lundi, 29 décembre 2025
L'hommage de Eric Zemmour à Brigitte Bardot
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Une fresque hommage à Brigitte Bardot dessinée sur la grande plage des Sables-d’Olonne
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dimanche, 28 décembre 2025
Souvenez-vous, l'an dernier, Brigitte Bardot nous faisait l'Honneur et l'Amitié de préfacer le livre de Thierry DeCruzy consacré à nos chères Brigandes. Nous lui en serons éternellement reconnaissants...
Le texte manuscrit de la préface de BB du livre Les Brigandes, phénomène musical de la dissidence, de Thierry DeCruzy
La préface de Brigitte Bardot :
J’adore Les Brigandes. Ces femmes sans peur et sans reproche, qui chantent leur amour de la France la tête haute et le cœur de souche.
Bravo, c’est beau et rare !
Un brin d’impertinence, un clin d’œil de malice et une détermination sans faille alliée à un talent unique, elles font danser les préjugés et les vieux ronchons.
C’est « Elles » qui auraient dû être choisie pour chanter l’ouverture des Jeux Olympiques de France.
Je souhaite les entendre encore et toujours.
Brigitte Bardot, mai 2024
Les Brigandes, phénomène musical de la dissidence, Thierry DeCruzy, préface de Brigitte Bardot, Synthèse nationale, juin 2024, 170 pages, 22,00 €. cliquez ici
16:28 Publié dans Thierry DeCruzy | Lien permanent | Commentaires (0) |
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La mort d’une icône

Le billet de Patrick Parment
La mort de Brigitte Bardot nous touche car au-delà de l’actrice, il y avait une femme aux convictions profondes qui défendait une certaine idée de la France très éloignée de la tambouille que la gauche et le mainstream nous vendent depuis des décennies. Elle était l’incarnation d’une France gauloise, sans gauloiserie pour autant, que défendaient aussi les Gilets jaunes auxquels elle avait apporté son soutien. Il n’est pas interdit de dire non plus qu’elle fut l’une des plus belles femmes indo-européennes qui soit, renvoyant Marilyn Monroe au niveau de mère Theresa. On ne saurait lui reprocher non plus d’avoir cédé aux avances de tous ces hommes qui lui cavalaient après de Gilbert Bécaud à Serge Gainsbourg. Tout comme elle fut le phantasme de bien des gamins boutonneux ou pas.
Bien évidemment, les médias officiels ne s’en tiennent qu’à l’actrice omettant de signaler au passage qu’elle était contre l’immigration, l’islam, l’abattage hallal des animaux, le communautarisme et le métissage de notre pays. Pas par racisme mais bien pour la défense et le respect de notre identité culturelle. C’est aussi la raison pour laquelle elle ne se privait pas de critiquer cette classe politique, indigne à ses yeux, veule et lâche. On ne peut que lui pardonner sa défense parfois excessive des animaux, mais son combat était noble. Et, en la matière, elle a fait reculer bien des pratiques comme celle concernant le massacre des bébés phoques. D’autant que sa parole dépassait largement nos frontières. Oui, Brigitte Bardot était une icône et la République gaullienne ne s’y est pas trompée en la prenant comme modèle, en 1968, pour la statue de Marianne figurant dans toutes nos mairies. Elle incarnait la France que nous aimons. Adieu Brigitte et merci.
15:14 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Adieu BB
Brigitte Bardot en compagnie de Jean-Marie Le Pen et de Pierre Lagaillarde au début des années 1960.
Thomas Joly - Président du Parti de la France
C’est avec une profonde émotion que le Parti de la France salue la mémoire de Brigitte Bardot, disparue ce 28 décembre 2025.
Avec elle s’éteint un monument du cinéma français, une figure majeure du patrimoine artistique national. Après Alain Delon, Jean-Paul Belmondo et bien d’autres, c’est toute une génération de géants du septième art qui rejoint l’Histoire.
Égérie française par excellence, Brigitte Bardot incarnait la beauté, l’élégance et la liberté d’une France prospère et rayonnante. Elle fut le symbole d’une époque où notre pays fascinait le monde par sa culture, son art de vivre et son audace créative.
Au-delà de son œuvre cinématographique, Brigitte Bardot a marqué la société française par son engagement total en faveur de la cause animale. Son amour sincère des animaux et son combat constant pour leur protection resteront l’un des héritages majeurs de sa vie publique.
Femme de convictions, elle n’a jamais dissimulé son patriotisme ni son attachement profond à notre civilisation. Brigitte Bardot assumait ses positions avec franchise, refusant les renoncements et le conformisme, fidèle à une certaine idée de la France.
Elle était également une amie personnelle de Jean-Marie Le Pen, relation qu’elle revendiquait librement, illustrant son indépendance d’esprit et sa loyauté envers ses engagements.
Aujourd’hui, la France perd une icône, une femme libre, une voix singulière.
Brigitte Bardot, c’est un peu de l’Histoire de France.
14:41 Publié dans Thomas Joly | Lien permanent | Commentaires (0) |
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La France en deuil
11:35 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Le bouc émissaire, version XXIe
de Charles-Henri d’Elloy
publiée dans le n°71 (automne 2025) de la revue Synthèse nationale
La chasse en meute à l’encontre de l’écrivain Gabriel Matzneff a pris les allures d’un grand rituel expiatoire informel pour tenter de purifier rétroactivement une époque qui donne mauvaise conscience aux nouveaux prêtres du camp du Bien. Comme il est dit dans l’Ancien Testament, « Dieu demande que le grand prêtre, après avoir sacrifié un bouc, prenne un bouc vivant, mette sur la tête du bouc tous les péchés du peuple, puis le chasse dans le désert ». Dans le pays des Droits de l’Homme où les homosexuels peuvent défiler le cul à l’air dans les rues de Paris, le camp du progrès juge nécessaire de donner au bon peuple un bouc émissaire à sacrifier après lui avoir assené tous les péchés susceptibles de troubler la société des bien-pensants.
Sur la cinquantaine d’ouvrages rédigés par Gabriel Matzneff, la grande majorité n’aborde pas l’hébéphilie, l’éphébophilie et encore moins la pédophilie. Et si c’était le cas, la liberté d’expression n’est-elle pas au-dessus de la morale ? Souhaite-t-on étouffer la littérature par le corset puritain instrumentalisé par les nouvelles prêtresses féministes anti-mâle blanc ? À moins que l’on ne veuille hurler avec les loups contre un monsieur de 89 ans qui subit une persécution judiciaire et médiatique depuis plus de cinq ans ? L’écrivain bientôt nonagénaire a enduré tout ce que l’appareil judicaire pouvait déclencher comme enquêtes, recherches d’éventuelles victimes, perquisitions et saisies. Tout cela pour en arriver à un non-lieu (et non à un classement sans suite du fait d’une prescription).
Les délinquants qui ont payé leur dette à la société sont quittes vis-à-vis de cette dernière. Gabriel Matzneff, lui, n’a pas droit à ce traitement. Malgré l’absence de la moindre condamnation, il demeure "coupable" aux yeux des médias, des libraires et des éditeurs trop couards pour le publier. Doit-on passer tous ses ouvrages au filtre de la censure ? La peine de mort a été abolie, mais la mort sociale se porte bien. Décidément, cette époque, qui veut purifier la littérature pour mieux pourrir les mœurs, est d’une fourberie pestilentielle !
Qu’importe ce qu’a fait ou non Gabriel Matzneff, qu’importe la virginité de son casier judiciaire puisque ce sont ses écrits qui lui sont reprochés (par ceux qui ne les ont jamais lus) !
Maintenant que la théorie du genre est banalisée et que l’avortement est constitutionalisé, les nouveaux prêtres peuvent bien sacrifier un écrivain ostracisé afin de calmer un peuple manipulable, et malgré tout bégueule, pendant que l’on s’apprête à légaliser l’euthanasie, le suicide assisté et bientôt la gestation pour autrui… C’est le rôle du bouc émissaire.
Mais pour être crédible, il fallait pouvoir reprocher à la victime expiatoire un crime impardonnable de lèse-société. Quel est donc le crime impardonnable de l’écrivain condamné par la doxa ? C’est celui d’avoir été sincère avec lui-même et avec ses lecteurs, de s’être confessé sans contrition, d’avoir été insouciant et prodigue. Car aujourd’hui, celui qui a voix au chapitre, c’est le révisionniste sentimental, le geignard qui pleure en public, soit pour se repentir, soit pour faire étalage d’outrages dont il aurait souffert jadis. Au temps où les victimes sont érigées en héros, il est intolérable d’avoir été joyeux, si ce n’est heureux, quitte à avoir été pécheur, et de ne pas renier son passé.
Pour commander le n°71 (automne 2025) de la revue Synthèse nationale cliquez ici
11:24 Publié dans Charles-Henri d'Elloy | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Décivilisation : quand nos sociétés s’effondrent de l’intérieur

Gautier Cruchaudet
Qu’est-ce que la décivilisation, ce concept invoqué il y a deux ans en conseil des ministres par le chef de l’État lui-même pour qualifier la flambée des violences dans le pays ? S’inscrivant dans la filiation intellectuelle de Gramsci et de Norbert Elias, le politologue Gaël Brustier* émet l’hypothèse que l’effondrement économique, social et sécuritaire des sociétés occidentales serait le paravent d’une crise civilisationnelle plus profonde encore. La crise financière de 2008 sonne le glas des promesses heureuses du néolibéralisme et constitue le ferment du populisme qui portera au pouvoir Giorgia Meloni en Italie et Donald Trump aux États-Unis.
L’affaissement de ce que Brustier nomme le « bloc historique » trouve sa genèse dans l’incapacité des élites à proposer un récit capable d’unir la société par un imaginaire commun et un modèle économique profitable à tous – ce que Gramsci appelait le « national-populaire ». Au rebours de l’« intellectuel organique », qui traduit en revendications politiques les aspirations des masses, nos élites, coupées du peuple, tentent d’imposer par le haut leur propre récit. Incapables de construire un bloc historique, elles s’en remettent vainement au passé : ainsi de la panthéonisation de Robert Badinter ou de la promotion posthume d’Alfred Dreyfus au rang de général de brigade.
Débats hystérisés, diabolisation de l’adversaire
Ancien conseiller d’Arnaud Mon- tebourg et de Julien Dray, Brustier pointe également l’échec d’une gauche inapte à offrir une vision du monde depuis la « trahison mitterrandienne » de 1983 : le Parti socialiste, reniant son axiome social pour embrasser la mondialisation et le fédéralisme européen, plonge définitivement dans l’anti-intellectualisme sous le quinquennat Hollande.
Les symptômes de la décivilisation sont nombreux : appauvrissement des idées, brutalisation du débat public (le polémiste a supplanté l’intellectuel), complaisance envers la violence politique – conduisant les défenseurs auto-proclamés de la tolérance à danser sur le cadavre de Jean-Marie Le Pen –, « césarisme » écologique ou sanitaire niant toute remise en cause des dogmes dominants. Théoricien de l’« hégémonie culturelle », Gramsci appelait les intellectuels à mener une « guerre de position » afin de conquérir le cœur du peuple et exhortait les élites poli- tiques au « compromis historique ». Nous sommes à l’exact opposé : un marasme politico-médiatique fait de débats hystérisés sur les réseaux sociaux et les plateaux de télévision, de caricatures et de diabolisation systématique de l’adversaire.
« La crise consiste justement dans le fait que l’ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître », écrivait Antonio Gramsci dans ses Cahiers de prison. Pour sortir de cette impasse, Brustier esquisse quelques pistes : un conservatisme du savoir et de l’apprentissage, une recherche de concorde au sein des formations politiques, une forme d’autogestion citoyenne d’inspiration post-libérale. Un programme relativement simple, en somme : retrouver le goût de la nuance, de la rigueur intellectuelle et de l’ouverture d’esprit.
(*) Gaël Brustier, La route de la décivilisation, Ed. du cerf
Source : Le Journal du dimanche
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Le n°31 des Cahiers d'Histoire du nationalisme : La mouvance identitaire blanche américaine (volume 2)
Voici le deuxième volume de la série de Cahiers d’Histoire du nationalisme consacrée à la mouvance identitaire blanche aux États-Unis que nous devons à Rémi Tremblay.
Il s’intéresse particulièrement à ceux que l’on a appelé « les réactionnaires ».
Cette série comprendra, au final, quatre volumes. Le premier (CHN n°25 – De l’indépendance à 1945) étant paru en 2023. Le troisième est programmé pour le mois de février 2026 et le quatrième volume pour la fin 2026.
L’auteur : Rémi Tremblay
Militant politique, historien et journaliste engagé, Rémi Tremblay est avant tout un patriote québécois. Il fait d’ailleurs partie de la direction du Harfang, le bimestriel de la Fédération des Québécois de souches.
Nous lui devons déjà deux Cahiers d’Histoire du nationalisme. L’un consacré à Adrien Arcand (n°12) en 2017 et au fascisme canadien et un autre à Oswald Mosley, et aux fascistes britanniques (n°14) en 2018.
En France, il donne aussi régulièrement des articles dans le quotidien Présent et dans la revue Synthèse nationale.
États-Unis, la mouvance identitaire blanche – Volume n°2 – Les réactionnaires, Rémi Tremblay, Les Cahiers d'Histoire du nationalisme n°31, Synthèse nationale, décembre 2025, 224 pages, 24,00 €.
Pour le commander cliquez ici
Le 1er volume de la série :
En savoir plus et le commander cliquez là
00:46 Publié dans Les Cahiers d'Histoire du Nationalisme, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Le numéro d'hiver de la revue "Omerta" est paru
14,90 €, en savoir plus cliquez ici
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Paris, samedi 17 janvier : marche de la fierté parisienne
Un communiqué de Paris Fierté :
Paris Fierté vous donne rendez-vous le samedi 17 janvier 2026 pour notre 22e marche en l’honneur de Sainte Geneviève !
Rendez-vous à 18h au pont de la Tournelle, dans le 5e arrondissement, pour notre traditionnelle marche aux flambeaux célébrant la sainte patronne de Paris
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samedi, 27 décembre 2025
Baromètre politique : Sarah Knafo signe la plus forte hausse de toutes les personnalités politiques
Emma Ray Opinion internationale cliquez ici
Sarah Knafo signe une percée spectaculaire dans le dernier baromètre politique Verian pour Le Figaro Magazine. Avec une côte d’avenir désormais établie à 18 %, l’eurodéputée Reconquête enregistre la plus forte hausse de l’ensemble des personnalités politiques testées, gagnant trois points en un mois. En un temps record, elle se hisse à la 12e place du classement, devançant des figures installées comme Jean-Luc Mélenchon, Rachida Dati ou François Hollande, dans un contexte pourtant globalement défavorable à de nombreux leaders nationaux.
Cette progression tranche avec la dynamique observée chez d’autres responsables politiques majeurs, dont plusieurs enregistrent un recul notable. Marine Le Pen, Jordan Bardella ou encore Marion Maréchal voient leur cote fléchir, tandis que Sarah Knafo apparaît comme l’une des rares figures à capter une attente nouvelle dans l’opinion. Le phénomène se confirme également dans un autre indicateur clé : selon un récent sondage IFOP sur le souhait de candidature en 2027, elle enregistre là encore la plus forte hausse, avec cinq points supplémentaires, atteignant 18 % d’opinions favorables à une candidature présidentielle.
Cette dynamique s’explique en partie par une exposition médiatique particulièrement efficace. Le passage de Sarah Knafo mercredi 10 décembre dans l’émission de Pascal Praud sur CNEWS a marqué les esprits, tant par le contenu que par l’audience. L’émission a franchi le cap symbolique du million de téléspectateurs, culminant à plus de 1,24 million, écrasant la concurrence sur la tranche horaire. Une performance rare qui confirme l’attractivité du personnage et de son discours auprès d’un public de plus en plus large.
Profitant de cette exposition, l’eurodéputée a livré un plaidoyer offensif sur la gestion de l’audiovisuel public, appelant à sa privatisation et dénonçant ce qu’elle décrit comme une dérive budgétaire déconnectée des priorités des Français. Un discours clivant, assumé, mais qui semble rencontrer un écho certain, à en juger par les réactions et la couverture médiatique qui ont suivi.
Ce succès n’est pas isolé. Dès septembre, Sarah Knafo avait déjà battu un record historique d’audience dans l’émission de Sonia Mabrouk, La Grande ITW, dépassant les 630 000 téléspectateurs, un niveau jamais atteint auparavant. À la croisée des sondages et des audiences, la trajectoire de l’eurodéputée dessine désormais celle d’un phénomène politique et médiatique, dont la montée en puissance s’impose comme l’un des faits marquants de la séquence politique de l’année 2025.
11:24 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Nationalisme breton : un hors-série de "Bretons" très léger, orienté, et historiquement déséquilibré
Yann V. Breizh Info cliquez ici
Le nouveau hors-série du magazine Bretons, consacré à l’histoire du nationalisme breton, ambitionne de répondre à une question séduisante : la Bretagne serait-elle une « terre d’insoumission » cliquez ici ? Sur le papier, le sujet est légitime. Dans les faits, le traitement proposé pose de sérieux problèmes de méthode, d’équilibre et de rigueur historique.
Une obsession pour la Seconde Guerre mondiale… pour mieux relativiser
Premier malaise : l’obsession manifeste pour la période de la Seconde Guerre mondiale. La couverture, le choix iconographique et une large partie du propos ramènent constamment le lecteur à ces années noires, comme si le nationalisme breton ne pouvait être envisagé qu’à travers ce prisme. Or, paradoxe troublant, le magazine passe ensuite beaucoup de temps à expliquer que ce nationalisme-là fut marginal, insignifiant, presque anecdotique.
Difficile, dès lors, de comprendre la logique éditoriale : pourquoi faire de cette séquence le cœur visuel et narratif du numéro, sinon pour provoquer, vendre du papier et rassurer un lectorat habitué à associer toute affirmation identitaire à une faute morale originelle ? Ce choix entretient une confusion permanente entre contextualisation historique et mise en accusation implicite.
Une histoire amputée de ses racines profondes
Autre faiblesse majeure : tout ce qui touche à l’histoire bretonne est traité de manière superficielle – certes, c’est un format magazine mais quand même. La période ducale, les continuités politiques et juridiques, la lente intégration dans l’ensemble français, les résistances culturelles et linguistiques de long terme : autant de thèmes survolés, quand ils ne sont pas réduits à quelques paragraphes convenus.
Pour un numéro prétendant retracer « l’histoire des nationalistes bretons », cette légèreté est problématique. Les lecteurs déjà informés n’y apprendront strictement rien. Quant aux lecteurs curieux ou profanes, ils repartent avec une vision tronquée, où le nationalisme breton semble surgir presque ex nihilo au XXᵉ siècle, sans véritable profondeur historique.
Un regard idéologiquement marqué sur l’Emsav contemporain
Le biais idéologique apparaît plus nettement encore dans le traitement de la période contemporaine. Les mouvements, partis et acteurs classés à gauche bénéficient de portraits globalement bienveillants, parfois complaisants. À l’inverse, ceux situés à droite ou à l’extrême droite sont présentés sous un jour négatif, soupçonneux, voire disqualifiant.
Le déséquilibre est d’autant plus frappant que le magazine accorde une place centrale à des sociologues, chercheurs et analystes explicitement situés à gauche, présentés comme des autorités quasi incontestables. Leurs grilles de lecture sont rarement confrontées à des approches divergentes, enracinées, historicistes ou non progressistes. La neutralité revendiquée n’est donc qu’apparente.
Il suffit, pour s’en convaincre, de parcourir la bibliographie mobilisée. Les références convoquées relèvent massivement d’un même courant idéologique, au détriment d’auteurs majeurs de l’historiographie bretonne, de travaux plus anciens, ou de lectures critiques du nationalisme contemporain. A aucun moment par exemple, les travaux d’Yves Mervin ne viennent se superposer à ceux de Kristian Hamon, sur la Seconde guerre mondiale. Ce choix conditionne mécaniquement le récit proposé et limite fortement la pluralité des interprétations.
Un magazine grand public, mais à quel prix ?
Certes, Bretons est un magazine grand public, au format accessible. Mais cette contrainte n’excuse pas tout. Vulgariser n’implique pas de simplifier jusqu’à la déformation, ni d’orienter subtilement le lecteur vers une lecture politiquement confortable. En l’état, ce hors-série ne fait ni œuvre de transmission sérieuse, ni véritable travail d’analyse.
Au final, ce numéro spécial sur le nationalisme breton laisse une impression de rendez-vous manqué. Trop centré sur une période obsessionnelle, trop léger sur les fondements historiques de la Bretagne, trop indulgent avec les acteurs de gauche de l’Emsav et trop sévère avec les autres, il produit un récit biaisé, au sens strict du terme.
Les connaisseurs resteront sur leur faim. Les lecteurs néophytes, eux, risquent surtout d’intégrer une vision partielle et idéologiquement orientée d’une histoire bretonne pourtant riche, complexe et profondément enracinée. Une Bretagne réduite à quelques clichés commodes, là où elle méritait mieux.
11:09 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Ce que cache le harcèlement judiciaire contre le révisionniste Vincent Reynouard
Jérôme Viguès Riposte laïque cliquez ici
Depuis plusieurs années, un glissement discret mais profond s’opère dans le rapport entre la justice et la dissidence intellectuelle. Officiellement, rien n’a changé : la justice continue d’affirmer qu’elle ne juge que des faits, jamais des opinions. Dans les textes, le principe demeure intangible. Dans la pratique, pourtant, de plus en plus d’affaires montrent que la frontière entre l’acte et l’idée s’est considérablement brouillée.
Le cas Vincent Reynouard s’inscrit pleinement dans ce mouvement. Il ne s’agit pas ici de discuter la validité ou la fausseté de ses thèses, ni d’entrer dans un débat historique ou moral, mais d’observer la logique juridique à l’œuvre : ce qui est désormais poursuivi, ce n’est plus un comportement matériel classique, mais la persistance d’un discours jugé incompatible avec l’ordre symbolique établi. La justice ne se contente plus de sanctionner une infraction ponctuelle ; elle s’inscrit dans une logique de neutralisation durable d’un individu au motif que ses idées, répétées, structurées, cohérentes, constituent en elles-mêmes une menace. Ce basculement est fondamental. Il marque le passage d’une justice de l’acte à une justice de l’intention, puis à une justice de l’opinion stabilisée.
Reynouard n’est pas poursuivi pour avoir commis un acte de violence, pour avoir organisé un réseau criminel ou pour avoir porté atteinte physiquement à quiconque, mais pour avoir maintenu, contre vents et marées, un corpus idéologique interdit. La justice considère alors que la constance même de ce discours devient un acte en soi. C’est précisément ce raisonnement qui mérite d’être interrogé, non pour défendre l’homme ou ses thèses, mais pour comprendre le précédent qu’il crée. Car une fois que l’on accepte que la répétition d’une opinion constitue un délit autonome, indépendamment de toute action matérielle, on ouvre un champ d’application potentiellement infini. Aujourd’hui, ce raisonnement s’applique à un négationniste unanimement rejeté dans l’espace public. Demain, rien n’interdit qu’il s’étende à d’autres formes de dissidence idéologique, dès lors qu’elles seront qualifiées de dangereuses pour la cohésion sociale, l’ordre public ou la stabilité démocratique. Ce qui rend ce type de dossier particulièrement structurant, ce n’est pas tant la personnalité de l’individu concerné que la manière dont le droit justifie, encadre et légitime l’intervention judiciaire.
Depuis plusieurs décennies, le droit européen a progressivement déplacé le centre de gravité de la liberté d’expression. On ne se contente plus de vérifier si un propos appelle explicitement à la violence ou à un passage à l’acte, on évalue désormais son potentiel de nuisance abstraite, sa capacité supposée à altérer la cohésion sociale, à nourrir des haines latentes ou à fragiliser un consensus historique, moral ou politique. La parole n’est plus considérée comme une simple opinion exprimée dans l’espace public, mais comme un fait social produisant des effets diffus, différés, parfois impossibles à mesurer concrètement mais néanmoins présumés réels. C’est sur ce terrain que la justice s’autorise à intervenir non pas après un dommage clairement identifié, mais en amont, au nom de la prévention. Ce raisonnement est juridiquement cohérent dans son architecture interne, mais politiquement lourd de conséquences. Car il transforme la justice en arbitre du dicible légitime, chargé de déterminer non seulement ce qui est faux ou vrai au regard de la loi, mais aussi ce qui est acceptable, tolérable ou dangereux pour la collectivité.
La répétition d’un discours interdit devient alors une circonstance aggravante, non parce qu’elle entraîne un préjudice mesurable, mais parce qu’elle manifeste une obstination idéologique interprétée comme une volonté de nuire. La constance d’une pensée est assimilée à une intention délictueuse. La sanction ne vise plus à corriger un comportement ponctuel, mais à briser une persévérance intellectuelle. À partir du moment où ce cadre est admis, une dynamique d’extension devient presque mécanique. Les dispositifs d’exception ne restent jamais confinés à leur cible initiale. Ils s’élargissent, se déplacent. Le traitement judiciaire réservé aujourd’hui à un négationniste unanimement disqualifié fonctionne comme un laboratoire, précisément parce qu’il ne suscite ni empathie ni solidarité transversale. Une société qui accepte que la justice sanctionne un individu non pour ce qu’il fait mais pour ce qu’il persiste à penser crée un précédent qui dépasse largement le cas initial. L’islamophobe pourra être poursuivi pour avoir entretenu un climat de rejet, le climato-sceptique pour avoir diffusé une vision du monde jugée contraire à l’intérêt général. La justice ne dira jamais qu’elle punit une opinion, mais qu’elle sanctionne un discours aux effets indirects, cumulatifs et systémiques.
Ce glissement se fait sans brutalité apparente, sans censure explicite, par accumulation de décisions présentées comme raisonnables, proportionnées et nécessaires. La dissidence reste tolérée tant qu’elle est marginale, fluctuante ou superficielle. Ce qui est visé, c’est la dissidence persistante, assumée, structurée, celle qui refuse l’autocensure. Les médias accompagnent ce mouvement en réduisant certains individus à des étiquettes qui dispensent d’examiner le fond. Le jugement précède l’analyse. La décision judiciaire devient la formalisation d’un consensus moral déjà acquis. La société accepte alors que la justice tranche à sa place sur ce qui peut être soutenu durablement dans l’espace public. Le recours au juge devient une solution de confort pour éviter le débat et la confrontation intellectuelle. On ne réfute plus, on neutralise. Une démocratie solide se reconnaît moins à sa capacité à faire taire ses marginaux qu’à sa faculté à supporter des discours qu’elle juge erronés sans se dissoudre pour autant. Lorsque la justice commence à sanctionner la cohérence idéologique plus que le passage à l’acte, elle cesse d’être le juge des actes pour devenir le gardien des consciences.
Sur le sujet, lire aussi l'article de Balbino Katz publié sur Breizh Info cliquez là
10:58 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Il ne reste plus que quelques jours pour boucler notre budget annuel :
Vous êtes déjà nombreux a avoir généreusement répondu à notre appel annuel à la souscription patriotique et nous tenons à vous en remercier.
Depuis 2012, date de notre première souscription, nous réussissons chaque année à boucler notre budget grâce à la fidélité de nos lecteurs. Une fois de plus, nous approchons de notre objectif mais il nous manque encore quelques milliers d'euros pour aborder sereinement l'année nouvelle. Il reste donc quelques jours pour combler ce manque.
Nous savons que nous pouvons compter sur vous.
S N
Voici le texte de notre appel 2025 :
Synthèse nationale, c'est d'abord un site et une revue fondés en 2006 par Roland Hélie. Notre entreprise militante a donc 19 ans, et en novembre 2026, elle fêtera ses 20 ans ! Se situant résolument dans le camp nationaliste et identitaire, site et revue livrent tout au long de l'année des analyses non-conformistes sur l’actualité et les questions de fond qui concernent notre pays et notre continent.
Synthèse nationale, c'est aussi une maison d’éditions créée en 2012 dont le catalogue compte près de 150 titres parmi lesquels ceux de la fameuse collection Les Cahiers d’Histoire du nationalisme. cliquez ici
Enfin, Synthèse nationale, ce sont des campagnes militantes, des conférences et des colloques thématiques à travers la France ainsi que des partenariats en Europe.
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vendredi, 26 décembre 2025
L'éloge funèbre prononcé par Guillaume d'Aram de Valada lors des obsèques de Lajos Marton
Dimanche 7 décembre décédait à l'âge de 95 ans celui qui fut pour des générations de militants nationalistes un héros exemplaire. Je veux parler de Lajos Marton (cliquez ici).
De l'insurrection hongroise d'octobre 1956, en passant par le combat pour l'Algérie française (il fut l'un de ceux que l'on a appelé "les conjurés du Petit-Clamart"), et par la défense de la Tradition catholique, il a participé à tout les engagements nationalistes et contre-révolutionnaires de la seconde partie du XXe siècle.
Le mardi 16 décembre, Lajos, entouré de sa famille et de nombreux amis, a été enterré au cimetière de Maisons-Lafitte.
Notre camarade Guillaume d'Aram de Valada, qui le connaissait bien, a prononcé lors de cette cérémonie son éloge funèbre :
« Ma chère Sophie, mon cher François,
« S’il y a dans l’existence des hommes dignes des romans les plus périlleux, Lajos Marton en fait partie.
« J’ai eu la chance et l’honneur de connaître cet homme de grande qualité et doué d’un courage à toute épreuve. Des combats anti-communistes de 1956, en Hongrie, sa patrie charnelle, jusqu’aux derniers combats de l’OAS, Lajos Marton ne dérogera jamais à ce qu’il mettait au-dessus de tout : la fidélité à la parole donnée.
« En retraçant le parcours et la vie de ce fier hongrois, nous pouvons peut-être mesurer ce que la prise de risque veut dire quand la prudence, elle, n’a que très rarement sa place.
« Il y a une citation du Cardinal Mercier qui résume bien ces choses : « Quand la prudence est partout, le courage n’est nulle part. »
« Lajos était aussi un homme de grande culture, parlant au moins quatre langues, doué d’une courtoisie et d’un vrai sens de l’amitié dans une époque où seul le paraître immédiat semble devoir s’imposer.
« Après l’épreuve de la prison, en compagnie de ses deux compatriotes et amis, Lazlo Varga et Guyla Sari, il continuera à défendre l’idéal nationaliste auquel il restera attaché jusqu’au terme de son existence.
« On ne peux pas évoquer Lajos sans parler de sa chère épouse, Colette, disparue il y a un an à peine, en octobre 2024, ils marchaient d’un même pas. Colette était une belle personne, discrète, chaleureuse et toujours attentionnée. ils auront trois enfants. La discrétion, le sens du travail bien fait et la fidélité à la parole donnée seront le fil conducteur d’une éducation attentive et chaleureuse.
« Je me souviens d’une anecdote vécue. En 1993, alors que Gérard Longuet était ministre du gouvernement Balladur, nous avions été le voir à son ministère. Et, après un long entretien, Longuet lui avait permis de réaliser des traductions de documents pour des entreprises industrielles françaises travaillant à l’international. De la part de Gérard Longuet, cette « petite » marque de fidélité aux combats passés avait touché Lajos et surtout, lui avait permis de valoriser ses compétences professionnelles.
« Dans les années 80 et 90, nous nous rencontrions régulièrement, en famille, en compagnie, notamment, de Christian Lefèvre, un de ses frères d’armes de l’OAS et compagnon d’emprisonnement à l’île de Ré. Nos déjeuners étaient toujours un vrai moment d’amitié française. Écouter ces témoins directs des derniers combats crépusculaires de l’OAS, nous racontant avec beaucoup de détachement leurs expériences respectives, reste un souvenir précieux inscrit dans nos mémoires. Lajos nous racontait, presque à chaque fois, l’attentat du petit Clamart, avec précision, y compris dans son déroulement pathétique, et, à la fin de son récit, à chaque fois, il nous prévenait : « désolé mais maintenant je vais pleurer ». Son émotion durait quelques instants, Colette le regardait en souriant, et il souriait à son tour.
« Ces moments-là ne sont pas de la nostalgie stérile comme certains pourraient le croire, non, ce sont tout simplement des instants de fidélité dans un monde si souvent dominé par l’oubli et la légèreté face aux épreuves du passé.
« Lajos avait aussi connu Jean de Brem, lâchement assassiné par la police à 27 ans en avril 1963, rue de la montagne Saint Geneviève. Lajos nous avait raconté l’avoir notamment accompagné lorsqu’il avait écrit son merveilleux poème « la cavalcade », chanté encore aujourd’hui dans l’armée française, sur la mélodie de « j’avais un camarade ».
Lajos Marton faisait partie de ceux qui occupèrent Saint Nicolas-du-Chardonnet dès le début et en participant à sa garde de nuit durant plusieurs mois
« J’ai un autre souvenir précis de Lajos. En 1977, quand les catholiques traditionalistes, fidèles à Monseigneur Lefèvre, avaient décidé de prendre de force une église, à Paris, afin de permettre la célébration de la messe Tridentine, Lajos Marton faisait partie de ceux qui occupèrent Saint Nicolas du Chardonnet dès le début et en participant à sa garde de nuit durant plusieurs mois. Tout comme à Noisy le Grand, dans les années 90, quand la construction d’une église fidèle au rite traditionnel fut érigée et menacée régulièrement par des acharnés de la « liberté d’expression ». À Noisy le Grand, Christian Lefèvre était aussi de ces fidèles combattants de l’ombre, sans ostentation aucune, juste pour tenir et conserver l’essentiel.
« Et puis, à la chute de l’URSS en 1991 et son démantèlement, la Hongrie s’est rappelé de l’insurrection de 1956 et de ses acteurs. Lajos fut invité en Hongrie, sa patrie quittée plus de 30 ans plus tôt. Il fut réhabilité officiellement par le gouvernement hongrois qui l’éleva au grade de général de la garde nationale 56. Cette marque de reconnaissance touchera profondément Lajos et lui mit du baume dans son coeur de « soldat oublié ». Il retournera plusieurs fois en Hongrie où il retrouvera notamment des membres de sa famille perdue de vue depuis les événements tragiques de 1956.
« Lajos était un homme de grande valeur, tellement agréable et prévenant en toutes circonstances, discret et ne se mettant jamais en avant.
« Il y a une citation de Gustave Thibon qui illustre bien tout ce qui a guidé son existence : « Ce qui compte dans les combats vitaux, ce n’est pas seulement de vaincre. C’est surtout de ne pas se rendre. »
« Sa génération de résistants ne se rendait pas, que ce soit face au rouleau compresseur de l’obscurantisme communiste ou face au cynisme gaulliste de la trahison à la parole donnée. Ce sont des exemples de fidélité pour des générations entières.
« Nous sommes là aujourd’hui pour le saluer une dernière fois et honorer sa mémoire d’homme d’exception qui nous aura tant appris sur la meilleure façon de se comporter.
« Le comportement, voilà sans doute le meilleur marqueur dans l’existence, le reste est finalement secondaire.
« Voilà, chère Sophie et cher François, brièvement, ce que je peux témoigner de ma modeste expérience auprès de votre cher papa. Vos chers parents ne seront jamais absents dans nos cœurs, invisibles mais jamais absents.
« Merci Lajos, Adieu !
Lire aussi l'article publié le 18 décembre par notre confrère et ami Médias-Presse-Info cliquez ici
01:21 Publié dans Nous avions un camarade... | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Marine Le Pen face au réel sur Cnews : populisme sans identité, pouvoir sans vision
Balbino Katz
Chroniqueur des vents et des marées
Dans ma cuisine, où je préparais des filets de tacaud (4,5€ le kilo chez le poissonnier!), j’ai regardé l’entretien de Marine Le Pen sur CNews avec un sentiment de malaise persistant. Non pas l’agacement que suscite parfois un adversaire idéologique assumé, mais une impression plus grave, presque clinique, celle d’assister à la mise à nu d’un vide. Cet échange n’a pas seulement confirmé une évolution ancienne, il l’a rendue visible, presque tangible. Ce qui s’est donné à voir n’était ni une femme de droite, ni même une héritière transformée, mais une praticienne du pouvoir débarrassée de toute ossature doctrinale, guidée par une logique exclusive, conquérir, durer, neutraliser.
L’entretien débute pourtant sur un terrain balisé. La crise agricole, la souveraineté alimentaire, la critique des normes européennes. Marine Le Pen y déroule un discours désormais bien rodé, parfois juste, souvent empathique. Elle évoque le travail des générations paysannes, les exploitations sacrifiées, l’absurdité bureaucratique de Bruxelles. Tout cela est connu, presque attendu. Mais très vite affleure ce qui structure l’ensemble de son propos, l’absence de hiérarchie entre les principes, l’incapacité à penser politiquement autrement qu’à court terme.
Lorsqu’elle est interrogée sur la cohérence de sa ligne, sur les contradictions entre discours nationaux et votes européens, Marine Le Pen esquive systématiquement le terrain idéologique. Elle justifie, contextualise, relativise, mais ne définit jamais ce qu’elle est. Elle va même jusqu’à lâcher cette phrase révélatrice, « je n’aime pas la facilité de droite ». Tout est dit. La droite n’est plus pour elle un héritage intellectuel, une tradition politique, une vision du monde, mais un embarras rhétorique, presque une faute de goût.
Cette dérive prend une tournure plus inquiétante lorsqu’elle s’en prend directement à CNews elle-même. Accusant la chaîne de « faire des amalgames », elle reprend mot pour mot le vocabulaire forgé par l’antiracisme institutionnel. Elle insiste sur la nécessité de distinguer islamisme et islam. Sur le plan conceptuel, la distinction peut être défendable. Sur le plan politique, et dans le contexte français, elle sert surtout depuis trente ans à interdire toute analyse globale. En adoptant ce lexique, Marine Le Pen ne clarifie rien, elle désarme le débat. Elle parle la langue de ceux qui ont précisément contribué à rendre la question imprononçable.
Ce point est essentiel. Comme l’avait montré Alain de Benoist dès les années 1980, le pouvoir ne se joue pas seulement dans les institutions, mais dans le langage. Celui qui adopte la grammaire morale de son adversaire a déjà perdu la bataille métapolitique. En dénonçant les « amalgames », Marine Le Pen s’inscrit dans un cadre discursif qui nie toute approche civilisationnelle, toute réflexion sur les structures profondes, au profit d’une gestion fragmentaire des symptômes.
Tout au long de l’entretien, la question identitaire est soigneusement contournée. Marine Le Pen parle du peuple, de la République, de la souveraineté, mais jamais de l’identité comme réalité historique, culturelle, anthropologique. Dès qu’elle est frôlée, la réponse est défensive, presque nerveuse. Elle répète qu’il ne faut surtout pas « stigmatiser », qu’il faut éviter toute « confusion ». La pensée devient suspecte dès qu’elle relie les faits. On retrouve ici ce que Guillaume Faye appelait la politique de l’évitement, ce moment où une droite prétend gouverner sans nommer ce qui structure le réel.
Cette hostilité quasi réflexe à toute démarche identitaire marque une rupture nette, non seulement avec l’héritage de Jean-Marie Le Pen, mais aussi avec les attentes croissantes d’une partie de l’électorat. Là où Éric Zemmour assume une ligne explicitement civilisationnelle, enracinée dans une lecture longue de l’histoire française, Marine Le Pen s’enferme dans un populisme gestionnaire, réduit à la défense du pouvoir d’achat et à une conception procédurale de la nation.
Son attitude corporelle durant l’entretien confirme ce diagnostic. Elle cherche ses mots, multiplie les rictus, paraît tendue, parfois absente. Rien de la maîtrise tranquille d’une femme d’État sûre de sa ligne. On sent une candidate sur la défensive, inquiète de déplaire, soucieuse de rester dans un couloir médiatiquement autorisé de plus en plus étroit. Cette fébrilité n’est jamais un bon signe. Elle trahit une dissociation entre le discours tenu et les convictions profondes.
La fin de l’entretien, consacrée à ses ennuis judiciaires et à Jordan Bardella, ne fait que renforcer cette impression. Marine Le Pen se présente en victime du système, en combattante résiliente, mais toujours sans jamais articuler un projet de civilisation. Le pouvoir apparaît comme une fin en soi, non comme l’instrument d’un redressement historique. Gouverner, oui. Transformer, non.
Ce que révèle cet entretien, au fond, c’est que Marine Le Pen a fait un choix stratégique clair. Celui d’un populisme sans doctrine, espérant qu’à force de lisser son discours, d’adopter la langue de ses adversaires et d’évacuer toute conflictualité identitaire, elle finira par franchir le seuil du pouvoir. C’est peut-être efficace à court terme. À long terme, c’est une impasse.
Car une nation ne se redresse pas avec des éléments de langage. Elle se redresse avec une vision, une hiérarchie de valeurs, une fidélité assumée à ce qu’elle est. Sur ce terrain, Marine Le Pen a déserté. Et elle l’a fait, ironie cruelle, sur le plateau même de la chaîne qui lui a offert une visibilité et une légitimité politiques.
Source Breizh info cliquez ici
00:45 Publié dans Balbino Katz | Lien permanent | Commentaires (0) |
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jeudi, 25 décembre 2025
La compilation de Noël de "Films à l'arrache" : c'est trop drôle (sauf pour le Père Noël)
20:42 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Avec Thierry Bouclier, à la découverte de Roger Nimier
Entretien avec Thierry Bouclier (Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
Avocat à la Cour et docteur en droit, spécialiste en droit fiscal, Thierry Bouclier est l’auteur de polars et de plusieurs essais politiques et historiques. Il est notamment le biographe du célèbre avocat Jean-Louis Tixier-Vignancour et l’auteur de l’essai La Gauche ou le monopole de la violence, de 1789 à nos jours. Il a également publié la biographie d’A.D.G., le maître du roman policier, celles des romanciers Alphonse de Châteaubriant, Pierre Drieu la Rochelle et Roger Nimier et de l’historien Jacques Benoist-Méchin, aux éditions Pardès et Lif, dans la collection « Qui suis-je ? »
En quelques mots, rappelez-nous qui était Roger Nimier…
Né le 31 octobre 1925, Roger Nimier appartient à la génération ayant eu vingt ans en 1945. Trois ans plus tard, il a publié son premier roman Les Épées, particulièrement irrévérencieux envers l’esprit résistantialiste qui régnait à l’époque en France. Sa frénésie littéraire était telle qu’il a écrit six autres livres en cinq ans, parmi lesquels son chef-d’œuvre, Le Hussard bleu, un essai consacré à Georges Bernanos, Le Grand d’Espagne, et un roman teinté d’amertume, Les Enfants tristes. En 1953, il a promis à l’écrivain Jacques Chardonne de ne plus rien publier pendant dix ans. Et il a tenu parole.
Il n’en a pas moins poursuivi une activité de journaliste dans la presse écrite et de dialoguiste pour le cinéma, notamment pour le film de Louis Malle, Ascenseur pour l’échafaud.
Entre-temps, il a été sacré, par le critique littéraire Bernard Frank, chef de file du mouvement des hussards, aux côtés des écrivains Antoine Blondin et Jacques Laurent, qui ont rapidement été rejoints par Michel Déon. Dénonçant la pesanteur sartrienne et l’Épuration littéraire de l’après-guerre, il a contribué à redonner toute leur place, dans le monde des lettres, à Jacques Chardonne, Paul Morand, André Fraigneau et Louis-Ferdinand Céline.
Féru de voitures et de vitesse, il s’est tué dans un accident de la route le 28 septembre 1962, aux côtés de la jeune romancière Sunsiaré de Larcône, quelques jours avant la sortie de son nouveau roman, D’Artagnan amoureux ou Cinq ans avant.
Il semble que contrairement à d’autres auteurs « de droite », il n’a pas été diabolisé ; est-ce parce qu’il est mort jeune accidentellement ?
Il n’a effectivement jamais été diabolisé. Depuis sa mort tragique, il y a même toujours eu une mode Nimier, un peu comme il existe une mode Drieu la Rochelle ou Céline. Même s’il a pris la défense des proscrits de l’Épuration et s’est dressé contre la pesanteur sartrienne de l’après-guerre, il n’a jamais eu le moindre rapport avec le régime de Vichy. Cela aide à échapper au sceau de l’infamie. Une mort prématurée est également souvent un tremplin pour entrer dans la légende.
Pourtant, son œuvre, comme sa vie, sont marquées par tout ce que notre époque proscrit. Il était libre et insolent. Amoureux de ce qu’il est aujourd’hui interdit d’aimer : les femmes, l’alcool et la vitesse. Étranger à tout sectarisme. Auteur à succès d’une droite dépouillée de ses complexes. Fidèle en amitié et reconnaissant envers ses anciens. En révolte contre les pesanteurs intellectuelles et politiques de son temps. Inclassable et rempli de paradoxes. Idéaliste, mais sans illusions. Farceur au regard rempli de tristesse. Brillant, sans jamais se prendre au sérieux. Provocateur et frondeur. Impitoyable envers les prétentieux et les sentencieux.
Toute son œuvre est-elle encore d’actualité ? Et quel livre de Roger Nimier conseilleriez-vous à un lecteur voulant le découvrir ?
Certains livres sont naturellement datés. Mais ses chroniques littéraires et portraits d’écrivains, regroupés dans les deux tomes des Journées de lecture et L’Élève d’Aristote restent immuables, à l’image de ceux figurant dans Les quatre Jeudis de Robert Brasillach. Un livre à conseiller ? Je ferai une réponse sans originalité : Le Hussard bleu. Un livre qui ne peut laisser aucun lecteur indifférent.
Qui suis-Je ? Nimier,
Thierry Bouclier,
éditions Lif,
128 pages,
15,00 €.
Pour obtenir ce livre, cliquez ici
18:00 Publié dans Livres, Rencontre avec... | Lien permanent | Commentaires (0) |
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mercredi, 24 décembre 2025
Noël au Puy du Fou
23:45 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) |
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NOËL 2025 :
10:52 Publié dans La vie de l'association Synthèse nationale | Lien permanent | Commentaires (0) |
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L’Amérique ferme la porte au censeur euro-mondialiste Thierry Breton
Thomas Joly - Président du Parti de la France
09:54 Publié dans Thomas Joly | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Présenté par Philippe Randa : La désinformation autour de la criminalité
Chaque jour, nos compatriotes sont de plus en plus nombreux à découvrir, parfois à leur dépend ou à celui de leurs proches, l’effrayante réalité… qui, hélas ! est tout, sauf un « sentiment » d’insécurité comme l’a dédaigneusement affirmé l’ex-Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti. Et ils s’insurgent contre les mensonges répandus sur une criminalité qu’ils constatent galopante, une répression qu’ils jugent insuffisante, sinon déficiente, des discours de matamores et des promesses de Gascon qu’ils ne veulent plus entendre… Rappelons-nous des remous que Nicole Belloubet, ancienne ministre de François Hollande, avait provoqués en 2020 en libérant des milliers de détenus avant la fin de leur peine au prétexte fallacieux de l’épidémie de covid.
La caste qui gouverne notre pays n’a appris qu’à « communiquer », pas à résoudre les problèmes. Tant que ces derniers n’étaient pas trop importants, trop visibles, c’est qu’ils n’existaient pas. Ce n’étaient que des « sentiments » de problèmes, comme aurait également pu ricaner un Éric Dupond-Moretti. Depuis plus de cinquante ans, on tait les problèmes liés à la délinquance. On les a cachés sous couvert d’antiracisme, de culpabilisation liée à notre passé colonial et surtout des dangers d’une répression aussi diabolique que fantasmée…
Combien d’« interpellés » ont été libérés le soir même, le lendemain ou au bout de 48 heures de garde à vue ? Combien ont finalement été inculpés ? incarcérés ? condamnés ? Et combien, parmi eux, étaient des « gros bonnets » et non des « charbonneurs », comme on nomme les petits revendeurs de drogue, aussi vite remplacés qu’arrêtés ? Les effets d’annonce ministériels ou présidentiels non suivis d’exécutions sont désormais tellement courants qu’ils n’attirent plus que haussement d’épaules et soupirs exaspérés.
Les différents contributeurs de cet ouvrage remettent nombre de pendules à l’heure ; ils nous livrent leurs réflexions, leurs informations et leurs remises en cause de certains dogmes actuel, en appuyant comme il se doit leurs écrits sur des sources parfaitement vérifiables… et non sur des ukases, ce qui changent agréablement des discours habituels sur le sujet.
La désinformation autour de la criminalité, présenté par Philippe Randa, illustré par Miège, Dualpha, 210 pages, 27,00 €
Avec les contributions de Paul-Louis Beaujour, Francis Bergeron, Christian Bigaut, Franck Buleux, Richard Dessens, Michel Festivi, Philippe Joutier, Didier Lecerf, Patrick Parment, Robert Paturel, Henri Pétry, Bernard Plouvier, Arnaud Raffard de Brienne, Scipion de Salm, Alain Sanders, Guirec Sèvres.
Pour le commander cliquez ici
01:52 Publié dans Livres, Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Entrisme islamiste dans les municipalités : l’exemple de Colombes
Michel Festivi
Au printemps dernier, un rapport sur l’entrisme islamiste des Frères musulmans avait fait grand bruit, Macron avait même convoqué un conseil de défense qui finalement n’aura accouché que d’une souris. De belles promesses ont été faites, mais rien de concret n’a vraiment été entrepris, sinon le bla bla habituel, parler mais ne rien faire, on a hélas l’habitude dans le régime macronien. Bien des LR soutiennent aussi ce gouvernement, sans que Retailleau, patron desdits LR ne bouge le petit doigt pour les menacer de les expulser du parti. Dernièrement un article du Figaro titrait justement « Retailleau ou le lent poison de l’indécision ». Tout était dit dans le titre.
01:04 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) |
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mardi, 23 décembre 2025
Vous êtes lecteur de Synthèse nationale : pour aider notre action, contribuez à notre souscription patriotique 2025
Synthèse nationale, c'est d'abord un site et une revue fondés en 2006 par Roland Hélie. Notre entreprise militante a donc 19 ans, et en novembre 2026, elle fêtera ses 20 ans ! Se situant résolument dans le camp nationaliste et identitaire, site et revue livrent tout au long de l'année des analyses non-conformistes sur l’actualité et les questions de fond qui concernent notre pays et notre continent.
Synthèse nationale, c'est aussi une maison d’éditions créée en 2012 dont le catalogue compte près de 150 titres parmi lesquels ceux de la fameuse collection Les Cahiers d’Histoire du nationalisme. cliquez ici
Enfin, Synthèse nationale, ce sont des campagnes militantes, des conférences et des colloques thématiques à travers la France ainsi que des partenariats en Europe.
En contribuant à la souscription patriotique 2025 de Synthèse nationale, non seulement, vous recevrez une revue résolument engagée mais, en plus, vous nous aiderez à développer notre combat pour l’indispensable redressement de notre Nation et notre Civilisation…
Bulletin de participation cliquez ici
Vous pouvez aussi effectuer un virement.
Voici le numéro IBAN de Synthèse nationale :
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et le BIC : PSSTFRPPPAR
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Gouvernance perverse : quand le pouvoir déraille – Marion Saint Michel
Dans ce dernier numéro de l’année du Samedi Politique, Élise Blaise reçoit Marion Saint Michel, psychologue clinicienne et diplômée en sciences politiques, pour analyser la situation politique et sociale française à travers un prisme rarement exploré : celui des mécanismes psychologiques du pouvoir.
Crise du monde agricole, séquelles durables du Covid, discours anxiogènes, communication contradictoire des dirigeants, climat de peur permanent, tensions sociales et contrôle de l’information : assistons-nous à une forme de gouvernance qui dépasse la simple incompétence politique?
À partir de son ouvrage La gouvernance perverse – la décoder, s’en libérer, paru aux éditions Résurgence (disponible ICI ), Marion Saint Michel propose une grille de lecture pour comprendre les comportements des élites dirigeantes, les stratégies de provocation, l’inversion des valeurs et les effets de ces pratiques sur les populations.
17:37 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) |
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La haine contre Noël : le nouveau dogme d’une gauche qui se déteste

Balbino Katz
La politique, ces jours-ci, se ralentit, s’alanguit, semble retenir son souffle. Les grandes machines institutionnelles tournent à vide, les mots usés ne mordent plus sur le réel. Dans ces périodes d’atonie, on peut presque faire confiance aux histrions de gauche pour créer des conflits là où il ne devrait pas y en avoir, comme si la discorde tenait lieu d’activité intellectuelle de remplacement.
Ce matin, à la table de ma cuisine, entre deux gorgées de café, je parcourais Libération. Je suis tombé sur un texte signé par Paul B. Preciado, écrivain trans présenté par le journal comme philosophe. L’auteur fut autrefois une femme avant de décider qu’il était un homme. Ce fait, en soi, n’appellerait aucun commentaire s’il ne devenait la clé de voûte d’un système de pensée entier, projeté ensuite sur le monde comme une grille d’interprétation universelle.
L’article s’en prend à Noël. Le ton n’est ni celui d’une critique mesurée ni celui d’une analyse culturelle. Il s’agit d’un réquisitoire. Certaines remarques pourraient pourtant être partagées sans peine. La marchandisation excessive de la fête, son formatage par l’industrie culturelle américaine, la réduction de rites anciens à des objets de consommation, tout cela mérite d’être dit et l’a déjà été, souvent avec plus de finesse. Le cœur du texte n’est pas là.
Ce qui frappe, c’est l’acharnement à faire de Noël un objet intrinsèquement coupable. Pour Preciado, la fête serait un culte chrétien et nationaliste de la famille, un dispositif d’oppression, une mise en scène normative destinée à écraser les identités dissidentes. On retrouve ici la mécanique bien rodée de la déconstruction sociale, qui consiste à nier l’existence d’une norme commune pour la remplacer par une mosaïque de singularités sacralisées.
C’est à cet endroit précis qu’apparaît l’idée centrale, trop souvent laissée dans l’ombre, celle de la norme majoritaire conçue comme maladie. Le terme de « normopathe », employé sans la moindre hésitation, mérite qu’on s’y arrête. Il dit plus que de longs discours. Être conforme à l’ordre humain majoritaire, partager les traits, les habitudes, les structures familiales et symboliques de la majorité, ne relève plus du simple fait anthropologique. Cela devient une pathologie. La normalité est médicalisée, psychologisée, criminalisée presque. L’écart n’est plus un accident ou une épreuve, il devient une supériorité morale. La majorité, elle, est sommée de s’excuser d’exister.
Dans cette logique, l’infirmité disparaît comme réalité tragique pour être rebaptisée « diversité fonctionnelle ». Le mot soigne la blessure en niant son existence. La biologie cesse d’être un fait pour devenir une opinion parmi d’autres. Est femme celui ou celle qui se dit femme, est homme celui ou celle qui se dit homme, indépendamment de toute réalité charnelle. Le langage prétend commander au réel, et le réel, lorsqu’il résiste, est accusé de violence. La norme, autrefois cadre commun, devient l’ennemi.
Les formules employées par l’auteur finissent par dévoiler la nature profonde de son propos. Noël serait « la cruauté de classe, la violence de genre et sexuelle déguisée en cadeau sous le sapin ». Il irait jusqu’à devenir « l’inceste transformé en fête enfantine ». Puis vient l’aveu central, celui qui éclaire l’ensemble du texte, lorsqu’il écrit que, pour les personnes queer ou trans chez les chrétiens, Noël serait le moment du grand reniement de soi. La fête serait intrinsèquement raciste, patriarcale, nationaliste, binaire, commerciale et anti-écologique. Le mot intrinsèquement revient comme un marteau, signe qu’aucune rédemption n’est possible.
Ce texte, en vérité, ne parle pas de Noël. Il parle d’une haine intérieure projetée sur le monde. Il exprime le rejet d’un héritage, d’une continuité, d’un ordre symbolique qui rappelle que l’homme ne se crée pas seul. Or Noël, précisément, rappelle cela. Il rappelle la filiation, la transmission, la famille imparfaite mais réelle, le temps long qui précède et dépasse l’individu.
Noël, pourtant, ne se laisse pas enfermer dans la seule identité chrétienne que ses adversaires lui reprochent. La fête plonge ses racines bien plus profondément, dans notre spiritualité la plus ancienne. Bien avant le christianisme, les peuples d’Europe célébraient le solstice d’hiver, ce moment où la nuit atteint son point extrême avant de céder lentement la place au jour renaissant. Ce basculement cosmique, discret mais décisif, était vécu comme une promesse. On se rassemblait autour du feu, on partageait le pain, on conjurait l’obscurité par des rites simples et charnels. Le christianisme n’a pas effacé cet héritage, il l’a recueilli, baptisé, intégré dans son propre récit. C’est pourquoi Noël parle encore à tous, au-delà des croyances et des dogmes. Il touche une mémoire plus ancienne que les idéologies, une mémoire du corps et du monde.
C’est précisément cette profondeur qui le rend insupportable à ceux qui se sont mis en guerre contre toute forme de continuité. Quand on se déteste au point de vouloir ne plus être ce que l’on est, on finit par haïr tout ce qui rappelle l’ordre dont on est issu. La norme devient une offense, la tradition une violence, la lumière un scandale. Noël, dans ce regard tordu, n’est plus une célébration. Il devient un ennemi.
Source : Breizh.info cliquez ici
10:23 Publié dans Balbino Katz, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Lundi 12 janvier 2026, à Paris : Emmanuel Abach, auteur de "Beyrouth 1976, des Français aux côtés des Phalangistes" invité du Centre Charlier
Beyrouth 1976 cliquez ici
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lundi, 22 décembre 2025
Le « quoi qu’il en coûte » d’une journée ordinaire au tribunal
La chronique de Philippe Randa
La salle d’un tribunal de province où, ce jour-là, les affaires traitées concernent uniquement des différents entre propriétaires et locataires. Quasi-exclusivement des questions de loyers impayés.
Les bancs du premier rang sont occupés par les avocats du principal bailleur social du département ; les suivants par les plaignants convoqués et leurs accompagnants, parmi lesquels peu de propriétaires particuliers, comme mon ami qui avait un différent avec son locataire. J’étais là pour le soutenir.
Il est toujours instructif de vivre en direct des scènes de la vie quotidienne, de celles qui pourrissent la vie de nos compatriotes.
Ce que j’ai entendu paraîtrait invraisemblable pour beaucoup… mais beaucoup moins pour quelques autres, habitués à une société devenant chaque jour plus kafkaïenne que la veille.
Les plaidoieries des avocats et les explications de madame la juge, en charge ce jour-là des « affaires » de cette cour, données aux personnes duement convoquées pour cause de litige locatif, me laissent tout d’abord perplexe : combien d’années d’études faut-il avoir fait pour comprendre le début d’un commencement d’explications du jargon judiciaire employé ? À l’évidence, quelques-unes… que ne se sont sans doute pas infligées la grande majorité des personnes présentes. Moi-même, d’ailleurs, simple touriste, bref…
Mais plus inquiétant, je doute pour ma part que la plupart des personnes directement concernées ne comprennent également nombre des demandes, précisions, conseils, avertissements ou mises-en-garde de madame la Juge, pourtant, là, parfaitement compréhensible pour le commun des mortels.
Ce n’est à l’évidence guère le cas pour les « cassos » (cas sociaux) concernés dont les expressions de visages sont aussi explicites que les réponses qui leur sont « arrachées » par la magistrate.
Cette journée, m’assure-t-on, est une journée judiciaire comme un autre. Et pourtant, je crois bien un moment qu’on m’a fait une bonne blague, genre « caméra cachée ».
Parmi les nombreux échanges, mon étonnnement rejoint celui de madame la juge quand cette dernière demande à un locataire quel est le montant mensuel de son loyer. Bien embêté, celui-ci se tourne alors vers… l’avocat de son bailleur qui, peut-être lui, le sait ! Mais qu’on ne s’inquiète pas, ce n’est pas parce qu’il ignore la somme dont il aurait dû s’acquitter chaque mois qu’il n’est pas prêt à s’engager – croix de baobab-croix-de-fer, madame la Juge ! – à payer tous les mois la somme de… 100 € ! En rattrapage de ses nombreux loyers impayés ? Ah ! non ! seulement 100 € ! Il ne peut pas faire davantage, faut être raisonnable, quand même !
Un autre locataire, assigné par son bailleur pour défaut de paiement depuis plus d’une année, en explique la raison avec une assurance et une candeur frôlant l’admiration : sa fille ayant trouvé bague à son goût, son mariage coûta fort cher ! Alors, en bon papa qu’il est, n’est-ce pas ! il n’a pas hésité à ce que les deux tourtereaux gardent de ce jour le plus beau des souvenirs… et quand on aime, on ne compte pas, c’est bien connu ! et puis, l’exemple venant d’en haut, voire même de très haut, même si « quoi qu’il en coûte », comme a dit l’autre, Mozart de la finance à ses heures et mari à Brigitte le reste du temps.
Et ainsi de suite… cela prend l’après-midi avant qu’enfin ! mon ami puisse exposer son cas.
Son locataire a payé ses premiers loyers, certes, puis a quitté l’appartement en début d’année (nous sommes en décembre), sans avertissement, sans rendre les clés, sans faire l’état des lieux… Bénéficiant de la caution de Visale, soit, pour ceux qui connaissent, « l’action logement (qui) se porte garant gratuitement pour couvrir loyers impayés et dégradations locatatives », mon ami avait bien encaissé jusqu’alors tous ses loyers, mais désirait désormais obtenir l’autorisation légale de récupérer son appartement déserté… ce qu’il obtient.
Satisfait, il va pouvoir faire appel à un huissier pour ouvrir la porte de celui-ci, établir l’état des lieux… et éventuellement demander à Visale de lui régler sa remise en état, comme prévu dans la convention. La suite ne le regarde pas.
La suite ? C’est-à-dire l’action que Visale va entreprendre contre son locataire « insouciant » ? « indélicat » ? « débile » ? qui a cumulé près d’un an de loyer pour… rien !
Contrairement à mon ami qui a obtenu ce qu’il désire, ce qui me réjouit pour lui, je sors pour ma part de cette immersion dans la réalité d’une journée au tribunal assez écœuré après tant de bêtises entendues, tant d’énergies déployées, tant de temps perdu, tant d’argent public gaspillé… Et je me souviens alors de cette réplique qui m’a fait tellement rire en regardant le film La Poison de Sacha Guitry, parlant des journalistes et des personnels employés par les tribunaux : « C’est ignoble de tuer… Mais ça fait vivre tant de monde ! »
Mais moins toutefois que ne pas payer son loyer, puis-je assurer désormais !
12:16 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) |
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dimanche, 21 décembre 2025
Elections en Estremadure (Espagne) : Vox, la droite nationale espagnole, renforce considérablement ses positions
23:51 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) |
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