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mardi, 19 mars 2024

Ça « bug » sévère en Macronie

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La chronique de Philippe Randa

C’est toujours ballot de rater son train en arrivant trop tard à la gare, mais que dire que de ceux qui montent dans un autre ? Ce dilemme semble désormais être celui de nombre de responsables Renaissance avec leur stratégie anti-RN pour les élections européennes.

Une stratégie se résumant au seul slogan : « C’est nous ou c’est le RN », sous-entendu « Nous ou le déluge », « Nous ou l’apocalypse », voire « Nous ou la fin du Monde » !

Enfin, surtout la fin de « leur » monde, ce que paraît espérer de plus en plus de Français, quelque peu lassés de cette sempiternelle prophétie ânonnée depuis près de quatre décennies, inventée, usée et dont a abusé jusqu’à plus soif l’UMPS des années quatre-vingt à l’an 2000 avant d’être reprise telle quelle par la Macronie depuis sept (longues) années déjà.

Mais à force de tirer sur la corde, forcément, tout passe, tout casse, tout lasse et le bât blesse de plus en plus : « Ce qui semble se dessiner, c’est assumer l’affrontement avec le RN, intensifier le duel, et je crois que c’est trop tard pour faire autrement », aurait assuré un député Renaissance à France Info ; lui aurait préféré « explorer d’autres voies » et d’ailleurs, un autre député de la formation présidentielle, Robin Reda, le confirme : « La campagne ne peut pas tourner uniquement autour de l’anti-bardellisme primaire »

Il faut croire que si, bien que d’autres députés, côté Horizons d’Édouard Philippe, s’en inquiètent eux aussi, toujours auprès de France Info : « “Cette stratégie de tout axer sur le RN et Bardella est étonnante”, livre l’un d’eux. “Je ne vous cache pas que la stratégie de rabâchage anti-RN me laisse circonspect”, confie un autre, pointant “un risque d’inefficacité électorale”. »

À trois mois du verdict des urnes, personne n’est donc capable à la tête de l’État d’élaborer une autre stratégie que ces menaces bouffonesques, bêlées à chaque occasion non seulement par Valérie Hayer, tête de liste Renaissance aux élections européennes, mais tout autant par les ministres de la Macronie et jusqu’au Premier d’entre eux, vanté pourtant Grand Communiquant s’il en est… ?

Une fois de plus, cette caste arrivée aux affaires en 2017 est parfaitement impuissante à se remettre en question et à changer « de logiciel » comme d’autres changent de « braquets » lorsque la situation l’exige.

Preuve en est cette comparaison plus abracadabrantesque encore qu’odieuse, faite par Valérie Hayer pour insulter ses adversaires : « Hier, Daladier et Chamberlain, aujourd’hui Le Pen et Orban. Les mêmes mots, les mêmes arguments, les mêmes débats. Nous sommes à Munich en 1938. »

Outre l’absurdité historique de telles invectives, imagine-t-on un instant en Macronie que les noms « Daladier » et « Chamberlain » ou encore la référence à « Munich en 1938 » puisse dire quoi que ce soit à l’immense majorité des moins de trente ans (ou 40 ans, selon les plus pessimistes) de nos compatriotes ? N’auraient-ils pas été davantage interpellés s’il avait été fait référence à Gargamel ou à Dark Vador ? Ou encore au Joker pour les fans de Batman, sans oublier les aimables Hannibal Lecter ou Voldemort pendant qu’on y est ?

Le malheur pour les macronistes est à l’évidence l’absence de mise à jour de leur logiciel. D’où les bugs désormais à répétition.

Mais pire que de rater son train ou de monter dans un autre, c’est de se demander non seulement où aller, mais sans doute plus encore d’ignorer où est la gare.

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samedi, 09 mars 2024

Le nouveau livre de Philippe Randa, "Coups d'oeil et tirs à vue", vient de paraître

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Un entretien avec l'auteur :

Dans vos XXIe chroniques barbares, vous ne semblez toujours pas sensible aux sirènes du Macronisme. Vraiment pas du tout ? Même pas un petit peu ?

Et encore moins que cela, si c’était possible… Et l’épisode tragicomique de la récente inauguration du salon de l’agriculture ne fait que confirmer ce que j’ai souvent écrit depuis l’entrée à l’Élysée de son locataire actuel ; sur lui et surtout sur la caste qui dirige depuis lors notre pays : ses représentants agissent avec un logiciel pas seulement obsolète, mais totalement erroné ; logiciel qu’ils ont acquis – ou plutôt reçu – dans les « grandes écoles » qu’ils ont hantées. Et d’ailleurs, la plupart en sont sortis avec des diplômes qu’ils doivent sans doute moins à leurs mérites personnels qu’à la cooptation de classe : la corruption, ça s’hérite autant que les comptes offshores ; certaines familles ont cela dans les veines comme d’autres avaient du sang bleu…

Logiciel erroné, c’est-à-dire ?

Quand vous ou moi faisons une erreur, quand nous nous trompons, quand nous essuyons un échec, nous assumons, payons la casse, réfléchissons et… ne refaisons pas la même erreur… Je me trompe ? Mais pas cette caste qui dirige la France (et pas que la France) ! Non, elle maintient le seul cap que son logiciel indique (jamais de mise à jour), ne pense jamais qu’elle a fait une erreur (sinon le logiciel le dirait), ne reconnaît jamais son échec (l’hypothèse n’est pas prévue), n’assume jamais les pots cassés (qui ne sont sans doute pour eux que des « sentiments de faillites » comme il y a des « sentiments d’insécurité » pour parodier le jovial Me Dupont-Moretti) et réfléchis encore moins pour comprendre pourquoi ça ne marche pas… et continue imperturbablement dans la même direction qu’indique leur vénéré logiciel.

Un logiciel qui est leur boussole, en quelque sorte…

Une boussole indique toujours le nord, comme on sait : le logiciel de cette caste indique, lui, toujours la direction de davantage de mondialisation, synonyme de profits. Comme l’alpha et l’oméga de la nature profonde de ces « diplomés-élus », c’est de générer toujours plus d’enrichissements personnels pour répondre à leur obsession de « mourir le plus riche de son cimetière », ils ne peuvent pas comprendre, et même percevoir, la réalité du quotidien de leurs compatriotes, ni les signes annonciateurs de guerres civiles – nous en sommes déjà quotidiennement ici et là aux guérillas –, et bien sûr de quelque choc de civilisation que ce soit… Cette caste fait penser – ô combien ! – à ces aristocrates de l’Ancien Régime dont la seule préoccupation, obsessionnelle elle aussi, était de parader à Versailles… Ce, au nom de leur particule héritée d’un lointain ancêtre qui, lui, s’était généralement distingué au péril de sa vie sur un champ de bataille… Et ce fut un jour la Révolution française alors même que personne, avant 1789 et même jusqu’en janvier 1793 et la condamnation à mort du Roi, n’avait même envisagé l’abolition de la monarchie. Pourtant, le 21 janvier 1793, Louis XVI était guillotiné. Cela devrait faire réfléchir tous ceux qui s’imaginent que la France restera éternellement une démocratie que le monde entier est censé nous envier.

Coups d’œil & Tirs à vue (Chroniques barbares XXI), Philippe Randa, Éditions Dualpha, préface d’Alain Sanders, 186 pages, 25 euros. cliquez ici

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mercredi, 06 mars 2024

Retour de manivelle pour les ennemis de « The Donald » et de « La Marine »

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La chronique de Philippe Randa

Comparaison n’est pas raison, bien sûr. Mais tout de même ! Mais quand même ! On ne peut s’empêcher de trouver quelque peu troublant certaines similitudes de phénomènes politiques d’un côté de l’Atlantique et de l’autre.

Là-bas, Donald Trump, ancien président battu en 2020, accusé de toutes les turpitudes financières et insurrectionnelles possibles et imaginables de la part de ses adversaires, fait l’objet de plusieurs enquêtes, entre autres sur l’assaut du Capitole, sur les archives de la Maison-Blanche et pour fraude fiscale.

Ici, Marine Le Pen, deux fois finaliste battue à l’élection présidentielle, en 2017 et 2022, sera non seulement jugée en novembre prochain avec 26 autres personnes pour détournement de fonds publics – ils auraient salarié avec des fonds européens des collaborateurs qui travaillaient en réalité pour leur parti –, mais est également accusée de proximité, voire de complicité avec le démoniaque Président russe : le Premier ministre Gabriel Attal s’est ainsi « demandé » en pleine Assemblée nationale « si les troupes de Vladimir Poutine ne sont pas déjà dans notre pays » en s’adressant à la députée Rassemblement national du Pas-de-Calais.

Trump putschiste et Le Pen cheval de Troie d’une diabolique allégeance à l’actuel maître du Kremlin, il est difficile de dénoncer pire menace pour leurs patries respectives.

Quant à l’éventualité d’une inéligibilité prononcée contre l’un et/ou l’autre, pour motifs politiques ou financiers, elle plane sur leur tête comme une épée de Damoclès.

À ce compte-là, et aux surenchères permanentes de leurs ennemis, on ose craindre pour eux qu’ils ne finissent embastillés, tels les premiers Alexeï Navalny venus… et ne soient retrouvés tôt ou tard « mourrûs ». Au point où les accusations pleuvent, on peut s’attendre à tout.

Et les bons peuples américains et français ? De fait, rien, pas grand-chose ou au contraire, ont une réaction qui n’est guère celle escomptée.

Sur fond de primaires pour l’investiture du Parti républicain en vue de la présidentielle américaine de novembre, Donald Trump va de succès en succès… Comptant déjà 244 délégués contre 24 pour sa rivale Nikki Haley à la veille du fameux « Super Tuesday » le 5 mars, déterminant pour l’emporter, il en comptabilise désormais 995 (contre 89) après être arrivé en tête dans 14 des 15 États en jeu ce jour-là. Et Nikki Haley a décidé de suspendre sa campagne après cette nouvelle bérésina dans les urnes.

De même, alors que la campagne pour les élections européennes de juin prochain a réellement démarré lors de l’inauguration du salon de l’agriculture fin février, Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national, continue de caracoler en tête des sondages, distançant la liste Renaissance de plus ou moins dix points.

Certes, rien n’est joué et gagné d’avance pour voir Donald Trump revenir à la Maison-Blanche, ni pour que Marine Le Pen accède — enfin ! – à l’Élysée… Dans les prochains mois pour l’un et les prochaines années pour l’autre, il peut se passer tellement de rebondissements qu’il serait grotesque de « donner le résultat d’élections avant même qu’elles ne se soient tenues » … mais le fameux adage de Francis Bacon « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose » ne semble guère, toutefois, être désormais déterminant de ce côté-ci comme de ce côté-là de l’Atlantique. À l’évidence !

Ou au contraire, même !

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dimanche, 03 mars 2024

Feu sur deux fléaux : Macronisme et escrologisme

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« Coups d’œil & Tirs à vue et La désinformation autour de l’écologie : deux livres des éditions Dualpha « de » et « sous la direction de »… Philippe Randa »

Entretien avec le directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés. (Propos recueillis par Guirec Sèvres pour le site Synthèse nationale) 

Dans vos XXIe chroniques barbares, vous ne semblez toujours pas sensibles aux sirènes du Macronisme. Vraiment pas du tout ? Même pas un petit peu ?

Et encore moins que cela, si c’était possible… Et l’épisode tragi-comique de la récente inauguration du salon de l’agriculture ne fait que confirmer ce que j’ai souvent écrit depuis l’entrée à l’Élysée de son locataire actuel ; sur lui et surtout sur la caste qui dirige depuis lors notre pays : ses représentants agissent avec un logiciel pas seulement obsolète, mais totalement erroné ; logiciel qu’ils ont acquis – ou plutôt reçu – dans les « grandes écoles » qu’ils ont hantées. Et dailleurs, la plupart en sont sortis avec des diplômes qu’ils doivent sans doute moins à leurs mérites personnels qu’à la cooptation de classes : la corruption, ça s’hérite autant que les comptes offshores ; certaines familles ont cela dans les veines comme d’autres avaient du sang bleu…

Logiciel erroné, c’est-à-dire ?

Quand vous ou moi faisons une erreur, quand nous nous trompons, quand nous essuyons un échec, nous assumons, payons la casse, réfléchissons et… ne refaisons pas la même erreur… Je me trompe ? Mais pas cette caste qui dirige la France (et pas que la France) ! Non, elle maintient le seul cap que son logiciel indique (jamais de mise à jour), ne pense jamais qu’elle a fait une erreur (sinon le logiciel le dirait), ne reconnait jamais son échec (l’hypothèse n’est pas prévue), n’assume jamais les pots cassés (qui ne sont sans doute pour eux que des « sentiments de faillites » comme il y a des « sentiments d’insécurité » pour parodier le jovial Me Dupont-Moretti) et réfléchis encore moins pour comprendre pourquoi ça ne marche pas… et continue imperturbablement dans la même direction qu’indique leur vénéré logiciel

Un logiciel qui est leur boussole, en quelque sorte…

Une boussole indique toujours le nord, comme on sait : le logiciel de cette caste indique, lui, toujours la direction de davantage de mondialisation, synonyme de profits. Comme l’alpha et l’oméga de la nature profonde de ces « diplomés-élus », c’est de générer toujours plus d’enrichissement personnel pour répondre à leur obsession de « mourir le plus riche de son cimetière », ils ne peuvent pas comprendre, et même percevoir, la réalité du quotidien de leurs compatriotes, ni les signes annonciateurs de guerres civiles – nous en sommes déjà quotidiennement ici et là aux guérillas –, et bien sûr de quelque choc de civilisation que ce soit… Cette caste fait penser – ô combien ! – à ces aristocrates de l’Ancien Régime dont la seule préoccupation, obsessionnelle elle aussi, était de parader à Versailles… Ce, au nom de leur particule héritée d’un lointain ancêtre qui, lui, s’était généralement distingué au péril de sa vie sur un champ de bataille… Et ce fut un jour la Révolution française alors même que personne, avant 1789 et même jusqu’en janvier 1793 et la condamnation à mort du Roi, n’avait même envisagé l’abolition de la monarchie. Pourtant, le 21 janvier 1793, Louis XVI était guillotiné. Cela devrait faire réfléchir tous ceux qui s’imaginent que la France restera éternellement une démocratie que le monde entier est sensé nous envier.

Vous avez réuni par ailleurs, dans un autre livre intitulé La désinformation autour de l’écologie, plusieurs contributeurs ; leurs écrits ne vont pas plaire du tout à Greta Thunberg et encore moins à Sandrine Rousseau, c’est certain !

Et pas qu’à ces deux personnes, mais à tous ceux que l’on doit bien nommer les « escrologistes » ; ils ne sont pas légions, d’ailleurs, mais omniprésents dans les médias et leur doxa trompe malheureusement beaucoup de gens. Beaucoup trop au goût de la douzaine de contributeurs que j’ai effectivement réunis dans ce livre pour rétablir la vérité, que ce soit au sujet des éoliennes, des voitures électriques, du développement durable, du commerce équitable, des impostures du GIEC, du wokisme, de l’antispécisme… et bien sûr du réchauffement climatique. Ah ! Sans oublier le « danger nucléaire », bien sûr ! Quoique l’« apocalypse nucléaire » soit passée de mode : les escrologistes ont tout de même terrorisé les foules plus d’un demi-siècle durant avec cela. Et aujourd’hui, miracle du bon sens retrouvé, tout le monde est quasi-unanime à regretter les fermetures des centrales nucléaires et à vanter les deux vertus – ou mamelles, comme on voudra – de cette énergie : l’indépendance qu’elle nous assure et un coût bon marché pour les porte-monnaies. Une sacrée révolution copernicienne, non ? Qui l’eût cru ? Et qui s’en étonne ? Autant de questions… et de réponses… que le lecteur trouvera dans ce livre. Un livre qui n’est évidemment pas exhaustif, il n’en a pas la prétention, mais qui apportera des arguments irréfutables à tous ceux qu’insupportent la propagande des nouveaux inquisiteurs de « l’escrologisme » en ce début de XXIe siècle.

Coups d’œil & Tirs à vue (Chroniques barbares XXI),  Philippe Randa, Dualpha, préface d’Alain Sanders, 186 pages, 25 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici

La désinformation autour de l’écologie, Philippe Randa (présente), Dualpha, 198 pages, 25 euros… Avec les contributions de Francis Bergeron, Jean de Saint-Houardon, Richard Dessens, Michel Festivi, Nicolas Gauthier, Philippe Joutier, Aristide Leucate, Olivier Pichon, Éric Pinel, André Posokhow, Bernard Plouvier, Claude Timmerman, Jean-Michel Vernochet. Pour commander ce livre, cliquez ici

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jeudi, 29 février 2024

Salon de l’agriculture 2024 : bienvenue en absurdie

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La chronique de Philippe Randa

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, l’a assuré sur CNews, « aucune invitation n’a été faite aux Soulèvements de la Terre » à participer à un grand débat au salon de l’agriculture ; et il a fustigé au passage le groupe écologiste en expliquant « qu’(il) n’est pas respectable dans la vie publique » … De même, le président Macron, lors de sa visite sur place samedi 24 février, l’a confirmé : il n’y a même jamais songé, qu’on se le dise !

De leurs côtés, les intéressés ont confirmé qu’ils ont « bel et bien été contactés pour participer au débat » : « Le jeudi 22 février, à partir de 18 heures, un député européen EELV (Europe écologie-Les Verts) confirme avoir transmis le numéro de téléphone d’une de nos porte-parole au cabinet de (l’eurodéputé Renaissance) Pascal Canfin, qui était chargé de faire le lien avec l’Élysée pour nous inviter à ce “grand débat” », expliquent-ils.

Finalement, est-ce peut-être, encore, éventuellement une erreur « faite lors de l’entretien avec la presse en amont de l’événement », comme a tenté encore de se justifier l’Élysée ? Ah oui ! bien sûr…

Quoi qu’il en soit, les deux syndicats agricoles de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs ont naturellement refusé de participer à quoi que ce soit et le débat, faute de participants, a été annulé.

Cochon qui s’en dédit ou pas, le mal était fait.

Chacun est libre de croire les uns plutôt que les autres, même si, une fois n’est pas coutume, on a assez tendance à croire les écologistes qui doivent en rire encore.

Et ce sont peut-être bien les seuls, finalement, car même les plus acharnés des adversaires de la Macronie en restent probablement plus effarés qu’amusés : comment peut-on être aussi mauvais ? À ce point ?

Le locataire de l’Élysée espérait pourtant bien tirer profit d’un tel débat, soit être en mesure d’enfumer les participants avec d’aussi belles que fausses promesses de lendemains agricoles chantant.

Oui mais… Après un tel fiasco médiatique, le parti Renaissance risque plutôt d’essuyer un (très) mauvais vent électoral en nos terroirs dans les prochains mois.

L’histoire retiendra certes l’incompétence macroniste sur fond de provocation incompréhensible faite au monde rural… Mais plus grave encore, face aux centaines de paysans en colère, l’obligation faite au Président et à sa suite de pénétrer dans les lieux par une porte dérobée. Et aussi – et surtout ? – l’effarante mobilisation de quatre compagnies de CRS aux abords du Parc des Expositions, secourues dans la matinée par deux autres compagnies accourues en renfort, sans compter les compagnies de gendarmes mobiles et les unités en réserve, prêtes à intervenir au cas où… soit près d’un millier de policiers.

La Russie de Vladimir Poutine ? La Turquie de Recep Tayyip Erdoğan ? La République populaire démocratique de Corée du Nord de Kim Jong-un ?

Non, la France d’Emmanuel Macron.

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23:41 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 23 février 2024

De reporters à imposteurs sans frontières

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La chronique de Philippe Randa

L’actualité réserve fréquemment des surprises… tout comme se vérifie souvent cette maxime vieille comme l’Antiquité que « Jupiter rend fou ceux qu’il veut perdre. »

Perdre ou ridiculiser : la preuve par l’explosion en plein vol médiatique de l’association Reporters sans frontières (RSF) et de son secrétaire général Christophe Deloire.

Quelle vilain parasite a donc piqué les dirigeants de cette association (co-fondée voilà des décennies par l’actuel maire de Béziers Robert Ménard) pour exiger en avril 2022 une mise en demeure de la chaîne CNews par l’Arcom, accusant celle-ci de « préférer le commentaire à la neutralité » ? Ce, sans sans s’inquiéter de vérifier si ce n’est pas aussi le cas des autres chaînes de télévision, BFMTV et France info pour ne citer que les plus emblématiques.

L’Arcom ayant alors attesté que Cnews respectait parfaitement les obligations qui lui étaient imposées, RSF a alors saisi le Conseil d’État pour « excès de pouvoir » afin qu’elle reprenne l’offensive contre la chaine d’information en continu… ce qui a aussitôt « réveillé » les chaînes concurrentes qui s’inquiètent brusquement qu’elles puissent être dans le futur, elles aussi, et pour cause !, à leurs tours inquiétées pour les mêmes motifs.

« En ce qui concerne Cnews, c’est presque le plus facile, tout le monde est d’accord », s’est angoissé le journaliste Cyril Lacarrière sur France inter ; angoissé, mais ne réalisant nullement l’intolérance quasi-inquisitoriale des mots– « Tout le monde est d’accord » – qu’il emploie sans honte aucune. Ou toute honte bue, à l’exemple de tous les autres médias de grands chemins, comme les surnomme assez justement l’Observatoire du journalisme (OJIM), dirigé par Claude Chollet.

Cyril Lacarrière ajoute encore avec une lucidité tout autant apeurée : « Cette décision finira par se retourner contre tous les médias. »

Mais plus qu’une lueur de lucidité – tout arrive ! – n’est-ce pas surtout un cri du cœur… ou du portefeuille, l’un étant souvent proche de l’autre chez les éternels donneurs de leçons.

En tout cas, ce n’est pas la prestation télévisuelle de Christophe Deloire, invité le 14 février dans l’émission de Pascal Praud sur Cnews, qui mettra du baume au cœur à tous les imposteurs de la liberté d’expression…

Il s’attendait visiblement à pérorer sans contradiction aucune, convaincu d’être un preux chevalier défenseur de « la » Vérité et plus encore de « la » Liberté. Mal lui en pris… et le téléspectateur attend encore un début de semblant de commencement d’argumentation de l’intéressé, voire de défense de RSF ou encore de justification de la folle accusation auprès du Conseil d’État.

Sa sidération d’être malmené était visible. Elle l’empêcha de répliquer même symboliquement à ses détracteurs, dont Robert Ménard qui lui a fait part de sa honte de voir ce qu’était devenu Reporters sans frontières, foulant aux pieds les principes de liberté d’expression qui étaient les raisons de sa création, comme il n’a pas manqué de le rappeler sur C8 dans l’émission de Cyril Hanouna TPMP : « L’objectif n’était pas de choisir les bons et les méchants journalistes. Ce n’était pas de se mobiliser pour les uns ou les autres, c’était juste se mobiliser quand un type est en prison ou pris en otage (…)  Je n’ai jamais demandé aux gens que je sortais de prison ce qu’ils pensaient. […] Je ne me disais pas qu’ils sont de droite, de gauche ou qu’ils pensent ceci ou cela. »

Mais que RSF ait renié ses fondamentaux est-il finalement le plus odieux de sa démarche ? À bien y réfléchir, c’est surtout qu’il le fasse au nom de la liberté d’expression.

Songeons aux bolcheviques à la tête de l’URSS ou aux nationaux-socialistes à celle du IIIe Reich allemand : ces régimes au parti unique interdisaient à leurs adversaires toute possibilité d’expression. Ils imposaient, l’un et l’autre, leurs seules pensées au nom de leur idéologie qu’ils considéraient comme la meilleure pour leur peuple, mais ils ne l’imposaient nullement au nom de la liberté d’expression. Ça ne leur serait même pas venu à l’idée !

Quoi que l’on pense ces régimes, de leurs buts, de leurs réalisations ou de leurs crimes, reconnaissons-leur pour le moins cette décence.

Une décence que n’ont pas les imposteurs sans frontières !

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mardi, 13 février 2024

Donald Trump, cauchemard des auto-proclamés bien-pensants…

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La chronique de Philippe Randa

Conçue à l’origine comme une protection pour « garantir la liberté et la sécurité de ses membres par des moyens politiques et militaires » principalement et même exclusivement contre la menace soviétique d’alors, l’alliance atlantique (Otan) est depuis la chute du communisme tout aussi principalement et même ces derniers temps quasi-exclusivement une menace de l’empire américain et de ses vassaux européens au sein de l’Union européenne contre la Russie.

Si l’OTAN était admissible lors de Guerre froide pour faire notamment contre-poids au Pacte de Vasovie – soit l’alliance des pays peu ou prou assujettis à Moscou – son existence même devenait à l’évidence obsolète après la chute de l’URSS, le 25 décembre 1991.

Une évidence qui ne l’a pas été pour Washington.

Mais son avenir semble aujourd’hui quelque peu menacé.

Donald Trump, favori des sondages à l’investiture du Parti républicain pour la prochaine élection présidentielle de novembre, envisage, s’il est réélu, de faire sortir les USA de l’Otan au motif que son pays assume seul (ou à peu près) le coût de celle-ci.

En effet, lors d’un meeting en Caroline du Sud le 10 février dernier, il a même révélé l’échange qu’il aurait eu avec « un des chefs d’État de l’Otan » dont il n’a pas livré le nom.

— Si on ne paie pas et qu’on est attaqué par la Russie, est-ce que vous nous protégerez ? aurait demandé celui-ci.

— Non, je ne vous protégerais pas. En fait, je l’encouragerais à vous faire ce qu’elle veut. Vous devez payer vos dettes.

On se doute du tollé que cette déclaration a déclenché non seulement dans les rangs du Parti démocrate, on s’en serait douté, mais bien au-delà car si l’Otan était la bête noire de la gauche et de l’extrême-gauche à la fin du siècle dernier, elle est désormais la nouvelle idole devant laquelle les progressistes de tous bords se prosternent avec une rare obsénité.

Comme l’a récemment souligné Le Journal du dimanche, « le candidat républicain a retenu la leçon de sa victoire surprise d’il y a huit ans comme de sa défaite, jamais admise, il y a quatre ans. Les épreuves du pouvoir, mais aussi les échecs (et notamment aux midterms) ont façonné le favori de l’élection de novembre prochain. »

Difficile alors d’imaginer que The Donald a parlé sans réfléchir à ce qu’il disait. Il y a tout lieu de croire qu’au contraire, sa menace d’en finir avec l’alliance atlantique n’est pas à prendre à la légère car si Washington ne paie plus, c’est un arrêt de mort immédiat pour elle.

Son come-back à la Maison-Blanche pourrait donc signifier la fin de l’impérialisme militaire yankee tel que le monde le subit depuis 1945… et un retour à une ligne isolationniste et neutraliste de la politique extérieure américaine qui fut celle des États-Unis avant leur entrée en guerre en 1917, ce qui leur permit de cesser d’être les débiteurs de l’Europe pour en devenir les créanciers.

Décidément, Donald Trump entend bien rester le cauchemard des auto-proclamés bien-pensants… tandis que beaucoup d’autres Terriens peuvent peut-être « faire un rêve… »

Un rêve américain… une fois n’est pas coutume !

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samedi, 03 février 2024

Les EBE, ces petits hommes gris bien réels

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de Philippe Randa

Le romancier Jimmy Guieu, un des pionniers de l’ufologie française dans les années 1950, avait enthousiasmé des milliers de lecteurs avec ses romans de science-fiction, puis avec des livres consacrés aux EBE (Entité biologique extraterrestre) qui dénonçaient, selon lui, un péril bien réel : la domination des Terriens (nous) par des êtres venus de l’espace (eux) ; il les avait nommé maladroitement les « petits gris » et ses détracteurs s’en gaussaient comme on peut l’imaginer en les identifiant ­ – Ah ! ah ! – aux escargots de Bourgogne.

Oui, contrairement à bien d’autres romanciers, Jimmy Guieu y croyait dur comme fer, lui, à la présence et à la dangerosité de ces… êtres-là ! Et quelques autres « Terriens » en étaient tout aussi convaincus que lui et, comme on l’imagine, brocardés derechef « complotistes ». Forcément.

Oui, mais ! Force est de constater que Jimmy Guieu avait bel et bien raison, n’en déplaisent à tous les moqueurs d’hier et d’aujourd’hui !

Les EBE existent bel et bien… et sont bel et bien aussi puissants et nuisibles qu’il les a décrits, même s’ils ne viennent pas de l’espace (jusqu’à preuve du contraire, toutefois), qu’ils ne sont pas armés de sabre-lasers et qu’on ne les identifie pas à leur petits doigts tordus (comme dans la série télévisée Les Envahisseurs) ou à leurs oreilles pointues (comme dans Star Trek).

Non, les EBE, plus communément nommés « petits hommes gris » (notamment par le journaliste Pascal Praud) sont reconnaissables à leurs études dites supérieures – soit pour le vulgum pecus celles des « grandes écoles » : HEC, ESSEC, Normal Sup, Polytechnique, ENA, IEP, ENS, etc. – et leurs armes sont les diplômes qu’obtiennent quelques 81 % des inscrits en premier cycle de l’enseignement supérieur. Ce n’est pas rien, 81 %, n’est-ce pas ! même si c’est un peu moins qu’au baccalauréat, toutefois (95,7 % en 2023 !), mais qu’on se rassure pour les 19 % de recalés : « Face à l’échec, les réorientations offrent des alternatives vers la réussite », selon une étude publiée par la DEPP (Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance) du ministère de l’Enseignement supérieur.

Les EBE de nationalité française, armés de leurs diplômes, n’ont alors que l’embarras du choix de carrière : « Plus de 60 % des P-DG du CAC 40 étaient issus d’une grande école française en 2018. La plupart des présidents de la République sont, sous la Ve République, diplômés d’au moins une grande école. François Hollande est notamment diplômé de trois d’entre elles. Les diplômés des grandes écoles jouent un rôle majeur au sein des cabinets ministériels sous la IVe République et la Ve République, qui composent 52 % des membres des cabinets durant les vingt premières années de cette république. Sous la IIIe République plus de 57 % des membres des cabinets étaient diplômés de la seule École libre des sciences politiques (ELSP), communément appelée “Sciences Po” », (source Wikipédia).

Sachant cela, on comprend sans doute mieux le fossé plus béant que jamais entre « pays réel » et « pays légal », comme le dénonçait déjà dans l’entre-deux guerre le directeur de L’Action française Charles Maurras.

Alors, face à l’actuelle révolte des agriculteurs et éleveurs de toute l’Europe, qu’est-ce que les EBE peuvent bien penser quand ils entendent des revendications telles que vouloir « vivre simplement de son travail » – travail qui serait une « vocation » – d’« êtres » qui vivent « au milieu de nulle part » (c’est-à-dire hors des grandes aglomérations, chaque jour plus séduisantes comme on le constate) où ils triment de l’aurore jusqu’au coucher du soleil 7 jours sur 7… et en plus, sans prendre de vacances, ce qui est quand même le comble de l’obscurantisme au XXIe siècle, non ?

Ah, j’oubliais : et sans mettre leurs progénitures en école privée sous prétexte de moyens financiers déficients…

Car pour les EBE, on ne vit pas de son travail, non ! on  « fait du profit, 35 heures syndicales par semaine, hors congés payés, arrêts maladie et jours fériés, cela s’entend » en prônant « l’accueil des étrangers », tout en se préservant de la moindre promiscuité, particulièrement « d’odeurs et d’insécurité » et en inscrivant, cela va tout autant de soi, ses héritier(e)s dans d’« autres » établissements que les désormais centre de gardiennage publics de l’Éducation nationale, car « comme tous les parents, ils ont comme priorité le bien-être de leur(s) enfant(s) », à l’exemple de la préposée à multi-ministères Amélie Oudéa-Castéra et de son mari Frédéric.

Les EBE existent bien, oui… Mais elles ne sont pas extraterrestres, non, elles sont juste extrasociales !

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samedi, 27 janvier 2024

Du berger à la bergère… ou d’un libraire à un autre, pourquoi pas ?

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La chronique de Philippe Randa

La campagne de haine, de délation et d’appel à l’indignation après la nomination de Sylvain Tesson comme parrain du Printemps des poètes 2024 semble donc faire long feu… et c’est extrêmement rassurant.

Non seulement, comme l’a rappelé l’excellent site de l’Observatoire du journalisme (OJIM), « les messages de soutien en faveur de l’écrivain ont rapidement dépassé la tentative d’intimidation culturelle », mais on a assisté à un véritable « raz-de-marée de soutiens pour Sylvain Tesson » de personnalités politiques et du monde littéraire auxquelles, certes, on pouvait s’attendre, mais pas que !

Ainsi, saluons (une fois n’est pas coutume) les soutiens de Rachida Dati, actuelle ministre de la Culture et de Jack Lang qui occupait ce poste sous François Mitterrand, sans oublier Bruno Lemaire, de fait plus sympathique en littérature qu’en économie… et l’OJIM de constater, avec une indéniable gourmandise que « créant une polémique de toutes pièces, le journal Libération a finalement fait une publicité de choix pour le Printemps des poètes comme pour Sylvain Tesson ». C’est incontestable !

Souvenirs, souvenir : dans une désormais lointaine époque, j’habitais un Paris encore habitable et avais l’habitude d’acheter chaque jour « mes journaux » dans une petite librairie du XVIIIe arrondissement ; elle était tenue par un jeune garçon qui n’avait rien d’antipathique… du moins jusqu’au jour où j’arrivais à sa caisse et lui tendis plusieurs titres que je désirais. Il commença à les comptabiliser… avant de s’arrêter brusquement et de me regarder, stupéfait, en m’exhibant entre deux doigts tremblants d’indignation l’exemplaire de Présent (ou Rivarol ou Minute, ma mémoire me fait défaut) :

– Où vous l’avez trouvé ?

– Ben… dans le rayon !

– Mais je le cache pour qu’on ne le trouve pas !… Vous êtes le premier.

J’ai dû répondre qu’il fallait un début à tout… et avec un large sourire un peu espiègle, un peu amusé et très sadique, attendis qu’il fit mon compte. Je payais, le saluais… et ne remis plus jamais les pieds chez lui, on s’en doute.

On a coutume de se désoler de la fermeture des petits commerces… Ce libraire-là disparut peu après (ma désertion n’en fut sûrement pas la cause principale, mais sans doute fut-elle tout de même symptomatique). On se doute que je n’en fus pas plus chagrin que cela.

Alors, suite à la pétition anti-Sylvain Tesson dans laquelle figure un certain nombre de librairies, il serait peut-être utile de songer à une réponse « du berger à la bergère » à apporter à toutes celles qui ont appelé à l’hallali contre cet écrivain : si le hasard voulait que certains lecteurs de ce « coup d’œil » y aient leurs habitudes, peut-être leur serait-il judicieux de « changer de crémerie »… et d’aller faire leurs futurs achats de livres… ailleurs !

Et à défaut de figurer dans l’infâme liste, est-ce peut-être l’occasion pour tous les clients fidèles d’une librairie de se renseigner si les livres de Sylvain Tesson (ou ceux d’autres auteurs tout aussi peu appréciés des pétitionnaires) sont disponibles dans leurs rayons… ou s’ils le seront… ou s’ils pourraient le cas échéant, les obtenir !

À la réaction qu’ils susciteront des libraires, à eux de juger s’ils méritent ou non leur fidélité…

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samedi, 20 janvier 2024

LFI ou la bêtise odieuse !

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La chronique de Philippe Randa

Il est donc possible que je m’indigne encore… en politique ! La preuve par La France insoumise !

Un groupe de la bêtise estampillé LFI – parmi lesquels les députées Sandrine Rousseau et Mathilde Panot – s’est effectivement fait filmer de nuit à Paris sous une tente flambant neuve, dans des doudounes bien chaudes, en train de chanter à tue-tête et de rires aux éclats… et ce, pour dénoncer les conditions d’existence des 3 000 pauvres êtres humains survivants comme ils peuvent sans domicile fixe dans la capitale.

On imagine effectivement les malheureux en question se bidonner chaque nuit à gorges déployées en entonnant chants et chansons de fin de banquet… Même aidés de litrons de « gros rouge qui tâche », non ! on ne les imagine pas se « la péter » ainsi dans la joie et la très bonne humeur…

Ni, bien sûr, sitôt photos et vidéos de la mascarade prises et diffusées dans les réseaux sociaux, plier tente et ramasser bagages et sac à main pour aller continuer la bamboche dans une brasserie du VIIe arrondissement… avant de rentrer chacun chez soi prendre un repos plus qu’immérité et surtout bien au chaud !

Mais pour les députés LFI et Cie, si ! C’est ce que cette bande méprisable a fait, sans honte aucune… et sans imaginer un instant que leur sinistre comédie pourrait donner envie de vomir à plus d’un !

Que cette honteuse et répugnante tartufferie soit au moins l’occasion de rappeler les actions d’autres militants politiques envers les laissés-pour-compte de la société : Odile Bonivard et son Association Solidarité des Français ou encore Chantal Spieler à Strasbourg, distribuant des soupes de cochons et autres victuailles à tous les sans-abris, sans discrimination aucune de race ou de religion, et malgré leurs nombreuses « arrestations » par la police à ces occasions, le Pouvoir considérant que leur dévouement à remplir les ventres vides troublait « l’ordre public ». Elles tinrent bon néanmoins et continuèrent les distributions de nombreuses années.

Elles poursuivaient ainsi l’une et l’autre l’action initiée le 4 novembre 1997 sur le parvis de la gare Saint-Lazare à Paris par le pasteur Jean-Pierre Blanchard, avec le soutien (entre bien d’autres) de Jany Le Pen ; des distributions de soupes qu’il accomplit chaque hiver pendant trois années…(1) Et le pasteur Jean-Pierre Blanchard, toujours lui, créa encore, avec son épouse Catherine, l’Action Sociale Populaire en 2005 pour effectuer des maraudes chaque hiver pendant plus d’une quinzaine d’année avec ses bénévoles.

À tous les malheureux qu’ils croisaient sur les trottoirs de Paname et d’ailleurs, ils apportaient aux malheureux, outre vêtements ou nourriture, d’abord et avant tout de l’attention et de la chaleur humaine, comme insistait Jean-Pierre Blanchard.

Le gang de la bêtise faussement insoumis, lui, n’aspirait cette nuit-là qu’à l’attention de médias complaisants et leur pantomyme n’aura réussi qu’à glacer le sang… de dégoût !

J’écrivais récemment qu’avec le nouveau gouvernement de la France, on touchait décidément le fond, mais avec le « sketch » de tels sinistres clowns, on plonge carrément dans la fosse d’aisance de « l’indécence et de la bêtise », selon les qualificatifs du journaliste de Cnews Pascal Praud qui, indigné lui aussi, a stigmatisé à juste titre « l’instrumentalisation du malheur de pauvres gens qui dorment dans la rue. »

(1) Jean-Pierre Blanchard a raconté l’aventure des « soupes de Le Pen » à Saint-Lazare dans son livre La faim justifie les moyens, réédité aux éditions de l’Atelier Fol’Fer (disponble sur www.francephi.com). Pour commander ce livre, cliquez ici.

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mardi, 16 janvier 2024

Gabriel Attal, pro de la communication, sera-t-il aussi un as de la contorsion politique ?

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres) 

Que vous inspire l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon et le remaniement ministériel ?

Les commentateurs politiques sont intarissables sur la popularité de ce jeune Premier ministre, suite à ses déclarations tonitruantes lors de sa prise de fonction précédente au ministère de l’Éducation nationale. Soit !

À part extrémistes de gauche et philo-islamistes – plus ou moins la même chose, désormais – tout le monde a été heureux d’entendre qu’on allait interdire l’abaya à l’école et lutter contre les élèves harceleurs d’autres élèves ; d’ailleurs, sauf erreur, un ou deux harceleurs ont été dans la foulée exclus des établissements où ils sévissaient, dont acte ! Cela changeait agréablement de son prédécesseur Pap Ndyaye qui semblait à peine comprendre ce dont il était question… Maintenant, attendons de voir si dans les mois qui viennent, on ne signale pas ici ou là des cas d’abaya laissée arborer en toute impunité au sein des établissements scolaires par des directeurs complaisants ou ne voulant pas d’histoires avec les islamistes… et lors de tout cas avéré de harcèlement, si les auteurs seront immédiatement mis hors d’état de nuire…

D’expérience, les effets d’annonce ministériels ou présidentiels non suivis d’exécutions sont tellement courant qu’on peut légitimement se montrer, disons… attentif, non ?

Outre la nomination de Gabriel Attal à Matignon, il y a celle de Rachida Dati au ministère de la Culture qui a surpris…

Et à permis ainsi de faire oublier au passage que les « poids lourds » du gouvernement précédent, celui d’Élisabeth Borne, sont maintenus aux mêmes postes, malgré leurs échecs évidents, que ce soit Bruno Lemaire à l’Économie ou Gérald Darmanin à l’Intérieur… Deux personnages qui ne cachaient guère leurs ambitions personnelles de devenir Premier ministre.

On imagine ce qu’ils doivent ressentir à propos du jeunot qui leur a soufflé la politesse et auquel ils doivent désormais allégeance : qui peut penser qu’ils ne se sentent pas l’un comme l’autre humiliés – plus encore que si l’un d’eux avait été préféré à l’autre – et qu’ils souhaitent vraiment sa réussite? On peut compter sur eux pour ne guère lui faciliter l’avenir car si le nouveau locataire de Matignon devait décevoir, ils peuvent encore croire que rien n’est perdu et qu’ils ont encore une chance d’accéder à Matignon… ou même à l’Élysée en 2027 qu’ils gardent bien évidemment en vue. Bonjour l’ambiance gouvernementale !…

Sauf évidemment à imaginer que ces personnes ont fait, depuis toujours, le don de leur personne au seul Bien commun et à la France, bien sûr.

Mais tout de même, Rachida Dati au ministère de la Culture, poste généralement occupé par des personnes de sensibilité plutôt à gauche ou tièdement de droite, cela est tout de même surprenant ?

Non, cela n’a aucun sens… En quoi Rachida Dati est-elle légitime à occuper cette fonction ? Je ne sous-entends nullement qu’elle soit inculte, comme certains se sont déjà empressés de l’insulter, ce qui est assez minable… Si je ne la pense pas légitime à ce ministère, c’est que sa formation est juridique et qu’elle avait une légitimité à être Garde des Sceaux, comme elle l’a été, et pas si mauvaise que cela, durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Si elle avait été nommé à la place d’Éric Dupont-Moretti, autre « poids lourd » du gouvernement conservé lui aussi, pourquoi pas ! Mais à la Culture, c’est à l’évidence un simple strapontin pour préparer la campagne des prochaines élections municipales à Paris, son ambition qu’elle ne cache même pas. Cela lui serait difficile.

Reste l’autre raison de la nomination de Gabriel Attal à Matignon, largement répétée par l’ensemble des médias : empêcher la liste du Rassemblement national menée par Jordan Bardella de l’emporter trop largement aux élections européennes face à la liste Renaissance qui sera semble-t-il menée par Olivier Véran…

Si le chef du gouvernement consacre tout son temps dans les prochains mois à peser dans cette campagne électorale, qui va gouverner ? De simples conseilleurs peuvent-ils expédier les affaires courantes pendant ce temps ? Et comme dis précédemment, les sieurs Lemaire et Darmanin ne vont sans doute pas se retrousser les manches à sa place… Il va lui être difficile de se battre sur tous les fronts, tout en gardant un œil dans le dos pour se parer des mauvais coups de son propre camp… Gabriel Attal est un pro de la communication, ça tout le monde le reconnaît, mais peut-il être aussi un as de la contorsion politique ?

Peut-il vraiment empêcher un succès de Jordan Bardella comme les sondages semblent l’envisager actuellement ?

D’abord, ce sont des sondages d’aujourd’hui ; et aujourd’hui, probablement, serait-ce le cas… Quand la campagne aura débutée et qu’on saura précisément quelles seront toutes les listes en présence et qui les mène, tout peut évoluer… Et puis, l’enjeu de ces élections n’est pas uniquement l’ampleur du score de Jordan Bardella, mais les résultats finaux…

Si la liste du RN arrive en tête, même de justesse, Jordan Bardella parlera de victoire… Si la liste menée par Olivier Véran n’est pas trop éloignée de son score, lui et Gabriel Attal parleront aussi, sinon de victoire, mais d’un excellent score puisqu’on annonçait une bien plus grande différence avec le RN et que ce ne serait pas le cas…

Seulement, il n’y a pas que ces deux listes à prendre en compte pour l’avenir politique de la France : Reconquête ! aura-t-il des élus ? Si oui, l’aventure du parti d’Éric Zemmour et de Marion Maréchal continuera, si non, ce sera assez compromis… Les Républicains dépasseront-ils les 5 % et auront-ils encore des élus à Strasbourg ? Si oui, il est certain que leurs dirigeants actuels voudront continuer de croire qu’ils pourront revenir un jour au premier plan ; si non, leurs derniers cadres et élus risquent fortement de prendre eux aussi la poudre d’escampette, à l’exemple de Rachida Dati et de bien d’autres…

Quel sera le score de LFI, des Écologistes, des socialistes et des Communistes qui vont à priori présenter des listes séparées ? Auront-ils encore tous des élus et combien ? L’avenir de la politique française et surtout la prochaine échéance présidentielle dépendra fortement des forces qui seront toujours en présence fin juin 2024, pas seulement des seuls partis Rassemblement national ou Renaissance, même s’ils étaient, comme prévu actuellement, en tête de la prochaine élection…

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mercredi, 27 décembre 2023

Le coup d’œil de Philippe Randa : La réjouissante déroute des faiseurs de morale !

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de Philippe Randa

Le magnifique Conte de Noël raconté par Philippe de Villiers sur CNews, enthousiasma plus de 583 000 téléspectateurs – selon les chiffres de Médiamétrie –, avant de devenir aussitôt « viral » sur internet (vu plus de 900 000 fois sur les réseaux sociaux)…

Au-delà du succès d’audience, la réaction haineuse du journaliste Jean-Michel Aphatie est particulièrement révélatrice de la déroute politique des auto-proclamés détenteur de la vérité : ces journalistes mainstream qui ont régné des décennies durant sur les médias français.

L’intéressé a en effet laissé exploser sa rancœur via un tweet qui a dû mettre mal à l’aise plus d’un lecteur : « Tout y est : la musique comme une mélasse, la niaiserie en couches épaisses, peut-être le sourire en coin de Geoffroy Le Jeune qui semble dire : “il ose tout”, enfin l’autosatisfaction régressive de Philippe de Villiers retourné au XIIe siècle. Joyeux Noël »… propos qui lui attirèrent cette réponse d’Eliot Deval, animateur de « l’heure des pros » sur Cnews le 25 décembre : « Cette séquence vous a touchés. Des milliers de messages inondent la toile. Mais c’était sans compter l’aigreur d’un homme, le pape de la bien-pensance qui voit son trône idéologique vaciller », avant d’enfoncer le clou : « Jean-Michel Aphatie enrage, déchaine ses passions tristes. Il a mené la danse des interviews politiques. Aujourd’hui, ses idées sonnent faux et, quand il attaque, il vise à côté (…) Aphatie n’est plus grand chose et, en même temps, tout ce que les Français ne supportent plus : les donneurs de leçons, les faiseurs d’une morale qui ne trouve plus le moindre écho, si ce n’est sur le boulevard Saint-Germain»

Tout est dit…

Le « dernier » (pour l’heure) scandale médiatique en date de cette fin d’année 2023 est donc particulièrement réjouissant, n’en déplaise à tous ceux qu’on entend souvent dire, avec une insistance quelque peu désespérée, que « tout est foutu »…

De même, le quotidien Libération témoigne que « dépassée pour la première fois par le canal 16 de Vincent Bolloré sur une période d’une semaine début décembre, la chaîne du groupe Altice imite sa concurrente et invite toujours plus de polémistes identitaires pour tenter de regagner des téléspectateurs. En interne, les journalistes font part de leur inquiétude face à une direction embarrassée (…) La participation de Thais d’Escufon à des débuts sur BFMTV n’est en effet que la plus récente des invitations de figures de l’extrême droite identitaire par la chaine d’information, Il y eut ainsi Laurent Obertone, essayiste de l’ensauvagement, connu pour son best-seller La France orange mécanique, et convié fin novembre pour évoquer le drame de Crépol. Il y eut aussi Juliette Briens, chroniqueuse sur Radio Courtoisie et collaboratrice au magazine zemmouriste L’Incorrect (le théoricien du grand remplacement Renaud Camus est en couverture du dernier numéro), intervenante régulière (et rémunérée) sur les plateaux de la chaine d’info. On peut aussi citer Olivier Vial, participant assez assidu de l’émission 22h Mas, simplement catégorisé comme directeur du Ceru, laboratoire d’idées universitaires, alors qu’il a surtout été, et pendant longtemps, le président de l’UNI, le très droitier syndicat étudiant (…) »

Sans doute, parmi les lecteurs qui lisent ce « coup d’œil » en est-il beaucoup, voire une majorité, qui le pense : le présent est moche, mais l’avenir sera désespérant…

Prenons le risque de les contredire, preuves ci-dessus à l’appui et affirmons plus que jamais que l’avenir ne sera pas forcément aussi triste que cela en rappelant, encore et toujours, la célèbre phrase de Charles Maurras : « Le désespoir en politique est une sottise absolue… »

Enfin, peut-être que si, finalement, mais pour tous ceux qui ont œuvré, des décennies durant, à favoriser la submersion migratoire et la mondialisation économique, tous ceux qui abhorent la culture française et la civilisation européenne.

Ont-ils tant de raison que cela de se réjouir de notre présent et n’ont-ils pas encore plus à craindre de l’avenir ?

Et puis, vous savez quoi ? Allez, tiens… Joyeux Noël !

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lundi, 18 décembre 2023

La facture du « quoi qu’il en coûte » !

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La chronique de Philippe Randa

Il y a les philosophes et leurs gros pavés fourmillant de citations multiples et variées : ceux-là n’aiment rien tant que citer et citer toujours, encore et encore, leurs prédécesseurs en philosophie qui eux-mêmes, d’ailleurs, n’aimaient déjà rien tant qu’à étaler leur culture encyclopédique en citant et citant toujours, encore et encore… pour démontrer on ne sait finalement plus trop quoi, le lecteur ayant généralement oublié l’énoncé du sujet dans l’attente vaine de réponses compréhensibles… si réponses il y a !

Et il y a les témoignages des acteurs de la société dans leur activité quotidienne : concis, précis, compréhensible par tout à chacun car souvent ce qu’ils rapportent est vécu par tous.

L’exemple par ce pharmacien de Clermont-Ferrand qui fait face, comme tous ses confrères de l’hexagone, à une pénurie de « sa » matière première, soit… les médicaments !

« Une épreuve au quotidien. Et si la très grande majorité des clients a appris la résilience, d’autres s’agacent au comptoir. De dépit », titre le quotidien La Montagne qui rapporte les faits.

Des faits « simples », comme l’explique l’apothicaire (comme on l’appelait dans le temps): « C’est simple. On a des pénuries sur tous les antibiotiques. On les reçoit par vague. Ça finit toujours par arriver, mais on ne sait jamais quand… On se fait engueuler toute la journée ! »… et d’en expliquer la cause sans circonvolutions inutiles : « Le marché français n’est pas intéressant pour les laboratoires qui peuvent vendre plus cher ailleurs ! En Allemagne, en Italie, il n’y a pas de pénurie. Il ne faut pas rêver, c’est la loi de l’offre et de la demande. »

Première raison, mais pas la seule puisqu’il n’hésite pas à pointer aussi un passé récent où le « quoi qu’il en coûte » de l’actuel locataire de l’Élysée faisait alors office de devise nationale : « Même si on a donné l’habitude aux gens de ne rien débourser, la santé a un coût, et les caisses de la Sécurité sociale sont vides. Ils ont dépensé des milliards pendant le Covid. Les gens vont devoir payer un minimum. »

Présenter la facture au consommateur, donc… à tous les consommateurs et pas seulement à l’électeur ou électrice macroniste, hélas !

Une électrice ressemblant peut-être à cette jeune fille, venue justement l’autre jour chez ce pharmacien et « qui a refusé de payer 4 euros pour sa santé, alors qu’elle avait le dernier iPhone à 1 300 euros en main. À un moment donné, il faut aussi avoir un minimum de bon sens. »

Mais si « bon sens » rimait avec « macronisme », les poules auraient des dents et les semaines 4 jeudis… voir peut-être davantage !

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mercredi, 13 décembre 2023

Quand l’insécurité n’est pas un simple « sentiment »

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La chronique de Philippe Randa

La nature a horreur du vide, c’est bien connu… et quand les défaillances de l’État deviennent trop visibles, trop dramatiques, des solutions sont trouvées.

Le niveau scolaire s’effondre ? On n’apprend plus à lire, à écrire et encore moins à compter en usant ses fonds de culotte sur les bancs de cette école qu’un sacré Charlemagne avait eu « l’idée folle » d’inventer ? Qu’à cela ne tienne, des sociétés type Acadomia fleurissent pour offrir « aide aux devoirs, soutien ou perfectionnement dans une matière spécifique, préparation aux concours, maîtrise de l’anglais scolaire et professionnel, etc., etc. »

Des conflits extérieurs nécessitent des interventions modérément officielles, des moyens peu conventionnels et des solutions moyennement inspirées des Droits de l’Homme ? Qu’à cela ne tienne, le mercenariat répond à tous besoins que la raison d’État exige dans la plus grande discrétion (enfin, pas toujours !).

Et la pauvreté ? Qu’à cela ne tienne, rappelez-vous, quand elle a explosé en notre doulce France, Coluche, humoriste condamné à un travail d’intérêt collectif pour avoir insulté un représentant des forces de l’ordre, lança les Restos du cœur en guise d’accomplissement de peine… et 37 ans plus tard, cette « institution » soulage toujours de façon non négligeable la bourse de l’État qui ne s’en trouve pas plus humilié que cela.

Dernier exemple en date ? La sécurité !

Le ministre de la justice, Éric Dupond-Moretti refuse d’utiliser le terme « ensauvagement » au motif que celui-ci entretiendrait « le sentiment d’insécurité »… Le « sentiment d’insécurité » stupidement ressenti par de stupides citoyens stupidement sensibles aux discours de l’ultra-droite faschistoïde est un fantasme, il n’empêche que la situation se dégrade fâcheusement dans nombre de territoires désormais qualifiés de « non-droits », de « zones interdites » ou de « territoires perdus de la République » (sauf par l’ultra-gauche et le Ministre de l’Intérieur, cela va s’en dire) ; aussi, qu’à cela ne tienne encore une fois, quoi de mieux que d’en appeler aux services de vigiles de sociétés privées pour remédier à ce souci… et combattre, de fait, le « sentiment d’insécurité », si insupportable à l’actuel ministre de la Justice ?

Ainsi, « pour éloigner les dealers des résidences, des vigiles de sociétés privées patrouillent dans les quartiers sensibles de Toulouse (Haute-Garonne). Les membres du Groupement interquartiers de tranquillité et de sûreté interviennent dans une quarantaine de résidences », rapporte Ouest France. « Ces patrouilles ont été mises en place depuis plusieurs mois. Les membres du GITeS (groupement interquartiers de tranquillité et de sûreté) exercent dans une quarantaine de résidences. Ils sont employés par les bailleurs sociaux pour faire régner l’ordre et améliorer le cadre de vie des habitants. S’ils ne peuvent pas procéder à des interpellations, ils sont autorisés à intervenir physiquement et à verbaliser ».

Équipés d’armes de catégorie D (bombonnes de gaz lacrymogène, gilet pare-balles, chiens de défense et bâtons télescopiques), ils sont chargés de déranger autant que faire se peut les dealers et s’ils ne peuvent interpeller qui que ce soit, ils sont toutefois autorisés à dresser des procès-verbaux qui peuvent engendrer des poursuites du parquet et des amendes jusqu’à 1 500 euros.

Un modèle de sécurité parallèle qui a aussitôt intéressé la municipalité de Nice dont le Maire Christian Estrosi envisage de faire également appel à des agents de sécurité privés et armés pour pallier « “l’inertie du gouvernement”, dont il s’est agacé avec virulence ces dernières semaines. “Nous allons recruter 24 agents de sécurité formés, armés et assermentés d’ici la fin de l’année, dont 12 pour le 1er juillet” », déclarait-il au Figaro en avril dernier.

Et l’exemple toulousain faisant tache d’huile, près de Nice, justement, la petite commune de Blausasc a ainsi recruté deux agents de sécurité privée pour se poster devant les entrées des écoles et de la crèche du village : « On a reçu des consignes de la préfecture pour élever le niveau de vigilance devant les écoles en usant de notre police municipale, explique Michel Lottier, lui-même ancien policier. Si on demande cela à notre garde champêtre, on n’aura plus personne pour surveiller le reste de la commune. Donc, on a fait appel à ces agents ».

On ne sera guère surpris d’apprendre que tout le monde ne voit pas d’un œil favorable cette – au pire – « dérive milicienne » ou – tout de même gênant – « système à l’anglo-saxonne au coût jugé quand même élevé »…

Le comble, évidemment, serait d’avoir à supporter le ministre de l’Intérieur vanter le retour de la tranquillité dans certains quartiers, alors qu’il n’y serait à l’évidence pour rien et que les municipalités n’auraient fait que pallier les défaillances de ses services.

C’est que les incapables aussi, ça ose tout, parfois !

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jeudi, 07 décembre 2023

In bierro veritas ? Conner Rousseau et les « voleurs de frites »

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La chronique de Philippe Randa

Sale temps pour les socialistes, décidément ! En France, certes, depuis le quinquennat Hollande et leur lente descente dans l’enfer électoral sous la barre des 5 %, mais aussi en Belgique où le jeune et fringant Conner Rousseau a été obligé de démissionner de la présidence du Vooruit (« En Avant »), ex-Sp.a (Parti socialiste flamand), suite à ses propos quelque peu, comment dire, comment dire… oui, quelque peu « rudes » envers une sympathique communauté d’outre-Quiévrain, connue dans nos lointaines campagnes à nous sous le vocable peu amène de « voleurs de poules ».

Qu’on en juge : s’adressant à des policiers, le (très) voisin héritier de Jean Jaurès leur conseilla d’« utiliser davantage “la matraque” à l’égard “des Roms et autres tziganes” (qui saliraient) les rues de sa ville… »

Peu facétieuse recommandation, on en conviendra.

Il faut dire que le polisson sortait d’une soirée assez arrosée, circonstance peu atténuante en l’occurrence pour un prétendant à l’étiquette d’« homme politique le plus populaire de Flandre » (quoique…).

Conséquence, les « voleurs de frites » (nous sommes en Belgique, rappelons-le !) n’étant pas connu pour avoir un vertigineux sens de l’humour, une association de Roms porta plainte pour ses propos qu’elle jugea, allez savoir pourquoi !… raciste.

Confus, peiné (et surtout bien emmerdé) comme on peut l’imaginer, « Conan Rousseau barbare » évita le procès en acceptant de suivre une thérapie pour, lit-on sur Wikipedia « prendre conscience de “l’impact des mots”. Il devra se rendre dans une caserne de la ville de Malines, lieu de mémoire de la déportation des juifs de Belgique. »

Des esprits chagrins s’étonneront sans doute du rapport avec les descendants belges de Yahvé que certes, de très vilaines gens accusèrent de tout temps, de bien des maux, mais guère toutefois de salir les chaussées !!!

Si en France, tout finit par des chansons (dixit Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais), en Belgique tout conduit donc au rappel des « heures les plus sombres », mais qui n’ont toutefois pas évité au chenapan, fut-il socialiste, de céder la présidence de son parti à Melissa Depraetere, députée à la Chambre à ses heures de bureau ; une jeune et jolie dame, âgée d’à peine 31 ans dont la blondeur n’a rien à envier à celle de la jeune et jolie française Marion Maréchal.

La carrière de l’inconscient un peu trop noceur est-elle néanmoins définitivement compromise après un tel « dérapage » ? Pas certain puisque dans son propre parti, on se rappelle tout de même que c’est lui qui avait réussi à relever (ramasser ?) les socialistes en bas des sondages pour les hisser au rang de troisième parti de Flandres, derrière le Vlaams Belang et la N-VA… et, comme l’a indiqué le député flamand Bruno Tobback, « d’un autre côté, si on avait voté au bureau de parti aujourd’hui, 90 % des membres auraient souhaité qu’il reste. »

Une démission qui ressemble donc à une simple pénitence de courte durée avant un retour qu’il aura ainsi le temps de préparer comme il se doit… surtout si nombre d’électeurs pensent qu’il aurait simplement dit tout haut ce que tout le monde (ou presque !) rumine tout bas…

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mardi, 05 décembre 2023

L’inutilité judiciaire du nouveau procès de Monique Fourniret

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La chronique de Philippe Randa

Beaucoup ont aujourd’hui du mal à imaginer que, des siècles durant, les populations n’aimaient rien tant qu’à assister aux exécutions publiques, si ce n’est pour une partie de « tous les brav’gens de la Terre » d’assister, lorsque l’occasion s’en présentait, aux lynchages de supposés criminels, voire simple délinquants…

Des supplices de la crucifixion durant l’Antiquité aux jeux du cirque où l’on livrait les condamnés aux fauves pour qu’ils s’en repaissent, aux « sorcières » que l’on brûlera quelques siècles plus tard, tout autant qu’aux criminels que l’on écartèlera pour la plus grande joie d’une assistance dont femmes, enfants et adolescents ne seront pas écartés, « y’aura d’la joie, de l’excitation et des satisfactions » à assister à la souffrance des suppliciés.

C’était il y a si longtemps que cela ? Ah bon !

Rappelons que la dernière exécution publique en France est celle du tueur en série allemand Eugen Weidman à Versailles en 1939 : un reportage de Match relatant l’hystérie de bourgeoises se précipitant pour tremper leur mouchoir dans le sang du monstre (qui s’avéra une invention de journaliste en mal de sensationnel) aura néanmoins un tel retentissement qu’Édouard Daladier, président du Conseil, promulguera un décret-loi abolissant les exécutions capitales publiques qui auront lieu ensuite dans l’enceinte des prisons… sauf à la fin de la IIe Guerre mondiale où exécutions et humiliations publiques se multiplieront en France…

Et la foule – la populace ? – sera alors toujours aussi nombreuse et enthousiaste à se presser dans les rues pour voir défiler ces dames accusées de « collaborations horizontales » qu’on promenait (avant d’en abuser généralement) dans le plus simple appareil après les avoir tondues, certaines avec leurs nouveau-nés dans les bras : même pour un tel spectacle, les « libérateurs » et pour beaucoup « résistants de la 25e heure », ne séparaient pas les mères de leurs progénitures, tout de même !

Autres temps, autres mœurs, diront beaucoup… Certes ! De nos jours, on n’humilie plus en public ! On n’exécute plus ! Mais… on fait procès !

Celui qui défraie actuellement la rubrique criminelle judiciaire (re)met en scène Monique Fourniret, ex-épouse du dégénéré sexuel – violeur, pédophile et tueur en série – Michel Fourniret ayant reconnu 11 victimes, mais reconnaissant que sa mémoire faisant défaut, le chiffre pouvait être plus élevé.

Il mourra en 2021, après une condamnation en 2008 à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible (tout de même !), tandis que Monique Fourniret sera pour sa part condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité, mais assortie d’une période de sûreté de 28 ans.

Qu’à cela ne tienne, depuis le 28 novembre dernier et désormais âgée de 75 ans, elle est de nouveau jugée par la cour d’assises des Hauts-de-Seine à Nanterre pour complicité dans trois dossiers de meurtre attribués à Fourniret et qui ont défrayé la chronique…

La question qui se pose est tout de même « À quoi bon ? »… Qu’est-ce qu’elle n’aurait pas révélé précédemment et qui apporterait… quoi ? L’endroit exact où est enterré le cadavre de la petite Estelle Mouzin ? On pourrait l’espérer pour la famille, certes, mais si depuis près de deux décennies, elle n’a rien dit, n’en a pas souvenir ou ne l’a jamais su, qui peut croire que l’ex-épouse de l’Ogre des Ardennes apportera des renseignements d’importance que les enquêteurs de l’époque n’auraient pas su lui soutirer ?

La justification apportée est que « pour la première fois (elle) comparait seule, sans son ex-mari »… Après tant d’années et après avoir déjà révélé et avoué sa participation à certains des crimes de son mari, quelle information n’a-t-elle pas encore « balancée » ?

Sauf rebondissement (et je ferais mon mea culpa, promis), ce nouveau procès, comme tant d’autres, contribue donc à encombrer un peu plus les tribunaux, mobilisant des dizaines de fonctionnaires (juges, secrétaires, policiers, avocats, etc.) et aboutira probablement à… rien !

Monique Fourniret, née Olivier, retournera à l’ombre purger sa réclusion à perpétuité, espérant (ou peut-être pas, allez savoir !) qu’un juge ne l’en fasse un jour sortir debout pour « raison de santé » et non les pieds devant… emportant avec elle des secrets qu’elle n’aura jamais avoués, qu’elle aura oubliés, sinon toujours ignorés… Le diable seul le sait !

Mais le temps de ce procès, les médias auront fait de cette inutilité judiciaire leurs profits en titrant pour accrocher le chaland sur « les derniers secrets » (France info) ; « Dangereuse, moi ? Ça va pas » (BFMTV) ; « Monique Olivier dit « regretter tout ce qu’il s’est passé » (sic !) (Le Parisien) ; « 1er procès “Cold Case” » (village-justice.com ; « En dehors de la chose, Fourniret était gai » (lesjours.fr) ; « Pourquoi son QI fait débat » (Yahoo ! actualités)… on en passe, des plus odieux ou ridicules, le lecteur n’ayant que l’embarras du choix.

Finalement, la « populace » trouve aujourd’hui à se repaître sans sortir de chez soi grâce à sa télé, sa tablette ou son smartphone comme le permettent désormais les formidables progrès technologiques… et ce, avec l’hypocrite certitude de croire que jamais, ô grand jamais ! elle n’aurait été, elle, assise sur les gradins des cirques romains, n’aurait festoyé sur les places des villages en nos contrées lointaines ou applaudi en place de Grève ou de l’estrapade à Paris…

« Autre temps », oui, assurément, mais « autre appétence » ? Sûrement pas…

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mardi, 21 novembre 2023

Les scandales Dupond-Moretti et l’étonnant silence de toute la classe politique française

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La chronique de Philippe Randa

Un an d’emprisonnement avec sursis.

Ce n’est encore qu’une demande, certes, mais tout de même ! Elle émane du procureur général Rémy Heitz qui n’est pas le premier venu. Elle concerne Éric Dupond-Moretti, actuel Garde des Sceaux – soit « son » ministre – qui n’est pas non plus le premier venu. Et elle est « remise à l’appréciation de la Cour de justice de la République » (CJR), soit la « juridiction française d’exception compétente pour juger les crimes ou délits commis par les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions ».

Que du « beau monde », donc !

Ceux qui le sont sans doute moins, semble-t-il, sont les observateurs de la vie politique… et les acteurs eux-mêmes de celle-ci dont le « silence assourdissant », selon l’expression consacrée, laisse tout de même quelque peu pantois !

Petit rappel des faits : à la suite de la plainte conjointe des deux principaux syndicats du corps judiciaire l’actuel Garde des Sceaux d’Emmanuel Macron a été jugé ce mois-ci pour prise illégale d’intérêts ; un délit tout de même passible de cinq ans d’emprisonnement et de 500 000 euros d’amende.

Le motif ? Le prévenu aurait ordonné des enquêtes administratives à l’encontre de quatre magistrats, avec lesquels il avait eu maille à partir lorsqu’il était avocat… et contre trois desquels il avait même porté plainte dans l’affaire dite des fadettes instruite par le Parquet national financier (PNF) .(1)

Ce, dès son entrée en fonction place Vendôme (siège du ministère de la Justice) le 16 juillet 2021.

Le premier scandale de « l’affaire Dupond-Moretti » est sans doute qu’il soit resté en fonction après sa mise en examen… Emmanuel Macron régnant, nombre de ministres et secrétaires d’État, frappés de la même suspicion judiciaire, avaient pourtant dû démissionner ; pour mémoire, le Haut-Commissaire aux Retraites Jean-Paul Delevoye, le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand, la ministre des Armées Sylvie Goulard, la ministre chargée des Affaires européennes Marielle de Sarnez et… le ministre d’État, garde des Sceaux, ministre de la Justice François Bayrou, prédécesseur, donc, de l’actuel mis en examen.

Une hécatombe pour un premier mandat présidentiel qui se voulait pourtant lui aussi « irréprochable » pour reprendre les mots de ses prédécesseurs : Nicolas Sarkozy en 2007 ne déclarait-il pas « Je veux changer la pratique de la République. Je veux une République irréprochable » ? Et François Hollande n’avait-il pas également promis, lui une « république exemplaire », lors d’un discours au Bourget en Seine-Saint-Denis en 2012 ?

Trop c’est trop, peut-être… et le locataire de l’Élysée, réélu en 2022, considère sans doute qu’il n’a plus à s’embarrasser de telles considérations d’éthique pour le moins contraignantes : en même temps « irréprochable » et en même temps « Allez vous faire voir ! », en quelque sorte.

Et aucun responsable politique, aucun, ne bronche. Éric Dupond-Moretti toujours en fonction ? Oui ! Et alors ?

Deuxième scandale dans le scandale, alors que les précédents « démissionnaires » pour cause de mise en examen l’avaient été pour des motifs sans rapport avec leurs fonctions ministérielles, c’est au contraire, dans le cas de l’actuel garde des Sceaux, justement en rapport direct avec sa fonction ministérielle.

Et malgré cela, toujours le silence ! Classe politique muette ! Médias aphasiques !

Troisième scandale, le 15 novembre, à la fin de son procès devant la Cour de justice de la République, le parquet requiert un an de prison avec sursis : « une peine juste et significative […] Au terme de ces dix jours d’audience, j’ai, pour ma part, acquis la conviction que le délit de prise illégale d’intérêts était constitué », a insisté le procureur général Rémy Heitz.

Et donc ? Rien ! Toujours rien ! Personne ne s’indigne, personne ne dénonce le maintien, envers et contre toute logique, de l’intéressé place Vendôme. Motus et bouche cousue.

Étonnant, non ?

Quelques esprits chagrins pourraient alors, « au terme de cette succession de scandales, pour leur part, acquérir la conviction que le délit d’omerta est bel et bien constitué… »

Une loi du silence imposée par quelque mafia de copains et de coquins ? Allez savoir… à moins que l’inamovible garde des Sceaux d’une République faillie, Ve du nom, ne possède en son coffre-fort privé quelques dossiers gênants pour… pour toute la classe politique ? Toute ?

On n’ose l’imaginer… quoiqu’il en coûte !

Note

(1) L’affaire des « fadettes » est liée au dossier dit des « écoutes », ou « Bismuth », visant Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert.

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mardi, 07 novembre 2023

Ces véritables responsables de la haine anti-juive et anti-« toubabs » en France  

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne EuroLibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres)

Le déferlement de violences, verbales et physiques, contre les juifs dans notre pays – ce « déchaînement antijuif » comme titre Le Journal du dimanche – était-il prévisible ?

Tout d’abord, cette haine contre les Juifs est la même que celle, quotidienne, à l’encontre des « Français de souche » ou « toubabs » comme quelques millions de « malchances pour la France » se plaisent à nous nommer. Mais conflit israélo-palestinien oblige, les Juifs de France seraient ces temps-ci, davantage dans leur collimateur. Était-ce prévisible ? Ô combien ! Il fallait être un sacré singe aveugle, sourd ou stupide pour ne pas s’y attendre. Et ce ne sont guère les cris d’orfraie de la quasi-unanimité des médias, avec leurs grotesques et incessants rappels du nazisme, de la guerre, de la Shoah qui vont non seulement changer quoi que ce soit, mais qui ne peuvent qu’attiser encore plus le ressentiment, la haine et la violence de ces désormais millions de « devenus citoyens français ». Entendre certains auto-proclamés représentants de nos compatriotes juifs faire échos aux auto-proclamés directeurs de conscience mondialiste pour tenter de mettre en parallèle un anti-judaïsme d’une droite dite extrême avec la haine du juif de ces populations d’origines extra-européennes est pour le moins insupportable.

Vous ne croyez pas dans un antisémitisme politique à droite ?

D’abord, le terme « antisémite » employé à tort et à travers est impropre : les Arabes – Palestiniens en tête – sont tout autant des sémites que les Juifs. En l’occurrence, il s’agit donc d’anti-judaïsme. Si dans le passé de la France et de l’Europe, il y a eu indéniablement d’importants mouvements « de droite » (et tout autant « de gauche ») revendiquant ouvertement un anti-judaïsme intellectuel, politique ou religieux, quel observateur honnête peut aujourd’hui, et ce depuis la dernière guerre mondiale, soutenir que c’est toujours le cas ? Les accusations d’anti-judaïsme à l’encontre de Jean-Marie Le Pen et du Front national depuis les années 1980 jusqu’à nos jours encore ont toujours été aussi falacieuses qu’injurieuses. Ne serait-ce que par l’existence du Cercle d'Amitié française juive et chrétienne, dont le co-président, Jean-Pierre Cohen, ancien journaliste à Minute, était Membre du comité central du FN et candidat sous cette étiquette. Y a-t-il jamais eu une seule déclaration d’un responsable de ce mouvement ou de son président appelant ou même suggérant la remise en cause de l’existence de l’État d’Israël ? De même, une seule déclaration que les Français de confession juive ne devraient pas avoir les mêmes droits, comme les mêmes devoirs, que nos autres compatriotes ? S’il y a des responsabilités à chercher en France dans le passé expliquant le déchaînement de haine verbale et physique anti-juive actuelle, c’est à l’évidence vers ceux qui continuent d’accuser ce courant politique et ses successeurs, des maux dont ils sont, eux et eux seuls, les principaux responsables.

C’est-à-dire ?

Depuis les années 70, la mouvance nationaliste et populiste a seule dénoncé les graves dangers de l’invasion migratoire avec l’immigration sauvage non contrôlée parmi laquelle on trouve actuellement les acteurs de la quasi-totalité des agressions contre les Juifs.

Cinquante ans durant, sans répit, on a assisté à des campagnes de diabolisation sans précédent de cette mouvance non seulement de la part des organisations d’extrême-gauche, mais également du Parti communiste alors encore extrêmement puissant, ainsi que d’associations confessionnelles (UEJF, CRIF,…) ou politique (SOS Racisme, Antifas,…) qui trouvaient au passage leur raison d’exister dans les multiples subventions qu’elles recevaient des partis politiques « de gouvernement » (RPR, UDF, PS…), ceux-ci trop heureux de les payer pour ne pas avoir à partager le gâteau électoral avec d’éventuels élus du Front national, ainsi diabolisés. Ces partis et associations, tous complices de l’invasion migratoire, anônnaient d’une même voix qu’on verrait ce qu’on verrait avec l’assimilation et l’intégration de ces populations extra-européennes à notre beau modèle démocratique… Tous de braves gens qui ne nous remercieraient jamais assez de leur avoir enseigné les sacro-saintes « valeurs de la République » que le Monde entier est sensé nous envier… et donc, sous-entendu, affirmaient-ils, que ces nouveaux Français – la France créolisée comme la nomme faussement Jean-Luc Mélenchon – abandonneraient comme il se doit leurs coutumes « exotiques », incompatibles avec notre modèle de société, tel la polygamie, l’inégalité des femmes et leur soumission au mâle, l’excision, l’homophobie et autres joyeusetés culturelles, sans oublier, bien évidemment, ce qu’elles ne prônaient en aucune manière, soit le racisme, le mépris et/ou la haine de « l’autre » dont seuls les Européens pouvaient être coupables.  Ce n’est certes pas d’eux que le « toubab » ou le « Feuj » avait quoi que ce soit à craindre ! On allait voir et on a vu ! Alors, oui, aujourd’hui, quand nos compatriotes Juifs ont peur, se font insulter, violenter, quittent la France pour se « réfugier » notamment en Israël qu’ils considèrent comme plus « sûr » malgré les horreurs récentes du Hamas… et que je vois et entends les mêmes auto-proclamés (ou leurs successeurs) représentants de ces compatriotes persécutés ou en fuite, continuer les mêmes discours grotesques et mensongers, sans jamais reconnaître leurs écrasantes responsabilités dans leurs malheurs, ça donne au choix envie de hausser les épaules… ou de vomir.

11:20 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Déprime ukrainienne

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de Philippe Randa

La guerre où ça ?

Ah ! oui en Ukraine, là-bas, tout là-bas en Europe et dont on parlait tant – on ne parlait même « que » de ça – et qui avait fait passer en « perte, profits et surtout oubli » le délire sanitaire autour du covid.

La guerre russo-ukrainienne, donc ! il y a… mais si, c’était avant… avant que les Fous d’Allah du Hamas – « terroristes » pour les uns, « résistants », pour les autres – ne commettent leurs massacres pour le moins crasseux en Israël… et qu’Israël ne ravage en représailles, et comme on pouvait s’y attendre, la bande de Gaza !

Rappelez-vous, commencée en février 2014, cette guerre larvée avait pris une ampleur tout autre lorsqu’en février 2022 les armées de Vladimir Poutine avaient conquis tout l’est de l’Ukraine ; quatre territoires de l’est et du sud avaient ainsi été annexés par Moscou. Une guerre qui n’en finissait pas, qui n’en finissait plus et qui n’est donc toujours pas finie, malgré une contre-offensive ukrainienne qui devait bouter les hordes barbares du terrible maître du Kremlin hors de leur sainte patrie.

Contre-offensive lancée en juin dernier et qui, en plus de cinq mois, n’a « n’a pas eu l’effet escompté… (est) dans une impasse… (et) il n’y aura probablement pas de percée profonde et belle », selon les aveux du commandant en chef de l’armée ukrainienne Valeri Zaloujny à l’hebdomadaire britannique The Economist.

Aveux qui ne font que confirmer ce que nombre d’observateurs, neutres ou peinés, indiquaient depuis la fin de l’été, voire pour les plus perspicaces dès le début même de la contre-offensive.

Les causes ? Non pas les pertes russes réelles ou supposées suivant la propagande d’un camp ou de l’autre, non pas le mérite des officiers ukrainiens un temps mis en doute par Valeri Zaloujny lui-même qui reconnaît son erreur ou encore la valeur des soldats ukrainiens…

Non, la cause serait l’armement dépassé que l’Occident a livré à Kiev, tout autant que la livraison tardive de missiles longue portée et de chars qui « auraient été particulièrement utiles l’année dernière […] Mais ils ne sont arrivés que cette année ».

« L’Occident », un rien distrait, aurait-il utilisé les services de Chronopost dont la ponctualité n’est effectivement guère la première des qualités ? Sans doute…

Le plus inquiétant dans les aveux du général ukrainien est toutefois qu’il estime « important de comprendre que cette guerre ne peut être gagnée avec les armes de la génération passée et des méthodes dépassées » et que « la technologie fera la différence dans cette guerre ».

Des propos qui rappellent fâcheusement l’espoir que le IIIe Reich mettait dans l’arrivée miracle d’armes secrètes qui auraient changé l’issue de la IIe Guerre mondiale ; jusqu’aux derniers jours du conflit, la propagande du régime avait ainsi entretenu l’espoir… en vain !

Mettre ses espoirs dans le même hypothétique miracle technologique, ça ne sent guère la gagne, tout de même…

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jeudi, 02 novembre 2023

Cette époque que les « moins de 1000 ans » n’ont pas connue

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La chronique de Philippe Randa

Je viens de prendre un sacré coup de vieux ! Bien plus terrible que celui qui, comme tout le monde, me tombe dessus, chaque année, à date fixe, le jour de mon anniversaire !

À la lecture de la tribune de Michel Onfray dans le JDD de ce dimanche 29 octobre 2023, j’ai pris… 1 000 ans ! C’est d’ailleurs le titre de sa tribune : « Le 3 avril 1987… il y a mille ans ». Il y explique ce qu’était alors la liberté d’expression, de débats, de confrontation des idées en rappelant (entre autres exemples) cette émission de télévision où un Bernard Pivot « pouvait inviter sur le plateau d’Apostrophes Maurice Bardèche, fasciste revendiqué, et Bernard-Henri Lévy sans que… […] Il y avait juste eu débat. C’était le 3 avril 1987, il y a mille ans. »

Je ne peux que recommander la lecture de cette excellente tribune, même si, à cause d’elle, beaucoup prendront aussi mille années dans la figure, comme une énorme et vilaine gifle ou comme un aussi terrible que maléfique coup de déprime.

1987, les années quatre-vingt du siècle dernier, donc… qui ravivent en moi certains souvenirs de ce qu’était encore le monde des Lettres d’alors !

Une époque où j’écrivais – par passion autant que par besoin financier, la première étant aussi obsessionnelle que le second – des romans populaires aux éditions du Fleuve noir d’abord, puis des Presses de la Cité ensuite.

Jamais alors, malgré mes idées politiques que je ne mettais guère dans ma poche, même si j’évitais toute provocation inutile, et qui, forcément, transparaissaient de-ci, de-là dans mes écrits, je n’ai eu à subir la moindre querelle, la moindre remarque désobligeante… et encore moins la moindre censure.

Lors d’un rare échange « politique » avec le directeur du Fleuve noir qui avait publié mon premier livre, celui-ci m’a avoué au cours d’un déjeuner qu’il se considérait comme royaliste, qu’il pourrait éventuellement accepter une invitation à la Fête de l’Huma, mais que jamais, évidemment, il n’accepterait de se rendre à la fête des Bleu-Blanc-Rouge. Pour lui, ça tombait sous le sens. Mais il ne m’interdisait nullement de m’y rendre moi-même, bien sûr… et d’y dédicacer mes romans qu’il publiait.

Quant aux Presses de la cité, il y eût ce lundi matin où j’avais rendez-vous avec une des deux directrices littéraires des collections « Gérard de Villiers » pour lesquelles j’écrivais des romans policiers et d’espionnage. C’était le 18 juin 1984. La veille avaient eu lieu les élections européennes où furent élus les dix premiers députés du Front national de Jean-Marie Le Pen.

Je frappais à la porte de son bureau. La directrice me pria d’entrer, me faisant signe ensuite de m’asseoir, le temps de terminer sa conversation. Furieuse, elle vilipendait ces « 11 % de cons » qui avaient voté Le Pen. Elle raccrocha et devant mon sourire quelque peu moqueur et terriblement explicite de ce que j’en pensais moi-même, elle grommela que bien évidemment, ça devait me ravir, mais que c’étaient quand même des « cons », etc., etc., ce à quoi je pris un malin plaisir à lui faire remarquer que c’était la démocratie, etc., etc.

Nos rapports, excellents, ne changèrent nullement après cet échange… Quant à mes romans, pourtant lus, relus et corrigés par cette excellente professionnelle, jamais je ne subis la moindre censure, pas même une simple remarque contrariée, même quand j’écrivais dans le premier chapitre de Poudrière javanaise (Skal n° 14) : « Robert Czskalszski (alias Skal, le héros), assis à l’avant de sa Porche 928, parcourut rapidement la une de Présent : Nouveau scandale dans les services secrets français… Suivait un article lapidaire d’Alain Sanders, connu pour ses positions radicales sur tout ce qui concernait la politique étrangère de la France, qui résumait l’affaire… »

Et comme si cela ne suffisait pas à me vouer aux gémonies de la bien-pensance, quelques lignes plus loin, j’en rajoutais une couche en écrivant que « la sœur de l’honorable correspondant venait de déposer, accompagné par son avocat, Maître Éric Delcroix, (1) une plainte en bonne et due forme… »

Imagine-t-on de nos jours la possibilité pour un romancier de commettre ce genre de fantaisies chez un éditeur renommé de la République des Lettres ? (2)

Poser la question est évidemment y répondre.

Notes

(1) Militant d’Ordre nouveau, candidat du Front national, conseiller régional de Picardie (1998-2004), avocat (entre autres) de Claude Autant-Lara, Marie-Caroline Le Pen, Vincent Reynouard, Catherine Mégret, Jean Plantin et… Robert Faurisson ! Auteur de plusieurs ouvrages dont certains que j’ai publiés (La Francophobie et Le Théâtre de satan aux éditions de l’Æncre), cet ami fut également mon avocat.

(2) Pour ce genre de fantaisies, justement, les amateurs pourront désormais trouver leur bonheur parmi les titres du « Lys noir » des éditions Auda Isarn… ou des « bergers de l’évasion » des éditions Dutan.

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lundi, 30 octobre 2023

Transhumains trop humains

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La chronique de Philippe Randa

Jamais l’adage populaire « on n’est jamais trahi que par les siens » n’aura été si vrai. Preuve par les « monsieur-madame-tout-en-un » en général et par les responsables de La Fondation du Refuge, sise à Montpellier et ses victimes, en particulier.

Celle-ci, reconnue d’utilité publique, se doit d’avoir un objet « à caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social, familial ou culturel » : pour cela, lit-on sur son site, elle « héberge et accompagne les jeunes LGBT +, âgés de 14 à 25 ans, rejetés par leurs parents, chassés du domicile familial, parce qu’ils sont homosexuels ou trans et/ou en questionnement identitaire ». Tout un programme !

Tout pourrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes LGBTXYZ + etc. si une autre association au nom explicite – l’Association des victimes de la Fondation Le Refuge, domiciliée elle aussi à Montpellier – n’avait pas porté sur la place publique la condamnation de la première pour… discrimination sexuelle envers un ? une ? autre ? (sans opinion ?) de ses salarié(e) s.

Monsieur devenu Madame Krystal Gil aurait en effet, selon son avocat, été victime de discrimination pour avoir été licencié(e) le 3 mai 2021 pour « faute grave », ce que bien évidemment l’association dément avec la plus haute indignation.

Le licenciement pour faute grave ayant été requalifié en « licenciement nul », l’employé devenu indésirable a obtenu 15 000 euros en réparation de sa perte d’emploi, du préjudice sexuel et de sa discrimination morale… ou plutôt de son préjudice moral et sa discrimination sexuelle (à force de tout retourner dans tous les sens, on finit par s’y perdre)…

Évidemment, l’association condamnée fait appel et les Montpelliérains auront droit à un deuxième round d’affrontement judiciaire qui restera toujours préférable à quelques castagnes à coups de sac à main, de bas filés et de talons aiguilles cassés.

Quelle que soit l’issue de ce règlement de comptes transhumains trop humains, l’avenir de l’association risque d’être tout de même assombri par un tel crêpage de chignon… et les dons, si ce n’est les subventions publiques, risquent de se faire plus chiches à l’avenir.

Preuve s’il en est une fois encore qu’une révolution, fut-elle sexuelle, finit toujours par dévorer ses propres enfants au nom des grands principes qu’elle est censée défendre ou promouvoir !

Ou, si l’on préfère, qu’un « pur » trouve toujours un plus « pur » qui l’épure !

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mardi, 24 octobre 2023

Les petits plaisantins d’Allah-qu’elle-est-bien-bonne !

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La chronique de Philippe Randa

« Petits plaisantins » : qu’en termes si gentils, si doux, presque cajoleurs, sont ainsi désignés les instigateurs des fausses alertes à la bombe qui se multiplient plus vite encore ces temps-ci qu’un coronavirus. Par qui ? Mais par « la » grande gueule du gouvernement, le guère aimable habituellement Éric Dupont-Moretti, Garde des Sceaux durant ses heures de bureau et pourfendeur de fachos le reste du temps (sachant que pour lui, le fascisme commence à la droite de François Bayrou).

Pourquoi minimiser ainsi ceux qui – tous gamins, assure-t-on – n’agiraient que pour « passer le temps » et « rigoler un coup dans ce monde de brutes » ?

« Aucune des personnes interpellées ne revendique un quelconque positionnement politique », nous assure France Info… Fort bien… et certains des interpellés ont seulement « des antécédents judiciaires », mais aucun n’a « été condamné pour des faits similaires » : on est content de le savoir.

On respire… pour l’avenir de ces petites canailles aussi, puisqu’ils sont tous mineurs (et de sexe mâle) : la Justice n’ayant donc guère de possibilités de leur infliger de trop douloureux châtiments, gageons qu’elle se rattrape sur le portefeuille de leurs parents car comme bon-grand-papa-Dupont-Moretti l’a expliqué aux micros de RTL : « Ce sont les parents qui vont payer les conséquences financières ! »

T’as qu’à croire, Grégoire : si les « polissons » (courbons-nous au même vocabulaire de bisounours que le Garde des Sceaux) sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche, sans doute ! Peut-être ! Pourquoi pas ! Et tant mieux ! Leurs géniteurs n’avaient qu’à mieux les élever, n’est-ce pas ?

Mais étonnamment, aucune mention n’est faite de l’origine sociale des boutonneux de la « poilade » à la fausse alerte. Quant à leur origine ethnique, il est, comme on le sait, interdit en France de poser la question qui serait pour beaucoup une réponse en soi.

Ce qui est étonnant, également, c’est que personne ne s’interroge sur la possibilité que ces fausses alertes à la bombe à répétition finissent par lasser, surtout avec leurs conséquences financières… et qu’on finisse par y prêter moins, puis plus du tout d’attention au point de relâcher la surveillance, puis de ne plus donner d’ordre d’évacuation des bâtiments ou autres lieux bondés de monde…

Ce qui contrarierait certes les « petits plaisantins d’Allah », mais pas plus que cela les auto-proclamés guerriers du prophète… Vous savez, ceux qu’on appelle les Fous d’Allah !

Ou ces « résistants », suivant affinités !

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Rappel : Poitiers demain, le roman culte de Philippe Randa vient d'être réédité...

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dimanche, 15 octobre 2023

Les sacrifices humains de la religion des droits-de-l’Étranger

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne EuroLibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres) 

L’attaque du Hamas en Israël et les massacres qui y ont été perpétrés ont sidéré tous les observateurs ; vous aussi ?

Toutes les guerres ont leurs lots de massacres sauvages. Les Américains ont tenté de faire croire qu’ils pouvaient agir avec des « frappes chirurgicales » qui n’auraient atteint que des cibles désignées. Qui pouvait le croire ? Qui l’a cru ? Qui y croit encore ?

Il y a néanmoins des moyens plus ou moins « propres » de faire la guerre…

Ah bon ! Sans doute quand les champs de bataille étaient choisis à l’écart des villages ou des villes d’un commun accord entre armées rivales… Ce qui n’empêchaient pas des exactions avant et après l’affrontement. Mais toutes les guerres modernes, désormais, se font au milieu des populations civiles et c’est même devenu souvent un enjeu militaire : terroriser une population pour qu’elle fasse pression sur ses dirigeants. Généralement, ça produit l’effet contraire et renforce l’union nationale.

Tout de même, ce qu’a fait le Hamas en Israël relève de l’horreur absolue…

L’historien Jean Mabire faisait remarquer qu’un pays pauvre en guerre envoie ses trouffions « tirer dans le tas » dans une zone ennemie, tandis qu’un pays riche envoi, lui, des escadrilles bombarder la zone ennemie. Dans le premier cas, on dit « terrorisme », dans le second « opération militaire ». Le résultat, lui, ne varie guère : des monceaux de cadavres d’enfants, de femmes, de vieillards ; de l’au-delà, je doute que les victimes y voient de différence notoire. Dans ce qui s’est passé en début du mois en Israël, c’est donc moins les atrocités commises qui devraient retenir l’attention des observateurs que le fait que le Hamas ait filmé et largement diffusé ce qu’ont commis ses combattants : tir au pigeon sur tout ce qui bougeait, décapitation, viols, massacre d’adolescents en pleine fiesta… Dans le « monde d’avant », peut-être aurait-on tenté de cacher et de nier de tels actes ; aujourd’hui, on répand ces « exploits » à travers le monde, persuadés de motiver ainsi des foules enthousiastes… et ça doit forcément être le cas, puisqu’on peut difficilement considérer les dirigeants du Hamas comme des imbéciles au vu de la précision et de la réalisation de leur attaque surprise ; tous les spécialistes militaires et observateurs du Moyen-Orient s’accordent à dire que ce sont certes des fanatiques, mais en aucun cas des demeurés.

Donc, leurs atrocités pourraient renforcer leur popularité ?

Dans nombre de pays, à l’évidence… et aussi dans nombre de nos « zones de non-droit », pudiquement rebaptisées « territoires perdus de la République »… Tout autant, d’ailleurs que la riposte inévitable et tout aussi inévitablement sans pitié – comment pourrait-il en être autrement ? – d’Israël dans la bande de Gaza… Et faudrait-il encore que des pièges inattendus n’aient pas été préparés à l’intention des soldats de Tsahal sur place. L’opération du Hezbollah a été particulièrement « efficace » parce qu’elle était imprévue… Les représailles israéliennes, forcément, ont, elle, été prévues par les Islamistes… Vous imaginez les répercussions dans le monde arabe si on assistait à un échec militaire israélien dans les jours ou mois qui viennent ? Rappelons-nous qu’à l’été 2006, l’intervention israélienne contre le Hezbollah libanais – coûteux et raté – a été perçue comme une défaite : le mythe de l’invincibilité de Tsahal a alors volé en éclats.

Après Israël, la terreur islamiste vient de frapper notre sol. À nouveau. Bis repetita.

Et Bis repetita horresco pourrait-on dire dans un latin de cuisine. On pouvait certes s’y attendre, non ?… et il aurait même été surprenant que ne se produisent pas les mêmes horreurs chez nous qu’en Israël. Une fois de plus, les discours lénifiants des bisounours du « vivre avec eux » se fracassent sur la réalité. Est-ce que cela sera suffisant pour faire ouvrir les yeux à une majorité de nos compatriotes sur les dangers de l’immigration incontrôlée et du laxisme policier et judiciaire au nom de prétendus « grands principes » totalement déconnectés des réalités ? On peut l’espérer…

L’espoir fait vivre…

Sauf pour ces professeurs ayant malencontreusement croisés la route de « Fous d’Allah », pour ces garçons massacrés pour un regard de travers ou un refus de donner une cigarette… ou encore pour ces jeunes filles martyrisées au détour d’une rue de ces nouveaux havres de terreur qu’on appelle désormais les « quartiers haut-les-mains ! »… Dans les temps anciens, certaines religions exigeaient d’offrir régulièrement à de macabres divinités leur lot de sacrifices humains : l’actuelle religion des droits-de-l’Étranger, prônée par les islamo-gauchistes et autres associations auto-proclamées anti-racistes, exige de la même manière son quota de sacrifices humains. Cette sanglante divinité ne semble pas prête d’être rassassiée… Le prêtre Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray, le professeur Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine, la petite Lola à Paris et le professeur Dominique Bernard à Arras vont sans doute rester dans les mémoires quelques années encore… Mais combien d’autres, déjà oublié(e)s, allongent chaque jour depuis des décennies la liste des sacrifiés sur l’autel de l’immigration sauvage ?

L’assassin du professeur Bernard à Arras – et qui a également blessé gravement un autre enseignant, ainsi qu’un agent technique de la cité scolaire – aurait dû être expulsé avec toute sa famille en 2014, mais diverses associations anti-racistes et le Parti communiste français s’y étaient opposés ; Manuel Valls, alors Premier ministre, avait annulé la procédure…

Il serait peut-être intéressant d’envisager de responsabiliser tous ces « braves gens » dont la plupart vivent principalement et grassement de subventions publiques, notamment en mettant en examen leurs responsables et militants pour complicité de terrorisme et d’assassinat en bande organisée. Ça les ferait sûrement réfléchir et assurément, calmerait leurs inconsciences mortifères.

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mardi, 10 octobre 2023

Réédition du livre "Poitiers demain" de Philippe Randa

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Philippe Randa, conscient très jeune des menaces islamiste et immigrationniste, a écrit ce roman d’anticipation voilà près d’un quart de siècle… Poitiers demain connut un succès immédiat dans la mouvance nationale française et européenne et plusieurs éditions successives. Cette réédition témoigne qu’il n’a rien perdu de son message prophétique et de l’espoir que place l’auteur dans la détermination des Européens à s’opposer à l’islamisme…

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lundi, 09 octobre 2023

Cachez ces électeurs français du Hamas…

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La chronique de Philippe Randa

En France, la classe politique est quasi unanime à condamner l’attaque du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, contre Israël : seul le parti de la France insoumise fait entendre un autre son de cloche avec un communiqué explicite : « L’offensive armée de forces palestiniennes menée par le Hamas intervient dans un contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem Est », renforcé par le tweet tout aussi explicite du député insoumis Louis Boyard : « Trop longtemps que la France ferme les yeux sur la colonisation et les exactions en Palestine. Trop longtemps que la France renvoie dos à dos la violence de l’État israélien et celle de groupes armés palestiniens. Des années d’inaction et toujours les civils qui en paient le prix. Comment s’habituer à l’horreur ? »

Une façon de renvoyer dos à dos les protagonistes, l’attaque « terroriste » de l’un ne faisant que répondre à l’oppression tout autant « terroriste » de l’autre.

Tollé donc dans le landerneau politique français contre le mouvement de Jean-Luc Mélenchon : le maire de Reims et vice-président du conseil régional du Grand Est Arnaud Robinet exige même la levée de l’immunité parlementaire des députés LFI.

On peut être d’accord ou non sur le constat fait par l’extrême gauche, mais il relève avant tout de la liberté d’expression et, exprimé par des membres de l’Assemblée nationale, c’est aux électeurs du Parti mélenchoniste et à eux seuls d’en juger la pertinence, en leur âme et conscience… et d’en tirer éventuellement toutes les conséquences électorales.

Et justement, remarquons qu’étrangement, les commentateurs, journalistes ou politiques, qui ne voient dans une telle posture politique qu’une démarche électoraliste, se gardent bien d’en tirer, eux aussi, les évidentes conclusions. Certes, elles ne sont guère politiquement correctes et c’est sans doute là que le bât blesse le plus.

Constater chaque jour depuis des années maintenant que la gauche mélenchoniste cajole les populations d’origine extra-européenne et plus particulièrement musulmane pour obtenir leurs suffrages est une évidence…

Mais pourquoi donc personne ne fait alors le constat que ces populations – qui ne doivent guère être horrifiées plus que cela par les actions du Hamas – représentent désormais dans notre pays une masse non négligeable (euphémisme) de citoyens français… capable, le cas échéant, de faire basculer une élection ?

Les députés LFI ne sont donc que les représentants parfaitement légitimes d’électeurs en bonne et due forme ; ces électeurs-là seraient-ils alors des Français de seconde zone ? Envisage-t-on de les priver de suffrages universels pour cause d’« immoralité » politique ?

Certains veulent le vivre ensemble ? Oui, mais avec le Hamas, donc ! Ne leur en déplaise !

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jeudi, 05 octobre 2023

#ôtez-le-moi d’là que je m’y mette

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La chronique de Philippe Randa

L’acteur Gérard Depardieu, mis en examen depuis décembre 2020 pour viols et agressions sexuelles sur une comédienne, se défend bec et ongles dans une lettre ouverte publiée dans les colonnes du Figaro. Il n’est ni violeur, ni prédateur. Pour preuve, sa parole… tout comme son accusatrice n’a d’ailleurs d’autre preuve des agressions dont elle l’accuse que… sa propre affirmation !

Un coup partout, balle au centre… enfin, si on ose dire et sans sous-entendu graveleux, comme il semble désormais indispensable de le préciser en notre si douce époque où la délation est devenue vertu cardinale et toute accusation vaut condamnation.

Mais condamnation médiatique seulement ; judiciairement, il en va bien souvent tout autrement, les accusatrices/teurs étant purement et simplement déboutés comme dans nombre d’affaires ayant récemment défrayé la chronique : on lira à ce propos avec intérêt le livre de Patrick Gofman au titre certes quelque peu provocateur – Bats ta femme tous les jours (1) qui rappelle que « Solveig Halloin, hurlante actrice manquée a été condamnée le 17 septembre 2021 pour diffamation à 3 000 euros de dommages et intérêts plus frais de justice. L’ex-Femen accusait de viol le comédien âgé Philippe Caubère, au terme d’une liaison qui ne lui aurait rien rapporté » ou s’agissant de « l’étoile hollywoodienne » Amber Heard, mariée à l’acteur américain Johnny Depp, condamné à la suite d’un procès hypermédiatisé s’il en est, à lui verser un million de dollars de dommages et intérêts pour ses accusations de violences conjugales dont elle ne parvint pas à convaincre le jury.

Quant à l’acteur américain Kevin Spacey, accusé d’agressions sexuelles par quatre hommes entre 2001 et 2013, il a été reconnu non coupable en juillet dernier par un tribunal de Londres… tout comme il avait déjà été reconnu non coupable d’attouchements sexuels en octobre 2022 par un tribunal civil de New York…

La justice n’est certes pas infaillible, mais la rumeur populaire ou les mouvements #MeToo et autres #BalanceTonPorc le seraient-ils forcément, eux ?

S’il est interdit en France de contester une décision de justice, il n’en va pas de même, bien au contraire, d’une condamnation médiatique : gageons que Kevin Spacey n’est pas près de retrouver les spotlights des plateaux de tournage et Gérard Depardieu vient de disparaître du casting du prochain film de Michel Hazanavicius.

Ce qui rappelle la période noire de l’épuration de 1944-1945 et le sinistre Comité national des écrivains, créé par le Parti communiste – « ces haineux », comme les appellera l’écrivain Albert Paraz – qui établira la « liste noire » des intellectuels indésirables « à excommunier »… ou encore la « Hollywood blacklist », ces femmes et hommes, acteurs, scénaristes, réalisateurs, soupçonnés de sympathie avec le Parti communiste que les Studios d’outre-atlantique refusaient d’engager.

Quoi qu’il en soit, cette volonté d’interdiction professionnelle de fait – alors que tout accusé est, par la loi française, « présumé innocent » – n’a souvent été qu’une simple et bien nauséabonde façon pour certains comédiens en mal de contrats ou de célébrité, d’écarter plus talentueux qu’eux des plateaux de tournage.

Une manière détournée d’adapter l’expression populaire « ôtez-le-moi d’là que je m’y mette. »

Note

(1) Étonnant « best-seller », préfacé par Serge de Beketch et postfacé par Anne Brassié : édité par trois éditeurs successifs, tous les tirages ayant été épuisés, il est à nouveau disponible en version augmentée et réactualisée aux Éditions Dualpha cliquez ici.

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mardi, 03 octobre 2023

Agnès Buzyn : « Quoi qu’elle en dise »…

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La chronique de Philippe Randa

Covid-19… saison 4, donc, puisque le « virus qui rend fou », tel que si justement défini par Bernard-Henri Levy, est sinon apparu, du moins mondialement connu depuis le début de l’année 2020. C’était il y a 4 ans ! Déjà !

Qui s’y intéresse encore, à part quelques traumatisés à vie ? Peu de monde, heureusement… Quelle que soit la façon dont on ait interprété ou vécu cette page folle de l’humanité – ou que l’on appréhende encore à tort ou à raison d’éventuelles conséquences vaccinales – l’immense majorité de la population a désormais bien d’autres préoccupations en tête. Au choix : réchauffement climatique, submersion migratoire, écroulement du niveau de vie pour cause de « quoi qu’il en coûte », tiers-mondisation de notre quotidien…

C’est dire si les états d’âme d’Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé à l’époque du Covid-19, tentant de justifier son action d’alors dans les colonnes du quotidien Libération, ne vont guère captiver nos compatriotes.

À l’entendre, elle avait pourtant tout senti, tout deviné, tout compris et sonné le tocsin à Matignon comme à l’Élysée… pour peau de balle ! Personne ne l’a crue alors.

Que n’eût-elle alors jugé indispensable de tout dire… aux Français ? Non à eux, ce fut « motus et bouche cousue » : sa lâcheté n’a donc eu comme écho que l’incompétence des autres dirigeants de la Macronie. Cela va-t-il mieux en le disant ? Bah ! si ça soulage la dame…

On rappellera toutefois qu’Agnès Buzyn finira par « lâcher le morceau » dans les colonnes du quotidien vespéral Le Monde pour déplorer le maintien des élections municipales qu’elle qualifiera de « mascarade »… mais après avoir tout de même tenté de se faire élire Maire de Paris ! Sanctionnée d’une défaite électorale assez humiliante pour une représentante de la majorité présidentielle, aurait-elle eu le même jugement en cas de victoire ? On peut légitimement en douter…

Quant aux solutions qu’elle « aurait » proposées alors à Édouard Philippe et à Emmanuel Macron, il y a celle, notamment, du confinement : celui-ci aurait dû survenir plus tôt et aurait dû être annoncé de façon moins brutale ! Bel exemple d’oxymore, s’il en est, mais on n’en est plus à ça près ! Évidemment !

Évidemment, car comme le rappelle fort justement Nicolas Gauthier dans les colonnes de Boulevard Voltaire : « Quoi qu’il en soit, et avec le nécessaire recul, on constate que quelle que soit la manière employée par tous les gouvernements de la planète – confinement relatif ou coercitif, politique vaccinale plus ou moins militante –, partout, le virus a gagné. Comme quoi nous sommes parfois peu de chose face à la nature. »

Mais plus juste et surtout plus dramatique encore, Nicolas Gauthier ajoute : « Un sujet d’autant plus délicat qu’il a, partout, suscité une autre forme de psychose, entre pro et anti-confinement, partisans et adversaires du vaccin, le tout sur fond de paranoïa et de Big Pharma en tireur de ficelles. Si l’on résume, il n’y avait pas que des dingues dans ces deux camps, mais ces mêmes dingues étaient assez équitablement répartis des deux côtés de la barrière. La preuve en est qu’on ne connaît guère de familles dans lesquelles les repas dominicaux ne commençaient pas en joutes énervées pour finir au bord du pugilat. On n’oubliera pas, non plus, le rôle des médias, avec journalistes improvisés virologues de plateau ou de comptoir ; les mêmes “toutologues” qui s’intronisent un jour experts en finance mondiale et, l’autre, sélectionneurs de l’équipe de France de football. »

Terrible constat, difficilement contestable, qui empêche tout honnête homme de ressentir quelque empathie pour les misérables tentatives de justification d’une faillie de la politique – si ce n’est de la médecine, mais c’est un autre débat – et néanmoins légiond’honneurisée et recasée à la Cour des comptes avec Jean Castex en 2022 !

Quoi qu’elle tente désespérément de dire, sa réputation est à jamais tachée – et à juste titre – par les lâchetés, l’incompétence et le cynisme de la Macronie. Dont elle restera l’une des figures emblématiques. Ne lui en déplaise…

Si l’enfer est pavé de bonnes intentions, paraît-il, la vie publique peut assurément être truffée d’explications aussi vaines que pathétiques.

Note

(1) Rappelons que l’ancien directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, sans crainte du ridicule, avait osé comparer lors de son audition par des députés, à la Peste du XIVe siècle (qui elle, a tué entre 50 et 70 % des malades) ou à la grippe dite espagnole (en fait, déjà asiatique) de 1917 dont le taux de mortalité fut de 20 % des contaminés (soit tout de même entre 30 et 55 millions de morts, statistique de l’OMS et de l’Institut Pasteur).

Selon Santé publique France, le nombre de décès dans le monde dû au Covid-19 du 11 mai 2020 au 30 juin 2023 est le suivant : 6 947 192 décès jusqu’au 28 juin 2023 dont 2 243 097 en Europe.

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jeudi, 28 septembre 2023

Quand Sandrine Rousseau vole au secours des encagoulés-barre-de-ferisés !

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La chronique de Philippe Randa

Samedi 23 septembre à Paris, une voiture de policiers appelés pour une intervention totalement étrangère à une manifestation contre « les violences policières », est caillassée et attaquée par des énergumènes encagoulés et armés de barres de fer ; pour se dégager, un policier sort du véhicule en brandissant son arme : le tact dans l’agression étant d’estimer jusqu’où la « bravitude » devient dangereuse, les fiers guerriers de l’ultragauche (comme on dit désormais) font illico presto un sage rétropédalage. La voiture des forces de l’ordre peut donc poursuivre son chemin sans que le moindre coup de feu ait été tiré… pas même en l’air !

Tout est donc bien qui finit bien pour cette agression, sauf peut-être pour certains manifestants qui auraient pu préférer que le sang coule afin d’en tirer des bénéfices médiatiques.

Faute de sang médiatique, reste néanmoins l’exploitation politique : Sandrine Rousseau, députée écologiste de la capitale, a immédiatement, via un tweet indigné, volé au secours des encagoulés-barre-de-ferisés !

Les malheureux ayant été, très probablement, comme on l’imagine, traumatisés d’avoir été braqué par un policier – inadmissible intimidation policière, s’il en est – elle dénonce aussitôt : « Un geste inadmissible ! »

Entraver la mobilité de forces de police en caillassant leur véhicule, puis en le frappant n’étant certes aucunement une « attitude inadmissible », elle ! Qui plus avec des barres de fer qui, rappelons-le, sont, selon la législation des « armes par destination, c’est-à-dire un objet dont la fonction initiale est détournée afin de blesser ou tuer »…

Toute considération sans objet pour la passionaria écologiste qui n’aura donc pas jugé utile de manifester, ne serait-ce que pour la forme, sa désapprobation, son indignation, sa condamnation et réclamé avec force trémolo dans la voix la damnation (au moins morale)… des agresseurs des forces de l’ordre ! Bien au contraire !

Certes, la dame es-dingueries est coutumière des déclarations outrancières, inappropriées, scandaleuses ou simplement farfelues, au choix… et Satan sait que la palette de ses imprécations politiques est copieusement fournie.

Est-il nécessaire de répéter qu’elle n’aura sans doute été motivée, une fois de plus, que par l’obsession de faire parler d’elle ? Encore et toujours. Pour tout et n’importe quoi pourvu que « ça buzz », toujours plus haut, toujours plus fort !

Et toujours plus odieux, hélas !

 

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samedi, 16 septembre 2023

Lot de consolation médiatique pour Jean-Luc Mélenchon

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Philippe Randa

Force est de constater que beaucoup, dans le monde politique, français notamment, ont fait leur cette phrase désormais passée à la postérité, qu’on a prêtée à l’acteur Pierre Fresnay (à propos de ses démêlés à la fin de la IIe Guerre mondiale), puis au journaliste Léon Zitrone : « Qu’on parle de moi en bien ou en mal, l’essentiel est qu’on parle de moi. »

Les exemples ne manquent pas et il serait amusant d’en dresser la liste, mais contentons-nous de rappeler celui de Ségolène Royal, alors candidate à la fonction suprême en 2007 qui, lors de son voyage en Chine, évoqua la « bravitude » de ceux qui gravissent la Grande Muraille… On se gaussa alors de cette « inculte » qui avait employé un néologisme à la place du mot « bravoure »… avant de constater que tout le monde avait ainsi parlé d’elle et de son voyage qui, sinon, serait passé totalement inaperçu.

Jean-Luc Mélenchon a-t-il eu la même intention cachée en déclarant, le 11 septembre, à l’occasion du 50e anniversaire du coup d’État au Chili : « Macron, Borne ont pour nous le même visage bestial commencé à Santiago du Chili… » : le visage en question étant à la fois celui du général Augusto Pinochet et ceux des Chicago boys qui « ont pu commencer leurs expériences sur le dos du peuple chilien ».

Cette déclaration quelque peu saugrenue a probablement ravi ses partisans (pour les plus anciens qui savaient encore de qui et de quoi il parlait), mais en a sûrement interpellé plus d’un, et jusqu’au journaliste de Libération Thomas Legrand qui écrit que le leader de La France insoumise a sauté « de nouveau à pieds joints dans l’outrance. »

Nombreux seront ceux qui ne verront là que les derniers soubresauts, quelque peu pathétiques, d’un vieux cheval de retour de la politique qui, conscient d’avoir perdu tout espoir d’accéder à la Présidence de la République française, cultive désormais l’excès verbal et les comparaisons stupides pour continuer d’exister. Malgré l’outrage des urnes autant que celui de l’âge.

On peut également penser que l’aigreur ne fait pas tout à l’affaire et que Jean-Luc Mélenchon n’est ni le premier, ni sans doute le dernier, à manipuler au choix vocabulaire incertain, douteux rapprochement historique ou loufoque proposition… dans l’unique intention de capter un simple « quart d’heure médiatique », obsédé ensuite à le renouveler aussi souvent que possible… si possible !

À défaut de gagner une élection, ça peut consoler…

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jeudi, 07 septembre 2023

Beaucoup ne naissent pas victimes, mais le deviennent… surtout en Macronie !

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La chronique de Philippe Randa

Depuis le jeudi 31 août, la quasi-totalité des médias et une multitude d’associations n’ont de cesse de s’indigner de l’assassinat d’une policière, mère de quatre enfants, massacrée par son ex-compagnon à coups de machette devant son petit garçon de trois ans.

Rarement, par le passé, l’assassinat d’une policière aura à ce point ému le quatrième pouvoir (les médias) quand les victimes étaient tuées alors qu’elles étaient simplement « en service »… Mais il est vrai que ce tragique fait divers survenu en Savoie est surtout prétexte à dénoncer les violences conjugales : les violences sociétales, criminelles ou religieuses, elles, ne semblant pas justifier la même indignation de la part des autoproclamés détenteurs de la vérité.

Toutefois, le terme « féminicide » – soit le « meurtre de femmes commis par des hommes parce que ce sont des femmes » (définition de l’écrivain Carol Orlock) – est sans doute particulièrement inapproprié dans la plupart, sinon la totalité des 90 assassinats comptabilisés à ce jour sous ce terme depuis le début de l’année 2023 : ce n’est pas parce qu’elles étaient femmes qu’elles sont mortes, mais pour des motifs de jalousie, de colère, de séparation, de bêtise, sinon de culture et peut-être aussi, dans certains cas, de religion… ce qui rend particulièrement stupide, sinon odieux, le slogan braillé dans certaines manifestations « On ne naît pas femme, mais on en meurt », dérivé de la célèbre phrase de Simone de Beauvoir « On ne naît pas femme : on le devient. »

La lutte contre les violences faites aux femmes ayant toutefois été déclarée en 2017 par le président de la République « grande cause du quinquennat », Caroline Boisnoir, la présidente de l’association « Cœurs de Guerrières » (association nationale d’aide aux victimes de violences conjugales) a donc beau jeu de s’indigner : « Beaucoup d’effet d’annonce de la part du gouvernement […]. Nous, on y a cru quand il nous a évoqué cette grande cause du quinquennat. On a eu des effets d’annonce, en parlant des téléphones “Grave danger” qui ont été multipliés et des bracelets anti-rapprochement. Mais les téléphones “Grave danger” sont toujours aussi difficiles à obtenir. Les bracelets anti-rapprochement, il faut le consentement aussi de l’homme qui sort de prison pour être sûr qu’il est bien d’accord de porter ce bracelet et… il n’y a pas d’obligation ! Ce qui est assez bizarre. »

Des esprits chagrins pourraient faire remarquer à cette dame que les « effets d’annonce » gouvernementaux ne sont pas choses nouvelles et en quoi d’ailleurs les violences conjugales devraient-elles être davantage une « grande cause nationale » que d’autres violences ?

Seraient-elles plus inadmissibles, et donc plus prioritaires, et à quel titre, que toutes les autres maltraitances, délits ou crimes envers non seulement enfants ou personnes âgées, mais aussi envers n’importe quel citoyen, quel que soit son sexe, son âge, son origine, ses opinions ou sa vie privée ?

Du moins dans une société de droit où la sécurité se doit d’être la première obligation d’un État digne de ce nom pour tous ses citoyens… sans discrimination de sexe !

Si certains naissent stupides et n’en meurent pas pour autant, il est certain que beaucoup d’autres ne naissent pas victimes, mais le deviennent… surtout en Macronie !

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23:40 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |