mardi, 18 octobre 2016
Camouflet polonais à l’Union européenne
de Philippe Randa
« Mais de qui se moque la Pologne en achetant des hélicoptères américains ? » titre La Tribune… Est-il besoin de préciser ? Oui, et donc, la réponse est : « Mais c’est… bien sûr ! de l’Union européenne ». De qui d’autre ?
C’est bel et bien un magistral bras d’honneur des Polonais qui, non seulement annulent une commande d’hélicoptères à Airbus, mais annoncent surtout que c’est pour acheter désormais… du matériel américain !
« Cette décision reflète d’abord la défiance de la Pologne, gouvernée depuis octobre 2015 par le Parti Droit et Justice (PiS), nationaliste et conservateur, à l’égard du couple franco-allemand. Ce n’est pas le premier point de divergence : la construction du gazoduc Nord Stream II ; l’accueil des réfugiés et leur répartition entre États membres ; ou encore les garanties apportées aux contre-pouvoirs en Pologne sont autant de sujets de tension… », explique Cyrille Bret, maître de conférences à Sciences Po et cofondateur du site EurAsia Prospectives.
« Nous allons ouvrir des entretiens qui s’achèveront avant la fin de l’année », a ainsi déclaré le ministre polonais de la Défense Antoni Macierewicz qui enfonce le clou en ajoutant lors d’un point de presse à l’issue d’une rencontre avec la direction des usines PZL Mielec (sud-est) qui appartiennent à Lockheed Martin : « Cette année encore les premiers appareils de ce type seront livrés aux forces spéciales pour leur permettre de s’exercer… »
« Décision inacceptable » pour notre ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, « Choix préoccupant par rapport à la conception de la défense européenne » s’étrangle Manuel Valls ou encore fureur de François Hollande qui alerte les pays européens sur les dangers de n’acheter que des armes américaines…
Qu’à cela ne tienne, le camouflet est réel et, malgré mauvais cœur et mauvaise fortune, l’Union européenne est bien obligée de manger son chapeau (fabriqué à Taïwan ?).
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dimanche, 16 octobre 2016
La muflerie empêche-t-elle de bien diriger un pays ?
La chronique de Philippe Randa
Dernier scud tiré contre Donald Trump, candidat officiel du Parti républicain, la diffusion d’un enregistrement vieux de plus de douze ans des propos pour le moins douteux sur la condition féminine : « The Donald » ne s’y montre guère un gentleman et il s’en est d’ailleurs excusé avec le seul argument possible, celui de la sincérité : il admet ne pas être parfait !
On comprend aisément que les dames, du moins dans leur très grande majorité, ne goûtent guère les propos rapportés et que les hommes, dans leur grande majorité, eux aussi – du moins espérons-le ! – ne les apprécient pas non plus.
Mais de simples paroles, aussi minables soient-elles, sont-elles pires que le cocufiage auquel nos derniers chefs d’État français nous ont habitués ?
Rappelons-nous… Giscard d’Estaing, en galante compagnie, percutant au petit matin un camion de laitier ? François Mitterrand entretenant aux frais de l’État un deuxième ménage où il pouvait voir grandir sa fille cachée ? Jacques Chirac, surnommé « 3 minutes et demie, douche comprise » pour ses innombrables galipettes adultérines ? Nicolas Sarkozy, à peine divorcée de sa deuxième épouse et se consolant dans les bras d’une Saltimbanque aux nombreuses photos dénudées ? Et, évidemment, François Hollande, pincé en aussi flagrant que ridicule délit d’adultère sur un scooter, alors que sa concubine avait encore ses valises à l’Élysée ?
La muflerie empêche-t-elle nécessairement de bien diriger un pays ? En France, on aurait tendance à le croire… mais outre-Atlantique ? Pour le savoir, les Américains savent ce qu’ils doivent faire !
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lundi, 10 octobre 2016
Renouvellement plutôt qu’avortement
La chronique de Philippe Randa
La dépénalisation de l’avortement reste un débat récurrent… Le nombre d’avortement pratiqué en France depuis quarante ans (soit depuis la promulgation de la Loi Veil) reste d’environ 220 000 par an (soit une grossesse sur cinq, selon les statistiques du ministère de la Santé).
En France, peu nombreux sont ceux qui réclament, dans l’espace politique le retour de la pénalisation des pratiques abortives, mais ce n’est pas le cas dans la Pologne actuelle. Déjà strictement limité – au cas de viol, d’inceste, de graves pathologies du fœtus ou de risques pour la vie ou la santé de la mère –, une proposition de loi prévoyant une interdiction totale de l’avortement y a été renvoyé en commission parlementaire le 23 septembre dernier.
Si seulement 600 à 1 000 avortements « légaux » y sont aujourd’hui dénombrés, il faut y ajouter près de 100 000 à 150 000 avortements illégaux, pour la plupart pratiqués hors frontières polonaises (en Slovaquie, Tchéquie, Autriche ou Allemagne, etc.),
Qu’on limite ou qu’on interdise les possibilités d’avorter, rien n’empêche donc les femmes qui le désirent de ne pas faire vivre leur enfant.
Peut-être seraient-ils temps d’envisager d’autres voies que judiciaires (dans lesquelles semblent se cantonner les uns comme les autres), à ce qui est, quoiqu’on puisse en dire ou en médire, une terrible détresse humaine…
Favoriser les facilités d’adoption pour les enfants non-désirés par leurs parents biologiques ne serait-elle pas une solution qui permettrait à la fois de sauver des vies innocentes… tout en assurant un meilleur renouvellement des générations des Européens de souche ?
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mercredi, 21 septembre 2016
L’italienne Tiziana Cantone ou la fatale exhibition !
La chronique de Philippe Randa EuroLibertés cliquez ici
Autrefois, la Justice condamnait parfois un coupable à être exhibé plusieurs heures, voire plusieurs jours, en place publique, attaché à une armature de bois appelée pilori (ou encore plus explicitement nommée alors « échelle patibulaire »). Cette humiliation publique était censée lui faire passer le goût de se mal conduire ; elle était sans doute préférable à d’autres peines plus violentes, sinon définitives : flagellation, bannissement, mutilation, peine de galère ou exécution, le choix des peines était alors bien plus varié qu’à notre époque.
Cette pratique, pour ce qui est de la France, a été abolie en 1832… vraiment ? On peut en douter depuis l’omniprésence de l’internet dans notre vie quotidienne et plus encore par celle des réseaux sociaux.
On y est plus facilement encore qu’autrefois, exhibé, non plus sur une simple place localisée, mais désormais sur la planète entière.
Non seulement, sa vie publique y est connue pour l’éternité – plus sûrement encore qu’inscrit dans quelque marbre que ce soit… Connue, oui, pour ce qu’elle est réellement… ou non : la vérité y côtoie trop souvent le mensonge, l’approximation ou la relation tendancieuse, sans qu’on puisse vraiment y remédier : le temps et les difficultés rencontrés pour supprimer ou corriger une information découragent la plupart des gens concernés.
Quant à sa vie privée, malheur à ceux qui la voient exposée dans les mêmes conditions : vraie, fausse ou déformée, rien ne la protège davantage, d’autant que bien souvent, par inconscience ou provocation, certains sont directement responsables de leur infortune.
Ainsi Tiziana Cantone, dont le nom et les déboires défraient la chronique depuis son suicide : s’étant prêtée à des jeux érotiques filmés avec son accord, cette jeune italienne n’imaginait nullement que ses ébats régaleraient ensuite des millions de voyeurs via internet.
Elle eut beau changer de lieu de résidence et de nom, son visage trop connu et surtout trop reconnu, la clouait partout au pilori des moqueries publiques. Elle a donc fini par se suicider pour échapper à la honte.
Le monde politique n’est pas resté indifférent à son calvaire… toutefois après qu’elle y a mis fin elle-même si tragiquement : la ministre italienne des réformes constitutionnelles et des relations avec le Parlement, membre du Parti démocrate (centre gauche), Marina Boschi a immédiatement dénoncé les « siècles de violences exercées sur les femmes », oubliant qu’en l’occurrence, la première responsable de son malheur fut Tiziana Cantone elle-même, et bien qu’elle n’ait évidemment pas prévu toutes les conséquences de laisser filmer ses ébats intimes, devenus terribles exhibitions sexuelles.
Une enquête pour « incitation au suicide » a été ouverte par le procureur d’Aversa-Napoli Nord, ce qui revient à constater que la Justice italienne va peut-être tout bonnement se retourner… contre elle-même !
Tiziana Cantone avait en effet tenté de faire cesser la diffusion de ses galipettes par voie judiciaire, mais déboutée, c’est elle qui fut condamnée à rembourser 20 000 euros de frais de justice : on ne s’attaque pas impunément à Google, Yahoo, Italia et YouTube, pour ne citer que les plus célèbres des moteurs de recherche. Il fallait que cela se sache ! Avis aux procéduriers imprudents !
Au burlesque et au drame de cette affaire s’ajoute désormais le ridicule et elle prouve que ce pilori du XXIe siècle sur internet s’avère de fait bien plus redoutable que son ancêtre en bois !
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mercredi, 14 septembre 2016
Dinosaures de l’Éducation nationale
Philippe Randa
Je fis mon entrée en 6e dans un collège privé (et catholique !) – nous étions alors dans les années 70 du siècle dernier ! – parce que, lui, ne « faisait jamais grève », avait-on assuré à mes parents… Et c’était vrai !
Dans ces années-là, pour ceux qui s’en souviennent, les grèves et manifestations « des profs » étaient récurrentes : chaque année, trois ou quatre (au minimum) grèves d’une ampleur nationale étaient programmées… et elles mobilisaient à chaque fois l’immense majorité du corps enseignant dans les établissements publics.
Alors, aujourd’hui, quand on apprend que « seuls 4,6 % des professeurs ont fait grève ce jeudi contre la réforme du collège » (titre du Figaro du 8 septembre), on se dit que les choses ont tout de même bien changées !
Oui, mais est-ce forcément en « bien » justement ? Car à l’excès de politisation « à gauche toute ! » d’antan a succédé un excès de désintérêt général des professeurs pour quelque réforme que ce soit. Celle des collèges, imposées par Najat Vallaud-Belkacem, actuel ministre de l'Éducation nationale, accélère pourtant le nivellement par le bas de l’instruction publique. Elle en signe même quasiment le certificat de décès.
« Les profs », naguère si vindicatifs, en sont très majoritairement conscients, mais s’en désintéressent… à part peut-être, comme on me l’a confié, quelques dinosaures syndiqués – il y en existe parait-il toujours au moins un dans chaque établissement – qui tentent bien de mobiliser leurs collègues, mais en vain !
Qui eût crû que de tels dinosaures puissent réussir à nous rendre presque nostalgiques d’une époque que l’on a pourtant tellement détestée ?
Parue dans le quotidien Présent
08:37 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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jeudi, 25 août 2016
Brice Couturier et ses propos inattendus
de Philippe Randa
publiée dans le
quotidien Présent
« Le Parti des médias et l’intelligentsia méprisent la réalité » : un titre d’article alléchant dans les colonnes du Figaro du 19 août dernier ; on pouvait craindre, méfiance de l’habitude oblige, que le contenu de l’article ne tienne pas les promesses de cette accroche inattendue, mais si ! cet entretien avec Brice Couturier, journaliste et producteur de radio, est des plus étonnantes…
Jugez-en : « Le Parti des médias préfère nous abreuver de petites nouvelles insignifiantes, d’une part, de ses grandes indignations, de l’autre »… « Le pire, c’était de supporter ces idéologues de petit calibre, cooptés par leurs camarades de l’Université, qui tiennent lieu d’intelligentsia aux yeux des journalistes bien-pensants. Quel dialogue peut-on avoir avec ces personnages, arrogants quoiqu’incultes, et d’autant plus pérorant qu’ils méprisent les faits, les chiffres, la réalité ? Ils prétendent déconstruire ce qu’ils n’ont jamais cessé d’ignorer. »
Et, cerise sur le gâteau, à cette question formulée pour en contenir la réponse : « La montée des “populismes” vous inquiète-t-elle ? », il remarque qu’« il y a aussi quelque chose de positif dans ce que les élites baptisent “populisme” : les simples gens ont parfois une vision plus juste que des dirigeants vivant hors-sol, dans l’ignorance des vrais problèmes de la population. »
Point trop n’en faut néanmoins, il s’empresse bien entendu d’ajouter qu’il « souffle indéniablement sur la planète un vent mauvais » en confirmant qu’il avait soutenu les interventions militaires en Irak et qu’il ne faut pas venir lui dire « qu’avec les despotes Saddam Hussein, Kadhafi et Bachar el-Assad, Moubarak, nous vivions dans un monde “plus sûr”. »
Les populations respectives des pays concernés n’ont peut-être pas la même opinion, mais bon ! comme il le dit lui-même : « sur tous les plans, on se rapproche de la vérité en marchant en crabe… »
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samedi, 20 août 2016
Le bikini serait donc une valeur républicaine
de Philippe Randa
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L’islamophobie rend fou nombre de nos concitoyens, mais avec l’apparition, cet été, du burkini sur les plages françaises, nous aurons également appris qu’il peut rendre également – surtout ? – ridicule.
Manuel Valls, Premier ministre en exercice, a ainsi clamé haut et fort – menton haut perché et mâchoires plus crispées encore qu’à son habitude – que le port du burkini ne serait « pas compatible avec les valeurs de la France et de la République ».
Voilà au moins un mystère citoyen résolu ! Depuis le temps que certains autoproclamés républicains brandissent ces fameuses valeurs républicaines comme épouvantail anti-mouvements populistes, on attendait jusqu’à présent en vain que quelqu’un nous en précise tout de même la teneur…
Le maillot de bain serait donc l’un des emblèmes républicains, fort bien ! Et plus il serait réduit, plus il renforcerait les valeurs républicaines, CQFD… Le maillot une pièce serait-il à peine tolérable – remplissant tout juste les conditions minimums de républicanisme – et le deux-pièces déjà plus acceptable, tandis que le monokini serait le modèle républicain quasi-idéal ?
À titre personnel, je ne me savais pas si expressément républicain dans mes aspirations de visions estivales… Comme quoi je serais moins « mauvais citoyen » que certains pourraient le penser, la preuve !
Mais dans ce cas, les naturistes ne seraient-ils pas de fait les plus grands défenseurs des valeurs républicaines ? Sans doute… Il fallait oser ! Mais Vals et Cie, ça ose tout et c’est même à ça qu’ils ont nous ont habitués à les reconnaître depuis le début du quinquennat actuel.
Enfin ! Trêve de sarcasmes, si mal venus en une époque de sanglants attentats : le burkini des musulmanes – le sont-elles toutes, d’ailleurs ? – ne serait rien d’autre qu’une provocation islamiste, une de plus !
Et nombreux sont ceux qui veulent l’interdire, à commencer par certains maires, soutenus expressément par Matignon : « Les plages, comme tout espace public, doivent être préservées des revendications religieuses. Le burkini n’est pas une nouvelle gamme de maillots de bain, une mode. C’est la traduction d’un projet politique de contre-société, fondé notamment sur l’asservissement de la femme… », a encore martelé Manuel Valls.
La France était déjà connue pour l’extrême sévérité de sa police de la pensée, voilà donc une police du vêtement officiellement proclamée… et quasi instaurée, bien que notre sévère Premier ministre prenne soin, tout de même, d’indiquer qu’il ne croit pas « qu’il faille légiférer en la matière : la réglementation générale des prescriptions vestimentaires ne peut être une solution […] Avant de penser à légiférer, nous ferons appliquer la loi interdisant le port du voile intégral dans l’espace public – nous le rappellerons, avec le ministre de l’Intérieur, aux préfets et aux forces de sécurité. »
Quel rapport ? Que l’on sache, le burkini ne cache en rien le visage de la femme, seulement son corps, contrairement au voile intégral !
Il est à ce titre surprenant – pas tant que ça, en fait ! – que les chiennes de garde du féminisme qui s’époumonent à dénoncer les publicités dénudant les femmes soient tout aussi virulentes à exiger que celles-ci s’exhibent en très petite tenue sur les plages…
Que ceux qui dénoncent le burkini en tant que provocation religieuse dans l’espace public réfléchissent aussi à la conséquence de son éventuelle interdiction : suivront alors, logiquement, celle des cornettes des religieuses, le scapulaire des bénédictines et carmélites ou encore les chapeaux et papillotes des religieux juifs pour ne citer que ceux-là…
PS : On lira avec intérêt deux autres chroniques, défendant l’une et l’autre des points de vue complémentaires :
Yann Vallerie sur Breizh info cliquez ici
Les observateurs.ch cliquez là
11:40 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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jeudi, 04 août 2016
Chez Publicis, le politiquement correct règne
La chronique
de Philippe Randa
Chez Publicis, un des trois principaux groupes de communication au monde, on ne badine pas avec le politiquement correct ; pour preuve, la mise à pied de Kevin Roberts, patron de l’agence Saatchi & Saatchi et membre du directoire du groupe. Son grand Manitou, Maurice Lévy, a exigé qu’il soit mis à pied après des propos « contraire à l’esprit du groupe » sur les femmes… Des propos sûrement sexistes ou scabreux, pour le moins graveleux ou lourdauds, sans doute ?
Jugez-en : « Leur ambition (aux femmes) n’est pas verticale, c’est une ambition intrinsèque, circulaire, d’être heureuses. Alors, elles nous disent : “Nous ne nous évaluons pas avec les critères selon lesquels vous, dinosaures idiots, vous vous jugez”. Je ne pense pas [que le manque de femmes à des postes de direction] soit un problème. Je ne suis pas inquiet, simplement parce qu’elles sont très heureuses, qu’elles ont beaucoup de succès et qu’elles font du très bon travail. Je ne peux pas parler de discrimination parce que nous n’avons jamais rencontré ce problème, Dieu merci. »
Ainsi, pour avoir simplement émis l’opinion que toutes les femmes ne veulent pas ressembler aux hommes, qu’elles peuvent être heureuses autrement qu’en matronne, qu’elles n’ont pas forcément la même conception du bonheur que les mâles et qu’elles n’évaluent pas leurs propres succès aux seuls critères professionnelles, l’imprudent dirigeant est stigmatisé comme le dernier des machos.
À moins, bien évidemment, que ce soit l’allusion aux « dinosaures idiots » qui ait contrarié Maurice Lévy… né en 1942 !
Conseillons alors à Kevin Robert de lui adresser un petit mot de repentance – toujours bien vu, ça ! la repentance, dans le monde du politiquement correct – en lui précisant que chacun a l’âge de ses artères, c’est bien connu…
Publiée dans le quotidien Présent.
09:46 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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vendredi, 29 juillet 2016
Réinformation bien menée rend mensonge ridicule
La chronique
de Philippe Randa
L’excellent site de l’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique (cliquez ici) rapporte un exemple de désinformation particulièrement éloquent…
Début juillet, des Mantevillois – habitants de Mantes-la-ville (Yvelines) – débarquant en cars sur les plages de Blonville-sur-Mer, l’accueil des autorités locales n’aurait pas été celui escompté au vu de leur apparence : « femmes voilées, familles d’origine africaines », comme rapporté par l’un des participants sur son compte facebook. D’où baignade interdite et prière de décamper vite et si possible loin, et même plus loin encore…
Mantes Actu, site d’actualité régional, s’empressa aussitôt de rendre compte de cette infamie raciste, mais son confrère Le Pays d’Auge préféra pour sa part contacter le maire ; ses explications sont quelque peu différentes : « Le groupe est venu sans autorisation. D’habitude, les habitants de la banlieue parisienne qui viennent passer la journée chez nous s’annoncent, mais là, les deux cars sont arrivés sans autorisation et ont amené une centaine de personnes (…) Pour des raisons de sécurité, nous leur avons demandé de se mettre sur la plage au niveau du poste n°2 car à cause de la présence des parasols, la visibilité est moindre et la surveillance est plus difficile sur la zone du poste de secours n°1, et comme ils étaient très nombreux avec des enfants, nous n’avons pas voulu prendre de risque (…) Plusieurs adultes avec des enfants se baignaient dans le chenal réservé aux bateaux ce qui est strictement interdit et ont refusé de revenir dans la zone de bain. »
Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose… L’adage est connu et déjà au Moyen Âge, Clément Marot ne disait-il pas « Tord bien mené rend bon droit inutile » ? La France, patrie autoproclamée des droits-de-l’homme est surtout menacée de devenir, pour certains, surtout celle des tords-du-Français-de-souche…
Publiée dans le quotidien Présent
22:38 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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jeudi, 21 juillet 2016
Mauvais perdant !
La chronique
de Philippe Randa
Publiée dans Présent
Aujourd’hui, un résultat se conteste souvent. Et souvent par principe ! Prenez le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne : à peine le résultat obtenu, une pétition circulait pour que l’on revote… Étonnant !
Mais le monde politique n’est pas le seul exemple à faire preuve de mauvaise foi… Ainsi, échouer au Baccalauréat est en passe d’être considéré comme une injustice et les recours sont de plus en plus nombreux pour exiger un repêchage que beaucoup voudraient sans doute rendre obligatoire !
Une note insuffisante par rapport à votre niveau estimée ? Un redoublement dans votre lycée refusé ? Qu’à cela ne tienne, contester, contester, on ne sait jamais !
Et pour obtenir gain de cause, rien ne vaut un avocat bien spécialisé, tel Maître Valérie Piau « experte en droit de l’éducation » et « autrice » (sic !) du Guide Piau, le droit des élèves et des parents d’élèves (L’Étudiant éditeur).
« On ne peut pas obtenir une révision de note car le jury est souverain, mais simplement faire rectifier des erreurs de retranscription de note. Et ce, en demandant à vérifier ses copies. Il est également possible de faire un recours concernant la note obtenue s’il y a eu des “irrégularités” dans les conditions matérielles du déroulement de l’épreuve (temps de préparation insuffisant, ou attitude de l’examinateur). Mais ces cas sont exceptionnels », explique-t-elle dans un entretien au Monde.
Il fut un temps où l’accusation d’être un « mauvais perdant » vous collait son bonhomme – ou sa bonne femme, mais la précision n’était pas alors obligatoire – au pilori du mépris général. Autre époque, autres dignité !
08:51 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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mercredi, 20 juillet 2016
La Hongrie dénonce le leurre de l’« asile politique »
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Il faut distinguer « l’invasion » de la « colonisation » : une invasion est une action sinon militaire, tout au moins violente, agressive… la « colonisation », elle, est non-violente ; elle n’en est que plus perverse.
Ainsi, l’Europe ne subit-elle pas depuis plusieurs décennies une quelconque invasion migratoire, mais une réelle colonisation, débutée avec une immigration de main-d’œuvre et accélérée par des lois comme celle du regroupement familial. Soutenue par les partisans du « Village mondial » et de la repentance obligatoire de l’homme blanc pour son « lourd fardeau » d’un passé colonialiste mensongèrement présenté comme d’exploitation, cette colonisation est désormais ouvertement prônée depuis l’année dernière par Angela Merkel, la chancelière allemande, qui a imposé à son pays d’accueillir un million de migrants, prétendument réfugiés politiques.
Mais tous les gouvernements européens ne sont pas complices de cette imposture de langage ; ainsi Zoltán Kovács, porte-parole du gouvernement hongrois, a dénoncé en juin dernier, lors d’une conférence de presse, que « les réfugiés syriens arrivant en Hongrie ne sont plus qu’à la troisième, quatrième, ou même cinquième place des arrivées en Hongrie, en fonction des jours. Cela prouve bien que les migrants viennent d’autres régions du monde et que l’Europe n’est plus face à une crise des réfugiés, mais à un gros problème d’immigration » (propos rapporté par le site Euractiv).
Zoltán Kovács a par ailleurs dénoncé la duplicité de l’Union européenne dans l’aide apportée à la lutte contre cette colonisation avérée de notre continent : « Notre collaboration avec la Macédoine et la Serbie a été plus fructueuse que l’ensemble de l’approche européenne (…) Les mécanismes efficaces de gestion de la crise ne sont pas des actions communes ou plus de solutions européennes, mais des efforts des États membres eux-mêmes. »
La Hongrie n’a désormais de cesse de dénoncer les pays qui ont capitulé face au tsunami migratoire : « Nous estimons que les propositions de la Commission, des institutions européennes, tentent de gérer des conséquences de ce qui nous arrive. Leur formulation elle-même est parlante. Ces propositions tentent de suggérer que nous devrions gérer la migration, au lieu de stopper la migration. »
Et pour preuve de leurs accusations, les Hongrois indiquent que c’est plus de 100 nationalités différentes qui ont été répertoriées parmi les flots de migrants : preuve que l’asile politique a bon dos, qu’il n’est qu’un leurre, la réalité est bien celle d’une arrivée massive de colons extra-européens, comme l’a déjà démontré le nombre extrêmement faible de personnes âgées, d’enfants et de femmes parmi les colonnes de « réfugiés ».
Une fois acceptés en Europe, nul doute que ces hommes jeunes exigeront un regroupement familial pour les leurs et que dans un long sanglot de charité mal-ordonnée, l’Union européenne accèdera à leurs desiderata.
« Nous estimons que le système de quotas est une fausse mesure de solidarité. Est-il vraiment conseillé de forcer un État membre ou des États membres à accepter des politiques à cause de l’échec d’autres États ? Je fais ici référence au comportement de certains grands États membres l’an dernier, quand ils ont refusé d’appliquer le système de Dublin et les protocoles de Schengen, sans consulter les autres États », a encore ajouté Zoltán Kovács.
12:20 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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samedi, 16 juillet 2016
Désert médical : merci Simone Veil !
de Philippe Randa
Une récente étude de l’UFC-Que Choisir démontre que les zones de « désert médical » ont augmenté depuis l’arrivée de « Moi Président Modeste » à l’Élysée.
Les chiffres dévoilés sont éloquents : de 2012 à 2016, les médecins généralistes accessibles en moins de 30 minutes de voiture ont diminués pour plus de 27 % de nos compatriotes, tandis que le nombre de gynécologues accessibles à moins de 45 minutes de route s’est réduit pour 59 %.
Dans le même temps, à peine entre 11 et 19 % de Français ont vu leur « situation sanitaire » s’améliorer…
Le Dr Bernard Plouvier, ancien chef de service hospitalier, est catégorique : « Dès 1967, le Conseil national de l’Ordre des médecins a réclamé une limitation draconienne du nombre des étudiants en médecine au prétexte que la population française ne croissait plus et que les revenus des médecins libéraux allaient s’effondrer si l’on continuait à sortir chaque année une grosse promotion de médecins. Le numerus clausus a petitement été instauré en 1971 et a été considérablement aggravé (chute de 50 %) en 1977-78, Simone Veil étant Ministre de la Santé. »
Or, le décret de 1976 sur le regroupement familial pour les travailleurs immigrés a ouvert les portes d’une immigration massive ; en 2016, 67 à 68 millions de Français (sans compter les extra-Français) se retrouvent ainsi avec un nombre de médecins autochtones qui a très peu augmenté.
« De ce fait, poursuit le Dr Plouvier, on a importé environ 20 000 médecins du Tiers-Monde très mal formés qui ont trusté les postes hospitaliers en seconde catégorie (hors CHU), faisant baisser dramatiquement la qualité médicale de ces hôpitaux indispensables à la vie médicale française. »
En 2005, on a réaugmenté le nombre d’étudiants en médecine, mais en 2015-2016, il reste toujours inférieur à ce qu’il était en 1970 pour une population en France bien supérieure.
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mercredi, 06 juillet 2016
La 5e colonne rebeu existe, la preuve par l’Eurofoot !
de Philippe Randa
On se rappelle – enfin certains ! – de la polémique d’avant le début de l’Euro Foot 2016 provoquée par l’ancien champion de football Éric Cantonna contre le sélectionneur de l’équipe de France Didier Deschamps : il le soupçonnait ni plus ni moins d’avoir écarté Karim Benzema de sa sélection parce qu’il aurait « cédé à une partie raciste de la France. »
Certains joueurs de l’équipe de France aux origines africaines ou dom-tomesques assez évidentes, ont aussitôt volé au secours de l’accusé : juré, craché, ce dernier n’était pas raciste. À les voir, et aussi nombreux dans la sélection, on ne pouvait que le reconnaître aisément.
On pensait l’affaire terminée, mais non !
« Dans les banlieues populaires, l’absence de Benzema et Ben Arfa ne passe pas » titre Le Monde qui, pour preuve, donne la parole à Abdellah Boudour, militant associatif d’Argenteuil (Val-d’Oise) : « Bien sûr, il y a Sissoko, Pogba qui viennent de la région parisienne. Mais ma génération est déçue qu’il n’y ait pas de reubeus des quartiers, des mecs qui nous ressemblent. »
Et le quotidien vespéral de constater que ces absences « sont souvent vues comme une injustice. Et une illustration de l’exclusion sociale que vivent de nombreux habitants de ces quartiers populaires, surtout ceux ayant une ascendance maghrébine. »
Trop de noirs pour certains et pas assez de Maghrébins pour d’autres : on savait les Français de souche peuple de râleurs, mais constatons que les nouvelles générations issues de l’immigration ne le sont pas moins !
Et Le Monde de citer Sofian : « Moi j’étais pour l’Italie car je suis à moitié italien. Maintenant je suis pour l’Islande parce que j’ai pas envie de soutenir l’équipe de France. La sélection a été faite bizarrement. »
Jeudi, jour de la demi-finale entre la France et l’Allemagne, on se doute aisément pour quelle équipe son cœur va battre…
En tout cas, si Didier Deschamps n’a pas cédé aux pressions racistes durant cet Euro Foot, c’est à se demander si ce n’est pas le seul !
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jeudi, 23 juin 2016
Dr Jean-François et Mister Kahn
La chronique de Philippe Randa
Jean-François Kahn a été un chantre de gauche – enfin d’une certain gauche assumée – au siècle dernier : fondateur de L’Événement du jeudi en 1984, puis de Marianne en 1997, ces deux hebdomadaires de presse ont toujours fustigés la droite dite extrême qui commençait pour eux à la droite de Bernard Stasi… Puis JFK soutint François Bayrou à l’élection présidentielle de 2007 avant d’être investi par le Modem en 2009 pour se faire élire au Parlement européen (où il ne siègera pas)… Depuis, électron libre de la politicosphère, le voici tenant des propos très sarkozinophiles dans les colonnes du Figaro…
Dans cet interview, le Dr Jean-François d’hier « centriste » et d’avant-hier « de gauche », a bel et bien vécu : « Sur le fond, je partage certaines propositions de Nicolas Sarkozy. Mais je regrette que celles-ci ne soient pas suivies d'acte. Et plus encore que les actes soient parfois en opposition radicale avec les discours »… Mister Kahn d’aujourd’hui, on le découvre avec quelque étonnement, tient donc le même constat qu’une certaine Marine Le Pen : les promesses que Nicolas Sarkozy a faites, il ne les a pas tenues et, tout comme la présidente du FN, il le regrette amèrement. Mais qu’à cela ne tienne, pour lui, la chose est entendue : Sarkozy « va gagner la primaire de la droite - sauf problèmes judiciaires… (…) C'est quelqu'un qui ose tout, face à des gens qui n'osent rien. Il bénéficie d'une véritable dynamique. »
« Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis » ! Étonnant monsieur Kahn qui confirme à l’évidence ce diction populaire !
Au fait, son ralliement à Marine le Pen, c’est pour quand ?
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jeudi, 09 juin 2016
Allemagne-Turquie : « Je t’aime, moi non plus » Génocide arménien vs Shoah, la réponse du berger à la bergère…
Philippe Randa - EuroLibertés cliquez ici
Le chef de la diplomatie allemande a beau marteler que les députés allemands ont voté « en toute indépendance » leur reconnaissance du génocide arménien par la Turquie il y a un siècle, cette dernière n’entend évidemment pas laisser passer un tel affront ; la réponse du berger à la bergère ne s’est pas fait attendre : « D’abord, vous brûlez des juifs dans des fours et ensuite vous venez accuser le peuple turc de cette calomnie de génocide », a déclaré le ministre de la Justice turc Bekir Bozdag (cité par le quotidien Milliyet).
Encore et toujours le passé nazi de l’Allemagne qui lui colle aux fesses, pire qu’un sparadrap aux doigts du Capitaine Haddock.
Après l’ouverture de ses frontières aux migrants l’année dernière, Angela Merkel a-t-elle tenté, à nouveau, de le faire oublier par cette initiative parlementaire, car qui pourrait un instant imaginer qu’elle n’a pas été à la manœuvre de ce vote « historique » dont la résolution ne peut, effectivement, que « sérieusement affecter les liens turco-allemands », comme a immédiatement réagi le président turc Erdogan, sitôt le vote acquis.
Rappelons qu’il y a dix ans, en 2006, la France avait déclenché les mêmes passions en faisant voter une loi pour sanctionner ceux qui auraient la vilaine idée de douter du génocide arménien par les Ottomans (1) !
Le président de l’époque, Jacques Chirac, toujours grand donneur de leçons devant l’Éternel et du Prophète à l’occasion, avait ramené le sujet sur la table après sa visite en Arménie : « Tout pays se grandit en reconnaissant ses drames et ses erreurs », avait-il dit.
On veut bien le croire. On veut bien croire aussi dans la réalité de ce génocide qu’à part les Turcs, un peu coincés, voire même franchement butés sur le sujet, personne ne songe à nier, sinon peut-être en ce qui concerne son ampleur réelle, tout comme pour d’autres sanglants drames de l’Histoire…
Mais que peut bien gagner un pays à remuer ainsi la fange d’un passé qui n’est pas le sien ? Pour certains, la cause est entendue : il y a environ 500 000 Français d’origine arménienne en France et, en 2006, ce n’était pas rien à quelque mois alors d’une élection présidentielle… Mais en Allemagne, ils sont à peine 42 000, pas de quoi envisager un très gros intérêt électoral, d’autant que les citoyens turcs y sont plus d’1 600 000 et plus de 2 500 000 d’origine turque (estimation en 2009)…
Alors quoi ? L’Allemagne d’aujourd’hui entend-elle seulement emboîter le pas à la France qui n’aime rien tant qu’à donner des leçons ?
La France, on le sait, subit son passé colonial ou l’attitude de certains Français durant la dernière guerre mondiale, ses innombrables guerres civiles (de l’Affaire Dreyfus à la Saint-Barthélemy en passant par La terreur révolutionnaire ou La Commune), son Ancien Régime fleurdelisé, j’en oublie et des pires encore, certains n’hésitant pas à dater sa responsabilité de l’époque glaciaire pour le moins… L’Allemagne, elle, subit à longueur de temps son passé hitlérien : serait-ce donc pour « faire passer ce passé qui ne veut pas passer » (comme chantait Léo Ferré), que toutes les occasions sont bonnes à tenter, comme semble s’en être persuadée l’actuelle chancelière de Berlin ?
Franchement, l’hécatombe arménienne, c’est bien du malheur, certes, seulement est-ce qu’elle nous interpelle vraiment ? Non ! Ni plus, ni moins que le massacre des Indiens d’Amérique ou celui des Biafrais africains, des enfants irakiens morts du blocus américain de leur pays à la fin du siècle dernier, des Hutus massacrés par les Tutsis (ou le contraire !), des musulmans bosniaques, et de toutes les autres tueries organisées dont la liste à travers l’histoire des peuples n’en finit pas de s’allonger…
Pourquoi en serait-il autrement, d’ailleurs ?
Le massacre des Vendéens, par exemple, nous empêche-t-il de dormir ? Et tous les guillotinés de la « sacro-sainte Révolution française » hantent-ils nos nuits ?
D’ici à ce qu’il prenne à l’idée des Turcs de le rappeler à notre grande patrie des droits de l’homme, comme ils n’ont pas manqué de le faire pour son passé à croix gammée à notre voisine d’outre-Rhin, puis, pourquoi pas ! de rappeler les cent millions de morts du communisme aux Russes, aux Chinois et à toutes les anciennes démocraties populaires !
Ne doutons pas que l’actuel Maître d’Ankara soit en train d’affûter les longs couteaux compassionnels de l’Histoire… Au cas où !
Note
(1) Le samedi 24 avril 1915, à Istanbul, capitale de l’empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. C’est le début d’un génocide, le premier du XXe siècle. Il va faire environ 1,2 million de victimes dans la population arménienne de l’empire turc (source : http://www.herodote.net/histoire04240.htm).
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lundi, 30 mai 2016
L’étrange rendez-vous de Béziers !
La chronique de Philippe Randa
Le « rendez-vous de Béziers » organisé ce week-end par le maire de la ville Robert Ménard portait bien mal son nom : de « rendez-vous », à l’évidence, il n’y eut point, puisque la plupart des « têtes d’affiche » annoncées (Philippe de Villiers, Nicolas Dupont-Aignan, Éric Zemmour,…) se firent porter pâles, tandis que les députés Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard tournèrent rapidement les talons, heurtés par les propos tenus à l’encontre de leur mouvement.
À défaut de « rendez-vous », les deux milliers de participants connurent donc une double déconvenue : non seulement l’échec de cette fantasmatique « union » des droites, mais pire encore, de l’exposition en place publique de la réelle « désunion » de celles-ci… sur fond de mépris pour les uns, d’agressivité pour les autres et malgré un discours convaincant de Robert Ménard dimanche en fin de matinée et ses 51 propositions, la plupart de bon sens, reconnaissons-le !
Le prétendu « peuple de droite » n’aura donc, à l’issu de ce week-end, non seulement ni homme (ou femme) providentiel(le) à adouber, ni lot de consolation avec les nombreuses tables-rondes où les débats, forcément, furent de fait plombés par l’ambiance délétère des dissensions politiciennes, trop politiciennes.
Les plus optimistes pouvaient craindre que ce « rendez-vous de Béziers » fut un succès d’affluence et de promesses politiques aussi grandes qu’elles seraient rapidement passées à la corbeille dès le lundi matin ; les plus pessimistes pouvaient de leur côté en anticiper la déconfiture dès l’annonce de la création d’un mouvement, un de plus ! – au nom « surprenant » (pour ne pas être plus méchant) : « Oz ta droite » – et bien que son fondateur se défende âprement de toutes velléïtés futures de le jeter dans l’arène politique.
Du premier parti de France au plus modeste électoralement, il est évident qu’aucun parti n’accepterait ce nouveau venu – automatiquement perçu, même à tort, comme rival potentiel, d’autant plus que son fondateur s’est empressé, avec une rare maladresse, d’affirmer qu’il ne serait un marche-pied pour aucun d’entre eux – surtout à moins d’un an d’une échéance électorale d’importance, soit la « Reine des batailles » comme il est convenu désormais de nommer l’élection présidentielle… Une telle naïveté de la part de Robert Ménard ne pourrait finalement que confirmer la sincérité de sa démarche, mais naïveté et politique ont de tout temps été férocement incompatibles ; on s’étonne qu’il ne le sache pas, qu’il l’ait oublié… ou plus encore que personne dans son entourage ne le lui ait rappelé.
Ensuite, quel intérêt d’avoir voulu convier des leaders politiques à un « rendez-vous » qui se voulait d’abord et avant tout débat d’idées ? A-t-on jamais vu un politicien subir des remontrances publiques, sous les feux des caméras, dans des échanges auxquels il était prévu qu’aucun d’eux ne participe ? C’était forcément l’occasion de prendre des coups, sans même être en mesure de les rendre… Convier des leaders nationaux à un tel « rendez-vous » fait fâcheusement penser à un « dîner de cons » ; Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard qui n’avaient pas vu le coup venir, l’ont très vite réalisé ! Leur sens de l’humour a des limites qu’on peut comprendre.
Robert Ménard connut par le passé un succès mérité comme co-fondateur de Reporters sans frontière et du site Boulevard Voltaire, puis en prenant d’assaut électoral la Mairie de Béziers pour la diriger ensuite avec une compétence réelle…
Il a malheureusement crû qu’il pourrait de même endosser le costume de Directeur de conscience de la droite se voulant de conviction… Il serait dommage que certains lui en tiennent trop grande rigueur désormais ; rappelons qu’il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne commettent pas d’erreur. Et les convictions sont toujours estimables, même si elles peuvent aveugler !
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mercredi, 27 avril 2016
Souriez, vous êtes piratés !
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Autrefois, il suffisait bien souvent de ne pas publier son adresse dans l’annuaire téléphonique pour se croire tranquille ; seuls les voyous ou les militants politiques se savaient alors « fichés ».
Mais c’est un temps que les moins de vingt ans n’ont pas connu…
Aujourd’hui, l’époque est au fichier informatique tous azimuts et personne n’y échappe, quoiqu’on fasse ou qu’on tente de faire. On ignore même bien souvent qu’on figure dans telle ou telle liste, ne serait-ce que celle des « copains d’école »… et on peut même avoir la surprise d’être indiqué, via internet, comme le « voisin de… », soit quelqu’un dont vous ignoriez jusqu’au nom, même si vous faisiez palier commun… quelques années auparavant !
Et pourtant, il ne fait décidément pas bon être fiché par les temps qui courent… Que ce soit pour détenir des placements discrets via le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, en cherchant la bonne aventure – surtout bien davantage si affinités – grâce au site de rencontres Beautifulpeople ou encore « en taillant la pierre brute pour devenir meilleur » en étant adhérent de la Grande Loge de France, troisième obédience maçonnique française…
Le point commun de ces trois exemples, n’ayant pourtant guère de rapports entre eux ? La discrétion, généralement appréciée, et même réclamée, de tous leurs clients ou membres, qui a volé en éclats après que leurs fichiers respectifs aient été dérobés par d’ingénieux pirates informatiques… et aussitôt jetés en pâture sur internet, désormais véritable place publique de notre époque !
On sait ce qu’il en est pour les clients de Mossack Fonseca : ont été sélectionnés avec soin pour éclairer le grand public seulement quelques centaines de noms sur plusieurs milliers, dont quelques dizaines seulement de personnalités du monde politique, sportif ou des Arts, ce qui a immédiatement déclenché les contre-feux attendus d’une manipulation de services secrets, CIA en tête…
Pour le moment, aucun client du site Beautifulpeople n’a encore vu ses « préférences sexuelles, mais aussi salaire, poids, numéro de téléphone et adresse postale » divulgués… Mais, selon le site d’actualités maçonniques Gadlu.info, « plus de 6 000 documents secrets de la Grande Loge de France, rapports du conseil fédéral, ebooks, rituels, listing d’une partie des membres, projets, calendriers, comptes rendus du conseil sur plusieurs dizaines d’années, recueil de la Chancellerie de 1993 à 2013 » ont été dérobés et « il y a même des lettres qui n’ont pas encore été envoyées et des documents datant de 1930 à 1990 » ; seul le fichier de ses quelques 34 000 membres aurait échappé aux indélicats génies de l’informatique. Enfin, peut-être…
Certes, ces trois exemples en feront sans doute sourire certains et en réjouiront même un grand nombre : bien faits pour les mauvais citoyens qui grugent le fisc ! bien faits pour les obsédés qui batifolent en dehors des liens sacrés du mariage ! Et bien fait pour les « Frères la gratouille » comme les appelaient François Mitterrand, dont on ne sait jamais trop si leur goût immodéré du secret, fut-il uniquement symbolique selon leurs dires, ne cache pas quelques conspirations, dont le plus angoissant est généralement qu’on ne sait jamais précisément contre qui et moins encore pour quoi elles sont destinées…
Mais quoiqu’il en soit, ces trois exemples de « victimes » tout de même bien plus sensibilisés à la protection de leurs données que beaucoup d’autres, sont surtout révélateurs qu’aucun fichier, de quelque importance qu’il soit, n’est aujourd’hui inviolable… et que tout un chacun n’a sans doute pas besoin d’être fraudeur, libertin ou enfants de la Veuve (comme se nomment les Francs-Maçons entre eux) pour risquer de voir désormais les moindres faits et gestes de sa vie dévoilés et bien souvent, reconnaissons-le, violés…
Quelle importance pour ceux qui n’ont rien à cacher, n’est-ce pas ? Oui, pour ceux-là, bien sûr… mais sont-ils finalement si nombreux ?
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lundi, 28 mars 2016
L’ajustice internationale de la Haye
La chronique de Philippe Randa
Radovan Karadzic vient d’être condamné à 40 ans de détention. Pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis pendant la guerre en Bosnie, notamment « en tant qu’individu » de persécutions, meurtres, viols, traitements inhumains, transferts forcés et responsable de prise d’otages, etc., etc., etc. dans plusieurs municipalités ainsi qu’à Sarajevo…
Lorsqu’on veut noircir à toutes forces un ennemi vaincu, on ne lésine pas sur ses infamies, réelles, supposées ou inventées si besoin est ; et plus on en rajoute, plus il est certain que l’opinion du public accepte celle du vainqueur plus facilement encore.
La pratique n’est guère nouvelle… Rappelons le procès pour sorcellerie d’une certaine Jeanne d‘Arc par un évêque fort justement nommé Cochon ou, plus proche de nous, ces procès de Moscou intentés avant-guerre par Joseph Staline pour épurer le Parti bolchevique… ou encore, en 1946, celui de Nuremberg par les Alliés, à l’encontre des responsables du IIIe Reich.
Comme l’indique Aristide Leucate sur le site Boulevard Voltaire : « Par définition, dans son sens contemporain (pléonasme), la justice internationale est une justice de vainqueurs. »
Et de rappeler la déclaration du député Thierry Mariani (LR) à sputniknews.com après la condamnation de Radovan Karadžić s’insurgeant que l’on ait condamné : « … les massacres dans un seul sens. Quand on regarde ce qui s’est passé, les massacres, malheureusement se sont déroulés dans les deux camps. S’il est avéré qu’il (Radovan Karadžić, ndlr) est responsable de certains massacres, il serait aussi normal que ceux qui ont été dans l’autre camp responsables des massacres soient aussi condamnés. Le problème, c’est que l’Histoire est souvent écrite par les vainqueurs. »
Haro donc sur le vaincu, « malheur à lui » comme on disait déjà du temps de César… Il est certain également que les treize années de cavale de l’ancien chef politique des Serbes de Bosnie n’ont pas incité les Juges à quelque clémence qu’il n’attendait d’ailleurs pas de leur part… et encore moins l’extrême popularité dont il jouit toujours parmi de nombreux Serbes pour qui il reste, et restera, n’en doutons pas, un « héros » de la guerre de Serbie… pays où il n’est pas (encore) interdit de contester l’opprobre internationale qui frappe leurs anciens dirigeants : hier l’ancien président Slobodan Milosevic mort en 2006 au cours de son procès et aujourd’hui le septuagénaire ancien président de l’entité des Serbes de Bosnie, la Republika Srpska.
Ce dernier a notamment été accusé d’avoir ourdi de « diviser » la Bosnie et de « chasser à jamais musulmans et Croates des territoires revendiqués par les Serbes de Bosnie » ; quelques esprits chagrins pourraient faire remarquer que les musulmans bosniaques ont entrepris, depuis une indépendance obtenue grâce aux tapis de bombes des avions de l’OTAN, une assez spectaculaire « épuration des Serbes » sans que cela ne tracasse outre mesure les Juges du Tribunal International de La Haye…
Philippe Randa dirige le site Eurolibertés cliquez ici
Avez-vous lu Kosovska, le roman de Luc Luret ? cliquez ici
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dimanche, 20 mars 2016
Le terroriste « le plus recherché d’Europe » est sous les verrous !
La chronique de Philippe Randa
Fort bien, et alors ? Que penser de la déclaration de l’Élysée, indiquant que « l’objectif, à la suite de l’arrestation d’Abdeslam et de plusieurs de ses complices, est de faire le point sur les opérations menées et sur la lutte contre les filières terroristes en France et en Europe… »
« Faire le point », c’est-à-dire ? Probablement pas grand chose, voire rien du tout… Si Salah Abdeslam a réussi à « tenir » quatre mois de cavale, c’est probablement parce qu’il est soit un électron libre du djihad, simple survivant du groupe auteur des massacres du 13 novembre… soit parce qu’il n’est aujourd’hui « plus rien » au sein de la mouvance djihadiste qui ne l’a ni extradé… ni éliminé !
Alors, que peut-on espérer de l’arrestation à Molenbeek des cinq terroristes « présumés » (peu de commentateurs le précisent, alors que la loi, n’est-ce pas…).
Les empêcher de commettre de nouveaux attentats ? C’est probable et déjà beaucoup, mais avaient encore les moyens d’en commettre encore, tout au moins de l’ampleur de ceux de Paris ? On l’apprendra peut-être… ou peut-être pas !
Obtenir d’eux les noms de complices éventuels encore en liberté et permettre leurs arrestations ? Ou même leur simple mise sous surveillance ? Peu probable, sinon concernant du menu fretin…
Si Salah Abdeslam était en effet en mesure de révéler quelques secrets d’importances, nul doute qu’il n’aurait pas survécu à la nuit sanglante de l’hiver dernier : l’État islamique, s’il est bien l’instigateur des tueries de novembre, a prouvé qu’il n’était pas un simple regroupement d’amateurs fanatiques auquel aurait bénéficié une chance insolente… Si l’arrestation d’un Salah Abdeslam devait représenter un quelconque danger pour l’EI, il aurait été éliminé dès le 14 novembre dernier au petit matin…
Il est tout de même assez généralement entendu que pour les commanditaires d’attentats, un carnage n’est réellement réussi que si on ne peut prouver leur responsabilité ou que l’arrestation éventuelle de protagonistes n’est pas dangereuse pour eux.
Les précédentes arrestations de terroristes – assez rare, comparées à leurs éliminations au cours des fusillades – ont rarement rapportées quelques révélations fracassantes que ce soit…
Les associations des familles de victimes des attentats de Paris semblent attendre beaucoup d’un futur procès… S’il peut leur apporter du réconfort dans leur malheur, pourquoi pas ! Mais c’est au risque que ces familles éprouvées se désillusionnent rapidement et ne gardent un goût amer d’une Justice qui ne pourra en l’occurrence que très probablement les décevoir…
Seul le gouvernement français – et accessoirement celui de la Belgique dont les forces de police ont évidemment réussi un indéniable beau coup de filet – peut et va en tirer un intérêt certain, même si très ponctuel.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, dès la sortie du Conseil de défense à l’Élysée, ne s’est pas privé de claironner qu’« il s’agit d’un coup important porté à Daech en Europe » (sic !), que « le gouvernement est déterminé à ce que la lumière soit faite » (la moindre des choses, même si cela devait rester symbolique !) et surtout à s’auto-satisfaire que « ces résultats sont significatifs (et) constituent un encouragement à continuer nos efforts… » : propos qui n’ont d’autres buts subliminaux que de convaincre les Français que le gouvernement est à la pointe de la lutte contre le terrorisme… à défaut d’autres prouesses dans les autres domaines de la vie quotidienne.
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mercredi, 16 mars 2016
L’Allemagne, un pays comme les autres… à nouveau ! Mais définitivement ?
La chronique
de Philippe Randa
Depuis les élections du dimanche 13 mars 2016 et la percée du parti Alternative pour l'Allemagne (AFD), unanimement autant qu’abusivement catalogué droite « extrême » parce que s’opposant à l’accueil des migrants extra-européens, le landernau politique européen est en émoi ; en effet, il était entendu que l’Allemagne n’était pas un pays comme les autres… et surtout qu’il lui était interdit de le redevenir. La défaite militaire de son IIIe Reich, la diabolisation du régime national-socialiste et le rappel incessant, depuis soixante-dix années maintenant, de ses crimes, était sensé marquer à jamais la patrie de Goethe au fer rouge de l’opprobre politique.
Ne lui était toléré qu’une certaine et jugulée puissance économique, et à toutes vélléités d’indépendance, lui était rappelée, comme une impitoyable épée de Damoclès citoyenne, son diabolique passé.
Las ! En quelques années, ce pays s’est progressivement libéré de l’insupportable carcan de l’éternelle repentance. D’abord par sa réunification en 1990, obtenue au grand dam de la France et achetée au prix le plus le plus fort par la parité du Mark est-allemand (négocié à l’époque à un niveau bien inférieur sur le marché libre) avec celui de l’ouest qui devait sinon ruiner, du moins l’affaiblir durablement… Mais plus encore par l’acceptation de la future monnaie unique, l’Euro… La riche Allemagne n’était plus divisée, mais allait être économiquement étranglée.
Les thuriféraires de la mondialisation, notamment anglo-saxons, déchantèrent rapidement : l’Allemagne mit quelques années à digérer sa réunification, ce qui n’était peut-être pas gagnée d’avance comme l’avait sans doute espérée certains… Elle redevenait ainsi, rapidement, plus puissante économiquement que jamais, mais restait néanmoins un nain politique… et le serait sans doute restée longtemps encore, si les événements ne s’étaient précipités en 2015 : l’invasion migratoire de l’été offrit une occasion inespérée à la chancelière allemande de rebattre les cartes brutalement : en ouvrant l’Allemagne aux pseudo-réfugiés syriens – en réalité à une immigration économique multinationale – et prenant ainsi de court tout le monde, elle rachetait – soldait ? – le passé nazi de son pays. Définitivement ? On peut l’envisager désormais.
Certes, son parti, la CDU, a essuyé une défaite électorale ce dimanche 13 mars 2016, mais l’irruption électorale d’un parti populiste menace-t-elle réellement la chancelière ? La CDU reste le premier parti d’Allemagne et son principal rival, le socialiste SPD, tout comme la gauche plus radicale de Die Linke et les écologistes des Grünen, sont tout autant en net recul.
Habituée des coalitions gouvernementales – tout comme les Français le sont désormais à la cohabitation entre PS et Républicains – Angela Merkel va donc pouvoir continuer de gouverner sans véritable menace électorale immédiate…
Et gouverner une Allemagne qui a désormais son parti populiste, à l’image de la plupart des autres pays européens… Façon de montrer, finalement, qu’elle est désormais une Nation comme les autres.
Définitivement ?
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jeudi, 03 mars 2016
La Jungle aux alouettes de Calais
de Philippe Randa
"Ces migrants, certains de ce qu’ils voulaient quitter, mais tragiquement trompés sur ce qu’ils ont trouvés !"
L’immigration extra-européenne est redevenue, si tant est qu’elle n’a jamais cessée de l’être, le problème majeur de notre continent depuis l’arrivée massive d’un million de migrants en 2015… Tous ceux qui tentaient jusqu’alors de minimiser le problème migratoire ou encore de le fantasmer comme une « chance » pour son avenir ont perdu toute crédibilité… ou font face à de sévères contestations jusque dans leur propre camp politique à l’image de la chancelière allemande Angela Merkel…
À l’exception de groupes extrémistes reconvertis dans la manipulation des migrants, la quasi-totalité des responsables politiques est aujourd’hui unanime à vouloir endiguer les flots migratoires à venir… sans toutefois proposer quoi que ce soit de concret pour cela.
Et si, pourtant, nous allions assister au tarissement de l’invasion migratoire dans les années à venir ? Non par l’inaction affichée des dirigeants de l’Union européenne, mais parce que les candidats potentiels à l’immigration prenaient conscience de l’imposture de cet Eldorado européen dans lequel on les a encouragés à croire ? Et renonçaient eux-mêmes dans le futur à abandonner leurs pays d’origine ?
Ce qui peut apparaître comme un vœu pieu pour beaucoup est peut-être toutefois en passe de devenir une réalité grâce au cauchemar humain baptisé – jusqu’au lundi 29 février 2016, premier jour de son éradication – la « jungle de Calais ».
L’Europe, pire que l’Afghanistan des Talibans ? Pire que la Syrie en guerre ? Pire que l’esclavage avéré au Quatar ? Pire que les petits boulots au Koweit ?
Edouard de Mareschal a recueilli pour Le Figaro des témoignages édifiants de migrants avant et pendant le démantèlement de ce no man’s land de violences et de désespérance… Au-delà des jugements lapidaires – « On est traités comme des animaux », « J’ai perdu une année de ma vie dans cette foutue jungle » –, on découvre ainsi l’autre réalité de ces demandeurs d’asile pour beaucoup économiques… et pour beaucoup sans illusion aucune désormais sur une vie meilleur en Occident qu’en Orient.
Tous savaient ce qu’ils voulaient quitter, mais ont été tragiquement sur trompés ce qu’ils ont trouvé !
Ainsi Hussein, syrien d’Homs, photographié dans une caravane, qui reconnaît qu’il avait un travail au Koweit où il envisage de retourner, n’ayant pas découvert la fortune espérée en Europe… ou encore cet Afghan, Nasarat, qui « préfère encore retourner dans (son) village, malgré les talibans… »
Si l’enfer est pavé de bonnes intentions, les tragédies peuvent parfois arracher des sourires ironiques lorsqu’on apprend que l’Europe est mauvais pour la santé grâce à l’aveu d’Amarkhan, Afghan de 24 ans, qui n’aura trouvé ni éducation, ni maison, ni travail, mais une addiction à l’alcool et au tabac : « Aujourd’hui, je fume un paquet par jour ». Vu le prix du tabac en incessante augmentation, on ne peut que compatir… tout en se demandant tout de même comment il a pu assurer financièrement sa consommation ; gageons qu’il est préférable de l’ignorer pour ne pas heurter les esprits trop sensibles !
Les cas cités par le journaliste du Figaro ne semblent pas être exceptionnels, comme le confirme le directeur de l’OFII (L’Office français de l’immigration et de l’intégration) ; les dossiers d’aide au retour sont en progression et « c’est un mouvement qui s’observe dans plusieurs pays d’Europe… »
Ces dossiers concernent des Afghans (à 75 %), des Pakistanais, des Iraniens et des Soudanais, pays sans guerre civile, à ce qu’on sache (en tout cas depuis 2005 en ce qui concerne le Soudan).
La jungle de Calais, monstruosité humanitaire, ce que personne ne songe à contester, aura-t-elle permis une prise de conscience, à la fois par les Européens – car images désastreuses et témoignages poignants des riverains autant que des clandestins ont été largement diffusés à travers le continent – mais surtout par les éventuels candidats à l’immigration : il est à espérer que ceux qui retourneront chez eux rapporteront ce qu’ils ont vécus… évitant ainsi à leurs compatriotes les mêmes tourments.
L’Eldorado européen apparaîtra-t-il désormais comme ce qu’il est, soit un miroir aux alouettes, aux yeux des populations du tiers-monde ? Et celles-ci décideront-elles enfin de prendre leur destin en main… plutôt que de tendre celle-ci comme certains manipulateurs sans scrupules, les ont incités à faire pour leur plus grand malheur et le nôtre ?
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mercredi, 24 février 2016
Deux gentlemen du ballon rond
La chronique de Philippe Randa
Les week-ends semblent désormais rythmés par les scandales à répétition touchant le sport professionnel. Le cyclisme décroche la palme avec les multiples suspicions (et pas que !) de dopage, faisant oublier le temps d’un été, la corruption au sein des instances dirigeantes de la FIFA dont les membres sont en passe d’être « dégommés » les uns après les autres. Mais l’argent n’est pas le seul poison de l’univers footballistique : le franc-parler (euphémisme !) de certains joueurs est tout aussi dangereux ; ainsi, le week-end dernier, la déclaration pour le moins lapidaire du footballeur Serge Aurier, arrière latéral ivoirien du Paris-Saint-Germain, à l’encontre de son coach parisien qualifié de « fiotte ».
À l’ère du mariage pour tous, cette expression des plus imagée passe difficilement et Nasser Al-Khelaïfi, président du club de la capitale, a aussitôt, mis à pied l’indélicat « à titre conservatoire »…
Au-delà de la bêtise et de la vulgarité de l’intéressé, notons également que le footballeur a tenu son outrageant propos dans un chat vidéo avec Mamadou Doucouré, son ex-coéquipier au centre de formation du Racing club de Lens, lequel s’est empressé, en bon copain, de le rendre publique : à gentlemen, gentlemen et demi !
Il fut un temps où l’important, dans le sport, était de participer, tel que Pierre de Coubertin, fondateur des modernes Jeux Olympiques, l’avait dit. Mais c’était avant ! De nos jours, il semblerait que l’important soit surtout, pour les footballeurs, de la fermer… surtout entre bons amis !
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samedi, 06 février 2016
Le Fou du Président
La chronique de Philippe Randa
Si les Français aiment les grandes gueules, point trop n’en faut néanmoins et à chaque époque son représentant. Dans les années 70 du siècle dernier, Georges Marchais incarna la figure du gueulard-rouge que méprisait et redoutait tout à la fois la grande bourgeoisie, qui faisant tant rire le Français moyen et qui aura été parfait dans son rôle de fossoyeur d’un Parti communiste qu’il abandonna à son successeur sous la barre des 5 % d’intentions de vote.
Vint ensuite dans le rôle du tribun populaire, tout à la fois imprécateur et épouvantail de la gauche en voie de boboïsation rapide, un Jean-Marie Le Pen qui, tout au contraire du liquidateur rouge, hissa son Front national de 1 % des suffrages à plus de 17 % de moyenne nationale au début du XXIe siècle, avant que sa fille ne l’emmène, elle, à plus de 25 % l’année passée.
Jean-Luc Mélenchon est désormais la figure la plus emblématique de cette confrérie politique où se côtoient les extrêmes de tout bord. C’est à lui qu’on doit maintenant bons mots et coups de gueule qui ravissent les médias.
Sa dernière sortie sur l’actuel gouvernement – « Sans les dégoûtés, restent les dégoûtants » – en fait ricaner à juste titre plus d’un, même si pour certains, le rire est jaune… Ça ne l’a pas empêché néanmoins de dîner à l’Élysée à l’occasion de la réception donnée en l'honneur du président cubain, Raul Castro.
François Hollande n’est donc guère susceptible… À moins que « Moi Président » n’aspire tout simplement qu’à décrédibiliser ainsi le leader du Front de gauche en l’exhibant à sa table, comme il était naguère de coutume de voir un fou à la cour du Roi.
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mercredi, 03 février 2016
Le mal-logement au secours des familles
de Philippe Randa
Le 21e rapport annuel sur l’état du mal-logement en France de la Fondation Abbé-Pierre tire une fois de plus la sonnette d’alarme devant « l’aggravation » de la situation. Les chiffres avancés parlent d’eux-mêmes : 900 000 « privés de logement personnel », 141 500 « sans domicile », 85 000 logés dans des « habitations de fortune » et 2,9 millions d’autres dans des conditions « très difficiles » (manque de confort, surpeuplement, promiscuité, etc.), 1 % des logements sans eau courante, douche ni WC et 1,9 million sans chauffage central… D’autres chiffres encore ? Allons-y : 17 929 personnes habitent dans un des 582 bidonvilles référencés comme tel par la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal)…
D’où le constat d’un retour au domicile parental de plusieurs centaines de milliers de personnes (450 000 en 2013). Certes, dans l’extrême majorité des cas, c’est contraint et forcé pour raisons financières, on s’en doute… Mais alors que ces dernières décennies, tout avait été mis en œuvre par les héritiers de Mai 68 pour détruire la famille, voilà que notre société actuelle qui a vu le triomphe de leurs idées, oblige, pour cause d’échecs économiques persistant, à ce que la famille soit un des recours ultimes pour nombres de nos concitoyens.
Le mal-logement au secours des familles ? On pourrait croire à de l’humour noir… ou que se vérifie ce proverbe populaire qui veut qu’à toute chose, malheur soit bon.
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mardi, 26 janvier 2016
Modernes gorgones
La chronique de Philippe Randa
L’humanité est riche en monstres, c’est un fait, mais il est toujours déroutant de découvrir qu’en ce domaine, la parité n’a pas attendu le politiquement correct actuel pour s’imposer… Le dégoût est forcément plus grand encore quand l’inadmissible est commis par des êtres d’un sexe qu’on pense trop souvent à tord faible, alors qu’il peut se révéler particulièrement ignoble.
La preuve par ces trois femelles – peut-on les appeler autrement ? – âgées de 16 et 17 ans, en « stage d’apprentissage professionnel » dans un établissement pour personnes âgées d’Annet-sur-Marne : non seulement, elles excellèrent à martyriser « dès le premier jour » de leur stage des personnes handicapées, certaines atteintes d’Alzheimer, mais cherchèrent ensuite les lauriers d’une gloire douteuse en postant sur la plateforme Snapchat pas moins de 33 vidéos de moins de 20 secondes de leurs turpitudes…
Diffusés et visionnés 340 fois en 48 heures, ce sont des internautes écœurés par la violence des images qui ont alertés la gendarmerie.
Mises en examen vendredi pour violences en réunion avec préméditation, diffusion sur internet de scènes de violence et atteinte à la vie privée, les trois gorgones ont été placées sous contrôle judiciaire…
On savait depuis Michel Audiard que « les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ! »… Mais désormais, il est certains que les dégénérés, eux, n’ont pas de limites… et qu’il n’y a qu’à visionner leurs « exploits » sur les réseaux sociaux pour en être convaincus !
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lundi, 18 janvier 2016
Les symboles de cette France d’en haut
La chronique de Philippe Randa
Présidente de l’INA, Agnès Saal vient d’être exclue de la fonction publique pour deux années après avoir provoqué un scandale avec des notes de taxi d’un montant prohibitif : 40 000 euros… pour elle et l’un de ses enfants à qui elle avait donné le code de l’abonnement mis « sans définition précise ni cadrage préalable des conditions dans lesquelles (elle pouvait) l’utiliser », selon ses propres révélations au quotidien Le Monde.
La dame a beau assurer qu’elle « regrette à un point infini » sa « faute » – ça, on veut bien croire, mais on peut aussi légitimement se demander si elle ne regrette pas surtout de s’être fait « choper », bien davantage que l’indélicatesse à laquelle elle s’est livrée –, sa défense est édifiante : au-delà de son mea culpa, elle explique que « l’affaire est tombée à un très mauvais moment, où il était assez opportun de pouvoir pointer du doigt un haut fonctionnaire coupable de dérives » et de comparer son cas à celui de deux autres « victimes » de dépenses indignes : Thierry Lepaon, ex-secrétaire général de la CGT et Mathieu Gallet, son prédécesseur à l’INA…
Et la pauvre de se plaindre, in fine, d’être devenue « un dérivatif, un symbole, l’incarnation d’une trahison des élites »… Terme particulièrement mal-choisi : les Lepaon, Gallet et Saal sont simplement représentatifs de cette « France d’en haut » qui, chaque jour, soulève le cœur des contribuables…
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dimanche, 10 janvier 2016
VAINES POLEMIQUES
de Philippe Randa
Décidément, plus une loi concerne un nombre restreint d’individus, plus elle déclenche de polémique.
Ainsi de la peine de mort qui continue, 35 ans après son abrogation, d’opposer farouchement les « pour » et les « contre », alors que le châtiment suprême n’a de fait concerné, lorsqu’il était encore applicable, qu’une poignée de condamnés.
Sous la Ve République française, de 1958 jusqu’en 1981, seuls dix-neuf criminels de droit commun ont connu « la bascule à Charlot » ainsi qu’on nommait alors la célèbre invention du Dr Guillotin : pas même un par année !
La peine de mort tant combattue par certains, tant regrettée par d’autres, n’aurait-elle été, finalement, quoiqu’on en pense, qu’une question de principe ? Voire même un débat quasi-symbolique : le dernier Français à avoir été condamné à mort et exécuté – non pas Christian Ranucci en 1976, comme beaucoup le croient, mais Hamida Djandoubi en 1977 – l’a été plus de 4 ans avant que la peine capitale ne soit légalement plus possible par un vote de 363 voix pour, 117 contre, à l’Assemblée nationale.
Seule certitude depuis : si son application n’était pas la solution à la criminalité, son abrogation ne l’a pas été non plus.
Ces jours-ci, des politiciens se déchirent sur la question de la déchéance de nationalité pour les seuls bi-nationaux reconnus coupables de terrorisme, alors qu’une majorité écrasante de Français (autour de 85 % selon certains sondages) semble pourtant favorable à celle-ci.
Fort bien ! Mais quoiqu’il en advienne, restera à voir, si la loi est votée, combien de condamnés en pâtiront.
Une vingtaine en un quart de siècle ?… Tout ça pour ça ?
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lundi, 28 décembre 2015
Racisme à sens unique
La chronique de Philippe Randa
S’il est évident que le saccage dans le quartier des Jardins de l'Empereur à Ajaccio d’une salle de prières pour les musulmans et d’un restaurant kebab durant le week-end, tout autant que plusieurs slogans entendus dans les manifestations de ce week-end, sont à l’évidence à caractères racistes – qui le nient ? – il est tout aussi évident que l’agression de deux pompiers et d’un policier, tombés dans un guet-apens vendredi soir, était tout autant – voir davantage encore ? – à caractère raciste.
C’était alors l’occasion ou jamais, mais non ! Gauche et droite n’ont pas franchi le pas de renvoyer dos à dos tous les racismes ; ils se sont contentés, comme à leur habitude, de fustiger le seul racisme « blanc ».
Tandis que Christophe Mirmand, préfet de Corse, s’est empressé de « relativiser le climat d'insécurité dénoncé par certains », ni le Ministre de l’Intérieur, ni le Premier Ministre, ni aucun élu socialiste, écologiste ou Républicain, ne l’a ne serait-ce que sous-entendu !
Et pas un seul commentaire dans les « grands » médias pour appeler un chat un chat, soit en l’occurrence indiquer que les agresseurs du camion de pompier étaient d’origine extra-européenne… et reconnaître que leurs seules motivations étaient le mépris de la République française, la haine des Français de souche et leur refus évident et assumé de ce « vivre ensemble » dont on ne cesse de nous rabattre les oreilles.
Quant aux faits bruts, rappelons tout de même que les témoignages des pompiers agressés vendredi soir étaient unanimes pour décrire une tentative avérée de lynchage physique… tandis que les manifestants du week-end, n’ont, eux, cherché à agresser personne physiquement.
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dimanche, 20 décembre 2015
Bons et mauvais anti-racistes...
La chronique de Philippe Randa
Le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme Gilles Clavreul n’a par l’heur de plaire à tous les antiracistes depuis qu’il dénonce les « antiracistes pervertis » qui « instrumentaliser(aient) la jeunesse » ; entendez par là celle des « quartiers » !
Sont ciblés non seulement « Tariq Ramadan, le Parti des indigènes et un certain nombre de collectifs antidémocratiques, racistes et antisémites », mais plus encore celles et ceux – « certaines organisations d’extrême gauche et (des) syndicats professionnels » – qui « légitimer(aient) l’islamisme » en « défend(ant) les prédicateurs fondamentalistes (…) sous couvert de dénoncer une prétendue atteinte aux libertés fondamentales… »
Ces « mauvais antiracistes » seraient ceux qui se permettraient de critiquer l’état d’urgence institué par le gouvernement actuel.
La Ligue des droits de l’homme, s’étant senti visée, lui a rappelé qu’il n’avait pas à « dicter une doxa antiraciste et pas plus d’exclure tel ou tel. »
La charge du Délégué à l’encontre de « tous ces gauchistes qui jouent, sans vergogne, le jeu du communautarisme » masque en réalité une vieille querelle sur l’antisémitisme qui, déjà dans les années70 du siècle dernier, déchiraient LICRA et MRAP avec procès à l’appui…
Pour Gilles Clavreul : « Tous les racismes sont condamnables, mais le racisme anti-Arabe et anti-Noir n’a pas les mêmes ressorts que l’antisémitisme dans sa violence. Il faut être capable de dire la particularité de l’antisémitisme. »
Si tous les racismes sont condamnables, certains le seraient plus que d’autres… Tiens donc !
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samedi, 28 novembre 2015
« Plus jamais ça ! »… en attendant « l’After » !
La chronique
de Philippe Randa
Après les sanglants attentats du 13 novembre dernier, le débat fait rage sur l’utilité réelle, mais surtout les conséquences éventuelles de l’instauration de l’État d’urgence, décrété par le Président de la République française : nos libertés, pour ne pas dire LA liberté, serait-elle plus gravement menacée encore par des restrictions momentanées de notre expression ou de nos déplacements que par les Kalachnikovs des Fous d’Allah ?
La réponse semble évidente pour une grande majorité de Français, tétanisée par l’hécatombe des sextuple attentats sur leur sol : leur protection avant tout !
La vie n’a pas de prix, n’est-ce pas ? Qui leur donnerait tord ? À part ceux, bien sûr, qui n’accordent pas à celle-ci la même valeur que le commun des humains…
Et puis, pense sans doute cette grande majorité de Français, nos institutions sont telles, n’est-ce pas ! qu’elles remédieront automatiquement aux dérives éventuelles, une fois le péril djihadiste définitivement éradiqué… ce qui ne saurait tarder avec la grande coalition militaire poutino-hollandienne qui aura juste un peu tardée à se constituer ! Tout redeviendra alors comme avant, mais n’est-ce pas là le vrai souci, justement ?
Avant quoi ? Avant que les Français ne découvrent, ahuris plus encore que terrorisés, que parmi les millions d’extra-Européens venus vivre chez nous comme chez eux, ils sont nombreux à n’avoir aucune envie de goûter à la douceur de cette France louée jadis par Joachim du Bellay et que l’on pourrait pasticher désormais par une France plus pour son
« Loire gaulois, que l’Euphrate syrien,
Plus (son) petit Liré, que le mont Nimba,
Et plus que l’air africain la doulceur angevine. »
Avant donc l’invasion migratoire des quarante dernières années et des bouleversements inévitables, forcément ! tragiquement ! qu’elle allait engendrer ?
Et que si aujourd’hui, on mitraille en France, demain on vivra tranquille, grâce à quelques opérations policières dans ces quartiers devenus de non-droits républicains ? Détruisons quelques nids de fanatiques islamistes – depuis Saint-Denis en Région parisienne jusqu’à Molenbeek, en périphérie de Bruxelles –, bombardons l’État islamique comme il le mérite, et retrouvons au plus vite notre quiétude perdue…
C’est, à quelques nuances citoyennes près, les discours lénifiants que le président François Hollande et son Premier Ministre Manuel Valls, rabâchent depuis le vendredi 13 novembre, avec l’un et l’autre des accents martiaux qu’on ne leur connaissait certes pas, sinon, par le passé contre ceux qui prédisaient les périls à venir… et qui sont venus.
Et ensuite ? Une fois ce danger imminent écarté ? Qu’annoncent nos gouvernants pour que les Français puissent être convaincus qu’ils ne subiront « plus jamais ça ? »
Comme leurs grands et arrière-grands-parents avaient eux-mêmes tant espérés « Plus jamais ça ! » au sortir d’une guerre, qui fut baptisée « Grande » sans doute parce qu’elle avait durée quatre années, et parce qu’ils ne pouvaient imaginer revivre un jour de telles souffrances…
On sait désormais – les historiens sont quasi-unanimes sur ce point et c’est à peu près le seul, d’ailleurs –, que les termes des folles stipulations du Traité de Versailles, signé en juin 1919, contenaient tous les germes à l’origine de la Guerre mondiale suivante. Il aura alors fallu une vingtaine d’années seulement avant la déflagration de 1939 !
Alors, oui ! Boualem Bensaïd, Lionel Dumont, Mohammed Merah, Mehdi Nemmouche, Chérif et Saïd Kouachi, Amedy Coulibaly, Abdelhamid Abaaoud et quelques autres, emprisonnés ou exécutés ces dernières années, ne sont peut-être que les premiers d’une liste de terroristes islamistes auxquels vont s’ajouter dans les temps prochains quelques autres en attente d’actions djihadistes… Mais après ?
Dans le terreau de populations déracinées et inassimilées, combien seront-ils demain à relever l’étendard sanglant du djihad ? Tout autant stimulés par l’exemple de leurs aînés mort au champ d’Allah que méprisant à l’égard de l’utopie droit-de-l’hommiste des gouvernements français successifs.
Combien de temps avant que les germes qu’on refuse de reconnaître, ne prolifèrent suffisamment pour déclencher le futur chaos, alors même que l’actuel n’est pas encore éradiqué ?
Stimulés par les événements récents, gageons qu’il ne faille pas attendre vingt ans pour cela…
09:15 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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