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mardi, 25 juin 2024

À Courbevoie, une agression à « sens » unique

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La chronique de Philippe Randa

Dans les faits divers plus ignobles que d’autres, l’échelle de l’horreur est grande et chacun s’indigne comme il le ressent lorsqu’on rapporte des violences, mentales ou physiques, accompagnées d’actes de tortures ou d’humiliations.

Et parmi les plus ignobles de celles-ci, il y a le viol évidemment…

Les chiffres incroyables de leurs recensions pour la France soulèvent les cœurs les mieux accrochés : « Près de 84 000 victimes de violences sexuelles ont été recensées sur l’année 2023, un chiffre en augmentation de 6 % par rapport à 2022 […] C’est ce qui ressort d’un rapport du service de statistiques du ministère de l’Intérieur publié jeudi 7 mars 2024 », rapporte Ouest-France.

À Courbevoie, courant de ce mois de juin, un viol a soulevé à juste titre l’indignation. Parce que la victime est une fillette de 12 ans ? Parce que ses trois tourmenteurs sont du même âge ?

Pas seulement… À entendre les commentaires dans les médias, de la part des journalistes tout autant que de leurs invités, ce serait surtout parce que l’un des violeurs, son ex-petit ami, lui a reproché de lui avoir « caché sa confession juive » – la police ayant de plus découvert dans son téléphone « des propos et images antisémites, notamment un cliché sur lequel on voit un drapeau israélien brûlé » – et qu’un de ses complices a, lui, indiqué que leur victime « aurait tenu des propos négatifs à propos de la Palestine. »

Aussi, dans une tribune du JDD, la journaliste Noémie Halioua insiste pour ceux qui n’auraient pas compris sur le « sens » de cette agression : « Le viol à caractère antisémite d’une fille de 12 ans à Courbevoie est un acte de guerre idéologique visant à humilier et détruire symboliquement la communauté juive. »

Que cette ignominie ait fait basculer dans un cauchemar la vie de cette malheureuse, comme l’a déclaré l’avocate de sa famille Muriel Ouaknine-Melki, qui pourrait en douter ? Mais que sa judaïté soit la seule ou même la principale cause du mauvais sort qui a été le sien, on peut néanmoins en douter.

Son ex-petit ami et ses complices, par vengeance et immoralité, n’ont-ils pas voulu, sans doute et plus sûrement, se donner simplement bonne conscience en justifiant leur dépravation sous l’angle des origines de leur proie ?

Rappelons que tout violeur justifie en général son abjection par une évidence qui n’échappe qu’aux autres : sa victime méritait son sort – ô combien ! – puisque c’était une putain, une allumeuse, une ci-, une-ça…

Remarquons également que sur l’origine du trio de salopards, étrangement, pas un mot n’a été dit ! Par personne ! Pas même une allusion ! Probablement pour ne pas jeter de discrimination sur leur origine bretonne, auvergnate, vendéenne, basque, corse ou alsacienne ?

Oui, sans doute…

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mercredi, 12 juin 2024

Dissolution de l’Assemblée nationale : l’autre scénario machiavélique

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres)

Dernièrement, vous avez considéré les sondages comme des « bouées de sauvetage » pour soirées d’élections, permettant aux partis politiques d’expliquer qu’ils n’étaient pas si perdants et leurs adversaires si gagnants… Et pourtant, les sondages avaient bien annoncé, peu ou prou, les résultats des élections européennes, même le score à plus de 30 % du Rassemblement national…

Je maintiens que les sondages ne sont pas obligatoirement truqués – ils le sont d’ailleurs rarement si tant est qu’ils le soient –, mais que leur utilisation peut être douteuse… si besoin est pour certains. Effectivement, pour ces élections européennes, ils avaient donnés quasiment les bons écarts et les résultats de chacune des listes importantes à 1 ou 2 % près. Dont acte. Personne n’a donc pu s’en servir, au soir de l’élection, pour ne pas reconnaître l’évidence : le triomphe (prévu) de Jordan Bardella, la déconfiture (attendue) de Valérie Hayer, le bon score (annoncé) de Raphaël Glucksman…

Vous vous attendiez à ces résultats ?

Pour ce qui est des trois premières listes arrivées en tête, oui… Je m’attendais en revanche à des surprises concernant les 4 listes suivantes – LFI, Républicains, écologistes, Reconquête – et d’éventuelles dégringolades de certaines sous les 5% fatidiques pour avoir des élus. Cela n’a pas été le cas. Dont acte également.

Que retenez-vous de ces résultats ?

On minimise assez étonnamment l’enracinement électoral de la liste Reconquête. Ce parti d’à peine trois ans d’existence a désormais des élus, ce qui n’est pas rien et confirme qu’il n’est donc pas un feu de paille. Il reste un mouvement en ascension, contrairement aux Républicains qui continuent leur déclin, même s’il est lent et aux écologistes dont le score a été divisé par trois. La véritable surprise, finalement, c’est l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale. Peu s’y attendait, notamment les Macronistes, comme le prouve la réaction de Yaël-Braun-Pivet, la présidente Renaissance de celle-ci qui a dénoncé comme une erreur cette décision du Président de la République : cela augure mal de l’avenir pour le camp présidentiel, d’autant que les députés Renaissance ne partent pas en campagne « dans la joie et la bonne humeur, la fleur au fusil », appréhendant pour la plupart d’entre eux de perdre leur siège. L’image qu’ils donnent aux électeurs n’est guère flatteuse.

Les partis de gauche qu’on disait divisés et irréconciliables ont mis moins de 24 heures pour annoncer leur union électorale… La Nupes, rebaptisée Nouveau front populaire, renaît-elle de ses cendres ?

Ce qui ne veut pas dire que les haines et les divisions n’existent plus, mais après des mois d’insultes et de déclarations de guerre interne, LFI, PCF, écologistes et PS s’entendent pour préserver leurs sièges. Sans vergogne aucune. Qu’en penseront leurs électeurs ? En seront-ils heureux ou dégoûtés ? Réponse début juillet… et Jean-Luc Mélenchon qu’on disait fini, reprend magistralement la main, tandis que le « héros » à gauche des élections européennes, un certain comment déjà ? Ah oui ! Raphaël Glucksmann, l’anti-Mélenchon, celui qui avait dit « jamais plus d’alliance aux conditions de LFI », a disparu des radars.

Tandis qu’à droite, entre RN, Reconquête et Républicains, on a envisagé enfin des accords…

Les désirs de leurs électeurs respectifs auraient été entendus, semblent-ils… ou peut-être plus sûrement de simples calculs d’intérêts électoraux.  Joindre l’utile à l’indispensable, faute d’agréable. Si Paris valait bien une messe pour Henri IV en 1593, l’union vaut bien d’avaler une pilule aussi amère soit-elle en 2024.

Coup de tonnerre ce mardi, Éric Ciotti annonce s’allier avec le Rassemblement national…

Il a donc franchit le Rubicon et les Républicains macrono-compatibles (Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, Olivier Marleix, Gérard Larcher, Jean-François Copé, etc.) ont immédiatement réclamé sa tête… S’il existe toujours un groupe de parlementaires à ce nom dans la prochaine assemblée, il sera donc purgé de l’ADN vicié, hérité de son héritage UMP et RPR d’antan. Après l’explosion du plafond de verre, on assiste donc à celle du cordon sanitaire contre le RN ex-FN…

Coup de tonnerre (bis) : le Rassemblement national rejette le même jour une alliance avec Reconquête… Marion Maréchal, dépitée, dénonce le « regrettable argument » avancé par la direction du parti : « Aucune association directe ou indirecte avec Éric Zemmour. »

Il n’y aura donc pas la grande alliance des trois courants « de droite » (même si le RN récuse cette étiquette, c’est ainsi qu’il est perçu dans l’opinion). Nous verrons ce que le seul rapprochement avec Éric Ciotti et les Républicains qui le suivront comptabilisera d’élus le mois prochain. Rappelons qu’en 2021 en Italie, l’ex-président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a formé un gouvernement d’union nationale avec tous les partis politiques (dont la Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi), à l’exception de Fratelli d’Italia dirigé alors par Giorgia Meloni… Un an après, celle-ci accédait à la tête de l’État et la liste qu’elle conduisait pour les élections européennes de dimanche est arrivée largement en tête… Comparaison n’est pas raison, certes, mais la raison peut néanmoins l’emporter tôt ou tard… et Jupiter qui rend si facilement fous ceux qu’il veut perdre peut se montrer également facétieux !

Marion Maréchal ne quittera donc pas Reconquête pour retourner au Rassemblement national comme beaucoup l’avaient prédit…

Généralement, on quitte un camp après une défaite ; il serait tout de même été étonnant qu’elle ait pensé à tourner le dos à ses collistiers après un succès. À ce jour, remarquons toutefois que s’il y a des désaccords de stratégie au sein de Reconquête sur l’attitude que ce parti doit adopter vis-à-vis du Rassemblement national – Marion Maréchal l’a elle-même reconnu sur les plateaux de Cnews –, dans quel parti n’y a-t-il pas de points de vue différents entre les responsables ? L’avenir dira si les responsables de Reconquête sont capables de rester unis comme ils l’ont montré jusqu’à présent en composant avec leur egos respectifs. Attitude assez appréciée des militants, mais également des électeurs.

La dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron est-il un audacieux coup de poker pour reprendre la main ou le début de la fin du macronisme ?

L’un n’exclut pas l’autre. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, il ne faut pas oublier qu’Emmanuel Macron a bénéficié de deux « coups de chances » phénoménaux depuis son accession à l’Élysée : la pandémie de covid qu’il a su magistralement instrumentaliser à son profit, puis la guerre russo-ukrainienne qui a brouillé les cartes de l’élection présidentielle en 2022 et lui a permis d’être réélu, mais sans majorité absolue à l’Assemblée : cela a été le début de la descente aux enfers de sa popularité, sur fond de lois imposées à coups de 49,3. 

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jeudi, 06 juin 2024

Les sondages, bouées de sauvetage pour soirées d’élection

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La chronique de Philippe Randa

À chaque élection, son lot de sondages, d’abord tous les mois, puis toutes les semaines et quasiment chaque jour tant qu’ils sont autorisés.

Ils sont déclamés au même rythme que des commentaires sportifs : untel s’envole, untel est distancé, untel résiste, untel stagne, untel s’écroule… et quant aux autres, ils ne démarrent pas. Comme toujours, d’ailleurs. Il y en a qui ne démarrent jamais, ce sont les « petits candidats » ou, pour les élections européennes du 9 juin prochain, les « petites listes » ; elles sont là non pour décrocher des sièges, mais pour faire « passer des idées » : au cinéma, on les nommerait « des figurants », ceux qui font décor sans être remarqués. Ils ne seraient pas là, ils manqueraient ; ils sont là, on ne les voit pas.

Et à chaque sondage, invariablement, il y a les commentaires désabusés de ceux « à qui on ne la fait pas » : pour eux, les sondages, c’est trucages et Cie. Et pour preuve, de rappeler avec gourmandise toutes les fois où les instituts de sondage l’ont eu dans l’baba : l’élection quasi-assurée d’Édouard Balladur au 1er tour de la présidentielle de 1995 (il n’ira même pas au 2e) ou encore celle de 2002 où Jean-Pierre Chevènement devait atteindre 14 % (5,33 au final) et qui allait voir s’affronter en finale Lionel Jospin et Jacques Chirac (ce fut Chirac-Le Pen)…

Alors, à quoi bon, tant de sondages qui coûtent si cher et n’ont même pas l’intérêt d’enrayer l’abstention, seule constante annoncée en général de façon assez précise ?

Et si les sondages n’étaient pas si « faux » que cela ? S’ils étaient véridiques à l’heure H du jour J où ils sont indiqués, sans assurance aucune, comme ne cessent de mettre en garde les responsables des instituts de sondages, rappelant toujours qu’ils sont susceptibles d’évoluer brutalement, et parfois de façon parfaitement sinon irrationnelle et donc imprévisible, à « H moins 1 », à « J moins 1 », sinon à « l’heure H du Jour J » ?

Ce que reconnaît Romain Herreros sur le site du Huffingtonpost : « Les résultats des dernières élections européennes ont réservé des surprises, à l’image de la perte de plus de quatre points pour François-Xavier Bellamy entre les derniers sondages et son score réel en 2019. »

De truquage, donc, il n’y aurait point. Dont acte et pourquoi pas !

Mais si les sondages, aussi honnêtement réalisés soient-ils, avaient toutefois un but bien plus sournois : celui de préparer les commentaires à venir au soir d’une élection.

Prenons les sondages des prochaines élections européennes… En tête, la liste menée par Jordan Bardella, d’abord annoncée simplement devant la liste Renaissance, puis creusant l’écart de semaines en semaines pour culminer désormais à plus de 30 % des intentions de vote (jusqu’à 32 %)… Et si, au soir du 9 juin prochain, elle ne totalisait finalement « que » 28 ou 29 % ? Ne serait-ce pas présenté comme un recul ? Un quasi-échec ? Voire la confirmation d’un « plafond de verrre » toujours bien là, à défaut pour les plus enthousiastes de l’annonce du début du déclin de ce courant politique ?

Car si, dans le même temps, le résultat de la liste macroniste – « descendue » cette dernière semaine autour des 15 % – « remontait » à 16 ou 17 %, sans être rattrapée et dépassée par celle de l’enquiquineur socialiste Raphaël Glucksmann, ne sera-t-il pas présenté comme une belle preuve de « résistance » de cette liste qui aurait, qui sait ! « rattrapé » celle de Jordan Bardella si la campagne avait duré ne serait que deux meetings et trois débats de plus ?

Et on verra donc ce qu’on verra à la prochaine élection…

Enfin, on verra surtout, n’est-ce pas, ce qu’annonceront les prochains sondages toujours si utiles pour atténuer un succès ou stimuler une défaite.

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mardi, 28 mai 2024

De #metoo à #balanceleshypocrites ?

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La chronique de Philippe Randa

Voilà plusieurs mois que les révélations de l’actrice Judith Godrèche sur les « abus » qu’elle aurait subis, mineure, de la part des cinéastes Jacques Doillon et Benoit Jacquot, n’en finissent pas d’être rappelés, encore et encore… et comme on s’y attendait, jusqu’au récent festival de Cannes.

Réponse du berger à la bergère, Jacques Doillon, indigné par les accusations, a déposé plainte pour diffamation, tandis que Benoit Jacquot, aujourd’hui âgé de 77 ans, a reconnu avoir « vécu une histoire d’amour consentie (niant) toute violence physique et psychologique », expliquant : « Elle a déboulé de façon incroyable dans ma vie, m’a sorti de ma déprime en me demandant de réaliser un film qui la ferait connaître. Je lui dois beaucoup et ça me chagrine qu’elle ne reconnaisse pas qu’elle me doit beaucoup, elle aussi. »

À 15 ans, dixit la loi, et « s’il est d’accord, un(e) adolescent(e) peut avoir des relations sexuelles avec un adulte sauf si ce dernier est l’un de ses ascendant(e)s (parent, grand parent…) ou s’il est amené a s’occuper de lui/elle (beau parent, professeur, moniteur sportif, animateur…) » ; Judith Godrèche en avait alors 14 ! Donc acte ! Elle a donc finalement, quelques décennies plus tard, décidé de porter plainte contre Benoit Jacquot qui affichait alors un quart de siècle de plus qu’elle au compteur… et qui lui a certes donné le rôle espéré, mais si la Dame étale désormais sa vie privée jusque dans les tribunaux, via les médias, qui oserait faire de même des avantages professionnels dont elle aurait ainsi profité à l’époque ? Gare à ceux qui ne communie pas dans l’obligatoire indignation de son « martyr » ! #metoo veille, #metoo bêle, #metoo épure…

Oui, mais… mais il y a tout de même un aspect qui n’est guère soulevée et c’est un autre Benoît, l’acteur Benoît Magimel, qui n’a pas hésité à appuyer là où ça interroge tout de même : « Comment est-ce possible que la famille de Judith Godrèche, une adolescente de 14 ans, l’ait laissée vivre dans cette relation ? Qui plus est, interdite par la loi ? (…) C’était leur responsabilité de protéger cette enfant » (déclarations au magazine Marie Claire).

Élémentaire, mon cher Benoit-Watson… et pourtant, personne ne semble très pressé de pointer les responsabilités familiales. Étonnant, à notre époque où le Premier ministre Gabriel Attal a fustigé il a peu les « parents défaillants », soulignant la « responsabilité » de la famille dans l’éducation des jeunes.

Et avant lui, en décembre 2023, Aurore Bergé alors ministre des Familles, avait également parlé des « parents défaillants » et il n’est jusqu’au Garde des Sceaux, le toujours très jovial Éric Dupond-Moretti, qui a pointé « la désinvolture » et « parfois même la complicité » d’adultes face aux comportements de leur progéniture.

Après #metoo, va-t-on voir bientôt #papamaman.itoo ou encore #balancetesvieux ?

À moins qu’un jour, faisons un rêve, ce soit #balanceleshypocrites… et ça en fera du monde, du beau monde ! Assurément !

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samedi, 25 mai 2024

Quand la woke-écologie traque ses « brebis galeuses »

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La chronique de Philippe Randa

On savait depuis longtemps, en tout cas depuis Pierre Victurnien Vergniaud, avocat, homme de loi et homme politique (1753-1793), que « la révolution est comme Saturne : elle dévore ses propres enfants »… Les exemples dans l’histoire de l’Humanité sont légion et puisque la Nouvelle Calédonie défraie la chronique ces temps-ci, rappelons seulement pour mémoire l’assassinat du leader Kanak Jean-Marie Tjibaou le 4 mai 1989 à Ouvéa par par un autre indépendantiste kanak, Djubellu Wéa qui le trouvait trop modéré… Jean-Marie Le Pen, président du Front national à cette époque, avait alors déclaré en guise d’oraison funèbre qu’« un pur trouve toujours un plus pur qui l’épure. »

Certes, dans la communauté des ultra-écologistes, du moins auto-proclamés comme tel, on n’en est pas à s’assassiner. Du moins physiquement. Du moins pas encore. Seulement à s’indigner et à exclure de leurs rangs les « brebis galeuses » qui s’y seraient infiltrés…

L’affaire qui a défrayé la chronique chez les Philippulus de notre planète a eu lieu en Écosse, au sein du Scottish Green Party (écologistes)… Des membres en ont été exclus pour avoir signé une déclaration disant que « le sexe est une réalité biologique »… ce qui aurait fragilisé, sinon rendu « moins sûr » leur parti « pour les membres transgenres et non binaires. »

Leur déclaration n’était pourtant guère agressive, insultante et encore moins menaçante ; qu’on en juge : « La déclaration des Verts écossais sur les droits des femmes fondés sur le sexe, adressée à la direction du parti et signée par plus de 40 personnes ayant des liens avec le parti, stipule que le sexe ne doit pas être confondu avec le genre et que les femmes et les jeunes filles doivent avoir le droit de conserver des espaces réservés aux femmes, tels que des vestiaires. »

Ni une, ni deux, le comité de conduite et de plaintes (CCC) a prononcé leur exclusion ; la plupart des signataires était néanmoins des militants de longue date au sein du Scottish Green Party. Rien n’y a fait : à défaut de naître woke, on le devient ou on dégage.

On connaissait également depuis Louis Antoine de Saint-Just la terrible sentence « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » ; on découvre donc aujourd’hui sa mise à jour 2024 : « Pas de liberté pour les réfractaires au wokisme. »

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lundi, 20 mai 2024

Après la « question juive » de funeste mémoire, la « question antisémitisme » de funeste actualité

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres)

Une tentative d’incendie de la synagogue de Rouen a été évité de justesse ; encore une fois – une fois de plus – l’incendiaire était un étranger dont sa mise sous OQTF n’était pas la première de ses préoccupations : la société française est-elle en train de se résoudre à un « vivre ensemble » avec de telles « malchances pour la France », comme vous les nommez ? Est-ce forcément une fatalité pour certains ?

On peut s’imaginer que certains de nos compatriotes s’y sont résolus, persuadés que « c’est comme ça, tout est foutu », tandis que d’autres se persuadent que « c’est exceptionnel, l’avenir sera chantant, forcément chantant, tout le monde s’aimera sinon d’amour tendre, du moins de repentance et d’aides sociales inépuisables » : deux réactions assez similaires, finalement, comparables aux autruches qui enfouissent leur tête dans le sol ; une façon de se croire ainsi ne pas être obligé de se défendre ou plus encore d’être à l’abri de tout danger en refusant de le voir. Je répète beaucoup ces temps-ci une belle phrase de Charles Péguy : « Il faut toujours dire ce que l’on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit »… On peut tout de même espérer qu’une majorité de Français commencent à ouvrir les yeux et que cela se traduira au moins dans les urnes le mois prochain lors des élections européennes, qu’ils sanctionneront sans pitié les partis responsables de ce délitement de notre société et apporteront leurs soutiens à ceux qui dénonce le laxisme judiciaire lié aux mirages de l’immigration-invasion.

À Rouen, le pire a été évité et l’incendiaire abattu par un policier ; Gérald Darmanin a même annoncé qu’il allait décorer l’auteur du tir… Peut-être le signe –enfin ! – d’un changement au plus haut niveau de l’État, non ?

Effectivement, on ne peut que se réjouir qu’un lieu de prière n’ait pas été détruit et que les dégâts soient limités. On peut également être soulagé que le criminel ait été mis hors d’état de nuire définitivement avant qu’une horde maléfique d’avocats, de psy-machins chose et de juges proches du Syndicat de la magistrature n’entre en action pour permettre sa future remise en liberté tôt ou tard. Félicitations donc à ce policier qui a fait le bon choix. Quant à l’initiative de Gérald Darmanin de le décorer, sans aller jusqu’à le lui reprocher, on peut tout de même soupçonner là surtout des raisons politiques, à quelques semaines, rappelons-le, d’une échéance électorale : montrer qu’il apporte officiellement le soutien de l’État à un policier qui n’a fait que son devoir dans l’exercice de ses fonctions, même si c’est le minimum qu’on demande à tous les fonctionnaires de police ; bravo, oui, mais vu les circonstances, il ne s’agit tout de même pas d’un « exploit ». Ce policier a protégé sa vie, celles de ses collègues et éventuellement d’autres vies, incontestablement… Au moins, l’attitude du Ministre lui permettra-t-il d’échapper au sort de son collègue qui avait tout autant, l’année dernière, protégé sa vie, celle de ses collègues et sans doute potentiellement d’autres vies innocentes, en mettant tout comme lui définitivement hors d’état de nuire le délinquant Nahel, voulant échapper à un contrôle de la police, conduisant à toute vitesse une voiture sans permis, ne respectant aucune règle de conduite et « à fond la caisse » : ce policier-là a été mis en examen et incarcéré pour meurtre pendant plus de cinq mois avant d’être tout de même remis en liberté sous contrôle judiciaire dans l’attente de connaître à quel sort judiciaire il sera sacrifié par l’État, après sa damnation médiatique.

Pour vous, il s’agit donc de deux poids-deux mesures pour des circonstances, à défaut des intentions, finalement similaires ?

Oui, les deux policiers, l’un toujours mis en examen et l’autre bientôt décoré, ont fait leur devoir, tout leur devoir, mais que leur devoir : cela mérite nos félicitations, incontestablement, mais ni le lâche déshonneur pour l’un, ni cet honneur en l’occurrence excessif pour l’autre. On peut également soupçonner que pour le ministre de l’Intérieur, cette affaire d’incendie criminel de la synagogue de Rouen tombe opportunément bien pour faire oublier le scandale de l’embuscade meurtrière de l’attaque du fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville ; il a révélé au public les risques encourus par le personnel pénitentiaire, disposant de  moyens matériels qui ne souffrent guère la comparaison avec ceux de criminels pour lesquels la vie humaine n’est souvent qu’une simple variable d’ajustement.

Revenons à cette tentative d’incendie d’une synagogue en France, n’était-elle pas aussi une conséquence de l’explosion de l’antijudaïsme en France, un antijudaïsme parfaitement décomplexé, que ce soit des membres de la France insoumise ou des militants pro-Palestiniens dont on a vu les blocages et les manifestations, après Science Po à Paris, s’étendre à travers la France ?

Il est certain que parmi ceux que vous citez, un certain nombre se seraient sinon réjouit si la synagogue de Rouen avait disparu dans les flammes, du moins auraient assurément expliqué le plus sérieusement du monde comprendre le geste de l’incendiaire… et qu’un « tas de pierre » en moins à Rouen n’aurait finalement pas été grand-chose comparé aux destructions dans la bande Gaza et que s’il fallait en passer par de telles actions pour attirer l’attention du Monde sur les exactions de Tsahal, ça pouvait se discuter, non ?… Ah bon ! Personne n’aurait pensé cela ? N’aurait dit cela ? Et ne l’a sans doute pas déjà plus ou moins exprimé ? Vraiment ? Cherchez bien…

En tout cas, on peut remarquer que, face à la réalité, aux faits et aux déclarations de l’extrême gauche, l’« antisémitisme » est plus vivace que jamais en France…

Je parlerais pour ma part « d’antijudaïsme » et non d’« antisémitisme », les Arabes étant tout autant des sémites que les Juifs, je le rappelle… Ce qui est assez étonnant, c’est qu’on pose rarement la simple question « Qu’est-ce qu’un anti-judaïque ? »… Est-ce simplement quelqu’un qui n’aime pas les Juifs ? Et alors ? Tout le monde est-il forcé de les aimer ? Parce que tout le monde serait forcé d’aimer tout le monde ? D’aimer les Bretons, les Marseillais, les Siciliens ou les Guatémaltèques ? On peut ne pas « aimer » untel ou untel, cela n’a rien de scandaleux, c’est finalement la liberté de chacun… En revanche, il est inadmissible et évidemment condamnable, du moins dans une société de droit, d’injurier, de diffamer, de menacer, d’agresser, de contester leurs droits à quiconque pour des raisons d’origines ethniques, religieuses ou de mœurs… et pour ce que font à l’autre bout du monde ceux qui auraient de mêmes origines ethniques ou religieuses. C’est le devoir de tout État digne de ce nom de défendre tous ses compatriotes, sans exceptions, menacés de quelque façon que ce soit, pour les raisons évoquées précédemment. On ne peut alors que constater, effectivement, que l’« antijudaïsme » de l’extrême gauche s’exprime désormais dans les médias, à la tribune de l’Assemblée nationale, dans les universités et dans la rue en quasi toute-impunité. Impunié dont n’a pas profité l’OQTF fanatisé de Rouen, tant mieux, mais cela reste, hélas !, exceptionnel !

Au moins, ne nous bassine-t-on plus avec les fantasmes tant rabachés de l’antisémitisme – ou antijudaïsme, si vous préférez – d’extrême droite…

Ça, c’est vous qui le dîtes… et je ne suis pas d’accord. Au contraire, même. Encore récemment, dans l’émission « L’Heure des Pros » le 17 mai dernier, l’ancien député socialiste André Valini, particulièrement pathétique, a dénoncé les « antisémites » toujours présents au sein du Rassemblement national. Cela provoqua une stupéfaction générale, certes, et lorsque Pascal Praud lui a demandé s’ils considérait vraiment Marine Le Pen comme antisémite, il a bafouillé que non, pas elle, peut-être, mais d’autres, « comme tout le monde le sait »… « Qui ? a insisté l’animateur. Donnez-nous leurs noms… »… « Je ne suis pas là pour donner des noms, mais tout le monde le sait… tout le monde le sait… »… On se doute que Pascal Praud équilibre politiquement son plateau avec ce qu’il peut, ceux qu’il trouve et à qui il donne, pour certains, charitablement une occasion d’exister, mais avec d’André Valini et sa langue de bois, on touche tout de même le fond…

À part anciens socialistes ou extrémistes de gauche, admettez que c’est une rengaine qui fait long feu aujourd’hui…

Pas autant que vous semblez le croire… Ne serait-ce que parce que les accusations d’antijudaïsme – ok, d’« antisémitisme » comme passé incorrectement dans le langage courant, je vous l’accorde – sont désormais pour beaucoup un « fait acquis » concernant le Front national sous la présidence de Jean-Marie Le Pen. Un « fait acquis » parce que, justement « tout le monde le saurait », pour reprendre l’argument sectaire d’André Valini. Si tout le monde est sensé le savoir, la cause est entendue… tout comme il fut un temps, rappelons-le, où « la terre était plate », c’était alors également un « fait acquis » parce que « tout le monde le savait », n’est-ce pas… Et pourtant la terre, elle tournait déjà, à l’époque. Et, aux dernières nouvelles, elle continue, d’ailleurs…

Il n’y avait donc pas d’antisémites/antijudaïques au Front national d’antan, pas même Jean-Marie Le Pen, son président, de sa création à son éviction ?

J’ai fréquenté, en « compagnon de route » et en collaborateur de l’hebdomadaire National hebdo ce mouvement politique. Vous aussi, un temps, si je me souviens bien… L’antijudaïsme était-il l’obsession des militants, des cadres et des élus du FN ? Le fil rouge des motivations de tout ce monde-là ? En aucune façon, je peux en témoigner, vous aussi… Jean-Marie Le Pen a certes été condamné en 1986 pour « antisémitisme insidieux » parce qu’il avait dédié l’accueil enthousiaste de ses partisans à l’occasion d’un meeting à « Jean-François Kahn, Jean Daniel, Ivan Levaï, Jean-Pierre Elkabbach ». Quatre journalistes certes d’origines juives, mais qu’il avait cité non pour cette raison, bien sûr, mais surtout et principalement parce que ces quatre-là se déclaraient eux-mêmes avant tout comme ses ennemis politiques et qu’il répondait ainsi à leurs attaques incessantes. On peut donc à notre tour juger une telle condamnation judiciaire – comme d’autres qui ont ensuite été prononcées à son encontre avec un identique esprit partisan des juges qui ont rendu les verdicts – comme « insidieusement politique », non ?

L’histoire rendra un jour justice à Jean-Marie Le Pen, aux élus frontistes d’alors et aux cadres de ce mouvement qu’aucun d’eux, jamais, n’a fait la moindre déclaration, et encore moins commis le moindre écrit, sous-entendant qu’un Français d’origine ou de confession juive puisse ne pas avoir les mêmes droits que les autres Français ; jamais sous-entendu qu’il puisse être un « citoyen de seconde zone » ; jamais envisagé qu’un jour qu’il ne puisse plus être français pour la simple et unique raison de ses origines ethniques ou religieuses… De même, Jean-Marie Le Pen ou un élu ou un cadre du FN a-t-il jamais remis en cause l’existence de l’État d’Israël ? Poser la question, c’est y répondre… 

Philippe Randa a récemment publié :

Coups d’œil & Tirs à vue (Chroniques barbares XXI), Philippe Randa, Dualpha, préface d’Alain Sanders, 186 pages, 25 €. Pour commander ce livre, cliquez ici

La désinformation autour de l’écologie, Philippe Randa (présente), Dualpha, 198 pages, 25 €… Avec les contributions de Francis Bergeron, Jean de Saint-Houardon, Richard Dessens, Michel Festivi, Nicolas Gauthier, Philippe Joutier, Aristide Leucate, Olivier Pichon, Éric Pinel, André Posokhow, Bernard Plouvier, Claude Timmerman, Jean-Michel Vernochet. Pour commander ce livre, cliquez ici

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jeudi, 16 mai 2024

Les vérités de Xavier Raufer sur la pax macronia

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La chronique de Philippe Randa

Lors de sa récente émission du « samedi politique » sur TVLibertés, Élise Blaise recevait un habitué de son plateau : le criminologue Xavier Raufer, directeur d’études au pôle sécurité défense du CNAM, également (et entre autres) professeur aux États-Unis et en Chine.

Leur tour d’horizon de la délinquance en France – de son augmentation incessante à l’aveuglement persistant des Pouvoirs publics, plus obsédés par les « coups de communication » que par une quelconque efficacité – n’a rien eu de réjouissant. On pouvait s’en douter.

Toutefois, trois remarques de Xavier Raufer ont pu à juste titre interpeller le téléspectateur…

La première a été son rappel que dans un pays comme la France, « toute reprise en main adopte toujours la forme de ce qu’on appelle une courbe en “J”, c’est-à-dire cela va toujours plus mal avant d’aller mieux, et là, si Monsieur Darmanin commence aujourd’hui à rétablir l’ordre dans ce pays comme il faudrait le faire et comme il pourrait le faire dès aujourd’hui, s’il en avait le temps, on s’apercevrait que le bas de la courbe, c’est-à-dire là où cela ira le plus mal avant de commencer à aller mieux, c’est… 2027 ! Pourquoi ? Parce que le France, ce n’est pas un hors-bord qui vire sur place comme ça dans tous les sens, c’est un énorme paquebot de 68 millions de passagers (qui) ne tourne pas sur place… Quand on lance un ordre du sommet et qu’on veut le faire appliquer sur la base, eh bien fatalement, il y a une inertie… »

Constat maintes fois fait que tout de ce qui n’a pas été entrepris dès les premières semaines d’un quinquennat se heurte ensuite inévitablement aux échéances électorales : l’élection ou la réélection sont alors les seules et uniques obsessions de tous ceux qui ont fait don de leur personne à leurs propres ambitions d’abord, à la France accessoirement.

Ceux-là consacrent toutes leurs énergies à « leurs affaires » plutôt qu’« aux Affaires » dont ils ont la responsabilité.

La deuxième remarque du criminologue bat en brèche l’affirmation largement répandue par nombre de médias et de politiciens parmi les plus veules, qu’en intervenant fermement contre la délinquance dans les banlieues, cela mettrait en quelque sorte le « feu aux poudres » : c’est considérer que l’immense majorité des populations dans les zones devenues « de non-droit » soutiendrait les racailles, applaudirait à leurs « exploits » et bénéficierait de leurs trafics… La réalité, a rappelé Xavier Raufer, est en effet tout autre : que ce soit les derniers « Gaulois » n’ayant pas eu les moyens de fuir les lieux ou les familles d’origine immigrée ayant sincèrement toujours souhaité s’intégrer et pour nombre d’entre elles y ayant réussi, la délinquance est un fléau quotidien : tous la subissent !

De l’insécurité dans les squares d’enfants à l’omniprésence des trafiquants dans les halls d’immeubles et les cages d’escalier jusqu’à la confiscation à leur seul profit des cages d’ascenseurs et l’embrigadement de leurs adolescents dans leurs gangs – avec les inévitables, sanglants et barbares règlements de comptes à la clef – il est certain que ces familles-là applaudiraient au rétablissement de « l’ordre républicain », aussi rude et implacable devrait-il être.

La troisième remarque de Xavier Raufer est à l’évidence un vœu pieux : le redéploiement des policiers en surnombre dans les beaux (de moins en moins) quartiers parisiens regroupant la plupart des Ministères et le Palais de l’Élysée, dans les « zones de non-droit » où leur présence passe plutôt inaperçue (euphémisme !) : pour lui, nul doute qu’une présence policière accrue calmerait les ardeurs commerciales tout autant que belliqueuses des criminels.

Mais cette éventualité peut laisser sceptique : d’abord, si les policiers ainsi redéployés devaient l’être avec la même indigne consigne de leur hiérarchie – « ordre impératif » serait plus juste – actuellement en vigueur, soit ne surtout pas faire de vagues ! Gageons que les racailles, à défaut d’être tous premiers de la classe, n’en sont pas pour autant aveugles ; ils comprendraient vite qu’ils pourraient finalement continuer à œuvrer en toute tranquillité…

S’il y eut jadis une sereine « pax romana », c’est désormais la piteuse « pax macronia » qui prévaut… et dans trois ans, cette même paix de pleutres perdurera probablement si un clone de l’actuel locataire de l’Élysée lui succédait.

Mais si le redéploiement policier ainsi espéré par Xavier Raufer l’était avec la réelle volonté de faire cesser pour de bon les trafics, cela pourrait aussi avoir une fâcheuse conséquence : le redéploiement des trafiquants vers de nouvelles zones « de travail »…

On a connu la désertification des campagnes au XXe siècle pour cause d’industrialisation, ne risquerait-on pas d’assister alors à l’explosion de la criminalité, de ses trafics et de ses violences, en nos terroirs et clochers, jusque-là épargnés…

Quoique cela soit déjà de plus en plus le cas…

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lundi, 06 mai 2024

Les priorités de Gabriel Attal n’engagent que ceux qui les écoutent

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La chronique de Philippe Randa

l y a ainsi des semaines où la conjonction de faits-divers en dit long sur la réalité du « vivre ensemble ». Plus long qu’un long discours. Prenons deux drames et une pantalonnade ministérielle, quoiqu’en l’occurence cette dernière soit bel et bien un drame en elle-même… hélas !

Il y eut le meurtre de Matisse, âgé de 15 ans et massacré à l’arme blanche par un « djeun » guerrier du même âge, assisté pour l’occasion par sa maman de 37 ans qui, ne jugeant pas les coups de lame suffisant, a asséné à la victime quelques gifles supplémentaires, histoire de bien montrer qu’on ne contrarie pas impunément les Afghans qu’ils sont. C’est le juge d’instruction de Châteauroux qui revient de loin, lui qui, quelques jours avant, avait mis en examen la jeune « chance pour la France » pour « vol avec violence en réunion »… Bien imprudent, ce juge !

Plus « chanceux » aura été ce sexagénaire, habitant la rue Théophraste-Renaudot, dans le XVe arrondissement de Paris et qui a signifié à quatre « Djeuns », tous originaires de Seine-Saint-Denis, qui tentaient de pénétrer dans son immeuble, de déguerpir, les avertissant qu’il venait d’alerter la police… Menace vaine, puisqu’il a vu ceux-ci revenir peu après pour demander des comptes à cet « empêcheur de cambrioler tranquille » ; lui a « simplement » été roué de coups avant que la police n’intervienne et n’arrête les racailles. Ces quatre-là sont-ils eux aussi des « malchances pour la France » ? Cela n’a pas été communiqué… En revanche, leur victime a raconté son agression depuis son lit de souffrance : il semble, lui, modérément « suédois », sinon franchement méditerranéen et son accent chantant plus répandu au-delà de la Méditerranée (même si c’est de moins en moins vrai) que dans les rues de Paname. Preuve qu’aujourd’hui, l’origine ethnique (si tel est le cas !) ne serait guère un gage de sécurité.

Cerise sur le gâteau de la délinquance, la semaine nous a offert une comédie digne du théâtre de boulevard… Le Premier ministre Gabriel Attal a inauguré à Nice le 22 avril dernier un internat éducatif (soit en langage compréhensible « internat pour des ados perturbateurs ou en difficulté »). Ce, en compagnie des ministres Sabrina Agresti-Roubache, Sarah El Haïry et Éric Dupond-Moretti.

On ne retiendra malheureusement de cette « rencontre » que les fous rires et les belles intentions des gens du gouvernement d’une part… et plus encore celle de ce « djeun » qui reconnût, sans gêne aucune, que « Ma mère m’a obligé, m’a forcé à venir »… Une vilaine maman, n’est-ce pas ? Cela a bien fait rigoler Éric Dupont-Moretti dont le rire n’est pourtant pas connu pour être le propre du Garde des Sceaux.

Ce numéro attalo-dupont-morettien, digne des Barios, les célèbres clowns du club Dorothée, sent la gagne, t’à qu’à croire !

Mais ces deux tragiques faits-divers et cette ridicule comédie niçoise sont également lourde d’enseignements, du moins pour ceux qui acceptent de « voir ce qu’ils voient », selon la célèbre phrase de Charles Péguy (Notre jeunesse, 1910).

Tout d’abord, qu’une partie de plus en plus importante de la population actuellement en France – récemment naturalisée, demandeuse d’asile, clandestine ou de deuxième, troisième ou quatrième génération (depuis les vagues migratoires des années 70, tout se confond désormais) – non seulement ne s’est ni assimilée, ni intégrée, mais qu’elle a surtout importé les sanglants us, coutumes et manières des pays dont ses éléments sont originaires, notamment concernant la notion de vie et de mort, bien plus relative « ailleurs » que chez nous… Retourner chez soi chercher un couteau pour revenir en découdre avec un autre garçon de son âge, ce sous le nez de sa mère qui le suit pour « finir » le cadavre ensanglantée à coups de mandales dans la tronche, n’était tout de même pas une façon de faire très répandue en nos clochers et terroirs… d’antan !

De même, les « monte-en-l’air » (cambrioleurs) bien de chez nous en des temps que les moins de 20 (30 ?) ans n’ont pas connu, faisaient leur besogne avec une recherche obsessionnelle de discrétion, et non au vu et au su de tout un quartier, surtout quand le « pet » (l’alerte) a été donnée : constatons que la « peur des pandores » est aujourd’hui, pour certains, proche de celle de la « peur du loup » du petit Pierre de notre enfance… à cette différence près, que le grand menteur en culottes courtes a finit sa courte existence dans l’estomac du canidé, alors que celle des quatre « racailles » en vadrouille dans le XVe parisien, poursuivront sans doute la leur après un simple « rappel à la loi » pour trois d’entre eux (mineurs) et éventuellement un bref passage par la case prison pour le quatrième (majeur), ce qui lui permettra d’acquérir quelques utiles relations de travail.

Mais heureusement, Gabriel Attal et ses ministres l’ont martelé lors de leur excursion niçoise : « Il ne s’agit pas de punir, mais de prévenir. »

Et ce, avec une annonce des plus martiale : « M’attaquer à ce problème-là c’est une des grandes priorités de mon gouvernement », a clamé le Premier Ministre.

De quoi désespérer, si c’était encore nécessaire, tout ceux qui ont encore en mémoire sa déclaration sur la lutte contre l’effondrement scolaire, qui fut alors, elle aussi, sa « grande priorité », comme il le clama avec tout autant de fermeté lorsqu’il occupa (5 mois et 20 jours) le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse : soyons naïfs, sinon fous, et espérons sans rire (le sujet ne s’y prête guère) que cette déclaration-là ne sera pas simplement un effet d’annonce.

À moins, évidemment, que dans deux mois, après le résultat des élections européennes, le locataire de l’Élysée décide de se passer de tels talents d’exception à Matignon et place Beauvau.

Les annonces de priorités de Gabriel Attal n’auront alors engagé que ceux qui les auront écoutées, tout comme les promesses n’ont toujours engagées que ceux qui les ont crûes…

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dimanche, 28 avril 2024

L’Histoire jugera les offenses

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La chronique de Philippe Randa

D’un côté à l’autre de l’Atlantique, le conflit israélo-palestinien semble désormais au cœur des campagnes électorales, que celles-ci soient présidentielles ou européennes. La preuve par ces campus américains où l’on interdit aux étudiants à calotte d’entrer en cours et par l’université de Sciences Po Paris où des étudiants pro-Palestiniens occupent et bloquent l’accès aux locaux… avec une exception notoire pour Rima Hassan, candidate de la France insoumise aux élections européennes, qui leur a rendu hommage en déclarant : « Ces étudiants sont en train véritablement de porter l’honneur de la France. »

D’où une levée d’imprécations tous azimuts pour dénoncer les propos de la dame, les manifestations d’étudiants et la haine des Juifs, puisque, selon la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Sylvie Retailleau, « les lignes rouges sont franchies »… ce dont certains avaient toutefois commencé à se douter depuis les massacres de civils israéliens le 7 octobre 2023 par le Hamas palestinien et les 30 000 tué(e)s de l’offensive israélienne, toujours en cours, dans la bande de Gaza.

Pro-Palestiniens et Pro-Israéliens sont donc au cœur de l’actualité à s’invectiver, se dénoncer, se menacer et parfois même à se lyncher, en espérant sans doute, les uns tout autant que les autres, franchir tôt ou tard le pas fatidique de s’entretuer dans la haine et la vilaine humanité autant que faire se peu, mais il y a aussi ceux qui les observent avec… circonspection.

Ce sont ceux qui depuis plus d’un demi-siècle furent traités de racistes, d’antisémites, de nostalgiques des heures les plus sombres, etc., etc., etc. parce qu’ils prévoyaient, annonçaient, prévenaient leurs compatriotes de ces temps barbares qui allaient survenir sur fond d’invasion migratoire, de lois liberticides, de chape de plomb de discours politiquement corrects,…

Ils n’ont pas été entendus et continuent toujours à être ostracisés, insultés, dédaignés parce que les actuels acteurs des médias et du monde politique ne voient aucun intérêt intellectuel ou électoral à changer de discours à leurs égards… et l’âge de leurs artères ne leur permet guère, pour la plupart, d’être encore parti prenante dans le débat… ou d’espérer pour le moins qu’on leur rende justice. Seule l’Histoire jugera désormais si ce n’est pas eux, et eux seuls, qui ont véritablement porté l’honneur de la France…

Les plus sages se consoleront néanmoins en suivant ce judicieux conseil de Lao-Tseu : « Si quelqu’un t’a offensé, ne cherche pas à te venger. Assieds-toi au bord de la rivière et bientôt tu verras passer son cadavre. »

À l’évidence, le défilé a commencé…

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vendredi, 12 avril 2024

Qui a peur de l’Intelligence artificielle ?

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La chronique de Philippe Randa

Il y a ceux que l’intelligence artificielle fascine et ceux qu’elle terrorise, mais aussi ceux qu’elle indiffère, soit la grande masse de nos compatriotes qui a bien d’autres préoccupations, de fins de mois en particulier.

Et justement, l’IA aura à l’évidence, et c’est déjà le cas d’ailleurs, un impact d’importance (euphémisme !) sur le marché de l’emploi dans les années futures. Il y aura donc ceux qui en profiteront et ceux… qui en pâtiront !

Les profiteurs, comme toujours, seront ceux qui détiendront les manettes de l’IA, soit la possession des logiciels et de l’infrastructure nécessaire à son développement et à sa prise de contrôle aussi progressive que rapide des secteurs économiques, industriels, informatiques, intellectuels… et finalement de tous les secteurs, quels qu’ils soient, comme on commence à le découvrir chaque jour.

Ses premières victimes sont déjà connues : les cadres d’entreprise qui grossissent chaque jour le nombre des « demandeurs d’emploi », eux qui croyaient encore voici quelques années avoir choisi une « filière d’avenir », entre autres celle de l’informatique et qui se retrouvent, la trentaine tout juste atteinte, peinant à rester « au niveau », et comprenant, mais un peu tard malheureusement, qu’ils sont déjà en voie d’ « obsolescence ». Une obsolescence programmée, qui plus est. Comme un vulgaire réfrigérateur ou ordinateur qui apparaissait pourtant tellement pérenne sur l’offre d’achat.

Ceux-là se croyaient (encore) au top de leur compétence voilà peu, et n’ont pas vu le coup venir – et qui l’aurait su, vu, cru, il y a encore dix ans ?

Autrefois, certes, « aux âmes bien nées, la valeur n’attend (ait) point le nombre des années », comme écrivait Corneille, mais c’était le monde d’avant… Un monde auquel beaucoup n’auront même pas eu le temps de se frotter, l’IA leur aura claqué la porte au nez à peine auront-ils mis un pied dans ce qu’ils croyaient être le hall d’accueil d’une carrière prometteuse et qui se révéle finalement n’être qu’une sortie de service !

Mais le règne à venir d’une IA balayant impitoyablement cadres et autres « moyens génies » de l’informatique, tel une moderne sœur d’Ulysse nettoyant le marché de l’emploi d’un Augias contemporain, ne va-t-il pas s’avérer finalement une sorte de revanche pour les « manuels », si méprisés, si ricanés, si oubliés, sinon inconnus de la « France d’en haut » ? Eux n’auraient-ils rien à craindre de l’annonce de ces temps futurs où l’IA régnera ?

Plombiers, peintres, jardiniers, électriciens, terrassiers, aides au ménage ou à la personne, etc., etc. seront-ils les nouveaux enviés du monde du travail, eux qui seraient… irremplaçables ?

Irremplaçables, vraiment ?

C’est oublier robots, smartphones et autres drones qui, déjà, ont envahi notre quotidien. Et en fascinant, comme il se doit, nombre de nos contemporains.

Prenons comme seul exemple le dernier cri en guise d’opérations chirurgicales : c’est déjà avec un clavier d’ordinateur que des chirurgiens fameux opèrent leurs patients en téléguidant des bras articulés. Et ce, de façon magistrale, c’est incontestable.

Alors demain, des aides à la personne ne pourront-elles pas de même diriger des robots chargés d’apporter aux personnes vulnérables (malades et/ou âgées) les soins quotidiens les plus nécessaires, comme les plus intimes ?

Des drones, pilotés depuis l’autre bout de la planète, surgiront-ils du ciel pour arrêter une fuite de lavabo à Paris intra-muros ou de baignoire à Trifouillis-les-oies au fin fond du Berry ?

Des robots traqueront-ils les mauvaises herbes dans les cours et tailleront-ils les haies au millimètre grâce à une programmation effectuée depuis le Pakistan ou la Corée du Sud ?

Voire depuis la Lune ou Mars si les « idées » d’un Elon Musk ne s’avéraient pas si folles que ça…

Gageons qu’il y aura certes de nouveaux emplois pour un petit nombre de nos compatriotes, mais qu’adviendra-t-il de l’immense majorité de ceux devenus alors inutiles ? Si implacablement programmés inutiles.

À moins que l’IA trouve la solution ! Allez savoir…

Pour en savoir plus, on pourra lire Le défi de l’Intelligence Artificielle de Richard Raczynski, éditions Dualpha, 206 pages, 25 euros (cliquez ici).

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vendredi, 29 mars 2024

Cette France des communiquants et des gangs : « Plus rien n’est caché, tout est su ; et plus on sait, moins on fait... »

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres)

Que vous inspire la démission du proviseur du lycée Ravel, menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile ?

Si quelques optimistes ont pu un bref moment croire dans les déclarations de matamore – à propos de l’abaya notamment – de Gabriel Attal lors de son très bref passage au ministère de l’Éducation nationale, son remplacement par Nicole Belloubet, officialisait de fait que ce n’était bien que du bla-bla-bla de communication… Rappelons les remous que les propos sur « l’insulte à la religion » et la « violation de la liberté de conscience » de cette ancienne ministre de François Hollande avaient provoqués, tout comme son intervention en 2020 pour libérer des milliers de détenus avant la fin de leur peine au prétexte fallacieux de l’épidémie de covid. Alors, l’exfiltration – c’en est une – du proviseur du lycée Ravel en passe de devenir « zone de guerre religieuse » en est la preuve. Mais ce n’est qu’un « fait-divers » de plus ! Combien d’autres, quotidiennement, de la même teneur ou bien plus gravissimes encore, sont ignorés ou deviennent lassant par leurs répétitions. Gageons que la médiatisation de cette affaire-ci durera moins longtemps que ne dure en vase… les chrysanthèmes.

L’État va tout de même porter plainte contre l’élève qui avait accusé ce professeur de violence à son encontre et le Premier ministre a indiqué qu’elle aurait quitté le Lycée…

Plainte pour « dénonciation calomnieuse », en effet, mais s’agissant d’une mineure, on imagine l’importance de sa condamnation, si condamnation il y a : dans quelques mois, un juge pourra très bien classer l’affaire sans suite… et on se doute que la demoiselle ne restera pas longtemps déscolarisée. On peut même ouvrir les paris qu’elle intégrera un nouvel établissement sous de triomphales acclamations et d’enthousiastes « youyous ». L’époque a les héroïnes qu’elle mérite !

D’après vous, pourquoi l’État ne se montre-t-il pas plus ferme envers de telles poussées hégémoniques des islamistes qui indignent la majorité de nos compatriotes ?

Parce que la caste qui gouverne notre pays n’a appris qu’à « communiquer », pas à résoudre les problèmes. Tant que ces derniers n’étaient pas trop importants, trop visibles, c’est qu’ils n’existaient pas. Ce n’étaient que des « sentiments de problèmes », comme dirait Éric Dupont-Moretti. Depuis plus de cinquante ans, on tait les problèmes liés à l’immigration et notamment la volonté de conquête religieuse de nombre d’entre eux. On l’a caché sous couvert d’anti-racisme, de culpabilisation liée à notre passé colonial et surtout des dangers d’un retour aussi diabolique que fantasmé de la « peste brune » comme on cache – pardonnez-moi l’expression – la « merde au chat » sous le tapis. Aujourd’hui, on ne parvient plus à contenir la réalité du « bruit et de l'odeur », selon l’expression utilisée par l’ancien président Jacques Chirac, des désagréments (euphémisme !) causés par « certaines personnes immigrées en France », comme on peut lire sur Wikipédia à propos de cette déclaration de 1991. Alors, oui, on subit aujourd’hui une tempête religieuse, un cyclone du trafic de drogue, un typhon avec l’explosion de la dette publique et un tsunami de chômage de longue durée… Mais contrairement aux paroles de la célèbre chanson de Jacques Dutronc : « Plus rien n’est caché, tout est su ; et plus on sait, moins on fait. »

Darmanin a tout de même lancé une vaste opération « place nette XXL » : 867 interpellations « jusqu’à présent »… et des saisies « de nombreuses armes et d’importants moyens financiers »…

Mais combien de ces « interpellés » ont été libérés le soir même, le lendemain ou au bout de 48 heures de garde-à-vue ? Combien seront finalement inculpés ? incarcérés ? condamnés ? Et combien, parmi eux, sont des « gros bonnets » et non des « charbonneurs », comme on nomme les petits revendeurs de drogue, aussi vite remplacés qu’arrêtés ? Et si la police démantèle réellement tout un gang, de son PDG à ses « techniciens de surface », imagine-t-on qu’un autre gang rival ne profite pas de l’aubaine et ne rafle aussitôt la « part de marché » laissée ainsi vacante ? Et on sait que même incarcérés, des chefs de gang n’arrêtent pas pour autant de diriger leurs affaires…  Plus que « place nette XXL », ne s’agirait-il pas surtout de la part de Gérald Darmanin de la même « Communication XXL » que celle de Gabriel Attal, lorsque celui-ci était ministre de l’Éducation nationale ? Permettez-moi alors de reprendre mot pour mot ce que je vous avais déclarés à l’époque à ce sujet, lors d’un précédent entretien, en janvier dernier : « D’expérience, les effets d’annonce ministériels ou présidentiels non suivis d’exécutions sont tellement courants qu’on peut légitimement se montrer, disons… attentif, non ? »…

La police a-t-elle encore réellement les moyens d’intervenir efficacement ?

Avant de parler de moyens, ne s’agirait-il pas de parler d’abord et avant de tout de « volonté » d’agir ? Que la majorité des policiers ait cette volonté, je n’en doute pas, mais sans ordre, ils ne feront rien, ce sont des fonctionnaires de l’État, je vous le rappelle. Si demain, on leur donne l’ordre de mettre le paquet pour en finir avec les gangs, les moyens, ils les trouveront et ils auront le dessus ; ils auront même facilement le dessus. Voyez cette fusillade entre deux gangs au quartier du Blosne à Rennes le 10 mars dernier. Une « longue fusillade (d’une) ampleur inédite », comme écrit Ouest-France. Elle a duré près de deux heures selon France Info… et seulement deux, voire trois voyous, ont été blessés. S’il existe des « tireurs d’élite », il y a aussi des « tireurs du dimanche », la preuve ! Mais le plus hallucinant a sûrement été d’entendre le lundi matin sur Cnews, dans l’émission de Pascal Praud, un des policiers de Rennes s’auto-féliciter non seulement de ne pas être intervenu deux heures durant « ce qui aurait risqué de faire davantage de victimes », mais surtout « d’avoir pu conduire les blessés rapidement à l’hôpital ». Alors, sans doute, quand les policiers redeviendront des « gardiens de la paix » et non plus des « ambulanciers », peut-être que les choses changeront, que les gangs ne feront plus impunément leurs lois dans notre pays… et que les lycéennes respecteront la laïcité dans les établissements scolaires.

Et la France redeviendra « France, mère des arts, des armes et des lois », comme l’a si bien loué Joachim Du Bellay. Nous étions alors en 1558.

Oui, mais Joachim du Bellay était un poète, lui. Pas un communiquant.

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jeudi, 28 mars 2024

Ethnie, religion, sexe : un peu, beaucoup, exagérément aux USA

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La chronique de Philippe Randa

Pour les prochaines élections américaines, 36,2 millions d’électeurs d’origine hispanique – « le groupe racial à la croissance la plus rapide dans l’électorat américain », selon le Pew Research Center – sont au centre de toutes les attentions républicaines et démocrates.

Si, en 2020, cet électorat avait majoritairement voté pour Joe Biden, il pourrait cette fin d’année se porter plutôt sur son rival Donald Trump, dixit les sondages… Ce dernier bénéficierait d’une avance de 5 points auprès des électeurs latinos.

Un changement de vote à 180° pour « ces Américains-là » qui avaient préféré précédemment le candidat démocrate après que Donald Trump avait qualifié en 2016 les migrants de « violeurs » ou de « criminels »… Ils semblent désormais, sinon partager les mêmes constatations (quoique, allez savoir !), du moins « s’éloigner de l’image de l’immigré lésé privilégiée par les démocrates », au profit d’une identité de « travailleurs en quête d’assimilation », selon Mike Madrid dans le Los Angeles Times.

De même a-t-on vu récemment dans l’État du Michigan, la communauté musulmane être particulièrement convoitée puisque « État pivot s’il en est, tout Démocrate souhaitant s’assurer une victoire au Michigan se doit d’obtenir le soutien des votants de confession musulmane (tandis que) plus de la moitié des Juifs new-yorkais prévoient de voter pour Trump en novembre prochain (alors que) dans chaque élection présidentielle depuis 1928 – à la seule exception de Jimmy Carter en 1980 – le candidat démocrate a obtenu un score écrasant parmi les électeurs juifs, même lorsque défait de manière écrasante par l’électorat dans sa globalité (et que) l’élection présidentielle pourrait être déterminée par le clivage entre “woke” et “anti-woke” », explique Eliott Mamane dans deux articles du Figaro en mars.

Le racisme est sans doute vieux comme le monde et d’évidence une réaction largement répandue sur toute la surface de la planète. N’en déplaise aux contempteurs des seuls « hommes blancs » que certains voudraient ainsi condamner ad vitam aeternam à porter son « lourd fardeau » de repentances, pourvu, bien entendu, qu’elles soient surtout sonnantes et trébuchantes envers le reste de l’humanité en général et les associations autoproclamées antiracistes en particulier. Charité bien ordonnée commençant par soi-même, c’est connu.

Il est néanmoins étonnant de constater comment les différences ethniques, religieuses ou sexuelles, sont systématiquement prises en compte et mises en avant dès que l’occasion s’en présente.

À croire que l’ethnie, la religion, le sexe, tout de même, quelque part, ça compte ! Un peu, beaucoup… Exagérément ?

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samedi, 23 mars 2024

Olivier Véran : toute honte esthétique bue !

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La chronique de Philippe Randa

Emmanuel Macron ayant réussi (on ne peut pas toujours échouer en tout) à se débarrasser d’Olivier Véran en l’éjectant du dernier gouvernement, celui-ci s’est empressé de récupérer pour la fin du mandat son siège de député à l’Assemblée nationale… et vient d’annoncer qu’il préparait pour l’avenir sa reconversion professionnelle.

Ou plutôt sa réinsertion, tout comme le premier condamné venu, mais sans avoir purgé la moindre peine, lui… quoique la disgrâce soit sans doute le châtiment le plus approprié – et le plus douloureux – pour l’ex-Ministre de la Santé et ex-porte-parole du gouvernement.

Quoi qu’il en soit, son choix lui vaut une volée de bois vert, cette fois du monde médical car l’ancien neurologue qu’il fût (pas longtemps, certes) a décidé de faire don de sa personne à… la chirurgie esthétique !

Aussitôt, le président du syndicat de médecins UFML Jérôme Marty n’a pas manqué d’ironiser sur RMC : « Quand on est neurologue, qu’il manque des neurologues […], quand on connaît la crise sanitaire que l’on vit, avec des patients qui mettent des mois pour obtenir des rendez-vous, que ces choses-là sont les conséquences des politiques qu’a menées M. Véran, on a quand même le courage de rester dans son métier […] Évidemment, ce n’est pas pour faire de l’argent. Sans doute Olivier Véran ira exercer ce métier-là à l’hôpital et en fera profiter des indigents en travaillant en secteur 1 (sans dépassements d’honoraires) ou en étant salarié »tandis que le porte-parole de l’association des médecins urgentistes de France, Christophe Prudhomme, s’est quelque peu étranglé d’indignation, lui aussi : « Scandaleux ! Plutôt que de se former à la médecine esthétique, (Olivier) Véran aurait pu utiliser le même temps pour se remettre à niveau dans sa spécialité »… et le médecin et sénateur socialiste Bernard Jomier d’enfoncer le clou sur le réseau social X : « Passer de la neurologie à la médecine esthétique a un sens, celui d’un choix financier. Quel message désastreux. »

Y a-t-il une malédiction post-covid qui poursuivrait tous ceux qui ont utilisé la pandémie à des fins politiques, de promotion personnelle ou de « quart d’heure de célébrité » ? La liste commence à sérieusement s’allonger… et la tête à claques de la Macronie n’en est certes ni le premier nom, ni le dernier.

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mardi, 19 mars 2024

Ça « bug » sévère en Macronie

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La chronique de Philippe Randa

C’est toujours ballot de rater son train en arrivant trop tard à la gare, mais que dire que de ceux qui montent dans un autre ? Ce dilemme semble désormais être celui de nombre de responsables Renaissance avec leur stratégie anti-RN pour les élections européennes.

Une stratégie se résumant au seul slogan : « C’est nous ou c’est le RN », sous-entendu « Nous ou le déluge », « Nous ou l’apocalypse », voire « Nous ou la fin du Monde » !

Enfin, surtout la fin de « leur » monde, ce que paraît espérer de plus en plus de Français, quelque peu lassés de cette sempiternelle prophétie ânonnée depuis près de quatre décennies, inventée, usée et dont a abusé jusqu’à plus soif l’UMPS des années quatre-vingt à l’an 2000 avant d’être reprise telle quelle par la Macronie depuis sept (longues) années déjà.

Mais à force de tirer sur la corde, forcément, tout passe, tout casse, tout lasse et le bât blesse de plus en plus : « Ce qui semble se dessiner, c’est assumer l’affrontement avec le RN, intensifier le duel, et je crois que c’est trop tard pour faire autrement », aurait assuré un député Renaissance à France Info ; lui aurait préféré « explorer d’autres voies » et d’ailleurs, un autre député de la formation présidentielle, Robin Reda, le confirme : « La campagne ne peut pas tourner uniquement autour de l’anti-bardellisme primaire »

Il faut croire que si, bien que d’autres députés, côté Horizons d’Édouard Philippe, s’en inquiètent eux aussi, toujours auprès de France Info : « “Cette stratégie de tout axer sur le RN et Bardella est étonnante”, livre l’un d’eux. “Je ne vous cache pas que la stratégie de rabâchage anti-RN me laisse circonspect”, confie un autre, pointant “un risque d’inefficacité électorale”. »

À trois mois du verdict des urnes, personne n’est donc capable à la tête de l’État d’élaborer une autre stratégie que ces menaces bouffonesques, bêlées à chaque occasion non seulement par Valérie Hayer, tête de liste Renaissance aux élections européennes, mais tout autant par les ministres de la Macronie et jusqu’au Premier d’entre eux, vanté pourtant Grand Communiquant s’il en est… ?

Une fois de plus, cette caste arrivée aux affaires en 2017 est parfaitement impuissante à se remettre en question et à changer « de logiciel » comme d’autres changent de « braquets » lorsque la situation l’exige.

Preuve en est cette comparaison plus abracadabrantesque encore qu’odieuse, faite par Valérie Hayer pour insulter ses adversaires : « Hier, Daladier et Chamberlain, aujourd’hui Le Pen et Orban. Les mêmes mots, les mêmes arguments, les mêmes débats. Nous sommes à Munich en 1938. »

Outre l’absurdité historique de telles invectives, imagine-t-on un instant en Macronie que les noms « Daladier » et « Chamberlain » ou encore la référence à « Munich en 1938 » puisse dire quoi que ce soit à l’immense majorité des moins de trente ans (ou 40 ans, selon les plus pessimistes) de nos compatriotes ? N’auraient-ils pas été davantage interpellés s’il avait été fait référence à Gargamel ou à Dark Vador ? Ou encore au Joker pour les fans de Batman, sans oublier les aimables Hannibal Lecter ou Voldemort pendant qu’on y est ?

Le malheur pour les macronistes est à l’évidence l’absence de mise à jour de leur logiciel. D’où les bugs désormais à répétition.

Mais pire que de rater son train ou de monter dans un autre, c’est de se demander non seulement où aller, mais sans doute plus encore d’ignorer où est la gare.

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samedi, 09 mars 2024

Le nouveau livre de Philippe Randa, "Coups d'oeil et tirs à vue", vient de paraître

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Un entretien avec l'auteur :

Dans vos XXIe chroniques barbares, vous ne semblez toujours pas sensible aux sirènes du Macronisme. Vraiment pas du tout ? Même pas un petit peu ?

Et encore moins que cela, si c’était possible… Et l’épisode tragicomique de la récente inauguration du salon de l’agriculture ne fait que confirmer ce que j’ai souvent écrit depuis l’entrée à l’Élysée de son locataire actuel ; sur lui et surtout sur la caste qui dirige depuis lors notre pays : ses représentants agissent avec un logiciel pas seulement obsolète, mais totalement erroné ; logiciel qu’ils ont acquis – ou plutôt reçu – dans les « grandes écoles » qu’ils ont hantées. Et d’ailleurs, la plupart en sont sortis avec des diplômes qu’ils doivent sans doute moins à leurs mérites personnels qu’à la cooptation de classe : la corruption, ça s’hérite autant que les comptes offshores ; certaines familles ont cela dans les veines comme d’autres avaient du sang bleu…

Logiciel erroné, c’est-à-dire ?

Quand vous ou moi faisons une erreur, quand nous nous trompons, quand nous essuyons un échec, nous assumons, payons la casse, réfléchissons et… ne refaisons pas la même erreur… Je me trompe ? Mais pas cette caste qui dirige la France (et pas que la France) ! Non, elle maintient le seul cap que son logiciel indique (jamais de mise à jour), ne pense jamais qu’elle a fait une erreur (sinon le logiciel le dirait), ne reconnaît jamais son échec (l’hypothèse n’est pas prévue), n’assume jamais les pots cassés (qui ne sont sans doute pour eux que des « sentiments de faillites » comme il y a des « sentiments d’insécurité » pour parodier le jovial Me Dupont-Moretti) et réfléchis encore moins pour comprendre pourquoi ça ne marche pas… et continue imperturbablement dans la même direction qu’indique leur vénéré logiciel.

Un logiciel qui est leur boussole, en quelque sorte…

Une boussole indique toujours le nord, comme on sait : le logiciel de cette caste indique, lui, toujours la direction de davantage de mondialisation, synonyme de profits. Comme l’alpha et l’oméga de la nature profonde de ces « diplomés-élus », c’est de générer toujours plus d’enrichissements personnels pour répondre à leur obsession de « mourir le plus riche de son cimetière », ils ne peuvent pas comprendre, et même percevoir, la réalité du quotidien de leurs compatriotes, ni les signes annonciateurs de guerres civiles – nous en sommes déjà quotidiennement ici et là aux guérillas –, et bien sûr de quelque choc de civilisation que ce soit… Cette caste fait penser – ô combien ! – à ces aristocrates de l’Ancien Régime dont la seule préoccupation, obsessionnelle elle aussi, était de parader à Versailles… Ce, au nom de leur particule héritée d’un lointain ancêtre qui, lui, s’était généralement distingué au péril de sa vie sur un champ de bataille… Et ce fut un jour la Révolution française alors même que personne, avant 1789 et même jusqu’en janvier 1793 et la condamnation à mort du Roi, n’avait même envisagé l’abolition de la monarchie. Pourtant, le 21 janvier 1793, Louis XVI était guillotiné. Cela devrait faire réfléchir tous ceux qui s’imaginent que la France restera éternellement une démocratie que le monde entier est censé nous envier.

Coups d’œil & Tirs à vue (Chroniques barbares XXI), Philippe Randa, Éditions Dualpha, préface d’Alain Sanders, 186 pages, 25 euros. cliquez ici

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mercredi, 06 mars 2024

Retour de manivelle pour les ennemis de « The Donald » et de « La Marine »

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La chronique de Philippe Randa

Comparaison n’est pas raison, bien sûr. Mais tout de même ! Mais quand même ! On ne peut s’empêcher de trouver quelque peu troublant certaines similitudes de phénomènes politiques d’un côté de l’Atlantique et de l’autre.

Là-bas, Donald Trump, ancien président battu en 2020, accusé de toutes les turpitudes financières et insurrectionnelles possibles et imaginables de la part de ses adversaires, fait l’objet de plusieurs enquêtes, entre autres sur l’assaut du Capitole, sur les archives de la Maison-Blanche et pour fraude fiscale.

Ici, Marine Le Pen, deux fois finaliste battue à l’élection présidentielle, en 2017 et 2022, sera non seulement jugée en novembre prochain avec 26 autres personnes pour détournement de fonds publics – ils auraient salarié avec des fonds européens des collaborateurs qui travaillaient en réalité pour leur parti –, mais est également accusée de proximité, voire de complicité avec le démoniaque Président russe : le Premier ministre Gabriel Attal s’est ainsi « demandé » en pleine Assemblée nationale « si les troupes de Vladimir Poutine ne sont pas déjà dans notre pays » en s’adressant à la députée Rassemblement national du Pas-de-Calais.

Trump putschiste et Le Pen cheval de Troie d’une diabolique allégeance à l’actuel maître du Kremlin, il est difficile de dénoncer pire menace pour leurs patries respectives.

Quant à l’éventualité d’une inéligibilité prononcée contre l’un et/ou l’autre, pour motifs politiques ou financiers, elle plane sur leur tête comme une épée de Damoclès.

À ce compte-là, et aux surenchères permanentes de leurs ennemis, on ose craindre pour eux qu’ils ne finissent embastillés, tels les premiers Alexeï Navalny venus… et ne soient retrouvés tôt ou tard « mourrûs ». Au point où les accusations pleuvent, on peut s’attendre à tout.

Et les bons peuples américains et français ? De fait, rien, pas grand-chose ou au contraire, ont une réaction qui n’est guère celle escomptée.

Sur fond de primaires pour l’investiture du Parti républicain en vue de la présidentielle américaine de novembre, Donald Trump va de succès en succès… Comptant déjà 244 délégués contre 24 pour sa rivale Nikki Haley à la veille du fameux « Super Tuesday » le 5 mars, déterminant pour l’emporter, il en comptabilise désormais 995 (contre 89) après être arrivé en tête dans 14 des 15 États en jeu ce jour-là. Et Nikki Haley a décidé de suspendre sa campagne après cette nouvelle bérésina dans les urnes.

De même, alors que la campagne pour les élections européennes de juin prochain a réellement démarré lors de l’inauguration du salon de l’agriculture fin février, Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national, continue de caracoler en tête des sondages, distançant la liste Renaissance de plus ou moins dix points.

Certes, rien n’est joué et gagné d’avance pour voir Donald Trump revenir à la Maison-Blanche, ni pour que Marine Le Pen accède — enfin ! – à l’Élysée… Dans les prochains mois pour l’un et les prochaines années pour l’autre, il peut se passer tellement de rebondissements qu’il serait grotesque de « donner le résultat d’élections avant même qu’elles ne se soient tenues » … mais le fameux adage de Francis Bacon « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose » ne semble guère, toutefois, être désormais déterminant de ce côté-ci comme de ce côté-là de l’Atlantique. À l’évidence !

Ou au contraire, même !

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dimanche, 03 mars 2024

Feu sur deux fléaux : Macronisme et escrologisme

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« Coups d’œil & Tirs à vue et La désinformation autour de l’écologie : deux livres des éditions Dualpha « de » et « sous la direction de »… Philippe Randa »

Entretien avec le directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés. (Propos recueillis par Guirec Sèvres pour le site Synthèse nationale) 

Dans vos XXIe chroniques barbares, vous ne semblez toujours pas sensibles aux sirènes du Macronisme. Vraiment pas du tout ? Même pas un petit peu ?

Et encore moins que cela, si c’était possible… Et l’épisode tragi-comique de la récente inauguration du salon de l’agriculture ne fait que confirmer ce que j’ai souvent écrit depuis l’entrée à l’Élysée de son locataire actuel ; sur lui et surtout sur la caste qui dirige depuis lors notre pays : ses représentants agissent avec un logiciel pas seulement obsolète, mais totalement erroné ; logiciel qu’ils ont acquis – ou plutôt reçu – dans les « grandes écoles » qu’ils ont hantées. Et dailleurs, la plupart en sont sortis avec des diplômes qu’ils doivent sans doute moins à leurs mérites personnels qu’à la cooptation de classes : la corruption, ça s’hérite autant que les comptes offshores ; certaines familles ont cela dans les veines comme d’autres avaient du sang bleu…

Logiciel erroné, c’est-à-dire ?

Quand vous ou moi faisons une erreur, quand nous nous trompons, quand nous essuyons un échec, nous assumons, payons la casse, réfléchissons et… ne refaisons pas la même erreur… Je me trompe ? Mais pas cette caste qui dirige la France (et pas que la France) ! Non, elle maintient le seul cap que son logiciel indique (jamais de mise à jour), ne pense jamais qu’elle a fait une erreur (sinon le logiciel le dirait), ne reconnait jamais son échec (l’hypothèse n’est pas prévue), n’assume jamais les pots cassés (qui ne sont sans doute pour eux que des « sentiments de faillites » comme il y a des « sentiments d’insécurité » pour parodier le jovial Me Dupont-Moretti) et réfléchis encore moins pour comprendre pourquoi ça ne marche pas… et continue imperturbablement dans la même direction qu’indique leur vénéré logiciel

Un logiciel qui est leur boussole, en quelque sorte…

Une boussole indique toujours le nord, comme on sait : le logiciel de cette caste indique, lui, toujours la direction de davantage de mondialisation, synonyme de profits. Comme l’alpha et l’oméga de la nature profonde de ces « diplomés-élus », c’est de générer toujours plus d’enrichissement personnel pour répondre à leur obsession de « mourir le plus riche de son cimetière », ils ne peuvent pas comprendre, et même percevoir, la réalité du quotidien de leurs compatriotes, ni les signes annonciateurs de guerres civiles – nous en sommes déjà quotidiennement ici et là aux guérillas –, et bien sûr de quelque choc de civilisation que ce soit… Cette caste fait penser – ô combien ! – à ces aristocrates de l’Ancien Régime dont la seule préoccupation, obsessionnelle elle aussi, était de parader à Versailles… Ce, au nom de leur particule héritée d’un lointain ancêtre qui, lui, s’était généralement distingué au péril de sa vie sur un champ de bataille… Et ce fut un jour la Révolution française alors même que personne, avant 1789 et même jusqu’en janvier 1793 et la condamnation à mort du Roi, n’avait même envisagé l’abolition de la monarchie. Pourtant, le 21 janvier 1793, Louis XVI était guillotiné. Cela devrait faire réfléchir tous ceux qui s’imaginent que la France restera éternellement une démocratie que le monde entier est sensé nous envier.

Vous avez réuni par ailleurs, dans un autre livre intitulé La désinformation autour de l’écologie, plusieurs contributeurs ; leurs écrits ne vont pas plaire du tout à Greta Thunberg et encore moins à Sandrine Rousseau, c’est certain !

Et pas qu’à ces deux personnes, mais à tous ceux que l’on doit bien nommer les « escrologistes » ; ils ne sont pas légions, d’ailleurs, mais omniprésents dans les médias et leur doxa trompe malheureusement beaucoup de gens. Beaucoup trop au goût de la douzaine de contributeurs que j’ai effectivement réunis dans ce livre pour rétablir la vérité, que ce soit au sujet des éoliennes, des voitures électriques, du développement durable, du commerce équitable, des impostures du GIEC, du wokisme, de l’antispécisme… et bien sûr du réchauffement climatique. Ah ! Sans oublier le « danger nucléaire », bien sûr ! Quoique l’« apocalypse nucléaire » soit passée de mode : les escrologistes ont tout de même terrorisé les foules plus d’un demi-siècle durant avec cela. Et aujourd’hui, miracle du bon sens retrouvé, tout le monde est quasi-unanime à regretter les fermetures des centrales nucléaires et à vanter les deux vertus – ou mamelles, comme on voudra – de cette énergie : l’indépendance qu’elle nous assure et un coût bon marché pour les porte-monnaies. Une sacrée révolution copernicienne, non ? Qui l’eût cru ? Et qui s’en étonne ? Autant de questions… et de réponses… que le lecteur trouvera dans ce livre. Un livre qui n’est évidemment pas exhaustif, il n’en a pas la prétention, mais qui apportera des arguments irréfutables à tous ceux qu’insupportent la propagande des nouveaux inquisiteurs de « l’escrologisme » en ce début de XXIe siècle.

Coups d’œil & Tirs à vue (Chroniques barbares XXI),  Philippe Randa, Dualpha, préface d’Alain Sanders, 186 pages, 25 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici

La désinformation autour de l’écologie, Philippe Randa (présente), Dualpha, 198 pages, 25 euros… Avec les contributions de Francis Bergeron, Jean de Saint-Houardon, Richard Dessens, Michel Festivi, Nicolas Gauthier, Philippe Joutier, Aristide Leucate, Olivier Pichon, Éric Pinel, André Posokhow, Bernard Plouvier, Claude Timmerman, Jean-Michel Vernochet. Pour commander ce livre, cliquez ici

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jeudi, 29 février 2024

Salon de l’agriculture 2024 : bienvenue en absurdie

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La chronique de Philippe Randa

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, l’a assuré sur CNews, « aucune invitation n’a été faite aux Soulèvements de la Terre » à participer à un grand débat au salon de l’agriculture ; et il a fustigé au passage le groupe écologiste en expliquant « qu’(il) n’est pas respectable dans la vie publique » … De même, le président Macron, lors de sa visite sur place samedi 24 février, l’a confirmé : il n’y a même jamais songé, qu’on se le dise !

De leurs côtés, les intéressés ont confirmé qu’ils ont « bel et bien été contactés pour participer au débat » : « Le jeudi 22 février, à partir de 18 heures, un député européen EELV (Europe écologie-Les Verts) confirme avoir transmis le numéro de téléphone d’une de nos porte-parole au cabinet de (l’eurodéputé Renaissance) Pascal Canfin, qui était chargé de faire le lien avec l’Élysée pour nous inviter à ce “grand débat” », expliquent-ils.

Finalement, est-ce peut-être, encore, éventuellement une erreur « faite lors de l’entretien avec la presse en amont de l’événement », comme a tenté encore de se justifier l’Élysée ? Ah oui ! bien sûr…

Quoi qu’il en soit, les deux syndicats agricoles de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs ont naturellement refusé de participer à quoi que ce soit et le débat, faute de participants, a été annulé.

Cochon qui s’en dédit ou pas, le mal était fait.

Chacun est libre de croire les uns plutôt que les autres, même si, une fois n’est pas coutume, on a assez tendance à croire les écologistes qui doivent en rire encore.

Et ce sont peut-être bien les seuls, finalement, car même les plus acharnés des adversaires de la Macronie en restent probablement plus effarés qu’amusés : comment peut-on être aussi mauvais ? À ce point ?

Le locataire de l’Élysée espérait pourtant bien tirer profit d’un tel débat, soit être en mesure d’enfumer les participants avec d’aussi belles que fausses promesses de lendemains agricoles chantant.

Oui mais… Après un tel fiasco médiatique, le parti Renaissance risque plutôt d’essuyer un (très) mauvais vent électoral en nos terroirs dans les prochains mois.

L’histoire retiendra certes l’incompétence macroniste sur fond de provocation incompréhensible faite au monde rural… Mais plus grave encore, face aux centaines de paysans en colère, l’obligation faite au Président et à sa suite de pénétrer dans les lieux par une porte dérobée. Et aussi – et surtout ? – l’effarante mobilisation de quatre compagnies de CRS aux abords du Parc des Expositions, secourues dans la matinée par deux autres compagnies accourues en renfort, sans compter les compagnies de gendarmes mobiles et les unités en réserve, prêtes à intervenir au cas où… soit près d’un millier de policiers.

La Russie de Vladimir Poutine ? La Turquie de Recep Tayyip Erdoğan ? La République populaire démocratique de Corée du Nord de Kim Jong-un ?

Non, la France d’Emmanuel Macron.

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vendredi, 23 février 2024

De reporters à imposteurs sans frontières

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La chronique de Philippe Randa

L’actualité réserve fréquemment des surprises… tout comme se vérifie souvent cette maxime vieille comme l’Antiquité que « Jupiter rend fou ceux qu’il veut perdre. »

Perdre ou ridiculiser : la preuve par l’explosion en plein vol médiatique de l’association Reporters sans frontières (RSF) et de son secrétaire général Christophe Deloire.

Quelle vilain parasite a donc piqué les dirigeants de cette association (co-fondée voilà des décennies par l’actuel maire de Béziers Robert Ménard) pour exiger en avril 2022 une mise en demeure de la chaîne CNews par l’Arcom, accusant celle-ci de « préférer le commentaire à la neutralité » ? Ce, sans sans s’inquiéter de vérifier si ce n’est pas aussi le cas des autres chaînes de télévision, BFMTV et France info pour ne citer que les plus emblématiques.

L’Arcom ayant alors attesté que Cnews respectait parfaitement les obligations qui lui étaient imposées, RSF a alors saisi le Conseil d’État pour « excès de pouvoir » afin qu’elle reprenne l’offensive contre la chaine d’information en continu… ce qui a aussitôt « réveillé » les chaînes concurrentes qui s’inquiètent brusquement qu’elles puissent être dans le futur, elles aussi, et pour cause !, à leurs tours inquiétées pour les mêmes motifs.

« En ce qui concerne Cnews, c’est presque le plus facile, tout le monde est d’accord », s’est angoissé le journaliste Cyril Lacarrière sur France inter ; angoissé, mais ne réalisant nullement l’intolérance quasi-inquisitoriale des mots– « Tout le monde est d’accord » – qu’il emploie sans honte aucune. Ou toute honte bue, à l’exemple de tous les autres médias de grands chemins, comme les surnomme assez justement l’Observatoire du journalisme (OJIM), dirigé par Claude Chollet.

Cyril Lacarrière ajoute encore avec une lucidité tout autant apeurée : « Cette décision finira par se retourner contre tous les médias. »

Mais plus qu’une lueur de lucidité – tout arrive ! – n’est-ce pas surtout un cri du cœur… ou du portefeuille, l’un étant souvent proche de l’autre chez les éternels donneurs de leçons.

En tout cas, ce n’est pas la prestation télévisuelle de Christophe Deloire, invité le 14 février dans l’émission de Pascal Praud sur Cnews, qui mettra du baume au cœur à tous les imposteurs de la liberté d’expression…

Il s’attendait visiblement à pérorer sans contradiction aucune, convaincu d’être un preux chevalier défenseur de « la » Vérité et plus encore de « la » Liberté. Mal lui en pris… et le téléspectateur attend encore un début de semblant de commencement d’argumentation de l’intéressé, voire de défense de RSF ou encore de justification de la folle accusation auprès du Conseil d’État.

Sa sidération d’être malmené était visible. Elle l’empêcha de répliquer même symboliquement à ses détracteurs, dont Robert Ménard qui lui a fait part de sa honte de voir ce qu’était devenu Reporters sans frontières, foulant aux pieds les principes de liberté d’expression qui étaient les raisons de sa création, comme il n’a pas manqué de le rappeler sur C8 dans l’émission de Cyril Hanouna TPMP : « L’objectif n’était pas de choisir les bons et les méchants journalistes. Ce n’était pas de se mobiliser pour les uns ou les autres, c’était juste se mobiliser quand un type est en prison ou pris en otage (…)  Je n’ai jamais demandé aux gens que je sortais de prison ce qu’ils pensaient. […] Je ne me disais pas qu’ils sont de droite, de gauche ou qu’ils pensent ceci ou cela. »

Mais que RSF ait renié ses fondamentaux est-il finalement le plus odieux de sa démarche ? À bien y réfléchir, c’est surtout qu’il le fasse au nom de la liberté d’expression.

Songeons aux bolcheviques à la tête de l’URSS ou aux nationaux-socialistes à celle du IIIe Reich allemand : ces régimes au parti unique interdisaient à leurs adversaires toute possibilité d’expression. Ils imposaient, l’un et l’autre, leurs seules pensées au nom de leur idéologie qu’ils considéraient comme la meilleure pour leur peuple, mais ils ne l’imposaient nullement au nom de la liberté d’expression. Ça ne leur serait même pas venu à l’idée !

Quoi que l’on pense ces régimes, de leurs buts, de leurs réalisations ou de leurs crimes, reconnaissons-leur pour le moins cette décence.

Une décence que n’ont pas les imposteurs sans frontières !

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mardi, 13 février 2024

Donald Trump, cauchemard des auto-proclamés bien-pensants…

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La chronique de Philippe Randa

Conçue à l’origine comme une protection pour « garantir la liberté et la sécurité de ses membres par des moyens politiques et militaires » principalement et même exclusivement contre la menace soviétique d’alors, l’alliance atlantique (Otan) est depuis la chute du communisme tout aussi principalement et même ces derniers temps quasi-exclusivement une menace de l’empire américain et de ses vassaux européens au sein de l’Union européenne contre la Russie.

Si l’OTAN était admissible lors de Guerre froide pour faire notamment contre-poids au Pacte de Vasovie – soit l’alliance des pays peu ou prou assujettis à Moscou – son existence même devenait à l’évidence obsolète après la chute de l’URSS, le 25 décembre 1991.

Une évidence qui ne l’a pas été pour Washington.

Mais son avenir semble aujourd’hui quelque peu menacé.

Donald Trump, favori des sondages à l’investiture du Parti républicain pour la prochaine élection présidentielle de novembre, envisage, s’il est réélu, de faire sortir les USA de l’Otan au motif que son pays assume seul (ou à peu près) le coût de celle-ci.

En effet, lors d’un meeting en Caroline du Sud le 10 février dernier, il a même révélé l’échange qu’il aurait eu avec « un des chefs d’État de l’Otan » dont il n’a pas livré le nom.

— Si on ne paie pas et qu’on est attaqué par la Russie, est-ce que vous nous protégerez ? aurait demandé celui-ci.

— Non, je ne vous protégerais pas. En fait, je l’encouragerais à vous faire ce qu’elle veut. Vous devez payer vos dettes.

On se doute du tollé que cette déclaration a déclenché non seulement dans les rangs du Parti démocrate, on s’en serait douté, mais bien au-delà car si l’Otan était la bête noire de la gauche et de l’extrême-gauche à la fin du siècle dernier, elle est désormais la nouvelle idole devant laquelle les progressistes de tous bords se prosternent avec une rare obsénité.

Comme l’a récemment souligné Le Journal du dimanche, « le candidat républicain a retenu la leçon de sa victoire surprise d’il y a huit ans comme de sa défaite, jamais admise, il y a quatre ans. Les épreuves du pouvoir, mais aussi les échecs (et notamment aux midterms) ont façonné le favori de l’élection de novembre prochain. »

Difficile alors d’imaginer que The Donald a parlé sans réfléchir à ce qu’il disait. Il y a tout lieu de croire qu’au contraire, sa menace d’en finir avec l’alliance atlantique n’est pas à prendre à la légère car si Washington ne paie plus, c’est un arrêt de mort immédiat pour elle.

Son come-back à la Maison-Blanche pourrait donc signifier la fin de l’impérialisme militaire yankee tel que le monde le subit depuis 1945… et un retour à une ligne isolationniste et neutraliste de la politique extérieure américaine qui fut celle des États-Unis avant leur entrée en guerre en 1917, ce qui leur permit de cesser d’être les débiteurs de l’Europe pour en devenir les créanciers.

Décidément, Donald Trump entend bien rester le cauchemard des auto-proclamés bien-pensants… tandis que beaucoup d’autres Terriens peuvent peut-être « faire un rêve… »

Un rêve américain… une fois n’est pas coutume !

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samedi, 03 février 2024

Les EBE, ces petits hommes gris bien réels

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de Philippe Randa

Le romancier Jimmy Guieu, un des pionniers de l’ufologie française dans les années 1950, avait enthousiasmé des milliers de lecteurs avec ses romans de science-fiction, puis avec des livres consacrés aux EBE (Entité biologique extraterrestre) qui dénonçaient, selon lui, un péril bien réel : la domination des Terriens (nous) par des êtres venus de l’espace (eux) ; il les avait nommé maladroitement les « petits gris » et ses détracteurs s’en gaussaient comme on peut l’imaginer en les identifiant ­ – Ah ! ah ! – aux escargots de Bourgogne.

Oui, contrairement à bien d’autres romanciers, Jimmy Guieu y croyait dur comme fer, lui, à la présence et à la dangerosité de ces… êtres-là ! Et quelques autres « Terriens » en étaient tout aussi convaincus que lui et, comme on l’imagine, brocardés derechef « complotistes ». Forcément.

Oui, mais ! Force est de constater que Jimmy Guieu avait bel et bien raison, n’en déplaisent à tous les moqueurs d’hier et d’aujourd’hui !

Les EBE existent bel et bien… et sont bel et bien aussi puissants et nuisibles qu’il les a décrits, même s’ils ne viennent pas de l’espace (jusqu’à preuve du contraire, toutefois), qu’ils ne sont pas armés de sabre-lasers et qu’on ne les identifie pas à leur petits doigts tordus (comme dans la série télévisée Les Envahisseurs) ou à leurs oreilles pointues (comme dans Star Trek).

Non, les EBE, plus communément nommés « petits hommes gris » (notamment par le journaliste Pascal Praud) sont reconnaissables à leurs études dites supérieures – soit pour le vulgum pecus celles des « grandes écoles » : HEC, ESSEC, Normal Sup, Polytechnique, ENA, IEP, ENS, etc. – et leurs armes sont les diplômes qu’obtiennent quelques 81 % des inscrits en premier cycle de l’enseignement supérieur. Ce n’est pas rien, 81 %, n’est-ce pas ! même si c’est un peu moins qu’au baccalauréat, toutefois (95,7 % en 2023 !), mais qu’on se rassure pour les 19 % de recalés : « Face à l’échec, les réorientations offrent des alternatives vers la réussite », selon une étude publiée par la DEPP (Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance) du ministère de l’Enseignement supérieur.

Les EBE de nationalité française, armés de leurs diplômes, n’ont alors que l’embarras du choix de carrière : « Plus de 60 % des P-DG du CAC 40 étaient issus d’une grande école française en 2018. La plupart des présidents de la République sont, sous la Ve République, diplômés d’au moins une grande école. François Hollande est notamment diplômé de trois d’entre elles. Les diplômés des grandes écoles jouent un rôle majeur au sein des cabinets ministériels sous la IVe République et la Ve République, qui composent 52 % des membres des cabinets durant les vingt premières années de cette république. Sous la IIIe République plus de 57 % des membres des cabinets étaient diplômés de la seule École libre des sciences politiques (ELSP), communément appelée “Sciences Po” », (source Wikipédia).

Sachant cela, on comprend sans doute mieux le fossé plus béant que jamais entre « pays réel » et « pays légal », comme le dénonçait déjà dans l’entre-deux guerre le directeur de L’Action française Charles Maurras.

Alors, face à l’actuelle révolte des agriculteurs et éleveurs de toute l’Europe, qu’est-ce que les EBE peuvent bien penser quand ils entendent des revendications telles que vouloir « vivre simplement de son travail » – travail qui serait une « vocation » – d’« êtres » qui vivent « au milieu de nulle part » (c’est-à-dire hors des grandes aglomérations, chaque jour plus séduisantes comme on le constate) où ils triment de l’aurore jusqu’au coucher du soleil 7 jours sur 7… et en plus, sans prendre de vacances, ce qui est quand même le comble de l’obscurantisme au XXIe siècle, non ?

Ah, j’oubliais : et sans mettre leurs progénitures en école privée sous prétexte de moyens financiers déficients…

Car pour les EBE, on ne vit pas de son travail, non ! on  « fait du profit, 35 heures syndicales par semaine, hors congés payés, arrêts maladie et jours fériés, cela s’entend » en prônant « l’accueil des étrangers », tout en se préservant de la moindre promiscuité, particulièrement « d’odeurs et d’insécurité » et en inscrivant, cela va tout autant de soi, ses héritier(e)s dans d’« autres » établissements que les désormais centre de gardiennage publics de l’Éducation nationale, car « comme tous les parents, ils ont comme priorité le bien-être de leur(s) enfant(s) », à l’exemple de la préposée à multi-ministères Amélie Oudéa-Castéra et de son mari Frédéric.

Les EBE existent bien, oui… Mais elles ne sont pas extraterrestres, non, elles sont juste extrasociales !

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samedi, 27 janvier 2024

Du berger à la bergère… ou d’un libraire à un autre, pourquoi pas ?

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La chronique de Philippe Randa

La campagne de haine, de délation et d’appel à l’indignation après la nomination de Sylvain Tesson comme parrain du Printemps des poètes 2024 semble donc faire long feu… et c’est extrêmement rassurant.

Non seulement, comme l’a rappelé l’excellent site de l’Observatoire du journalisme (OJIM), « les messages de soutien en faveur de l’écrivain ont rapidement dépassé la tentative d’intimidation culturelle », mais on a assisté à un véritable « raz-de-marée de soutiens pour Sylvain Tesson » de personnalités politiques et du monde littéraire auxquelles, certes, on pouvait s’attendre, mais pas que !

Ainsi, saluons (une fois n’est pas coutume) les soutiens de Rachida Dati, actuelle ministre de la Culture et de Jack Lang qui occupait ce poste sous François Mitterrand, sans oublier Bruno Lemaire, de fait plus sympathique en littérature qu’en économie… et l’OJIM de constater, avec une indéniable gourmandise que « créant une polémique de toutes pièces, le journal Libération a finalement fait une publicité de choix pour le Printemps des poètes comme pour Sylvain Tesson ». C’est incontestable !

Souvenirs, souvenir : dans une désormais lointaine époque, j’habitais un Paris encore habitable et avais l’habitude d’acheter chaque jour « mes journaux » dans une petite librairie du XVIIIe arrondissement ; elle était tenue par un jeune garçon qui n’avait rien d’antipathique… du moins jusqu’au jour où j’arrivais à sa caisse et lui tendis plusieurs titres que je désirais. Il commença à les comptabiliser… avant de s’arrêter brusquement et de me regarder, stupéfait, en m’exhibant entre deux doigts tremblants d’indignation l’exemplaire de Présent (ou Rivarol ou Minute, ma mémoire me fait défaut) :

– Où vous l’avez trouvé ?

– Ben… dans le rayon !

– Mais je le cache pour qu’on ne le trouve pas !… Vous êtes le premier.

J’ai dû répondre qu’il fallait un début à tout… et avec un large sourire un peu espiègle, un peu amusé et très sadique, attendis qu’il fit mon compte. Je payais, le saluais… et ne remis plus jamais les pieds chez lui, on s’en doute.

On a coutume de se désoler de la fermeture des petits commerces… Ce libraire-là disparut peu après (ma désertion n’en fut sûrement pas la cause principale, mais sans doute fut-elle tout de même symptomatique). On se doute que je n’en fus pas plus chagrin que cela.

Alors, suite à la pétition anti-Sylvain Tesson dans laquelle figure un certain nombre de librairies, il serait peut-être utile de songer à une réponse « du berger à la bergère » à apporter à toutes celles qui ont appelé à l’hallali contre cet écrivain : si le hasard voulait que certains lecteurs de ce « coup d’œil » y aient leurs habitudes, peut-être leur serait-il judicieux de « changer de crémerie »… et d’aller faire leurs futurs achats de livres… ailleurs !

Et à défaut de figurer dans l’infâme liste, est-ce peut-être l’occasion pour tous les clients fidèles d’une librairie de se renseigner si les livres de Sylvain Tesson (ou ceux d’autres auteurs tout aussi peu appréciés des pétitionnaires) sont disponibles dans leurs rayons… ou s’ils le seront… ou s’ils pourraient le cas échéant, les obtenir !

À la réaction qu’ils susciteront des libraires, à eux de juger s’ils méritent ou non leur fidélité…

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samedi, 20 janvier 2024

LFI ou la bêtise odieuse !

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La chronique de Philippe Randa

Il est donc possible que je m’indigne encore… en politique ! La preuve par La France insoumise !

Un groupe de la bêtise estampillé LFI – parmi lesquels les députées Sandrine Rousseau et Mathilde Panot – s’est effectivement fait filmer de nuit à Paris sous une tente flambant neuve, dans des doudounes bien chaudes, en train de chanter à tue-tête et de rires aux éclats… et ce, pour dénoncer les conditions d’existence des 3 000 pauvres êtres humains survivants comme ils peuvent sans domicile fixe dans la capitale.

On imagine effectivement les malheureux en question se bidonner chaque nuit à gorges déployées en entonnant chants et chansons de fin de banquet… Même aidés de litrons de « gros rouge qui tâche », non ! on ne les imagine pas se « la péter » ainsi dans la joie et la très bonne humeur…

Ni, bien sûr, sitôt photos et vidéos de la mascarade prises et diffusées dans les réseaux sociaux, plier tente et ramasser bagages et sac à main pour aller continuer la bamboche dans une brasserie du VIIe arrondissement… avant de rentrer chacun chez soi prendre un repos plus qu’immérité et surtout bien au chaud !

Mais pour les députés LFI et Cie, si ! C’est ce que cette bande méprisable a fait, sans honte aucune… et sans imaginer un instant que leur sinistre comédie pourrait donner envie de vomir à plus d’un !

Que cette honteuse et répugnante tartufferie soit au moins l’occasion de rappeler les actions d’autres militants politiques envers les laissés-pour-compte de la société : Odile Bonivard et son Association Solidarité des Français ou encore Chantal Spieler à Strasbourg, distribuant des soupes de cochons et autres victuailles à tous les sans-abris, sans discrimination aucune de race ou de religion, et malgré leurs nombreuses « arrestations » par la police à ces occasions, le Pouvoir considérant que leur dévouement à remplir les ventres vides troublait « l’ordre public ». Elles tinrent bon néanmoins et continuèrent les distributions de nombreuses années.

Elles poursuivaient ainsi l’une et l’autre l’action initiée le 4 novembre 1997 sur le parvis de la gare Saint-Lazare à Paris par le pasteur Jean-Pierre Blanchard, avec le soutien (entre bien d’autres) de Jany Le Pen ; des distributions de soupes qu’il accomplit chaque hiver pendant trois années…(1) Et le pasteur Jean-Pierre Blanchard, toujours lui, créa encore, avec son épouse Catherine, l’Action Sociale Populaire en 2005 pour effectuer des maraudes chaque hiver pendant plus d’une quinzaine d’année avec ses bénévoles.

À tous les malheureux qu’ils croisaient sur les trottoirs de Paname et d’ailleurs, ils apportaient aux malheureux, outre vêtements ou nourriture, d’abord et avant tout de l’attention et de la chaleur humaine, comme insistait Jean-Pierre Blanchard.

Le gang de la bêtise faussement insoumis, lui, n’aspirait cette nuit-là qu’à l’attention de médias complaisants et leur pantomyme n’aura réussi qu’à glacer le sang… de dégoût !

J’écrivais récemment qu’avec le nouveau gouvernement de la France, on touchait décidément le fond, mais avec le « sketch » de tels sinistres clowns, on plonge carrément dans la fosse d’aisance de « l’indécence et de la bêtise », selon les qualificatifs du journaliste de Cnews Pascal Praud qui, indigné lui aussi, a stigmatisé à juste titre « l’instrumentalisation du malheur de pauvres gens qui dorment dans la rue. »

(1) Jean-Pierre Blanchard a raconté l’aventure des « soupes de Le Pen » à Saint-Lazare dans son livre La faim justifie les moyens, réédité aux éditions de l’Atelier Fol’Fer (disponble sur www.francephi.com). Pour commander ce livre, cliquez ici.

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mardi, 16 janvier 2024

Gabriel Attal, pro de la communication, sera-t-il aussi un as de la contorsion politique ?

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres) 

Que vous inspire l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon et le remaniement ministériel ?

Les commentateurs politiques sont intarissables sur la popularité de ce jeune Premier ministre, suite à ses déclarations tonitruantes lors de sa prise de fonction précédente au ministère de l’Éducation nationale. Soit !

À part extrémistes de gauche et philo-islamistes – plus ou moins la même chose, désormais – tout le monde a été heureux d’entendre qu’on allait interdire l’abaya à l’école et lutter contre les élèves harceleurs d’autres élèves ; d’ailleurs, sauf erreur, un ou deux harceleurs ont été dans la foulée exclus des établissements où ils sévissaient, dont acte ! Cela changeait agréablement de son prédécesseur Pap Ndyaye qui semblait à peine comprendre ce dont il était question… Maintenant, attendons de voir si dans les mois qui viennent, on ne signale pas ici ou là des cas d’abaya laissée arborer en toute impunité au sein des établissements scolaires par des directeurs complaisants ou ne voulant pas d’histoires avec les islamistes… et lors de tout cas avéré de harcèlement, si les auteurs seront immédiatement mis hors d’état de nuire…

D’expérience, les effets d’annonce ministériels ou présidentiels non suivis d’exécutions sont tellement courant qu’on peut légitimement se montrer, disons… attentif, non ?

Outre la nomination de Gabriel Attal à Matignon, il y a celle de Rachida Dati au ministère de la Culture qui a surpris…

Et à permis ainsi de faire oublier au passage que les « poids lourds » du gouvernement précédent, celui d’Élisabeth Borne, sont maintenus aux mêmes postes, malgré leurs échecs évidents, que ce soit Bruno Lemaire à l’Économie ou Gérald Darmanin à l’Intérieur… Deux personnages qui ne cachaient guère leurs ambitions personnelles de devenir Premier ministre.

On imagine ce qu’ils doivent ressentir à propos du jeunot qui leur a soufflé la politesse et auquel ils doivent désormais allégeance : qui peut penser qu’ils ne se sentent pas l’un comme l’autre humiliés – plus encore que si l’un d’eux avait été préféré à l’autre – et qu’ils souhaitent vraiment sa réussite? On peut compter sur eux pour ne guère lui faciliter l’avenir car si le nouveau locataire de Matignon devait décevoir, ils peuvent encore croire que rien n’est perdu et qu’ils ont encore une chance d’accéder à Matignon… ou même à l’Élysée en 2027 qu’ils gardent bien évidemment en vue. Bonjour l’ambiance gouvernementale !…

Sauf évidemment à imaginer que ces personnes ont fait, depuis toujours, le don de leur personne au seul Bien commun et à la France, bien sûr.

Mais tout de même, Rachida Dati au ministère de la Culture, poste généralement occupé par des personnes de sensibilité plutôt à gauche ou tièdement de droite, cela est tout de même surprenant ?

Non, cela n’a aucun sens… En quoi Rachida Dati est-elle légitime à occuper cette fonction ? Je ne sous-entends nullement qu’elle soit inculte, comme certains se sont déjà empressés de l’insulter, ce qui est assez minable… Si je ne la pense pas légitime à ce ministère, c’est que sa formation est juridique et qu’elle avait une légitimité à être Garde des Sceaux, comme elle l’a été, et pas si mauvaise que cela, durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Si elle avait été nommé à la place d’Éric Dupont-Moretti, autre « poids lourd » du gouvernement conservé lui aussi, pourquoi pas ! Mais à la Culture, c’est à l’évidence un simple strapontin pour préparer la campagne des prochaines élections municipales à Paris, son ambition qu’elle ne cache même pas. Cela lui serait difficile.

Reste l’autre raison de la nomination de Gabriel Attal à Matignon, largement répétée par l’ensemble des médias : empêcher la liste du Rassemblement national menée par Jordan Bardella de l’emporter trop largement aux élections européennes face à la liste Renaissance qui sera semble-t-il menée par Olivier Véran…

Si le chef du gouvernement consacre tout son temps dans les prochains mois à peser dans cette campagne électorale, qui va gouverner ? De simples conseilleurs peuvent-ils expédier les affaires courantes pendant ce temps ? Et comme dis précédemment, les sieurs Lemaire et Darmanin ne vont sans doute pas se retrousser les manches à sa place… Il va lui être difficile de se battre sur tous les fronts, tout en gardant un œil dans le dos pour se parer des mauvais coups de son propre camp… Gabriel Attal est un pro de la communication, ça tout le monde le reconnaît, mais peut-il être aussi un as de la contorsion politique ?

Peut-il vraiment empêcher un succès de Jordan Bardella comme les sondages semblent l’envisager actuellement ?

D’abord, ce sont des sondages d’aujourd’hui ; et aujourd’hui, probablement, serait-ce le cas… Quand la campagne aura débutée et qu’on saura précisément quelles seront toutes les listes en présence et qui les mène, tout peut évoluer… Et puis, l’enjeu de ces élections n’est pas uniquement l’ampleur du score de Jordan Bardella, mais les résultats finaux…

Si la liste du RN arrive en tête, même de justesse, Jordan Bardella parlera de victoire… Si la liste menée par Olivier Véran n’est pas trop éloignée de son score, lui et Gabriel Attal parleront aussi, sinon de victoire, mais d’un excellent score puisqu’on annonçait une bien plus grande différence avec le RN et que ce ne serait pas le cas…

Seulement, il n’y a pas que ces deux listes à prendre en compte pour l’avenir politique de la France : Reconquête ! aura-t-il des élus ? Si oui, l’aventure du parti d’Éric Zemmour et de Marion Maréchal continuera, si non, ce sera assez compromis… Les Républicains dépasseront-ils les 5 % et auront-ils encore des élus à Strasbourg ? Si oui, il est certain que leurs dirigeants actuels voudront continuer de croire qu’ils pourront revenir un jour au premier plan ; si non, leurs derniers cadres et élus risquent fortement de prendre eux aussi la poudre d’escampette, à l’exemple de Rachida Dati et de bien d’autres…

Quel sera le score de LFI, des Écologistes, des socialistes et des Communistes qui vont à priori présenter des listes séparées ? Auront-ils encore tous des élus et combien ? L’avenir de la politique française et surtout la prochaine échéance présidentielle dépendra fortement des forces qui seront toujours en présence fin juin 2024, pas seulement des seuls partis Rassemblement national ou Renaissance, même s’ils étaient, comme prévu actuellement, en tête de la prochaine élection…

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mercredi, 27 décembre 2023

Le coup d’œil de Philippe Randa : La réjouissante déroute des faiseurs de morale !

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de Philippe Randa

Le magnifique Conte de Noël raconté par Philippe de Villiers sur CNews, enthousiasma plus de 583 000 téléspectateurs – selon les chiffres de Médiamétrie –, avant de devenir aussitôt « viral » sur internet (vu plus de 900 000 fois sur les réseaux sociaux)…

Au-delà du succès d’audience, la réaction haineuse du journaliste Jean-Michel Aphatie est particulièrement révélatrice de la déroute politique des auto-proclamés détenteur de la vérité : ces journalistes mainstream qui ont régné des décennies durant sur les médias français.

L’intéressé a en effet laissé exploser sa rancœur via un tweet qui a dû mettre mal à l’aise plus d’un lecteur : « Tout y est : la musique comme une mélasse, la niaiserie en couches épaisses, peut-être le sourire en coin de Geoffroy Le Jeune qui semble dire : “il ose tout”, enfin l’autosatisfaction régressive de Philippe de Villiers retourné au XIIe siècle. Joyeux Noël »… propos qui lui attirèrent cette réponse d’Eliot Deval, animateur de « l’heure des pros » sur Cnews le 25 décembre : « Cette séquence vous a touchés. Des milliers de messages inondent la toile. Mais c’était sans compter l’aigreur d’un homme, le pape de la bien-pensance qui voit son trône idéologique vaciller », avant d’enfoncer le clou : « Jean-Michel Aphatie enrage, déchaine ses passions tristes. Il a mené la danse des interviews politiques. Aujourd’hui, ses idées sonnent faux et, quand il attaque, il vise à côté (…) Aphatie n’est plus grand chose et, en même temps, tout ce que les Français ne supportent plus : les donneurs de leçons, les faiseurs d’une morale qui ne trouve plus le moindre écho, si ce n’est sur le boulevard Saint-Germain»

Tout est dit…

Le « dernier » (pour l’heure) scandale médiatique en date de cette fin d’année 2023 est donc particulièrement réjouissant, n’en déplaise à tous ceux qu’on entend souvent dire, avec une insistance quelque peu désespérée, que « tout est foutu »…

De même, le quotidien Libération témoigne que « dépassée pour la première fois par le canal 16 de Vincent Bolloré sur une période d’une semaine début décembre, la chaîne du groupe Altice imite sa concurrente et invite toujours plus de polémistes identitaires pour tenter de regagner des téléspectateurs. En interne, les journalistes font part de leur inquiétude face à une direction embarrassée (…) La participation de Thais d’Escufon à des débuts sur BFMTV n’est en effet que la plus récente des invitations de figures de l’extrême droite identitaire par la chaine d’information, Il y eut ainsi Laurent Obertone, essayiste de l’ensauvagement, connu pour son best-seller La France orange mécanique, et convié fin novembre pour évoquer le drame de Crépol. Il y eut aussi Juliette Briens, chroniqueuse sur Radio Courtoisie et collaboratrice au magazine zemmouriste L’Incorrect (le théoricien du grand remplacement Renaud Camus est en couverture du dernier numéro), intervenante régulière (et rémunérée) sur les plateaux de la chaine d’info. On peut aussi citer Olivier Vial, participant assez assidu de l’émission 22h Mas, simplement catégorisé comme directeur du Ceru, laboratoire d’idées universitaires, alors qu’il a surtout été, et pendant longtemps, le président de l’UNI, le très droitier syndicat étudiant (…) »

Sans doute, parmi les lecteurs qui lisent ce « coup d’œil » en est-il beaucoup, voire une majorité, qui le pense : le présent est moche, mais l’avenir sera désespérant…

Prenons le risque de les contredire, preuves ci-dessus à l’appui et affirmons plus que jamais que l’avenir ne sera pas forcément aussi triste que cela en rappelant, encore et toujours, la célèbre phrase de Charles Maurras : « Le désespoir en politique est une sottise absolue… »

Enfin, peut-être que si, finalement, mais pour tous ceux qui ont œuvré, des décennies durant, à favoriser la submersion migratoire et la mondialisation économique, tous ceux qui abhorent la culture française et la civilisation européenne.

Ont-ils tant de raison que cela de se réjouir de notre présent et n’ont-ils pas encore plus à craindre de l’avenir ?

Et puis, vous savez quoi ? Allez, tiens… Joyeux Noël !

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lundi, 18 décembre 2023

La facture du « quoi qu’il en coûte » !

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La chronique de Philippe Randa

Il y a les philosophes et leurs gros pavés fourmillant de citations multiples et variées : ceux-là n’aiment rien tant que citer et citer toujours, encore et encore, leurs prédécesseurs en philosophie qui eux-mêmes, d’ailleurs, n’aimaient déjà rien tant qu’à étaler leur culture encyclopédique en citant et citant toujours, encore et encore… pour démontrer on ne sait finalement plus trop quoi, le lecteur ayant généralement oublié l’énoncé du sujet dans l’attente vaine de réponses compréhensibles… si réponses il y a !

Et il y a les témoignages des acteurs de la société dans leur activité quotidienne : concis, précis, compréhensible par tout à chacun car souvent ce qu’ils rapportent est vécu par tous.

L’exemple par ce pharmacien de Clermont-Ferrand qui fait face, comme tous ses confrères de l’hexagone, à une pénurie de « sa » matière première, soit… les médicaments !

« Une épreuve au quotidien. Et si la très grande majorité des clients a appris la résilience, d’autres s’agacent au comptoir. De dépit », titre le quotidien La Montagne qui rapporte les faits.

Des faits « simples », comme l’explique l’apothicaire (comme on l’appelait dans le temps): « C’est simple. On a des pénuries sur tous les antibiotiques. On les reçoit par vague. Ça finit toujours par arriver, mais on ne sait jamais quand… On se fait engueuler toute la journée ! »… et d’en expliquer la cause sans circonvolutions inutiles : « Le marché français n’est pas intéressant pour les laboratoires qui peuvent vendre plus cher ailleurs ! En Allemagne, en Italie, il n’y a pas de pénurie. Il ne faut pas rêver, c’est la loi de l’offre et de la demande. »

Première raison, mais pas la seule puisqu’il n’hésite pas à pointer aussi un passé récent où le « quoi qu’il en coûte » de l’actuel locataire de l’Élysée faisait alors office de devise nationale : « Même si on a donné l’habitude aux gens de ne rien débourser, la santé a un coût, et les caisses de la Sécurité sociale sont vides. Ils ont dépensé des milliards pendant le Covid. Les gens vont devoir payer un minimum. »

Présenter la facture au consommateur, donc… à tous les consommateurs et pas seulement à l’électeur ou électrice macroniste, hélas !

Une électrice ressemblant peut-être à cette jeune fille, venue justement l’autre jour chez ce pharmacien et « qui a refusé de payer 4 euros pour sa santé, alors qu’elle avait le dernier iPhone à 1 300 euros en main. À un moment donné, il faut aussi avoir un minimum de bon sens. »

Mais si « bon sens » rimait avec « macronisme », les poules auraient des dents et les semaines 4 jeudis… voir peut-être davantage !

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mercredi, 13 décembre 2023

Quand l’insécurité n’est pas un simple « sentiment »

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La chronique de Philippe Randa

La nature a horreur du vide, c’est bien connu… et quand les défaillances de l’État deviennent trop visibles, trop dramatiques, des solutions sont trouvées.

Le niveau scolaire s’effondre ? On n’apprend plus à lire, à écrire et encore moins à compter en usant ses fonds de culotte sur les bancs de cette école qu’un sacré Charlemagne avait eu « l’idée folle » d’inventer ? Qu’à cela ne tienne, des sociétés type Acadomia fleurissent pour offrir « aide aux devoirs, soutien ou perfectionnement dans une matière spécifique, préparation aux concours, maîtrise de l’anglais scolaire et professionnel, etc., etc. »

Des conflits extérieurs nécessitent des interventions modérément officielles, des moyens peu conventionnels et des solutions moyennement inspirées des Droits de l’Homme ? Qu’à cela ne tienne, le mercenariat répond à tous besoins que la raison d’État exige dans la plus grande discrétion (enfin, pas toujours !).

Et la pauvreté ? Qu’à cela ne tienne, rappelez-vous, quand elle a explosé en notre doulce France, Coluche, humoriste condamné à un travail d’intérêt collectif pour avoir insulté un représentant des forces de l’ordre, lança les Restos du cœur en guise d’accomplissement de peine… et 37 ans plus tard, cette « institution » soulage toujours de façon non négligeable la bourse de l’État qui ne s’en trouve pas plus humilié que cela.

Dernier exemple en date ? La sécurité !

Le ministre de la justice, Éric Dupond-Moretti refuse d’utiliser le terme « ensauvagement » au motif que celui-ci entretiendrait « le sentiment d’insécurité »… Le « sentiment d’insécurité » stupidement ressenti par de stupides citoyens stupidement sensibles aux discours de l’ultra-droite faschistoïde est un fantasme, il n’empêche que la situation se dégrade fâcheusement dans nombre de territoires désormais qualifiés de « non-droits », de « zones interdites » ou de « territoires perdus de la République » (sauf par l’ultra-gauche et le Ministre de l’Intérieur, cela va s’en dire) ; aussi, qu’à cela ne tienne encore une fois, quoi de mieux que d’en appeler aux services de vigiles de sociétés privées pour remédier à ce souci… et combattre, de fait, le « sentiment d’insécurité », si insupportable à l’actuel ministre de la Justice ?

Ainsi, « pour éloigner les dealers des résidences, des vigiles de sociétés privées patrouillent dans les quartiers sensibles de Toulouse (Haute-Garonne). Les membres du Groupement interquartiers de tranquillité et de sûreté interviennent dans une quarantaine de résidences », rapporte Ouest France. « Ces patrouilles ont été mises en place depuis plusieurs mois. Les membres du GITeS (groupement interquartiers de tranquillité et de sûreté) exercent dans une quarantaine de résidences. Ils sont employés par les bailleurs sociaux pour faire régner l’ordre et améliorer le cadre de vie des habitants. S’ils ne peuvent pas procéder à des interpellations, ils sont autorisés à intervenir physiquement et à verbaliser ».

Équipés d’armes de catégorie D (bombonnes de gaz lacrymogène, gilet pare-balles, chiens de défense et bâtons télescopiques), ils sont chargés de déranger autant que faire se peut les dealers et s’ils ne peuvent interpeller qui que ce soit, ils sont toutefois autorisés à dresser des procès-verbaux qui peuvent engendrer des poursuites du parquet et des amendes jusqu’à 1 500 euros.

Un modèle de sécurité parallèle qui a aussitôt intéressé la municipalité de Nice dont le Maire Christian Estrosi envisage de faire également appel à des agents de sécurité privés et armés pour pallier « “l’inertie du gouvernement”, dont il s’est agacé avec virulence ces dernières semaines. “Nous allons recruter 24 agents de sécurité formés, armés et assermentés d’ici la fin de l’année, dont 12 pour le 1er juillet” », déclarait-il au Figaro en avril dernier.

Et l’exemple toulousain faisant tache d’huile, près de Nice, justement, la petite commune de Blausasc a ainsi recruté deux agents de sécurité privée pour se poster devant les entrées des écoles et de la crèche du village : « On a reçu des consignes de la préfecture pour élever le niveau de vigilance devant les écoles en usant de notre police municipale, explique Michel Lottier, lui-même ancien policier. Si on demande cela à notre garde champêtre, on n’aura plus personne pour surveiller le reste de la commune. Donc, on a fait appel à ces agents ».

On ne sera guère surpris d’apprendre que tout le monde ne voit pas d’un œil favorable cette – au pire – « dérive milicienne » ou – tout de même gênant – « système à l’anglo-saxonne au coût jugé quand même élevé »…

Le comble, évidemment, serait d’avoir à supporter le ministre de l’Intérieur vanter le retour de la tranquillité dans certains quartiers, alors qu’il n’y serait à l’évidence pour rien et que les municipalités n’auraient fait que pallier les défaillances de ses services.

C’est que les incapables aussi, ça ose tout, parfois !

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jeudi, 07 décembre 2023

In bierro veritas ? Conner Rousseau et les « voleurs de frites »

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La chronique de Philippe Randa

Sale temps pour les socialistes, décidément ! En France, certes, depuis le quinquennat Hollande et leur lente descente dans l’enfer électoral sous la barre des 5 %, mais aussi en Belgique où le jeune et fringant Conner Rousseau a été obligé de démissionner de la présidence du Vooruit (« En Avant »), ex-Sp.a (Parti socialiste flamand), suite à ses propos quelque peu, comment dire, comment dire… oui, quelque peu « rudes » envers une sympathique communauté d’outre-Quiévrain, connue dans nos lointaines campagnes à nous sous le vocable peu amène de « voleurs de poules ».

Qu’on en juge : s’adressant à des policiers, le (très) voisin héritier de Jean Jaurès leur conseilla d’« utiliser davantage “la matraque” à l’égard “des Roms et autres tziganes” (qui saliraient) les rues de sa ville… »

Peu facétieuse recommandation, on en conviendra.

Il faut dire que le polisson sortait d’une soirée assez arrosée, circonstance peu atténuante en l’occurrence pour un prétendant à l’étiquette d’« homme politique le plus populaire de Flandre » (quoique…).

Conséquence, les « voleurs de frites » (nous sommes en Belgique, rappelons-le !) n’étant pas connu pour avoir un vertigineux sens de l’humour, une association de Roms porta plainte pour ses propos qu’elle jugea, allez savoir pourquoi !… raciste.

Confus, peiné (et surtout bien emmerdé) comme on peut l’imaginer, « Conan Rousseau barbare » évita le procès en acceptant de suivre une thérapie pour, lit-on sur Wikipedia « prendre conscience de “l’impact des mots”. Il devra se rendre dans une caserne de la ville de Malines, lieu de mémoire de la déportation des juifs de Belgique. »

Des esprits chagrins s’étonneront sans doute du rapport avec les descendants belges de Yahvé que certes, de très vilaines gens accusèrent de tout temps, de bien des maux, mais guère toutefois de salir les chaussées !!!

Si en France, tout finit par des chansons (dixit Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais), en Belgique tout conduit donc au rappel des « heures les plus sombres », mais qui n’ont toutefois pas évité au chenapan, fut-il socialiste, de céder la présidence de son parti à Melissa Depraetere, députée à la Chambre à ses heures de bureau ; une jeune et jolie dame, âgée d’à peine 31 ans dont la blondeur n’a rien à envier à celle de la jeune et jolie française Marion Maréchal.

La carrière de l’inconscient un peu trop noceur est-elle néanmoins définitivement compromise après un tel « dérapage » ? Pas certain puisque dans son propre parti, on se rappelle tout de même que c’est lui qui avait réussi à relever (ramasser ?) les socialistes en bas des sondages pour les hisser au rang de troisième parti de Flandres, derrière le Vlaams Belang et la N-VA… et, comme l’a indiqué le député flamand Bruno Tobback, « d’un autre côté, si on avait voté au bureau de parti aujourd’hui, 90 % des membres auraient souhaité qu’il reste. »

Une démission qui ressemble donc à une simple pénitence de courte durée avant un retour qu’il aura ainsi le temps de préparer comme il se doit… surtout si nombre d’électeurs pensent qu’il aurait simplement dit tout haut ce que tout le monde (ou presque !) rumine tout bas…

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mardi, 05 décembre 2023

L’inutilité judiciaire du nouveau procès de Monique Fourniret

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La chronique de Philippe Randa

Beaucoup ont aujourd’hui du mal à imaginer que, des siècles durant, les populations n’aimaient rien tant qu’à assister aux exécutions publiques, si ce n’est pour une partie de « tous les brav’gens de la Terre » d’assister, lorsque l’occasion s’en présentait, aux lynchages de supposés criminels, voire simple délinquants…

Des supplices de la crucifixion durant l’Antiquité aux jeux du cirque où l’on livrait les condamnés aux fauves pour qu’ils s’en repaissent, aux « sorcières » que l’on brûlera quelques siècles plus tard, tout autant qu’aux criminels que l’on écartèlera pour la plus grande joie d’une assistance dont femmes, enfants et adolescents ne seront pas écartés, « y’aura d’la joie, de l’excitation et des satisfactions » à assister à la souffrance des suppliciés.

C’était il y a si longtemps que cela ? Ah bon !

Rappelons que la dernière exécution publique en France est celle du tueur en série allemand Eugen Weidman à Versailles en 1939 : un reportage de Match relatant l’hystérie de bourgeoises se précipitant pour tremper leur mouchoir dans le sang du monstre (qui s’avéra une invention de journaliste en mal de sensationnel) aura néanmoins un tel retentissement qu’Édouard Daladier, président du Conseil, promulguera un décret-loi abolissant les exécutions capitales publiques qui auront lieu ensuite dans l’enceinte des prisons… sauf à la fin de la IIe Guerre mondiale où exécutions et humiliations publiques se multiplieront en France…

Et la foule – la populace ? – sera alors toujours aussi nombreuse et enthousiaste à se presser dans les rues pour voir défiler ces dames accusées de « collaborations horizontales » qu’on promenait (avant d’en abuser généralement) dans le plus simple appareil après les avoir tondues, certaines avec leurs nouveau-nés dans les bras : même pour un tel spectacle, les « libérateurs » et pour beaucoup « résistants de la 25e heure », ne séparaient pas les mères de leurs progénitures, tout de même !

Autres temps, autres mœurs, diront beaucoup… Certes ! De nos jours, on n’humilie plus en public ! On n’exécute plus ! Mais… on fait procès !

Celui qui défraie actuellement la rubrique criminelle judiciaire (re)met en scène Monique Fourniret, ex-épouse du dégénéré sexuel – violeur, pédophile et tueur en série – Michel Fourniret ayant reconnu 11 victimes, mais reconnaissant que sa mémoire faisant défaut, le chiffre pouvait être plus élevé.

Il mourra en 2021, après une condamnation en 2008 à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible (tout de même !), tandis que Monique Fourniret sera pour sa part condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité, mais assortie d’une période de sûreté de 28 ans.

Qu’à cela ne tienne, depuis le 28 novembre dernier et désormais âgée de 75 ans, elle est de nouveau jugée par la cour d’assises des Hauts-de-Seine à Nanterre pour complicité dans trois dossiers de meurtre attribués à Fourniret et qui ont défrayé la chronique…

La question qui se pose est tout de même « À quoi bon ? »… Qu’est-ce qu’elle n’aurait pas révélé précédemment et qui apporterait… quoi ? L’endroit exact où est enterré le cadavre de la petite Estelle Mouzin ? On pourrait l’espérer pour la famille, certes, mais si depuis près de deux décennies, elle n’a rien dit, n’en a pas souvenir ou ne l’a jamais su, qui peut croire que l’ex-épouse de l’Ogre des Ardennes apportera des renseignements d’importance que les enquêteurs de l’époque n’auraient pas su lui soutirer ?

La justification apportée est que « pour la première fois (elle) comparait seule, sans son ex-mari »… Après tant d’années et après avoir déjà révélé et avoué sa participation à certains des crimes de son mari, quelle information n’a-t-elle pas encore « balancée » ?

Sauf rebondissement (et je ferais mon mea culpa, promis), ce nouveau procès, comme tant d’autres, contribue donc à encombrer un peu plus les tribunaux, mobilisant des dizaines de fonctionnaires (juges, secrétaires, policiers, avocats, etc.) et aboutira probablement à… rien !

Monique Fourniret, née Olivier, retournera à l’ombre purger sa réclusion à perpétuité, espérant (ou peut-être pas, allez savoir !) qu’un juge ne l’en fasse un jour sortir debout pour « raison de santé » et non les pieds devant… emportant avec elle des secrets qu’elle n’aura jamais avoués, qu’elle aura oubliés, sinon toujours ignorés… Le diable seul le sait !

Mais le temps de ce procès, les médias auront fait de cette inutilité judiciaire leurs profits en titrant pour accrocher le chaland sur « les derniers secrets » (France info) ; « Dangereuse, moi ? Ça va pas » (BFMTV) ; « Monique Olivier dit « regretter tout ce qu’il s’est passé » (sic !) (Le Parisien) ; « 1er procès “Cold Case” » (village-justice.com ; « En dehors de la chose, Fourniret était gai » (lesjours.fr) ; « Pourquoi son QI fait débat » (Yahoo ! actualités)… on en passe, des plus odieux ou ridicules, le lecteur n’ayant que l’embarras du choix.

Finalement, la « populace » trouve aujourd’hui à se repaître sans sortir de chez soi grâce à sa télé, sa tablette ou son smartphone comme le permettent désormais les formidables progrès technologiques… et ce, avec l’hypocrite certitude de croire que jamais, ô grand jamais ! elle n’aurait été, elle, assise sur les gradins des cirques romains, n’aurait festoyé sur les places des villages en nos contrées lointaines ou applaudi en place de Grève ou de l’estrapade à Paris…

« Autre temps », oui, assurément, mais « autre appétence » ? Sûrement pas…

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mardi, 21 novembre 2023

Les scandales Dupond-Moretti et l’étonnant silence de toute la classe politique française

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La chronique de Philippe Randa

Un an d’emprisonnement avec sursis.

Ce n’est encore qu’une demande, certes, mais tout de même ! Elle émane du procureur général Rémy Heitz qui n’est pas le premier venu. Elle concerne Éric Dupond-Moretti, actuel Garde des Sceaux – soit « son » ministre – qui n’est pas non plus le premier venu. Et elle est « remise à l’appréciation de la Cour de justice de la République » (CJR), soit la « juridiction française d’exception compétente pour juger les crimes ou délits commis par les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions ».

Que du « beau monde », donc !

Ceux qui le sont sans doute moins, semble-t-il, sont les observateurs de la vie politique… et les acteurs eux-mêmes de celle-ci dont le « silence assourdissant », selon l’expression consacrée, laisse tout de même quelque peu pantois !

Petit rappel des faits : à la suite de la plainte conjointe des deux principaux syndicats du corps judiciaire l’actuel Garde des Sceaux d’Emmanuel Macron a été jugé ce mois-ci pour prise illégale d’intérêts ; un délit tout de même passible de cinq ans d’emprisonnement et de 500 000 euros d’amende.

Le motif ? Le prévenu aurait ordonné des enquêtes administratives à l’encontre de quatre magistrats, avec lesquels il avait eu maille à partir lorsqu’il était avocat… et contre trois desquels il avait même porté plainte dans l’affaire dite des fadettes instruite par le Parquet national financier (PNF) .(1)

Ce, dès son entrée en fonction place Vendôme (siège du ministère de la Justice) le 16 juillet 2021.

Le premier scandale de « l’affaire Dupond-Moretti » est sans doute qu’il soit resté en fonction après sa mise en examen… Emmanuel Macron régnant, nombre de ministres et secrétaires d’État, frappés de la même suspicion judiciaire, avaient pourtant dû démissionner ; pour mémoire, le Haut-Commissaire aux Retraites Jean-Paul Delevoye, le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand, la ministre des Armées Sylvie Goulard, la ministre chargée des Affaires européennes Marielle de Sarnez et… le ministre d’État, garde des Sceaux, ministre de la Justice François Bayrou, prédécesseur, donc, de l’actuel mis en examen.

Une hécatombe pour un premier mandat présidentiel qui se voulait pourtant lui aussi « irréprochable » pour reprendre les mots de ses prédécesseurs : Nicolas Sarkozy en 2007 ne déclarait-il pas « Je veux changer la pratique de la République. Je veux une République irréprochable » ? Et François Hollande n’avait-il pas également promis, lui une « république exemplaire », lors d’un discours au Bourget en Seine-Saint-Denis en 2012 ?

Trop c’est trop, peut-être… et le locataire de l’Élysée, réélu en 2022, considère sans doute qu’il n’a plus à s’embarrasser de telles considérations d’éthique pour le moins contraignantes : en même temps « irréprochable » et en même temps « Allez vous faire voir ! », en quelque sorte.

Et aucun responsable politique, aucun, ne bronche. Éric Dupond-Moretti toujours en fonction ? Oui ! Et alors ?

Deuxième scandale dans le scandale, alors que les précédents « démissionnaires » pour cause de mise en examen l’avaient été pour des motifs sans rapport avec leurs fonctions ministérielles, c’est au contraire, dans le cas de l’actuel garde des Sceaux, justement en rapport direct avec sa fonction ministérielle.

Et malgré cela, toujours le silence ! Classe politique muette ! Médias aphasiques !

Troisième scandale, le 15 novembre, à la fin de son procès devant la Cour de justice de la République, le parquet requiert un an de prison avec sursis : « une peine juste et significative […] Au terme de ces dix jours d’audience, j’ai, pour ma part, acquis la conviction que le délit de prise illégale d’intérêts était constitué », a insisté le procureur général Rémy Heitz.

Et donc ? Rien ! Toujours rien ! Personne ne s’indigne, personne ne dénonce le maintien, envers et contre toute logique, de l’intéressé place Vendôme. Motus et bouche cousue.

Étonnant, non ?

Quelques esprits chagrins pourraient alors, « au terme de cette succession de scandales, pour leur part, acquérir la conviction que le délit d’omerta est bel et bien constitué… »

Une loi du silence imposée par quelque mafia de copains et de coquins ? Allez savoir… à moins que l’inamovible garde des Sceaux d’une République faillie, Ve du nom, ne possède en son coffre-fort privé quelques dossiers gênants pour… pour toute la classe politique ? Toute ?

On n’ose l’imaginer… quoiqu’il en coûte !

Note

(1) L’affaire des « fadettes » est liée au dossier dit des « écoutes », ou « Bismuth », visant Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert.

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