dimanche, 20 octobre 2024
La manipulation de l’histoire, une arme de choix pour l’extrême gauche marxiste et libertaire
Maurice Bernard
Il y a deux jours, l’ami Michel Festivi consacrait le dernier article qu’il a publié sur notre blog aux réactions hypocrites de l’extrême gauche communiste et trotskiste, après l’annonce d’une campagne d’affichage publicitaire pour le livre de Jordan Bardella, dans une centaine de gares SNCF (soit 3,3% seulement des quelque 3 000 que compte le réseau ferré !).
À cette occasion, il a souligné une nouvelle fois qu’« il faut reconnaître aux gauches une qualité "essentielle" : elles en remettent toujours une couche au niveau du combat sociétal et des idées et ne lâchent jamais l’affaire ».
Peu de temps après la publication de cet article, une courte vidéo de l’"insoumis" Thomas Portes, sur les réseaux sociaux, est venue apporter au propos de Michel Festivi une éclatante confirmation.
Le camarade-député Portes est un apparatchik au parcours balisé. Fils d’un employé SNCF cégétiste, il a intégré à son tour l’entreprise publique, a adhéré au Parti communiste, en est devenu un permanent, puis a rejoint La France insoumise. Par conséquent, s’il ne connaît pas forcément sur le bout des doigts les classiques de la pensée marxiste-léniniste, en bon "mutin de Panurge", il les met en pratique avec zèle.
C’est ainsi que, conformément à la 11e des 21 conditions de Lénine, il appartient sans états d’âme à un groupe parlementaire « subordonné » de fait « à la direction du Parti », dont « les éléments peu sûrs » (Corbière, Garrido, Autain, Ruffin…) ont été « éloignés », et dont les membres restants « (soumettent) toute (leur) activité aux intérêts d’une propagande et d’une agitation réellement révolutionnaires ».
Or, on le sait, lesdites « propagande et agitation révolutionnaires », dans le domaine historique, consistent tout particulièrement à préserver le roman communiste concernant l’attitude du Parti avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. Et par opposition, à noircir du même coup les prises de position, les engagements - réels ou supposés – de ses adversaires d’alors - et de leurs successeurs -, désignés comme "fascistes". Il s’agit en effet de maintenir vivante, à tout prix, la légende dorée, orthodoxe, écrite par le clergé de la secte coco et défendue jalousement par ses ouailles de combat (dont Portes fait partie). Une légende sur laquelle repose largement l’influence de l’extrême gauche dans la France d’après 1945.
C’est ainsi qu’en novembre 1956, à l’Assemblée nationale, en plein débat sur la Hongrie, alors en cours de "normalisation" à coups de kalachnikov et de canons par les troupes du Pacte de Varsovie (20 000 morts au bas mot) (1), Jean-Louis Tixier-Vignancour (2) fut accueilli par les prédécesseurs de Portes (dont le journal, trois ans plus tôt, titrait : « Deuil pour tous les peuples qui expriment, dans le recueillement, leur immense amour pour LE GRAND STALINE ») aux cris de : « Collabo ! Traître ! Vichyste ! Dénonciateur ! Assassin de Péri ! Déchet de civilisation ! Canaille ! Menteur ! Valet hitlérien ! Le fascisme ne passera pas ! Vous sabliez le champagne avec les Allemands quand vous faisiez assassiner les patriotes ! etc. »
Et c’est ainsi, toujours, que soixante-huit ans plus tard, Thomas Portes, tout naturellement, comme par réflexe (conditionné), a déclaré sur Twitter, le 18 octobre dernier, avec des trémolos indignés dans la voix : « (…) Jamais l’extrême droite et Jordan Bardella ne seront les bienvenus dans les gares françaises. Les cheminotes et les cheminots se sont construits dans la Résistance, se battant contre le fascisme. Plus de 7 500 cheminots (et les "cheminotes" alors ? NDLR) sont morts sous les bombes des nazis. L’ancien secrétaire général de la Fédération des cheminots, Pierre Semard, a été fusillé en 1942. Et en 1944, les cheminots ont lancé la grève insurrectionnelle au moment où les fondateurs du Rassemblement national collaboraient avec l’Allemagne nazie. Jamais nous n’accepterons les affiches de l’extrême droite et de Jordan Bardella dans les gares françaises ».
Avec cette envolée, le député "insoumis" démontre qu’il connaît son petit catéchisme rouge, à défaut de respecter la vérité historique. Son contenu, en effet, appelle quelques remarques et rectifications.
D’abord, la France, parce qu’écrasée en 1940, était alors militairement occupée (en partie jusqu’en novembre 1942, en totalité après cette date). La SNCF et la grande majorité de ses quelque 500 000 employés, qui ont bien dû continuer de travailler, n’ont eu d’autre choix que d’obéir aux ordres de l’occupant (participant ainsi, de fait, à son effort de guerre et… de déportation).
Ensuite, dans l’ouvrage de Cécile Hochard, Les cheminots dans la Résistance, paru en 2011 (La Vie du Rail), il est dit que « 1 106 » sont « morts en déportation ou disparus » que « 502 » ont été « fusillés » et que « 39 » sont « décédés de causes diverses après leur arrestation ». Quant au site de la SNCF, il nous apprend, sans plus de précisions, qu’en tout, « 10 000 cheminotes et cheminots sont morts au combat (à commencer par ceux de mai-juin 1940, NDLR), sous les bombardements (en particulier anglo-américains, NDLR), fusillés ou en déportation »…
Enfin, Pierre Semard, l’ancien secrétaire général des fédérations CGT et CGTU du rail (et membre du comité central du Parti communiste), a été arrêté sous la IIIe République finissante, le 20 octobre 1939, - et condamné à trois ans de détention - pour infraction au décret-loi du 26 septembre précédent prononçant la dissolution des organisations communistes (en réaction à la signature du Pacte germano-soviétique). C’est donc en tant que membre d’un parti considéré comme "allié" de fait de l’Allemagne (jusqu’en juin 1941) qu’il se trouvait en prison, et en tant qu’otage qu’il a été fusillé par l'occupant à Évreux, le 7 mars 1942 (comme vingt-cinq autres personnes le même jour), à la suite de deux séries d’attentats, et non en qualité de résistant.
Finalement, cette histoire me remet en mémoire une vieille blague. À son père député qui vient de le gronder : « À ton âge, j’aurais eu honte de mentir de la sorte », un enfant demande effrontément : « Et à quel âge as-tu cessé d’avoir honte ? » Manifestement, cela fait quelques années que Thomas Portes a fini d’avoir honte…
(1) Sur l'insurrection nationale hongroise de 1956 cliquez ici et cliquez là
(2) Sur Jean-Louis Tixier-Vignacour cliquez là
18:11 Publié dans Maurice Bernard | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
samedi, 19 octobre 2024
Les auditeurs ont vraiment la mémoire courte !
La chronique de Philippe Randa
Un débat télévisé sur une chaîne grand public ; un parmi d’autres… Inutile de citer la chaîne, ni l’émission, cela n’a guère d’importance, sinon que la plupart des intervenants revendiquaient leur judaïté. Pourquoi pas ! D’autant que l’actualité se prête évidemment à leur donner la parole, en ce mois anniversaire du massacre commis en Israël, le 7 octobre 2023.
Rien de choquant, donc… sinon peut-être d’entendre parler, pérorer, conjecturer, s’offusquer encore et toujours du… nazisme ! Nazisme par-ci, nazisme par-là, nazisme encore et nazisme toujours, référence obligée pour quelque drame que ce soit touchant la communauté juive depuis 1945 !
Mais est-ce au nom du pangermanisme que les membres du Hamas ont fait un carton sur de jeunes Israéliens en train de danser ? Au nom d’une race palestinienne prétenduement supérieure à l’israélienne qu’ils ont enlevé bébés, filles, garçons, vieillards pour s’en servir comme monnaie d’échanges ou bouclier humain ? Bouclier fort peu protecteur, d’ailleurs, au vu des quelques 30 000 gazaouis victimes collatérales de l’offensive de Tsahal depuis un an…
Alors, pourquoi toujours ce rappel d’un passé désormais révolu qui, pour terrible qu’il soit – et particulièrement pour le peuple juif, même si pas que pour lui ! – n’a guère de rapport avec la tragédie actuelle du conflit israélo-palestinien ?
L’antijudaïsme ? Quel rapport avec celui que professait le national-socialisme, brocardant les « financiers apatrides » ou les « parasites » de la société allemande et celui du Hamas ou du Hezbollah luttant pour bouter l’Israélien hors de Palestine afin de rendre cette terre à ceux qu’ils considèrent comme leurs légitimes propriétaires ?
Aucun, cela va mieux en l’affirmant haut et fort, n’en déplaise à ces intervenants des plateaux télévisés… et en rappelant que des décennies durant, ces mêmes intervenants, auto-proclamés représentants de leurs communautés, ont hurlé « au nazisme » et calomnié tant et tant ceux qui sonnaient le tocsin contre l’invasion migratoire, pourtant source d’islamistes sectaires, de chaos économique… et, ne l’oublions tout de même pas, de haine anti-israélienne au passage !
Oui, il est vraiment dommage que personne, sur les plateaux télévisés, ne rappelle leurs discours passés au service des fanatiques islamistes et de leurs idiots utiles d’extrême gauche…
À croire que les auditeurs français ont vraiment la mémoire courte comme disait… comme disait…
EuroLibertés cliquez ici
19:51 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Il paraît que le monde paysan se sentirait trahi... Mais c'était prévisible !
Le 3 février dernier, au moment du dernier grand mouvement de contestation paysan, nous avons publié sur ce blog un article intitulé : "Gestion par le pouvoir des colères du monde agricole : déjà, en 1964, François Brigneau mettait en garde les paysans".
Huit mois plus tard, au moment où les campagnes se sentent trahies une fois de plus, il nous semble judicieux de remettre en ligne ce papier qui vient rappeler à quel point les problèmes actuels ne sont pas récents et à quel point leur "traitement" par les pouvoirs publics reste grosso modo le même : "Cause toujours, tu m'intéresses"...
« Tout a été dit et fait, et aucune littérature ne peut dépasser le cynisme de la réalité. On ne soûle pas avec un verre celui qui a déjà bu une barrique ».
Anton Tchekhov
Synthèse nationale
Le 17 avril 1964, deux ans après la mise en place de la politique agricole commune (PAC) – et la fin dramatique de l’« Algérie française » -, François Brigneau (1) écrit un article intitulé Paysans, il vous a déjà compris ; le « il » en question étant, bien sûr, le général De Gaulle dont le journaliste s’employait alors à pourfendre les « impostures »… 60 ans plus tard, il nous paraît intéressant de publier des extraits de ce texte qui n’a rien perdu de sa profondeur et de son actualité… Il suffit juste de remplacer le général De Gaulle par Emmanuel Macron et Ben Bella par l’Ukraine ou « le Zambèze »…
« (…) Aujourd’hui, enfin demain, il a accepté de recevoir les paysans désireux de lui parler du pays. (…) Le soldat donnera audience aux laboureurs. Dès lors que son intérêt coïncidera avec son bon plaisir, évidemment. (…) Si ce général ne s’appelait pas De Gaulle, une semblable entrevue prêterait à la composition d’un grand tableau, dans le genre de ceux de Prud’hon. Au milieu, le vieux chef, méditatif. Autour de lui, les paysans assemblés, tête nue, à la fois fiers et respectueux. Il y a le berger des montagnes et le vacher des grasses prairies vertes ; l’homme des océans à blé et celui des petites cultures dont les lopins changent de visage au gré des saisons, comme les calendriers changent d’images. (…)
Tous parlent à leur tour ; tous disent le drame de leur vie qui tient à ceci : dans un monde qui ne croit qu’à l’avenir, ils ne veulent plus appartenir au passé ! Pendant des siècles, l’inconfort, l’éloignement, la solitude, le travail jamais terminé, l’insécurité chronique, la misère, le silence, la lenteur avaient été leur lot. En contrepartie, ils éprouvaient cette mystérieuse satisfaction organique que donnent à l’homme le sentiment de sa responsabilité, celui de la liberté et l’accord de son mouvement profond avec celui de la terre. Certes, rien de cela n’était dit, par pudeur ou faute de mots. Mais l’important n’est pas de formuler ; l’important est de ressentir. Et c’était parce qu’ils éprouvaient dans tout leur être cette joie inexprimable qu’ils demeuraient des paysans.
Et puis, petit à petit, ce sort a cessé de leur paraître normal. Les guerres, les invasions, le grand brassage des populations, l’automobile, le cinéma et la télévision ont changé leur état d’esprit. La vie des villes n’est plus apparue comme un mirage inaccessible. Dans d’autres nations, (…) des paysans la connaissaient – ou semblaient la connaître. Pourquoi pas le paysan français ? C’était la question qu’ils voulaient poser au vieux chef. Garder l’accord avec leur sol, gagner l’accord avec leur siècle, telle était leur ambition. Était-ce possible de vivre comme dans des villes à la campagne ? Était-ce possible de demander un peu plus de confort, de sécurité, de bien-être sans perdre pour autant la liberté ? Était-ce trop exiger que de vouloir des écoles pour leurs enfants, des hôpitaux pour leurs malades, des distractions pour leurs femmes ? En vingt siècles, ils avaient puissamment aidé à faire la France. Il était temps que la nation cessât de les considérer comme des étrangers, des exilés de l’intérieur.
Sur ce thème, on imagine facilement le dialogue qui eût pu s’instaurer et sa portée. Il eût fallu, pour cela, un général moins amoureux de la manœuvre. Hélas, (…) ce qui lui importait, ce n’était pas d’écouter les paysans, de connaître leurs travaux et leurs jours, de découvrir une réalité dont nous ne pouvons rougir. Ce qui lui importait, c’était de se servir de cette demande contre eux, dans cette petite guerre civile qu’on appelle la politique.
Les benêts ! Ils demandaient audience au chef de l’État parce qu’ils croyaient à son sens de la justice, de l’intérêt national, peut-être même à sa bonté (…). Ils pensaient : "Ah ! Si le général savait (…) nos terres abandonnées par une jeunesse qui fuit la pauvreté de nos existences… S’il savait que nous vendons notre lait moins cher que l’eau minérale… S’il savait ce qu’il faut d’efforts, de soins, de tracas, de périls pour élever des bêtes et mener une récolte à son terme… S’il savait les dangers qui nous menacent, la grêle, le gel, la maladie, l’effondrement des cours, les marchés engorgés, les saisons rigoureuses qui font les récoltes catastrophiques et les récoltes trop généreuses qui mettent la ruine dans la maison… S’il savait comme il est difficile de moderniser une exploitation, les périls nouveaux auxquels on s’expose en le faisant, les traites, les réparations imprévues qui chargent un budget, l’angoisse qui vous saisit, le sommeil qui vous fuit quand la preuve s’établit que plus vous travaillez et plus vous allez manger d’argent ! (…) Ah ! Si le général savait ça, sûr qu’il ne tolérerait pas que ça dure davantage ; sûr qu’il préférerait nous aider plutôt que Ben Bella. Il suffira de lui expliquer, (…) de lui dire, avec nos mots à nous, et il comprendra (…).
Pauvre Jacques Bonhomme, t’as qu’à croire… Tu vas vite apprendre (…) que le général parle mais n’écoute pas. Si, par extraordinaire, il écoutait, c’est qu’il n’aurait pas trouvé de meilleur moyen pour ne pas entendre. Là est son génie : dans l’utilisation magistrale de la ruse. Qui veut la fin veut les moyens, dit-on. Lui veut tous les moyens sans fin et sans aucune fin ! Tout ce qu’il a vu, dans cette entrevue accordée mais sans date fixée, c’était le moyen de ne pas obtenir la fin : à savoir la solution des problèmes agricoles. C’était aussi le truc qui lui accordait une petite victoire : la remise à une date ultérieure (…) de la grève des fourches. Le bénéfice est court, sans doute, et cette duplicité ne fait que renvoyer l’affaire au mois prochain. C’est vrai, mais il est vrai aussi que ce personnage dont on nous dit tant qu’il se modèle pour l’éternité, réussit surtout dans la bricole à la petite semaine ».
(1) François Brigneau (1919-2012) a été l’une des grandes plumes de la droite nationale des années 1950 jusqu’au début des années 2000 (notamment à Minute, Initiative nationale, Présent, National hebdo et Le Choc du Mois). Ce journaliste, grand reporter et écrivain a été également un militant et responsable politique d’Ordre nouveau, du Parti des forces nouvelles et du Front national.
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Le massacre mythique d'Algériens à Paris, le 17 octobre 1961
Synthèse nationale
Ces derniers jours, une fois encore, comme chaque année depuis 63 ans, la gauche et ses "réseaux de la repentance à perpétuité" (Bernard Lugan) se sont employés à entretenir le mythe de ce massacre et à enfoncer encore davantage le clou de la culpabilité et de la repentance dans la tête des Français. La Ligue des droits de l'homme, la Mairie de Paris, l'Humanité, les radios et chaînes de télévision du service public, les médias en général..., tous ont repris en chœur le grand air de l'indignation face aux événements de cette journée, qualifiés de "crime d'État".
Une fois encore, Emmanuel Macron a joint sa voix à ce désormais traditionnel concert de lamentations masochistes en évoquant des "faits inexcusables pour la République"...
Et une fois de plus, Bernard Lugan, sur son blog, a démonté avec rigueur et méthode cette "légende" qui doit beaucoup à la passion politique, à la propagande, et peu à l'histoire, la vraie.
Pour lire cet article salutaire, cliquez ici.
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vendredi, 18 octobre 2024
La cavale en Suisse de Bruno Le Maire
Arnaud Raffard de Brienne
La cavale en Suisse de notre romancier érotique et accessoirement ex-ministre des Finances, Bruno Le Maire, rappelle étrangement celle d’Agnès Buzyn, réfugiée à Genève après la gestion calamiteuse que l’on sait de la fameuse crise dite sanitaire du Covid-19. Après avoir longtemps assuré la noble fonction de coffre-fort de l’Europe, la Suisse serait-elle devenu le refuge des plus incapables de nos éminences ? Notons au passage qu’il n’est sans doute pas anodin que ces cavales aboutissent hors zone euro.
Après un départ précipité, notre littérateur y prodiguerait depuis fin septembre, devant un auditoire que l’on nous dit au mieux sceptique sinon hostile, des cours de politique publique, de géopolitique aussi et nos voisins Helvètes auront par conséquent au moins échappé à ses talents d’économistes dont nous n’avons pas fini de subir les conséquences les plus funestes.
La polémique autour des 50 milliards d’euros d’écart entre les prévisions financières et une réalité fort opportunément dévoilée après les élections européennes en dit long sur la gestion de l’économie et des finances nationales. Au point de justifier une commission d’enquête parlementaire dont le rapport sortira forcément trop tard et sans qu’en découlent la moindre sanction, ni le plus insignifiant amendement du système.
Tous les indicateurs sont au rouge
En sept années, le gouvernement et par conséquent son ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, auront présidé à une aggravation terrifiante de la dette de la France à hauteur de 1.000 milliards d’euros et à un déficit annuel de 6,1% alors même que notre romancier aura feint jusqu’aux limites du raisonnable de l’estimer à 4,4%.
Comment, dans le pays le plus fiscalisé au monde a-t’on pu passer d’un excédent budgétaire annuel de 200 millions d’euros pour l’année 1974 à un déficit, et donc une dette, de 147 milliards pour la seule année 2023 ? Faut-il rappeler que la totalité de la collecte de l’impôt sur le revenu en France pesait 55 milliards d’euros pour s’établir aujourd’hui à environ 112 milliards ?
S’il fallait conserver une once de confiance en nos politiciens, comment pourrait-on l’accorder à Michel Barnier, Premier ministre provisoire, alors même qu’il déclare « La situation que je découvre est très grave », avant d’exposer un projet plutôt vague, conventionnel et ronronnant. Ces simple huit mots suffisent amplement à discréditer définitivement son action (ou inaction) à venir. Voici cinquante années que la France connait chaque année des déficits croissants dont le seul service de la dette représente près de 60 milliards chaque année et Michel Barnier ne ferait que découvrir la situation désespérée de nos finances publiques ? Voilà qui promet des lendemains en fanfare.
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Les gauches n’arrêtent jamais le combat des idées
Michel Festivi
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Faire des économies ?
Thomas Joly, président du Parti de la France
Si le gouvernement et les parlementaires veulent quelques pistes pour faire des économies substantielles pour le budget 2025, en voici trois :
• Arrêter de financer l'immigration en décrétant l'exclusivité nationale pour l'ensemble des aides sociales.
• Stopper ce délire idéologique de la transition énergétique qui plombe notre économie et notre compétitivité.
• Ne plus filer un seul euro à l'Ukraine, à l'Afrique et à qui que ce soit dans le monde tant que la France sera endettée.
Il ne faut pourtant pas être prix Nobel d'économie pour concevoir ces mesures de bon sens qui feraient économiser - immédiatement - des dizaines voire des centaines de milliards à l'État français. En revanche, il faut un peu de courage politique pour les appliquer.
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Le dessein légionnaire
La chronique flibustière de Georges Feltin-Tracol
Jeune trentenaire originaire des Alpes, Rodolphe Cart collabore à Éléments, à Front Populaire de Michel Onfray et à Omerta du journaliste-baroudeur Régis Le Sommier. Déjà auteur d’une courte biographie sur Georges Sorel et d’un pamphlet contre les identitaires regroupés autour de Daniel Conversano, il signe aux éditions Hétairie son premier essai, un ouvrage de combat percutant.
On lit sur la couverture Faire Légion. Pour un réveil des autochtones (Editions Hétairie, 2024, 180 p., 18 €), sous-titre qu’on ne retrouve pas en page intérieure, remplacé par un éclairant « Une jeunesse face au déclin ». Cet autre intitulé plus explicite indique que l’auteur s’adresse en priorité à sa génération et aux classes d’âge proche. Le ton y est énergique, enthousiaste et catégorique. Dans un monde sans valeur où tout s’équivaut, Rodolphe Cart pose les jalons théoriques d’un réveil souverainiste, conservateur, nationaliste et populaire. Ce sursaut nécessite cependant l’avènement d’un esprit martial, activiste et combattant qu’il nomme « légionnaire ».
Bien que rédacteur au magazine des idées qui soutient et valorise la civilisation européenne, Rodolphe Cart veut qu’à travers cette implication totale, ses compatriotes retrouvent une « France primitive » et se placent sous le patronage de « la déesse France ». L’auteur cite souvent Charles Péguy. Pourquoi n’emploie-t-il pas « Notre-Dame la France » plutôt que l’expression maurrassienne ? Il s’agit pour lui d’assurer « la personnification du mythe de la nation – comme Jeanne d’Arc et même Marianne ont pu l’être. Dans l’ordre de l’Être, la déesse France est inférieure à l’homme car l’homme est une substance; mais dans l’ordre de l’Agir, de la morale et du politique, la nation est supérieure à l’homme comme le tout est supérieur à la partie ». Il ne cache pas ses intentions holistes, intentions hautement révolutionnaires par ces temps d’hyperindividualisme égotiste exacerbé.
Le réveil national français passe d’après lui par le mythe légionnaire, un « mythe nationaliste, et non européiste, racialiste ou occidentaliste », précise-t-il. Sa formation s’accompagne de « la valorisation conservatrice, prélibérale et nationaliste d’un nouvel ordre social ». À l’instar de Georges Sorel, principal théoricien du mythe mobilisateur de la « grève générale » (qui ne s’est jamais produite), l’auteur de Faire Légion considère que son « mythe légionnaire est […] un mythe vitaliste par ce souci de la fécondation et de la succession des générations, par la reconnaissance du devoir qu’a une communauté de persévérer dans son être propre, par la mise en place d’une politique visant à son indépendance vis-à-vis de toute ingérence extérieure ou de tentative de déstabilisation intérieure ».
Sachant que nous vivons au milieu des ruines, Rodolphe Cart souligne que son « mythe légionnaire défend dans un même mouvement la souveraineté et l’identité de la France ». Mais quelle identité ? Celle, revancharde conçue sous la IIIe République sur l’ethnocide des cultures vernaculaires dites régionales ou bien celle, bigarrée et chatoyante, qui s’est épanouie sur le substrat indo-européen et qui s’est déclinée en variantes locales, historiques et continentales au cours de l’histoire ? L’interrogation se pose d’autant qu’il affirme que « l’État prime sur les classes et sur les races ». L’État légionnaire – allusion subtile à la Garde de Fer roumaine de Corneliu Codreanu ? – a la vocation de « refaire un peuple ». Ainsi assène-t-il avec raison et conviction que « tout ce qui est social est national ».
Rodolphe Cart veut donc la France seule. S’il exclut ouvertement tout projet altereuropéen, son point de vue se confine toutefois au seul cadre hexagonal. Pourquoi n’évoque-t-il pas la dimension planétaire de la France ? Que pense-t-il des territoires d’outre-mer ? Souhaite-t-il accorder l’indépendance à ces ultimes vestiges de l’ancien empire colonial ou les envisage-t-il en pivots régionaux d’une puissance française rénovée ? Par ailleurs, Rodolphe Cart est en train de sortir une enquête sur l’emprise dangereuse des néo-conservateurs bellicistes en France. Par-delà la francophonie, facteur commode d’immigration de peuplement, ses travaux prendraient une plus grande densité en incitant à la renaissance impérieuse de la francité. Un État légionnaire français pourrait-il vraiment ignorer le destin héroïque et menacé de ces peuples issus de l’ethnie celtique – franque - normande installés en Amérique du Nord (les Québécois, les Acadiens, les « Bois Brûlés » du Grand Ouest) ?
Avec la fougue propre à la jeunesse, Rodolphe Cart part à l’assaut de ce « monde vétuste et sans joie ». Au lieu de s’enfermer dans sa tour d’ivoire, il n’a pas hésité à être le suppléant de Mélody de Witte, la candidate du Rassemblement national (RN) dans la deuxième circonscription de Paris, fief ingagnable pour l’Opposition nationale, lors des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet 2024. Son engagement électoral lui a valu en retour un article fielleux et outrancier de la part d’une plumitive de CaniveauPress (ô pardon – StreetPress !), un bidule gauchiste subventionné, expert dans la délation en ligne sous prétexte de pourchasser un fascisme imaginaire. Toujours en quête de dédiabolisation, les caciques du RN risqueraient de ne point apprécier Faire Légion, trop radical à leurs petits yeux fragiles. Peu lui chaut !
Rodolphe Cart apporte des solutions toniques. Il doit maintenant les approfondir, les améliorer et les affiner, surtout s’il ne veut pas que son nationalisme légionnaire finisse dans une impasse conceptuelle. Qu’il fasse donc sa mutation métapolitique ! Promouvoir l’esprit légionnaire, d’accord, mais au sein de la forteresse Europe !
Salutations flibustières !
• « Vigie d’un monde en ébullition », n°129, mise en ligne le 15 octobre
00:15 Publié dans Georges Feltin-Tracol, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
jeudi, 17 octobre 2024
Parution du nouveau numéro du magazine québécois "Le Harfang"
Prendre du recul pour mieux analyser, comprendre, voir, et surtout se diriger, c’est le rôle du magazine : Le Harfang.
L’automne est bien entamé et bientôt un voile blanc recouvrera le Québec. Pourtant, à Ottawa les esprits s’échauffent: une élection se profile à l’horizon.
Pour bien comprendre les enjeux actuels, mais aussi pour vous offrir un tour d’horizon sur ce qui se passe ailleurs, nous vous offrons un dossier sur les élections, d’ici et d’ailleurs.
Nous vous souhaitons une bonne lecture,
Rémi Tremblay
Renseignements : leharfang@protonmail.com
23:39 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Samedi 16 novembre, à Romans-sur-Isère : POUR THOMAS !
23:06 Publié dans Combat nationaliste et identitaire | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Délire d’extrême gauche : à lire, sur le site Paris-Luttes.Info, un texte hystérique intitulé : « Trans Ultra Violence - Retour sur l’action du 5 octobre contre Stern et Moutot, et mise au point sur l’usage de la violence » .
Pour lire ce texte, cliquez ici.
Maurice Bernard
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est nécessaire de rappeler le contexte : il y a douze jours, à Paris, les deux autrices du livre Transmania, Marguerite Stern et Dora Moutot, étaient conviées à une séance de dédicaces de leur ouvrage. Une soixantaine de nervis d’extrême gauche (qui se présentent comme des activistes trans) ont alors décidé d’opérer ce qu’ils considèrent comme une "action d’autodéfense". Mais pour une fois, la police les a interceptés avant leur descente et les a placés en garde à vue…
Louis-Marie de Narbonne-Lara (1755-1813), ministre de la guerre de Louis XVI, puis confident de Napoléon 1er, dit un jour de ce dernier (« parlant, selon Maurice Maloux, auteur de L’esprit à travers l’histoire - Albin Michel, 1977 -, de l’éloignement que [l’empereur] marquait pour les choses de la féminité ») : « Quand on a ses facultés dans la tête, on ne peut pas les avoir en même temps dans la culotte ».
Après la lecture - assomante - de l’interminable bouffée délirante, qui plus est écrite avec un pied gauche, sur le site mentionné dans le titre, la première chose qui me vient à l’esprit, c’est cette citation du comte de Narbonne, mais avec les compléments circonstanciels inversés : « Quand on a ses facultés dans la culotte, on ne peut les avoir dans la tête »…
L’auteur anonyme de la diarrhée verbale susnommée se revendique comme membre d’une curiosité : le courant « anarchiste et autonome trans »…
Contrairement à ce qu’il pense et écrit, le "facho" de base se fout, comme de son premier bâton à touiller la colle, de sa "transidentité". Qu’il se sente femme alors qu’il est né garçon (ou l’inverse), c’est son affaire, c’est son problème, rien à cirer. Qu’il libère son endorphine en faisant du sport, qu’il prenne une douche froide ou des médocs, mais qu’il se calme ! Et surtout, qu’il ne vienne pas gueuler à nos oreilles ses états d’âme et de genre.
Qu’il soit anarchiste-autonome, là encore, ça le regarde. Nul n’est parfait, et les gauchos moins que quiconque. Certes, cet éructant scribouillard trans aurait pu s’ouvrir aux félicités du nationalisme identitaire (et apprendre au passage à maîtriser à peu près notre langue). Au lieu de cela, il a préféré sombrer dans la haine logorrhéique "antifa" rouge-noire et massacrer l’orthographe. C’est triste, pour lui et pour le français, mais c’est son choix…
En revanche, ce qui nous intéresse au premier chef, ce qui nous interpelle grave, comme disent les cuistres d’aujourd’hui, c’est le contenu de sa longue vomissure-défouloir - pas très inclusive pour les ennemis à abattre qu’elle désigne - ; et ce qu’il nous dit de son émetteur et de ces petits (petites ?) camarades…
Mais, le mieux étant que vous jugiez par vous-mêmes, voici, pour votre édification, quelques extraits (bruts de décoffrage), parmi les plus "signifiants", glanés dans l’éructation mise en ligne par l’histrion vibrionnant, en pleine crise :
« (…) En effet, certaines personnes sont venues équipées de matraques télescopiques, de fumigènes, de mortiers d’artifice, de pétards, d’œufs de peinture ou d’un opinel (qu’il traînait au fond d’un sac ou qu’il fut destiné à un faf, on ne le saura jamais...). Évidemment, tout le monde s’était masquée ou cagoulée ».
« (…) Appel à l’insurrection il y avait, et il y aura toujours. Peu importe les dissociations, l’absence supposée de dégradation ou de violence n’est pas justifiée par une absence de désir (…), mais bien par l’interception précoce par les keufs. Que les bisounours se tiennent sages si iels le veulent, certaines d’entre nous auraient coulé la péniche et tous ses fafs avec si nous en avions eu l’occasion. (…) Certaines d’entre nous avaient bien la volonté d’en découdre ».
« Nous ne nous opposons pas aux transphobes et aux fascistes dans le joyeux monde du débat des idées, ni pour s’imposer dans l’espace médiatique : nous nous opposons physiquement et violemment à leur existence toute entière, comme eux s’opposent aux notres. Il n’y aura pas de réconciliation possible avec les fascistes, et il faudra bien un jour en découdre. Il faudra bien que la peur s’installe durablement dans leur camp et dans leurs têtes pour que leurs idées mortifères disparaissent à tout jamais. Cela ne pourra se faire que par la force et la violence, et donc par l’éclatage des têtes en question. Dans cette optique, une matraque télescopique semble être un pas dans la bonne direction ».
« Nous sommes violentes et dangereuses car ce monde est violent et dangereux. Nous sommes violentes et dangereuses car nous vivons la violence de la transphobie, du sexisme, de l’hétérosexualité et du capitalisme au plus profond de nos chairs. Nous sommes violentes et dangereuses car c’est le seul langage que les classes dominantes puissent comprendre. Nous sommes violentes et dangereuses car il est nécessaire et impératif de l’être. Nous sommes violentes et dangereuses car nous pensons que c’est la seule stratégie révolutionnaire valable. Nous sommes violentes et dangereuses car nous désirons nous venger. Nous sommes violentes et dangereuses car nous le désirons au plus profond de nos êtres. Nous sommes violentes et dangereuses car nous aimons ça. Nous sommes violentes et dangereuses car nous aimons et désirons les sensations et sentiments que l’usage de la violence fait surgir de nous ».
« Nous sommes de celles qui ont formé un black bloc le 6 mai dernier devant Assas, pour perturber la conférence de Stern et Moutot et en découdre avec leurs copains fachos. Nous sommes de celles qui ont crâmé le compteur électrique et fracassé les vitres de l’école de Marion Le Pen, contre la venue de Stern et Moutot en conférence le 19 septembre, et qui n’auraient pas hésité à en découdre avec leurs copains fachos. Nous sommes de celles qui sommes venues pour en découdre à « l’arme blanche », aux « explosifs » et aussi sans rien dans les poches, ce 5 octobre à la péniche où se rassemblaient Stern, Moutot et leurs copains fachos. Elles désirent notre mort, et nous désirons la leur ».
« Il n’existe qu’un seul moyen de mettre fin à la violence transphobe exercée par les flics dans chacune des interactions que nous avons avec eux : la violence, insurrectionnelle et trans. S’il nous paraît évident qu’un bon faf est un faf mort, et s’il nous paraît tout aussi évident qu’un bon flic est un flic mort, alors il n’y a qu’une seule conclusion qui s’offre à nous. Nous le répétons : nous ne voulons voir des fachos qu’en train de courir, apeurés de ce que nous leur ferons si nous les rattrapons ; nous ne voulons voir des flics qu’en train de courir, apeurés de ce qu’il leur arrivera si tel molotov ou tel mortier les atteint ou s’ils se retrouvent coincé au milieu du bloc. C’est en tant que trans que nous désirons cette violence. C’est en tant que trans que nous nous masquons, et jamais nous ne nous sentons autant affirmées dans nos expériences de meufs trans que sous la cagoule ».
« Crèvent les flics, les transphobes et les fachos. Pour une insurrection totale contre le genre et l’État. Soyons dangereuses ! Feu à toutes les prisons ! Que crèvent les juges et les matons ».
Aux dernières nouvelles, Marguerite Stern et Dora Moutot ont porté plainte contre le site qui héberge cette logorrhée pathologique. Espérons que la justice saura pour une fois bien mesurer la gravité de cette dernière et sévir en conséquence (l’espoir fait vivre, on se sait jamais). Ne serait-ce que pour éviter à l’auteur des lignes citées ci-dessus de passer à l’acte un jour ou l’autre, de commettre ainsi l’irréparable et d’avoir à subir en prison les marques d’affection de ses codétenus, en toute intersectionnalité…
10:34 Publié dans Maurice Bernard | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mercredi, 16 octobre 2024
Le Mondial de l’automobile s’ouvre en pleine déprime. La pression fiscale, normative, écologiste semble bien partie pour avoir la peau de l’industrie automobile française et européenne
Didier Lecerf
En septembre, le marché automobile français a enregistré son cinquième mois consécutif de baisse, avec un recul de 11,07% des immatriculations de véhicules neufs (après -24,3% en août), par rapport à la même période en 2023. Au niveau européen, la tendance est identique : en août, les immatriculations de véhicules neufs ont baissé de 16,5% (-27,8% en Allemagne, -24,3% en France, -13,4% en Italie, etc…). Comme l’écrivait Alain-Gabriel Verdevoye, le 20 septembre dernier, sur le site du magazine Challenges, une « crise structurelle (…) frappe l’industrie automobile européenne » avec « en toile de fond, la concurrence des constructeurs chinois et les objectifs de neutralité carbone imposés par Bruxelles ».
Traduction de cette crise, selon Verdevoye toujours : la capitalisation boursière des grands constructeurs européens a chuté entre avril et septembre derniers : Mercedes, de 82 milliards d’euros à 58,5 ; BMW, de 72 milliards à 45 ; ou encore Stellentis, de 78 milliards à 41… Quant à Volkswagen, le 1er constructeur européen, sa capitalisation a reculé de 29% sur la même période…
Au même moment, face à cette réalité déprimante, Xavier Horent, le délégué général de Mobilians, la principale organisation patronale des métiers de la mobilité, a vivement réagi sur Twitter. Soulignant, pour le secteur, un « état d’urgences (…) permanent », il a dénoncé « un dédale d’incertitudes et de contraintes qui cadenasse (le) marché automobile ». Il en a profité aussi pour exprimer son absence totale d’illusions quant aux choix à venir du nouveau gouvernement, ainsi que ses doutes quant à une future -éventuelle- amélioration. « Comme un symbole, a-t-il ainsi écrit, l’abaissement à 50 km/h sur le périphérique parisien est la marque d’un pays au ralenti, et où le nouveau gouvernement, pour la troisième fois de suite, ne peut que renoncer à solliciter la confiance de l’Assemblée. En attendant la déclaration de politique générale (intervenue le 1er octobre dernier, NDLR), (…) on regardera dans le détail le PLF (projet de loi de finances, NDLR) 2025. Tout y est à craindre, tant le réflexe de la pression fiscale paraît l’emporter sur les économies structurelles des dépenses publiques courantes : resserrement des bonus -s’ils sont maintenus-, articulation avec les autres dispositifs d’aides dans une enveloppe globale réduite. Côté recettes fiscales, la créativité prospèrera : hausse prévisible des malus, abaissement des seuil, au CO2 et au poids, assujettissement des hybrides, nouveau déplafonnement et coups de rabot plus ou moins ciblés, tels que les avantages en nature sur les véhicules électriques de fonction. (…) Avec une montée en puissance du 100 % électrique très inférieure à la trajectoire prévue, l’impasse qui se profile est grave. Elle nourrit un sauve-qui-peut délétère, fragilisant le tissu industriel et entrepreneurial. (…) Une évaluation sérieuse de la situation s’impose, dans un concert européen divisé face à la concurrence chinoise et aux échéances réglementaires ».
De son côté, AAA Data (entreprise spécialisée dans le traitement et la transformation des données d’immatriculations en France), citée sur le site Auto Infos Distribution cliquez ici a pointé du doigt « un marché stagnant, proche des niveaux de 2021, qui reste fragmenté et sans véritables périodes de pic. Suite à la chute des volumes en 2020 et à la stabilisation du marché autour de 1 700 000 immatriculations par an, environ 550 000 véhicules manquent chaque année. Comparé à septembre 2019, les volumes actuels du marché sont inférieurs d'environ 20 % ».
Allons, M’sieurs-dames les virtuoses de la gouvernance, les techno-eurocrates, les militants-pastèque de la transition écologique, encore un effort et l’industrie automobile se retrouvera par terre, le nez dans le ruisseau (c’est la faute à…), pour le plus grand bonheur de l’Empire du milieu. Après Vladimir Poutine, c’est Xi Jinping qui doit bien se marrer…
14:03 Publié dans Didier Lecerf | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
LE LIVRE D'ÉRIC ZEMMOUR, "UN SUICIDE FRANÇAIS", BIENTÔT À LA TÉLÉVISION
Nous apprenons via l'AFP : Le Suicide français, le bestseller d’Éric Zemmour, va être adapté à l’écran !
Toute la presse en parle et tous ceux qui soutiennent Éric Zemmour en sont fiers !
Sorti en octobre 2014, écoulé à 500.000 exemplaires, Le Suicide français sera adapté en une série de quatre épisodes de 52 minutes.
12:00 Publié dans Eric Zemmour, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Samedi 16 novembre : colloque de Polémia à Paris
En savoir plus cliquez ici
10:44 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Samedi 26 octobre, à Londres : Eric Mauvoisin-Delavaud, président du Rassemblement vendéen, invité par Tommy Robinson
01:38 Publié dans En Europe et ailleurs... | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
À Bastia, la liste Union des droites "Per i Nostri" pour les prochaines municipales prend forme
01:12 Publié dans Municipales 2026 | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mardi, 15 octobre 2024
A voir, sur VA+, la chaîne YouTube du magazine Valeurs actuelles
La journaliste Léane Charreau a consacré, il y a un peu moins d’un mois, une vidéo au zoologiste américain Alfred Kinsey, considéré comme un des précurseurs de la révolution sexuelle.
En vingt-quatre minutes, Léane Cherreau démonte méthodiquement le personnage, qualifié de « pervers » et de « détraqué sexuel », ses études plus que "douteuses" (qui forment le fameux rapport Kinsey) et la révolution sexuelle qui s’en est suivie dans les années 1960-1970, « un mouvement qui nous a apporté (…) le délitement de l’idée de famille, la pornographie de masse, la théorie du genre, la banalisation de la pédophilie chez les intellectuels ou encore l’éducation à la sexualité dès l’école primaire »…
Pour voir cette vidéo, cliquez ici.
15:31 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Lu dans la dernière livraison de Guerres&Histoire, une analyse à froid, sans parti pris, des derniers développements du conflit russo-ukrainien
Synthèse nationale
Dans le numéro 81 (novembre 2024) de ce magazine bimestriel appartenant à la galaxie Science&Vie, on peut lire un article intitulé : « Impasse stratégique et activisme gesticulatoire ». Son auteur, le stratégiste et historien militaire Benoist Bihan, s’y livre à une comparaison intéressante et pertinente, propre à nourrir la réflexion, entre « la ligne de conduite stratégique » adoptée à l’été 1940 par le Royaume-Uni (resté seul face à l’Axe après le naufrage de l’allié français) et les opérations menées depuis quelque temps par l’Ukraine de Volodymyr Zelensky contre la Russie.
En conclusion de ce papier stimulant, Benoist Bihan, tirant « le bilan de la stratégie britannique dans la première partie de la guerre (1939-1941), une fois levé le voile de la propagande », écrit ainsi : « En mai 1941, Londres est partout en échec et, sans l’invasion allemande de l’URSS et l’attaque japonaise sur Pearl Harbor, son avenir serait demeuré sombre. L’exemple est (…) à méditer pour l’Ukraine, car à l’inverse de la Grande-Bretagne, la Manche ne peut la sauver de ses errements stratégiques… Or ceux-ci s’accumulent en ce début d’automne 2024 : l’obsession pour la Crimée et pour les frappes lointaines, surtout symboliques, détourne des armements rares et coûteux et reste sans effet durable sur les forces russes. Les raids et autres incursions, jusqu’à la téméraire attaque vers Koursk, dissipent les maigres réserves stratégiques au détriment du front décisif, le Donbass. La stratégie du coup d’éclat adoptée par l’Ukraine n’aurait de sens que si, comme Churchill en 1940, elle pouvait attendre l’entrée en jeu d’autres forces. Celles-ci n’étant pas près de jouer, le réalisme commanderait une autre ligne de conduite ».
10:26 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Les procès des communistes restent à faire, et il y a du travail !
Michel Festivi
On apprend que la justice allemande vient de condamner à 10 ans de prison, un ex-agent de la Stasi de l’ancienne RDA communiste, et ce pour avoir tiré mortellement sur un Polonais qui fuyait ce pays prison. Les faits se sont déroulés il y a cinquante ans. Le condamné Martin Naumann aujourd’hui âgé de 80 ans avait 31 ans à l’époque, l’homme qu’il a froidement abattu, sur ordre, avait 38 ans.
Les agissements sont sordides, ce citoyen polonais, le 29 mars 1974, réussit à pénétrer à l’ambassade polonaise de Berlin-Est, et pour forcer son départ vers l’Ouest, brandit une fausse bombe. La Stasi va lui faire croire que son départ est accepté par les autorités, mais après avoir franchi deux postes de contrôle, l’agent Naumann va l’abattre, il sera même décoré pour cela. Ce procès, très rare au demeurant, n’a pu avoir lieu que grâce aux découvertes faites par deux historiens dans ce qu’il reste des archives de la Stasi, permettant de faire le lien entre le tireur et la victime.
La victime, Czeslaw Kukuczka travaillait dans le BTP et avait 3 enfants, qui se sont d’ailleurs constitués partie civile. L’un des avocats des enfants a très justement indiqué, que le tireur n’était que le dernier maillon de la chaîne et a demandé à ce qu’une enquête soit menée contre toutes les autres personnes décorées pour ce meurtre. Car c’est bien ce qui pose problème. Très peu de communistes dirigeants ont été jugés et condamnés, alors que la dénazification a fait emprisonner des milliers et des milliers de citoyens Allemands. Dernièrement, d’anciens gardiens de camps qui avaient à peine 20 ans en 1944/1945, ont été jugés et très sévèrement punis à près parfois de 90 ans.
Le chef communiste de la Stasi, Erich Mielke, patron de cette gestapo communiste de 1957 à 1989, est passé à travers les mailles du filet, fautes soi-disant « de charges suffisantes », ce qui est d’une hypocrisie et d’une hérésie absolue, puisque la loi allemande décrétait des organisations comme la gestapo ou la SS criminelles d’office, et tout chef ou responsable en ayant fait partie était ipso facto condamné de par seulement son appartenance. Mais pour la Stasi, non, hypermnésie du nazisme, amnistie du communisme, l’éternel deux poids deux mesures.
Il y a quelques années pourtant, en 2018, une exposition sur les archives de cette police politique avait été organisée au musée des archives à Berlin intitulée « Regards au cœur du secret ». Il faut savoir, qu’en 1988, un an juste avant la chute du Mur de Berlin, la Stasi comptait plus de 91 000 agents employés à plein temps pour espionner 16 millions d’habitants. Il faut aussi ajouter les quelques 189 000 collaborateurs « non officiels », des mouchards volontaires en quelque sorte qui surveillaient leurs voisins, leurs amis, leurs collègues de travail. La broyeuse de dossiers a néanmoins tourné à plein régime entre 1989 et 1990, on a pu heureusement sauver près de 16 000 sacs contenant des tas d’archives. Le film, La vie des autres, datant de 2007, nous en fournit une illustration implacable de ce phénomène digne du livre 1984, de George Orwell.
Lorsque j’ai visité cet été à Tirana, capitale de l’Albanie, le musée de la surveillance, j’ai appris que plus de 15% de la population étaient chargées de guetter les autres 3 millions d’habitants que comptaient le pays, sous le couvert de la police politique, la Segurimi. En Corée du Nord, ou en Chine communiste le même phénomène de surveillance généralisée se retrouve. En URSS, on se rappelle que même les enfants dénonçaient leurs parents et étaient félicités par le Régime communiste qui en faisait des héros soviétiques, des images d’archive le prouvent.
Cet indispensable devoir de mémoire n’a pas été entrepris sérieusement dans les anciens régimes communistes, d’où l’aura que les idées communistes continuent à avoir de par le monde et singulièrement en France. Pourtant, l’Allemande Margarete Buber-Neumann, ancienne communiste allemande, livrée par Staline à la gestapo lors du pacte Hitler/Staline en 1939, et qui avait connu et les goulags sibériens et Ravensbrück, était venue déclarer en 1949, à Paris, devant le Tribunal de la Seine, lors du procès intenté par Viktor Kravchenko, dissident soviétique, contre Les Lettres françaises, périodique communiste qui l’avait diffamé, que les goulags étaient pires que les camps allemands, cette vérité avait rendu fous furieux les avocats communistes et les communistes français de l’époque.
Décidemment la mémoire des cent millions et plus des victimes du communisme n’a pas la même valeur que les victimes du nazisme, sur le plateau de la balance. J’aime à rappeler que le communisme a tué avant, pendant et après le nazisme, et que cela continue encore de nos jours. J’aime aussi à rappeler que le totalitarisme nazi n’a duré que 12 ans, alors que le totalitarisme communisme a duré plus de 70 ans et qu’il continue toujours dans certaines contrées. Que l’Holodomor ukrainien fut d’une aussi forte intensité mortifère que la shoah. Mais pour mille mauvaises raisons, parfaitement expliquées par le philosophe Alain Besançon, qui fut membre de l’Institut, dans un opuscule éclairant datant de 1998, Le malheur du siècle, sur le communisme et le nazisme et l’unicité de la Shoah, les idées communistes restent prégnantes, alors que le nazisme est voué aux gémonies et aux poubelles de l’Histoire.
Comme ce brillant auteur l’a rappelé « le passé kominternien du parti communiste français, dûment exposé et documenté, ne l’empêche nullement d’être accepté dans le sein de la démocratie française » ; un remarquable historien François Kersaudy, qui vient de publier un livre sur le communisme a pu pareillement écrire « qu’une idéologie aussi mortifère puisse exercer un tel attrait et susciter autant de dévouements fanatiques, voilà qui restera sans doute, l’une des plus grandes énigmes de ces cent dernières années ». Pourtant, en 2006, le Conseil de l’Europe avait émis le vœu dans la résolution N° 1481, de « la nécessité d’une condamnation internationale des crimes des régimes communistes totalitaires », le parlement français et le parlement européen ont aussi pris des décisions similaires, que n’ont jamais votées bien sûr ni les communistes « français », ni les représentants de LFI, on s’en doute.
C’est cette mémoire des crimes du communisme qu’il faut en permanence avoir à l’esprit et rappeler toujours et encore aux communistes et Lfistes français, comme aux gauches en général, qui comme les trois statuettes de singes, se voilent les yeux, les oreilles et la bouche. Le combat des idées le mérite et nous oblige.
07:00 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
lundi, 14 octobre 2024
Inexorablement les Frères musulmans poussent partout leurs pions
Michel Festivi
Refuser de voir que les Frères musulmans tissent leurs toiles d’araignées en France et en Europe, c’est soit être aveugle, soit être d’une mauvaise foi absolue. Que les pires islamogauchistes de la France insoumise et les gauches en général, pour les plus basses raisons politiciennes, fraient avec les totalitaristes musulmans est une chose, mais que des macronistes, des centristes, des républicains ne soient pas convaincus de la nécessité du combat frontal contre ceux qui entendent nous imposer leurs lois, la charia, et leurs mœurs, dont la séparation des hommes et des femmes notamment, est le signe d’une décadence abyssale du pays, qui a perdu toutes ses défenses immunitaires et tous ses repères les plus sains. L’Egypte qui était passée à la trappe par les Frères musulmans, s’en est sortie grâce à une action vigoureuse de son Président actuel.
Tout récemment, une enseignante de Tourcoing a été giflée par une élève voilée, à qui elle avait demandé de retirer son voile, avec sans doute toutes les précautions d’usage. Dans les écoles, collèges et lycées, le port du voile est strictement interdit, car il s’agit d’un signe ostentatoire religieux. La prof n’a fait donc qu’appliquer la loi. Or elle n’est guère soutenue par ses collèges apprend-on, dix d’entre eux ont apporté leur appui à l’élève voilée. Des bataillons de professeurs gauchistes ont été et sont en première ligne pour le prosélytisme islamique, certains en ont payé le prix fort. A n’en pas douter, cette élève est totalement manipulée par des Frères musulmans de son entourage. Elle sera jugée en décembre, pour l’instant elle a été placée sous contrôle judiciaire, je prends les paris qu’elle ne sera quasiment pas sanctionnée par une justice totalement laxiste pour ce genre de délits, contrairement aux propos convenus par la langue de bois de notre nouveau ministre de la justice, de l’injustice devrait-on dire.
Des intellectuels courageux, comme Florence Bergeaud-Blackler, tirent la sonnette d’alarme pourtant. Cette anthropologue, chercheur au CNRS, a multiplié les écrits et les conférences sur les procédés d’endoctrinement des salafistes et des Frères musulmans. Docteur en sociologie, sa thèse portait déjà sur « l’institutionnalisation de l’islam », elle a disséqué l’entrisme musulman par le marché halal. L’an passé, elle a connu un certain succès avec son livre, Le Frérisme et ses réseaux, ouvrage qui a rendu fous furieux les coallahborateurs, mais qui a reçu le prix de la revue des deux mondes. Menacée de mort, elle a dû obtenir une protection policière.
Il y a à peine un an, Dominique Bernard, professeur de français au collège-lycée Gambetta d’Arras a été poignardé à mort par un élève qui criait « Allah Akbar ». Ce criminel, âgé de 20 ans, est un tchéchène, né en Russie et fiché S. Sa veuve a cru devoir donner un interview au journal Le Monde. Pourquoi Le Monde, alors que ce quotidien est un suppôt des pires islamistes et défend le Hamas et le Hezbollah ? Elle refuse de mettre en cause l’Education dite nationale, déjà le syndrome de Stockholm qui pointe. Pourtant, elle indique que l’équipe de direction connaissait le caractère dangereux de cet individu, et l’avait signalé. Alors qu’a fait l’EN ? Rien, comme de coutume. Elle avoue aussi que son mari était tétanisé par cet élève et qu’il lui avait précisé que devant lui, il était attentif à ce qu’il pouvait dire. Nous sommes vraiment en pleine dhimmitude, et cette malheureuse femme ne s’en rend même pas compte.
Un professeur courageux, celui-ci, Didier Lemaire, qui a été enseignant de philosophie à Trappes pendant plus de 20 ans, dans une ville désormais sous dhimmitude, n’a pas cessé de « tirer la sonnette d’alarme ». Il a appelé à plusieurs reprises à lutter contre l’islamisme. Il s’est retrouvé aussi sous escorte policière. Il avait osé affirmer que Trappes était tombée aux mains des islamistes. Le Préfet des Yvelines d’alors, et le Maire de Trappes Ali Rabeh l’ont attaqué, vilipendé, stigmatisé, déniant l’évidence, le traitant bien sûr d’islamophobe. L’action du Préfet des Yvelines fut, j’ose le dire misérable, celle du Maire n’a bien sûr pas surpris.
Pourtant, l’exemple de Samuel Paty aurait dû ouvrir les yeux, visiblement non, comme je le dis souvent il n’y a pire aveugle et sourd que celui qui refuse de voir et d’entendre. Dans le Figaro-Vox, Alexandre Devecchio rappelle que depuis 2004, tout voile, toute abaya sont interdits dans l’enceinte scolaire. En 1989, après l’affaire dite de Creil, Lionel Jospin ministre de l’Education nationale avait baissé les bras et refusé de lutter contre l’islamisme. Il aurait même déclaré selon l’essayiste et enseignant Joachim Imad « qu’est-ce que vous voulez que cela me fasse que la France s’islamise ? ». Comme le souligne Alexandre Devecchio, nous payons encore aujourd’hui la lâcheté de l’État face à cette offensive islamiste.
À très juste titre, Alexandre Devecchio rapporte que « l’islamisation est le corollaire de l’immigration de masse, c’est d’abord par le nombre que l’islamisme entend triompher. Défendre la laïcité sans vouloir réduire drastiquement l’immigration, c’est se préparer, tôt ou tard, au scénario de Soumission ». Alexandre Devecchio plaide pour une politique d’assimilation, mais ce qui était vrai et possible pour les Polonais, les Russes, les Espagnols, les Maltais, les Portugais, les Italiens (et j’en sais quelque chose), ne l’est absolument pas avec des immigrés venus d’Afrique ou du Pakistan ou d’Afghanistan, travaillés qu’ils sont par la propagande islamiste et habitués à des coutumes et des mœurs radicalement différents des nôtres, à cent lieues de nos us et habitudes, il suffit d’aller dans ces pays pour s’en convaincre au premier coup d’œil. Alexandre Devecchio a beau dire « à Rome on vit comme les Romains, en France, on vit comme les Français », ce dicton, il y a belle lurette qu’il ne s’applique plus, de par la volonté de nos politiques depuis plus de 45 ans.
C’est pourquoi aussi il faut de la cohérence et de l’intelligence oserais-je dire. On ne peut pas lutter en France contre l’islamisation de notre pays, et en même temps soutenir le Hamas et le Hezbollah ou le Liban islamisé contre Israël. Cette position schizophrénique est totalement irresponsable. C’est pourtant la position d’un certain nombre de personnalités, de revues ou d’organismes qui se situent ou entendent se situer dans le cadre du combat national. Par cette posture, ils s’en excluent de facto. En Iran, des femmes et des hommes courageux refusent la théocratie des mollahs et contestent le port de vêtements dits islamiques. Nombreuses et nombreux sont ceux qui sont emprisonnés voire assassinés par la police des mœurs ou par les « gardiens de la révolution ». Car tout se tient, notre combat en France contre les islamistes, le combat des femmes et des hommes iraniens qui entendent revenir à une société de libertés, débarrassée de l’application de la loi coranique. Le combat d’Israël contre le Hezbollah, le Hamas, l’Iran, le Yémen qui veulent coloniser l’occident est juste. Bien sûr on me rétorquera que le gouvernement israélien a commis bien des fautes et des erreurs, c’est sans doute vrai, mais au-delà, pour l’essentiel, son combat actuel est le nôtre, comme le combat des pays libres dont les USA, contre le communisme, était le nôtre.
09:10 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Un communiqué du collectif Némésis
« Cette semaine nous allons déposer un rapport au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau pour demander la dissolution de la Jeune Garde. Depuis trop longtemps ce groupuscule violent est resté impuni. Il est temps que cela cesse. Parmi les trop nombreuses exactions de ce groupuscule on peut noter :
-En juillet dernier, huit militants de la Jeune Garde ont été mis en examen après l’agression en réunion d’un mineur qu’il soupçonnait d’être membre de la Ligue de défense juive.
-Raphaël Arnault, le leader de la Jeune Garde a proféré des menaces de mort contre Alice Cordier lors d’un rassemblement pour Dominique Bernard. Il avait menacé aussi menacé @milafique ».
Synthèse nationale apporte tout son soutien à cette initiative. Il est effectivement plus que temps de mettre un terme à l’impunité dont jouissent depuis trop longtemps ("privilège rouge" oblige) les nervis d’extrême gauche, bras armé de la "pensée conforme". La Jeune Garde et les autres groupes violents -dont l’objectif est d’interdire tout discours libre, qui ne leur plait pas- doivent être dissouts et leurs activistes poursuivis ! Ras le bol de leurs provocations, de leurs menaces, de leurs agressions ! Que le pouvoir (s’il en est vraiment un) fasse le ménage, et vite !
09:05 Publié dans Communiqués de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
dimanche, 13 octobre 2024
Un avenir réservé
Vigie d’un monde en ébullition, n° 128, mis en ligne le 9 octobre 2024 sur Radio Méridien Zéro.
Georges Feltin-Tracol
Début septembre, une fois la période des vacances estivales achevée, la SNCF (Société nationale des chemins de fer français) a décidé de pénaliser par de lourdes amendes tout client en cas de surcharge de bagage. La mesure s’inspire des compagnies aériennes qui limitent de manière draconienne le volume maximal à transporter. Désormais, les TGV et les Intercités n’acceptent plus que deux valises de taille moyenne et un petit bagage à main pour chaque voyageur. Les contrôleurs vérifieront, car ils reçoivent sur toutes les amendes dressées une rétribution au pourcentage. On comprend mieux pourquoi cette catégorie professionnelle réclame toujours plus de personnel afin de garantir une meilleure sécurité à bord. Cette revendication est une déplorable plaisanterie de la part des syndiqués de la CGT et de SUD-Rail, organisations qui terrorisent l’économie et qui dénoncent sans cesse toute mesurette répressive à l’encontre de la racaille…
Il faut cependant reconnaître que bien des contrôleurs s’affligent des aberrations manifestes de leur entreprise. De nombreuses gares en campagne ne possèdent plus de guichet ou ne disposent que d’un automate peu maniable. En outre, il devient impossible de prendre un billet sur Internet au dernier moment, car le TER (Train Express Régional – l’équivalent du Transilien en Île-de-France) affiche complet, ce qui est faux. À tout voyageur sans billet de bonne foi, les contrôleurs regrettent d’appliquer le prix du trajet avec une majoration. Leurs appareils ne sont pas prévus pour s’adapter aux situations particulières. Ubu côtoie Kafka.
Longtemps entreprise – modèle du savoir-faire français, la SNCF n’est plus que l’ombre d’elle-même, victime des politiques libérales en matière de transports sous les injonctions des bouffons eurocratiques de Bruxelles et de la mainmise syndicale CGT-SUD. Elle souffre par ailleurs de la présidence désastreuse de Guillaume Pépy de 2015 à 2019 après un premier mandat entre 2008 et 2014. Ce bureaucrate l’a transformée en EasyJet terrestre guère fiable. Les gestionnaires à œillères de la compagnie ferroviaire ne cherchent qu’à fermer les petites lignes comme le réclament aussi les fumeux experts de l’IFRAP (Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques) qui rêvent de tout privatiser.
La réouverture des trains de nuit aurait pu s’apparenter à une relance audacieuse de l’ambition ferroviaire si le public ne s’en détournait pas pour des motifs de temps de parcours trop longs et des conditions matérielles plus ou moins sommaires. Le train demeure un excellent facteur d’aménagement du territoire tant à l’échelle régionale qu’aux échelles française et continentale. À quand donc des lignes à grande vitesse entre Lisbonne et Varsovie, voire Minsk et Moscou, en passant par Madrid, Paris, Bruxelles et Berlin ?
Plus prosaïquement, cet été, une polémique concerna le TER qui dépend en partie des conseils régionaux, organisateurs de leurs lignes en concertation avec la SNCF. Suivant l’exemple en cours depuis juillet 2022 en région Normandie présidée par le centriste Hervé Morin, la région Grand-Est du macroniste de droite molle Franck Leroy, président entre autres du conseil d'administration de l’AFIT France (Agence de financement des infrastructures de transport de France) a mis en place une réservation gratuite obligatoire sur les lignes Paris-Troyes-Mulhouse et Paris-Châlons-Strasbourg. Il faut s’empresser de préciser que, pour l’instant, 25 % des places restent accessibles sans réservation. On peut imaginer qu’à moyen terme, ce système rigide deviendra payant au même titre que les TGV et les Intercités.
À l’instar du Transilien, le TER contribue au transport quotidien, en particulier pour les migrants pendulaires. En géographie sociale, une mobilité pendulaire désigne le déplacement journalier aller – retour entre son domicile et son lieu de travail, peu importe la manière de se déplacer (train, voiture, tramway, métro, bus). Sait-on qu’en dehors de la région parisienne, la ligne de train la plus fréquentée de France se trouve en Auvergne-Rhône-Alpes entre Lyon et Saint-Étienne ?
La justification fallacieuse de la réservation obligatoire en TER serait la nécessité de mieux répartir l’affluence aux heures pleines. Faudrait-il se rendre au bureau ou dans sa boutique à 9 h, voire à 10 h ? Il y a trente ans, un établissement scolaire avait dû changer ses horaires de cours afin que les élèves internes puissent rentrer chez eux en fin de semaine à un horaire décent. La SNCF a toujours eu une attitude imbue d’elle-même. Ses ingénieurs ne sont-ils pas à l’origine du sabotage de l’aérotrain de Jean Bertin au profit du TGV ?
Après ce précédent en TER, pourquoi ne pas l’étendre à l’accès aux bus, au métro et au tram afin de mieux maîtriser, là encore, l’afflux intermittent des usagers, surtout aux heures d’ouverture et de fermeture des bureaux ? Cette scandaleuse nouveauté se réalise au moment où le contrôle automobile, à savoir la surveillance par caméra thermique du covoiturage, atteint son paroxysme. À l’époque de l’hystérie covidienne, seuls les titulaires du sinistre pass sanitaire pouvaient monter à bord des TGV et des Intercités. En revanche, l’accès en TER ne nécessitait pas cet Ausweis. Ainsi pouvait-on traverser l’Hexagone sous apartheid vaccinal assez librement malgré une durée plus longue et de nombreuses correspondances. Avec la réservation en TER, il sera impossible de parcourir le pays. En outre, la réservation en TER marque la fin de l’anonymat en train. Déjà, au début de l’été 2004, la SNCF avait contraint ses clients à étiqueter leurs bagages. En 2022, toujours en lutte contre l’oubli des bagages, la SNCF a tenté de convaincre la moitié récalcitrante de ses voyageurs à étiqueter les bagages en leur proposant des étiquettes dotées de QR - code. On distribue une étiquette en plastique avec un QR - code en gare. Une fois scannée sur le smartphone, elle dirige automatiquement l’usager vers un site Internet dédié où il indique ses nom, adresse et numéro de téléphone. Pis, depuis le mois de mai 2019, l’achat de billets de train exige de donner son identité personnelle, son adresse, son numéro de téléphone et sa date de naissance.
Dans son roman dystopique, Et c'est ainsi que nous vivrons (2023), Douglas Kennedy décrit dans un avenir proche l’éclatement de son pays natal en deux entités étatiques rivales : la Confédération chrétienne fondamentaliste qui accorde le port d’arme à ses citoyens, et la République, un régime progressiste wokiste dont tous les habitants sont pucés et donc surveillés par les autorités. Si le puçage de la population est aussi évoqué par la rédaction de Red Team dans le premier ouvrage d’anticipation militaire commandé par le ministère français des Armées, imposer une puce à toute la population risquerait de déclencher des révoltes populaires. Certes, il y aura toujours des malades mentaux qui se feront volontiers pucer. Mais cette mesure liberticide hautement visible détruirait l’actuel récit officiel autour des droits de l’homme, des femmes et des autres.
Le 22 août dernier, l’association Régions de France démentait toute possibilité de généraliser la réservation en TER, y voyant un débat absurde. En fait, la généralisation de la réservation obligatoire à tous les modes de transport public, y compris pour l’autopartage motorisé, passera par une application informatique indolore à télécharger sur le téléphone intelligent que possède tout un chacun (ou presque !). Il faut corréler cette proposition avec la suppression progressive de l’argent physique (les espèces) ainsi qu’au plan dément d’identité numérique envisagé par les hiérarques pseudo-européens, préfiguration du futur crédit social. Dans ce dessein machiavélique, le train joue un rôle essentiel. Il y a plusieurs années, le slogan d’une savoureuse publicité affirmait : « Laissez-vous prendre par le train ». Cette annonce a certainement ravi les habitants du Marais parisien. Très vite arrêtée, cette campagne fut cependant visionnaire puisque les usagers le sont aujourd’hui à travers la réservation obligatoire en TER. L’avenir sera une succession de moments réservés payants.
Salutations flibustières !
11:00 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Retour sur la motion de censure de mardi dernier, 8 octobre
Maurice Bernard
Le texte a été déposé par les représentants à l’Assemblée des quatre principales formations du (défunt ?) Nouveau Front populaire (NFP), soit Boris Vallaud (PS), Mathilde Panot (LFI), Cyrielle Chatelain (EELV), André Chassaigne (PC), et 188 des 193 députés que totalisent leurs quatre groupes.
Lors du vote, il a rassemblé 197 députés : les 72 LFI, les 66 socialistes et apparentés, les 38 écologistes, 16 des 17 communistes, 4 LIOT sur 22 et 1 non-inscrit ; preuve que le NFP n’est pas si mort que ça…
N’ont pas voté la motion : les 125 RN, les 95 macronistes, les 47 LR "canal historique", les 36 MoDem, les 33 partisans d’Édouard Philippe, 18 des 22 LIOT, 1 des 17 communistes, les 16 ciottistes et 8 non-inscrits sur 9, soit un total de 379 députés.
À l’arrivée, il se confirme ainsi que l’Assemblée est, de fait, divisée en trois grands groupes :
- le RN et ses alliés de l’UDR (141 députés)
- les "soutiens" (plus ou moins solides) de l’actuel gouvernement (237 députés)
- LFI et ses "obligés" du reste de la gauche -PS, PC, EELV- (197 députés)
Compte tenu de ce rapport des "forces" en présence dans l’hémicycle, il est, comme nous l’avons déjà écrit sur ce blog, impossible d’espérer du gouvernement Barnier une politique véritablement différente, audacieuse (si tant est qu’il en ait le désir). Ses maîtres mots ne peuvent être que "compromis" et "consensus". Le gouvernement se trouve sur une étroite ligne de crête avec, en embuscade, le RN, la gauche et… les marchés. Pour l’heure, être, durer et rassurer ces derniers, dans l’urgence, sont manifestement ses priorités… Pour tout le reste, il semble bien qu’il nous faudra -encore- attendre…
10:44 Publié dans Maurice Bernard | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Promenade littéraire du dimanche...
Louis-Ferdinand Céline en littérature marine ?
René Moniot Beaumont, littérateur de la mer
J'ai un penchant certain pour les bouquinistes, les librairies et les explorations sur la Toile à la recherche de curiosités littéraires et bibliophiliques le plus souvent maritimes. Dernièrement, mon regard fut attiré par le titre d’un ouvrage « La brinquebale avec Céline »* d’Henri Mahé. D’abord c’est la photographie prise par l’auteur en 1936 à Saint-Malo. Le docteur Louis-Ferdinand Destouches, sur un thonier d’époque, me surprit. Je n’avais jamais entendu discuter d’un « Céline sur bord de mer ». Une véritable découverte dans mon étude de l’histoire littéraire de l’océan.
D’abord le titre, ce mot brinquebale, qui évoque principalement le mouvement, l’agitation, le tangage. Le vice-amiral Willaumez en donne la définition dans son célèbre Dictionnaire de marine : Levier qui sert à faire mouvoir le piston de la pompe… Jules Verne écrit dans son roman Les enfants du capitaine Grant : « C’était un guindeau muni de bringuebales, comme les pompes à incendie. »
Ce livre constitue le recueil de cent lettres inédites écrites par l’écrivain « de quelques lignes ou de dix pages, mots d’écrits, bouts de billets, cartes postales… La plupart font allusion à des événements que nous pourrions croire insignifiants, sans y prendre garde, mais considérables à l’échelle des deux amis », tout l’art épistolaire ! Henri Mahé monologue entre les lignes, à haute voix. Je compris alors le sens du mot brinquebale qui permet de passer d’un correspondant à l’autre en tenant compte du décalage temporel.
Inutile de discourir sur Louis-Ferdinand Céline. Des femmes et des hommes de lettres, historiens ou autres, ont largement critiqué cet auteur pour ses positions politiques et là n’est pas mon sujet. Le seul point qui les rassemble est cette reconnaissance comme l’un des plus grands novateurs de la littérature française du XXe siècle.
Louis Mahé est connu dans le monde artistique. Il devint le camarade du futur Céline, vers l’âge de vingt-deux ans. Comme Henri de Toulouse-Lautrec, Louis-Ferdinand demeure, lui aussi, le peintre des maisons closes, des cirques, des femmes, etc. Il vit sur une péniche sur les bords de Seine, qui devient un peu le lieu de rendez-vous d’une foule interlope de la vie parisienne. Nous pouvons y rencontrer des étudiants et des artistes de cinéma en passant par les voyous, les maquereaux, les chansonniers. Céline le décrit dans Voyage au bout de la nuit « Un homme jeune que c’était le patron, un fantaisiste. Il aimait les bateaux qu’il nous a expliqués encore… (…) patron de la péniche, je l’ai examiné de plus près, il devait avoir la trentaine, avec de beaux cheveux bruns poétiques (…) C’était un artiste le patron, beau sexe, beaux cheveux, belles rentes, tout ce qu’il faut pour être heureux : de l’accordéon par-là-dessus, des amis, des rêveurs sur le bateau… » (Pour plus d’informations sur ce curieux personnage, je vous conseille de lire le site : Le petit Célinien : Henri Mahé, Louis-Ferdinand Céline : une amitié par Éric Mazet – 24/04/2011).
La brinquebale avec Céline apparaît en fait comme la biographie du « monologuiste ». Même si après la dernière guerre, le docteur est le vaincu, Henri Mahé en parlera toujours comme de « son ami Céline », sans se soucier des idées de son interlocuteur.
Céline prend rendez-vous avec le peintre accompagné d’un « trois-mâts » ! Gast ! Un fantastique clipper sûrement ! Écoutez !
« Je viendrai, avec Margaret Severn, te voir jeudi à 2h12 - 3 h à la péniche. Elle est enchantée et ne demande pas mieux que de poser, mais vous êtes tous les deux de grands artistes, et il s’agit que vous vous entendiez sur les heures. Tu vas voir ce trois-mâts, mon ami ! Le vrai de vrai ! Elle parle à peine le français, mais elle est infiniment sensible, on lui parle par brises et zéphyrs, mais tu verras ce derrière et ces cuisses, mon ami. Il y a là de quoi juter pendant vingt ans... » du pur genre célinien.
Des années plus tard, Henri Mahé retrouve cette missive dans ses archives épistolières et nous donne une description de la gent féminine telle qu’il l’avait imaginée avec Céline :
« Un trois-mâts ! Et souligné encore … !
Nous classions la beauté féminine en jargon maritime… Ainsi une fillette prometteuse était un « petit cotre » et dès que nous en apercevions un dans la rue nous filions cap dessus ; dût-il naviguer au plus près d’une grosse « belle baille », la maman, nous sautions à l’abordage !... Les mères pavoisent toujours quand on flatte leurs « annexes » et si vous faites état de vos relations théâtre-ciné, vous avez vite droit au thé des familles à la paluche baladeuse…
14, 15 ans ? C’étaient nos « goélettes » ! Là, il fallait serrer le vent ! Annoncer le fret ! La visite de la péniche… « C’est drôle de vivre la-d’dans ! » Sortir le porto… Déplier l’accordéon !... Chanter… Déchanter…
Déjà sept heures ! Et maman qui m’attend !... Où ai-je mis ma culotte ?...
Enfin ! Passé 20 ans, longues jambes, c’étaient nos « trois-mâts » » ! Mais Margaret Severn, un vrai « clipper », imbattable dans les challenges trans-océan. Quelle coupe ! Quels gabarits ! Et c’est bien par brises et zéphyrs que je la complimentai, jutant l’admiration… Impatient de la fixer pour la postérité… »
À croire que Louis-Ferdinand a prodigué à Henri des cours d’écriture céliniennes.
J’ai découvert sur le web, madame Sonia Anton, maître de conférences en littérature française de l’Université du Havre, spécialiste de la littérature épistolaire et en particulier de celle de l’écrivain Céline. Dans son livre Le territoire littéraire du Havre dans la première moitié du XXe siècle, elle rédige un paragraphe : Louis-Ferdinand Céline, d’un Havre à l’autre : entre autofiction, transposition et imaginaire. (p.159-175 – PU. Rouen).
Le côté maritime de cet article me semble très adapté à nos recherches sur les belles-lettres océaniques. Toutes les citations ci-dessous relèvent de son ouvrage et résultent de ses recherches.
Découvrons maintenant, sous sa plume, la biographie célinienne liée au port du Havre.
Ses père et grand-père sont Havrais. « Céline a lui-même séjourné au Havre à plusieurs reprises, dans les années 1930 », elle évoque Le Havre, lieu d’origine de la famille de Louis-Ferdinand. Son grand-père, Auguste Destouches, agrégé de rhétorique, professeur au lycée de cette ville, demeure, si je puis dire, caution de la bonne expression française de son petit-fils, même s’il est accusé de plus souvent traduire le langage des bas quartiers urbains et portuaires.
Sonia Anton analyse la façon dont l’auteur évoque la ville du Havre dans trois romans : « Mort à Crédit, D’un château l’autre et Rigodon, le dernier roman de Céline. » Il utilise le port du Havre comme « décors dans deux récits destinés à la scène (un ballet) et à l’écran (un dessin animé). » Elle peut affirmer « que la ville est très intimement associée à l’imaginaire célinien, en tant que port et qu’espace maritime. Elle s’inscrit dans le vaste réseau sémantique touchant l’élément marin, qui traverse toute la production de l’écrivain. »
Dans Mort à crédit, écrit notre professeur de lettres, Céline semble tracer le portrait de son père sous les traits du personnage d’Auguste :
« Au Havre, qu’il était né. Il savait tout sur les navires. (…) il contemplait les étoiles, l’atmosphère, la lune, la nuit, haut devant nous. C’était sa dunette. Je le savais moi. Il commandait l’Atlantique. »
« L’amour de ce dernier pour les bateaux est bien souvent évoqué sous une forme parodique, comme l’incarnation du dernier rêve dérisoire d’un homme aigri par une existence médiocre et gâchée. » :
« Mon père il n’était pas commode. Une fois sorti de son bureau, il mettait plus que des casquettes, des maritimes. Ç’avait été toujours son rêve d’être capitaine au long cours. Ça le rendait bien aigri comme rêve. »
« Dans toute l’œuvre, la mer et les ports constituent un espace dédié à la rêverie, parfois au fantastique, presque toujours à la poésie », note Sonia Anton.
Le docteur Destouches, comme Henri Mahé, était subjugué par la mer, les bateaux et les ports. Au point, note Sonia Anton, qu’un trois-mâts barque gravé orne la tombe de notre écrivain dans le cimetière de Meudon.
Enfant, il a découvert le musée de la Marine à Paris :
« J’ai passé là, des semaines entières… Je les connaissais tous les modèles… (…) Moi, les voiliers, même en modèles, ça me faisait franchement déconner… J’aurais bien voulu être marin… Papa (Fernand Destouches) aussi autrefois… C’était mal tourné pour nous deux !... Je me rendais à peu près compte… »
Puis, Sonia Anton relève des propos « prémonitoires ou avant-gardistes ».
Céline a appelé de ses vœux dans Bagatelle pour un massacre la création d’un « Grand Paris » qui relierait la capitale à la Manche et oxygénerait la ville. En réaction à la construction du Palais de la Découverte, qu’il juge inutile :
« Je ne voudrais pas donner de conseils ! Mais enfin si c’était moi-même, j’aurais attaqué d’autor quelque gigantesque boulot. Par exemple tripler la Seine jusqu’à la mer, en large comme en profondeur (…) La Seine maritimisante, c’est déjà fort beau, mais ça ne suffit pas !... (…) Je décréterais la construction du plus bel autostrade du monde, d’une immense ampleur, cinquante mètres de large, quatre voies, direction Rouen et la Manche. (…) Ils ne demandent que ça entre le Havre et Le Tréport ! un éventail de vifs accès vers le bonheur, vers les poumons, vers le grand vent, vers les globules, vers la mer !... (…) La seule banlieue possible d’une ville de quatre millions d’habitants, c’est la mer (…) Éparpiller ce Paris, faire de lui, petit Poucet, jusqu’au bord des vagues. »
En lisant cette citation, j’ai pensé à nos réflexions pour maritimiser la France. Notre pays demeure géographiquement celui aux rivages marins multiples sur notre planète, et nous avons le regret qu’au Moyen Âge le royaume de France fût séparé par le duché de Normandie. Sans ce handicap, nous serions certainement devenus une importante nation maritime. L’idée de Céline n’apparaît pas si irréalisable que cela. L’autostrade, nous l’avons, elle s’appelle : autoroute A 13. La liaison fluviale entre Paris et la Manche existe, il suffit de développer le trafic de barges et de péniches comme sur le Rhin, d’aménager la seine et ses ponts. Je rêve comme Louis-Ferdinand et j’arrive à me persuader que cela reste une excellente idée.
Me voilà arrivé à cette présentation de Céline aspirant l’air du large et celui des bas quartiers du Havre ; toute l’œuvre de cet auteur présente souvent de grandes villes portuaires dans ces ouvrages de Mort à crédit, D’un château à l’autre (1957), Nord (1960), à Rigodon (1960).
Nous avons beaucoup d’auteurs qui n’ont produit qu’un seul ouvrage de littérature marine : je pense à George Sand avec l’Uscoque (histoire d’un pirate vénitien), et à Victor Hugo et son fabuleux Les Travailleurs de la mer, etc. ; Céline a écrit Scandale aux abysses.
En une nuit, j’ai lu ce petit roman où le dieu Neptune, vieillissant, vit avec Vénus qui passe des heures devant son miroir à se maquiller pour effacer les outrages du temps, l’eau salée creuse les rides. Elle essaie son charme sur tout le personnel du palais de coquillages et sur les nombreux visiteurs, en vain, et devient d’une jalousie extrême.
Neptune, dans sa décadence, se console avec son corps de ballet des sirènes. Il tombe amoureux de la frêle, mutine et espiègle Pryntyl. Vénus, jalouse, obligera le roi des mers à chasser la pécheresse, à la transformer en femme et à l’envoyer dans l’enfer humain des bas quartiers portuaires du Havre.
Dans ce texte, Céline, dans un large trait de chalut, écrit et rassemble toute la faune et la flore qui entoure le Palais de Neptune et de Vénus aux Abysses, à proximité de Terre-Neuve, par 3472 m de fond et par 42 ° de longitude N.O. (environ précise l’auteur). Curieusement et en avance sur son temps, il aborde aussi les problèmes de surpêche et la mécanisation à outrance des transports maritimes.
Céline disait de son contemporain suisse, Charles Ramuz, qu’il était « l’initiateur du transfert de la langue parlée dans la langue écrite » ; je n’apparais pas comme un maître du style célinien, loin de là, mais je pense que cette citation lui va « comme un gant ». En le lisant, nous avons le sentiment de vivre des péripéties qui se déroulent sous nos yeux, son texte ressemble à une véritable chronique.
Maintenant, dois-je l’intégrer dans la liste des auteurs inspirés par le peuple de la mer ? Comme nous disons aujourd’hui, pour faire mode, il rassemble tous les critères pour en faire partie, surtout celui d’avoir survécu au TEMPS, cet impitoyable critique littéraire.
J’espère ne pas vous avoir ennuyés avec ces pages d’histoires littéraires océaniques.
Bien cordialement, et à bientôt pour une nouvelle causerie écrite à l’eau salée.
07:00 Publié dans René Moniot Beaumont | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
samedi, 12 octobre 2024
A lire sur Boulevard Voltaire - "Economie : du paradis mondialiste à la dissimulation du désastre"
Un bon papier de Marc Baudriller, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction de BV, sur la dissimulation, par le pouvoir, du dérapage des finances publiques auquel nous avons déjà consacré plusieurs articles... Le mur est au bout de l'impasse et on s'en rapproche...
Pour lire l'article de Marc Baudriller, cliquez ici.
19:58 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Pour Emmanuel Macron, ça commence à sentir le goudron et les plumes…
Maurice Bernard
Hier matin, vendredi 10 octobre, à l’Heure des pros, le journaliste Gauthier Le Bret révèle, à propos du dérapage budgétaire (180 milliards de déficit cette année, au lieu des 128 milliards initialement annoncés) que le littérateur Bruno Le Maire, accessoirement ancien ministre des Finances, « contacté par le service public », a répondu au journaliste, par un texto : « La vérité finira par éclater. Je ne peux pas parler maintenant mais la vérité finira par éclater »…
Réaction à chaud, sur le plateau, du socialiste André Vallini, ancien secrétaire du gouvernement Valls : « (…) On se rend compte aujourd’hui que les services de Bercy avaient alerté les ministres, et donc le président, du dérapage qui se profilait, du dérapage qui se confirmait, et pendant des mois et des mois, les ministres ont ignoré les notes qu’on leur faisait passer, l’Élysée a refusé de voir la réalité en face… Le rapporteur général du budget au Sénat, Husson, et le président de la commission des finances, tous les deux, ont dit : "on nous cache des choses". Bercy a dit : "Non, non, on ne peut pas vous en parler" et Le Maire et d’autres ont dit : "Il faut un projet de loi de finances rectificative au printemps parce que ça dérape", avant les européennes, et l’Élysée a dit : "Non, parce qu’il y a les européennes qui arrivent". Donc pendant six mois, on a dissimulé la réalité aux parlementaires. C’est très grave, ce qui s’est passé. (…) il y a peut-être une saisine de la Cour de justice de la République qui est dans l’air ».
On le voit, ça commence à sentir à plein nez la fin de règne (même s’il y en a encore, en principe, pour un peu plus de deux ans), le coup de pied de l’âne, le règlement de comptes… Pour le shérif Macron, c’est déjà O.K. Corral. Le goudron et les plumes ne sont plus très loin… « Vae victis » (Malheur aux vaincus) !
15:03 Publié dans Maurice Bernard | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Sur CNews, Jules Torrès étrille Emmanuel Macron
Ce matin, sur CNews, le journaliste du Figaro, dans son édito politique, a étrillé de belle manière le « Mozart de la finance » aux 900 milliards de dette supplémentaires en sept ans. À lire ci-dessous et à écouter sur le site de la chaîne d’information en continu. Cliquez ici.
« Après l’ère de l’hyperprésident Nicolas Sarkozy, après la présidence normale de François Hollande, Emmanuel Macron rêvait d’un style jupitérien. Avec cette référence, il aspirait à se hisser au-dessus des fracas politiciens, tel un dieu souverain imposant une verticalité du pouvoir, un président stratège, visionnaire, intouchable, qui plane autour des fracas quotidiens, des pressions quotidiennes…
Mais sept ans plus tard, la réalité est tout autre. Emmanuel Macron, le président jupitérien donc, semblait plus isolé que jamais dans son propre palais, déconnecté du pays qu’il est censé gouverner. Le roi est nu. La fameuse dissolution de l’Assemblée nationale, acte de bravoure devenu boulet, n’a fait que précipiter cette chute. Depuis cet instant, Emmanuel Macron n’est plus qu’un résident de la République. L’homme qui devait incarner le pouvoir suprême semble perdu dans un monde parallèle, jouant au président tout en ratant la réalité du terrain et du pays. Il semble ne s’être jamais remis de cet échec politique.
Mais cette tour d’ivoire dans laquelle Emmanuel Macron s’est enfermé ne date pas d’hier. La solitude du pouvoir, finalement, l’accompagne depuis la crise des gilets jaunes, amplifiée par son approche autoritaire et dédaigneuse des oppositions, sans parler de son manque de transparence, de sa déconnexion. Un détail criant de cette distance : l’agenda d’Emmanuel Macron invisible depuis pratiquement un an. À la Maison-Blanche, à Downing Street ou à Berlin, les plannings présidentiels sont publics et partagés avec les citoyens, tous les jours, toutes les heures pour la Maison-Blanche. À l’Élysée, le mystère est complètement total. Pour une démocratie, c’est un comble. Et les erreurs, en plus, se multiplient, y compris sur son domaine réservé, l’international. Dernier faux pas, quelques heures avant les hommages du 7 octobre, la semaine dernière, Emmanuel Macron qui a appelé à (…) cesser d’armer Israël. Stupeur générale alors que la France ne fournit pour l’instant que des armes défensives à Israël qui lui permettent notamment de composer son dôme de fer qui protège au quotidien nos compatriotes notamment franco-israéliens des attaques du Hezbollah. Donc, évidemment, c’était un timing douteux, tout le monde l’a dit. Mais encore plus douteux, c’est sa sortie sur la série Emily in Paris. (…) Le président s’est fendu d’une déclaration pour sauver cette série qui sera sans doute la grande cause nationale de 2025, afin qu’elle reste à Paris et ne parte pas à Rome. Le maire de Rome a lui-même dû intervenir pour recadrer le chef de l’État. Sur X, il dit : « Détendez-vous, Emmanuel Macron, Emily est très bien à Rome ». Ce n’est plus un président qu’on observe mais un chroniqueur télé en quête de buzz.
Sur le plan politique, la dissolution a fait des ravages. Emmanuel Macron tente de sauver les meubles en organisant des réunions au salon des Ambassadeurs de l’Élysée, mais l’amertume est palpable chez ses propres députés. Un député lui a balancé notamment, cette semaine : « Sept ans qu’on travaille pour vous et c’est la première fois que nous sommes conviés ici ». C’était une situation très tendue. Beaucoup n’ont jamais digéré les législatives catastrophiques ni l’état de désorganisation chronique du parti présidentiel. Bref, on navigue à vue, sans cap et sans boussole. Sur le terrain budgétaire, c’est évidemment le chaos. Le projet de loi de finances pour 2025 ressemble à une vaste entreprise de rafistolage où les économies s’annoncent douloureuses et les hausses d’impôts inévitables. Le procès en irresponsabilité est ouvert. Jean-François Husson, sénateur et rapporteur général du budget au sein de la Chambre haute s’interrogeait récemment sur, je cite « un grand mensonge d’État autour des finances publiques ». Bref, la question s’est : Emmanuel Macron aurait-il sciemment laissé filer la dette sans prendre les mesures nécessaires ? Le débat est ouvert. Et pendant que les Français se serrent la ceinture, l’Élysée, lui, ne se prive pas. Le budget de la présidence explose. Après un gros dérapage en 2024, le palais va connaître une hausse de 3 millions en 2025. Un terrible symbole. Ça peut paraître anecdotique, mais ça ne l’est pas du tout, notamment dans un contexte où on demande en effet à ce que les Français se serrent la ceinture, et où le président de la République est rejeté par 75% des Français. Bref, à leurs yeux, il n’est plus cet homme providentiel qu’il prétendait être. Le président s’égare dans des détails futiles alors que le pays attend des réponses claires aux crises majeures. Trop éloigné, trop solitaire, trop déconnecté, Emmanuel Macron paie aujourd’hui le prix de son isolement ».
10:35 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Budget, la quadrature du cercle : redresser les comptes sans casser la croissance
Didier Lecerf
Hier, jeudi 10 octobre, le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) a rendu son avis relatif aux projets de lois de finances et de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2025.
De la synthèse de ce document de 38 pages, consultable en ligne cliquez ici il ressort que cette institution budgétaire indépendante (mise en place à la suite du traité de 2012 sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire) sonne l’alarme et adresse une sérieuse mise en garde au nouveau gouvernement : « La soutenabilité à moyen terme des finances publiques appelle à une vigilance accrue et des efforts immédiats et soutenus dans la durée. La France doit impérativement respecter la trajectoire du plan budgétaire et structurel à moyen terme, pour garder le contrôle de ses finances publiques, maîtriser son endettement, tout en finançant les investissements prioritaires et en veillant à ne pas trop affecter son potentiel de croissance ».
Plus précisément :
La prudence et le réalisme sont de mise. Compte tenu des « dérapages majeurs des finances publiques» des deux dernières années (avec, en 2024, un déficit budgétaire représentant 6,2% du PIB -180 milliards- au lieu des 4,4% -128 milliards- initialement prévus), le HCFP enjoint Barnier, Armand, Saint-Martin et consorts de rompre avec l’optimisme déraisonnable de leurs prédécesseurs pour « retenir des hypothèses prudentes, notamment en matière de prévision des recettes ou de ralentissement des dépenses des collectivités locales ».
Devant l’urgence, le gouvernement cède à la "facilité" : des hausses d’impôts plutôt que des baisses des dépenses. Le HCFP estime que l’ « ajustement budgétaire massif» prévu par le gouvernement pour l’année à venir, afin de ramener le déficit des finances publiques à 5% du PIB (au lieu des 6,2% de 2024, soit une baisse de 1,2 point), se traduira en réalité par « un effort structurel de 1,4 point » (42 milliards) « compte tenu de l’impact négatif à hauteur de 0,2 point d’une croissance spontanée des prélèvements obligatoires (…) ». Cet effort, qu’il estime à 42 milliards (au lieu des 60 milliards annoncés par le gouvernement) résultera à 70% de hausses des prélèvements obligatoires (soit 30 milliards -au lieu des 20 milliards annoncés par le gouvernement-) et à 30% de baisses des dépenses (soit 12 milliards -au lieu des 40 milliards annoncés par le gouvernement-).
Le scénario macroéconomique retenu par le gouvernement pour 2025 manque de réalisme. Le HCFP estime qu’il « est dans l’ensemble fragile». Son avis précise à ce sujet : « La prévision de croissance pour 2025 (1,1 %) apparaît en premier lieu un peu élevée compte tenu de l’orientation restrictive du scénario de finances publiques associé. Pour compenser cet impact restrictif, la prévision de croissance pour 2025 retient des hypothèses favorables sur le commerce mondial, l’investissement des entreprises et la baisse du taux d’épargne des ménages, qui correspondraient à une nette accélération de l’activité sans ajustement budgétaire ».
07:00 Publié dans Didier Lecerf | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
vendredi, 11 octobre 2024
La rupture à l’envers
Gaëtan de Capèle
Il ne fallait pas attendre de miracle du budget 2025. Aux manettes depuis cinq semaines et confronté au désastre des comptes publics, Michel Barnier a fait du « colmatage », pour reprendre le mot de Valérie Pécresse. Mais, de ce projet de loi de finances enfanté dans la douleur - et loin de sa version définitive, une fois remouliné au Parlement -, on retiendra avant tout que la France renoue avec la maladie de l’impôt. Et dans les grandes largeurs : là où le gouvernement assure combler un trou de 40 milliards aux deux tiers par des économies et à un tiers par de la fiscalité, le Haut Conseil aux finances publiques, refaisant les comptes, constate l’inverse. Cette purge fiscale marque une rupture inquiétante avec les dernières années. D’abord pour les grands contribuables, déjà taxés à haute dose, à qui va désormais s’appliquer un ISF qui ne dit pas son nom. Que la droite ressuscite cet impôt honni et contreproductif, fût-ce temporairement - vraiment ? -, ne manque pas de piquant. Le choc est aussi rude pour les entreprises, qui vont subir une surimposition sur les bénéfices, des taxes sectorielles (automobile, aéronautique, maritime...) et la suppression massive d’exonérations fiscales. Ces décisions mettent un coup d’arrêt à la politique dite de l’offre, qui a permis de restaurer leur compétitivité, de créer de l’activité, de l’emploi... et des recettes fiscales.
Les économies promises, de leur côté, ne sautent pas aux yeux. Pour un ménage, cela consiste à se serrer la ceinture. Dans le charabia budgétaire, il s’agit de dépenser plus, mais moins que prévu. Remboursement de soins, indexation des retraites, niches fiscales... Sans surprise, les services de Bercy ont ressorti leur rabot afin de récupérer les milliards nécessaires pour faire l’appoint. Mais, sur le fond, rien n’a changé. Les effectifs la fonction publique demeurent pléthoriques, les couches administratives toujours aussi nombreuses, l’absentéisme galope, la réforme de l’assurance-chômage est enterrée... L’an prochain, Michel Barnier ou son successeur se retrouvera face à la même équation. Et demandera, la main sur le cœur, des « efforts exceptionnels et temporaires » aux mêmes contribuables.
Source : Le Figaro 11/10/2024
NDLR SN : Il faut toutefois préciser que le gouvernement de Michel Barnier n’a eu qu’une bonne quinzaine de jours pour élaborer un Budget, qui ne manquera pas d’être rectifié. On n’allait tout de même pas demander aux cranes d’œuf de Bercy de renverser table. Ils ont fait ce qu’ils savent faire, à savoir appliquer les éternelles recettes de la macro économie apprises à l’Ena.
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A lire sur Boulevard Voltaire : "Les Français s'appauvrissent, Sandrine Rousseau s'en réjouit"
Sur le site d'actualités dirigé par Gabrielle Cluzel, Jean Kast donne un bon coup de griffe à la députée "pastèque" (verte à l'extérieur, rouge à l'intérieur) après son tweet du 9 octobre présentant comme "la meilleure information de la journée" le contenu d'un papier du Monde évoquant "la grande panne de la consommation" en France...
Ah, décroissance, décroissance, quand tu nous tiens... Et si Sandrine, en toute logique avec sa pensée, décroissait à son tour ?
Pour lire l'article de Jean Kast sur Boulevard Voltaire, cliquez ici
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