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samedi, 23 mars 2019

LE N°16 DES "CAHIERS D'HISTOIRE DU NATIONALISME" CONSACRÉ À CODREANU EST PARU

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Le Cahier d'Histoire du nationalisme n°16 consacré à Corneliu Zelea Codreanu et au mouvement légionnaire roumain est sorti. Les nombreux lecteurs qui l'ont commandé ainsi que les abonnés aux Cahiers d'Histoire ne vont donc pas tarder à le recevoir.

Nous vous remercions pour votre patience et, nous en sommes persuadés, dans quelques jours vous serez tous enchantés en lisant cette fabuleuse aventure racontée par le Dr Merlin.

Il sera dans les bonnes librairies à la fin de la semaine.

Pour ceux qui ne l'ont pas encore commandé, il est encore temps, cliquez ici

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BULLETIN DE RÉSERVATION

18:19 Publié dans La vie de l'association Synthèse nationale | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Du désordre et de la dictature

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

Évoquant le centenaire de la création du fascisme par Mussolini, le 23 mars 1919 à Milan, Le Figaro le situe sur le terrain de l'architecture. Cette représentation ne doit pas être tenue pour superficielle ou fortuite. Elle illustre cette longue période de 20 ans, le Ventennio (1922-1943) pendant lesquels, à Rome, un seul homme, nommé par le roi, investi par la chambre des députés, exerça les fonctions de président du Conseil.

Quelques formules chocs peuvent, un siècle plus tard, résumer la pensée et l'action de Mussolini, personnage assurément hors du commun, qui disait : "notre doctrine, c'est le fait" et "notre programme c'est de gouverner l'Italie".

Son mouvement prit le pouvoir, en octobre 1922, en réaction à une grande période d'anarchie qui agitait la Péninsule depuis 1918.

On gagnerait, aujourd'hui, à se souvenir de l'époque qui suivit les désordres de mai 1968. Le 12 novembre 1968 avait été promulguée la loi Edgar Faure. Celle-ci autorisait les réunions et débats politiques dans les locaux universitaires. Depuis des semaines, gauchistes et communistes exerçaient un véritable monopole sur le bénéfice de cette liberté. Dans un tel contexte, votre serviteur, en compagnie de quelques camarades, avait décidé de leur arracher cet arrogant privilège. Nous évoquâmes ainsi, très exactement le 23 mars 1969, le 50e anniversaire des Faisceaux dans l'amphithéâtre Émile Boutmy de la rue Saint-Guillaume, répondant courtoisement à nos contradicteurs de gauche. Je me souviens encore avec amusement, dois-je le dire, de l'intervention d'un des responsables des socialistes de Sciences-Po sur le thème "nous t'aimons bien mais nous craignons tes tontons macoutes." Par cette expression injurieuse il désignait les courageux amis sans la présence desquels notre liberté d'expression aurait évidemment été bafouée.

Pour faire court, on devrait considérer que le terme fascisme en général, mot-valise privé de sens précis hors de son contexte italien et historique, celui des années 1920, ne veut pas dire autre chose que dictature, institution romaine de courte durée.

On pourrait parler de fascisme chilien, par exemple, pour la gouvernement d'Ibañez del Campo qui exerça une dictature présidentielle dans les années 1920, et fut réélu comme chef d'État respecté de 1952 à 1958 sous une étiquette vaguement démocrate chrétienne. Il mourut dans son lit en 1960. Un aéroport international porte son nom près de la bonne ville de Puntas Arenas.

Nous confondons trop souvent dictature et totalitarisme. S'agissant du fascisme italien, et de son chef, l'assimilation, qu'on peut juger trompeuse, vient de raisons spécifiques.

La première prend au sérieux un slogan occasionnellement avancé par son fondateur "tout dans l'État, rien en dehors de l'État, rien contre l'État". Dans la pratique, il en fut tout autrement.

La seconde résulta de l'alliance parfaitement nuisible à laquelle il fut acculé par la politique des sanctions de 1935, décidées par les deux plus grands empires du monde, lors de la guerre d'Éthiopie.

Parallèlement, à partir de 1931 la crise mondiale atteint l'Italie.

En 1933 le régime crée l'INPS, Institut national de la prévoyance sociale qui, aujourd'hui encore verse aux anciens salariés du secteur privé les pensions étatisées [1]. Le fonctionnement de cet organisme fait que les comptes nationaux en incorporent les engagements dans la dette du pays, contrairement à la France qui ne calcule pas les engagements équivalents des caisses de retraite, ni ceux du trésor public débiteur des pensions de la fonction publique. Un détail que l'on n'évoque jamais.

La même année est créé l'Institut de reconstruction industrielle IRI / Istituto per la Ricostruzione Industriale.

Entre-temps en 1932 est confié à Giovanni Gentile, philosophe hégélien le soin d'écrire un petit livre sous le titre Doctrine du fascisme qui permet de croire que l'on a affaire à une forme de socialisme étatiste. Son admirateur Drieu la Rochelle publiera en France de son côté, en 1934 aux éditions Gallimard, un petit livre au titre révélateur de Socialisme fasciste [2].

Sans insister trop lourdement il peut être soutenu que toutes ces bifurcations résultent des circonstances, aussi bien de la crise mondiale que des sanctions internationales qui acculèrent Mussolini dans une alliance contre nature, funeste et non désirée [3].

Pendant la période ascendante du Ventennio, BM s'inscrit avant tout en rupture avec le marxisme et le socialisme étatiste.

Il déclare à la veille de la marche sur Rome, le 20 septembre 1922 : "Il faut en finir avec l'État ferroviaire, avec l'État postier, avec l'État assureur." Le 18 mars 1923, il précise : "Je pense que l'État doit renoncer à ses fonctions économiques et surtout à celles qui s'exercent par des monopoles, parce qu'en cette matière l'État est incompétent." Son gouvernement transfère ainsi au privé plusieurs monopoles, créant un Consortium des fabricants d'allumettes ; en 1925, l'État se désengage des téléphones, et renonce à l'exécution de certains travaux publics. Par la loi du 19 avril 1923, il transfère l'assurance-vie au secteur privé. L'article 7 de la Charte du travail de 1927 réaffirme l'efficacité de l'initiative privée. L'article 9 dispose que l’État ne doit intervenir qu'en cas de déficience de celle-ci.

Ce fut hélas ce qui se produisit au lendemain de la crise de 1929.

 

Notes

[1] Les Anziani correspondent aux vieux travailleurs, aux profit desquels le gouvernement Darlan institua la retraite, promise mais non réalisée par le Front populaire de 1936. Son réalisateur René Belin (1898-1977), ministre du Travail, de 1940 à 1942, était l'ancien secrétaire général adjoint de la CGT. C'est à lui que l'on doit le système de la retraite dite par répartition. En cette occasion le maréchal Pétain souligna : "je tiens toutes mes promesses, je tiens même celle des autres lorsqu'elles sont fondées sur la justice".

[2] Actuellement disponible en pdf sur un site belge

https://drieu.be/Socialisme%20fasciste%20(1934).pdf

[3] Lire à ce sujet "Les Illusions de Stresa" - L'Italie abandonnée à Hitler - de Léon Noël, ed. France Empire 1975, 208 pages

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Essai de définition du Fascisme

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Bernard Plouvier

Le but de toute société bien ordonnée sera toujours et en tout pays de faire accepter par la majorité des citoyens honnêtes et travailleurs une conception du monde qui renforce la cohésion de la Nation et la stabilité de l’État. Ce pourrait être la définition idéale du populisme, dont le fascisme fut une version adaptée à l’immédiat après-guerre - celle de 1914-18, la « Grande » - et d’ambiance « italianissime » - un superlatif souvent utilisé par Benito Mussolini, le créateur de l’État fasciste.

Les caciques du Komintern, de l’Internationale Syndicale Rouge (l’ISR) et des Partis communistes locaux ont tous défini le fascisme comme étant « le système de domination de la classe bourgeoise et sa dictature » : le clown bulgare Georgi Dimitrov, le Français Maurice Thorez ou l’Italien Palmiro Togliatti ont multiplié les discours et les articles sur ce thème depuis 1922 et les dinosaures universitaires marxiste, fossilisés dans leur bêtise dogmatique, continuent de le faire.

En revanche, il est exact d’affirmer que le fascisme - en réalité : le populisme, mais Dimitrov, phraseur peu doué au plan de la réflexion théorique, n’usait jamais de ce mot - « est l’ennemi mortel du prolétariat », comme il l’a affirmé lors du Congrès de l’ISR, au printemps de 1928. En effet, le populisme en action, c’est la lutte contre l’esprit prolétarien, c’est-à-dire le combat pour élever le niveau économique et culturel des travailleurs, même de ceux qui sont les plus incultes initialement, le populisme c’est aussi la lutte contre l’alcoolisme (encouragé en URSS), contre la prostitution et l’amour libre, contre l’inceste et les violences conjugales, la promotion de la condition de mère de famille.

Le fascisme n’est pas seulement un mouvement anticapitaliste et antiparlementaire ainsi qu’un socialisme non collectiviste. C’est aussi une application de ce Futurisme, dont la Grande Guerre assura la première prestation. Si le mot préexistait au Manifeste de 1909, son auteur, Filippo Marinetti eut le mérite d’assimiler le Modernisme à une énergie, un peu brouillonne, visant à détruire le conformisme bourgeois, dans son art, ses préoccupations économiques et son parlementarisme insipide et corrupteur.

Le phraseur communiste Antonio Gramsci, fils d’escroc, aigri par son nanisme et sa tuberculose chronique, n’a voulu voir, dans le Futurisme, qu’un mouvement d’idées conçues pour bousculer la digestion des bourgeois. En réalité, cet éloge de la technologie moderne, cette griserie de la puissance et de la vitesse, cet ardent désir de participer à la destruction d’un monde sclérosé par l’argent et les conventions sociales, ont abouti à un essai, transformé grâce à la Grande Guerre, de destruction de la société, suivi d’une reconstruction peut-être maladroite et brouillonne, mais assez efficace : le fascisme.

La définition qu’en a donnée Pierre Drieu la Rochelle en 1937 n'est pas éloignée de la vérité : « Le fascisme c'est vivre plus vite et plus fort », ce qui est peut-être un peu léger pour révolutionner un pays. En 1941, Drieu vante les mérites de l’homme dur, forgé par la guerre, est l’être « qui rêve de donner au monde une discipline physique... un homme qui ne croit pas aux doctrines. Un homme qui ne croit que dans les actes et qui enchaîne ses actes selon un rythme très sommaire ». Le refus des doctrines permet de comprendre pourquoi Drieu ne fut jamais un national-socialiste. Mais il s’illusionnait beaucoup s’il croyait aux vertus guerrières du fasciste.

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10:08 Publié dans Tribune de Bernard Plouvier | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Journal du chaos

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Un peu d'Histoire : 23 MARS 1919-23 MARS 2019, LE FASCISME A 100 ANS !

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Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, en août 1914, Benito Mussolini, qui est alors le dirigeant le plus en vue du socialisme italien et le directeur de L’Avanti!, son organe de presse, n’est pas favorable à l’intervention de l’Italie dans le conflit. Et puis, il évolue, estimant que l’Italie ne peut rester en dehors de cet événement historique gigantesque, qu’elle pourrait récupérer enfin ses terres « irrédentes » en se rangeant aux côtés de la France et de la Grande-Bretagne contre les Empires centraux réactionnaires, et qu’enfin, selon une vision très léniniste, la participation à la guerre pourrait créer les conditions de cette Révolution qu’il appelle de ses vœux. Contraint de quitter le Parti socialiste en raison de cette évolution, il prend la tête de l’« interventionnisme de gauche », crée Il Popolo d’Italia (qui sera ensuite l’organe de presse du fascisme) avec l’aide des socialistes français (et l’accord de leur gouvernement), et lance une grande campagne pour l’intervention, aux côtés du poète Gabriele D’Annunzio, campagne qui culmine avec le « Mai radieux » et l’entrée en guerre de l’Italie en 1915.

Une fois la guerre terminée, Mussolini comprend qu’il doit donner un minimum d’organisation au vaste mouvement d’opinion qu’il a créé. Après diverses réunions et initiatives préparatoires, il convoque, le 23 mars 1919, une assemblée représentative de ceux qui le soutiennent (interventionnistes de gauche, syndicalistes-révolutionnaires, futuristes et « arditi » des troupes de choc de la Grande Guerre) dans une salle de la piazza San Sepolcro à Milan. 119 personnes sont venues, que l’on appellera ensuite les « Sansepolcrisiti ». Outre Mussolini, on note, selon certaines sources, la présence du futuriste Marinetti, des futurs « quadriumvirs » de la Marche sur Rome du 28 octobre 1922 (Balbo, De Vecchi, De Bono et Bianchi : cf. notre article du 28 octobre 2018), ainsi que celle de Roberto Farinacci, qui sera ultérieurement l’un des secrétaires généraux du Parti national fasciste. Mais l’on en est pas encore à la fondation d’un parti, qui ne devait avoir lieu que fin 1921. Pour l’instant, il s’agit de peser sur la vie politique italienne dans un sens à la fois nationaliste, en veillant à ce que les fruits de la Victoire ne soient pas oubliés, et socialiste, car l’interventionniste de gauche Mussolini et les syndicalistes-révolutionnaires qui l’ont suivi savent bien qu’il n’y a pas d’unité nationale sans justice sociale. Pour ce faire, ils décident donc de créer les Faisceaux italiens de combat (« Fasci italiani di combattimento »), structures très souples et décentralisées, dotées d’un programme très révolutionnaire et destinées à recevoir tous ceux, combattants et producteurs, qui veulent combattre à la fois l’égoïsme bourgeois et l’impuissance d’une certaine gauche, qui n’a pas pardonné la campagne interventionniste de Mussolini.

En ce 23 mars 1919, le fascisme était né. Il a profondément marqué l’Europe et le reste du monde : il n’a certainement pas dit son dernier mot !    

02:19 Publié dans Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Et si on changeait de voie ?

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Xavier Eman, Présent cliquez ici

La rubrique de Livr'arbitres

Depuis l’effondrement du bloc communiste et de son cornac soviétique, la grande habileté du système capitaliste-libéral est d’avoir réussi à imposer l’idée qu’il était désormais à la fois une fatalité et un moindre mal. Une fatalité, car étant désormais sans concurrent, sans modèle alternatif, sans opposition proposant une organisation de la société et une vision de l’homme et du monde diamétralement différente. Bref, hors le capitalisme, point de salut !

C’est donc le premier et principal mérite de l’ouvrage de Georges Feltin-Tracol – animateur de Réfléchir et Agir et contributeur à Synthèse nationale entre autres activités – que de remettre en cause et de battre en brèche cette assertion incapacitante et délétère qui imprègne les mentalités européennes depuis maintenant près d’un demi-siècle. Si, il existe bien un chemin possible en dehors de l’impasse capitalisto-libérale, c’est la « troisième voie » c’est-à-dire le solidarisme et plus particulièrement sa version identitaire : le tercérisme.

Dans ce roboratif recueil de textes, l’auteur revient sur l’histoire de ce courant de pensée politique trop peu connu et en expose les différentes « variantes » tant il a pu s’incarner ou s’exprimer sous des formes diverses au cours du temps. Car le « solidarisme » est un concept à la fois polymorphe et évolutif qui n’a pas vocation à être reproduit à l’identique à partir d’un modèle passé mais adapté aux circonstances contemporaines. Malgré les aléas temporels, ou liés aux spécificités culturelles et géographiques où il s’exprime, la colonne vertébrale du solidarisme reste en revanche, elle, immuable, de Léon Bourgeois à Jean-Gilles Malliarakis : double refus du collectivisme et de la toute-puissance de marché, soumission de l’économique au politique, respect de la propriété privée et de l’entrepreneuriat mais défense de « biens collectifs » sanctuarisés et vision organique de la société. Le solidarisme promeut le mutualisme et la participation face à la lutte des classes tout autant que face à l’accumulation individuelle capitaliste.

A l’heure de l’effondrement de la tartufferie du clivage droite/gauche, la redécouverte de ce courant de pensée original et audacieux peut offrir de véritables pistes de réflexion et d’action à tous ceux qui, refusant de se laisser porter par un fallacieux « sens de l’histoire », veulent agir dans la Cité pour construire un avenir viable et respirable. Un avenir où les libertés réelles auront repris leurs droits face à une « Liberté » abstraite et évanescente qui n’est plus que le misérable cache-sexe démagogique des appétits d’une oligarchie de plus en plus fanatique et parasitaire.

Georges Feltin-Tracol, Un autre regard sur la question sociale – Pour la troisième voie solidaristeSynthèse éditions, 2018, 172 pages, 20 euros.

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Présent vient d'éditer un numéro hors-série consacré aux élections européennes de mai prochain

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Agathon Présent cliquez ici

Nous sommes à deux mois des élections européennes. Les jeux ne sont pas faits, loin de là : les listes n’ont pas encore été déposées, ni même constituées. Dans certains partis, les discussions sont toujours en cours. Les socialistes inventent des alliances qui pourraient les faire décoller d’un très risqué 5 %. Debout la France cherche des financements. Les Insoumis décrochent. Les Gilets jaunes sortent des radars. Marine Le Pen a fait exploser en vol le chef de file macroniste Loiseau. Les écolos reprennent des couleurs… Jamais sans doute un tel suspense ne nous avait été offert à l’occasion de ces élections.

Le nouveau hors-série publié par Présent ne prétend pas révéler des scoops. Plus modestement il se présente comme un guide à l’usage de l’électeur appartenant à la droite « hors les murs ». On connaît assez mal le système de représentation et d’organisation politique du Parlement européen. Or cette année tous les regards se tournent vers les mouvements souverainistes ou identitaires, ou plus généralement vers une mouvance que ses adversaires ont baptisée de « populiste », sans se rendre compte d’ailleurs que ce terme, qui se voulait péjoratif, suscite au contraire les adhésions. Débarrassé des idéologies mortifères, le « populisme » semble synthétiser en effet une volonté, encore diffuse mais très forte, de remettre le peuple, les gens, au centre des préoccupations du politique. En ce sens, comme l’écrivent les contributeurs de cette étude (parmi lesquels plusieurs rédacteurs réguliers ou occasionnels de Présent), la partie est déjà gagnée : les débats sont sur le terrain défini par lesdits « populistes », tandis que les adeptes des frontières ouvertes à tous vents et du melting-pot des identités, eux, sont sur la défensive. Et l’on sait déjà que la physionomie du Parlement européen, le 26 mai au soir, sera bien différente de ce qu’elle est actuellement. Voilà qui affole les libéraux-libertaires, habitués à un entre-soi depuis la constitution de cette Europe bâtie contre les patries.

Bloquer les motions de dilution identitaire

En toute hypothèse, le 26 mai se caractérisera donc par une victoire « populiste ». Reste à en apprécier l’importance. Le hors-série nous brosse un tableau de la situation politique pays par pays, avec les espérances de scores des listes nationales. L’addition de ces scores, la répartition des nouveaux élus au sein des différents groupes identitaires ou souverainistes à Bruxelles (ENL, CRE, EFDD) permettront d’apprécier la capacité du camp patriotique à bloquer les motions de dilution identitaire ou au contraire à appuyer les bonnes réformes. Plusieurs collaborateurs réguliers ou occasionnels de Présent ont apporté leur concours à ce hors-série : Alain Sanders nous décrit la situation en Irlande et en Croatie, Jean-Claude Rolinat nous parle des pays scandinaves. On retrouve également la signature de Pierre Dimech, Franck Delétraz, Olivier Bault, etc.

A noter aussi un entretien avec Bruno North, président du CNIP, membre de la confédération réunie autour de Nicolas Dupont-Aignan, et un autre entretien, avec Jordan Bardella qui conduira la liste RN. La situation italienne est évidemment examinée à la loupe, sous la plume de Mario Marchal, car la Lega de Salvini et ses alliés assure actuellement un véritable leadership en Europe. « L’Italie de Salvini est un modèle », reconnaît d’ailleurs Jordan Bardella.

Ce numéro hors-série se termine par une lettre ouverte du professeur Olivier Pichon à Jean-Claude Juncker, l’improbable « maire du palais européen », et par un tableau qui va nous permettre de suivre pendant deux mois la campagne électorale, et d’anticiper en quelque sorte le score final du courant souverainiste et identitaire. Pour chaque pays sont identifiés les partis identitaires ou apparentés, le nombre de députés sortants, et le nombre total de sièges à pourvoir, ainsi que les affiliations au niveau des groupes parlementaires européens.

Les deux dernières colonnes sont vierges : elles vous permettront, pays par pays, de noter les prévisions et sondages, au fur et à mesure que vous parviendront les résultats, et à enregistrer le nombre d’élus, sachant que les élections seront échelonnées du 23 au 26 mai (le 26 mai pour ce qui est de la France).

Outil modeste mais pratique, ce hors-série, qu’identifie en une un dessin offensif de notre « Chard d’assaut », est en vente en kiosque et à nos bureaux. L’acheter et le diffuser est une contribution aux débats d’idées en cours, une forme d’engagement et de soutien à tous ceux qui se battent pour une Europe unie sur l’essentiel, cet essentiel incluant la préservation de ses diversités.

Chez votre marchand de journaux, 5,00 €

 

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