dimanche, 06 août 2023
Cet été, c’est peut-être l’année des méduses, mais plus sûrement celle des burkinis !
Michel Festivi
Brigitte Bardot, il y a bien longtemps, nous enchantait avec sa mélopée de l’été : « sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés… ». Mais ça c’était il y a longtemps. Aujourd’hui le problème des plages ce sont les proliférations de burkinis.
On se rappelle que le courageux maire de Mandelieu-la-Napoule, Sébastien Leroy (LR), prenait depuis 2012, un arrêté anti-burkinis, interdisant l’accès aux plages et à la baignade à des tenues « non respectueuses des règles d’hygiène et de sécurité ». Cet arrêté a été appliqué sans difficulté aucune jusqu’à cette année. Mais c’était sans compter sur l’inénarrable Ligue des Droits de l’Homme, (LDH), qui a fait un recours en 2023 qui n’a pas prospéré en première instance devant le tribunal administratif. Mais en cassation, le Conseil d’Etat a retoqué la décision municipale et l’a suspendue. Selon nos juges du Palais Royal, cela « porte atteinte à la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience, et la liberté personnelle »
Cela n’a pas empêché, un autre édile non moins courageux, David Rachline, maire RN de Fréjus depuis 2014, de faire peu ou prou la même chose en interdisant, le 2 août dernier, lui aussi : « le port du burkini sur le domaine public maritime fréjusien….pour garantir la sécurité des baigneurs et ne pas compliquer les opérations de sauvetage en cas de début de noyade. »
Car 362 noyades ont été enregistrées du 1er juin au 12 juillet 2023 et : « qu’il est essentiel de faire de la prévention et d’instaurer des règles de bon sens. ». David Rachline qui avait pris le même arrêté en 2022, rappelle que : « le port d’une tenue couvrante et ample n’est pas compatible avec les règles d’hygiène de base, dans le cadre d’une baignade dans l’espace public maritime ».
En réalité, vous l’avez compris, cette décision interdit la baignade en burkini, mais pas l’accès aux plages. En 2022, David Rachline, avait justement fustigé la décision d’Eric Piolle, maire EELV de Grenoble, d’autoriser les burkinis dans ses piscines municipales.
Il avait alors relevé : « je ne peux ni comprendre, ni partager de telles dérives qui vont à l’encontre de notre principe républicain fondamental de laïcité…j’y vois là une complaisance coupable avec l’islamisme radical, à des fins électoralistes et au mépris de la cohésion nationale. »
Rappelons, que dans les piscines municipales, les règlements qui interdisent le port de certains signes religieux ostentatoires avaient été validés par le Conseil d’Etat. Il faut lire les ouvrages remarquables de Marie Thérèse Urvoy, islamologue réputée, arabisante, qui a enseigné à l’université Michel de Montaigne Bordeaux 3, et à l’institut catholique de Toulouse. Auteur seule où avec son mari Dominique Urvoy d’une vingtaine d’ouvrages sur le sujet, elle a publié en 2021 chez Artège, Islam et islamisme, frères ennemis ou frères siamois ?
Dans un entretien avec Eugénie Bastié du 17 décembre 2021, publié dans le Figaro, elle recadre le fait que : « contrairement au christianisme, l’islam porte dès l’origine une dimension politique, ce n’est pas seulement une religion, mais un code qui régit l’essentiel de l’existence ». Et de redire le primordial que tout occidental devrait savoir : « le chrétien ne pourra pas tirer de préceptes politiques clairs des Evangiles. En revanche le musulman trouvera toujours de la politique dans ses textes sacrés : la discrimination entre musulmans et non- musulmans est inscrite dès la charte de Médine dictée par le prophète. La distinction entre musulmans et dhimmis est éminemment politique, ainsi évidemment que celle entre homme et femme, détaillées dans tous les traités de droit islamique. »
Tout est dit, il suffit de lire le coran d’ailleurs pour s’en convaincre immédiatement. Dès lors, les actions qui promeuvent le voile, le hijab, le burkini s’inscrivent toutes dans le fait que « l’islamisme ne vise pas à séparer, mais à conquérir », comme l’énonce Marie-Thérèse Urvoy en titre de ce dialogue passionnant. Mais visiblement, nos hautes autorités politiques ou judiciaires, nos grandes consciences humanitaires et philosophiques se refusent à le voir, à le comprendre et à le dire. Jusqu’au jour où comme en Grande Bretagne par exemple, on permettra dans certaines zones, pour certains litiges, pour certaines personnes d’appliquer ni plus ni moins que les lois de la charia à la place du droit national. Jusqu’à la conquête ?
01:15 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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