vendredi, 13 mai 2011
A propos des mensonges sur la sécurité routière et pour aller dans le sens de la campagne de la NDP, rappelons ce qu'écrivait Robert Spieler dans Rivarol de la semaine dernière :
La dernière campagne de propagande de la répression routière.
Quatre pleines pages - financées avec nos impôts ! - de publicité aux allures pseudo-scientifiques, alliant slogans mensongers et chiffres truqués pour vous faire entrer dans le crâne que « les radars sauvent des vies ».
Si le gouvernement dépense des millions pour ça, c’est parce qu’il va encore accélérer la répression sur les conducteurs cette année (1 000 radars de plus, flasheurs embarqués sur des motos en circulation...), et il veut vous faire croire que ce n’est pas pour vous racketter, mais pour votre sécurité !
La Ligue de Défense des Conducteurs, qui enquête depuis plus de deux ans sur la répression routière dévoile des vérités qui méritent d’être connues
Vérité n°1 : A ce jour, aucune étude scientifique française n’établit un lien direct entre vitesse et mortalité routière. Au lieu de mener des analyses poussées sur les causes d’accidents, le gouvernement nous rabâche en boucle son éternel dogme: « 1 % de vitesse en moins, c’est 4 % de morts en moins ». Mais au final, quelle est la base scientifique de cette affirmation ? Apparemment il s’agirait d’une vague étude suédoise datant des années 1980, jamais réactualisée depuis, ni même adaptée à la réalité française.
Mais c’est un dogme très pratique : il permet de s’acharner sur la vitesse, et de faire passer le moindre petit dépassement de la limite autorisée pour un acte criminel. Ce qui, bien sûr, légitime les radars dont 93 % des flashs concernent des dépassements de moins de 20 km/h.
C’est pour cela qu’on le préfère à d’autres études, menées par exemple aux Etats-Unis, qui montrent au contraire que permettre aux conducteurs d’adapter leur vitesse aux conditions de conduite fluidifie le trafic et fait baisser le nombre d’accidents.
Vérité n°2 : deux radars sur trois ne sont pas placés à des endroits dangereux
Afin de nous faire croire que les radars sont placés dans des zones accidentogènes (et non dans de belles lignes droites...), le gouvernement nous dit qu’il y a « 66 % de morts en moins à proximité des radars ». Le hic, c’est que cette statistique n’est calculée qu’à partir de 697 machines, soit environ un radar sur trois. Pour qui se souvient de l’étude du magazine Autoplus, qui en avril 2010 démontrait que deux radars sur trois ne sont pas placés à des endroits dangereux, la supercherie est claire : cette statistique a été élaborée en ne prenant en compte que les radars placés en zone accidentogène.
On comprend bien pourquoi les pouvoirs publics n’intègrent pas l’ensemble du parc de radars dans leur calcul : rien qu’à regarder le palmarès des 60 radars qui flashent le plus en France, on voit que 50 d’entre eux sont sur autoroute, le type de réseau le plus sûr du pays ! Il est évident que ces machines n’ont pas été placées là pour éviter les accidents, mais bel et bien pour faire du chiffre.
Vérité n°3 : la baisse de la mortalité routière est bien antérieure à la mise en place des radars
Le nombre de tués sur les routes est en baisse depuis plus de 30 ans : il est passé de quatorze mille en 1973 à cinq mille en 2003. Cette amélioration de la sécurité routière d’année en année est due principalement à l’optimisation de la sécurité dans les véhicules, à la modernisation du réseau routier, à la lutte contre l'alcoolisme au volant, aux campagnes de sensibilisation et à une répression ciblée et mesurée.
Or, le gouvernement veut nous faire croire que, depuis 2003, la baisse du nombre de tués est due aux seuls radars, alors qu’elle ne fait que s’inscrire dans la continuité d’une baisse qui dure depuis plus de 30 ans !
Vérité n°4 : l’Etat a empoché près d’un milliard d’euros l’année dernière grâce aux radars.
Les radars rapportent gros : 974 millions d’euros en 2010 ! Dans sa campagne de propagande, le gouvernement ose affirmer que « l’argent des radars ne sert pas à remplir les caisses de l’Etat ». Vraiment ?
L’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances a bénéficié de 35 millions d’euros dans le partage de ce racket. Que vient faire l’agence pour la cohésion sociale et l’égalité des chances dans cette affaire. Je n’en sais strictement rien, et vous non plus, sans doute…
Ils commencent vraiment à nous les gonfler, ces insupportables racketteurs moralistes. Répression de la cigarette, de l’alcool, de la prostitution, et maintenant des automobilistes… En attendant, soutenez la « Ligue de Défense des Conducteurs » (176 bd Voltaire, 75011 Paris, 01 40 01 06 51) en leur envoyant un chèque ! Au fait, Roselyne Bachelot me fait penser à Marthe Richard. Celle qui avait, dans les années 1945, éradiqué les maisons closes. Elle était pourtant une connaisseuse dans ce domaine. Bon, j’arrête là, ne voulant pas que Rivarol ait un énième procès…
Tract de la Ligue des conducteurs : cliquez ici
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