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jeudi, 05 décembre 2013

Déficit de 11 milliards de recettes fiscales : un abîme !

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Philippe Randa

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Les bons comptes font les bons amis… Et les mauvais ? Un gouvernement socialiste, pardi ! À 11 milliards d’euros de décalage fiscal en 2013 entre prévisions et résultats, ce n’est plus une faille ! Plus un trou ! Plus un gouffre ! Que dis-je, plus un gouffre ? C’est un abîme ! D’incompréhension, pour le moins !

Comment les socialistes ont-il pu se « planter » à ce point ? Car une telle erreur d’estimation, on a quand même peine à y croire ! C’est pourtant la différence entre les prévisions de recettes fiscales du gouvernement faites il y a un peu plus d’un an, et ce qui va finalement atterrir dans les caisses.

Passe encore si un événement inattendu et gravissime en était la cause, mais on n’en voit guère, ces derniers mois. Que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault fasse une erreur d’estimation de rentrées fiscales d’un tel montant sur quelques mois seulement, après avoir augmenté tous azimuts les impôts et même s’il a dû rétropédaler sur quelques-uns, c’est quand même digne d’un aréopage de guignols. Et tout ça pour remplir les rues de Français s’insurgeant contre la pression fiscale, encore !

On invoque le manque à gagner de TVA qui n’aurait rapporté que 135,6 milliards d’euros cette année, soit 5,6 milliards de moins que prévu. Pour raisons économiques : à cause de la crise, les Français ont moins dépensé, d’où baisse des entrées de recettes fiscales liées à la consommation des ménages. Quant à l’IS (impôt sur les sociétés), il aurait rapporté 3,8 milliards d’euros de moins que ce que la loi de finances de 2013 (votée en décembre 2012) aurait estimé. Évidemment, les excès fiscaux du gouvernement sont tels qu’il y a un secteur qui, lui, a flambé, cette année : le travail au noir ! C’est le grand bénéficiaire du ras-le-bol fiscal…

Gilles Carrez, président UMP de la commission des finances de l’Assemblée, a fait remarquer que cette moins-value considérable sur les recettes fiscales par rapport aux prévisions « alors qu’elle porte d’habitude sur la TVA ou l’impôt sur les sociétés, pour la première fois, porte de façon massive sur l’impôt sur le revenu, avec moins 3,1 milliards par rapport à la prévision ».

On comprend mieux comment, en Bretagne, ces dernières semaines, on a vu défiler côte à côte tant de patrons et d’employés, au grand dam des forces de gauche ou de ce qu’il en reste ! C’est que les Français n’ont pas tous une logique socialiste et ne veulent (ou ne peuvent) pas dépenser l’argent qu’il n’ont pas !

À quand des radars à chaque caisse de magasin pour sanctionner le client rapiat qui ne vide pas la totalité de son portefeuille… et aussi devant chaque habitation française pour contrôler qui s’occupe de l’entretenir ou de la restaurer ?

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vendredi, 29 novembre 2013

Hausse de la TVA : à quand le ras le bol des tartuffes UMPS ?

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La chronique de Philippe Randa

La gauche augmente l’impôt, la droite le baisserait. Ah bon ?

À quelques semaines de la mise en œuvre de la hausse de la TVA prévue au 1er janvier 2014, il est tout de même nécessaire de remettre les pendules de la fiscalité politique à l’heure.

Les Français ont la mémoire courte, mais quand même… L’ancienne majorité UMP n’avait-elle pas voté une hausse de la TVA à 21,2 % avec une entrée en vigueur dès septembre 2012 si Nicolas Sarkozy avait trompé une seconde fois les électeurs ?

« Aujourd’hui, les entreprises n’en peuvent plus de l’impôt, il faut savoir arrêter de matraquer », martèle avec culot Christian Jacob, chef de file de l’opposition à l’Assemblée, qui rappelle à François Hollande son engagement de campagne de marquer une pause fiscale.

L’UMP qui a soutenu les Bonnets rouges bretons refusant l’écotaxe, se moque du monde, car si cette taxe n’est pas juste, c’est un peu tard pour le découvrir, puisqu’issue du Grenelle de l’environnement en 2009, ses parlementaires l’ont adoubé… Sa condamnation en 2013 sous prétexte que le gouvernement Ayrault a trop alourdi par ailleurs la fiscalité des Français, c’est reconnaître que ce n’était finalement qu’un impôt de plus, sans légitimité particulière,  décidé sous un quinquennat précédent déjà fort aux abois… N’est-ce pas le Premier ministre d’alors, François Fillon, qui avait reconnu que les « caisses étaient vides »… déjà ?

Quant à la hausse prochaine des taux de TVA, elle serait différent de celle du quinquennat précédent, a précisé le ministre du Travail, Michel Sapin sur Europe 1 « La précédente TVA sociale ne touchait qu’au taux principal de TVA, qui passait de 19,6 % à 21,2 %. La TVA “socialiste” augmente ce taux à 20 %, le taux intermédiaire passe de 7 % à 10 %, et diminue le taux réduit, qui concerne les biens et services de première nécessité de 5,5 % à 5 %… »

C’est dit : la TVA socialiste ne touchera pas les ménages les plus modestes, comme il est convenu désormais de nommer les très pauvres de nos concitoyens.

Dommage pour les milliers de cavaliers (et de poneys) qui défilaient dimanche dernier à Paris qui n’entrent pas les critères socialistes de pauvreté… Tant pis alors, si, comme le dénonce un dirigeant de centre équestre, la « hausse socialiste » de 7 à 20 % qui concerne (entre autres) cette activité « va entraîner la fermeture de 2 000 centres équestres sur 7 000, la perte de 6 000 emplois directs et envoyer 80 000 chevaux à l’abattoir ».

Diantre ! Si cette prédiction n’est pas exagérée, ça laissera presqu’autant de nos concitoyens sur le tapis que le dépôt de bilan du transporteur Mory Duclos dont on a tant parlé ces derniers jours. Quelques milliers de futurs « ménages des plus modestes » supplémentaires, en quelques sortes !

Mais heureusement, le gouvernement a assuré qu’il comptait « sauver la filière ». Pour cela, Valérie Fourneyron, ministre des Sports, se dit prête à « activer tous les leviers » pour : « que l’on puisse réviser cette directive (européenne) TVA et pouvoir emmener d’autres pays qui n’y sont pas favorables à ouvrir légalement un taux de TVA réduit pour les centres équestres. »

Après l’exception culturelle française, voici envisagée l’exception équestre française ! Et combien d’autres exceptions encore seront-elles envisagées avant que l’UMP ne revienne aux Affaires ? Afin de lever de nouvelles taxes que les socialistes, revenus dans l’opposition, ne manqueront pas de combattre sans être le moins du monde gêné.

Le ras le bol fiscal est d’actualité, à l’évidence. Mais ne serait-il pas grand temps d’assister enfin au ras le bol des tartuffes ?

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mardi, 27 août 2013

Marignane : fumer tue ? L’héroïsme aussi !

1188351298.4.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Boulevard Voltaire

L’été aura donc été meurtrier à Marignane… et le sang qui y a coulé aussi, dans un minable fait divers à l’issue tragique.

Jeudi soir, deux voyous braquent un débit de tabac avant de prendre la fuite en scooter. Leur butin ? Des paquets de « Fumer tue », un fonds de caisse de quelques billets et de beaucoup de monnaie.

Témoin de leur mauvais coup, Jacques Blondel, un sexagénaire de retour de la plage avec femme et petite-fille, les poursuit, percute leur scooter, puis sort de son véhicule pour les « finir » à la lacrymo.

Mauvaise pioche : l’un des voyous braque son fusil et l’abat avant de reprendre la fuite avec son complice, sans oublier leur « précieux » butin. L’un d’eux, déjà connu des services de police pour des délits similaires, est arrêté peu après. L’autre est en cavale… S’il n’y avait mort d’homme, ce fait divers n’aurait sans doute eu droit qu’à dix lignes dans le journal local, voire à quelques mots blasés des présentateurs de JT pour meubler l’antenne, faute d’actualités plus excitantes.

Mais là, un homme – ni « tête brûlée », ni « chevalier blanc », selon ses anciens collègues de travail – est mort parce que, explique son épouse, « déjà braqué par le passé à Marseille, il ne supportait pas l’injustice »… Les commentaires, toutefois, ne sont pas unanimes : pour les uns, c’est un héros ; pour les autres, un irresponsable qui a non seulement perdu sa vie à vouloir jouer les justiciers, mais a mis également en danger son épouse et sa petite-fille dans son « coup de folie ».

C’est vrai, en quoi est-ce que cela le regardait ? Peut-être bien qu’il ne fumait même pas !

Il fut une époque que les moins de 20 (ou 30 ou 40) ans n’ont pas connue, où seule l’admiration pour son initiative aurait prévalu… Autre temps, autre conception de la citoyenneté.

Cela dit, il est également possible que le drapeau de l’hôtel de ville n’ait pas été mis en berne pour lui rendre hommage, ni qu’une marche silencieuse, ainsi qu’un geste en faveur de la famille, ne soit envisagé par le maire, si son acte de bravoure n’avait eu lieu en pleine polémique médiatique entre Manuel Valls et Christiane Taubira ; le premier s’est immédiatement emparé du cadavre encore chaud pour évoquer « un acte de bravoure qui doit imposer le respect », dénoncer « ce crime lâche et intolérable », dire qu’« il fallait faire preuve d’une grande fermeté, dire que ça suffit » et réaffirmer « la détermination des services de police et de gendarmerie », tandis que la seconde grognait : « Nous n’allons pas céder face aux discours, aux airs martiaux et à la virilité intimidante », propos destinés à l’ancienne majorité de droite, mais plus encore à son collègue si détesté. C’est bien d’ailleurs ainsi que la quasi-totalité des médias l’ont compris et en ont rendu compte.

Grâce à cette bisbille ministérielle, opposant utopie laxiste et ambition personnelle, le courageux retraité aura au moins bénéficié de quelques hommages. C’était bien le moins.

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lundi, 24 juin 2013

La télé grecque fermée : ça ne choque que les journalistes...

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Philippe Randa

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Le gouvernement grec a donc mis à exécution ses annonces de restriction budgétaire imposée par l’Union européenne en s’attaquant à un des fleurons de la gabegie nationale : sa télévision publique. L’ERT a cessé d’être, le 11 juin à 23 heures, la police ayant neutralisé son principal émetteur. L’inimaginable est donc arrivé : on a osé s’en prendre au « quatrième pouvoir ».

L’indignation a aussitôt tonné dans l’ensemble des médias étrangers. Solidarité journalistique oblige… ou plutôt pétoche soudaine d’imaginer que, peut-être, plus tôt que tard, de telles mesures puissent être envisagées ailleurs qu’en Grèce…

C’est moins les motifs de cette décision qui ont choqué que la brutalité de la méthode. Mais était-il possible au gouvernement du Premier ministre conservateur grec, Antónis Samarás, d’agir autrement, alors que les négociations avec les syndicats d’ERT duraient depuis plus de deux ans et que ces derniers en étaient à 11 semaines de grève depuis janvier ?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : avec près de quatre fois plus de personnel (3.000 personnes), la part d’audience cumulée des trois chaînes publiques était de 11 % contre 28 % pour la première chaîne privée. « C’est une décision absolument préoccupante, il ne faut pas que l’austérité [...] rime avec un abandon du pluralisme », a larmoyé notre ministre de la Culture Aurélie Filippetti, oubliant que des journalistes d’ERT continuent à diffuser via Internet et une chaîne de télévision proche du Parti communiste.

Mais il y a aussi les salaires… « Alors que le salaire de base en Grèce est de 500 euros par mois, les employés d’ERT percevaient au moins 2.000 euros par mois. Pourquoi ? », s’est interrogée la journaliste de la chaîne grecque privée Star Channel, Kona Dimopoulou. On comprend mieux que la manifestation de soutien aux journalistes d’ERT a mobilisé trois fois moins qu’en février dernier pour la première grève générale de l’année…

Bien évidemment, le gouvernement grec entend relancer, en septembre prochain, une radiotélévision publique, mais à un coût nettement inférieur en reprenant un tiers seulement des anciens salariés, au grand dam d’une caste d’autoproclamés intouchables…

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samedi, 15 juin 2013

Les plagiats, œuvres à responsabilités partagées

1188351298.4.jpgLa chronique de Philippe Randa

Que notre République des Lettres serait belle sans ses grandes jalousies, ses mesquineries et ses… plagiats !

Alain Minc, déjà condamné en 2001 pour « plagiat et contrefaçon » avec son livre sur Spinoza, est désormais poursuivi en justice par Pascale Froment pour avoir largement copié son René Bousquet.

À en croire l’écrivain Jean-Luc Hennig, « la littérature n’est qu’un travail de couture, de bouturage. Le véritable artiste ne craint pas d’être pillé ! »… Mais tout de même : de Thierry Ardisson qui confirme avoir « photocopié des pages » dans son Pondichéry à Patrick Poivre d’Arvor qui explique que la version publiée de son Ernest Hemingway, la vie jusqu’à l’excès était « de travail » et non « définitive »… D’Henri Troyat, condamné en 2003, à Calixthe Beyala qualifiée de « récidiviste de la kleptomanie littéraire » par Télérama, mais accusatrice elle-même de Ben Okri pour le même motif… De Marie Darrieussecq auteur de « plagiat psychique » à Joseph Macé-Scaron « maquillant l’emprunt par la substitution de certains mots », de Rama Yade qui aurait « recopié mot pour mot des phrases entières » au ministre allemande de la Défense Karl-Theodor zu Gottenberg, « baron du copier-coller », la liste des plagiaires cloués au pilori de l’indélicatesse est longue… et ancienne : Montaigne aurait ainsi plagié Plutarque, tandis que Molière aurait emprunté à Plaute !

Et ce n’est pas Gilles Bernheim, grand rabbin de France, qui déparera, lui qui a reconnu en avril dernier que le nègre employé pour écrire Quarante méditations juives avait beaucoup emprunté à Jean-François Lyotard. Reconnaissons au moins à cet homme de grande foi religieuse et de petite vertu littéraire que sa révélation, fort tardive, explique dans la plupart des cas que les auteurs incriminés soient les premiers surpris !

Les éditeurs, eux, ne sont quasiment jamais incriminés, se contentant éventuellement de régler quelques dédommagements aux victimes de plagiats… ou en publiant directement les œuvres futures de ceux-ci ; les petits arrangements valent souvent mieux que les grands affrontements.

Car c’est pourtant bien souvent les éditeurs qui proposent à des gens dont le nom et la personnalité seront un gage de ventes assurées croient-ils, qu’ils soient « aides »… Ce sont les éditeurs qui présentent, voire imposent, les « nègres », qu’ils vont jusqu’à rémunérer directement…

La moralisation de la République des Lettres passera sans doute par l’abolition de la négritude en littérature. La simple mention, sur chaque livre, de tous ceux qui y ont travaillés n’éviterait pas forcément les plagiats, mais réduirait sans doute énormément leur nombre… par la prise de responsabilité future de chacun et par une reconnaissance littéraire qui éviterait bien des « vengeances » ou des « paresses », certes inexcusables, mais finalement bien compréhensibles !

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lundi, 10 juin 2013

Violences médiatiques...

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique de Philippe Randa

On connaît l’importance disproportionnée accordée au fait-divers par les médias contemporains… Pour peu que celui-ci soit de nature politique et que la droite dite extrême soit susceptible d’être impliquée, c’est l’emballement immédiat ! Auto-programmé, en quelque sorte.

La mort à Paris d’un militant d’extrême gauche a été l’événement majeure de la semaine passée… Aujourd’hui, un événement chassant l’autre, le soufflet d’une indignation politiquement manipulée retombe et la chasse aux sorcières s’essoufle. Médiatiquement, en tout cas.

À nouveau, et quelle que soit la réalité de ce qui s’est passé à la gare Saint-Lazare et la responsabilité des uns ou des autres dans cette échauffourée, remarquons à nouveau que les comptes-rendus « à chaud » des médias tout autant que les réactions du monde politique n’ont été ni très sérieux, ni vraiment dignes.

Alors que les supposés agresseurs n’avaient pas encore été interpellés, on passait suivant les commentaires, d’un « guet-apens tendu à la victime » à une simple altercation, à la conséquence certes tragique, entre celle-ci et trois de ses amis d’une part et un autre groupe dont certains « auraient arborés » des tatouages à croix gammées…

Tandis que le Front de Gauche où militait la victime appelait derechef à la dissolution des « groupusucles d’extrême droite », Pierre Bergé tweettait sur la responsabilité de « l’immonde Barjot » – meneuse la plus médiatisée des Manifs pour tous – au mépris de tous les risques de poursuites pour insultes et diffamations que cela implique ; sa fortune, il est vrai, le met au-dessus des fâcheuses conséquences pécuniaires de toute condamnation future.

Et bien évidemment, comme d’habitude, planait dans tous les commentaires la question de l’implication du Front national dans ce fait-divers… ne serait-ce que par la simple interrogation de la possibilité d’une infime ou majeure responsabilité de ce mouvement, auquel répondait l’écho évident, mais lourd de sous-entendus, que cette implication serait évidemment très difficile à prouver. Ça, on n’en doute pas !

L’UMP, de son côté, a appelé à dissoudre tous les « groupuscules extrémises », de gauche comme de droite… renvoyant ainsi tout ce qui n’est pas UMPS dos à dos au grand dam des humanistes de gauche qui se sont aussitôt étranglés de rage que l’on puisse mélanger les abhorrés « torchons fascistes » avec les héroïques « serviettes antifas ».

Bref, des commentaires cent fois entendus, mille fois répétés, cent mille fois sans suite aucune, un million de fois creux et inutiles.

Car les bagarres entre ennemis politiques, il s’en déroule chaque jour et pas seulement à Paris … Rarement mortelles, heureusement, car qui peut croire que tous les protagonistes aux motivations certes idéologiques de cette « mort stupide » à Saint-Lazare aient eu l’intention de tuer ? Qui pourrait s’imaginer un instant qu’une organisation puisse ordonner ou encore suggérer, voire simplement fermer les yeux sur des tentatives de meurtres d’« opposants politiques » par ses militants ? Le juge d’instruction n’a d’ailleurs pas retenu l’intention de tuer en mettant en examen, samedi soir, l’auteur présumé des coups mortels.

C’est pourtant ce que médias et politiques n’ont cessé de marteler des jours durant, au mépris de toute vraisemblance. Mais plus c’est gros, plus ça passe… ou, finalement, plus ça indiffère !

Cette « baston » entre groupes politiques opposés n’a pas été la première et ne sera pas la dernière… Les rixes entre militants de partis opposés jalonnent l’histoire de l’Humanité et les agressions, préventives ou en représailles, ne sont l’exclusivité d’aucun camps, d’aucune idéologie.

Imaginons enfin que la victime ait été présumée « d’extrême droite », les commentaires auraient-ils été aussi nombreux et unanimes ?

Bien sûr ! Qui en douterait ?

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mercredi, 05 juin 2013

C’est beau, c’est grand, c’est impartial, la justice ! Mais est-ce utile ?

Randa Philippe ao-t 2010 Portrait.jpgLa chronique de Philippe Randa

Décidément, la réalité de la politique française rejoint la fiction des séries télévisées… Corruption à tous les étages, règlement de comptes maffieux, entorse déontologique (qu’en terme jugé « Gentil » ces choses sont dites !), c’est chaque jour une valse de mises en examen, suivies souvent, plus moins rapidement, de non-lieux…

Aujourd’hui, on annonce que Jean-Noël Guérini, sénateur socialiste de Marseille, se voit à nouveau mis en examen et ce coup-ci pour « association de malfaiteurs, prise illégale d’intérêt, trafic d’influence, corruption passive, détournement de fonds publics et favoritisme »… après que sa camarade députée à la rose Sylvie Andrieux ait été déclarée coupable le 22 mai dernier de détournement de fonds publics par le tribunal correctionnel de Marseille, condamnée à trois ans de prison dont deux avec sursis, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité…

La semaine dernière, c’était l’ancien haut magistrat Pierre Estoup – l’un des trois juges du tribunal arbitral qui décida, en 2008, d’octroyer 403 millions d’euros à Bernard Tapie dans le litige l’opposant au Crédit lyonnais – de l’être pour « escroquerie en bande organisée » par les juges chargés du volet non ministériel de l’affaire.

Qu’on soit donc Président de la France (Chirac, Sarkozy), Ministre (Cahuzac), députés, Sénateur, simple Maire ou Juge, voire ancien ou ancienne Président(e) du FMI, personne ne semble échapper à la Justice française, quelle que que soit son étiquette politique.(1)

C’est beau, c’est grand, c’est impartiale, la justice !

Oui, mais est-ce utile ? That is the question…

Car la question, justement, n’est désormais plus de savoir qui sera le prochain mis-en-examen ou si telle formation politique est plus pourrie que telle autre, mais si l’action de la Justice, suivi ou non de condamnations, sert à quelque chose.

Citons deux cas.

Celui d’Alain Juppé, condamné en 2004, par le tribunal correctionnel de Nanterre  à dix-huit mois de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris et à une peine de dix ans d’inégibilité. Le tribunal avait alors notamment jugé qu’« Alain Juppé a, alors qu’il était investi d’un mandat électif public, trompé la confiance du peuple souverain…  »…  Ce qui ne l’a pas empêché d’être élu, puis réélu Maire de Bordeaux et nommé en 2007 ministre d’État, ministre de l’Écologie, du Développement  et de l’aménagement durables,  puis en 2010 ministre d’État,ministre de la Défense et des Anciens Combattants et enfin, toujours restant ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et européennes  jusqu’en 2012.

Le cas, encore plus symbolique, de Gaston Flosse, Premier président du gouvernement de la Polynésie française,  réélu à de nombreuses reprises malgré sa mise en cause dans plusieurs affaires, ses innombrables non-lieux, sa radiation des listes électorales, le bénéfice d’une amnistie dans une affaire de déclaration de patrimoine dans laquelle il était poursuivi pour « faux et usage de faux »,  la privation de son immunité parlementaire, son placement à deux reprises en détention provisoire à la prison de Nuutania… Chaque fois, parvenant à faire annuler ses peines d’inéligibilité, il a conservé son mandat de sénateur. Il est redevenu le 15e président de la Polynésie française  le 17 mai dernier.

Par ailleurs, on envisage le retour éventuel de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République « malgré son parcours d’obstacles judiciaires », tandis que Bernard Tapie, malgré ses dénégations, envisage, lui, de l’avis de tous, de se présenter à la Mairie de Marseille et que Jérôme Cahuzac n’entend pas quitter la scène publique sans s’être « expliqué devant les électeurs qui lui avaient fait confiance par le passé » : pas tout de suite, certes, mais plus tard, « quand les esprits se seront apaisés… », c’est-à-dire quand bien d’autres scandales politiques auront fait oublier sa petite indélicatesse fiscale, tout autant que son gros mensonge devant l’Assemblée nationale.

Quant à Dominique Strauss-Kahn, il attend sans doute de revenir, lui aussi, sous les feux de la rampe politique, en faisant don de sa personne à la France, sans cesser pour autant de faire celui de son corps aux dames.

Croire en la justice de son pays, pourquoi pas ! Mais pourquoi ?

 

Note

(1) On prendra connaissance avec stupéfaction de la longue liste des députés UMP confrontés à la justice (http://aqni.forumactif.org/t3528-la-liste-des-deputes-ump-confrontes-a-la-justice)… et de celle, toute aussi longue des députés socialistes, communistes et écologistes (http://pierre.parrillo.over-blog.fr/article-liste-des-elus-ps-et-de-gauche-condamnes-98170356.html)… La liste des sénateurs et maires UMPS, Centristes et autres condamnés peut aussi se découvrir  sur Grosse imposture cliquez ici.

En ce qui concerne les membres ou élus du Front national, il y en aussi, certes, mais si quelques-uns l’ont été pour des délits dignes des autres élus de la République, dans l’écrasante majorité des cas, il s’agit de condamnations politiques, généralement d’« incitation à la discrimination raciale » pour avoir prôné la préférence nationale.

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mercredi, 29 mai 2013

Achtung vapoteurs !

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Les spécialistes de la santé ont beau affirmer qu’au pire « les effets irritants et/ou toxiques des composants de l’e-cigarette sont bien moindres que ceux liés à la fumée du tabac » et qu’au mieux « l’e-cigarette, bien fabriquée et bien utilisée est en elle-même un produit qui présente des dangers infiniment moindres que la cigarette », les obsédés de la lutte anti-tabac ne décolèrent pas. C’est qu’ils perçoivent l’augmentation croissante du nombre des « vapoteurs » comme un crime de lèse-hygiénisme qu’ils ne vont avoir de cesse de combattre. Lui aussi.

Tout est bon pour ça et puisque les experts ne se plient pas à leurs injonctions de produire des rapports conformes en tout point à leurs haines anti-fumeurs – nicotineurs et vapoteurs à jeter dans le même sac d’opprobres – la guerre d’intimidation est déclarée. Mais ce n’est qu’un commencement, gageons qu’ils n’affutent leurs baïonnettes en vue de prochaines offensives bien plus spectaculaires.

« Interdiction de “vapoter” dans les lieux publics, restriction pour les femmes enceintes et avertissements sanitaires font partie des 28 recommandations formulées dans un rapport remis à Marisol Touraine. »(1)

Achtung vapoteurs, donc… Mais à quel titre interdire une pratique somme toute quasi-inoffensive ? Au titre justement qu’on ignore encore si elle est dangereuse ou non et dans le doute, n’est-ce pas ? Mais surtout, parce que si les experts recommandent de « ne pas “freiner” l’accès des fumeurs à la cigarette électronique », l’exemple des vapoteurs pourrait inciter les jeunes et les non-fumeurs à céder à la tentation de « vapoter ».

Ça, c’est de l’argument, coco ! De la démonstration imparable !

Que répondre à cela ? Si ce n’est qu’il y a urgence, dans ce cas, à appliquer un tel principe de précaution à bien d’autres sujets de contrariétés citoyennes.

À commencer par les innombrables livres, séries télévisées ou films policiers, d’actions, d’horreurs, de suspense, de guerre, érotiques, etc. qui ne sont, à bien y réfléchir, que des incitations à zigouiller son prochain ou tout au moins à lui pourrir l’existence terrestre… et n’oublions pas cette littérature et ces spectacles où – outre le crime, la torture et le massacre à la tronçonneuse – l’adultère, le vol, le viol, l’escroquerie, le complot, la machination, la vengeance, mais aussi l’orgueil, l’avarice, l’envie, la jalousie, la colère, la luxure, la gloutonnerie, la paresse, toutes ces sortes de passions humaines trop humaines, connues sous l’appellation de péchés capitaux – mais il y a aussi les péchés véniels, dont on laisse à chacun le soin de dresser la liste interminable – ne sont, dans ce cas, que des incitations aux « mauvaises pensées » et aux « mauvaises actions. »

Ah ! que le chemin apparaît encore long, interminable – inaccessible ? – pour atteindre ce Meilleur des Mondes décrit dès 1931 par Aldous Huxley, renforcé toutefois – on n’est jamais trop prudent – par Big Brother, principale figure du roman 1984 de George Orwell (publié en 1949), devenue une figure métaphorique du régime policier et totalitaire, de la société de la surveillance, ainsi que de la réduction des libertés… Mais gare aux mauvais exemples : ces fictions pourraient malencontreusement pervertir des esprits faibles qui songeraient alors à de Bonheur insoutenable, tel que celui décrit par Ira Levin en 1970 dans le roman éponyme.

Alors… Achtung vapoteurs ou achtung romanciers ?

Au fait, Aldous Huxley, George Orwell et Ira Levin n’étaient-ils pas fumeurs ? Ceci expliquerait cela. À l’évidence. CQFD ! « Bon Dieu ! Mais c’est… Bien sûr ! »(2)

Notes

(1) Ministre des Affaires sociales et de la Santé dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

(2) Allusion à la célèbre série télévisée française créée par Claude Loursais en 155 épisodes étalés sur trois générations. Le commissaire Antoine Bourrel et son adjoint Dupuy recherchaient les indices qui permettaient à chaque épisode de découvrir le coupable dont le nom était dévoilé après que Bourrel s’exclamait : « Bon Dieu ! Mais c’est… Bien sûr ! »

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jeudi, 23 mai 2013

Les apprentis-sorciers du mondialisme…

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique de Philippe Randa

Voilà, la loi autorisant le mariage homosexuel est votée ! On s’y attendait. Reste maintenant à savoir qui a gagné quoi, finalement… Et qui sont réellement les perdants du bras-de-fer des « pour » et des « contre ».

Car au-delà de cette incontestable victoire législative des partisans du « Mariage pour tous », que constate-t-on ?

D’abord, une formidable mobilisation populaire à travers la France à laquelle personne ne s’attendait… On n’avait rien connu de tel dans les pays qui avaient déjà autorisés ce type de législation. En Belgique, notamment, où « ils » et « elles » peuvent s’unir entre eux et entre elles depuis dix ans, tous les outre-quiévrains s’en tamponnent le coquillard de leur conjoint(e) comme de leur première frite.

En France, c’est plus d’un million de manifestants, non seulement de papa et maman (sans bonne, mais avec enfants), côtoyant nombre d’homosexuels hostiles au chamboulement du mariage traditionnel… Ce sont des chrétiens aux coudes-à-coudes avec des musulmans et des juifs tout aussi choqués qu’eux… C’est la France d’en bas – prolétaires, smicards et demandeurs d’emplois – et celle du milieu – cadres, commerçants et professions libérales – accompagnant quelques « nantis » aux fins de mois assurées… Ce sont les jeunes et les moins jeunes des banlieues parisiennes – de l’Est comme de l’Ouest – qui déambulaient au même rythme que ceux venus de Navarre… et c’est, comble de l’abomination, des élus du Front national à quelques enjambées d’élus de l’UMP, qui plus est dépassés par ces derniers dans la surenchère anti-mariage pour tous !

Sans compter un « peuple de gauche » qui pour avoir été peu remarqué dans les medias, n’en était pas moins fort présent.

Et très rapidement, au fil des mois, les manifestations se sont poursuivies sans jamais faiblir ; la détermination des participants fut plus assurée de jours en jours, tandis que les hérauts médiatiques habitués à se pavaner avec tapis rouge devant micros et caméras, se sont vus conspués, quand ce ne fut pas coursés dans les gares à l’exemple de la journaliste femelle et passionaria homosexuelle Caroline Fourest… Ce qui restera toujours assez plaisant à se rappeler.

Ce qui l’est moins, ce sont les agressions d’homosexuels, quasiment éradiquées ces dernières années, qui ont réapparues… et que nombre de Français ayant bien d’autres préoccupations que les bouffonneries d’une coterie en mal de médiatisation, se sont mis à trouver que, quand même ! Ça commençait à bien faire et que « les pédés les em… »… Retour en force d’une homophobie physique et d’une homophobie spirituelle : la totale, quoi !

Le gouvernement, voyant la tournure que prenait ce projet de loi dans l’opinion, accéléra alors la procédure pour en finir le plus vite possible, ce qui renforça, quand ce ne la fit pas naître, la conviction que les tenants du « mariage pour tous » n’étaient sans doute pas si majoritaire que cela en France… Pas très rassurés qu’elles étaient, les troupes de dame Taubira !

Et ce projet de loi qui n’avait d’autre finalité que de détourner l’attention des Français des échecs économiques et sécuritaires du gouvernement, n’a réussi, finalement, qu’à canaliser tous les mécontentements.

C’est dire si messieurs Hollande et Ayrault n’ont obtenu là qu’une victoire à la Pyrrhus avec la perspective des dommages collatéraux à venir…

Au-delà d’ailleurs des conséquences douloureuses pour les socialistes de cette affaire qui ne leur sera en tout cas pas d’un grand profit électoral, il en est une autre qu’on a rarement évoqué ; elle est pourtant significative : la prise de conscience qu’après la perte des emplois – délocalisations effrénées – la perte des frontières – tout le monde a le droit d’être chez lui chez nous – il ne restait plus que l’image de la famille à faire voler définitivement en éclat pour imposer aux citoyens de nouvelles valeurs…

Ces nouvelles valeurs des partisans de la mondialisation pour qui les frontières d’un État souverain et les emplois sauvegardés d’un peuple ne sont en aucun cas compatibles avec de rapides et insatiables profits… La cellule familiale leur posait encore un problème. Il leur fallait sa disparition pour avoir le champ totalement libre.

Les apprentis-sorciers du mondialisme ont obtenu une loi, mais ont ravivé du même coup chez nombre de nos compatriotes un indéniable sentiment d’identité… qui ne demandait sans doute qu’une occasion pour se manifester au grand jour.

Ils furent plus d’un million à sortir ces derniers temps d’une dramatique léthargie… S’il y a des boîtes de pandores qu’il est dangereux d’ouvrir, il y a des pays qu’il est plus imprudent encore de réveiller…

Chronique publiée dans Salut public de ce mois cliquez ici

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vendredi, 17 mai 2013

Du fantasme sportif aux fantasmes politiques...

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

L’argent, décidément, n’achète pas tout… La preuve, le Qatar n’avait pas pris ses précautions pour assurer la sécurité de l’après-victoire du PSG contre les sauvageons. Certes, les Autorités françaises non plus ! Nous, on a l’habitude, mais les Quataris, eux, ne savaient pas. Au moins, auront-ils appris que la France n’est pas « le leur pays » où ce genre de facéties n’est sans doute même pas imaginable… Là-bas, le premier hooligan qui éternue sans dire « pardon » étant probablement illico bastonné et jeté dans un cul de base fosse.

Maintenant, ils savent pour la prochaine fois – si prochaine fois, il y a ! – qu’ils devront débourser quelques centaines de milliers d’euros d’investissement supplémentaire pour que la remise de la coupe aux joueurs victorieux se déroule dans la joie et l’allégresse… On sait ce qu’il en a été lundi dernier : vandalisme, pillage, 32 blessés (dont 1 policier et 2 gendarmes)… Tandis que les « ultras » du Club braillaient leur colère d’être interdits de tribunes depuis des mois, les « chances pour la France » déboulaient de leurs ghettos pour venir faire leurs courses… Coût du passage en caisse : autour de deux millions d’euros, estime-t-on.

« Pourquoi tout a-t-il ainsi dégénéré, alors qu’on s’attendait à ce que les “ultras” manifestent leurs aigreurs… et que l’occasion était trop belle pour que les racailles se privent de s’adonner à la joie d’un “shopping” » entend-on depuis les événements ?

Mais s’y attendait-on vraiment coté gouvernement ? Toute la question est là, car ses membres sont tellement imbibés jusqu’à l’ivresse de bonne conscience politiquement correcte qu’ils ne pouvaient sans doute imaginer que le sacro-saint football – qui a remplacé dans leur « idéal citoyen » la sacro-sainte patrie de leurs aïeux – soit ainsi bafoué…

Qui pouvait oser ? « Eux », tout simplement… tout ceux qui ne sacralisent pas ce sport, voire tous ceux qui sont dégoûtés que s’étalent sans cesse à la une des médias les sommes colossales qu’encaissent joueurs, entraîneurs, intermédiaires et autres personnes gravitant autour de la « planète foot ».

C’est moins par laxisme que par utopie qu’un gouvernement socialiste et une municipalité socialiste n’ont pas vu le « coup venir ».

Et c’est tout autant par fantasme politique que le premier s’est montré aussi brutal dans la répression lors des récents rassemblements de la « Manif pour tous » dans lesquels il appréhendait ni plus ni moins qu’un nouveau « 6 Février 34 », une menace de « putsch fasciste », voire une résurgence d’on-ne-sait quelle conspiration cagoularde…

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dimanche, 12 mai 2013

C’est l’histoire d’un électeur… à Villeneuve-sur-Lot !

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique de Philippe Randa

Il fut un temps où un commerçant en faillite se tirait une balle dans la tête, moins pour échapper à ses créanciers que pour laver son honneur et préserver ce qu’il estimait primordial pour ses proches : l’honneur de son nom. Idem pour un militaire vaincu. Mais comme on dit actuellement : « Ça, c’était avant ! »

La preuve par Jérôme Cahuzac.

Certes, l’ex-député, ex-ministre, ex-membre du Parti socialiste, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale pour avoir détenu et avoué avoir possédé un compte bancaire à l'étranger, n’est ni un ex-commerçant, et encore moins un ex-militaire. Un simple politicien. Mais quand même ! À défaut de se loger quelques centimètres de métal dans la tronche, on aurait pu s’attendre de sa part à un retrait de la vie publique… ou tout au moins à une discrétion, même passagère.

Que nenni ! Après avoir laissé durer le suspense sur la récupération – comme la loi le lui autorisait – de son siège de député auquel il a finit par renoncer, toujours avec la moue dédaigneuse qu’il affiche en permanence, il laisse désormais planer le doute sur sa possible candidature à la législative partielle des 16 et 23 juin prochain de sa circonscription du Lot-et-Garonne…

Et pour que tout un chacun comprenne bien ses intentions – en tout cas, celles de prouver qu’il est toujours là et bien là – il est venu samedi matin arpenter les allées du marché de Villeneuve-sur-Lot. Comme au bon vieux temps, celui où il était le tout puissant député-Maire. Serrant des mains, distribuant ses compliments et ses commentaires. Et Jérôme Cahuzac a prouvé qu’il ne volait pas seulement les contributions directes, mais aussi la vedette… au Front de gauche qui, inaugurant une permanence dans la ville, a vu les journalistes venus pour l’occasion, s’envoler dans sa direction, sitôt sa présence connue.

L’attitude du personnage soulève évidemment bien des questions… Qu’est-ce qui peut bien le pousser à pourrir ainsi la vie de ses anciens copains socialistes ? Le sentiment d’être lâchés par nombre d’entre eux tout aussi coquins que lui, voire même davantage… ou faire pression sur les mêmes afin de se négocier un avenir le plus confortable ou le moins désagréable possible ?

Ou alors la conviction que rien n’est encore perdu. Soit la possibilité d’être réélu dans un mois au nez et à la barbe d’un pays indigné, mais où il est de notoriété publique qu’« impossible n’est pas français. »

La circonscription, en effet, n’est guère « à droite » : depuis 1988, le Parti socialiste ne l’a cédé qu’a un centriste (de l’UDF à l’époque) entre 2002 et 2007… et Jérôme Cahuzac, après l’avoir emporté avec 52,08 % des suffrages, y a été réélu en 2012 avec 61,48 %.

Le candidat désigné par le Parti socialiste claironne, fort de ses chiffres, qu’il est confiant… Mais l’étiquette du parti à la rose est-elle vraiment si porteuse que cela depuis un an ? Outre le plongeon de la cote de popularité du locataire de l’Élysée et de son inexistant Premier ministre, le « scandale Cahuzac » n’a sans doute pas été sans répercussion sur l’électorat socialiste dont était tout de même issu la brebis galeuse qui n’entend pas se laisser clouer au pilori de l’infamie sans mots dire… et sans maux collatéraux.

Tout peut donc dépendre sur place de l’existence des réseaux d’influence de Jérôme Cahuzac… ou de ce qu’il en reste ! Que ses obligés soient nombreux – et pourquoi pas ! — et se mobilisent comme il faut, le personnage peut très bien décrocher au minimum un ticket de second tour. Ce qui serait déjà acquérir une légitimité pour reprendre pied sur l’échiquier politique français… et préparer un futur retour à l’Assemblée nationale, que ce soit dès le 23 juin prochain… ou plus tard.

Car l’électeur, dégoûté par la classe politique, toute étiquette confondue, peut créer la mauvaise surprise par simple esprit de représailles. Rappelons-nous le précédent Coluche… L’humoriste avait annoncé sa candidature, à poil et une plume dans les fesses… et avait persisté, soutenu à l’époque par l’équipe d’Hara Kiri, emmené par le défunt professeur Choron. Il fut rapidement crédité de 15 % des intentions de vote dans les sondages(1) et obtint sans difficulté plus de 500 signatures d’élus pour le parrainer.

Certes, le « mec » finit par retirer sa candidature, mais son « histoire »(2) avait tout de même soulevé un vent de panique dans la classe politique de l’époque : celle-ci avait bel et bien failli être ridiculisée.(3)

Imaginons qu’un Jérôme Cahuzac, voleur avoué, parjure devant ses pairs de l’Assemblée nationale et, bien plus grave pour le système, « les yeux dans les yeux » devant un procureur de la « Cour médiatique »(4) soit reconduit à l’Assemblée nationale par une majorité d’électeurs…

Existerait-il pire scénario pour l’UMPS ?

On se prend à rêver d’être électeur de Villeneuve-sur-Lot…

Notes

(1) Le 14 décembre 1980, un sondage publié par Le Journal du dimanche le crédite de 16 % d'intentions de vote.

(2) Allusion à un sketch célèbre de l’humoriste : C’est l’histoire d’un mec…

(3) Michel Debré, ancien Premier ministre et père de l’actuelle Constitution française et candidat à l’élection présidentielle, était alors crédité de quatre fois moins de suffrage que Coluche.

(4) Sur BFM TV, devant Jean-Jacques Bourdin, le 8 février 2013.

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mercredi, 01 mai 2013

Recherche « plan cœur » désespérément...

Randa Philippe ao-t 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Pour s’aimer, rien ne vaut notre époque, parait-il…

Oui, c’est certain. Quoique… Dans le même temps où des voix s’élèvent pour qu’on en finisse avec ce qui a toujours été le plus vieux métier du monde (la prostitution), les sites de rencontres pour célibataires foisonnent. Certains sont des « géants » (Meetic, Attractive World, etc.), tandis que bien d’autres sont plus confidentiels (euphémisme !)… Et il y a ceux dont on ne se lasse pas de découvrir les noms : adopteunmec.com, quiportelaculotte.fr, hommepansement.fr, adultere.fr, amours-bio.com, etc. ; on en passe et des plus folkloriques encore !

Tous offrent la possibilité de cet amour tant espéré, tant désiré, tant réclamé et si difficile, si fragile, si délicat… tous les lecteurs de Delly, de la collection « Arlequin » et de Guillaume Musso vous le confirmeront.

Et dans un autre registre qui se confond pour beaucoup d’aventuriers du cœur ou du corps – c’est selon et pourquoi pas compatible à l’occasion – tous les lecteurs des romans Pierre Louÿs, des Onze mille verges de Guillaume Apollinaire ou des bandes dessinées de Manara ; ils vous le confirmeront itou.

Bref, de tous temps, les femmes et les hommes ont été confrontés au même soucis pour « pécho »… pendant une heure, quelques années, voire une vie entière, « l’autre » idéal(e) et disponible. Surtout idéal(e). Ou surtout disponible, c’est selon.

Aujourd’hui, pour beaucoup, la grande partie de chasse se fait sur internet… En clair, on drague sans bouger de chez soi, en pantoufles et à l’économie, grâce à ces fameux sites pour célibataires à la recherche de la grande sensation, sentimentale ou orgamisque, comme jadis à celle du temps perdu…

Quoiqu’il en soit, c’est toujours la même histoire : on cherche l’âme sœur pour une nuit ou pour toute la vie, si on décele dans les « tchats », plus ou moins rapidement, la seule perspective d’un « plan cul » ou la réelle aspiration à convoler en juste couple, voire en justes noces si pas moyen d’y échapper.

Stéphane Rose s’est penché sur l’envers de ces « clics amoureux » dans un livre(1) peu optimiste sur cette pratique contemporaine.

À l’en croire, les désillusions sont grandes. Plus grandes, en tout cas, que la réalisation de ce qu’on est venu y chercher. Et en tout cas, peu gratifiant pour l’amour-propre de ces aventuriers de l’union amoureuse. Car on ne se vante pas plus de courtiser l’âme sœur sur le net que de fréquenter les dames (ou les messieurs) de petites vertues.

« C’est fun de dire qu’on chope des plans cul en ligne mais, pour l’amour, c’est comme si c’était trop noble pour être trouvé via Internet. Des sites comme Meetic et consorts ont d’ailleurs conscience de cette gêne. Depuis peu, ces sites organisent des “soirées spéciales où l’on peut rencontrer pour de vrai des célibataires”, dans un bar. Pour faire plus réel », constate l’auteur.

Tout change pour que rien ne change, finalement… Autrefois, on organisait des rallyes pour marier sa progéniture dans son milieu naturel(2), mais ce n’était et ne reste réservé qu’à une certaine classe sociale, coût de la plaisanterie oblige… ou on allait au bordel pour satisfaire ses envies les plus pressantes ou supporter plus facilement le quotidien de son mariage.

La drague virtuelle n’est donc pas la solution à cette insatiable, incessante – et pour une grande part de l’humanité à jamais inaccessible – quête d’une réunion « de deux forces contraires, parallèles et de même intensité. »

Et dangereux avec ça… Figurez-vous, rapporte encore Stéphane Rose, qu’« à titre personnel, (il a) presque toujours rencontré des femmes qui mentaient sur leur âge, leur poids, leur métier ou leur ville. Leur photo du profil avait été prise il y a dix ans ou sous un angle avantageux… mais le mensonge le plus commun, c’est de faire croire que l’on est libre. Beaucoup de gens vendent des débuts d’histoires d’amour et une fois qu’ils ont tiré leur coup, disparaissent. »

Franchement, on a peine à le croire !

 

Notes

(1) Misère-sexuelle.com, le livre noir des sites de rencontres, Ed. La Musardine/Document, 15 euros à paraître ; demain 2 mai !

(2) « Aujourd’hui, ils servent surtout à créer un réseau social et professionnel futur » (http://news.madame.lefigaro.fr).

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jeudi, 25 avril 2013

Les professionnels de la subvention...

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

La loi autorisant le mariage homosexuel est votée ! C’est fini ! Enfin non ! Enfin si ! Enfin, c’est selon…

Un recours auprès du Conseil constitutionnel a immédiatement été déposé par l’opposition UMP, contestant la procédure des débats et l’ouverture de l’adoption aux couples de même sexe… et d’autres manifestations sont annoncées, prévues, organisées, datées…

Combat d’arrière-garde ? Ultime soubresaut d’un camp vaincu ? Volonté délibérée d’harceler la majorité parlementaire ?

On ne sait plus trop pour le moment, l’affaire se martelant pour beaucoup sur l’air d’« On a perdu une bataille, on n’a pas perdu la guerre… », un peu comme on se console d’un échec amoureux en se répétant « une de perdue, dix de retrouvée… », tandis que d’autres entonnent « On a gagné, on a gagné » sur l’air des lampions, mais en se demandant quand la tempête politique qu’ils ont déclenchée se calmera. Si elle se calme…

Les messieurs vont pouvoir à l’avenir se passer la bague au doigt entre eux et les madames itou. Vive les marié(e)s ! Mais seront-ils si nombreux ?

Si l’on s’en réfère – et pourquoi pas ! – aux couples homosexuels pacsés depuis la loi de 1999, il s’agit de… 6 % des Unions contractées… Et comme un mariage est bien plus contraignant qu’un PACS, notamment dans la perspective d’une éventuelle séparation, il est logique de penser que bien moins encore d’homosexuel(les) convoleront en justes noces. Tout ça pour ça ! Et dire que certains opposants ont annoncés la « fin d’une civilisation » ! À quoi tiendraient les choses, on se le demande !

Mais quoiqu’il en soit, que la bataille soit perdue ou gagnée selon les camps en présence, il est certain que la guerre, elle, va continuer.

Rappelons que lors des débats pour instaurer la loi sur le Pacs, tous les partisans de celle-ci juraient alors leurs grands Dieux que jamais, Ô grand jamais ! il ne serait question un jour de mariage… Question qui fut leur nouvelle revendication à la seconde même où le Pacs fut voté.

Aujourd’hui, une partie des partisans du Mariage pour tous ont annoncé de même que « le mariage, bien sûr », mais la « procréation médicalement assistée (PMA), il n’en était évidemment pas question… dans le même temps que d’autres ne se gênent nullement de la réclamer.

Soyons donc assurés qu’il s’agit désormais du prochain enjeu des multiples associations dont la plupart ne représentent que leurs responsables et les subventions qui les font vivres. Grassement, bien souvent.

Car au-delà des convictions des uns ou des autres, on oublie souvent l’enjeu financier.

L’homophobie avait quasiment disparue ces dernières années. Mauvais plan pour les professionnels de la subvention. Ils connaissaient la crise, eux aussi ! Heureusement, le débat sur le Mariage pour tous a ramené le problème au premier plan des préoccupations des uns… et de l’intérêt sonnant et trébuchant des autres !

Les médias ont largement rapporté ces derniers jours trois ou quatre tabassages d’homosexuels à travers le pays, dûs, s’ils sont réels, à quelques tarés en état d’ébriété. Bingo ! À vot’ bon cœur, messieurs-dames, par ici l’argent public, ou même privé si un reçu de déduction fiscale est possible.

Ce n’est pas demain la veille qu’une association sera délocalisée. Un professionnel de la subvention est un patriote, à n’en pas douter.

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mardi, 16 avril 2013

Taiäut ! Taïaut ! La chasse au Cahu est ouverte...

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

C’est fait… La déclaration de patrimoine de nos actuels ministres a été publiée, plus contrainte et forcée qu’acceptée dans la joie et l’allégresse. Il fallait bien après le scandale de l’ex-Ministre du Budget dont on n’aura jamais su s’il aurait été ou non compétent dans sa fonction. Il n’en était en tout cas pas digne, faute de moralité.

Gageons que tous les ministres futurs y passent, eux aussi. Plus aucun chef de gouvernement ne pourra passer outre au risque d’être immédiatement suspecté de dissimulation. Mais pour les prochains ministres potentiels, cela laisse le temps de s’organiser. De répartir leur grisbi ici, là et de préférence ailleurs afin qu’il soit moins voyant. L’apparence, en effet, est primordiale ! L’habit, voilà qui fait le bon ministre ! Ce n’est pas tant d’honnêteté que nos prochains gouvernants devront faire la preuve que de malignité dans la discrétion. Ce ne sera plus « couvrez ce sein que je ne saurais voir », mais « cachez moi ce bien que vous ne sauriez posséder. »

Avant, on envoyait le bêta à la chasse au Dahu(1)… Mais c’était avant ! Désormais, on envoie l’électeur à la chasse au Cahu. Autres temps …

Une fois de plus, tout ce brouhaha médiatico-politique où les uns font surenchère de bons sentiments et de moralité intransigeante, tandis que les autres vitupèrent la déliquescence des mœurs et le laxisme des consciences n’aboutit finalement qu’à déconsidérer la fonction politique… qui n’en avait pas vraiment besoin.

Car obliger tous les ministres à cette déclaration publique de leur patrimoine respectif, outre la bouffonnerie dans la réalisation et le ridicule dans l’efficacité, jette de fait la suspicion sur toute la classe politique… Être obligé de prouver publiquement son honnêteté revient à reconnaître qu’on puisse être malhonnête… Mais les électeurs s’interrogent-ils, eux, sur leur propre perspicacité ? Car la composition d’un gouvernement, c’est tout de même la conséquence directe de leur choix électoral.

Il serait plus logique que ce soit le candidat à une élection qui prouve son honnêteté, bien plus qu’un ministre, désigné pour une fonction précise par un Président mis en place par le vote d’une majorité de ses compatriotes.

Ce n’est, certes là, qu’une contradiction de plus dans cette pantalonade sur le patrimoine des élus ; « tout cela est peu ragoûtant », comme l’écrit la journaliste Marie Delarue qui ajoute : « Démarche qui ne présente aucun intérêt pour quiconque, sauf peut-être celui d’endormir une foule avide de justice comme autrefois les Tricoteuses quand elles regardaient la tête des aristos tomber dans le panier de la guillotine. »(2) !

Mais au fait, pourquoi seuls les membres du gouvernements seraient-ils astreints au déballage financier sur la place publique ? Pourquoi pas tous les élus de la République ? Ça en fait, des suspects de l’indélicatesse, du conseiller municipal au député ou sénateur… Taiäut ! Taïaut !

Pourquoi les policiers et les gendarmes, de moins en moins occupées d’assurer la paix publique, mais de plus en plus transformés en auxiliaires des contributions directes et indirectes, ne seraient-ils pas également astreints à publier leur patrimoine ? Sommés par leur hiérarchie de remplir les caisses de l’État, combien sont-ils à se remplir au passage les poches, comme le premier ministricule venu ? Du très médiatique Michel Neyret, numéro deux de la police judiciaire de Lyon avant son éviction en 2011, suite à sa mise en examen pour « corruption, trafic d’influence, association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants, détournement de biens et violation de secret professionnel », en passant par les 17 policiers de la brigade anti-criminalité (Bac) de Marseille accusés en novembre 2011 d’avoir eu des comportements de « ripoux », en quoi les pandores seaient-ils à l’évidence guère moins suspects que le premier politicien venu(3)… Taiäut ! Taïaut ! qu’on vous dit !

Et les magistrats ? Qui nous assure qu’aucun d’eux ne succombe à la menace ou la tentation quand ils sont faces à quelques parrains milliardaires de la criminalité ? Taiäut ! Taïaut ! qu’on vous répète !

Et les fonctionnaires, du plus humble postier susceptible de se servir dans les colis qu’il est chargé de transporter… au plus haut « agent d’une administration publique » tout aussi capable qu’un Cahuzac de « toucher » pour prix de sa bienveillante compréhension et d’en mettre à gauche, même s’il vote à droite ? Taiäut ! Taïaut ! Encore et toujours !

Pourquoi les ministres plus que les autres ?

Et puis, tout ça pour apprendre, finalement, que Laurent Fabius possède quelques millions devant lui pour ses vieux jours, mais que Cécile Duflot roule dans une R4 de 400 euros (à peine plus que les vélos de Christiane Taubira)…

Les ministres, suspectés de vouloir faire les poches des Français ? Désormais, en plus, ils leur font honte. À qui la faute ?

Notes

(1) L’existence du dahu, animal sauvage imaginaire, est généralement évoquée en milieu rural et par plaisanterie auprès de personnes particulièrement naïves et de citadins peu au fait, par exemple, de la faune. « La version moderne, théâtrale et cinématographique, de ce comportement d’un groupe vis-à-vis d’un individu désigné comme vilain petit canard est sans doute Le Dîner de cons » (http://fr.wikipedia.org).

(2) www.bvoltaire.fr.

(3) 17 policiers de la BAC Nord obt été mis en examen pour des faits de vols et d’extorsion ; sept avaient été écroués et cinq placés sous contrôle judiciaire, mais « (ils) ont tous été autorisés à reprendre leur travail, indiquait le site Mediapart le 29 janvier dernier. Même les sept policiers placés en détention provisoire pendant plus de deux mois pourront donc prochainement exercer sur la voie publique. »

Interrogé par Mediapart, « l’homme qui n’a pas pu réintégrer la police confie son amertume. Il a été révoqué début août 2012 par le ministère de l’Intérieur, pour “insubordination”. “Eux qui n’ont rien dénoncé ont eu gain de cause, et nous, nous restons punis, au placard” » (www.leparisien.fr).

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jeudi, 11 avril 2013

Jérôme Stavisky, le menteur errant...

Randa Philippe ao-t 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Le Français le plus célèbre de ces derniers jours, Jérôme Cahuzac, est désormais le « menteur errant » le plus recherché des médias. En attendant que la Justice ne le rattrape… si tant est qu’elle y parvienne au-delà d’une simple mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale.

Ainsi donc, l’ex-ministre du Budget joue à cache-cache avec les fins limiers de l’Information. Obligé de changer de « planques » tous les deux jours, voire même de passer la nuit sinon à la Belle Étoile, du moins dans son automobile, faute d’autre refuge.

Finalement, sa décision de retrouver peut-être – le suspense est insoutenable – son siège à l’Assemblée nationale comme le droit politique à défaut de la moralité publique, l’y autorise, pourrait s’avérer pour lui le repaire idéal pour contrer les fâcheux. Combien d’élus de la République pourraient-ils lui reprocher ses indélicatesses sans qu’il éclate de rire :

— Ah non, pas toi !… Pas vous !

Certains de ses proches le disaient abattu. Il n’est finalement, et pour le moment, qu’un sans domicile fixe, victime de la pression, comme il dit… telle la première star du showbiz ou du sport venue.

Tous ceux qui furent écœurés, moins par la révélation de la canaille qu’il est, que par son minable aveu dès la première audition – imagine-t-on un Bernard Tapie ou un Charles Pasqua se déballonner de la sorte au premier froncement de sourcils d’un Juge ? – doivent reconnaître que la Bête est loin d’être morte et qu’elle a repris, outre son arrogance naturelle qui ne l’a guère quitté, toute sa combativité.

Combativité exercée désormais non pour arrondir son magot ou nier ses fraudes, mais pour tenir le crachoir aux plus hautes instances politiques du pays.

Car qui pourrait douter que ses déclarations publiées ce jour dans La Dépêche du Midi sur son retour à l’Assemblée nationale (« C’est trop tôt, je n’ai pas encore pris ma décision »), sur son avenir (« Je n’imagine rien ») ou sur ses possibilités (« Je possède quand même quelques amis fidèles » – entendre par là sans doute quelques informations précieuses, quelques dossiers explosifs, quelques cacahuètes pour les singes des médias) ne sont que d’agressifs appels à l’aide, sinon à la complicité, lourds de chantage, de tous ceux qui seraient ses pairs en prévarications ? Au Parti socialiste, certes, mais pas seulement…

Jérôme Cahuzac a tout de même été Ministre du Budget plusieurs mois. Ça laisse le temps de découvrir, photocopier et archiver quelques provisions pour ne pas se trouver « fort dépourvu » au cas où la « bise viendrait », ce qui lui permettrait de crier « À l’aide ! » en priant quelques copains-coquins de lui prêter assistance pour subsister dans un monde de brutes médiatiques et d’hypocrites fiscaux.

Pure délire ? Oui, c’est sans doute ce qu’on a pu penser aussi des soucis qu’ont eus en leur temps deux autres ex-ministres cités précédemment… Aujourd’hui, le premier a retrouvé ses millions, le deuxième était encore sénateur voilà moins de deux ans, bien que « mis en cause dans plusieurs affaires politico-financières depuis les années 2000. (Charles Pasqua) a été relaxé dans six d’entre elles et condamné à de la prison avec sursis deux fois. »

À moins, évidemment, qu’on ne retrouve Jérôme Cahuzac « suicidé d’un coup de revolver qui lui serait tiré à bout portant. »(1)

Philippe Henriot, un des grands orateurs politiques du XXe siècle, député, puis secrétaire d’État à l’Information et à la Propagande pendant la guerre, avait écrit quelques lignes qu’il est sans doute bon de rappeler en cette époque fâcheusement semblable à 1934, année de l’Affaire Stavisky qui faillit emporter le régime parlementaire d’alors : « Ah ! qu’il faudrait presque bénir les scandales s’ils avaient servi à nous révéler enfin l’immensité de la tâche et la gravité de nos responsabilités !

Il ne suffit pas d’écrire en tête d’un programme : Autorité. Il faut se souvenir que l’autorité se mérite et que, si, elle s’est perdue chez nous, c’est que ceux-là même qui la détenaient l’ont avilie ; il faut se souvenir qu’il est vain de prétendre l’imposer si l’on n’est pas digne de la faire accepter ; il faut enfin ne pas oublier qu’elle s’éteint faute d’être exercée et que la révolte de ceux qui devraient obéir est souvent la conséquence directe de l’abdication de ceux qui n’ont pas osé commander. »(2)

Notes

1) Allusion au suicide d’Alexandre Stravisky en 1934… Le Canard enchaîné de l’époque titra « Stavisky se suicide d’un coup de revolver qui lui a été tiré à bout portant » ou encore « Stavisky s’est suicidé d’une balle tirée à 3 mètres. Voilà ce que c’est que d’avoir le bras long »..

(2) Les Émeutes du 6 février 1934 et la mort de la Trève (À bas les voleurs !), de Philippe Henriot, présentation de Jean Mabire, éditions Déterna, 2013 (réédition en un seul volume des deux livres Le 6 février et Mort de la trêve)… en vente sur www.francephi.com (http://francephi.com/boutique/les-emeutes-du-6-fevrier-1934-et-la-mort-de-la-treve/

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mardi, 02 avril 2013

A-t-on encore le droit de débattre ?

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique de Philippe Randa

La France serait-elle encore la France sans sa sacro-sainte liberté d’expression ? À l’évidence non. À quelques lois Pleven ou Rocard-Gayssot près, on peut dire tout ou son contraire sans trop de risques judiciaires. Mais la France, pays auto-proclamé des droits de l’homme, est-elle aussi celle du débat d’idées ?

L’islam, ses œuvres et ses collabos, par exemple… Vaste sujet, n’est-ce pas ?

Si on n’a jamais pu prouver, malgré bien des affirmations, la réalité de la mythique Cinquième Colonne avant-guerre – supposée préparer les esprits à l’entrée de la Werhmacht en France – il est certain que la chasse est aujourd’hui ouverte aux collaborateurs supposés de l’islam… Sus à ceux qui prépareraient l’avènement de la charia dans les mœurs et coutumes de la France, ancienne fille aînée de l’Église, en passe d’être proclamée future houri(1) voilée de la Mosquée.

À une place remarquée au premier rang dans cette Cinquième Colonne mahométante, mon ami et complice Nicolas Gauthier, ex-directeur de Flash Infos magazine, obligé de rappeler régulièrement ses longues collaborations à Minute, National Hebdo ou Le Choc du Mois, et de revendiquer haut et fort son catholicisme, pour faire oublier que sa fort peu seyante barbe n’est en rien la preuve d’une quelconque conversion à une autre religion du désert.

Il publie désormais régulièrement sur le site Boulevard Voltaire(2), avec un style qui doit beaucoup à Auguste Le Breton et à Michel Audiard, des chroniques souvent iconoclastes(3)… Ses dernières sur l’islam n’ont pas manqué d’énerver plus d’un lecteur (dont quelques-uns, à l’évidence, semblent le lire avec un masochisme certain à les en croire…

Dans ses récents propos – Peut-on encore parler de l’islam en France ? – il dénonce avec humour tous les poncifs de l’islamophobie militante(4)… À sa lecture, je savourais à l’avance les commentaires qu’allaient lui infliger les lecteurs outrés par ses propos… Bingo ! la quasi-totalité des commentaires furent apocalyptiques – l’un même lui promettant les affres d’un « supplice oriental »(5) pour juste châtiment de ses écrits –, mais tous d’une telle bêtise, d’une telle absence d’arguments, d’un tel dénuement de réflexion, qu’ils vous feraient dramatiquement désespérer de la nature humaine.

On peut certes ne pas être d’accord avec cet enquiquineur revendiqué de Nicolas Gauthier, non sur les arguments qu’il avance et qui sont plutôt frappés au coin du simple bon sens, me semble-t-il, mais sur la nécessité de rappeler AUSSI les dangers éventuels de la propagation dans notre pays d’une religion qui, devenue majoritaire, y bafouerait fort probablement la laïcité, meilleure garante de nos libertés individuelles, dont, la première d’entre toutes, celle de conscience.

Mais c’est là l’heureuse surprise que nous réserve le site fondé par les Ménard, mari et femme, qui permet dans le même temps de lire des chroniques d’avis parfaitement contraires à celui de Nicolas Gauthier… et qui, elles, apportent quelques arguments nécessaires au débat dans un style tout aussi passionné que le sien.

Citons, entre autres, celles sur l’impérative obligation d’être islamophobe développé par Benoit Rayski(6) ou encore celle de Christine Tasin(7), suspectant de « stupidité et d’ignorance » Frigide Barjot, gourou controversé de la « Manif pour tous », taxée d’« idiote utile de l’islam » pour sa participation, ce week-end au congrès de l’UOIF(8)…

Pour le plus grand bonheur de quelques inconditionnels de la liberté d’expression dont je fais partie, et pour la plus extrême irritation (euphémisme !) de tous les talibans de la pensée, on en finirait par croire – encore et quand même ! – dans la nature humaine. C’est dire…

Notes

(1) Houri : Nom de beautés célestes qui, selon le Coran, seront dans le paradis les épouses des musulmans fidèles.

(2) Boulevard Voltaire : le cercle des empêcheurs de penser en rond : www.bvoltaire.fr.

(3) Iconoclaste : personne qui détruisait les images saintes au VIIIe siècle.

(4) « A-t-on encore le droit de ne pas être islamophobe ? » et « Riposte laïque m’a convaincu : je suis islamophobe ! » par Nicolas Gauthier.

(5) Châtiment qui commence si bien et se termine si mal comme rappelé (entre autres) très justement dans le film Liberté, Égalité, Choucroute du regretté Jean Yanne.

(6) « On a le devoir d’être islamophobe ! » par Benoit Rayski, journaliste, fils d’Adam Rayski, responsable de la section juive au sein des Francs-tireurs et partisans/Main d’œuvre immigrée, mouvement du PC clandestin pendant la Résistance.

(7) « Frigide, de plus en plus barjot de l’islam ! » par Christine Tasin, Présidente de Résistance Républicaine.

(8) Union des organisations islamiques de France.

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jeudi, 28 mars 2013

Qui veut la peau de Roger Gentil ?

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique de Philippe Randa

Décidément, on ne sait plus très bien différencier les innombrables séries policières de la télévision des tout aussi innombrables rebondissements judiciaires de la vie politique française…

Ainsi donc, le juge Gentil, passé de l’anonymat à la médiatisation – telle la France en 1981 de l’obscurité à la lumière(1) – pour avoir mis en examen l’ancien président Nicolas Sarkozy, fait l’objet de menace de mort. Par courrier reçu dont l’enveloppe contenait, outre « des menaces caractérisées », des « munitions d’arme de guerre » ! Rien de moins !

Mais rien de plus, non plus ! Notez que c’est peut-être un début seulement, mais déjà médiatisé, le Juge accède désormais au statut de citoyen en danger…

Grave, le danger ! On conviendra qu’il est effectivement difficile à n’importe quel déséquilibré ou crétin notoire, de poster un courrier d’injures et de menaces, accompagné de trois « bastos »…

On frémit à l’idée qu’un tel déséquilibré ou crétin notoire n’en reste pas là et décide, horreur ! de planter des aiguilles dans une poupée à l’effigie de Jean-Michel Gentil, le nouveau Roger Rabbit(2) de la Magistrature.

Voici donc ce dernier devenu digne des héros de Thrillers… et avec lui, le très gauchisant Syndicat de la magistrature (SM) qui en est tout autant, et à son habitude, médiatiquement « bouleversifié » ! Et de crier haro sur les proches de Nicolas Sarkozy ayant un peu trop martelé leur indignation devant micros et caméras après la mise en examen de leur supposé prochain candidat à la Fonction Suprême… dont Henri Gaino, ancien conseiller spécial de l’ancien président, quasi-nommément accusé d’avoir sinon envoyé le courrier malveillant, du moins de l’avoir fortement inspiré par sa déclaration sur le juge Gentil qui aurait « sali » la Justice française.

« Évidemment, les menaces de mort contre n’importe qui sont insupportables et totalement condamnables, a répondu Henri Guaino,mais je trouve que la position prise par le syndicat de la magistrature est effrayante (…) Je ne me sens à aucun moment responsable de ça », a-t-il également précisé.(3)

D’autant qu’une telle mascarade contre le Juge ne peut, à tout bien réfléchir, que desservir les intérêts de l’ancien président et des siens dans l’Opinion publique… pour ceux qui se laisseraient aller à gober, ne serait-ce qu’un court instant, la probabilité d’un danger réel.

Imagine-t-on un instant qu’un juge, a fortiori Jean-Michel Gentil, puisse se laisser impressionner par un tel courrier ? Qu’il décide, taraudé par la frayeur, d’annuler la mise en examen de son si célèbre « présumé innocent » ?

Imagine-t-on également qu’un criminel potentiel, bien décidé à passer à l’acte, mettrait en garde sa victime avant de la zigouiller ?

Le criminel décidé, pas davantage que le candidat au suicide, ne prévient de ses intentions… Malfaisant ou taré, certes, mais pas forcément idiot quand même !

Notes

(1) Rappelons qu’il s’agissait là d’une forte déclaration de Jack Lang saluant l’élection de François Mitterrand à la Présidence la République.

(2) Référence au film humoristique américain des studios Disney Qui veut la peau de Roger Rabbit ?

(3) www.lefigaro.fr.

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vendredi, 15 mars 2013

Ah ! les p’tites femmes, les p’tites femmes de Paris…

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique de Philippe Randa

Plus l’abstention est forte aux élections, plus les citoyens – qu’ils soient écœurés, blasés ou préfèrent les plaisir d’une partie de pêche le jour du scrutin – se détournent de la politique… et plus on organise de consultations ! À l’évidence, les échéances électorales, pourtant quasi-annuelles, ne suffisent plus. À celles-ci, sensées donner une parfaite image de la démocratie parlementaire jusqu’au plus profond de nos campagnes, voilà l’UMP, après le PS, à désormais organiser des « primaires » avant toute échéance électorale.

Celle qui vit s’affronter à l’automne François Fillon et Jean-François Copé pour la présidence de ce parti, aurait pourtant dû faire réfléchir les leaders actuels de celui-ci : coup fourrés, contestations, invectives, menaces, procédures arbitraires, promesse d’un nouveau vote à l’automne suivant, puis consensus (enfin !) sur la difficulté à organiser ce dernier, surtout dans la période de vaches très maigres que traverse l’UMP, « endettée de chez endettée »… De plus, aucun des camps n’est vraiment certain que ne se rejoue pas la pantalonnade déjà douloureusement (euphémisme !) vécue par les militants sincères.

Mais décidément, quand on ne veut pas comprendre, on ne veut pas… et le spectre d’une nouvelle empoignade interne vient d’être programmée sur la place publique.

Cette fois, c’est pour désigner en juin prochain le candidat de la droite ou du centre pour les municipales à Paris en 2014. Avec promesse de « processus “transparent” pour éviter tout psychodrame. »

Juré, craché, voté ! Foi d’UMP ! Si je mens, je suis élu !

T’as qu’à croire ! À peine le coup d’envoi de cette primaire officiellement lancé, celle-ci est contestée par une partie des prétendant(e)s à l’investiture, à commencer par Rachida Dati… Maire de l’excessivement conservateur VIIe arrondissement et accessoirement députée qui s’ennuie au parlement européen, l’ancienne Garde des sceaux ne rêve en effet que de revenir au premier plan de la politique nationale. Via l’Hôtel de ville de la Capitale…

Sur sa route – outre Anne Hidalgo, actuelle première adjointe au maire de Paris qui portera les couleurs socialistes et sans doute l’écolo-ministrée Cécile Duflot – se dresse Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-porte-parole de Nicolas Sarkozy lors de l’élection présidentielle de 2012, que l’on suspecterait facilement, à la voir et à l’entendre, de s’être échappée d’un troupeau de Femen… les nichons et la petite culotte à l’air en moins !

Gageons que la primaire UMP se jouera, médiatiquement en tout cas, entre ses deux représentantes d’un sexe qui ne saurait être faible pour l’occasion.

Citons pour mémoire, les autres candidats déjà déclarés – en attendant quelques retardataires avides d’un coup de promotion personnelle bon marché –, soit Jean-François Legaret, Pierre-Yves Bournazel, Franck Margain… et une autre dame, Douce de Franclieu, dont le programme s’annonce particulièrement captivant si l’on en croit sa déclaration de candidature : « Atterrée par la volonté de l’UMP de pousser la candidature de Mme NKM à la tête de la Primaire pour Paris, M. Fillon ayant décliné et Mme Dati et d’autres ayant dit vaguement oui, j’ai décidé de présenter la mienne… »(1) et qui a au moins le mérite d’annoncer la couleur de ses motivations : « ancienne mère de famille maintenant sans profession si ce n’est candidate. »(2)

On sent tout de suite que l’un des points de la Charte des primaires, demandant aux candidats de « se respecter », « ne pas tenir de propos offensants ou risquant d’amoindrir leurs chances de victoire à l’élection municipale » et surtout de « se rassembler derrière (le futur candidat) et faire campagne en sa faveur », peut faire sourire quelques esprits facétieux.

Si ce mode de désignation d’un candidat fonctionne aux États-Unis d’Amérique, à l’évidence, il est au mieux inutile, au pire désastreux, de vouloir et de continuer à vouloir l’appliquer en France… Inutile en 2007 où la candidate socialiste issue d’une telle désignation s’est fait largement battre alors par Nicolas Sarkozy… et désastreux pour l’UMP qui offre ainsi, en moins d’un an et à deux occasions différentes, une image de division suicidaire sur fond de rancunes, de jalousies, d’ambitions et plus encore, d’un vide absolu de propositions politiques innovantes.

Car si un(e) candidat(e) à cette primaire avait un tant soi peu de programme à proposer, soyons certain que celui-ci n’intéressera guère les médias qui préféreront toujours rapporter les bisbilles, noms d’oiseaux et psychodrames des intéressé(e)s… et ces dernier(e)s, ne serait-ce que pour tirer la couverture médiatique à eux(elles), n’hésiteront jamais à les approvisionner régulièrement en « petites phrases » toutes plus croustillantes, mesquines ou assassines les unes que les autres.

Et comme à l’UMP, on n’est jamais en reste d’un gag, ne boudons pas notre plaisir en rapportant que « par sa mère Bénédicte Treuille, (Nathalie Kosciusko-Morizet) serait une lointaine descendante de Lucrèce Borgia »…

Du moins à en croire l’encyclopédie en ligne wikipedia… et c’est sans doute trop beau pour ne pas être vrai !

Notes
(1) ladepeche.fr cliquez ici 13 mars 2013.
(2) Sources AFP, 14 mars 2013.

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mercredi, 06 mars 2013

Dealers délogés, dealers arrêtés, mais dealers libérés…

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique de Philippe Randa

Il y a comme cela des juxtapositions d’événements qui donnent à réfléchir. Si le hasard existait, cela simplifierait tout… mais le hasard n’existant pas, il faut bien dire que deux articles parus dans Le Figaro de ce jour sont particulièrement significatifs de l’état de la sécurité en France.

Le premier est titré « Nanterre : ils délogent des dealers de leur immeuble »… soit l’action menée par des locataires d’une résidence des Hauts-de-Seine : lassés d’assister au trafic qui avait lieu dans le hall de leur immeuble, ils s’y sont regroupés tous les jours aux « heures de bureau » des délinquants qui ont préférés, depuis, aller « trimer » ailleurs.

« L’ancien président de l’amicale des locataires a eu l’idée de cette occupation après avoir vu un reportage sur une initiative similaire à Lille. En janvier dernier, une cinquantaine d’habitants d’une tour HLM du quartier de Wazemmes s’étaient en effet relayés pendant plusieurs jours pour empêcher des dealers d’envahir leurs couloirs pendant la nuit. »

Le maire communiste de Nanterre a bien été forcé de saluer l’initiative – électoralement parlant, il aurait sans doute été désastreux de la condamner –, mais en espérant bien sûr que – idéologiquement parlant, ça « craint » – les « habitants ne s’organisent pas en milice et ne se substituent pas à la police. »

L’autre article, dans Le Figaro du même jour est titré, lui : « Dix dealers présumés libérés par erreur : la police s’indigne. »

Autre page, autre réalité de la « douce France. »

« L’erreur de calendrier d’un juge a conduit à relâcher les membres présumés d’un important réseau de drogue du Val-de-Marne. La police s’indigne. »

C’est ballot, tout de même, cette rigueur de la Justice qui permet ainsi à « une fratrie de Champigny-sur-Marne, qui avait mis en coupe réglée la cité des Boullereaux, considérée alors comme la deuxième plaque tournante du trafic de cannabis dans la région parisienne » de retrouver l’air libre de « Shitland », joli nom dont ils avaient eux-mêmes rebaptisé leur cité où ils rackettaient les riverains, « leur faisant payer parfois 10 euros pour emprunter l’ascenseur des HLM, leur prélevant même, de temps en temps, une partie de leurs courses quand ils rentraient du marché. »

La police, paraît-il, est écœurée : « Le pire, c’est que ces trafiquants vont revenir parader au nez et à la barbe des témoins, qu’ils pourront les menacer, faire des pressions de toute sorte sur de braves gens et que rien garantit désormais qu’ils se présenteront tous à leur procès prévu en avril. »

Écœurée ? On se demande bien pourquoi… Sauf si certains pandores craignent de les voir également reçus en grandes pompes à l’Élysée… telle Florence Cassez qui fut, rappelons-le, elle aussi extraite des geôles mexicaines pour un vice de procédure…

En tout cas, les rackettés de Shitland peuvent au moins être assurés que leur ascenseur ne tombera jamais en panne. À 10 euros le passage, la joyeuse bande de Justiciables de retour à l’air libre y veillera sûrement avec une attention scrupuleuse.

Note

(1) www.lefigaro.fr, 5 mars 2013.

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mercredi, 27 février 2013

On achève bien les truies...

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique de Philippe Randa

À force d’être capable de tout, les médiacrates(1) finiront-ils par rendre sympathique Dominique Strauss-Kahn ? Impossible ? Voire… Lorsqu’ils avaient affaire à l’ex-patron du FMI, ex-prétendant à la Fonction Suprême et ex-mari de la richissime Anne Sinclair, combien d’entre eux ont-ils jamais osé une ligne ou une parole désagréable à son encontre ? C’est un euphémisme de dire « bien peu »…(2)

Aujourd’hui, pas un média auto-proclamé d’informations n’est en reste pour brocarder ses frasques sexuelles, réelles ou fantasmées, quelle que soit l’heure d’écoute…

L’énième péripétie judiciaire de DSK, cette fois en tant que victime d’atteinte à sa vie privée, prouve à nouveau l’abjection de certains médiacrates. Non pas pour les révélations scabreuses – fictives pour la plupart – contenues dans le livre Belle et Bête, mais pour la personnalité de son auteur, Marcela Iacub, soit une « juriste », « principalement connue pour sa défense d’idées à contre-courant du féminisme dans ses expressions socialement majoritaires », tel que présentée par le Who’s who le plus lu à notre époque, soit l’encyclopédie sur internet Wikipédia.

On ne savait pas qu’une liaison avec un obsédé sexuel soit « socialement majoritaire » chez les représentantes d’un sexe qu’on imagine bien peu faible en l’occurence… surtout quand l’obsédé en question, dixit Marcela Iacub, n’a qu’un très lointain rapport avec le Casanova historique de Venise, mais bien davantage avec le personnage d’Edmond le cochon.(3)

Un tel livre promis aux latrines de l’édition n’aurait sans doute pas bénéficié d’un tel battage médiatique s’il n’avait été annoncé en Une du Nouvel Observateur, l’hebdomadaire de prédilection de la gauche dite intellectuelle… ce qui ne peux surprendre que ceux qui ignorent qu’« en 1985, pour renflouer les caisses du Nouvel Observateur en difficulté, Claude Perdriel (lança) le 3615 JANE et ALINE, deux services de “messageries roses”. »(4)

Rien d’étonnant donc à ce que ce fleuron de la presse progressiste assure à Marcela Iacub une telle promotion… et pour ne pas être en reste avec celle du quotidien Libération auquel elle collabore régulièrement…

A ce sujet, toutefois, la Société civile des personnels de Libération (SCPL) a publié un texte de réprobation suite à la publication de plusieurs pages « Événement » consacrées au livre Belle et bête qui « dérogeait à la règle déontologique longtemps en usage à Libération, selon laquelle on réserve un traitement minimal aux ouvrages de (ses) collaborateurs. »

Comme quoi, même chez les gauchistes salariés d’Édouard de Rotschild, certaines pratiques soulèvent le cœur et font déborder le pot de chambre du copinage promotionnel.

On sait ce matin que les avocats de DSK ont obtenu ce qu’ils espéraient… Outre 50 000 euros de l’auteur et de l’éditeur – ce qui n’est pas chère la publicité faite au lancement du livre – il y a l’obligation, bien plus grave, de faire figurer un « encart » sur la moitié de la une du Nouvel Obs, qui en avait publié les bonnes feuilles – humiliation dont l’hebdomadaire n’a guère l’habitude – et surtout dans chaque exemplaire du livre controversé, alors qu’à « l’audience mardi matin, l’avocat des éditions Stock Me Christophe Bigot avait prévenu qu’il était “matériellement impossible” d’insérer un encart dans les 40 000 premiers exemplaires déjà mis en place dans les librairies. »(5)

La note risque donc d’être conséquente pour l’éditeur.

Après l’admiration (pour certains), la fascination (pour quelques-uns), le dégoût (pour la plupart), Dominique Strauss-Kahn est-il en passe de susciter la pitié (pour beaucoup) face à l’acharnement démentiel que certains déploient à son encontre ? Acharnement qui n’a plus rien de politique, encore moins de moral, mais répondant uniquement à des motivations « sonnantes et trébuchantes ».

En exploitant sur la place publique sa coucherie avec DSK, Marcela Iacub aura en tout cas prouvé que si tous les hommes ne sont pas des gentlemen, ce qu’on savait, toutes les femmes ne sont pas non plus des « gentlewomen », ce que beaucoup découvrent sans doute avec stupéfaction. Seul(e)s les inconditionnel(le)s de la parité apprécieront. Peut-être…

Notes

(1) « Le terme médiacratie est une expression récente utilisée pour décrire un régime politique ou une organisation de la société où le pouvoir serait détenu par les médias (télévision, radio, presse écrite, Internet…) » (www.toupie.org).

(2) En dehors des journaux d’opinions hostiles à l’étiquette politique de DSK qui ne pourfendaient l’intéressé, comme il se devait, que par rapport à son action publique, citons, puisqu’il le mérite bien, Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles qui « le premier, en 2007, écrivit sur son blog, le tout premier chapitre du roman vrai de la vie de l’ancien patron du FMI. Au nom d’une transparence revendiquée, Jean Quatremer s’est battu pour que tombe l’omerta, ce tabou qui voit la presse française protéger la vie privée d’une classe politique prompte à l’instrumentaliser quand le besoin s’en ressent. Sexe, mensonges et médias (Éditions Plon), se veut ainsi un regard critique sur les réflexes d’une classe journalistique qui aura protégé DSK comme un seul homme, quand il était au pinacle. Avant de le broyer une fois sur le banc des accusés, de New York à Lille » (http://blogs.lexpress.fr).

(3) « Bande dessinée animalière humoristique, créée en 1978 par Jean-Marc Rochette et scénarisée dès 1979 par Martin Veyron. Roi de la loose, Edmond est avant tout terrifié par l’idée de finir en saucisson. Et ce ne serait que justice pour cet animal pervers, vénal, profondément lâche, jaloux, lubrique et on en passe… Farce d’une puissance humoristique exceptionnelle, cet avatar français du Fritz the cat de Crumb est un monument de contre-culture trash et décadente » (http://fr.wikipedia.org).

(4) www.lanouvellerepublique.fr.

(5) www.franceinfo.fr.

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mercredi, 20 février 2013

Ministre de la scoumoune productive...

Randa Philippe ao-t 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Il y en a, décidément, pour qui la vie n’est pas un long ministère tranquille. Prenez Arnaud Montebourg, par exemple… Déjà, le nom de son ministère, créé spécialement pour lui, ne fait pas sérieux : « Ministère du redressement productif ». On pense aussitôt à une réclame pour valoriser les effets du viagra ! Surtout quand le malheureux en charge de la chose se fait larguer peu après par sa médiatique compagne Audrey Puylvar… Mauvaise pioche !

Pour oublier ses déboires sentimentaux, rien ne vaut une déclaration de matamore, s’est-il dit… Pourquoi pas, alors, menacer le propriétaire indien du site Arcelor-Mittal de Florange dont la fermeture avait été annoncé comme inéluctable, faute de rentabilité, d’une nationalisation temporaire ? En voilà une idée qu’elle est bonne… pour se faire immédiatement renvoyer dans les cordes par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault ! Pas sérieux ? Non, pas possible ! Le pauvre Montebourg est le seul pour qui impossible est français !

On démissionnerait pour moins que cela ! « On », peut-être, mais pas lui qui a encaissé « sans moufter », le torse raide dans sa marinière et la larme à l’œil.

Tant qu’on est ministre, il y a de l’espoir, n’est-ce pas ?

Mais c’est à croire qu’aucune humiliation ne lui sera épargnée ! Après celle d’un indien, notre ministricule vient d’essuyer celle d’un yankee !

Le PDG américain de Titan International envisageait de reprendre l’usine de pneus Goodyear d’Amiens-Nord, elle aussi menacée de passer en mode inactive !

Mais M. Taylor, PDG en question de Titan International, a écrit à notre Ministre décidément malchanceux, qu’il n’en était pas question. En cause, la « productivité » de nos ouvriers, qualifiés par l’intéressé de « soi-disant ouvriers » : leur cadence de travail laisserait, paraît-il, à désirer… On ose le croire !

« J’ai visité cette usine plusieurs fois. Les salariés français touchent des salaires élevés, mais ne travaillent que trois heures. Ils ont une heure pour leurs pauses et leur déjeuner, discutent pendant trois heures et travaillent trois heures (…) Je l’ai dit en face aux syndicalistes français. Ils m’ont répondu que c’était comme ça en France », écrit M. Taylor au ministre.

Et de peur sans doute de ne pas être bien compris, le malotrus se fait encore plus lourd que nécessaire en précisant : « Monsieur, votre lettre signale que vous voulez que Titan démarre une discussion. Vous pensez que nous sommes si stupides que ça ? (…) Titan est celui qui a l’argent et le savoir-faire pour produire des pneus. Qu’a le syndicat fou ? Il a le gouvernement français. »

Interrogé, le mis-en-ridicule a refusé de commenter cette lettre : « Je ne veux pas nuire aux intérêts de la France », a-t-il dit.

La question serait plutôt : que pourrait-il bien répondre, sinon une grossièreté « réchaufée », puisque déjà passée à la postérité dans la bouche du Maréchal Cambronne… ou peut-être encore d’adapter la si élégante réplique de notre ancien président : « Casse-toi, pauvre cow-boy ! » ?

Une grossièreté, évidemment, si ça soulage sur l’instant, ça ne fait guère progresser la discussion… qui de toute façon, est close côté outre-atlantique.

La question de la productivité de nos ouvriers syndiqués est un vaste débat sur lequel les avis seront sans doute aussi passionnés que partagés. Évitons pour l’heure de nous y engager.

Concluons néanmoins qu’il est tout de même étonnant qu’à chaque fois qu’une entreprise française va mal, certains puissent se réjouir qu’un étranger – quatari, yankee ou autre – envisage d’en devenir propriétaire.

À croire qu’il n’y a du bonheur qu’à ne plus rien posséder et à trimer pour les autres.

« La propriété, c’est le vol », disait en son temps Pierre-Joseph Proudhon, éminent sociologue, premier Français à se revendiquer comme « anarchiste »… et antisémite notoire à ses heures (ce qu’oublient nombre de citoyens « de gauche » contemporains qui ne manquent pas de célébrer l’intéressé comme une grande figure s’il en est ! Pourquoi pas !(1)

En attendant, le Ministère d’Arnaud Montebourg est en passe de se voir sous peu rebaptisé « de la scoumoune productive » !

Note

(1) Pour ceux qui s’intéresserait à la question, je ne manque pas l’occasion de leur indiquer mon livre Les « Antisémites » de gauche (éditions de L’Æncre), co-écrit avec Roland Gaucher.

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mercredi, 13 février 2013

Exercice illicite de colonisation...

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Rappelez-vous, c’était il y a cinq ans. L’Association L’Arche de Zoé avait tenté de kidnapper depuis le Tchad à destination de la France, 103 enfants affublés de faux pansements dans un avion spécialement affrété. Condamnés au Tchad à huit ans de travaux forcés pour tentative d’enlèvement d’enfants, ils furent finalement grâciés par le président Idriss Déby en mars 2008.

On les avait oubliés. Pas la justice française qui les poursuivait toujours pour exercice illicite de l’activité d’intermédiaire pour l’adoption.

Ils viennent donc d’être condamnés. À de la prison avec sursis pour la plupart, à 3 ans dont 2 ferme et à 50 000 euros d’amende pour le couple dominant : Émilie Lelouch et Éric Breteau. Mais tout n’est pas fini : ces derniers ont été arrêté sitôt le jugement rendu, conformément aux réquisitions du parquet. Eux s’attendaient à être emprisonnés ; la justice à ce qu’ils fassent appel. Ils le font.

On apprendra donc dans quelques temps, au détour d’un flash d’informations, s’ils sont remis ou non en liberté avant leur nouveau procès, puis si leur peine sera confirmée, réduite ou au contraire, ce qui ne semble guère probable, aggravée.

Mais quoi qu’il en soit, les médias continueront à fustiger leur « irresponsabilité » tout en rappelant toujours et encore qu’ils n’ont agit que pour « faire le bien. »

Ils sont certes affublés depuis la médiation de leurs exploits du surnom très évocateurs de « zozos de l’humanitaire », mais à les entendre — et à les croire –, de « Zozos », on penserait plutôt à « gentils Zorros », voire à « Zorros » tout simplement, certes plus « Sergent Garcia » dans l’efficacité que « Don Diego de la Vega » dans la ruse, mais tellement dégoulinants de bons sentiments…

Et à les voir, Émilie et Éric, qui penserait à mal ? Ils sont jeunes, ils sont beaux et ils sentent tellement bons le dévouement aux droits-de-l’homme… du Tiers Monde d’abord !

On en oublierait presque que ces damnés du dévouement et leurs complices – pardon, « les autres bénévoles » – étaient tout de même poursuivis à l’origine pour escroquerie, exercice illicite de l’activité d’intermédiaire pour l’adoption et aide à l’entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière. Rien que « du lourd » comme on dit maintenant.

Si les médias ont rappelé, tout de même, qu’ils n’ont hésités ni à jouer sur le « désir d’enfants » de familles d’accueil recrutées sur des forums de discussion sur l’adoption, ni à mentir sciemment sur la condition d’« orphelins » des enfants, ni encore à tromper les autorités tchadiennes et françaises en affublant ces derniers de faux pansements pour faire croire à l’urgence d’un départ sanitaire, il y a une raison – la première invoquée lors de leur arrestation – qui est désormais totalement passée sous silence.

Il n’était question alors ni de « sauver » la vie d’enfants qui n’étaient nullement en danger, ni de leur « procurer » des parents adoptifs et encore moins de fournir à ceux-ci des « orphelins » qui ne l’étaient pas le moins du monde, certes pas de « s’enrichir », quoique…(1), mais… tout bonnement de permettre à des Africains d’accéder au « paradis occidental »… contre leur volonté, si nécessaire, mais conformément à leur volonté politique à eux.

Selon cette version qui fut la leur avant qu’on ne leur conseille, probablement, de la passer prudemment sous silence, il ne s’agissait donc que de contribuer pour le moins, sinon d’accélérer, la colonisation de notre continent par des enfants africains.

Les autorités tchadiennes ne l’ont pas entendu ainsi, susceptibles qu’elles sont que certains puissent considérer que des parents africains sont moins capables que des parents blancs, d’assumer et d’assurer l’avenir de leurs propres enfants. À les entendre, ce serait même des considérations quelque peu racistes… Horresco referens !

Heureusement pour nos nauséabonds Zozos de la redistribution familiale, le Tchad n’en est plus à l’époque où l’on nourrissait les crocodiles pour moins que ça.

Note

(1) Éric Breteau est néanmoins accusé d’un enrichissement personnel de 55 000 euros (source : « Arche de Zoé, la dérive des sentiments », Ondine Millot, Libération.fr cliquez là 12 février 2013).

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lundi, 04 février 2013

PMA-GPA : L’affaire dans l’affaire…

 Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique de

Philippe Randa

Le loi sur le « mariage pour tous » n’est pas encore votée, à peine les débats à l’Assemblée nationale ont-ils commencé, que la polémique qu’elle a suscité ne semble plus intéresser qu’une poignée d’opposants et guère plus de partisans.

Pour tous, l’affaire semble entendue… « Dans le sac » ou « Dans l’c… », selon affinités. Les messieurs qui aiment les messieurs et les dames qui aiment les dames pourront convoler en justes noces devant Madame ou Monsieur le Maire. Du moins, pour celles ou ceux de ces élu(e)s qui le voudront bien. Sinon, ce sera leurs adjoints respectifs qui seront à la manœuvre… Et si personne ne veut s’y coller, la loi sera enfreint, mais en France, quelle importance ? Entre les milliers de lois votées dont on attend ad vitam aeternam les décrets d’application et les lois qui sont quotidiennement violées, un peu ou beaucoup, les scandales à venir des Premiers élus communaux réfractaires n’empêcheront certes pas la « société unisexe pour tous » de tourner…

Non, le « Mariage pour tous » dont les débats vont sans doute s’éterniser quelques mois dans l’indifférence de plus en plus générale, est incontestablement une « affaire pliée »…

La nouvelle affaire qui défraie la chronique, désormais, est celle de la PMA (procréation médicalement assistée) et de la GPA (gestation pour autrui)… À l’origine, l’une et l’autre devaient être votées dans la foulée du « Mariage pour tous », mais la levée de boucliers fut telle – un million de personnes dans la rue en janvier dernier, tout de même ! – que le gouvernement socialiste a jugé plus prudent de dissocier « l’affaire » de « l’affaire ».

Chaque chose en son temps : la bague au doigt pour commencer, le « droit à l’enfant pour tous » pour après. Un peu comme pour le Pacte civil de solidarité (PACS), voté la dernière année du siècle dernier : pour le faire digérer, tout le monde jura, la main droite sur le cœur et  l’autre où l’on pense, qu’il ne serait jamais question de mariage. Pensez donc ! Juré, craché, foi de politiciens !

Jamais avant que la loi ne soit votée, en tout cas ! À peine celle-ci obtenue, le mot d’ordre fut lancé à gorge déployée : « Et maintenant, le mariage ! »

Une douzaine d’année plus tard, on y est !

La nouveauté, c’est le changement. Le fameux changement qu’un candidat élu nous a tant promis durant sa campagne présidentielle. Aujourd’hui, plus le temps de la « jouer fine »…

Les plus virulents partisans de la PMA et de la GPA ne cachent même pas leur impatience… À quoi bon ! C’est l’époque qui veut ça ! On veut tout, tout de suite ! Pourquoi attendre ? Pourquoi épargner les susceptibilités de la France rétrograde qui n’a rien compris – le comprendra-t-elle un jour, d’ailleurs ? – au sens de l’Histoire des thuriféraires des droits-de-l’homme-moderne ?

Quoique le terme « droits-de-l’homme » fleure de façon terriblement nauséabonde le totalitarisme machiste. Vivement que les « droits-de-l’unisexe » soient imposés ! Cela ne tardera plus guère, heureusement car aux âmes bien rouées, la cause n'a plus le temps d'attendre le nombre des années.

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samedi, 26 janvier 2013

Florence par-ci, Cassez par-là… Caramba ! Vivement que cela cesse !

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Ce fut le show médiatique de la semaine. Il fallait bien en trouver un de remplacement, puisque les journalistes sont interdits de fouinage au Mali où nos soldats sont engagés, aux côtés des comiques-troupiers de l’armée nationale, contre les djihadistes, heureux bénéficiaires des armes récupérés dans les entrepôts de feu le colonel Khadafi ou directement reçues de notre pays pour leurs convenances personnelles.

Ce fut donc du « Florence » par-ci, du « Cassez » par là, elle-même en « live » ou par papa et maman interposés, ou encore par son avocat ou par l’actuel ministre des Affaires Étrangères Laurent Fabius en attentant qu’entrent en scène – ce qui ne fut pas long – Madame Trierweiler et son président de compagnon…

De leurs côtés, quelques ténors de l’opposition UMP essayèrent tant bien que mal de rappeler que Nicolas Sarkozy s’était engagé, lui aussi, en son temps, pour la Française… Mademoiselle Cassez ne manqua pas de le rappeler sitôt sa libération confirmée.

Quoi qu’on puisse lui reprocher, on lui reconnaîtra qu’elle n’est pas une ingrate… et qu’elle ne lésine pas ses remerciements, passionnés, émus et répétitifs, larges sourires et yeux brillants de gourmandise, à l’intention de tous ceux qui ont été à ses côtés durant toutes ces années.

Dont acte.

Dont acte également que le matraquage médiatique pour convaincre l’opinion française de son innocence a été de force 8, ce qui sur l’échelle de Beaufort indique « Ouragan ou bombe météorologique » dont les « effets à terre » sont des « dégâts très importants de l’ordre de la catastrophe naturelle. »

Catastrophe naturelle, n’exagérons pas ; tout juste une bouffonne indécence politico-médiatique. Une de plus !

Que Florence Cassez ait été victime d’une mascarade judiciaire sur fond de manipulation politique, policière ou maffieuse, voire des trois, on peut le concevoir si on se fit à ses déclarations, aux aveux récusés de certains témoins l’ayant accusée, aux intérêts électoraux de quelques dirigeants locaux voulant ainsi prouver leur détermination dans la lutte contre la criminalité – et plus particulièrement contre celle liée aux enlèvements de personnes, véritable fléau national – aux présomptions de corruption touchant autant la police que la justice ou la classe politique et, in fine, aux responsabilités de certains protagonistes à commencer par le frère de Florence Cassez, à la tête d’une entreprise d’équipement médical au Mexique, associé à « un certain Eduardo Margolis, un Mexicain d’origine judéo-libanaise, représentant de nombreuses sociétés israéliennes au Mexique dont des entreprises d’armement et d’équipement pour les forces militaires et policières. Il est également propriétaire de sociétés de protection et de surveillance à Mexico. »(1)

Ne faisons pas abstraction de tout cela… mais pas non plus que mademoiselle Cassez a été la maîtresse avouée d’Israel Vallarta Cisneros, kidnappeur en chef de la bande des « Zodiaque » (« Los Zodiaco »)… Un brave gars qui a reconnu après son arrestation dix enlèvements et un meurtre ; elle vivait toujours en sa compagnie ou tout au moins à sa proximité lors de son arrestation.

Aventure sentimentale et plus pour cause d’affinité certaine qui ne fut pas sans importance puisque fifille présenta son exotique et atypique amant à ses parents lors d’une de leur visite au Mexique.

Alors, de deux choses l’une : soit l’incontestablement séduisante Florence peut postuler à un premier prix de « gourdasserie » pour ne pas avoir deviné, des mois durant, à quelles activités se livrait son chevalier-baisant, soit elle était au mieux complice passive, au pire complice tout court.

La Justice mexicaine a tranché en abandonnant toutes charges contre elle et en la laissant rentrer en France immédiatement. Sans doute davantage pour en finir avec un dossier sali par ceux qui l’avaient instruit que pour véritablement blanchir l’intéressée. Rien ne les empêchait d’énoncer clairement son innocence dans leur verdict… ou de réclamer un nouveau procès. Ils ne l’ont pas fait.

Dont acte également. Cela aurait sans doute rajouté de la polémique à la polémique, ce dont plus personne ne semble vouloir désormais.

Mais de là à accueillir Florence Cassez comme une héroïne, une star oscarisée digne d’une méga-production hollywoodienne, à la faire accompagner par le ministre des Affaires Étrangères en exercice et à la recevoir à l’Élysée… au nom de quoi, tout de même ?

Florence Cassez, que l’on sache, n’est pas allé au Mexique pour servir les intérêts supérieurs de la Nation… Ses déboires ne sont pas dûs à la France… Son seul fait d’armes aura été de s’envoyer en l’air avec un criminel et de la plus méprisable catégorie encore. En parfaite idiote ou en femelle machiavélique. Au choix.

Le chroniqueur Nicolas Gauthier, ancien directeur de Flash infos magazine, a justement remarqué : « Florence Cassez : ce n’est pas Jeanne d’Arc non plus ! »(3)

C’est le moins qu’on puisse observer, alors que l’Élysée et le quai d’Orsay actuel et en l’occurrence, « cela a été Grands Guignol’s parade. »

Ne serait-ce que pour la mémoire des victimes de la bande des « Zodiaque », voire pour les deux milliers de soldats engagés aux mêmes heures contre les « Fous d’Allah », ce n’était peut-être guère approprié !

Pour le moins…

Enfin, les pires choses, comme les meilleures, ont une fin…

Caramba ! Ne plus entendre parler de Florence Cassez sous peu – un show médiatique en chasse un autre – ne sera pas le moindre de nos soulagements.

Notes

(1) http://fr.wikipedia.org… Citons également le site Francetvinfo cliquez là : « Le business tourne bien mais il a un associé douteux dans sa boîte vendant des produits parapharmaceutiques : Eduardo Margolis. “On le dit à la fois proche du pouvoir et lié aux cartels de la drogue”, dit-elle. L’homme s’est diversifié dans un tas de branches différentes, mais notamment dans la sécurité. Les deux associés finissent par se séparer et ça ne se passe pas bien. Dans un entretien au site internet destiné aux Français de l’étranger Le Petit Journal, Sébastien Cassez affirme avoir “reçu des menaces de mort et de kidnapping sur nos enfants, par téléphone”. »

(2) Boulevard Voltaire cliquez là, 24 janvier 2013.

 

NDLR SN : lire aussi sur ce sujet le site de Franck Abed cliquez ici

09:37 Publié dans La chronique de Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 24 janvier 2013

Changement : ceux pour qui « ça l’fait » et ceux pour qui « ça l’fait toujours pas »...

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Tout change pour que rien ne change ? Le changement annoncé maintenant et impatiemment attendu par ceux qui y ont crû – si, si, des électeurs hollandistes y ont sincèrement crû, nous assure-t-on– semble être de mise. Dans l’enseignement, en tout cas. La preuve par la grève de ce jour à Paris à l’appel des syndicats d’enseignants s’insurgeant contre les nouveaux rythmes scolaires, avec entre autre, le retour en classe le mercredi matin. Le rajout d’une demi-journée hebdomadaire permettant de passer à 180 jours de classe par an contre 144 actuellement.

Ceux qui votaient « à gauche » en espérant moins de grèves en sont pour leurs bulletins de vote. On ne peut vraiment plus se fier à rien, ni à personne !

Une fois de plus, on ne comprend pas bien de quoi il est question, étant entendu que « dans l’intérêt de l’enfant, tout le monde s’accorde sur la nécessité de revenir à la semaine de 4,5 jours dans le primaire. Les journées d’école sont trop chargées, l’année trop courte, ce qui ne favorise pas les apprentissages »(1)…

Alors quoi ? Alors « des résistances apparaissent en raison d’intérêts divergents (enseignants, parents, élus, patronat…) »… Soit, mais quels « intérêts divergents » ?

« Nous sommes favorables à une remise en question du rythme de la semaine, voire de l’année, à condition qu’il y ait une vraie concertation sur le sujet. Pour nous, l’urgence est dans la refonte des programmes et la manière dont on enseigne. Alors seulement découlera la question du rythme », martèle Pauline Laby-Le Clercq, enseignante en primaire et responsable de la section parisienne de l’Unsa, syndicat plutôt réformiste qui lui-même appelle à la grève.

Soit, en – mauvais, mais plus compréhensible – français dans le texte : « Faut qu’on cause ! »… Beaucoup et sans se presser, soit le mot d’ordre bien connu de l’enseignant post-soixante-huitard type : « Pas trop vite le matin, lentement l’après-midi et jamais pendant les pauses café… »

« Comme une majorité de Français, nous avons voté pour ce gouvernement, reconnaît Jérôme Lambert, Secrétaire départementale de Paris du Snuipp-FSU. Aujourd’hui, nous sommes déçus. Si la Refondation de l’école comporte des avancées, elle est un miroir aux alouettes, car ad minima. Contrairement aux promesses faites, elle ne permettra pas de passer de la massification de l’enseignement à sa démocratisation. »

Ah ! l’enjeu est « démocratique », et là ! Évidemment, si la démocratie est en jeu, il y a péril en la demeure, on s’en doute ! On conçoit mieux l’urgence de la grève d’aujourd’hui…

Le Snuipp-FSU propose pour sa part de prendre « une année de débat public », rien de moins… car il y a des urgences qui impose de prendre son temps… et généralement, pour le syndicaliste français qui se respecte, à exiger plutôt celles-ci sur le temps de travail… afin de « … recréer et donner des moyens aux Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased), baisser les effectifs afin de permettre un travail en petits groupes, former les enseignants… »(2)… et toutes ces sortes de choses en attendant l’été et les sacro-saints mois de juillet et août que nul enseignant qui se respecte ne saurait, évidemment, sacrifier, démocratie en péril ou pas !

Ces enseignants, à l’évidence, n’en veulent pas du « changement maintenant » promis par François Hollande. Et pour plus tard, gageons que ce sera sans doute encore trop tôt…

Reste aux parents concernés par l’éternel problème de savoir ce qu’ils vont bien pouvoir faire de leur progéniture durant cette journée de « sauvetage de la démocratie »… Pour eux, pas de changement.

Notes

(1) Cliquez ici, KJ avec Hélène Chauwin.

(2) www.lavie.fr.

12:30 Publié dans La chronique de Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 13 janvier 2013

Mariage, Manif et « Affaire » pour tous !

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique de

Philippe Randa

Décidément, on n’est jamais à l’abri d’une surprise en politique. Bonne ou mauvaise, c’est selon… Qui eût crû que le projet de loi autorisant le mariage entre homosexuels provoquerait autant de divisions dans l’opinion ?

On se croirait revenu à l’époque de « L’Affaire », soit entre 1894 à 1906, une douzaine d’année qui bouleversèrent la société française… Alors en cause, Alfred Dreyfus, capitaine de l’armée française condamné pour haute trahison dont l’innocence est désormais sinon admise par tous, du moins jugée obligatoire pour tous sous peine de subir les foudres du politiquement correct.

Gageons que le barouf du passage autorisé devant monsieur le maire de « deux messieurs ou de deux madames » ne durent pas autant. L’époque a changé et, audimat oblige, il faut toujours du nouveau pour capter l’attention du citoyen et engranger les recettes publicitaires.

Le « mariage pour tous » sera donc sinon digéré par tous, du moins quasiment oublié par le plus grand nombre d’ici l’été, voire même le printemps, sans doute.

Mais pour l’heure, il chauffe l’opinion qui a en a bien besoin en ce week-end où la température a brusquement chuté et rappelé que nous sommes tout de même en hiver.

Oui, c’est étonnant comment un tel projet de loi, censé ne concerner qu’à peine 6 % d’environ 6 % de la population(1) si l’on se fie aux chiffres des couples homosexuels actuellement « pacsés »(2) a pris une telle ampleur.

Mais le cœur a ses raisons que la raison ignore, dit l’adage populaire… Quoique le cœur, en l’occurrence…

Quoiqu’il en soit, remarquons tout de même que si, pour certains, c’est l’heure de la gloire médiatique, pour d’autres, c’est le taux d’emmerdements maximums qu’ils n’avaient pas vu venir.

Il y a d’abord ceux que « l’Affaire » du mariage pour tous a projeté sur les devants de la scène…

Frigide Bardot, jusqu’alors connue des seuls lecteurs des facétieuses publications du groupe Jalons et apprécié pour cela à juste titre, se retrouve figure de proue du mouvement, du moins dans la rue… Nouvelle Jeanne d’Arc moderne dont l’incontestable dynamisme déjanté entraîne derrière son étendard une foule aussi impressionnante que fort disparate d’homosexuels, de musulmans… et de catholiques, religion dont elle se revendique elle-même, mais de stricte obédience vaticane.

Les catholiques plus méfiants à l’égard de l’actuel successeur de Pierre et de ses derniers prédécesseurs, se regroupent, eux, au sein de l’association Civitas… dont on n’a jamais tant parlé qu’à cette occasion et pour cause : il faut un épouvantail aux médias qui ne se gênent pas pour les accuser de tous les maux possibles et fantasmés, notamment d’avoir l’outrecuidance de ne pas se laisser insulter et perturber par les hystériques en petites culottes du mouvement Femen.

Assistera-t-on d’ailleurs, en ce dimanche très froid de janvier, à un lâcher de Femen ? Cela prouverait alors que ces dames n’auraient pas froid aux nichons…

Mais à part Jeanne Frigide, Civitas et les Femen, il est clair que « l’Affaire » embarrasse plutôt tout le monde…

En premier lieu l’actuel gouvernement qui doit être obsédé par le précédent de 1984 et la mobilisation du projet de loi Savary qui avaient vu 1 million trois cent milles Français battre le pavé et faire reculer François Mitterrand qui, échaudé, retira le projet de loi.

Certes, le gouvernement Ayrault est revenu sur la quasi-totalité des promesses du candidat Hollande à la présidence de la République… Reste ce projet de loi dont il semblerait que tout le monde ne se foute pas… Si même ça, il n’était pas capable de le faire passer, il courait certainement le risque de rester pour la postérité un authentique gouvernement de… enfin, de gens comme ça, quoi ! Même et surtout aux yeux de leurs électeurs ! La honte !

Mais l’opposition UMP n’en tire pas pour autant avantage. Au contraire !… Déjà divisée par un combat de sous-cheffaillons et des élections internes où le ridicule l’a disputé au grotesque, il apparaît que même sur ce sujet de société, une fracture existe…

Tout comme au Front national où sa présidente n’a pas vu plus loin que le simple bon sens en déclarant que « l’Affaire » était « … devenue une grossière tentative de récupération politicienne et d’enfumage sociétal de la part de l’UMP et du PS », affirmant que cette manœuvre était avant tout « destinée à détourner l’attention des Français des questions urgentes ».

C’était oublier qu’il y a des évidences dont tout le monde se moque et qui semblent même dangereuses à énoncer lorsque la passion l’emporte.

Il semblerait donc que la majorité de la classe politique souhaite ardemment que l’on passe à autre chose… et rapidement.

Reste à savoir ce qu’une majorité de Français en pense désormais… On en aura sans doute un petit aperçu ce dimanche soir avec la comptabilisation des manifestants.

Sinon, il y a quoi à la télé ce soir ?

Notes

(1) « Une certaine littérature pro-homosexuelle affirme qu’entre 3 et 10 % de la population sont gays, alors que les statistiques les plus récentes et les plus fiables aux États-Unis aujourd’hui atteignent à peine le chiffre inférieur du pourcentage précédent. Pendant ce temps, les derniers chiffres les plus fiables en Grande-Bretagne montrent que seulement 1 % des hommes et moins d’une femme sur 200 ont eu une expérience homo­sexuelle quelconque, alors que seulement 0,4 % des hommes et 0,1 % des femmes revendiquent être exclusivement homosexuels dans leur pratique », Wellings, K. et al Sexual Beha­viour in Britain, p.183.

(2) Rappelons que les homosexuel(le)s représentent à peine 6 % de la population et qu’il n’y a pas 1 % de ces 6 % qui envisage aujourd’hui ou demain, de s’enfiler… une bague au doigt ; pour preuve les statistiques du Pacte civil de solidarité (Pacs) depuis qu’il a été voté en 1999 : sur un million de pacsés en France au 1er janvier 2010, les couples homosexuels ne représentaient que 6 % du nombre total de pacsés début 2009. Tout ça pour ça ! (Sources : www.lefigaro.fr, 8 février 2011)

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samedi, 05 janvier 2013

Affront fait au pays des devoirs du contribuable...

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique de

Philippe Randa

Le 21 décembre dernier, on a échappé à la fin du Monde. On n’avait malheureusement pas échappé à toutes les « catastrophes ». Ne venait-on pas de prendre celle de l’annonce du départ de Gérard Depardieu de la France en pleine figure ? Bon, mais c’était alors simplement outre-quiévrain. Une simple histoire belge, en quelques sortes. Généralement, elles sont ou se veulent drôles ; celle-ci était simplement grinçante dans un pays où l’on ne plaisante guère, plus qu’ailleurs et pour cause ! avec la fiscalité.

D’autant que le « cas Depardieu » n’était qu’un de plus : périodiquement, un « riche », voire surtout très riche, décide d’aller poser ses valises en un lieu plus propice à sauvegarder ses économies gagnés à la sueur de son front ou pas d’ailleurs. Il le fait généralement en catimini, même si peu échappe à la sévère vigilance des médias qui n’aiment rien moins que de les livrer aussitôt en pâture à l’opprobre citoyenne.

On assiste alors à des déclarations paniquées des intéressés, jurant que ce n’est pas pour des raisons fiscales qu’ils désertent – ou tentent de déserter – notre cher hexagone, mais pour la beauté des paysages et la douceur des climats du nouveau pays de leur choix. Certains rebroussent chemin, honteux qu’on ait pu les soupçonner de quelque ladrerie de leur part. Les autres font le « gros dos » en attendant que l’orage médiatique se tasse et se font oublier, ce qui s’avère assez rapide généralement.

Mais avec Gérard Depardieu, point de repentance, point de honte, point de retour (du moins immédiat) après le coup de sifflet des sourcilleux gardes-chiourme du politiquement correct : s’il part, c’est pour ne pas se faire plumer. Il le dit haut et fort et quand un Premier ministre sort de sa torpeur habituelle en le traitant de « minable », l’acteur enfile son costume d’Obélix pour le catapulter illico, d’un énorme coup de sa panse éléphantesque, dans les airs.

Le « minable » s’est rebiffé, tel que l’a si bien écrit Dominique Jamet dans sa chronique hebdomadaire du site Boulevard Voltaire.(1)

La suite est encore plus « hénaurme » ! Le président russe Wladimir Poutine a signé un décret lui accordant la nationalité russe et l’acteur l’a remercié dans une lettre ouverte en déclarant son amour pour la Russie, son admiration pour la démocratie au pays des Ivans et pour son président exemplaire.

La France, pays auto-proclamé des Droits de l’Homme, n’en revient pas d’autant d’insolence.

Le gouvernement français n’en finit plus, lui, de lécher toutes les gouttes du calice jusqu’à la lie. Il a l’habitude, notez : l’année passée, il avait déjà dû ingurgiter la fin des hauts fourneaux de Florange. En moins d’une année de règne, il frôle la cuite sévère. Messieurs Hollande et Ayrault ont dû fêter Noël à l’Alka-selzer.

Mais avaler la pilule et surtout la faire passer ensuite aux électeurs, nos politiciens en ont l’habitude. C’est même là où ils excellent le plus.

Plus rude est l’affront pour les tenants du politiquement correct qui ont l’habitude, eux, d’être crains et obéis au doigt et à l’œil, le petit doigt sur la couture, à la moindre sommation de repentance de leur part…

D’autant que l’opinion publique ne semble pas vraiment condamner l’acteur. Au contraire… La France d’en bas, celle qui est non seulement aussi majoritaire que trop silencieuse, qui se « lève tôt » et crache sans cesse au bassinet des dépenses publiques et de l’assistanat généralisé, ne se montre guère vindicative contre la star du 7e Art.

Il y a ceux qui lui pardonnent tout parce que c’est un artiste qui les fait rêver et qu’il faut accepter, comme l’écrit encore Dominique Jamet que « le mérite, ou le talent d’un homme, le prestige ou le rayonnement appellent des ménagements particuliers », ceux qui espèrent qu’après ce « couac » fiscal, les socialistes cessent, au moins momentanément, leurs folles augmentations d’impôts, ceux qui suivent encore le bon sens populaire et se disent qu’en tout état de cause, il vaudrait mieux retenir pour leur propre confort un richissime Gérard Depardieu que laisser entrer en France des dizaines de milliers d’Affamés du Tiers-Monde supplémentaires chaque année… et il y a les 2,8 millions de personnes au chômage(2) qui, de toute façon, ne voient pas ce que le départ de Gérard Depardieu va changer à leur sort…

Mais « l’affaire Depardieu » semble désormais ouvrir une nouvelle boîte de pandore, au-delà des basses considérations fiscales, puisque Brigitte Bardot menace à son tour de demander la nationalité russe à Wladimir Poutine dans l’espoir de sauver deux éléphantes du cirque Pinder risquant d’être euthanasiées.

Et Brigitte Bardot, qu’on l’apprécie ou non, n’est pas n’importe qui : icône par excellence du cinéma français, star mondiale, égérie et muse des plus grands artistes de l’époque, emblème de l’émancipation des femmes et de la liberté sexuelle, grande prêtresse mondiale de la défense des animaux… elle fut aussi la représentation de la « Marianne » qui orna un temps les Mairies françaises… et c’est elle aussi qui fit reconnaître à Charles De Gaulle, en 1968, qu’elle rapportait autant de devises que Renault à la France.

Non, ce n’est pas rien et surtout quand elle déclare à propos du président russe : « Je lui trouve beaucoup d’humanité. À chaque fois que je lui demande quelque chose, en principe, il me l’accorde. Il a fait plus pour la protection animale que tous nos présidents successifs. »

La France, il est vrai, est davantage connue pour faire plus pour la protection des clandestins que pour la cause animale…

Brigitte Bardot fait du chantage, certes, incontestablement… et pourquoi pas !

Le changement, c’est pour quand, au fait ?

Notes

(1) www.bvoltaire.fr.

(2) http://www.insee.fr « Pour la France métropolitaine, avec 2,8 millions de personnes au chômage, le taux de chômage s’élève à 9,9 %. Il est en hausse de 0,1 point par rapport au deuxième trimestre 2012 révisé, après une progression de 0,2 point par rapport au trimestre précédent.

Plus généralement en France métropolitaine, 3,6 millions de personnes ne travaillent pas mais souhaitent travailler, qu’elles soient ou non disponibles dans les deux semaines pour travailler et qu’elles recherchent ou non un emploi… »

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samedi, 29 décembre 2012

Examen de conscience en terrasse...

Randa Philippe ao-t 2010 Portrait.jpgLa chronique

de Philippe Randa

En cette période de Noël, parler de curé n’est certes pas incongru. C’était, pour certains en tous cas, dans l’air du temps ces jours derniers et cela le restera pour beaucoup jusqu’à la nouvelle année. Mais en parler d’un point de vue mystique n’est guère intéressant pour l’hyper-classe journalistique pour qui il n’y a guère que deux catégories « d’ensoutanés » qui vaillent leur intérêt : ceux qui veulent se marier ou marier les homosexuels ou encore qui ouvrent leurs églises à des expositions avant-gardistes, de préférence lorsque sont mis en scène Jésus, Marie et le Saint-Esprit dans des postures et des situations au ras des latrines… Et il y a les autres, les descendants de Torquemada, qui n’ont toujours rien compris au sens de l’histoire en général et à celui de la religion en particulier…

Ces « curetons-là », c’est Vade retro Satanas… Du pilori médiatique au lâcher de Femen, tout est bon pour vilipender leurs vilaines manières d’un autre temps révolu et d’autres mœurs obscurantistes.

Dernière mise en examen en date du tribunal politique et médiatique, celle du curé Don Piero Corsi, curé de San Terenzo dans le nord-ouest de l’Italie. Il faut dire que cette vilaine bête en soutane n’a pas fait dans la dentelle catholique en placardant sur la porte de son église un manifeste des plus virulents à l’encontre de certaines dames « dont les tenues légères provoquaient des pulsions criminelles » : « … par leur habillement succinct (ou qui) s’éloignent de la vie vertueuse et de la famille, provoquent les instincts et doivent se livrer à un saint examen de conscience, en se demandant : peut-être le cherchons-nous ? »

De quoi s’attirer illico les foudres de toute la bien-pensance politiquement correcte, celle qui sévit au-delà des Alpes, mais également en-deça, puisque la bobine du serial-goujat rital et son hérétique déclaration sont l’une et l’autre reproduites dans nombre de médias français en cette période de trêve des confiseurs.

Les autorités morales françaises n’ont semble-t-il pas encore réagi, contrairement à leurs homologues transalpines qui, de « l’ex-ministre féministe Mara Carfagna qui a jugé le tract “fou et dommageable pour l’Église » à la parlementaire Roberta Pinotti qui, selon le journal italien Corriere della Sera « aurait demandé aux autorités de dénoncer ou sanctionner le curé » en passant par l’association italienne de défense des femmes, dont la présidente Telefono n’a pas hésité a appeler Rosa – faut c’qui faut ! – le président du Conseil italien, Mario Monti, et jusqu’au pape Benoît XVI himself ! pour dénoncer l’infâme en soutane : « Ce document nuit à la dignité des femmes et incite à la violence ! » Rien de moins !

Mais pire que tout (pour le curé !), sur Facebook « plusieurs groupes demandant l’excommunication de Don Piero Corsi ont été créés ces dernières heures, alors qu’un seul appelle à le soutenir. »(1)

Il est toujours étonnant qu’en une époque où le mot « liberté » est martelé à tout bout de champs comme un inestimable progrès de l’évolution citoyenne, que les régimes politiques désignés comme dictatoriaux sont inlassablement dénoncés pour museler l’expression de leurs opposants, voire pour embastiller ceux-ci si affinités, la moindre déclaration, fusse-t-elle émise au fin fond de la péninsule italienne, provoque de tels cris d’orfraie.

Car ce curé-là, finalement, n’a émis qu’une opinion. Discutable comme toutes les opinions. Il n’a pas mis toutes les femmes dans le même sac d’opprobre, seulement celles dont l’habillement serait « succinct » et celles qui « s’éloigneraient de la vie vertueuse et de la famille »… Et alors ?

Alors, on peut penser que ce curé exagère et que les chiffres de la criminalité envers les femmes particulièrement élevés en Italie(2) ont d’autres causes… et qu’il serait bien dommage pour nos mâles regards que les dames s’accoutrent à l’avenir de tenue fort peu seyante et cachent leurs jolis minois sous de vilains fichus(3)… Voire même, horresco referens ! que nos dames et damoiselles déambulent à l’avenir déguisées en Belphégor, tel le fantasme revendiqué des fous d’Allah…

Que deviendraient alors les terrasses de nos brasseries en été, si l’on ne pouvait plus s’y installer confortablement pour admirer moultes silhouettes prometteuses, popotins espiègles, poitrines triomphantes, sourires complices et toutes ces sortes de choses qui nous font supporter, finalement pas trop mal, un monde de brutes ?

Chacun son examen de conscience, mon père, et même si le mien n’est pas celui que vous espérez, sachez au moins que je fais mienne, encore et toujours, cette si belle déclaration : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » que l’on prête à tord ou à raison à François-Marie Arouet, dit Voltaire.

 

Notes

(1) Rapporté par Gary Assouline dans Le Figaro, 27 décembre 2012.

(2) « La presse italienne a décompté l’assassinat d’au moins 118 femmes au cours de l’année 2012 », rappelle Gary Assoulin.

(3) Fichu : foulard peu seyant.

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mardi, 18 décembre 2012

N’en déplaise aux obsédés du désarmement citoyen...

Randa Philippe août 2010 Portrait.jpgLa chronique de Philippe Randa

La cause est entendue : si la mère d’Adam Lanza n’avait pas possédé d’armes à feu, le massacre dans cette école du Connecticut dont le monde entier, horrifié, a découvert l’existence pour l’occasion, n’aurait jamais eu lieu. Ah bon !

Sans cette gorgone faite génitrice, Adam Lanza aurait été un jeune garçon comme les autres qui n’aurait jamais eu envie de zigouiller qui que ce soit. Rah bon !

Quel dommage fils si malheureux ait eu la très mauvaise idée de la trucider en premier… Si au moins elle avait survécue, elle aurait pu être clouée au pilori de l’infamie citoyenne… Faute de mère indigne, les tenants de l’interdiction de posséder des armes à feu en sont réduits à diaboliser des mentalités, un système, des traditions… On sent bien qu’ils enragent de ne pas tenir dans leurs serres médiatiques une victime expiatoire qu’ils pourraient charger de tous les péchés mortifères.

Rien ne vaut un Néron, un Napoléon, un Hitler en chair et en os… Même en jupon, ça fait l’affaire à merveille. Au diable le féminisme !

Alors, depuis la tragédie, ce ne sont qu’images de familles éplorées, suivies d’appels à interdire toute détention d’armes, de témoignages de témoins rescapés, suivi d’appels à abolir la loi autorisant l’achat d’armes, de photos de l’école envahie de policiers et même de militaires (bien que le tueur ait mis fin à ses jours, sans doute des fois qu’il la rejoue mort-vivant), de rappels dénonciatoires que les États-Unis autorisent les ventes d’armes, de la venue sur place du président Barack Obama, de condamnations obsessionnelles de la libre circulation des armes à feu, etc. etc. en boucle et toujours… La machine médiatique à formater les cerveaux est lancée à fond, brocardant méthodiquement des millions de tueurs en liberté, tous prêts à massacrer toute concentration humaine sans défense et de préférence enfantine…

Ces millions de tueurs sont les propriétaires d’armes à feu. Eux et eux seuls. Pas un commentaire, jamais, pour soumettre la possibilité, éventuellement, que les responsables d’une tuerie comme celle de cette école élémentaire de Sandy Hook soient d’abord ceux qui côtoyaient de près ou de loin Adam Lanza et qui ne se sont pas inquiétés plus que ça de ce garçon « (qu’)on remarquait parce qu’il ne parlait à personne et (qui) donnait l’impression d’avoir des difficultés à se connecter avec le monde extérieur. »(1)

Si sa mère porte une responsabilité dans le drame, c’est à l’évidence par une évidente inattention au comportement de son enfant… Qu’elle ait tenté de lui faire partager sa passion du tir n’a pas fait de lui un dingue, il l’était ! Et s’il n’y avait pas eu d’armes à feu chez lui, à sa portée, nul doute qu’il en aurait trouvé… ou trouvé d’autres moyens – ils sont innombrables ! – pour mener son sanglant rodéo dont on ne sait toujours pas, de la vengeance ou de l’acte existentiel, quelle en a été la véritable motivation.

Que l’on sache, la vente d’armes à feu n’est pas librement autorisée au royaume de Norvège… Cela n’a guère semblé gêner le sieur Anders Behring Breivik de faire un carton d’été assez spectaculaire sur l’île d’Utøya, en juillet 2011, à l’occasion d’un camp de la ligue des jeunes du Parti travailliste : 77 morts et 151 blessés…

La vente d’armes n’est pas non plus librement autorisée en France… mais 17 assassinats ont endeuillés la seule Île de Beauté en 2012 (l’année n’est pas terminée), ni ces quatre ou cinq dernières années, où une quinzaine de meurtres par an y ont été commis.(2)

En 2011, 20 règlements de comptes ont été recensés dans les Bouches-du-Rhône (29 victimes dont 16 morts), dont 15 à Marseille (23 victimes dont 13 morts)… Quant à La Kalachnikov « (elle) a quitté les terres de guérilla pour coloniser nos banlieues “sensibles”. Elle est devenue l’arme à posséder pour contrôler l’économie souterraine. Marseille n’est pas en reste, en témoigne le nombre de réglements de comptes avec ce type d’arme. »(3)

Mais bien sûr, il s’agit là de criminalité, diront les obsédés du désarmement citoyen ; pas d’acte terroriste sur fond de folie meurtrière… Dommage pour eux que le franco-algérien Mohammed Merah se soit illustré dans le genre : sept victimes dont trois enfants et six blessés…

De l’île d’Utøya à Toulouse jusqu’à Sandy Hook, quelles que soient les facilitées pour cela, les tarés trouvent toujours à acquérir ce dont ils ont besoin pour accomplir leurs pulsions meurtrières. Ils n’ont jamais besoin d’une maman apprentie armurière pour cela. De parents moins autistes, de proches plus attentifs, de médecins plus professionnels, de professeurs des écoles plus responsables, si !

De médias moins manipulateurs aussi.

Notes

(1) Selon les déclarations de la chauffeuse du bus scolaire qui a conduit l’intéressé au collège pendant plusieurs années, Libération, 16 décembre 2012.

(2) « La violence nationaliste (est) en effet peu meurtrière, si on enlève certains épisodes de règlements de compte entre nationalistes. La nouveauté, c’est qu’on tue beaucoup plus. Il y a une sorte d’habitude, de “routinisation” des homicides, particulièrement en Corse-du-Sud et dans la ville d’Ajaccio » , explique Xavier Crettiez, professeur de sciences politiques, Le Figaro, 17 novembre 2012.

(3) « Meurtres à Marseille : la cité phocéenne est-elle devenue le nouveau Chicago ? », l'Express.fr cliquez ici, 4 septembre 2012.

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mercredi, 12 décembre 2012

Clap d’exil fiscal...

1188351298.jpgLa chronique de Philippe Randa

La France, ses vins, ses fromages, ses fraudeurs fiscaux et ses exilés célèbres… La semaine dernière, c’était le ministre à la rose Jérôme Cahuzac qui devait répondre d’un éventuel compte en banque suisse… Ces derniers jours, c’est le comédien Gérard Depardieu qui est cloué au pilori médiatique pour s’être installé à moins d’un kilomètre de la frontière, mais outre-Quiévrain où l’Impôt sur la fortune est inconnu.

L’acteur a rejoint les 27 % de Français déjà inscrits à Estaimpuis, « entité belge la plus française de Belgique », selon les dires de son bourgmestre Daniel Senesael qui vante pour l’occasion « (l’)entité, (le) caractère rural, champêtre et bucolique » de l’endroit. Et sa « motivation fiscale aussi », reconnaît-il.(1) On s’en doute.

Dans la classe politique française, c’est, depuis la nouvelle connue, à qui vitupèrera le plus fort contre ce « mauvais contribuable » : de Marine Le Pen, présidente du Front national à Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte Ouvrière, en passant par Jean-François Copé, président de l’UMP, Bertrand Delanoë, maire PS de Paris ou Chantal Jouanno, vice-présidente de l’UDI… tous mettent la star du 7e Art plus bas que terre.

Il n’en tient pourtant qu’aux partisans de la construction européenne d’uniformiser la fiscalité de tous les pays membres de l’Union européenne. Cela réglerait une fois pour toute le problème… Trop simple, sans doute !

Du coup, Yann Galut, député socialiste du Cher, jugeant que l’occasion est bien belle pour se faire connaître au-delà de sa circonscription, va proposer dans les prochains jours, à la représentation nationale : « (d’) adopter une loi, à l’image de ce qui se fait pour les ressortissants américains, soumettant à l’impôt les exilés fiscaux. »

Pourquoi pas !

Mais n’écoutant que son indignation de « patriote économique », le député à la rose propose dans la foulée de déchoir l’acteur de sa nationalité française, si nécessaire.

Un député qui, très probablement, s’étouffe d’indignation de « patriote droit-de-l’hommiste » quand il en entend d’autres préconiser de faire de même aux délinquants français d’origine étrangère.

Mettre dans le même sac d’opprobre un « salaud de riche » comme Gérard Depardieu avec une « chance pour la France », quelque peu négligeante des lois de la République, n’est évidemment pas concevable.

Comme quoi le patriotisme peut se concevoir à deux vitesses.

Note

(1) propos rapportés par le site RTL.be.

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