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mardi, 06 novembre 2012

Chronique de la France asservie et résistante...

3350149693.jpgRobert Spieler

RIVAROL N° 3067 du 02/11/2012

 

NICOLAS Sarkozy a raconté, lors de sa récente conférence à New-York qu’il « aspirait à une nouvelle vie ». Ce Pinocchio national n’a pas hésité à prendre des airs graves, lors de son intervention, financée par une banque brésilienne.

 

QUEL PINOCCHIO, CE SARKOZY !

 

Sarkozy, lors de son intervention de cinquante minutes, consacrée à la crise européenne, a dit des choses importantes. Il a déclaré, à jeun (important de le préciser) : « Je vais vous dire quelque chose qui est une confidence. La politique, c’est très dur parce qu’on est attaqué à chaque instant et en même temps, c’est un grand honneur ». Viel Feind, viel Ehre (Beaucoup d’ennemis, beaucoup d’honneur) : Georg von Frunsberg, le « père des lansquenets », prononça ces mots lors de la Bataille de Vicence (1513). Mais Sarkozy ne connaît sans doute pas Georg von Frunsberg, pas davantage qu’il ne connaît La princesse de Clèves. Très en verve, normal, puisqu’il a perçu près de 100.000 euros pour son intervention de 45 minutes, il a dit : « Je m’appelle Sarkozy (important de le préciser), un nom pas très français (ça va, on le savait…). Je n’ai jamais bu une goutte d’alcool de ma vie, en France ! Et les Français m’ont élu président ! (quel intérêt, ce genre de propos. Pour complaire au mormon Mitt Romney ?) » Il fait cependant bien de préciser qu’il n’a jamais bu une goutte d’alcool en France (si tant est que cela soit vrai), car on se souvient de cette scène hilarante qui avait fait le tour d’internet. Il y a cinq ans, Sarkozy avait rencontré Poutine, en Russie. Poutine, qui tient le choc, question vodka, avait fait boire Sarkozy, plus que de raison. Ce dernier tint absolument à s’adresser aux journalistes, ce qui donna lieu à une scène d’anthologie dans le registre éthylique. Mais revenons à son intervention à New-York. Sarkozy y a asséné ces puissantes paroles : « Vous savez, moi, ce que j’aime, ce n’est pas la politique. Ce que j’aime, c’est faire. Faire dans la politique ou faire ailleurs. » Quand tout le monde sait que Sarkozy ne rêve que de revenir sur le devant de la scène politique, on se dit que ce personnage est vraiment un Pinocchio d’anthologie.

 

SARKOZY EN TÊTE D’AFFICHE

 

Pour lancer son site de rencontres extraconjugales en France, une société américaine, Ashley Madison, lance une campagne publicitaire où l’on voit les photos de François Mitterrand, de Jacques Chirac, de François Hollande et de Nicolas Sarkozy. Tous estampillés d’une marque posée par un baiser rouge, très rouge à lèvre… Il n’est pas certain qu’ils apprécient. L’affiche a, certes, été refusée par tous les afficheurs de France, mais elle trône en divers endroits de Paris, où de grandes bâches de 3m sur 6 sont tendues. Noël Biderman, 41 ans, le créateur d’Ashley Madison, avait déjà mené quelques campagnes tonitruantes et irrévérencieuses, mettant en scène Silvio Berlusconi en Italie ou Mitt Romney aux Etats-Unis. La responsable de la campagne, en France, se montre sereine, face à d’éventuelles poursuites. Elle estime qu’il y a « une véritable culture de l’infidélité en France ». Elle s’attend cependant à avoir quelques problèmes en Belgique où une affiche similaire présentera une photo du roi Albert II. Il paraît qu’en Belgique, le crime de lèse-majesté existe toujours. Avec un peu de chance, elle sera guillotinée…

 

L’ASSISTANTE DE JULIEN DRAY BRAQUE UNE BIJOUTERIE

 

La police a révélé qu’une attachée parlementaire socialiste, Samira Zaoui, assistante du socialiste Julien Dray, avait braqué à main armée une bijouterie de Lorient, le 11 février dernier. En 17 minutes, entre deux sessions parlementaires, après avoir ligoté les employés de la bijouterie De Thoury-Le Bec de Lorient, Samira Zaoui et ses complices, des repris de justice multirécidivistes, dont son concubin, trafiquant de drogue, ont dérobé plusieurs centaines de milliers d’euros de montres et bijoux. On connaît l’appétence de Julien Dray pour les montres de luxe. Y a-t-il un lien de cause à effet ? Nous l’ignorons…

 

POUR LE FOLL, LES FEMMES SONT DES DÉBILES

 

Le brillant ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, que personne ne connaît, on se demandait pourquoi, participait à un séminaire de sensibilisation au sexisme, que doivent suivre tous les membres du gouvernement (authentique !). Ils ont droit à des formations individuelles de 45 minutes menées par Catherine De Haas, ancienne de l’association Osez le Féminisme, aujourd’hui conseillère de la ministre des Droits des femmes. On y montre des publicités et des campagnes gouvernementales passées qui véhiculent des stéréotypes sexistes. Le Foll a plus que brillamment assimilé la leçon. Il vient de déclarer, au sortir de sa formation : « J’ai tenté de promouvoir les femmes au maximum, bien que nos dossiers soient très techniques. » En d’autres termes, les femmes ne sont pas très futées pour suivre des dossiers un peu complexes. Hurlements de rire, comme on l’imagine (surtout chez ses amis socialistes, car ils s’adorent entre eux). Le Foll s’est mis derechef à geindre et à prendre des airs malheureux devant tant de méchanceté. Il pleurniche : « J’ai pris le temps de faire cette formation et j’ai fait en sorte d’avoir lemaximum de femmes dans mon cabinet. » Il explique que malheureusement, pour la production animale, c’est un homme qui a été recruté dans son cabinet. Il n’avait pas trouvé de femme. Le pauvre devrait pourtant savoir ce que nul n’ignore depuis la plus haute Antiquité : les femmes n’ont aucune compétence dans le domaine de la production animale…

 

ÇA CAFOUILLE SÉVÈREMENT AU PARLEMENT

 

Les « textes fondateurs » du « changement » n’attendaient que la victoire de François Hollande pour être votés. C’est ce que déclarait, avant l’élection, Jean-Marc Ayrault. En fait, cinq mois après l’arrivée de la gauche au pouvoir, quasiment aucun texte n’a été voté. La loi Duflot, concernant la construction de 500.000 logements par an ? Annulée par le Conseil constitutionnel.

La régulation des tarifs de gaz et d’électricité ? Bloquée au Sénat où le groupe communiste a déposé une motion d’irrecevabilité. On pourrait multiplier les exemples d’amateurisme qui caractérisent la gouvernance socialiste. L’exemple de la loi Duflot est particulièrement significatif.

Le délai entre l’adoption du texte en Conseil des ministres n’a pas été respecté. Pire, le texte est arrivé en séance au Sénat avant que la commission ait pu se pencher sur ses articles. Conséquence : la droite a déposé un recours devant le Conseil constitutionnel, et avait la certitude d’aboutir à l’annulation du texte, pour non-respect de la procédure parlementaire. En attendant, Jean-Marc Ayrault a tenté de prendre les devants, annonçant lui-même l’annulation de la loi Duflot par le Conseil constitutionnel, avant même que celui-ci ne se soit réuni. Le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, n’a apprécié que modérément. Ce n’était évidemment pas à l’exécutif d’annoncer une décision qui n’avait pas encore été prise. La séparation des pouvoirs reste encore une réalité en France. Roger Karoutchi, sénateur UMP à l’origine du recours s’est empressé d’ironiser : « J’ignorais que le Conseil constitutionnel avait désigné le Premier ministre comme porte-parole. » Les commentaires, au sein même du camp majoritaire, sont cruels. Un ministre l’exprime : « Il y a une légèreté qui va laisser une impression d’amateurisme. » Ayrault, qui a été amené à mettre la pression sur certains de ses ministres, auteurs de bourdes à répétition, s’attire les lazzis : « S’est-il appelé lui-même pour s’engueuler ? », se demande un membre d’un cabinet ministériel. Pas bon, pas bon du tout quand on en vient à entrer en dissension avec soi-même… En général, ça finit mal, aux urgences à Charenton…

 

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DIEUDONNÉ EST INSOLENT, EN PRISON !

 

20 jours de prison ferme requis contre Dieudonné, qui était traduit devant la 17e chambre correctionnelle. Son crime : sa chanson Shoananas (voir RIVAROL de la semaine dernière). Les plaignants : la LICRA, SOS-Racisme et l’UEJF (Union des étudiants juifs de France). Il est vrai que sa chanson a pu heurter des âmes sensibles, en proie à des souffrances éternelles. La salle, comble, était, paraît-il, acquise à la cause de l’ananas. Dieudonné, jamais avare d’une provocation, avait cité Illich Ramirez Sanchez, alias Carlos, comme témoin de moralité.

Il prétend que Carlos a écrit les paroles de la chanson. Nul n’est évidemment forcé de le croire. La salle, paraît-il, était hilare. Elle explosa de rire, de quintes de toux, de ronflements, de pets, durant la plaidoirie de la partie civile, larmoyante au possible, ce qui amena le juge à menacer Dieudo et ses amis de la solution finale, c’est-à-dire l’évacuation de la salle et la poursuite du procès à huis-clos. Dieu merci, il n’en fut rien. Les avocats de la partie civile, traumatisés par tant de haine, quittèrent cependant la salle, quand l’avocat de Dieudonné affirma qu’il existait bien des escrocs juifs, tels Madoff, Lehman Brothers, Goldman Sachs, etc… Incroyable, nous l’ignorions…

 

UNE NOUVELLE MODE EN ISRAËL

 

Il y a une nouvelle mode en Israël, et nulle part ailleurs, qui consiste chez certains jeunes Israéliens à reproduire sur leur peau les tatouages de leurs grands-parents qui avaient été déportés en Allemagne. Que du bon goût… Imaginons une seconde les couinements qu’engendrerait en France la mode du tatouage des groupes sanguins. Car il n’y avait, en ces heures sombres de l’Histoire, pas que les déportés qui étaient tatoués. Les Waffen SS, et notamment ceux de la division française Charlemagne l’étaient aussi.

 

UN MITRÉ “SCANDALISÉ”

 

L’évêque de Bourges, Monsieur Armand Maillard, se déclare « scandalisé » par les nombreux courriers de fidèles, s’inquiétant de la transformation d’une église de son diocèse, celle de Vierzon, en mosquée. Monsieur Maillard a de vraies raisons de s’inquiéter. Et comme il est héroïque, tendance collabo, il monte au créneau. Sa grande inquiétude du moment est l’ouvertured’un lycée technique par les traditionalistes de la Fraternité-Saint-Pie X, dont les lycées obtiennent 99 % de réussite au bac. Inquiétant, en effet…

 

DARWIN ÉTAIT JUIF. EINSTEIN MANGEAIT DU SAVON

 

Ce qui est formidable avec les déments, c’est qu’ils n’ont aucune limite. Des Turcs font fort, très fort, dans le délire. Dans des manuels scolaires, on apprend ainsi que le père de l’évolutionnisme « avait deux problèmes : premièrement, il était juif ; deuxièmement, il haïssait son front proéminent, son grand nez et ses dents difformes. » Albert Einstein, quant à lui, était « sale et négligé et il mangeait du savon » (???). Les auteurs du livre savent trouver les arguments qui portent. Imaginez-vous, écrivent-ils, qu’il mangeait du savon alors que « pendant cette même période, la Gestapo mettait des juifs dans des fours et les transformait en savon. » Terrifiant, en effet…

 

UNE ÉLUE UMP DISCRÈTEMENT CONDAMNÉE

 

Un partout. La balle au centre. On connaissait déjà l’affaire Lamblin, cette adjointe au maire écologiste du XIIIe arrondissement de Paris, lourdement soupçonnée de blanchiment d’argent et de trafic de drogue. La “droite” avait exigé sa démission immédiate, ce qui fut fait. La gauche parisienne faisait profil bas, très bas. Pas longtemps. On apprend, avec plus d’un an de retard, qu’une conseillère UMP de Paris, Roxane Decorte, a été condamnée en 2011 à 4 mois de prison avec sursis pour avoir détourné des fonds d’une association d’aide aux personnes âgées dont elle était présidente à titre bénévole. L’affaire, qui était restée parfaitement planquée, grâce à la procédure du « plaider coupable », qui assure la plus grande discrétion, vient d’être révélée par le Canard enchaîné. Du coup, le groupe PCF-PG du Conseil de Paris s’en donne à cœur joie, exigeant la démission de Roxane Decorte, à l’instar de celle de Florence Lamblin. Curieusement le groupe socialiste et les Verts, qui se sentent sans doute quelque peu bréneux, se murent dans un silence d’une dignité presque émouvante.

 

“ARNAUD MONTEBOURG, CET ABRUTI MENTAL, CE DÉBILE”

 

Jean-Claude Debart est le président de Mitsubishi France. Il y a quelques jours, lors de la présentation d’un nouveau modèle, à des journalistes, il s’est lâché à propos d’Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, concubin d’Audrey Pulvar, qu’il accuse de ne pas connaître ses dossiers dans le domaine de l’industrie automobile. Il l’a derechef traité d’ « abruti mental » et de « débile ». La vérité sort, paraît-il de la bouche des enfants, mais peut-être aussi de ce grand enfant qu’est sans doute Jean-Claude Debart…

 

LANCE ARMSTRONG, UN ESCROC

 

Le coureur cycliste américain, Lance Armstrong, vient d’être déchu de ses sept titres sur le Tour de France (voir article de Léon Camus page 6). Il avait organisé le système de dopage le plus sophistiqué jamais mis à jour. J’avais dénoncé dans RIVAROL l’absolue impossibilité, sur le plan physique, d’atteindre, sans dopage massif, les performances atteintes par certains coureurs, notamment dans les épreuves de montagne. Lance Armstrong a en fait été balancé par ses comparses. Christian Prudhomme, directeur du Tour, n’hésite pas à dire : « On est dans un système mafieux, au-delà du dopage et même du sport. » Lâché par tous ses sponsors, l’Américain, dont la fortune personnelle est estimée à 96 millions d’euros, va sans doute devoir rembourser les modestes 2,95 millions gagnés lors de ses Tours de France. Par ailleurs, il pourrait aussi devoir rembourser les 5,8 millions gagnés dans des paris en 1996, où il avait parié sur ses victoires dans le Tour. Quant au Sunday Times, qui avait déjà accusé Lance Armstrong de dopage en 2006, et avait été condamné à lui verser 740.000 euros, il a annoncé qu’il poursuivait Lance Armstrong pour fraude. Ses sponsors, tels Nike, Trek, Anheuser-Busch se retirent les uns après les autres. Le coureur dopé risque-t-il la prison ? Oui, car le parjure est très sévèrement réprimé par la justice américaine. Or Lance Armstrong a menti, durant une décennie, comme un arracheur de dents…


Retrouvez la chronique de Robert Spieler chaque vendredi dans Rivarol (3,50 E, chez votre marchand de journaux).

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