mardi, 25 décembre 2012
Bonne année 2013 quand même…
Le billet de
Patrick Parment
Dans ce monde d’entre deux mondes qui est le nôtre aujourd’hui, et que nous pourrions définir comme américano-occidentaliste, les fêtes de fin d’année sont l’objet de célébrations contradictoires. Comme il est difficile d’ignorer que Noël est encore une fête chrétienne dans ses différentes déclinaisons (catholique, protestant, orthodoxe, etc.) et qu’elle demeure la religion majoritaire sur notre continent, on a droit à un ripolinage de circonstance pour inciter tous ces bons chrétiens à bien consommer tous ces produits plus ou moins douteux que nous propose la grande distribution. C’est que la société de consommation ne badine pas avec son chiffre d’affaires.
Et, ils bouffent quoi les musulmans pendant ce temps ? Des bûches de Noël ? On devrait leur coller un ramadan, ça équilibrerait !
Mais, comme cette société américano-occidentaliste - contre laquelle lutte pour notre plus grande joie la Russie de Poutine – a la fâcheuse habitude de nous culpabiliser, elle suscite les médias pour dénoncer toute la bouffe que chaque ménage fout à la poubelle chaque année : largement de quoi nourrir une partie du tiers-monde, paraît-il. Il est où, au fait, le tiers-monde à l’heure de la mondialisation ?
Inutile de vous dire que ce genre de culpabilisation me laisse de marbre. Car la cause, nous la connaissons tous. Par-delà cette société de consommation qui nous contraint à l’achat de babioles dont nous n’avons nullement besoin (sans pour autant retourner au Moyen Age), c’est bien la grande distribution qui est responsable de cet immense gâchis agroalimentaire. On ne dira jamais assez combien cette grande distribution est nuisible à nos modes de vie, à notre économie et surtout à notre santé, via toutes les saloperies de conservateurs et autres produits chimiques dérivés qu’elle injecte pour reculer les dates de consommation…
Je sais, il y a encore des naïfs pour venir me dire que sans la grande distribution plus personne ne bouffe ! Foutaise. Il n’y a pas – ou très peu – de grande distribution en Italie, par exemple, assurant la survie des petits commerces et permettant ainsi à de nombreux maraîchers de vivre. D’où une nourriture nettement plus saine quand bien même les finances le sont moins.
Il faut bien comprendre que nos modes de consommation sont condamnés à terme, car trop coûteux en énergie (rien que les emballages des produits sont une dépense démesurée). L’autre grande catastrophe de la grande distribution, ce sont les fameux produits calibrés réduisant de nombreux petits producteurs au chômage. Par ailleurs, a-t-on besoin de fraises chiliennes en décembre et autres haricots du Kénya, fruits d’ici et d’ailleurs en toute saison ? Bien évidemment non.
Certes, mais que faire de la grande distribution, me direz-vous ? La nationaliser, changer les normes et la tuer à petit feu. Au chomdu les engeances que sont les Leclerc, Mulliez, Naouri et consorts qui se goinfrent en appauvrissant les ressources du territoire national (quoiqu’ils s’en défendent) et plus encore sa diversité. Cela remettra d’office à l’honneur les métiers et les artisans.
Car l’autre aspect du problème, et non des moindres, c’est ce que l’on dénomme la transition énergétique. Quesako ? Cet obscur objet du désir n’est rien d‘autre que le remplacement des énergies non-renouvelables par des énergies renouvelables. Non qu’il faille éradiquer le pétrole ou le gaz, mais bien d’en réduire la facture. Comment ? En privilégiant les ressources inépuisables de la nature que sont la géothermie, la biomasse, le nucléaire et l’hydrogène voire le photovoltaïque selon des normes à redéfinir. Ce qui n’est pas sans conséquences politiques, vous vous en doutez bien. Notamment pour l’Europe. Notre avenir est désormais lié à ces politiques énergétiques pour la bonne raison qu’on ne saurait continuer de piller et de polluer cette planète au profit de ces financiers anonymes qui nous pourrissent l’existence. Il faut bel et bien détruire le mode de fonctionnement du système américano-occidentaliste !
Voici qui devrait vous aider à passer une bonne année 2013, même si j’en doute.
15:10 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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