vendredi, 19 novembre 2021
Quel possible pour demain ?
Le billet de Patrick Parment
La politique n’est pas une science exacte. Au regard de ce que nous propose le paysage politique d’aujourd’hui, le fait saillant reste la montée inexorable de l’abstention. Ce qui veut tout simplement dire que les politiques ne sont plus en phase avec les attentes du peuple. Un déni de réalité en quelque sorte et dont la conséquence directe est que nos élus ne le sont que par des minorités. Ce qui remet en cause la notion même de démocratie qui veut que les gouvernants soit l’expression des désirs et des aspirations du peuple. On est loin du compte depuis des décennies.
L’autre fait marquant est que le peuple est nettement plus conservateur que ne l’imaginaient les tenants d’un soi-disant « peuple de gauche ». Ce qui a amené la gauche au pouvoir, c’est bien la lassitude d’un peuple qui ne se reconnaissait plus dans le discours et les actes d’une droite qui se veut libérale d’un côté mais soumise aux diktats idéologiques de la gauche, de l’autre. De Mitterrand à Chirac, la messe est dite et c’est une France déboussolée – et minoritaire - qui se lancera dans l’aventure d’un Sarkozy, d’un Hollande et au final d’un Emmanuel Macron. La grande leçon est que les Français ne croient plus en ses politiques qui les baladent sur l’air de « demain on rase gratis ». Ils ne croient surtout pas en un Etat qui rend chaque jour la vie quotidienne plus difficile. L’état lamentable dans lequel se retrouve la France aujourd’hui est le résultat de nos responsables politiques manipulés par les hauts fonctionnaires issus de l’Ena. La France désindustrialisée, c’est eux. Souvenez-vous d’Alain Juppé évaluant Thomson à guère plus d’un euro et qu’il voulait refourguer aux Coréens. Que dire d’Alstom bradé à General Electric ! Nos politiques s’en sont même pris à ce que les Français avaient de plus précieux : l’éducation nationale et notre système de santé. Les exemples sont nombreux… trop !
Le peuple est plein de bon sens. Il n’est pas dupe. Mais nulle voix ne porte à ses yeux ce à quoi il aspire. C’est la raison pour laquelle, le coup de grisou que vient de déclencher Eric Zemmour dans le Landerneau est sain parce qu’il met nos politiques face à leurs responsabilités, leurs lâchetés, leur propension à mettre sous le tapis tous ce qui les dérange.
Eric Zemmour met en lumière le fait que nous arrivons au bout d’un cycle et que les promesses des uns et des autres ne suffisent plus. Le résultat de cette opération est que la gauche a littéralement explosé façon puzzle et que tout ce petit monde du mensonge qui se dit de droite se retrouve confronté à la cruelle réalité. Celle-là même qu’énonce Eric Zemmour.
On sait désormais que la présidentielle se jouera à droite, le peuple de gauche a disparu dans les limbes. Sauf qu’à droite, le paysage n’est pas réjouissant : Xavier Bertrand, vrai représentant de commerce, Valérie Pécresse, énarque sans cervelle (dixit Edouard Balladur), Michel Barnier, « le plus con d’entre nous" dixit Pierre Mazeau, Eric Ciotti, la grenouille qui veut se faire plus grosse que Sarkozy et enfin Philippe Juvin, grand médecin, maire de son village mais inconnu de tous. Et pour parachever le tout, Christian Jacob en figure du laboureur !
A droite toujours, Marine Le Pen et son Rassemblement national. Elle a tellement dévalué l’édifice élaboré par son père qu’on ne sait plus très bien ce qu’elle représente désormais. Un chose est sûre, les Français ne miseront pas un kopeck sur elle. Reste Eric Zemmour. On craint fort que la véracité de son propos ne colle la trouille à tout le monde. Les Français, cette majorité silencieuse qui a tonné avec les Gilets jaunes, est-elle disposée à renverser la table ?
Une chose est sûre – enfin presque – c’est que la recomposition de la droite aura lieu la présidentielle passée. Qu’on en finisse avec ce gaullisme de pacotille, la guimauve centriste, cette allégeance au libéralisme mondialisée, cette soumission à Bruxelles, etc… etc. Retour au réel pour traiter enfin des vrais sujets : l’immigration et l’islamisation de notre société. Cette immigration qui est au cœur de la fragmentation sociale et de la violence qu’elle engendre et cet islamisme totalement incompatible avec les valeurs de la République. Et surtout, les Français rendus enfin à leur reconnaissance et à leur dignité.
09:53 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Les commentaires sont fermés.