lundi, 27 octobre 2025
Non à l’usine à taxes, oui à la baisse massive des dépenses : le contre-budget de Sarah Knafo
Tribune de Sarah Knafo publiée dans Le Figaro :
Comment résumer notre situation économique ? Par une avalanche fiscale et une fuite en avant dépensière, que le budget Lecornu aggrave encore. S’il était voté en l’état, les prélèvements obligatoires augmenteraient de 40 milliards d’euros, avec l’invention de plus de 15 nouvelles taxes et augmentations de prélèvements.
Une véritable usine à taxes.
Rappelons que la France n’a pas un problème de recettes - elle a le taux de recettes sur PIB le plus élevé au monde ! Elle a un problème de dépenses, avec le taux de dépenses publiques le plus élevé au monde. Pourtant, avec ce budget, les dépenses publiques augmenteraient encore de 29 milliards d’euros.
Voilà le drame : on aura beau augmenter les impôts, tant que l'on ne baissera pas massivement les dépenses, la dette se creusera inexorablement. Et c’est d’ailleurs ce que prévoit ce budget : une augmentation de 145 milliards d’euros de dette d’ici la fin de l’année. On sait déjà que ce sera pire : on entamera 2027 avec 4.000 milliards de dette.
Pour éviter le naufrage, il faut donc refuser en bloc cette logique, dans laquelle les politiciens augmentent les impôts pour dépenser plus. Je propose exactement l’inverse : dépenser moins pour taxer moins. Pour cela, j’ai construit un mode d’emploi pour sortir de l’impasse, un plan d’urgence clé en main à destination des Parlementaires qui entrent dans cette discussion budgétaire. En voici les grandes lignes.
Les Parlementaires doivent d’abord avoir le courage de refuser en bloc l’avalanche fiscale du budget Lecornu :
- Rejeter l’augmentation de l’impôt sur le revenu et de la CSG. Elle est insupportable pour les Français qui voient déjà leur niveau de vie décliner.
- Refuser la taxe sur les tickets restaurant et chèques cadeaux. Si ces chèques augmentent, c’est que nous sommes tellement taxés qu’ils permettent d’obtenir un peu de pouvoir d’achat en contournant un peu l’impôt. Le gouvernement veut refermer cette dernière lucarne en les taxant à 8% : les Français auront donc moins. Quel signal enverrait la classe politique en retirant les jouets des enfants au pied du sapin, jouets souvent payés en chèques cadeaux, parce qu’elle ne veut pas baisser ses propres dépenses ?
- Supprimer la taxe exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises. Comme son nom l’indique, cette taxe devait être exceptionnelle, mais elle est reconduite à des taux confiscatoires (jusqu’à 45% des bénéfices). Nos grandes entreprises, Stellantis, Renault, Michelin, Dassault, Airbus, celles qui subissent la concurrence internationale, seront encore pénalisées. Les industries étrangères pourront se frotter les mains, puisque seuls les produits importés échapperont encore à cette folie de taxes !
- Rejeter la taxe sur les holdings patrimoniales. L’argent qui est placé sur une holding échappe à l’impôt sur le revenu tant qu’il reste sur la holding et n’est pas dépensé. Cette taxe fera sortir l’argent non des holdings, mais de France.
- Rejeter l’augmentation des malus écologiques sur l’achat d’un véhicule. Même les voitures comme la 208 ou la Clio subiront désormais cette nouvelle taxe. Pour certains monospaces, le malus doit pratiquement doubler cette année et tripler en 2027 : l’État prendra plus de 3.000€ de malus sur un Renault Espace. C’est catastrophique pour le pouvoir d’achat comme pour l’industrie automobile.
- Rejeter la fiscalisation des indemnités journalières pour les maladies longue durée. Avec cette taxe, il ne s’agit pas de lutter contre les abus réels mais d’autre chose : une personne qui subit des séances de chimiothérapie, et qui est donc en arrêt de travail touche des indemnités journalières (inférieures à son salaire). Elles seront désormais imposées sur le revenu. Peut-on faire plus mesquin ?
- Rejeter la fin des exonérations de charge pour les apprentis. Les précédents gouvernements ont favorisé l’apprentissage et le nombre d’apprentis a plus que doublé en 10 ans. Cela doit continuer, car pour le dire vite : nous avons besoin de plus d’apprentis et de moins d’étudiants en sociologie.
- Rejeter la taxe sur les complémentaires santé, non pas pour défendre les complémentaires, mais parce que cette taxe sera immédiatement répercutée sur nous tous, les clients captifs. C’est encore du pouvoir d’achat en moins. L’enfer fiscal est souvent pavé des meilleures intentions.
- Rejeter l’augmentation des malus écologiques ainsi que les taxes sur les liquides pour cigarettes électroniques, sur les emballages plastiques, sur la fabrication du permis de conduire, sur les bio-carburants… Ces taxes mesquines rappellent les impôts de l’Ancien Régime, quand le pouvoir, à court d’argent, taxait le sel, le papier, ou la porte des granges.
Puisqu’il ne faut plus compter sur des hausses de recettes mais sur des baisses de dépenses pour résoudre nos problèmes, je propose 80 milliards d’euros d'économies réalisables immédiatement.
- 15 milliards en stoppant la gabegie de l’aide publique au développement.
- Entre 15 et 20 milliards en réservant les prestations sociales non contributives aux Français.
- 8 milliards en supprimant les soutiens publics aux énergies renouvelables.
- 3 milliards en décidant de faire payer leurs études aux étudiants étrangers, comme tant d’autres démocraties accueillantes et attractives pour les jeunes talents.
- Supprimer les subventions aux associations politisées (jusqu’à 2 milliards d’euros), aux syndicats (150 millions d’euros) et à la presse (177 millions d’euros). Ces organisations pourront vivre de la générosité de leurs membres et du fruit de leur travail : le modèle de la subvention a fait son temps.
Forts de ces économies, et à l’inverse de la démarche taxatrice de ce projet de budget, les Parlementaires peuvent, dès cet automne, libérer la production et l’envie de s’enrichir en France. Supprimons les impôts de succession et la CVAE, cet impôt tellement contre-productif, avant de supprimer tous les impôts de production. C’est le meilleur moyen de renouer avec la prospérité.
Au total, les mesures que je propose baissent les prélèvements obligatoires de 20 milliards et la dépense publique de 80 milliards, alors que le budget Lecornu augmente les prélèvements obligatoires de 40 milliards et la dépense publique de 29 milliards. Mon plan d’urgence présente un meilleur impact à la fois contre le déficit et pour la croissance. C’est le contraire d’une démarche spoliatrice et austère. Ces mesures ne prennent pas un centime aux Français ni aux entreprises. Elles ne réduisent pas le niveau de service public. Elles sont consensuelles dans l’opinion et directement applicables.
La discussion budgétaire commence à l'Assemblée : plutôt que regarder passivement la gauche inventer de nouveaux impôts et de nouvelles dépenses, comme depuis 40 ans, la droite a l’opportunité unique de se coordonner sur ces mesures de bon sens. Elle dispose de suffisamment de voix pour entamer le redressement nécessaire. J’ai fait les comptes et proposé les mesures : la droite a les chiffres, aura-t-elle le courage ?
Source cliquez ici
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La France malade de ses politiques

Le billet de Patrick Parment
La fameuse loi Dutreil qui tend à faciliter la transmission des entreprises – exonération de 75% - relevait du bon sens. Mais c’est le cas Dutreil qui est intéressant. Sa formation, Normale Sup, Ena a rapidement fait de lui un homme politique et décrocher un poste de ministre du Commerce et de l’artisanat de 2002 à 2007. Puis il a quitté la politique pour embrasser une carrière industrielle, notamment chez LVMH. A la suite de quoi il a rejoint le groupe suisse Mirabaud où il a pris en charge la branche capital-investissement. Et là les choses se sont gâtées. En 2025, il a subi des pertes importantes et on lui prête une possible nomination à la banque Lazard.
Tout cela pour dire que le diplôme ne fait pas l’homme. Et en politique les exemples sont nombreux de ces surdiplômés qui sont à côté de la plaque, c’est-à-dire ignorant du peuple. L’exemple le plus saignant est celui d’Alain Juppé qui n’a rien compris en confondant la politique côté cuisine avec Le politique qui forge les grands hommes. C’est d’ailleurs aussi vrai pour son mentor, le calamiteux Jacques Chirac. Contrairement à une idée reçue, Chirac n’aimait pas les gens et n’appréciait que les élus. L’intelligence de ces gens-là est au service du rien. L’un comme l’autre n’ont jamais parlé de la France comme entité charnelle et culturelle, mais uniquement en termes électoraux. Un Laurent Wauquiez est en train de nous en faire également la démonstration : Normale sup-Ena et au final une incompréhension totale des vrais enjeux : immigration, insécurité, défense de notre identité face à un islam devant lequel nos politiques baissent pavillon. Wauquiez n’est obsédé que par l’idée d’être candidat à la prochaine présidentielle. D’où le bras de fer qu’il a engagé avec Bruno Retailleau. On se fout de cette querelle d’égo. Citez-moi un crâne d’œuf ayant fait corps avec le peuple, à droite comme à gauche ? Personne. Tout le drame de la politique française actuelle est là. Un Etat bouffé par l’ignorance de ses pseudo élites. J’allais oublier un certain Emmanuel Macron ! Fermez le ban.
11:10 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) |
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La geste du colonel Antonio Tejero : pour tenter de conserver une Espagne Una, grande y libre
Michel Festivi
Subitement, le 23 octobre 2025, à l’âge de 93 ans, le colonel Antonio Tejero Molina a été annoncé mourant. Néanmoins, et Dieu merci, sa famille a ensuite fait savoir que très gravement malade, il avait réussi, en l’état, à surmonter ses affections. Cet évènement nous fournit l’occasion de revenir sur l’histoire récente de l’Espagne et sur ce coup d’état manqué du 23 février 1981. Tejero fut effectivement, l’un des principaux protagonistes d’une tentative désespérée de rétablir une Espagne « vertébrée » comme aurait pu le proclamer le grand philosophe espagnol José Ortega y Gasset, qui dans son ouvrage majeur de 1922 : « L’Espagne invertébrée », luttait déjà contre sa désarticulation. Tejero entendait également prémunir sa patrie du terrorisme basque, du séparatisme catalan, et du communisme qui minaient le pays. Son hospitalisation nous donne l’occasion de revenir sur les prémices à ce coup d’état avorté le 23 février 1981, ses causes, mais aussi les buts poursuivis par les acteurs de cette entreprise glorieusement vaine, tenue en échec, et retracer les actes de certains des personnages qui ont participé à cette ultime aspiration, en vue de débarrasser l’Espagne des errements mortifères de son passé révolutionnaire et destructeur, qui avaient ensanglanté la péninsule entre 1934 et 1939.
L’Espagne après la mort de Francisco Franco :
Franco meurt à la suite d’une trop longue agonie, le 20 novembre 1975. Sous sa houlette, l’Espagne unie comme jamais, était devenue la 9e puissance économique et industrielle du monde. Depuis 1969, et une loi organique validée par les Cortès, Juan Carlos de Bourbon, - (petit-fils d’Alphonse XIII, le dernier roi qui avait quitté le pays sans abdiquer le 14 avril 1931) -, est proclamé Prince des Asturies. Franco, après avoir longtemps hésité, avait tout organisé pour qu’à sa mort, la monarchie bourbonienne retrouve sa place, et que Juan Carlos 1er monte sur le Trône. Depuis 1700, les Bourbons avaient remplacé les Habsbourg, et c’est un petit fils de Louis XIV, Philippe V, qui était devenu roi d’Espagne, le premier de cette nouvelle lignée.
Mais après le décès du Caudillo, la politique suivie par le centriste de l’UDC Adolfo Suarez va désespérer, et à juste titre, les tenants d’un régime volontariste pour lutter contre la désagrégation du pays, le terrorisme basque qui reprend de plus belle, et le communisme, qui a semé la terreur entre 1934 et 1939 - (Cf Les griffes de Staline sur l’Espagne républicaine 1936-1939 chez Dualpha, cliquez ici) -. L’ETA fera plus de victimes après ladite transition démocratique, que sous le régime franquiste. Les attentats redoublent de vigueur et frappent tous azimuts, le gouvernement semble incapable d’éradiquer cette spirale de crimes et d’attentats les plus gratuits, qui engendrent de très nombreux morts et blessés.
En septembre 1976, les syndicats révolutionnaires : l’UGT socialiste, la Commission Ouvrière communiste et la CNT anarchiste, sont légalisés. En avril 1977, le Parti communiste espagnol, totalement inféodé à Moscou, malgré la vitrine de l’eurocommunisme, et dirigé par le tortionnaire de bureau Santiago Carrillo, l’un des principaux organisateurs des massacres de masse de Paracuellos de Jarama et de Torrejon de Ardoz, en novembre et décembre 1936, est autorisé. Cela provoque, et à juste titre, des remous considérables dans la haute hiérarchie militaire qui n’a pas la mémoire courte.
09:32 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) |
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dimanche, 26 octobre 2025
Rectificatif : Rumeur sur le décès du colonel Antonio Tejero Molina
L'espace d'une soirée, le colonel Tejero Molina nous avait tous fait rêver... c'était le 23 février 1981.
Ne supportant plus le processus de décomposition dans lequel son pays, l'Espagne, sombrait, il avait tenté le tout pour le tout en prenant d'assaut les Cortès, le parlement de Madrid. Mais l'euphorie fut de courte durée. En quelques heures, le roi Juan Carlos mit fin à cette conjuration héroïque. Malgré cet échec, à nos yeux, il était devenu "un grand d'Espagne".
Le décès du colonel a été annoncé par des sources espagnoles amies, généralement fiables, que nous avons reprises le 23 octobre. Cependant, la famille a fait savoir depuis que celui-ci, bien que dans un état très grave laissant peu d'espoirs, est toujours en vie. Nous sommes désolés pour la diffusion de cette information non confirmée. Antonio Tejero Molina a 93 ans...
Quoi qu'il en soit, nous reviendrons très bientôt sur la vie de ce colonel rebelle et sur la tentative de coup d'État dont il fut l'initiateur.
R H
13:19 Publié dans Nous avions un camarade... | Lien permanent | Commentaires (0) |
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L’Europe, périphérie du monde

Gérard Araud*
Gérard Araud a accordé un entretien au Journal du dimanche dont nous avons extrait la partie suivante qui nous a paru la plus intéressante.
Le chef d’état-major des armées a affirmé devant les députés de la commission de la défense que l’armée française devait être « prête à un choc dans trois, quatre ans » face à la Russie, qui « peut être tentée de poursuivre la guerre sur notre continent ». Y a-t-il lieu de tirer le signal d’alarme ?
Avec l’invasion russe en Ukraine, nous sortons de 77 ans de paix et de prospérité sur le continent européen – sans doute la période la plus heureuse qu’ait connue l’Europe depuis la chute de l’Empire romain. C’est la fin d’une époque pour les Occidentaux. La guerre est de retour, et nous n’arrivons pas à la comprendre car nous sor- tons d’un paradis anhistorique. La logique éternelle et archaïque de la guerre nous revient en pleine face. Si l’Ukraine s’effondre – car elle peut s’effondrer à tout moment, en dépit des efforts courageux des soldats ukrainiens sur le front –, que va-t-il se passer ? Les Russes ne vont pas lancer leurs chars sur la Pologne. Le risque se situe plutôt du côté des pays baltes : Estonie, Lituanie, Lettonie. Que se passera-t-il si la Russie décide d’occuper une ville estonienne à sa frontière, par exemple la ville de Narva ? Les Estoniens se précipi- teront à Bruxelles pour demander la garantie de sécurité de l’Otan. Les États-Unis feront-ils la guerre pour l’Estonie ? Les Français sont- ils prêts à mourir pour l’Estonie ? J’en doute fortement. Poutine prouverait ainsi que l’article 5 du traité de l’alliance transatlantique n’a en réalité aucune valeur. La réa- lité géopolitique du continent s’en trouverait bouleversée.
Donald Trump a annoncé cette semaine des sanctions américaines « très lourdes » contre les groupes pétroliers russes Rosneft et Lukoil. Est-ce suffisant pour faire fléchir Vladimir Poutine en vue d’éventuelles négociations de paix ?
Donald Trump a de nombreux défauts, mais je pense qu’il est profondément pacifiste et qu’il veut la paix en Ukraine. Il ne veut plus que les États-Unis s’engagent dans des opérations militaires de long terme. La clé de la paix en Ukraine, c’est évidemment la Rus- sie : Poutine va-t-il ramasser ses gains et se contenter des conquêtes territoriales actuelles ou a-t-il l’in- tention d’aller plus loin encore ? Trump veut se désengager et les Européens ne vont pas se sacrifier pour Kiev. Quel intérêt Poutine aurait-il à négocier ? Il est per- suadé qu’il va gagner la guerre et qu’il pourra faire de l’Ukraine une seconde Biélorussie, c’est-à-dire un État vassal. La Russie ne fait qu’appliquer sa politique étrangère éternelle, qui consiste à former un glacis sur ses frontières occidentales. Je ne connais aucun Russe qui considère que l’Ukraine soit un pays indépendant. Pour tous les Russes, il est évident que l’Ukraine doit au minimum être rattachée à leur sphère d’influence. Mais il faudra bien négocier un jour ou l’autre avec Poutine. Je ne connais que deux manières de mettre un terme à une guerre : la victoire totale et écrasante de l’un des deux belligérants, ou la négociation. Or, la victoire totale ne peut être que russe, elle ne sera pas ukrainienne. Nous avons donc tout intérêt à négocier avec la Russie.
Quelle donne géopolitique imaginez-vous sur le continent européen dans les années à venir ?
L’ère néolibérale que nous avons connue pendant quarante ans est finie. Elle s’est achevée avec le Brexit en 2016. Le protectionnisme est de retour. Or, le problème que nous avons en Europe, c’est que la Commission européenne, qui n’administre aucun territoire, n’existe que par la création de normes dans le culte du libre-échangisme. Il faudra changer profondément le logiciel de l’Union européenne si l’on veut l’adapter à l’époque dans laquelle nous vivons désormais. La guerre en Ukraine dure depuis plus de trois ans et l’Europe produit trois fois moins de munitions que la Russie avec un PIB pourtant cinq à six fois supérieur. L’Europe produit autant de munitions que la Corée du Nord, qui a le PIB de l’Isère. À titre personnel, je n’ai jamais cru à l’idée d’une Europe géopolitique. Il ne peut y avoir d’unité stratégique entre vingt-sept pays dont les intérêts économiques et géographiques divergent parfois radicalement. La Russie n’est pas perçue de la même manière selon que l’on se situe à Lisbonne ou à Varsovie.
Vous écrivez dans votre livre que « le destin du monde ne se jouera ni en Ukraine ni au Moyen-Orient, mais en Asie, où se font face les deux superpuissances des décennies qui viennent ». Pour quelle raison la région indo-pacifique concentre-t-elle tous les enjeux diplomatiques, économiques et militaires des années à venir ? Quel rôle pour l’Europe dans tout cela ?
Ce qui est certain, c’est que l’Europe devient une périphérie du monde. La révolution technologique ne se joue pas sur notre continent, mais en Californie et en Chine. La vraie menace aux yeux des Américains, ce n’est pas la Russie, c’est bien sûr la Chine. La grande différence avec la guerre froide, c’est que les échanges économiques entre la Chine et les États-Unis sont permanents et représentent chaque année plus de 600 milliards de dollars d’importations et d’exportations – là où les échanges américains avec l’URSS étaient nuls. Il y avait un rideau de fer en Europe, mais il n’y aura pas de « rideau de bambou » sur le continent asiatique. La nouvelle guerre froide sera essentiellement commerciale et économique, et tout porte à croire que les Américains nous demanderont de prendre parti et tenteront de nous tordre le bras. Par crainte de représailles commerciales sur les droits de douane ou de mesures de rétorsion sur l’aide militaire à l’Ukraine, je gage que certains pays européens céderont à toutes les exigences américaines. Et pour cause : le rapport de force ne plaide pas en notre faveur.
(*) Gérard Araud est diplomate, aujourd’hui à la retraite. Il a été ambassadeur de France aux Etats-Unis (2014-2019), représentant permanent de la France auprès de l’ONU à New York (2009-2014). Il a également été ambassadeur de France en Israël de 2003 à2006. Gérard Araud est connu pour son franc parler, d’autant qu’il n’est plus soumis au devoir de réserve. On tient à signaler que nous n’avons pas toujours, loin s’en faut, partagé ses opinions. Il est l’auteur de Leçons de diplomatie, la France face au monde qui vient, Tallandier, 304 p., 22,50 €.
Source : Journal du dimanche 26/10/2025
09:50 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Les femmes françaises principales victimes de l’invasion migratoire africaine
L'édito de Cyrano
sur Riposte laïque d'aujourd'hui cliquez ici
Tous ceux qui sont allés dans les pays de l’Est de l’Europe ont été les témoins d’une situation qui n’est plus possible en France. Ils ont vu des femmes magnifiques, habillées souvent de manière très audacieuse, se promener en toute liberté dans les rues de Prague, de Varsovie, de Moscou, de Budapest, sans qu’il n’y ait à déplorer des agressions sexuelles, des viols ou des meurtres.
Dans ces pays, il n’y pas de Lola, de Philippine, de Laura, de Mauranne et de tant d’autres jeunes Françaises parties trop tôt. Tout simplement parce qu’il n’y a pas d’immigration africaine, majoritairement musulmane, contrairement aux pays d’Europe de l’Ouest. Ce qui se passe dans ce pays était ce que connaissaient les Françaises jusque dans les années 1980. Les combats féministes avaient fait leur oeuvre, les femmes avaient fait de grands pas vers l’égalité, elles avaient presque toutes accès à un travail, et pouvaient sortir librement à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, en menant une vie très libre.
Et puis, petit à petit, car les choses ne se font jamais brutalement, certaines jeunes filles d’origine musulmane ont compris qu’il fallait mieux porter le voile pour ne pas subir le sort de Samira Bellil, victime de tournantes pour la punir d’une vie jugée trop libre, voire de Sohane Benziane, brûlée vive pour avoir refusé les avances d’un petit caïd de la cité.
Beaucoup de femmes françaises se pensaient à l’abri, pensant ces mauvais traitement réservées aux seules musulmanes. Puis elles sont commencé à se faire traiter de « sales putes », à cause de leur tenue, jugée trop provocantes pour la pudeur des jeunes musulmans. Elles ont compris, comme le disait Charlotte d’Ornellas sur un plateau de télévision, qu’on pouvait s’habiller d’une certaine façon dans le XVIe arrondissement, mais que, dans le XVIIIe, vers Barbès, il valait mieux être plus prudente.
Bien sûr, les féministes gauchistes niaient cette question, et qualifiaient de racistes et de fascistes les Français qui osaient faire le lien entre sexisme et immigration. Elles insistaient sur le fait que tous les trois jours, une femme mourait sous les coups d’un homme, et préféraient ne voir que les agressions gauloises. Une Schiappa se permettait de sortir des clips de propagande où on voyait des Français blancs agresser des femmes issues de la diversité. Il y avait pourtant eu les agressions sexuelles de Cologne, au réveillon de 2015, puis celles de la Porte de la Chapelle, en France, totalement niées par des féministes qui préfèrent la cause de Gisèle Pélicot.
Malgré le déni des Clémentine Autain, Sandrine Rousseau ou Caroline de Haas, malgré les agressions commises contre les militantes de Némésis, le constat est de plus en plus évident pour des millions de Françaises, qui n’osent plus sortir toutes seules, qui ne se permettent plus de s’habiller de manière audacieuse, qui n’osent plus aller dans les centre-villes à partir d’une certaine heure, et qui sont mortes de peur quand elles rentrent chez elles, après une soirée chez des amis qui s’est prolongée une partie de la nuit.
Les parents tremblent de plus en plus plus leurs enfants, et encore davantage pour leur fille. Chacun a compris qu’à cause de l’immigration africaine, majoritairement musulmane, les femmes françaises peuvent, à tout moment, connaître le sort de Philippine et de tant d’autres.
Et cela à cause des associations immigrationnistes, à cause de la gauche et de sa Nouvelle France, et à cause des politicards qui dirigent un pays où 500.000 nouveaux venus rentrent tous les ans, accentuant la mise en danger des Français, et principalement des femmes.
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Dimanche 26 octobre, à 11 h 40 : Éric Zemmour sur France 3
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Terrorisme intéllectuel : l'extrême gauche veut faire exclure l'avocat Pierre Gentillet de Paris 1
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samedi, 25 octobre 2025
Voici toutes les nouveautés proposées en octobre par Synthèse nationale : profitez donc de cette fin de semaine pour les commander
Le nouveau numéro de la revue
Synthèse nationale (n°71 - automne 2025)
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du Rassemblement vendéen (sortie début novembre)
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À savoir :
En commandant les livres ou les revues que nous éditons, non seulement vous passerez un moment instructif en les lisant, vous pourrez aussi éventuellement en faire profiter vos amis, et, en plus, vous nous aiderez à financer ce site Synthèse nationale (qui existe grâce à ses lecteurs depuis bientôt 20 ans) ainsi que nos activités militantes. Nous vous remercions par avance.
Pour consulter notre site librairie cliquez ici
20:26 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) |
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La Furia se rebelle face à la censure avec Laurent Obertone et Marsault
Depuis des mois, le magazine satirique La Furia subit l’acharnement des officines d’extrême-gauche marchant main dans la main avec certaines agences d’État. Après des plaintes répétées de SOS Racisme et de SOS Homophobie sans aucune raison sérieuse, la Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse a retiré l’agrément du magazine, l’exposant non seulement à une restriction des points de vente, mais aussi à des prix prohibitifs des affranchissements. Depuis, les plaintes ont été classées sans suite, mais les décisions de la CPPAP n’ont pas été levées. Pire, il faudra attendre au moins deux ans pour qu’un tribunal administratif se penche sur la question.
Le journaliste et essayiste Laurent Obertone et le dessinateur Marsault sont venus raconter la chasse aux sorcières dont ils font les frais depuis des mois. Vous pouvez soutenir La Furia ici
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Affaire LOLA : Le peuple réclame la PEINE DE MORT pour Dahbia Benkired
18:17 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Le tribunal administratif de Marseille condamne la censure par le maire du film Sacré-Coeur
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“Nous sommes en danger de mort !” : Le système veut abattre Rivarol - Jérome Bourbon
Depuis plus de 70 ans, Rivarol s’élève contre les dogmes dominants. Refusant les compromis, dénonçant sans relâche les dérives du pouvoir, ce journal de la droite radicale a tenu bon là où d'autres ont plié. Mais aujourd’hui, l’étau se resserre. Privé d’agrément officiel, exclu des circuits de distribution, coupé des aides postales, Rivarol est asphyxié. L’État ne le censure pas frontalement : il le laisse mourir à petit feu, au nom de la légalité.
Ce n’est pas une crise passagère, c’est une mise à mort planifiée. Ce qu’on appelle lutte contre la haine cache une volonté bien plus politique : éliminer les voix dissonantes. L’État n’a pas besoin de procès : il suffit de couper les vivres. Un journal sans kiosques, sans relais, sans appui médiatique est voué à disparaître. Et c’est exactement ce qui se joue.
La trajectoire de Rivarol est celle d’un titre qui dérange encore plus qu’il ne rassemble. Sa ligne radicale, sa critique frontale – y compris contre une droite institutionnelle désormais domestiquée – l’ont isolé. Mais c’est justement cette intransigeance qui le rend irremplaçable. Car dans un paysage de plus en plus uniforme, sa voix stridente est un rappel : il existe encore des mots interdits, des pensées interdites, des journaux qu’on n’a pas le droit de lire.
La disparition de Rivarol ne serait pas qu’une faillite économique. Ce serait un effacement culturel. Une victoire du monopole médiatique sur la pluralité. Une preuve supplémentaire que l’information indépendante, quand elle devient trop dérangeante, doit être rayée du paysage. Aujourd’hui, le combat n’est plus idéologique : il est comptable. On élimine les dissidents avec des budgets, des règlements, des silences.
Mais une question demeure : que reste-t-il d’une démocratie quand seules les voix approuvées peuvent encore se faire entendre ?
On peut critiquer le système, à condition qu’il vous paie. Sinon, on vous ferme. Jérôme Bourbon et Mike Borowski le disent sans filtre sur Géopolitique Profonde.
16:48 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Opération Q : Trump au cœur d'une guerre de l'ombre ? avec Stanislas Berton
Phénomène politique et social majeur aux États-Unis, l’opération Q reste encore aujourd’hui peu connue en France où elle continue de nourrir un certain nombre de fantasmes.
Loin des clichés et des analyses de seconde-main, l'ouvrage "Q : La plus grande opération de réinformation de l'histoire" de Paul Furber (traduit par Stanislas Berton), livre un témoignage unique et remarquable, ainsi que sur les coulisses de l'élection de Donald Trump en 2016, les dessous de la guerre de l'information et la résistance américaine au totalitarisme mondialiste.
Une enquête palpitante qui remet les pendules à l'heure et qui se lit comme un véritable thriller.
13:33 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Le journal du chaos

Pour télécharger, cliquez ICI
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Ce samedi, au Perrier, en Vendée, Eric Mauvoisin-Delavaud lance sa campagne pour les élections municipales
Et, très bientôt, sortie du livre de Éric Mauvoisin-Delavaud :
Commandez-le dès maintenant cliquez ici
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Le nouveau numéro de « La Gazette de l’Indre » est paru
Francis Bergeron
Dans les années 1960 nous arrivait du Portugal salazariste, sous forme de cahiers, une publication pro-occidentale et pro-chrétienne appelée Aginter Presse. Sa devise n’était pas flamboyante mais elle avait le mérite d’être réaliste : « Il vaut mieux allumer une bougie que de maudire l’obscurité ». C’est une devise que pourrait faire sienne La Gazette de l’Indre. Ce périodique à parution irrégulière s’est donné pour objectif de contrer la désinformation distillée par le quotidien monopolistique local : La Nouvelle République. C’est dire si la barre est placée haut !
Dans son éditorial du numéro d’octobre, le directeur de la publication, Paul-Emmanuel Thore, qui n’est pas du genre à maudire l’obscurité seul dans son coin, lance une sorte de croisade, la croisade pour une pluralité médiatique. Vaste programme !
Mais il n’empêche que sa revue, tirée à 5.000 exemplaires, tient la route. Ce père de famille très nombreuse prend le stylo, une fois de plus, pour déverrouiller le paysage médiatique berrichon. Ce magazine « gratuit citoyen d’information sans publicité » est actuellement distribué dans les boites aux lettres de l’Indre (6.700 kms carrés, tout de même !) par une noria de jeunes militants droitistes.
Les 216.000 habitants du département ne seront évidemment pas tous touchés, mais le bouche à oreille fonctionne bien, et le courant est actuellement porteur : une très récente simulation électorale nous annonce par exemple qu’en cas de législatives anticipées les deux députés du département, Jolivet et Forissier, tous deux macronistes issus de LR, pourraient être battus. Simulation, sondage ne signifient pas victoire, mais le hiatus actuel entre le paysage médiatique local et l’orientation générale des Berrichons n’a jamais été aussi palpable.
Dans une double page, La Gazette de l’Indre revient ainsi sur les résultats des élections législatives de 2024 et démontre le parti pris du quotidien monopolistique. Aujourd’hui, l’Indre, et plus globalement le Berry, c’est encore l’URSS d’avant la chute du mur, en tout cas sur le plan médiatique.
Protéger la ville de la peste.
La page « patrimoine » de la Gazette de l’Indre est consacrée à la statue de la « Bonne Dame » qui domine Argenton-sur-Creuse. Cette statue avait été érigée pour remercier la Sainte Vierge d’avoir protégé la ville de la peste, en 1632.
Espérons une nouvelle protection de la « Bonne Dame » aux prochaines échéances électorales, nous délivrant enfin, et définitivement, de quelques autres plaies locales.
Source Le nouveau Présent cliquez ici
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vendredi, 24 octobre 2025
La part mafieuse de l’État profond
La chronique flibustière de Georges Feltin-Tracol
Commissaire général de la Police nationale, diplômé de Sciences – Po Paris, de criminologie et en droit, Jean-François Gayraud a déjà signé plusieurs ouvrages dont Le Monde des mafias : géopolitique du crime organisé (Odile Jacob, 2005) et L’art de la guerre financière (Odile Jacob, 2016). Le plus récent, paru en octobre 2023, concerne La Mafia et la Maison Blanche. Un secret si bien gardé de Roosevelt à nos jours (Plon, 574 p., 24,90 €).
En s’appuyant sur une riche bibliographie de vingt pages, il étudie ce qu’il qualifie de « part d’ombre de la démocratie américaine », à savoir le rôle du crime organisé auprès des présidents des États-Unis d’Amérique à partir de Franklin Delano Roosevelt (1933 – 1945). Ainsi s’intéresse-t-il aux présidences de Roosevelt, de Truman, de Kennedy, de Johnson, de Nixon, de Reagan, de Clinton, d’Obama, du premier Trump et de Biden. « En revanche, avertit-il, nous n’aborderons pas 5 d’entre elles (Eisenhower, Ford, Carter, Bush père puis fils). Ce silence sur ces périodes n’est pas le fait d’un choix ou d’un oubli, mais s’explique par l’absence de sources crédibles. En effet, au fil des années, nos recherches n’ont jamais fait apparaître de traces suffisamment pertinentes. Au demeurant, ce vide doit être interprété avec prudence, puisque l’absence de preuve n’est pas toujours la preuve de l’absence ». Il souligne plus loin que « la dynastie Bush a suscité des interrogations quant à certains aspects de ses intérêts dans le monde du pétrole, de la finance ou de l’armement, aux États-Unis et à l’étranger. Cependant, rien qui ne concerne directement la Mafia ».
Jean-François Gayraud estime que « la haute criminalité est une dimension oubliée de la grande histoire ». Son « livre propose donc d’éclairer l’histoire politique visible par l’apport d’une histoire invisible et de l’invisible, cachée, au profit d’une histoire épaisse et profonde ». Son travail, très fouillé, s’accompagne en fin de volume d’un appareil critique de notes de soixante-trois pages.
Il observe que la « criminalisation aurait provoqué l’émergence d’un sixième pouvoir – après le législatif, le judiciaire, l’exécutif, la presse (quatrième) et le militaire/renseignement (cinquième) – capable d’influencer en profondeur le gouvernement, le droit, l’économie, les valeurs, les goûts, les mœurs : le crime organisé, jouant le rôle d’un “ gouvernement d’appoint ”, indépendant des autres pouvoirs ». Son expertise l’amène à analyser sa structure interne. La Mafia n’est pas un ensemble monolithique. C’est plutôt une société secrète criminelle dont l’unité de base repose sur la « Famille ». « Il ne s’agit pas d’une réalité biologique, précise-t-il, mais d’une construction par un processus d’initiation. Une Famille n’est donc pas constituée par des individus ayant tous un lien familial biologique (père, fils, cousin, oncle, neveu, etc.), mais par des hommes de sexe masculin [sic !], catholique et d’ascendance italienne, ayant été choisis pour intégrer cette nouvelle entité qui forme désormais leur nouvelle “ Famille ”. » Les groupes mafieux nord-américains se coordonnent plus ou moins avec de nombreuses nuances suivant les périodes, les objectifs visés et la personnalité de leurs chefs respectifs. Mais la figure du « Parrain » représente surtout une belle diversion. Par exemple, « la direction de la Famille de Chicago est traditionnellement collégiale. Al Capone puis Frank Nitti ne sont que des boss en titre. Le vrai pouvoir s’exerce de manière plus collective en coulisse. Ce leurre permet aux vrais chefs d’œuvrer à moindre risque. Ces boss de l’ombre sont alors Paul Ricca, Tony Accardo et Murray Humphreys ».
On croit souvent que le berceau de la Mafia italo-américaine se trouve à New York ou à Chicago. Erreur ! Les lecteurs férus des polars étatsuniens savent que son foyer originel se situe à La Nouvelle-Orléans. En raison de cette ancienneté, la Famille de cette ville dispose d’une autonomie certaine et couvre autant la Louisiane que le Texas.
Dans un long chapitre, Jean-François Gayraud revient sur l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy en 1963 à Dallas. Pour lui, l’acte est commandité par la Mafia avec l’aide technique d’agents recrutés par la CIA pour des opérations clandestines anti-castristes à Cuba. À la fin de la décennie 1950, Mafia et CIA collaborent de manière ponctuelle sous la supervision lointaine du vice-président Richard Nixon. L’auteur revient en outre sur le rôle effacé du FBI dans la lutte anti-Mafia en raison des consignes de modération ordonnées par son tout-puissant directeur de 1924 à 1972, John Edgar Hoover. Ce dernier façonne le FBI en police politique et non pas en une force destinée à combattre les malfrats. La Mafia le tenait-elle grâce à des dossiers compromettants sur ce parieur frénétique des courses hippiques et sa vie privée ?
L’action du FBI en tant que police politique répressive s’efface grâce au cinéma qui l’enjolive en institution probe et courageuse. Il faut néanmoins savoir que la Mafia contrôle l’industrie cinématographique et le divertissement de masse. Le futur 40e président des États-Unis, acteur de profession à l’origine, Ronald Reagan, fut longtemps le président du principal syndicat des acteurs, la Screen Actors Guild (SAG), noyauté par les mafieux bien qu’« en Californie, la Famille présente à Los Angeles est faible en nombre et en organisation, et elle fonctionne sous la domination de celle de Chicago. La Californie, à l’image du Nevada, a toujours été un territoire plus ou moins ouvert à toutes les Familles; là, la Mafia emploie un plus grand nombre d’avocats, de banquiers et d’investisseurs, une technique lui permettant ainsi une présence plus diffuse et surtout très intégrée aux élites économiques. Elle est en fait souvent indissociable du big business ».
Bien que modelé par le milieu, le 7e art ose parfois évoquer certains sujets connexes tels le film de Doug Liman Barry Seal. American Traffic (2017). Pilote talentueux, Barry Seal transporte des tonnes de cocaïne aux États-Unis au profit du cartel colombien de Medellin et en liaison avec la CIA. Il fuit vite la Louisiane et s’installe en Arkansas qui « sert alors de base arrière pour les transferts d’armes orchestrés par la CIA au profit des Contras au Nicaragua, ainsi que leur entraînement militaire ». On est à l’origine du fameux scandale de l’Irangate. Jean-François Gayraud signale qu’« à partir des années 1980, l’Arkansas devient “ une petite Colombie ”, un épicentre du trafic international de cocaïne. L’État est miné de l’intérieur par une narco-corruption endémique, protégée aux plus hauts niveaux de responsabilité. L’expression de “ narco-État ” n’est pas exagérée, tant la corruption née du trafic de la drogue y est répandue (p. 395) ». Bill Clinton, futur 42e président étatsunien (1993 - 2001), y exerce d’abord la fonction de procureur général (ministre de la Justice) de 1977 à 1979, avant d’en devenir le gouverneur à cinq reprises (1979 – 1981 et 1983 - 1992).
On peut toutefois regretter que l’auteur ne mentionne pas les relations étroites entre la Mafia, par l’intermédiaire du cinéma, et d’une part du « cinquième pouvoir », à savoir le complexe militaro-médiatique, grand instigateur du « cinéma de sécurité nationale » (Jean-Michel Valantin). Jean-François Gayraud n’hésite pas pourtant à citer les travaux de Peter Dale Scott sur l’« État profond ». Craint-il de s’éparpiller ou de s’aventurer sur des terrains glissants et obscurs ? D’éclairer les coulisses de l’histoire apparente ?
Il évoque cependant un roman de politique-fiction paru à Chicago en 2000. On relève des similitudes troublantes avec l’ascension de Barack Obama, élu de l’Illinois et donc de… Chicago. On oublie qu’Obama fut le sénateur local de 1997 à 2004. L’auteur d’America’s First (Research Association School Times Publications, Frontline Distribution International, 351 p., Chicago)), Charles D. Edwards a alors 31 ans. Ce Noir a grandi au Queens à New York. Il déménage et travaille à la mairie de… Chicago. Ce roman raconte l’arrivée au pouvoir à 46 ans de Calvin Smart. Bon orateur et juriste noir brillant, marié à Audrey, elle-même juriste, il atteint la fonction de président pro tempore du Sénat, soit le 4e personnage de l’État. Le président des États-Unis meurt d’une attaque cardiaque. Puis son vice-président devient le 44e président. Mais il meurt aux côtés du speaker de la Chambre des représentants (le 3e personnage de l’État) dans un attentat à Londres. Calvin Smart arrive à la Maison Blanche. Depuis toujours, le nouveau président fréquente la féroce Famille Giovinci et reçoit de fortes pressions de la Mafia afin de ne pas légaliser les drogues.
Entrepreneur immobilier à New York, Donald Trump doit rencontrer pour ses affaires des membres du milieu. Il y est contraint parce que « durant trois décennies (1970 – 1990), les cinq Familles de New York disposent d’une mainmise quasi absolue sur le marché du bâtiment et de la construction (BTP) à New York. […] La Mafia contrôle tous les métiers liés au secteur : le béton évidemment, mais aussi la maçonnerie, la plomberie, les fenêtres, la peinture, la menuiserie, etc. » Père spirituel de Trump, l’avocat Roy Cohn, démocrate, juif et homosexuel, « représente un lien unique vers la Mafia et les syndicats sans qui ses projets immobiliers ne peuvent prospérer sans heurt. Il est l’homme des contacts sensibles et des pots-de-vin, celui qui achète la paix et forge les alliances politiques et mafieuses ». Faute de preuves solides, Jean-François Gayraud ne fait qu’effleurer la présence insistante de quelques membres de la pègre russophone dans la proximité de l’homme d’affaire.
La Mafia et la Maison Blanche raconte plus d’un demi-siècle d’histoire souterraine passionnante. Il confirme le caractère ploutocratique des États-Unis d’Amérique. L’auteur explique bien en note que « le système démocratique américain est devenu malade en raison du pouvoir des lobbys et de l’argent – deux phénomènes liés – qu’une décision de la Cour suprême de 2010 (Citizen United vs Federal Election Commission) a conforté. Désormais, les entreprises privées et les syndicats peuvent participer au financement des campagnes sans limitation de versements. La corruption politique a été ainsi en partie légalisée ». Du fait de sa dépendance intrinsèque aux puissances financières, les États-Unis d’Amérique, par-delà la dimension mafieuse de l’État profond, sont très certainement – et de loin ! – le principal État-voyou de la planète.
Salutations flibustières !
• « Vigie d’un monde en ébullition », n°171, mise en ligne le 23 octobre
19:34 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Sortie prochaine du nouveau numéro (n°88) de la revue "Réfléchir & Agir"
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15:29 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Bretagne. Le Canon français trouve refuge au château de Blossac (35) : la force tranquille face à la tempête médiatique
Source Breizh info cliquez ici
Malgré les pressions et les tentatives d’intimidation, les banquets du Canon français auront bien lieu en Ille-et-Vilaine les 7, 8 et 9 novembre.
Contre vents et marées, le Canon français n’a pas renoncé à lever son verre.
Après avoir été contraints d’abandonner le château des Pères à Piré-Chancé sous la pression d’une pétition anonyme et de quelques militants déterminés bien épaulés médiatiquement par la presse quotidienne régionale, les organisateurs ont trouvé refuge à Goven, au château de Blossac, en Ille-et-Vilaine.
L’événement, qui devait initialement être annulé, aura bien lieu, grâce à la décision courageuse du propriétaire des lieux, Christophe de La Rousserie, qui a refusé de céder à la peur et aux injonctions d’une minorité bruyante.
Un homme qui refuse la diabolisation
Le châtelain de Blossac n’a pas tardé à comprendre que la polémique autour du Canon français tenait moins à des faits qu’à des étiquettes.
On reprochait à l’un des investisseurs du projet, Pierre-Édouard Stérin, d’être « de droite », donc, par glissement idéologique, d’incarner le mal absolu aux yeux de certains milieux militants.
Ce procès d’intention, fondé sur une simple appartenance politique supposée, aurait suffi à faire reculer plus d’un établissement. Pas lui.
« On n’allait pas céder à un anathème sans fondement », explique le propriétaire, qui assume d’avoir choisi le discernement plutôt que la soumission.
Il raconte avoir prévenu ses voisins de la tenue de l’événement, et s’être heurté à un ou deux discours caricaturaux — on lui aurait même reproché la présence de saucisson et de vin au menu, assimilés à une “exclusion des musulmans”.
Une accusation absurde, symptomatique d’un climat de suspicion où la convivialité française devient suspecte dès qu’elle n’est pas estampillée conforme.
La machine médiatique, caisse de résonance d’une minorité
Ce qui aurait dû rester une querelle marginale a pris des proportions nationales à cause d’un emballement médiatique que rien ne justifiait.
Quelques dizaines de signataires ont suffi à déclencher une campagne d’intimidation, amplifiée par des relais militants et certaines rédactions friandes de “polémiques d’extrême droite”. Sans cette caisse de résonance, l’affaire aurait probablement fait long feu.
En réalité, aucune plainte, aucun trouble à l’ordre public, et encore moins d’incident religieux n’ont jamais été signalés lors des banquets du Canon français, où l’on célèbre avant tout la gastronomie, le chant et la camaraderie.
Mais dans une époque où tout ce qui évoque la tradition, le terroir ou le folklore devient suspect (Le Canon Français a aussi été raillé pour le fait que ces banquets ne ressemblaient en rien – ce qui est vrai – aux banquets traditionnels en Bretagne) , le simple fait de se retrouver autour d’un bon repas peut suffire à déclencher l’hystérie militante.
Le soutien de l’État et la fermeté du propriétaire
Le préfet d’Ille-et-Vilaine, sollicité par certains opposants pour interdire l’événement, a rappelé la légalité de cette initiative privée.
Les forces de l’ordre seront présentes, comme pour tout grand rassemblement, mais aucune mesure restrictive n’a été jugée nécessaire. Le Canon français collabore étroitement avec la préfecture afin d’assurer le bon déroulement de ses trois soirées festives, prévues les 7, 8 et 9 novembre.
Pour Christophe de La Rousserie, l’accueil de cet événement est aussi une manière de soutenir le patrimoine vivant. Le château de Blossac, durement touché par les inondations de janvier 2025, est encore en cours de restauration.
Les revenus issus de la location contribueront à sauvegarder ce joyau architectural du pays de Rennes, dont les parquets avaient littéralement flotté dans l’eau il y a quelques mois.
Pour les organisateurs, le Canon français n’est pas une tribune politique mais un hommage au goût, à la fraternité et à la culture
Derrière la caricature d’un “repas d’extrême droite” agitée par certains, il y a en réalité des centaines de convives, artisans, cuisiniers, musiciens et bénévoles attachés à une idée simple : faire vivre l’art de la table, sans honte ni culpabilité.
Ceux qui voudraient voir dans cette initiative un acte “provocateur” oublient qu’il s’agit avant tout de liberté d’association et de respect du pluralisme. Et qu’en refusant la censure d’une minorité militante, le château de Blossac a, lui aussi, servi la République au sens noble : celle de la liberté et du bon sens.
Dans un climat saturé de dénonciations et de procès médiatiques, la décision du propriétaire breton fait figure de leçon de courage tranquille. Il n’a pas cherché la confrontation, seulement la cohérence : accueillir un événement légal, festif et pacifique, au nom de la liberté et de la convivialité.
Loin des injonctions idéologiques, son geste rappelle que la Bretagne demeure une terre d’accueil, de bon sens et de résistance à la pensée unique.
Le Canon français, lui, pourra déboucher ses bouteilles et faire chanter ses tablées. Et peut-être, au fond, c’est cela que redoutent le plus les nouveaux inquisiteurs : voir un peuple rire, chanter et lever son verre sans permission.
09:41 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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jeudi, 23 octobre 2025
Entretien avec Guillaume Fiquet, conseiller éditorial de la Revue d’Histoire européenne
Source EuroLibertés cliquez ici
Qu’est-ce qui fait la différence entre la Revue d’Histoire européenne et les autres revues historiques ?
Il y a 6 ans (déjà !), lors du lancement de la Rhe, nous fixions dans le premier éditorial la ligne de crête à emprunter. Une « troisième voie » entre d’une part une histoire dite « globale », qui n’est pas inintéressante en soit, mais qui a une fâcheuse tendance à verser dans la passion destructrice, la repentance, à nier le fait national et surtout à juger l’histoire à l’aune de nos mentalités d’aujourd’hui et d’autre part l’exaltation d’un roman national, né au XIXe siècle, qui surévalue les mythes nationaux et se met au service de la politique du moment. À l’heure où nous vivons dans une société fracturée, nous devons regarder notre histoire en face, sans fierté aveugle, mais sans lui faire de procès. Si nous avons des choses à déconstruire, ce sont surtout les préjugés, les lieux communs, les légendes noires, nous nous sommes ainsi « attaqués » à l’esclavage, à l’Algérie française, aux USA fauteurs de guerre(s), aux atrocités commises par le FLN, à la Terreur, aux crimes de guerre des alliés, à la guerre froide, aux collabos de gauche et dans un récent numéro à l’Inquisition…
Dans le dossier de votre 25e numéro, avec la « face cachée » de la Résistance, vous n’hésitez pas à aborder ses côtés sombres, ses légendes et mensonges, notamment celles imposées dans le débat historique par le Parti communiste dès 1944… 80 ans après la fin de la IIe Guerre mondiale, peut-on enfin parler sereinement, je vous cite « des déchirements et ambiguïtés de cette période tout en clair-obscur dramatiques » ?
Non, c’est toujours difficile tant les a priori sont ancrés dans la mémoire collective. Dans le cas de la Résistance et de la Collaboration, on peut dire que le roman national a bien fait son boulot ! Et dans l’esprit de nombre de nos contemporains les équations Résistance = gauche et Collaboration = (extrême) droite sont toujours vraies. Alors que le simple examen des faits montre que la réalité est bien plus compliquée que ça, comme toujours…
Vous citez dès les premières lignes le souhait du président Pompidou de ne plus « éternellement entretenir saignantes les plaies de nos désaccords nationaux »… Pensez-vous que le débat historique devrait rester uniquement l’affaire des chercheurs, des historiens et des témoins tant qu’ils sont en vie… et que les politiques, de tous bords, feraient mieux de s’abstenir de l’imposer sans cesse dans le débat politique contemporain ? Et si oui, n’est-ce pas un souhait aussi pieux que celui émit par Georges Pompidou ?
La recherche historique est une science, elle répond à des critères et à des méthodes précis. Mais c’est une science « molle » qui cherche à comprendre le passé à partir de traces (documents, objets, témoignages), qui formule des hypothèses les confronte à des sources, et les interprète, les discute et c’est ce qui fait toute sa richesse.
L’Histoire devrait être au service de la politique et non le contraire. J’ai souvent des contacts avec des chercheurs du Service historique des armées. Ils sont, me disent-ils, souvent en relation avec des cabinets ministériels, des élus… pour préparer des notes pour des voyages diplomatiques, des inaugurations ou des commémorations. Ils sont régulièrement abasourdis par l’inculture du personnel politique, mais surtout par la façon dont celui-ci « tord » la réalité historique au profit de l’idée qu’il veut exprimer. Et ceci au plus haut niveau de l’État, j’en veux pour exemple la commémoration en 2020 par Emmanuel Macron de la bataille de Moncornet (17 mai 1940) qui vit s’affronter panzers allemands et chars français. Contrairement à Stonne (15-27 mai 1940) où les blindés allemands furent réellement stoppés, Montcornet (sans ignorer bien sûr le courage et le sacrifice de nos tankistes) célébré comme un haut lieu de la combativité française n’a strictement eu aucune incidence sur la Bataille de France ; son seul intérêt (politique) est la présence d’un certain colonel Charles De Gaule… encore un bon exemple de l’écriture du récit national par la classe politique.
Dans le numéro 25 d’août-septembre 2025, vous publiez un long entretien avec deux spécialistes de l’actuel conflit russo-ukrainien (Pascal Lassalle et Xavier Moreau)… Aborder ainsi l’histoire actuelle sans le recul du temps est assez inhabituel pour une revue d’histoire, non ? Est-ce une spécificité de la Revue d’Histoire européenne ?
Je ne sais pas si c’est une spécificité mais notre rubrique entretien est effectivement souvent consacrée à l’actualité. C’est également une façon de prendre date, de poser un regard sur des évènements qui prennent, comme toujours, racine dans le temps long de l’Histoire. Dans le même esprit, nous avons également une page d’analyse géopolitique.
(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
9,50 €, en vente dans les Maisons de la presse
ou sur de la librairie du collectionneur cliquez ici
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Eric Zemmour était jeudi soir chez Pascal Praud (C-news)
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L’assassinat d’Ashur Sarnaya, chrétien irakien, résume tout le drame des chrétiens d’Orient, éradiqués par les islamistes
Michel Festivi
Membre de la communauté chrétienne assyro-chaldéenne, handicapé de naissance, ne se déplaçant qu’en chaise roulante, Ashur Sarnaya est réfugié politique en France, les chrétiens ayant été pour beaucoup exterminés en Irak par les islamistes de diverses obédiences. Arrivé sur notre sol en 2014, il avait obtenu en 2016 ce statut de réfugié politique, son titre de séjour était valable jusqu’en 2026.
Il vivait dans un logement social avec sa sœur dans le 9e arrondissement de Lyon, cette dernière travaillant, et s’occupant de lui. Son seul plaisir faire un tour dans le quartier, où il était apprécié de tous et surtout son occupation essentielle, témoigner de sa foi chrétienne sur le réseau TikTok, c’est pour cela qu’il a été lâchement martyrisé à coup de machette. Il décryptait les Évangiles, enchaînait les psaumes, impensable pour certains tenants de l’islam le plus radical.
Sur ses vidéos, il entonnait des chants religieux, en commençant à chaque fois par un signe de Croix. Pour certains, c’était proprement intolérable, il devait être sacrifié, comme un mouton. Il a été poignardé à la machette, au seuil de son immeuble, le 10 septembre dernier.
L’enquête, qui a permis l’arrestation en Italie d’un dénommé Sabri B., 27 ans, qui serait venu masqué en scooter sur les lieux du crime, lui assénant par derrière, un coup de machette au cou, est de nationalité algérienne, détenteur d’un seul document algérien, mais était apparemment inconnu des services antiterroristes. (Cf Le Figaro du 3 octobre 2025).
On sait désormais, que tout avait été bien organisé. Dès l’assassinat commis, le présumé auteur Sabri B. désactive son portable, et quitte Lyon dans la nuit même, à bord d’un Blablabus, direction Milan, Rome et de là les Pouilles au Sud de la Botte, à Andria, recueilli par un autre algérien. Dix jours plus tard, il est arrêté par les autorités italiennes, plusieurs couteaux auraient été retrouvés dans ses affaires. La justice transalpine aurait donné son feu vert pour son transfert en France.
Car après bien des hésitations, le Parquet de Lyon s’est dessaisi de l’enquête au profit du Parquet national antiterroriste, le PNAT. Les faits sont désormais qualifiés : « d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et d’association de malfaiteurs ». Cinq personnes avaient été placées en garde à vue, puis relâchées, toutes étaient comme Sabri B. de nationalité algérienne, en situation irrégulière sur le territoire français.
Qu’est ce qui a fait finalement basculer l’enquête au pôle antiterroriste ? Plusieurs éléments à l’évidence. 1°) Le compte TikTok du suspect s’était à plusieurs reprises connecté à celui de la victime et le jour même de l’assassinat, ce compte s’est branché une demi-heure avant, et ce à quelques dizaines de mètres du domicile de d’Ashur Sarnaya. 2°) L’assassin serait arrivé une demi-heure avant, vers 21 heures, effectuant des allers-retours, laissant supposer des repérages. Des témoins auraient affirmé avoir perçu la présence « d’un rôdeur » les jours précédents. 3°) Selon les enquêteurs (Cf Le Figaro du 23 octobre), Sabri B. pourrait avoir eu des liens avec l’État Islamique en Syrie, et via sa téléphonie, des contacts en Algérie. On soupçonne même ce dernier, selon ces informations du Figaro, qu’il aurait commis une exécution semblable, visant un chrétien d’Irak : « cible privilégiée de Daech dans la zone syro-irakienne ».
L’enquête ne fait que commencer, les prochaines semaines ou mois, nous apporterons sans doute, plus de précisions. La victime en tout cas était particulièrement paisible, selon les témoignages unanimes du voisinage, toujours souriante, avenante.
Jean-François Colosimo, historien des religions, écrivain et éditeur, a attiré depuis de très nombreuses années l’attention sur les persécutions majeures que vivent au quotidien les chrétiens d’Orient, rappelant en permanence que ces chrétiens se sont établis en Orient bien avant l’arrivée de l’islam : « Les chrétiens d’Orient ne sont pas nos petits frères perdus de l’autre côté de la Méditerranée, ce sont les frères ainés des chrétiens du reste du monde ».
Il faut redire ce qu’affirment beaucoup de spécialistes : « soumis comme toutes les minorités religieuses, en terre d’islam, à un régime de discrimination, les chrétiens d’Orient ont subi une hostilité accrue de la part des musulmans. Aujourd’hui, leur condition, plus précaire que jamais, ne rencontre que l’indifférence » Cf Jean-Pierre Valognes, la tragédie des Chrétiens d’Orient, L’Histoire, collection 4, février-avril 1999.
Hier et aujourd’hui en Orient, aujourd’hui en Occident.
12:27 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) |
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23 octobre 1956 : Budapest et la Hongrie se soulevaient contre la dictature communiste
Présentation des livres de David Irving "Budapest insurrection 1956" publiés en 2016 :
Il y a 60 ans, à Budapest, le peuple se soulevait contre l’oppression communiste. C’était la première fissure du Système qui s’était instauré à Yalta et qui devait durer pour l’éternité. 45 ans plus tard ce Système s’écroulera, emportant avec lui l’Union soviétique et le Pacte de Varsovie. Il s’imposera alors un « Nouvel Ordre mondial » dominé par la haute-finance apatride, qui, à son tour, commence aujourd’hui à avoir du plomb dans l’aile.
David Irving relate dans ce livre cette insurrection spontanée de Budapest en octobre 1956. La recherche de documents et de témoins le mena un peu partout en Europe et ailleurs entre 1975 et 1981, alors que la Hongrie se trouvait toujours sous la botte communiste. L’étude en résultant est celle de l’autopsie d’une révolution avortée, vue tant du côté des combattants de rue que de celui des salles de réunion feutrées des puissants. C’est un drame prenant avec prés de dix millions de figurants.
Pour ne pas s’être plié au « prêt à penser » dans les années 90, David Irving fut mis à l’index par les nouveaux maîtres du monde. Il fut écarté des média, calomnié et condamné. Son œuvre, non conformiste, devait tomber dans l’oublie. Mais Synthèse nationale, en accord avec lui, a décidé de la rééditer pour contribuer à la victoire de la Vérité…
Budapest 1956, l’insurrection 1956 (en deux volumes), est le premier travail de recherches de cet historien britannique de renom que nous publions. Il s’agit de la traduction du texte original, inédit en français, du livre de David Irving paru sous une forme édulcorée en 1976.
Lorsque les insurgés de Budapest furent écrasés par les chars soviétiques en 1956, imaginaient-ils que, 60 ans plus tard, en 2016, la Hongrie serait à l’avant-garde du combat national et identitaire européen ?
David Irving publié par Synthèse nationale
Le volume 1 :
Commandez le premier volume en ligne cliquez ici
Le volume 2 :
Commandez le second volume en ligne cliquez ici
Traduction : Yannick Guibert
Parution du tome 1 : le 2 juin 2016.
Le second tome : octobre 2016
10:16 Publié dans Livres, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) |
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23 octobre 1983, à Beyrouth, les islamistes assassinaient 58 parachutistes français...
00:28 Publié dans Nous avions un camarade... | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Parution du nouveau numéro (n°26) de la Revue d'Histoire européenne
00:24 Publié dans Revue de presse, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) |
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mercredi, 22 octobre 2025
ALEXIS COSSETTE DÉVOILE TOUT SUR LA VÉRITABLE STRATÉGIE DE TRUMP
Donald Trump n’a jamais promis de miracles : il a engagé une guerre invisible, mais implacable, contre l’appareil globaliste. Ceux qui l’accusent de trahison confondent lenteur, tactique et inaction. L’affaire Epstein n’est pas un détail : c’est le cœur d’un système corrompu que Trump veut faire exploser de l’intérieur, pièce par pièce. Ce combat est asymétrique, judiciaire, informationnel. Il ne se gagne pas avec des slogans, mais par l’encerclement stratégique.
Alexis Cossette (Radio Québec) démontre comment chaque mouvement de Trump – de la gestion des révélations à la mise sous pression du Deep State – s’inscrit dans un plan global de démantèlement des réseaux mondialistes. Ceux qui hurlent à la trahison sont tombés dans le piège médiatique : ils jugent avec leurs nerfs, pas avec lucidité. La vérité se construit lentement, juridiquement, jusqu’à ne plus pouvoir être ignorée.
Le véritable théâtre ne se joue pas sur YouTube, mais dans les tribunaux, les rapports classifiés, et les contradictions d’un système qui vacille. Trump n’est pas l’escroc du récit officiel : il en est la némésis. Et ceux qui croyaient pouvoir le neutraliser en misant sur l’impatience populaire risquent de tomber dans leur propre piège.
Alexis Cossette décrypte la guerre invisible dans La Grande Émission, animée par Mike Borowski, en direct sur Géopolitique Profonde.
15:59 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) |
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ÉTIENNE CHOUARD : ET SI LE PEUPLE REPRENAIT LE POUVOIR ?
Dans cet épisode des Incorrectibles, Eric Morillot reçoit l'ancien enseignant et essayiste Étienne Chouard. Ensemble, ils passent au crible l’élection, qu’il présente comme un mécanisme de dépossession du peuple.
Chouard développe pourquoi « élire » revient à renoncer à décider et pourquoi le véritable pouvoir réside dans le vote des lois et le contrôle permanent des mandataires. Il met en cause l’emprise des milliardaires sur les médias et décrit une « prison politique » entretenue par la fabrique de l’opinion. L’entretien aborde l’unité du peuple comme condition de la légitimité, la question des révolutions confisquées et l’alternative d’outils de contrôle radical du pouvoir.
Il revient longuement sur la polarisation créée par l’élection, la domination de l’argent, la dette comme instrument de domestication et les limites de la désobéissance civile. Enfin, il plaide pour une vigilance institutionnelle face aux chefs, le recours au référendum sur la guerre, et évoque la grève générale comme ultime levier populaire.
15:17 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) |
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"Les films à l'arrache", c'est tout simplement génial
Consulter la chaîne "Les films à l'arrache", c'est l'adopter. Attention, vous ne pourrez plus vous en passer : cliquez ici
13:09 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Sur RTL, Éric Zemmour présente son nouveau livre, "La messe n'est pas dite"
13:01 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) |
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