Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 18 juillet 2024

L’ARCOM, une autorité indépendante ? Vraiment ?

Logo_Arcom.jpg

Arnaud Raffard de Brienne

Selon la vulgate de l’époque, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, l’ARCOM pour faire court, relèverait d’une « autorité publique indépendante ».  Passons pour ce qui est de l’autorité et son aspect public mais qu’il nous soit permis de douter sérieusement de son indépendance.

Avec un collège dont trois membres sont désignés par le Sénat, trois autres par le président de l’Assemblée nationale, un par le Conseil d’Etat dont nous ne connaissons que trop les pompes et les œuvres, un dernier par la Cour de cassation et, pour conclure en beauté, son président directement nommé par le président de la république, l’idée même d’indépendance relève de l’indécence là où nous apparait plutôt, et de façon criante, une parfaite dépendance au Système, ses serviteurs , ses orientations et lubies. 

Pour s’en convaincre tout à fait, il suffit d’ailleurs de se pencher sur les faits d’armes, si l’on ose dire, de cette officine depuis sa création, le 1er janvier 2022, par fusion du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) avec la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi.

Parmi les cinq principales décisions rendues par l’ARCOM, quatre ont été menées frontalement contre la chaîne CNews dont la relative et bien encadrée liberté de ton semble porter ombrage aux médias couchés et à la classe politique, alors même qu’on ne comptabilise qu’une simple mise en demeure pour Europe 1 coupable d’avoir usé d’un ton par trop critique en évoquant le Nouveau front populaire (NFP) et d’avoir invité des personnalités prétendues d’ « extrême-droite ». 

Assécher et ruiner économiquement toute dissidence

Quant aux sanctions imposées à CNews, elles s’échelonnent d’une mise en demeure le 10 mai 2022 à une amende de 50k€ en janvier de cette année pour un prétendu « manquement à l’honnêteté de l’information » sur un sujet sensible tel que l’insécurité, puis à nouveau 50 k€ en mai pour sanctionner des propos tenus par Geoffroy Lejeune sur l’immigration, thème à l’évocation duquel lequel il convient d’adopter la plus extrême déférence, et enfin, le bouquet que l’on espère final, d’un double amende le 10 juillet dernier : l’une de 60 k€ pour des propos sur l’immigration (encore) tenus le 10 décembre dernier et une autre de 20 k€ pour avoir osé, lors de l’émission « Punchline été », évoquer le mensonge et l’escroquerie de l’imputation à l’activité humaine du réchauffement climatique.

Nous en sommes là du totalitarisme idéologique et de la répression à l’égard de toute dissidence. Il semble définitivement interdit de voir ce que l’on voit et de comprendre ce que l’on comprend. La méthode demeure inchangée : faire taire par asséchement économique et ruine les journaux, radios et chaines télévisées mal-pensantes et tenter de censurer le reste. 

Les dirigeants de la chaine, contraints de courber l’échine face à ces dérives totalitaires et soucieux d’obtenir un renouvellement de la fréquence TNT ont présenté à l’ARCOM, il y a quelques jours, le 15 juillet, quelques engagements dont la mise en place d’une « direction du pluralisme », le sous-titrage de l’intégralité de la grille et autres aménagements, alors même que devait les tarauder la furieuse pulsion d’un vigoureux et sonore bras d’honneur.

16:21 Publié dans Arnaud Raffard de Brienne | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les commentaires sont fermés.