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vendredi, 28 février 2014

A Vénissieux, les « ex » du FN se rappellent au mauvais souvenir de Marine

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La Chronique de Philippe Randa

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À chaque échéance électorale, ses grandes ambitions… et ses petits règlements de comptes. C’est la loi du genre humain, les médias en raffolent et guère de partis politiques ne s’y laissent piéger.

À Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, deux anciens élus du Front national (Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac), décrétés persona non grata par la direction de ce parti pour des déclarations ou des passés militants par trop radicaux, voire trop nostalgiques, ont décidé d’y déposer une liste en vue des prochaines élections municipales.

Marine Le Pen les a aussitôt qualifiés de « parasites » et a réclamé au préfet du Rhône de ne pas valider cette liste. En cause, son nom : « Vénissieux fait Front ».

« Il est clair que la dénomination de cette liste constitue un acte de parasitisme du nom “Front national”, parasitisme autant juridique que politique », a-t-elle écrit au préfet du Rhône, Jean-François Carenco, ajoutant qu’« il est tout aussi clair que le Front national n’a rien de commun avec les parasites qui animent cette liste », et lui demandant « pour cette raison de [lui] refuser le matériel électoral ».

Rien de moins.

Les intéressés, évidemment, démentent toute intention maligne et Yvan Benedetti, ancien président de L’Œuvre française – mouvement dissous l’année dernière par Manuel Valls –, réplique : « Notre liste ne s’appelle pas le “Front national”, que je sache. Elle reprend le nom du groupe que je préside au conseil municipal de Vénissieux depuis six ans, et cela n’a jamais posé de problème », tandis qu’Alexandre Gabriac – pour sa part ex-dirigeant des Jeunesses nationalistes, autre mouvement également dissous par le ministre de l’Intérieur à la même époque que L’Œuvre française – martèle : « Cela ne m’étonne pas de sa part. Marine Le Pen a toujours cherché à monopoliser la parole de la droite nationale. C’est vraiment une manœuvre ridicule. »
Ambiance, donc !

S’il est évident que la confusion aura forcément lieu chez nombre d’électeurs, d’autant que le responsable du Front national Christophe Boudot ne semble pas – ou plus, faute de pouvoir désormais réunir suffisamment de candidats, les deux « ex » du FN ayant récupéré « les trois quarts de sa liste » de 2008 – en mesure de monter lui-même une liste, est-il vraiment licite pour Marine Le Pen d’employer le terme de « parasitisme » envers des concurrents politiques, soit un argument dans l’esprit comparable à celui de l’UMP qui rabâche sans cesse que « voter FN, c’est faire gagner la gauche » ? Quant aux termes utilisés, il est difficile d’exiger le monopole de certains mots ou plus encore de certaines expressions : « faire front » n’est pas une marque déposée.

La présidente du Front national, qu’elle obtienne gain de cause ou non dans sa demande au préfet, aurait sans doute eu davantage intérêt à ne pas porter la polémique sur la place publique… Outre la « publicité » ainsi faite aux « dissidents » tant honnis, ses déclarations auront mis en lumière l’incapacité de son mouvement à monter cette année une liste dans une ville où il était pourtant implanté (deux élus en 2008)…

Au contraire d’un duo de « vils extrémistes » qui n’en espérait sûrement pas tant !

13:03 Publié dans Municipales 2014, Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 27 février 2014

Et si la théorie du genre se résumait à un simple recyclage militant ?

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La chronique de Philippe Randa

Boulevard Voltaire

La théorie du genre exacerbe les passions, mais tous ceux auxquels on reproche de vouloir la propager n’ont de cesse de jurer qu’on se méprend sur leurs intentions, qu’ils ne sont en rien manipulés pour préparer les enfants à devenir des jouets sexuels, qu’il n’a jamais été question de « masculiniser » les filles et pas davantage de « féminiser » les garçons… Alors, quoi ?

Sa définition sur l’encyclopédie en ligne Wikipédia fait simplement référence à des études du genre dans le cadre d’autres études faites sur les inégalités sociales avec études – encore ! – de la possibilité que les préférences sexuelles seraient définies non par la nature, mais par des contraintes idéologiques, religieuses et bla-bla-bla, bla-bla-bla…

Mais pas un mot sur le fait que cette théorie qui voudrait que l’être humain soit par nature indifféremment femme ou homme et que les différences ne proviennent que de contraintes sociales – soit les notions de « sexe intérieur » et de « bipolarité » des êtres humains – date de l’année 1903 et a été émise par Otto Weininger, jeune homosexuel juif qui haïssait autant sa mère que sa judaïté et trouva toutes les réponses à ses soucis en se suicidant avant l’âge de 25 ans ! (Le Devoir d’insurrection, Bernard Plouvier, L’Æncre, 2013).

Avec un tel concepteur de la théorie, on comprend les familles qui rechignent à laisser leurs enfants découvrir l’intérêt de cette funeste plaisanterie.

En revanche, une telle théorie fumeuse est pain bénit pour le recyclage de militants ; elle apporte un nouveau souffle à une vieille antienne des mouvements féministes : la lutte contre les inégalités entre femmes et hommes… et n’est finalement prétexte qu’à la poursuite d’activités d’une poignée de furies mal-aimées et d’éternels obsédés de la cause homosexuelle, subsistant principalement par la générosité des subventions publiques. Et leurs élucubrations sont ainsi relayées par des journalistes en mal de copies et de pseudo-philosophes en mal de débats et plus encore de notoriété médiatique… Tout ce petit monde y trouve son compte, tout autant d’ailleurs que les opposants à l’actuel gouvernement dont les rangs grossissent ainsi sans difficulté.

Car le plus effarant, dans tout ce délire, c’est bien l’ampleur du boycott partiel de l’école pour s’opposer au programme « ABCD de l’égalité » en test dans 10 académies !

Il ne s’agissait sûrement pas de rumeurs d’apprentissage de la « théorie du genre » sur des jeunes de 3 à 15 ans, comme s’en est défendu le ministre Peillon ; le programme « ABCD de l’égalité » est bel et bien un « test » pour la mise en place d’un programme de propagande politique. Gageons toutefois qu’il aura sans doute – et plus encore désormais – autant de concrétisation que le programme d’éducation sexuelle à l’école, tant promis dans les années 70 et dont tout lycéen ou collégien de cette époque attend encore la première minute… (Au moins aurons-nous eu à cette occasion une notion de ce qu’est la frustration… et appris ce qu’il faut attendre de certains annonces gouvernementales.)

« Le crime, c’est horrible ! Oui, mais ça fait vivre tant de gens… », entend-on dans La Poison de Sacha Guitry.

« La théorie du genre, c’est débile ! Oui, mais ça permet de recycler tant de militants… », constate-t-on dans la France de François Hollande.

12:09 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 19 février 2014

En Suisse, l’armée protège… mais « aux heures de bureau » seulement !

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La chronique de Philippe Randa

Boulevard Voltaire

On savait la Suisse d’un naturel à ne pas trop s’angoisser, du moins « tant qu’il n’y a pas l’feu au lac », comme on dit là-bas… Alors, pensez si la nonchalante Helvétie ne va pas se faire plus de souci que nécessaire pour un simple détournement d’avion dans son ciel. Car l’heure, c’est l’heure et au pays des montres de précision autant que de prestige, les pirates de l’air sont priés de « mettre le cheni » (mettre le bazar)… aux heures de bureau car l’armée n’y est jamais « opérationnelle avant 8 h du matin »… Gag !

La preuve par ce Boeing 767-300 d’Ethiopian Airlines à destination de Rome, détourné dans la nuit de lundi à mardi au-dessus du Soudan… Bien qu’alertés dès 4 h 30 du matin, les militaires suisses n’ont pas bougé, s’en remettant à leurs voisins plus… matinaux ! Une fois l’avion détourné arrivé dans l’espace aérien italien, ce sont donc d’abord deux Eurofighter de l’armée transalpine qui ont pris « l’affaire en vol » avant que deux Mirage 2000 de l’armée française ne l’escortent ensuite jusqu’à l’aéroport de Genève où il s’est posé à 6 h 02…

« En 2014, l’armée de l’air suisse n’intervient que durant les heures de bureau », a ainsi expliqué sans crainte du ridicule au journal 20 Minutes Laurent Savary, porte-parole des forces aériennes suisses, ajoutant pour la Tribune de Genève que « les forces aériennes suisses sont disponibles entre 8h et 12h et de 13h30 à 17h. »

Déclaration à mettre en parallèle avec l’ambition déclarée d’Ueli Maurer lorsqu’il prit, en 2008, la direction du Département fédéral de la défense : « Faire de l’armée suisse la meilleure du monde. »

Les réalités budgétaires, hélas, sont malheureusement trop impitoyables : « Vous avez un budget et vous êtes obligés de faire des choix en fonction de vos priorités », reconnaît Jürg Nussbaum, porte-parole de l’armée suisse.

Un choix qui tombe à un moment délicat des relations de la Suisse avec les autres pays européens après les résultats de la récente votation limitant à l’avenir l’immigration en Suisse… Nul doute que les populistes de l’UDC vont prendre prétexte de leur armée ridiculisée pour réclamer qu’on la dote de moyens supplémentaires, tandis que les pro-européens vont dénoncer le risque d’un isolement continental de leur patrie…

« Ces divergences vont réapparaître en mai. Les Suisses voteront en effet sur l’achat de nouveaux avions de chasse Gripen. Décidé par le gouvernement et le Parlement, le financement doit encore être approuvé par le peuple. Mais selon un sondage diffusé lundi, 53 % des Suisses s’opposent à une telle dépense », rapporte déjà Alexandre Boudet dans le Huffington Post.

Et le pirate de l’air, dans tout cela ? Arrêté dès sa descente (par un hublot) de l’avion, il ne s’avère être finalement qu’un énième demandeur d’asile politique… Un natif d’Éthiopie qui avait profité que le commandant de bord soit allé aux toilettes pour s’enfermer dans le cockpit. C’est fichant ! Comme on dit aussi au pays du gruyère (sans trous, le gruyère).

Conseillons, en attendant, à nos amis helvètes d’autoriser désormais leurs pilotes à ne se soulager qu’en dehors des « heures de cockpit »…

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lundi, 17 février 2014

Renaud Lavillenie, un extraterrestre ? Simplement un champion… et c’est plus rare !

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La Chronique de Philippe Randa

Boulevard Voltaire

Un exploit reste toujours un exploit. Et celui du perchiste français Renaud Lavillenie qui a passé 6,16 m (nouveau record du monde) à Donetsk (Ukraine), sur les terres de l’ancien recordman Sergueï Bubka, restera de fait dans les mémoires sportives. L’ancien record était vieux de 21 ans… Combien de temps le restera le sien ? Des mois ? Des années ?

Les records sont faits pour être battus, notre champion le sait très bien lui-même. Au journaliste du quotidien L’Équipe, Nicolas Herbelot, qui lui demande : « Ces 6,16 m, n’est-ce pas votre plus beau saut ? », il a cette réponse mesurée : « Peut-être pas le plus beau, mais le meilleur. Beau, on s’en fout un peu. C’est le saut rêvé puisqu’on passe au-dessus de la barre, que cette barre est belle et qu’elle reste en haut quand on redescend. Un record olympique aux Jeux à Londres (5,97 m), c’était déjà bien ; un record du monde aux Championnats du monde, c’est encore mieux. Mais la médaille d’or reste la plus précieuse. Derrière, il y a la Marseillaise… Et puis on la garde, alors que le record, on le perd un jour… »

On appréciera, au passage, qu’un tel athlète soit sensible à notre hymne national et le fasse savoir… Il faut dire qu’il n’y a désormais plus guère que dans le domaine sportif où le patriotisme a encore sinon droit de cité, tout au moins droit d’être cité.

Et saluons également la réaction du champion détrôné Sergueï Bubka, légende de la perche mondiale et présent au meeting Pole Vault Stars. Il a été parmi les premiers à féliciter le Français : « Une nouvelle ère dans ce sport est arrivée. Aujourd’hui, le vainqueur est un champion olympique, une personne qui a déjà obtenu de nombreux succès. Nous nous attendions à cet événement et nous sommes ravis que cela se soit passé précisément ici, à Donetsk […] J’ai beaucoup de sympathie pour ce gars. Je suis sûr que ce n’est pas le dernier sommet qu’il atteint et que d’autres succès brillants l’attendent. »

Cela étant dit, et sans retirer une once d’admiration à ce grand athlète des plus sympathiques, constatons aussi que nombre de commentaires du monde politique et journalistique n’ont pas la même élégante pondération.

Depuis sa prestation connue, le langage des journalistes connaît une inflation de superlatifs assez grotesque… Pourquoi le qualifier « d’extraterrestre » ? Ne peuvent-ils imaginer qu’un simple terrien, à force d’entraînement, de volonté et de travail (il a amélioré à deux reprises son record depuis le début de l’année) soit ainsi capable d’un tel exploit ? Comme d’autres avant lui et, à l’évidence, après lui ? Et s’ils étaient, eux, des extraterrestres de l’information ?

Plutôt que d’imaginer ainsi quelque « anormalité terrestre », ne serait-il pas plus valorisant pour notre héros de reconnaître qu’un terrien, certes issu d’une famille de perchistes – mais si cela suffisait, ça se saurait – puisse presque tout gagner dans sa discipline et se hisser aux premières places majeures (à l’exception des Championnats du monde), parce que, comme il l’assure, « à aucun moment je n’ai douté. Je me suis dit “donne tout ce que t’as” »…

Renaud Lavillenie, un extraterrestre ? Simplement un champion… et c’est plus rare !

 

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mardi, 11 février 2014

Avec les écolos, le bonheur est dans le gouvernement !

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Philippe Randa

Boulevard Voltaire

Avec nos amis les Verts, on est rarement déçu ! Chacune de leurs interventions est l’occasion de s’en payer une bonne tranche. De consternation dans les projets annoncés, de pitié dans les alliances électorales… et de « poilade » dans les déclarations.

La dernière en date vaut son pesant de cacahuètes (on les leur lancera sous condition qu’elles proviennent de commerce équitable, bien sûr)…

Depuis samedi, Europe Écologie Les Verts (EELV) est désormais pour une « participation combative » au gouvernement… Alors qu’on s’attendait à les voir abandonner le radeau de la méduse par indigestion de couleuvres – on ne les compte plus, de la reculade sur l’écotaxe à celle de la loi sur la famille en passant par les déclarations prêtées à Arnaud Montebourg, sur une technique expérimentale « propre » d’extraction des hydrocarbures de schiste –, ils ont bel et bien clamé leur volonté, ce samedi, « d’imprimer leur marque sur l’action du gouvernement »

Sans blague ?

« Quand on est de gauche et qu’on voit ce qui se passe à l’extrême droite, qu’on voit la droite et les messages qu’elle apporte, qu’on voit ce qui se passe dans la rue et qu’on voit qu’il n’y a pas d’offre alternative avec le Front de gauche [...], je ne vois pas quel serait l’intérêt pour les écologistes de rajouter une crise politique, voire politicienne », a renchéri de son côté Jean-Vincent Placé, patron des sénateurs EELV.

Mais attention, si pour François de Rugy (coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée nationale) non plus « la participation de ministres écologistes au gouvernement ne se pose pas », un communiqué d’EELV a bien précisé qu’« en raison des orientations économiques choisies par le gouvernement, le soutien d’EELV au pacte de responsabilité n’est pas acquis ».

« Ce que je souhaite aujourd’hui, c’est que nous ayons une participation combative à ce gouvernement. Nous devons être combattants dans ce que nous voulons », a tonitrué Emmanuelle Cosse devant le Conseil fédéral du parti.

Pauvre femme… On achève bien les chevaux, d’accord, alors que les écolos, eux, n’ont besoin de personne ; ils s’auto-flagellent à longueur de déclarations. Des kamikazes masochistes qui n’en finissent plus de se donner corps et âme aux socialistes avec des soupirs de bêtes à l’hallali plutôt qu’en rut. Évidemment, Maîtresse Cosse doit quand même faire avec sa base. Certains militants, moins masos, rechignent de plus en plus, semble-t-il, à subir à répétition les derniers outrages infligés par le Daft Punk élyséen et son teneur de chandelle de Matignon.

La responsable EELV a donc appelé ses militants à être « extrêmement soudés » pour qu’arrive à terme la loi sur la transition énergétique (le texte devrait être présenté en Conseil des ministres en juin-juillet) et pour laquelle EELV se montrera « totalement intransigeant […] parce que c’est une opportunité que nous n’aurons qu’une seule fois. Soit nous réussissons cette année, soit il n’y aura pas de transition énergétique dans le quinquennat […] Il faut mettre la barre très haut. » Comme Gérard (Eddy Mitchell) avec Nicole (Sabine Azéma) dans Le Bonheur est dans le pré ?

Cette année, la tendance à EELV sera donc « cuir et martinet » plutôt que « chaînes et colliers » ? L’une n’empêche pas l’autre…

 

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lundi, 03 février 2014

Pays réel contre théorie du genre : Vincent Peillon divorce des Français

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La chronique de Rhilippe Panda

 

Le sondage BVA pour Le Parisien publié dimanche nous apprend que six Français sur dix considèrent Vincent Peillon comme un mauvais ministre de l’Éducation nationale : « Une majorité de 54 % estime qu’il est “plutôt moins bon” que ses prédécesseurs de la présidence Sarkozy, contre 41 % qui le jugent “plutôt meilleur”. Auprès de ceux qui disent le connaître, Vincent Peillon a l’image d’un “intello” (pour 65 %), “ayant des convictions profondes” (61 %), mais “orgueilleux” (54 %) et “jouant trop perso” (50 %). »

 

Mais lequel de ses prédécesseurs, de gauche comme de droite, a-t-il été véritablement populaire ?… Depuis Georges Pompidou jusqu’à Nicolas Sarkozy, au mieux certains se firent oublier pour ne pas avoir à affronter la rue ; les autres subirent grèves et manifestations… Pourquoi en serait-il différemment sous François Hollande ?

 

Vincent Peillon est-il vraiment plus mauvais que les autres ? Sans doute, mais peut-être aussi parce qu’il s’efforce de mettre en musique le slogan du changement, c’est maintenant…

 

Déjà, ses velléités d’en terminer avec la semaine de quatre jours dans l’enseignement primaire avaient grandement perturbé les habitudes acquises du « Mammouth » (son prédécesseur Claude Allègre dénonçait ainsi les effectifs pléthoriques de l’Éducation nationale qu’il avait voulu, sans succès, « dégraisser »), mais la mise en place de son « ABCD de l’égalité », déclenchant la polémique sur la « théorie du genre », est sans doute le faux pas de trop ! On l’a vu avec le succès inattendu de la « Journée de retrait », instituée par Farida Belghoul.

 

Tout parent, de quelque nature politique ou confession religieuse qu’il soit, considère que l’école doit être un endroit dédié avant tout à acquérir les connaissances qui permettent à un enfant de s’armer le mieux possible pour affronter l’âge adulte. Vouloir imposer d’y découvrir les mystères de la bagatelle – et surtout les plus transgressifs – dès la maternelle en aura naturellement fait tousser plus d’un à une époque où, des parents aux professeurs en passant par les élèves, tous s’accordent unanimement à dénoncer le délabrement de l’Éducation nationale, l’effondrement du niveau scolaire (des professeurs tout autant que des élèves, les premiers n’étant que les anciens élèves des décennies post-soixante-huitardes) et des conditions d’enseignements (insécurité, insolence, violences, etc.)…

 

Pour preuve, les cours particuliers qui explosent littéralement depuis dix ans : 28 % des parents d’élèves ont eu recours au soutien scolaire hors école pour leurs enfants et 80 % seraient prêts à y recourir en cas de besoin, selon un sondage CSA.

 

« Acadomia, Anacours, Complétude, Cours Legendre ou KeepSchool… Leur taux de croissance a de quoi faire des envieux : + 15 % en moyenne chaque année. Acadomia, le leader du marché, a multiplié par 10 son chiffre d’affaires depuis sa création, en 1999. En 2007, les six principaux organismes ont facturé plus de quatre millions d’heures de cours », à en croire le site journaldunet.com.

 

Bien davantage que la religion catholique que Vincent Peillon dénonçait en octobre 2008 en déclarant qu’avec elle, « on ne pourrait jamais construire un pays de liberté », il découvre à ses dépens, en février 2014, l’opposition entre pays réel et pays légal, distinction faite dès l’entre-deux-guerres par Charles Maurras.

 

Plutôt que la théorie du genre, il lui aurait été assurément plus utile d’étudier ce théoricien-là… quoiqu’il n’est jamais trop tard.

 

Publiée sur Boulevard Voltaire

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dimanche, 02 février 2014

102 ans au compteur et record battu ! Bob le magnifique, c’est lui !

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Il y a des champions qui ne peuvent laisser indifférent ! Parce que c’est gratuit ! Parce que c’est unique ! Parce qu’ils le valent bien !

Qu’est-ce que Robert Marchand aura gagné avec ses coups de pédale ? Rien, sinon de battre son propre record, soit 26,952 km en soixante minutes : 2,692 km de mieux que l’année dernière en Suisse.

Ses rivaux – ceux qui ont atteint comme lui plus d’un siècle d’existence et pourraient venir le défier – ne sont pas légion, on s’en doute…

Bob, 102 ans au compteur, est donc bel et bien obligé de se surpasser lui-même à l’âge vénérable où d’autres sucrent les fraises, du moins s’ils en sont encore capables (pas beaucoup) ou quand ils sont toujours de ce monde (encore moins !).

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18:15 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 22 janvier 2014

Michaël Blanc libéré : mon dealer, mon héros…

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La chronique de Philippe Randa

Boulevard Voltaire

Lundi dernier, le Français Michaël Blanc, après quatorze ans de prison en Indonésie, a été libéré : ce qui n’aurait dû être qu’un non-événement, au vu des faits connus, a été l’occasion d’un énième battage médiatique. Aussi indécent que les précédents, celui dont bénéficia notamment Florence Cassez, autre condamnée à l’étranger…

L’Indonésie, pas plus que le Mexique, n’est à l’abri d’une erreur judiciaire, mais en est-ce une ? Peut-être… ou peut-être pas : tout repose sur la parole de l’intéressé, rappelons-le… Au lendemain de Noël 1999, ce jeune Français est arrêté à l’aéroport de Bali. Il transporte deux bouteilles de plongée que lui a confiées un ami. Elles contiennent 3,8 kg de haschich : il l’ignorait. Et aucun « ami » ne viendra jamais confirmer sa bonne foi… On a peine à le croire !

L’Indonésie a-t-elle voulu faire de Michaël Blanc un exemple en le condamnant lourdement comme le rabâche son comité de soutien ? Mais toute condamnation, légère ou lourde, quel qu’en soit le motif, se veut avant tout exemplaire…

Même si on juge en France que sa première condamnation à la détention à perpétuité (la peine de mort avait été requise) fut excessive selon nos standards judiciaires, reconnaissons à cette justice indonésienne d’avoir accepté en décembre 2008 de commuer celle-ci en vingt ans de prison… et cinq ans plus tard, d’accepter sa libération conditionnelle en Indonésie jusqu’à la fin de sa peine le 21 juillet 2017, plus une année de probation alors que la « loi indonésienne interdit l’octroi d’un titre de séjour à un étranger repris de justice. De ce fait, les étrangers théoriquement libérables après avoir effectué les deux tiers de leur peine n’étaient pas relâchés, à la différence des Indonésiens. » (lemonde.fr)

On attendrait de ses proches qu’ils reconnaissent désormais que la justice indonésienne, en la circonstance, a été elle aussi exemplaire puisqu’elle a tenu compte de sa bonne conduite en prison… et du dévouement de sa mère, venue s’installer en Indonésie pour le soutenir, qui s’est également consacrée toutes ces années à d’autres prisonniers…

Finalement, une banale affaire de « contrevenants à la loi » qui se termine plutôt bien… Rappelons tout de même qu’en Indonésie, c’est la peine de mort qui est appliquée pour « trafic de drogue, en réaction aux plus de deux millions d’Indonésiens considérés comme dépendants », selon des statistiques de la police et d’ONG.

Les prisons du monde entier sont remplies d’innocents. On peut le penser, en tout cas ; on peut aussi estimer que le monde entier regorge de canailles en liberté, c’est selon… Le bon sens populaire assure qu’on a les héros que l’on mérite ; la réalité veut souvent qu’on ait seulement ceux qu’on peut… Notre époque est-elle si pauvre en action d’éclats pour ne se contenter que de figures médiatisées au nom seul de la compassion et faisant abstraction de tout autre critère de jugement ?

Au moins échappera-t-on pour l’heure au retour de « l’enfant prodigue » sur le sol national avec, à sa descente d’avion, ministres, Président, ex-concubine ou nouvelle favorite…

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dimanche, 19 janvier 2014

Copé et Bayrou : pacs électoral pour quelques haricots !

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La chronique

de Philippe Randa

Boulevard Voltaire

François Bayrou soutenu par l’UMP ! On aura tout vu, quoiqu’en politique on ait l’habitude… Donné en tête du premier tour des élections municipales de Pau, peut-être vainqueur au second, le parti de Jean-François Copé vient donc de donner son « feu vert » à une alliance locale avec le traître François Bayrou ! Celui qui mettait plus bas que terre, en son temps, le président Nicolas Sarkozy. Celui qui appela à voter pour son rival François Hollande. Celui-là même qui fit illusion en 2007 avec 19 % au premier tour des suffrages à l’élection présidentielle et qui s’effondra à 9 % cinq ans plus tard, tout en dirigeant un Modem qui se vautre à toutes les élections avec une régularité de métronome.

Pourquoi ce feu vert ? Pourquoi sauver le soldat Bayrou ? Car malgré des sondages dont on sait trop bien ce qu’ils valent à quelques mois de chaque échéance électorale, pourquoi ne pas noyer définitivement l’infâme en se présentant contre lui au premier tour, puis en appelant – au mieux – à l’abstention au deuxième tour ? Au pire, même si le Béarnais devait l’emporter, l’honneur eût été sauf…

Oui, mais voilà, l’honneur, il n’y en a décidément guère plus à l’UMP qu’au Modem. Le calcul politicien est une valeur autrement plus considérée, à défaut d’y être considérable.

Si Jean-François Copé préfère remettre en selle un François Bayrou plutôt que de participer à son hallali, il y a tout lieu de croire que c’est pour trois raisons…
• Une raison immédiate : si Pau tombe, le PS perd symboliquement une grande ville, alors qu’on le donne possible vainqueur de Marseille et gardant Lyon et Paris, sans parler d’autres grandes villes…
• Une raison à moyen terme : quel sera le score du Front national ? On prédit qu’il va « casser la baraque » ; sans doute moins que beaucoup ne l’espèrent et plus que beaucoup ne le craignent… L’UMP doit donc apparaître comme le rempart incontournable, à droite et au centre, à la progression du mouvement de Marine Le Pen. Et qui dit rempart, dit rassemblement. Même avec le nain politique qu’est le Modem.
• Une raison, enfin, à long terme : Jean-François Copé n’a sûrement pas renoncé à ses ambitions présidentielles… Celles-ci pâtissent toujours dans l’opinion publique de l’image désastreuse du crêpage de chignon avec François Fillon… Si, au soir du premier tour, Copé apparaît comme l’homme qui a su et pu rassembler la droite parlementaire et les forces du Centre, il aura coupé l’herbe sous le pied de son rival et du « candidat naturel » Nicolas Sarkozy et reviendrait dans la course présidentielle.

Si Paris a bien valu une messe, voici fort longtemps, l’Elysée ne vaudrait-il pas alors un « feu vert » ?

Dominique Jamet a fustigé sur ce site les coco-traîtres qui « acceptent de passer sous les fourches caudines des grands frères socialistes et de trahir (leurs) idéaux pour quelques lentilles de plus »…

A Pau, Jean-François Copé a simplement passé commande pour quelques haricots…

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lundi, 13 janvier 2014

Manuel Valls piégé ? Après l’offensive anti-Dieudonné, l’offensive anti-Valls ?

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Les commentaires sur « l’affaire Dieudonné » se font autour de quelques arguments rabâchés de part et d’autre, mais personne, semble-t-il, n’envisage qu’elle ne serait peut-être qu’un simple prétexte : Et si Manuel Valls, obsédé qu’il est par ses ambitions personnelles – Matignon au plus tôt, l’Élysée dans trois ans – n’avait pas vu le coup venir ? S’il était tombé dans un piège ?

Piège nullement tendu par le sulfureux humoriste, mais par une (grande) partie de son propre camp qui supporte de moins en moins sa morgue et ses ambitions ?

Depuis deux ans, on ne cesse de s’interroger sur la popularité de Manuel Valls dans l’Opinion publique, tandis que celles du Premier ministre ou du Président se sont effondrées et peinent à ne pas être englouties… Ne suppute-t-on pas à tout bout de champs qu’il pourrait bientôt remplacer Jean-Marc Ayrault à la tête du gouvernement ? Ce, alors même qu’il est loin de faire l’unanimité au PS qui regorge d’ambitieux, d’hier et d’aujourd’hui… sans parler de la détestation qu’il inspire aux dirigeants d’Europe-Écologie-Les Verts après quelques tirades – sans suite ! – sur les Roms.

Et ses désaccords et sa rivalité avec le ministre de la Justice à propos notamment de la réforme pénale… oubliés ? En août dernier encore, BFMTV n’annonçait-il pas : « Entre Taubira et Valls, la guerre est déclarée » ? Aujourd’hui, ce serait l’union sacrée autour de Manuel Valls ? Qui peut le croire ?

Contre Dieudonné, justement, n’est-ce pas Christiane Taubira qui aurait dû être à l’offensive ? Elle s’est montrée, c’est le moins qu’on puisse dire, étrangement en retrait…

Oublie-t-on, toujours, que le crédo de Dieudonné M’Bala M’Bala a longtemps été le sien : la discrimination envers leur communauté respective – les Noirs – ce, avant que l'anti-sionisme ne devienne obsessionnel chez l’ex-partenaire d’Elie Semoun ?

En laissant Manuel Valls orchestrer seul l’offensive anti-Dieudonné, son propre camp, étrangement observateur, semble espérer autre chose que la mise au pilori médiatique du saltimbanque, loin de faire l’unanimité dans l’Opinion publique.

D’autant que des voix se sont élevées de part et d’autre pour s’étonner de l’impunité dont ont bénéficié jusqu’à présent les Femen de la part du Ministère de l’Intérieur et que Léonarda et sa tribu menacent de repointer sous peu leurs vilains museaux en France…

Pierre Joxe, prédécesseur de Valls place Beauvau et Jack Lang, ancien Ministre de la culture, ont ouvertement critiqué sa stratégie – maladroite pour l’un ; nocive, pour l’autre – tandis que Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) estime que  « le juge n'a pas fait prévaloir la liberté d'expression sur l'interdit et c'est une décision qui est lourde de périls. »

Dieudonné vient d’annoncer publiquement qu’« il n'y a plus d'affaire Dieudonné », puisqu’il renonçait à son spectacle controversé Le Mur, étant prêt à en interpréter un autre où « il n'y aura pas les propos visés ». Dit-il, en tout cas…

Sortie (provisoire sans doute) du saltimbanque. Reste Manuel Valls, seul, auréolé d’une victoire juridiquement discutable… et revêtu d’une vilaine tunique de Nessus de fossoyeur de la liberté d’expression.

Vendredi soir, justement, Les Guignols de l’Infos se sont ouvertement moqués de lui et de sa « police des spectacles »… Après l’offensive anti-Dieudonné, l’offensive anti-Valls ?

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dimanche, 05 janvier 2014

L’Hôtel de Ville pour NKM ? La station de métro suffira !

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La chronique de Philippe Randa

Boulevard Voltaire

Depuis qu’elle a été désignée dans une primaire interne de l’UMP comme tête de liste pour conquérir la mairie de Paris, pas un jour, semble-t-il, sans que Nathalie Kosciusko-Morizet n’ait à affronter dissidence au sein de sa mouvance – et non des moindres ! – ou quolibets de la part des médias.

Comme dirait l’ancien Président Chirac : « Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille !»

L’ex-maire de Longjumeau veut faire le don de sa personne à la capitale par un évident excès d’ambition personnelle, soit ! Mais elle n’a rien fait pour calmer les esprits, ménager les susceptibilités et garantir les rentes de fonction : à peine investie, n’a-t-elle pas clamé haut et fort qu’elle tenait à imposer un « choix du renouvellement » ? Les actuels responsables de l’opposition de droite à Paris sont jugés par elle indésirables à cause de leurs « mauvaises et vieilles habitudes » (entretien au Parisien, le 20 décembre dernier).

Alors, après la grogne attendue des barons parisiens est venue celle, plus gênante, de Jean-Louis Borloo, très en colère que les intérêts de l’UDI n’aient pas été aussi défendus que le prévoyait leur accord d’union. C’est le 2 janvier de la nouvelle année que NKM a pu finaliser officiellement celui-ci avec l’UDI et le MoDem à Paris, à l’exception du XXe arrondissement, toutefois, qui « pose encore problème ».

À peine l’incendie centriste éteint, de nouvelles flambées se font entendre, cette fois côté Parti chrétien-démocrate (le groupuscule de Christine Boutin), qui s’estime injustement « écarté » au mépris des promesses reçues… et dans le XVIIIe arrondissement où l’ex-protégée de Philippe Séguin, la conseillère UMP Roxane Decorte, menace à son tour de monter une liste « 100 % terrain, avec des gens engagés dans le quartier » depuis qu’elle a appris son éviction d’une place éligible qui lui avait pourtant été promise.

Ils rejoignent ainsi Charles Beigbeder, « évincé du VIIIe arrondissement par un complot de barons », Rachida Dati – furieuse que NKM lui ait conseillé « de se consacrer à son arrondissement dans lequel elle mène une bataille difficile » –, qui lui conseille de « faire attention », ou encore l’ancien premier édile de Paris après Jacques Chirac – Jean Tiberi – pour qui la tête de liste UMP « fait n’importe quoi » (déclaration à Europe 1).

Mais le pire, jusqu’à présent, est peut-être la photo que vient de publier VSD, montrant Nathalie Kosciusko-Morizet fumant une cigarette en compagnie de SDF lors d’une maraude avec la Sécurité civile… Beaucoup considèrent d’ores et déjà que cette photo est prémonitoire de son sort une fois tombé le résultat du prochain scrutin municipal.

À défaut de loger à l’Hôtel de Ville, la station du Métropolitain du même nom pourrait peut-être faire l’affaire, en effet ; NKM ne déclarait-elle pas au magazine Elle en novembre dernier que les stations du Métropolitain « ont une dimension magique. Ce sont des lieux remarquables, des endroits d’ambiance qui font fantasmer les Parisiens et me font rêver moi. »

Et aux heures de pointe, pour avoir un orgasme, y a pas mieux, c’est sûr !

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samedi, 28 décembre 2013

Taubira, Coluche, Dieudonné : cherchez l’erreur !

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La chronique de Philippe Randa

Boulevard Voltaire

Que vous soyez Noir ou Noir, humoriste ou humoriste, de gauche ou de gauche, on ne vous applique pas le même traitement. Car il y a les Noirs victimes et les Noirs salauds, comme il y a les humoristes invités chez Drucker à qui tout est permis pour vomir en direct et les humoristes invités à aller se faire entendre au palais de justice. Sans oublier, donc, ceux de gauche qui marchent dans le rang et ceux qui ont quitté celui-ci.

Dieudonné M’Bala M’Bala a fait partie des premiers. Depuis quelques années, il ricane en tête des seconds. Toujours présent à la télé, mais plus dans les émissions de variétés du samedi soir, toujours désormais dans les affaires judiciaires des JT.

Quoi qu’on pense de ses « coups » avec Jean-Marie Le Pen en parrain de sa dernière-née, ou Robert Faurisson à qui il a remis sur scène le Prix de l’infréquentabilité, de ses candidatures infructueuses aux élections et de ses sketchs contre le sionisme et obligés, force est de constater que sa diabolisation interpelle. Surtout à quelques semaines de la levée d’indignation qui a suivi la comparaison entre Christiane Taubira et la gent simiesque : que n’a-t-on alors fustigé l’intolérable racisme des Français !

Pour Dieudonné, rien de semblable. Désormais, c’est au geste de la « quenelle » – marque récemment déposée par madame Dieudonné à l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) – que les bien-pensants s’en prennent… Ce geste (bras tendu vers le bas, coupé au niveau de l’épaule par l’autre main) serait-il une parodie – mais significative – du salut nazi (lui-même, rappelons-le, ex-salut de la Rome impériale, puis ex-salut olympique) ou, comme Dieudonné et ses partisans l’affirment, rien d’autre qu’un « bras d’honneur au système » ? Tel d’ailleurs un certain slogan de la présidentielle en 1981 : « Tous ensemble pour leur foutre au cul avec Coluche », qui a tant fait sourire à l’époque et continue de faire l’admiration de tant de nostalgiques du candidat aux plumes dans le derrière…

La farce quenellière se répandant à vive allure, non seulement dans la netosphère mais jusque sur les plateaux de télévision (dont ceux du sacro-saint Canal+), on assiste à un bis repetita d’indignation citoyenne. Les médisances – tout comme les plaisanteries – les plus courtes étant les meilleures, Dieudonné vient donc de porter plainte en diffamation contre X après les propos du président de la LICRA (association de lutte contre le racisme et l’antisémitisme), Alain Jakubowicz, qui a associé la quenelle « au salut nazi inversé signifiant la sodomisation des victimes de la Shoah » (sic).

Voilà une plaisanterie, en tout cas, dont beaucoup ne sont pas près de se lasser : la LICRA, qui a tant profité de la justice, à son tour traînée devant les tribunaux. Un spectacle à ne pas rater ! D’autant que les avocats de l’humoriste ont annoncé d’autres plaintes, dès 2014, « contre les auteurs supposés de propos diffamatoires qui ont une responsabilité d’information ou une autorité », et de citer Le Monde, BFMTV, France 2, Le Figaro… sans oublier le ministre de l’Intérieur Manuel Valls.

Dieudonné, père Noël pour les uns, père Fouettard pour les autres, demandez le programme !

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mardi, 24 décembre 2013

Les troisièmes adieux définitifs de Guy Bedos...

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de Philippe Randa

Boulevard Voltaire

Cette fois, craché, juré : Guy Bedos arrête ! Enfin, presque ! Enfin, en partie ! Enfin, seulement la scène !

Comme le « point final » que l’humoriste et pamphlétaire avait annoncé en 2007 ?

Comme, il y a deux ans, lorsqu’il avait annoncé avoir donné son dernier show au théâtre du Rond-Point ?

Non, cette fois (la troisième, donc), c’est « la der des der » : « Je vais arrêter le one-man-show le cœur en miettes. J’adore ce métier. Tout va bien malgré tout : je suis plutôt en forme pour mon âge. Je gambade, je saute sur scène, mais je ne veux pas attendre de ne plus pouvoir faire tout ce que je viens de vous dire, et que le public s’en aperçoive. »

Louable intention, n’est-il pas ? Même les plus menteurs peuvent avoir leur instant de vérité. Peut-être bien que l’autoproclamé « poil à gratter » de la vie politique française et perpétuel vomisseur de fiel politique croit dans ce qu’il dit… Et s’il ne devait y en avoir qu’un, pourquoi pas lui ?

On ne peut que s’en réjouir, pas par méchanceté ou rancune politique vis-à-vis de cet obsédé antiraciste et antifasciste, par simple lucidité : à près de 80 ans, ne serait-il pas temps, effectivement, qu’il réalise que son disque est rayé ? Car quel rapport y a-t-il entre le Bedos jeune qui connaissait alors l’amour et le succès aux côtés de Sophie Daumier et ses sketchs magnifiques d’autodérision (La Drague, Bonne fête, Paulette !) et le Bedos aigri et pontifiant, conspuant la droite et insultant Marine Le Pen (« qui fait la campagne d’Hitler ») et Nadine Morano en particulier (qu’il traite de « conne » et de « salope »). Aucun rapport, non, absolument aucun durant un demi-siècle d’une lente transformation d’un indéniable talent artistique en minables vomissures…

On ne peut qu’apprécier qu’il y mette un terme et craindre le pire qu’il veuille « porter la parole autrement » : « Je pense que je vais utiliser l’instrument à la mode qu’est Internet. J’ai déjà un site, un blog… Je vais publier des livres, je pense. Peut-être certains journaux me donneront l’hospitalité de temps en temps. Je vais faire du théâtre et du cinéma, mon premier métier : acteur. »

Un premier métier qu’il n’aurait sans doute pas dû négliger car, tout de même, lorsqu’il interprétait le rôle – certes taillé sur mesure – d’un « médecin étouffé par sa mère juive pied-noir très possessive » dans les deux films d’Yves Robert Un éléphant, ça trompe énormément (1976) et Nous irons tous au paradis (1977), c’était tout de même autre chose !

Une époque sans doute où, réellement, il ne « se prenait pas au sérieux » car c’étaient eux, alors, les spectateurs, qui le prenaient « un peu au sérieux »… bien plus qu’ensuite, lorsqu’il se prit à croire et à dire, avec une insupportable morgue : « Les politiques, aussi, me prennent au sérieux. Ils me surveillent, tous ! »

Est-ce un ultime numéro ? Une dernière posture de vieux clown triste qui ne peut s’empêcher d’ajouter, tout de même, qu’il « continuera à donner son avis », mais – et on ne demande qu’à le croire ! – qu’il ne se présentera pas à des élections, « ça c’est sûr ! »

Quant à une place de ministre, il ne se prononce pas, des fois que… Car avec François Hollande, on n’est jamais certain de rien. Ça c’est sûr, aussi !

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lundi, 23 décembre 2013

Entendez-vous en Françafrique, mugir ce féroce "néo"-nazi…

RCA-CENTRAFRIQUE-NAZI-large570.jpgLa chronique de Philippe Randa

Boulevard Voltaire

Décidément, la lutte contre la Bête immonde dont le ventre est – de tous les temps et de tous les monstres – le plus fécond, n’a pas de répit. Pas de trêve des confiseurs pour les chasseurs de nazis. « Néo », les nazis !

Ainsi, avec toute l’émotion obligatoire et républicaine que l’on peut, avons-nous appris qu’un enfant spirituel d’Adolf Hitler se trouve sinon au fin fond de l’Afrique, en tout cas en son centre. Et en la République du même nom.

Certes, ce nazi-là, qui met en émoi tous les auto-proclamés, éternels et rémunérés comme tel, défenseurs du Bien contre le Mal, est français, trouffion de son état ! Et donc, aux armes, citoyens…

Entendez-vous dans nos rangs

Mugir ce féroce soldat ?

etc., etc.

À défaut de mugir, ce guerrier-néo-nazi-là s’est simplement contenté d’arborer sur la manche de son uniforme un macaron velcro avec la devise : « Meine Ehre heisst Treue », (en français : Mon honneur s’appelle fidélité) et, nous apprend le site BFMTV, « dans le cercle, la devise et la mention RCA (Centrafrique, ndlr) 2013. Au milieu, un drapeau français frappé d’un énigmatique “32”. »

Depuis que sa photo a été publiée sur la page Facebook des opérations extérieures de l’armée, les inspecteurs Clouzeau de la bien-pensance sont sur les dents, comme on peut le lire sur le même site : « Sur ce chiffre, plusieurs interprétations sont possibles. Il pourrait s’agir de la 32e division des SS, mais elle n’a rien de significatif. Fondée sur le tard, en 1945, elle n’a duré que quelques semaines avant d’être anéantie. Il se pourrait aussi, selon une source proche de l’armée, que le chiffre fasse référence à la compagnie et à la section en question, par exemple : “3e compagnie, 2e section”. »

On devine le sort qui attend le bidasse indélicat : l’éjection des rangs de notre glorieuse armée, sinon manu militari, du moins très officiellement afin de sauver la République, 5e du nom !

À moins, évidemment, que ce monstre-là ne soit d’ici là envoyé ad patres, ce qui satisferait bien du monde.

Car pendant l’enquête, la guerre continue… et il ne faudrait pas oublier, tout de même, que ce soldat encore inconnu – mais sans doute plus pour très longtemps – est parti là-bas risquer sa vie pour être fidèle, déjà, en son engagement. On pourrait, ne serait-ce qu’à ce titre, lui accorder quelques circonstances atténuantes pour sa bêtise (pour rester poli). Car il faut être vraiment stupide pour ne pas avoir compris qu’en ce début de XXIe siècle, on ne badine pas avec les heures les plus sombres d’une partie de l’Humanité. Même, voire surtout, à travers des mots tels qu’« honneur » et « fidélité » qu’il est interdit, depuis près de soixante-dix ans, d’accoler l’un avec l’autre. Tout comme les termes « Travail », « Famille » et « Patrie », soit dit en passant : au risque d’une mort citoyenne dans le civil, d’une cour martiale (pourquoi pas !) lorsqu’on sert sous les drapeaux…

C’est vrai que si l’« honneur » a peu à voir dans l’affaire, il est pourtant évident que la « fidélité » à la Françafrique est tout de même la raison d’être de notre intervention militaire en RCA… depuis Charles De Gaulle jusqu’à François Hollande !

Un François Hollande qui, de son côté, a salué l’amitié franco-algérienne en se félicitant, devant le Conseil représentatif des institutions juives de France, que Manuels Valls soit rentré d'Algérie « sain et sauf », car « c’est déjà beaucoup »… paroles autrement moins graves pour les intérêts de la patrie, on en conviendra.

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dimanche, 22 décembre 2013

Qu’est-ce que 18.161 euros pour un élu de la République ? Un peu de monnaie au fond de la poche...

article_Jean-Vincent-Place-05.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Jean-Vincent Placé, ex-conseiller régional et sénateur écologiste, est donc aussi un chauffard !

Chauffard ? C’est bien ainsi que les écologistes nomment tout automobiliste qui transgresse les lois sur les routes de nos (pas assez) vertes campagnes ou de nos (trop) bétonnées agglomérations, non ?

Le chef de file d’Europe Écologie Les Verts au Sénat jure qu’il « ne veut pas que quiconque doute de (son) honnêteté » et reconnaît sans barguigner les infractions au Code de la route dont il est responsable… Et quelles infractions : « Beaucoup de stationnements gênants, mais aussi un certain nombre d’excès de vitesse… », précise Le Canard enchaîné, qui a levé le lièvre.

Beaucoup, oui, c’est le moins qu’on puisse dire puisque le montant total des infractions commises se monte à 18.161 euros… depuis 2010 !

18.161 euros de prunes, ça laisse tout de même songeur et nous classe indubitablement, vous, moi (et la quasi-totalité de nos connaissances respectives) qui tenons un volant, dans cette catégorie qu’on nomme avec mépris les « petits joueurs »

18.161 euros de mauvais stationnements et de vitesses excessives… Il est vrai que nos 12 malheureux points de permis de conduire auraient eu bien du mal à résister à la répression policière avant d’avoir pu atteindre un tel score ! Mais nous, c’est nous !

Si les intempestifs coups de pédale ou le dédain des stationnements gênants du sieur Placé en sont venus à être rendus publics – ce que l’intéressé déplore d’ailleurs et ce qui l’énerve passablement (« la rançon de la notoriété »), trouvant par ailleurs le délit médiatique fait à sa personne « un peu agaçant » –, c’est que les infractions ont été commises au volant d’un véhicule du conseil régional d’Île-de-France.

Ayant reçu la douloureuse des contributions directes, ce dernier a menacé l’élu de poursuites devant le tribunal de police.

« Je suis prêt à payer depuis le début [...] C’est bien sûr de ma faute, je n’ai jamais cherché à fuir mes responsabilités, je ne demande aucun passe-droit, j’assume et je paie, je ne veux pas que quiconque doute de mon honnêteté. » Mais l’honnêteté, est-ce finir par payer, contraint et forcé, le plus tard possible et parce qu’on ne peut plus faire autrement… ou est-ce mettre en accord ses principes et ses actes ?

Comment Jean-Vincent Placé peut-il décemment vouloir réduire la vitesse au nom de la lutte contre la pollution, alors qu’il est le premier à s’en moquer ? Comment peut-il vilipender les nuisances des automobilistes en ville alors que lui-même fait fi des règles de la circulation ? Comment peut-il s’indigner que ses infractions soient révélées à ses électeurs (pour ce qu’il en reste…) ? Et surtout, comment peut-il afficher comme il le fait un tel mépris vis-à-vis de ses concitoyens en martelant « OK, je paie, je paie, foutez-moi la paix… » à hauteur de 18.161 euros, sans sourciller ?

Mais au fait, qu’est-ce que 18.161 euros pour un élu de la République ? Un peu de monnaie au fond de la poche… et celle de Jean-Vincent Placé semble être bien profonde ! Quoique jusqu’ici pleine d’oursins !

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mercredi, 11 décembre 2013

Braqueurs braqués et victimes persécutées : ainsi Valls la justice de Taubira

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique de Philippe Randa

Joseph Proudhon s’est rendu célèbre, au XIXe siècles, pour avoir déclaré que « la propriété, c’est le vol » ; nul doute que s’il vivait de nos jours, il ajouterait à son aphorisme avec tout autant de succès politiquement correct « et la protéger est un crime ! » car honni soit qui l’entend ainsi.

Les récents braquages de bijoutiers par-ci, d’attaques de débits de tabac par-là, l’ont amplement démontré : tous ceux qui ne se laissent pas braquer, brutaliser, insulter et détrousser sans mots dire savent ce qu’il leur en coûte ensuite : malheur à ceux qui ont fait front, empêchant les crapules de les dépouiller, les blessant ou les expédiant dans un enfer mérité : tous répondent ensuite de leur témérité devant la Justice.

Ainsi ce bijoutier niçois, d’origine libanaise, Stéphane Turc, qui ignorait que le fusil à pompe de ses agresseurs n’était pas chargé : ayant logé quelques grammes de plomb dans la carcasse du moins rapide, il se retrouva derechef en garde à vue, brocardé par un procureur niçois, l’accusant d’avoir agi volontairement pour donner la mort », malgré qu’il reconnaisse tout de même qu’il est « homme inséré » (!) et que son casier judiciaire était vierge… Il est aujourd’hui mis en examen pour homicide Volontaire : « il n’a pas été placé en détention provisoire, mais en résidence surveillée, bracelet électronique à la cheville à quelques heures de Nice. Il sort parfois quelques minutes, le temps d’aller chercher son pain », rapporte France Inter. Le veinard.

Il y eut ensuite son confrère bijoutier à Cézanne. Lui aussi a abattu celui qui le braquait, mais il possédait toutefois une autorisation préfectorale pour son arme. Libéré une fois sa garde à vue terminé, il sera convoqué ultérieurement devant un juge, tandis que la famille du braqueur tué a décidé de se constituer partie civile ! Et dire que depuis Montesquieu on croyait à l’esprit des lois : « Nul ne peut invoquer sa propre turpitude… » Mais personne, semble-t-il, ne juge utile de le faire remarquer.

De même, Pascal Rauber, concessionnaire de motos de Saint-Julien-sur-Sarthe, 54 fois cambriolé depuis 1986 – perte sèche : 200 000 euros et une prime d’assurance qui a grimpé à 17000 euros par an – assure avoir agi en état de légitime défense, n’ayant « jamais voulu aller tuer ses voleurs » lorsqu’alerté par l’alarme de son magasin, il a quitté son domicile armé d’un fusil de chasse… Arrivé sur place, une voiture fonce sur lui et pour se protéger, il tire… Les deux malfaiteurs sont interpellés le lendemain à l’hôpital de Dreux (Eure-et-Loir), l’un sérieusement touché à la tête ; l’autre, plus légèrement atteint, est tout de même emprisonné, tandis que le commerçant est placé sous contrôle judiciaire.

 « Tant d’années de travail acharné pour finir comme ça ! Je suis fiché chez les assureurs. Plus aucun ne veut me garantir (…) Je passe mon temps à rembourser ce qu’on m’a volé », se lamente le vendeur de moto dont le comité de soutien (14 000 signatures) trouve écho jusqu’en Guadeloupe, en Martinique et même au Canada.

À la série noire des braqueurs braqués répond en écho les nuits blanches des victimes persécutées… enfin, non, c’est « mises en examen » le terme officiel !

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jeudi, 05 décembre 2013

Déficit de 11 milliards de recettes fiscales : un abîme !

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Philippe Randa

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Les bons comptes font les bons amis… Et les mauvais ? Un gouvernement socialiste, pardi ! À 11 milliards d’euros de décalage fiscal en 2013 entre prévisions et résultats, ce n’est plus une faille ! Plus un trou ! Plus un gouffre ! Que dis-je, plus un gouffre ? C’est un abîme ! D’incompréhension, pour le moins !

Comment les socialistes ont-il pu se « planter » à ce point ? Car une telle erreur d’estimation, on a quand même peine à y croire ! C’est pourtant la différence entre les prévisions de recettes fiscales du gouvernement faites il y a un peu plus d’un an, et ce qui va finalement atterrir dans les caisses.

Passe encore si un événement inattendu et gravissime en était la cause, mais on n’en voit guère, ces derniers mois. Que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault fasse une erreur d’estimation de rentrées fiscales d’un tel montant sur quelques mois seulement, après avoir augmenté tous azimuts les impôts et même s’il a dû rétropédaler sur quelques-uns, c’est quand même digne d’un aréopage de guignols. Et tout ça pour remplir les rues de Français s’insurgeant contre la pression fiscale, encore !

On invoque le manque à gagner de TVA qui n’aurait rapporté que 135,6 milliards d’euros cette année, soit 5,6 milliards de moins que prévu. Pour raisons économiques : à cause de la crise, les Français ont moins dépensé, d’où baisse des entrées de recettes fiscales liées à la consommation des ménages. Quant à l’IS (impôt sur les sociétés), il aurait rapporté 3,8 milliards d’euros de moins que ce que la loi de finances de 2013 (votée en décembre 2012) aurait estimé. Évidemment, les excès fiscaux du gouvernement sont tels qu’il y a un secteur qui, lui, a flambé, cette année : le travail au noir ! C’est le grand bénéficiaire du ras-le-bol fiscal…

Gilles Carrez, président UMP de la commission des finances de l’Assemblée, a fait remarquer que cette moins-value considérable sur les recettes fiscales par rapport aux prévisions « alors qu’elle porte d’habitude sur la TVA ou l’impôt sur les sociétés, pour la première fois, porte de façon massive sur l’impôt sur le revenu, avec moins 3,1 milliards par rapport à la prévision ».

On comprend mieux comment, en Bretagne, ces dernières semaines, on a vu défiler côte à côte tant de patrons et d’employés, au grand dam des forces de gauche ou de ce qu’il en reste ! C’est que les Français n’ont pas tous une logique socialiste et ne veulent (ou ne peuvent) pas dépenser l’argent qu’il n’ont pas !

À quand des radars à chaque caisse de magasin pour sanctionner le client rapiat qui ne vide pas la totalité de son portefeuille… et aussi devant chaque habitation française pour contrôler qui s’occupe de l’entretenir ou de la restaurer ?

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vendredi, 29 novembre 2013

Hausse de la TVA : à quand le ras le bol des tartuffes UMPS ?

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La chronique de Philippe Randa

La gauche augmente l’impôt, la droite le baisserait. Ah bon ?

À quelques semaines de la mise en œuvre de la hausse de la TVA prévue au 1er janvier 2014, il est tout de même nécessaire de remettre les pendules de la fiscalité politique à l’heure.

Les Français ont la mémoire courte, mais quand même… L’ancienne majorité UMP n’avait-elle pas voté une hausse de la TVA à 21,2 % avec une entrée en vigueur dès septembre 2012 si Nicolas Sarkozy avait trompé une seconde fois les électeurs ?

« Aujourd’hui, les entreprises n’en peuvent plus de l’impôt, il faut savoir arrêter de matraquer », martèle avec culot Christian Jacob, chef de file de l’opposition à l’Assemblée, qui rappelle à François Hollande son engagement de campagne de marquer une pause fiscale.

L’UMP qui a soutenu les Bonnets rouges bretons refusant l’écotaxe, se moque du monde, car si cette taxe n’est pas juste, c’est un peu tard pour le découvrir, puisqu’issue du Grenelle de l’environnement en 2009, ses parlementaires l’ont adoubé… Sa condamnation en 2013 sous prétexte que le gouvernement Ayrault a trop alourdi par ailleurs la fiscalité des Français, c’est reconnaître que ce n’était finalement qu’un impôt de plus, sans légitimité particulière,  décidé sous un quinquennat précédent déjà fort aux abois… N’est-ce pas le Premier ministre d’alors, François Fillon, qui avait reconnu que les « caisses étaient vides »… déjà ?

Quant à la hausse prochaine des taux de TVA, elle serait différent de celle du quinquennat précédent, a précisé le ministre du Travail, Michel Sapin sur Europe 1 « La précédente TVA sociale ne touchait qu’au taux principal de TVA, qui passait de 19,6 % à 21,2 %. La TVA “socialiste” augmente ce taux à 20 %, le taux intermédiaire passe de 7 % à 10 %, et diminue le taux réduit, qui concerne les biens et services de première nécessité de 5,5 % à 5 %… »

C’est dit : la TVA socialiste ne touchera pas les ménages les plus modestes, comme il est convenu désormais de nommer les très pauvres de nos concitoyens.

Dommage pour les milliers de cavaliers (et de poneys) qui défilaient dimanche dernier à Paris qui n’entrent pas les critères socialistes de pauvreté… Tant pis alors, si, comme le dénonce un dirigeant de centre équestre, la « hausse socialiste » de 7 à 20 % qui concerne (entre autres) cette activité « va entraîner la fermeture de 2 000 centres équestres sur 7 000, la perte de 6 000 emplois directs et envoyer 80 000 chevaux à l’abattoir ».

Diantre ! Si cette prédiction n’est pas exagérée, ça laissera presqu’autant de nos concitoyens sur le tapis que le dépôt de bilan du transporteur Mory Duclos dont on a tant parlé ces derniers jours. Quelques milliers de futurs « ménages des plus modestes » supplémentaires, en quelques sortes !

Mais heureusement, le gouvernement a assuré qu’il comptait « sauver la filière ». Pour cela, Valérie Fourneyron, ministre des Sports, se dit prête à « activer tous les leviers » pour : « que l’on puisse réviser cette directive (européenne) TVA et pouvoir emmener d’autres pays qui n’y sont pas favorables à ouvrir légalement un taux de TVA réduit pour les centres équestres. »

Après l’exception culturelle française, voici envisagée l’exception équestre française ! Et combien d’autres exceptions encore seront-elles envisagées avant que l’UMP ne revienne aux Affaires ? Afin de lever de nouvelles taxes que les socialistes, revenus dans l’opposition, ne manqueront pas de combattre sans être le moins du monde gêné.

Le ras le bol fiscal est d’actualité, à l’évidence. Mais ne serait-il pas grand temps d’assister enfin au ras le bol des tartuffes ?

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mardi, 27 août 2013

Marignane : fumer tue ? L’héroïsme aussi !

1188351298.4.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Boulevard Voltaire

L’été aura donc été meurtrier à Marignane… et le sang qui y a coulé aussi, dans un minable fait divers à l’issue tragique.

Jeudi soir, deux voyous braquent un débit de tabac avant de prendre la fuite en scooter. Leur butin ? Des paquets de « Fumer tue », un fonds de caisse de quelques billets et de beaucoup de monnaie.

Témoin de leur mauvais coup, Jacques Blondel, un sexagénaire de retour de la plage avec femme et petite-fille, les poursuit, percute leur scooter, puis sort de son véhicule pour les « finir » à la lacrymo.

Mauvaise pioche : l’un des voyous braque son fusil et l’abat avant de reprendre la fuite avec son complice, sans oublier leur « précieux » butin. L’un d’eux, déjà connu des services de police pour des délits similaires, est arrêté peu après. L’autre est en cavale… S’il n’y avait mort d’homme, ce fait divers n’aurait sans doute eu droit qu’à dix lignes dans le journal local, voire à quelques mots blasés des présentateurs de JT pour meubler l’antenne, faute d’actualités plus excitantes.

Mais là, un homme – ni « tête brûlée », ni « chevalier blanc », selon ses anciens collègues de travail – est mort parce que, explique son épouse, « déjà braqué par le passé à Marseille, il ne supportait pas l’injustice »… Les commentaires, toutefois, ne sont pas unanimes : pour les uns, c’est un héros ; pour les autres, un irresponsable qui a non seulement perdu sa vie à vouloir jouer les justiciers, mais a mis également en danger son épouse et sa petite-fille dans son « coup de folie ».

C’est vrai, en quoi est-ce que cela le regardait ? Peut-être bien qu’il ne fumait même pas !

Il fut une époque que les moins de 20 (ou 30 ou 40) ans n’ont pas connue, où seule l’admiration pour son initiative aurait prévalu… Autre temps, autre conception de la citoyenneté.

Cela dit, il est également possible que le drapeau de l’hôtel de ville n’ait pas été mis en berne pour lui rendre hommage, ni qu’une marche silencieuse, ainsi qu’un geste en faveur de la famille, ne soit envisagé par le maire, si son acte de bravoure n’avait eu lieu en pleine polémique médiatique entre Manuel Valls et Christiane Taubira ; le premier s’est immédiatement emparé du cadavre encore chaud pour évoquer « un acte de bravoure qui doit imposer le respect », dénoncer « ce crime lâche et intolérable », dire qu’« il fallait faire preuve d’une grande fermeté, dire que ça suffit » et réaffirmer « la détermination des services de police et de gendarmerie », tandis que la seconde grognait : « Nous n’allons pas céder face aux discours, aux airs martiaux et à la virilité intimidante », propos destinés à l’ancienne majorité de droite, mais plus encore à son collègue si détesté. C’est bien d’ailleurs ainsi que la quasi-totalité des médias l’ont compris et en ont rendu compte.

Grâce à cette bisbille ministérielle, opposant utopie laxiste et ambition personnelle, le courageux retraité aura au moins bénéficié de quelques hommages. C’était bien le moins.

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lundi, 24 juin 2013

La télé grecque fermée : ça ne choque que les journalistes...

television.jpg

Philippe Randa

Boulevard Voltaire cliquez là

Le gouvernement grec a donc mis à exécution ses annonces de restriction budgétaire imposée par l’Union européenne en s’attaquant à un des fleurons de la gabegie nationale : sa télévision publique. L’ERT a cessé d’être, le 11 juin à 23 heures, la police ayant neutralisé son principal émetteur. L’inimaginable est donc arrivé : on a osé s’en prendre au « quatrième pouvoir ».

L’indignation a aussitôt tonné dans l’ensemble des médias étrangers. Solidarité journalistique oblige… ou plutôt pétoche soudaine d’imaginer que, peut-être, plus tôt que tard, de telles mesures puissent être envisagées ailleurs qu’en Grèce…

C’est moins les motifs de cette décision qui ont choqué que la brutalité de la méthode. Mais était-il possible au gouvernement du Premier ministre conservateur grec, Antónis Samarás, d’agir autrement, alors que les négociations avec les syndicats d’ERT duraient depuis plus de deux ans et que ces derniers en étaient à 11 semaines de grève depuis janvier ?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : avec près de quatre fois plus de personnel (3.000 personnes), la part d’audience cumulée des trois chaînes publiques était de 11 % contre 28 % pour la première chaîne privée. « C’est une décision absolument préoccupante, il ne faut pas que l’austérité [...] rime avec un abandon du pluralisme », a larmoyé notre ministre de la Culture Aurélie Filippetti, oubliant que des journalistes d’ERT continuent à diffuser via Internet et une chaîne de télévision proche du Parti communiste.

Mais il y a aussi les salaires… « Alors que le salaire de base en Grèce est de 500 euros par mois, les employés d’ERT percevaient au moins 2.000 euros par mois. Pourquoi ? », s’est interrogée la journaliste de la chaîne grecque privée Star Channel, Kona Dimopoulou. On comprend mieux que la manifestation de soutien aux journalistes d’ERT a mobilisé trois fois moins qu’en février dernier pour la première grève générale de l’année…

Bien évidemment, le gouvernement grec entend relancer, en septembre prochain, une radiotélévision publique, mais à un coût nettement inférieur en reprenant un tiers seulement des anciens salariés, au grand dam d’une caste d’autoproclamés intouchables…

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samedi, 15 juin 2013

Les plagiats, œuvres à responsabilités partagées

1188351298.4.jpgLa chronique de Philippe Randa

Que notre République des Lettres serait belle sans ses grandes jalousies, ses mesquineries et ses… plagiats !

Alain Minc, déjà condamné en 2001 pour « plagiat et contrefaçon » avec son livre sur Spinoza, est désormais poursuivi en justice par Pascale Froment pour avoir largement copié son René Bousquet.

À en croire l’écrivain Jean-Luc Hennig, « la littérature n’est qu’un travail de couture, de bouturage. Le véritable artiste ne craint pas d’être pillé ! »… Mais tout de même : de Thierry Ardisson qui confirme avoir « photocopié des pages » dans son Pondichéry à Patrick Poivre d’Arvor qui explique que la version publiée de son Ernest Hemingway, la vie jusqu’à l’excès était « de travail » et non « définitive »… D’Henri Troyat, condamné en 2003, à Calixthe Beyala qualifiée de « récidiviste de la kleptomanie littéraire » par Télérama, mais accusatrice elle-même de Ben Okri pour le même motif… De Marie Darrieussecq auteur de « plagiat psychique » à Joseph Macé-Scaron « maquillant l’emprunt par la substitution de certains mots », de Rama Yade qui aurait « recopié mot pour mot des phrases entières » au ministre allemande de la Défense Karl-Theodor zu Gottenberg, « baron du copier-coller », la liste des plagiaires cloués au pilori de l’indélicatesse est longue… et ancienne : Montaigne aurait ainsi plagié Plutarque, tandis que Molière aurait emprunté à Plaute !

Et ce n’est pas Gilles Bernheim, grand rabbin de France, qui déparera, lui qui a reconnu en avril dernier que le nègre employé pour écrire Quarante méditations juives avait beaucoup emprunté à Jean-François Lyotard. Reconnaissons au moins à cet homme de grande foi religieuse et de petite vertu littéraire que sa révélation, fort tardive, explique dans la plupart des cas que les auteurs incriminés soient les premiers surpris !

Les éditeurs, eux, ne sont quasiment jamais incriminés, se contentant éventuellement de régler quelques dédommagements aux victimes de plagiats… ou en publiant directement les œuvres futures de ceux-ci ; les petits arrangements valent souvent mieux que les grands affrontements.

Car c’est pourtant bien souvent les éditeurs qui proposent à des gens dont le nom et la personnalité seront un gage de ventes assurées croient-ils, qu’ils soient « aides »… Ce sont les éditeurs qui présentent, voire imposent, les « nègres », qu’ils vont jusqu’à rémunérer directement…

La moralisation de la République des Lettres passera sans doute par l’abolition de la négritude en littérature. La simple mention, sur chaque livre, de tous ceux qui y ont travaillés n’éviterait pas forcément les plagiats, mais réduirait sans doute énormément leur nombre… par la prise de responsabilité future de chacun et par une reconnaissance littéraire qui éviterait bien des « vengeances » ou des « paresses », certes inexcusables, mais finalement bien compréhensibles !

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lundi, 10 juin 2013

Violences médiatiques...

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique de Philippe Randa

On connaît l’importance disproportionnée accordée au fait-divers par les médias contemporains… Pour peu que celui-ci soit de nature politique et que la droite dite extrême soit susceptible d’être impliquée, c’est l’emballement immédiat ! Auto-programmé, en quelque sorte.

La mort à Paris d’un militant d’extrême gauche a été l’événement majeure de la semaine passée… Aujourd’hui, un événement chassant l’autre, le soufflet d’une indignation politiquement manipulée retombe et la chasse aux sorcières s’essoufle. Médiatiquement, en tout cas.

À nouveau, et quelle que soit la réalité de ce qui s’est passé à la gare Saint-Lazare et la responsabilité des uns ou des autres dans cette échauffourée, remarquons à nouveau que les comptes-rendus « à chaud » des médias tout autant que les réactions du monde politique n’ont été ni très sérieux, ni vraiment dignes.

Alors que les supposés agresseurs n’avaient pas encore été interpellés, on passait suivant les commentaires, d’un « guet-apens tendu à la victime » à une simple altercation, à la conséquence certes tragique, entre celle-ci et trois de ses amis d’une part et un autre groupe dont certains « auraient arborés » des tatouages à croix gammées…

Tandis que le Front de Gauche où militait la victime appelait derechef à la dissolution des « groupusucles d’extrême droite », Pierre Bergé tweettait sur la responsabilité de « l’immonde Barjot » – meneuse la plus médiatisée des Manifs pour tous – au mépris de tous les risques de poursuites pour insultes et diffamations que cela implique ; sa fortune, il est vrai, le met au-dessus des fâcheuses conséquences pécuniaires de toute condamnation future.

Et bien évidemment, comme d’habitude, planait dans tous les commentaires la question de l’implication du Front national dans ce fait-divers… ne serait-ce que par la simple interrogation de la possibilité d’une infime ou majeure responsabilité de ce mouvement, auquel répondait l’écho évident, mais lourd de sous-entendus, que cette implication serait évidemment très difficile à prouver. Ça, on n’en doute pas !

L’UMP, de son côté, a appelé à dissoudre tous les « groupuscules extrémises », de gauche comme de droite… renvoyant ainsi tout ce qui n’est pas UMPS dos à dos au grand dam des humanistes de gauche qui se sont aussitôt étranglés de rage que l’on puisse mélanger les abhorrés « torchons fascistes » avec les héroïques « serviettes antifas ».

Bref, des commentaires cent fois entendus, mille fois répétés, cent mille fois sans suite aucune, un million de fois creux et inutiles.

Car les bagarres entre ennemis politiques, il s’en déroule chaque jour et pas seulement à Paris … Rarement mortelles, heureusement, car qui peut croire que tous les protagonistes aux motivations certes idéologiques de cette « mort stupide » à Saint-Lazare aient eu l’intention de tuer ? Qui pourrait s’imaginer un instant qu’une organisation puisse ordonner ou encore suggérer, voire simplement fermer les yeux sur des tentatives de meurtres d’« opposants politiques » par ses militants ? Le juge d’instruction n’a d’ailleurs pas retenu l’intention de tuer en mettant en examen, samedi soir, l’auteur présumé des coups mortels.

C’est pourtant ce que médias et politiques n’ont cessé de marteler des jours durant, au mépris de toute vraisemblance. Mais plus c’est gros, plus ça passe… ou, finalement, plus ça indiffère !

Cette « baston » entre groupes politiques opposés n’a pas été la première et ne sera pas la dernière… Les rixes entre militants de partis opposés jalonnent l’histoire de l’Humanité et les agressions, préventives ou en représailles, ne sont l’exclusivité d’aucun camps, d’aucune idéologie.

Imaginons enfin que la victime ait été présumée « d’extrême droite », les commentaires auraient-ils été aussi nombreux et unanimes ?

Bien sûr ! Qui en douterait ?

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mercredi, 05 juin 2013

C’est beau, c’est grand, c’est impartial, la justice ! Mais est-ce utile ?

Randa Philippe ao-t 2010 Portrait.jpgLa chronique de Philippe Randa

Décidément, la réalité de la politique française rejoint la fiction des séries télévisées… Corruption à tous les étages, règlement de comptes maffieux, entorse déontologique (qu’en terme jugé « Gentil » ces choses sont dites !), c’est chaque jour une valse de mises en examen, suivies souvent, plus moins rapidement, de non-lieux…

Aujourd’hui, on annonce que Jean-Noël Guérini, sénateur socialiste de Marseille, se voit à nouveau mis en examen et ce coup-ci pour « association de malfaiteurs, prise illégale d’intérêt, trafic d’influence, corruption passive, détournement de fonds publics et favoritisme »… après que sa camarade députée à la rose Sylvie Andrieux ait été déclarée coupable le 22 mai dernier de détournement de fonds publics par le tribunal correctionnel de Marseille, condamnée à trois ans de prison dont deux avec sursis, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité…

La semaine dernière, c’était l’ancien haut magistrat Pierre Estoup – l’un des trois juges du tribunal arbitral qui décida, en 2008, d’octroyer 403 millions d’euros à Bernard Tapie dans le litige l’opposant au Crédit lyonnais – de l’être pour « escroquerie en bande organisée » par les juges chargés du volet non ministériel de l’affaire.

Qu’on soit donc Président de la France (Chirac, Sarkozy), Ministre (Cahuzac), députés, Sénateur, simple Maire ou Juge, voire ancien ou ancienne Président(e) du FMI, personne ne semble échapper à la Justice française, quelle que que soit son étiquette politique.(1)

C’est beau, c’est grand, c’est impartiale, la justice !

Oui, mais est-ce utile ? That is the question…

Car la question, justement, n’est désormais plus de savoir qui sera le prochain mis-en-examen ou si telle formation politique est plus pourrie que telle autre, mais si l’action de la Justice, suivi ou non de condamnations, sert à quelque chose.

Citons deux cas.

Celui d’Alain Juppé, condamné en 2004, par le tribunal correctionnel de Nanterre  à dix-huit mois de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris et à une peine de dix ans d’inégibilité. Le tribunal avait alors notamment jugé qu’« Alain Juppé a, alors qu’il était investi d’un mandat électif public, trompé la confiance du peuple souverain…  »…  Ce qui ne l’a pas empêché d’être élu, puis réélu Maire de Bordeaux et nommé en 2007 ministre d’État, ministre de l’Écologie, du Développement  et de l’aménagement durables,  puis en 2010 ministre d’État,ministre de la Défense et des Anciens Combattants et enfin, toujours restant ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et européennes  jusqu’en 2012.

Le cas, encore plus symbolique, de Gaston Flosse, Premier président du gouvernement de la Polynésie française,  réélu à de nombreuses reprises malgré sa mise en cause dans plusieurs affaires, ses innombrables non-lieux, sa radiation des listes électorales, le bénéfice d’une amnistie dans une affaire de déclaration de patrimoine dans laquelle il était poursuivi pour « faux et usage de faux »,  la privation de son immunité parlementaire, son placement à deux reprises en détention provisoire à la prison de Nuutania… Chaque fois, parvenant à faire annuler ses peines d’inéligibilité, il a conservé son mandat de sénateur. Il est redevenu le 15e président de la Polynésie française  le 17 mai dernier.

Par ailleurs, on envisage le retour éventuel de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République « malgré son parcours d’obstacles judiciaires », tandis que Bernard Tapie, malgré ses dénégations, envisage, lui, de l’avis de tous, de se présenter à la Mairie de Marseille et que Jérôme Cahuzac n’entend pas quitter la scène publique sans s’être « expliqué devant les électeurs qui lui avaient fait confiance par le passé » : pas tout de suite, certes, mais plus tard, « quand les esprits se seront apaisés… », c’est-à-dire quand bien d’autres scandales politiques auront fait oublier sa petite indélicatesse fiscale, tout autant que son gros mensonge devant l’Assemblée nationale.

Quant à Dominique Strauss-Kahn, il attend sans doute de revenir, lui aussi, sous les feux de la rampe politique, en faisant don de sa personne à la France, sans cesser pour autant de faire celui de son corps aux dames.

Croire en la justice de son pays, pourquoi pas ! Mais pourquoi ?

 

Note

(1) On prendra connaissance avec stupéfaction de la longue liste des députés UMP confrontés à la justice (http://aqni.forumactif.org/t3528-la-liste-des-deputes-ump-confrontes-a-la-justice)… et de celle, toute aussi longue des députés socialistes, communistes et écologistes (http://pierre.parrillo.over-blog.fr/article-liste-des-elus-ps-et-de-gauche-condamnes-98170356.html)… La liste des sénateurs et maires UMPS, Centristes et autres condamnés peut aussi se découvrir  sur Grosse imposture cliquez ici.

En ce qui concerne les membres ou élus du Front national, il y en aussi, certes, mais si quelques-uns l’ont été pour des délits dignes des autres élus de la République, dans l’écrasante majorité des cas, il s’agit de condamnations politiques, généralement d’« incitation à la discrimination raciale » pour avoir prôné la préférence nationale.

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mercredi, 29 mai 2013

Achtung vapoteurs !

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Les spécialistes de la santé ont beau affirmer qu’au pire « les effets irritants et/ou toxiques des composants de l’e-cigarette sont bien moindres que ceux liés à la fumée du tabac » et qu’au mieux « l’e-cigarette, bien fabriquée et bien utilisée est en elle-même un produit qui présente des dangers infiniment moindres que la cigarette », les obsédés de la lutte anti-tabac ne décolèrent pas. C’est qu’ils perçoivent l’augmentation croissante du nombre des « vapoteurs » comme un crime de lèse-hygiénisme qu’ils ne vont avoir de cesse de combattre. Lui aussi.

Tout est bon pour ça et puisque les experts ne se plient pas à leurs injonctions de produire des rapports conformes en tout point à leurs haines anti-fumeurs – nicotineurs et vapoteurs à jeter dans le même sac d’opprobres – la guerre d’intimidation est déclarée. Mais ce n’est qu’un commencement, gageons qu’ils n’affutent leurs baïonnettes en vue de prochaines offensives bien plus spectaculaires.

« Interdiction de “vapoter” dans les lieux publics, restriction pour les femmes enceintes et avertissements sanitaires font partie des 28 recommandations formulées dans un rapport remis à Marisol Touraine. »(1)

Achtung vapoteurs, donc… Mais à quel titre interdire une pratique somme toute quasi-inoffensive ? Au titre justement qu’on ignore encore si elle est dangereuse ou non et dans le doute, n’est-ce pas ? Mais surtout, parce que si les experts recommandent de « ne pas “freiner” l’accès des fumeurs à la cigarette électronique », l’exemple des vapoteurs pourrait inciter les jeunes et les non-fumeurs à céder à la tentation de « vapoter ».

Ça, c’est de l’argument, coco ! De la démonstration imparable !

Que répondre à cela ? Si ce n’est qu’il y a urgence, dans ce cas, à appliquer un tel principe de précaution à bien d’autres sujets de contrariétés citoyennes.

À commencer par les innombrables livres, séries télévisées ou films policiers, d’actions, d’horreurs, de suspense, de guerre, érotiques, etc. qui ne sont, à bien y réfléchir, que des incitations à zigouiller son prochain ou tout au moins à lui pourrir l’existence terrestre… et n’oublions pas cette littérature et ces spectacles où – outre le crime, la torture et le massacre à la tronçonneuse – l’adultère, le vol, le viol, l’escroquerie, le complot, la machination, la vengeance, mais aussi l’orgueil, l’avarice, l’envie, la jalousie, la colère, la luxure, la gloutonnerie, la paresse, toutes ces sortes de passions humaines trop humaines, connues sous l’appellation de péchés capitaux – mais il y a aussi les péchés véniels, dont on laisse à chacun le soin de dresser la liste interminable – ne sont, dans ce cas, que des incitations aux « mauvaises pensées » et aux « mauvaises actions. »

Ah ! que le chemin apparaît encore long, interminable – inaccessible ? – pour atteindre ce Meilleur des Mondes décrit dès 1931 par Aldous Huxley, renforcé toutefois – on n’est jamais trop prudent – par Big Brother, principale figure du roman 1984 de George Orwell (publié en 1949), devenue une figure métaphorique du régime policier et totalitaire, de la société de la surveillance, ainsi que de la réduction des libertés… Mais gare aux mauvais exemples : ces fictions pourraient malencontreusement pervertir des esprits faibles qui songeraient alors à de Bonheur insoutenable, tel que celui décrit par Ira Levin en 1970 dans le roman éponyme.

Alors… Achtung vapoteurs ou achtung romanciers ?

Au fait, Aldous Huxley, George Orwell et Ira Levin n’étaient-ils pas fumeurs ? Ceci expliquerait cela. À l’évidence. CQFD ! « Bon Dieu ! Mais c’est… Bien sûr ! »(2)

Notes

(1) Ministre des Affaires sociales et de la Santé dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

(2) Allusion à la célèbre série télévisée française créée par Claude Loursais en 155 épisodes étalés sur trois générations. Le commissaire Antoine Bourrel et son adjoint Dupuy recherchaient les indices qui permettaient à chaque épisode de découvrir le coupable dont le nom était dévoilé après que Bourrel s’exclamait : « Bon Dieu ! Mais c’est… Bien sûr ! »

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jeudi, 23 mai 2013

Les apprentis-sorciers du mondialisme…

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique de Philippe Randa

Voilà, la loi autorisant le mariage homosexuel est votée ! On s’y attendait. Reste maintenant à savoir qui a gagné quoi, finalement… Et qui sont réellement les perdants du bras-de-fer des « pour » et des « contre ».

Car au-delà de cette incontestable victoire législative des partisans du « Mariage pour tous », que constate-t-on ?

D’abord, une formidable mobilisation populaire à travers la France à laquelle personne ne s’attendait… On n’avait rien connu de tel dans les pays qui avaient déjà autorisés ce type de législation. En Belgique, notamment, où « ils » et « elles » peuvent s’unir entre eux et entre elles depuis dix ans, tous les outre-quiévrains s’en tamponnent le coquillard de leur conjoint(e) comme de leur première frite.

En France, c’est plus d’un million de manifestants, non seulement de papa et maman (sans bonne, mais avec enfants), côtoyant nombre d’homosexuels hostiles au chamboulement du mariage traditionnel… Ce sont des chrétiens aux coudes-à-coudes avec des musulmans et des juifs tout aussi choqués qu’eux… C’est la France d’en bas – prolétaires, smicards et demandeurs d’emplois – et celle du milieu – cadres, commerçants et professions libérales – accompagnant quelques « nantis » aux fins de mois assurées… Ce sont les jeunes et les moins jeunes des banlieues parisiennes – de l’Est comme de l’Ouest – qui déambulaient au même rythme que ceux venus de Navarre… et c’est, comble de l’abomination, des élus du Front national à quelques enjambées d’élus de l’UMP, qui plus est dépassés par ces derniers dans la surenchère anti-mariage pour tous !

Sans compter un « peuple de gauche » qui pour avoir été peu remarqué dans les medias, n’en était pas moins fort présent.

Et très rapidement, au fil des mois, les manifestations se sont poursuivies sans jamais faiblir ; la détermination des participants fut plus assurée de jours en jours, tandis que les hérauts médiatiques habitués à se pavaner avec tapis rouge devant micros et caméras, se sont vus conspués, quand ce ne fut pas coursés dans les gares à l’exemple de la journaliste femelle et passionaria homosexuelle Caroline Fourest… Ce qui restera toujours assez plaisant à se rappeler.

Ce qui l’est moins, ce sont les agressions d’homosexuels, quasiment éradiquées ces dernières années, qui ont réapparues… et que nombre de Français ayant bien d’autres préoccupations que les bouffonneries d’une coterie en mal de médiatisation, se sont mis à trouver que, quand même ! Ça commençait à bien faire et que « les pédés les em… »… Retour en force d’une homophobie physique et d’une homophobie spirituelle : la totale, quoi !

Le gouvernement, voyant la tournure que prenait ce projet de loi dans l’opinion, accéléra alors la procédure pour en finir le plus vite possible, ce qui renforça, quand ce ne la fit pas naître, la conviction que les tenants du « mariage pour tous » n’étaient sans doute pas si majoritaire que cela en France… Pas très rassurés qu’elles étaient, les troupes de dame Taubira !

Et ce projet de loi qui n’avait d’autre finalité que de détourner l’attention des Français des échecs économiques et sécuritaires du gouvernement, n’a réussi, finalement, qu’à canaliser tous les mécontentements.

C’est dire si messieurs Hollande et Ayrault n’ont obtenu là qu’une victoire à la Pyrrhus avec la perspective des dommages collatéraux à venir…

Au-delà d’ailleurs des conséquences douloureuses pour les socialistes de cette affaire qui ne leur sera en tout cas pas d’un grand profit électoral, il en est une autre qu’on a rarement évoqué ; elle est pourtant significative : la prise de conscience qu’après la perte des emplois – délocalisations effrénées – la perte des frontières – tout le monde a le droit d’être chez lui chez nous – il ne restait plus que l’image de la famille à faire voler définitivement en éclat pour imposer aux citoyens de nouvelles valeurs…

Ces nouvelles valeurs des partisans de la mondialisation pour qui les frontières d’un État souverain et les emplois sauvegardés d’un peuple ne sont en aucun cas compatibles avec de rapides et insatiables profits… La cellule familiale leur posait encore un problème. Il leur fallait sa disparition pour avoir le champ totalement libre.

Les apprentis-sorciers du mondialisme ont obtenu une loi, mais ont ravivé du même coup chez nombre de nos compatriotes un indéniable sentiment d’identité… qui ne demandait sans doute qu’une occasion pour se manifester au grand jour.

Ils furent plus d’un million à sortir ces derniers temps d’une dramatique léthargie… S’il y a des boîtes de pandores qu’il est dangereux d’ouvrir, il y a des pays qu’il est plus imprudent encore de réveiller…

Chronique publiée dans Salut public de ce mois cliquez ici

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vendredi, 17 mai 2013

Du fantasme sportif aux fantasmes politiques...

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

L’argent, décidément, n’achète pas tout… La preuve, le Qatar n’avait pas pris ses précautions pour assurer la sécurité de l’après-victoire du PSG contre les sauvageons. Certes, les Autorités françaises non plus ! Nous, on a l’habitude, mais les Quataris, eux, ne savaient pas. Au moins, auront-ils appris que la France n’est pas « le leur pays » où ce genre de facéties n’est sans doute même pas imaginable… Là-bas, le premier hooligan qui éternue sans dire « pardon » étant probablement illico bastonné et jeté dans un cul de base fosse.

Maintenant, ils savent pour la prochaine fois – si prochaine fois, il y a ! – qu’ils devront débourser quelques centaines de milliers d’euros d’investissement supplémentaire pour que la remise de la coupe aux joueurs victorieux se déroule dans la joie et l’allégresse… On sait ce qu’il en a été lundi dernier : vandalisme, pillage, 32 blessés (dont 1 policier et 2 gendarmes)… Tandis que les « ultras » du Club braillaient leur colère d’être interdits de tribunes depuis des mois, les « chances pour la France » déboulaient de leurs ghettos pour venir faire leurs courses… Coût du passage en caisse : autour de deux millions d’euros, estime-t-on.

« Pourquoi tout a-t-il ainsi dégénéré, alors qu’on s’attendait à ce que les “ultras” manifestent leurs aigreurs… et que l’occasion était trop belle pour que les racailles se privent de s’adonner à la joie d’un “shopping” » entend-on depuis les événements ?

Mais s’y attendait-on vraiment coté gouvernement ? Toute la question est là, car ses membres sont tellement imbibés jusqu’à l’ivresse de bonne conscience politiquement correcte qu’ils ne pouvaient sans doute imaginer que le sacro-saint football – qui a remplacé dans leur « idéal citoyen » la sacro-sainte patrie de leurs aïeux – soit ainsi bafoué…

Qui pouvait oser ? « Eux », tout simplement… tout ceux qui ne sacralisent pas ce sport, voire tous ceux qui sont dégoûtés que s’étalent sans cesse à la une des médias les sommes colossales qu’encaissent joueurs, entraîneurs, intermédiaires et autres personnes gravitant autour de la « planète foot ».

C’est moins par laxisme que par utopie qu’un gouvernement socialiste et une municipalité socialiste n’ont pas vu le « coup venir ».

Et c’est tout autant par fantasme politique que le premier s’est montré aussi brutal dans la répression lors des récents rassemblements de la « Manif pour tous » dans lesquels il appréhendait ni plus ni moins qu’un nouveau « 6 Février 34 », une menace de « putsch fasciste », voire une résurgence d’on-ne-sait quelle conspiration cagoularde…

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dimanche, 12 mai 2013

C’est l’histoire d’un électeur… à Villeneuve-sur-Lot !

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique de Philippe Randa

Il fut un temps où un commerçant en faillite se tirait une balle dans la tête, moins pour échapper à ses créanciers que pour laver son honneur et préserver ce qu’il estimait primordial pour ses proches : l’honneur de son nom. Idem pour un militaire vaincu. Mais comme on dit actuellement : « Ça, c’était avant ! »

La preuve par Jérôme Cahuzac.

Certes, l’ex-député, ex-ministre, ex-membre du Parti socialiste, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale pour avoir détenu et avoué avoir possédé un compte bancaire à l'étranger, n’est ni un ex-commerçant, et encore moins un ex-militaire. Un simple politicien. Mais quand même ! À défaut de se loger quelques centimètres de métal dans la tronche, on aurait pu s’attendre de sa part à un retrait de la vie publique… ou tout au moins à une discrétion, même passagère.

Que nenni ! Après avoir laissé durer le suspense sur la récupération – comme la loi le lui autorisait – de son siège de député auquel il a finit par renoncer, toujours avec la moue dédaigneuse qu’il affiche en permanence, il laisse désormais planer le doute sur sa possible candidature à la législative partielle des 16 et 23 juin prochain de sa circonscription du Lot-et-Garonne…

Et pour que tout un chacun comprenne bien ses intentions – en tout cas, celles de prouver qu’il est toujours là et bien là – il est venu samedi matin arpenter les allées du marché de Villeneuve-sur-Lot. Comme au bon vieux temps, celui où il était le tout puissant député-Maire. Serrant des mains, distribuant ses compliments et ses commentaires. Et Jérôme Cahuzac a prouvé qu’il ne volait pas seulement les contributions directes, mais aussi la vedette… au Front de gauche qui, inaugurant une permanence dans la ville, a vu les journalistes venus pour l’occasion, s’envoler dans sa direction, sitôt sa présence connue.

L’attitude du personnage soulève évidemment bien des questions… Qu’est-ce qui peut bien le pousser à pourrir ainsi la vie de ses anciens copains socialistes ? Le sentiment d’être lâchés par nombre d’entre eux tout aussi coquins que lui, voire même davantage… ou faire pression sur les mêmes afin de se négocier un avenir le plus confortable ou le moins désagréable possible ?

Ou alors la conviction que rien n’est encore perdu. Soit la possibilité d’être réélu dans un mois au nez et à la barbe d’un pays indigné, mais où il est de notoriété publique qu’« impossible n’est pas français. »

La circonscription, en effet, n’est guère « à droite » : depuis 1988, le Parti socialiste ne l’a cédé qu’a un centriste (de l’UDF à l’époque) entre 2002 et 2007… et Jérôme Cahuzac, après l’avoir emporté avec 52,08 % des suffrages, y a été réélu en 2012 avec 61,48 %.

Le candidat désigné par le Parti socialiste claironne, fort de ses chiffres, qu’il est confiant… Mais l’étiquette du parti à la rose est-elle vraiment si porteuse que cela depuis un an ? Outre le plongeon de la cote de popularité du locataire de l’Élysée et de son inexistant Premier ministre, le « scandale Cahuzac » n’a sans doute pas été sans répercussion sur l’électorat socialiste dont était tout de même issu la brebis galeuse qui n’entend pas se laisser clouer au pilori de l’infamie sans mots dire… et sans maux collatéraux.

Tout peut donc dépendre sur place de l’existence des réseaux d’influence de Jérôme Cahuzac… ou de ce qu’il en reste ! Que ses obligés soient nombreux – et pourquoi pas ! — et se mobilisent comme il faut, le personnage peut très bien décrocher au minimum un ticket de second tour. Ce qui serait déjà acquérir une légitimité pour reprendre pied sur l’échiquier politique français… et préparer un futur retour à l’Assemblée nationale, que ce soit dès le 23 juin prochain… ou plus tard.

Car l’électeur, dégoûté par la classe politique, toute étiquette confondue, peut créer la mauvaise surprise par simple esprit de représailles. Rappelons-nous le précédent Coluche… L’humoriste avait annoncé sa candidature, à poil et une plume dans les fesses… et avait persisté, soutenu à l’époque par l’équipe d’Hara Kiri, emmené par le défunt professeur Choron. Il fut rapidement crédité de 15 % des intentions de vote dans les sondages(1) et obtint sans difficulté plus de 500 signatures d’élus pour le parrainer.

Certes, le « mec » finit par retirer sa candidature, mais son « histoire »(2) avait tout de même soulevé un vent de panique dans la classe politique de l’époque : celle-ci avait bel et bien failli être ridiculisée.(3)

Imaginons qu’un Jérôme Cahuzac, voleur avoué, parjure devant ses pairs de l’Assemblée nationale et, bien plus grave pour le système, « les yeux dans les yeux » devant un procureur de la « Cour médiatique »(4) soit reconduit à l’Assemblée nationale par une majorité d’électeurs…

Existerait-il pire scénario pour l’UMPS ?

On se prend à rêver d’être électeur de Villeneuve-sur-Lot…

Notes

(1) Le 14 décembre 1980, un sondage publié par Le Journal du dimanche le crédite de 16 % d'intentions de vote.

(2) Allusion à un sketch célèbre de l’humoriste : C’est l’histoire d’un mec…

(3) Michel Debré, ancien Premier ministre et père de l’actuelle Constitution française et candidat à l’élection présidentielle, était alors crédité de quatre fois moins de suffrage que Coluche.

(4) Sur BFM TV, devant Jean-Jacques Bourdin, le 8 février 2013.

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mercredi, 01 mai 2013

Recherche « plan cœur » désespérément...

Randa Philippe ao-t 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Pour s’aimer, rien ne vaut notre époque, parait-il…

Oui, c’est certain. Quoique… Dans le même temps où des voix s’élèvent pour qu’on en finisse avec ce qui a toujours été le plus vieux métier du monde (la prostitution), les sites de rencontres pour célibataires foisonnent. Certains sont des « géants » (Meetic, Attractive World, etc.), tandis que bien d’autres sont plus confidentiels (euphémisme !)… Et il y a ceux dont on ne se lasse pas de découvrir les noms : adopteunmec.com, quiportelaculotte.fr, hommepansement.fr, adultere.fr, amours-bio.com, etc. ; on en passe et des plus folkloriques encore !

Tous offrent la possibilité de cet amour tant espéré, tant désiré, tant réclamé et si difficile, si fragile, si délicat… tous les lecteurs de Delly, de la collection « Arlequin » et de Guillaume Musso vous le confirmeront.

Et dans un autre registre qui se confond pour beaucoup d’aventuriers du cœur ou du corps – c’est selon et pourquoi pas compatible à l’occasion – tous les lecteurs des romans Pierre Louÿs, des Onze mille verges de Guillaume Apollinaire ou des bandes dessinées de Manara ; ils vous le confirmeront itou.

Bref, de tous temps, les femmes et les hommes ont été confrontés au même soucis pour « pécho »… pendant une heure, quelques années, voire une vie entière, « l’autre » idéal(e) et disponible. Surtout idéal(e). Ou surtout disponible, c’est selon.

Aujourd’hui, pour beaucoup, la grande partie de chasse se fait sur internet… En clair, on drague sans bouger de chez soi, en pantoufles et à l’économie, grâce à ces fameux sites pour célibataires à la recherche de la grande sensation, sentimentale ou orgamisque, comme jadis à celle du temps perdu…

Quoiqu’il en soit, c’est toujours la même histoire : on cherche l’âme sœur pour une nuit ou pour toute la vie, si on décele dans les « tchats », plus ou moins rapidement, la seule perspective d’un « plan cul » ou la réelle aspiration à convoler en juste couple, voire en justes noces si pas moyen d’y échapper.

Stéphane Rose s’est penché sur l’envers de ces « clics amoureux » dans un livre(1) peu optimiste sur cette pratique contemporaine.

À l’en croire, les désillusions sont grandes. Plus grandes, en tout cas, que la réalisation de ce qu’on est venu y chercher. Et en tout cas, peu gratifiant pour l’amour-propre de ces aventuriers de l’union amoureuse. Car on ne se vante pas plus de courtiser l’âme sœur sur le net que de fréquenter les dames (ou les messieurs) de petites vertues.

« C’est fun de dire qu’on chope des plans cul en ligne mais, pour l’amour, c’est comme si c’était trop noble pour être trouvé via Internet. Des sites comme Meetic et consorts ont d’ailleurs conscience de cette gêne. Depuis peu, ces sites organisent des “soirées spéciales où l’on peut rencontrer pour de vrai des célibataires”, dans un bar. Pour faire plus réel », constate l’auteur.

Tout change pour que rien ne change, finalement… Autrefois, on organisait des rallyes pour marier sa progéniture dans son milieu naturel(2), mais ce n’était et ne reste réservé qu’à une certaine classe sociale, coût de la plaisanterie oblige… ou on allait au bordel pour satisfaire ses envies les plus pressantes ou supporter plus facilement le quotidien de son mariage.

La drague virtuelle n’est donc pas la solution à cette insatiable, incessante – et pour une grande part de l’humanité à jamais inaccessible – quête d’une réunion « de deux forces contraires, parallèles et de même intensité. »

Et dangereux avec ça… Figurez-vous, rapporte encore Stéphane Rose, qu’« à titre personnel, (il a) presque toujours rencontré des femmes qui mentaient sur leur âge, leur poids, leur métier ou leur ville. Leur photo du profil avait été prise il y a dix ans ou sous un angle avantageux… mais le mensonge le plus commun, c’est de faire croire que l’on est libre. Beaucoup de gens vendent des débuts d’histoires d’amour et une fois qu’ils ont tiré leur coup, disparaissent. »

Franchement, on a peine à le croire !

 

Notes

(1) Misère-sexuelle.com, le livre noir des sites de rencontres, Ed. La Musardine/Document, 15 euros à paraître ; demain 2 mai !

(2) « Aujourd’hui, ils servent surtout à créer un réseau social et professionnel futur » (http://news.madame.lefigaro.fr).

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jeudi, 25 avril 2013

Les professionnels de la subvention...

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

La loi autorisant le mariage homosexuel est votée ! C’est fini ! Enfin non ! Enfin si ! Enfin, c’est selon…

Un recours auprès du Conseil constitutionnel a immédiatement été déposé par l’opposition UMP, contestant la procédure des débats et l’ouverture de l’adoption aux couples de même sexe… et d’autres manifestations sont annoncées, prévues, organisées, datées…

Combat d’arrière-garde ? Ultime soubresaut d’un camp vaincu ? Volonté délibérée d’harceler la majorité parlementaire ?

On ne sait plus trop pour le moment, l’affaire se martelant pour beaucoup sur l’air d’« On a perdu une bataille, on n’a pas perdu la guerre… », un peu comme on se console d’un échec amoureux en se répétant « une de perdue, dix de retrouvée… », tandis que d’autres entonnent « On a gagné, on a gagné » sur l’air des lampions, mais en se demandant quand la tempête politique qu’ils ont déclenchée se calmera. Si elle se calme…

Les messieurs vont pouvoir à l’avenir se passer la bague au doigt entre eux et les madames itou. Vive les marié(e)s ! Mais seront-ils si nombreux ?

Si l’on s’en réfère – et pourquoi pas ! – aux couples homosexuels pacsés depuis la loi de 1999, il s’agit de… 6 % des Unions contractées… Et comme un mariage est bien plus contraignant qu’un PACS, notamment dans la perspective d’une éventuelle séparation, il est logique de penser que bien moins encore d’homosexuel(les) convoleront en justes noces. Tout ça pour ça ! Et dire que certains opposants ont annoncés la « fin d’une civilisation » ! À quoi tiendraient les choses, on se le demande !

Mais quoiqu’il en soit, que la bataille soit perdue ou gagnée selon les camps en présence, il est certain que la guerre, elle, va continuer.

Rappelons que lors des débats pour instaurer la loi sur le Pacs, tous les partisans de celle-ci juraient alors leurs grands Dieux que jamais, Ô grand jamais ! il ne serait question un jour de mariage… Question qui fut leur nouvelle revendication à la seconde même où le Pacs fut voté.

Aujourd’hui, une partie des partisans du Mariage pour tous ont annoncé de même que « le mariage, bien sûr », mais la « procréation médicalement assistée (PMA), il n’en était évidemment pas question… dans le même temps que d’autres ne se gênent nullement de la réclamer.

Soyons donc assurés qu’il s’agit désormais du prochain enjeu des multiples associations dont la plupart ne représentent que leurs responsables et les subventions qui les font vivres. Grassement, bien souvent.

Car au-delà des convictions des uns ou des autres, on oublie souvent l’enjeu financier.

L’homophobie avait quasiment disparue ces dernières années. Mauvais plan pour les professionnels de la subvention. Ils connaissaient la crise, eux aussi ! Heureusement, le débat sur le Mariage pour tous a ramené le problème au premier plan des préoccupations des uns… et de l’intérêt sonnant et trébuchant des autres !

Les médias ont largement rapporté ces derniers jours trois ou quatre tabassages d’homosexuels à travers le pays, dûs, s’ils sont réels, à quelques tarés en état d’ébriété. Bingo ! À vot’ bon cœur, messieurs-dames, par ici l’argent public, ou même privé si un reçu de déduction fiscale est possible.

Ce n’est pas demain la veille qu’une association sera délocalisée. Un professionnel de la subvention est un patriote, à n’en pas douter.

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mardi, 16 avril 2013

Taiäut ! Taïaut ! La chasse au Cahu est ouverte...

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

C’est fait… La déclaration de patrimoine de nos actuels ministres a été publiée, plus contrainte et forcée qu’acceptée dans la joie et l’allégresse. Il fallait bien après le scandale de l’ex-Ministre du Budget dont on n’aura jamais su s’il aurait été ou non compétent dans sa fonction. Il n’en était en tout cas pas digne, faute de moralité.

Gageons que tous les ministres futurs y passent, eux aussi. Plus aucun chef de gouvernement ne pourra passer outre au risque d’être immédiatement suspecté de dissimulation. Mais pour les prochains ministres potentiels, cela laisse le temps de s’organiser. De répartir leur grisbi ici, là et de préférence ailleurs afin qu’il soit moins voyant. L’apparence, en effet, est primordiale ! L’habit, voilà qui fait le bon ministre ! Ce n’est pas tant d’honnêteté que nos prochains gouvernants devront faire la preuve que de malignité dans la discrétion. Ce ne sera plus « couvrez ce sein que je ne saurais voir », mais « cachez moi ce bien que vous ne sauriez posséder. »

Avant, on envoyait le bêta à la chasse au Dahu(1)… Mais c’était avant ! Désormais, on envoie l’électeur à la chasse au Cahu. Autres temps …

Une fois de plus, tout ce brouhaha médiatico-politique où les uns font surenchère de bons sentiments et de moralité intransigeante, tandis que les autres vitupèrent la déliquescence des mœurs et le laxisme des consciences n’aboutit finalement qu’à déconsidérer la fonction politique… qui n’en avait pas vraiment besoin.

Car obliger tous les ministres à cette déclaration publique de leur patrimoine respectif, outre la bouffonnerie dans la réalisation et le ridicule dans l’efficacité, jette de fait la suspicion sur toute la classe politique… Être obligé de prouver publiquement son honnêteté revient à reconnaître qu’on puisse être malhonnête… Mais les électeurs s’interrogent-ils, eux, sur leur propre perspicacité ? Car la composition d’un gouvernement, c’est tout de même la conséquence directe de leur choix électoral.

Il serait plus logique que ce soit le candidat à une élection qui prouve son honnêteté, bien plus qu’un ministre, désigné pour une fonction précise par un Président mis en place par le vote d’une majorité de ses compatriotes.

Ce n’est, certes là, qu’une contradiction de plus dans cette pantalonade sur le patrimoine des élus ; « tout cela est peu ragoûtant », comme l’écrit la journaliste Marie Delarue qui ajoute : « Démarche qui ne présente aucun intérêt pour quiconque, sauf peut-être celui d’endormir une foule avide de justice comme autrefois les Tricoteuses quand elles regardaient la tête des aristos tomber dans le panier de la guillotine. »(2) !

Mais au fait, pourquoi seuls les membres du gouvernements seraient-ils astreints au déballage financier sur la place publique ? Pourquoi pas tous les élus de la République ? Ça en fait, des suspects de l’indélicatesse, du conseiller municipal au député ou sénateur… Taiäut ! Taïaut !

Pourquoi les policiers et les gendarmes, de moins en moins occupées d’assurer la paix publique, mais de plus en plus transformés en auxiliaires des contributions directes et indirectes, ne seraient-ils pas également astreints à publier leur patrimoine ? Sommés par leur hiérarchie de remplir les caisses de l’État, combien sont-ils à se remplir au passage les poches, comme le premier ministricule venu ? Du très médiatique Michel Neyret, numéro deux de la police judiciaire de Lyon avant son éviction en 2011, suite à sa mise en examen pour « corruption, trafic d’influence, association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants, détournement de biens et violation de secret professionnel », en passant par les 17 policiers de la brigade anti-criminalité (Bac) de Marseille accusés en novembre 2011 d’avoir eu des comportements de « ripoux », en quoi les pandores seaient-ils à l’évidence guère moins suspects que le premier politicien venu(3)… Taiäut ! Taïaut ! qu’on vous dit !

Et les magistrats ? Qui nous assure qu’aucun d’eux ne succombe à la menace ou la tentation quand ils sont faces à quelques parrains milliardaires de la criminalité ? Taiäut ! Taïaut ! qu’on vous répète !

Et les fonctionnaires, du plus humble postier susceptible de se servir dans les colis qu’il est chargé de transporter… au plus haut « agent d’une administration publique » tout aussi capable qu’un Cahuzac de « toucher » pour prix de sa bienveillante compréhension et d’en mettre à gauche, même s’il vote à droite ? Taiäut ! Taïaut ! Encore et toujours !

Pourquoi les ministres plus que les autres ?

Et puis, tout ça pour apprendre, finalement, que Laurent Fabius possède quelques millions devant lui pour ses vieux jours, mais que Cécile Duflot roule dans une R4 de 400 euros (à peine plus que les vélos de Christiane Taubira)…

Les ministres, suspectés de vouloir faire les poches des Français ? Désormais, en plus, ils leur font honte. À qui la faute ?

Notes

(1) L’existence du dahu, animal sauvage imaginaire, est généralement évoquée en milieu rural et par plaisanterie auprès de personnes particulièrement naïves et de citadins peu au fait, par exemple, de la faune. « La version moderne, théâtrale et cinématographique, de ce comportement d’un groupe vis-à-vis d’un individu désigné comme vilain petit canard est sans doute Le Dîner de cons » (http://fr.wikipedia.org).

(2) www.bvoltaire.fr.

(3) 17 policiers de la BAC Nord obt été mis en examen pour des faits de vols et d’extorsion ; sept avaient été écroués et cinq placés sous contrôle judiciaire, mais « (ils) ont tous été autorisés à reprendre leur travail, indiquait le site Mediapart le 29 janvier dernier. Même les sept policiers placés en détention provisoire pendant plus de deux mois pourront donc prochainement exercer sur la voie publique. »

Interrogé par Mediapart, « l’homme qui n’a pas pu réintégrer la police confie son amertume. Il a été révoqué début août 2012 par le ministère de l’Intérieur, pour “insubordination”. “Eux qui n’ont rien dénoncé ont eu gain de cause, et nous, nous restons punis, au placard” » (www.leparisien.fr).

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