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lundi, 29 décembre 2014

TCHAO 2014 !

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Le billet de Patrick Parment

Cette année aura été intéressante à plus d’un titre. Deux élections, les municipales et les européennes, auront marqué le vrai visage du socialisme. On peut en effet tirer quelques conclusions. D’une part, le socialisme en tant que tel n’existe plus. Ce qui se pratique aujourd’hui, c’est un ersatz de socialisme qui masque mal un libéralisme qui n’a rien à envier au Système lui-même. François Hollande aujourd’hui, comme Sarkozy hier, prennent leurs ordres à Washington. 

En revanche, ce qui perdure de socialiste, c’est le sectarisme de son idéologie qui sert d’idées à des hommes et des femmes qui tentent par tous les moyens de passer pour ce qu’ils ne sont plus. François Hollande, qui n’a pas l’once d’une idée, règne désormais sur une armée des ombres.

A droite, la soi-disant républicaine UMP, on a assisté au retour de Dark Vador Sarkozy à la tête du parti. Non comme le raz-de-marée annoncé. De sorte que les ambitions demeurent marquées au sein de cette auberge espagnole. Sarkozy va devoir composer – combien de temps ?  - avec Bruno Le Maire ou Alain Juppé qui se tiennent en embuscade. En haut de la pyramide UMP, c’est déjà la guerre entre deux quadras qui n’ont pas plus d’idées l’un que l’autre, Laurent Wauquiez – qui porte à droite – et Nathalie Kosciusko-Morizet - qui porte à gauche.

Le grand vainqueur de cette année, c’est bel et bien le Front national, qui rafle la mise. On pourrait s’en réjouir si nous n’étions pas saisis par le doute. Marine Le Pen édulcore de plus en plus son discours et semble fortement hésiter à s’engager dans un discours de rupture avec le Système. Elle doit se poser la question de savoir jusqu’où elle peut aller dans ses concessions au Système sans effrayer son électorat. Je ne parle pas ici des concessions faites au mariage pour tous qui sont anecdotiques. Non, je parle sur le fond. On aimerait qu’elle détaille mieux ses lignes de rupture. Principalement avec ce monde la finance qui est en train d’assécher les peuples européens au profit d’actionnaires qui ne se sont jamais autant gavés. Pour quoi faire, d’ailleurs ?

Marine Le Pen bénéficie pour l’instant d’un vote de rejet face à une classe politique exsangue, au bout du rouleau et qui fréquente de plus en plus les prétoires. Son père n’a pas tort de lui rappeler que son fonds de commerce reste l’immigration incontrôlée ou non. Mais peut venir le jour où cela ne sera pas suffisant pour convaincre le peuple français de la pertinence de sa démarche. Autrement dit, il lui faudra dévoiler une vision du monde dans laquelle le plus grand nombre serait susceptible de se reconnaître. Une équation difficile à résoudre dans un monde en pleine mutation et qui ne sait pas lui-même où il va. Enfin, pas tout à fait.

Car l’Amérique entend conserver encore longtemps ses privilèges en maintenant la pression sur l’ordonnancement du monde. Face à elle, la Russie de Poutine pousse ses pions en direction de la Chine et de l’Inde. A eux trois, ils forment l’essentiel de la masse et de la puissance continentale. Et une résistance qui ira, à n’en pas douter, croissante à l’égard de l’Amérique dont les uns comme les autres contestent le monopole.

Comme l’avait bien démontré le géopoliticien allemand Karl Haushofer, puissance maritime et puissance continentale sont faits pour s'opposer. Quid donc de l’Amérique, à terme ? Ce sera le grand débat de ce siècle.

Mais Quid de l’Europe, surtout, premier – ou dernier – maillon de cette masse continentale ? Au jour d’aujourd’hui l’Europe ne pèse pas d’un grand poids dans la mesure où elle est à la remorque de la puissance maritime anglo-saxonne, ce qui est tout de même contraire à sa nature profonde. De sorte que la Chine s’en sert comme réservoir pour écouler ses produits et les chameliers du Golfe y investissent intelligemment leurs pétro-dollars dans les entreprises de toute nature en prévision d’un avenir sans pétrole.

L’Europe est déboussolée alors qu’elle possède de nombreux atouts et non des moindres avec sa matière grise qui nous place souvent en tête de toutes les innovations. Or, face à ce magnifique potentiel ne répond que la médiocrité d’une classe politique tant nationale qu’européenne totalement dévoyée dans les magouilles et autres combines de bas étage fomentées par des lobbies aux ordres du Système. Affaiblir l’Europe, tel est le maître mot des saigneurs anglo-saxons et autres boursicoteurs new yorkais. La seule issue qui nous reste serait de faire enfin de la politique et de retrouver un destin à notre mesure. Mais avec qui ?

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13:55 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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