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mercredi, 16 septembre 2015

Humanitaire über alles

ph randa.jpgLa chronique

de Philippe Randa

« Le vrai combat des hommes ne se situe pas sur les champs de bataille. Les guerres ne sont jamais une solution. Vous êtes quelques-uns qui avez fait de la souffrance une arme plus meurtrière que les canons et les bombes » : cette citation est extraite d’une nouvelle écrite par mon père. Un soldat allemand, recherché pour crime de guerre, apostrophait ainsi un ancien partisan juif, rescapé des camps de la mort.(1)

Elle pourrait aujourd’hui, parfaitement, être appliquée à la politique de l’actuelle chancelière allemande Angela Merkel… En ouvrant grands les bras aux migrants venus du Moyen-Orient et en se « (réjouissant) que l’Allemagne soit devenue un pays avec lequel les gens associent de l’espoir, c’est quelque chose de très précieux si on regarde notre histoire », le monde découvre avec stupéfaction, et pour beaucoup, sans doute, avec effroi, que l’Allemagne en a fini avec sa contrition imposée depuis 1945 et la défaite du IIIe Reich : elle ambitionne bel et bien d’être à nouveau un géant politique et plus uniquement un géant économique.

En prenant de court tous les Européens, indécis comme à leur habitude, et en frappant là où on ne l’attendait pas, la chancelière allemande a réalisé une blitzkrieg diplomatique que n’aurait pas renié le général Guderian : « Ce que nous vivons est quelque chose qui va continuer de nous occuper dans les années à venir, nous changer, et nous voulons que le changement soit positif et nous pensons que nous pouvons y arriver », a-t-elle déclaré à la presse.

Qu’importe, à l’heure où ses lignes sont écrites, que la Bavière connaisse de successifs chiffres records d’arrivées de migrants, l’intendance suivra. Seul compte les témoignages tel celui de Mohammad, réfugié de 32 ans de la ville syrienne dévastée de Qousseir (relayés par Le NouvelObs) : « Les gens nous traitent tellement bien ici, ils nous traitent comme des êtres humains, ce n’est pas comme en Syrie », et surtout les larmes qui lui coulent des yeux : chacune d’elle nettoie avec « force vigueur » le passé honni de la première puissance économique européenne.

Mais une bonne offensive, fusse-t-elle politique, ne pourrait s’avérer gagnante qu’appuyée par une réalité économique, comme une offensive terrestre n’est désormais envisageable qu’avec un solide appui aérien.

L’Allemagne paiera ? Un peu, sans doute, mais pas seule et Sigmar Gabriel, vice-chancelier et ministre de l’Économie, l’a bien rappelé lors d’une conférence de presse : « L’Allemagne, l’Autriche et la Suède ne peuvent pas être les seuls pays qui accueillent des réfugiés. » A bon entendeur, à vos bourses ! messieurs-mesdames les auto-proclamé(e)s humanitaires.

Et si cela ne devait pas suffire à comprendre la stratégie allemande, Angela Merkel porte le coup de grâce en déclarant : « Nous savons que nous avons été rapides quand il s’est agi de sauver les banques (pendant la crise financière), je trouve que nous devons être tout aussi rapides quand il faut soutenir les Länder et les communes. »

En quelques jours d’offensive migratoire, la chancelière allemande a fait oublier son intransigeance vis-à-vis des Grecs et de leur faillite ; elle a accaparé le bénéfice de la souffrance tant exaltée par les médias de l’invasion migratoire et a mis tous les autres pays européens au pied du mur de leurs évidentes contradictions, de leurs totales impuissances et de leurs hypocrites tergiversations…

Dans les temps prochains, certains continueront sans doute à fustiger, encore et toujours, le passé allemand… Mais ce leur sera sans doute plus difficile et même… impossible ?

Note

(1) Guerre Tribale, Peter Randa, in Contes d’Europe, Le Flambeau, 1989.

Chronique publiée aussi sur Métamag

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vendredi, 11 septembre 2015

Crimes en libre circulation

Ph Randa 7.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Fin juillet, un dingue a abattu en direct aux États-Unis deux reporters d’une chaîne de télévision dont lui-même avait été licencié parce qu’il aurait été noir et homosexuel. Il se suicida peu après son « exploit ».

Ce fait divers tragique fut une fois de plus l’occasion pour ceux qui militent contre la libre circulation des armes à feu aux États-Unis de se faire entendre… et à l’Administration Obama d’appeler le Congrès à légiférer pour mieux encadrer la vente et l’utilisation des armes à feu.

Le lendemain de cette tuerie américaine, avait lieu en France une fusillade dans un camp de gens du voyage à Roye (Somme). Bilan : quatre morts, dont un nourrisson et trois blessés. Ni racisme, ni homophobie pour le tireur « présumé », forcené qui réfléchit depuis lors en prison aux méfaits de l’alcool et qu’il n’est pas judicieux de régler ses problèmes sa famille de telle manière.

Début septembre, au petit matin, un incendie a ravagé un immeuble rue Myrha à Paris : huit personnes, dont deux enfants y ont laissé leur vie et quatre blessés sont depuis lors en « urgence relative » ; incendie d’origine criminelle selon toute probabilité :« La piste criminelle est privilégiée », a indiqué le Ministre de l’Intérieur Bernard  Cazeneuve et un suspect a d’ailleurs été interpellé en possession d’une bougie et d’un briquet au moment de son arrestation.

En France, les armes sont étroitement contrôlées… et cela n’empêche pourtant nullement les hécatombes. C’est le crime, lui, qui comme partout ailleurs, est en libre circulation. Simple constatation.

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jeudi, 27 août 2015

Poker menteur économique

ph randa.jpgLa chronique

de Philippe Randa

L’expression de Jean-Pierre Raffarin sur la France d’en haut opposée à la France d’en bas est désormais régulièrement reprise par les médias ; l’ancien Premier ministre reconnaissait ainsi le fossé séparant une certaine frange sociale de notre population, particulièrement privilégiée, d’une autre, celle des exclus.

On ne peut s’empêcher d’y penser quand on apprend ce jour qu’un simple courriel du patron d’Appel… a été estimé à 70 milliards !

Alors que des rumeurs alarmistes faisaient état de craintes sur les ventes réalisées par son groupe en Chine – l’action  dévissant de 13 % lundi matin – Tim Cook s’est fendu d’un simple message électronique envoyé à un journaliste affirmant que « tout allait bien Madame la marquise » : « Je peux vous dire que nous avons continué de constater une forte croissance pour nos activités en Chine en juillet et en août » !

De précisions de l’un ou de vérification de l’autre, point ! Si monsieur Cook le dit, c’est forcément vrai, point barre… et dès 18 heures, ce même lundi, l’action Apple affichait une hausse de 2,2 %. Un différentiel de quelque 85 milliards de valeur retrouvée pour Apple dans la journée. Puis l’action baissant à nouveau légèrement de 1,7 %, l’écart final s’est conclut à 70 milliards de dollars !

Qui donc aura le courage de reconnaître que la stabilité de l’économie mondiale, tant vantée par tous ceux qui vantent les bienfaits de la mondialisation, n’est en fait, finalement, qu’une vaste partie de poker… menteur !

Certes réservé à un « Monde d’en haut » et hors de portée d’un Monde d’en bas, méprisé pour mieux le duper !

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mardi, 18 août 2015

Des Dieux, ces Aïeux du stade !

ph randa.jpgLa chronique de Philippe Randa

Les médias n’ont pas manqué de rapporter les extraordinaires prouesses à vélo  Robert Marchand : après avoir, à 102 ans, battu son propre record, soit 26,952 km en soixante minutes (2,692 km de mieux que l’année dernière en Suisse) en février 2014, il a grimpé le 26 novembre suivant un col en Ardèche qui porte son nom pour fêter ses 103 ans à l’issue d’une montée de 10 kilomètres avec 450 m de dénivelé en 56 minutes !

Une exception, Bob le magnifique ? Pas vraiment ! Ils sont ainsi 8 058 inscrits, de 98 nationalités différentes, classés par tranches de cinq ans à partir de 35 ans, à concourir pour le championnat du monde d’athlétisme vétérans.

Épreuve phare de ces jeux très particuliers, le 100 mètres qui verra s’affronter sur la piste du stade de Balmont, dans le quartier lyonnais de La Duchère, huit concurrents dans la catégorie « 90 ans et plus ».

Passe encore de vieillir ; mais courir à cet âge ! Tant pis pour les obsédés du jeunisme… et du carriérisme : les prouesses des « Aïeux du Stade » valent largement celles de bien des champions nationaux ou olympiques et même davantage que celles de bien des « stars » qui paradent sur les podiums, déguisés par la publicité comme des sapins de Noël et fiers de leurs juteux contrats dont ils clament sans vergogne les montants démentiels, prétextant que leur « carrière » est brève et qu’ils doivent ramasser un max au plus vite… Eux n’attendent de récompense ni sonnante, ni trébuchante. Un simple coup de chapeau fera l’affaire. Mais haut-de-forme, le chapeau !

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jeudi, 13 août 2015

Évidente goujaterie !

ph randa.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Elle a traversé 800 ans, la Cathédrale Sainte-Marie de Saint-Bertrand-de-Comminges dans les Pyrénées Centrales  qui rassemble en un vaisseau unique 3 églises, d’époques, de styles, de constructeurs différents : romane, gothique et renaissance ! Une splendeur… que vient néanmoins gâcher d’inappropriés panneaux d’informations intérieurs.

L’un nous indique que l’on devra s’acquitter d’« “une participation aux frais”, perçue par la Mairie pour faire face aux dépenses d’entretien du bâtiment… » : rien de scandaleux, si ce n’est cette précision : « La communauté chrétienne ne perçoit pas un centime sur ces entrées… »

Un autre panneau enfonce le clou : « Si vous avez la foi, vous rejoindrez par cette démarche la foule des pèlerins des générations passées venue se recueillir… (et si) vous ne partagez pas la foi des chrétiens : Ne troublez pas le silence de cet espace… », tandis qu’un troisième rappelle qu’il est nécessaire de « respecte(r) ce lieu dont la vocation première reste le culte chrétien » : pas évident pour tout le monde, donc !

Est-il indispensable d’être croyant pour reconnaître que c’est tout de même à « la communauté chrétienne » que l’on doit un tel joyau d’architecture religieuse ? Annoncer ainsi qu’elle ne tire aucun bénéfice d’une participation aux frais d’entretien est d’une rare mesquinerie et d’une parfaite goujaterie… Quant à faire partie de « la foule des pèlerins des générations passées », qui que l’on soit et quelle que soit sa conviction religieuse, on la grossit de fait, du simple fait de sa présence… Quant à respecter le lieu, c’est également une évidence, du moins pour tout honnête homme…

Trouve-t-on de similaires panneaux d’informations dans les mosquées, les synagogues ou les temples ? Pour ma part, j’en doute… Et je les y trouverais tout autant parfaitement déplacés !

Les chroniques de Philippe Randa sont publiées dans Présent.

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mardi, 28 juillet 2015

Les petits profits de l’immigration

P1020933.JPGLa chronique

de Philippe Randa

En 1985, l’ancien ministre Bernard Stasi écrivait que « l’immigration est une chance pour la France » ! En 2015, elle peut aussi être une façon d’améliorer des bilans d’exploitation pourtant déjà largement bénéficiaires !

Ainsi, la société privée Groupe Eurotunnel dont les ventes ont progressé de 9 %, qui enregistre une hausse de chiffre d’affaires pour le onzième semestre consécutif, qui a dégagé un profit avant impôt de 56 millions d’euros en 2014 (contre 20 millions l’année précédente)  et que le quotidien Le Monde estime être « désormais une machine à cash parfaitement huilée » ! D’ailleurs, sa direction se félicite « (de s’être) fixé comme objectif d’atteindre 500 millions d’excédent brut d’exploitation en 2015 (et de réaliser) cet objectif avec un an d’avance. »

Néanmoins, pour son PDG Jacques Gounon, Eurotunnel assure « une forme d’étanchéité du tunnel sous la Manche par rapport au passage des migrants en Grande-Bretagne, puisque le nombre de migrants interceptés par les forces britanniques se compte sur les doigts de la main. L’essentiel est intercepté en France. Ça a un coût »

Et quel coût ! Eurotunnel réclame donc une indemnisation de 9,7 millions d’euros à la Grande-Bretagne et à la France pour « compenser ses dépenses de sécurité et sa perte d’exploitation liées à l’afflux de migrants qui tentent de rallier la Grande-Bretagne via le tunnel sous la Manche… »

S’il n’y a pas de petites économies, il n’y a pas non plus de petites sources de profits à négliger… et on sait bien que les petites rivières font les grands fleuves ! Tout comme les petites filières de la clandestinité, les grandes marées de l’immigration, d’ailleurs !

Publiée dans le quotidien Présent

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mercredi, 01 juillet 2015

Caroline Fourest persona non grata chez Laurent Ruquier

caroline-fourest.jpg

La chronique de Philippe Randa

Décidément, ça remue dans le petit monde des médias ! À grands coups de gueule, de prise-de-becs et… de bannissement ! Dernier exemple en date, la tragi-comédie jouée en direct dans l’émission On n’est pas couché de Laurent Ruquier entre Aymeric Caron et Caroline Fourest. Le premier ose rappeler à la seconde les accusations de diffamation qui l’ont visée en 2013 et du procès qui s’en est suivi.

L’accusation venait d’une jeune musulmane qui avait fait condamner Caroline Fourest à lui verser 3 000 euros de dommages et intérêts et 3 000 euros de frais de justice. »

Peu habituée à être ainsi malmenée, la nouvelle pasionaria des féministes anti-fascistes (elle en voit partout !), perd ses nerfs et aboie : « Je ne vais pas recevoir de leçons de vous. J’essaie d’être la plus rigoureuse possible, vraiment. Vous avez une obsession qui est celle de discréditer les gens, parce que vous avez un problème de confiance en soi. En fait, ça me fait chier de parler à quelqu’un d’aussi con que vous, je suis désolée. »

Et l’indignée d’affirmer qu’elle avait gagné en appel ce procès ! Dont acte… mais pas bon acte : d’après elle, la partie adverse aurait laissé filer le « délai de prescription » et abandonné les poursuites, ce que dément l'avocat de la partie civile ; l'affaire serait toujours en cours, la cour d'appel ne s'étant pas encore prononcée… Hou, la menteuse !

Si Dame Fourest n’accepte pas d’être prise à parti, Laurent Ruquier, lui, n’apprécie pas l’esclandre sur ses terres. Et de faire savoir haut et fort qu’il n’invitera plus la vilaine dans son émission.

Caroline Fourest devient donc persona non grata… comme la première Marine Le Pen venue !

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vendredi, 26 juin 2015

Arroseurs arrosés au pays de la SF

P1020933.JPGLa chronique de Philippe Randa

Quand gauche et extrême gauche dénoncent ouvertement un écrivain d’être de droite ou pis encore de la droite dite extrême, c’est normal et si le danger fascistoïde est jugé imminent, la délation préventive est nécessaire. Mieux vaut prévenir, n’est-ce pas ?… No pasaran, comme ils disent !

Mais patatras ! Aux USA, les dernières nominations aux Hugo Awards, prestigieux prix récompensant les œuvres littéraires de SF et de fantasy, ont vu « pasaran » les auteurs choisis par un mouvement de passionnés de science-fiction, les « Sad Puppies » (« chiots tristes ») : des auteurs, victimes d’après eux, du « politiquement correct (…) pour la plupart des hommes blancs,  classés à droite ou libertariens, selon leurs détracteurs », rapporte Le Monde.

Leurs listes de « choix recommandés » ont tellement été soutenues par leurs membres que la quasi-totalité de leurs candidats sont parvenus en avril dernier jusque dans les sélections finales… au grand dam des « bien-pensants » qui jugent évidemment que leurs critères de sélections sont davantage politiques que littéraires : les arroseurs arrosés, en quelques sortes !

Pire encore, un autre groupe plus radical, les « Rabid Puppies » (« chiots enragés ») ont présenté leur propre liste qui a dépassé toutes les autres… : Victoire sans appel de la droite dite extrême sur la droite modérée. Et hurlements, on s’en doute, dans les médias qui entonnent le couplet bien connu du racisme, de l’anti-féminisme et de l’antisémitisme, sur fond de suprémacisme blanc, mais leurs habituelles litanies semblent tout de même faire long feu, désormais…

Parue dans le quotidien Présent

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vendredi, 22 mai 2015

NKM pire que Jack Lang ?

2956894007.jpgLa chronique de

Philippe Randa

Nathalie Kosciusko-Morizet, toujours à l’affut d’une excentricité, veut « préserver la diversité artistique libre et indépendante qui a fait l’âme (d’un) quartier », à Belleville, dans le XXe arrondissement de Paris. Une de ses ruelles, dénommée Dénoyez, est en effet « devenue touristique depuis une dizaine d’années grâce aux graffitis colorés qui ornent ses murs », rapporte Le Parisien.

Un projet de construction de logements sociaux et d’une crèche mettrait en effet en péril « l’âme du quartier »…

Ah ! le graffiti, que Jack Lang, Ministre de la culture, avait en son temps considéré comme de l’Art pour l’inviter en 1991 dans une institution culturelle d’importance à Nantes… puis qu’il avait accueilli l’année suivante au musée des Monuments français.

En 2013, NKM avait déjà fait le buzz, comme on dit, en s’émerveillant dans un entretien au magazine Elle d’« un lieu de charme à la fois anonyme et familier… » : elle parlait alors du métro où il lui arrivait de « … faire des rencontres incroyables (et où il y aurait) des moments de grâce. »

La presse s’était alors gaussé comme il se doit de la candidate UMP à la Mairie de Paris… De même avec sa photo, à la même époque, où on la voyait « cloper », en blouson de cuir et tignasse au vent, en compagnie de SDF… Photo où elle ne distinguait guère de la faune des laissés-pour-compte de la société.

Quant aux électeurs, ils n’avaient pas manqués de lui offrir la veste électorale qu’elle méritait, tandis que nombre de facétieux camarades de son parti la surnommait alors « La Folle de l’UMP ».

On se demande pourquoi !

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mardi, 28 avril 2015

Combien vaut la survie d’un trafiquant ?

Randa Philippe.jpgLa chronique

de Philippe Randa

En 2007, le français Serge Atlaoui a été condamné à mort en Indonésie pour avoir travaillé à la construction d’un laboratoire clandestin d’ecstasy. Depuis huit ans, il hantait les couloirs de la mort, mais son ultime recours en révision vient d’être rejeté.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon lui-même a demandé aux autorités locales de ne plus avoir recours à la peine capitale. Une dizaine de condamnés sont ainsi dans l’attente de leur exécution. Partisans et adversaires de la peine de mort s’affrontent donc à nouveau. Mais si le gouvernement indonésien devait commuer en détention perpétuelle les peines de tous les condamnés ou d’une partie seulement d’entre eux, cette clémence ne serait-elle pas perçue comme un signe de faiblesse, voire de soumission à des puissances étrangères ? Prendra-t-il le risque ?

En février dernier, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, avait plaidé sa cause… sans succès ! Depuis, c’est François Hollande lui-même qui intervient pour sauver sa tête, brandissant des menaces de « conséquences diplomatiques » (sic !).

Et si les Indonésiens avaient tout simplement négocié depuis huit ans la survie de Serge Atlaoui dans leurs geôles pour répondre à des marchandages bassement politiciens de nos élus, soucieux de grapiller le moment venu quelques points de popularité dans les sondages ? Cela n’avait pas trop mal réussi au précédent locataire de l’Élysée lorsqu’il s’était agi d’infirmières bulgares incarcérées en Libye…

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samedi, 11 avril 2015

La Gauche et ses couards !

P1020933.JPGLa chronique de Philippe Randa

Cette fois, il va être difficile à la Gauche de dénoncer la droite dite extrême après le suicide de Jean Germain, sénateur  socialiste et ex-Maire de Tours… Les accusations ne proviennent pas comme pour Roger Salengro en 1936 d’une campagne de presse – celle de L’Action française, relayée ensuite par Candide – qui cloua au pilori ce ministre du Front populaire pour avoir été un déserteur durant la Grande Guerre.

C’est en effet la Justice de la République qui comptait réclamer sous peu des comptes à Jean Germain pour « complicité dans l’organisation de simulacres de mariage »…

Politiciens et journalistes se contentent de jouer sur le registre de l’émotionnel pour les premiers, de la défense du droit à l’information pour les seconds, alors qu’une évidence interpelle plus probablement le citoyen-électeur, celui qui se réfugie dans l’abstention tout autant que celui qui se détourne désormais de l’UMPS : qui peut croire qu’un innocent se suicide – quelle que soit l’accusation – alors qu’il allait avoir la possibilité de se défendre pour obtenir (peut-être) de la Justice qu’elle lave son honneur ?

Jean Germain, par peur d’affronter la Justice, laissera donc le souvenir d’un élu corrompu dans le souvenir de ses contemporains d’abord ; dans la petite histoire de la République ensuite.

Et supportera désormais pour toujours la même tunique de Nessus de couardise que Roger Salengro.

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jeudi, 05 mars 2015

Crise de nerf pour casse-croûte électoral

P1020933.JPGLa chronique de Philippe Randa

A-t-on le droit de ne pas être d’accord avec madame Taubira, actuelle Garde des Sceaux du gouvernement socialiste ? A-t-on le droit de contester les mesures qu’elle préconise ? Les lois qu’elle propose ? Ses déclarations ? Ses actes ? Ses mesures ? À l’évidence, non ! Le député-maire UMP de Tourcoing Gérald Darmanin vient de l’apprendre à ses dépens.

Ayant déclarée que l’intéressée était un véritable « tract ambulant pour le FN », ni plus, ni moins, celle-ci a laissé éclater sa rage – et quelle rage ! – dès la sortie du conseil des ministres, hier mercredi… dans une envolée où l’emphase le dispute à la haine, elle n’a mâchée ni son mépris, ni ses insultes : « Lorsqu’une personne (Darmanin) a autant de toiles d’araignées dans la tête »… « Lorsqu’une personne est inculte à ce point, pauvre, indigente, moralement, politiquement, culturellement »… « Ses paroles, qui sont des insultes, incontestablement (…) Mais qui sont surtout des déchets de la pensée humaine »…

Accuser Dame Taubira d’être une propagandiste du Front national semble donc aussi politiquement incorrect que de la comparer à un animal de compagnie du Seigneur de la Jungle. Et, semble-t-il, bien plus grave pour celle-ci qui, rappelons-nous, n’avait traité que par le mépris ladite comparaison et sans faire de déclarations fracassantes (c’est le mouvement guyanais Walwari qui saisira à cette occasion un tribunal qui condamnera à de la prison ferme (neuf mois, tout de même !) une bloggeuse indélicate… avant que ne soit condamnée à une amende l’hebdomadaire Minute, privée de cette « liberté d’expression » qui semble pour beaucoup être désormais la propriété exclusive de son concurrent Charlie hebdo).

Quoiqu’il en soit, perdre ses nerfs pour ce qui ne peut passer, aux yeux de l’Opinion publique, que comme une dérisoire tragi-comédie politicienne, ne peut profiter, finalement qu’au seul Front national, comme a beau jeu de le faire remarquer son vice-président Florian Philippot : « On va de polémique artificielle en polémique artificielle. On parle peu des vrais problèmes des Français, du chômage, du pouvoir d’achat. Il faut arrêter d’avoir la haine contre les électeurs et le Front national. Et il faut enfin s’intéresser aux difficultés rencontrées par les Français. »

Mais justement !  À quelques jours d’une bérézina annoncée dans les urnes pour la Gauche à l’occasion des électorales départementales, Christiane Taubira a sans doute estimée que faire le jeu du Front national était plus grave, sinon gravissime, que voir son image personnelle ridiculisée. C’est qu’on ne plaisante pas avec le casse-croûte électoral, chez ces gens-là…

On dit que la grande force du Diable est de faire croire qu’il n’existe pas. Peut-être, oui… Mais il est plus certain encore que celle d’un parti politique est de voir ses rivaux s’entredévorer ainsi, sans décence aucune, sous les yeux à l’évidence dégoutés de tant d’électeurs encore indécis !

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mercredi, 18 février 2015

Langue de bois et douteux amalgame

1975795462.2.JPGLa chronique de Philippe Randa

On connaît la langue de bois, si chère aux politiciens ; l’amalgame douteux ne vaut certes mieux et la récente déclaration du Ier Ministre français en est un exemple… Quel besoin a donc eu Manuel Valls de parler d’« islamo-fascisme » après les attentats terroristes en France, puis au Danemark et la profanation du cimetière de Sarre-Union (Bas-Rhin) ? En quoi la doctrine élaborée par Benito Mussolini en Italie dans les années 20 du siècle dernier a-t-elle quelque rapport avec la religion musulmane d’une part et la profanation de cimetières juifs d’autre part ?

Mais Manuel Valls s’adressait-il au peuple de France ou plutôt au premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou après que celui-ci ait invité ses coreligionnaires à quitter l’Europe – pas seulement la France ! – pour émigrer (se réfugier ?) – en Israël…  ce qui lui donnerait probablement prétexte à justifier de nouvelles colonisations au détriment du peuple palestinien…

Des esprits malintentionnés pourraient en déduire que le terrorisme sanglant des djihadistes qui frappe nos sociétés semble servir avant tout les ambitions mal-dissimulées de ce dirigeant d’un pays qu’ils détestent tout particulièrement…

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samedi, 31 janvier 2015

Apprentis-djihadistes en culottes courtes

P1020933.JPGLa chronique de Philippe Randa

S’il fut un temps où, selon Corneille, « aux âmes bien nées, la valeur n’attendait point le nombre des années », il en est un autre, contemporain, où le djihad n’attend point non plus le poil où on pense… Pour preuves, les interpellations d’apprentis-djihadistes en herbe, la semaine passée : 8 et 9 ans à leurs compteurs respectifs !

Le premier a gravement menacé la République, ses ors et ses œuvres, en affirmant que les journalistes de Charly Hebdo n’avaient eu que ce qu’ils avaient cherchés : « Parce qu’ils ont caricaturé le prophète. Moi, je suis avec les terroristes. »

Le second, parce qu’il « aurait » dit « Allah akbar, vive le Coran ! » entre escalope de dinde frites et flamby dans une cantine municipale… Dénoncé par un autre élève, une des cantinières, n’écoutant que son courage citoyen et bravant l’inévitable menace de fatwa future, s’est empressée d’alerter la gendarmerie de Villers-Cotterêts (Aisne) ; les Cruchot locaux accoururent aussitôt pour appréhender le dangereux personnage, pas encore barbu et en pleine digestion.

Audition faite de celui-ci, il n’aurait rien dit du tout et aucun témoin n’a d’ailleurs pu corroborer les faits.

Les bottins à fin d’interrogatoires instructifs n’étant plus en vigueur depuis la prolifération de l’informatique, les pandores n’ont pu obtenir d’aveux significatifs et le père de l’enfant, mauvais joueur, n’a pas manqué de déposer plainte le 23 janvier pour dénonciation calomnieuse et diffamation.

Penaud, le procureur a alors admis un « emballement inutile » et préconisé que la leçon serve pour l’avenir afin d’éviter toute récidive dans un tel ridicule.

La France est donc passé en quelques années de « l’enfant-roi » à « l’enfant-suspect », non pour des actes répréhensibles avérés, mais donc pour de simples paroles, parfois simplement supposées…

Paroles qui, rappelons-le, n’ont d’ailleurs rien de menaçantes dans le cas précis de Villers-Coterets, « Allah akbar » signifiant simplement « Dieu est (le) plus Grand »… Quant à « Vive le Coran ! », on en pense ce qu’on veut, mais reconnaissons tout de même qu’il y a des exclamations plus menaçantes.

Doit-on s’attendre désormais à des vagues d’arrestations pour menaces (« Tar’ ta gueule à la récré »), mendicité (« Tu m’donnes un bonbon ? »), diffamation (« C’est celui qui le dit qui l’est »), discrimination (« J’veux pas jouer pas avec toi ! »), harcèlement sexuel (« Tu m’fais un bisou ? »)…

Wladimir Poutine avait promis de buter les terroristes « jusque dans les chiottes » ; nos forces de l’ordre anticipent en étant déjà pour l’heure à les traquer jusque dans les cours d’école !

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vendredi, 30 janvier 2015

La République a bon dos, tiens !

P1020933.JPGLa chronique de Philippe Randa

Ainsi, Roland Dumas, ex-Président du Conseil Constitutionnel a sauvée, à lui la République française en 1995 ! Dans son livre Politiquement incorrect, il reconnaît avoir validé les comptes de campagnes des candidats Balladur et Chirac à l’élection présidentielle, pourtant « manifestement irréguliers », écrit-il sans la moindre vergogne.

On se demande bien en quoi l’invalidation de candidats tricheurs aurait alors été fatale à la République ? Aucun danger international particulier ne menaçait la patrie. Quant aux risques de guerre civile, imaginait-on notre pays risquer la guerre civile parce que ses électeurs auraient été obligé de s’en retourner voter ?

Un autre candidat, Jacques Cheminade, se vit toutefois retoquer ses comptes (et donc n’a eu droit à aucun remboursement) au motif qu’il avait bénéficié d’un prêt sans intérêts. L’élégance, dans la magouille, aurait été de valider les siens aussi, mais Roland Dumas a sans doute jugé indispensable de faire un exemple… avec le menu fretin !

Les dessous de la politique n’ont certes jamais été très reluisants, mais c’est tout de même la première fois qu’un de ses édiles, et non des moindres, se targue d’avoir dupé son monde.

À ce compte-là, on s’attend désormais à ce que Jérôme Cahuzac se glorifie sou peu d’avoir soustrait ses économies au fisc, puis mystifié l’Assemblée nationale… En attendant qu’un autre Jérôme, nommé Lavrilleux et toujours député européen, soit honoré comme il se doit pour avoir truqué les comptes de l’UMP… Au nom du mérite français, pourquoi pas !

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jeudi, 15 janvier 2015

Dieudonné, martyr judiciaire sur fond d’irresponsabilité politique

182936226.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Le tact dans l’audace est de savoir jusqu’où aller trop loin, disait Jean Cocteau… Il semble que Dieudonné M’Bala M’Bala ait tweeté très au-delà de la ligne rouge en affirmant : « Je me sens Charlie Coulibaly », ce, en pleine hyper-messe émotionnelle qui a suivi les deux massacres, dans les locaux de Charlie Hebdo et dans l’épicerie cacher de la porte de Vincennes, sans oublier la « fliquette » à laquelle « l’héroïque » Coulibaly avait réglé son compte porte de Montrouge : contrairement aux déclarations d’un deux Frères Kouachi, tuer une femme ne l’a nullement gêné, lui.

Pour ce message pour le moins « inapproprié », il a été décidé de son jugement en correctionnelle pour apologie du terrorisme.

Était-ce là le but recherché par l’intéressé… ou est-il réellement affecté par sa garde-à-vue et sa mise en examen comme l’a déclaré  son avocat ? Maître Mirabeau a en effet expliqué que son client n’a jamais voulu faire l’apologie du terrorisme, mais qu’il avait tout simplement« le sentiment qu’on le traite comme un terroriste et c’est pour ça qu’il a accolé les deux noms. »

Il n’est pas certain que dans le climat actuel, la subtilité de cette explication puisse convaincre les juges… d’autant que sa condamnation semble entendue d’avance : comment pourrait-on juger sereinement l’humoriste et envisager, le cas échéant, qu’il échappe à une condamnation, qui plus est très lourde, alors que la quasi-totalité des médias français réclame, une fois de plus, sa tête ?

Une condamnation qui, de toute façon, restera toujours insuffisante pour les uns, détracteurs obsessionnels du personnage, tandis qu’elle confortera ses partisans inconditionnels, persuadés que, dans notre pays, la liberté d’expression est de plus en plus soumise au couperet du « deux poids, deux mesures ».

Quoi que l’on pense de cette « affaire dans l’affaire », deux remarques tombent néanmoins sous le bon sens…

Tout d’abord, les crimes des frères Kouachi, s’ils restent à l’évidence injustifiables(1), répondaient tout au moins à un motif : la vengeance, suite à la provocation des caricatures de Mahomet publiées par l’hebdomadaire satirique.

Tout au contraire, ceux d’Amédy Coulibaly ne répondaient qu’à la simple haine et les victimes, outre la « fliquette », n’étaient que quatre Juifs « anonymes » dont on ignore, et le tueur en premier, ce qu’ils pouvaient même penser du conflit palestino-israélien.

Se référer à un tel tueur est non seulement humainement insupportable, mais qui plus est politiquement scandaleux, venant du tout récent co-fondateur (avec Alain Soral) d’un parti politique baptisé « Réconciliation nationale ».

Si l’Union nationale prônée par le président Hollande a connu un « pschitttt » immédiat par l’exclusion du Front national de celle-ci et que les manifestations du dimanche suivant l’hécatombe sanglante sont apparu à beaucoup comme une gigantesque manipulation de sidération émotionnelle, le « tweet » de Dieudonné n’est à l’évidence pas la meilleure illustration de sa sincérité politique.

On ne peut à la fois reprocher à la Justice française d’appliquer dans ses décisions « deux poids, deux mesures »… et faire de même dans ses positions publiques.

Note

(1) Bien peu de médias ont rappelés qu’ils étaient quasi-unanimement dénoncés par l’ensemble du monde musulman, ainsi que Jean-France Martin l’a rappelé sur  le site www.palestine-info.cc : de  Lekbir Kotbi, directeur général de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans, au théologien Tareq Ramadan en passant par La Ligue arabe et les autorités religieuses de la mosquée d’Al-Azhar au Caire, pour ne citer que les plus médiatiquement connus.

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mardi, 13 janvier 2015

Charlie et la pleurnicherie

563248010.2.jpgLa chronique

de Philippe Randa

L’hécatombe autour de la rédaction de Charlie hebdo et ses victimes collatérales(un agent d’entretien et un policier) horrifie à juste titre le pays tout entier. Une journée de deuil national a été déclarée et les drapeaux de la nation resteront en berne deux autres journées !

Beaucoup d’honneurs, donc… pour beaucoup de haine !

Et des condamnations unanimes de part et d’autres… mais qui, à part une poignée d’abrutis qui pour des raisons politiques, qui pour des raisons religieuses, pourraient donc bien approuver de tels crimes ?

Traitons, néanmoins, cet événement dramatique avec objectivité, ce qui n’a pas été le cas de la plupart des médias enivrés par l’emballement de l’audimat… et encore moins de la classe politique, particulièrement hypocrite en l’occurrence.

Rectifions déjà le motif exact de celle-ci : les journalistes de Charlie hebdo n’ont pas payé de leur vie un combat pour la liberté d’expression qui ne leur a jamais été remise en cause par le gouvernement actuel, ni par les précédents ; ils n’ont pas subi les foudres des lois Gayssot et Pleven des années 70 et 80 ou, plus récemment, comme Dieudonné a vu l’interdiction de ses spectacles…

Les journalistes de Charlie hebdo ont été abattus au seul motif des idées qu’ils défendaient. Ce que l’on ne peut que respecter, même si on ne les partage pas… et qui les assurent désormais d’une postérité indéniable.

Relativisons ensuite les manifestations à travers le pays : ce n’est pas la liberté d’expression, là non plus, que les foules sont venus défendre, mais simplement un sentiment de légitime révolte face à une tuerie sanglante. Là aussi, c’est respectable, à condition de ne tromper personne.

Guère d’entre ces manifestants indignés ne songeaient à défendre la liberté d’expression avant ce mercredi 7 janvier lorsqu’il aurait fallu la soutenir financièrement : comme l’ensemble de la presse française à de rares exceptions près, l’hebdo dirigé par Charb voyait ses abonnements chuter et ses ventes régulièrement diminuer.

Quant à la classe politique qui ne tarît plus déloges à son égard, elle doit être tout de même soulagé dans son ensemble par la disparition possible du titre, même s’il est déjà annoncé qu’il devrait perdurer, pendant un temps en tout cas et avec une équipe forcément différente et bien justement traumatisée !

L’hebdomadaire satirique n’épargnait en effet personne, même s’il maltraitait certains plus que d’autres… Et se voir, ou risquer de se voir, croquer dans des positions humiliantes ou très régulièrement recouvert d’injures devait finir par en irriter plus d’un tout de même !

Les croyants, catholiques et musulmans en premier, mais sans doute tous les croyants de quelque confession qu’il soit, une fois l’émotion passée – et l’actualité médiatique  va s’y entendre pour cela – ne seront pas peinés pas outre mesure par la disparition de dessins blasphématoires et de textes orduriers dont la défunte équipe s’était faite une spécialité. Si une nouvelle équipe devait se mettre en place, suivra-t-elle l’exemple ou se montrera-t-elle plus prudente ?

Pour ce qui est des musulmans les plus radicaux, ils ne tarderont guère, si ce n’est déjà fait ! à louer comme il se doit les deux frères « vengeurs du prophète » comme ils se sont eux-mêmes auto-proclamés… 

Trop de larmes de crocodiles n’aura sans doute pas été la façon la plus digne de saluer le départ d’une telle génération de journalistes… On se consolera en songeant que s’il s’était agit de la rédaction du quotidien Présent ou encore de celle de TV Libertés, par exemple, on n’aurait guère assisté à de tels simulacres de compassion. Peut-être aurait-on même pu entendre quelques bouchons de champagne sauter en certaines rédactions, dites pourtant satiriques…

 

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samedi, 10 janvier 2015

Que peuvent bien penser les morts de Charlie hebdo ?

Randa Philippe 11 2014 quadri.jpgLa chronique

de Philippe Randa

La France vit dans l’émotionnel : 17 morts, ce n’est pas rien, il est vrai… Des morts brutales, à motif terroriste ; si ce n’était le cas, qui s’en soucierait au-delà du cercle forcément restreint des proches ?

La Nation entière est ainsi appelée à se rassembler le dimanche 11 janvier pour une manifestation où on se devra d’être vu. S’y bousculera la quasi-totalité des personnalités politiques et sans doute people de notre pays, Président Hollande en tête. Mais aussi, nous annonce-t-on, bien des Chefs d’État d’Angela Merkel à David Cameron, en passant par Matteo Renzi, Mariano Rajoy… qui à peu près tous, ont eu pourtant à subir qui les caricatures humiliantes, qui les jeux de mots scatologiques de l’hebdomadaire satirique…

Même Marine Le Pen et les responsables du Front national, sans doute le mouvement le plus traîné dans la sanie par celui-ci, se plaignent d’en être écartés par le Parti socialiste et l’extrême-gauche, tandis que l’UMP et les centristes se trouve bien gênés d’une telle promiscuité…

Polémique qui consterne pourtant tous ceux qui ne veulent voir là qu’une occasion formidable de rassembler le peuple de France.

Occasion manquée, donc… Reste la récupération. Si ce n’est la nation française, qui donc tirera bénéfice de la « semaine sanglante » ?

Sûrement pas la mémoire des victimes des deux tueries, qu’elles soient celles du siège de Charlie hebdo ou de l’épicerie casher, deux jours plus tard.

Tout d’abord, il y a les victimes collatérales : le policier et l’agent d’entretien de la rue Nicolas-Appert, la policière municipale de Montrouge et les clients anonymes de la Porte de Vincennes… L’histoire ne retiendra pas plus leur nom ou leurs visages que ceux des « petites mains » de la rédaction ; seuls les quatre noms déjà connus de Cabu, Charb, Tignous et Wolinsky sont systématiquement repris par les médias…

D’ailleurs, que peuvent bien penser eux-mêmes ces quatre-là, où ils sont désormais, de ces démonstrations pour la plupart hypocrites, intéressées… ou contraire à tous leurs engagements passés ?

Que pensent-ils de ces trois jours de deuil national en leur honneur dans une Nation française qu’ils n’ont eu de cesse de singer ?

Que pensent-ils de ces Marseillaises qu’ils ont tant moquées, entonnées à leur mémoire dans tout le pays ?

Que pensent-ils de ces catholiques qu’ils ont tant injuriés, salis et moqués qui prient pour le salut de leur âme, appliquant leur principe du pardon des offenses ?

Que pensent-ils de ces responsables de la communauté musulmane proclamer “Je suis musulman, je suis Charlie”, malgré l’insulte faite à leur prophète ?

Que pensent-ils de ce Front national qu’ils combattaient et qui, seul de la classe politique, sonnait en vain le tocsin contre le danger islamiste… Combat frontiste, qui plus est, dénoncé avec tant de haine par Charlie hebdo ?

Que pensent-ils de ce million d’euros dont il est question que l’État donne pour que leur hebdomadaire puisse continuer à paraître, alors qu’il se faisait un point d’honneur, jusqu’alors, à ne pas accepter d’argent de la publicité ?

Trop d’honneurs tue l’honneur, dit-on… N’y aurait-il pas chez beaucoup un désir de vengeance à peine dissimulé à tuer ainsi la mémoire des morts de Charlie hebdo, alors que les tueurs fous d’Allah n’avaient pris que leur vie ?

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samedi, 03 janvier 2015

Quand « Master Président » veut remplacer « Moi Président » !

Randa Philippe 11 2014 quadri.jpgLa chronique

de Philippe Randa

À mi-mandat, la cote de popularité de François Hollande ayant dégringolée à un palier encore jamais atteint – 13 % d’opinion favorable seulement ; et pour beaucoup, c’est plutôt 13 % d’opinion favorable « encore » – beaucoup commençait à envisager la fameuse crise de régime, monstre du Loch Ness politicien souvent évoqué… et rarement rencontré.

Ce ne sera peut-être pas encore pour cette fois : il semblerait en effet que la cote de popularité du locataire actuel de l’Élysée, non seulement ne dévisse plus, mais au contraire frémit et, timidement certes, mais tout de même ! remonte : « La batterie d’enquêtes publiées au cours du mois de décembre montrent que, par rapport au mois de septembre, il a gagné 5 points de “jugement positif” (Ipsos), 2 points de “confiance”(TNS-Sofres), 4 points de “popularité” (Ifop), 5 points de “confiance” (Harris interactive), 6 points de popularité” (BVA) et 4 points d’“opinion positive”(LH2). »

« Moi Président » qu’on avait enterré un peu tôt n’entend donc pas se laisser faire. Pour preuve, il sera lundi prochain, pour la troisième fois en moins de douze mois (il y eut RMC en mai et TF1 en novembre l’année dernière) sur France Inter pendant deux heures afin de répondre aux questions des journalistes… et des auditeurs !

Pourquoi pas ! Quand on voit le succès des jeux télévisés, toutes chaînes confondues…

La fonction présidentielle ayant été mise à mal sous les précédents quinquennats sarkoziste, chiraquien et mitterrandien – voire pour les plus pessimistes dès l’époque giscardienne – qu’on s’interroge désormais sur la possibilité, sinon l’utilité, d’une quelconque réhabilitation. Foutu pour foutu, qu’importe donc l’image de cette fonction, seule compterait la popularité à retrouver pour revenir en « deuxième semaine », soit espérer pouvoir postuler à un autre quinquennat, même par défaut !

Il n’est pas certain néanmoins que cette stratégie, même si elle semble profitable dans un premier temps à l’intéressé, soit judicieuse à long terme.

Car les téléspectateurs pourraient se lasser de telles exhibitions médiatiques qu’on sait forcément truquées : les questions des auditeurs intervenant – forcément sélectionnées et il ne peut en être autrement, admettons-le – seront probablement tout autant convenues que les réponses du « candidat président ».

D’autant plus que cette troisième intervention façon « Question pour un tocard » a lieu quelques jours à peine après les « vœux présidentiels »… que de moins en moins de Français écoutent chaque année : 9,8 millions en 2014 contre 10 en 2013 et 11,6 en 2012 !

Celui qui veut (re)gagner des suffrages, à défaut d’être « The Voice », tentera donc sa chance comme « Master Président », bien que sa prestation au  « Money drop élyséen » ait englouti, jusqu’à présent, toutes ses promesses électorales… Dans la Fonction, comme dans le jeu télévisé de TF1, notons que personne n’a d’ailleurs jamais raflé la mise !

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lundi, 08 décembre 2014

Rêve pour Martin, cauchemar pour Barack

P1020933.JPGLa Chronique de Philippe Randa

À Fergusson dans le Missouri d’abord, à New-York ensuite, des milliers de manifestants contestent des décisions judiciaires. Mêmes causes et mêmes conséquences : des policiers blancs ont abattus des suspects noirs qu’ils considéraient sur le moment, à tort ou à raison, comme dangereux. Légitime défense – même si peut-être un peu préventive tout de même, en tout cas à l’évidence mal évaluée – ou meurtre de sang froid sur fond de racisme, les grands jurys chargés de vérifier les dires des uns et des autres, ainsi que les faits, ont chaque fois refusé d’inculper les représentants de l’ordre. D’où la contestation communautaire et des violences telles qu’à Ferguson, la Garde nationale a dû intervenir pour empêcher pillages et incendies volontaires…

Si Martin Luther King avait fait en son temps le rêve d’une nation multiraciale apaisée, c’est bel et bien un cauchemar que Barack Obama fait en sa fin de mandat avec la cruelle réalité d’une nation multiraciste s’il en est !

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vendredi, 05 décembre 2014

Avortement : et le droit des pères ?

P1020933.JPGLa chronique de Philippe Randa

La France politiquement correcte a communié en cette fin novembre sur l’anniversaire de la « Loi Veil »  devenue, en quelques décennies, le contestable symbole d’une supposée libération de la femme… alors que c’est pourtant l’exact contraire de l’esprit dans laquelle la conceptrice de cette loi l’avait présentée à la Tribune de l’Assemblée nationale le 26 novembre 1974 : « L’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issues. (...) Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. C’est toujours un drame, cela restera toujours un drame. C’est pourquoi si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante, s’il admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler, et si possible en dissuader la femme. »

Celles qui se réclament aujourd’hui de Simone Veil la trahissent donc en interdisant tout débat autour de cette loi. Ainsi que la députée Marion Maréchal-Le Pen l’a rappelé, de tels talibans fustigent – en les renvoyant « dans le camp des extrémistes (…) et autres caricatures infâmantes tendant immédiatement  à (les) disqualifier moralement et politiquement » – tous ceux qui en demandent sinon l’abrogation, du moins que le remboursement intégral de l’IVG, aux frais du contribuable, ne soit simplement plus octroyé sans limite et sans condition.

Ces partisans d’un nouvel Ordre totalitaire s’insurgent en effet contre tous ceux qui demande simplement aux femmes en situation de détresse une réflexion sur leur choix, en les mettant en garde sur ses conséquences et leur rappelant que cet « ultime recours » restera pour elle, à jamais, un drame… comme l’a indiqué Simone Veil.

Celle-ci méritait-elle ses héritiers ? Sans doute est-ce sa punition pour avoir ouvert sans en mesurer toutes les conséquences, une telle boîte de pandore qui, en 40 ans, aura autorisé que 8 millions d’avortements aient été réalisés : soit autant de cas où, selon ses propres mots, personne n’a pu dissuader les mères d’un tel « ultime recours ».

Mais au-delà d’un débat confisqué où chacun n’est pas libre de s’exprimer sereinement, un aspect n’est jamais abordé : on se place en effet quasi exclusivement du point de vue de la mère et de son « droit à disposer de son corps », mais rarement (jamais ?) du point de vue du père et de son droit à lui aussi « aimer et élever son enfant »… Rappelons alors une évidence qui semble échapper à beaucoup : il faut tout de même être deux pour faire un bébé !

Combien sont-ils ces pères qui voudraient garder un enfant… dont les mères ne veulent pas ? Il est trop facile d'affirmer que les mâles se défilent toujours devant leurs responsabilités !

Dans la même semaine où la loi Veil était ainsi « célébrée », était pourtant médiatisé le cas de ce père biologique d’un enfant placé dans une famille d’accueil sans qu’il lui ait été demandé son avis et qui le réclamait par voie de justice.

Que la mère ait décidé de ne pas assumer son enfant – et l’on ne peut que se réjouir qu’elle ait préféré l’accouchement sous X à l’avortement – le fait est que les pères biologiques qui réclament leur droit naturel à garder leur enfant existent : ils ne sont ni un argument fallacieux, ni un fantasme délirant !

Simplement gênant, sans doute, pour les auto-proclamées garde-chiourmes du désormais « sacro-saint » droit à l’avortement.

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mercredi, 01 octobre 2014

Je te hais moi non plus

P1020933.JPGLa chronique de Philippe Randa

Heureusement que Michel Onfray est de gauche, qu’il le dit, le redit… et l’a prouvé : n’a-t-il pas créé en 2002 – « annus horribilis » où Jean-Marie Le Pen accède au 2e Tour de l’élection présidentielle – une Université populaire à Caen « pour lutter contre les idées du FN » ? École qui peut laisser toutefois circonspect si l’on en juge par la progression électorale du mouvement à la flamme tricolore ses quinze dernières années et qui est même arrivé en tête d’une élection nationale en mai dernier.

À l’évidence, son efficacité vaut celle de l’Éducation nationale que Michel Onfray dénonce pourtant au grand dam de toute la bien-pensance de gauche : « Et si à l’école, au lieu de la théorie du genre et de la programmation informatique, on apprenait à lire, écrire, compter, penser ? »

Aussitôt accusé d’être une vipère réactionnaire, il en mord de plus belle : « La vulgate parisienne a souscrit au marxisme-léninisme, au maoïsme, au freudo-lacanisme, au structuralisme, aujourd’hui elle frétille avec la théorie du genre, demain elle se trouvera un autre sucre d’orge à sucer avant de reconnaitre, comme toujours, quinze ans plus tard, qu’elle s’était trompée… » (in Le Figaro du 26 septembre).

Michel Onfray et la gauche, c’est « je te hais moi non plus. »

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jeudi, 18 septembre 2014

Du mépris supposé à la lâcheté avérée ?

P1020933.JPGLa chronique de Philippe Randa

Il en va des politiciens comme du temps incertain ou des mœurs changeantes : le cru actuel de certains Damnés de la Terre n’échappe pas à la règle.

Après le mépris révélé – réel ou mensonger – sur l’emploi de l’expression « sans dents » par le Président François Hollande, voici Emmanuel Macron, son Ministre  de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique qui vient à son tour de créer l’émoi en dénonçant l’illettrisme des employées de la société agroalimentaire Gad, en instance de fermeture…

On s’en doute, le tollé a été immédiat, et le ministre a piteusement battu en retraite en s’excusant d’avoir prononcé un tel adjectif.

Et pourquoi donc ? Parce qu’aucune employée visée ne serait le moins du monde « illettrée » et que la personne en charge de l’avenir économique des Français parle sans savoir ? En effet, voilà qui est extrêmement grave… Mais si c’est la réalité, il était bel et bien du devoir de sa charge de dénoncer cet illettrisme, frein évident pour que ces employées puissent retrouver un emploi.

Auquel cas, nul mépris dans ses propos, mais un « parler vrai », dérangeant sans doute, mais salutaire à une époque où les Français en réclament justement ; ne nous le répète-t-on pas sans arrêt ?

Dans ce cas, les excuses du Ministre sont plus graves que tout, prouvant ainsi qu’il est d’une rare lâcheté. Ce qui n’augure guère de l’avenir économique des employées de Gad en particulier… et des Français en général !

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dimanche, 31 août 2014

Nouveau gouvernement : bras-de-fer ou bras d’honneur à gauche ?

P1020933.JPGLa chronique de Philippe Randa

« Vous ne nous aimez pas ? Vous allez nous détester ! » semble  avoir été le mot d’ordre de l’Exécutif – Hollande et Valls – lancé à la face de tous le pays avec la constitution du nouveau gouvernement.

Provocation pour la Droite, certes, avec la nomination de Najat Vallaud-Belkacem à l’Éducation nationale : l’égérie de l’« ABCD de l’égalité » (soit la promotion cachée de la funeste Théorie du genre) en fait s’étrangler à juste titre plus d’un ; et que dire, pour la Droite de la Droite, du maintien de la tant honnie Christiane Taubira à la Justice ?

Mais surtout véritable insulte pour la Gauche – et pas seulement pour la Gauche de la Gauche – avec l’arrivée au ministère de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique, d’un ancien banquier d’affaires de la banque Rothschild, Emmanuel Macron ; plus qu’un reniement de la déclaration de matamore du candidat Hollande contre la finance « ennemie public », c’est un véritable bras d’honneur qui lui est fait : le candidat avait promis de mettre les banques au service de l’économie, le Président met ainsi ouvertement l’économie du pays au service de la finance.

Pourquoi cette volonté affichée de provoquer tout le monde… comme dans une fuite en avant suicidaire ? Ou peut-être que, conscient de son impuissance à redresser la situation économique, l’Exécutif veut mettre tous ses ex-alliés récalcitrants devant leur responsabilité, soit un soutien contraint et forcé par la perspective – avec une UMP moribonde et un Centre droit à la peine – de voir le Front national confirmer à l’avenir son statut de premier parti politique de France avec une Marine Le Pen en tête de l’élection présidentielle. Et peut-être pas uniquement au premier tour de celle-ci !

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dimanche, 24 août 2014

Fantômas à la plage : Morano se déchaîne !

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La chronique de Philippe Randa

Nadine Morano, ancienne ministre sous Sarkozy, vilipende sur Facebook une femme qu’elle a surprise habillée et voilée sur une plage de France ; elle s’insurge de sa condition qu’elle juge ainsi soumise au « pays des droits-de-l’homme ». Fort bien !

Son indignation a été largement répercutée en ce mois peu ensoleillé et a fait le « buzz », ce qui était sans nul doute son but. Soutenue à l’étonnement général par l’ancien numéro 1 du PS Harlem Désir, mais taclée à l’intérieur de sa propre formation politique, la toute nouvelle députée européenne aura « tenu » deux jours à la une de l’actualité…

Au fait, quel est le scandale ? Une femme voilée, mais visage découvert, sur une plage est-elle vraiment plus inconvenante que dans les rues d’une ville ? Que l’on sache, Nadine Morano et les siens ne s’en sont jamais vraiment offusqués quand ils étaient aux commandes de la France et qu’ils auraient eu alors les moyens de faire changer les choses.

Qu’est-ce qui lui permet d’affirmer par ailleurs que cette femme était contrainte d’assister, passive, au bain de son époux qui, lui, ne cachait à la vue de personne « un corps bien fait » ? Avait-elle seulement envie de se baigner ? Peut-être… ou peut-être pas.

Toutes les épouses musulmanes vivent-elles obligatoirement passives, contraintes, sinon terrorisées par leur époux ? La charge de l’ancienne porte-parole de l’UMP semble l’accréditer. Est-il permis d’être sceptique ?

Qu’il existe des cas, même nombreux, de patriarcat oppressant, personne ne le nierait, mais est-ce le monopole d’une seule religion ?

Il serait intéressant de connaître – mais cela n’est pas autorisé aux pays des Droits de l’homme, rappelons-le – l’origine des milliers de femmes subissant brimades, menaces et coups répétés, voir décès prématurés pour cause d’incompatibilité matrimoniale. Une majorité de musulmanes parmi de telles victimes serait significatif… Mais, là encore, il semble imprudent d’être trop affirmatif sans preuve !

Rappelons qu’au début du XXe siècle, il n’était pas si courant de voir des dames se baigner, pas beaucoup plus les hommes, d’ailleurs… et de toute façon, enfants compris, leurs obligatoires costumes de bain ne laissaient guère de peau exposée au soleil… À l’époque, personne n’y trouvait à redire et la sainte, catholique et apostolique église y veillait d’ailleurs avec attention.

Quant au grotesque de parler de culture en comparant cette femme trop habillée à notre Brigitte Bardot nationale très déshabillée, c’est ne vouloir retenir que la première partie du mot seulement. Pourquoi pas ! C’est juste un autre débat !

Mais peut-être Don Quichotte Morano préfère-t-elle les Femen dépoitraillées, exhibant leurs « charmes » dans les églises en une danse du ventre n’ayant que peu à voir avec la religion du Prophète…

Non, ce n’est pas un femme habillée et voilée qui ne se baigne pas, quelle qu’en soit la raison, qui est inquiétant, mais la perspective qu’un jour, certains intégristes religieux – et pas seulement musulmans – ne veuillent empêcher les femmes, les hommes et les enfants à se baigner en simple maillot ou nu(e)s… voire de se baigner tout court !

Et pire encore, qu’un maire ou un préfet soit assez lâche pour interdire la plage aux baigneurs trop peu vêtus par souci d’éviter des « troubles à l’ordre public »…

Gageons que les élus estampillés UMP, comme Nadine Morano, ne seraient sans doute pas les derniers pour cela !

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jeudi, 19 juin 2014

Le droit au mépris des derniers Mohicans de la haine...

P1020933.JPGLa chronique

de Philippe Randa

À Beaucaire, dans le Gard, le Maire Front national nouvellement élu Julien Sanchez et deux de ses adjoints ont vu une poignée de professeurs syndiqués refuser de siéger à leurs côtés au conseil d’administration du lycée Professionnel Paul-Langevin ; conseil qui a donc du être ajourné faute de quorum.

« Ce ne sont pas quelques syndicalistes enseignants sans éducation, privilégiés, aigris et sectaires, dont le comportement n’a rien à envier à celui de “racailles”, qui impressionneront la municipalité », a commenté le Premier Édile de la Cité.

Rappelez-vous : 1984, la première percée du Front national aux élections européennes avec 11 députés, élus et… une gauche haineuse, quittant les plateaux de télévisions pour ne pas cautionner la présence de représentants du parti honni. Leur comédie avait duré quelques mois, puis tous s’étaient lassés de ce déni de démocratie et, piteusement, avaient fini par ravaler leur rancœur.

Trente ans plus tard, plus aucun leader de gauche ou de droite n’aurait l’idée de la chaise vide. Reste donc une poignée de Mohicans, auto-proclamés farouches défenseurs d’on ne sait quelle liberté, qui s’arroge encore ce droit au mépris… avec, sans doute, le même probable succès à venir !

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lundi, 02 juin 2014

Ou passé Souad ? Par où passera Léonarda ?

images.jpgLa chronique de Philippe Randa

D’une part, Léonarda, célèbre poilue du Kosovo, menace de nous revenir. Certes, la France avait expulsé comme il se doit la famille Dibrani, mais qu’à cela ne tienne, celle-ci n’ayant pas plus d’identité que de frontières dans le cœur, aurait déjà changé de patronyme. Le site de Valeurs Actuelles nous apprend ainsi que les services français n'auraient pas réussi à ce jour « à obtenir auprès de leurs homologues kosovars des explications sur ce changement de nom. »

C’est donc la famille Tahiri – celui d’un autre membre de la fratrie en Croatie – qui entend revenir réclamer des allocations chez nous. L’astuce ? Devenir désormais croate ou serbe pour pouvoir circuler librement en Union européenne.

D’autre part, où est passée Souad Merah, seyante Belphégor s’il en est et accessoirement sœur aînée du fou-furieux de Toulouse ? En vacances comme l’affirme sa mère ou fortement soupçonnée d’être allée combattre en Syrie ? Quoiqu’il en soit, elle a bel et bien disparu des radars de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI)… Elle et toute sa progéniture : 9 mois, 2 ans et demi, 10 et 14 ans…

À l’évidence, aux âmes bien nées, le djihad n’attend point le nombre des années !

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dimanche, 01 juin 2014

Marisol Touraine déclare la (énième) guerre au tabac...

images.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Marisol Touraine en son Ministère perché entend pourfendre les fumeurs par une nouvelle série de mesures coercitives dès la mi-juin.

D’abord, rendre chaque paquet neutre (ou générique), comme cela se fait en Australie depuis 2012 : tous ont la même couleur, la même police d’écriture : à loi stalinienne, esthétique soviétique comme il se doit.

Ensuite, interdire la cigarette électronique dans les lieux publics… Et tant pis pour ceux qui parviennent ainsi à s’affranchir de leur accoutumance au tabac, car comme le rapporte l’hebdomadaire Le Point (30 mai 2014) « une étude récente, publiée dans la revue britannique Addiction, évalue qu’un fumeur a 60 % de chance en plus d’arrêter de fumer avec l’aide d’une e-cigarette qu’avec sa seule volonté. Mais Marisol Touraine craint de voir l’addiction à la nicotine se développer, notamment chez les jeunes, par le biais des e-cigarettes. Et tant pis si des médecins soulignent que la nicotine est inoffensive et que seule la fumée tue. »

Autre scandale, l’aide au sevrage par le recours à des substituts nicotiniques en augmentant de 50 à 150 euros le forfait pour les moins de 30 ans, les bénéficiaires de la CMU (couverture maladie universelle) et les malades du cancer : « Il s’agit là d’une victoire des laboratoires pharmaceutiques sur les partisans de la cigarette électronique », fait fort désobligement remarquer de son côté Le Figaro.

Le bannissement des fumeurs, toutes catégories confondues, des seuls lieux publics ne suffisant pas à l’évidence à calmer les talibans, Dame Touraine parle d’interdire également le tabac dans les véhicules privés au nom de « la protection de l’enfance ». Il s’agit certes pour l’instant d’une simple annonce d’intention, sans doute pour tester des réactions de cette violation d’un premier lieu privé… À quand des contrôles au domicile familial ?

Enfin, comble de l’hypocrisie, Marisol Touraine entend faciliter les actions collectives des fumeurs pour que les cigarettiers soient amenés à payer de très lourds dommages et intérêts… mais en aucune façon, obliger ces derniers à changer leurs pratiques autrement plus criminelles concernant l’addiction à leurs marchandises, soit l’ajout au tabac de molécules renforçant l’accoutumance. Une fois le tabac séché, des addictifs adoucissent en effet son âpreté pour le rendre plus fumable… et s’il est interdit pour cela d’utiliser des arômes de fruits ou alimentaires, qu’à cela ne tienne, pour contourner la loi, n’a-t-on pas créés des mini-cigarillos, soit de fausses cigarettes parfumées ?

On lira avec intérêt Golden holocaust (University of California Presss, 2012) de l’historien des sciences Robert Proctor qui dévoile les « tobacco documents » (79 millions de pages, 50 ans de documentation !) saisis dans le cadre du procès Philipp Morris dans les années 90 : tout y est expliqué.

Oui, mais voilà, en contre-partie de quelques amendes éventuelles – ou de la simple menace de celles-ci –, il est sans doute plus lucratif de laisser les fabricants de tabac continuer de s’enrichir avec une clientèle captive, favoriser certains laboratoires pharmaceutiques qui sauront bien se montrer reconnaissant à l’occasion, et continuer d’encaisser les taxes sur le tabac…

À défaut de 50 milliards d’économie à trouver, il n’y a pas de vilains petits profits à continuer… au nom de la santé budgétaire, en tout cas !

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mercredi, 21 mai 2014

Malvenu antisémitisme sur la Croisette...

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Anne Sinclair avait le choix entre deux postures, concernant le film Welcome to New-York, consacré aux sexuelles frasques ancillaires de son ex-mari : traiter « l’œuvre » par le mépris… ou partir en croisade contre !

Avec sa tribune sur le Huffington Post, dont elle est directrice éditoriale, elle a donc choisi la descente dans l’arène, mais pas celle de l’épouse trahie et salie, mais l’arène politique, celle où elle a tant excellé lorsqu’elle faisait les beaux jours de la télévision française. Elle brandit ainsi sans vergogne l’éternelle suspicion d’antisémitisme, accusant « les producteurs du film (de projeter) leurs fantasmes sur l’argent et les juifs. »

Il n’y a pire accusation contemporaine que cette antienne, aussi vieille que la nuit des temps et si usée depuis la fin de la dernière guerre mondiale… Obsession pour certains, fantasme pour d’autres, il n’est pas certain, cette fois-ci, que le choix soit judicieux.

La film d’Abel Ferrara  avec Gérard Depardieu dans le rôle principal, projeté au festival de Cannes avait déjà suscité un certain brouhaha, promis, probablement, à ne pas perturer. Distribué seulement en VOD (video à la demande), il n’était destiné, selon toute vraisemblance, qu’à un public limité d’amateurs de « porno light » et de voyeurisme confidentiel… Ce coup de projecteur inattendu va lui assurer, à n’en point douter, une autre clientèle… combien de divisions ?

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dimanche, 04 mai 2014

L’Europe aux 27 frontières grandes ouvertes…

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de Philippe Randa

Harmoniser le droit d’asile en Europe : l’évidence est telle qu’en juin 2013, les 27 membres de l’Union européenne ont voté un texte prévoyant la mise en place d’un régime commun européen d’asile dont les dispositions ne doivent entrer en vigueur… qu’à partir du second semestre 2015.

Les différences d’aboutissement des demandes d’asile sont effectivement extrêmement disparates entre États : Moins de 1 % en Grèce – pourtant submergée par de continuels afflux massif de migrants – 14,5 % en France, 30 % en Allemagne,…

« Afin de réduire ces disparités, le texte prévoit des délais communs pour le traitement des demandes d’asile, des règles plus strictes concernant la formation du personnel en contact avec les demandeurs d’asile.

Alors qu’il s’étend parfois sur plusieurs mois, le délai d’enregistrement du dossier sera limité à trois ou six jours. L’examen de la demande ne devra pas durer plus de six mois sauf circonstances particulières où il pourra être étendu jusqu’à vingt et un mois » (Le Monde   , 12 juin 2013).

Les mesures envisagées vont également de l’harmonisation des règles en matière de logement, d’allocation de subsistance et de santé, à l’accès au marché du travail (après neuf mois de présence effective dans le pays au lieu de douze) ; quant aux « femmes enceintes, mineurs et victimes de torture », chaque cas devra faire l’objet de « propositions adaptées à leurs besoins » : tout un programme !

Et bien entendu, toutes les mesures vont dans le même sens, celui d’une facilité de permis séjour : « En cas de recours, le droit à rester sur le territoire est introduit. En cas de doute sur l’âge d’un jeune isolé, ce dernier sera réputé mineur. Les moins de 18 ans se verront attribuer un représentant pour les accompagner dans leurs démarches. Les personnes ayant besoin d’une aide particulière (orientation sexuelle, handicap, maladie, etc.) disposeront de plus de temps pour exposer leur requête » (Source AFP/Le Monde).

La détention – y compris de mineurs – n’est envisagée qu’en cas de « circonstances exceptionnelles » et cette mesure coercitive doit être « limitée à des cas particuliers et assortie de garanties ».

Quant aux demandes de « meilleure répartition du fardeau » (des demandeurs d’asile), notamment réclamées par la Grèce et Malte, rien ne changera : chaque demande sera à la charge du premier pays de l’UE où le migrant a réussi à poser un pied.

Toutefois, deux votes des eurodéputés ont réformés les règles au sein de l’espace de libre circulation européen : les services de police ont désormais l’autorisation de consulter le fichier Eurodac des empreintes digitales des demandeurs d’asile afin de lutter contre le terrorisme ou certains crimes graves (Auparavant seuls les services d’asile pouvaient y avoir accès et seulement pour connaître le premier pays où était entré le demandeur d’asile).

Certes, si le Parlement a également permis de façon temporaire et « en dernier ressort » des contrôles aux frontières nationales « dans des circonstances exceptionnelles comme l’afflux massif de migrants » (demande notamment de la France et de l’Allemagne), « pour contrebalancer cette mesure, le Parlement s’est également prononcé en faveur de la création d’un corps d’inspecteurs (composés d’experts de la Commission européenne, des agences spécialisées de l’UE et des États membres) qui seront autorisés à effectuer des visites inopinées afin d'empêcher les contrôles illégaux menés par les autorités nationales aux frontières intérieures » (Le Monde, 12 juin 2013).

Un clause du traité est particulièrement étonnante : les demandeurs d’asile ne doivent en effet ne plus être transférés « dans des pays de l’UE où existe un risque de traitement inhumain ou dégradant »…

Ainsi donc, il existerait au sein de l’Union européenne de tels pays. Pourquoi ne sont-ils donc pas nommés ? Diplomatique discrétion s’il en est…

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