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mardi, 15 octobre 2024

Les procès des communistes restent à faire, et il y a du travail !

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Michel Festivi

On apprend que la justice allemande vient de condamner à 10 ans de prison, un ex-agent de la Stasi de l’ancienne RDA communiste, et ce pour avoir tiré mortellement sur un Polonais qui fuyait ce pays prison. Les faits se sont déroulés il y a cinquante ans. Le condamné Martin Naumann aujourd’hui âgé de 80 ans avait 31 ans à l’époque, l’homme qu’il a froidement abattu, sur ordre, avait 38 ans.

Les agissements sont sordides, ce citoyen polonais, le 29 mars 1974, réussit à pénétrer à l’ambassade polonaise de Berlin-Est, et pour forcer son départ vers l’Ouest, brandit une fausse bombe. La Stasi va lui faire croire que son départ est accepté par les autorités, mais après avoir franchi deux postes de contrôle, l’agent Naumann va l’abattre, il sera même décoré pour cela. Ce procès, très rare au demeurant, n’a pu avoir lieu que grâce aux découvertes faites par deux historiens dans ce qu’il reste des archives de la Stasi, permettant de faire le lien entre le tireur et la victime.

La victime, Czeslaw Kukuczka travaillait dans le BTP et avait 3 enfants, qui se sont d’ailleurs constitués partie civile. L’un des avocats des enfants a très justement indiqué, que le tireur n’était que le dernier maillon de la chaîne et a demandé à ce qu’une enquête soit menée contre toutes les autres personnes décorées pour ce meurtre. Car c’est bien ce qui pose problème. Très peu de communistes dirigeants ont été jugés et condamnés, alors que la dénazification a fait emprisonner des milliers et des milliers de citoyens Allemands. Dernièrement, d’anciens gardiens de camps qui avaient à peine 20 ans en 1944/1945, ont été jugés et très sévèrement punis à près parfois de 90 ans.

Le chef communiste de la Stasi, Erich Mielke, patron de cette gestapo communiste de 1957 à 1989, est passé à travers les mailles du filet, fautes soi-disant « de charges suffisantes », ce qui est d’une hypocrisie et d’une hérésie absolue, puisque la loi allemande décrétait des organisations comme la gestapo ou la SS criminelles d’office, et tout chef ou responsable en ayant fait partie était ipso facto condamné de par seulement son appartenance. Mais pour la Stasi, non, hypermnésie du nazisme, amnistie du communisme, l’éternel deux poids deux mesures.

Il y a quelques années pourtant, en 2018, une exposition sur les archives de cette police politique avait été organisée au musée des archives à Berlin intitulée « Regards au cœur du secret ». Il faut savoir, qu’en 1988, un an juste avant la chute du Mur de Berlin, la Stasi comptait plus de 91 000 agents employés à plein temps pour espionner 16 millions d’habitants. Il faut aussi ajouter les quelques 189 000 collaborateurs « non officiels », des mouchards volontaires en quelque sorte qui surveillaient leurs voisins, leurs amis, leurs collègues de travail. La broyeuse de dossiers a néanmoins tourné à plein régime entre 1989 et 1990, on a pu heureusement sauver près de 16 000 sacs contenant des tas d’archives. Le film, La vie des autres, datant de 2007, nous en fournit une illustration implacable de ce phénomène digne du livre 1984, de George Orwell.

Lorsque j’ai visité cet été à Tirana, capitale de l’Albanie, le musée de la surveillance, j’ai appris que plus de 15% de la population étaient chargées de guetter les autres 3 millions d’habitants que comptaient le pays, sous le couvert de la police politique, la Segurimi. En Corée du Nord, ou en Chine communiste le même phénomène de surveillance généralisée se retrouve. En URSS, on se rappelle que même les enfants dénonçaient leurs parents et étaient félicités par le Régime communiste qui en faisait des héros soviétiques, des images d’archive le prouvent.

Cet indispensable devoir de mémoire n’a pas été entrepris sérieusement dans les anciens régimes communistes, d’où l’aura que les idées communistes continuent à avoir de par le monde et singulièrement en France. Pourtant, l’Allemande Margarete Buber-Neumann, ancienne communiste allemande, livrée par Staline à la gestapo lors du pacte Hitler/Staline en 1939, et qui avait connu et les goulags sibériens et Ravensbrück, était venue déclarer en 1949, à Paris, devant le Tribunal de la Seine, lors du procès intenté par Viktor Kravchenko, dissident soviétique, contre Les Lettres françaises, périodique communiste qui l’avait diffamé, que les goulags étaient pires que les camps allemands, cette vérité avait rendu fous furieux les avocats communistes et les communistes français de l’époque.

Décidemment la mémoire des cent millions et plus des victimes du communisme n’a pas la même valeur que les victimes du nazisme, sur le plateau de la balance. J’aime à rappeler que le communisme a tué avant, pendant et après le nazisme, et que cela continue encore de nos jours. J’aime aussi à rappeler que le totalitarisme nazi n’a duré que 12 ans, alors que le totalitarisme communisme a duré plus de 70 ans et qu’il continue toujours dans certaines contrées. Que l’Holodomor ukrainien fut d’une aussi forte intensité mortifère que la shoah. Mais pour mille mauvaises raisons, parfaitement expliquées par le philosophe Alain Besançon, qui fut membre de l’Institut, dans un opuscule éclairant datant de 1998, Le malheur du siècle, sur le communisme et le nazisme et l’unicité de la Shoah, les idées communistes restent prégnantes, alors que le nazisme est voué aux gémonies et aux poubelles de l’Histoire.

Comme ce brillant auteur l’a rappelé « le passé kominternien du parti communiste français, dûment exposé et documenté, ne l’empêche nullement d’être accepté dans le sein de la démocratie française » ;  un remarquable historien François Kersaudy, qui vient de publier un livre sur le communisme a pu pareillement écrire « qu’une idéologie aussi mortifère puisse exercer un tel attrait et susciter autant de dévouements fanatiques, voilà qui restera sans doute, l’une des plus grandes énigmes de ces cent dernières années ». Pourtant, en 2006, le Conseil de l’Europe avait émis le vœu dans la résolution N° 1481, de « la nécessité d’une condamnation internationale des crimes des régimes communistes totalitaires », le parlement français et le parlement européen ont aussi pris des décisions similaires, que n’ont jamais votées bien sûr ni les communistes « français », ni les représentants de LFI, on s’en doute.

C’est cette mémoire des crimes du communisme qu’il faut en permanence avoir à l’esprit et rappeler toujours et encore aux communistes et Lfistes français, comme aux gauches en général, qui comme les trois statuettes de singes, se voilent les yeux, les oreilles et la bouche. Le combat des idées le mérite et nous oblige.

07:00 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 14 octobre 2024

Inexorablement les Frères musulmans poussent partout leurs pions

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Michel Festivi

Refuser de voir que les Frères musulmans tissent leurs toiles d’araignées en France et en Europe, c’est soit être aveugle, soit être d’une mauvaise foi absolue. Que les pires islamogauchistes de la France insoumise et les gauches en général, pour les plus basses raisons politiciennes, fraient avec les totalitaristes musulmans est une chose, mais que des macronistes, des centristes, des républicains ne soient pas convaincus de la nécessité du combat frontal contre ceux qui entendent nous imposer leurs lois, la charia, et leurs mœurs, dont la séparation des hommes et des femmes notamment, est le signe d’une décadence abyssale du pays, qui a perdu toutes ses défenses immunitaires et tous ses repères les plus sains. L’Egypte qui était passée à la trappe par les Frères musulmans, s’en est sortie grâce à une action vigoureuse de son Président actuel.

Tout récemment, une enseignante de Tourcoing a été giflée par une élève voilée, à qui elle avait demandé de retirer son voile, avec sans doute toutes les précautions d’usage. Dans les écoles, collèges et lycées, le port du voile est strictement interdit, car il s’agit d’un signe ostentatoire religieux. La prof n’a fait donc qu’appliquer la loi. Or elle n’est guère soutenue par ses collèges apprend-on, dix d’entre eux ont apporté leur appui à l’élève voilée. Des bataillons de professeurs gauchistes ont été et sont en première ligne pour le prosélytisme islamique, certains en ont payé le prix fort. A n’en pas douter, cette élève est totalement manipulée par des Frères musulmans de son entourage. Elle sera jugée en décembre, pour l’instant elle a été placée sous contrôle judiciaire, je prends les paris qu’elle ne sera quasiment pas sanctionnée par une justice totalement laxiste pour ce genre de délits, contrairement aux propos convenus par la langue de bois de notre nouveau ministre de la justice, de l’injustice devrait-on dire.

Des intellectuels courageux, comme Florence Bergeaud-Blackler, tirent la sonnette d’alarme pourtant. Cette anthropologue, chercheur au CNRS, a multiplié les écrits et les conférences sur les procédés d’endoctrinement des salafistes et des Frères musulmans. Docteur en sociologie, sa thèse portait déjà sur « l’institutionnalisation de l’islam », elle a disséqué l’entrisme musulman par le marché halal. L’an passé, elle a connu un certain succès avec son livre, Le Frérisme et ses réseaux, ouvrage qui a rendu fous furieux les coallahborateurs, mais qui a reçu le prix de la revue des deux mondes. Menacée de mort, elle a dû obtenir une protection policière.

Il y a à peine un an, Dominique Bernard, professeur de français au collège-lycée Gambetta d’Arras a été poignardé à mort par un élève qui criait « Allah Akbar ». Ce criminel, âgé de 20 ans, est un tchéchène, né en Russie et fiché S. Sa veuve a cru devoir donner un interview au journal Le Monde. Pourquoi Le Monde, alors que ce quotidien est un suppôt des pires islamistes et défend le Hamas et le Hezbollah ? Elle refuse de mettre en cause l’Education dite nationale, déjà le syndrome de Stockholm qui pointe. Pourtant, elle indique que l’équipe de direction connaissait le caractère dangereux de cet individu, et l’avait signalé. Alors qu’a fait l’EN ? Rien, comme de coutume. Elle avoue aussi que son mari était tétanisé par cet élève et qu’il lui avait précisé que devant lui, il était attentif à ce qu’il pouvait dire. Nous sommes vraiment en pleine dhimmitude, et cette malheureuse femme ne s’en rend même pas compte.

Un professeur courageux, celui-ci, Didier Lemaire, qui a été enseignant de philosophie à Trappes pendant plus de 20 ans, dans une ville désormais sous dhimmitude, n’a pas cessé de « tirer la sonnette d’alarme ». Il a appelé à plusieurs reprises à lutter contre l’islamisme. Il s’est retrouvé aussi sous escorte policière. Il avait osé affirmer que Trappes était tombée aux mains des islamistes. Le Préfet des Yvelines d’alors, et le Maire de Trappes Ali Rabeh l’ont attaqué, vilipendé, stigmatisé, déniant l’évidence, le traitant bien sûr d’islamophobe. L’action du Préfet des Yvelines fut, j’ose le dire misérable, celle du Maire n’a bien sûr pas surpris.

Pourtant, l’exemple de Samuel Paty aurait dû ouvrir les yeux, visiblement non, comme je le dis souvent il n’y a pire aveugle et sourd que celui qui refuse de voir et d’entendre. Dans le Figaro-Vox, Alexandre Devecchio rappelle que depuis 2004, tout voile, toute abaya sont interdits dans l’enceinte scolaire. En 1989, après l’affaire dite de Creil, Lionel Jospin ministre de l’Education nationale avait baissé les bras et refusé de lutter contre l’islamisme. Il aurait même déclaré selon l’essayiste et enseignant Joachim Imad « qu’est-ce que vous voulez que cela me fasse que la France s’islamise ? ». Comme le souligne Alexandre Devecchio, nous payons encore aujourd’hui la lâcheté de l’État face à cette offensive islamiste. 

À très juste titre, Alexandre Devecchio rapporte que « l’islamisation est le corollaire de l’immigration de masse, c’est d’abord par le nombre que l’islamisme entend triompher. Défendre la laïcité sans vouloir réduire drastiquement l’immigration, c’est se préparer, tôt ou tard, au scénario de Soumission ». Alexandre Devecchio plaide pour une politique d’assimilation, mais ce qui était vrai et possible pour les Polonais, les Russes, les Espagnols, les Maltais, les Portugais, les Italiens (et j’en sais quelque chose), ne l’est absolument pas avec des immigrés venus d’Afrique ou du Pakistan ou d’Afghanistan, travaillés qu’ils sont par la propagande islamiste et habitués à des coutumes et des mœurs radicalement différents des nôtres, à cent lieues de nos us et habitudes, il suffit d’aller dans ces pays pour s’en convaincre au premier coup d’œil. Alexandre Devecchio a beau dire « à Rome on vit comme les Romains, en France, on vit comme les Français », ce dicton, il y a belle lurette qu’il ne s’applique plus, de par la volonté de nos politiques depuis plus de 45 ans.

C’est pourquoi aussi il faut de la cohérence et de l’intelligence oserais-je dire. On ne peut pas lutter en France contre l’islamisation de notre pays, et en même temps soutenir le Hamas et le Hezbollah ou le Liban islamisé contre Israël. Cette position schizophrénique est totalement irresponsable. C’est pourtant la position d’un certain nombre de personnalités, de revues ou d’organismes qui se situent ou entendent se situer dans le cadre du combat national. Par cette posture, ils s’en excluent de facto. En Iran, des femmes et des hommes courageux refusent la théocratie des mollahs et contestent le port de vêtements dits islamiques. Nombreuses et nombreux sont ceux qui sont emprisonnés voire assassinés par la police des mœurs ou par les « gardiens de la révolution ». Car tout se tient, notre combat en France contre les islamistes, le combat des femmes et des hommes iraniens qui entendent revenir à une société de libertés, débarrassée de l’application de la loi coranique. Le combat d’Israël contre le Hezbollah, le Hamas, l’Iran, le Yémen qui veulent coloniser l’occident est juste. Bien sûr on me rétorquera que le gouvernement israélien a commis bien des fautes et des erreurs, c’est sans doute vrai, mais au-delà, pour l’essentiel, son combat actuel est le nôtre, comme le combat des pays libres dont les USA, contre le communisme, était le nôtre.     

09:10 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Un communiqué du collectif Némésis

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« Cette semaine nous allons déposer un rapport au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau pour demander la dissolution de la Jeune Garde. Depuis trop longtemps ce groupuscule violent est resté impuni. Il est temps que cela cesse. Parmi les trop nombreuses exactions de ce groupuscule on peut noter :

-En juillet dernier, huit militants de la Jeune Garde ont été mis en examen après l’agression en réunion d’un mineur qu’il soupçonnait d’être membre de la Ligue de défense juive.

-Raphaël Arnault, le leader de la Jeune Garde a proféré des menaces de mort contre Alice Cordier lors d’un rassemblement pour Dominique Bernard. Il avait menacé aussi menacé @milafique ».

Synthèse nationale apporte tout son soutien à cette initiative. Il est effectivement plus que temps de mettre un terme à l’impunité dont jouissent depuis trop longtemps ("privilège rouge" oblige) les nervis d’extrême gauche, bras armé de la "pensée conforme". La Jeune Garde et les autres groupes violents -dont l’objectif est d’interdire tout discours libre, qui ne leur plait pas- doivent être dissouts et leurs activistes poursuivis ! Ras le bol de leurs provocations, de leurs menaces, de leurs agressions ! Que le pouvoir (s’il en est vraiment un) fasse le ménage, et vite !

09:05 Publié dans Communiqués de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 13 octobre 2024

Un avenir réservé

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Vigie d’un monde en ébullition, n° 128, mis en ligne le 9 octobre 2024 sur Radio Méridien Zéro.

Georges Feltin-Tracol

Début septembre, une fois la période des vacances estivales achevée, la SNCF (Société nationale des chemins de fer français) a décidé de pénaliser par de lourdes amendes tout client en cas de surcharge de bagage. La mesure s’inspire des compagnies aériennes qui limitent de manière draconienne le volume maximal à transporter. Désormais, les TGV et les Intercités n’acceptent plus que deux valises de taille moyenne et un petit bagage à main pour chaque voyageur. Les contrôleurs vérifieront, car ils reçoivent sur toutes les amendes dressées une rétribution au pourcentage. On comprend mieux pourquoi cette catégorie professionnelle réclame toujours plus de personnel afin de garantir une meilleure sécurité à bord. Cette revendication est une déplorable plaisanterie de la part des syndiqués de la CGT et de SUD-Rail, organisations qui terrorisent l’économie et qui dénoncent sans cesse toute mesurette répressive à l’encontre de la racaille…

Il faut cependant reconnaître que bien des contrôleurs s’affligent des aberrations manifestes de leur entreprise. De nombreuses gares en campagne ne possèdent plus de guichet ou ne disposent que d’un automate peu maniable. En outre, il devient impossible de prendre un billet sur Internet au dernier moment, car le TER (Train Express Régional – l’équivalent du Transilien en Île-de-France) affiche complet, ce qui est faux. À tout voyageur sans billet de bonne foi, les contrôleurs regrettent d’appliquer le prix du trajet avec une majoration. Leurs appareils ne sont pas prévus pour s’adapter aux situations particulières. Ubu côtoie Kafka.

Longtemps entreprise – modèle du savoir-faire français, la SNCF n’est plus que l’ombre d’elle-même, victime des politiques libérales en matière de transports sous les injonctions des bouffons eurocratiques de Bruxelles et de la mainmise syndicale CGT-SUD. Elle souffre par ailleurs de la présidence désastreuse de Guillaume Pépy de 2015 à 2019 après un premier mandat entre 2008 et 2014. Ce bureaucrate l’a transformée en EasyJet terrestre guère fiable. Les gestionnaires à œillères de la compagnie ferroviaire ne cherchent qu’à fermer les petites lignes comme le réclament aussi les fumeux experts de l’IFRAP (Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques) qui rêvent de tout privatiser.

La réouverture des trains de nuit aurait pu s’apparenter à une relance audacieuse de l’ambition ferroviaire si le public ne s’en détournait pas pour des motifs de temps de parcours trop longs et des conditions matérielles plus ou moins sommaires. Le train demeure un excellent facteur d’aménagement du territoire tant à l’échelle régionale qu’aux échelles française et continentale. À quand donc des lignes à grande vitesse entre Lisbonne et Varsovie, voire Minsk et Moscou, en passant par Madrid, Paris, Bruxelles et Berlin ?

Plus prosaïquement, cet été, une polémique concerna le TER qui dépend en partie des conseils régionaux, organisateurs de leurs lignes en concertation avec la SNCF. Suivant l’exemple en cours depuis juillet 2022 en région Normandie présidée par le centriste Hervé Morin, la région Grand-Est du macroniste de droite molle Franck Leroy, président entre autres du conseil d'administration de l’AFIT France (Agence de financement des infrastructures de transport de France) a mis en place une réservation gratuite obligatoire sur les lignes Paris-Troyes-Mulhouse et Paris-Châlons-Strasbourg. Il faut s’empresser de préciser que, pour l’instant, 25 % des places restent accessibles sans réservation. On peut imaginer qu’à moyen terme, ce système rigide deviendra payant au même titre que les TGV et les Intercités.

À l’instar du Transilien, le TER contribue au transport quotidien, en particulier pour les migrants pendulaires. En géographie sociale, une mobilité pendulaire désigne le déplacement journalier aller – retour entre son domicile et son lieu de travail, peu importe la manière de se déplacer (train, voiture, tramway, métro, bus). Sait-on qu’en dehors de la région parisienne, la ligne de train la plus fréquentée de France se trouve en Auvergne-Rhône-Alpes entre Lyon et Saint-Étienne ?

La justification fallacieuse de la réservation obligatoire en TER serait la nécessité de mieux répartir l’affluence aux heures pleines. Faudrait-il se rendre au bureau ou dans sa boutique à 9 h, voire à 10 h ? Il y a trente ans, un établissement scolaire avait dû changer ses horaires de cours afin que les élèves internes puissent rentrer chez eux en fin de semaine à un horaire décent. La SNCF a toujours eu une attitude imbue d’elle-même. Ses ingénieurs ne sont-ils pas à l’origine du sabotage de l’aérotrain de Jean Bertin au profit du TGV ?

Après ce précédent en TER, pourquoi ne pas l’étendre à l’accès aux bus, au métro et au tram afin de mieux maîtriser, là encore, l’afflux intermittent des usagers, surtout aux heures d’ouverture et de fermeture des bureaux ? Cette scandaleuse nouveauté se réalise au moment où le contrôle automobile, à savoir la surveillance par caméra thermique du covoiturage, atteint son paroxysme. À l’époque de l’hystérie covidienne, seuls les titulaires du sinistre pass sanitaire pouvaient monter à bord des TGV et des Intercités. En revanche, l’accès en TER ne nécessitait pas cet Ausweis. Ainsi pouvait-on traverser l’Hexagone sous apartheid vaccinal assez librement malgré une durée plus longue et de nombreuses correspondances. Avec la réservation en TER, il sera impossible de parcourir le pays. En outre, la réservation en TER marque la fin de l’anonymat en train. Déjà, au début de l’été 2004, la SNCF avait contraint ses clients à étiqueter leurs bagages. En 2022, toujours en lutte contre l’oubli des bagages, la SNCF a tenté de convaincre la moitié récalcitrante de ses voyageurs à étiqueter les bagages en leur proposant des étiquettes dotées de QR - code. On distribue une étiquette en plastique avec un QR - code en gare. Une fois scannée sur le smartphone, elle  dirige automatiquement l’usager vers un site Internet dédié où il indique ses nom, adresse et numéro de téléphone. Pis, depuis le mois de mai 2019, l’achat de billets de train exige de donner son identité personnelle, son adresse, son numéro de téléphone et sa date de naissance.

Dans son roman dystopique, Et c'est ainsi que nous vivrons (2023), Douglas Kennedy décrit dans un avenir proche l’éclatement de son pays natal en deux entités étatiques rivales : la Confédération chrétienne fondamentaliste qui accorde le port d’arme à ses citoyens, et la République, un régime progressiste wokiste dont tous les habitants sont pucés et donc surveillés par les autorités. Si le puçage de la population est aussi évoqué par la rédaction de Red Team dans le premier ouvrage d’anticipation militaire commandé par le ministère français des Armées, imposer une puce à toute la population risquerait de déclencher des révoltes populaires. Certes, il y aura toujours des malades mentaux qui se feront volontiers pucer. Mais cette mesure liberticide hautement visible détruirait l’actuel récit officiel autour des droits de l’homme, des femmes et des autres.

Le 22 août dernier, l’association Régions de France démentait toute possibilité de généraliser la réservation en TER, y voyant un débat absurde. En fait, la généralisation de la réservation obligatoire à tous les modes de transport public, y compris pour l’autopartage motorisé, passera par une application informatique indolore à télécharger sur le téléphone intelligent que possède tout un chacun (ou presque !). Il faut corréler cette proposition avec la suppression progressive de l’argent physique (les espèces) ainsi qu’au plan dément d’identité numérique envisagé par les hiérarques pseudo-européens, préfiguration du futur crédit social. Dans ce dessein machiavélique, le train joue un rôle essentiel. Il y a plusieurs années, le slogan d’une savoureuse publicité affirmait : « Laissez-vous prendre par le train ». Cette annonce a certainement ravi les habitants du Marais parisien. Très vite arrêtée, cette campagne fut cependant visionnaire puisque les usagers le sont aujourd’hui à travers la réservation obligatoire en TER. L’avenir sera une succession de moments réservés payants.            

Salutations flibustières !

11:00 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Retour sur la motion de censure de mardi dernier, 8 octobre

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Maurice Bernard

Le texte a été déposé par les représentants à l’Assemblée des quatre principales formations du (défunt ?) Nouveau Front populaire (NFP), soit Boris Vallaud (PS), Mathilde Panot (LFI), Cyrielle Chatelain (EELV), André Chassaigne (PC), et 188 des 193 députés que totalisent leurs quatre groupes.

Lors du vote, il a rassemblé 197 députés : les 72 LFI, les 66 socialistes et apparentés, les 38 écologistes, 16 des 17 communistes, 4 LIOT sur 22 et 1 non-inscrit ; preuve que le NFP n’est pas si mort que ça…

N’ont pas voté la motion : les 125 RN, les 95 macronistes, les 47 LR "canal historique", les 36 MoDem, les 33 partisans d’Édouard Philippe, 18 des 22 LIOT, 1 des 17 communistes, les 16 ciottistes et 8 non-inscrits sur 9, soit un total de 379 députés.

À l’arrivée, il se confirme ainsi que l’Assemblée est, de fait, divisée en trois grands groupes :

  • le RN et ses alliés de l’UDR (141 députés)
  • les "soutiens" (plus ou moins solides) de l’actuel gouvernement (237 députés)
  • LFI et ses "obligés" du reste de la gauche -PS, PC, EELV- (197 députés)

Compte tenu de ce rapport des "forces" en présence dans l’hémicycle, il est, comme nous l’avons déjà écrit sur ce blog, impossible d’espérer du gouvernement Barnier une politique véritablement différente, audacieuse (si tant est qu’il en ait le désir). Ses maîtres mots ne peuvent être que "compromis" et "consensus". Le gouvernement se trouve sur une étroite ligne de crête avec, en embuscade, le RN, la gauche et… les marchés. Pour l’heure, être, durer et rassurer ces derniers, dans l’urgence, sont manifestement ses priorités… Pour tout le reste, il semble bien qu’il nous faudra -encore- attendre…

10:44 Publié dans Maurice Bernard | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Promenade littéraire du dimanche...

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Louis-Ferdinand Céline en littérature marine ?

René Moniot Beaumont, littérateur de la mer

J'ai un penchant certain pour les bouquinistes, les librairies et les explorations sur la Toile à la recherche de curiosités littéraires et bibliophiliques le plus souvent maritimes. Dernièrement, mon regard fut attiré par le titre d’un ouvrage « La brinquebale avec Céline »* d’Henri Mahé. D’abord c’est la photographie prise par l’auteur en 1936 à Saint-Malo. Le docteur Louis-Ferdinand Destouches, sur un thonier d’époque, me surprit. Je n’avais jamais entendu discuter d’un « Céline sur bord de mer ». Une véritable découverte dans mon étude de l’histoire littéraire de l’océan.

D’abord le titre, ce mot brinquebale, qui évoque principalement le mouvement, l’agitation, le tangage. Le vice-amiral Willaumez en donne la définition dans son célèbre Dictionnaire de marine : Levier qui sert à faire mouvoir le piston de la pompe… Jules Verne écrit dans son roman Les enfants du capitaine Grant : « C’était un guindeau muni de bringuebales, comme les pompes à incendie. »

Ce livre constitue le recueil de cent lettres inédites écrites par l’écrivain « de quelques lignes ou de dix pages, mots d’écrits, bouts de billets, cartes postales… La plupart font allusion à des événements que nous pourrions croire insignifiants, sans y prendre garde, mais considérables à l’échelle des deux amis », tout l’art épistolaire ! Henri Mahé monologue entre les lignes, à haute voix. Je compris alors le sens du mot brinquebale qui permet de passer d’un correspondant à l’autre en tenant compte du décalage temporel.

Inutile de discourir sur Louis-Ferdinand Céline. Des femmes et des hommes de lettres, historiens ou autres, ont largement critiqué cet auteur pour ses positions politiques et là n’est pas mon sujet. Le seul point qui les rassemble est cette reconnaissance comme l’un des plus grands novateurs de la littérature française du XXe siècle.

 Louis Mahé est connu dans le monde artistique. Il devint le camarade du futur Céline, vers l’âge de vingt-deux ans. Comme Henri de Toulouse-Lautrec, Louis-Ferdinand demeure, lui aussi, le peintre des maisons closes, des cirques, des femmes, etc. Il vit sur une péniche sur les bords de Seine, qui devient un peu le lieu de rendez-vous d’une foule interlope de la vie parisienne. Nous pouvons y rencontrer des étudiants et des artistes de cinéma en passant par les voyous, les maquereaux, les chansonniers. Céline le décrit dans Voyage au bout de la nuit « Un homme jeune que c’était le patron, un fantaisiste. Il aimait les bateaux qu’il nous a expliqués encore… (…) patron de la péniche, je l’ai examiné de plus près, il devait avoir la trentaine, avec de beaux cheveux bruns poétiques (…) C’était un artiste le patron, beau sexe, beaux cheveux, belles rentes, tout ce qu’il faut pour être heureux : de l’accordéon par-là-dessus, des amis, des rêveurs sur le bateau… » (Pour plus d’informations sur ce curieux personnage, je vous conseille de lire le site : Le petit Célinien : Henri Mahé, Louis-Ferdinand Céline : une amitié par Éric Mazet – 24/04/2011).

 La brinquebale avec Céline apparaît en fait comme la biographie du « monologuiste ». Même si après la dernière guerre, le docteur est le vaincu, Henri Mahé en parlera toujours comme de « son ami Céline », sans se soucier des idées de son interlocuteur.

 Céline prend rendez-vous avec le peintre accompagné d’un « trois-mâts » ! Gast ! Un fantastique clipper sûrement ! Écoutez !

« Je viendrai, avec Margaret Severn, te voir jeudi à 2h12 - 3 h à la péniche. Elle est enchantée et ne demande pas mieux que de poser, mais vous êtes tous les deux de grands artistes, et il s’agit que vous vous entendiez sur les heures. Tu vas voir ce trois-mâts, mon ami ! Le vrai de vrai ! Elle parle à peine le français, mais elle est infiniment sensible, on lui parle par brises et zéphyrs, mais tu verras ce derrière et ces cuisses, mon ami. Il y a là de quoi juter pendant vingt ans... » du pur genre célinien.

Des années plus tard, Henri Mahé retrouve cette missive dans ses archives épistolières et nous donne une description de la gent féminine telle qu’il l’avait imaginée avec Céline :

 « Un trois-mâts ! Et souligné encore … !

Nous classions la beauté féminine en jargon maritime… Ainsi une fillette prometteuse était un « petit cotre » et dès que nous en apercevions un dans la rue nous filions cap dessus ; dût-il naviguer au plus près d’une grosse « belle baille », la maman, nous sautions à l’abordage !... Les mères pavoisent toujours quand on flatte leurs « annexes » et si vous faites état de vos relations théâtre-ciné, vous avez vite droit au thé des familles à la paluche baladeuse…

14, 15 ans ? C’étaient nos « goélettes » ! Là, il fallait serrer le vent ! Annoncer le fret ! La visite de la péniche… « C’est drôle de vivre la-d’dans ! » Sortir le porto… Déplier l’accordéon !... Chanter… Déchanter…

Déjà sept heures ! Et maman qui m’attend !... Où ai-je mis ma culotte ?...

Enfin ! Passé 20 ans, longues jambes, c’étaient nos « trois-mâts » » ! Mais Margaret Severn, un vrai « clipper », imbattable dans les challenges trans-océan. Quelle coupe ! Quels gabarits ! Et c’est bien par brises et zéphyrs que je la complimentai, jutant l’admiration… Impatient de la fixer pour la postérité… »

 À croire que Louis-Ferdinand a prodigué à Henri des cours d’écriture céliniennes.

 J’ai découvert sur le web, madame Sonia Anton, maître de conférences en littérature française de l’Université du Havre, spécialiste de la littérature épistolaire et en particulier de celle de l’écrivain Céline. Dans son livre Le territoire littéraire du Havre dans la première moitié du XXe siècle, elle rédige un paragraphe : Louis-Ferdinand Céline, d’un Havre à l’autre : entre autofiction, transposition et imaginaire. (p.159-175 – PU. Rouen).

Le côté maritime de cet article me semble très adapté à nos recherches sur les belles-lettres océaniques. Toutes les citations ci-dessous relèvent de son ouvrage et résultent de ses recherches.

Découvrons maintenant, sous sa plume, la biographie célinienne liée au port du Havre.

 Ses père et grand-père sont Havrais. « Céline a lui-même séjourné au Havre à plusieurs reprises, dans les années 1930 », elle évoque Le Havre, lieu d’origine de la famille de Louis-Ferdinand. Son grand-père, Auguste Destouches, agrégé de rhétorique, professeur au lycée de cette ville, demeure, si je puis dire, caution de la bonne expression française de son petit-fils, même s’il est accusé de plus souvent traduire le langage des bas quartiers urbains et portuaires.

Sonia Anton analyse la façon dont l’auteur évoque la ville du Havre dans trois romans : « Mort à Crédit, D’un château l’autre et Rigodon, le dernier roman de Céline. » Il utilise le port du Havre comme « décors dans deux récits destinés à la scène (un ballet) et à l’écran (un dessin animé). » Elle peut affirmer « que la ville est très intimement associée à l’imaginaire célinien, en tant que port et qu’espace maritime. Elle s’inscrit dans le vaste réseau sémantique touchant l’élément marin, qui traverse toute la production de l’écrivain. »

 Dans Mort à crédit, écrit notre professeur de lettres, Céline semble tracer le portrait de son père sous les traits du personnage d’Auguste :

 « Au Havre, qu’il était né. Il savait tout sur les navires. (…) il contemplait les étoiles, l’atmosphère, la lune, la nuit, haut devant nous. C’était sa dunette. Je le savais moi. Il commandait l’Atlantique. »

 « L’amour de ce dernier pour les bateaux est bien souvent évoqué sous une forme parodique, comme l’incarnation du dernier rêve dérisoire d’un homme aigri par une existence médiocre et gâchée. » : 

 « Mon père il n’était pas commode. Une fois sorti de son bureau, il mettait plus que des casquettes, des maritimes. Ç’avait été toujours son rêve d’être capitaine au long cours. Ça le rendait bien aigri comme rêve. »

 « Dans toute l’œuvre, la mer et les ports constituent un espace dédié à la rêverie, parfois au fantastique, presque toujours à la poésie », note Sonia Anton.

 Le docteur Destouches, comme Henri Mahé, était subjugué par la mer, les bateaux et les ports. Au point, note Sonia Anton, qu’un trois-mâts barque gravé orne la tombe de notre écrivain dans le cimetière de Meudon.

 Enfant, il a découvert le musée de la Marine à Paris :

 « J’ai passé là, des semaines entières… Je les connaissais tous les modèles… (…) Moi, les voiliers, même en modèles, ça me faisait franchement déconner… J’aurais bien voulu être marin… Papa (Fernand Destouches) aussi autrefois… C’était mal tourné pour nous deux !... Je me rendais à peu près compte… »

 Puis, Sonia Anton relève des propos « prémonitoires ou avant-gardistes ».

Céline a appelé de ses vœux dans Bagatelle pour un massacre la création d’un « Grand Paris » qui relierait la capitale à la Manche et oxygénerait la ville. En réaction à la construction du Palais de la Découverte, qu’il juge inutile :

 « Je ne voudrais pas donner de conseils !  Mais enfin si c’était moi-même, j’aurais attaqué d’autor quelque gigantesque boulot. Par exemple tripler la Seine jusqu’à la mer, en large comme en profondeur (…) La Seine maritimisante, c’est déjà fort beau, mais ça ne suffit pas !... (…) Je décréterais la construction du plus bel autostrade du monde, d’une immense ampleur, cinquante mètres de large, quatre voies, direction Rouen et la Manche. (…) Ils ne demandent que ça entre le Havre et Le Tréport ! un éventail de vifs accès vers le bonheur, vers les poumons, vers le grand vent, vers les globules, vers la mer !... (…) La seule banlieue possible d’une ville de quatre millions d’habitants, c’est la mer (…) Éparpiller ce Paris, faire de lui, petit Poucet, jusqu’au bord des vagues. »

 En lisant cette citation, j’ai pensé à nos réflexions pour maritimiser la France. Notre pays demeure géographiquement celui aux rivages marins multiples sur notre planète, et nous avons le regret qu’au Moyen Âge le royaume de France fût séparé par le duché de Normandie. Sans ce handicap, nous serions certainement devenus une importante nation maritime. L’idée de Céline n’apparaît pas si irréalisable que cela. L’autostrade, nous l’avons, elle s’appelle : autoroute A 13. La liaison fluviale entre Paris et la Manche existe, il suffit de développer le trafic de barges et de péniches comme sur le Rhin, d’aménager la seine et ses ponts. Je rêve comme Louis-Ferdinand et j’arrive à me persuader que cela reste une excellente idée.

 Me voilà arrivé à cette présentation de Céline aspirant l’air du large et celui des bas quartiers du Havre ; toute l’œuvre de cet auteur présente souvent de grandes villes portuaires dans ces ouvrages de Mort à crédit, D’un château à l’autre (1957), Nord (1960), à Rigodon (1960).

 Nous avons beaucoup d’auteurs qui n’ont produit qu’un seul ouvrage de littérature marine : je pense à George Sand avec l’Uscoque (histoire d’un pirate vénitien), et à Victor Hugo et son fabuleux Les Travailleurs de la mer, etc. ; Céline a écrit Scandale aux abysses.

En une nuit, j’ai lu ce petit roman où le dieu Neptune, vieillissant, vit avec Vénus qui passe des heures devant son miroir à se maquiller pour effacer les outrages du temps, l’eau salée creuse les rides. Elle essaie son charme sur tout le personnel du palais de coquillages et sur les nombreux visiteurs, en vain, et devient d’une jalousie extrême.

Neptune, dans sa décadence, se console avec son corps de ballet des sirènes. Il tombe amoureux de la frêle, mutine et espiègle Pryntyl. Vénus, jalouse, obligera le roi des mers à chasser la pécheresse, à la transformer en femme et à l’envoyer dans l’enfer humain des bas quartiers portuaires du Havre.

Dans ce texte, Céline, dans un large trait de chalut, écrit et rassemble toute la faune et la flore qui entoure le Palais de Neptune et de Vénus aux Abysses, à proximité de Terre-Neuve, par 3472 m de fond et par 42 ° de longitude N.O. (environ précise l’auteur). Curieusement et en avance sur son temps, il aborde aussi les problèmes de surpêche et la mécanisation à outrance des transports maritimes.

Céline disait de son contemporain suisse, Charles Ramuz, qu’il était « l’initiateur du transfert de la langue parlée dans la langue écrite » ; je n’apparais pas comme un maître du style célinien, loin de là, mais je pense que cette citation lui va « comme un gant ». En le lisant, nous avons le sentiment de vivre des péripéties qui se déroulent sous nos yeux, son texte ressemble à une véritable chronique.

 Maintenant, dois-je l’intégrer dans la liste des auteurs inspirés par le peuple de la mer ? Comme nous disons aujourd’hui, pour faire mode, il rassemble tous les critères pour en faire partie, surtout celui d’avoir survécu au TEMPS, cet impitoyable critique littéraire.

 J’espère ne pas vous avoir ennuyés avec ces pages d’histoires littéraires océaniques.

 Bien cordialement, et à bientôt pour une nouvelle causerie écrite à l’eau salée.

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07:00 Publié dans René Moniot Beaumont | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 12 octobre 2024

A lire sur Boulevard Voltaire - "Economie : du paradis mondialiste à la dissimulation du désastre"

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Un bon papier de Marc Baudriller, éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction de BV, sur la dissimulation, par le pouvoir, du dérapage des finances publiques auquel nous avons déjà consacré plusieurs articles... Le mur est au bout de l'impasse et on s'en rapproche...

Pour lire l'article de Marc Baudriller, cliquez ici.

19:58 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Pour Emmanuel Macron, ça commence à sentir le goudron et les plumes…

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Maurice Bernard

Hier matin, vendredi 10 octobre, à l’Heure des pros, le journaliste Gauthier Le Bret révèle, à propos du dérapage budgétaire (180 milliards de déficit cette année, au lieu des 128 milliards initialement annoncés) que le littérateur Bruno Le Maire, accessoirement ancien ministre des Finances, « contacté par le service public », a répondu au journaliste, par un texto : « La vérité finira par éclater. Je ne peux pas parler maintenant mais la vérité finira par éclater »…

Réaction à chaud, sur le plateau, du socialiste André Vallini, ancien secrétaire du gouvernement Valls : « (…) On se rend compte aujourd’hui que les services de Bercy avaient alerté les ministres, et donc le président, du dérapage qui se profilait, du dérapage qui se confirmait, et pendant des mois et des mois, les ministres ont ignoré les notes qu’on leur faisait passer, l’Élysée a refusé de voir la réalité en face… Le rapporteur général du budget au Sénat, Husson, et le président de la commission des finances, tous les deux, ont dit : "on nous cache des choses". Bercy a dit : "Non, non, on ne peut pas vous en parler" et Le Maire et d’autres ont dit : "Il faut un projet de loi de finances rectificative au printemps parce que ça dérape", avant les européennes, et l’Élysée a dit : "Non, parce qu’il y a les européennes qui arrivent". Donc pendant six mois, on a dissimulé la réalité aux parlementaires. C’est très grave, ce qui s’est passé. (…) il y a peut-être une saisine de la Cour de justice de la République qui est dans l’air ».

 On le voit, ça commence à sentir à plein nez la fin de règne (même s’il y en a encore, en principe, pour un peu plus de deux ans), le coup de pied de l’âne, le règlement de comptes… Pour le shérif Macron, c’est déjà O.K. Corral. Le goudron et les plumes ne sont plus très loin… « Vae victis » (Malheur aux vaincus) !

15:03 Publié dans Maurice Bernard | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Sur CNews, Jules Torrès étrille Emmanuel Macron

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Ce matin, sur CNews, le journaliste du Figaro, dans son édito politique, a étrillé de belle manière le « Mozart de la finance » aux 900 milliards de dette supplémentaires en sept ans. À lire ci-dessous et à écouter sur le site de la chaîne d’information en continu. Cliquez ici.

 « Après l’ère de l’hyperprésident Nicolas Sarkozy, après la présidence normale de François Hollande, Emmanuel Macron rêvait d’un style jupitérien. Avec cette référence, il aspirait à se hisser au-dessus des fracas politiciens, tel un dieu souverain imposant une verticalité du pouvoir, un président stratège, visionnaire, intouchable, qui plane autour des fracas quotidiens, des pressions quotidiennes…

Mais sept ans plus tard, la réalité est tout autre. Emmanuel Macron, le président jupitérien donc, semblait plus isolé que jamais dans son propre palais, déconnecté du pays qu’il est censé gouverner. Le roi est nu. La fameuse dissolution de l’Assemblée nationale, acte de bravoure devenu boulet, n’a fait que précipiter cette chute. Depuis cet instant, Emmanuel Macron n’est plus qu’un résident de la République. L’homme qui devait incarner le pouvoir suprême semble perdu dans un monde parallèle, jouant au président tout en ratant la réalité du terrain et du pays. Il semble ne s’être jamais remis de cet échec politique.

Mais cette tour d’ivoire dans laquelle Emmanuel Macron s’est enfermé ne date pas d’hier. La solitude du pouvoir, finalement, l’accompagne depuis la crise des gilets jaunes, amplifiée par son approche autoritaire et dédaigneuse des oppositions, sans parler de son manque de transparence, de sa déconnexion. Un détail criant de cette distance : l’agenda d’Emmanuel Macron invisible depuis pratiquement un an. À la Maison-Blanche, à Downing Street ou à Berlin, les plannings présidentiels sont publics et partagés avec les citoyens, tous les jours, toutes les heures pour la Maison-Blanche. À l’Élysée, le mystère est complètement total. Pour une démocratie, c’est un comble. Et les erreurs, en plus, se multiplient, y compris sur son domaine réservé, l’international. Dernier faux pas, quelques heures avant les hommages du 7 octobre, la semaine dernière, Emmanuel Macron qui a appelé à (…) cesser d’armer Israël. Stupeur générale alors que la France ne fournit pour l’instant que des armes défensives à Israël qui lui permettent notamment de composer son dôme de fer qui protège au quotidien nos compatriotes notamment franco-israéliens des attaques du Hezbollah. Donc, évidemment, c’était un timing douteux, tout le monde l’a dit. Mais encore plus douteux, c’est sa sortie sur la série Emily in Paris. (…) Le président s’est fendu d’une déclaration pour sauver cette série qui sera sans doute la grande cause nationale de 2025, afin qu’elle reste à Paris et ne parte pas à Rome. Le maire de Rome a lui-même dû intervenir pour recadrer le chef de l’État. Sur X, il dit : « Détendez-vous, Emmanuel Macron, Emily est très bien à Rome ». Ce n’est plus un président qu’on observe mais un chroniqueur télé en quête de buzz.

Sur le plan politique, la dissolution a fait des ravages. Emmanuel Macron tente de sauver les meubles en organisant des réunions au salon des Ambassadeurs de l’Élysée, mais l’amertume est palpable chez ses propres députés. Un député lui a balancé notamment, cette semaine : « Sept ans qu’on travaille pour vous et c’est la première fois que nous sommes conviés ici ». C’était une situation très tendue. Beaucoup n’ont jamais digéré les législatives catastrophiques ni l’état de désorganisation chronique du parti présidentiel. Bref, on navigue à vue, sans cap et sans boussole. Sur le terrain budgétaire, c’est évidemment le chaos. Le projet de loi de finances pour 2025 ressemble à une vaste entreprise de rafistolage où les économies s’annoncent douloureuses et les hausses d’impôts inévitables. Le procès en irresponsabilité est ouvert. Jean-François Husson, sénateur et rapporteur général du budget au sein de la Chambre haute s’interrogeait récemment sur, je cite « un grand mensonge d’État autour des finances publiques ». Bref, la question s’est : Emmanuel Macron aurait-il sciemment laissé filer la dette sans prendre les mesures nécessaires ? Le débat est ouvert. Et pendant que les Français se serrent la ceinture, l’Élysée, lui, ne se prive pas. Le budget de la présidence explose. Après un gros dérapage en 2024, le palais va connaître une hausse de 3 millions en 2025. Un terrible symbole. Ça peut paraître anecdotique, mais ça ne l’est pas du tout, notamment dans un contexte où on demande en effet à ce que les Français se serrent la ceinture, et où le président de la République est rejeté par 75% des Français. Bref, à leurs yeux, il n’est plus cet homme providentiel qu’il prétendait être. Le président s’égare dans des détails futiles alors que le pays attend des réponses claires aux crises majeures. Trop éloigné, trop solitaire, trop déconnecté, Emmanuel Macron paie aujourd’hui le prix de son isolement ».

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Budget, la quadrature du cercle : redresser les comptes sans casser la croissance

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Didier Lecerf

Hier, jeudi 10 octobre, le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) a rendu son avis relatif aux projets de lois de finances et de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2025.

De la synthèse de ce document de 38 pages, consultable en ligne cliquez ici  il ressort que cette institution budgétaire indépendante (mise en place à la suite du traité de 2012 sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire) sonne l’alarme et adresse une sérieuse mise en garde au nouveau gouvernement : « La soutenabilité à moyen terme des finances publiques appelle à une vigilance accrue et des efforts immédiats et soutenus dans la durée. La France doit impérativement respecter la trajectoire du plan budgétaire et structurel à moyen terme, pour garder le contrôle de ses finances publiques, maîtriser son endettement, tout en finançant les investissements prioritaires et en veillant à ne pas trop affecter son potentiel de croissance ».

Plus précisément :

La prudence et le réalisme sont de mise. Compte tenu des « dérapages majeurs des finances publiques» des deux dernières années (avec, en 2024, un déficit budgétaire représentant 6,2% du PIB -180 milliards- au lieu des 4,4% -128 milliards- initialement prévus), le HCFP enjoint Barnier, Armand, Saint-Martin et consorts de rompre avec l’optimisme déraisonnable de leurs prédécesseurs pour « retenir des hypothèses prudentes, notamment en matière de prévision des recettes ou de ralentissement des dépenses des collectivités locales ». 

Devant l’urgence, le gouvernement cède à la "facilité" : des hausses d’impôts plutôt que des baisses des dépenses. Le HCFP estime que l’ « ajustement budgétaire massif» prévu par le gouvernement pour l’année à venir, afin de ramener le déficit des finances publiques à 5% du PIB (au lieu des 6,2% de 2024, soit une baisse de 1,2 point), se traduira en réalité par « un effort structurel de 1,4 point » (42 milliards) « compte tenu de l’impact négatif à hauteur de 0,2 point d’une croissance spontanée des prélèvements obligatoires (…) ». Cet effort, qu’il estime à 42 milliards (au lieu des 60 milliards annoncés par le gouvernement) résultera à 70% de hausses des prélèvements obligatoires (soit 30 milliards -au lieu des 20 milliards annoncés par le gouvernement-) et à 30% de baisses des dépenses (soit 12 milliards -au lieu des 40 milliards annoncés par le gouvernement-).

Le scénario macroéconomique retenu par le gouvernement pour 2025 manque de réalisme. Le HCFP estime qu’il « est dans l’ensemble fragile». Son avis précise à ce sujet : « La prévision de croissance pour 2025 (1,1 %) apparaît en premier lieu un peu élevée compte tenu de l’orientation restrictive du scénario de finances publiques associé. Pour compenser cet impact restrictif, la prévision de croissance pour 2025 retient des hypothèses favorables sur le commerce mondial, l’investissement des entreprises et la baisse du taux d’épargne des ménages, qui correspondraient à une nette accélération de l’activité sans ajustement budgétaire ».

07:00 Publié dans Didier Lecerf | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 11 octobre 2024

La rupture à l’envers

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Gaëtan de Capèle

Il ne fallait pas attendre de miracle du budget 2025. Aux manettes depuis cinq semaines et confronté au désastre des comptes publics, Michel Barnier a fait du « colmatage », pour reprendre le mot de Valérie Pécresse. Mais, de ce projet de loi de finances enfanté dans la douleur - et loin de sa version définitive, une fois remouliné au Parlement -, on retiendra avant tout que la France renoue avec la maladie de l’impôt. Et dans les grandes largeurs : là où le gouvernement assure combler un trou de 40 milliards aux deux tiers par des économies et à un tiers par de la fiscalité, le Haut Conseil aux finances publiques, refaisant les comptes, constate l’inverse. Cette purge fiscale marque une rupture inquiétante avec les dernières années. D’abord pour les grands contribuables, déjà taxés à haute dose, à qui va désormais s’appliquer un ISF qui ne dit pas son nom. Que la droite ressuscite cet impôt honni et contreproductif, fût-ce temporairement - vraiment ? -, ne manque pas de piquant. Le choc est aussi rude pour les entreprises, qui vont subir une surimposition sur les bénéfices, des taxes sectorielles (automobile, aéronautique, maritime...) et la suppression massive d’exonérations fiscales. Ces décisions mettent un coup d’arrêt à la politique dite de l’offre, qui a permis de restaurer leur compétitivité, de créer de l’activité, de l’emploi... et des recettes fiscales.

Les économies promises, de leur côté, ne sautent pas aux yeux. Pour un ménage, cela consiste à se serrer la ceinture. Dans le charabia budgétaire, il s’agit de dépenser plus, mais moins que prévu. Remboursement de soins, indexation des retraites, niches fiscales... Sans surprise, les services de Bercy ont ressorti leur rabot afin de récupérer les milliards nécessaires pour faire l’appoint. Mais, sur le fond, rien n’a changé. Les effectifs la fonction publique demeurent pléthoriques, les couches administratives toujours aussi nombreuses, l’absentéisme galope, la réforme de l’assurance-chômage est enterrée... L’an prochain, Michel Barnier ou son successeur se retrouvera face à la même équation. Et demandera, la main sur le cœur, des « efforts exceptionnels et temporaires » aux mêmes contribuables.

Source : Le Figaro 11/10/2024

NDLR SN : Il faut toutefois préciser que le gouvernement de Michel Barnier n’a eu qu’une bonne quinzaine de jours pour élaborer un Budget, qui ne manquera pas d’être rectifié. On n’allait tout de même pas demander aux cranes d’œuf de Bercy de renverser table. Ils ont fait ce qu’ils savent faire, à savoir appliquer les éternelles recettes de la macro économie apprises à l’Ena.

14:01 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

A lire sur Boulevard Voltaire : "Les Français s'appauvrissent, Sandrine Rousseau s'en réjouit"

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Sur le site d'actualités dirigé par Gabrielle Cluzel, Jean Kast donne un bon coup de griffe à la députée "pastèque" (verte à l'extérieur, rouge à l'intérieur) après son tweet du 9 octobre présentant comme "la meilleure information de la journée" le contenu d'un papier du Monde évoquant "la grande panne de la consommation" en France...

Ah, décroissance, décroissance, quand tu nous tiens... Et si Sandrine, en toute logique avec sa pensée, décroissait à son tour ?

Pour lire l'article de Jean Kast sur Boulevard Voltaire, cliquez ici

13:38 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Thierry Baudet : Aux Pays-Bas, le dirigeant qui prône le Nexit et la remigration !

Député néerlandais, dirigeant du Forum voor de Democratie (Forum pour la Démocratie), Thierry Baudet est l’homme politique qui suscite les plus vifs débats et polémiques aux Pays-Bas. Défenseur du Nexit et de la remigration, Thierry Baudet a mené des combats courageux pour les libertés pendant la crise sanitaire ou pour la paix dans le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie.

Subissant de nombreuses campagnes de haine et de violence durant la dernière campagne électorale (l’élu a été agressé à Gand en octobre 2023 et blessé par un "antifa" à Groningen en novembre 2023). Il refuse obstinément de subir les menaces et les intimidations. Thierry Baudet ne lâche rien ! Le juriste de formation se veut l’aiguillon nationaliste et indépendant de la coalition gouvernementale conservatrice menée par Geert Wilders et dirigée par le premier ministre Dick Schoff.

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12:53 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

888 - L’humour noir et les pouvoirs surnaturels du Christ. Conférence de Pierre Jovanovic à Amiens

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E&R Picardie recevra Pierre Jovanovic à proximité d’Amiens le samedi 12 octobre 2024 à 14 h 30 pour une conférence intitulée « 888 - L’humour noir et les pouvoirs surnaturels du Christ ».

Conférence-dédicace autour de son nouveau livre 888.

Le 18 août 1996, un prêtre de Buenos Aires assiste à un événement singulier, que son supérieur direct (et futur pape François) demande de garder « secret » dans l’espoir qu’il soit oublié…
Le 7 novembre 1999, à Lourdes, les caméras de France 2 retransmettent en direct un « miracle » en présence de tous les évêques de France. Ces derniers choisissent de ne jamais en parler…
En 2010, Peter Kennedy, prêtre catholique, déclare que Jésus n’a jamais existé… Quant aux protestants, ils doutent de la présence de Pierre à Rome… alors que les rabbins, eux, affirment, que Jésus n’a jamais été leur « messie » et que le leur devrait arriver, incessamment sous peu.
Pierre Jovanovic montre dans ce livre totalement stupéfiant non seulement qu’il n’en sera rien, mais également que, si Jésus a changé le nom du marin-pêcheur Simon en « Pierre » à la seconde où il l’a rencontré, c’était dans un but précis, millimétré et calculé avec 2 000 ans d’avance : prouver au monde entier son omniscience, sa divinité et sa bienveillance. Et c’est sans parler du fait que les travaux d’une entité spéciale de la CIA prouvent sa démonstration magistrale.
La clé donnée par Jésus (et visible de tous) se trouve dans la phrase sibylline : « Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Église. »
Avec ce livre, le lecteur est littéralement emporté, happé par les pouvoirs surnaturels de Jésus qui se manifestent presque à toutes les pages, au point même qu’Il se rend quasiment perceptible…
Journaliste et écrivain, Pierre Jovanovic est l’auteur de 13 autres livres best-sellers, dont le célèbre Enquête sur l’existence des anges gardiens qui fête désormais ses 30 années de réimpressions. Il dirige la Revue de presse internationale sur quotidien.com.

12:09 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 10 octobre 2024

Vendredi 18 octobre : soirée Livr'arbitres consacré à Jean Cau

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12:25 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 09 octobre 2024

OSER PENSER ; OSER AGIR ?

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Pieter Kerstens

Depuis des lustres les libéraux et les prétendus « chrétiens-démocrates », associés aux socialauds-marxistes, président aux destinées de l’Europe, de la France, de certaines régions et communes et sans omettre les hautes fonctions monopolisées dans les administrations. Grâce au développement des réseaux informatiques et à la concentration de l’information, cette caste a également monopolisé les médias, aux mains de puissances cosmopolites au service du Système.

QUEL ESPACE RESTE-T-IL POUR LA LIBERTE D’EXPRESSION, DE REUNION ET DE PRESSE ?

Année après année, mois après mois, les avis ou les analyses qui contestent la parole « officielle » et les diktats de la Commission européenne sont censurés et souvent poursuivis en justice pour le moindre écart. Il ne s’agit pas d’être un grand prophète pour percevoir ce que bon nombre d’entre nous ressent depuis pas mal de temps, et plus que jamais depuis quelques mois, devant ce qu’ils constatent dans leur environnement immédiat qui leur est montré à travers les médias, ravageant tout espoir sur son passage : une inquiétante impression d’être pris dans des sables mouvants sans plus aucune branche à laquelle se raccrocher. En d’autres mots :  TOUT PART A LA DERIVE.

Et personne ne devrait être surpris par ce qui arrive. Relisez donc les interventions, les déclarations, les discours et les articles des élus du RN-FN, non pas depuis 3 mois, non pas un an, mais plus de 25 ans et vous devrez en convenir : il ne pouvait pas en être autrement avec la politique pratiquée par ceux qui nous gouvernent , qu’ils soient de la prétendue « droite », du centre mou ou de la gauche marxiste, dans leur aveuglement, leur démagogie, leur incompétence, leur veulerie, leur inconscience, leur irresponsabilité, et surtout, ô surtout leur incommensurable lâcheté. Un exemple remarquable a été celui d’Angela Merkel qui, le 16 octobre 2010 lors d’un congrès à Potsdam, avait déclaré : « le multikulti est un échec ; nous avons totalement échoué. » ce qui a été confirmé ensuite par Nicolas Sarközy et David Cameron. Et cela n’a pas empêché les gouvernements successifs de laisser se poursuivre un déferlement d’immigrés clandestins extra-européens qui, d’Oslo à Cadix et de Brest à Bucarest, dégradent par millions nos coutumes, nos lois et nos traditions.

DEMISSION, DECLIN, DECADENCE, DELIQUESCENCE, DEGENERESCENCE …

Il ne pouvait pas en être autrement quand les barons qui dirigent nos pays et leurs patrons, ont volontairement confondu liberté et licence, ordre et tyrannie, morale et oppression, amour et fornication, égalité et nivellement, enseignement et endoctrinement, information et propagande, patriotisme et xénophobie, nationalisme et racisme, droit et force, devoir et faiblesse… OUI, tout part à la dérive et d’abord le sens des mots. Ce qui est voulu, au nom d’une philosophie destructrice et de la nouvelle religion « Droit de l’Hommesque », qu’un seul vers de l’Internationale (hymne cher à Jean-Luc Mélenchon) définit clairement : « du passé faisons table rase ».  Table rase de la famille, table rase de tout ce qui a fait de l’être humain, maître de sa destinée, le rouage d’une machinerie universelle qui décidera seule de son rôle, de son utilité ou de son rejet. Le plus grave, face à ce déclin, c’est que ceux qui en pâtissent le plus, continuent encore à prêter une oreille aux sirènes d’une démocratie prétendue menacée, alors qu’elle est chaque jour un peu plus bafouée. Que ces mêmes crédules puissent toujours accorder du crédit aux pharisiens sans scrupules qui ont trahi l’esprit de la loi, sous prétexte d’en moderniser la lettre.

Il est grand temps de choisir entre la politique à la petite semaine, que la « bande des euro-mondialistes » nous impose, tantôt au nom du changement dans la continuité, tantôt au nom de la continuité dans le changement, et une politique de redressement et de courage que les nationalistes ont proposée, politique qui a toujours été passée sous silence, sauf à en travestir certains points afin d’alimenter les campagnes de calomnies et d’exclusion dont nous n’avons cessé d’être l’objet. Du grand art en matière de désinformation. Goebbels a trouvé ses maîtres chez nos prétendus démocrates.

Lire la suite

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Le déficit dérape, la macronie patauge (mais avec assurance)...

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Maurice Bernard

 

Au début du mois d’avril dernier, le ministère des Finances du sémillant et prolifique auteur Bruno Le Maire (reconverti depuis dans l’enseignement, à Lausanne) réévaluait le déficit budgétaire prévu pour 2024 de 4,4% du PIB à 5,1%. Au même moment, l’analyste financier Marc Touati, lui, l’estimait plutôt à 6%... Six mois plus tard, nous savons qui avait raison : une nouvelle fois, les services de Bercy ont péché par excès d’optimisme : au lieu des 5,1% annoncés, on s’oriente plutôt vers 6,2%, selon les déclarations du nouveau ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, devant la commission des finances de l’Assemblée nationale.

 

Au moment de la réévaluation du printemps dernier, la députée socialiste Valérie Rabault précisait, sur France Info : « Quand on a 0,7 point de PIB de déficit en plus, on est autour de 18 milliards de plus ». Avec 1,8 point, on doit donc en être à environ 46 milliards supplémentaires, pour un total de l’ordre de 180 milliards… Un beau dérapage qui vient s’ajouter à la longue liste des précédents…

 

Sur LCI, hier au soir, Darius Rochebin recevait la députée macroniste de Paris Olivia Grégoire.

 

Question du premier : « Vous avez été aux affaires, vous avez été à Bercy, au cœur de cet immense Bercy qui représente tellement de spécialistes, d’inspecteurs des finances. Comment une erreur de prévision de 100 milliards est-elle possible ? Geoffroy Roux de Bézieux disait : "De mémoire d’observateur économique, ça n’est jamais arrivé qu’on passe en quelques mois de 4,7 à 6% et peut-être davantage" ».

 

Réponse de la seconde, en gros : ça s’est fait à l’insu de notre plein grès, c’est pas de notre faute, c’est même, pour partie, une conséquence de la réussite de notre brillante politique : « (…) On a déjà une structure (…) de la croissance en France qui a bougé. Ça n’explique pas les 100 milliards de sous-évaluation de Bercy, mais ce qu’il y a d’intéressant, c’est que ça fait sept ans qu’on se bat pour réindustrialiser ce pays, ça fait sept ans qu’on s’est battu en matière d’attractivité et effectivement, nous sommes devenus plus une nation de producteurs et un peu moins une nation de consommateurs - lié aussi à l’inflation et à la poussée inflationniste -. En un mot : moins de recettes de TVA ». Avant d’ajouter : « De grâce, (…) prenons un peu de recul. Le moment est grave, il n’est pas dramatique. Rappelez-vous : (…) sous le gouvernement de monsieur Fillon, à combien était le déficit ? À 7,9% (…), et aujourd’hui, on est encore en train de se parler et la France continue son chemin (…) ».

 

7,9% (en fait, 7,1%) en 2010, certes. Mais la dette de la France représentait alors 1591,2 milliards d'euros, soit deux fois moins qu'aujourd'hui...

 

Le numéro d'équilibriste de Madame Grégoire, hier soir, a été d'un tel niveau qu'on ne peut plus parler d’artisanat, mais plutôt de grand art. Chapeau, l’artiste ! Tout bien réfléchi, c’est décidé : si la réincarnation existe, je veux revenir macroniste. Car, comme pourrait s’écrier le Jack Lang de Laurent Gerra, cette assurance inoxydable, ce contentement de soi à toute épreuve, cette capacité infinie à réécrire l’histoire, à travestir les faits et à retourner une situation en faveur de son camp, « c’est chié, non ».

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Le combat vital des idées

Festivi-Michel-quadri.jpegMichel Festivi

Synthèse nationale a publié un excellent article de Thierry Decrusy tiré du site Polemia cliquez ici qui rappelle l’indispensable et nécessaire combat culturel qui doit impérativement précéder la victoire politique. Pas de victoire politique sans réussite dans le combat des idées, ce qui est un préalable absolu comme l’avait démontré Antonio Gramsci. 

Le problème provient du fait que nos hommes politiques classés à droite ou au centre refusent de défier les gauches sur le terrain mémoriel ou historique, ne comprenant pas l’importance qu’il y a de contrer nos wokistes, nos islamogauchistes en permanence. Dans plusieurs articles j’en ai donné de nombreux exemples. Ils ne le comprennent pas car ils sont dominés idéologiquement. 
 
Thierry Decrusy, pertinemment,  illustre ses considérations en revenant sur la propagation des idées communistes, malgré le fait que le PC atteint seul en cas d’élections à peine plus de 2% des voix. De manière clairvoyante, il va bien au-delà de ce score qui ne veut rien dire, en mettant en exergue la réussite de la fête de L’Humanité par exemple. On peut rajouter le ralliement aux idées communistes d’hommes comme Edouard Philippe, Dominique de Villepin, Xavier Bertrand ou Amédée de Courson. Cela prouve que les idées qui émanent de la gauche et de l’extrême gauche vont bien au-delà de la mouvance gauchiste, elles ont accaparé les esprits.
 
La création du Nouveau Front populaire est l’illustration de la capacité des gauches à propager leur histoire 88 ans après 1936, alors que pourtant l’expérience d’alors avait conduit la France au désastre économique et militaire. La capacité des gauches à relayer des mythes est phénoménale. Les idées communistes irradient la société toute entière. Il suffit de se rappeler les instants révolutionnaires de la lamentable cérémonie des jeux olympiques qui ne faisait que reprendre les allégories de la terreur, l’un des soubassements du substrat métapolitique de nos adversaires.
 
Lorsque j’ai publié cette année mon livre sur la désinformation autour du PC « F », certains dans notre camp m’ont fait ce reproche implicite : Pourquoi revenir sur l’histoire mensongère du PC alors qu’il ne représente plus une menace ? C’est tout à fait faux. Les idées communistes ont toujours largement pignon sur les radios et télévisions et dans la presse et reviennent systématiquement en boomerang. Mettre à bas l’histoire du PC « F » c’est saper l’un des fondements des doxas des gauches, c’est très important, car cela permettrait de remettre beaucoup de choses en question et d’affaiblir le camp qui se glorifie en permanence d’être le camp du bien. Un camp affaibli et sur la défensive ne peut plus donner toute sa mesure et sa force. 
 
En Espagne par exemple, le Parti populaire, parti de centre droit, vient de voter avec toutes les gauches espagnoles l’interdiction de la Fondation Francisco Franco qui jouait un rôle essentiel dans le combat mémoriel du pays pour contrer l’histoire officielle qui sévit en Espagne, seul Vox s’y est opposé. Le PP a donc définitivement perdu la bataille en reprenant à son compte les thèmes socialo-communistes et en se rendant corps et biens par avance. Même s’il revenait au pouvoir, il continuerait une politique qui favorisera toujours la gauche, et ce sans aucune rupture d’aucune sorte.
 
Dans mon livre je donne plusieurs exemples qui démontrent que sur tous les points chers au PC, on peut anéantir toutes leurs constructions de mensonges, de l’affaire Guy Môquet en passant par Georges Guingouin, ou Marcel Paul, Georges Marchais, Jacques Duclos, Maurice Thorez, Pierre Cot, tous ces personnages et bien d’autres qui ont trahi la France et les Français. Ils  sont toujours adulés par nos communistes d’aujourd’hui encore, qui nous racontent des histoires à dormir debout en injuriant et en apostrophant ceux et celles qui voudraient les contrer, car ils se sentent soutenus par des hommes et des femmes qui sont censés être leur adversaires mais qui en réalité font leur jeu. Montrer par exemple que le PC « F » fut anti sémite, pro-nazi, délateur et traître à son pays n’est pas anodin. 
 
Enfin, je voudrais terminer par un petit point historique intéressant. Thierry  Decrusy commence son article en nous remémorant une phrase célèbre qu’il juge pourtant apocryphe « quand j’entends le mot culture je sors mon revolver ».
 
Or cette maxime effectivement faussement attribuée à Goebbels ou à Goering, n’est pas apocryphe en réalité . Elle a été écrite par un écrivain nazi, Hanns Johst qui écrivit une pièce de théâtre au début de l’année 1933 intitulée Schlageter. Cette pièce fut jouée le 20 avril 1933 en l’honneur, si j’ose dire, d’Adolf Hitler tout nouveau chancelier, qui fêtait ce jour là ses 44 ans. Schlageter n’était pas nazi, il fit une superbe Première Guerre, se bâtit ensuite dans les corps francs notamment contre les communistes et lutta contre les forces françaises qui a partir de 1923 envahirent la Ruhr pour forcer l’Allemagne à payer les réparations de guerre. Ce sont les Français qui vont le condamner à mort et le fusiller en 1923. Il deviendra sous la république de Weimar, puis ensuite sous le régime nazi un symbole du patriotisme allemand. 
 
Profondément catholique, Albert Léo Schlageter n’aurait sans doute jamais adhéré au nazisme, mais les morts ne peuvent plus se défendre c’est bien connu. Dans cette pièce, un personnage lance à Schlageter « quand j’entends le mot culture, je débloque le cran de sûreté de mon browning… » (acte 1, scène 1). En 1945, tous les monuments et symboles à la gloire de Schlageter, qui était mort 10 ans avant l’arrivée d’Hitler  au pouvoir seront détruits. Le combat mémoriel consiste aussi à rappeler en permanence que les crimes du communisme qui ne furent jamais jugés, firent plus de 100 millions de morts, et toujours redire que le communisme a tué avant, pendant et bien après le nazisme et que cela continue en Corée du Nord, à Cuba, en Chine populaire, et dans d’autres contrées. Jamais le PC « F » n’a accepté de reconnaître devant le parlement français ou européen les crimes de l’idéologie marxiste-léniniste comme par exemple l’Holodomor Ukrainien des années 1932/1933, plus de 5 millions de morts dont des enfants voire même des bébés, avec des scènes de cannibalisme avérées, du fait de la famine voulue et provoquée par les soviétiques, sur ordre de Staline. Chaque fois que les crimes du communisme ont été condamnés le PC « F » ou les LFI par exemple ont refusé de le faire. 
 
Le combat mémoriel est  un impératif de tous les jours. 

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Samedi 12 octobre, Nancy : une conférence sur le thème "Défendre la France"

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mardi, 08 octobre 2024

Salus Populi : quand Bruno Mégret nous fait rêver…

1225097535.27.jpgPierre Cassen

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Il y a parfois des livres, hélas uniquement des fictions, qui font rêver les lecteurs. Ce fut le cas, il y a quelques années, du livre de notre ami le major Alain Bonte, « L’espérance, notre rêve pour la France ». Il y était raconté l’histoire d’un militaire, totalement hors du système, qui se faisait élire président de la République, et se donnait les moyens, tous les moyens, de mener une politique au service de la France et des Français.

C’est un scénario assez proche que nous décrit Bruno Mégret, aujourd’hui retiré de la vie politique française, dans ce livre, « Salus Populi », que les éditions Altera viennent d’éditer.

Le héros de cet ouvrage, Jérôme Bolton, est un homme politique de centre droit que rien ne prédisposait à être élu président de la République en 2032, si ce n’est un ensemble de circonstances. Homme d’appareil plutôt discret, il gagne la présidentielle, face à l’extrême droite, grâce à un programme offensif sur l’insécurité et l’immigration.

Une fois arrivé au pouvoir, ses conseillers, et les responsables de son parti qui ressemble comme deux gouttes d’eau à LR, lui expliquent qu’il a bien fait d’utiliser ces arguments durant la campagne, mais qu’à présent qu’il est au pouvoir, il sait bien qu’il ne pourra pas appliquer le programme pour lequel il a été élu, parce que celui-ci serait incompatible avec ce qu’on appelle « l’État de droit ».

De manière surprenante, le nouveau président s’obstine à vouloir faire voter une loi qui respecte ses engagements de campagne. Et cette loi est votée, avec bien des réticences, par la majorité qu’il a acquise, suite à sa victoire. Sauf que, sans surprise, le Conseil constitutionnel la rejette dans son intégralité.

Alors que tout le monde lui conseille de rendre les armes avec les honneurs, Jérôme Bolton refuse de bafouer les électeurs français et décide de se battre, contre sa majorité, qui le lâche. Aidé par un conseiller de l’ombre d’une rare efficacité, il décide alors de dissoudre l’Assemblée nationale, de revenir devant le peuple français, et de proposer un référendum qui permet au président de la République et à l’Assemblée nationale d’avoir le dernier mot, face au Conseil constitutionnel. Et pour cela, il franchit le Rubicon, s’affranchit du politiquement correct, et fait alliance avec un parti qualifié d’extrême droite.

Malgré la violente campagne des médias contre lui, il remporte les élections législatives qui suivent, et dispose d’une majorité qui lui donne les moyens d’appliquer son programme, même s’il est contraire, selon les mondialistes, à l’État de droit.

Il met donc fin à l’immigration sauvage, à la dictature de l’Union européenne, à la bureaucratie parasitaire qui bloque le pays, à la logique de l’endettement sans fin de la France, et à tout ce qui est en train de tuer notre pays.

Pendant cinq années, il opère, sans se laisser intimider par la rue ni par les pressions internationales, les réformes nécessaires pour redonner la souveraineté au peuple de France. Il montre, tout au long de ses réformes, que quand il y a la volonté, il y a un chemin.

Cinq ans plus tard, la France est transformée, et il se présente de nouveau devant les électeurs…

Certains jugeront cette fiction utopiste. D’autres ne partageront pas certaines orientations du héros de Bruno Mégret. Mais nul ne pourra contester qu’à travers cet ouvrage, celui qui fut longtemps le numéro deux du Front national trace le chemin d’un programme de rupture avec le politiquement correct, et nous démontre qu’un président de la République française qui le voudrait pourrait tout à fait s’émanciper de la tyrannie des juges et des mondialistes, et redonner à la France les moyens de demeurer la France.

Salus populi, Bruno Mégret, Roman, Éditions Altéra, 256 pages, 21,00 €

Vous pouvez commander ce livre à DPF cliquez ici

Un entretien avec Bruno Mégret publié sur Riposte laïque cliquez ici

Entretien avec Martial Bild sur TV Libertés cliquez là

15:50 Publié dans Livres, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

63 miliciens armés dans Paris : Retailleau doit dissoudre « Action antifasciste Paris-Banlieue »

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Henri Dubost

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Une soixantaine de nervis du groupuscule « Action antifasciste Paris-Banlieue » ont été interpellés ce samedi dans le 5e arrondissement de Paris. Cagoulés, armés de matraques télescopiques et d’explosif, ils s’apprêtaient à ensanglanter la séance de dédicace du livre de Marguerite Stern et Dora Moutot, Transmania. Sur X, des comptes d’internautes ont relayé un appel à se rendre devant les commissariats où ces individus étaient en GAV dimanche matin.

Dora Moutot et Marguerite Stern se disent «choquées»«mais pas dissuadées» de continuer la promotion de leur livre, une enquête qui montre comment l’idéologie transgenre a pénétré en profondeur la société.

«Je ne suis pas surprise de la violence de ces gens, car ils m’envoient depuis longtemps des menaces ouvertes de mort et de viol sur les réseaux sociaux. Mais ce matin, je me suis réveillée avec le sentiment d’avoir évité le pire», confie Dora Moutot au Figaro. Le mois dernier, «nous avons transmis avec Marguerite une lettre ouverte au nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, pour lui demander une protection», ajoute-t-elle.

Devant la gravité des faits reprochés aux « antifas », on attend du ministre qu’il prononce la dissolution de leur groupuscule.

Depuis la sortie de Transmania, en avril dernier, plusieurs incidents ont émaillé les prises de parole publiques des auteures féministes. «En mai, lors d’une conférence ultra-sécurisée à l’université d’Assas, nous avions été accueillies par des dizaines d’individus qui hurlaient, pancartes en main : “Une Terf [Trans-Exclusionary Radical Feminist, féministes radicales excluant les personnes trans], une balle, justice sociale”», raconte Marguerite Stern qui souligne que les signatures publiques ont déjà été considérablement limitées, les lieux d’accueil pour la promotion craignant d’être visés par des actions violentes de la mouvance antifasciste.

«On comprend leur crainte. Mais c’est regrettable d’en arriver là», déplore l’essayiste, dont la venue à l’Issep, à Lyon – école fondée par Marion Maréchal – fin septembre avait aussi été perturbée par la manifestation de 300 militants féministes, puis par un départ de feu juste à côté de l’établissement universitaire.

«Désormais, chacune de nos apparitions nécessite une protection renforcée. C’est une réalité, notre intégrité physique est gravement menacée», poursuit celle qui regrette l’absence de réaction des sphères féministes. Avant de conclure : «La violence de l’extrême gauche et des milieux queers « antifascistes » doit devenir un débat public.»

France Info a fait un article complet sur les exactions des antifas de ce samedi. Deux petits détails ont échappé au journaleux de service : il s’agissait bien d’antifas et non de simples « personnes ». Par ailleurs, c’est la dédicace du livre des deux féministes Dora Moutot et Marguerite Stern que ces « antifas » entendaient perturber, et non un « événement privé » quelconque…

Le théâtre Montansier, de Versailles, où Marguerite Stern devait tenir une conférence le 15 octobre, a décidé d’annuler cet événement. Cette décision a été motivée par « un certain nombre de plaintes et par l’inquiétude provoquée par les récentes attaques qui affectent les conférences de l’auteur de Transmania ».

Les Eveilleurs, organisateurs de la conférence, « garderont la tête haute et donneront la parole à Marguerite Stern. Nous tournerons très prochainement un grand entretien où elle nous exposera comment l’idéologie transgenre infiltre toutes les sphères de la société ».

« Nous comptons sur vous pour faire entendre la voix de cette femme que l’on tente de museler et qui voit régulièrement les portes des événements organisés autour d’elle se fermer. Nous ne céderons pas à cette doxa woke qui cherche à nous intimider ».

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lundi, 07 octobre 2024

Court rappel historique au sujet du 7 octobre :

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René Moniot Beaumont

Littérateur de la Mer

Aujourd’hui, 7 octobre 2024, c’est le triste anniversaire de l’agression de l’État d’Israël par des barbares qui se prennent pour les héros de leur civilisation du désert. Hier, j’assistais à un messe dans une église traditionnelle, ce qui m’a rappelé les offices de mon enfance. Le prêtre, l’abbé G... évoque dans son sermon remarquable la date du 7 octobre 1571, celle de la Bataille de Lépante.

Je ne suis pas historien de marine, en revanche je connais bien l’existence de l’écrivain Miguel de Cervantes (547-1616) qui participa à cette victoire navale de l’occident chrétien. Voici ce que j’écrivais à son sujet dans l’Histoire de la littérature maritime ( La Découvrante 2008) :

"Cervantès naquit le 9 octobre 1547, d'une famille noble. Plusieurs villes se sont disputé l'honneur de lui avoir donné le jour : Madrid, Séville, Lucena, Tolède, Esquivias, Alcazar de San-Juan et Alcala de Henares. Son acte de baptême fut retrouvé dans cette dernière ville. À vingt-quatre ans, embarqué sur la flotte des Croisés, commandée par don Juan d'Autriche, il participa à la bataille de Lépante le 2 octobre 1571. Blessé dès le commencement du combat, il n'abandonna son poste qu'après la fuite des infidèles. Un coup d'arquebuse, et surtout l'impéritie des chirurgiens lui firent perdre l'usage de sa main gauche. Puis il entra à Tunis et, en vertu d'un congé que lui accorda Don Juan, retourna en Italie, d'où il devait s'embarquer avec son frère Rodrigo pour rentrer en Espagne. Il faisait voile vers sa patrie, lorsque la galère qu'il montait, le Soleil, fut prise, presque en vue de Majorque, par un pirate nommé Dali-Mami."

Pour la petite histoire de la littérature : Le « mutilé de Lépante » mourut à Madrid le 23 avril 1616.

Ce chef-d’œuvre de la littérature médiévale fut publié en deux parties, 1605 et 1615. Heureusement, il lui restait sa main droite ! Pour la petite histoire, nous pouvons noter que Cervantès serait mort le même jour que Shakespeare, si l’on en croit la tradition. En réalité le second est mort douze jours après le célèbre Espagnol, le calendrier de l’Espagne catholique était grégorien, les Anglais n’avaient pas encore réalisé cette modification, n’en déplaise à Victor Hugo qui trouvait formidable que les deux auteurs aient quitté ce monde le même jour.

Là, n’est pas l’objet de cette brève. Cette date du 7 octobre 2023 n’était-elle pas aussi le début d’une revanche historique ?

Je lis pas mal de journaux, mais à ma connaissance, personne n’a fait ce rapprochement, sauf l’abbé G... . Je le remercie, mais j’avoue avoir été un peu vexé de ne pas y avoir pensé depuis cette ignominie de l’année dernière !

21:17 Publié dans René Moniot Beaumont, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Sur Polémia, un très bon article Thierry Decruzy sur l'importance du combat culturel

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Sur le site du "réservoir à idées" Polémia, notre ami Thierry Decruzy, auteur des Brigandes, phénomène musical de la dissidence, publié par Synthèse nationale (avec une préface de Brigitte Bardot) cliquez ici, vient de commettre l'excellent papier (consacré à l'indispensable combat culturel) que nous reproduisons ci-dessous :

La culture d’abord !

« Quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver ». Attribuée à Goebbels, la citation est fausse, mais elle convient bien aux élus nationaux qui ont abandonné le combat culturel. Le problème n’est pas dans les positions hégémoniques de l’adversaire, mais dans la volonté de l’affronter…

La fête de l’Huma : preuve de l’importance de la culture

Pour évaluer le chemin à parcourir, un petit exemple suffit. Les communistes n’ont plus qu’un poids électoral résiduel (2,3 % aux dernières élections), tout en conservant une audience disproportionnée dans la société française. Si le PC (communiste devrait être remplacé par wokiste ou altermondialiste) s’est toujours inscrit dans la mouvance révolutionnaire œuvrant à éliminer toute résistance au “progrès”, sa politique culturelle reste son relai essentiel dans l’opinion. Avec 430 000 visiteurs, la dernière Fête de l’Huma en a encore été une illustration. Le programme musical, une quarantaine d’artistes, sert d’appât pour une jeunesse qui ne rate pas une occasion de faire la fête, et ses débats réunissent des personnalités aux engagements divers, de Mélenchon à de Villepin, confortant une capacité à rassembler.

Cet ancrage légitimise une influence sur tous les milieux culturels, comme l’avait montré en 2022 la stagiaire recalée lors d’un entretien d’embauche à l’Opéra de Paris. Elle avait travaillé pour Valeurs Actuelles, publication classée à l’extrême droite : « Le monde de la culture est de gauche, ne perdez pas votre temps à postuler » est déclaré à la postulante. L’Opéra abrite le plus ancien orchestre de France, créé en 1668 par Louis XIV, véritable temple de la danse et de la musique classique. Ce lieu de traditions est tenu par des révolutionnaires, ceux qui veulent déconstruire et imposer leur cancer idéologique.

Le combat culturel ne peut être refusé

La déficience culturelle du courant national traduit une incapacité à affronter l’adversaire politique, car la musique rend compte de l’état des sociétés. En 1985, c’est par le concert de SOS Racisme place de la Concorde que Mitterrand tente de masquer l’échec économique du Programme commun. Les grands concerts entretiennent une ambiance propice. La culture est le décor dans lequel évoluent les sociétés, elle entretient l’ambiance et l’ambiance affecte les comportements, influençant directement les votes. Le combat culturel est donc prioritaire et ne peut être relégué dans l’attente d’une victoire toujours retardée. Voilà plus de 40 années que le courant national est revenu dans l’arène politique. Disparue en 2000, la SERP, société d’édition musicale, confortait une réelle politique culturelle dans ce domaine. Disparue en 2006, la fête des BBR offrait une scène aux musiciens dissidents, ceux qui avaient l’audace de contester l’hégémonie culturelle gauchiste. Daniel Guichard, vrai dissident du showbiz, en a payé le prix fort après sa prestation aux BBR de 1991. Étiqueté « nationaliste » et « populiste », le chanteur Jean-Pax Méfret n’est venu pourtant qu’une fois sur la scène des BBR, à leur première édition en 1981. Présents sur scène en 1996 et 1998, les groupes de RIF (Rock identitaire français) ont affolé les médias, tout simplement pour leur audience auprès de la jeunesse, et la SERP en produisait plusieurs. Les attaques iront jusqu’à l’attentat à la bombe contre le festival de RIF à Vitrolles en novembre 1998. Que l’adversaire en soit réduit à cette extrémité contre la musique dissidente révèle l’importance de l’enjeu et montre que le combat ne peut être refusé.

Si les musiciens dissidents ne sont pas forcément nombreux, du fait de l’absence de scène pour se produire, certains font transpirer les médias. Le récent exemple des Brigandes, ces chanteuses convoquées à l’Assemblée nationale, en est une illustration. La soumission culturelle des représentants politiques du courant national reflète leur capacité combative, leur motivation à intervenir dans le débat. Cantonnés dans les limites imposées par l’adversaire, et alors qu’ils représentent un tiers de l’électorat, ces élus refusent l’affrontement.

Sortir d’une posture d’évitement

Il est faux d’invoquer la puissance de l’adversaire, depuis des décennies les plus fortes mobilisations sont d’origine dissidente, malgré les dénonciations médiatiques et la sous-estimation systématique des chiffres officiels. Déjà en 1984 le retour du courant national en politique est contemporain de la mobilisation pour l’école libre qui faisait reculer la Gauche dans sa volonté de contrôler l’enseignement. Les manifestations contre le mariage homosexuel n’ont pas abouti à cause de l’absence des politiques. Les Gilets Jaunes ont pareillement été abandonnés, comme les antipass. Dans la rue, les dissidents sont les plus nombreux. À l’heure des caméras à haute résolution, l’absence de chiffres incontestés signe une volonté de tromper. Pourquoi continuer à croire dans la sincérité des élections alors que le contrôle n’est exercé que dans les seuls bureaux de vote et pas sur l’ensemble du processus (depuis les listes électorales jusqu’à la proclamation des résultats, il n’existe aucun observatoire indépendant) ? Avec les institutions républicaines, le succès électoral est un mirage. Depuis 40 ans d’existence, le courant national a non seulement jamais infléchi la politique de destruction de l’identité française, mais a été incapable de ralentir le programme des minorités (climatologistes, avorteuses, homosexuelles, transgenres, euthanasistes…). Si le combat politique ne doit pas être négligé, il n’est pas suffisant pour atteindre le pouvoir.

Des atouts puissants et reconnus

Il est bien évident que la reconquête du terrain culturel perdu ne se fera pas en un jour. Mais il est tout aussi évident que cette reconquête s’appuiera sur des positions solides et des atouts puissants, nombreux, appréciés des Français, et reconnus des étrangers. Depuis les années 1990, la France est la première destination touristique de la planète (données de l’OMT). En 2019, 830 millions d’euros de dons sont collectés après l’incendie de la cathédrale Notre-Dame, montrant un profond attachement au patrimoine. Les monuments les plus visités témoignent de cet attachement : 1. Musée du Louvre (8 millions en 2019), 2. Château de Versailles, 3. Tour Eiffel, pour l’Île-de-France et le Mont Saint-Michel en 6e position. Si les visiteurs sont à 15 millions pour Disneyland et 3 millions pour le Parc Astérix, ils sont 2 millions pour le Puy-du-Fou avec une thématique visant un « combat culturel », dixit son fondateur, Philippe de Villiers. Dans l’écosystème culturel français très particulier et malgré les attaques, il a été capable d’obtenir une reconnaissance internationale en exportant son modèle.

Une hégémonie de carton-pâte

Les atouts culturels français sont nombreux (monuments, œuvres d’art, musique, gastronomie, paysages…), mais il faut faire preuve de discernement tout simplement en défendant la tradition historique et l’authenticité, contre les produits mondialisés. Le socle culturel français prend ses racines dans une civilisation européenne millénaire. Il est autrement plus puissant et solide face à quelques décennies de culture révolutionnaire et wokiste.

Car le refus du combat culturel est un acte d’allégeance aux codes imposés par l’adversaire, clairement perçu par la population et donc les électeurs. Il faut commencer par dénoncer ses règles truquées. Un exemple, par besoin de crédibilité les politiques nationaux considèrent comme valorisant de répondre aux invitations dans les médias du “service public”, financé et dirigé par l’État. Il serait plus efficace de prioriser – et non boycotter – les médias dissidents, leur procurant une audience et un soutien qui seraient en mesure d’inverser le rapport de forces médiatique. En décembre dernier, talonnée par l’audimat de CNews, BFMTV invite Thaïs d’Escufon, ancienne porte-parole de Génération Identitaire, pour tenter de remonter son audience. L’influenceuse est aussi sollicitée par Cyril Hanouna qui doit finalement reculer. Devant le risque d’effondrement de ses relais d’influence, l’inquiétude est palpable à gauche. Un monopole présenté comme solidement établi, n’est en réalité qu’un décor qui ne demande qu’une poussée pour tomber. L’extrême violence des antifas à attaquer toute forme d’expression culturelle dissidente ne confirme pas seulement l’importance de l’enjeu, elle révèle la faiblesse des positions de l’adversaire. Il faut sortir de la soumission, le combat culturel n’est pas une option, il est un préalable.

Pour accéder au site Polémia, cliquez ici

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Le Rassemblement vendéen plus offensif que jamais...

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Malgré une matinée pluvieuse, le soleil est arrivé à la mi-journée pour éclairer la réunion de rentrée du Rassemblement vendéen.

Pour animer celle-ci, le président du RV, Eric Mauvoisin-Delavaud (ci-dessus), avait invité un certain nombre de responsable nationaux et identitaires à prendre la parole et Pierre Cassen, fondateur de Riposte laïque, dirigea avec le talent que nous lui connaissons cette séance qui dura une bonne partie de l'après-midi.

Ce fut d'abord le cas de Bernard Germain, auteur du livre réquisitoire contre la gauche, "Démasquer la gauche cette imposture permanente" (édité par Synthèse nationale cliquez ici), qui remporta un franc succès de vente. 

Suivirent les interventions de Jean-François Hée, responsable vendéen des Patriotes, qui démonta l'Europe de Bruxelles ; puis ce fut le tour de Raymond de Malherbe, conseiller régional des Pays de Loire, qui nous parla de l'agriculture ; Jacline Mouraud, figure du mouvement des Gilets jaunes et Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale. Il revint bien entendu au président Mauvoisin-Delavaud de conclure cette belle réunion en présentant les projets militants du RV pour les mois qui viennent. Et ils sont nombreux...

Nous reviendrons prochainement sur cette belle journée : cliquez ici

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Bernard Germain dédicace ses livres...

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Intervention de Roland Hélie

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et de Raymond de Malherbe

dimanche, 06 octobre 2024

Journal du chaos

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Vu sur le site d'Eléments - "Israël-Liban : les néo-cons, ça ose tout !"

Noeud gordien images libres de droit, photos de Noeud gordien |  Depositphotos

Pour nourrir la réflexion sur le sac de nœuds proche-oriental, nous reproduisons ci-dessous l'article que Daoud Boughezala (collaborateur d'Éléments et de Causeur) a publié sur le site de la revue de la Nouvelle Droite il y a quatre jours :

Croire qu’Israël va remodeler le Moyen-Orient à son avantage par la force relève de l’illusion. En vérité, le discours néoconservateur qui légitime la politique de Benyamin Netanyahou révèle une méconnaissance profonde de la région. Vingt ans après le fiasco américain en Irak, les néocons n’ont décidément rien compris aux sociétés arabo-musulmanes.

Ah, le nouveau Moyen-Orient ! Souvenez-vous, à la chute de Saddam Hussein (2003), les néoconservateurs autour de George W. Bush s’enthousiasmaient : comme l’Europe centrale après l’effondrement du mur de Berlin, le monde arabe allait se convertir à la démocratie et signer la paix des braves avec Israël. Hallelujah !

Las, ils ont livré l’Irak à la guerre civile et replongé l’Afghanistan dans le chaos. Car ces idéologues messianiques, ex-trotskistes recyclés dans une version impérialiste de la révolution permanente, ne connaissaient des sociétés arabo-musulmanes que la diaspora expatriée aux États-Unis. Or, dans des pays où le principe un homme = une voix n’est pas réellement ancré, les institutions imposées d’en haut produisent au mieux « des démocraties sans démocrates » (Ghassan Salamé). Au pire, des guerres intestines.

À l’éclosion des printemps arabes (2011), les atlantistes David Cameron et Nicolas Sarkozy ont chassé – et assassiné – le satrape Kadhafi pour y installer un gouvernement fantoche régnant péniblement sur une moitié du pays, désormais divisé entre Tripolitaine et Cyrénaïque. En Syrie, l’appui des Occidentaux aux franges prétendument modérées de l’opposition à Bachar al-Assad s’est heurté aux alliés du régime baathiste (Russie, Iran, Hezbollah). Comme en Irak, l’absence de sentiment national enraciné dans la société et la guerre de tous contre tous ont profité aux plus sectaires. Dans les prisons américaines en Irak, Daech a surgi comme l’enfant monstrueux né de la fusion entre les anciens membres des services de sécurité de Saddam Hussein et des djihadistes d’Al-Qaïda. Le démantèlement de l’État irakien a donc profité aux plus extrémistes, semant sectarisme et désolation parmi les populations, notamment chrétiennes, yazidies ou kurdes. Beau résultat !

« Les autres ne pensent pas comme nous »

Aujourd’hui, une rhétorique néoconservatrice refleurit à l’ombre des opérations que mène Israël pour venger le 7 octobre 2023. Le millier de victimes innocentes du 7 octobre a non seulement radicalisé la doctrine israélienne de la riposte disproportionnée, mais également ressuscité de vieilles lunes idéologiques. Ce n’est pas à coups de bombes anti-bunkers, d’assassinats ciblés et de talkies-walkies piégés que le Proche-Orient va se démocratiser ou accueillir Israël à bras ouverts. Il faut tenir la sociologie et l’anthropologie en très basse estime pour croire Tsahal et les services israéliens capables de pacifier le Moyen-Orient.

Tout compte fait, les accords d’Abraham entre l’État hébreu et un certain nombre de pays arabes n’ont concerné que des États sans réelle population autochtone (Émirats, Bahreïn, Oman) ou le lointain Maroc, plus inquiet de sa souveraineté sur le Sahara occidental que de l’avenir des Palestiniens. Soucieux de son opinion publique, le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salmane se garde bien de signer le moindre accord avec Israël tant que l’amorce d’un État palestinien n’a pas été annoncée.

Par la pensée magique, les nouveaux néoconservateurs se persuadent que l’élimination des chefs du Hamas et du Hezbollah anéantit leur base sociale. Que cela plaise ou non, ces groupes armés islamo-nationalistes répondent à une demande. Il ne s’agit pas de simples mercenaires implantés pour servir l’agenda de l’Iran. La longue histoire de la relégation des chiites libanais, longtemps méprisés et économiquement déshérités, pèse autant dans le succès du Parti de Dieu que le soutien iranien. Au lieu de prendre leurs désirs pour des réalités, les occidentalistes devraient se faire une raison : « Les autres ne pensent pas comme nous », comme dirait un ancien conseiller diplomatique de Chirac. 

Quand bien même l’infrastructure et les moyens d’action du Hezbollah et du Hamas seraient démantelées et tous ses cadres décimés, le problème de fond resterait inchangé. À Gaza, l’inexistence d’un État palestinien. Au Liban, la vacance d’une nation introuvable, le Hezbollah étant « un État au-dessus d’un non-État » (Karim Bitar). Tant que l’occupation, la frustration et l’humiliation des populations perdureront, ces mouvements terroristes renaîtront sous une forme ou sous une autre, encouragés par la haine et le ressentiment que suscitent les opérations militaires israéliennes.

C’est ce que l’éminent Henry Laurens appelle le syndrome du dernier enfant grec, suivant le poème qu’avait inspiré à Victor Hugo le massacre de l’île de Chios, en 1822 :

« Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.
Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil,

[…] Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
Courbait sa tête humiliée ;

[…]  Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l’oiseau merveilleux ?
– Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus,
Je veux de la poudre et des balles. »

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samedi, 05 octobre 2024

La vénerie, un art subtil et un patrimoine unique au monde

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Catherine Blein 

La mère à chiens et à chats que je suis, amoureuse et respectueuse de toute vie animale, est pourtant intarissable sur la Vénerie ou chasse à courre, cette chasse décriée par beaucoup qui sont en fait totalement ignorants de ce qu ‘elle est réellement.

J’aimerais tant leur faire partager mon respect et ma passion pour cette chasse et je vais vous expliquer pourquoi.

Étymologiquement « Vénerie » vient du vieux français « vener » qui signifie « chasser avec des chiens ». C’est au XIVe siècle que le mot Vénerie apparaît avec l’établissement des règles très strictes et de toute la codification de ce mode de chasse. Celles-ci n’ont jamais varié en 800 ans et sont toujours scrupuleusement respectées.

La vénerie ou chasse à courre est la reproduction exacte du mode de chasse éternel des loups, à savoir poursuivre un animal en meute jusqu’à sa mise à mort…

Ses détracteurs vous disent qu’elle est cruelle, que les cavaliers poursuivent l’animal jusqu’à l’épuiser afin que les chiens lui sautent à la gorge pour le dévorer…

Que de contre-vérités dans cette simple phrase !

Bien sûr que la mort d’un animal est cruelle. Le cerf ou le chevreuil des forêts de France, s’il n’a pas été pris par les chiens ou tiré par un chasseur, va mourir de façon naturellement très cruelle. Affaibli par l’âge, la dureté de l’hiver qui va raréfier la nourriture va le faire mourir de faim et de froid, après qu’il aura été chassé sans ménagement de sa compagnie par un jeune ambitieux.

S’il a été seulement blessé par un chasseur à tir, il va aller crever seul dans un buisson, d’une agonie qui pourra durer plusieurs jours.

La chasse à courre, elle, soit « prend » l’animal, grâce aux chiens qui seuls chassent (les cavaliers suivent simplement), soit ne le prend pas ; il n’y a jamais de blessé. L’animal qui a réussi à déjouer les chiens, par ses ruses, reprendra sa vie en forêt sain et sauf (c’est le cas de trois animaux chassés sur quatre !), la chasse à courre ne prélevant que 0,4 % de la prédation de la chasse en général.

Ainsi la Vénerie est une forme de chasse naturelle, écologique, loyale, un art extrêmement difficile et subtil qui met en scène en tout premier lieu les chiens.

Non, Messieurs les détracteurs ignares et arrogants, ce ne sont pas les cavaliers qui « traquent » l’animal, ce sont les chiens et eux seuls ! Ce sont eux qui chassent, uniquement avec leur « nez » et leur sens inné de la traque, reprenant par là la chasse des loups, en meute. L’homme n’intervenant qu’à la fin, si l’animal est pris, pour le « servir », c’est-à-dire l’achever.

Les cavaliers suivent et sont toujours derrière les chiens.

Ce sont les chiens qui « choisissent » leur animal de chasse et c’est cet animal seul qui sera chassé, les chiens étant immédiatement arrêtés s’il leur vient l’idée de « faire change », c’est-à-dire de lever un autre animal.

L’animal chassé n’est pas une proie facile. Animal sauvage jamais domestiqué, il est programmé dans son ADN, depuis des dizaines de milliers d’années, pour être chassé par une meute de loups (ou de chiens c’est la même chose pour lui) et a donc développé toute une série de « ruses » difficiles à relever pour les chiens, et qu’il transmet à sa descendance. Cette transmission est bien vivante et effective puisque les animaux chassés, cerfs, chevreuils, sangliers, lièvres ne sont que des animaux sauvages. C’est un point capital ! Si je déteste la chasse à tir, c’est entre autre parce qu’elle élève des volatiles, voire même des sangliers, pour ensuite les tirer. Je trouve cela minable car ces pauvres bêtes ne sont pas du tout « armées » pour résister. Ne parlons même pas des enclos de la honte, en Sologne notamment, dont les animaux ne peuvent s’échapper, ce qui bafoue totalement la plus élémentaire loyauté qui devrait prévaloir.

Un cerf mâle « dix-cors », par exemple, vieux routier qui ne s’affole nullement et a été chassé non-pris à plusieurs reprises, va donner aux chiens tant de fil à retordre qu’une fois de plus il les mettra en défaut et après parfois 6 ou 7 heures de chasse… le maître d’équipage sonnera « la Rosalie », fanfare que l’on sonne quand l’animal est manqué, que la nuit tombe, et que tout le monde rentre au chenil.

Chasse naturelle donc, la vénerie est aussi une chasse écologique : pas de matériel, on ne laisse rien traîner par terre, on n’abîme rien, notre seule arme est le nez de nos chiens !

C’est enfin une chasse loyale pour plusieurs raisons. Tout d’abord c’est donc une affaire d’animaux entre eux, les chiens contre l’animal qu’ils ont choisi (bien souvent celui justement qui est peut-être plus faible que les autres), les veneurs n’intervenant pas, sauf pour empêcher les chiens de faire change ou pour rameuter quelques égarés.

Elle est loyale aussi car les veneurs ne se cachent pas, les chiens non plus bien sûr. On part en fanfare, joyeusement, et les chiens attaquent en se récriant, l’animal de chasse est donc prévenu. Autre raison pour laquelle je n’aime pas la chasse à tir, c’est une chasse de planqués ! On se planque, on se camoufle, on installe des appelants pour tromper le canard, et on tire dans le dos du cerf ou de la biche qui est en train de brouter son herbe tranquillement.

J’avoue que ces non-valeurs ne me plaisent pas.

La vénerie, elle, annonce la couleur, et de toutes les façons possibles, les redingotes des veneurs sont bleues ou vertes, ou rouges, on part en fanfare, les sonneurs sonnent et les chiens crient.

La vénerie je la compare à la guerre en dentelles, elle en a le panache, la noblesse, l’élégance, le chatoiement des couleurs, et ses chefs en première ligne ; la chasse à tir à la guerre moderne, camouflée, planquée, avec ses chefs à l’abri.

Le déroulement d’une chasse à courre est très différent selon le territoire.

Dans les grandes futaies aux alentours de Paris ou en forêt de Tronçais, ainsi que dans toutes les grandes forêts domaniales, les choses vont très vite car les voies sont larges et le terrain dégagé ; en revanche, dans les massifs accidentés, remplis de ronces et d’épineux, les chasses peuvent durer six ou sept heures.

Mais ne croyez pas que l’animal court durant tout ce temps, bien sûr que non, il y a de nombreuses poses chaque fois que les chiens ont perdu la voie de leur animal et sont en défaut, ce qui laisse le temps à celui-ci de se refaire une santé, et aux suiveurs, cavaliers ou suiveurs à pied, de sortir le pique-nique !

Parfois il s’est « tapé » au sol (vous diriez « tapi ») et il faut savoir qu’une fois tapé au sol il ne dégage plus aucun « sentiment » c’est-à-dire qu’il n’a plus aucune odeur et les chiens peuvent passer à cinq mètres de lui sans relever la voie. Il laissera donc passer les chiens puis filera dans la direction opposée.

Les chiens sont régulièrement confrontés à ces ruses et à tant d’autres car il faut savoir que leur gamme est très riche. C’est pourquoi la vénerie est un art si difficile.

Lorsque l’animal rend les armes et qu’il se laisse encercler par les chiens, il est hallali mais les chiens, contrairement à ce que racontent les écolos de banlieue, n’y touchent pas, ils restent « sous le fouet » et respectent leur cerf ou leur sanglier… C’est le maître d’équipage ou le piqueux qui descend de cheval et va servir l’animal d’un coup de dague dans le cœur qui foudroie l’animal instantanément. Mais il faut du courage, car cerf comme chevreuil ou sanglier peuvent être violents…

Ce n’est pas le moment préféré de beaucoup de veneurs mais il est indispensable que les chiens soient récompensés sinon ils ne chasseront plus.

C’est au moment de la « curée » au retour au chenil que les chiens auront le droit de manger l’animal dépecé et les « honneurs » seront faits à l’un des participants sous la forme du don rituel et en fanfare d’un pied de l’animal chassé.

Les veneurs, eux, contrairement aux chasseurs à tir, ne sont pas des viandards. La viande est pour les chiens, pas pour nous !

Il y a un autre aspect de la vénerie qui est primordial, c’est le trésor culturel, patrimonial et identitaire qu’elle représente .

Elle est à l’origine, pour une grande part, de notre langue, et chaque jour vous utilisez des termes créés par la vénerie au Moyen Âge, sans même le savoir.

La liste est extrêmement longue mais citons seulement : rendez-vous, faire buisson creux, prendre son parti, prendre les devants, avoir du mordant, être un fin limier, ameuter, attaquer, bricoler (quand les chiens vont dans tous les sens), donner le change, faire les honneurs, prendre le contre-pied, marcher sur mes brisées, mettre en défaut, être aux abois, faire un rapport, rallier, être sur la voie, un faux-fuyant, être d’attaque, prendre le vent, à cor et à cri, outrepasser, juger, « pas vu pas pris », avoir connaissance, débouler, se départir (lorsque le cerf se sépare de sa compagnie), donner de la voix, etc. 

Toute cette richesse, les veneurs la font vivre depuis 800 ans, car rien n’a changé, ni les rituels, ni les codes, ni les expressions, ni les fanfares.

La vénerie est immuable et c’est sa force.

Elle constitue un trésor unique, un art typiquement français. En Angleterre la chasse au renard était beaucoup plus simpliste et elle a été abolie par les travaillistes. En Allemagne, la chasse à courre a été abolie par Adolf Hitler en 1936…

Seule subsiste l’authentique Vénerie, la française, qui attire à elle chaque année des milliers de partisans qui en ont compris la noblesse, la beauté, la grandeur, la difficulté et la fusion totale avec la Nature.

En outre, contrairement à l’autre, elle est aussi une chasse extrêmement démocratique. Qui que vous soyez, vous vous présentez au maître d’équipage et lui demandez l’autorisation de suivre la chasse, il vous accueillera toujours avec la plus grande courtoisie. À vous d’en être digne, de ne jamais gêner les chiens et d’être respectueux de la nature.

Vous vivrez un grand moment, le récri des chiens, les sonorités des trompes et ces rituels magnifiques et millénaires vous transporteront et vous comprendrez tout le sens de cette chasse.

Vive la France, vive la Nature donc vive la Vénerie !

Source Riposte laïque cliquez ici

11:22 Publié dans Catherine Blein | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Antifas, Conseil constitutionnel : même combat !

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8, 9 et 10 novembre, à Madrid : "XVIIIe Journée de la dissidence" organisées par les éditions Fides

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Journées de la dissidence 2021 cliquez ici

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vendredi, 04 octobre 2024

Mithridate Barnier

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Jacques-Olivier Martin

Depuis des jours, notre nouveau locataire de Matignon (relayé par ses ministres) distille goutte à goutte le poison des hausses d’impôts. D’abord l’idée d’une « justice sociale », puis la fumée des fausses pistes, la douce promesse des taxes temporaires, et maintenant le venin un peu plus de prélèvements sur les grandes entreprises, et ce jeudi une contribution exceptionnelle pour les 65000 ménages les plus aisés. Michel Barnier voudrait-il nous faire croire que plus d’impôt à petites doses peut devenir acceptable qu’il ne s’y prendrait pas autrement. En vain, bien entendu. Le recours à la hausse de la fiscalité, même minime, dans la France de 2024, a tout d’un non-sens aux conséquences désastreuses. C’est prendre le risque de raviver le ras-le-bol fiscal et de rouvrir la porte de l’exil. C’est un coup porté à la politique de l’offre qui fait ses preuves, un chiffon rouge agité devant les investisseurs étrangers qui créent des usines et financent nos entreprises.
Et puis, c’est surtout une mauvaise solution à un vrai problème : la folle dérive de nos déficits, qui ne cesse de s’aggraver depuis ces dernières années, à coup de « quoi qu’il en coûte », d’assistanat à gogo et de laxisme. Au passage, Gabriel Attal ou Gérald Darmanin, alliés au premier ministre, ne manquent pas de toupet lorsqu’ils s’érigent en chantres du zéro impôt supplémentaire, après s’être montrés incapables de sérieux budgétaire.

Dans un pays champion du monde des prélèvements, la seule voie est la réduction de la dépense, coûte que coûte et vite. Michel Barnier promet certes 40 milliards d’euros d’effort l’an prochain. Mais, rapportés au montant du déficit (plus de 150 milliards), avouons que c’est bien peu. Et puis, surtout, il faudra beaucoup plus que des coups de rabot, des crédits gelés ou un report de quelques mois de la hausse des retraites pour espérer sauver durablement nos finances. Les propositions solides ne manquent pas. Encore faut-il du courage, de la détermination et pouvoir compter sur de vrais « alliés » pour imposer des mesures vitales pour notre pays mais largement impopulaires.

Source : Le Figaro 4/10/2024

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