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lundi, 19 novembre 2012

« Dans le cochon tout est bon, et chez le téléspectateur tout est C…N ? »

P1020959.JPGLe bloc-notes

de Jean-Claude Rolinat

Soirée téléfilm sur FR 3 le samedi 17 novembre. A l’affiche une histoire simplette qui vous permet de sommeiller béatement et de vous endormir sans somnifère sauf que, ….le scénario est « tendance », dans le vent du progrès universel et intergalactique.

Une jeune et belle femme d’origine marocaine, à la recherche d’un emploi, la  jolie et très typée Saïda Jawad à l’écran, est présentée pour reprendre la charcuterie d’un village creusois en voie de désertification. Une musulmane dans une charcuterie ça fait désordre, sauf que la supercherie n’est pas découverte tout de suite car l’état civil s’est trompé sur le nom de la jeune fille, Sophia Eltrani devenant Sophia Beltrani, quoi de plus italien ! Pour donner le change la jeune femme,  respectant ses croyances religieuses ne mettra aucun élément porcin dans ses produits mais va les corser d’épices jusqu’à emporter les gosiers des paroissiens du cru qui n’en croient pas leurs papilles ! La mère de l’épicier, lequel en pince pour la belle, ce qui n’est pas du tout du goût de la vieille femme, farcit sournoisement et secrètement toute cette viande hallal de….laxatifs ! « Kolossale » finesse….

Et patatras ce qui devait arriver arriva. Intoxication alimentaire généralisée des villageois qui portent plainte. Les analyses médicales confirment les faits. La belle, toute honte bue, pourtant innocente de l’empoisonnement, n’a plus qu’à se replier vers Pôle Emploi. Mais voilà, Pierre l’épicier, amoureux  transi, va faire découvrir la méchante conspiration de sa mère, et Sophia va pouvoir revenir  tête haute dans le bourg où curé et maire font la leçon à leurs ouailles et concitoyens. Oui, elle a menti, et alors ? Quel franchouillard d’ici n’a jamais menti ou trempé dans de sordides histoires de fesse ou d’argent, hein ?  « Ah, salauds de Français » aurait pu dire Jean Gabin comme il disait « Salauds de Pauvres » dans la « Traversée de Paris », le chef-d’œuvre de Claude Autan-Lara. Sous la dure leçon administrée par les deux autorités du village qui, pour une fois, font cause commune, les clients de la charcuterie font repentance, le nez dans leurs croquenots…

Et pour clore en beauté ce téléfilm à 10 balles d’un certain David Delrieux, le Pierre épouse bien sûr la ravissante « charcutière », « et à l’église » se réjouit hâtivement le curé ! T’as qu’à croire !

Epilogue : le Pierre tiendra le magasin de charcuterie, une charcuterie d’chez nous, pur porc, tandis que sa femme ouvrira un restaurant de… couscous ! Elle est pas belle la vie ? Mes ancêtres marchois doivent faire des bonds de 10 mètres du fond de leurs caveaux !

08:36 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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