mercredi, 04 juin 2025
La France de Macron :
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1999 – 2025 Lettre française ouverte à Philippe de Villiers
François Floc'h
30 mai 2025
En la fête de Sainte Jeanne d'Arc
En avril 1999, à un mois de l'entrée en vigueur du Traité d'Amsterdam qui allait aggraver encore un peu plus la soumission des nations aux instances européennes, Jean-Marie Le Pen veut provoquer un sursaut de quelques personnalités considérées, peu ou prou, comme souverainistes. Pour lui, "lorsque la survie d'un peuple est en jeu, l'intérêt général doit primer sur les préoccupations partisanes".
C'est ainsi qu'il rédige huit Lettres Françaises Ouvertes à Jean-Pierre Chevènement, Philippe de Villiers, Charles De Gaulle (le petit-fils du général), Marie-France Garaud, Charles Pasqua, Alain Delon, Max Gallo et Lionel Jospin.
C'est la lettre ouverte adressée à Philippe de Villiers que nous reproduisons ci-après. Pourquoi ?
Chaque vendredi soir, sur la chaîne de télévision C-NEWS, Philippe de Villiers intervient brillamment pour commenter l'actualité politique marquante et la mettre en perspective. Et bien souvent, pour ne pas dire toujours, nous pensons en nous-mêmes : "Mais, ce qu'il dit aujourd'hui, il y a bien longtemps que nous l'avons perçu. Il y a bien longtemps que Jean-Marie Le Pen nous avait mis en garde et avait proposé les solutions pour ne pas arriver là où nous sommes !"
En cette fin mai 2025, je termine la lecture de son excellent Mémoricide. Bien que jamais cité, en filigrane derrière le texte du chef vendéen qu'il est, j’aperçois la haute figure de Jean-Marie Le Pen, le Grand Veilleur sur la tranchée, qui nous avait annoncé les dangers arrivés maintenant à nos portes...
Je m'adresse donc à vous, Monsieur de Villiers. Nous n'allons pas nous chicaner aujourd'hui à propos d'une entente qui ne s'est pas réalisée entre vous et Jean-Marie Le Pen. "Il n'est plus temps de se lamenter sur le lait renversé" comme nous dit le proverbe !
Relisez seulement cette lettre ouverte que Jean-Marie Le Pen vous avait adressée. Méditez-la. Elle pourrait vous inspirer un bel apologue, un vendredi soir prochain !
Et, pourquoi le taire, nous sommes quelques militants nationaux qui nous projetons plus loin… C'est bien les paysans vendéens qui sont allés chercher leurs Nobles pour qu'ils prennent la tête de leur révolte. Dans la situation dramatique où se trouve la France, les considérations métapolitiques et les apologues ne sont plus suffisants pour inverser le cours de la décadence. Peut-être penserez-vous que le temps est venu de rassembler et construire un plus grand mouvement de résistance. Appelons-le, par exemple, Front patriotique de la reconquête !
Ci-après, la Lettre française ouverte que vous avait adressée Jean-Marie Le Pen, en 1999, garde toute sa pertinence. Relisez-la. Elle vous lance encore un appel à l'engagement !
Je vous prie d'agréer, Monsieur de Villiers, mes respectueuses salutations.
Lire la Lettre ouverte de Jean-Marie Le Pen à Philippe de Villiers publiée en 1999 :
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Mardi 24 juin, à Paris : journée littéraire organisée par Anne Brassié
Source Le Nouveau Présent : cliquez ici
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Samedi 28 juin, à Annecy : une conférence de Reynald Secher
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mardi, 03 juin 2025
Puget-sur-Argens : un drame transformé en arme idéologique
12:01 Publié dans Thomas Joly | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Faut-il interdire les matchs publics de football ?
Arnaud Raffard de Brienne
Malgré un dispositif de 5.400 policiers et gendarmes à Paris et en périphérie, le bilan sécuritaire de cette coupe d’Europe du samedi 1er juin 2025 s’avère particulièrement catastrophique : deux morts, dont un mineur de 17 ans poignardé, un policier dans le coma, des dizaines de blessés dont quatre très grièvement, des dizaines de magasins vandalisés dont certains purement et simplement pillés, des voitures incendiées, 563 interpellations et 323 gardes à vue. Le triomphe sportif du club quatarien PSG s’est par conséquent doublé d’un record inégalé de vandalisme et de violence. Et encore le pire a-t’il souvent pu être évité.
Pillards et casseurs n’ayant qu’un rapport lointain avec le sport et en l’occurrence le football, s’en sont donc donné à cœur joie dans la nuit de samedi à dimanche, multipliant agressions, tirs de mortiers, jets de barrière sur la voie publique, incendies et dégradations en tous genres. Nuire pour nuire, détruire et agresser pour toute motivation.
Ne surtout jamais nommer les causes…
Malgré le langage formaté dû à son rang et à a fonction, Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, n’a pu éviter d’avouer l’évidence : « un bilan sécuritaire très élevé voire inédit » et même « un bilan global en termes d’interpellations très élevé, totalement inédit ». Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, jamais avare d’une déclaration médiatiquement flatteuse, évoquera quant à lui des « barbares », tout en défendant un dispositif de sécurité « à la hauteur », selon lui. Que serait-ce s’il avait été sous-dimensionné ? Cette épreuve du feu, au sens propre comme au figuré démontre, s’il en était encore besoin, l’inanité des bons mots et petites phrases de Bruno Retailleau et consorts qui jamais ne pourront se substituer à l’action déterminée. Ce fut pour le ministre de l’Intérieur, à la fois un test significatif et un fiasco retentissant aggravé d’une absence relevée par nombre d’observateurs.
Côté presse stipendiée, le quotidien Le Parisien, se crut obligé de se fendre d’une tirade presque lyrique : « (…) un triomphe déclencheur d’une radicale bouffée de bonheur (quasi)nationale se solde inévitablement par des violences et des dégradations et même des drames ». Difficile de partager avec le quotidien du milliardaire Bernard Arnault pareil fatalisme face à des évènements gravissimes dont l’ensemble de la classe médiatique se garde bien de nommer, même de manière allusive, les véritables causes que nous connaissons tous. Y penser toujours mais n’en jamais parler…
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lundi, 02 juin 2025
Offensive écowokiste au quotidien
La chronique flibustière de Georges Feltin-Tracol
Aux temps bénis de la « gauche plurielle » sous la troisième cohabitation (1997–2002), la députée apparentée socialiste de Guyane, la pétulante Christiane Taubira, fit adopter ce 21 mai 2001 par un Parlement une fois encore à plat ventre sa fameuse loi sur la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. Cette loi ignore pourtant les ravages de l’esclavage arabo-musulman en Afrique et en Méditerranée. Elle a aussi incité à des poursuites judiciaires contre des chercheurs universitaires. Un quart de siècle plus tard, la politicienne guyanaise doit être fière de son œuvre puisque l’esclavage prend maintenant une élasticité sémantique surprenante.
À la mi-avril, les réseaux sociaux relaient une pétition qui concerne la commune de Questembert dans le Morbihan en Bretagne. Ce texte polémique dénonce l’usage par la mairie de chevaux de trait. En effet, deux juments, Havane, sept ans, et Gladez, huit ans, réalisent des tâches d’utilité publique. Quatre heures par jour, elles tirent le chariot de ramassage des déchets ménagers, participent au débardage des espaces publics communaux et transportent les enfants pour leurs activités péri-scolaires.
Cela fait une quinzaine d’années que la municipalité bretonne, conduite aujourd’hui par l’édile divers-gauche Boris Lemaire, emploie dans la vie courante la traction équestre. Cette pratique n’a pas attiré l’attention de la SPA ou de la Fondation Brigitte-Bardot. C’est désormais terminé avec la pétition controversée qui a déjà recueilli 25 000 signatures.
Son auteur, Serge Buchet, sapeur-pompier à la retraite, n’est pas à son coup d’essai. En décembre 2023, à travers une autre pétition, il exigeait l’interdiction de la pêche et de la vente de poissons pour le loisir dans les établissements Décathlon en Loire-Atlantique voisine. 16 000 individus l’avaient approuvé ! Le délégué municipal à la condition animale, au développement durable et à l’environnement de la commune de Rochefort-en-Terre (Morbihan) trouve « insupportable que l’on puisse encore faire travailler des animaux en 2025. […] Bien sûr que c’est une forme d’esclavage. Est-ce que l’animal est consentant pour faire ce travail ? Nul ne peut le dire en fait ». Dans un reportage filmé, il affirme qu’« on utilise des méthodes ancestrales au nom d’une écologie pour faire des travaux pour les humains ». En réponse à cette réclamation ubuesque, une contre-pétition n’a pour l’heure rassemblé que 12 000 signatures…
Outre ses fonctions d’élu local, Serge Buchet se présente aussi en co-référent départemental du parti REV. Fondée en 2018, REV ou Révolution écologique pour le vivant fréquente les activistes français de Sea Shepherd de Paul Watson avant son éviction de sa propre organisation, d’où une orientation anti-spéciste très marquée. Nouvelle déclinaison wokiste du féminisme hystérique, l’anti-spécisme prône l’égalité entre toutes les formes de vie (humaine, animale, végétale, voire minérale) sur Terre. Cet égalitarisme contraste avec la conception païenne de co-appartenance des organismes vivants symbiotiques dans un environnement holiste et pluriversel. Émanation laïcisée du monothéisme, l’anti-spécisme contredit par conséquent la diversité naturelle bien qu’il s’affiche « diversitaire ».
Favorable à l’abolition progressive des frontières, aux migrations, à un revenu d’existence mensuel de 2 000 euros et à vingt heures de travail hebdomadaire, REV milite pour l’interdiction de la chasse, de la pêche et de l’élevage animal destiné à la viande. N’oublions pas que ces dernières années, des sympathisants écowokistes ont manifesté de façon plus ou moins agressive devant les boucheries traditionnelles gauloises. Ils épargnent en revanche les boucheries cachère et hallal. Pourquoi cette distinction qui frise le fait discriminatoire ? Il est toujours étrange que ces individus qui ne cessent de revendiquer de nouveaux droits individualistes, veuillent proscrire d’antiques habitudes alimentaires. Leur défense du vivant s’arrête cependant à leur soutien frénétique à l’avortement. Non aux abattoirs, oui aux avortoirs ! Quel paradoxe ! La défense du vivant serait-elle ainsi limitée ? La vie d’un insecte vaudrait-elle plus que celle d’un fœtus ? Hostiles avec raison aux OGM, les écolowokistes encouragent toutefois les HCM (humains chimiquement modifiés). Les individus en transition sexuelle prennent une lourde thérapie hormonale afin de changer leur organisme. Curieux, non ? Si encore ils se réclamaient de l’excellente pensée du docteur Alexis Carrel, ils seraient cohérents. Or ils vomissent l’œuvre et la personne de ce bienfaiteur du pluralisme humain.
Le président de la REV n’est autre que le médiacrate Aymeric Caron. Il siège au Palais-Bourbon en tant que député apparenté à La France Insoumise. Élu au second tour en 2022, il est réélu dès le premier tour en 2024 dans la 18e circonscription de Paris à cheval entre les IXe et XVIIIe arrondissements, une contrée hautement rurale, agreste et forestière comme tous les Parisiens le savent…
Partie prenante de la NUPES (Nouvelle union populaire, écologique et sociale), puis du NFP (nouveau front populaire), REV voudrait transformer le Sénat en chambre des espèces et des espaces naturels. Ses membres seraient des élus tirés au sort, des responsables d’ONG et des hauts-fonctionnaires et nullement des chats, des chenilles et des chênes. Bien que repeinte en vert, l’idée fait penser à la Chambre des corporations…
Ces divers exemples démontrent l’inconséquence de l’écowokisme. Des pseudo-écolos contestent la place de la voiture, s’élèvent contre les machines automatisées, rêvent de décroissance économique, mais ils dénigrent aussi l’action des chevaux. Si des humains faisaient le même travail, ils hurleraient à la résurgence de l’esclavage et du fascisme. Ces pitres pervertissent et détournent l’écologie politique fondamentalement païenne, identitaire et traditionnelle. Leur objectif immédiat demeure une recherche avide de la lumière médiatique. N’est-ce pas un trouble à l’ordre public immatériel ?
REV organise chaque année une université d’été nommée « UniREVcités ». Fin août 2024, elle se tenait à Ouches non loin de la sous-préfecture septentrionale du département de la Loire, Roanne. Aymeric Caron et ses acolytes y invitèrent l’ineffable Philippe Poutou. Le trotskysme déviant et fluide se diluerait-il dans l’anti-spécisme ? Des agriculteurs et des chasseurs remontés contre les élucubrations de ce groupuscule n’hésitèrent pas à bloquer le rassemblement. Aymeric Caron protesta contre cette supposée atteinte à sa liberté de réunion. On ne l’entend guère quand ses compères, les nervis gauchistes, empêchent la tenue de conférences de l’Opposition nationale, populaire, sociale, identitaire et européenne. Dans la chaleur estivale, les manifestants anti-REV brandissaient des pancartes sur lesquelles on lisait : « Sauvez un paysan, mangez un végan ! » Si un jour, REV accède au pouvoir, cette saillie deviendra certainement une réalité. On en salive déjà.
Salutations flibustières !
• « Vigie d’un monde en ébullition », n°158, mise en ligne le 27 mai 2025
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22:45 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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En Pologne, le nationaliste Karol Nawrocki élu président : un coup d’arrêt à l’influence de Bruxelles
Source Breizh info cliquez là
Le conservateur soutenu par le PiS l’emporte face au libéral Trzaskowski dans une élection serrée, aux enjeux géopolitiques majeurs
C’est une victoire de justesse mais lourde de conséquences : Karol Nawrocki, historien de 42 ans, a été élu président de la République de Pologne avec 50,89 % des voix, battant d’un souffle le maire libéral de Varsovie, Rafal Trzaskowski. Cette élection marque un retour en force du camp national-conservateur, après la défaite du PiS aux législatives de 2023, et annonce une cohabitation orageuse avec le gouvernement centriste de Donald Tusk.
Un profil hors norme, forgé dans les marges du pouvoir
Méconnu du grand public avant sa candidature, Karol Nawrocki n’en est pas moins une figure clé de la droite polonaise. Ancien directeur du Musée de la Seconde Guerre mondiale de Gdańsk puis président de l’Institut de la Mémoire nationale, il s’est imposé comme l’un des artisans d’une mémoire polonaise intransigeante, notamment en œuvrant au retrait des monuments soviétiques, ce qui lui a valu d’être inscrit sur une liste noire par la Russie.
Boxeur amateur, père de famille, intellectuel engagé, Nawrocki incarne un nationalisme populaire teinté de catholicisme social, hostile à l’ingérence de Bruxelles et farouchement attaché à la souveraineté nationale. S’il a dû affronter une série de scandales durant la campagne – accusation d’acquisition douteuse d’un appartement, participation ancienne à une rixe entre hooligans, soupçons de fréquentation du grand banditisme – ces affaires n’ont manifestement pas entamé sa base électorale.
Une campagne musclée, un positionnement clivant
Nawrocki s’est présenté comme un candidat patriote et indépendant, soutenu par le PiS mais refusant toute affiliation formelle. Son discours, radical sur les questions identitaires et morales, a séduit une large part de l’électorat conservateur, mais aussi les électeurs de l’extrême droite, dont il a accepté les conditions en bloc pour obtenir leur soutien : opposition à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE et à l’OTAN, maintien de l’accès libre aux armes, fiscalité modérée et souverainisme intégral.
Favorable à Donald Trump et à une Europe des nations, Nawrocki a jeté à la déchiqueteuse en pleine campagne un exemplaire du livre Gender Queer, dénonçant la sexualisation de l’enfance par les milieux gauchistes. Il défend l’interdiction totale de l’avortement, s’oppose à toute forme d’union homosexuelle, veut préserver les croix dans l’espace public et renforcer les liens avec l’Église catholique.
La victoire du nouveau président a provoqué des réactions contrastées en Europe. Marine Le Pen y voit «un désaveu cinglant pour l’oligarchie bruxelloise », tandis que Giorgia Meloni salue « des valeurs communes ». Le président hongrois Viktor Orbán parle d’une « fantastique victoire », et même Ursula von der Leyen, malgré les tensions latentes, se dit « confiante dans la poursuite de la coopération avec Varsovie ».
Volodymyr Zelensky, pourtant ciblé par la critique froide de Nawrocki envers l’Ukraine, a salué l’élection et appelé à une collaboration constructive. Mais derrière les formules diplomatiques, les fractures se creusent : la Pologne pourrait devenir, avec la Hongrie et l’Italie, un pôle de résistance face au centralisme bruxellois.
Karol Nawrocki a annoncé la couleur : il ne compte pas être un arbitre neutre, mais un contre-pouvoir assumé au gouvernement Tusk, qu’il accuse de brader les intérêts nationaux. Sa mission, selon ses mots, est de « mettre un terme à la guerre civile froide entre les Polonais et de restaurer l’honneur national ».
En attendant son entrée en fonction officielle, le 6 août, une chose est certaine : la Pologne entre dans une ère de tension politique maximale, entre une majorité parlementaire pro-européenne et un chef de l’État souverainiste, ancré dans une droite assumée, parfois rugueuse, mais incontestablement connectée aux attentes d’une large partie du peuple polonais.
17:28 Publié dans En Europe et ailleurs..., Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Un entretien avec Louis-Christian Gautier, auteur du livreCapitaine en France II (Legio Patria Nostra) aux éditions Dualpha
Propos recueillis par Fabrice Dutilleul
Vous publiez le deuxième tome de Capitaine en France, votre témoignage de « militaire sans guerre », sous-titré Legio Patria Nostra. Il fait suite à celui intitulé Le temps des Écoles, paru en 2022 qui traitait de vos années de formation. Cette fois de quoi s’agit-il ?
Comme le sous-titre le laisse supposer, des trois années où j’ai servi à la Légion Étrangère, choisie à ma sortie de l’École d’Application de l’Infanterie en 1967. Il s’agit de ce qui reste le temps fort de ma carrière militaire. Soit celui passé au Groupement d’Instruction de la Légion Étrangère – 1er Régiment Étranger, puis à la 13° Demi-Brigade de Légion Étrangère.
J’ai été initialement affecté à Corte, au centre de l’« Île de Beauté », comme Chef de Peloton d’Élèves-Gradés. Mes fonctions consistaient à former des Élèves-Caporaux provenant de différents Corps de Troupe de la Légion, en particulier le 2e Régiment Étranger de Parachutistes, également basé en Corse. Outre l’application normale du programme d’instruction, j’ai eu l’occasion de mener un exercice « en vraie grandeur », soit une « Défense de Point Sensible » : celle d’un Centre de Détection de l’Armée de l’Air situé dans le Cap Corse. En effet, nous nous trouvions en mai 1968, et suite aux événements qualifiés par le Président De Gaulle de « chienlit », les autorités gouvernementales ont décidé de faire appliquer le plan de protection de ces « Points Sensibles ».
Et ensuite ?
Cette suite s’est déroulée outre-mer, dans ce qui s’appelait alors Territoire Français des Afars et des Issas (aujourd’hui : République de Djibouti). J’avais demandé cette affectation à la 13° DBLE parce que je pensais que, s’il devait se passer quelque chose, ce serait là. En fait, si l’on excepte le lancer de deux grenades défensives sur la terrasse du restaurant Le Palmier en Zinc (où par hasard je ne me trouvais pas), et qui par miracle n’ont fait que quelques blessés, il ne s’est rien passé… Ce qui ne signifie pas que mon séjour ait été monotone : j’ai failli mourir de soif vers la frontière éthiopienne et suis rentré prématurément en Métropole suite à un saut en parachute qui s’est terminé brutalement. Comme fonctions, j’ai occupé celle d’Officier des Transmissions, à mon corps défendant étant très peu porté sur la technique, mais j’ai réussi à en faire. La période la plus intéressante de ma vie militaire. J’ai été ensuite Chef de Section de Combat motorisée au Poste d’Arta. Mais je ne vais pas vous raconter tout mon livre !
Celui-ci se termine sur votre affectation comme stagiaire dans les Services Spéciaux : l’on peut donc attendre une suite ?
Cette suite justifierait à elle seule l’appellation de « carrière atypique » qui a été la mienne. En effet, ce que j’ai vécu dans les écoles militaires au milieu des années 1960, quelques centaines d’autres Saint-Cyriens de mes Promotions ou de celles qui en étaient proches l’ont vécu aussi : ils auraient pu écrire sensiblement la même chose. Idem pour mon passage à la Légion : nous y sommes arrivés à six, trois de l’École Spéciale Militaire et trois de l’École Militaire Inter-Armes. Les autres auraient pu témoigner comme je l’ai fait ou à peu près.
Mais c’est l’« ensuite » qui n’a, je crois, pas d’équivalent. Ne serait-ce que par ce que je suis le seul (de mon « espèce ») à avoir terminé sa « carrière » comme capitaine « mis à la retraite d’office par limite d’âge du grade ». Ceci après un parcours où j’ai « expérimenté » les différentes positions statutaires de l’officier : activité, hors-cadre, service détaché, disponibilité et enfin retraite et réserve. Tantôt en uniforme, tantôt pas, mais resté toujours militaire dans l’âme.
Louis-Christian Gautier, auteur du livre Capitaine en France II (Legio Patria Nostra) aux éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », 202 pages, 27 €. Pour commander ce livre, cliquez ici.
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Paris ne peut plus être une fête
Vincent Trémolet de Villers
Les joueurs de Paris Saint-Germain n’en étaient qu’au début de leur magnifique récital que déjà déferlaient dans la ville les casseurs et les pillards. Sur le terrain, c’était magistral, et dans les bars, les familles, les jardins, la fête qui s’annonçait allait être enivrante. Las ! Sur le périphérique, que certains voyous voulaient envahir, aux Champs-Élysées, où se re- joignaient les bandes prêtes à en découdre avec la police, les forces de l’ordre, déployées par milliers, luttaient déjà pied à pied pour que force reste à la loi. Auraient-elles été trois fois plus nombreuses, c’était la même histoire. Cela fait longtemps que le football nous le révèle (victoire de l’Algérie, du Maroc ou de la France), la question n’est plus sécuritaire, elle est culturelle. Destructions gratuites, agressions violentes, slogans contre l’État, la police, Israël : le face-à-face entre deux France prophétisé par Gérard Collomb se montre les soirs de joie collective. Il faut se rendre à l’évidence : Paris ne peut plus être une fête.
Samedi soir, à ce titre, fut un moment de clari- fication. La France insoumise a pris explicitement le parti du désordre et ciblé Bruno Retailleau comme fauteur de troubles. La police, à les entendre, est coupable de perturber la liesse bon enfant de supporters pacifiques. « Retailleau est l’organisateur du chaos », a tweeté le mélanchoniste Antoine Léaumont, présent sur la place de l’Etoile. Il a donc pris son parti, celui de la force délinquante capable de transformer la capitale en rodéo urbain, de piller les magasins, de terroriser les jeunes filles, de tabasser courageusement à dix contre un.
Le ministre de l’Intérieur, qui connaît la sémantique, a dénoncé les « barbares ». Un barbare dit le dictionnaire, c’est celui qui n’est pas civilisé. Comment nommer autrement ces prédateurs qui privent les enfants et leurs parents de la communion spontanée et joyeuse qu’offrent les victoires sportives ? La France des honnêtes gens très vite est retournée chez elle, devant les spectacles de vandalisme et de razzias. Et Paris n’a pas le monopole de la peur, puisqu’une simple fête de village peut dégénérer quand déboulent les barbares. En France, un samedi soir de victoire, ce sont désormais des mortiers, des sirènes, des couteaux, des policiers blessés et peut-être même des morts, victimes de la bêtise, de la méchanceté et de l’impunité.
Source : Le Figaro 2/6/2025
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samedi, 31 mai 2025
Les députés suppriment les ZFE !
Thomas Joly - Président du Parti de la France
Enfin une éclaircie dans la brume épaisse de l’idéologie verte. Une fois n’est pas coutume, les députés — ces godillots d’ordinaire soumis aux lubies technocratiques — ont agi selon l’intérêt véritable des Français. En supprimant les ZFE, ces Zones à Faibles Émissions, ils ont redonné un souffle de liberté et de bon sens au peuple, en particulier aux plus modestes, qu’on avait désigné comme des délinquants au volant de leurs vieux diesels.
Rappelons ce que sont ces ZFE : une absurdité punitive, une persécution bureaucratique, imposant aux Français de jeter à la casse des véhicules encore parfaitement fonctionnels, sous prétexte qu’ils ne répondaient pas aux normes capricieuses de la religion écologiste. Les petits artisans, les retraités, les familles des périphéries : tous sommés de s’endetter ou de disparaître. C’est la fracture française incarnée en politique de mobilité.
Mais attention, la guerre n’est pas finie. Car rôde encore le glaive du Conseil constitutionnel, cette instance qui prétend incarner la sagesse républicaine mais qui, trop souvent, devient le dernier bastion des dogmes mondialistes et des oukases bruxellois.
Aujourd’hui, les Français respirent un peu mieux. Non pas grâce aux ZFE, mais grâce à leur suppression. Que cela serve de leçon : le réel finit toujours par triompher de l’utopie. Même - parfois - à l’Assemblée.
17:00 Publié dans Thomas Joly | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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RAPPEL : parution du Cahier d'Histoire du nationalisme (n°30) consacré à Alexis Carrel : un entretien avec Régis Arnaud, son auteur
Régis Arnaud vous venez de publier chez Synthèse nationale un livre consacré à Alexis Carrel. Pouvez-vous nous en parler ?
En effet, je viens de publier un ouvrage consacré au Docteur Alexis Carrel et à son œuvre scientifique et littéraire. A l'heure où ce grand savant français est victime, comme d'autres, du grand effacement, la démarche me semblait indispensable afin de mieux faire connaître l'homme, réfuter quelques arguments fallacieux et permettre aux plus jeunes de découvrir une pensée toujours très actuelle.
Qu'entendez-vous par « grand effacement » ?
S'il a eu quelques difficultés peu avant sa mort, à la Libération, le docteur Alexis Carrel a très vite été blanchi des accusations de collaboration. Ses livres ont continué à être publiés longtemps après sa mort. De nombreuses rues ont porté son nom ainsi que différentes institutions. Les hommages ont été nombreux y compris par des représentants de l’État. Ses techniques ont continué à être enseignées.
Ce n'est qu'à partir des années 90 qu'on commence à attaquer le chercheur. Bien souvent, il s'agit d’interprétations, d'anachronismes, de raccourcis historiques. On ne tient pas compte du contexte, les années 30, où ont été rédigés ses textes, on ne tient pas compte, tout simplement du parcours extraordinaire de cet homme, de cet immense chercheur récompensé du Prix Nobel en 1912.
Alors, qui était vraiment Carrel ?
J'essaie de donner quelques éléments dans la biographie synthétique que je propose. D'autres auteurs ont produit des ouvrages intéressants qui permettent de connaître Alexis Carrel, comme le Docteur Soupault, par exemple. Si l'on voulait résumer l'homme et son parcours on pourrait utiliser trois ou quatre adjectifs : « anticonformiste », « rigoureux », « brillant »...
En fait, Carrel a eu deux vies : il a été un immense chercheur, qui a dû faire sa carrière aux États-Unis, se heurtant à l'immobilisme des grands pontes français bien souvent ; il a mis au point la technique de la suture des vaisseaux, travaillé sur les greffes d'organes, réalisé le premier »cœur artificiel » avec Lindbergh. Il a aussi été un grand penseur à travers ses livres, analysant l'époque, les problèmes humains et proposant des solutions. Ses idées restent toujours d'actualité car les problèmes évoqués par Carrel dans les années 30 se sont aggravés.
Pour vous, les ouvrages d'Alexis Carrel sont indispensables dans une bibliothèque ?
Absolument, il faut lire et relire les livres d'Alexis Carrel, en particuliers L'Homme cet inconnu cliquez là, toujours édité quatre-vingt dix ans après sa sortie mais aussi Les Réflexions sur la Conduite de la vie, édité après sa mort par sa femme Anne. Je propose dans mon livre quelques citations tirées de ses différents livres afin de se familiariser avec la pensée et les idées du chercheur.
On ne peut que constater que sa vision du monde est toujours d'actualité...
Propos recueillis par Guirec Sèvres
Alexis Carrel, l'homme et son oeuvre, Régis Arnaud, Synthèse nationale, Les Cahiers d'Histoire du nationalisme (n°30), 170 pages, 24,00 €, pour le commander cliquez ici
10:59 Publié dans Les Cahiers d'Histoire du Nationalisme, Livres, Rencontre avec... | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Un nouveau numéro de la collection mythique de "Pour un Ordre nouveau" est disponible
Il y a trois semaines, nous informions nos lecteurs qu'un stock du journal Pour un Ordre nouveau (1971-1973) avait été retrouvé. Vous avez été nombreux à vous procurer le n°15 cliquez ici que nous avons mis alors en vente. Ce succès prouve l'intérêt que, 50 ans après sa dissolution, Ordre nouveau suscite toujours auprès des nationalistes français.
Aujourd'hui, nous mettons en vente un nouveau numéro, le n°12 (juin 1972), sorti en pleine "guerre du Viet-Nam". Ordre nouveau y affirme, face à l'hystérie gauchiste et communiste, son soutien au Sud-Vietnam. Comme toujours, il convient de se replacer dans le contexte politique et géo-politique qui était celui de l'époque.
Dans quelques semaines, nous vous proposerons un autre numéro de ce journal qui a, incontestablement, marqué l'histoire du mouvement nationaliste.
Pour commander ce n°12 : cliquez ici
Le livre Ordre nouveau raconté par ses militants est toujours en vente sur notre site librairie cliquez là.
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Journal du chaos
Pour télécharger, cliquez ICI
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Occupez-vous des rodéos et des dealers et arrêtez d’emmerder les fumeurs !
L'éditorial de Cyrano
publié sur Riposte laïque cliquez là
Dans un édito récent, je faisais remarquer qu’entre le moment où une loi est votée et ce qu’il se passe vingt ans après, il y a toujours de grosses différences, et des évolutions qui ne vont pas toujours dans le bon sens. J’avais évoqué la loi Veil et ce qu’elle est devenue, les suites judiciaires de l’abrogation de la peine de mort, le ¨PACS devenu le mariage homosexuel et la mise en place de la GPA-PMA, et j’alertais sur la loi fin de vie, telle que présentée, et comment elle allait inévitablement évoluer vers une dérive de type « Soleil Vert ».
À peine avais-je fini ces réflexions que nous apprenions que trente-quatre ans après le vote de la première loi Evin, en 1991, de nouvelles interdictions allaient frapper les fumeurs. La question n’est pas de relancer l’éternel débat entre les fumeurs et les non-fumeurs, il est de démontrer qu’une nouvelle atteinte aux libertés publiques va voir le jour, avec l’interdiction, même en plein air, de fumeur sur les plages, dans les parcs et dans les écoles. Cliquez ici.
Il était certes nécessaire de protéger les non-fumeurs, dans des lieux publics ou au travail, de l’insupportable tabagie des fumeurs. Il est fort bien qu’on puisse aller au restaurant sans respirer l’odeur d’une cigarette ou d’un cigare au moment de savourer un bon plat. Mais par ailleurs, pourquoi ne pas autoriser des restaurants pour les fumeurs, qui peuvent choisir en toute liberté d’aller s’y restaurer ? Et pourquoi ces slogans ridicules « Fumer tue » sur les paquets de cigarettes ? Et quand s’arrêteront ces insupportables augmentations des prix du paquet de cigarettes, qui, bien sûr, profitent aux marchands de cigarettes à la sauvette, souvent venus d’Afrique.
On se souvient que l’étape suivante avait été l’interdiction de fumer dans les cafés, et l’obligation de la faire en terrasse, dehors. Cela s’était d’ailleurs fait du jour au lendemain, sans le moindre heurt avec des Français respectueux des lois et des autres. Ils ont même réussi à interdire aux automobilistes de fumer dans leur voiture, s’il y a un enfant mineur. Et puis ils ont supprimé les cigarettes sur des affiches de films, comme celle d’Humphrey Bogart, gros fumeur. Chacun sait qu’aujourd’hui, dans le train ou le métro, les seuls délinquants de la cigarette sont les racailles, qui n’attendent qu’une chose : qu’un voyageur « souchien » leur fasse une remarque pour l’agresser à cinq contre un.
Un équilibre semblait avoir été trouvé. Certes, certains diront que les fumeurs se détruisent la santé, et que cela coûte cher à la Sécu. Eternel débat sur la liberté et la solidarité, de la part de pisse-froids prêts à détruire tous les moyens de plaisir, fussent-ils discutables, d’une société qui bascule vers le puritanisme anglo-saxon. Et voilà une nouvelle étape de franchie, pour persécuter encore davantage les fumeurs, et opérer de nouveaux prétextes pour verbaliser les Français, car on voit mal des policiers incapables de rentrer dans les cités, incapables de gérer les points de deal, aller verbaliser les « wesh-wesh » dans les zones islamisées.
L’argument trouvé est celui de la défense de la santé de nos enfants. En quoi nos jeunes seraient-ils mis en danger par un fumeur qui passe sur le trottoir, devant une école, qui arpente les chemins d’un jardin public ou qui fume sur une plage ? À quand les terrasses de café, où il peut aussi y avoir des enfants ? Et à quand l’étape supplémentaire, qui va consister à contrôler chez les particuliers, grâce à des détecteurs de fumée, le fait que des parents puissent fumer chez eux s’ils ont un enfant mineur ?
Le pire est que les mêmes qui prétendent protéger la santé de nos enfants sont ceux qui leur font côtoyer, trop souvent, des prédateurs venus pour la plupart de l’immigration africaine, et donc qui leur font prendre le risque de se retrouver minoritaires dans leur pays, ayant le choix entre la guerre, la conversion ou la dhimmitude. Ce sont également les mêmes qui poussent à la guerre avec Poutine, jouant dangereusement avec la sécurité des Français, dont nos enfants.
Alors, qu’ils règlent déjà les problèmes des rodéos, des points de deal, des coups de couteau, et qu’ils arrêtent d’emmerder les Français !
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vendredi, 30 mai 2025
La rédaction d’un journal breton s’écharpe autour d’un nom : Vincent Bolloré
Yves-Marie Sévillia - Boulevard Voltaire cliquez ici
Au Télégramme, certains journalistes accusent leur direction de prendre la défense du milliardaire.
Tout part d’une énième manifestation contre l’homme d’affaire breton. Le collectif Lever les voiles contre l’empire Bolloré et les Soulèvements de la Terre voulaient cette fois envahir la mer. Montrer que même sur l’eau, les idées d’extrême-droite trouveraient devant elles un barrage anti-fasciste.
Alors samedi 24 mai, ce sont une cinquantaine de bateaux qui se sont rassemblés en mer bretonne, cap sur l’archipel des Glénan et notamment l’île du Loc’h qui appartient à la famille Bolloré depuis 1924 . « Le but est de dénoncer, visibiliser la puissance et l'omnipotence assez terrifiante » de l’homme d’affaires explique l’un des participants. La flotte antifasciste dénonce notamment la présence sur l’île de 58 hectares d’un militant nationaliste ex-membre du GUD, salarié de la société qui assure la sécurité de la propriété privée. Privatisation de l’île justement qui est aussi dénoncée, les militants souhaitent qu’elle «redevienne un bien commun». C’est si beau le collectivisme. Un brin courroucé, le directeur de l’information du Télégramme, Hubert Coudurier, écrit le lendemain un éditorial qu’il intitule «Stop à l’agit-prop anti-Bolloré». Il y dénonce «l’instrumentalisation politique» du rassemblement et rappelle la réussite de l’industriel dont les salariés bretons peuvent « s’enorgueillir ». « Qu’on l’aime ou qu’on le déteste » explique le journaliste, Vincent Bolloré « contribue au pluralisme des idées dans un pays longtemps soumis à une certaine doxa médiatique ».
A-t-on le droit de remarquer la réussite de Vincent Bolloré ?
Il n’en fallait pas moins pour déclencher l’ire d’une partie des salariés du média breton qui s’est insurgée contre la« tonalité » et le « manque de nuance » de l’éditorial dans lequel « de nombreux journalistes de la rédaction ne se reconnaissent pas ». Dans son communiqué, la Société des journalistes du Télégramme, dénonce la « stratégie de conquête » de Bolloré dans le monde des médias et souligne « les intimidations et les menaces que fait peser le milliardaire sur la liberté de la presse ». Elle pointe aussi du doigt la participation de leur directeur sur divers plateaux de Cnews, preuve de son inféodation au milliardaire catholique, propriétaire de la chaîne. D’après nos informations, le syndicat représenterait un quart des journalistes du média.
Pour autant, la direction ne se laisse pas intimider. « Il ne s’agit pas de défendre M. Bolloré ni ses idées, mais de dénoncer la dérive totalitaire de certains mouvements d’extrême-gauche » a-t-elle indiqué. Dans un communiqué publié en réponse, c’est la famille Coudurier qui s’exprime : Edouard Coudurier, président du conseil d’administration est le frère d’Hubert. Elle accuse les mouvements d’extrême-gauche de « pratiques sectaires, littéralement anti-démocratiques » qui derrière leur aspect « festif », « peine à masquer une idéologie violente et dangereuse ».
Joint par BV, Hubert Coudurier insiste : « Je ne suis pas salarié de Cnews. Je vais dans les chaînes qui m’invitent tout simplement ». Il assume une certaine considération pour l’homme d’affaires dont « le parcours est remarquable » et qui a le mérite de « créer de l’emploi ». Le journaliste qui n’aime pas le « sectarisme » reconnaît les mérites de Vincent Bolloré mais le certifie, « nous sommes un journal indépendant, nous y tenons ». Il regrette ces explications par communiqués : « ils auraient pu demander à me rencontrer plutôt ». Mais l’intention de ces journalistes était-elle vraiment le dialogue ? La preuve, nous voici à raconter leurs agissements.
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Encore une fois, Macron insulte la France
Françoise Monestier - Le Nouveau Présent cliquez ici
Après avoir reçu une mornifle conjugale en pleine poire avant sa descente d’avion au Vietnam communiste, Emmanuel Macron n’a rien trouvé de mieux que de rendre hommage au fils de mandarin mais, nonobstant, dirigeant communiste stalinien Hô Chi Minh, responsable de la mort de centaines de milliers de Tonkinois, Annamites et Cochinchinois (non communistes, trotskistes, catholiques, bouddhistes) et de celle de plus de 47.000 soldats français – sans parler des tortures infligées aux prisonniers, dont la détention fut infiniment plus dure que celle que certains d’entre eux avaient endurée à Buchenwald, selon les témoignages du colonel Langlais et du futur commandant Denoix de Saint-Marc —pendant la guerre d’Indochine qui avait pris fin le 6 mai 1954 après la défaite de Diên Biên Phu.
Abonné à la repentance tous azimuts — on se souvient de ses propos tenus en Algérie sur la colonisation « qui fut un crime contre l’humanité » — notre président a enfilé le costume du parfait petit anti-impérialiste en allant fleurir, avec une gerbe plus haute que lui, le mausolée de l’allié de Staline et de Mao-Tsé-Toung grâce auxquels il gagna la guerre d’Indochine. Droit comme un I , engoncé dans son éternel costume bleu marine, il avance vers le mausolée, sa gifleuse préférée pendue à son bras. A aucun moment ne lui est venue l’idée d’aller à Diên-Biên-Phu où il aurait dû se rendre pour honorer la mémoire de tous ces soldats français morts pour la France. Mon petit doigt me dit que Mélenchon a dû rire jaune de cet hommage à Hô Chi Minh qui ne portait pas les trotskistes dans son cœur.
En janvier 2018 déjà, Edouard Philippe, alors Premier ministre de Macron, avait défrayé la chronique en saluant la mémoire de celui qui avait terrassé l’impérialisme français. En visite dans la maison natale de l’Oncle Hô, il avait signé le livre d’or en ces termes : « A Hanoi, je suis heureux de célébrer l’amitié entre nos deux peuples et de rendre hommage au président Hô-Chi-Minh, artisan de l’indépendance d’une grande et belle nation. » Complaisance ? Ignorance de l’histoire ? Les propos d’Edouard Philippe avaient provoqué de vives réactions, allant de Marine Le Pen qui avait parlé d’une « insulte à l’histoire de notre pays » à …Bruno Retailleau qui, avec une certaine malignité, s’était demandé si la camarade Edouard Philippe « allait passer par le Cambodge pour rendre hommage à Pol Pot ». Il est vrai qu’à l’époque l’actuel ministre de l’Intérieur jouait dans la cour du Sénat et qu’aujourd’hui, il ne peut se permettre de critiquer trop violemment celui qui l’a fait vice-roi.
Alors que le gouvernement vietnamien réduit comme peau de chagrin les droits civils et politiques fondamentaux de ses concitoyens en interdisant la création de syndicats et de groupes religieux indépendants et en faisant pression sur les réseaux sociaux pour qu’ils retirent des contenus politiquement incorrects, les organisations des droits de l’homme s’étonnent du silence présidentiel. Il est pourtant fidèle à lui-même et à la politique de son gouvernement, qui multiplie les atteintes à la liberté d’expression pour ceux — surtout s’ils sont français — qui ne respectent pas la doxa élyséenne.
11:31 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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jeudi, 29 mai 2025
Dans le nouveau numéro de "Lectures françaises" : un grand article de Roland Hélie sur "l'affaire Silenced" en Côte d'Armor...
17:11 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Libération de Tommy Robinson : Yann Vallerie (Breizh info) invité de la chaine Tocsin
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Derrière Trump au pouvoir, les géants de la tech américaine… De l’utilité de la philosophie et de la religion, pour éviter de tomber de technolâtrie en technophobie
« (…) Autant qu’on en peut juger, l’humanité est encore dans sa phase de jeunesse et, si elle arrive à éviter les dangers que peut lui faire courir sa propre puissance d’action sur le monde physique, elle est sans doute encore loin des scléroses et des décrépitudes ».
Louis de Broglie,
Sur les sentiers de la science,
Albin Michel, 1960.
Didier Lecerf
États-Unis, Europe : au sein des milieux politico-médiatiques et d’une partie de la société, deux mentalités, deux attitudes, particulièrement mises en évidence depuis la victoire de Donald Trump… Anticonformisme, volontarisme et dynamisme débridé d’un côté de l’Atlantique ; frilosité, repli, attentisme et peur de l’avenir de l’autre…
À tort ou à raison, les géants de la tech made in USA, nourris du mythe américain, s’inscrivent manifestement - et résolument - dans une démarche volontariste ; ils regardent devant eux avec confiance ; ils voient loin. Les yeux pleins d’étoiles, ils imaginent demain et s’emploient à faire de leurs rêves des réalités, quitte à jouer les apprentis sorciers. Ils continuent de raisonner en termes de grands espaces, de frontières à repousser, de montagnes à renverser, d’accomplissement et de conquêtes… Ils ambitionnent, ils investissent, ils mobilisent, ils inventent, ils créent de la richesse, ils bâtissent des fortunes considérables...
Elon Musk, Jeff Bezos, Sam Altman aux États-Unis ; Sophie Binet, Jean-Luc Mélenchon, Sandrine Rousseau en France…
Elon Musk, placé par Trump à la tête du nouveau département de l’Efficacité gouvernementale, incarne parfaitement - Pour le meilleur ? Pour le pire ? - cette attitude décomplexée, désinhibée, face à demain. Il en est le mètre étalon. « On a envie de se réveiller le matin et de penser que l’avenir sera formidable – et c’est exactement ce que signifie être une civilisation spatiale. Il s’agit de croire en l’avenir et de penser que l’avenir sera meilleur que le passé ». Cette citation du multimilliardaire d’origine sud-africaine figure sur la page du site de SpaceX intitulée : « Mars et au-delà »… Syndrome d’Asperger de "haut niveau" oblige (intelligence supérieure à la moyenne, capacité à développer des talents remarquables mais déficience problématique dans les interactions sociales), Musk va de l’avant sans frein ni filtre. Ainsi, Starlink, sa constellation de plus de 6 000 satellites en orbite basse, fournit d’ores et déjà une connexion internet haut débit sur toute la surface de la Terre. Avec son lanceur lourd réutilisable Starship, il entend « rendre l’humanité multiplanétaire » ; objectifs de départ : la Lune puis la planète rouge. Il annonce également l’utilisation d’un milliard de robots humanoïdes dans le monde en 2050. Enfin, sa start-up Neuralink travaille sur des implants cérébraux (mais, peste François Berger, le directeur de l’unité BrainTech Lab de Grenoble, dans « une vision purement transhumaniste, post-humaine » - Réélection de Trump, un nouveau moteur pour la conquête sapatiale ? Adrien Denèle, Science&Vie, mars 2025)…
Pendant ce temps, en Europe et en France, nous nous mettons en situation d’avoir à subir cet avenir que la tech états-uniennes est en train de créer. Submergés par une forme de lassitude, nous nous laissons gagner par le doute, le pessimisme, la peur instillés par les discours anxiogènes de minorités actives, d’une partie des médias et du monde politique. Nous devenons frileux ; nous mettons sacs à terre ; nous ne faisons plus d’enfants et nous nous condamnons à regarder passer le train de l’innovation et de l’histoire. Un peu comme si nos ancêtres du XVIe siècle avaient choisi de rester sur la plage, face à l’océan, au lieu d’y lancer leurs vaisseaux ! Outre Atlantique, le futur est à écrire, à façonner, sans vraiment se fixer de limites ni se poser de questions ; sur le vieux continent, il devient pour beaucoup une terra incognita pleine de dangers, une source d’angoisses.
Les uns parlent de dérégulation, de baisse des impôts, de libération des énergies, de croissance, de maîtrise et d’exploitation des ressources naturelles, de prospection, de pétrole, de gaz de schiste, de terres rares, de métaux stratégiques, d’IA, d’ordinateur quantique, de robotisation, de conquête de l’espace, de transhumanisme… Les autres mettent en avant le réchauffement climatique, l’Anthropocène, les extinctions d’espèces, l’encadrement et le contrôle, la taxation, le développement durable, l’économie des ressources, le partage équitable des richesses, voire la décroissance, l’arrêt de la procréation, la fin du monde.
Un avenir radieux ou odieux ?
Fondamentalement, qui a tort, qui a raison ? Où se trouve la vérité ? Quel est le chemin ? Il est difficile, somme toute, de répondre d’emblée à ces questions existentielles - qui portent sur le devenir de l’homme et de notre monde - d’une manière catégorique, définitive. L’histoire nous apprend que le futur n’est jamais vraiment blanc ou noir. Il est le résultat des besoins, des intérêts, des ambitions du moment, des priorités qui ont été arrêtées, de ce que l’on a bien voulu voir ou au contraire, voulu ignorer. Mais elle nous enseigne aussi que les pusillanimes, les attentistes, les abstentionnistes ont toujours tort.
Globalement, jusqu’à présent, l’avenir s’est traduit par le progrès scientifique, technique, technologique, l’augmentation des productions, l’amélioration du niveau et des conditions de vie. Mais demain ? Pour les générations à venir, nous sommes en droit, voire en devoir, de nous interroger. Depuis fort longtemps, l’humanité sait que le bien a pour ombre le mal. Beaucoup de nouveautés ont leur face sombre, malfaisante. L’atome éclaire et rase des villes. Dans la Genèse, le sixième jour, Dieu dit à l’homme et à la femme qu’il vient de créer : « Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la » ; il ne leur enjoint pas de la ravager, de l’enlaidir, de la détruire ; et encore moins de prendre la place du Créateur pour manipuler la Création. L’homme est fait pour aller de l’avant, mais pas n’importe comment ni pour faire n’importe quoi.
Malgré tout, Français, Européens, n’ayons pas peur
Jadis, nos aïeux, à nous, Français et Européens, sont partis à la découverte, la conquête du monde. Ils ont montré la voie, ouvert des chemins. « La science moderne est la fille de (leur) étonnement et de (leur) curiosité » (Louis de Broglie). Alors, n’ayons pas peur. Entretenons « l’ardent désir de comprendre, l’appétit de connaissance » qui nous ont si longtemps habités. Jean-Baptiste Noé, le rédacteur en chef de la revue Conflits, a raison d’écrire dans le numéro de janvier-février 2025 : « Un pays qui n’innove pas, qui ne dispose pas d’entreprises de classe mondiale, qui ne forme pas d’élite, est voué à demeurer un nain. Quand, face à la dépense publique et à la suradministration, la réponse est de taxer toujours plus, c’est l’innovation et les talents qui sont réprimés et découragés. Taxer les profits d’aujourd’hui, c’est empêcher les inventions de demain. Pourquoi le pays des frères Montgolfier, de la naissance de l’aviation et de l’automobile, de Charles Nungesser et des frères Lumière n’a pas inventé l’iPhone, Tesla, Huawei ou les puces électroniques ? Si la France s’est faite à coups d’épée, elle s’est bâtie, aussi, à coup d’inventions et d’innovations. (…) À entendre les politiques et à observer les mesures économiques adoptées, c’est à se demander si les Français savent que la Chine existe, c’est-à-dire qu’il y a, en Asie, des pays décidés à prendre les premières places, à tenir les rênes du monde. Personne ne nous attendra ».
Français et Européens, nous appartenons à des nations de savants, d’ingénieurs, de créateurs. Ne laissons pas le capitalisme financier des États-Unis et le communo-capitalisme de la République populaire de Chine façonner seuls le monde à venir. Forts de nos longues histoires, de nos expériences, de l’ancienneté de notre questionnement, de la richesse des produits de notre réflexion, nous avons encore à faire entendre une voix singulière. Nous avons aussi, toujours, beaucoup à entreprendre, à apporter, car nous savons, depuis Rabelais, que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Un sujet classique de philo au bac : allez, vous avez deux heures !
Article publié dans le n°69 (printemps 2025) de la revue Synthèse nationale cliquez ici
12:19 Publié dans Didier Lecerf | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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« Aide à mourir » : adoption controversée à l’Assemblée, 19 députés RN votent pour l’euthanasie
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C’est un basculement historique qui s’est opéré mardi 27 mai 2025 à l’Assemblée nationale. Par 305 voix contre 199, les députés ont voté en première lecture la proposition de loi portée par Olivier Falorni (Modem) instituant un droit à l’aide à mourir en France c’est à dire l’euthanasie. Pour ses promoteurs, il s’agit d’un « moment démocratique historique » ; pour ses détracteurs, d’un reniement de l’éthique médicale et d’une dérive civilisationnelle. Mais un fait politique fait particulièrement débat à droite : 19 députés du Rassemblement national ont voté en faveur de ce texte, trahissant selon de nombreux électeurs les valeurs conservatrices et le respect de la vie humaine qui fondent leur engagement.
Un texte précis aux implications profondes
Le projet de loi, examiné pendant deux semaines, définit un cadre juridique strict permettant à une personne majeure, française ou résidant en France, atteinte d’une affection « grave et incurable », d’obtenir l’autorisation de recourir à une substance létale. La souffrance doit être « physique ou psychologique constante, réfractaire aux traitements ou insupportable ». La demande devra être confirmée après un délai de réflexion et évaluée par une équipe médicale composée d’au moins deux médecins et d’un soignant. En dernier ressort, c’est le malade lui-même qui procédera à l’administration du produit, sauf impossibilité attestée.
Le texte introduit par ailleurs un délit d’entrave à l’aide à mourir, passible de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende, sur le modèle du délit d’entrave à l’IVG. Une clause de conscience est néanmoins prévue pour les soignants. On imagine déjà les dérives que cela entrainera (poursuites contre des proches déconseillant l’euthanasie ?). Il suffit de voir comment en deux décennies, sur d’autres sujets, la gauche et l’extrême gauche ont réussi à faire passer le PACS, puis le Mariage pour tous, puis la PMA et la GPA, en aboutissant au final à la pénalisation de toute contestation des actions du lobby LGBT en France. Ils ne s’arrêtent jamais et vont toujours plus loin.
Vers un modèle français de la mort assistée ?
La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a évoqué un « modèle français de fin de vie », strict et encadré. Emmanuel Macron, depuis l’étranger, a salué une « étape importante », tout en laissant planer la possibilité d’un référendum en cas d’obstruction au Sénat, attendu pour l’automne.
Mais dans un contexte de dégradation de l’accès aux soins palliatifs – près d’un malade sur deux ne peut y accéder en France – de nombreuses voix médicales s’élèvent. La Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) alerte sur une « nouvelle norme du mourir », estimant que cette loi, loin de répondre à des situations exceptionnelles, change la nature même de la médecine. La Conférence des évêques de France, ainsi que plusieurs représentants religieux, ont quant à eux dénoncé une atteinte au pacte social et à l’interdit fondamental de donner la mort.
Une fracture à droite… et au sein du RN
Le vote a mis en évidence des lignes de fracture au sein des partis. À gauche, la quasi-totalité des élus ont voté pour. À droite, la majorité des Républicains et du RN s’y sont opposés. Mais 19 députés du Rassemblement national ont voté en faveur du texte, provoquant la consternation chez nombre de leurs sympathisants. Plusieurs figures du mouvement, comme Christophe Bentz, ont dénoncé une mesure de désespoir qui trahit la vocation de la médecine à soulager et non à supprimer.
Philippe Juvin (LR) a prononcé un discours particulièrement virulent, estimant que « ce texte pousse des personnes vulnérables vers la sortie ». Il a dénoncé une société « faite par des gens bien portants terrorisés par la dépendance », pointant les failles du projet législatif en matière de discernement réel des patients.
Le vote du RN, souvent présenté comme défenseur des valeurs anthropologiques traditionnelles, a donc étonné. Sur les réseaux sociaux et dans les courriers de lecteurs, certains électeurs dénoncent déjà une trahison politique : « On ne vote pas RN pour avoir l’euthanasie en France », résume un message largement partagé. Cette fracture pourrait laisser des traces à l’approche des prochaines échéances électorales.
Adopté en première lecture, le texte va désormais être examiné par le Sénat, à majorité conservatrice. De nombreux sénateurs, mais aussi des associations de soignants et de défense de la vie, annoncent vouloir batailler pour modifier substantiellement le projet ou le faire rejeter. En parallèle, la loi sur les soins palliatifs, adoptée à l’unanimité, prévoit la création d’un droit opposable à ces soins, avec la possibilité pour les patients d’engager un recours devant la justice en cas de carence.
Si la loi sur l’aide à mourir venait à être définitivement adoptée (elle pourrait l’être par référendum), la France rejoindrait un club restreint de pays – Belgique, Pays-Bas, Canada – ayant légalisé l’euthanasie ou le suicide assisté. Avec les mêmes dérives à la clé ? C’est la crainte, partagée bien au-delà des seuls rangs conservateurs.
12:19 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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mercredi, 28 mai 2025
Guerre en Ukraine : la triple impasse
Voici trois ans maintenant que perdure le conflit en Ukraine. Et on ne voit toujours pas la fin de ce conflit ou aux protagonistes viennent s’ajouter les Américains et les Européens. On est en pleine embrouille et Vladimir Poutine balade tout le monde et ne lâche rien. Au point que Trump risque fort de se désengager et de laisser les Européens se débrouiller. Pierre Lellouche, en bon géopoliticien qu’il est, fait le point sur cet imbroglio.
Lire la suite ICI
Source : Valeurs actuelles, 29/5/2025
10:43 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Non aux éoliennes dans les Monts d'Arrée et ailleurs
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10:08 Publié dans Combat anti-éoliennes | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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mardi, 27 mai 2025
Tommy Robinson est libre : les premières déclarations du dissident britannique
Source Breizh info cliquez ici
Tommy Robinson est libre : les premières déclarations du dissident britannique, à sa sortie de prison, ce 27 mai, après de longs mois passés en cellule en raison de son engagement médiatique et politique, et à sa dénonciation sans relâche de la corruption des autorités britanniques.
Tommy Robinson, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, a été libéré de la prison de Woodhill, à Milton Keynes, après une réduction de peine décidée par un juge de la Haute Cour. Initialement condamné à 18 mois de détention pour outrage à la cour dans le cadre d’une affaire civile, il a finalement purgé sept mois de détention dans des conditions déplorables.
Une peine réduite mais un avertissement clair
Le juge Johnson, qui a supervisé l’affaire, a estimé que Robinson avait adopté une « nouvelle attitude » vis-à-vis de l’injonction judiciaire qu’il avait enfreinte à dix reprises en lien avec un documentaire polémique, Silenced. Bien que le juge ait noté l’absence de « remords ou de contrition », il a toutefois considéré les engagements de Robinson à respecter désormais la décision judiciaire comme suffisants pour supprimer les quatre mois dits « coercitifs » de sa peine.
Le dossier portait sur la diffusion de propos jugés diffamatoires (alors que pourtant sourcés) à l’égard d’un réfugié syrien, que Robinson avait précédemment accusé – à tort selon la justice – d’actes violents. Ce dernier avait obtenu gain de cause dans une procédure de diffamation en 2021.
Une dissidence assumée
Si les autorités judiciaires ont salué une évolution dans le comportement de Robinson, celui-ci reste fidèle à ses convictions. L’activiste, dont les critiques envers l’immigration massive, l’islam radical ou encore les dysfonctionnements du système judiciaire britannique lui ont valu l’hostilité des grands médias et de la classe politique, ne renie rien. Le documentaire Silenced, au cœur des poursuites, visait précisément à dénoncer – selon ses soutiens – une tentative de musellement orchestrée par l’establishment.
Robinson, qui avait été emprisonné pour avoir défié les décisions de justice, n’en demeure pas moins un symbole de la contestation populaire d’une justice perçue comme à deux vitesses : sévère avec certains, bienveillante envers d’autres.
À peine libéré, Tommy Robinson est de nouveau dans le collimateur de la justice. Il comparaîtra la semaine prochaine devant les magistrats de Westminster pour répondre d’accusations de harcèlement ayant causé « une crainte de violence » envers deux individus. Une autre procédure l’attend en octobre 2026, cette fois pour avoir, selon la police, refusé de fournir le code PIN de son téléphone lors d’un contrôle.
Ce traitement judiciaire quasi-permanent contraste avec la relative indulgence dont bénéficient d’autres acteurs, souvent bien plus violents ou extrémistes, mais politiquement corrects. Il illustre le malaise croissant d’une frange de la population britannique – et au-delà – face à une justice de plus en plus politisée.
Tommy Robinson demeure aujourd’hui l’un des rares dissidents occidentaux à payer si chèrement son refus de plier face au conformisme idéologique.
NDLR SN : Ayons une amicale pensée pour notre ami Eric Mauvoisin Delavaud qui, depuis l'incarcération de Tommy Robinson en Angleterre, se bat sans relâche en France pour alerter nos compatriotes sur cette affaire en organisant des projections du film "Silenced".
17:03 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Samedi 31 mai, à Amiens : déjeuner avec Thomas Joly (PdF) et Jérôme Bourbon (Rivarol)
16:52 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne, Thomas Joly | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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À Carcassonne et Paris, le réveil des orphelins de la droite nationale ?
François Monestier - Polémia cliquez ici
Alors que la droite institutionnelle se dilue dans le consensus mou et que la gauche radicale impose ses dogmes sociétaux, une autre France se rassemble, fidèle à ses racines, à ses héros et à sa mémoire. Face au mépris des élites, au matraquage idéologique des médias subventionnés et à la déconstruction méthodique de notre nation, les orphelins de la droite nationale n’ont pas dit leur dernier mot. Le 11 mai, sur les terres occitanes comme dans les rues de Paris, des patriotes de tous horizons ont prouvé qu’il existe encore une France debout, lucide, fière et décidée à défendre son identité et sa souveraineté.
Polémia
Plus de quatre cents personnes – jeunes et moins jeunes, femmes et hommes – dont de nombreux militaires arborant le célèbre béret rouge ou affichant leurs médailles gagnées sur le terrain, ont répondu présent pour les Rencontres Culturelles Patriotiques organisées le 11 mai par Place d’Armes, cette association qui a gagné ses galons, voici plus de quatre ans, en publiant une célèbre tribune des généraux qui secoua le Landernau militaire.
Une belle propriété du pays carcassonnais accueillait tout ce beau monde. Marion Sigaut, Pierre Cassen, Pierre de Meuse, Christian Combaz notamment, mais également les généraux de Richoufftz et Roure, étaient venus, qui de Bretagne, qui du Languedoc ou de Bourgogne, signer leurs ouvrages et retrouver des complices d’amitié et de camaraderie. Des représentants des Harkis avaient fait le déplacement, tout comme les représentants d’une association de motards, French Army Vets, tous militaires d’active ou vétérans œuvrant pour la fraternité et l’aide aux soldats blessés, venus sur leurs rutilantes motos. Et n’oublions pas de jeunes identitaires de Carcassonne avec dans leur besace Lo Camin (Le chemin), une revue faisant l’éloge du féminisme identitaire et de Viollet-le-Duc, le sauveur – avec Mérimée – de la Cité de Carcassonne.
Des conférences de qualité, notamment sur l’Indochine, une table ronde menée de main de maître par Jean-Pierre Fabre Bernadac, le président de Place d’Armes, sur les dangers qui nous menacent, clôturait cette journée.
Souvenir d’une époque militante
On se serait cru revenu quarante ans en arrière, au temps béni des BBR, quand on croisait, dans les allées du Bourget, des représentants de la Vieille France, la concierge de Paname venue avec son chien arborant une laisse tricolore, nos prolos qui avaient définitivement tourné le dos à la Fête de l’Huma, et une foultitude de jeunes qui n’avaient pas peur d’affronter sur les marchés les militants de Ras Le Front ou de coller des affiches à l’effigie de Le Pen. J’ai ressenti ce dimanche en terre occitane la même ferveur, le même enthousiasme et la volonté de tous — venus d’horizons différents — de retrouver une certaine fraternité française, loin des discussions sur l’Ukraine ou Israël. On parlait France, lutte contre les différents lobbies et mensonges véhiculés par les médias de grand chemin, actions à mener dans un pays gagné par l’islam et les progrès – encouragés sciemment par le régime macroniste — du wokisme et des amis de Mélenchon. J’ai vu des orphelins avant tout heureux de se retrouver et de partager, le temps d’une journée, une certaine idée de la France.
Mobilisations parallèles de la jeunesse
Le même jour dans Paris – mais est-ce un simple hasard ? –, près de 2 000 personnes – la plus grosse mobilisation jamais enregistrée – rendaient hommage à Sébastien Deyzieu, tragiquement disparu en 1994 lors d’une charge de police visant à disperser un rassemblement nationaliste contre l’impérialisme américain. Cette nouvelle génération a bravé les menaces des hordes antifascistes, les contrevérités distillées par le pouvoir, mais également les coups de pied de l’âne de certains nouveaux responsables du Rassemblement national qui mettent dans le même sac les fichés S de la France Insoumise et les militants patriotes dont le militantisme a contribué à faire du RN le premier parti de France. Toujours dans le même esprit et la même fidélité à nos valeurs, un bon millier de jeunes gens et jeunes filles appartenant à l’Action Française honoraient Jeanne d’Arc dans les rues de Paris, le 11 mai, lors du cortège traditionnel d’hommage à la Sainte de la Patrie. Autant d’événements qui ont provoqué l’ire de L’Huma, biberonnée aux subventions gouvernementales, et du Monde, financé par Mathieu Pigasse et Xavier Niel.
Cherchez l’erreur.
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Démocratie : faisons-nous face à un progressisme autoritaire ?
Pierre Rosanvallon est cet intellectuel de gauche issu des rangs du syndicalisme qui fait office de boussole idéologique à gauche. Or, l’homme ne cesse de se tromper dans ses analyses, comme en témoigne sa notion de la démocratie où il reconnaît le pouvoir des juges se substituant à celui du peuple. C’est remettre en cause la notion même de démocratie. C’est à cet abus que répond dans Le Figaro Marcel Gauchet, qui tient à lui rappeler qu’en démocratie, c’est la voix du peuple qui justifie son existence. Cependant la question se pose aujourd’hui où le pouvoir des juges supplante trop souvent celui du peuple en le réduisant au silence.
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Source : Le Figaro 27/5/2025
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lundi, 26 mai 2025
Le racisme anti-Blancs, ce secret de polichinelle
Thomas Joly - Président du Parti de la France
Il paraît que Mustapha El Atrassi a choqué. Qu’il a « dérapé ». Ah bon ? Quelle surprise. Depuis quand un humoriste issu de l’immigration, bien au chaud sur les plateaux du divertissement français, crache-t-il son mépris du « Français de souche » ? Depuis... toujours. Ce n’est pas un dérapage, c’est un programme. Ce n’est pas une erreur, c’est une constante. Et il serait temps que ceux qui feignent la surprise cessent de se boucher le nez devant la puanteur du réel.
Le racisme anti-Blancs ? Il n’a pas commencé hier. Il gangrène les quartiers depuis trente ans. Il se chuchotait, puis s’est crié, aujourd’hui il se joue sur scène, en prime time, avec les rires complices d’un public acquis. Ces humoristes ne sont pas des comiques, ce sont les tribuniciens d’une revanche ethnique. Ils rient en nous haïssant.
Ce n’est pas El Atrassi le problème. Il n’est que l’arbre moqueur qui cache la forêt de l’hostilité. L’hostilité d’une jeunesse afro-musulmane élevée dans le ressentiment, dans la culpabilisation de la France, dans l’idée que tout lui est dû et que le Français autochtone est un colon à chasser. Voilà le fruit de quarante ans de lâcheté migratoire, d’antiracisme à sens unique, de repentance sans fin.
Et pourtant, des voix s’étonnent, s’offusquent, découvrent soudain le racisme anti-Blancs comme on découvre l’eau tiède. Ce ne sont pas des révélations, ce sont des réveils tardifs. Les Français qui vivent dans le monde réel – pas dans les salles de rédaction ou les amphis de Sciences Po – le savent depuis longtemps : ils vivent l’insécurité, l’humiliation, le mépris quotidien.
Le problème est clair : il est démographique. Il est identitaire. Il est migratoire. Une société ne peut survivre à l’importation massive de populations qui ne veulent ni s’assimiler, ni respecter, mais dominer. La solution ? Elle a un nom, un seul : la remigration. Tout le reste n’est que bavardage et anesthésie.
La France mérite évidemment mieux que l’autodérision honteuse de ceux qui rient en la salissant. Il est temps de redevenir fiers. Et pour cela, il faut d’abord cesser de rire avec ceux qui nous haïssent.
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Reynald Secher invité de Yves-Marie Adeline sur Radio Courtoisie
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dimanche, 25 mai 2025
"Céline et l’Allemagne", d'Alain de Benoist : une salutaire mise au point
Michel Festivi
Très heureuse initiative que viennent d’avoir Alain de Benoist et la Société des Lecteurs de Céline (SLC), en publiant Céline et l’Allemagne 1933-1945, une mise au point, dans le cadre d’une nouvelle édition revue et augmentée. Une première parution avait eu lieu en 1996, dans Le Bulletin célinien, totalement épuisée depuis. Cet ouvrage fort opportun, d’une érudition remarquable mais jamais pesante, est particulièrement bienvenu.
On connait les contacts étroits de Louis Ferdinand Destouches avec l’Allemagne, puisque très jeune, il y fit plusieurs séjours assez prolongés dans les années 1907/1908, en vue de se familiariser avec la langue de Goethe et au commerce, ce à quoi le destinaient ses parents. Il y retournera aussi à plusieurs reprises, à la fin des années 1920, notamment après avoir quitté ses fonctions au sein de la SDN, et pendant la Seconde Guerre mondiale. Et bien sûr, il y a l’épisode de Sigmaringen et de la traversée de l’Allemagne en feu, qui fera l’objet après-guerre, d’une trilogie célèbre dont D'un château l’autre.
On connait aussi l’intérêt majeur d’Alain de Benoist pour l’Allemagne, ses écrivains, ses philosophes, son admiration pour Ernst Jünger et les tenants de la Révolution conservatrice allemande, qu’il a fait découvrir au public français. Son livre reflète presque à chaque ligne, les contacts très étroits qu’il a entretenus et entretient toujours avec nombre d’acteurs de la pensée et de la métapolitique allemande, facilités par le fait qu’il parle parfaitement la langue de Schiller. Nul plus que lui ne pouvait nous donner un texte aussi riche, aussi complet, aussi précis.
L’histoire des relations plus que compliquées et erratiques entre Céline et l’Allemagne, l’Allemagne et Céline, décortiquée par Alain de Benoist, démontre magistralement qu’un grand intellectuel de chez nous, peut nous exposer une vision non idéologiquement correcte de cette période de temps qui court de la parution du Voyage au bout de la nuit (1932), à 1945. L’un des grands intérêts de l’ouvrage, est qu’il est débarrassé de toutes les scories habituelles et anachroniques, - de l’arrivée du national-socialisme en janvier 1933, jusqu’à la fin de la guerre -, qui polluent bien des études sur cette période, par un manichéisme étroit et un historiquement correct des plus détestable.
La relation lumineuse que nous donne Alain de Benoist, est aussi l’occasion de découvrir ou de redécouvrir l’intensité des liens intellectuels qui existaient alors entre la France et l’Allemagne, avant et après l’arrivée de Hitler au pouvoir. Alain de Benoist nous remémore les actions des pacifistes français et allemands avant-guerre, avec Otto Abetz et les membres du Cercle de Sohlberg, où l’on retrouvera du côté français, Jean Luchaire, Bertrand de Jouvenel, Pierre Brossolette, Alphonse de Chateaubriant et bien d’autres. On en reverra beaucoup dans la collaboration, d’aucuns dans la résistance. Ce mouvement pacifiste européen et ses prolongements, seront au cœur des connexions si particulières entre Céline, l’Allemagne et certains Allemands.
Alain de Benoist revient aussi, sur le très important Institut allemand à Paris, qui avec son directeur Karl Epting, grand admirateur de Céline, joua une partition considérable dans la tentative de rapprocher écrivains français et allemands entre 1940 et 1944. À cette époque, Paris était toujours le centre du monde intellectuel et littéraire, et le livre d’Alain de Benoist le fait magnifiquement ressortir. Il nous narre les rivalités qui pouvaient exister entre l’Institut allemand, les services de Goebbels, les militaires, la SS, grâce à un rapport établi en 1942 par un dénommé Bernhard Payr, l’un des proches collaborateurs d’Alfred Rosenberg, qui met en pièces l’Institut allemand, trop libéral et trop francophile à son goût.
Alain de Benoist nous apporte de précieuses précisions et rectifications sur le rôle du Welt-Dienst (Service mondial) repris en 1937 par Alfred Rosenberg ; sur un homme que sans doute très peu de français connaissent, Arthur S. Pfannstiel, un spécialiste de Modigliani, qui fut peut-être le seul ami allemand de Céline, avec Karl Epting, et qui est une sorte de fil conducteur dans les corrélations entre Céline et l’Allemagne. Au fil des pages, l’auteur démonte les incohérences, les erreurs voire les vilenies des accusations de certains de ceux qui ont cru devoir brosser les liens entre Céline et les Allemands. Et même de grands biographes de Céline ont commis des erreurs ou écrit des inexactitudes, Alain de Benoist les corrige impitoyablement, d’autant que la plupart des biographes de Céline se sont en réalité peu intéressés au problème de « sa réception » outre-Rhin. Visiblement, Alain de Benoist a eu des documents et des témoignages de premières mains, dont celui de Frédéric Pfannstiel, le fils d’Arthur, qui renforcent l’intérêt de cette republication.
Bien des idées reçues sont anéanties par Alain de Benoist, que ce soit la problématique des traductions des livres de Céline en allemand, que ce soit ses diverses relations avec de nombreux protagonistes de cette période. En définitive, comme il le souligne : « Lui-même (Céline), n’avait cependant guère d’affinités avec les Allemands, lesquels le lui ont bien rendu », et, « son œuvre à cette époque est restée largement ignorée outre-Rhin ».
Tous les célinophiles doivent impérativement lire ce livre, mais pas qu’eux. Tous ceux qui s’intéressent à l’Histoire de l’Allemagne de l’après Première Guerre mondiale jusqu’en 1945, y apprendront au détour des pages, énormément de choses, notamment sur les structures de certaines organisations nationales-socialistes, si complexes et entremêlées, et si souvent ignorées des meilleurs spécialistes. Alain de Benoist a aussi le don de recadrer le contexte de cette époque, et c’est passionnant. Les notes sont d’une importance considérable, leurs densités ont sans doute fait qu’elles ne pouvaient pas être imprimées en bas de chaque page.
Alain de Benoist, Céline et l’Allemagne, 1933-1945, Une mise au point, Nouvelle édition revue et augmentée, Société des Lecteurs de Céline, S.L.C éditions, mars 2025, 157 pages, 28 euros.
19:19 Publié dans Livres, Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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