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lundi, 03 mars 2025

Philippe Randa invité sur la radio Méridien Zéro

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Méridien Zéro vous propose un entretien passionnant avec Philippe Randa écrivain, romancier auteurs de romans policier, de science fiction et  d’espionnage notamment pour les éditions Fleuve Noir et Presses de la Cité…. Il a notamment collaboré à plusieurs encyclopédies pour les éditions Atlas, ainsi qu’à la presse militaire et politique avant de fonder les éditions Dualpha, Déterna, L’Æncre et Dutan… Il dirige depuis 2012 le site Francephi diffusion et depuis 2016 le site de la réinformation européenne EuroLibertés.

À la barre de cette émission Wilsdorf & Arnaud Naudin !

Pour écouter l’émision, cliquez ici.

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dimanche, 23 février 2025

Pourquoi pas créer des « contrats de détention » avec l’Afrique !

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« Un retour à l’envoyeur des OQTF, délinquants et immigrés clandestins : et si le rêve devenait réalité ? »

Entretien avec Philippe Randa (Propos recueillis par Guirec Sèvres pour le site Synthèse nationale)

Les attentats islamistes sont désormais récurrents dans toute l’Europe : en France, à Mulhouse, un homme fiché pour prévention du terrorisme a tué avec un poignard une personne et a blessé plusieurs policiers municipaux cliquez ici samedi 22 février le président de la République Emmanuel Macron a reconnu à cette occasion un « acte terroriste islamiste (...) qui ne fait pas de doute » ; sera-t-il « l’attentat de trop » qui pourrait faire bouger les lignes, c’est-à-dire que des mesures soient enfin ! prises pour stopper ce bain de sang, ici et dans toute l’Europe ?

On pourrait répondre par un douteux jeux de mots « L’espoir fait vivre ! » qui ne serait finalement pas plus inapproprié que les « Plus jamais ça ! » ou « Ils n’auront pas notre haine ! » qui ne font jamais qu’échos aux déclarations martiales des ministres de l’Intérieur – Gérald Darmanin, puis Bruno Retailleau – qui, bombant le torse, assuraient, l’un hier, l’autre aujourd’hui, qu’on « va voir ce qu’on va voir ! »… Constatons avec consternation : on attend toujours de voir, tueries après tueries… Gérald Darmanin a été ministre de l’Intérieur quatre ans de suite (6 juillet 2020 - 21 septembre 2024) et Bruno Retailleau l’est depuis déjà six mois et, ne pouvant guère comptabiliser de succès notoires à la direction de la place Beauveau, ils n’ont eu, l’un et l’autre, de cesse d’enchaîner les mêmes déclarations martiales… sans guère de résultats à ce jour ! Alors si « L’espoir fait vivre ! » est un douteux jeux de mots, préférons-le néanmoins à « leurs promesses n’empêchent pas les tueries ! (ou) … n’engagent que ceux qui y croient ! », au choix !

Pourtant, Bruno Retailleau, depuis son entrée place Beauvau, serait devenue la personnalité de droite préférée des Français…

Des Français ? Oh là ! , peut-être d’un camp politique qui a fait moins de 5 % à la dernière élection présidentielle, mais de « beaucoup plus de Français », c’est peut-être aller un peu vite d’y croire… Certes, ses déclarations vont globalement dans le bon sens, j’en conviens, mais quel est son bilan en six mois au ministère de l’Intérieur ? Et quel sera son bilan quand il quittera sa fonction ? Des esprits chagrins pourraient craindre d’entendre alors un pastiche de la chanson d’Annie Cordy La bonne du curé, rebaptisée La bonne du Bayrou : « C’est qu’j’voulais ben, mais j’pouvais point… Dieu me pardonne, J’étais la bonne du Françoué… Et j’voudrais toujours bien, Mais j’peux toujours point… »… Un refrain que nous ont servi tous les caciques de la Droite (de moins en moins) de gouvernement… Enfin, prions pour que mon scepticisme soit démenti par les résultats concrets qu’obtiendra Bruno Retailleau ; on ne peut que le souhaiter sincèrement.

Mais face à l’obstruction de l’Algérie, que peut-on faire ?

Déjà, remarquons que la France s’est précipitée dans le blocus contre la Russie dès le déclenchement de son offensive en Ukraine, compromettant tragiquement ses intérêts économiques que la Russie ne menaçait en rien, et ce, au nom de prétendus grands principes… Grands principes en revanche parfaitement oubliés quand il s’agit de l’Algérie, dirigée par une dictature militaire qui menace directement, elle, la sécurité intérieure de notre pays en refusant de « gérer » ses ressortissants venus clandestinement ou non sur notre sol, qu’ils soient imams haineux, délinquants de droits communs ou criminels islamistes. Sans oublier qu’Alger n’a de cesse d’insulter la France à tout propos, encouragée en cela par les honteuses déclarations de l’actuel locataire de l’Élysée à propos de l’histoire de nos pays. Sans oublier l’actuel « embastillement » de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal pour délits d’opinion. On imagine le tollé outre-Méditerranée si un écrivain franco-algérien était de même incarcéré par la France au seul motif de délit d’opinion.

L’Algérie refuse de récupérer ses expulsés d’origine algérienne en arguant de l’accord franco-algérien de 1968 qui « règlemente les circulations, l'emploi et le séjour des ressortissants algériens en France »…

Un accord détourné de ses buts originaux, cela se renégocie, se contourne, se dénonce… ou s’il n’y a pas de bonnes volontés de la part d’un des interlocuteurs, cela se combat. Quand la Colombie a empêché le retour de ses ressortissants expulsés des États-Unis sous prétexte qu’ils n’étaient pas traités avec « dignité », Donald Trump a immédiatement décrété des droits de douane supplémentaires de 25 % sur tous les produits colombiens… et tout aussi immédiatement, la Colombie a, je cite le communiqué de la Maison-Blanche, « accepté toutes les conditions du président Trump, y compris l'acceptation sans restriction de tous les étrangers illégaux de Colombie renvoyés des États-Unis, y compris à bord d’avions militaires américains, sans limitation ni délai. »

Mais la France n’est pas les États-Unis…

Et Emmanuel Macron n’est pas Donald Trump, c’est vrai… Question de… comment disent-ils déjà là-bas… Ah oui ! question de… cojones ! 

J’insiste : au-delà du bras de fer entre gouvernement français et gouvernement algérien, que pourrions-nous faire ?

Les expulsions qui ne sont que menaces d’expulsion, les placements en centres de détention ou les peines de prison en France sont « préférés » par l’immense majorité des OQTF, des délinquants ou des immigrés clandestins à un retour dans leurs pays. Même si pour nombre de migrants, le « paradis européen » n’est pas celui qu’on leur avait annoncé et surtout, pour beaucoup, parce qu’ils se sont endettés pour venir, eux ou leur famille, auprès des trafiquants de chair humaine, ces modernes esclavagistes, et de leurs complices des ONG auto-proclamées humanitaires. Pour en finir avec cette submersion migratoire qui, au final, sera un désastre pour tous, Européens comme Immigrés africains et nord-africains, pourquoi ne pas négocier avec un (ou plusieurs) pays du continent africain deux types de contrats de « détention » :

• D’une part, des centres de détentions pour les migrants qui n’auraient d’autres solutions que de s’en retourner alors dans leurs pays d’origine. Ne pouvant plus compter sur l’argent des aides financières multiples et variées de la France comme actuellement, ils ne seraient plus en mesure d’enrichir les trafiquants et ce trafic de chair humaine ne rapportant plus d’argent, cesserait de fait.

• D’autre part, des prisons pour les délinquants, religieux ou de droits-communs, qui purgeraient leurs peines « là-bas », sous la surveillance de leurs bienveillants, forcément bienveillants compatriotes africains et non des racistes, forcément racistes européens. Il me semble, mais cela n’engage que moi, que ceux qui y seraient acceptés sur notre sol, réfléchiraient alors à deux fois avant qui de vanter les bienfaits du Djihad, qui de se laisser aller à quelques menues incivilités, qui de trafiquer, qui de trucider quelques passants qui les croiseraient au mauvais endroit au mauvais moment…

La France paierait pour leurs détentions en Afrique ?

Si c’est le prix à payer pour être débarrassé chez nous et quitte à devoir payer, oui ! Et en s’assurant toutefois, par des contrôles réguliers, que les conditions de détentions soient d’une part « humaines » et d’autre part que ces « pensionnaires » ne finissent pas rapidement dans le ventre de quelques crocodiles qui, certes, seraient bien les seuls à les accueillir avec toute cette gourmande charité qui fait leur charme.

Et les Africains ne pourraient que remercier la France de favoriser leur essor économique en contribuant à leur fournir du travail à domicile. 

Vous rêvez ?

Disons que je préfère les rêves qui pourraient se réaliser aux cauchemars éveillés !

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mercredi, 19 février 2025

Donald Trump a-t-il ouvert la boîte de Pandore sur la gestion du Covid ?

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La chronique de Philippe Randa

Un décret signé par Donald Trump le 14 février dernier a bien été relayé dans les médias français, mais étrangement sans déclencher de cris d’orfraie comme d’autres initiatives du Président réélu. Et pourtant…

Pourtant, ce n’était pas n’importe quel décret anodin puisqu’il interdit désormais le financement fédéral des écoles imposant le vaccin contre la Covid-19.

Pourquoi s’en prendre ainsi à la gestion de la pandémie de nombreux gouvernements, principalement occidentaux ? Simplement parce qu’elle fut celle de la présidence Biden jusqu’à ces jours derniers ?

Certes, cette gestion qui n’a eue d’autre sens que de terroriser les populations, fut mise en œuvre par incompétence pour certains dirigeants, par calculs électoraux pour d’autres, mais surtout pour la plupart par simple affolement, ces dirigeants préférant se mêler aux troupeaux de panurge des adeptes du « principe de précautions », bien utile, sinon vital pour leurs éviter d’avoir à répondre de leurs décisions et, pour quelques-uns, à se maintenir au Pouvoir, tel le locataire (encore) à l’Élysée à ce jour.

Mais au-delà du bien-fondé de la portée bassement financière d’un tel décret, une question, tout de même, devrait nous interpeller tous : Donald Trump et son administration ne doivent-ils pas faire face à d’autres sujets plus actuels, plus cruciaux, plus urgents que raviver ainsi la polémique sur la Covid-19 ?

Tout de même, c’était il y a désormais plus de 5 ans… et seuls quelques humanoïdes frôlant la déficience mentale nous rappelle encore la folie qui désempara nos sociétés quand nous les croisons dans les rues (ou pire : seuls, au volant de leur totomobile), étouffant sous des masques FFp2, parfois usés jusqu’à la trame quand ils ne parviennent plus, comme certains, à se les faire rembourser en agrandissant le trou de la sécurité sociale…

Alors, pourquoi, oui pourquoi, Donald Trump a-t-il signé un tel décret ? Surtout après avoir, à peine revenu à la Maison-Blanche, et comme nous le rappelle le site (en français) The Epoch Times « réintégré les membres des forces armées qui avaient été renvoyés pour avoir refusé de se faire vacciner contre le Covid, en leur restituant intégralement leur salaire et leurs avantages sociaux. Il a également annulé l’ordonnance de l’ancien président Joe Biden imposant la vaccination à certains employés fédéraux, entrepreneurs fédéraux et voyageurs internationaux, malgré le fait que Joe Biden ait lui-même abrogé ces obligations en mai 2023. »

Certes, c’était une des promesses de campagne de The Donald : « Pas un centime à une école imposant le vaccin [anti-Covid-19] ou le port du masque »… Est-ce donc le fait qu’un élu fasse ce qu’il a promis à ses électeurs en tenant ses engagements ? Il est vrai que les éminents observateurs de la vie politique de ce côté-ci de l’Atlantique n’y sont pas tellement habitués…

Ou leur sidération ne témoigne-t-elle pas d’une crainte autre, d’une possible appréhension d’un déluge imminent, tels ces habitants d’un littoral, scrutant subitement l’océan, ne voyant encore rien, mais dont un sixième sens les prévient de l’imminence de quelque tsunami dévastateur ?

Lire EuroLibertés cliquez ici

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mardi, 11 février 2025

Un bouffon à l’Élysée

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La chronique de Philippe Randa

C’était sous le quinquennat de François Hollande. Je m’entretenais du (mauvais) état de la France avec un ami qui se reconnaîtra dans ces lignes – étant (beaucoup) plus qu’un simple lecteur du Nouveau Présent – et auquel je déclarais en souriant (jaune) : « Mitterrand nous a fait regretter Giscard, Chirac nous a fait regretter Mitterrand, Sarkozy nous a fait regretter Chirac… Je n’ose pas imaginer si un Président nous fera, un jour, regretter Hollande ! »… Et mon ami de s’exclamer avec conviction : « Impossible ! avec Hollande, on a touché le fond ! »

La question méritait toutefois d’être posée et même si nous n’imaginions pas, à l’époque, qu’il soit possible de donner de la Fonction présidentielle pire image que celle de l’élu socialiste d’alors, nous n’aurions sans doute alors jamais imaginé… la Macronie !

Certes, sous le quinquennat de François Hollande (2012-2017), les réseaux sociaux existaient, mais n’étaient pas encore ce qu’ils sont aujourd’hui, soit l’alpha et l’oméga de la communication. Ni l’élu socialiste de Corrèze, ni aucun(e) autre politicien(ne), n’enchaînaient encore « tweet sur tweet » sur tout et n’importe quoi et à tout bout de champ…

On peut le déplorer, mais c’est l’époque et même si l’on peut juger qu’elle soit quelque peu triste, on est bien obligé de faire avec !

Mais tout de même ! quand le président de la République lui-même, n’hésite pas à relayer sur son propre compte Instagram des « deepfakes » où il est ridiculisé – dans une parodie du film Le dîner de cons, en influenceur coiffure ou chantant du Nekfeu – et ce, dans le but, se justifie-t-il d’« attirer l’attention sur les bénéfices que pourrait apporter l’IA dans de nombreux domaines », la veille du Sommet de l’intelligence artificielle à Paris, on peut tout de même s’interroger.

Oui, s’interroger. Sur son état mental. Sur sa simple intelligence avec laquelle on nous a tant et tant rabattu les oreilles depuis 2017. Sur les risques qu’un tel « bouffon » – comme dirait ses « potes » des banlieues désormais de non-droit – fait courir au Monde, étant tout de même dépositaire des codes nuléaires. Sur le simple respect du peuple de France dont il est, ou devrait-être en tout cas, le premier d’entre eux… aux yeux du reste du Monde.

Pour ma part, je ne me risquerais désormais plus, je le promets, à oser imaginer quel autre président puisse un jour nous faire regretter l’actuel locataire de l’Élysée. S’il m’arrive d’être inquiet, je ne suis pas non plus suicidaire.

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vendredi, 07 février 2025

Des Colonies d’éducation pour mineurs ? Et pourquoi pas !

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La chronique de Philippe Randa

Interrogé sur l’ultraviolence des mineurs en France en 2025 et le laxisme de la justice sur Cnews fin février, le criminologue Alain Bauer répondait à la journaliste Laurence Ferrari : « On croit qu’il y a un accompagnement judiciaire, mais en fait le traitement des mineurs fait l’objet, en France, d’une sorte de trou noir entre des angéliques qui pensent qu’ils ne sont que des victimes de la société et qu’il faut (les) traiter comme des victimes… parce que le remord colonial qu’il ne faut pas sous-estimer… parce que la désagréation de tout ce qui étaient les repères sociaux, les accompagnateurs, les pairs – p.a.i.r.s – et les pères – p.e.r.e.s. – les deux vont assez bien ensemble sur ces questions-là… et puis, il y a face à cela, une sorte de répression, c’était les bagnes pour enfants… Les bagnes pour enfant étaient une horreur… »

Ce n’était évidemment pas l’intention d’Alain Bauer, mais à l’entendre, le sort des victimes semblait ainsi jeté aux oubliettes face à la perspective que certains puissent envisager un retour à de tels « enfers » pour y précipiter les auteurs de crimes. L’« horreur » changeait de victimes.

Factuellement, Alain Bauer a raison, les bagnes pour enfants n’étaient guère de « jolies colonies de vacances » et personne de censé ne pourraient contester qu’il s’y soit produit des abus, des sévices, des violences gratuites, sadiques, sexuelles… Mais ne s’y est-il produit « que » cela, « toujours » et « systématiquement » ? Évidemment, non… Surtout si l’on replace l’existence de ces Colonies pénitentiaires pour mineurs dans leur époque, soit des années 1840 à 1945 durant laquelle la vie quotidienne, mœurs, us et coutumes étaient pour tous, du haut en bas de l’échelle sociale, largement plus rudes que de nos jours !

Et qu’alors, la notion d’« enfant roi », apparue dans les années 1970, n’était sans doute même pas « concevable » durant cette période où l’on ne faisait guère, en effet, de différence entre un délinquant de 7 ou de 77 ans.

Autre temps, autre mœurs… Mais celles du temps jadis des Colonies pénitentiaires pour mineurs ont-elles indéniablement disparu dans les actuels centre de détentions pour mineurs ? Là aussi, quelle personne de censé pourrait réellement l’affirmer ?

Car si l’enfermement est nécessaire pour punir des personnes qui font la différence entre le bien et le mal et ont transgressé les lois ou pour mettre hors d’état de nuire des criminels pouvant récidiver, il est à l’évidence inutile pour des mineurs n’ayant pour la plupart aucune notion du bien et du mal, car n’ayant jamais reçu ni éducation, ni instruction et n’ayant jamais eu d’autres modèles auquel s’identifier que celui des « Grands Frères »… Ceux-ci étant non plus promis à trouver une fin inévitable sur l’échafaud comme naguère, mais plus certainement au cours d’un quelconque réglement de compte entre bandes rivales.

Et si la solution, puisqu’il faudra bien en trouver une, tôt ou tard – par sagesse ou par obligation pour contenir la fureur populaire après un fatal crime de plus qui sera « le » crime de trop – consistait en des colonies (bagnes ? Prisons ? Centres ? Écoles ?) non pas seulement carcérales (comme actuellement), de rééducation (comme dans les paradis rouges), mais plus justement, plus efficacement, plus… simplement… d’éducation ?

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Pierre Cassen préface le nouveau livre de Philippe Randa : "Heur(T)s et Malheurs en Macronie"

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Pierre Cassen, Riposte laïque cliquez ici

Notre site a l’habitude de publier régulièrement les chroniques hebdomadaires de Philippe Randa. Et chaque année, les éditions Dualpha regroupent tous ces écrits, dans un ouvrage mis à la disposition des lecteurs.

La nouveauté cette année est que Philippe m’a fait l’honneur de me demander d’écrire la préface de ce livre, ce que j’ai accepté avec plaisir, et je vous donne la possibilité de la découvrir.

Préface

Quand on anime un site comme Riposte Laïque, qui se fait fort, depuis de longues années, de publier une lettre quotidienne, avec entre quinze et vingt articles exclusifs écrits par des bénévoles de la rédaction, on se rend compte rapidement de quelques évidences. Ainsi, si 90 % des articles publiés sont écrits par des membres de la rédaction, ou bien d’un premier cercle de lecteurs assidus, on a besoin, pour la qualité de l’information, de reprendre 10 % environ de publications extérieures au site. Pour cela, il faut choisir des contributeurs de la sphère patriotique qui amènent une valeur ajoutée, comme disent les technocrates, à notre journal. Et il faut, en outre, que ce soit des amis qu’on connait bien, et en qui on a toute confiance.

Ainsi, Guy Millière, qui écrit sur le site Dreuz Info, a des positions plutôt proches des néo-conservateurs américains. Sur le conflit entre l’Ukraine et la Russie, nous n’avions pas la même lecture. Sur la période du Covid, pas davantage. Mais quand il parle du péril islamique, du wokisme, de Donald Trump, des mondialistes et de Macron, nous sommes au diapason, et reprenons donc avec grand plaisir, et avec son accord, ses articles.

Un autre ami, Marc Rousset, auteur de L’Amérique, notre faux allié se situe plutôt, aux antipodes de Guy Millière, sur une ligne de rapprochement avec la Russie, et considère que les États-Unis, même avec Trump à la tête du pays, sont le pire ennemi de l’Europe, et donc de la France. Mais quand il évoque le bilan de Poutine, depuis qu’il est à la tête de la Russie, la faillite de l’Union européenne et la nocivité des dirigeants politiques français, nous nous faisons un plaisir de reprendre ses articles.

Le site Breizh Info a une vision plus régionaliste de l’information, et son fondateur rédacteur en chef Yann Vallerie ne cache pas ses sympathies avec un projet de séparation entre la Bretagne et la France. Bien sûr, à Riposte Laïque, c’est plutôt « République une et indivisible » et il y a donc en profond désaccord avec cette vision. Mais pourquoi se fâcher, et ne pas publier parfois, avec leur accord, bien sûr, d’excellents reportages de Breizh Info quand ils alertent sur le projet Horizons de Callac et l’invasion migratoire de nos campagnes qu’il annonce, sur l’ensauvagement de la Bretagne, sur des faits divers révoltants qui se déroulent tous les jours à Nantes, à Rennes, mais aussi de plus en plus souvent dans de petites villes bretonnes ?

Nos amis de Synthèse nationale, média animé par le sympathique Roland Hélie, font un travail proche du nôtre, avec leur spécificité. Mais quand Roland Hélie nous propose, souvent de manière réactive, un article sur l’actualité, ou des analyses toujours pertinentes sur la situation politique française, c’est un réflexe naturel d’en faire profiter nos lecteurs. Bien évidemment, la réciprocité existe, et Roland, comme d’ailleurs l’ensemble des animateurs de la réinfosphère, sait que les articles de Riposte Laïque appartiennent à tout le monde, et qu’on peut les reprendre sans notre autorisation, mais en indiquant quand même la source.

Philippe Randa fait également partie des amis que nous reprenons, une fois par semaine, quand il propose sa chronique sur EuroLibertésLe Nouveau Présent et bien sûr Synthèse nationale. Pourquoi reprendre ses articles à lui, et pas ceux d’autres contributeurs, eux aussi talentueux ? D’abord parce qu’il est sympathique, ce qui compte beaucoup pour nous. Ensuite, il écrit bien, il a une belle plume, pleine de finesse, de subtilité, d’humour, de recul aussi, et il a souvent l’ironie féroce pour ses adversaires, qui sont presque toujours les mêmes que les nôtres. Certains diront qu’il n’a aucun mérite, puisqu’il est le fils d’un auteur à succès, mais dans la France dans laquelle nous vivons, il est peut-être hasardeux de s’aventurer dans des théories génétiques…

En général, quand on évoque Philippe Randa, on sait que Roland Hélie n’est pas loin, et leurs proches connaissent leur grande complicité et leur capacité d’ironiser sur l’autre. Certes, malgré leur proximité, il est difficile de les comparer à Astérix et Obélix. En effet, si le porteur de menhir peut faire penser au fondateur de Synthèse nationale, il est plus hasardeux, vu la petite taille du héros d’Uderzo, de le comparer à Philippe, qui a davantage un gabarit de basketteur que de lutin. On voit souvent, lors des initiatives patriotes, le stand de ces deux éditeurs et amis, souvent voisins, avec tous les nombreux ouvrages qu’ils proposent aux participants. C’est grâce à des éditeurs militants comme eux qu’une approche de l’Histoire, parfois différente de celle des vainqueurs, existe encore et contribue à l’indispensable travail de mémoire nécessaire à un pays libre.

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mercredi, 29 janvier 2025

Jacques Weber, le haineux troupier de l’anti-Trump !

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La chronique de Philippe Randa

De la guerre russo-ukrainienne au conflit israélo-palestinien, en passant par les droits de douane ou le coup de pied dans la névrose wokiste, le 47e président américain tout juste élu monopolise décidément l’actualité comme jamais.

Donald par-ci, Trump par là, les commentaires vont aussi bon train qu’ils sont diamétralement opposés : « On va (enfin !) voir ce qu’on va voir » s’enthousiasment tous ceux qui se délectent de ses fracassantes déclarations, tandis que ceux qui frôlent la grande dépression après la tétanisation de sa triomphale (ré)élection en sont réduits pour beaucoup à… l’injure !

Ainsi l’acteur Jacques Weber, dont on peut s’interroger sur la qualité pour parler du 47e Président des États-Unis d’Amérique, qui s’est étranglé de rage et d’aigreur sur les ondes de RTL « … il y a une feuille de cigarette entre le nazisme et Trump (…) Trump est une ordure absolue, un danger non seulement pour son pays, mais pour le monde entier. C’est quelque chose de catastrophique qui nous arrive. On est en très grand danger à cause de quelques monstres issus de la démocratie et les gens votent désormais par pulsion et non plus en réfléchissant (…) Il faut descendre dans la rue pour sortir Trump ! C’est un gros dégueulasse qu’il faut supprimer littéralement. »

On peut à juste titre s’offusquer de la vulgarité de tels propos, ricaner du grotesque de l’exhortation à descendre dans la rue ou s’indigner de menaces de mort publiques et surtout qu’elles n’aient pas émues plus que cela les journalistes présents à la radio.

Vulgarité, violence urbaine et menaces tous azimuts : des arguments dont ces derniers affublent pourtant en général les prétendus nostalgiques de ce nazisme tant abohrré.

Ce qui est étonnant toutefois n’est nullement cette prestation assez pitoyable d’un personnage ne cherchant peut-être qu’à « faire l’in(in)téressant » ou à promouvoir à moindre frais son dernier spectacle – il incarne au théâtre François Genoud, le banquier d’Hitler –, mais on est habitué désormais à ce que les saltimbanques s’immiscent ainsi dans la politique pour ânnoner des discours formatés par le politiquement correct.

Non, c’est qu’on leur fasse rarement remarquer que quatre-vingt ans après la chute du IIIe Reich, quatre-vingt ans de dénonciations quasi-quotidiennes du national-socialisme, de ses œuvres et de ses crimes réels ou supposés, quatre-vingt ans d’alertes permanentes contre ses prétendus héritiers et complices, des millions de femmes et d’homme, à travers le monde, ne cessent de grossir les rangs de leurs partis et déposent régulièrement des bulletins de vote en leur faveur dans les urnes.

Précisément en ce qui concerne Donald Trump, on ne peut en tout cas lui faire reproche d’avoir caché ses « diaboliques projets » une fois la Maison Blanche réintégrée… parmi lesquelles les historiens, s’ils sont honnêtes, seraient bien en mal de trouver beaucoup de similitudes avec le national-socialisme prôné par Adolf Hitler, sinon peut-être la volonté affichée de rendre à leur pays respectif fierté, grandeur et prospérité.

Mais quel chef d’État, quel prétendant à la direction de son pays, n’affiche-t-il pas cette même volonté ?

De plus, cerise sur le gâteau, concernant justement les projets de Donald Trump énoncés durant sa campagne électorale, comment expliquer que ce représentant du Parti républicain ait significativement augmenté ses électeurs dans la communauté noire et bien plus encore dans la communauté hispanique, traditionnellement l’une et l’autre acquise au Parti démocrate de sa rivale ?

Ces « rastaquouères-là » n’auraient-ils finalement fait qu’imiter nombre de communistes teutons qui rejoignirent par cellules entières les Sections d’assaut du NSDAP, alors même que le Führer n’était pas encore entré à la chancellerie ?

Monsieur Weber, avant lui-même d’éructer par pulsion, devrait réfléchir avant de s’exprimer, ravaler sa grossièreté et peut-être ne pas trop exhorter les gens à descendre dans les rues. Il ignore sans doute qu’elles deviennent de moins en moins sûres en nos incertaines et plus en plus nombreuses zones de non-droit.

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vendredi, 17 janvier 2025

Errare senatorium est

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La chronique de Philippe Randa

En décembre dernier, je me prenais à rêver que la classe politique donne l’exemple, ne serait-ce qu’une fois, en acceptant de se serrer la ceinture… comme les Français auxquels ils le demandent afin de réduire la dette nationale (de 3 228 milliards d’€ à la fin du deuxième trimestre 2024 et qui n’a sûrement pas diminué depuis lors).

Patatras, un mois plus tard, un « fuite » dans Le Canard enchaîné révèle que le président du Sénat Gérard Larcher s’est offert – sans savoir ce qu’il coûtait, assure-t-il, la main sur la bedaine à la recherche difficile de son cœur – un nouveau siège pour le « plateau » du palais du Luxembourg d’un montant de… 40 000 €.

Non ! Mais non, rectification faite, pas 40 000, mais 34 000 très exactement. Et pour deux fauteuils et un… « prototype », sans davantage de précision sur la nature du « prototype » en question. Quésako ? On imagine un siège « blindé », façon « papamobile », ce véhicule utilisé par les papes depuis l’attentat contre Jean-Paul II… ou un siège avec mitrailleuse, grenade ou missile incorporés, façon James Bond.

Certes, on n’est jamais trop prudent en ces temps de fortes turbulences en Macronie, mais tout de même !

Oui, tout de même, tout de même : 34 000 €, au-delà du fait que monsieur-tout-le-monde ignorait qu’un pose-fessier, fusse-t-il sénatorial – et certes quelque peu imposant en l’occurence – puisse coûter un tel prix, c’est exorbitant, non ?

D’ailleurs, Gérard Larcher lui-même – qui n’était bien sûr au courant de rien, mais on l’avait deviné ! – en convient. Pris le postérieur sur le trône, il a reconnu « que l’on ne peut pas prôner la réduction des dépenses publiques et ne pas se l’appliquer à soi-même » (bien envoyé, ça !), que le Sénat devait opérer un « changement de pratiques » (à peine, va !) et que d’ailleurs, il avait demandé une enquête…

Les meilleurs limiers du sénat sont donc sur l’affaire, les braves contribuables peuvent (re)dormir en paix… et ce jusqu’au prochain scandale de ces messieurs-dames ayant fait dons de leurs personnes à la France… à condition toutefois de profiter autant que faire se peut des ors de la très généreuse République, Ve du nom.

Deux questions peuvent néanmoins interpeller les esprits grincheux…

La première concerne tous ces Gérard Larcher et autres qui continuent, imperturbables, à pratiquer de tels « foutages de gueule citoyen », alors que nombre de leurs complices politiques – toutes tendances politiques confondues de gauche, de droite et d’ailleurs – ont eu, ont ou vont avoir maille à partir avec la justice pour détournement, enrichissement ou recel de fonds publics ? On pourrait penser que les multiples affaires qui ne cessent de défrayer la chronique judiciaire les inciteraient à… comment dire… une certaine retenue, non ? Non, à l’évidence, non !

La deuxième question est l’omerta de la classe politique quand un tel scandale éclate… Quelle femme, quel homme de gauche, de droite et d’ailleurs s’est insurgé(e) publiquement de ce scandale ? À ce jour, une semaine après les révélations du Canard enchaîné, on cherche… désespéremment !

Qu’en conclure ?

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mardi, 31 décembre 2024

Un gouvernement de brics « has been » et de brocs « ambitieux »

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La chronique de Philippe Randa

La formation du gouvernement de François Bayrou a (quasiment) fait l’unanimité, à l’image de son arrivée à Matignon : aberrant, effrayant, surréaliste, grotesque… et d’autres qualificatifs plus méchants, moqueurs ou lapidaires encore !

Personne n’y croit, tout le monde compte déjà le nombre de mois, de semaines, voire de jours que tiendra ce quatrième gouvernement de l’année plus encore en « phase terminale » que le précédent déjà monté de brics « has been » et de brocs « ambitieux » de la politique française.

Constater que François Bayrou a fait très fort dans le choix de certains ministres et pas des moindres est une évidence, ne serait-ce que par les nominations de deux anciens Premiers ministres : Elisabeth Borne et Manuel Valls. Au moins a-t-on échappé à Jean-Pierre Raffarin et Jean-Marc Ayrault ! Ils n’auraient pourtant pas dépareillés !

Toutefois, une question s’impose, étrangement peu posée dans le landernau médiatique : que vont-ils faire dans cette galère ?

« Faire don de leur personne dans l’actuelle difficile situation que traverse notre pays », bien sûr… Hypothèse qui en fait sourire beaucoup et éclater de rire jaune bien plus encore.

« Arrondir leur retraite » ? On se doute que tous ces anciens ministres – qu’ils aient été Premiers, d’État ou simple –, anciens députés, Maires ou encore conseillers régionaux ou généraux ont déjà largement fait le plein de ce qu’ils pouvaient accumuler pour leurs services rendus à la nation et accessoirement à leurs poches qu’ils ont bien profondes comme on s’en doute.

Alors, qu’est-ce qui peut bien les motiver entre et toujours ?

Garder son ministère comme tremplin pour de prochaines campagnes électorales pour une Rachida Dati ? Effectivement. Elle n’avait pas hésité à quitter avec armes et bagages son camp d’origine pour celui de la Macronie afin de conquérir (enfin) Paris : seule et unique motivation dont elle ne fait nullement mystère, d’ailleurs. Pour elle, la culture électorale est un bagage comme un autre.

Nul doute également que la motivation d’une autre échéance électorale, celle de la prochaine élection présidentielle de 2027 – la « Reine des batailles » comme la nommait Jean-Marie Le Pen en son temps - ne soit pas pour rien dans son retour pour Gérald Darmanin. Ne pouvant reprendre les rênes du ministère de l’Intérieur à Bruno Retailleau, il a sans doute bataillé autant que faire se peut pour obtenir celui de la Justice. Il ne cesse depuis d’y « communiquer » quasiment 24 heures sur 24, exercice dans lequel il excelle, occupant un terrain médiatique déserté par l’ensemble de ses rivaux, occupés à préparer leurs réveillons. Si le gouvernement Bayrou devait « tomber » en janvier comme certains le prédisent, ce très éphémère Garde des sceaux aurait au moins marqué les esprits de ses belles intentions. Un pari comme un autre.

Enfin, si leur nomination au gouvernement est sans doute inespérée pour certains, elle est un évident bâton de maréchal de fin de carrière pour d’autres, à commencer par le premier d’entre eux, François Bayrou…

Mais Elisabeth Borne et Manuel Valls, qu’est-ce qui peut bien les motiver ? Faire oublier à la première qu’elle n’a gouverné qu’à coups de très impopulaires « 49.3 », tandis que le second n’aurait à cœur que de ne « pas être oublié » ? Sans doute. À petits pieds, petites ambitions.

Ah ! que personne ne me reproche de galéjer en ces derniers jours de l’année alors qu’il s’agit de l’avenir de la France : je ne me serais évidemment pas (trop) permis de le faire si nos responsables politiques donnaient l’exemple.

Et moi, on peut me croire, je ne me vois guère ministrable !

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dimanche, 22 décembre 2024

Les « faillis du Pouvoir » : bâtons de maréchal des uns, machiavélisme des autres

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres) 

Emmanuel Macron avait tardé à remplacer Michel Barnier, puis tardé à nommer son successeur François Bayrou dont il ne semblait pas vouloir et qui lui-même, à deux jours de Noël, a des difficultés à former son gouvernement ; tout cela n’augure rien de bon pour retrouver une stabilité politique…

C’est le moins qu’on puisse dire, mais ce n’est finalement que l’aboutissement du long délitement de « l’esprit » de la Ve République, voulu par le général De Gaulle. Déjà, les différentes cohabitations entre UMP et PS au siècle dernier étaient contraires à cet esprit, mais comme l’un et l’autre faisaient peu ou prou la même politique et qu’ils agitaient habilement l’épouvantail Front national pour détourner l’attention, cela a fonctionné… jusqu’au jour où la candidature d’Emmanuel Macron, surfant sur l’impopularité de François Hollande, après son quinquennat minable, a empêché celui-ci de se représenter en tant que candidat naturel de la gauche ; quant au candidat naturel de la droite François Fillon, il n’a pas eu la carrure, comme on l’a vu, de surmonter les coups bas de la campagne électorale de 2017. Marine Le Pen s’est alors qualifiée pour le second tour de justesse devant Jean-Luc Mélenchon, tout comme cinq ans plus tard en 2022, améliorant son score sans réussir à entrer à l’Élysée… La situation ne cessant depuis de se dégrader, assez dramatiquement en ce qui concerne le niveau de vie des Français et l’insécurité, ex-UMPS et macronistes ont perdus ce qu’il leur restait de crédibilité et d’honneur dans l’Opinion publique… Il est logique alors que ceux que tous ces « faillis du Pouvoir » nomment les « extrêmes » – la France insoumise et le Rassemblement national qui n’ont pas exercé le Pouvoir et n’ont de ce fait aucune responsabilité dans la situation – conservent, la confiance de son électorat pour LFI et gagne un nombre conséquent d’électeurs pour le RN, devenu le premier parti de France.

Cela n’explique pas les difficultés à former un gouvernement et une alliance, même contre nature, de ces « faillis du pouvoir » comme vous les nommez…

Le monde politique français, tous partis confondus, n’a qu’une obsession : la future élection présidentielle en 2027, voire plus tôt en cas de démission d’Emmanuel Macron… François Bayrou, Laurent Vauquiez, Gabriel Attal, Edouard Philippe, Olivier Faure et autres – candidats potentiels à la Fonction Suprême parmi les « faillis du Pouvoir » – appliquent encore et toujours leur unique logiciel que la peur des « extrêmes » sera suffisante pour que l’un d’eux l’emporte. Et si Marine Le Pen devait arriver au Pouvoir, ils restent persuadés qu’elle ne pourrait rien faire ; ils auraient alors beau jeu de marteler : « Vous l’avez voulue ? Vous voyez le résultat ! »… C’était sans doute le scénario imaginé par Emmanuel Macron lorsqu’il a décidé la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier, incompréhensible sinon.

Mais son machiavélisme a fait long feu…

Oui, car tous les « faillis du pouvoir », son propre camp en tête, a appelé à voter pour les candidats LFI contre ceux du RN… D’où l’actuelle situation inextricable. Car s’il y a les ambitions personnelles des uns pour l’élection présidentielle, il y a également les ambitions personnelles de ceux qui n’espèrent qu’un marocain ministériel, aussi éphémère soit-il, mais qui satisfera autant leur ego – ils auront été ministre – qu’arrondira leurs retraites futures… C’est « eux dans le déluge actuel » et après eux, ce sera toujours le déluge, mais dont ils auront profité autant qu’ils auront pu. Voyez Bruno Lemaire : à peine a-t-il quitté le ministère de l’économie à Bercy en laissant un passif de 3 000 milliards de dettes qu’il a fait don de sa personne à la Suisse pour y « enseigner les politiques publiques et la géopolitique »… Si « les cons, ça ose tout », disait Michel Audiard, à l’évidence les « faillis du Pouvoir se permettent tout »… Pourquoi se gêneraient-ils, d’ailleurs ? 

Au cas où François Bayrou ne parviendrait pas à former de gouvernement… ou s’il était censuré comme celui de son prédécesseur à peine formé, que se passerait-il alors ?

Il parviendra sans doute à en former un et tentera de « tenir » aussi longtemps que possible, ne serait-ce que pour « durer » davantage que Michel Barnier… À l’âge de François Bayrou et même s’il peut toujours espérer un miracle, soit une circonstance exceptionnelle quelconque qui le fasse accéder à l’Élysée, on peut imaginer qu’il adapte ses ambitions au jour le jour… Une fin de carrière de « Premier ministre » est un bâton de maréchal qui en vaut bien d’autres… Mais le scénario de permettre à Marine Le Pen ou à un autre candidat éventuel du Rassemblement national d’accéder au Pouvoir avec la certitude de son échec rapide, reste toujours d’actualité. Emmanuel Macron peut encore l’espérer, tout comme d’autres candidats potentiels à la fonction suprême… et Jean-Luc Mélenchon, qui a changé ses plans d’accéder par les urnes au Pouvoir, l’espère sans doute tout autant, mais lui en envisageant d’y répliquer immédiatement en fomentant une insurrection dans la rue… seule manière pour lui désormais d’entrer à l’Élysée, fusse en djellaba et keffieh orné d’une étoile rouge. Autrefois, Paris valait bien une messe ; de nos jours, pourquoi pas une soumission !

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jeudi, 19 décembre 2024

Ces derniers Mohicans du monde politique d’avant !

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La chronique de Philippe Randa

François Bayrou, nommé Premier ministre, a déjà réussi un exploit qui ne s’était pas vu depuis longtemps, voire même jamais : il fait l’unanimité de la classe politique et de ses observateurs : tout le monde le méprise, le raille ou le déteste… ce qui pourrait finir par le rendre sympathique !

À peine si on lui reconnaît une persévérance et une énergie incontestable à exister coûte que coûte dans le marigot politique. Ce que doivent lui envier nombre d’has been du poulailler électoral français auquel il peut redonner quelque espoir.

Mais sa nomination à Matignon, quoi qu’on en pense, signe en tout cas le glas d’une vilaine rengaine qui cassait les oreilles dans la vie politique de nombreux pays.

En effet, on peut déjà se demander si la mode du « jeunisme » en politique n’a pas fait enfin ! long feu en France… tout autant qu’outre-atlantique, après l’élection, puis la réélection de Donald Trump à la Maison-Blanche et l’interim de Joe Biden, tous deux modérément perdreaux de l’année.

Pour ce qui est de ce côté-ci de l’Atlantique, que n’avait-on encensé la jeunesse d’un Emmanuel Macron – qui ne semble plus enthousiasmer grand monde (euphémisme) – puis celle de Gabriel Attal, son « petit frère » comme il l’avait appelé : ce dernier aura jusqu’à présent seulement fait un « p’tit tours » avant d’être remercié pour insignifiance notoire, alors qu’il devait sauver le camp présidentiel aux élections européennes de juin dernier d’abord, aux législatives de juillet ensuite en boutant le « Jordan » (Bardella) hors des urnes ! Patatras ! Il n’aura même pas fait illusion.

Certes, la déconfiture de son successeur à Matignon aura au moins eu le mérite de faire oublier la sienne aux Français… ceux-ci ayant la mémoire courte, comme l’avait remarqué un certain Philippe Pétain il y a un peu moins d’un siècle de cela !

Et donc, après un trimestriel passage éclair aux Affaires de l’européiste Michel Barnier (73 ans au compteur), le Président a extirpé de son galure le béarnais François Bayrou… de cinq mois son cadet.
L’un et l’autre derniers Mohicans de ce « monde politique d’avant » dont la Macronie avait assuré vouloir nous débarrasser !

Si au moins cette promesse, ne fut-ce que celle-ci, avait été tenue ! Mais même pas !

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dimanche, 15 décembre 2024

Rêve psychédélique dans la vie politique

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La chronique de Philippe Randa  

Bayrou. François Bayrou, donc ! Lui ou un autre, quel qu’aurait été le Premier ministre qu’Emmanuel Macron ait sorti de son chapeau, quel que soit la composition du futur gouvernement et quel que soit d’un consensus, faute de majorité parlementaire, qui ne le censurerait pas (à défaut de le soutenir), le locataire de Matignon, même par intérim, sera bien obligé de réduire le poids d’une épée de Damoclès qui menace les Français : celle de la dette publique qui, à la fin du deuxième trimestre 2024, s’élevait à 3 228 milliards d'euros… et qui a sans doute augmenté depuis. 

Sur ce point, tout le monde est d’accord, mais sur les réductions à faire, plus personne ne l’est !

La fin de l’État providence touche tout le monde, il ne faut pas se leurrer, mais c’est justement cette notion de « tout le monde » qui ne passe pas. Chacun considère qu’il faut s’en prendre financièrement à l’autre, mais en aucun cas à lui-même.

Les salariés veulent qu’on augmente leurs salaires, les retraités leurs retraites, les chômeurs leurs indemnités et les assistés leur assistanat, tout en continuant pour une partie tout de même de moins en moins nombreuse de Français à accueillir toute la misère du monde, sans oublier encore, pour certains, de soutenir financièrement le gouvernement ukrainien en guerre et ces derniers jours, d’accueillir les réfugiés syriens fuyant désormais leur pays aux mains des Fous d’Allah…

Oui, mais… « Il va tout de même bien falloir trouver des solutions », affirment les uns… « On ne peut continuer d’accélérer en allant droit dans le mur », confirment les autres.

À l’évidence !

Mais pour qu’un gouvernement puisse faire accepter à l’Opinion publique les mesures nécessaires à la réduction de la dette, ne devrait-il pas donner l’exemple ?

Faisons un rêve… Imaginons le Président de la République et son (futur) Premier ministre annoncer en préambule de leurs mesures que tous les élus de la nation, à commencer par leurs éminentes personnes, verront leurs indemnités, rémunérations, frais de fonctionnement, de représentations réduits d’x % ? Que les anciens Présidents et anciens Premiers ministres ne bénéficieraient plus d’avantages disproportionnés et de dépenses exorbitantes (secrétaire, voiture de fonction, collaborateurs et logement de fonction meublé et équipé dont les charges et la maintenance sont assurées par l'État) : rentes que la Cour des comptes a souvent dénoncées en vain… Économie de « bout de chandelles » qui ne seraient que goutte d’eau dans l’océan de la dette ? Oui, bien sûr, mais symboliquement, les Français accepteraient sans doute plus facilement les restrictions si « le Palais » et sa cour, les Assemblées, leurs serviteurs et leurs obligés, pour une fois, acceptait de se serrer la ceinture… comme eux !

C’est avec les petits ruisseaux qu’on fait les grandes rivières, tout le monde le sait bien… et c’est en écopant, même avec casseroles ou simples godets, qu’on vient aussi à bout des inondations, certes avec un peu de persévérance… et beaucoup patience.

Évidemment, pour les élus – de tous bords politiques, soyons-en assurés – ce « rêve » n’est qu’une suggestion démagogique, un propos populiste, voire un incontestable délire d’ordre psychédélique, sinon psychiatrique…

Oui, d’accord, si ce « rêve » devenait réalité, il ne résoudrait nullement le trou pharamineux de la dette de la Nation, ce serait trop simple.

Mais ne rendrait-il pas nos élus tout de même un peu plus crédibles dans l’Opinion publique et, allez savoir, ne pourrait-il pas, peut-être, inciter les abstentionnistes… à ne plus l’être ?

Donner l’exemple, oui, ne serait-ce qu’une fois. Ce serait déjà tellement inédit dans la vie politique.

Allez, m’sieurs-dames élu(e)s, une première fois n’est pas coutume…

À moins, bien sûr, que vous ne craignez que cela ne le devienne…

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jeudi, 05 décembre 2024

Haro sur les faillis de l’arc républicain !

 

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres)

Le gouvernement de Michel Barnier a donc été censuré ; sa chute était-elle inévitable ?

Dans un premier temps, non, je ne l’imaginais pas. Je pensais que tout le monde faisait monter les enchères comme toujours dans ces cas-là (c’était également l’avis de la Fondation Polémia), mais que des compromis de dernières minutes seraient trouvés. Compromis de façade, puisque l’enjeu était avant tout l’assurance qu’aurait pu obtenir Marine Le Pen de ne pas être déclaré inéligible en mars prochain dans le procès des faux assistants parlementaires de son mouvement au Parlement européen. Le reste n’étant que politicaillerie et tambouille parlementaire pour distraire la galerie.

S’il n’y a pas eu de compromis, cela signifie que les actuels dirigeants français n’ont plus aucun pouvoir sur les Juges ; ce qui a toujours été le cas auparavant, non ?

À l’évidence et cela prouve que leur isolement n’est donc pas seulement électoral. On peut également en tirer la conclusion que cette caste au pouvoir depuis 50 ans – l’ex-UMPS devenu Macronie et acoquinée aux derniers des Mohicans ex-républicains autour de Laurent Wauquiez depuis la dissolution de l’Assemblée nationale de juin dernier – redouterait par dessus tout l’arrivée de Marine Le Pen et du RN aux Affaires. Non pas pour leur supposées diaboliques idées extrêmo-fascistoïdo-nazisto-racisto-antisémites auxquelles ne croient plus que les plus débiles de nos compatriotes (ça peut faire encore un peu de monde !), mais pour les vilains cadavres, notamment de corruptions, que ce parti qui n’a jamais eu de responsabilités dans les Affaires Publiques, pourraient découvrir dans les placards de Matignon et de l’Élysée…

Et plus sûrement encore parce que l’arrivée du RN aux Affaires signifieraient la perte de leurs dernières prébendes politiques, postes et autres avantages sonnants et trébuchants que se partagent tous les faillis de l’arc républicain ou « partis de gouvernement » comme ils aiment tant s’auto-proclamer. Harpagon ne craignait rien tant que perdre sa cassette : ces gens-là ne redoutent rien tant que d’être éjectés de leur juteuse sinécure politique.

Comment expliquer le mépris de Michel Barnier pour Marine Le Pen, qui est contraire à ses intérêts puisqu’elle tenait la survie de son gouvernement entre ses mains ?

Pendant cinquante ans, « ces gens-là » dont Michel Barnier est un des plus représentatifs, ont méprisés les dirigeants du Front national d’abord, leurs héritiers du Rassemblement national désormais… C’est leur ADN politique ou, si vous préférez, leur unique logiciel. Ils n’en possèdent pas d’autres, n’envisagent même pas qu’il puisse en exister d’autres. Ils font penser à ces descendants de la noblesse française qui n’ont plus que leur particule en commun avec leurs glorieux aïeux, mais sont persuadés qu’ils sont toujours, eux aussi, d’une essence supérieure.

Le monde change, mais les dinosaures de l’UMPS, comme tous les has-been, ne peuvent pas le comprendre. Dans un précédent entretien, j’avais parlé de Matignon comme un bâton de maréchal pour la fin de carrière politique de Michel Barnier et comme une occasion quasi-inespérée d’être ministre pour des Bruno Retailleau ou consorts.

La chute de ce gouvernement va ouvrir les mêmes perspectives pour d’autres qui sont déjà dans les starting blocks, n’en doutez pas. Avant, les hommes politiques faisaient des « carrières de ministres » ; désormais, la plupart se contentent d’« interims de ministères. »

Cette France devenue ingouvernable est le fait de l’invraisemblable dissolution décidée par Emmanuel Macron l’été dernier ; Qu’est-ce qui lui a pris ? 

Quand Jacques Chirac, influencé par Dominique de Villepin, avait prononcé la dissolution de l’Assemblée nationale en 1997, il espérait que son camp allait gagner les élections. C’était jouable, même si le résultat a été contraire à ses espérances.

En juin dernier, lorsqu’Emmanuel Macron prend la même décision, personne n’envisageait que son camp puisse l’emporter… Une explication est qu’il espérait sans doute que le Rassemblement national obtienne la majorité parlementaire et accède à Matignon, persuadé qu’il décevrait les Français, d’autant que l’Élysée aurait alors entravé autant que faire se peut son action…

Un an plus tard, son locataire aurait à nouveau dissout l’Assemblée en expliquant que les Français avaient voulu le RN et constatés son incompétence. Emmanuel Macron pouvait alors espérer retrouver une majorité parlementaire pour finir en beauté son mandat.

Mais le RN n’a pas obtenu la majorité et trois blocs se sont constitués, empêchant toute majorité de gouvernement…

Gabriel Attal avait été nommé Premier ministre pour faire barrage au Rassemblement national, mais il a totalement échoué à cela, Jordan Bardella sortant grand vainqueur des élections européennes : Emmanuel Macron le lui a fait payer en l’évinçant de Matignon ; mal lui en pris car son « petit frère » comme il l’avait nommé s’est aussitôt vengé en appelant, à l’instar de tous les autres partis – de l’extrême gauche aux Républicains (hormis l’ex président Éric Ciotti) – à faire barrage au RN qui a seulement réussi à (presque) doubler ses élus, mais loin d’atteindre la majorité parlementaire.

Emmanuel Macron a donc constaté qu’il était totalement isolé en son palais élyséen. Il n’avait d’autres choix que de nommer un « has been » sensé être capable de négocier avec les uns ou les autres. Ce qui n’a pas été le cas.  Mauvaise pioche. Si bonne pioche il y a !

Emmanuel Macron n’est donc pas Machiavel ?

Un ami médecin m’affirme qu’il présente tous les symptômes du cocaïnomane qui perd toutes notions des réalités quand il est chargé et devient alors incontrôlable, se croyant tout puisant ; un président « jupitérien » comme certains observateurs avaient qualifié l’actuel locataire de l’Élysée lors de son premier mandat…

Ou alors, plus simplement, outré par ceux qui lui tournent le dos et qu’il estime être ses obligés, comme un petit enfant coléreux qui casse ses « jouets », il se venge d’eux… et au passage de ces Français qui le tiennent majoritairement désormais en si piètre estime, mais ça, peu lui chaut, finalement.

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jeudi, 28 novembre 2024

Souvent terrorisme varie, bien fol est qui s’y fit…

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La chronique de Philippe Randa

La classe politique est quasi unanime à s’offusquer après la proposition de loi de La France Insoumise visant à abroger le délit d’apologie du terrorisme dans le code pénal… et malheur à celui ou celle qui ne s’indignerait pas d’une telle proposition jugée « ignoble (…) innommable » (Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur), « résolument contre » (Didier Migaud, Garde des Sceaux), « proposition de loi de la honte » (Éric Ciotti, député), « insulte à toutes les victimes du terrorisme » (Othman Nasrou, secrétaire d’État), pour ne citer que les qualificatifs les plus aimables.

Au-delà de ce tohu-bohu médiatique qui finalement sert bien les intérêts d’une classe politique soucieuse de faire oublier d’autres préoccupations moins morales, mais plus inquiétantes telles l’apauvrissement des classes moyennes, l’augmentation de la précarité des plus démunis, l’explosion de l’insécurité sur fond de cartellisation des trafics de stupéfiants (liste non-exhaustive), on ne peut que reconnaître aux rédacteurs de cette proposition de loi qui sera défendue par le député LFI Ugo Bernalicis, un sens certain de la communication… réussie.

Sur la forme, tout d’abord, le message envoyé à leurs électeurs ne leur déplaira nullement, loin s’en faut… Entre ceux de gauche extrême communiant dans le culte de leurs « grands anciens » (de la française Action Directe aux italiennes Brigades rouges en passant par la teutonne Bande à Baader) et ceux naturalisés de plus ou mois fraîche date et modéremment indifférents aux quelques 30 à 40 000 morts (selon les diverses estimations) dans la bande de Gaza depuis l’offensive israélienne en 2023…

Pour ces Français-là, ces électeurs-là, il est certain que le terme de « terrorisme » n’a pas la même signification que pour bien d’autres Français pour qui la proposition de Loi insoumise est interprétée comme un futur blanc-sein pour vanter les mérites de tout bandit, trafiquant, violeur, assassin, escroc et autres catégories de population guère appréciée…

Mais sur le fond, cette proposition de loi est-elle vraiment scandaleuse, sachant que des esprits chagrins feront remarquer que le qualificatif de « terrorisme » a de tout temps été une variable d’ajustement de la propagande de guerre selon qui gagne ou perd une guerre.

Les exemples ne manquent pas dans l’histoire… Sans remonter à la préhistoire du terrorisme avec la secte des Zélotes (ou Sicaires) qui, au Ier siècle, se rébella en Palestine contre l’occupation romaine ou encore la secte ismaélienne des Assassins qui, à partir du XIe siècle sema la terreur, citons parmi les plus récents exemples ceux des Résistants français durant la IIe Guerre mondiale, appelés « terroristes » par les autorités françaises de l’époque tout autant que par les troupes d’occupation allemandes, puis les membres de l’OAS, partisans de l’Algérie Française et les Fellaghas, partisans de l’indépendance de ce pays, considérés les uns comme les autres comme « terroristes » sous la IVe et la Ve République française…

Et n’oublions pas Maximilien Robespierre, un des principaux instigateurs de « La Terreur » durant la Révolution française (35 000 à 40 000 guillotinés, fusillés ou morts dans les prisons, ainsi que les dizaines de milliers de morts lors des massacres en Vendée) dont nombre d’avenues, boulevards, rues ou squares portent aujourd’hui son nom en France.

Mais le cas le plus emblématique, sinon célèbre, reste sans doute celui de l’Africain Nelson Mandela, futur Prix nobel de la paix en 1993 : « Des années 80 et la présidence de Ronald Reagan jusqu’à 2008, l’ancien président [de l’Afrique du sud de 1994 à 1999] figurait ainsi sur la liste des terroristes, établie par les États-Unis. En cause : son parti, l’ANC, le Congrès national africain, était considéré par les autorités américaines comme une organisation terroriste, en raison de son engagement contre l’apartheid » (article du Monde en décembre 2013).

Alors, « ignoble », « innommable », « proposition de loi de la honte », « insulte à toutes les victimes du terrorisme », la proposition de loi LFiste ? Aujourd’hui, peut-être et pour certains Français seulement… mais demain ?

Souvent terrorisme varie, bien fol est qui s’y fit…

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mardi, 19 novembre 2024

Bilan globalement négatif pour la « Stratégie Terra Nova »

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La chronique de Philippe Randa

Pour nombre de détracteurs ou d’ennemis de Donald Trump, l’élection-réélection du 47e Président des États-Unis n’est rien moins que la fin du monde, tandis que pour ses admirateurs, voire simples exaspérés d’une incessante trumphobie martelée depuis une dizaine d’année maintenant, cette réélection, est, au choix, « bien fait pour la gueule des cons », « On va voir ce qu’on va voir » ou encore, pour certains, tout simplement l’assurance que « le Monde est sauvé » (rien de moins, mais c’est quand même beaucoup !).

Pauvre Monde, mis à toutes les sauces politiques les plus stupides, mais qui en a déjà enduré tellement depuis l’origine de l’Humanité, qu’on peut gager qu’il en supportera encore bien d’autres d’ici à la fin des Temps… Si fin des temps il doit y avoir !

Mais peut-être bien que cette élection américaine – au-delà des outrances, pitreries, promesses, invectives et sacro-saintes promesses, plus « jurées et crachées » les unes que les autres à l’intention des électeurs – a surtout démontré que faire campagne dans « l’air du temps » comme s’y est ridiculisée la démocrate Kamela Harris a été d’une remarquable contre-productivité, alors même que la campagne au plus près des inquiétudes économiques, spirituelles, identitaires ou sécuritaires des électeurs de son rival républicain Donald Trump a fait toute la différence !

On ne peut alors que songer, de ce côté-ci de l’Atlantique, au laboratoire d’idées Terra Nova, proche du Parti Socialiste qui publia une « note » en 2011, passée à la postérité (politique) sous l’appellation de « stratégie Terra Nova » : « Cette note recommande de tourner le dos aux ouvriers et aux employés pour se concentrer sur une nouvelle majorité électorale urbaine, dans le but de conquérir le pouvoir. Concrètement, cela se traduit par un abandon relatif de la classe ouvrière, qui tend à se diriger vers la droite, au profit d’une séduction de l’électorat urbain, des jeunes diplômés et des jeunes des banlieues. La note suggère de mettre davantage l’accent sur les questions sociétales d’inclusion et de progrès, en ligne avec les idéaux de mai 68 : liberté sexuelle, contraception et avortement, remise en question de la famille traditionnelle », comme le rappelle un article paru dans le Journal du Dimanche de juillet dernier.

On a vu ce que cette « remarquable » stratégie coûta au Parti socialiste, parti de gouvernement quarante ans durant et devenu roue de secours dégonflée d’un Nouveau Front Populaire à l’intérieur duquel anti-judaïques de la France Insoumise et auto-proclamés écologistes n’ont de cesse de s’accuser les uns les autres de n’être jamais assez inclusifs, féministes, déconstruits, climato-terrorisés ou transgenrés, voire ethnico-repentants et islamo-compatibles pour les plus excité(e)s du troupeau.

La conquête des minorités est ainsi devenue l’alpha et l’oméga de cette stratégie électorale, sous l’œil toutefois quelque peu perplexe des derniers communistes nostalgiques sinon du « bilan globalement positif » que fut le paradis rouge made in URSS, tout au moins des années Duclos- où ils faisaient peur plutôt que pitié.

S’il y a bien une réalité que les anti-Trump, des deux côtés de l’Atlantique, n’ont pas vu venir, c’est la véritable déflagration, digne de celle du célèbre navire Titanic se fracassant contre un iceberg, de cette « stratégie Terra Nova » qui n’a d’ailleurs pas contaminé que la gauche française, mais tout aussi sûrement nombre de centristes ou d’ex-Républicains qui n’ont eu d’autres obsessions, ces dernières années, que de courtiser à leurs tours les minorités, de préférence estampillées LGBTQXYZ+etc., etc, certains d’être ainsi dans « l’ère du temps », dans le « Monde nouveau » comme le martèle la député Sandrine Rousseau et non plus de l’aborrhé « Ancien Monde ».

Patatras ! L’élection du 47e président au « Nouveau Monde », comme est appelé ce continent, a apporté la preuve que la « stratégie Terra Nova » n’aura nullement été celle de l’avenir, seulement d’un « bilan globalement négatif ».

Pour en savoir plus sur Donald Trump, lire Donald Trump, le candidat du chaos de Nicolas Bonnal, éditions Déterna, collection « Documents pour l’Histoire », 206 pages, 27 €. Pour découvrir ce livre, cliquez ici.

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mardi, 05 novembre 2024

La taca-taca-tacatique de Séraphin Lampion

seraphin-lampion-250.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Quasiment chaque jour, désormais, la guerre entre trafiquants de drogue fait rage en France : fusillades, réglements de compte, etc. avec son lot de victimes, de plus en plus jeunes, par forcément toujours très innocentes… On parle désormais de cartels de la drogue, comme au Mexique.

L’actuel ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a jugé vendredi qu’on était « à un point de bascule » après qu’un garçonnet ait été grièvement blessé par balles près de Rennes… Juste après ce drame, une autre fusillade a eu lieue à Poitiers avec un affrontement entre 400 à 600 voyous…

Alors, sur l’air de « Vous allez voir ce que vous allez voir », Bruno Retailleau a immédiatement rappelé sa « détermination à intensifier les amendes forfaitaire délictuelles contre les consommateurs »… Non mais !

On imagine le fou-rire des narcotrafiquants en entendant cette matamoresque déclaration et on les comprend.

On imagine aussi, hélas ! que nombre de nos compatriotes vont s’enthousiasmer de la portée d’une telle mesure…

Incapable de combattre les délinquants, l’État va donc s’en prendre à leurs victimes, rebaptisées délinquants à leur tour et plus gravement délinquants encore que les trafiquants. On connaissait les Bac + 2, +3, +4, +… +… +… on découvre donc les délinquants + (en attendant les +… +… +…), d’autant plus providentiels pour les policiers qu’ils risqueront moins à interpeller des consommateurs rarement armés et plus rarement encore en état de se rebeller, sinon verbalement…

Menottés et enfourgonnés comme le premier député LFI venu, ils seront ensuite livrés à l’administration fiscale, via un passage par les tribunaux français qui n’en seront qu’un peu plus encombrés, mais ils ont l’habitude.

Moins de risques, plus d’argent pour les caisses de l’État, en voilà une idée qu’elle est bonne ! Tellement judicieuse d’ailleurs qu’elle n’a pu être inspirée que par un diplômé de grandes écoles… ou par leur cousin Séraphin Lampion, pittoresque personnage d’Hergé qui, tous les lecteurs de Tintin et Milou le savent, « ne semble connaître que la plaisanterie comme mode d’expression… »

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vendredi, 01 novembre 2024

À l’Assemblée nationale, les damnés de la came ont remplacé les damnés de la terre

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres)

Que penser de cette dérive de certains députés LFI à l’assemblée nationale qui insultent ou menacent d’autres députés, principalement du Rassemblement national ?

Elle peut s’expliquer sous l’angle social ou sous l’angle politique, l’un n’empêchant pas l’autre.

C’est-à-dire ?

Par leurs origines sociales, ces députés agissent et parlent tout simplement comme ils ont été élevés, comme ils ont l’habitude de s’exprimer, sans forcément se rendre compte de ce que leurs vulgarités et leurs comportements de sauvageons peut avoir de choquant pour ceux qui ont bénéficié d’une éducation « différente » ! Quand Thomas Portes (photo ci-dessus) apostrophe son collègue du RN Philippe Lottiaux en lui lançant : « Ferme ta gueule, toi ! On va s’occuper de toi », cela peut être simplement sa façon de lui exprimer son désaccord… et, sans vouloir le défendre, on s’en doute, j’ajouterais que ce qu’il a ajouté : « On va s’expliquer dehors, tu vas voir. On va aller dehors ; on va s’occuper de toi » n’est que le reflet de son éducation ou plutôt de l’absence de celle-ci… Sous le Premier Empire, rappelez-vous de Catherine Hubscher, aux origines modestes, mais qui épousa le maréchal d’empire Lefebvre et connut ainsi une ascension sociale : cette dame est passée à la postérité sous le nom de « Madame sans-gêne »… Qui vous dit que ce député LFI ne passera pas lui-même à la postérité sous le nom de « Monsieur malpoli » ou encore de « Monsieur racaille » ?

Et sous l’angle politique, comment appréhender une telle dérive ?

Dérive qui n’en serait alors nullement une, mais bien plutôt une stratégie payante à l’intention de l’électorat de certaines banlieues, devenues zones de non-droit ou « territoires perdus de la République », comme nommées désormais. Nombre de commentateurs politiques s’accordent enfin à reconnaitre la fracture entre les électeurs et le monde politique : les premiers se reconnaissent de moins en moins, sinon plus du tout, dans leurs députés, sensés pourtant les représenter. C’est la fameuse distinction entre « pays légal » et « pays réel » conceptualisé par Charles Maurras et que même Emmanuel Macron a admis en 2020 devant les députés de sa majorité d’alors… Mais imaginez-vous comment sont perçus par leurs électeurs les députés LFI tels Mathilde Panot, Thomas Portès, Louis Boyard et autres ? Grossiers ? Vindicatifs ? Menaçants ?

Ce n’est pas le cas ?

Peut-être, mais surtout comme des gens comme eux, parce qu’ils parlent comme eux et surtout des gens qui « leurs » parlent ! Non pas pour des objectifs politiques auxquels ils ne comprennent rien (comme la grande majorité des électeurs, diraient les esprits grincheux), mais dans leurs comportements, leurs langages, leurs réactions… Ces députés-là plaisent à leur électorat qui n’ont pas l’impression d’avoir envoyés à l’Assemblée nationale des « petits êtres gris » (comme dirait le journaliste Pascal Praud)… Des élus qui les flatteraient par devant et les oublieraient sitôt sous les ors de la République… « Grands Frères (et sœurs) » un jour, « Grands Frères (et sœurs) » toujours ! Leurs électeurs se reconnaissent en eux quand ils importent dans l’hémicycle les codes en usage dans leurs existences quotidiennes… En imposant à l’Assemblée nationale leurs langages, leurs débraillés, leurs mauvaises manières, ces députés, non seulement ne font pas honte à leurs électeurs, mais emportent leur admiration : pour ces Français-là, un voyou est toujours mieux qu’un « bouffon », comme ils disent. Sans compter que lorsque le député LFI Andy Kerbrat est arrêté en flagrant délit d’achat de drogues, comment croyez-vous que réagisse une partie de ses électeurs, sinon en pastichant la Chanson des Compagnons du Comptoir : « Il est des nôtres… Il a acheté sa beuh comme les autres… », soit un enthousiaste Bêlement des accrocs de la défonce… Ceux-là s’imaginent qu’une fois les Grands Frères et Sœurs insoumis(es) au Pouvoir, leur vie ne sera plus qu’un long shoot… Autres époques, autres gens, les damnés de la terre ont laissés la place aux damnés de la came…

Et Jean-Luc Mélenchon, a-t-il perdu tout espoir d’accéder un jour à l’Élysée ?

S’il a essayé d’entrer à l’Élysée par les urnes à trois reprises, il sait maintenant que cela ne lui sera plus possible… Alors, en bon trotskyste, il mise désormais sur le chaos pour pouvoir confisquer le Pouvoir à son profit, à l’occasion d’une guerre civile ou peut-être seulement d’un effondrement de notre pays… Crise économique, guérillas urbaines entre narcotrafiquants, scandales financiers ou sexuels instrumentalisés via les délires wokistes… et il bénéficie d’un sacré atout pour cela : à gauche de l’échiquier politique, il n’a aucun rival ! Pour l’heure en tout cas.

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samedi, 26 octobre 2024

Vive Venise… et vive Giorgia Meloni !

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La chronique de Philippe Randa

Dîtes que vous partez à Venise et rare sont les grincheux qui tenteront de vous en dissuader. Au contraire ! Ceux qui connaissent vous assureront que c’est sublime, merveilleux, extraordinaire, tandis que ceux qui rêvent d’y aller vous environt.

Je laisserais toutefois aux professionnels du tourisme le soin de vanter les merveilles architecturales, les délices gastronomiques et la découverte éventuelle du Spritz, boisson de moins en moins locale désormais (mélange de vin blanc pétillant type prosecco, eau de Seltz ou Schweppes Tonic Original et Aperol ou Campari) pour deux remarques plus politiques de cette découverte de la Sérénissime République de Venise.

Tout d’abord, la surprise d’une capitale régionale (celle de la Vénétie) d’une étonnante propreté : ni papier, ni déchet d’aucune sorte ne jonchent les rues ou les places publiques… Pas même le moindre amoncellement de sacs poubelles dans quelque coin que ce soit ! Arrivant de Paris, le dépaysement est total de ce point de vue-là, sauf hélas en ce qui concerne les ignobles tags (pléonasme !) sur les murs… d’autant que le premier vu – concernant une demoiselle brocardée pour ses mœurs légères – était en plus grabouillé dans la langue de Molière et dans un ortographe très approximatif.

Comme on le sait – ou pas, mais on s’en douterait – aucune automobile ne circule dans Venise, mais aucun vélo, trotinettes ou patinettes ne menacent non plus les piétons, seuls et uniques maîtres des lieux. Outre cette sécurité des plus appréciables, la seule agression pour les tympans est celle des bateaux à moteurs, bien moindre, on l’admettra, que la circulation habituelle des grandes métropoles.

Deuxième surprise de taille pour un touriste « franchouillard », celui de l’accueil dans les restaurants et du personnel assez important pour le service… En ayant fait la remarque à un compatriote vivant à l’année sur place, celui-ci modéra mon enthousiasme en expliquant qu’avec le « revenu de citoyenneté » instauré en 2019 en Italie (cette allocation de base pour les ménages défavorisés était d’un montant maximum de 780 euros pour un célibataire et pouvait atteindre 1 300 euros pour une famille) nombre de restaurateurs (et pas qu’eux !) commençaient comme en France à « ramer » pour trouver du personnel.

Heureusement, le gouvernement italien de Giorgia Meloni a annonçé en mai 2023 la suppression de cette incitation au « droit à la paresse », si cher à la française Sandrine Rousseau, sur qui on peut toujours compter pour rigoler ou s’indigner suivant son sens de l’humour… Espérons que cette décision ait pu limiter à temps les dégâts de cette aberration philosophique autant qu’économique en le remplaçant toutefois par un « chèque d’inclusion », mais au périmètre plus limité…

On se doute des cris d’orfrais que déclencha alors cette mesure : « L’extrême droite prend aux pauvres pour donner aux riches »… « Giorgia Meloni précipite de nombreux Italiens dans la pauvreté absolue »… « L’abolition du revenu de citoyenneté provoque l’indignation »… « … plonge de nombreux Italiens démunis dans une profonde appréhension ou la colère »…

Oui, mais… un an après la prise de cette mesure de bon sens, lors des élections européennes de juin 2024, « la présidente du conseil, Giorgia Meloni, est la grande gagnante du scrutin, qu’elle avait personnalisé à outrance. Son parti, Fratelli d’Italia (FdI), a obtenu, avec 28,9 %, un score de près de 3 points supérieur à celui enregistré lors des élections législatives de septembre 2022 », s’étranglera ainsi Le Monde.

Le désespoir en politique est donc bien une sottise aboslue comme disait ce bon vieux Maître de Charles Maurras.

Vive Venise… et vive Meloni ? Oui, « Veni, vidi, confirmi » (« Je suis venu, j’ai vu, je confirme »), comme je n’hésite pas à l’écrire, dans ce si beau latin de cuisine qui n’a étrangement jamais fait l’admiration de mes professeurs.

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samedi, 19 octobre 2024

Les auditeurs ont vraiment la mémoire courte !

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La chronique de Philippe Randa

Un débat télévisé sur une chaîne grand public ; un parmi d’autres… Inutile de citer la chaîne, ni l’émission, cela n’a guère d’importance, sinon que la plupart des intervenants revendiquaient leur judaïté. Pourquoi pas ! D’autant que l’actualité se prête évidemment à leur donner la parole, en ce mois anniversaire du massacre commis en Israël, le 7 octobre 2023.

Rien de choquant, donc… sinon peut-être d’entendre parler, pérorer, conjecturer, s’offusquer encore et toujours du… nazisme ! Nazisme par-ci, nazisme par-là, nazisme encore et nazisme toujours, référence obligée pour quelque drame que ce soit touchant la communauté juive depuis 1945 !

Mais est-ce au nom du pangermanisme que les membres du Hamas ont fait un carton sur de jeunes Israéliens en train de danser ? Au nom d’une race palestinienne prétenduement supérieure à l’israélienne qu’ils ont enlevé bébés, filles, garçons, vieillards pour s’en servir comme monnaie d’échanges ou bouclier humain ? Bouclier fort peu protecteur, d’ailleurs, au vu des quelques 30 000 gazaouis victimes collatérales de l’offensive de Tsahal depuis un an…

Alors, pourquoi toujours ce rappel d’un passé désormais révolu qui, pour terrible qu’il soit – et particulièrement pour le peuple juif, même si pas que pour lui ! – n’a guère de rapport avec la tragédie actuelle du conflit israélo-palestinien ?

L’antijudaïsme ? Quel rapport avec celui que professait le national-socialisme, brocardant les « financiers apatrides » ou les « parasites » de la société allemande et celui du Hamas ou du Hezbollah luttant pour bouter l’Israélien hors de Palestine afin de rendre cette terre à ceux qu’ils considèrent comme leurs légitimes propriétaires ?

Aucun, cela va mieux en l’affirmant haut et fort, n’en déplaise à ces intervenants des plateaux télévisés… et en rappelant que des décennies durant, ces mêmes intervenants, auto-proclamés représentants de leurs communautés, ont hurlé « au nazisme » et calomnié tant et tant ceux qui sonnaient le tocsin contre l’invasion migratoire, pourtant source d’islamistes sectaires, de chaos économique… et, ne l’oublions tout de même pas, de haine anti-israélienne au passage !

Oui, il est vraiment dommage que personne, sur les plateaux télévisés, ne rappelle leurs discours passés au service des fanatiques islamistes et de leurs idiots utiles d’extrême gauche…

À croire que les auditeurs français ont vraiment la mémoire courte comme disait… comme disait…

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samedi, 28 septembre 2024

Gouvernement Barnier : le gouvernement « Titanic » ?

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"Avant Emmanuel Macron, c'était de droite ou de gauche, même résultats... Avec Emmanuel Macron, c'est en même temps droite et gauche, mais toujours mêmes résultats".

Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés (propos recueillis par Guirec Sèvres).

Que penser des dernières semaines politiques en France après la dissolution et l’attente d’un nouveau gouvernement ?

Toute la classe politique jusqu’à son propre camp (sans compter les Français) a tiré à boulets rouges sur Emmanuel Macron après sa dissolution de l’Assemblée nationale et le chaos provoqué sauf quelques courtisans qui ne manqueront pas de le laisser tomber dès que leurs intérêts le leur commanderont. C’est donc un Président désormais bien isolé dans le palais élyséen ; le bon sens voudrait qu’il cherche à regagner la confiance, sinon de tous, du moins du plus possible de ses anciens partisans d’abord, des Français ensuite, mais à l’évidence, son ego est tel que ce se serait s’abaisser et une telle idée ne doit même pas l’effleurer. Sa seule décision de bon sens au début de l’été a été de conserver le gouvernement de Gabriel Attal pour la durée des Jeux Olympiques. Ce gouvernement avait préparé l’événement, c’était évidemment à lui d’assumer toute la responsabilité, les éventuelles défaillances, voire catastrophes… ou d’être félicité de sa réussite. Tout s’est globablement bien passé, notamment du point de vue de la sécurité, dont acte ! et on ne peut que s’en réjouir… mais aussi en tirer politiquement la conclusion que la sécurité des citoyens en France est donc possible, si on en a la volonté : la preuve par les JO de Paris. Fort bien, mais ensuite ? Poser la question, c’est déjà reconnaître que cela n’aura sans doute été qu’un feu de paille dû à une circonstance exceptionnelle. N’empêche : quand on veut, on peut ! Cela rappelle mars 2020 et l’épidémie de covid : quand Marine le Pen a préconisé que la première mesure de bon sens était de fermer les frontières pour freiner la propagation de l’épidémie, ce fut une explosion d’indignation devant autant de stupidité : comment osait-elle proposer une telle mesure to-ta-le-ment inimaginable parce qu’à l’évidence impossible au XXIe siècle !… et pourtant, peu de temps après cette déclaration jugée si abracadabrantesque, toutes les frontières des pays étaient fermées en 48 heures ! La proposition de MLP n’était à l’évidence pas si inimaginable, si impossible, si stupide, si abracadabrantesque que cela. En 2024, Emmanuel Macron et son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ont prouvé que l’insécurité n’est nullement une fatalité !… mais que le manque de courage politique en France en est malheureusement une depuis plusieurs décennies.

Y aurait-il alors un espoir avec le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier dans lequel des personnalités de droite, aux convictions assumées, occupent des ministères importants, notamment l’Intérieur…

On peut toujours espérer, laisser leur chance aux dirigeants, croire qu’enfin, face aux réalités, à la gravité des enjeux, ce gouvernement prendra les mesures de bon sens nécessaires… Ne condamnons pas, par principe, avant de le voir à l’œuvre, de constater les résultats de ce qui sera fait ou pas… ce qui ne nous empêche pas déjà de constater que la formation de ce gouvernement a été l’occasion d’un spectacle assez peu ragoûtant de la part des formations qui le composent : tractations, chantages, menaces, etc., jusqu’à la rumeur que Michel Barnier aurait pu laisser tomber face aux difficultés. On l’imagine donc difficilement comme un général à la tête d’une armée véritablement unie. C’est même tout le contraire… Ce nouveau gouvernement donne plutôt l’impression d’un rassemblement de bric-marchandages et de broc-ambitions personnelles, si ce n’est même pire : d’une distribution de postes ministériels comme bâtons de maréchal de fin de carrière pour beaucoup…

 C’est-à-dire ?

Après une longue carrière politique, à 73 ans, que pouvait vraiment espérer de mieux, de « plus », Michel Barnier, depuis son échec avec un score ridicule lors de la primaire des Républicains à la dernière élection présidentielle, que ce titre de Premier ministre pour terminer sa carrière ? Alors, la réussite ou l’échec de son gouvernement dans les mois prochains a-t-elle vraiment, pour lui, une quelconque gravité ? Quant à une Rachida Dati, elle ne cache guère qu’elle considère le ministère de la Culture comme un simple, mais important, tremplin pour devenir Maire de la Capitale en additionnant les suffrages des électeurs macronistes à ceux de la droite traditionnelle… si tant est qu’il en reste encore suffisamment des uns et des autres dans deux ans.

Tout de même, Bruno Retailleau au Ministère de l’Intérieur, ce n’est pas rien…

Je répète : « Ne condamnons pas, par principe, avant de les voir à l’œuvre, de constater les résultats de ce qu’ils feront ou pas… ». En attendant, on ne peut tout de même pas s’empêcher de penser que, pour lui aussi, ce Ministère régalien est un beau bâton de maréchal… et n’oublions pas que, comme tous les autres derniers des Mohicans de l’ancienne droite de gouvernement et associés, comme on la nommait jusqu’à l’élection présidentielle de 2017, « gouverner, c’est leur ADN », ainsi que l’a très justement fait remarquer sur Cnews le journaliste Dominique Jamet. Ce qu’ils font une fois au Pouvoir est très secondaire, très facultatif… Pour preuves les septennats et quinquennats Chirac et Sarkozy, dits « de droite » qui se sont contentés d’expédier les affaires courantes, vidant les caisses, puis endettant la France, ne freinant ni ne stoppant l’invasion migratoire, laissant exploser l’insécurité… tout comme les gouvernements dits « de gauche ». Avant Emmanuel Macron, c’était de droite ou de gauche, mêmes résultats ; avec Emmanuel Macron, c’est en même temps droite et gauche, mais toujours mêmes résultats. Ce nouveau gouvernement Barnier l’illustre parfaitement : Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur réputé « très conservateur » et Didier Migaud, ministre de la Justice, considéré « très syndicat de la magistrature », ayant même voté la suppression du délit de solidarité quand il était député. Et pour Didier Migaud aussi, ce poste ministériel, numéro 2 du gouvernement dans le rang protocolaire, est un sacré bâton de Maréchal de fin de carrière ? Sur le Titanic, on valsait et on ripaillait avant le naufrage… En Macronie, on distribue des Postes ministériels avant le… déluge ?

Thierry Breton qui vient de démissionner de son poste de commissaire européen chargé du marché intérieur, a déclaré que ce gouvernement « est clairement de centre-droit, on a enfin une coalition entre Renaissance et les Républicains, sous le contrôle de l'extrême droite et de Marine Le Pen. »

Ce gouvernement, pour ce qu’il durera, n’est pas plus sous le contrôle du Rassemblement national de Marine Le Pen que du parti Horizons d’Edouard Philippe ou du Modem de François Bayrou ou autres Liot, Les Démocrates, etc., mais il va être, de fait, soumis à leur chantage à tous. Pour avoir leur soutien ou leur neutralité selon les besoins, Michel Barnier devra forcément passer sous leurs fourches caudines. Pour ne prendre en exemple que le Rassemblement national, il va être intéressant de suivre le procès des présumés faux assistants parlementaires de l’ex-Front national au parlement européen. Marine Le Pen risque une peine d’inégibilité. Si celle-ci n’est pas prononcée, on ne pourra pas s’empêcher de penser que, peut-être, « Merci, Michel, à votre service ! »… et si elle l’était et que les peines soient lourdes pour tous les mis en cause, ce gouvernement pourrait voir son existence quelque peu « abrégée », prouvant qu’on n’achève pas toujours que les chevaux, mais les mulets tout autant ; mais bon ! tout cela n’est qu’hypothèse de mauvais esprit, je vous l’accorde, bien sûr, puisque ce qui compte, évidemment, et là, tout ce beau monde est unanime, c’est et ce sera toujours d’abord l’intérêt de la France, n’est-ce pas ?

D’après vous, Emmanuel Macron espère-t-il l’échec du gouvernement Barnier pour reprendre la main ou son succès pour en tirer un bénéfice personnel au motif que c’est tout de même lui qui l’a nommé ?

Plus que tout autre dirigeant, l’actuel locataire de l’Élysée semble s’être fait détester, ou pour le moins mépriser, de tous ceux qui furent ses obligés, à commencer par ses Premiers ministres : Edouard Philippe, Élisabeth Borne et Gabriel Attal… L’exception étant Jean Castex qui n’a sans doute pas bien compris comment ni pourquoi il était arrivé un jour à Matignon – faute de mieux, sans doute et déjà ! – et va tranquillement et toujours autant en responsabilité finir sa carrière comme conducteur en chef des bus de la RATP : doucement le matin, pas trop vite l’après-midi : un véritable héros de la Macronie. Quel militant macroniste peut être légitimement fier et content de l’état de la France : plus de 3 000 milliards de dette publique, une extrême gauche plus virulente que jamais et une fantasmée droite dite extrême, premier groupe à l’Assemblée nationale avec, en ligne de mire, son accession plus plausible que jamais à l’Élysée en 2027 ! Et si le gouvernement Barnier devait chuter avant de possibles nouvelles élections législatives à l’été prochain, Emmanuel Macron qui, lors de son premier quinquennat s’était considéré comme un président jupitérien (Jupiter : dieu romain qui gouverne la Terre et le ciel), pourrait être acculé à la démission… laissant alors le souvenir d’un président plutôt pignonnesque (François Pignon : héros du films Le dîner de cons)… mais en beaucoup moins sympathique, ça c’est certain.

Philippe Randa a récemment publié :

Coups d’œil & Tirs à vue (Chroniques barbares XXI), Philippe Randa, Dualpha, préface d’Alain Sanders, 186 pages, 25 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici

La désinformation autour de l’écologie, Philippe Randa (présente), Dualpha, 198 pages, 25 euros… Avec les contributions de Francis Bergeron, Jean de Saint-Houardon, Richard Dessens, Michel Festivi, Nicolas Gauthier, Philippe Joutier, Aristide Leucate, Olivier Pichon, Éric Pinel, André Posokhow, Bernard Plouvier, Claude Timmerman, Jean-Michel Vernochet. Pour commander ce livre, cliquez ici

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jeudi, 12 septembre 2024

À mort la bébête à béret pourtant déjà morte !

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La chronique de Philippe Randa

Ah ! la sale bête d’abbé Pierre !

D’autant plus sale et bête qu’il fut tant admiré, tant soutenu, et, diront certains mauvais esprits, d’autant plus qu’il leur a bien rapporté de son vivant : aux politiciens, saltimbanques et people une notoriété certaine et à moindre frais ; aux cadres du mouvement Emmaüs et de la Fondation Abbé-Pierre des emplois gardés et des notes de frais : la misère, c’est comme l’amour, on ne compte pas davantage ce qu’on reçoit que ce qu’on donne.

Mais autres temps, autres mœurs, l’époque est aujourd’hui au dézinguage tous azimuts des statues, surtout, semble-t-il, celles qui furent peut-être trop adulées.

L’indignation est désormais obligatoire ; même les bobos et l’extrême gauche sont brusquement bien silencieux envers cet abbé qu’ils avaient porté aux nues, même lorsqu’il avait déjà déclenché quelques suspicions au siècle dernier pour son soutien au philosophe communiste Roger Garaudy. Celui-ci était alors dans la tourmente médiatique pour des remarques historiques jugées scandaleuses sur la relativité des génocides. Le quotidien Libération n’avait-il pas titré le 22 avril 1996 : « Le dérapage incontrôlé de l’abbé Pierre. Son soutien au négationnisme de son ami Garaudy provoque la stupeur » ?

Le faux pas fut vite oublié, ce qui lui permit d’avoir bien du beau monde à ses funérailles comme l’a relaté Le Monde, autre quotidien de la bien-pensance (forcément lui aussi en 2024 dans la curée contre la Bête immonde) : « Le président Jacques Chirac était assis à quelques mètres, dans un fauteuil. (…) Suivaient les rangs du gouvernement, presque au complet, avec notamment le premier ministre, Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie, Jean-Louis Borloo et Nicolas Sarkozy, qui a essuyé des sifflets sur le parvis de la cathédrale. Ont également assisté à l’office l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, le président du conseil régional d’Île-de-France, Jean-Paul Huchon, le président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré. Venaient ensuite des rangs réservés aux personnalités des arts et du spectacle – on y distinguait Robert Hossein, Laeticia Hallyday, Jean Reno, Lambert Wilson, Marek Halter,… »

C’est que tous ceux-là ne « savaient pas ». Bien sûr. Bien entendu. Il considérait alors Henri Grouès, de son vrai patronyme, comme bien sous tout rapport… certes, de leur point de vue en tout cas, mais sauf sous les jupes des filles comme on nous l’a donc appris !

C’est que le donneur de leçon qu’il fut sa vie durant aurait pu inspirer Marcel Gotlib pour son célèbre personnage de bande dessinée Pervers pépère : un « honorable vieillard » très excessivement porté sur la bagatelle…

Très excessivement ? Voire, car il semble que les turpitudes de l’infâme ne se soit finalement limitées, en de-ça et au-delà de l’Atlantique, qu’à quelques tripatouillages, certes récurents, entre « Pouet pouet camions » au-dessus du nombril et « main au panier » au-dessous des reins, mais les dames auraient peu apprécié de telles manières, ce qu’on peut comprendre.

Des goujateries, donc, soigneusement gardées sous silence des décennies durant, mais pour lesquelles les intéressées demandent brusquement aujourd’hui répérations. Morales éventuellement, mais surtout sonnantes et trébuchantes autant que faire se peut, devine-t-on… et comme il est impossible de juger la bête après sa mort – comme c’est ballot – c’est donc ses collaborateurs et « tous ceux qui savaient » qui se retrouvent aujourd’hui dans le collimateur des inquisiteurs du Nouvel Ordre moral et peut-être bientôt dans celui d’une Justice sommée de se soumettre à leurs jugements, fussent-ils rétroactifs.

« Tous ceux qui savaient… », fort bien… mais les premières qui ont sû, ne sont-elles pas justement toutes celles qui, d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique, n’ont pas jugé opportun alors de calotter le malapris, ce qui lui aurait peut-être passé l’envie de recommencer et de faire d’autres « victimes » ? En déclenchant alors le scandale, son entourage aurait-il pu faire autrement que d’intervenir et, si nécessaire, l’obliger à se faire, pourquoi pas ! soigner, tel le premier excité de la braguette venu ?

N’ont-elles pas leur part, toute leur part et la plus grande part finalement de responsabilité dans les multiples dérapages de la Bébête à béret ?

D’ici à ce que de telles « victimes », ayant tant tardées à vouloir laver leur honneur, finissent par s’entre-dénoncer et s’entre-judiciariser, il n’y a qu’un pas… ou un ricanement, comme celui que pépère doit avoir, là où ses mains baladeuses reposent… ou ne se reposent peut-être toujours pas, qui sait !

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mercredi, 04 septembre 2024

Nazis par-ci, nazis par-là, nazis partout…

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La chronique de Philippe Randa

Ce week-end, en Allemagne, le parti AFD a obtenu de larges victoires aux élections régionales (1er en Thuringe avec 32,8 % des voix, 2e en Saxe avec 30,6 % des suffrages, soit seulement 1,3 point de moins que la CDU à 31,9 %).

Ces victoires, l’immense majorité des médias les reconnaissent, bien obligés, mais assortissent leurs commentaires au mieux du constat laconique que « l’extrême droite progresse », au pire en s’horrifiant de ce qu’en Allemagne « l’AfD continue de gagner du terrain grâce au sulfureux Björn Höcke (…) personnage ouvertement néo-nazi », comme l’écrit une journaliste de RTL.

Vraiment néo-nazi ? Bien sûr, la preuve par sa condamnation « à deux reprises pour avoir utilisé l’expression nazie “Tout pour l’Allemagne” » (sic !).

Et pour les esprits lents ou distraits qui n’appréhenderaient pas vraiment la menace, cette journaliste enfonce le clou en interrogeant : « Le retour des néo-nazis au pouvoir ? »

Au moins ne pourra-t-on pas dire, grâce à de telles mises-en-garde, n’est-ce pas ! qu’on ne savait pas !

Pourtant, cela fait près de 80 ans maintenant que le IIIe Reich a mordu la poussière dans les décombres de Berlin et qu’il n’y a guère de jour où les crimes, atrocités, monstruosités, horreurs en tous genres ne sont pas rappelés, commentés, augmentés, multipliés, voire même supposés tant qu’à faire partout dans le monde autant que faire se peut et surtout, peut-on le constater, pour que certains se maintiennent au pouvoir coûte que coûte…

Des esprits chagrins pourraient ainsi faire remarquer qu’un peu partout en Europe ces dernières décennies, ces extrêmes droites tant honnies, ces « désignés nazis » si honnis, ne cessent néanmoins de convaincre de plus en plus d’électeurs.

Serait-ce parce qu’ils seraient vraiment si « nazis » que cela ou parce que le « nazisme » ne serait pas « cela » ou peut-être pas « que cela » ?

Ou pire encore : ces électeurs de l’AFD, pour ne parler que d’eux, n’ont-ils pas finis par considérer que tous les auto-proclamés anti-nazis sont finalement plus méprisables, sinon détestables que les nazis… ne serait-ce que par leurs évidents mensonges et leurs propagandes outrancières ?

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jeudi, 29 août 2024

Le pire n’est jamais certain… la preuve en BD !

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La chronique de Philippe Randa

Ayant acquis un lot de bandes dessinées chez un brocanteur pour une exorbitante somme de 50 euros pour 33 albums, choisis d’un (très) rapide coup d’œil, je pensais qu’il y aurait beaucoup de « très moyen » sinon du « pas terrible » en espérant, on ne sait jamais, acquérir une ou deux pépite(s), des fois que…

L’une de ses BD est intitulée La voyageuse de petite ceinture (Ed. Dargaud, 1986) ; j’y découvre dès la deuxième page cette phrase en exergue : « Par des images enthousiasmantes, nous voulons affirmer une France arc-en-ciel » et c’est signé « Frida, Candida et Barbara, “rouleuses” de l’antiracisme »… Oups !

J’ai donc décroché le gros lot d’une belle histoire qui ne va pas du tout, du tout, du tout me plaire, mais bon ! quitte à boire la cigüe de la propagande mondialisante et repantante jusqu’à la lie, je me console avec le prix de mon acquisition qui atténue tout de même mon épreuve !

Surprise ! De pages en pages, cette épreuve non seulement ne survient pas et au contraire, d’étonnements en surprises, je découvre sinon tout le contraire de ce à quoi je me suis attendu, du moins une vision très réaliste – et honnête – de la société française des années 80 du siècle dernier… telle que je l’ai connue.

Et où tous les protagonistes mis en scène, qu’ils soient européens, africains ou nord-africains en prennent pour leur grade ! Sans distinction ! Il ne faut donc jamais jurer de rien… et ne pas se fier aux apparences, le pire n’étant jamais certain.

L’histoire est celle de Naïma, une vagabonde d’origine nord-africaine, en rupture familiale, vivant d’expédients dans et autour du réseau ferroviaire de l’ancienne petite ceinture parisienne. Elle rêve tout éveillée d’une autre vie, forcément merveilleuse : celle d’être une princesse aimée et admirée de la Belle Époque avec « étole d’Astrakan et aussi un manchon »… Mais elle n’est « que » fille d’immigrés, honnêtes et travailleurs avec un grand frère prêt à sombrer dans la délinquance et un petit frère qu’elle veut et doit protéger des mauvaises fréquentations.

Son grand frère ? Mal lui en pris d’être retourné au bled où, la nuit de son arrivée, ses cousins lui ont fait son sac pour lui piquer son walk-man, ses santiags, son cuir, etc., tandis que son tonton, « un vrai sauvage qui se croit toujours dans l’armée de libération », lui a clairement signifié sa conception de la place de la femme dans la société : « Tout juste s’il (lui) a pas déchargé son flingot dans les tripes parce qu’(il) avait emmené la petite Yasmina au ciné »… et de conclure, désabusé : « Y sont vraiment pas comme nous… » (Le Pen ! Zemmour ! sortez de ce corps !)

Quant à Saïd, avec lequel ce fut « la première fois », il avait beau se faire appeler Dave (« Dave ! J’vous demande un peu, avec sa tronche !), la mère de Naïma « se méfiait de son mauvais genre » et son père l’avait jugé au premier et sûr coup d’œil : « Un bon à rien, qu’ce serait jamais un ouvrier qualifié », c’est-à-dire comme lui, ce dont il était fier ! Autre temps, autre dignité que celle procurée par « France travail » (ex-Pôle emploi, ex-ANPE) de 2024 !

Dave-Saïd alternant comme on s’en doute les séjours en prison et le trafic de stupéfiant, Naïma sera amenée à arracher in extremis son jeune frère des « pattes de cette ordure »…

Même une vagabonde rêveuse d’une vie princesse doit assurer le quotidien et pour cela, pourquoi ne pas faire un don rémunéré de sa jolie personne dans une soirée organisée pour cela. Oui, mais par des garçons qui croient « fort » dans le multiculturalisme (à l’époque, on ne les appelait pas encore « bobos »), surtout lorsque leurs généreuses idées peuvent servir leurs intérêts professionnels auprès de plus riches qu’eux portés sur des aventures aussi galantes qu’exotiques.

L’alcool aidant, notre héroïne ne pourra s’empêcher de rappeller que « les boxons français y-z-ont toujours, été comment vous dîtes ? multiracieux… pas vrai ? », mettant tout le monde mal à l’aise et s’attirant aussitôt la colère d’une grassouillette Africaine qui la traitera, entre autres amabilités, de « sac d’os » et, pour bien faire comprendre à l’assemblée le fond de sa pensée, de « mocheté de bougnoule ». Ambiance !

Naïma ayant quelque peu gâché la soirée, elle quittera les lieux sans problème, au grand dam de son « client » insatisfait hurlant qu’on appelle la police, mais non, impossible « avec la dope qui traîne »… Du beau monde, décidément, comme aurait dit ma grand-mère !

Évidemment, si j’ai été « déçu en bien » avec cette vision de « l’antiracisme » aux antipodes de celle imposée de nos jours – le racisme n’y étant pas dénoncé comme exclusivement européen – d’autres lecteurs n’ont évidemment pas partagés cet avis, jugeant ainsi sur internet qu’il « manque également de bonnes idées pour faire avancer l’ensemble. »

On imagine de quelles « bonnes idées » on parle… celles qu’on peut aisément trouver du côté de La France insoumise, à n’en pas douter.

Ah ! signalons également que les personnages les plus sympathiques finalement, sont certains employés (tous européens) du chemin de fer croisés ici ou là, s’inquiétant pour la sécurité de Naïma, la recueillant après qu’elle se soit évanouie entre les voies, lui offrant de voyager « dans le train de marchandise en partance pour Bercy (même si) c’est pas régulier » et lui offrant de partager « la gamelle qui réchauffe sur le pot d’échappement. »

On ne peut donc que constater, grâce à Pierre Christin et Annie Goetinger, les auteurs de La voyageuse de petite ceinture, que l’antiracisme proclamé en 1986 des « rouleuses » de celui-ci, n’a plus guère de rapports avec celui beuglé en 2024 par les autoproclamés indigènes de la République et leurs complices !

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lundi, 12 août 2024

Sportifs über alles !

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La chronique de Philippe Randa

Dans une précédente chronique, j’avais présenté la nouvelle race supérieure de l’humanité, comme nous l’a apprise la cérémonie d’ouverture des Jeux de la XXXIIIOlympiade de cet été 2024, soit « des êtres dégenrés, de préférence obèses, aux chevelures décolorées, dandinant du croupion et moulés dans des tenues autrefois réservées à ces gens de petites vertues qui aguichaient le chaland sur le bitume des rues de Paname, voire, pour les plus bucoliques, dans les allées du Bois de Boulogne », mais certains préféreront une race supérieure plus supérieure encore que celle-ci…

C’est celle des sportifs, placés au-dessus de tous les autres êtres supérieurs et ce, quelles que soient leur race, leur religion ou leurs mœurs…  Ils sont le nec plus ultra de l’Humanité et point barre.

Pour preuve, les mésaventures gastronomiques de Serena Williams, cette Américaine « considérée comme l’une des plus grandes joueuses de tous les temps » pour avoir remporté entre autres 39 titres du Grand Chelem en simple et double.

Sportivement parlant, du lourd, personne ne peut le nier !

Mais la gloire et l’argent ne suffisent malheureusement pas toujours à surmonter certains impondérables de la vie quotidienne, comme de s’imposer avec ses enfants au restaurant du luxueux hôtel The Peninsula à Paris le 6 août dernier. Furieuse, la championne a immédiatement écrit à la Kommandantur que… non, elle est de son époque et a simplement rapporté cet affront sur le réseau social X (anciennement Twitter) : « On m’a déjà refusé l’accès au toit pour manger à des restaurants beaucoup plus sympas, mais jamais avec mes enfants. Il y a une première à tout… »

Explication donnée par la direction du restaurant : « Malheureusement, le bar sur notre toit était complètement occupé et les seules tables inoccupées que vous avez vues appartenaient à notre restaurant gastronomique, L’Oiseau Blanc, qui affichait également complet. »

Évidemment, les admirateurs de la dame ont immédiatement considéré que « la célébrité de Serena Williams aurait dû lui ouvrir les portes, plutôt que de les lui fermer », tandis que d’autres internautes, moins portés à l’idôlatrie, ont estimé que « sa célébrité ne lui donnait pas tous les droits », notamment de piétiner ceux d’autres personnes qui avaient réservés les lieux en bonne et due forme : « Je suis une célébrité, dégagez une personne normale pour que je puisse manger », peut-on lire parmi leurs commentaires peu amènes.

Quant à l’inévitable accusation de « discrimination » dont aurait été victime la tenniswoman et sa descendance et qui n’a pas manqué d’être évoqué – on a évité, toutefois, celle de « sexisme », c’est étonnant ! – cela sous-entendrait qu’aucune personne de couleur n’ait jamais  eu le droit de pénétrer dans le lieu, ce qui semble difficile à imaginer… sauf sans doute pour les anti-racistes forcenés pour qui, forcément, il ne saurait y avoir de situation où la « bête immonde » ne puisse sommeiller.

Autre polémique, celle de l’impôt… devant lequel tous citoyens devrait être égaux, mais pour lequel les sportifs devraient être moins égaux que les autres.

En cause, les primes entre 20 000 et 40 000 euros que les médaillés français aux Jeux olympiques de Paris 2024 vont recevoir et sur lesquelles, ils seront imposables.

Face à ce « scandale », le député Les Républicains Olivier Marleix vient de proposer de légiférer pour « exonérer d’impôts les primes reçues à chaque médaille par les champions olympiques français  (…) pour débuter la législature et poursuivre dans l’hémicycle un moment d’unité nationale ! »

Pour information, Ouest-France rapporte que « les médaillés reçoivent une prime à chaque médaille engrangée, 80 000 € pour l’or, 40 000 pour l’argent et 20 000 € pour le bronze, selon le barème établi par le ministère des Sports et publié sur son site (sports.gouv.fr). Des montants en nette hausse par rapport aux JO de Tokyo en 2021 (65 000, 25 000 et 15 000 euros). Chaque sportif d’un collectif médaillé se voit en outre attribuer la prime correspondant à son niveau de médaille. »

Qu’on sache, aucun député n’a jamais eu précédemment cette généreuse idée pour nos militaires, nos policiers, nos pompiers, nos infirmières, etc. (liste non-exhaustive). C’est dommage, n’est-ce pas ?

Enfin, espérons que la Williams’s family ait finalement réussi à se nourir dans ce Paris impitoyable… Sachant que maman fut « l’athlète féminine la mieux payée au monde en 2016, avec plus de 29 millions de dollars de revenus », ça a pu les aider, en l’occurence… Enfin, si le fisc américain lui en a laissé un peu… Espérons-le !

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jeudi, 01 août 2024

Les races n’existent pas, mais les races supérieures, si !

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La chronique de Philippe Randa

Dire qu’on croyait que les races n’existaient pas. Les racistes, si ! Mais les races, non… Certains même, pour convaincre les esprits les plus obtus – ô combien ! – voudraient d’ailleurs que cette vérité soit inscrite dans la Constitution française, Ve du nom… Pourquoi pas ! Mais hélas ! trois fois hélas ! notre constitution indique dans son article premier que la France se doit d’« assure(r) l’égalité de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion »… c’est ballot !

Les races n’existent pas, mais non, mais non ! Mais à l’évidence, la ou les race(s) supérieure(s), elle(s), oui… La preuve par l’histoire.

De Léon Blum, dont on reparle un peu ces jours derniers avec le Nouveau Front populaire (lui, c’était le modèle original de 1936) qui déclarait dans un discours à l’Assemblée nationale du 9 juillet 1925 : «Nous admettons qu’il peut y avoir non seulement un droit, mais un devoir de ce qu’on appelle les races supérieures, revendiquant quelquefois pour elles un privilège quelque peu indu, d’attirer à elles les races qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de civilisation », en passant par Adolf Hitler et son désormais obligatoirement exécré régime national-socialiste qui considérait que la race aryenne constituait la catégorie supérieure de l’humanité… jusqu’aux Jeux de la XXXIIIOlympiade de cet été 2024 et son humanoïde nouveau, l’existence d’une supériorité raciale, changeant au gré des régimes, des coutumes, des mœurs et des exigeances politiques, ne fait pas de doute.

Le metteur en scène Thomas Jolly, désigné directeur artistique des cérémonies, nous a ainsi offert un grandiose spectacle pour nous en convaincre ; seuls des esprits chagrins peuvent en critiquer le fond, la forme et le coût, oubliant que lorsqu’on veut prouver, c’est comme lorsqu’on aime, on ne compte pas (surtout l’argent du contribuable, dirons des esprits non plus grincheux, mais alors là, franchement discourtois) !

Ainsi donc, grâce à Thomas Jolly, le monde entier a découvert – pour ces quelques milliards d’habitants qui l’ignoraient encore – la nouvelle race supérieure de l’humanité : des êtres dégenrés, de préférence obèses, aux chevelures décolorées, dandinant du croupion et moulés dans des tenues autrefois réservées à ces gens de petites vertues qui aguichaient le chaland sur le bitume des rues de Paname, voire, pour les plus bucoliques, dans les allées du Bois de Boulogne.

Avec cette cérémonie d’ouverture, on était fort loin, donc, des stéréotypes tant admirés par l’humanité d’antan et plus encore aux antipodes de cette « pseudo-culture musculaire » prônée par Pierre de Coubertin, rénovateur des JO et fondateur du Comité international olympique (CIO) dont « les pionniers de la sociologie du sport, Jean-Marie Brohm en tête, dézinguent ses “idées réactionnaires” », comme l’a rappelé Pierre Godon dans un article de Franceinfo (« Pourquoi Pierre de Coubertin, père des Jeux modernes, n’est vraiment pas prophète en son pays »).

Concluons que moins les races existent, plus on en parle… À croire que, contrairement au diable, la plus grande ruse des races est de vous persuader qu’elles existent !

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samedi, 27 juillet 2024

Défaite à la Pyrrhus pour le Rassemblement national

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La chronique de Philippe Randa

Largement vainqueur en nombre de suffrages électoraux, le Rassemblement national n’obtient aucune vice-présidence, alors qu’il en avait deux dans la précédente législature… Malgré des années d’efforts obsessionnels pour complaire à l’intelligentsia dominante, au prix d’incessantes épurations internes, d’innombrables autant qu’humiliantes repentances et autocritiques, il se retrouve toujours et encore et peut-être plus que jamais « paria » de l’arène politique, tous les autres partis des faillis et des extrémistes étant toujours complices comme coquins pour l’empêcher d’accéder aux Affaires de l’État.

Et ce, depuis maintenant un demi-siècle !

Mais la palinodie de démocratie à laquelle les Français ont assisté lors des récentes élections européennes, puis législatives, suivie de celle de l’élection des vice-présidents de l’Assemblée nationale, offre finalement une position enviable, sinon enviée, au RN dans les mois qui viennent, surtout fort de l’empathie indéniable qu’il rencontre désormais dans l’opinion publique, inversement proportionnelle à l’opprobre qu’il subit de la part de la classe politique.

Dans les jours qui viennent s’ouvrent à Paris les Jeux de la XXXIIIOlympiade du 26 juillet au 11 août, il est difficile de l’ignorer. Aussi, aurait-il été souhaitable d’être à la manœuvre comme va l’être Gabriel Attal et son gouvernement démissionnaire ?

Certes, ce gouvernement aura préparé l’événement depuis de longs mois et le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a bien assuré que « nous n’avons aucune menace à ce jour caractérisée sur les JO ou la cérémonie d’ouverture » (déclaration lors du point presse le mercredi 17 juillet sur le dispositif de sécurité mis en place dans la capitale pour les JO de Paris).

Mais de quelle « menace caractérisée » est-il question ? D’attentats terroristes ou peut-être plus certainement de débordements des racailles bien décidées à profiter de l’occasion pour « faire leurs courses » et « niquer la France » au passage, distraction comme une autre pour « ces gens-là » !

N’anticipons pas de scénarios catastrophes qui renverraient de notre pays une abominable image au reste du Monde. Personne de normalement patriotique ne peut le souhaiter.

Aussi, espérons, bons princes et sans rancune, que tout se déroule dans la joie, la bonne humeur et les exploits sportifs.

Mais si, pour Pierre de Coubertin, « l’important, c’est de participer », on peut aussi penser qu’il est plus prudent, finalement, pour le Rassemblement national de ne pas avoir accédé à la direction du pays cet été.

Et à l’automne, lorsque sera formé un nouveau gouvernement forcément soutenu par une majorité de bric-arrangements politiciens et de broc-ambitions personnelles, que ses députés soient en ordre de bataille, assis au bord de la rivière parlementaire pour pointer les échecs, dénoncer les mensonges et… compter les carrières politiques fracassées de ceux qui les auront offensés, comme l’a si bien dit en son temps un sage du nom de Lao-Tseu.

S’il y a des « victoires à la Pyrrhus », soit « une victoire obtenue au prix de pertes si lourdes pour le vainqueur qu’elle équivaut quasiment à une défaite », n’y aurait-il pas aussi – et à l’évidence – des « défaites à la Pyrrhus », évitant des problèmes si terribles pour le perdant qu’elles équivalent quasiment à une victoire ?

Même si victoire par défaut et au goût amer…

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vendredi, 19 juillet 2024

Amélie Oudéa-Castéra et Anne Hidalgo ont donc fluctuaté sans mergiturer

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La chronique de Philippe Randa

L’ancien Président Jacques Chirac l’avait promis, mais c’est Amélie Oudéa-Castéra qui l’a fait, brûlant ainsi la politesse à madame le Maire Anne Hidalgo qui, peut-être, n’aurait pas demandé mieux que de s’en dispenser (on la comprend), mais qui a bien dû, elle aussi, y passer quelques jours plus tard.

Sans public, mais filmée pour immortaliser sa prestation d’abord, sa survie ensuite (la vidéo a été diffusée par BFMTV), l’actuelle ministre des Sports – pour combien de temps encore, that is the question, merci Macron ! – a donc fait trempette dans la Seine la veille de la Fête nationale… et en est ressortie tout sourire. Sans haut-le-cœur, sans toux inquiétante et sans aucun signe apparent de mutation. On en est finalement bien heureux pour elle, seuls quelques esprits chagrins n’auront pu s’empêcher de lui souhaiter de vilaines complications intestinales à venir… Des chagrins, des vilains, voire des jaloux !

L’eau était-elle bonne ? Question secondaire, mon cher Watson, vu la combinaison de plongée, bonnet sur les oreilles compris, que la dame avait pris soin de revêtir. Par pudeur, frilosité ou précaution sanitaire, chacun appréciera comme il l’entendra sa témérité à laquelle bien peu, reconnaissons-le, s’attendaient.

Comme quoi, on peut donc désormais fluctuater dans la Seine sans y nec mergiturer, soit, pour les non-latinisants, batifoler dans ses flots sans y sombrer corps et santé. Qui s’en plaindrait ? Les contribuables français, peut-être, auxquels l’assainissement du fleuve aura coûté 1,4 milliard d’euros, « son financement (étant) assuré par les collectivités et l’État, via son opérateur, l’Agence de l’Eau Seine Normandie ».

Ces considérations bassement matérielles dites, qui se plaindrait qu’on lutte contre la pollution si c’est avec succès ? Finalement, qui ne s’en réjouirait pas ? De plus, la capitale française étant un haut lieu touristique, nul doute qu’une Seine décrottée, désinfectée et devenue (enfin) salubre, aura quelque impact non négligeable à ce niveau.

Oui mais… Il ne faudrait pas non plus que cette baignade ministérielle soit sans lendemain et qu’on apprenne plus tôt que tard que l’effet d’annonce passée, elle fasse long feu pour cause de nouvelles contaminations.

1,4 milliard pour quelques jours d’un été 2024 déjà bien pourri pour cause de refroidissement climatique, cela ferait chère l’ablution ministérielle, dût-elle être suivie dans les jours prochains de quelques autres promotions personnelles, obligations politiques, paris stupides ou méfaits de l’alcoolisme…

Qui vivra verra ? Oui et surtout… si qui s’y baignera survivra !

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lundi, 15 juillet 2024

Jean-Luc Mélenchon : Trotsky sort de ce corps !

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La chronique de Philippe Randa

Nombre de Français s’inquiètent de la terrible menace que représenterait Jean-Luc Mélenchon, leader maximo de la France insoumise, s’il devait remplacer dans les prochains jours Gabriel Attal à Matignon.

Bien qu’il soit toujours délicat de prédire l’avenir, surtout en politique, rappelons que l’intéressé n’est toujours pas (à l’heure où ses lignes sont écrites) candidat au poste de Premier ministre et s’il devait secrètement l’espérer ou en tout cas y croire, nul doute que son attitude, ses déclarations, ses mises en garde et ses menaces sont à l’évidence le meilleur moyen d’écarter cette hypothèse.

Pour preuve, dimanche soir 7 juillet, à peine les premières estimations des résultats du deuxième tour des élections législatives affichés (et indiquant qu’il n’y aurait aucune majorité absolue), il exigea qu’un ministre issu du Nouveau Front Populaire soit nommé pour « appliquer son programme, rien que son programme, mais tout son programme… » : il n’est nul besoin d’être sorti de Saint-Cyr, et encore moins du cabinet McKinsey & Company, pour comprendre qu’il se mettait ainsi hors jeu pour une telle nomination.

Pour preuve encore, l’appel d’Adrien Quatennens, fidèle d’entre les fidèles de sa garde rapprochée, qui envisage pour sa part « une grande marche populaire » sur Matignon afin d’obliger Emmanuel Macron à nommer un Premier ministre de gauche. D’où légitime tollé indigné de toute la classe politique, y compris au sein du Nouveau Front Populaire.

Quand on estime avoir quelques chances d’obtenir ce qu’on désire, notamment une nomination politique et former une majorité, relative ou absolue, il est évident qu’on cherche avant tout à rassurer, à rassembler, à convaincre les plus sceptiques, les plus hésitants, voire les plus hostiles que « mais non ! mais non ! il n’y a aucun péril à l’horizon » et qu’on ne laissera donc pas entrer un quelconque loup dans la bergerie des Affaires de l’État…

D’évidence, ce n’est pas, ou plutôt ce n’est plus, la stratégie de celui qui aura tenté par trois fois d’entrer à l’Élysée par les voies électorales et qui n’y croit plus.

Peut-on en être soulagé pour autant ? Sans doute pas lorsqu’on connaît la formation idéologique de celui-ci : le trotskisme.

S’il s’identifia jadis dans un hurlement de rage passé à la postérité à la République, craignons que Jean-Luc Mélenchon n’envisage désormais de suivre les pas de son maître Léon Trotsky, cheville ouvrière de la Révolution bolchevique et de la prise de pouvoir par l’insurrection.

Au vu des derniers scores électoraux de La France Insoumise dans les zones perdues de notre pays, la mise hors-jeu pour Matignon de cet héritier spirituel du célèbre révolutionnaire russe n’en est donc nullement plus rassurante pour autant.

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mercredi, 10 juillet 2024

Des loisirs et des jeux : cet autre barrage au Rassemblement national

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres)

Que pensez-vous de cette France ingouvernable avec trois grands blocs (Macronistes, NFP, RN) peu ou prou de même importance à l’Assemblée nationale ?

C’était une des hypothèses durant la campagne électorale plus crédible que celle d’une majorité absolue d’un de ces trois blocs… et qui confirme une fois de plus que les sondages dont on nous abreuve avant chaque élection servent surtout aux médias et aux politiques pour minimiser une défaite ou arguer d’une victoire…

C’est-à-dire ?

Le bloc centriste, avec 168 sièges, perd près du tiers de ses députés par rapport au scrutin de 2022 (250 élus) et près de la moitié par rapport à 2017 (308 élus), mais « contrairement aux sondages », sa déroute « n’a pas eu lieu et il résiste »…

Quant au Nouveau Front Populaire dont les mêmes sondages annonçaient une possible bérézina, son résultat est devenu un quasi triomphe avec une possibilité pour lui d’accéder aux Affaires… et, the last but non the least, le score du Rassemblement national – largement vainqueur en nombre d’électeurs (1 million 700 000 voix de plus que le NFP et 2 millions 400 000 de plus que le camp présidentiel et dont le nombre de députés passe de 89 à 126, sans compter les 17 députés « Républicains ciotistes » – est présenté comme le grand perdant de ses élections, toujours au vu des sacro-saints sondages pré-électoraux.

Ceux-ci ont donc parfaitement remplis leur raison d’exister pour commentaires de soirée électorale au mieux des intérêts ou non des uns ou des autres.

Tout de même, le Rassemblement national espérait, sinon la majorité absolue, du moins davantage d’élus… Le « cordon sanitaire » anti-RN qu’on disait définitivement obsolète a donc encore fonctionné…

Pas forcément ! À part une poignée d’extrémistes de gauche et autant de Bobos lobotomisés, qui croit encore en 2024 à la menace de Chemises brunes avides de répandre du sang impur ? Surtout représentées par les actuels dirigeants du RN… Ce leit-motiv surréaliste éternellement rabaché par ses ennemis prouvent seulement que ceux-ci sont incapables de changer leurs logiciels politiques, pourtant démentis par les scores électoraux du RN et sa régulière progression dans les urnes.

Alors, comment expliquez-vous que le RN n’ait pas davantage de députés ?

Pour deux raisons… L’une a été évoqué et ce n’est pas la moindre : le nombre inquiétant de candidats « fantômes » dont le RN n’a même pas a été capable de produire la photo et que personne n’a vu faire campagne… d’où des cas assez « cocasses », tel celui de l’ancienne « preneuse d’otage » en Mayenne à laquelle 14 161 électeurs (31,10 %) ont tout de même apporté leurs suffrages…

Renseignement pris, cette dame ayant dû déposer le bilan de son commerce il y a trente ans, en avait alors, à tort ou à raison, rendu responsable la Mairie à laquelle elle a été réclamer des comptes en prenant en otage un des adjoints… La prise d’otage a tourné cours lorsqu’une envie pressante lui est venue. On admettra que cette dame était déjà, à l’évidence, une effrayante « menace brune », n’est-ce pas ? Jadis, Jacqueline Maillan aurait sans doute été une merveilleuse interprète d’un tel rôle au cinéma… Quel dommage que les malchances pour la France qui ont ravagé le Bataclan à Paris en 2015 aient songé à prendre leurs précautions avant de passer à l’action ; on aurait peut-être pu éviter 90 morts ce jour-là, qui sait !

Alors, oui, comment un mouvement qui a désormais un demi-siècle d’existence (il est, que cela plaise ou non, l’héritier du Front national fondé en 1972) ne soit pas en mesure d’avoir des candidats prêts et présentables dans chaque circonscription, même pour une élection imprévue comme cela a été le cas cette année ? Surtout depuis qu’il est désormais un parti avec lequel on peut légitimement espérer être élu : sa direction aurait dû, partout, n’avoir que l’embarras du choix et désigner le ou la meilleur(e) candidat(e)…

Et il y aurait une deuxième raison à ce nombre « restreint » de députés ?

Oui, une possible appréhension du chaos que nombre d’électeurs ont sans doute craint en cas de victoire du RN :  des émeutes – voire une une possible guerre civile, dixit Emmanuel Macron – auraient alors pu menacer autant leurs sacro-saintes vacances d’été que les sacro-saints Jeux Olympiques… Une réaction vieille comme le monde… antique : Panes et circenses ! (Du pain et des jeux) dénonçait Juvénal pour parler de cette obsession du peuple romain d’alors : « Ces Romains si jaloux, si fiers (…) qui jadis commandaient aux rois et aux nations (…) et régnaient du Capitole aux deux bouts de la terre, esclaves maintenant de plaisirs corrupteurs, que leur faut-il ? Du pain et les jeux du cirque »…

Dans le passé, du pain et des jeux ; de nos jours, des loisirs et des jeux… Les peuples ne changent pas tant que ça !

Philippe Randa a récemment publié :

Coups d’œil & Tirs à vue (Chroniques barbares XXI), Philippe Randa, Dualpha, préface d’Alain Sanders, 186 pages, 25 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici

La désinformation autour de l’écologie, Philippe Randa (présente), Dualpha, 198 pages, 25 euros… Avec les contributions de Francis Bergeron, Jean de Saint-Houardon, Richard Dessens, Michel Festivi, Nicolas Gauthier, Philippe Joutier, Aristide Leucate, Olivier Pichon, Éric Pinel, André Posokhow, Bernard Plouvier, Claude Timmerman, Jean-Michel Vernochet. Pour commander ce livre, cliquez ici

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samedi, 06 juillet 2024

Diabolisation du RN : à quand la date limite de péremption ?

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La chronique de Philippe Randa

Il y avait une question – plaisanterie ou vérité, comme on voudra – qui circulait au sein du Front (devenu Rassemblement) national au siècle dernier :

— Qu’est-ce qu’un électeur du FN ?

Réponse :

— Un ancien électeur communiste qui s’est fait voler trois fois son auto !

On riait de bon cœur, comme quoi la triste réalité du quotidien en disait parfois davantage que de longs discours, et en tout cas beaucoup plus que de coûteuses enquêtes de cabinets internationaux de conseil en stratégie tels McKinsey & Company.

En 2024, l’inquiétude de l’électeur français va bien au-delà de son automobile volée (ou dégradée) : les victimes de violences physiques en 2023 s’élèvent à 444 700 (1), sans compter la paupérisation de la classe moyenne : autiste, la caste macroniste au Pouvoir depuis 7 ans – 7 ans déjà ! – est bien la seule à ne rien remarquer… ou à s’en moquer !

Et pourtant ! Durant la campagne des élections européennes d’abord, des élections législatives ensuite, quel discours – seul, unique et inlassablement rabâché – a-t-on entendu de la part des « deux » blocs – Centre macroniste et Gauche du Nouveau Front populaire – face aux succès électoraux annoncés, puis concrétisés, du Rassemblement national ? Le même que depuis plus de quarante ans et les premiers succès électoraux du Front national en 1983 : la diabolisation outrancière !

Certes, cette diabolisation a empêché l’arrivée aux Affaires des dirigeants frontistes. Avec une efficacité indéniable. Mais toute tromperie ayant une date limite de péremption, l’éternelle comparaison du Rassemblement national avec les hommes et partis des heures décrétées les plus sombres d’une histoire sans être instrumentalisée, semble avoir fait définitivement long feu en ce printemps ; du moins pour quelque 10,6 millions d’électeurs !

Ce qui devrait faire réfléchir ses ennemis politiques et les inciter à changer radicalement de stratégie. Mais non. Le dernier leitmotiv électoral n’est-il pas d’effrayer les Français en les assurant que pour la première fois, l’extrême droite « menace » de revenir au Pouvoir depuis le gouvernement de Vichy en 1940 ?

On verra, au soir du 7 juillet prochain et de la composition définitive de la nouvelle Assemblée nationale, si une fois encore ou une fois de trop, un tel délire empêche à nouveau la fin d’un monde politique failli… ou si au contraire, il en est fini d’une imposture médiatique et politique dont UMPS d’antan tout autant que Macronie et NFP actuels ont tant usé et abusé sans vergogne.

Reconnaissons, une fois n’est pas coutume, la lucidité de l’ancienne secrétaire d’État Marlène Schiappa qui a déclaré le 13 juin 2024 sur Cnews : « Dire aux gens que nous sommes les gentils et que les extrêmes sont les méchants, ça ne convainc personne. »

On ne saurait mieux dire.

Note

(1) Selon une étude du service statistique ministériel de la Sécurité intérieure.

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