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samedi, 21 mars 2015

POUTINE : COMME ILS AIMERAIENT QU’IL SOIT MALADE Vol sur un nid de charognards

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Jean Bonnevey Metamag cliquez ici

On ne sait pas pourquoi Poutine s’est absenté une grosse semaine. Ce qui est sûr, c’est que notre belle presse humaniste aurait souhaité qu’il soit très malade, sinon mort. Et les commentateurs de souligner que ce silence était le signe des régimes totalitaires, comme si on nous avait tout dit, dans notre admirable démocratie, sur les absences médicales de Pompidou et Mitterrand.

La haine de Poutine au nom d’un dogme démocratique porté par les médias empêche toute retenue et mise en perspective. Il en  est de même pour Assad d’ailleurs où la France, bien seule, s’accroche pour, au nom de principes, prendre le risque de faire fracasser la région sur les réalités. Et puis faut-il, même quand on n’aime pas poutine, se réjouir de son éventuel effacement ? Il faut le dire aux benêts médiatiques qui avaient vu la démocratie s'instaurer en Egypte,  si Poutine s'en va, d’une manière ou d’une autre, il ne sera pas remplacé par un  gentil démocrate mais par un plus nationaliste que lui.

Tous les yeux étaient tournés vers Moscou, ce lundi 16 mars, pour découvrir si Vladimir Poutine, après une absence inhabituelle de dix jours, ferait bel et bien son retour sur le devant de la scène publique à l'occasion d'une visite du président kirghiz Almazbek Atambaïev. Comme l'avait assuré un porte-parole en début de matinée, la rencontre entre les deux chefs d'État a été maintenue. Interrogé sur le sujet, le président a alors ironisé que "l'on s'ennuierait s'il n'y avait pas de ragots", sans pour autant donner d'explications sur ses activités pendant ces dix jours. Cette absence a provoqué une hystérie de rumeurs dans les médias russes et européens. Démenti immédiat du Kremlin : Poutine est « tout à fait en bonne santé ». Mais, pas de quoi décourager les curieux. Vendredi 13 mars, deux médias suisses, le tabloïd Blick et la Radio Télévision Suisse italienne, ont affirmé que la maîtresse de Vladimir Poutine, l'ex-gymnaste médaillée olympique et députée Alina Kabaieva, se trouverait à la clinique Sant'Anna, à Sorengo, pour y mettre au monde leur bébé. Dimanche 15 mars, alors que l'absence de Poutine se prolonge, plusieurs médias citent des sources différentes rapportant que Poutine est vivant mais qu'il a été renversé. "Il y a des signes de coup d'État", estime un ancien ambassadeur israélien en Russie auprès du journal Haaretz alors que le directeur du Comité Islamique de la Russie juge que le président a été "neutralisé" et remplacé à la tête du pays.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, bombardé la semaine dernière de questions sur toutes les rumeurs circulant à propos de Vladimir Poutine, a ironisé. « Bon alors, vous avez tous vu un président paralysé, enlevé par des généraux, et qui est arrivé en avion de Suisse où il a lui-même accouché ? », a-t-il déclaré. « Nous ne voulons plus parler de ce sujet, tout va bien ».

A la veille des commémorations pour le premier anniversaire du retour de la Crimée dans le giron de la Russie, le président russe fait des confidences bien plus intéressantes sur le déroulé du conflit qui s’est déroulé dans l’ex-péninsule ukrainienne.  Tout d’abord, il confie qu’il était prêt, il y a un an, à mettre en état d’alerte les forces nucléaires face à une éventuelle intervention militaire occidentale. «  Nous étions prêts à le faire  », à mettre en état d’alerte le dispositif nucléaire face «  à la tournure la plus défavorable qu’auraient pu prendre les événements  », a déclaré Vladimir Poutine dans ce documentaire tourné il y a près de huit mois. L’armée russe avait également positionné en Crimée des batteries de missiles de défense côtière «  Bastion  », des armes susceptibles de dissuader un navire de guerre américain qui était alors en mer Noire de s’immiscer, a raconté Vladimir Poutine. «  On ignorait alors  » si l’Occident allait intervenir militairement, poursuit-t-il. «  C’est pourquoi j’ai été obligé de donner les instructions qu’il fallait à nos forces armées (...), de donner des ordres sur l’attitude de la Russie et de nos forces armées en toutes circonstances  », a également dit Vladimir Poutine. «  J’ai parlé avec mes collègues et je leur ai dit que c’était notre territoire historique, que des Russes habitaient là-bas, qu’ils étaient en danger et que nous ne pouvions pas les abandonner  », a poursuivi le président. «  C’était une position franche et ouverte. Et c’est pourquoi, je ne pense pas que quelqu’un ait eu envie de déclencher un conflit mondial  », a-t-il ajouté. Voilà qui devrait donner à réfléchir.

14:37 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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