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mardi, 04 juillet 2023

Ce n'est pas nous qui le disons...

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"Un pitbull avec un air de cocker" (Paul Benayoum)

Synthèse nationale

Avec les émeutes, de nombreux commentateurs se souviennent brusquement du "père de la rénovation urbaine (...) qui porta l'un des plus grands programmes publics en faveur des quartiers difficiles" (selon Le Point), Jean-Louis Borloo, ministre délégué à la Ville sous Chirac, de l'Ecologie sous Sarkozy puis auteur d'un plan d'action pour les banlieues qu'Emmanuel Macron enterra sans fleurs ni couronnes en 2018....

Espérons qu'ils se souviennent également de ce que l'intéressé déclarait en 2002, dans Un homme en colère (éd. Michalon), un livre écrit par Jean-Paul Brighelli (l'auteur de La fabrique du crétin) :

"Je me souviens d'une époque où la peau d'un flic, dans le cadre de sa mission, était sacrée. Je souhaite (...) que, sauf preuves contraires, comme pour les douanes, la parole d'un policier dans l'exercice de ses fonctions prédomine. Il me paraît, par ailleurs, indispensable que les délits constitués à l'encontre du policier dans le cadre de ses fonctions (...) vaillent double sanction à leurs auteurs".

"A côté du délit de faciès (...) se développe aujourd'hui surtout le délit d'uniforme. Oui, nos forces de sécurité sont en péril, démobilisées, démoralisées, abandonnées (...). Oui, j'en ai assez de voir nos gendarmes et nos policiers pris pour cibles, non respectés (...)". 

"Si l'on n'y prend pas garde, il y aura de plus en plus de bus qui brûleront, de gamins qui se drogueront, d'échecs scolaires qui deviendront des violences urbaines (...). La sécurité pour tous est une impérieuse nécessité de l'Etat. Dans ce domaine, on constate en partie sa défaillance (...). Défaillance dans les résultats, défaillance dans l'état d'esprit des commentateurs pour qui il n'y a de bavures que policières".

"L'absence de répression est une forme d'oppression, car elle revient à supprimer tout repère (...). Le meilleur moment pour dire non, c'est le premier. Disons non tout de suite, à la première déviance".

 On le voit : comme trop souvent, des constatations et des réflexions frappées au coin du bon sens... qui, au final, ont débouché sur rien ou pas grand chose... Derrière les mots, l'inaction... Paroles, paroles, paroles, encore et toujours des paroles, chantait Dalida... Aujourd'hui, vingt-et-un ans après ces propos du "pitbull avec un air de cocker", les Français constatent les résultats de la politique du chien crevé au fil de l'eau. Espérons que cette fois, ils sauront en tirer les bonnes conclusions et voter en conséquence...

18:01 Publié dans Didier Lecerf | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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