Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 12 novembre 2015

Chronique de la France asservie et résistante

rs.jpg

Robert SPIELER - RIVAROL N° 3209 du 5 novembre 2015

NICOLAS Dupont-Aignan, président de Debout la France, refuse de participer aux primaires à droite, qu’il considère comme une mascarade. Il vient de déclarer : « J’ai toujours dit que la primaire, c’était un dîner de c... Ils vont s’entretuer comme des crocodiles dans un marigot, puant, d’ailleurs ! » Le député-maire souverainiste qui est tête de liste de son parti pour les élections régionales en Ile-de-France dénonce un « scrutin privatisé aux ordres de Nicolas Sarkozy », et « n’accepte pas ces magouilles » qui ne l’« intéressent pas ». Le député de l’Essonne et maire d’Yerres, membre de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale, soutient l’engagement militaire de la Russie en Syrie. Il a déclaré : « Vladimir Poutine assume ses actes et a compris le danger de l’Etat islamique. Il faut choisir. Il n’y a qu’un seul chef d’Etat au monde, et c’est Vladimir Poutine. » Et en France ? Il se voit évidemment en chef d’Etat et copine avec les souverainistes de tout poil. Il a apporté son soutien à Robert Ménard avant de présenter des candidats face à lui aux élections départementales de 2015 dans l’Hérault, invité Jean-Pierre Chevènement à l’université d’été de Debout la France en août 2015, déclaré qu’il était « prêt à s’allier avec le Front de gauche si c’est pour sauver la France », n’exclut pas de gouverner avec le Front national s’il se débarrasse de son arrière-boutique « xénophobe et raciste », etc… Bref, ceux qui pouvaient imaginer que l’ultra-gaulliste Dupont-Aignan était un ennemi du Système en seront pour leurs frais…

LES SOUTIENS DE NADINE MORANO

Depuis qu’elle a été éjectée par Sarkozy de la tête de liste en Meurthe-et-Moselle aux régionales, suite à ses déclarations (« Nous sommes un pays de race blanche. J’ai envie que la France reste la France et je n’ai pas envie que la France devienne musulmane »), Nadine Morano engrange des soutiens. Il y a Alain Delon qui pose la question : « Le Kenya est un pays de quelle race ? Les gens sont noirs. C’est une polémique ridicule, grotesque, qui n’a aucun sens ». Et d’ajouter : « elle a des c... de tenir comme elle tient et de dire : “Je vous em... tous, je dis ce que je pense et je continuerai à le dire”. Chapeau ! » Même Christian Estrosi y va de sa gentillesse en déclarant : « Je souhaite que sa personnalité qui a beaucoup apporté à notre mouvement depuis des années, qui est quelqu’un de modéré, puisse contribuer à porter ». Robert Ménard lui apporte aussi son soutien en déclarant : « Nicolas Sarkozy n’a pas été très aimable avec elle. Je trouve qu’elle est victime d’une chasse aux sorcières qui est sidérante. Se faire réprimander, menacer, sanctionner parce qu’on cite le général de Gaulle dans un parti qui s’en réclame, ça me fait rire ou pleurer. Au final, tout ça me la rend plus sympathique. » Et puis, il ajoute : « Je lui ai dit qu’il serait temps de regrouper tous les gens qui pensent comme nous que la France est grande et surpasser les postures qui interdisent de parler à tel ou tel. » Et enfin, il y a Brigitte Bardot qui lui a envoyé un message. Morano raconte : « J’ai reçu des milliers de messages de soutiens. Brigitte m’a écrit qu’elle était scandalisée et fière de moi. Elle me dit “Ne vous soumettez pas” ». Alain Finkielkraut tape fort, pour sa part, en déclarant : « Je ne fais pas de Nadine Morano une victime mais je constate que l’antiracisme est assoiffé toujours d’un nouveau gibier. L’antiracisme est devenu fou ». Et d’ajouter : « La France a une vocation universelle, elle doit pouvoir accueillir les gens de toutes couleurs mais une minorité d’entre eux car c’est un vieux peuple européen, de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne, il ne faut pas se raconter d’histoire. » Philippe de Villiers, quant à lui, rappelle que « La France, à l’origine, est un pays de race blanche. Vous savez “Nos ancêtres les Gaulois”, comme on disait à l’école »… Jean-Marie Le Pen, viré de son parti par sa fille pour avoir évoqué dans notre hebdomadaire « l’Europe boréale et le monde blanc » avait, comme on le sait, apporté un soutien (critique) à Morano en écrivant dans un communiqué : « Pour avoir énoncé une évidence historique multiséculaire, Madame Nadine Morano subit un feu nourri de critiques, d’autant plus véhémentes qu’elles viennent de son propre camp. Elle peut ainsi mesurer à ses dépens ce que pèse la “gauchisation des esprits” dans les rangs de l’ex-UMP. “Monde blanc” et “Europe boréale” sont donc désormais des concepts bannis ». Et puis, lucide, le Menhir conclut : « On la plaindrait si nous n’avions pas oublié de qui et de quoi elle est restée complice depuis si longtemps ». Bien envoyé !

Quant à Sarkozy, tout laisse à penser qu’il s’est tiré une balle dans le pied avec cette histoire. Carla Bruni, qui déteste Morano, ne serait au demeurant pas étrangère aux décisions de Sarkozy. Toujours est-il qu’elle est maintenant créditée de 5 % d’intentions de vote aux primaires des Républicains et risque d’affaiblir dangereusement l’ex-président menacé par Juppé. C’est en effet la guerre totale. Nadine Morano a déjà annoncé son intention de le “ringardiser” et de le “dézinguer”, commentant sa trajectoire avec un sobre : « Il s’effondre déjà. Les Français ne veulent plus revoir ceux qu’ils ont vus pendant trente ans ». Quelle bande de clowns ! Lors de son intervention, elle a fort justement noté : « S’il n’y a pas de race, il faut donc supprimer les subventions aux associations antiracistes ». Mais l’eurodéputé n’a pas tenu à rencontrer Robert Ménard après son meeting (il était prêt à la recevoir dans sa mairie) affirmant que ce dernier restait « un adversaire politique ». Minable… Avec des clowns pareils, comment relever la France ?

PAUVRE CRICRI (CHRISTINE BOUTIN)

Christine Boutin est poursuivie, après le dépôt d’une plainte de l’association Inter-LGBT, qui représente les lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels, pour provocation à la haine contre les homosexuels, pour ses propos tenus en 2014 dans la revue Charles. Elle avait qualifié l’homosexualité d’“abomination”. Ce n’est pas au néo-FN très gay-friendly que l’on risque d’entendre ce genre de discours ! Du coup, Boutin a comparu le 23 octobre à Paris pour « provocation à la haine ou à la violence » contre les homosexuels. Elle explique à la barre, se référant à une référence biblique qu’elle a reprise à son compte : le terme “abomination” qui figure dans le livre du Lévitique, dans l’Ancien Testament : « Je n’ai jamais condamné un homosexuel. L’homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n’est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné ». Et Cricri d’asséner une petite leçon de théologie : « Tout péché, pour un catholique, est une abomination. Même le petit péché de gourmandise est une abomination ». Je trouve qu’elle est sauvagement cruelle avec les goinfres, et Dieu sait qu’il y en a chez les Rivaroliens. Et puis, au bord des sanglots, elle ajoute : « Moi, une personne, je ne la regarde pas suivant ses pratiques sexuelles, je la prends dans sa globalité », avant d’asséner la phrase qui tue : « J’ai non seulement des amis, mais aussi des collaborateurs [homosexuels]. » La pauvre, vaincue par l’émotion, a oublié de préciser qu’elle avait même un ami juif homosexuel, ce qui lui aurait donné une toute petite chance de s’en sortir… L’avocat de Christine Boutin, tout en reconnaissant la maladresse de sa cliente, a déclaré : « La décision demandée par le parquet (la condamnation à une amende) aura des conséquences énormes sur la liberté d’expression. […] Si vous suivez les réquisitions du procureur, alors il faut faire saisir la Bible ! » Le jugement sera rendu le 18 décembre prochain.

LES FEMMES DE MÉNAGE NE CONNAISSENT DÉCIDÉMENT RIEN DE L’ART

Une magnifique œuvre d’art contemporaine trônait dans une pièce du musée de Bolzano (Italie). L’œuvre qui porte le beau nom de « Où allons-nous danser ce soir » a été réalisée par les artistes Sara Goldschimed et Eleonora Chiari. Elle est constituée de bouteilles de verre et de cotillons éparpillés sur le sol et représente les restes d’une fête. Ces ignares de femmes de ménage les ont méticuleusement ramassés et jetés à la poubelle. Mais pas d’inquiétude : le musée a annoncé sur sa page Facebook que l’œuvre « sera réinstallée dès que possible ». On est soulagé. Mais ce n’est pas fini. On apprend qu’une “œuvre” intitulée « Salto Yano », une sculpture monumentale de 12 mètres de hauteur composée de matériaux industriels brûlés et déformés, avait été commandée à Anita Molinero pour une exposition d’art contemporain en Champagne. Les service d’incendie de la Marne, jugeant les matériaux inflammables, l’œuvre avait été démontée et stockée dans des locaux du domaine Pommery, marque de champagne bien connue. Pas pour longtemps, puisqu’elle a été incinérée par une société de nettoyage… à la demande de Pommery qui a sans doute considéré que la cohabitation de déchets avec son champagne n’était pas extraordinaire pour son image. Du coup, l’“artiste”, meurtri par ce blasphème et par la non-reconnaissance de son génie, en appelle aux tribunaux…

3297071832.9.jpg

DU CÔTÉ DES CLOWNS FRANCS-MAÇONS

Le grand maître du Grand Orient de France, Daniel Keller, s’est épanché dans une interview au Journal du Dimanche. Il se la joue dans le registre grave disant que l’on « est en train de dérouler le tapis rouge au Front national », et il ajoute : « La République (franc-maçonne, of course) reste un combat. Ce n’est pas un régime acquis définitivement. Si tout le monde baisse les bras, je le dis : la République est en danger ». Florian Philippot rétorque : « Ces gens-là ne se sentent-ils pas ridicules, au bout d’un moment ? » Quant à Jean-Marie Le Pen, il a le mot définitif : « Les propos de Daniel Keller devraient pousser la direction du FN à méditer sur la vacuité de son rêve de dédiabolisation ». Et il ajoute : « Ceux qui pensaient que la mise à l’écart de Jean-Marie Le Pen pouvait séduire des milieux qui lui sont structurellement et philosophiquement hostiles reçoivent aujourd’hui un méprisant démenti ». Que dire de plus ?

 

1210802036.22.jpg

Pour lire la chronique dans son intégralité : achetez Rivarol chaque semaine chez votre marchand de journaux ou abonnez-vous. Vous pourrez ainsi lire la chronique complète de Robert Spieler cliquez ici.

 

19:47 Publié dans Chronique de la France asservie et résistante | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les commentaires sont fermés.