lundi, 22 juin 2015
A Brest, le niqab est de rigueur
Caroline Artus Boulevard Voltaire cliquez ici
Autrefois, les dames portaient des chapeaux à voilette pour assister aux cérémonies officielles. Autres temps, autres mœurs… Jugez-en vous-même.
Lundi 15 juin, le site de l’ENSTA de Brest (École nationale supérieure des techniques avancées, qui est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du ministre de la Défense) communiquait, lapidaire, l’information du jour : « Cérémonie du passage au grade d’officier : promotion 2010 SAGEMA. » En présence du préfet maritime de l’Atlantique et de représentants civils et militaires, une trentaine d’élèves saoudiens recevaient leurs galons d’officiers. Une cérémonie qui frappe de stupeur l’ancien lieutenant-colonel et écrivain Jean-François Cerisier : « Depuis quand des cérémonies traditionnelles saoudiennes (selon les termes du directeur de l’ENSTA) peuvent-elles se dérouler sur le territoire national, dans une enceinte publique, qui plus est, dédiée aux études dans des domaines de pointe. Et, qui a autorisé une telle cérémonie, sur la base de quel(s) règlement(s) ? »
Et qui a autorisé la présence, à cette cérémonie, de femmes saoudiennes appartenant, apparemment, si j’ose dire, aux familles des jeunes diplômés, portant le niqab, au mépris de la loi du 11 octobre 2010, laquelle interdit la dissimulation du visage dans les espaces publics ? « […] Nous ne pouvons pas leur demander de s’habiller différemment », s’est justifié Patrick Puyhabilier, le directeur de l’École. Quant au préfet maritime, il s’est « refusé à tout commentaire ». Deux poids deux mesures, quand Valérie Trierweiler, alors première concubine, se rendant au Maroc, se pliait au port du voile. Deux poids deux mesures, quand François Hollande, en visite en Arabie saoudite, ne voyait aucun inconvénient à se couvrir les épaules de notre drapeau, signifiant ainsi qu’« il n’y a de dieu qu’Allah et Mahomet est son prophète », tout en brandissant un sabre de sa main droite.
Premier client français pour les ventes d’armes pour la période 2003-2014, liens renforcés par ces programmes de formation délivrés aux jeunes Saoudiens, l’Arabie saoudite vaut bien quelques niqabs. De la « diplomatie parallèle », qu’ils disent.
Comment ne pas s’alarmer d’entendre le directeur d’un établissement public, sous la tutelle de la Direction générale de l’armement du ministère de la Défense, trouver légitime, au mépris de notre loi française, l’accoutrement de ces femmes, au prétexte que ces élèves ont « aussi prêté serment sur le Coran » dans leur pays ? Si cela ne démontre pas la supériorité du Livre saint sur la loi française… Même sur le territoire de la République.
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