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vendredi, 20 juin 2025

À LA RENTRÉE : (AU MOINS) DEUX RENDEZ-VOUS AVEC SYNTHÈSE NATIONALE

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jeudi, 19 juin 2025

RAPPEL : CE DIMANCHE 22 JUIN, EN VENDÉE, TOUS AVEC LE RASSEMBLEMENT VENDÉEN

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Israël, l'Iran et le retour du tragique : l'histoire en marche arrière

Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

À mesure que l’Orient s’embrase, les Français écoutent, perplexes et souvent désarmés, les bulletins d’information qui leur parlent d’escarmouches lointaines, d’alliances brisées et de missiles vengeurs. Et pourtant, ce tumulte n’est pas sans conséquence pour notre peuple. Car sous le vacarme des frappes et des postures diplomatiques, c’est bien l’ordre du monde qui vacille, comme au bord d’un précipice, et avec lui les intérêts français les plus élémentaires.

Hervé Juvin, en réponse à Édouard Chanot sur TVLibertés, a formulé ce que peu osent énoncer dans le concert verbeux de nos médias dominants : « Où est l’intérêt de la France ? » Cette interrogation, que la caste politique ne pose jamais sans détour, devrait guider toute analyse lucide. Car le conflit entre Israël et l’Iran ne relève pas seulement d’un théâtre oriental dont nous serions les spectateurs ; il affecte les routes maritimes, la stabilité énergétique, et l’architecture d’un monde que les puissances occidentales ne savent plus contenir.

On a vu Donald Trump, homme de deal comme d’autres furent hommes de foi, tenter une improbable synthèse entre médiation et escalade. Il encourage, soutient, retient, condamne, puis célèbre dans une valse d’ambiguïtés que l’on pourrait qualifier d’infantiles si elles ne risquaient de précipiter le globe dans le chaos. Car là où le tragique affleure, il faut la retenue, le silence, la prudence. Or Trump, comme bien d’autres, parle trop vite dans une époque qui ne sait plus se taire.

La question existentielle, c’est-à-dire le droit de persister dans l’être, revient avec fracas dans cette confrontation. Israël y voit sa survie, l’Iran y projette sa revanche géopolitique et spirituelle. Le tragique heideggérien, celui de l’être-pour-la-mort, s’incarne désormais dans les chancelleries. Qu’un ancien président américain ose parler de « deal » là où les peuples pressentent le gouffre, voilà bien le signe que les relations internationales sont devenues une farce brutale, où l’on joue avec des vies comme jadis avec des monnaies faibles.

Juvin évoque, avec une gravité salutaire, l’ensauvagement du monde. Comment ne pas voir, en effet, que la guerre a cessé d’être une affaire de soldats ? Ce ne sont plus des armées qui s’affrontent, mais des populations entières que l’on broie, à Gaza, à Haïfa, à Ispahan. Le civil est redevenu la cible. Netanyahou se rêverait-il en Bomber Harris de notre temps? La guerre moderne, cybernétique, asymétrique, n’a plus de champ de bataille, elle n’a plus que des ruines.

Ce basculement n’est pas sans précédent : Oswald Spengler, dans le Déclin de l’Occident, nous avait avertis que les civilisations meurent non sous les coups de l’ennemi, mais en renonçant à ce qui les fonde. L’usage sans limite de la force préventive, tuer avant d’être menacé, éliminer pour ne pas dialoguer, est le symptôme d’un monde qui a perdu son code d’honneur. Quand l’assassinat ciblé devient une politique d’État, que reste-t-il du droit, que reste-t-il même de l’État ?

Israël, forteresse cernée, pousse l’escalade dans l’espoir d’assurer son avenir. L’Iran, empire millénaire humilié, saisit l’occasion de redevenir l’axe d’un monde musulman recomposé. Ce qui se joue là, c’est une guerre de récits, une guerre de mémoires — pas seulement une guerre de missiles. Le sionisme, né de l’exil et la mémoire juive, affronte la résurgence chiite, ancrée dans la continuité perse. Deux récits historiques, deux douleurs, deux légitimités.

Il faut dire pourtant que Benjamin Netanyahou, plus que tout autre dirigeant israélien, devrait mesurer la portée historique de ce qu’il engage. Car il est le fils de Benzion Netanyahou, immense historien du judaïsme séfarade et spécialiste reconnu de l’Inquisition espagnole. Cet érudit, disciple de Jabotinsky et figure centrale du sionisme révisionniste, voyait dans l’histoire non pas une matière d’étude mais une tragédie dont le peuple juif ne cessait d’être le protagoniste. Il connaissait la mécanique implacable des haines antiques, la fatalité des persécutions, les illusions des compromis.

Grand connaisseur du passé, Benzion avait enseigné que les Juifs n’avaient jamais survécu que là où ils avaient été forts, organisés, armés, et qu’ils n’avaient péri que là où ils avaient cru à la clémence du monde. Son fils, qui gouverne aujourd’hui avec la raideur d’un homme assiégé, semble avoir hérité de cette vision tragique, mais en avoir oublié la prudence. L’histoire, pour les Netanyahou, n’est pas un fleuve tranquille : c’est un champ de cendres où la mémoire seule tient lieu de boussole. Dès lors, on peut se demander si Benjamin, au fond, gouverne un pays… ou un destin.

Et dans cette mêlée confuse, la France, qui fut l’artisan obstiné de l’accord nucléaire de 2015, assiste, spectatrice égarée, à l’effondrement de ce qu’elle avait bâti. Emmanuel Macron, qui parle encore de diplomatie, n’est plus entendu. Ni par Téhéran, ni par Tel-Aviv. Il est des heures où les petites nations doivent se souvenir qu’elles sont grandes quand elles se taisent avec hauteur plutôt que quand elles bavardent en vain.

Alors que les chancelleries arabes murmurent un double langage, condamnant Israël tout en lorgnant ses technologies, que les puissances se repositionnent au gré des intérêts pétroliers ou nucléaires, une idée audacieuse, presque sacrilège, fait son chemin dans les coulisses : et si, à terme, l’Europe redevenait le lieu d’un foyer national juif ? Que l’on se souvienne d’Odessa, de Lvov, de ces villes d’Europe orientale qui furent jadis de grandes cités juives. Cette hypothèse, que Juvin esquisse, résonne étrangement dans un monde en perte de repères, où l’exil pourrait redevenir la condition même de l’identité.

Les peuples enracinés n’aiment pas les migrations forcées. Ils savent, comme le disait Carl Schmitt, que « le nomos de la terre », l’ordre spatial du monde, repose sur la stabilité des frontières et des patries. Et pourtant, le déracinement redevient la norme. La guerre en Ukraine, l’ébranlement du Proche-Orient, la dissipation des souverainetés : tout annonce un âge de fer, où les peuples ne pourront se maintenir qu’au prix d’un sursaut.

Reste à savoir si Israël survivra à sa propre fuite en avant. Peut-on vivre durablement assis sur un volcan, protégé par l’épée ? Peut-on fonder une paix sur la crainte mutuelle et les drones armés ? Rien n’est moins sûr. Peut-être, en effet, Benjamin Netanyahou sera-t-il un jour célébré comme le restaurateur de la sécurité juive. Peut-être sera-t-il voué aux gémonies comme un artisan de la perte. L’Histoire, qui est la dernière à juger, tranchera. Encore faut-il qu’il reste des hommes pour la lire.

Article paru sur Breizh-Info. Cliquez ici.

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mercredi, 18 juin 2025

Les communistes iraniens et soviétiques ont installé la dictature des mollahs en Iran

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Michel Festivi 

Il faut toujours revenir sur les fondamentaux. Pour comprendre le présent, il est plus que nécessaire de connaître comment les évènements se sont produits et enchaînés. L’histoire tragique de l’Iran commence par le lâchage monstrueux de Jimmy Carter vis-à-vis du Shah d’Iran, qui très malade depuis 1974, était très affaibli. On ne répétera jamais assez la calamiteuse présidence de cet homme, qui fut l’un des pires présidents des États-Unis. Giscard d’Estaing joua aussi un rôle plus que mortifère dans cette affaire, en acceptant d’accueillir Khomeiny à Neauphle le Château en 1978, avec un simple visa touristique. De là, il put diriger le mouvement révolutionnaire théocratique chiite en toute liberté.

Cela permis à la gauche française, d’aller se prosterner devant le futur tyran iranien, comme cette même gauche avait encensé Staline, Mao, Castro, Pol Pot, tous ces tortionnaires qui firent des millions de victimes. C’est ainsi que les Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Michel Foucault et bien d’autres, multiplièrent les soumissions vis-à-vis de ce religieux féroce, intransigeant et sectaire, qui allait imposer un totalitarisme islamiste terroriste, causant la mort en Iran, au proche et moyen Orient et dans le monde, de millions de personnes. On peut même parler de véritable fascination, comme celle, qui 5 ans auparavant avait concerné les Khmers rouges.

Ce sont les continuateurs de ces intellectuels qui ont du sang sur les mains, toute les gauches et l’extrême gauche, qui en France aujourd’hui poursuit son admiration pour cette tyrannie abominable, qui menace la paix du monde, et qui confinent les femmes dans une sphère spécifique totalisante, leur déniant les droits les plus fondamentaux. Il suffit de se reporter aux déclarations de tous les leaders de La France insoumise. Comme l’a très judicieusement rappelé, Florence Bergeaud-Blackler « Un programme très structuré de déstabilisation est à l’œuvre depuis 40 ans. Or si la gauche considère cette hypothèse comme complotiste, la droite la prend au sérieux mais s’abstient de tout engagement pour des raisons électoralistes et pour ne pas être assimilée à l’extrême droite ».

Mais un parti non islamiste, va jouer une partition essentielle dans l’arrivée au pouvoir des mollahs iraniens. Ce parti, c’est le parti communiste d’Iran, Le Toudeh (la masse), totalement inféodé aux soviétiques. Dès les années 1960, des relations étroites vont s’établir entre les communistes iraniens et les futurs maîtres de l’Iran. À partir de 1978, le Toudeh, sur les ordres de Moscou, sera le fer de lance de l’avènement de Khomeiny, pensant l’utiliser pour promouvoir une révolution communiste.

Car le Parti communiste iranien était partagé. L’un des chefs de l’époque, Iradj Mirza Escandari ne cessait de dénoncer l’obscurantisme du chef religieux et préconisait une alliance avec les révolutionnaires laïcs et « progressistes ». C’est l’URSS qui pousse les islamistes, en espérant déstabiliser toute cette région. Le 23 janvier 1979, Escandari est purgé à la mode soviétique, et est remplacé par le Dr Nourreldine Kianouri, qui, fils et petit-fils de mollahs, applique à la lettre, la partition voulue Brejnev et son entourage. Les soviétiques pensaient pouvoir mieux manipuler les Ayatollahs, et ainsi faire de l’Iran, leur base avancée contre l’occident.

Le Toudeh ne va pas dénoncer les premières manifestations de la dictature islamiste, qui se met en place immédiatement, en février-mars 1979. Kianouri va faire l’éloge de Khomeiny. L’extrême gauche iranienne, va la première, faire l’objet d’une répression des plus sévères, dans l’indifférence totale du Toudeh. Comme l’indique un article très documenté de la revue très à gauche Persée, sur l’évolution du parti communiste iranien, le Toudeh, « Ainsi le Toudeh est redevenu, à la faveur de la prise de pouvoir en Iran par Khomeiny, organisée ne l’oublions pas par l’Administration Carter, l’un des facteurs de la pénétration soviétique dans ce pays ».

Totalement interdit en Iran, le Toudeh, va faire l’objet par les islamistes iraniens, d’une répression des plus vives. À partir du début des années 1980, les exécutions pleuvent, sous le prétexte que les membres du Toudeh fourniraient des informations aux soviétiques, dans la guerre Iran/Irak. Accusés d’espionnage, de haute trahison, des représailles massives ont lieu et en février 1983, le Toudeh est interdit, les diplomates soviétiques expulsés. Le Toudeh va s’exiler alors à Berlin-Est.  Un réfugié communiste iranien témoignera que pendant une manifestation, alors que les communistes iraniens scandaient « prolétariat », un mollah les menaçait et leur criait « Moi je vais vous montrer à quoi ressemble le mollah-tariat ! ».

Et c’est la gauche française, les LFI, qui aujourd’hui défendent, toute honte bue, la dictature théocratique d’Iran par leurs prises de position anti-israélienne ! Ils devraient se souvenir des leçons de l’Histoire, à condition bien sûr de la connaître. Mais avec le nombre d’illettrés et d’incultes qui parsèment certains groupes d’extrême-gauche, mais pas que, on pourrait leur trouver des excuses, sauf à supposer qu’ils ne le font que pour de basses manœuvres électoralistes, ou les deux à la fois.

 

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18 juin 1940 : Un appel qui en cache un autre

L'appel du 18 Juin, mythe et réalités - L'Humanité

Didier Lecerf

En 2020, dans le n° 28 de l’excellente revue de géopolitique, d’histoire et de sciences politiques Conflits (fondée et longtemps dirigée par Pascal Gauchon), Pierre Royer (1) consacre sa rubrique "L’histoire mot à mot" à cette phrase extraite du fameux discours radiodiffusé : « Cette guerre est une guerre mondiale ». Il y écrit notamment : « (…) Est-ce à dire que la rupture est consommée entre Pétain et De Gaulle dès la mi-juin ? C’est probable dans le for intérieur du général, mais ce n’est pas patent dans l’appel qu’il lance au soir du 18 sur les ondes de la BBC (…). Nous savons en effet, depuis l’enquête de Jacques Fourmy et les recherches de Christian Rossé et François Delpa (entre autres), qu’en l’absence d’enregistrement sonore, la seule transcription du texte prononcé est celle des services de renseignement helvétiques et diffère légèrement des enregistrements sonores et filmés, qui sont postérieurs, ou des textes publiés par la suite, dont la version "canonique" figée en août à partir du brouillon original maintes fois remanié – François Delpa a recensé cinq brouillons successifs ».  

Voyons de plus près de quoi il retourne.

« L’erreur est la règle et la vérité est l’accident de l’erreur » (Georges Duhamel)

À la fin des années 1980, à La Ferté-Bernard (la "Venise de l’Ouest"), dans la Sarthe, Jacques Fourmy, un ancien notaire, occupe sa retraite à mettre par écrit, sur la base, à la fois, de ses souvenirs de jeunesse et du produit de ses recherches, le récit des événements de juin 1940 autour de sa petite ville. L’appel à continuer la lutte aux côtés des Britanniques, lancé par De Gaulle sur les ondes de la BBC, qu’il a entendu alors qu’il avait 17 ans, l’occupe tout particulièrement…

En 1989-1990, ses travaux débouchent sur trois publications dans la Revue historique et archéologique du Maine. L’une relate les opérations militaires et les combats à l’ouest et à l’est de la Ferté-Bernard, du 11 au 18 juin. Les deux autres portent sur le fameux texte du général de brigade (nommé à titre temporaire le 25 mai par Paul Reynaud). Ce sont celles-ci qui nous intéressent. Dans la première, plus anecdotique, Jacques Fourmy démontre que l’Appel n’a pas été prononcé à 18 heures, contrairement à la version officielle, mais quatre heures plus tard. Dans la seconde (rédigée avec la participation active, entre autres, de Jean-Christophe Averty (2)) - la plus importante, celle à laquelle Pierre Royer fait allusion dans Conflits -, il publie l’allocution réellement prononcée (pendant quatre minutes) le 18 juin, au micro de la BBC. Une allocution dont le texte – quelque peu différent de la version officielle - a été transcrit à l’époque, en allemand, par la section radio de la division presse et radio de l’état-major de l’armée suisse (et publié dans quelques journaux français).

Texte "canonique", texte réel : des différences qui "interpellent"

Les premières lignes de l’appel original diffèrent sensiblement de celles gravées dans le marbre.

Le début de la version "canonique" charge sans ambiguïté les autorités civiles et militaires du pays : « Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l’ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui ».

En revanche, la version originale apparaît, elle, beaucoup plus prudente, plus compréhensive à l’égard de l’action et des décisions de ces mêmes autorités. Ce qui fait dire à Pierre Royer, comme je l’ai déjà rapporté au début de cet article, qu’il « n’est pas patent », dans ce texte, « que la rupture est consommée entre Pétain et De Gaulle dès la mi-juin ». On y lit en effet  : « Le gouvernement français a demandé à l’ennemi à quelles conditions honorables il pourrait cesser le combat. Il a déclaré en outre que la lutte devrait continuer si ces conditions étaient contraires à l’honneur, la dignité et l’indépendance de la France. Nous avons été surpris et submergés par la force mécanique, la tactique de l’ennemi. Mais il y a, malgré tout, des raisons d’espérer, etc. ».

Ainsi, on le voit, comme l’écrit Royer, « l’accroche cinglante de l’appel que nous connaissons n’a jamais été prononcée ». Ce qui justifie l’utilisation de l’expression « pieux mensonge » utilisée par Dominique Venner dans son Histoire critique de la Résistance (Pygmalion, 1995).

Pourquoi une telle prudence de la part du général ?

Les différences entre les deux documents mises en évidence, il importe de s’interroger sur les raisons qui, le 18 juin 1940, ont conduit De Gaulle à rédiger un texte plus "doux" que celui qui sera définitivement arrêté plus tard. Si l’on en croit Pierre Royer toujours, celles-ci se trouvent dans les « impératifs » avec lesquels le général « doit (alors) composer ». D’abord, Churchill et le gouvernement britannique préfèreraient « attacher de plus gros poissons » que ce militaire quasiment inconnu (tel Georges Mandel) « au navire solitaire de l’Angleterre (3) ». Ensuite, ils ménagent encore le gouvernement du maréchal Pétain, avec lequel ils n’ont pas rompu les relations diplomatiques, « en espérant qu’il puisse refuser l’armistice ou qu’au minimum, il prendra toutes les précautions pour éviter que la flotte française ne tombe aux mains des Allemands ou des Italiens (4) ». Enfin, la radio des Anglais dépend de ces derniers. De Gaulle ne peut s’y exprimer qu’avec leur autorisation une fois son texte contrôlé. Ainsi, après le 18 juin, pendant une semaine (jusqu’au 26), ils lui refuseront l’accès à la BBC…

Une autre raison, plus iconoclaste, se trouve aussi, peut-être, dans cette relation faite par le colonel Rémy de ce que lui confie le général, à son grand étonnement, lors d’une promenade sur l’avenue Foch un soir d’hiver de 1947 : « Voyez-vous, Rémy, il faut que la France ait toujours deux cordes à son arc. En juin 1940, il lui fallait la corde Pétain, aussi bien que la corde De Gaulle (5) » : Ces paroles, dans la propre bouche du chef de la "France libre", ne sont-elles pas de nature à apporter de l’eau au moulin de ceux qui, aujourd’hui encore, en tiennent pour la fameuse théorie du glaive et du bouclier… 

Un appel à la poursuite de la guerre "traditionnelle"

Dernier rappel concernant l’allocution du 18 juin : elle n’incite nullement à mener une guerre de francs-tireurs, avec sabotages, embuscades ou attentats en zone occupée ou en zone libre. Elle enjoint aux « officiers et soldats français », aux « ingénieurs et ouvriers spécialistes des industries d’armement » de le rejoindre, lui, De Gaulle, pour poursuivre la guerre aux côtés des Britanniques, à partir des territoires de ces derniers, et de ceux de l’Empire français que l’officier rebelle espère alors rallier à sa cause. Par conséquent, comme l’écrit fort justement Pierre Royer : « (…) En parlant de la résistance française, le général n’envisage aucunement un soulèvement populaire, ni ce que deviendra la Résistance qui s’improvise au même moment, sans même avoir connaissance de ce (militaire) parti pour l’Angleterre ». D’où, sans doute, sa méfiance à l’égard de celle-ci, ou plutôt de ses dirigeants dont, selon ses propres mots les « rivalités » résultaient de leur « individualisme extrême » (Mémoires de guerre, tome 2 : l’unité 1942-1944)…

Article paru dans le n°67 de la revue Synthèse nationale, automne 2024.

Notes :

(1) Agrégé d’histoire, diplômé de Sciences-Po, officier de Marine de réserve et spécialiste de la géopolitique maritime, Pierre Royer enseigne en lycée, en classes préparatoires et collabore à la revue Conflits depuis son lancement, au printemps 2014.

(2) Jean-Christophe Averty (1928-2017), réalisateur de télévision et homme de radio, est une des grandes figures de l’audiovisuel français.

(3) Dominique Venner, De la rébellion à la légitimité, Enquête sur l’histoire n°14, De Gaulle et le gaullisme, été 1995.

(4) Pierre Royer, « Cette guerre est une guerre mondiale », Conflits n°28, juillet-août 2020.

(5) Colonel Rémy, Dans l’ombre du Maréchal, les Presses de la Cité, 1971 - d’après un extrait de ce livre rapporté en 1995 dans le n°14 d’Enquête sur l’histoire consacré à De Gaulle et au gaullisme.

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Le miracle tranquille de TVLibertés

Philippe Milliau, président de TVL

 

Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

Par une chaude soirée de juin, dans les entrailles de l’Arche de la Défense, vaste nef de béton perdue aux lisières de la ville-monde, j’ai assisté à un anniversaire que l’on ne saurait confondre avec les festivités clinquantes du monde médiatique ordinaire. Non point une mondanité de plus, mais la célébration fervente, grave et joyeuse tout ensemble, d’une œuvre née contre le temps et contre l’esprit du temps : les douze ans de TVLibertés.

Ce fut une réunion d’âmes, non d’apparats. La solennité y côtoyait l’amitié vraie. On reconnaissait, çà et là, les figures familières de la chaîne, présentateurs, producteurs, reporters, et surtout, les véritables piliers de l’édifice : des centaines de donateurs venus non pour paraître, mais pour témoigner de leur attachement à une aventure dont ils sont les artisans invisibles. C’est pour eux qu’existe TVL, et c’est par eux qu’elle subsiste. À travers leurs regards, on saisissait le sérieux d’un engagement, non de circonstance, mais de destin.

Pour ma part, je me trouvais à l’autre bout du monde, en Argentine, lors de la première émission de la chaîne, le 30 janvier 2014. L’été austral pesait sur Buenos Aires. Un ami me communiqua la nouvelle et je me connectais aussitôt pour voir apparaître, en un frémissement d’écran encore balbutiant, les visages d’Élise Blaise et d’Olivier Frèrejacques, ouvrant le tout premier journal. L’instant m’apparut inouï. Une télévision libre, née sans publicité, sans argent d’État, sans adossement industriel, simplement portée par la volonté de quelques hommes et l’obole de milliers de Français.

Ce fut, n’en doutons pas, un miracle, non de ceux qui foudroient, mais de ceux qui persistent. Car douze ans plus tard, cette maison de verre et d’acier intellectuel tient bon, et mieux encore, elle s’élève. Huit millions et demi de vues mensuelles, un million et demi d’abonnés sur les réseaux, une trentaine d’émissions originales, plus d’une centaine de programmes produits par mois dont un journal quotidien, une rédaction aguerrie. TVLibertés est aujourd’hui le pôle le plus solide de ce que l’on nomme, faute de mieux, la réinformation.

Et c’est justement cela qui inquiète les puissants. Car le Système ne combat pas toujours à découvert. Il use d’armes feutrées, de procédés visqueux. Depuis douze ans, pas une seule fake news diffusée sur ses antennes, pas un procès, pas une condamnation. Mais aussi : pas un article, pas une enquête, pas un mot, dans la presse stipendiée. C’est le silence comme étouffoir. Les Allemands ont un mot pour cela : Tod durch Schweigen, la mort par le silence. On fait disparaître en refusant de nommer. Le procédé est lâche, efficace… mais seulement un temps !

Cette stratégie du néant a pris, cette année, un tour plus brutal encore : l’excommunication bancaire. En mars, la banque de TVL, après douze ans de services, a fermé les comptes de la chaîne sans justification, sans grief, sans voie de recours. A la clef le risque de ne plus pouvoir payer les salaires, plus de paiements aux fournisseurs, plus d’encaissement de dons. L’intention ne fait guère de doute. Deux mois de combat acharné furent nécessaires pour rouvrir un compte ailleurs. Deux mois d’asphyxie froide.

Il ne faut pas se tromper : ce que Spengler appelait la « tyrannie de l’argent » (die Herrschaft des Geldes), agit ici comme substitut à la censure politique. On ne fait plus interdire les journaux, on étouffe les moyens de les imprimer. On n’enferme plus les pamphlétaires, on coupe les flux bancaires. C’est l’ère des mains propres et de l’esprit sale.

On s’étonne, ou l’on feint de s’étonner, du silence des intellectuels devant cette mise au ban. Où sont les rédacteurs de pétitions, les théoriciens du pluralisme, les idolâtres de la « liberté de la presse » ? Tous muets. À cette énigme, Carl Schmitt aurait répondu en une phrase : « est souverain celui qui décide de l’exception ». Et dans notre époque, ce sont les banquiers, les algorithmes, les petits juges sans visage qui décident de qui a droit de cité.

Et pourtant, car il y a toujours un pourtant dans les tragédies européennes, TVLibertés continue. La passation entre Martial Bild et Élise Blaise, tenue en pleine lumière, fut digne des meilleures successions de la Rome républicaine. Les équipes sont toujours à pied d’œuvre. Le public reste fidèle. Les dons reviennent. Aucun actionnaire, aucun oligarque, aucun ordre. Rien que la volonté d’un peuple. Cela seul suffit à faire trembler les forteresses du mensonge.

C’est cela, précisément, que TVLibertés incarne : une exception qui résiste. Une voix qui ne demande pas l’autorisation de parler. Une idée de la France qui ne passe ni par les antennes d’État ni par les rotatives des milliardaires. Une France qui dit non, non au renoncement, non à l’abdication, non à la servitude molle.

Il y a dans cette aventure médiatique une part d’héroïsme archaïque. Une fidélité à l’idée qu’il vaut mieux dire vrai dans la solitude que plaire dans l’oubli. Moeller van den Bruck parlait d’une « Allemagne secrète » ; peut-être existe-t-il aussi une France secrète, qui vit encore à travers TVL.

Longue vie à elle. Et qu’elle tienne bon — face à l’oubli, face au mépris, face au silence.

Article paru sur Breizh-Info, Cliquez ici.

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La guerre civile a déjà commencé

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L’hyperviolence quotidienne et banalisée, la décivilisation française face à la submersion migratoire, la lâcheté politique, la complicité judiciaire… Eric Zemmour, dans un entretien avec l’hebdomadaire Valeurs actuelles nous livre, une fois de plus, une radiographie implacable d’un pays au bord du gouffre. On se pose la question de savoir ce qui pourrait réveiller les Français pour enfin endiguer ce chaos politique, social, juridique et autres qui détruit à petit feu ce pays.

Lire la suite ICI

Source : Valeurs actuelles, 18/06/2025

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Jérôme Guedj ou les manipulations d’un grand hypocrite de la politique

Jean-Luc Mélenchon et Jérôme Guedj | France Inter

Michel Festivi

Dans un discours délirant et emphatique à souhait, voire ridicule par bien des aspects, Jérôme Guedj a, lors du dernier congrès socialiste, traité Jean Luc Mélenchon « de salopard antisémite », provocant le désarroi des socialistes fauristes qui ont été sommés par le grand Timonier et ses lieutenants, dont l’inénarrable Manuel Bompard, d’émettre des excuses publiques. Comme à son habitude, Olivier Faure, qui ne peut survivre politiquement que grâce à LFI les a très courageusement renvoyés dos à dos. Guedj a effectué un rétropédalage, hier, en s’excusant du terme « salopard », indiquant que le qualificatif « d’antisémite », se suffisait à lui-même.

Au-delà de cette polémique intra-gauchiste, qui ne peut, nous, que nous réjouir de voir ainsi des vrais-faux amis de 30 ans s’étriper de la sorte publiquement, Jérôme Guedj se paie à peu de frais une virginité anti-Lfiste, alors qu’il fraie avec le mélenchonisme depuis des lustres, reprenons le fil de cette histoire.

Adhérent du PS depuis 1993, Guedj se situe immédiatement dans le courant le plus à gauche, La gauche socialiste, fondée justement par Mélenchon, et devient son assistant parlementaire. À noter que Julien Dray fera aussi partie de ce courant et que l’an passé, il a aussi écrit un livre à charge sur le même Mélenchon. Les gauchistes se mangent entre eux. Quelle délectation !

Guedj a toujours milité le plus à la gauche possible du PS. Il a toujours combattu Manuel Valls par exemple, qui se situait, lui, à la droite du PS et qui multipliait les propos anti-islamistes. Guedj deviendra porte-parole de Benoît Hamon, c’est tout dire. Il est élu député de l’Essonne en 2022, comme candidat de « la nouvelle union populaire écologique et sociale », donc allié avec LFI. Il fera toujours partie des députés socialistes ultra favorables à l’union de la gauche avec LFI, regrettant même qu’il ne put y avoir de listes communes aux élections européennes de juin 2024.

Certes à partir du 7 octobre 2023, ses positions vont sensiblement évoluer, traitant les Lfistes « d’idiots utiles du Hamas ». Il se porte pourtant candidat en 2024 dans le cadre des accords du Nouveau Front populaire, refusant contradictoirement de porter les couleurs de cette coalition, c’est ainsi, que son ancienne suppléante Hella-Kribi-Romdhane, sera candidate contre lui, soutenue par le France insoumise. Il sera réélu contre une candidate RN, avec le report des voix de LFI, car son ancienne suppléante pourtant arrivée en deuxième position, s’était retirée et avait appelé à voter pour lui. Mais peut-on considérer que Guedj, aurait découvert tout récemment que Mélenchon était « un salopard antisémite » ? À l’évidence non.

C’est là que l’hypocrisie politique est à son comble. Déjà, en septembre 2024, Mélenchon avait invoqué le terme fallacieux et inacceptable « de génocide » à propos de l’action d’Israël contre les terroristes du Hamas. Dans les mêmes moments, le chef des insoumis avait durement attaqué le ministre délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, suggérant que la judéité de ce ministre, en ferait un allié sans condition de Benjamin Netanyahu, sans que Guedj n’intervienne, comme il vient de le faire. Cela à l’opposé de la ministre Maud Bregeon qui avait traité ces attaques de Mélenchon « de sous-entendus nauséabonds ». Termes repris par plusieurs personnalités politiques comme Yaël Braun-Pivet, Aurore Berger etc...

On se rappelle aussi que Mélenchon, le 22 octobre 2023, avait twitté à propos de la présidente de l’Assemblée nationale, qui s’était rendue en Israël, aux lendemains du pogrom génocidaire du Hamas, qu’elle avait « campé à Tel-Aviv ». Imaginons cela dit par un RN !

Pourtant, déjà en 2013, lors d’un congrès du Parti de la gauche, Mélenchon n’avait pas hésité à évoquer en ces termes Pierre Moscovici, alors ministre de l’économie : « qu’il a un comportement de quelqu’un qui ne pense plus en français... ». Qu’a fait à l’époque Guedj ? Imaginons un seul instant la même déclaration dans la bouche d’un RN ! D’aucuns avaient invoqué « un vocabulaire digne des années 30 ». Scandaleusement, Mélenchon avait osé affirmer qu’il ne connaissait pas la religion de Pierre Moscovici ! En 2020, à une réponse à une question d’Apolline de Malherbe sur BFMTV, qui lui demandait si les policiers devaient rester les bras en croix devant les racailles de banlieues, il lui répliquera cette phrase qui en dit long sur sa mentalité profonde : « Je ne sais pas si Jésus était sur la croix, mais je sais qui l’y a mis, parait-il, se sont ses compatriotes ». Là encore imaginons les mêmes mots tenus par un RN, un Reconquête... Le scandale aurait duré des semaines et aurait tourné en boucle sur toutes les chaines du système. Que la classe politique et médiatique peut-être patiente et complaisante avec ce phénomène de la gauche extrême !

Toujours sur BFMTV en octobre 2021, à propos d’Éric Zemmour, Mélenchon énoncera : « Il reproduit beaucoup de scénarios culturels liés au judaïsme » !   Ensuite, Mélenchon a défendu la publication des affiches de son parti, à connotations antisémites, représentant Cyril Hanouna le visage caricaturé dans les mêmes traits antisémites que celles de l’hebdomadaire nazi Der Stürmer de Julius Streicher. Là encore, pourquoi Jérôme Guedj n’a pas émis les imprécations qu’il vient de proférer ? Plus encore, Mélenchon insulte et menace, c’est son ADN. Sur France 3, le 16 mars 2025, il répliquait un « taisez-vous » tonitruant au journaliste qui l’interrogeait sur ces affiches, rajoutant mielleusement « il va falloir vérifier tout le temps la religion des gens que l’on caricature ! ». Lui, le féru d’histoire, a même voulu nous faire accroire, qu’il ignorait tout, des affiches nazies des années 1930 et 1940 !

Comme l’écrira, une fois n’est pas coutume un éditorial du Monde, le 21 mars 2025 : « Il ne cesse, à des fins électorales, d’adresser des clins d’œil à la partie de la population qui, y compris dans les quartiers populaires, est sensible aux préjugés antijuifs, cela s’appelle jouer avec le feu... ». Cet édito revient sur la longue tradition antisémite des gauches : « en feignant d’ignorer que ses dérives - (celles de J-L Mélenchon) - évoquent de plus en plus celles de certains leaders des gauches de l’avant-guerre. Des aventures qui se sont toujours terminées dans la marginalité et le déshonneur ».

C’est encore Le Monde, qui le 5 janvier 2024, dans un article de Sandrine Cassini avait écrit « le fondateur de la France insoumise a multiplié en dix ans, des propos empruntant aux stéréotypes antisémites ». Dès lors, les imprécations fourbes de Jérôme Guedj sur l’antisémitisme de J-L Mélenchon, sont autant d’hypocrisies déplacées que simulées, pour faire du buzz, pour se poser en parangon des vertus « républicaines ».

Guedj fait partie de toute cette équipe sournoise de la gauche socialiste, communiste et même de la macronie et de certains LR, qui ont bien profité politiquement de l’appel au front républicain, pour faire barrage au RN en n’hésitant pas à s’allier avec LFI ou à s’acoquiner avec ce mouvement. Qu’aujourd’hui, il feigne de découvrir « l’antisémitisme » de JL Mélenchon, n’est qu’une posture, une simulation de plus. N’en soyons pas dupe, même si sur le fond, il a totalement raison.

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mardi, 17 juin 2025

L’offensive israélienne contre l’Iran : une certitude et beaucoup d’inconnues

Israël frappe plus de 200 sites en Iran, Téhéran riposte par des dizaines  de tirs de missiles balistiques

Maurice Bernard

Invité d’Apolline de Malherbe, ce matin, sur BFM, Alain Bauer a souligné un des faits essentiels de l’offensive aérienne menée actuellement par Israël contre la république islamique de l’ayatollah Khamenei : « Tout le monde est très content de ce qui est en train de se passer, l’Iran n’a aucun ami, aucun. L’Iran a perdu ses proxis, le Hamas, le Hezbollah, la Syrie et autres. (…) L’Iran est totalement isolé car en fait, personne n’aime le régime iranien (…). Chacun veut éviter l’embrasement, mais si on pouvait se débarrasser du régime, tout le monde serait très content. Il y a une très grande hypocrisie. Israël fait le sale boulot du monde entier dans cette affaire ».

À Synthèse nationale, nous sommes quelques-uns à avoir milité au sein du Parti des forces nouvelles durant la seconde moitié des années 1970 et au début des années 1980. Nous n’oublions pas que dès le début de la République islamique d’Iran, en novembre 1979 et juillet 1980, le PFN a mené diverses actions afin de dénoncer les crimes du régime khomeyniste : occupation symbolique de la villa où résidait l’ayatollah Khomeiny à Neauphle-le-Château avant son retour à Téhéran, manifestations à Paris, à proximité de l’ambassade d’Iran, puis sur les Champs-Élysées…

Nous n’oublions pas non plus les nombreux Français qui sont tombés sous les coups des assassins armés par ce régime terroriste, tels les 58 parachutistes des 1er et 9e RCP tués à Beyrouth, le 23 octobre 1983, dans l’attentat à la bombe contre leur immeuble, le Drakkar, les 13 morts et plus de 300 blessés de la série d’attentats de 1985-1986 à Paris, ou encore les 11 salariés de la DCN morts à Karachi dans l’explosion de leur bus (12 autres étant blessés)…

Il y a bientôt un an, à la fin du mois de juillet 2024, en périphérie de Beyrouth, l’armée israélienne a éliminé Fouad Chokr, un des chefs militaires du Hezbollah considéré comme le principal responsable des attentats de 1983 au Liban. Ce faisant, elle a fait ce que la France aurait dû faire depuis longtemps. Aujourd’hui, Tsahal s’emploie à mettre à mal le programme nucléaire iranien et à déstabiliser le régime. Elle mène une campagne ciblée de bombardements et d’éliminations de responsables civils et militaires, ainsi que de scientifiques impliqués dans le processus devant conduire à la production de bombes atomiques. Nous n’allons ni le lui reprocher ni pleurer sur les malheurs actuels des révolutionnaires islamiques au pouvoir à Téhéran.

Néanmoins, la situation créée par les opérations en cours soulève un certain nombre de questions.

Israël n’a pas les moyens de détruire l’ensemble des sites nucléaires iraniens. Seuls les États-Unis en ont la capacité. l’État hébreu peut seulement leur occasionner suffisamment de dégâts pour gagner un temps précieux. Les heures qui viennent nous diront ce que le président Trump entend par « une véritable fin ». Va-t-il choisir la voie de l’engagement direct au côté d’Israël ou bien celle de la négociation, imposée à Benjamin Netanyahu ?

En 2012, Frédéric Pichon, Tancrède Josseran et Florian Louis, dans leur Géopolitique du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (aux Presses universitaires de France) considéraient que « la crainte n’est (…) pas tant celle de voir l’Iran utiliser une éventuelle bombe nucléaire contre un de ses voisins, et encore moins contre Israël car une telle attaque ferait autant de victimes israéliennes que palestiniennes, sans parler des représailles de l’État hébreu qui pourraient s’avérer fatale à l’Iran. Le risque lié à la bombe iranienne tient plutôt à la prolifération : si Téhéran franchit le seuil nucléaire, alors il y a fort à parier que nombre de ses voisins se sentiront obligés d’en faire de même, à commencer par l’Arabie Saoudite, la Turquie ou l’Égypte ». Si le véritable enjeu est bien là (un avis que ne partage pas le gouvernement de Tel Aviv pour qui, officiellement, le nucléaire iranien est un problème existentiel), alors, on est en droit de se demander si la campagne actuelle de bombardements est le meilleur moyen à utiliser…

Il apparaît évident qu’Israël veut désormais en finir une fois pour toute avec le régime de Téhéran. Mais l’effondrement de ce dernier ne risque-t-il pas d’instaurer le chaos dans le pays et de déstabiliser toute la région ? Ce matin, Alain Bauer faisait remarquer justement : « (…) Il n’y a pas de remplaçant et chaque fois qu’on a essayé de faire ça sans un remplaçant légitime, ça a amené à la situation en Lybie, (…) en Irak, ça a amené au chaos généralisé. (…) La création du chaos par l’élimination d’Ali Khamenei sans option de remplacement (…), ça nécessite quand même qu’il y ait une opposition structurée capable de tenir le pays pour éviter qu’il sombre ». Déjà, certains mettent en avant Reza Pahlavi, le fils du dernier Shah d’Iran. Mais peut-il être l’homme de la situation, ce « remplaçant » évoqué par Alain Bauer ?  Et cette opposition structurée, existe-t-elle seulement ? Seul l’avenir nous le dira. À condition que le régime s’effondre effectivement…

Enfin, comme le faisait remarquer Robespierre, déjà en 1792, « personne n’aime les missionnaires armés ». Sur les ondes, on entend beaucoup dire que les Iraniens rejetteraient massivement le régime et se réjouiraient des frappes actuelles... N’est-ce pas aller un peu vite en besogne ? N’est-ce pas confondre la population des campagnes ou des quartiers populaires, plus conservatrice, avec les classes moyennes des villes, diplômées et en partie occidentalisées ? N’est-ce pas oublier un peu rapidement que la révolution de 1979 n’a pas été faite par une poignée d’insurgés ? N’est-ce pas oublier également la force du nationalisme iranien, la volonté du pays (qui se sent encerclé) d’assurer sa sécurité et d’empêcher les ingérences extérieures ?

On le voit, les inconnues sont nombreuses et les développements à venir du conflit en cours particulièrement difficiles à prévoir… Comme pour la Russie de Winston Churchill, nous sommes face à « un rébus enveloppé de mystère au sein d’une énigme »…

19:26 Publié dans Maurice Bernard | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Espagne, le socialiste Pedro Sanchez et le nez de Pinocchio

Spanish PM Sánchez apologizes for corruption scandals in his Socialist  Party – POLITICO

Michel Festivi

On a connu en France de très gros menteurs socialistes. Le plus célèbre d’entre eux, Jérôme Cahuzac, avait multiplié les contrevérités « les yeux dans les yeux ». En Espagne socialo-communiste, le Premier ministre Pedro Sanchez est devenu aussi grotesque que l’allongement du nez de Pinocchio, en mentant aux Espagnols « comme un arracheur de dents ».

Depuis de nombreux mois, le PSOE est empêtré dans de nombreuses affaires de prévarications, qui mettent en cause les plus hauts sommets du Parti, ainsi que l’entourage direct du Chef du gouvernement. Dans la famille Sanchez, je demande le petit frère, David, qui avait obtenu, sur des recommandations insistantes, un emploi totalement fictif de responsable culturel dans la région d’Estrémadure, alors gouvernée par les socialistes, il est renvoyé devant un tribunal avec dix autres comparses pour trafic d’influence. Dans la même famille, je demande la femme, Begoña Gomez épouse Sanchez, mise en cause dans un dossier d’appropriation illicite de matériels et d’exercice illégal d’une profession à l’université de Madrid. Il faut dire que ces affaires n’ont pas été révélées par le Parti populaire, mais par des associations classées à la droite de la droite, ce qui a fait dire à Pedro Sanchez, qu’il s’agit de campagnes de diffamation « venant de l’extrême droite ». Pour toute réponses il entend museler encore plus la presse et les réseaux sociaux.

Mais, ce 12 juin dernier, l’un des plus proches amis du Premier ministre, numéro 3 du PSOE, un dénommé Santos Cerdan, a été impliqué dans une affaire de corruption, dans le cadre classique d’attributions de marchés publics, et a été contraint de démissionner de toutes ses fonctions, notamment celle de député, même s’il clame son innocence. Ce scandale concerne également un tenant de la garde rapprochée de Sanchez, José Luis Abalos, ancien ministre socialiste des transports, contraint aussi à la démission en 2024. Ils auraient perçu des dessous de table dans le cadre d’un achat massif de matériel médical durant la crise sanitaire. Bien sûr tous ces personnages n’ont pas encore été condamnés, et ils sont présumés être innocents, contestant les faits.

Ce même jour donc, devant le siège du PSOE à Madrid, Sanchez, lèvres pincées et regard des mauvais jours, s’est fendu d’une déclaration ampoulée, demandant pardon aux Espagnols d’avoir fait confiance à ces hommes clefs, mais jurant ses grands dieux, qu’il n’était informé de rien, ce qui est une farce des plus scandaleuses, tant ces personnages étaient proches de lui et partageaient plusieurs secrets dans le cadre de très nombreuses affaires politiciennes des plus glauques. Vox et le Parti populaire réclament sa démission depuis plusieurs semaines, et les manifestations hostiles se multiplient dans le pays. Pour l’instant Sanchez tient bon, soutenu par les communistes de Sumar et Podemos ainsi que les indépendantistes catalans et basques, qui le font chanter politiquement et qui obtiennent tout ce qu’ils veulent, puisque la majorité socialiste aux Cortès, dépend d’eux.

Donc, comme le souligne Boulevard Voltaire « d’une voix pleine de gravité (feinte ?), il a demandé pardon », mais bien sûr a exclu tout recours à des législatives anticipées. Comme François Mitterrand, qui mentait comme il respirait, en plissant des yeux, Sanchez continue cette lignée d’affabulateurs professionnels, prêts à tout pour conserver leurs grasses prébendes. Car il faut souligner une incongruité espagnole, Sanchez est resté patron du PSOE tout en étant 1er ministre, ce qui ne choque personne, et surtout pas les instances européennes. Cette anomalie criante sape totalement la vie démocratique du pays. Sanchez est aussi président de l’internationale socialiste, mélange des genres des plus calamiteux, on le voit aujourd’hui.

Javier Milei, le Président argentin, que Sanchez hait, il lui préfère Maduro le dictateur communiste, a ironisé l’autre semaine, en visite à Madrid en lançant : « si vous voulez aussi malmener le voyou local, je n’y vois pas d’inconvénient », rajoutant « Sachez que je serai toujours à vos côtés lorsqu’il s’agira de s’opposer aux socialistes ».

L’Espagne est l’un des pays européens où la corruption politique est la plus forte, et où la séparation des pouvoirs est la plus bafouée. On doit cela au bipartisme, un coup le PSOE, le lendemain le PP. Passez-moi la rhubarbe, je vous passerai le séné. Le drame de l’Espagne est là, le PP quand il est au pouvoir, ne remet jamais en cause les lois liberticides et sociétales prises par le PSOE et ses alliés d’extrême-gauche. L’Espagne est le pays d’Europe où le wokisme fait le plus de ravages. Les régularisations des immigrés clandestins sont massives, les lois sur le logement sont hyper favorables aux squatters, les dispositions concernant les transitions de genre vont très loin, des lois mémorielles interdisent toutes libertés historiques, le débat public est verrouillé etc...

Sanchez pourra-t-il tenir jusqu’en juillet 2027, date des prochaines législatives ? Le PP et Vox n’ont pas la majorité absolue à quelques sièges près, et Feijoo hésite à déposer une motion de censure. Le PP a plus de députés que le PSOE, mais pour l’instant les indépendantistes catalans et basques le soutiennent, compte tenu des contreparties énormes qu’ils engrangent. Néanmoins les pressions contre Sanchez redoublent. Le 15 juin, l’Archevêque de Valladolid et président de la Conférence épiscopale d’Espagne, Monseigneur Luis Arguëllo a estimé nécessaire que le pouvoir organise au plus vite de nouvelles élections, « Car demander pardon est un acte politiquement non pertinent, il faut donner la parole aux citoyens pour sortir du blocage institutionnel ». Le Roi Felipe VI pourrait en rajouter une couche, mais pour l’instant, il a toujours été d’une transparence totale.  

07:10 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

L’omni-président en roue et chute libres…

Sondage : hausse de popularité pour Macron qui devance Bayrou, en baisse

Synthèse nationale

On le dit et on le répète, une partie des élites a fait sécession. Comme l’a écrit Emmanuel Todd, la partie concernée vit désormais « en vase clos » et développe, « sans s’en rendre compte, une attitude de distance et de mépris vis-à-vis des masses ». Emmanuel Macron en est une illustration parfaite. Depuis son Olympe élyséen, il trie les réalités. Il y a celles qui attirent et retiennent son attention (l’intégration européenne, l’Ukraine, Gaza ou les questions environnementales) et celles qu’il regarde de loin, relègue au second plan ou préfère ignorer (la dette, la perte de souveraineté, la dénatalité, l’immigration ou encore la violence d’une certaine jeunesse).

L’activisme dont il fait preuve en matière de communication s’avère toutefois de plus en plus contre-productif. Ainsi, le 2 mars dernier, plus de 15 millions de téléspectateurs en moyenne l’ont écouté, mais le 13 mai ils n’étaient plus que 4,9 millions, et le 10 juin 1,57 million, soit dix fois moins que trois mois auparavant ! Le « petit malin » (dixit Trump) parle, parle, parle, mais plus grand monde ne l’écoute. En parallèle, sa cote de popularité est, elle aussi, en chute libre. Selon le baromètre de l’action politique Ipsos-CESI École d’ingénieurs pour La Tribune Dimanche, Jupiter est passé de 32% d’opinions favorables en mai 2024, et 25% en mars 2025, à 21% actuellement, soit 1% de mieux seulement que son plus bas niveau (20%) de décembre 2018, au moment de la crise des gilets jaunes… Le fond n’est plus très loin. Pour lui, sans doute ; mais aussi, malheureusement, pour la France, certainement. Merci qui ? Merci le "front républicain" et le vote dit "utile" !

 

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lundi, 16 juin 2025

La "Faurenerie" du jour...

Présidentielle 2027 : Olivier Faure ouvre la porte à une primaire à gauche  pour désigner « un candidat commun » - Valeurs actuelles

Synthèse nationale

Après le milliard d’euros des émeutes de juin 2023, les assureurs estiment le coût global des violences d’il y a quinze jours, en marge de la victoire du PSG, à des « dizaines voire des centaines de millions ». Le bilan provisoire établi par le ministère de l’Intérieur s’élève, pour l’ensemble du territoire, à 2 morts, 192 blessés, 694 incendies volontaires (dont 264 véhicules)… Depuis des années, les trafics prospèrent et la violence s’accroît. Les règlements de comptes, les attaques à l’arme blanche, les agressions, les viols, dans la rue, voire chez soi, se succèdent. L’immigration, illégale ou légale, submerge le territoire et ses capacités d’accueil. La dette est pratiquement hors de contrôle, les défaillances d’entreprises sont à un niveau inédit (depuis plus de trente ans) et un nombre croissant de Français (en particulier hautement qualifiés) partent pour l’étranger…

Mais pour Olivier Faure, récemment reconduit à la tête du PS et invité ce matin des "4 Vérités" sur France télévision, « la vraie menace, le vrai danger (…) est aujourd’hui l’extrême droite (…) qui est ultradominante »… Comme l’a écrit Claude Adrien Helvétius (1715-1771), « l’illusion est un effet nécessaire des passions dont la force se mesure presque toujours au degré d’aveuglement où elles nous plongent ».

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Hier, Eric Zemmour était l'invité de Dimanche en Politique sur France 3

Eric Zemmour sur France 3 : Des Français se font massacrer et traiter de «  sales gwer »

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La "start-up nation" dans tous ses états : la dette « presque hors de contrôle » et les défaillances d’entreprises toujours à un niveau élevé

Emmanuel Macron souhaite une bonne année 2025 aux ultramarins et surtout à  ceux et celles qui aiment le Champagne - Bondamanjak

Maurice Bernard

Le 26 mai dernier, l’économiste Éric Dor, directeur des études économiques de l’IESEG School of Management a publié une note mettant l’accent sur « la situation dangereuse des finances publiques ». Les chiffres ont en effet de quoi alarmer même ceux qui sont d’un naturel particulièrement optimiste. Selon l’Insee, la dette française, à la fin du quatrième trimestre 2024, se montait à 3.305,3 milliards d’euros (113% du PIB), soit 1.024 milliards de plus qu’au deuxième trimestre 2017, au moment de la première élection du "Mozart de la finance"… Par conséquent, en 2026, elle devrait absorber 6,6% des recettes fiscales, soit deux fois plus qu’en 2020 (contre 2,7% en Allemagne et 2% aux Pays-Bas…

Pour ce qui est des entreprises, l’hécatombe se poursuit. Selon les données de la Banque de France, à la fin du mois d’avril, on comptait 66.937 défaillances (en cumul sur les douze derniers mois), un niveau jamais atteint au cours des trois dernières décennies (le dernier record, en octobre 1993, étant de 63.999 défaillances, soit 2.938 de moins). Par rapport à la moyenne pour la période 2010-2019, les défaillances de très petites et petites entreprises ont augmenté de 71% ; celles d’entreprises moyennes de 55% ; et celles d’établissements de taille intermédiaires (ETI) et de grandes entreprises de 94% !

Emmanuel Macron est au Groenland. Ses habitants devraient se méfier. Il se pourrait qu’à l’avenir, ils se retrouvent dans l’obligation d’importer de la glace…

10:59 Publié dans Maurice Bernard | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Lettre ouverte de Jean-Yves Le Gallou à Bruno Retailleau

Jean-Yves Le Gallou – Comme un air de haine

Sur Boulevard Voltaire, en exclusivité (cliquez ici), Jean-Yves Le Gallou vient d'interpeller Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, au sujet d'une note de la préfecture de police de Paris, dirigée par Laurent Nuñez, plaidant l'interdiction, à l'époque de  Gérald Darmanin, d'un colloque de l'Institut Iliade dont il est l'un des cofondateurs.

Monsieur le Ministre d’État,

Votre dénonciation des « barbares », vos prises de position sur l’islamisme et le « frérisme », sur « l’immigration qui n’est pas une chance », sur les excès de l’État de droit, sur la « décivilisation » ou la « mauvaise conscience européenne » ne laissent pas indifférents. Mais vos adversaires de gauche et d’extrême gauche affutent leurs armes idéologiques et juridiques pour vous paralyser. Critiquer l’immigration, n’est-ce pas déjà participer d’un « discours de haine » contraire à « l ’ordre public immatériel » ? Une démarche incapacitante qui est bien rodée. Dans les médias comme dans les arcanes de l’État profond. Y compris à la préfecture de police pourtant placée sous votre autorité.

Vous ne le croyez pas ? Permettez-moi de vous raconter, à propos de l’Institut Iliade dont je suis l’un des cofondateurs, une anecdote qui fait froid dans le dos des défenseurs de la liberté. L’institut Iliade organise, depuis 2014, des colloques de belle tenue dans le grand amphithéâtre de la Maison de la chimie. Ces colloques n’ont jamais suscité ni le moindre trouble à l’ordre public, ni conduit à la moindre poursuite judiciaire. Mais le 21 mai 2023, une manifestation au Pavillon Wagram d’hommage à l’historien et essayiste Dominique Venner, grand prix de l’Académie française, a été interdite par le préfet de police dans le cadre d’une vague d’interdictions générales consécutives à une demande de M. Darmanin. Notifiée 24 heures avant les faits, il ne fut pas possible d’obtenir la suspension de cette décision liberticide en référé-liberté. L’Institut Iliade a donc engagé un recours en plein contentieux.

Je viens de lire le mémoire en défense préparé par les services de la préfecture de police. Ce document est - je pèse mes mots – LUNAIRE.

1) Il se réfère à la notion d'« ordre public immatériel », extension idéologique de la notion d’ordre public telle qu’on la trouvait dans le droit soviétique. Les « valeurs républicaines », pas toujours bien définies d’ailleurs, prenant ici la place de « l’intérêt social général » ou de « la construction du socialisme ». Le droit de la République populaire de Chine, issu à la fois de la révolution communiste et de la tradition confucéenne, reprend une notion comparable pour limiter les libertés de réunion : la protection de la « stabilité sociale » et de « l’harmonie sociale ».

2) C’est dans un sens comparable à la logique pékinoise que s’inscrivent les rédacteurs de la préfecture de police en reprochant à l’Institut Iliade sa démarche identitaire présentée comme un « discours de haine » susceptible de fracturer la société et de « nuire à la cohésion nationale ».

3) Ajoutons que le rédacteur du mémoire a une conception très extensive de ce qui pourrait nuire à la cohésion nationale, et notamment (page 18) le fait que « l’Institut Iliade ait été créé en réaction au Grand Remplacement et envisagé comme un moyen de défense de la civilisation européenne ». De longs développements cherchent ainsi à criminaliser la défense de la civilisation européenne et la transmission de son patrimoine et de sa culture. C’est proprement HALLUCINANT.

4) Un autre argument est avancé par les rédacteurs de la préfecture de police : si la réunion avait eu lieu, il aurait pu y être tenu des propos contraires à la loi. Nous sommes ici dans une dystopie, celle du livre et du film Minority Report où la police intervient… avant que le crime ne soit commis. En l’occurrence, le crime contre la pensée.

5) À l’appui de leur thèse, les services de M. Nuñez énumèrent les intervenants prévus le 21 mai 2023 et évaluent les risques qu’ils aient pu commettre un délit d’opinion. Ils relèvent notamment pour l’un d’entre eux une condamnation au titre de la loi de 1972 et remontant à 1990. Première question : peut-on interdire de parole quelqu’un à vie pour un écrit remontant à plus de 30 ans ? Dans cette logique, aurait-il fallu interdire de candidature Éric Zemmour à l’élection présidentielle de 2022 ?

6) Cet écrit, je suis bien placé pour en parler : je l’ai signé dans le journal Présent, en 1989. Il s’agissait d’un commentaire – fort innocent, au regard de ce qui se passe et de ce qui se dit aujourd’hui – à propos d’une émeute qui s’était déroulée dans un quartier de l’immigration (à Gennevilliers). Mon innocence a d’ailleurs été reconnue, puisque dans un arrêt du 5 janvier 1993, la chambre criminelle de la Cour de cassation a confirmé une décision de relaxe de la cour d’appel de Paris prise en 1991. En m’accusant d’une condamnation inexistante, le préfet de police s’est rendu coupable du délit de diffamation.

7) Je ne vous cacherai pas, Monsieur le Ministre d’État, que cette affaire m’attriste profondément. Sorti de l’ENA au ministère de l’Intérieur, j’ai terminé ma carrière administrative comme inspecteur général de l’administration. J’ai croisé de nombreux préfets et fonctionnaires de préfecture dont j’ai pu généralement apprécier le travail, la rigueur, le sérieux et la neutralité. Tel n’est pas le cas de l’auteur de la note de la préfecture de police : orwellienne d’esprit, intellectuellement affligeante, juridiquement fautive (évoquer une condamnation infirmée en appel !) et manquant totalement de neutralité.

8) Ce manque de neutralité s’explique d’ailleurs assez bien : le mémoire en défense du préfet n’est trop souvent qu’un copier-coller d’un article de Médiapart paru le 19 mai 2023. Comme ancien sénateur, comme ministre, comme président des Républicains, pouvez-vous faire confiance à cette officine d’extrême gauche qui ne cesse de vous dénoncer ? Et trouvez-vous normal que ce média dont vous avez critiqué « les pseudo-révélations » et « la complaisance envers le totalitarisme islamiste » inspire les services placés sous votre autorité ?

9) Dans un grand discours tenu à Munich, le vice-président américain J.D. Vance a mis en garde l’Europe contre les dangers d’une immigration de masse, rendue possible par les atteintes à la liberté d’expression et aux règles démocratiques. Il pensait alors plutôt à l’Allemagne et à la Grande Bretagne. Il pourrait bien y avoir bientôt la France à ajouter à la liste.

10) Vous-même, quand vous voulez traduire vos paroles en actes, vous devez affronter les médias d’extrême gauche et défendre la souveraineté des Français face à l’État profond. Les libertés sont l’héritage le plus précieux de la civilisation européenne et ont inspiré les plus belles heures de l’Histoire de France. Je fais appel à vous pour les défendre.

11) Aussi puis-je me permettre de vous poser la question suivante : approuvez-vous, M. le Ministre d’État, votre préfet de police de Paris quand il plaide, devant un tribunal, que défendre la civilisation européenne ou ne pas accepter le Grand Remplacement devrait être considéré comme hors la loi ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre d’État, l’expression de ma haute considération.

Enarque, ancien haut fonctionnaire, ancien député européen, Jean-Yves Le Gallou vient de publier Mémoires identitaires, chez Via Romana.

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dimanche, 15 juin 2025

Une fillette de 12 ans violée parce que juive, dans le silence assourdissant des médias du système et des partis gauchistes

Qui est le dieu « Janus » qui a donné son nom au mois de « Janvier » ? -  Culturius

Michel Festivi

Un acte sordide s’était déroulé en juin 2024 à Courbevoie, qui vient de connaître son épilogue judiciaire (sauf appel éventuel). Une gamine de 12 ans, de confession juive, s’était prise d’amourette enfantine pour un camarade du même âge qu’elle. Visiblement par crainte, car être juif dans certaines zones, certains quartiers, est dramatiquement dangereux, l’actualité nous le prouve tous les jours, elle avait fait accroire à son jeune copain, qu’elle était de confession musulmane. La fillette avait subi des harcèlements antisémites à la suite du pogrom islamiste du 7 octobre 2023, c’est sans doute la raison pour laquelle elle avait inventé cette fable d’être musulmane, pour « se protéger » avait-elle expliqué aux enquêteurs. Le jeune de 12 ans, affichait lui, sur TikToK un slogan « stop génocide » aux couleurs du drapeau palestinien.

Lorsque ce dernier a appris la vérité, il a, pris « d’une noire colère », avec deux autres mineurs âgés de 13 ans, organisé un véritable guet-apens. Ils l’ont alors entraînée dans un local désaffecté, et ses deux complices l’ont violée, frappée et elle a été insultée de « sale juive ». Ils avaient même filmé leurs actes des plus sordides. Son petit ami l’avait frappée, insultée, la menaçant de la brûler avec un briquet. La fillette a eu la présence d’esprit et le courage, d’en parler immédiatement à ses parents, qui ont porté plainte illico et l’enquête a pu se dérouler rapidement, ainsi que les constatations médico-légales.  

Vendredi 13 juin 2025, le Tribunal pour enfants de Nanterre a, à huis clos, condamné les deux mineurs aujourd’hui âgés de 14 ans, à 9 et 7 ans de prison ferme, pour viol en réunion, agression sexuelle, violences, menaces de mort et injures, le tout aggravé en raison du caractère raciste des actes proférés. L’instigateur des faits, auteur du guet-apens, n’a pas pu être condamné pénalement, car âgé de 12 ans à l’époque. Effectivement, la loi fixe la responsabilité pénale à 13 ans au minimum. Il a donc échappé à une sanction pénale et sans doute à de la prison. Il a écopé d’une mesure éducative de cinq ans et d’un placement.

L’auteur de la machination, se serait confié à plusieurs camarades qu’il se serait converti à l’islam en mars 2024, au moment du ramadan, il aurait posté des « photos de prières » sur Snapchat (Le Figaro du 9 juin 2025). Il faisait de la détestation d’Israël son pain quotidien. On mesure ici tout le poids et l’influence du prosélytisme islamiste, qu’un récent rapport a confirmé.

Cette affaire plus que sordide, abominable, avait connu quelques retentissements en pleine campagne électorale des législatives, ce qui n’avait pas empêché, dans la foulée, les Attal, Philippe, Hollande, Glucksmann, Faure, Bertrand et autre hypocrites politiques du même acabit, d’appeler à préférer les candidats communistes et Lfistes à ceux du RN, dans le cadre du fameux barrage républicain". On en mesure aujourd’hui toutes les conséquences. Les Français s’en souviendront-ils le moment venu ? On peut parfois en douter, si l’on en croit les sondages.

Je n’ai pas entendu à ce jour, sauf erreur de ma part, les grands médias traditionnellement si prompts à fustiger le « fascisme » ou « l’extrême droite », faire grand cas de cette affaire plus que symptomatique de l’état de déliquescence et de soumission dans laquelle se trouve notre société. Je n’ai pas vu non plus, certains de nos hommes et femmes politiques se dresser pour condamner ces déviations humainement mortifères. Il est vrai que beaucoup préfèrent accabler Israël, qui a retenu deux jours dans des conditions plus que satisfaisantes, des militants de la cause palestinienne, qui nient le génocide du 7 octobre, et qui ont voulu monter un facile coup de pub, en organisant une croisière sponsorisée, plutôt que l’État algérien qui enserre dans ses geôles infectes depuis plusieurs mois, un grand écrivain de langue française, âgé et malade, qui s’est toujours attaqué à l’islamisme, et qui n’a commis strictement aucun crime, sauf de déplaire au régime théocratique et totalitaire d’Alger, qui ne survit que de la rente mémorielle et pétrolière. Il est vrai que le silence abyssal de nos Hautes autorités, confinent quasiment à de la complicité intellectuelle.  

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L'Arcom, tout sauf indépendante


L'Arcom se structure autour de sept groupes de travail - Ecran Total

Arnaud Raffard de Brienne

L'Arcom serait-elle en train de devenir le bureau des cafardages de tous les frustrés de la presse mainstream et de la pensée unique ?

Aymeric Caron, dernier chouineur en date et député apparenté à la France (faussement) insoumise, s’est en effet empressé de saisir l’ARCOM à l’encontre de la chaîne CNews pour feindre de voler au secours de Shannon Seban, invitée par le journaliste Pascal Praud qui, selon le sieur Caron, aurait pris fait et cause pour le Rassemblement national et prétendument tenté d’humilier son invitée en l’accusant notamment d’avoir écrit de la « bouillie ».

Une saillie d’ailleurs peu amène pour la bouillie alors que le livre en question dénonce une prétendue islamophobie et un antisémitisme fantasmés de ce parti politique. Pas sûr d’ailleurs que la plumitive dispose des meilleures sources et d’un recul suffisant pour traiter pareil sujet.

Pontifiant, le député de la France (faussement) insoumise, prodigue ses avis et directives sur X (ex-Twitter) : « Cnews est censée être une chaîne d’information qui produit, donc, de l’information (ici il n’y en a pas), avec un équilibre de points de vue (ici c’est juste un plateau pro-RN)  » (…) « Je saisis l’ ARCOM pour cette séquence où l’ensemble du plateau de CNews , y compris son présentateur Pascal Praud , prend fait et cause pour le Rassemblement National en tentant d’humilier l’invitée Shannon Seban, accusée d’avoir écrit de la « bouillie » dans un livre (…). Etc.

Une curieuse conception de l’indépendance

Pas plus qu’on ne doit parler de corde dans la maison d’un pendu, il ne semble raisonnable d’évoquer une quelconque indépendance de l’ARCOM. Cette administration parfaitement inutile, à l’effectif pléthorique (près de 400 personnes) et dont le dirigeant, Martin Adjari, proposé par l’Élysée affiche un parcours plus que conformiste et même parfaitement aligné, serait même tout sauf indépendante. Martin Adjari, fils d’une députée PS au Parlement européen, énarque évidemment, présente un parcours sans faute, de la direction du budget au ministère des Finances, puis de la direction de cabinet de Laurent Fabius à la fonction de Directeur général délégué de Radio France et au CSA. Sans parler d’un passage à l’Opéra de Paris en qualité de DG-adjoint avant d’être nommé à la direction de l’ARCOM par la Commission des affaires culturelles. Garanti donc 100% haute fonction publique et dépendance politique !

Toujours au chapitre de la fausse indépendance, mentionnons la désignation par l’ARCOM du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) à la responsabilité de « signaleur de confiance », ce qui permettra cette officine communautaire de « signaler de manière prioritaire aux grandes plateformes numériques (Facebook, TikTok, Instagram, X, Snapchat…) les contenus illicites, notamment antisémites, détectés en ligne ». A défaut de respect du principe de laïcité, voici une marque de confiance reconnue à sa juste valeur par le président du CRIF, Yonathan Arfi : « Ce travail fait partie de l’ADN du CRIF. Il était naturel de formaliser notre rôle à travers ce nouveau statut ». En toute humilité.

C’est donc bien cette officine régimiste, l’ARCOM, qui détient aujourd’hui un pouvoir de vie et de mort sur l’audiovisuel et les réseaux sociaux, comme en témoigne la récente fermeture arbitraire des chaînes C8 et NRJ12. En attendant sans doute d’autres censures et interdictions, tant que nos concitoyens ne réagiront pas.

Article paru dans le Nouveau Présent. Cliquez ici.

08:34 Publié dans Arnaud Raffard de Brienne | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 14 juin 2025

TV Libertés a fêté ses 12 ans

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Roland Hélie, le directeur de Synthèse nationale (exceptionnellement à gauche), en compagnie de Philippe Milliau (au centre) et Reynald Sécher (à droite)

 

Synthèse nationale

Vendredi soir, à Paris La Défense, TV Libertés organisait une grande fête à l'occasion de son douzième anniversaire. Plusieurs centaines de donateurs, les collaborateurs actuels et passés de la chaîne ainsi que de nombreuses personnalités de la droite de conviction ont répondu à l'invitation sympathique de Philippe Milliau et de Martial Bild. 
 
Depuis 12 ans, quotidiennement, TVL diffuse des émissions non conformistes dont la qualité technique n'a rien à envier aux autres chaînes financées par la publicité et les subventions publiques. C'est pour cela que TVL dérange et c'est aussi sans doute pour cela que le pouvoir fait tout pour la museler. La dernière trouvaille étant la fermeture sans motif de ses comptes bancaires. Cela n'empêche évidemment pas ses donateurs de la soutenir fidèlement et sa direction de trouver des solutions. Philippe Milliau et ses amis sont des combattants qui ne se laissent pas impressionner par le premier Macron venu.
 
Notre directeur, Roland Hélie, ainsi que Philippe Randa et plusieurs contributeurs de Synthèse nationale étaient présents à cette belle fête. Longue vie à TVL !

19:30 Publié dans La vie de l'association Synthèse nationale, TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Existe-t-il un lien entre "la submersion migratoire" et la dérive abyssale des comptes publics ?

La France peut-elle faire faillite si elle ne réduit pas son déficit?

Michel Festivi

Cette question tout le monde se la pose, mais peu de personnes l’énoncent clairement et systématiquement. Arnaud Teyssier, historien spécialiste du gaullisme et de la Ve République, écrivain, président du Conseil scientifique de la Fondation Charles De Gaulle, a le mérite de l’écrire et de le proclamer noir sur blanc, dans un entretien donné au Figaro, le 12 juin dernier. De plus, il s’agit d’une personnalité « incontestable » au sens de la rhétorique bien-pensante de la médiacratie française, qui ne peut pas être qualifiée, par les habituels vociférateurs professionnels de « fasciste », ou de faire partie de la mouvance de « l’extrême droite ».

Arnaud Teyssier fait justement ressortir dans ses propos roboratifs, que les leaders des droites, les Retailleau, les Philippe, et même Jordan Bardella, se piègent eux-mêmes, s’ils dénoncent la dette, sans relier cette descente aux enfers budgétaires au poids considérable, pour les finances publiques, de l’immigration et notamment clandestine.

Il rappelle que François Fillon qui avait évoqué « la faillite » du pays, n’avait jamais « donné les raisons de cette dérive budgétaire que connait la France depuis des décennies ». On se souvient d’ailleurs, que le même François Fillon, alors Premier ministre, avait durement été sermonné par un certain Nicolas Sarkozy, alors Président de la république, qui lui reprochait ce vocable. Cachez les choses, occulter les mots qui fâchent, est un exercice constant de nos hommes politiques qui ne prennent jamais le taureau par les cornes.

Alexandre Devecchio qui interroge Arnaud Teyssier pour cet entretien, nous remémore, car visiblement nos politiciens feignent de l’oublier, la France est le pays qui détient le record en matière de prélèvements obligatoires, mais est aussi l’un des pays les plus endettés, cherchez l’erreur ! Comme lui répond Arnaud Teyssier : « la question de l’immigration en France reste un sujet plus tabou qu’on ne le croit ». Et de souligner : « La France a perdu depuis des années toute capacité à contrôler une immigration massive, essentiellement subie qui pèse directement sur les services publics. ». Il reproche aux droites dans leur ensemble, de s’enhardir à dénoncer « la subversion migratoire », en se montrant incapables de faire le lien, intellectuellement, « entre ce phénomène qu’elles dénoncent et la dérive des comptes publics, en particulier des comptes sociaux. »

Certes, il rajoute d’autres explications à ce trou phénoménal. Les 35 heures, l’âge de la retraite trop précoce par rapport à nos voisins européens, une décentralisation hors de contrôle, et aussi le trop grand nombre de fonctionnaires qui ont vu leurs chiffres augmenter de manière effrénée ces dernières années. On pourrait rajouter les fraudes sociales considérables que dénonce régulièrement la Cour des comptes. Comme il le souligne, « il faut traiter le mal à la racine », « il faut montrer qu’on se donne les moyens-y compris juridiques et constitutionnels-d ’inverser la tendance sur le long terme ». Car « les français ne veulent pas remplir le tonneau des Danaïdes ». Justement, il fustige le système chiraquien, continuateur du mitterrandisme ravageur, avec notamment Raffarin. J’ajoute que ni Sarkozy, ni les autres ne l’ont modifié, et Hollande et Macron l’ont amplifié encore, en n’en rajoutant en permanence dans les dépenses inutiles tous azimuts. L’exemple des fonds engloutis en pure perte « dans les banlieues », pour acheter une fausse paix sociale est sidérant, d’autant que ces mêmes zones de non-droit, sont des leviers permanents pour chaque explosion délictueuse, non réprimée au demeurant par la justice. 

Comme le proclamait déjà Benjamin Disraeli à son époque, au XIXe siècle en Grande Bretagne, les hommes politiques et singulièrement les pseudo-conservateurs sont « Péremptoires sur les petites questions, et laissant les grandes sans réponses, ceux qui succombent à l’esprit du jour ». C’est exactement la description du Macronisme, du Philippisme, du Bertranisme, du Bayrouisme, de l’Attalisme, du Bornisme, et autres tenant d’une politique molle et flasque, qui ne répond jamais aux enjeux majeurs du pays. Si la France veut s’en sortir, il est impératif que les français quittent entièrement les rivages de tous ceux qui depuis 40 ans l’entrainent vers le fond. Sauront-ils réagir très vigoureusement et massivement, sans se laisser prendre aux sirènes du politiquement correct, et des appels à des fronts républicains spécieux qui ne font que le jeu de la gauche et de l’extrême gauche ? C’est toute la question.

09:28 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Israël-Iran : la logique de l'abîme

Israel and Iran: An Early Read | Council on Foreign Relations

Thomas Joly, président du Parti de la France

L’attaque spectaculaire menée cette nuit par Israël contre l’Iran — avec la mort confirmée du chef des gardiens de la Révolution islamique et du chef d’état-major iranien, ainsi que la destruction de plusieurs sites stratégiques — marque un tournant historique d’une gravité extrême pour le Moyen-Orient. En frappant le cœur même du pouvoir iranien, Israël prétend agir de manière préventive, pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. Mais une telle logique de frappe préventive, toujours discutable sur le plan du droit international, devient terriblement dangereuse lorsqu’elle est menée par un État comme Israël, dont l’arsenal nucléaire existe déjà mais n’a jamais été officiellement reconnu. Peut-on vraiment justifier l’un au nom de l’autre ?

L’Iran, certes, paie aujourd’hui le prix de son double jeu permanent : soutien armé et financier au Hamas, rhétorique belliqueuse envers l’État hébreu, rôle opaque dans les événements sanglants du 7 octobre. Mais cela ne saurait excuser un tel embrasement. Ce n’est pas seulement une escalade ; c’est une conflagration en germe. En agissant seul, sans concertation avec son principal allié, Israël prend le risque de fracturer encore davantage l’ordre international et de compromettre durablement la paix dans la région.

Donald Trump, que l’on dit prévenu à l’avance et opposé à cette opération, a vu son avertissement superbement ignoré. Il est temps qu’il rappelle à Tel-Aviv une vérité géopolitique simple : sans l’ombrelle militaire et diplomatique américaine, Israël serait aujourd’hui à la merci de ses ennemis.

Cette attaque n’annonce rien de bon. Ni pour la stabilité régionale, ni pour les relations transatlantiques, ni pour l’avenir de la dissuasion nucléaire. Le Moyen-Orient entre une fois encore dans la zone rouge.

Article publié sur le blog politique de Thomas Joly, le 13 juin. Cliquez ici.

09:16 Publié dans Thomas Joly | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Journal du chaos

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vendredi, 13 juin 2025

L’"antifascisme", voilà l’ennemi !

Dissolution d'associations, comment le gouvernement repart à l'offensive

Synthèse nationale

Le conseil des ministres, sur proposition du ministre de l’Intérieur Bruneau Retailleau, vient, enfin, de dissoudre la Jeune Garde "antifasciste", le groupuscule activiste dont est issu le "mutin de Panurge" et député LFI Raphaël Arnault. Ce n’est pas trop tôt !

Cependant, les mêmes, pour faire ce qu’ils estiment être sans doute une "bonne mesure", ont dissout dans la foulée l’association de jeunes patriotes Lyon populaire. Un coup (rare) à l’extrême gauche et, aussitôt, un autre à droite de la droite… Depuis Marcellin, en 1973, et la dissolution à la fois de l’agresseur, la Ligue communiste d’Alain Krivine, et de l’agressé, Ordre nouveau, on connaît la recette…

Rappelons à ce sujet que le compte est loin d’y être. Depuis 2017, dans un contexte de montée du séparatisme, d’attentats islamistes, d’émeutes urbaines, de violences d’extrême gauche, les associations de la droite nationale et identitaire ont été frappées presque autant que celles de l’islam radical : 15 dissolutions pour les premières contre 14 pour les secondes, alors qu’on ne compte que 3 dissolutions d’associations d’extrême gauche (avec la Jeune Garde) et 3 d’associations diverses !

De toute façon, la dissolution de la Jeune Garde ne saurait suffire. C’est son idéologie "antifasciste", qui imprègne toute la gauche française, qu’il faut "dissoudre" en la combattant pied à pied et sans faiblir. La gauche, en effet, biberonnée au marxisme-léninisme, utilise l’épouvantail "fasciste" pour surmonter ses divisions, fédérer les siens, tétaniser, diviser et neutraliser la "droite courbe", créer les conditions de la formation d’un "front républicain" et marquer du sceau de l’infamie tous les patriotes, nationaux, nationalistes, identitaires qu’elle veut discréditer, disqualifier, vouer à la mort politique, professionnelle, sociale… Ce petit manège d’essence stalinienne, qui dure depuis les années 1930, est l’un des principaux responsable de la décrépitude de notre nation. Le mettre en évidence, le dénoncer et le combattre est une nécessité vitale, et donc un devoir pour tous ceux qui entendent arrêter la chute du pays et travailler à son redressement, à l’image de l’Italie "postfasciste" de Giorgia Meloni !

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Douche glacée à Varsovie

La Pologne tient une présidentielle cruciale pour son rôle dans l'UE

Georges Feltin-Tracol

Les plumitifs de la presse subventionnée de grand chemin jubilaient le mois dernier. Satisfaite de la victoire présidentielle du maire libéral de Bucarest, le 18 mai, grâce à une forte ingérence numérique occidentale, française en particulier, la cléricature médiacratique souhaitait que le poulain de l’actuel premier ministre polonais, l’extrême centriste Donald Tusk, Rafal Trzaskawski, déjà candidat battu en 2020, évinçât le candidat national-conservateur présenté par PiS (Droit et Justice), Karol Nawrocki.

L’espoir du système médiatique d’occupation mentale était fondé au soir du premier tour, ce même jour. Avec 31,36 %, Rafal Trzaskawski arrivait en tête. Mais Karol Nawrocki le talonnait à 29,54 %, soit un écart de 1,82 point ! Le report des suffrages pour le second tour du 1er juin se révélerait décisif. Outre cette maigre différence, deux enseignements supplémentaires rendaient les spéculations électorales bien hasardeuses.

Les trois candidats de gauche ne recueillent que 10,18 %. Aucun ne dépasse 5 %. La gauche tant dans sa version sociale-démocrate que dans sa variante radicale devient une force marginale d’appoint guère certaine. Quant aux trois candidats de droite radicale, ils cumulent à 21,92 % des voix. Ce résultat constitue la grande surprise du premier tour.

Troisième au soir du 18 mai, Slawomir Mentzen récolte 14,81 %. Il représente la Confédération Liberté et Indépendance. Fondée en 2018, cette coalition politique compte seize députés et cinq euro-députés dont trois membres à l’Europe des nations souveraines et deux aux Patriotes pour l’Europe. Elle regroupe Nouvel Espoir, le Parti des chauffeurs, la Ligue nationale, l’Union des familles chrétiennes et le Mouvement national. Des différences programmatiques entre les alliés ne nuisent pas à l’entente : le Mouvement national tend vers le national-populisme alors que Nouvel Espoir se veut libéral-conservateur. Mentzen a séduit un électorat jeune ou primo-votant lassé du bipartisme entre la Plateforme civique d’extrême centre et PiS, et intéressé par ses propositions libertariennes en prenant exemple sur Elon Musk et la TechnoBro d’inspiration minarchiste (un État limité à ses seules fonctions régaliennes).

Arrivé en quatrième position avec 6,34 %, Grzeorgorz Braun représente la Confédération de la Couronne polonaise (deux députés et un euro-député non-inscrit). Créée en 2019 et alliée à la Confédération Liberté et Indépendance avant d’être exclue cette année pour radicalité élevée, cette Confédération de la Couronne polonaise a bénéficié de l’appui du Congrès de la Nouvelle Droite. Non, les rédactions d’Éléments, de Nouvelle École et de Krisis n’ont pas déménagé à Varsovie ! Lancé en 2011 par l’excentrique Janusz Korwin-Mikke, ce Congrès de la Nouvelle Droite, affilié au Parlement européen à Identité et Démocratie, s’affiche libéral et conservateur. Son libéralisme est parfois surprenant avec sa volonté de légaliser toutes les drogues. Usant d’un argumentaire libertarien, Braun perd 78 918 voix par rapport à Krzysztof Borak, candidat en 2020 (6,78 %).

N’obtenant que 0,77 %, Marek Jakubiak anime les Républicains libres, une scission nationaliste du PiS. Héritier du nationaliste russophile ethno-polonais Roman Dmowski (1864 – 1939), ce candidat ne cache pas son scepticisme envers les idées libertariennes et le conservatisme libéral. Il faut toutefois rappeler qu’à l’occasion de la première élection présidentielle à l’automne 1990, le futur président Lech Walesa affronta au second tour l’homme d’affaire canadien, Stanislaw Tyminski, par ailleurs chef du groupusculaire Parti libertarien du Canada.

Acceptant de discuter sur Internet avec Slawomir Mentzen, les deux finalistes démontrent leur envie de draguer ses électeurs. Si Trzaskawski reste lui-même face à son contradicteur et déroule son discours libéral-progressiste destiné en premier lieu à ses électeurs urbains, Nawrocki, ouvertement atlantiste et fan du MAGA trumpiste, diaspora polonaise outre-Atlantique oblige, accepte toutes les conditions de son interlocuteur devenu faiseur de président dont le refus que l’Ukraine adhère à l’Union dite européenne, que l’armée polonaise intervienne là-bas et le rejet d’introduire l’euro en Pologne.

Il faut attendre la matinée du lundi 2 juin pour apprendre l’élection de Karol Nawrocki à la présidence à 50,89 % contre 49,11 % pour Trzaskawski, soit la plus faible différence de l’histoire de l’élection présidentielle en dépit d’une diminution de l’abstention (28,37 % au lieu de 32,69 % au premier tour). Certes, Nawrocki a su attirer vers lui la grande majorité des électeurs de droite radicale. Il a aussi su catalyser la colère des catégories populaires irritées par la campagne de presse anti-Nawrocki. En effet, pendant la campagne électorale, la presse menteuse n’a pas cessé de dénigrer le candidat du PiS au point de pratiquer un racisme de classe. Elle a accusé le directeur de l’Institut de la mémoire nationale de proxénétisme et de s’être battu lors de quelques rixes. Cette campagne négative s’est retournée contre ses auteurs.

Investi le 6 août prochain, Karol Nawrocki entend saper le gouvernement de Donald Tusk et de favoriser le retour au pouvoir du PiS. Le futur chef d’État polonais dispose d’un droit de véto sur toutes les lois. Ce véto ne peut être annulé que par un vote de la Diète à la majorité qualifiée des trois cinquièmes. La cohabitation va donc se poursuivre et elle risque de devenir électrique d’autant que le gouvernement Tusk repose sur une alliance instable entre la gauche, les centristes agrariens et les libéraux. Toutefois, la faible avance montre l’existence d’un antagonisme intérieur qui s’apparente à une guerre culturelle majeure, voire à une « guerre civile froide ». PiS appartient cependant aux Conservateurs et réformateurs européens. L’audience continentale de l’Italienne Giorgia Meloni s’accroît par conséquent.           

 Salutations flibustières !

« Vigie d’un monde en ébullition », n°160 , mise en ligne le 10 juin 2025 sur Radio Méridien Zéro.

09:16 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 12 juin 2025

Violences après violences, émeutes après émeutes : toujours les mêmes modes opératoires, toujours les mêmes profils

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Synthèse nationale

Manifestement, la mémoire fait défaut aux journalistes et commentateurs qui interviennent sur les ondes. À l’issue des violences qui ont accompagné la victoire du PSG, les 31 mai et 1er juin derniers, aucun n’a mentionné le rapport fait en juillet 2024 par l’inspection générale de l’administration (IGA) et l’inspection générale de la justice (IGJ), après les scènes de guérilla urbaine du mois de juin 2024 (dont le prétexte fut la mort d’un jeune voyou à Nanterre). Pourtant, ce qui est dit dans ce travail peut être repris pour commenter n’importe quel autre "événement" de même nature. En effet, émeute après émeute, les profils, les motivations, les cibles et les modes opératoires demeurent les mêmes, comme on peut facilement le voir sur les nombreuses images tournées… par les émeutiers eux-mêmes !

Le rapport rendu le 25 août 2024 souligne d’abord la volonté des excités « de porter atteinte à tout ce qui représente l’autorité publique », tout en évoquant leur modus operandi : « Tirs d’engins pyrotechniques, jets de projectiles incendiaires contre les forces de sécurité et des bâtiments, incendies volontaires de mobiliers urbains, véhicules et immeubles, tags hostiles aux forces de l’ordre, intrusions avec violence dans des locaux publics, pratiqués isolément ou en groupes constitués, (…) vols après effractions de magasins (alimentation, vêtements, bureaux de tabac, bijouteries…) commis en réunion ». 

Il dénonce ensuite « des délinquants (…) entretenant un rapport décomplexé à la violence, en manque d’ancrage citoyen » et pour la plupart « sous influence de messages audiovisuels et musicaux vantant les trafics de stupéfiants, banalisant la violence et très hostiles aux forces de sécurité intérieure ». Le plus souvent, il s’agit d’hommes âgés en moyenne de 23 ans, de nationalité française, mais en « grande majorité » issus « de l’immigration (2e et 3e génération), principalement du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne ». La plupart des émeutiers sont donc des célibataires sans enfant, vivant chez leurs parents, lycéens ou étudiants, inactifs ou chômeurs ; ils sont aussi sans antécédents judiciaires. Quant aux « nombreux mineurs impliqués, (la plupart sont) sans aucun lien avec les services sociaux et (sont) inconnus des travailleurs sociaux implantés dans les quartiers ». 

Enfin, pour ce qui est de leurs motivations, le rapport met l’accent (à partir des déclarations des individus mis en cause) sur « l’opportunisme, l’influence du groupe, la curiosité, la recherche d’adrénaline » ; à quoi on pourrait ajouter la bêtise, l’insensibilité, la détestation du pays d’accueil ou le mépris qu’il leur inspire, voire la catharsis, puisque le texte parle d’« un gigantesque défouloir  dans lequel se confronter aux forces de l’ordre (se voulait) festif » !

Pour conclure, on peut dire qu’il s’agit à chaque fois de sarabandes infernales menées non par des "barbares", mais par des "sauvages", au sens du dictionnaire : qui n’est pas domestiqué ; qui croît naturellement sans être cultivé ; inculte ; qui se fait spontanément ; brutal, féroce ; qui vit en dehors de la civilisation.

Bref, ce sont des individus laissés en friche. Ils grandissent ensemble, se coupent très tôt des adultes, s’abrutissent sur les réseaux sociaux, déteignent les uns sur les autres et se corrompent mutuelle-ment. Sans véritable éducation, morale, repères et connaissances, ils sont capables de tout et dénués d’empathie. L’autorité, la discipline, les contraintes, les rebutent. Globalement, ils ne savent rien, ne comprennent rien, ou pas grand-chose, sont incapables de fournir des effort soutenus, continus, mais ont une haute opinion d’eux-mêmes. Leur bêtise est du genre qui s’affiche. Nombrilistes et matérialistes, ils ont le culte de l’apparence, du muscle, des marques, du bling-bling ; aussi recherchent-ils l’argent facile…

Ils sont les produits de l’immigration, mais aussi de l’aveuglement et des erreurs de nos gouvernants, de l’idéologie dominante, de notre Éducation nationale, de notre société. Ils sont un fardeau et une plaie que nos élites ont fabriqués de toute pièce !     

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Les juges-Calimero face aux critiques légitimes

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Michel Geoffroy, Polémia, cliquez ici

Depuis quelque temps, des juges entonnent la complainte de Calimero, le célèbre poussin noir malchanceux : « C’est vraiment pas zuste. » Car on les accuserait à tort de laxisme, de partialité, d’obscurité et de lenteur, de prendre la place des gouvernants ou des législateurs. Non, ce n’est vraiment pas zuste, disent en chœur les nouveaux Calimero en manteau d’hermine ; car, eux, ils ont conscience de remplir au contraire parfaitement leur fonction de gardien du Système. Cruel malentendu !

Non, les juges ne sont pas toujours laxistes

Non, ce n’est pas zuste d’accuser les juges de laxisme.
Ainsi ils ont parfaitement réussi à saboter, en liaison avec les médias, la candidature de François Fillon à la présidentielle de 2017, ouvrant la voie à l’élection du candidat du Système : Emmanuel Macron.

En 2025, ils ont de même interdit à Marine Le Pen de se présenter à l’élection de 2027 et l’ont démise de ses mandats, réduisant au silence onze millions d’électeurs. Tout comme leurs collègues roumains ont empêché la victoire du candidat populiste Călin Georgescu.

Preuve que notre justice n’est pas laxiste, contrairement à ce qu’affirment les méchants d’extrême drouatte.

Et d’ailleurs nos juges soutiennent toutes les mesures répressives ou privatives de liberté que prend le pouvoir.

Donc, si la droite extrême les accuse, c’est qu’ils ont bien mérité de l’extrême centre.

Non, les juges sont capables de sévérité

Les Gilets jaunes peuvent aussi en témoigner : les juges et les policiers ont frappé durement ceux qui ont fait si peur à Emmanuel Macron.

Là, pas question de bavures policières, de sursis, de stages de citoyenneté, de relaxe ou de petites admonestations comme pour n’importe quelle racaille de banlieue ; mais des vraies punitions : 10 000 gardes à vue, 3 200 condamnations dont 2 282 peines de prison ferme ou avec sursis, 403 mandats de dépôt . Comme l’écrivait alors Le Monde du 8 novembre 2019, il s’agissait d’une « réponse pénale sans précédent » qui a d’ailleurs parfaitement atteint son objectif : briser ce mouvement populaire.

De même, nos juges font preuve d’une belle fermeté vis-à-vis des crimes par la pensée, tout comme lorsque les juges britanniques envoient en prison des mères de famille qui ont l’audace de se plaindre de l’immigration sur Internet.

Et, grâce à l’extension de la jurisprudence Dieudonné du Conseil d’État du 9 janvier 2014, on peut même aujourd’hui interdire préventivement un rassemblement sous prétexte qu’il pourrait donner lieu à des propos punis par la loi.

Oui, les juges pourchassent les délinquants

Ce n’est pas zuste, non plus, d’affirmer que la justice serait trop bonne pour les délinquants.

Car les juges savent, eux, reconnaître les vrais délinquants de notre temps : les chefs d’entreprise, les phobes en tous genres, l’extrême droite, les identitaires et tous ceux qui s’obstinent bêtement à ne pas voir que l’immigration est une chance, que l’homme est responsable du changement climatique, qu’il est une femme comme un autre, ou que les vaccins ARN messager sont bons pour la santé : bref tous ceux qui véhiculent des discours de haine, notamment sur les réseaux sociaux qui, comme chacun le sait, sont un haut lieu de la délinquance dans notre pays.

Non, ce n’est pas zuste, car en la matière les juges ne font qu’appliquer le manifeste rédigé en 1974 par Oswald Baudot, membre du Syndicat de la magistrature, qu’on leur a appris.

« Soyez partiaux, écrivait-il. Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, qui ne pèsent pas d’un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d’un côté. […] Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l’enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l’ouvrier contre le patron, pour l’écrasé contre la compagnie d’assurances de l’écraseur, pour le malade contre la sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice. ». Un texte qu’il faut compléter de nos jours par la préférence à donner aux justiciables issus de l’immigration, des black blocks ou des groupuscules écolos…

Non, la justice n’est pas lente

Ce n’est pas zuste non plus de pointer la lenteur de la justice.

Car elle sait aller vite.

Certes pas pour trouver l’auteur du coup de couteau mortel de Romans-sur-Isère, pour poursuivre l’auteur du tir qui a éborgné Fiorina Lignier ou pour instruire la plainte déposée contre Emmanuel Macron à propos de l’affaire Alstom par Olivier Marleix et Anticor.
Non, mais quand c’est vraiment sérieux, les robins vont vite : l’affaire Fillon fut bouclée le temps d’une campagne électorale, et pour le menu fretin populiste c’est la plupart du temps, sur-le-champ, en comparution immédiate ou en référé-liberté.

Non, les juges ne gouvernent pas : ce sont les politiques qui abdiquent

Non, ce n’est pas zuste aussi d’accuser les juges de gouverner ou de prendre la place de nos élus.

Ce n’est pas leur faute si les politiques ont préféré commode de tout abdiquer au profit du « machin » bruxellois, notamment les migrations, la monnaie, le commerce international, les réformes et bientôt sans doute la défense. Le tout avec l’assentiment de la majorité des électeurs, lobotomisées par la propagande.

Et cela afin de pouvoir se préoccuper des questions vraiment importantes comme on le voit tous les jours : constitutionnaliser l’avortement, conférer le grade de général au capitaine Dreyfus ou enquêter sur les médias du groupe Bolloré.

Ce n’est donc pas zuste d’accuser les juges si nos politiciens n’ont plus le courage d’affronter le monde réel pour faire prévaloir l’intérêt national, y compris contre le légalisme obtus de certains juges « européens » ou français.

Grâce aux juges nous mourrons en bonne santé

Bref, ce n’est pas zuste de blâmer les juges à tout propos. Car ils jugent en notre nom, pour notre bien.

Grâce aux juges, on nous égorgera ou on nous violera au nom du vivre-ensemble.

Grâce aux juges, nous serons remplacés au nom de la lutte contre les discriminations et l’islamophobie.

Grâce aux juges, nous serons esclaves au nom des valeurs de l’Union européenne.

Grâce aux juges, nous mourrons donc en bonne santé… idéologique. On a théorisé cela chez nous sous le vocable d’ordre public immatériel : immatériel c’est-à-dire idéologique.

Alors, avec Calimero, disons merci à nos juges !

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Boomers, couteaux et réseaux : la farce tragique d’une élite déconnectée

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Thomas Joly - Président du Parti de la France

Le drame de Nogent, où une surveillante a été poignardée à mort par un collégien, aurait pu être l’occasion d’un sursaut national. Mais non. Que nous propose l’establishment ? François Bayrou, ce vieux centriste en costume de flanelle, veut interdire la vente de couteaux aux mineurs. Pourquoi pas les fourchettes tant qu’on y est ? Des portiques de sécurité à l’entrée des collèges ? Le rêve humide des technocrates : transformer les écoles en aéroports sans jamais se demander « qui » il faut empêcher d’y entrer.

Emmanuel Macron, de son côté, nous gratifie de sa trouvaille géniale : interdire les réseaux sociaux avant 15 ans. Comme si TikTok poignardait des surveillants dans les couloirs des collèges. Comme si le problème était le contenu et non ceux qui le consomment. Et certains médias dégainent leur vieux disque rayé : les jeux vidéo. Le coupable parfait depuis des décennies. Tout cela suinte le boomerisme, l’aveuglement confortable de ceux qui refusent de voir ce que le peuple vit.

La vérité est brutale : on récolte ce que l’on a semé. L’effondrement de l’autorité, l’idéologie de l’excuse, le refus obstiné de nommer les coupables. Il ne suffit plus de pleurnicher. Il faut un retour de l’ordre réel : maisons de correction pour les mineurs délinquants et les mêmes peines que les adultes pour les mineurs criminels. Assez de cette indulgence délirante qui transforme les gamins ensauvagés en victimes du Système.

Et surtout, il est temps d’en finir avec le mensonge du « vivre-ensemble ». Une remigration massive des populations inassimilables est désormais une condition de survie pour la France. L’insécurité chronique n’est pas un phénomène naturel. Elle a des causes. Et elle a des visages.

Quant à Quentin, le meurtrier de Mélanie, ce psychopathe devrait être définitivement écarté de notre société, même s'il n'a que 14 ans. Pas question de « réinsérer » un tel monstre, ni demain ni après-demain.

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mercredi, 11 juin 2025

Dimanche 22 juin, au Perrier (85) : le Rassemblement vendéen fête l'été

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mardi, 10 juin 2025

Donald Trump et Elon Musk ont dix ans

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La chronique de Philippe Randa

L’adage populaire affirmant que « quand le foin manque au râtelier, les chevaux se battent » se traduisait généralement en politique par « après une défaite, il faut trouver des coupables », une victime expiatoire, en quelque sorte, soit un « fusible » à faire sauter…

Mais, assez étonnement, si l’abondance de foin dans le râtelier permet d’assurer une animale sérénité dans l’étable, il en va différemment dans les arènes politiques où souffle bien souvent un vent de folie mortifère. L’on assiste alors à d’aussi incroyables que dévastatrices scènes de ménage entre… vainqueurs !

Ainsi, aux États-Unis d’Amérique, Donald Trump et Elon Musk, les deux « meilleurs amis » de la brillante campagne électorale ayant assuré le retour du premier à la Maison Blanche, n’ont désormais de cesse de s’affubler respectivement des pires noms d’oiseaux, de s’accuser des pires turpitudes et de proférer l’un envers l’autre les menaces les plus apocalyptiques.

De fait, ils donnent un spectacle assez ahurissant, rappelant ces célèbres intimidations, chuchotées avec autant de fureur haineuse que d’inquiétante détermination à l’école primaire : « Tar’ ta gueule à la récré », qu’Alain Souchon a immortalisé dans une célèbre chanson : « J’ai dix ans. »

Rappelons toutefois que le 45 et 47e Président des États-Unis d’Amérique affiche au compteur 78 ans et que son ex (meilleur pote) totalise, lui, déjà plus d’une moitié de siècle : 53 ans ce mois-ci !

Comme quoi, malgré toute leur expérience et leurs talents respectifs, ils ont su, incontestablement, rester l’un et l’autre très jeunes de tempérament. Trop jeunes peut-être.

Leurs ennemis respectifs s’en réjouissent assurément ; en premier lieu, après la déculottée électorale subie, le Parti démocrate et ce qu’il en est resté de ses électeurs, ainsi que tous les concurrents et rivaux dans le monde des affaires de ces deux milliardaires… Mais également tous les médias français qui n’ont eu de cesse d’annoncer comme assurée la défaite du candidat républicain voilà plus de six mois et ce, jusqu’au dépouillement des premiers bulletins de vote qui lui assura une victoire écrasante… et sans oublier les écologistes : ceux-ci n’hésitèrent pas à manger leurs chapeaux, reniant leurs officielles convictions, pour que plus personne n’achète de voitures électriques Tesla – à l’énergie solaire sensée être plus propres – appartenant au devenu à leurs yeux si exécrable « Kekius Maximus » (pseudonyme adopté par Elon Musk sur son réseau X).

Mais quid des électeurs qui ont apportés la victoire en novembre 2024 aux deux nouveaux pires ennemis de la planète ? Qu’en pensent-ils, eux, à qui, justement, Donald Trump et Elon Musk n’ont guère pensés avant de s’invectiver ?

Bien sûr, en démocratie parlementaire, ce que pensent les électeurs est rarement la préoccupation première des hommes politiques, sitôt l’élection acquise.

Néanmoins, l’histoire a également souvent démontrée que Jupiter sait rendre fou ceux qu’il veut perdre. L’un et l’autre devrait s’en rappeler.

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17:35 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Jean-Philippe Tanguy, Le Caius Détritus du Rassemblement national

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Balbino Katz chroniqueur des vents et des marées

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Jean-Philippe Tanguy est un personnage singulier de la politique française, un de ces êtres d’ambition que la Troisième République aurait qualifié de furet de couloir, toujours prompt à flairer le vent pour grimper plus haut dans les replis de la machine parlementaire. Issu de ce que la sociologie tardive nommerait France moyenne, il ne semble porter aucune hérédité idéologique, aucun ferment d’enracinement, aucune fidélité autre que celle qu’on accorde aux circonstances. Et c’est précisément ce caractère liquide qui lui a permis de s’imposer dans l’organigramme rigide du Rassemblement national, parti qui, jadis, tenait son ciment de la doctrine, et non de l’opportunité.

Il est entré dans l’arène avec le ton cassant de ces jeunes gens pressés, qui citent Saint-Just sans l’avoir lu, et trahissent leur mentor à la première embardée. Celui-ci fut Nicolas Dupont-Aignan, chez qui Tanguy servit d’abord, comme directeur de cabinet, avant de jeter le masque et de rejoindre Marine Le Pen en 2020, flanqué de quelques affidés. Depuis lors, il n’a cessé de grimper, jusqu’à devenir président délégué du groupe RN à l’Assemblée, petit César de la députation nationale, distribuant les bons points, traquant l’hérétique identitaire, surveillant l’orthodoxie d’un parti qui, ironie du sort, n’a plus de dogme que dans sa volonté de n’en avoir aucun.

À le lire, à l’écouter, on sent poindre cette maladie de l’époque que Spengler aurait peut-être appelée la politique du ressentiment mou, mélange d’humanitarisme flasque et de virulence calculée. L’homme ne croit pas à l’homogénéité française, la trouve suspecte, rétrograde, trop enracinée. À ceux qui parlent de Français de souche, il répond par un peuple chimérique, hybride, qu’il faudrait accepter tel qu’il est devenu, c’est-à-dire tel qu’il a été fabriqué par les décennies de déracinement, d’immigration incontrôlée et de désidentification volontaire. On dirait une prose issue de Sciences Po trempée dans le bain tiède du progressisme camouflé, une reductio ad inclusionem, si l’on me permet cette boutade.

Jean-Philippe Tanguy incarne ainsi, non sans une certaine jubilation rhétorique, cette ligne hostile à tout sentiment identitaire, considérant que le simple fait de se revendiquer français de culture, d’histoire, ou de sol relève du fantasme ethnique. Il rêve d’une France multicolore, interchangeable, sans mémoire ni lignage, où les Français de papier pourraient, au nom d’une égalité mal comprise, se substituer sans vergogne à ceux que l’on pourrait appeler, faute de mieux, les Français de chair. Tanguy et les Français à son image ne font plus d’enfants, ne chantent plus leur patrie, ne se battent plus que pour conserver une parcelle de pouvoir médiatique — et il semble s’en accommoder. Il ne voit pas de tragédie dans cette substitution. Il y voit l’ordre naturel des choses modernes.

À l’intérieur même du parti, Tanguy semble avoir entrepris une épuration douce, mais systématique. Dès son arrivée au Palais-Bourbon, il s’est mis en tête d’extirper les assistants parlementaires suspects d’idéologie trop marquée à droite. Point de milices ici, point de chemises noires, mais une bureaucratie du soupçon, un fichage mental qui rappelle plus Orwell que Drumont. Tout ce qui, dans le Rassemblement national, portait encore les relents du vieux Front, les odeurs de caserne, les arrière-salles de bistrot, tout cela fut balayé par cet homme du monde moderne, qui préfère les colloques à la tribune, les postures à la conviction et la bénédiction des journalistes de Libération.

C’est là que Pierre Cheynet, ancien cadre du RN et désormais vigie acérée du naufrage idéologique, intervient avec une ironie vengeresse. Sur X, il tient chronique qui évoque celle qu’aurait pu tenir René Goscinny, la Caius Détritusisation du parti. Tel le personnage grotesque de la série Astérix, Jean-Philippe Tanguy instille son poison non par la force, mais par la rumeur, le sarcasme, la division, sapant de l’intérieur les piliers d’un édifice qu’il prétend moderniser. Et Marine Le Pen, telle Bonemine aveuglée, le laisse faire, croyant sans doute que ce petit homme aux lunettes cerclées d’ambition lui assure la respectabilité républicaine.

On se souvient encore, à cet égard, de l’un de ces moments télévisés qui disent tout d’un tempérament. Invité sur BFM face à la journaliste Apolline de Malherbe, Tanguy, emporté par une colère difficile à contenir, s’en est pris sans mesure ni décence à Sarah Knafo et à l’entourage d’Éric Zemmour, les accusant pêle-mêle de « fanatisme religieux », de « pratiques communautaires » et de complotisme larvé. L’homme, que l’on dit fin tacticien, perdit ses nerfs au point de tomber dans la caricature. L’échange tourna à l’hystérie contenue. On crut voir le masque tomber, ne laissant paraître qu’un ressentiment personnel, délié de toute ligne politique. De la politique comme règlement de compte, ce que les Grecs anciens eussent appelé stasis, non gouvernement mais guerre civile en miniature.

Le plus tragique n’est pas qu’un tel personnage ait pris tant d’importance. Après tout, la politique est une scène, et les hommes médiocres y font parfois carrière. Non, le plus affligeant est qu’il soit devenu le symptôme d’un vide. Le Rassemblement national n’est plus un parti, c’est un instrument d’élection, une coquille sans noyau, une formation qui, à force de fuir les mots interdits, a fini par fuir ses propres racines. Il suffit d’écouter Tanguy parler de Reconquête, d’Éric Zemmour, de Sarah Knafo. Le ton est méprisant, les arguments dignes d’un chroniqueur de France Culture, et la cible toujours la même : toute tentative de réhabilitation identitaire, tout retour du réel charnel de la nation, toute exigence de frontière ou de remigration.

Dans Éléments, il fut jadis écrit qu’un peuple sans mémoire est un peuple sans futur. Tanguy, lui, ne veut ni l’un ni l’autre. Il veut la gestion, l’image, l’acceptabilité. Il veut ce que le monde libéral aime : la surface. En cela, il n’est pas seul. Il incarne cette droite molle qui a trahi ses propres morts, qui nie ses saints laïcs, qui confond prudence et abdication.

La tragédie se joue donc en deux temps. D’abord, un parti abandonne ses fidélités pour gagner en respectabilité. Ensuite, il se fait avaler par ceux qu’il prétendait combattre. Tel le scorpion sur le dos de la grenouille, Tanguy, par son zèle normalisateur, finira par tuer le RN, non par perfidie mais par nature. Car l’homme ne croit en rien sinon à son propre rôle dans la comédie parlementaire.

Le village gaulois s’est vidé de ses druides. Il ne reste plus qu’un petit fonctionnaire du consensus woke, qui brandit la potion molle de la dédiabolisation comme si elle avait jamais pu guérir un peuple en détresse.

17:26 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Madleen : le radeau des illusions

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Thomas Joly - Président du Parti de la France

Quelle farce pathétique que cette misérable épopée du voilier Madleen, cette caravelle des temps modernes, où des bobos, des gauchistes internationalistes et des pleureuses professionnelles voguent sur les flots de la bonne conscience. À la barre de cette galère idéologique : une écologiste suédoise dont le regard halluciné fait frémir même les algorithmes de l’intelligence artificielle, et une députée européenne d’ultra-gauche qui semble avoir oublié qu'elle siège à Bruxelles, pas à Ramallah.

Le Madleen, navire à la dérive, ou plutôt opération médiatique cousue de fil blanc, affrété par les propagandistes de la Freedom Flotilla Coalition, cet aréopage victimaire qui croit encore aux luttes de libération en keffieh et aux barricades imaginaires du Quartier latin. Ils prétendaient « briser le blocus israélien »... Comme si Tsahal allait trembler devant une poignée de militants Twitter armés de smartphones et de slogans recyclés ?

Cerise sur le gâteau : voilà que, comme par miracle – deus ex machina digne d’un mauvais film de propagande soviétique – nos aventuriers croisent une embarcation de migrants en détresse. Bien sûr. Juste au bon moment. L’image est belle, trop belle. La narration parfaite, trop parfaite. Hollywood en aurait rougi. Le Madleen ne sauve pas des vies, il sauve des causes. Il nourrit la mythologie de la gauche morale, celle qui préfère pleurer sur le sort de l’Autre plutôt que défendre le destin du Même.

Et comme prévu, les autorités israéliennes, qui n’ont ni le temps ni l’humour pour ce genre de performance, ont arraisonné le navire. Fin de l’acte I. Rideau sur la mascarade. Mais en France, le cirque continue. Les fanatiques de La France Insoumise, qui ne voient plus la France que comme un obstacle à abattre, appellent à la mobilisation générale. La grande alliance intersectionnelle entre les islamistes, les indigénistes, les wokistes et les néo-trotskystes est en marche. La cause palestinienne ? Elle n’est qu’un alibi. Ce qu’ils défendent, ce n’est pas Gaza. C’est la disparition de notre civilisation.

Qu’on me comprenne bien : je ne viens pas ici défendre la politique de Netanyahu, que je considère comme moralement délétère et clairement génocidaire. Mais on ne combat pas une injustice par une farce. On ne résiste pas à la barbarie par l’idiotie. Ce voilier n’est pas une arche de paix : c’est un radeau de la Méduse, embarquant les ruines d’une gauche moribonde, prête à tout – jusqu’à pactiser avec les pires ennemis de la liberté – pour sauver ses chimères.

Pendant que ces saltimbanques voguent vers leur gloire médiatique, la France, elle, se noie. Elle se noie sous les vagues migratoires qu’ils célèbrent, sous les replis communautaires qu’ils encouragent, sous l’islamisation rampante dont ils se réjouissent. À bord du Madleen, il n’y a pas que des militants : il y a des fossoyeurs. Fossoyeurs de l’Europe, fossoyeurs des nations, fossoyeurs de notre identité.

Alors non, je n’aurai aucune solidarité avec ces pseudo-héros. Qu’ils restent en mer, avec leurs illusions, leurs slogans et leur boussole morale déréglée. Moi, je reste sur la terre ferme. Celle d’un peuple qui ne veut pas mourir.

11:21 Publié dans Thomas Joly | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |