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lundi, 12 mai 2014

Le trotskisme dégénéré, de Patrick Gofman : feu sur le prophète et ses disciples !

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Lucette Jeanpierre

Riposte laïque cliquez ici

Voilà un livre qui devrait intéresser nos anciens trotskistes Pierre Cassen (LCR) et Alain Rubin (OCI), mais aussi tous ceux qui, tout au long de leur vie militante, côtoyèrent des militants issus de ces mouvances.

L’auteur, Patrick Gofman a milité à l’OCI, groupe le plus violent et sectaire de l’extrême gauche, des années 1967 à 1979, soit de 18 à 30 ans. Il tord le cou à une légende, qui veut que Staline aurait rompu avec les idéaux de la Révolution d’Octobre, auxquels Trotski serait resté fidèle.

En introduction, il annonce tout de suite la couleur, citant cette phrase de 1949 d’hérétiques du trotskisme, Lefort et Castoriadis : « C’est parce que l’organisation trotskiste a été incapable de se séparer radicalement et organiquement du stalinisme, parce qu’elle est restée, au mieux, qu’une opposition à celui-ci, ou, comme on l’a dit, un appendice du stalinisme, qu’elle n’a jamais pu se construire ».

En gros, et Gofman l’écrit tel quel, le trotskisme a toujours été à la remorque du stalinisme. Il va même plus loin, et affirme que si Trotski avait gagné, cela aurait été pire pour l’histoire de l’humanité. Il écorne sans concession le côté narcissique et égocentrique de celui qu’on appelait le Prophète de la IVe Internationale, à cause de ses analyses sur la Révolution permanente et ses débouchés en Allemagne, en Espagne, en France, etc. Et il conclut par cette petite histoire : le stalinisme, c’est le massacre de l’homme par l’homme, le trotskisme, c’est le contraire.

Pour la petite histoire, il est savoureux de connaître les circonstances dans lesquelles Patrick Gofman a été exclu de l’OCI, après douze années de bons et loyaux services. Se sentant des dispositions à l’écriture, le jeune lambertiste se lance dans l’écriture de son premier livre, « Les femmes préfèrent les cons », écrit à quatre mains avec Pierre Marcelle, vieille connaissance de Riposte Laïque, qui, embauché à Libération, déversait souvent sa bile contre notre site (cliquez ici).

Il se trouve que les deux malheureux, dans un réflexe sans doute individualiste petit-bourgeois, avaient oublié qu’un révolutionnaire de l’OCI doit être un soldat au service de la cause, et donc que, dans ce contexte, toute expression publique ne peut se faire qu’avec l’aval de la direction. La convocation à un procès politique, à deux heures du matin, instruit par le même Pierre Marcelle, qui avait demandé pardon, lui, à la direction du Parti, et devait donner des gages en enfonçant son ancien copain, est un grand moment de cet ouvrage, qui confirme que les lambertistes étaient capables des pires pratiques staliniennes.

Imaginez Fabien Engelmann, lui aussi ancien trotskiste, convoqué à 2 heures du matin par Marine Le Pen, Louis Aliot et Florian Philippot pour avoir publié « Du gauchisme au patriotisme » sans l’accord de ses chefs…

Dans un style plutôt brut de décoffrage, l’auteur épingle tour à tour les communistes, bien sûr, les leaders historiques du trotskisme, Pierre Boussel, Alain Krivine et Arlette Laguiller, dans des termes qu’on qualifiera de virils… Il éreinte leurs organisations moribondes.

On se régale particulièrement, sur la fin de l’ouvrage, quand il s’occupe des anciens camarades de sa génération, et insiste sur leur fascination pour le pouvoir, l’argent, la magouille et le luxe.

Dans un chapitre intitulé « Quelques asticots sur la charogne trotsko-lambertiste », il se farcit, dans un style savoureux, Mélenchon, sénateur à 35 ans, avec tous les avantages matériels qui vont avec, Cambadélis, nouveau secrétaire du Parti socialiste, dont il rappelle les nombreuses condamnations judiciaires, et d’anciens responsables de la Mnef, comme Rozenblatt ou Campinchi, qui, c’est le moins qu’on puisse dire, vivaient bien sur la Bête… Julien Dray, Harlem Desir et la mafia Sos Racisme ne sont pas épargnés.

A présent, Gofman se présente comme un « supporter du mouvement national dans sa totalité ». On peut ne pas partager l’ensemble de l’évolution de l’auteur, et quelques-unes se ses analyses. Mais on se régale, tout au long de cet ouvrage caustique, devant la liberté d’une plume polémiste à souhait, qui ne fait pas dans la dentelle…

Le Trotskisme dégénéré, de Patrick Gofman, Les Bouquins de Synthèse nationale, 134 pages, 18 euros

 

NDLR : avez-vous lu "Le trotskisme dégénéré", le livre de Patrick Gofman ?

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