mercredi, 27 septembre 2017
Les aberrations historiques de Jean-Luc Mélenchon
La chronique de Philippe Randa
Jean-Luc Mélenchon aurait osé comparer l’actuel gouvernement Macron aux nazis en affirmant samedi lors de sa manifestation contre la réforme du Code du travail : « C’est la rue qui a abattu les nazis… »
Qui peut croire une telle contre-vérité ? Le régime hitlérien a été balayé par son écrasante défaite militaire et nullement par des causes intérieures au IIIe Reich ; défaite aidée, certes, par nombre de trahisons, mais nullement populaires !
L’historien Bernard Plouvier n’a pas manqué de le relever dans sa magistrale étude Traîtres et comploteurs dans l’Allemagne hitlérienne (1) : « En regard de la population allemande et autrichienne engagée dans l’expérience politique, économique, sociale et culturelle du nazisme, les traîtres n’ont été qu’une infime minorité, jouant toutefois un rôle fondamental lors de la guerre. […] Les agents recruteurs du Komintern et ceux du GRU ont trouvé, avant, puis durant la guerre, quantité de traîtres dans l’aristocratie et le milieu des artistes, mais aussi dans le corps des officiers d’états-majors et des hauts fonctionnaires ministériels (les diplomates préférant généralement trahir en faveur des Alliés occidentaux, jugés plus raffinés). Ils ont misérablement échoué, en revanche, à débaucher de façon significative savants, techniciens et ouvriers, qui se sont révélés farouchement patriotes jusqu’à la débâcle, pour la quasi-totalité d’entre eux. »
Pour le leader de la France insoumise, revisiter l’histoire par la provocation, la bêtise, l’ignorance et la manipulation a sans doute été le meilleur moyen de faire oublier une mobilisation populaire somme toute décevante…
(1) Traîtres et comploteurs dans l’Allemagne hitlérienne, Bernard Plouvier, éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », 436 pages, 35 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.
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lundi, 25 septembre 2017
Une TVA anti-délocalisation, pourquoi pas ?
Philippe Randa
Se voyaient-ils déjà en haut de l’affiche, ces candidats malheureux à la dernière élection présidentielle, tous (sauf un !) fauchés dans l’élan de leur ambition politique ?
Il y a ceux qui avaient leur chance, tout de même ! (Macron, Le Pen, Fillon, Mélenchon, Hamon), ceux qui croyaient au moins dépasser les 5 % symboliques (Dupont-Aignan) et les autres qui ne voulaient sans doute que faire parler d’eux, l’occasion étant trop belle pour cela (Arthaud, Poutou, Lassalle, Asselineau, Cheminade) et… d’autres encore qui n’avaient guère d’espoir d’atteindre ne serait-ce que 0,00 (?)… % des suffrages, mais pensaient que leurs « Y’à qu’à… » ou « Faut qu’on… » pourraient toutefois être entendus : c’était leur seule espérance : lancer une bouteille de (leur) Bon Sens dans le marigot politique français.
Yves Bontaz a été de ceux-là… Entrepreneur reconnu (à la tête de 4 000 salariés à travers le vaste Monde, tout de même !), il fut donc un jour de ces candidats méconnus (euphémisme !) à la Fonction Suprême… Que reste-t-il de son aventure politique où il voulut « placer son expertise économique au cœur du débat politique » ? Un livre : Le Bal est fini, sous-titré « Le programme choc d’un esprit libre » (Jean Picollec Éditeur) : rogner les frais de l’État, diminuer le nombre de fonctionnaires, réduire les charges sociales, etc. : OK ! Bien du bon sens déjà entendu, mais hélas ! jamais retenu…
En revanche, sa proposition d’instaurer une « TVA anti-délocalisation » est une solution que les prétendants futurs à faire don de leur personne à la France (et à l’Europe) feraient peut-être bien d’étudier. Et si cela devait être le cas, finalement, la candidature déjà oubliée d’Yves Bontaz n’aurait alors peut-être pas été si inutile que cela… Qui sait ?
Le Bal est fini. Le programme choc d’un esprit libre, Yves Bontaz, Jean Picollec Éditeur, 150 pages, 14 euros
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lundi, 18 septembre 2017
Dame Rantanplan à l’assaut de la droite et du centre !
La chronique de Philippe Randa
Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, se voit déjà « en haut de l’affiche » avec son mouvement « Libres ! », lancé ce week-end à Argenteuil, bien décidée à occuper l’espace politique entre Laurent Wauquiez et les « constructifs ».
La nature a certes horreur du vide, mais les ambitieuses bien nées à Neuilly-sur-Seine et encore mieux mariée au président d’Alstom, font parfois sourire.
N’a-t-elle pas été un important soutien de François Fillon avant de soutenir Alain Juppé lors de la joviale campagne des primaires de la droite ? Qu’à cela ne tienne, dame Pécresse –joli minois et cheveux au vent – a des convictions, faute d’arguments : celle, intime, « que rien ne serait pire que de repartir comme avant (ou encore) de servir aux Français la saison 3 de “à droite toute !”, une série dont ils connaissent déjà le scénario, dont ils anticiperont à l’avance les péripéties, une série vue et revue, avec des mots entendus, des réflexes stéréotypés… »
La nouvelle passionaria d’une droite républicaine encore sonnée de ses deux échecs électoraux successifs, a ainsi martelé qu’il faut « rassembler toutes les sensibilités de la droite et du centre… » (« Vaste programme ! » aurait dit le général De Gaulle) et, bien sûr : « refuser toute porosité avec le Front national » : en voilà des idées-qu’elles-sont-neuves, n’est-ce pas ?
Valérie Pécresse fait immanquablement songer à Rantanplan, le célèbre chien le plus bête de l’Ouest dont les tentatives pour sauter dans les bras d’un personnage se soldent inlassablement par des échecs : « Zut, trop court »… « Zut, trop long »…
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vendredi, 08 septembre 2017
Infatigable Henry Coston !
Philippe Randa
Les Journées chouannes des 2 et 3 septembre dernier ont rendu hommage aux soixante ans de Lectures françaises et à son fondateur, Henry Coston (1910-2001). Invité par Françis-Xavier d’Hautefeuille à prendre la parole pour cet hommage, mais n’ayant pu m’y rendre car j’avais promis à Pierre Cassen d’être présent à l’anniversaire de Riposte Laïque qui fêtait ses 10 ans d’existence, voici mon témoignage personnel sur le fondateur de Lectures françaises.
En 1979, Henry Coston, qui préparait un nouveau tome de son Dictionnaire des pseudonymes, envoya à mon père un questionnaire. Il désirait obtenir quelques renseignements et précisions le concernant.
Surchargé de travail, mon père voulait remettre à plus tard sa réponse et c’est moi qui pris l’initiative de remplir le jour même ce questionnaire. Une question concernait ses opinions politiques. Elle était, bien sûr, facultative. Je précisais, en accord avec lui, celles de mon père, notamment qu’il avait été membre, pour les Deux-Sèvres où nous habitions, du comité de soutien à la liste de l’Eurodroite pour les élections européennes de cette année-là.
Par retour du courrier, nous reçûmes le dernier livre d’Henry Coston dédicacé et une longue lettre chaleureuse dans laquelle le fondateur de Lectures françaises ne cachait pas sa surprise de découvrir parmi les auteurs du Fleuve Noir quelqu’un qui partageait une très grande partie de ses convictions. Henry Coston lui signalait d’ailleurs, ce qui ne surprendra pas leurs lecteurs, qu’il correspondait régulièrement avec deux autres auteurs vedettes de cette maison d’éditions : Claude Rank et Jean-Pierre Conty, ce dernier étant même un de ses abonnés.
Lorsqu’en 1996, j’écrivais à mon tour à Henry Coston pour lui demander de relire la notice qui lui était consacrée dans mon Dictionnaire commenté de la Collaboration française, il me promit immédiatement de faire tout ce qui serait en son pouvoir pour faire connaître mon travail. Ce qu’il fit. Amplement. Je lui dois ainsi une grande part du succès que rencontra cet ouvrage. Idem pour le lancement de ma revue Dualpha. La caution d’Henry Coston, pour des milliers de lecteurs, est quelque chose qui compte.
On a déjà écrit beaucoup – et l’on écrira encore énormément – sur l’ancien directeur de La Libre Parole, de Lectures françaises ou de Nous, les Françaises. Que ce soit sur ses qualités incontestables (son œuvre incontournable, son labeur de bénédictin, son extrême gentillesse, etc.), tout autant que sur ses obsessions parfois irritantes. Mais ce qui le définira toujours au plus juste sera son militantisme de chaque instant.
Il est bon de rappeler qu’il lança une pratique essentielle, poursuivie par ceux qui ont succédé aux rênes de Lectures françaises : pas un livre, pas un journal, pas une association, un mouvement ou un parti – peu ou prou comme lui ennemi du régime – dont il ne signalait à ses lecteurs l’existence et l’action, sans oublier d’indiquer l’adresse où l’on pouvait se procurer les uns ou joindre les autres. Cela peut paraître dérisoire à certains, vulgaire à nombre de journalistes qui se font grande idée de leur talent (ils sont souvent les seuls d’ailleurs), mais combien de journaux – surtout les plus modestes – ont-ils vu ainsi, grâce à Henry Coston, leurs lecteurs augmenter, nombre de mouvements nationalistes leurs adhérents décupler, nombre d’éditeurs leurs ouvrages s’épuiser ?
À la fin de sa vie, Henry Coston cherchait obstinément un successeur. Cette question le hantait littéralement. Je lui ai alors fait remarquer qu’il en avait eu bien davantage que tout autre. Lectures françaisesperdurait, alors que nombre de revues mouraient souvent avec leur fondateur, quand elles n’étaient pas rachetées par des gens aux convictions totalement étrangères… La Librairie française avait longtemps été dirigée par le nationaliste Jean-Gilles Malliarakis avant de fermer certes, mais de renaître, dans le même esprit militant, avec L’Æncre ou ensuite avec La Licorne bleue, Primatice, Facta, La (nouvelle) Librairie Française sans parler de la plus ancienne, la Librairie Duquesne.
Oubliait-il aussi Yann Moncomble dont il avait mis le pied à l’étrier et qui publia une bonne dizaine de livres capitaux, dans la droite ligne de ses propres ouvrages ? Et Emmanuel Ratier avec lequel il avait cosigné certains livres et qui a poursuivi son œuvre avec sa lettre Faits & Documents et sa précieuse Encyclopédie politique française ?
Quant à Richard Haddad, à la tête des éditions Godefroy de Bouillon, Roland Hélie à celles des édition Synthèse nationale, moi-même à celles des éditions Dualpha, L’Æncre et Déterna, ne permettons-nous pas à un public intéressé de se procurer les livres de nombre d’auteurs bannis de la grande distribution…
— C’est vrai, il faut continuer, admettait-il.
Si un jour l’un de nous se laissait gagner un instant par la lassitude, puissions-nous tous penser à l’infatigable Henry Coston.
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mercredi, 30 août 2017
Cent fois sur l’occupation, remettez votre évacuation !
La chronique de Philippe Randa
Ils sont (re)venus/Ils sont tous là /Avec des demandes d’asiles plein les bras…
Où ? Porte de la Chapelle, à Paris, en ce mois d’août, bien sûr ! 2 500 migrants s’étaient réinstallés pour le plus grand déplaisir des riverains jusqu’à leur évacuation, par 350 policiers à la veille du week-end : « 2 376 hommes, 60 femmes, et 23 mineurs », a précisé Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).
Un peu de toutes les nationalités, comme d’habitude : de l’Afghans, du Soudanais, du Somalien et de l’Érythréen « dont la plupart, clandestins, ne sont même pas éligibles au droit d’asile », tempête Philippe Goujon, qui en a hérité de 450 dans le XVe arrondissement, pour la plus grande joie de ses administrés, on n’en doute pas.
« C’est la troisième fois qu’un gymnase du 15e est choisi, sans que j’en sois informé, pour être transformé en campement de migrants », ajoute-t-il, taclant au passage le nouveau locataire de l’Élysée : « Je regrette que le nouveau président de la République suive la même politique d’absence de maîtrise de l’immigration que son prédécesseur… »
Regrette-t-il désormais d’avoir repris, dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, le communiqué de presse des Républicains mentionnant que « l’abstention ne peut être un choix » et qu’il fallait faire barrage à Marine Le Pen ?
Sans doute pas, un élu Les Républicains, ça ne regrette jamais rien… C’est même à ça qu’on les reconnaît !
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dimanche, 23 juillet 2017
La double peine du juge Lambert
La chronique
de Philippe Randa
Si l’histoire de l’Humanité est jalonnée de crimes monstrueux, elle l’est également de châtiments implacables. Le juge Jean-Michel Lambert se déconsidéra gravement en instruisant l’« Affaire Grégory » voilà plus de 30 ans, mais ne fut certes pas un criminel : l’incompétence n’est pas reconnue comme telle par le code civil, bien qu’elle soit le moteur de tant de drames…
Rongé tout à la fois par le remords d’avoir jeté en prison la mère de Grégory – elle le troublait sexuellement comme il le confessa plus tard – et l’écrasante responsabilité d’avoir libéré trop précipitemment le « cousin Laroche », donnant ainsi au père de l’enfant le motif et l’occasion de rendre justice lui-même, il n’eut même pas la dignité de démissionner de la fonction judiciaire (le calamiteux juge Burgaud suivra son indigne exemple après le fiasco du procès d’Outreau).
Jean-Michel Lambert « survivra » donc aux yeux de ses contemporains avec une humiliante tunique de Nessus, celle de « magistrat incompétent, désinvolte et finalement profondément déplaisant », selon les paroles de l’avocat Régis de Castelnau.
À ce jour, c’est bien la seule condamnation effective à l’encontre d’un des « coupables » du drame de la Vologne.
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samedi, 08 juillet 2017
Les humanitaires, ça ose tout !
La chronique
de Philippe Randa
Vous avez aimé le million de migrants ayant pénétré en Europe en 2015 ? Vous adorerez la cuvée 2017 et son probable nouveau million d’extra-européens aux besoins de « luxe, calme et volupté » tout aussi pressants ; rien que l’Italie doit faire face cette année à plus de 200 000 arrivants sur ses côtes, soit 15 % de plus que l’an passé à la même période… Une réunion informelle de trois ministres de l’intérieur – français, allemand et italien – a d’ailleurs eu lieu ce week-end pour répondre à « l’énorme pression » migratoire à laquelle est confrontée la patrie de Garibaldi.
Ce qui est nouveau, c’est la mise en cause par Frontex (Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) des ONG secourant de pseudos-naufragés car accusées ni plus ni moins de « collusion » avec les négriers qui s’enrichissent sans vergogne sur la misère humaine.
Selon latribune.fr, dans un rapport classé confidentiel et rapporté par le journaliste Duncan Robinson, « des indications claires (ont été fournies aux migrants par les passeurs) avant le départ sur des directions précises dans le but d’atteindre les bateaux des ONG (…) des réseaux criminels (auraient) introduit clandestinement des migrants sur des bateaux d’ONG. »
Médecins sans Frontières et Save the Children sont tout particulièrement dans le viseur de Frontex ; comme on peut s’imaginer, celles-ci démentent toute complicité.
MSF martèle qu’elle « n’aide pas les passeurs ! », tout en ajoutant un argument qui laisse pantois : « (S‘il y avait) une voie légale et sûre, il n’y aurait pas de réseaux de passeurs. »
Au moins, ces sentencieux médecins-là ne pratiquent-ils pas la langue de bois : à l’évidence, si l’Europe ne rechignait pas à accueillir toute la misère du monde, personne ne profiterait de celle-ci pour s’enrichir… CQFD !
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mardi, 25 avril 2017
Le candidat qui se veut faire aussi gros qu’un Président
de Philippe Randa
Les lendemains d’élections, les gueules de bois sont habituelles. Et dès dimanche soir, sur tous les plateaux télévisés, a-t-on ainsi pu appréhender ce que sera sans doute la réalité de la partitocratie française à l’avenir.
Malheur aux vaincus, donc… François Fillon, bien sûr, qui aura certes montré qu’il se sera battu jusqu’au bout, contre tous et surtout contre les caciques de son propre camp, le dos au mur judiciaire et le mors de son ambition politique aux dents, mais en vain ! Et ce n’est pas sa détermination – qui aurait pu être admirable en cas de succès – que l’Histoire retiendra, mais son obstination suicidaire ayant conduit au désastre électoral de son camp.
Un camp qui espère encore rebondir aux législatives à venir, ce qui serait une première sous la Ve République.
Vaincu, Benoît Hamon ? Non, trahi, évidemment, par nombre de caciques d’un Parti socialiste qui sont coutumiers de la chose comme avant lui l’ont appris à leurs dépens successivement Édith Cresson, Ségolène Royal et François Hollande ; des caciques qui ont sans doute, l’avenir législatif le dira, scié par la même occasion la branche sur laquelle ils pouvaient espérer perdurer sous les ors de la République.
Frustré de ne pas s’être qualifié pour le second tour, Jean-Luc Mélenchon ? Y a-t-il vraiment cru ? Sans doute, mais cela aurait été inespéré et ce n’était pas là le véritable but de sa campagne, somme toute bien réussie : c’est le leadership de la gauche future que le candidat de la France insoumise a, depuis le début, dans son viseur électoral, sur fond d’enterrement du parti de la rue de Solférino…
Marine Le Pen est donc qualifiée pour le second tour… au grand soulagement de son lieutenant Florian Philippot qui aurait sans doute laissé sa tête dans l’aventure si cela n’avait pas été le cas. Reste que le score n’est pas celui attendu. Il est certes terriblement handicapant d’avoir fait la course en tête des sondages comme ce fut son cas depuis deux ans. Et sa campagne de premier tour, nombre d’observateurs l’ont remarqué, a surtout été une campagne de second tour. Cela aurait pu lui être fatal comme à Lionel Jospin qui fit la même erreur en 2002 face à son père, mais les dieux lui ont été cléments. Cela arrive !
Et donc Emmanuel Macron… donné vainqueur dans une quinzaine de jours et qui ne s’est pas privé de considérer la chose acquise dès le dimanche soir en fêtant cela bruyamment à La Rotonde, chic établissement de la capitale et qui a fait écrire dans les colonnes du Parisien dès le lendemain : « Syndrome du Fouquet’s […] Critiqué sur les réseaux sociaux et par ses adversaires politiques pour le ton de la fête, le candidat a assuré qu’il n’a “pas de leçon à recevoir”. »
Petit garçon gâté n’aime pas être réprimandé, visiblement !… Et ce « dérapage » – un de plus ! –, augure désagréablement de son éventuelle présidence à venir…
Si présidence il y a ! Car remarquons tout de même que ce candidat ayant vu son comité de soutien grossir de jour en jour de ralliements les plus hétéroclites, tout à la fois de la quasi-totalité des saltimbanques habituels à un nombre impressionnant de transfuges de droite, de gauche, du centre et d’ailleurs, « ayant été » ou « étant encore » dans le monde politique… n’a réalisé, finalement, qu’un score de moins d’un quart des suffrages exprimés.
Peut-on imaginer qu’une majorité des électeurs de gauche et d’extrême gauche comme de droite puisse se reporter servilement, automatiquement, arithmétiquement sur celui qui est tout à la fois ancien banquier de la banque Rothschild, ancien ministre de François Hollande et véritable instigateur de la loi travail dite « El Khomri » ? Qui se présente en homme nouveau de la politique française alors qu’il y a tout lieu de craindre qu’il nommera François Bayrou, vieux canasson de labour du centrisme, à Matignon en paiement de son ralliement ?
« — M’y voici donc ?
— Point encore.
— M’y voilà ?
— Vous en approchez, mais point encore. »
Marine Le Pen battue par Emmanuel Macron ? On le dit… En attendant :
« Le chétif pécore
S’enfla si bien qu’il pourrait en… »
Et pourquoi pas !
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vendredi, 21 avril 2017
Fumeurs qui s’en moquent, gouvernement qui s’en met plein les poches
La chronique de Philippe Randa
Au premier trimestre 2017, malgré l’obligation du paquet neutre, la vente de tabac à rouler ou à tuber est en hausse de 3,6 %, selon les chiffres de Logista France (groupe Imperial Tobacco), société qui dispose du quasi-monopole de l’approvisionnement des vingt-cinq mille bureaux de tabac français, nous rapporte le quotidien vespéral Le Monde.
L’échec de cette grotesque mesure de prévention est d’ailleurs reconnue par le professeur Dautzenberg, pneumologue qui ne ménage pas ses efforts pour lutter contre le fléau tabagique : « Nous n’attendions pas que le paquet neutre fasse baisser les ventes de cigarettes. Nous attendons plutôt un ralentissement de l’initiation des jeunes se retrouvant perdus face au mur de paquets identiques chez leur buraliste. »
Perdus ? Pas tant que cela, puisque de l’avis même de nombreux buralistes, la quasi-totalité des fumeurs réclament leurs marques habituelles sans un regard pour les présentoirs uniformes et pas davantage ensuite sur les monstrueuses photos « décorant » les paquets dont certains disparaissent directement à l’intérieur d’étuis parfaitement « neutres », eux aussi.
La morosité du monde actuel et de son avenir que nous promettent les prétendants à la Fonction suprême – les incertitudes que les uns suscitent tout autant que les craintes que les autres inspirent – n’est sans doute pas étrangère au maintien d’une telle consommation, malgré un coût financier de plus en plus prohibitif.
Quel rapport entre les radars fleurissant au bord des routes pour traquer les automobilistes et les paquets de cigarettes neutres ridiculisant les rayons de vente des buralistes ? À l’évidence, l’inutilité de telles mesures. Le nombre d’accident dû à la circulation ne baisse pas davantage que la consommation de tabac. Reste dans un cas comme dans l’autre, une certitude : elles permettent à l’État de s’en mettre plein les poches et c’est sans doute leur véritable but !
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mercredi, 12 avril 2017
Des crimes contre l’humanité chimiquement politiques !
La chronique de Philippe Randa
Le crime contre l’humanité du mois serait un bombardement aux armes chimiques du gouvernement syrien contre ses ennemis… suivi d’un bombardement punitif des USA contre celui-ci.
Le crime, depuis la nuit des temps, est inséparable de l’histoire de l’Humanité. Ce ne sont pas les grands titres réguliers de l’actualité qui démentiront ce constat, aussi affligeant soit-il.
Et donc, la question qui revient, lancinante, est, qu’on le veuille ou non : « À qui profit le crime ? »
Quel intérêt a Bachar Al-Assad – redevenu interlocuteur incontournable d’une future paix au Moyen-Orient – à utiliser des armes chimiques qui le rejette automatiquement au ban des nations ? Aucun !
Quel intérêt Donald Trump a-t-il, lui, à faire bombarder une base syrienne, au mépris de ses promesses électorales d’un désengagement des États-Unis d’Amérique dans les conflits militaires extérieurs ? Peut-être faire oublier le récent échec de son projet de réforme du système de santé et le revers de son décret migratoire, non ? Et pourquoi pas !
Au fait, bilan de la supposée attaque à l’arme chimique de Bachar al-Assad : 72 morts, dont 20 enfants ; bilan de la « punition » yankee : 9 morts parmi les civils et 13 femmes et enfants blessés dans le village voisin d'Al-Chaayrate.
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samedi, 18 février 2017
Dis-moi qui tu rallies, je comprendrais qui tu es !
La chronique de Philippe Randa
Le scandale est vendeur, c’est bien connu… Et François Fillon, « penelopegate » oblige, est un bon client pour les médias, sensés couvrir au mieux l’élection présidentielle qui se rapproche. Mais tous les scandales ne sont pas forcément vendeurs. Ils n’en sont alors que plus dangereux…
Ainsi du CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement), ce traité de libre commerce instituant des règles d’échanges entre l’Union européenne et le Canada. Il a fait l’objet, ce mercredi 15 février, d’un vote positif devant le Parlement européen. La souveraineté des États sera donc à nouveau largement mise à mal ; quant aux normes d’environnement et de santé, elle feront pshitt !
Rappellons qu’en France, la quasi totalité des candidats à l’élection présidentielle – et ils sont nombreux ! – s’opposent au CETA, plus ou moins fermement, mais tout de même !
Tous sauf… Emmanuel Macron ! Aux Journées de Bruxelles, à l’automne dernier, il a clairement expliqué que ce traité « améliore objectivement les choses dans notre relation commerciale avec le Canada. »
Es-ce la raison pour laquelle, à défaut d’avoir vu venir à lui autant de députés du PS qu’il l’espérait après la victoire de Benoit Hamon à la primaire de la Belle Alliance Populaire, le gourou d’En marche ! vient de rallier à sa cause Aurore Bergé, élue dans les Yvelines sous l’étiquette Les Républicains et récente responsable de la « campagne digitale » d’Alain Juppé.
Dire que ça sent la gagne serait exagéré ! Mais reconnaissons qu’un tel ralliement a au moins le mérite de souligner les véritables lignes de fractures politiques en France.
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vendredi, 13 janvier 2017
Ne pas confondre « Lanceurs d’alerte » et « cafards du fisc »
La chronique de Philippe Randa
Intéressant, le face à face organisé par BFMTV ce dimanche 8 janvier entre Arnaud Montebourg, candidat à la primaire du Parti socialiste et Me Éric Dupond-Moretti, avocat pénaliste… Le second reconnu d’emblée être assez « inspiré » par le premier, entre autre parce que celui-ci avait été avocat comme lui avant d’avoir crû bon de faire don de sa personne à la France.
Forcément, ils échangèrent sur la Justice.
Et incontestablement, dans le vide abyssal des débats habituels des primaires – de la droite comme de la gauche – ils ne manquèrent ni l’un ni l’autre d’arguments d’autant plus pertinents qu’ils reposaient pour la plupart sur des cas concrets auxquels ils avaient pû être confrontés.
Ils en arrivèrent toutefois à parler des « lanceurs d’alerte »… Le candidat à la primaire socialiste espère qu’il y en ait toujours plus pour davantage d’équité dans ce monde de brutes, tandis que l’avocat pénaliste, plus réservé, ne veut pas mettre sur le même piédestal celui qui sauve des vies humaines en dénonçant de potentiels terroristes et celui qui cafarde ses voisins pour fraude fiscale…
Il rappela ainsi que, depuis l’automne dernier, un amendement au projet de loi de finances permet à l’administration fiscale de payer en échange d’informations sur une fraude.
Reconnaissons volontiers avec lui que la plupart des « lanceurs d’alerte » ne réclament pas plus de compensation financière que de décoration à la boutonnière pour dénoncer des malversations d’importance nationale, sinon internationale… et ne méritent aucunement d’être rabaissés au niveau de méprisables cafards généralement motivés par la jalousie ou une simple âpreté au gain…
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mercredi, 04 janvier 2017
Salauds de travailleurs !
La chronique de Philippe Randa
« Les gens ne veulent pas de travail, ils veulent de l’argent ! » : ce constat n’échappe plus à personne.
La réduction du temps de travail est devenue l’obsession d’une grande partie des citoyens, car on les a convaincus lentement, mais sûrement, que leur emploi était aliénant, forcément aliénant. La preuve : un siècle durant – le siècle dernier – on a eu de cesse de réduire les heures de labeur ; qu’on en juge :
– Loi de 1906 instituant la semaine de six jours (jour de repos hebdomadaire) ;
– Loi de 1919 instituant la semaine de 48 heures et la journée de 8 heures ;
– Loi de 1936 instituant la semaine de 40 heures ;
– Loi de 1982 instituant la semaine de 39 heures ;
– Lois de 1986 et 1987 introduisant la possibilité de déroger par accord de branches, puis d’entreprises à certaines dispositions légales ;
– Lois de 1992 et 1993 incitant à la réduction du temps de travail et au développement du temps partiel ;
– Accords interprofessionnels de 1995 organisant la répartition du temps de travail sur l’année ;
– Loi de Robien de 1996 offrant des allégements de charges patronales en contrepartie de réduction du temps de travail ;
– Lois Aubry du 13 juin 1998 et du 19 janvier 2000 instituant la semaine de 35 heures ;
Ces dernières « Lois Aubry » ont eu, plus que les autres encore, un effet pervers : elles étaient devenues un véritable tabou.
Quiconque tentait une critique était couvert d’opprobre citoyen. Pensez, un tel acquis social… Il n’y a vraiment que la « France d’en bas » qui ne comprend décidément rien à rien pour avoir sanctionné électoralement – nous étions alors en 2002 – une gauche si généreuse en lui reprochant d’avoir supprimé des heures supplémentaires qui permettaient de mettre quelque beurre dans les épinards quotidiens.
Et encore cette France-là n’avait-elle pas compris alors qu’outre cette perte, cette loi d’apprentis démagogues, allait aussi bloquer les salaires. Ils le sont toujours !
Puis, certains, moins couards que d’autres ou plus inconscients, ont susurré qu’il serait bon d’en aménager les contraintes, pour permettre aux entreprises françaises de faire face à la concurrence étrangère.
Cela a été fait, timidement, presque en s’excusant, sous les quinquennats chiraquien, puis sarkozyste, mais dans l’urgence de ralentir quelques imminents dépôts de bilan et laisser le temps aux patrons qui en ont encore les moyens, de délocaliser leur entreprise avant son prévisible dépôt de bilan : ce fut la loi du 17 janvier 2003 flexibilisant largement le temps de travail sans revenir formellement sur le principe des 35 heures.
Aujourd’hui, on tente, ici ou là, de dire qu’il est nécessaire d’abroger cette loi débile et de renégocier branche par branche, la durée et la modalité du temps de travail en fonction des impératifs de chaque secteur et de chaque profession et certains candidats à la prochaine élection présidentielle émettent désormais à leur tour quelques réserves sur ces lois restrictives de travail hebdomadaire.
Le tabou fait donc long feu et l’on peut espérer que l’avenir fasse rendre gorge à la calamiteuse rengaine du « travail aliénant ».
Une anecdote en dit long à ce sujet ; elle date d’il y a tout juste dix ans : dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 janvier 2007, les sénateurs ayant maintenu la création d’une taxe sur la distribution de textile pour financer les organismes recyclant les vêtements, un journaliste interrogeait une femme concernée par la question.
Divorcée, sans emploi, avec trois enfants à charge, elle s’était retrouvée en foyer avant d’être salariée par Emmaüs grâce à cette taxe. Elle avait ainsi pu remonter la pente et expliquait alors que sa fille de quinze ans lui avait déclaré que, plus tard, elle ambitionnait de travailler à son tour pour les entrepôts Emmaüs car «… depuis que j’y suis employée, elle me voit tellement heureuse et épanouie ! »
À croire qu’il n’y a que ceux qui, un jour, ont tout perdu, pour reconnaître encore quelques vertus au travail…
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vendredi, 16 décembre 2016
La vengeance de Trotsky
de Philippe Randa
La primaire de la Droite et du Centre sans le Centre, aura permis de répudier Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, deux vieux perdreaux de la politique français. Celle d’Europe-Écologie Les Verts en avait fait de même avec Cécile Duflot… Et celle de gauche aura déjà éliminé François Hollande avant même de débuter.
Mais la future élection présidentielle aura peut-être aussi la peau des derniers Staliniens encore en activité.
Début novembre, les délégués du Parti communiste français avaient désavoués leur secrétaire national Pierre Laurent qui souhaitait soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon, mais furent à leur tour été désavoués par le vote des militants à la fin du même mois… Le PC soutiendra donc le candidat trotskyste de la France insoumise… Non pas comme la corde soutient le pendu, mais plutôt comme le cocu qui tient la chandelle.
André Chassaigne, le président du groupe communiste à l’Assemblée nationale, l’avait annoncé dans Le Figaro (23 novembre 2016) : « Si ce choix de rallier Jean-Luc Mélenchon est fait, je le dis avec une conviction voire une forme d’émotion dans la voix, je crois que c’est véritablement un coup fatal qui sera porté au Parti communiste (…) Nous n’aurons plus droit à la parole dans cette campagne présidentielle, on (ne) sera absolument porteurs de rien, je suis très inquiet par rapport à ça. »
Certes, ce soutien « du bout du bulletin de vote » des camarades-électeurs à Jean-Luc Mélenchon aura au moins l’avantage d’éviter – en principe ! – des candidats étiquetés « France insoumise » contre les sortants communistes aux élections législatives qui suivront la Présidentielle… à moins qu’une défaite de la Gauche à celle-ci n’implique de fait sa déroute ensuite !
Les derniers dinosaures staliniens auront alors tout perdu, honneur et gamelle… soit une belle vengeance posthume de Trostky, depuis le lointain Mexique où Staline le fit assassiner en 1940.
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samedi, 12 novembre 2016
Les « arrivés » de la République beur
La chronique de Philippe Randa
Nicolas Beau est un journaliste d’investigation comme il y en a finalement peu, la plupart des professionnels de l’information se contentant en général de puiser leurs sources dans les dépêches de l’AFP. Ancien (entre autres journaux) du Monde, de Libération et du Canard enchaîné, il dirigea le site Bakchich qui révéla en son temps son lot de scandales contemporains ; par ailleurs, auteur de livres sur la France « métissée » (titre de son premier ouvrage en 1986), l’Afrique du nord (Maroc, Tunisie,…) ou encore le Qatar « cet ami qui nous veut du Mal », il s’est tout naturellement intéressé aux « beurgeois », ces Français issus de l’immigration ayant « réussi » ; ces derniers étant de trois sortes – professionnelle, artistique ou politique –, Nicolas Beau consacre son livre quasi exclusivement à celles et ceux qui ont hanté ou hantent toujours la scène politique : de Rachida Dati à Najat Vallaud-Belkacem, de Kader Arif à Ramzi Khiroun pour ne citer que ceux qui apparaissent en couverture de son livre(1), en compagnie de leurs mentors respectifs : François Hollande, Nicolas Sarkozy, Manuel Valls ou Dominique Strauss-Kahn. Rien que du Beau Monde pour un monde qui, justement, ne l’est pas tellement, nous fait découvrir l’auteur !
Le livre est une galerie de portraits de ces « arrivés » de la république beur dans les fourgons des partis de gouvernement, de droite comme de gauche. Et de ceux-là quasi exclusivement, car rien n’est dit, assez étonnamment, sur les beurs du Front National, aujourd’hui premier parti de France en nombre d’électeurs… et premier à en avoir fait élire ! Ce sont les grands absents de cette étude, pourtant fouillée.
Car sans remonter jusqu’à Ahmed Djebbour, député d’Alger de 1958 à 1962 et pour lequel Jean-Marie Le Pen perdit un œil en faisant sa campagne électorale lors d’un meeting à la Mutualité, il aurait tout de même été bon de rappeler que Soraya, fille d’Ahmed Djebbour, fut la première femme musulmane élue au conseil régional d’Île-de-France, en 1986, sous l’étiquette du mouvement à la flamme tricolore… précédant Farid Smahi conseiller régional FN d’Île-de-France de 1998 à 2004 et qu’aujourd’hui, le président du Siel, élu conseiller régional du RBM, a nom Karim Ouchikh…
Gilles Kepel, auteur de Passion française (enquête sur les candidats issus de l’immigration aux élections législatives de 2012, Gallimard), a par ailleurs reconnu que « depuis trois ans, le tabou du FN a sauté chez ces électeurs. »
Parmi tous les nombreux élus et responsables issus de la diversité, comme il est politiquement correct de dire, que Nicolas Beau a rencontrés et interrogés avec justesse, on ne s’explique guère l’absence d’un Camel Bechikh, président des Fils de France (français patriotes et musulmans), devenu une des figures particulièrement remarquées de la Manif pour tous.
Ni même qu’il ne soit pas fait mention de Stéphane Ravier, élu maire FN dans le VIIe secteur de Marseille, celui de ces quartiers nord où la population d’origine immigrée est particulièrement importante ; on ne conçoit guère qu’il ait pu en devenir le Premier édile sans un apport de suffrages important de celle-ci.
Peut-être Nicolas Beau aurait-il pu en toucher un mot à Malek Boutih lors de leur échange… Le député PS de l’Essonne confiait, en effet, dans un entretien au Point, un souvenir personnel, dans les tribunes du Stade de France lors de matches de foot : « Autour de moi, les Blacks et les Beurs étaient supercontents de chanter La Marseillaise. Certains Français en ont marre de ne pas être reconnus comme tels. Finalement, il n’y a que le FN qui leur propose un réel sentiment d’appartenance à la nation française et à une communauté de destin » (Le Point, 9 octobre 2015).
À cette restriction frontiste près, le livre de Nicolas Beau reste fort instructif. Il nous montre comment, partis pour la plupart de leurs banlieues délaissées, les beurgeois doivent d’abord leur réussite à leur extrême énergie à sortir coûte que coûte de leurs conditions, à leurs dévorantes ambitions personnelles et surtout à un incommensurable culot. Seulement ? Non, ils doivent tout autant leur succès à l’extrême cynisme des dirigeants de gauche (PS, PC) ou de droite (LR, Centristes) qui ont favorisé leur fulgurante ascension jusqu’aux ministères les plus prisés, aux moins pour deux figures les plus emblématiques de cette beurgoisie politique : Rachida Dati pour la Sarkozie, Najat Vallaud-Belkacem pour la Hollandie…
Mais cette réussite flamboyante de quelques-uns a un revers qui laisse un goût amer (euphémisme !) aux millions de leurs coreligionnaires qui croupissent toujours dans leurs banlieues ghettos : qu’a fait pour eux cette poignée de privilégiés qui s’en est échappée ? Poser la question, c’est y répondre : rien ! Pas davantage, en tout cas, que les ténors politiques qui les ont utilisés avec outrance à seule fin électorale pour légitimer leur discours anti-raciste.
Pire encore : à travers les portraits décapants que Nicolas Beau leur consacre, ces élus de la République apparaissent finalement comme de piètres figurants, de médiatiques potiches, des « idiots utiles » pour donner des gages au discours antiraciste, omniprésent dans les médias et les postures politiques…
« Pas plus que Rachida, Rama, Fadela (Amara) et les autres, Jeannette (Bougrab) ne laissera de grands souvenirs », écrit, impitoyable, Nicolas Beau (p. 150).
Car que retenir de leurs actions à la tête de leurs Ministères ou Secrétariats d’État ? Ainsi, Rachida Dati, dénoncée comme indifférente aux « cités où elle a grandi », mais surtout « d’une formidable désinvolture dans l’exercice de ses fonctions. On la surprend, au cours de la discussion au Sénat du projet de loi sur la récidive, plongée dans la lecture de Gala. » (p. 138)
Et nullement en reste pour publier des confidences « off », Nicolas Beau ne se gêne pas de rapporter cette déclaration (privée) de Roselyne Bachelot sur Rama Yade qui « n’a(urait) pas laissé un souvenir impérissable », elle non plus : « Heureusement qu’elle n’était pas lesbienne et handicapée en plus d’être femme et issue de la diversité, elle aurait été nommée Premier ministre. » (pp. 148-149).
Quant aux intéressés, élus par pure stratégie politique, le pire semble qu’ils se soient finalement contentés de jouir des seuls privilèges de leurs fonctions. Ces anciens ministres ou secrétaires d’État sont en effet devenus de parfaits profiteurs des ors de la République, obsédés qu’ils sont par l’idée de faire oublier leurs origines, à l’exemple de Najat Vallaud-Belkacem qui écrit dans son livre Raison de plus (Fayard) : « Rien ne me semble plus triste que d’être enfermée dans la caution de la diversité et d’être réduite à la représentation d’une communauté ou d’un groupe de personnes » (p. 193).
Cachez ce passé que l’actuelle sémillante ministre de l’Éducation nationale ne supporte pas… N’a même, semble-t-il, jamais supporté au point de confier encore, toujours dans son livre : « Je ne suis pas à proprement parler une fille de banlieue » ! (p. 193) Qu’on se le dise !
Oublieux de leur passé, donc, mais pas de leur avenir car tous n’ont en tête que de conserver quoi il advienne et coûte que coûte, leurs prérogatives conquises à l’évidence ! À la hussarde… et peut-être aussi, un petit peu grâce à leurs seules origines ethniques, car qui en douterait après avoir lu Nicolas Beau ?
S’il y a une intégration qui a vraiment fonctionné en République française cinquième du nom, semble-t-il, c’est d’abord celles des privilèges acquis !
On comprendra alors aisément que ce livre ne plaît guère et que les médias rechignent à en assurer la promotion. On comprend pourquoi !
Note
(1) Les Beurgeois de la République, Nicolas Beau, Seuil.
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mardi, 18 octobre 2016
Camouflet polonais à l’Union européenne
de Philippe Randa
« Mais de qui se moque la Pologne en achetant des hélicoptères américains ? » titre La Tribune… Est-il besoin de préciser ? Oui, et donc, la réponse est : « Mais c’est… bien sûr ! de l’Union européenne ». De qui d’autre ?
C’est bel et bien un magistral bras d’honneur des Polonais qui, non seulement annulent une commande d’hélicoptères à Airbus, mais annoncent surtout que c’est pour acheter désormais… du matériel américain !
« Cette décision reflète d’abord la défiance de la Pologne, gouvernée depuis octobre 2015 par le Parti Droit et Justice (PiS), nationaliste et conservateur, à l’égard du couple franco-allemand. Ce n’est pas le premier point de divergence : la construction du gazoduc Nord Stream II ; l’accueil des réfugiés et leur répartition entre États membres ; ou encore les garanties apportées aux contre-pouvoirs en Pologne sont autant de sujets de tension… », explique Cyrille Bret, maître de conférences à Sciences Po et cofondateur du site EurAsia Prospectives.
« Nous allons ouvrir des entretiens qui s’achèveront avant la fin de l’année », a ainsi déclaré le ministre polonais de la Défense Antoni Macierewicz qui enfonce le clou en ajoutant lors d’un point de presse à l’issue d’une rencontre avec la direction des usines PZL Mielec (sud-est) qui appartiennent à Lockheed Martin : « Cette année encore les premiers appareils de ce type seront livrés aux forces spéciales pour leur permettre de s’exercer… »
« Décision inacceptable » pour notre ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, « Choix préoccupant par rapport à la conception de la défense européenne » s’étrangle Manuel Valls ou encore fureur de François Hollande qui alerte les pays européens sur les dangers de n’acheter que des armes américaines…
Qu’à cela ne tienne, le camouflet est réel et, malgré mauvais cœur et mauvaise fortune, l’Union européenne est bien obligée de manger son chapeau (fabriqué à Taïwan ?).
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dimanche, 16 octobre 2016
La muflerie empêche-t-elle de bien diriger un pays ?
La chronique de Philippe Randa
Dernier scud tiré contre Donald Trump, candidat officiel du Parti républicain, la diffusion d’un enregistrement vieux de plus de douze ans des propos pour le moins douteux sur la condition féminine : « The Donald » ne s’y montre guère un gentleman et il s’en est d’ailleurs excusé avec le seul argument possible, celui de la sincérité : il admet ne pas être parfait !
On comprend aisément que les dames, du moins dans leur très grande majorité, ne goûtent guère les propos rapportés et que les hommes, dans leur grande majorité, eux aussi – du moins espérons-le ! – ne les apprécient pas non plus.
Mais de simples paroles, aussi minables soient-elles, sont-elles pires que le cocufiage auquel nos derniers chefs d’État français nous ont habitués ?
Rappelons-nous… Giscard d’Estaing, en galante compagnie, percutant au petit matin un camion de laitier ? François Mitterrand entretenant aux frais de l’État un deuxième ménage où il pouvait voir grandir sa fille cachée ? Jacques Chirac, surnommé « 3 minutes et demie, douche comprise » pour ses innombrables galipettes adultérines ? Nicolas Sarkozy, à peine divorcée de sa deuxième épouse et se consolant dans les bras d’une Saltimbanque aux nombreuses photos dénudées ? Et, évidemment, François Hollande, pincé en aussi flagrant que ridicule délit d’adultère sur un scooter, alors que sa concubine avait encore ses valises à l’Élysée ?
La muflerie empêche-t-elle nécessairement de bien diriger un pays ? En France, on aurait tendance à le croire… mais outre-Atlantique ? Pour le savoir, les Américains savent ce qu’ils doivent faire !
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lundi, 10 octobre 2016
Renouvellement plutôt qu’avortement
La chronique de Philippe Randa
La dépénalisation de l’avortement reste un débat récurrent… Le nombre d’avortement pratiqué en France depuis quarante ans (soit depuis la promulgation de la Loi Veil) reste d’environ 220 000 par an (soit une grossesse sur cinq, selon les statistiques du ministère de la Santé).
En France, peu nombreux sont ceux qui réclament, dans l’espace politique le retour de la pénalisation des pratiques abortives, mais ce n’est pas le cas dans la Pologne actuelle. Déjà strictement limité – au cas de viol, d’inceste, de graves pathologies du fœtus ou de risques pour la vie ou la santé de la mère –, une proposition de loi prévoyant une interdiction totale de l’avortement y a été renvoyé en commission parlementaire le 23 septembre dernier.
Si seulement 600 à 1 000 avortements « légaux » y sont aujourd’hui dénombrés, il faut y ajouter près de 100 000 à 150 000 avortements illégaux, pour la plupart pratiqués hors frontières polonaises (en Slovaquie, Tchéquie, Autriche ou Allemagne, etc.),
Qu’on limite ou qu’on interdise les possibilités d’avorter, rien n’empêche donc les femmes qui le désirent de ne pas faire vivre leur enfant.
Peut-être seraient-ils temps d’envisager d’autres voies que judiciaires (dans lesquelles semblent se cantonner les uns comme les autres), à ce qui est, quoiqu’on puisse en dire ou en médire, une terrible détresse humaine…
Favoriser les facilités d’adoption pour les enfants non-désirés par leurs parents biologiques ne serait-elle pas une solution qui permettrait à la fois de sauver des vies innocentes… tout en assurant un meilleur renouvellement des générations des Européens de souche ?
11:30 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mercredi, 21 septembre 2016
L’italienne Tiziana Cantone ou la fatale exhibition !
La chronique de Philippe Randa EuroLibertés cliquez ici
Autrefois, la Justice condamnait parfois un coupable à être exhibé plusieurs heures, voire plusieurs jours, en place publique, attaché à une armature de bois appelée pilori (ou encore plus explicitement nommée alors « échelle patibulaire »). Cette humiliation publique était censée lui faire passer le goût de se mal conduire ; elle était sans doute préférable à d’autres peines plus violentes, sinon définitives : flagellation, bannissement, mutilation, peine de galère ou exécution, le choix des peines était alors bien plus varié qu’à notre époque.
Cette pratique, pour ce qui est de la France, a été abolie en 1832… vraiment ? On peut en douter depuis l’omniprésence de l’internet dans notre vie quotidienne et plus encore par celle des réseaux sociaux.
On y est plus facilement encore qu’autrefois, exhibé, non plus sur une simple place localisée, mais désormais sur la planète entière.
Non seulement, sa vie publique y est connue pour l’éternité – plus sûrement encore qu’inscrit dans quelque marbre que ce soit… Connue, oui, pour ce qu’elle est réellement… ou non : la vérité y côtoie trop souvent le mensonge, l’approximation ou la relation tendancieuse, sans qu’on puisse vraiment y remédier : le temps et les difficultés rencontrés pour supprimer ou corriger une information découragent la plupart des gens concernés.
Quant à sa vie privée, malheur à ceux qui la voient exposée dans les mêmes conditions : vraie, fausse ou déformée, rien ne la protège davantage, d’autant que bien souvent, par inconscience ou provocation, certains sont directement responsables de leur infortune.
Ainsi Tiziana Cantone, dont le nom et les déboires défraient la chronique depuis son suicide : s’étant prêtée à des jeux érotiques filmés avec son accord, cette jeune italienne n’imaginait nullement que ses ébats régaleraient ensuite des millions de voyeurs via internet.
Elle eut beau changer de lieu de résidence et de nom, son visage trop connu et surtout trop reconnu, la clouait partout au pilori des moqueries publiques. Elle a donc fini par se suicider pour échapper à la honte.
Le monde politique n’est pas resté indifférent à son calvaire… toutefois après qu’elle y a mis fin elle-même si tragiquement : la ministre italienne des réformes constitutionnelles et des relations avec le Parlement, membre du Parti démocrate (centre gauche), Marina Boschi a immédiatement dénoncé les « siècles de violences exercées sur les femmes », oubliant qu’en l’occurrence, la première responsable de son malheur fut Tiziana Cantone elle-même, et bien qu’elle n’ait évidemment pas prévu toutes les conséquences de laisser filmer ses ébats intimes, devenus terribles exhibitions sexuelles.
Une enquête pour « incitation au suicide » a été ouverte par le procureur d’Aversa-Napoli Nord, ce qui revient à constater que la Justice italienne va peut-être tout bonnement se retourner… contre elle-même !
Tiziana Cantone avait en effet tenté de faire cesser la diffusion de ses galipettes par voie judiciaire, mais déboutée, c’est elle qui fut condamnée à rembourser 20 000 euros de frais de justice : on ne s’attaque pas impunément à Google, Yahoo, Italia et YouTube, pour ne citer que les plus célèbres des moteurs de recherche. Il fallait que cela se sache ! Avis aux procéduriers imprudents !
Au burlesque et au drame de cette affaire s’ajoute désormais le ridicule et elle prouve que ce pilori du XXIe siècle sur internet s’avère de fait bien plus redoutable que son ancêtre en bois !
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mercredi, 14 septembre 2016
Dinosaures de l’Éducation nationale
Philippe Randa
Je fis mon entrée en 6e dans un collège privé (et catholique !) – nous étions alors dans les années 70 du siècle dernier ! – parce que, lui, ne « faisait jamais grève », avait-on assuré à mes parents… Et c’était vrai !
Dans ces années-là, pour ceux qui s’en souviennent, les grèves et manifestations « des profs » étaient récurrentes : chaque année, trois ou quatre (au minimum) grèves d’une ampleur nationale étaient programmées… et elles mobilisaient à chaque fois l’immense majorité du corps enseignant dans les établissements publics.
Alors, aujourd’hui, quand on apprend que « seuls 4,6 % des professeurs ont fait grève ce jeudi contre la réforme du collège » (titre du Figaro du 8 septembre), on se dit que les choses ont tout de même bien changées !
Oui, mais est-ce forcément en « bien » justement ? Car à l’excès de politisation « à gauche toute ! » d’antan a succédé un excès de désintérêt général des professeurs pour quelque réforme que ce soit. Celle des collèges, imposées par Najat Vallaud-Belkacem, actuel ministre de l'Éducation nationale, accélère pourtant le nivellement par le bas de l’instruction publique. Elle en signe même quasiment le certificat de décès.
« Les profs », naguère si vindicatifs, en sont très majoritairement conscients, mais s’en désintéressent… à part peut-être, comme on me l’a confié, quelques dinosaures syndiqués – il y en existe parait-il toujours au moins un dans chaque établissement – qui tentent bien de mobiliser leurs collègues, mais en vain !
Qui eût crû que de tels dinosaures puissent réussir à nous rendre presque nostalgiques d’une époque que l’on a pourtant tellement détestée ?
Parue dans le quotidien Présent
08:37 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
jeudi, 25 août 2016
Brice Couturier et ses propos inattendus
de Philippe Randa
publiée dans le
quotidien Présent
« Le Parti des médias et l’intelligentsia méprisent la réalité » : un titre d’article alléchant dans les colonnes du Figaro du 19 août dernier ; on pouvait craindre, méfiance de l’habitude oblige, que le contenu de l’article ne tienne pas les promesses de cette accroche inattendue, mais si ! cet entretien avec Brice Couturier, journaliste et producteur de radio, est des plus étonnantes…
Jugez-en : « Le Parti des médias préfère nous abreuver de petites nouvelles insignifiantes, d’une part, de ses grandes indignations, de l’autre »… « Le pire, c’était de supporter ces idéologues de petit calibre, cooptés par leurs camarades de l’Université, qui tiennent lieu d’intelligentsia aux yeux des journalistes bien-pensants. Quel dialogue peut-on avoir avec ces personnages, arrogants quoiqu’incultes, et d’autant plus pérorant qu’ils méprisent les faits, les chiffres, la réalité ? Ils prétendent déconstruire ce qu’ils n’ont jamais cessé d’ignorer. »
Et, cerise sur le gâteau, à cette question formulée pour en contenir la réponse : « La montée des “populismes” vous inquiète-t-elle ? », il remarque qu’« il y a aussi quelque chose de positif dans ce que les élites baptisent “populisme” : les simples gens ont parfois une vision plus juste que des dirigeants vivant hors-sol, dans l’ignorance des vrais problèmes de la population. »
Point trop n’en faut néanmoins, il s’empresse bien entendu d’ajouter qu’il « souffle indéniablement sur la planète un vent mauvais » en confirmant qu’il avait soutenu les interventions militaires en Irak et qu’il ne faut pas venir lui dire « qu’avec les despotes Saddam Hussein, Kadhafi et Bachar el-Assad, Moubarak, nous vivions dans un monde “plus sûr”. »
Les populations respectives des pays concernés n’ont peut-être pas la même opinion, mais bon ! comme il le dit lui-même : « sur tous les plans, on se rapproche de la vérité en marchant en crabe… »
23:17 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
samedi, 20 août 2016
Le bikini serait donc une valeur républicaine
de Philippe Randa
Eurolobertés cliquez ici
L’islamophobie rend fou nombre de nos concitoyens, mais avec l’apparition, cet été, du burkini sur les plages françaises, nous aurons également appris qu’il peut rendre également – surtout ? – ridicule.
Manuel Valls, Premier ministre en exercice, a ainsi clamé haut et fort – menton haut perché et mâchoires plus crispées encore qu’à son habitude – que le port du burkini ne serait « pas compatible avec les valeurs de la France et de la République ».
Voilà au moins un mystère citoyen résolu ! Depuis le temps que certains autoproclamés républicains brandissent ces fameuses valeurs républicaines comme épouvantail anti-mouvements populistes, on attendait jusqu’à présent en vain que quelqu’un nous en précise tout de même la teneur…
Le maillot de bain serait donc l’un des emblèmes républicains, fort bien ! Et plus il serait réduit, plus il renforcerait les valeurs républicaines, CQFD… Le maillot une pièce serait-il à peine tolérable – remplissant tout juste les conditions minimums de républicanisme – et le deux-pièces déjà plus acceptable, tandis que le monokini serait le modèle républicain quasi-idéal ?
À titre personnel, je ne me savais pas si expressément républicain dans mes aspirations de visions estivales… Comme quoi je serais moins « mauvais citoyen » que certains pourraient le penser, la preuve !
Mais dans ce cas, les naturistes ne seraient-ils pas de fait les plus grands défenseurs des valeurs républicaines ? Sans doute… Il fallait oser ! Mais Vals et Cie, ça ose tout et c’est même à ça qu’ils ont nous ont habitués à les reconnaître depuis le début du quinquennat actuel.
Enfin ! Trêve de sarcasmes, si mal venus en une époque de sanglants attentats : le burkini des musulmanes – le sont-elles toutes, d’ailleurs ? – ne serait rien d’autre qu’une provocation islamiste, une de plus !
Et nombreux sont ceux qui veulent l’interdire, à commencer par certains maires, soutenus expressément par Matignon : « Les plages, comme tout espace public, doivent être préservées des revendications religieuses. Le burkini n’est pas une nouvelle gamme de maillots de bain, une mode. C’est la traduction d’un projet politique de contre-société, fondé notamment sur l’asservissement de la femme… », a encore martelé Manuel Valls.
La France était déjà connue pour l’extrême sévérité de sa police de la pensée, voilà donc une police du vêtement officiellement proclamée… et quasi instaurée, bien que notre sévère Premier ministre prenne soin, tout de même, d’indiquer qu’il ne croit pas « qu’il faille légiférer en la matière : la réglementation générale des prescriptions vestimentaires ne peut être une solution […] Avant de penser à légiférer, nous ferons appliquer la loi interdisant le port du voile intégral dans l’espace public – nous le rappellerons, avec le ministre de l’Intérieur, aux préfets et aux forces de sécurité. »
Quel rapport ? Que l’on sache, le burkini ne cache en rien le visage de la femme, seulement son corps, contrairement au voile intégral !
Il est à ce titre surprenant – pas tant que ça, en fait ! – que les chiennes de garde du féminisme qui s’époumonent à dénoncer les publicités dénudant les femmes soient tout aussi virulentes à exiger que celles-ci s’exhibent en très petite tenue sur les plages…
Que ceux qui dénoncent le burkini en tant que provocation religieuse dans l’espace public réfléchissent aussi à la conséquence de son éventuelle interdiction : suivront alors, logiquement, celle des cornettes des religieuses, le scapulaire des bénédictines et carmélites ou encore les chapeaux et papillotes des religieux juifs pour ne citer que ceux-là…
PS : On lira avec intérêt deux autres chroniques, défendant l’une et l’autre des points de vue complémentaires :
Yann Vallerie sur Breizh info cliquez ici
Les observateurs.ch cliquez là
11:40 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
jeudi, 04 août 2016
Chez Publicis, le politiquement correct règne
La chronique
de Philippe Randa
Chez Publicis, un des trois principaux groupes de communication au monde, on ne badine pas avec le politiquement correct ; pour preuve, la mise à pied de Kevin Roberts, patron de l’agence Saatchi & Saatchi et membre du directoire du groupe. Son grand Manitou, Maurice Lévy, a exigé qu’il soit mis à pied après des propos « contraire à l’esprit du groupe » sur les femmes… Des propos sûrement sexistes ou scabreux, pour le moins graveleux ou lourdauds, sans doute ?
Jugez-en : « Leur ambition (aux femmes) n’est pas verticale, c’est une ambition intrinsèque, circulaire, d’être heureuses. Alors, elles nous disent : “Nous ne nous évaluons pas avec les critères selon lesquels vous, dinosaures idiots, vous vous jugez”. Je ne pense pas [que le manque de femmes à des postes de direction] soit un problème. Je ne suis pas inquiet, simplement parce qu’elles sont très heureuses, qu’elles ont beaucoup de succès et qu’elles font du très bon travail. Je ne peux pas parler de discrimination parce que nous n’avons jamais rencontré ce problème, Dieu merci. »
Ainsi, pour avoir simplement émis l’opinion que toutes les femmes ne veulent pas ressembler aux hommes, qu’elles peuvent être heureuses autrement qu’en matronne, qu’elles n’ont pas forcément la même conception du bonheur que les mâles et qu’elles n’évaluent pas leurs propres succès aux seuls critères professionnelles, l’imprudent dirigeant est stigmatisé comme le dernier des machos.
À moins, bien évidemment, que ce soit l’allusion aux « dinosaures idiots » qui ait contrarié Maurice Lévy… né en 1942 !
Conseillons alors à Kevin Robert de lui adresser un petit mot de repentance – toujours bien vu, ça ! la repentance, dans le monde du politiquement correct – en lui précisant que chacun a l’âge de ses artères, c’est bien connu…
Publiée dans le quotidien Présent.
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vendredi, 29 juillet 2016
Réinformation bien menée rend mensonge ridicule
La chronique
de Philippe Randa
L’excellent site de l’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique (cliquez ici) rapporte un exemple de désinformation particulièrement éloquent…
Début juillet, des Mantevillois – habitants de Mantes-la-ville (Yvelines) – débarquant en cars sur les plages de Blonville-sur-Mer, l’accueil des autorités locales n’aurait pas été celui escompté au vu de leur apparence : « femmes voilées, familles d’origine africaines », comme rapporté par l’un des participants sur son compte facebook. D’où baignade interdite et prière de décamper vite et si possible loin, et même plus loin encore…
Mantes Actu, site d’actualité régional, s’empressa aussitôt de rendre compte de cette infamie raciste, mais son confrère Le Pays d’Auge préféra pour sa part contacter le maire ; ses explications sont quelque peu différentes : « Le groupe est venu sans autorisation. D’habitude, les habitants de la banlieue parisienne qui viennent passer la journée chez nous s’annoncent, mais là, les deux cars sont arrivés sans autorisation et ont amené une centaine de personnes (…) Pour des raisons de sécurité, nous leur avons demandé de se mettre sur la plage au niveau du poste n°2 car à cause de la présence des parasols, la visibilité est moindre et la surveillance est plus difficile sur la zone du poste de secours n°1, et comme ils étaient très nombreux avec des enfants, nous n’avons pas voulu prendre de risque (…) Plusieurs adultes avec des enfants se baignaient dans le chenal réservé aux bateaux ce qui est strictement interdit et ont refusé de revenir dans la zone de bain. »
Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose… L’adage est connu et déjà au Moyen Âge, Clément Marot ne disait-il pas « Tord bien mené rend bon droit inutile » ? La France, patrie autoproclamée des droits-de-l’homme est surtout menacée de devenir, pour certains, surtout celle des tords-du-Français-de-souche…
Publiée dans le quotidien Présent
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jeudi, 21 juillet 2016
Mauvais perdant !
La chronique
de Philippe Randa
Publiée dans Présent
Aujourd’hui, un résultat se conteste souvent. Et souvent par principe ! Prenez le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne : à peine le résultat obtenu, une pétition circulait pour que l’on revote… Étonnant !
Mais le monde politique n’est pas le seul exemple à faire preuve de mauvaise foi… Ainsi, échouer au Baccalauréat est en passe d’être considéré comme une injustice et les recours sont de plus en plus nombreux pour exiger un repêchage que beaucoup voudraient sans doute rendre obligatoire !
Une note insuffisante par rapport à votre niveau estimée ? Un redoublement dans votre lycée refusé ? Qu’à cela ne tienne, contester, contester, on ne sait jamais !
Et pour obtenir gain de cause, rien ne vaut un avocat bien spécialisé, tel Maître Valérie Piau « experte en droit de l’éducation » et « autrice » (sic !) du Guide Piau, le droit des élèves et des parents d’élèves (L’Étudiant éditeur).
« On ne peut pas obtenir une révision de note car le jury est souverain, mais simplement faire rectifier des erreurs de retranscription de note. Et ce, en demandant à vérifier ses copies. Il est également possible de faire un recours concernant la note obtenue s’il y a eu des “irrégularités” dans les conditions matérielles du déroulement de l’épreuve (temps de préparation insuffisant, ou attitude de l’examinateur). Mais ces cas sont exceptionnels », explique-t-elle dans un entretien au Monde.
Il fut un temps où l’accusation d’être un « mauvais perdant » vous collait son bonhomme – ou sa bonne femme, mais la précision n’était pas alors obligatoire – au pilori du mépris général. Autre époque, autres dignité !
08:51 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mercredi, 20 juillet 2016
La Hongrie dénonce le leurre de l’« asile politique »
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Il faut distinguer « l’invasion » de la « colonisation » : une invasion est une action sinon militaire, tout au moins violente, agressive… la « colonisation », elle, est non-violente ; elle n’en est que plus perverse.
Ainsi, l’Europe ne subit-elle pas depuis plusieurs décennies une quelconque invasion migratoire, mais une réelle colonisation, débutée avec une immigration de main-d’œuvre et accélérée par des lois comme celle du regroupement familial. Soutenue par les partisans du « Village mondial » et de la repentance obligatoire de l’homme blanc pour son « lourd fardeau » d’un passé colonialiste mensongèrement présenté comme d’exploitation, cette colonisation est désormais ouvertement prônée depuis l’année dernière par Angela Merkel, la chancelière allemande, qui a imposé à son pays d’accueillir un million de migrants, prétendument réfugiés politiques.
Mais tous les gouvernements européens ne sont pas complices de cette imposture de langage ; ainsi Zoltán Kovács, porte-parole du gouvernement hongrois, a dénoncé en juin dernier, lors d’une conférence de presse, que « les réfugiés syriens arrivant en Hongrie ne sont plus qu’à la troisième, quatrième, ou même cinquième place des arrivées en Hongrie, en fonction des jours. Cela prouve bien que les migrants viennent d’autres régions du monde et que l’Europe n’est plus face à une crise des réfugiés, mais à un gros problème d’immigration » (propos rapporté par le site Euractiv).
Zoltán Kovács a par ailleurs dénoncé la duplicité de l’Union européenne dans l’aide apportée à la lutte contre cette colonisation avérée de notre continent : « Notre collaboration avec la Macédoine et la Serbie a été plus fructueuse que l’ensemble de l’approche européenne (…) Les mécanismes efficaces de gestion de la crise ne sont pas des actions communes ou plus de solutions européennes, mais des efforts des États membres eux-mêmes. »
La Hongrie n’a désormais de cesse de dénoncer les pays qui ont capitulé face au tsunami migratoire : « Nous estimons que les propositions de la Commission, des institutions européennes, tentent de gérer des conséquences de ce qui nous arrive. Leur formulation elle-même est parlante. Ces propositions tentent de suggérer que nous devrions gérer la migration, au lieu de stopper la migration. »
Et pour preuve de leurs accusations, les Hongrois indiquent que c’est plus de 100 nationalités différentes qui ont été répertoriées parmi les flots de migrants : preuve que l’asile politique a bon dos, qu’il n’est qu’un leurre, la réalité est bien celle d’une arrivée massive de colons extra-européens, comme l’a déjà démontré le nombre extrêmement faible de personnes âgées, d’enfants et de femmes parmi les colonnes de « réfugiés ».
Une fois acceptés en Europe, nul doute que ces hommes jeunes exigeront un regroupement familial pour les leurs et que dans un long sanglot de charité mal-ordonnée, l’Union européenne accèdera à leurs desiderata.
« Nous estimons que le système de quotas est une fausse mesure de solidarité. Est-il vraiment conseillé de forcer un État membre ou des États membres à accepter des politiques à cause de l’échec d’autres États ? Je fais ici référence au comportement de certains grands États membres l’an dernier, quand ils ont refusé d’appliquer le système de Dublin et les protocoles de Schengen, sans consulter les autres États », a encore ajouté Zoltán Kovács.
12:20 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
samedi, 16 juillet 2016
Désert médical : merci Simone Veil !
de Philippe Randa
Une récente étude de l’UFC-Que Choisir démontre que les zones de « désert médical » ont augmenté depuis l’arrivée de « Moi Président Modeste » à l’Élysée.
Les chiffres dévoilés sont éloquents : de 2012 à 2016, les médecins généralistes accessibles en moins de 30 minutes de voiture ont diminués pour plus de 27 % de nos compatriotes, tandis que le nombre de gynécologues accessibles à moins de 45 minutes de route s’est réduit pour 59 %.
Dans le même temps, à peine entre 11 et 19 % de Français ont vu leur « situation sanitaire » s’améliorer…
Le Dr Bernard Plouvier, ancien chef de service hospitalier, est catégorique : « Dès 1967, le Conseil national de l’Ordre des médecins a réclamé une limitation draconienne du nombre des étudiants en médecine au prétexte que la population française ne croissait plus et que les revenus des médecins libéraux allaient s’effondrer si l’on continuait à sortir chaque année une grosse promotion de médecins. Le numerus clausus a petitement été instauré en 1971 et a été considérablement aggravé (chute de 50 %) en 1977-78, Simone Veil étant Ministre de la Santé. »
Or, le décret de 1976 sur le regroupement familial pour les travailleurs immigrés a ouvert les portes d’une immigration massive ; en 2016, 67 à 68 millions de Français (sans compter les extra-Français) se retrouvent ainsi avec un nombre de médecins autochtones qui a très peu augmenté.
« De ce fait, poursuit le Dr Plouvier, on a importé environ 20 000 médecins du Tiers-Monde très mal formés qui ont trusté les postes hospitaliers en seconde catégorie (hors CHU), faisant baisser dramatiquement la qualité médicale de ces hôpitaux indispensables à la vie médicale française. »
En 2005, on a réaugmenté le nombre d’étudiants en médecine, mais en 2015-2016, il reste toujours inférieur à ce qu’il était en 1970 pour une population en France bien supérieure.
08:19 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mercredi, 06 juillet 2016
La 5e colonne rebeu existe, la preuve par l’Eurofoot !
de Philippe Randa
On se rappelle – enfin certains ! – de la polémique d’avant le début de l’Euro Foot 2016 provoquée par l’ancien champion de football Éric Cantonna contre le sélectionneur de l’équipe de France Didier Deschamps : il le soupçonnait ni plus ni moins d’avoir écarté Karim Benzema de sa sélection parce qu’il aurait « cédé à une partie raciste de la France. »
Certains joueurs de l’équipe de France aux origines africaines ou dom-tomesques assez évidentes, ont aussitôt volé au secours de l’accusé : juré, craché, ce dernier n’était pas raciste. À les voir, et aussi nombreux dans la sélection, on ne pouvait que le reconnaître aisément.
On pensait l’affaire terminée, mais non !
« Dans les banlieues populaires, l’absence de Benzema et Ben Arfa ne passe pas » titre Le Monde qui, pour preuve, donne la parole à Abdellah Boudour, militant associatif d’Argenteuil (Val-d’Oise) : « Bien sûr, il y a Sissoko, Pogba qui viennent de la région parisienne. Mais ma génération est déçue qu’il n’y ait pas de reubeus des quartiers, des mecs qui nous ressemblent. »
Et le quotidien vespéral de constater que ces absences « sont souvent vues comme une injustice. Et une illustration de l’exclusion sociale que vivent de nombreux habitants de ces quartiers populaires, surtout ceux ayant une ascendance maghrébine. »
Trop de noirs pour certains et pas assez de Maghrébins pour d’autres : on savait les Français de souche peuple de râleurs, mais constatons que les nouvelles générations issues de l’immigration ne le sont pas moins !
Et Le Monde de citer Sofian : « Moi j’étais pour l’Italie car je suis à moitié italien. Maintenant je suis pour l’Islande parce que j’ai pas envie de soutenir l’équipe de France. La sélection a été faite bizarrement. »
Jeudi, jour de la demi-finale entre la France et l’Allemagne, on se doute aisément pour quelle équipe son cœur va battre…
En tout cas, si Didier Deschamps n’a pas cédé aux pressions racistes durant cet Euro Foot, c’est à se demander si ce n’est pas le seul !
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07:20 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
jeudi, 23 juin 2016
Dr Jean-François et Mister Kahn
La chronique de Philippe Randa
Jean-François Kahn a été un chantre de gauche – enfin d’une certain gauche assumée – au siècle dernier : fondateur de L’Événement du jeudi en 1984, puis de Marianne en 1997, ces deux hebdomadaires de presse ont toujours fustigés la droite dite extrême qui commençait pour eux à la droite de Bernard Stasi… Puis JFK soutint François Bayrou à l’élection présidentielle de 2007 avant d’être investi par le Modem en 2009 pour se faire élire au Parlement européen (où il ne siègera pas)… Depuis, électron libre de la politicosphère, le voici tenant des propos très sarkozinophiles dans les colonnes du Figaro…
Dans cet interview, le Dr Jean-François d’hier « centriste » et d’avant-hier « de gauche », a bel et bien vécu : « Sur le fond, je partage certaines propositions de Nicolas Sarkozy. Mais je regrette que celles-ci ne soient pas suivies d'acte. Et plus encore que les actes soient parfois en opposition radicale avec les discours »… Mister Kahn d’aujourd’hui, on le découvre avec quelque étonnement, tient donc le même constat qu’une certaine Marine Le Pen : les promesses que Nicolas Sarkozy a faites, il ne les a pas tenues et, tout comme la présidente du FN, il le regrette amèrement. Mais qu’à cela ne tienne, pour lui, la chose est entendue : Sarkozy « va gagner la primaire de la droite - sauf problèmes judiciaires… (…) C'est quelqu'un qui ose tout, face à des gens qui n'osent rien. Il bénéficie d'une véritable dynamique. »
« Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis » ! Étonnant monsieur Kahn qui confirme à l’évidence ce diction populaire !
Au fait, son ralliement à Marine le Pen, c’est pour quand ?
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10:00 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
jeudi, 09 juin 2016
Allemagne-Turquie : « Je t’aime, moi non plus » Génocide arménien vs Shoah, la réponse du berger à la bergère…
Philippe Randa - EuroLibertés cliquez ici
Le chef de la diplomatie allemande a beau marteler que les députés allemands ont voté « en toute indépendance » leur reconnaissance du génocide arménien par la Turquie il y a un siècle, cette dernière n’entend évidemment pas laisser passer un tel affront ; la réponse du berger à la bergère ne s’est pas fait attendre : « D’abord, vous brûlez des juifs dans des fours et ensuite vous venez accuser le peuple turc de cette calomnie de génocide », a déclaré le ministre de la Justice turc Bekir Bozdag (cité par le quotidien Milliyet).
Encore et toujours le passé nazi de l’Allemagne qui lui colle aux fesses, pire qu’un sparadrap aux doigts du Capitaine Haddock.
Après l’ouverture de ses frontières aux migrants l’année dernière, Angela Merkel a-t-elle tenté, à nouveau, de le faire oublier par cette initiative parlementaire, car qui pourrait un instant imaginer qu’elle n’a pas été à la manœuvre de ce vote « historique » dont la résolution ne peut, effectivement, que « sérieusement affecter les liens turco-allemands », comme a immédiatement réagi le président turc Erdogan, sitôt le vote acquis.
Rappelons qu’il y a dix ans, en 2006, la France avait déclenché les mêmes passions en faisant voter une loi pour sanctionner ceux qui auraient la vilaine idée de douter du génocide arménien par les Ottomans (1) !
Le président de l’époque, Jacques Chirac, toujours grand donneur de leçons devant l’Éternel et du Prophète à l’occasion, avait ramené le sujet sur la table après sa visite en Arménie : « Tout pays se grandit en reconnaissant ses drames et ses erreurs », avait-il dit.
On veut bien le croire. On veut bien croire aussi dans la réalité de ce génocide qu’à part les Turcs, un peu coincés, voire même franchement butés sur le sujet, personne ne songe à nier, sinon peut-être en ce qui concerne son ampleur réelle, tout comme pour d’autres sanglants drames de l’Histoire…
Mais que peut bien gagner un pays à remuer ainsi la fange d’un passé qui n’est pas le sien ? Pour certains, la cause est entendue : il y a environ 500 000 Français d’origine arménienne en France et, en 2006, ce n’était pas rien à quelque mois alors d’une élection présidentielle… Mais en Allemagne, ils sont à peine 42 000, pas de quoi envisager un très gros intérêt électoral, d’autant que les citoyens turcs y sont plus d’1 600 000 et plus de 2 500 000 d’origine turque (estimation en 2009)…
Alors quoi ? L’Allemagne d’aujourd’hui entend-elle seulement emboîter le pas à la France qui n’aime rien tant qu’à donner des leçons ?
La France, on le sait, subit son passé colonial ou l’attitude de certains Français durant la dernière guerre mondiale, ses innombrables guerres civiles (de l’Affaire Dreyfus à la Saint-Barthélemy en passant par La terreur révolutionnaire ou La Commune), son Ancien Régime fleurdelisé, j’en oublie et des pires encore, certains n’hésitant pas à dater sa responsabilité de l’époque glaciaire pour le moins… L’Allemagne, elle, subit à longueur de temps son passé hitlérien : serait-ce donc pour « faire passer ce passé qui ne veut pas passer » (comme chantait Léo Ferré), que toutes les occasions sont bonnes à tenter, comme semble s’en être persuadée l’actuelle chancelière de Berlin ?
Franchement, l’hécatombe arménienne, c’est bien du malheur, certes, seulement est-ce qu’elle nous interpelle vraiment ? Non ! Ni plus, ni moins que le massacre des Indiens d’Amérique ou celui des Biafrais africains, des enfants irakiens morts du blocus américain de leur pays à la fin du siècle dernier, des Hutus massacrés par les Tutsis (ou le contraire !), des musulmans bosniaques, et de toutes les autres tueries organisées dont la liste à travers l’histoire des peuples n’en finit pas de s’allonger…
Pourquoi en serait-il autrement, d’ailleurs ?
Le massacre des Vendéens, par exemple, nous empêche-t-il de dormir ? Et tous les guillotinés de la « sacro-sainte Révolution française » hantent-ils nos nuits ?
D’ici à ce qu’il prenne à l’idée des Turcs de le rappeler à notre grande patrie des droits de l’homme, comme ils n’ont pas manqué de le faire pour son passé à croix gammée à notre voisine d’outre-Rhin, puis, pourquoi pas ! de rappeler les cent millions de morts du communisme aux Russes, aux Chinois et à toutes les anciennes démocraties populaires !
Ne doutons pas que l’actuel Maître d’Ankara soit en train d’affûter les longs couteaux compassionnels de l’Histoire… Au cas où !
Note
(1) Le samedi 24 avril 1915, à Istanbul, capitale de l’empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. C’est le début d’un génocide, le premier du XXe siècle. Il va faire environ 1,2 million de victimes dans la population arménienne de l’empire turc (source : http://www.herodote.net/histoire04240.htm).
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