vendredi, 12 décembre 2025
Il y a 45 ans, le 12 décembre 1980, à Madrid : assassinat de Juan Ignacio Gonzalez, chef de Front de la Jeunesse
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jeudi, 11 décembre 2025
Nous sommes tous des prisonniers…
Guillaume d’Aram de Valada
La société hédoniste post-soixante-huitarde a imposé sa vision : se libérer de toutes contraintes. Par le mot contrainte, les « nouveaux prêtres » du « jouir sans entraves » savaient bien ce qu’ils professaient et quels dégâts durables ils comptaient imposer. On y est, messieurs ! Quel homme normalement constitué ne cherche pas à se libérer d’une contrainte, en l’effaçant au mieux, en la réduisant au pire ?
L’affaire était donc bien dans le sac avec ses slogans racoleurs pour esprits en mal de liberté immédiate : « Interdit d’interdire », « Le vieux monde est derrière toi », « Du passé faisons table rase », « Détruisons la famille traditionnelle » , « Libérons nos corps », et on en passe ……. Pourtant, l’affaire allait prendre un certain temps, comme le fût du canon à se refroidir, en gros deux décennies. Dans les années 80, le cliquet était bien arrimé en haut de la roue crantée. Vingt ans, l’âge de l’insouciance, l’âge où tout semble possible. Nos fils de bourgeois, théoriciens de la « libération de la société bourgeoise et de ses carcans » , celle-là même qui les avait bien nourris et qui les nourrit encore, en bousculant les codes, les principes jusqu’aux cellules de bases de la société, ils ont réussi leur coup, un coup de maître. Ils ont rendu l’individu interchangeable, libre de toutes contraintes sociales, familiales, professionnelles, libre de se passer de tout, y compris de lui-même.
Ils ont enfermé "l’homo festivus" dans une prison dans laquelle il veut vivre, dormir et crever jusqu’au bout, heureux d’être prisonnier d’un nihilisme qui ne dit et ne dira jamais son nom. Cette société diluée dans le relativisme permanent et dans la dictature intellectuelle, ce terrorisme qui fait plus de dégâts qu’une bombe dans un supermarché !
Cette société mettra longtemps à retrouver ses bases, ses "piliers en pierre de taille" et ses cellules traditionnelles vitales. Seules, certaines familles, qui ont fait le choix difficile et rigoureux de s’écarter de ce "modèle sociétal", ne sont pas emprisonnées. Elles se sont libérées en sciant les barreaux pour s’évader et vivre selon les vieux principes, les vieux codes, et les traditions communautaires traditionnelles, toutes ces valeurs fondatrices de la Cité. Elles ont construit leur isolats cher à Jean Raspail.
Il ne faut surtout pas se moquer de ces "Indiens" qui se regroupent dans leurs "forêts", dans leurs écoles, dans leurs foyers. Ils ont un grand mérite. Ils symbolisent en quelque sorte cette "garde avancée" de ce qui arrivera inéluctablement, lentement mais sûrement. Dès 1973, Le Camp des saints avait tout dit ou presque sur ce sujet. Ce livre prophétique de Jean R., même les politiciens de tous bords se le passaient sous le manteau, comme un pamphlet de leur propre inconséquence. Ce livre nous donne les clés du geôlier.
Toute la littérature de ce "vieux conquistador" repose sur la description même de la prison dans laquelle nous sommes enfermés. La masse des prisonniers célèbrent tous les jours leur prison, celle qu’ils ne veulent surtout pas quitter, non, surtout pas. Et, nous, dans nos "QHS" (quartiers de haute sécurité) dans lesquels on nous a parqués, on arrive tant bien que mal, en évitant le regard des matons, à se passer des mots écrits à la hâte, ces bouts de papier remplis d’espérance et de colère rentrée. C’est notre lien, notre "adrénaline", et aussi ce "miel" qui nous garde en vie….au nez et à la barbe des décérébrés de l’autre cour, à l’autre bout de la prison. La prison et ses "quartiers de haute sécurité", où les idées sont mises en coupe réglée, où ceux qui osent pourfendre l’idéal hédoniste soixante-huitard sont mis au mitard, la prison dans la prison, à fond de cale, avant d’être consumés à petits feux médiatiques.
Alors, que faire pour ne pas pourrir en taule ? Rassembler les taulards dans l’autre cour et mettre le feu à la prison, au risque de se faire mitrailler du haut des miradors ? Se battre contre ceux de l’autre cour, celle des post-adolescents attardés et drogués d’individualisme destructeur ? Pour ne pas mourir en taule, il n’y a qu’une seule chose à faire et c’est encore Jean Raspail qui le dit le mieux : « Quand on représente une cause (presque) perdue, il faut sonner de la trompette, sauter sur son cheval et tenter la dernière sortie, faute de quoi l’on meurt de vieillesse triste au fond de la forteresse oubliée que personne n’assiège plus parce que la vie s’en est allée ailleurs ».
Source : Le Nouveau Présent, cliquez ici.
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« Lénine était un champignon », un nouveau livre de Sylvain Roussillon
Militant, écrivain, conférencier, Sylvain Roussillon doit probablement à son éducation d’autodidacte de multiplier les centres d’intérêt les plus variés.
Ce recueil, vous invite donc à voyager parmi ses articles, parus entre 2022 et 2025 dans les journaux et revues aussi divers que Réfléchir & Agir, Livr’Arbitres, Zentromag, la Revue d’Histoire Européenne et quelques autres.
Ne cherchez aucun point commun, aucune liaison logique entre le texte consacré à la grande épopée des « Affreux » du Katanga, et celui qui traite de l’art culinaire des Futuristes, entre le papier qui évoque la lutte entre l’OAS et les Barbouzes et l’écrivain bourguignon Henri Vincenot. Il n’y en a pas. Et c’est justement cette variété qui donne à ce livre des allures de miscellanées, avec des thèmes glanés au fil de la curiosité de l’auteur.
Vous y retrouverez de l’Histoire, à travers des épisodes célèbres comme la Guerre de Sécession ou les JO de 1936, ou oubliés, comme le conflit irako-britannique de 1941 ou la participation de certains dreyfusards à la Collaboration.
Sylvain Roussillon s’est aussi attaché à partir à la découverte de certaines communautés marginales, dont toutes n’ont pas disparues, comme les Khevsours du Caucase, descendant des derniers Croisés, les scouts « intellectuels et barbares » du Kindred of the Kibbo Kift, les Cherokees sudistes de Stand Watie, ou les chrétiens cachés (kakure kirishitan) du Japon.
D’autres communautés, politiques et militantes cette fois, sont aussi de la partie, qu’il s’agisse des fascistes albanais, des proto-communistes français ou des « chemises dorées » mexicaines.
Vous y découvrirez des portraits d’hommes connus ou moins connus, mais qui ont tous marqué leur époque ou leur discipline. Quelques femmes marquent leur différence dans cette galerie de caractères, qu’il s’agisse de la Duchesse d’Uzès, égérie du nationalisme naissant, ou de l’extravagante Beate Uhse, pilote de la Luftwaffe et inventrice des sex-shops.
Au registre de l’extravagance et de l’insolite, l’article intitulé « Lénine était un champignon », dont est tiré le titre à ce recueil, donne le ton à ce spicilège toujours instructif, souvent divertissant et parfois déroutant.
« Lénine était un champignon », recueil d’articles 2022 – 2025 écrits par Sylvain Roussillon, préface de Xavier Eman, Ars Magna, 24,00 €. En savoir plus cliquez ici
12:19 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) |
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In memoriam Jean-Gilles Malliarakis (1944-2025)
Yvan Benedetti Jeune Nation cliquez ici
Le même jour que Lajos Marton, le 7 décembre, nous quittait Jean-Gilles Malliarakis.
Que les temps sont durs ! La perte de nos amis, camarades ou connaissances de combat est la marque du temps qui passe, inexorable.
Quand je suis entré en militantisme à Paris, il était incontournable. Il occupait une place à la mesure de son tempérament. Je le revois dans sa Librairie française, où il avait succédé à Henry Coston, un fusil de chasse à portée de main derrière son bureau. Il est celui qui m’a conseillé la lecture d’un livre qui a marqué mes jeunes années : « Les 7 piliers de la Sagesse » de Lawrence d’Arabie. J’ai très peu milité avec lui, nous avons fait deux ou trois manifestations ensemble. Quand j’ai rejoint l’Œuvre française, le Regroupement nationaliste qui rassemblait son Mouvement Nationaliste Révolutionnaire avec celui de Pierre Sidos ainsi qu’avec le Parti Nationaliste Français venait de se dissoudre. Je me souviens aussi de ma première réunion militante en tant que spectateur à Paris, dans la salle historique des Sociétés savantes, aujourd’hui disparue. Je fus impressionné par l’éloquence et la verve du personnage politique que je découvrais.
Confronté à un choix, c’est vers Pierre Sidos et son Œuvre française que je me tournais, préférant la rigueur et la cohérence de la doctrine nationaliste de ceux de la rue Caillaux au tercérisme du condottiere « Mallia ». Nos chemins militants ensuite furent parallèles.
Un grand nom hélas trop peu connu aujourd’hui en politique s’en est allé.
Que son souvenir reste dans l’histoire de ce nationalisme de l’après-guerre d’Algérie qui reste à écrire.
11:55 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Sarah Knafo mercredi soir sur France Info
11:47 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Fontenay-le-Comte (85), samedi 13 décembre, à 10 h : rassemblement des Patriotes pour la Paix
11:40 Publié dans Combat nationaliste et identitaire, Communiqués de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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mercredi, 10 décembre 2025
Lajos Marton, décédé dimanche dernier, sera inhumé mardi 16 décembre
22:59 Publié dans Nous avions un camarade... | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Le dogme du dérèglement climatique anthropique et ses dissidents
Johan Hardoy, Polémia cliquez ici
Ancien dirigeant d’entreprise, Guy Barbey est le président de l’association Climat et Vérité, qui publie chaque semaine sur internet une revue de presse gratuite en vue de « favoriser un débat ouvert et pluraliste sur la science climatique et sur la transition énergétique ». Dans un livre très documenté, Les dissidents du climat — Les thèses du GIEC en question (Éditions Bookelis, 286 pages, 18 euros), préfacé par le professeur Paul Deheuvels, membre de l’Académie des sciences, et par le polytechnicien Michel Vieillefosse, vice-président de l’association des anciens du Centre national d’études spatiales, l’auteur démontre comment l’ONU, via le GIEC, poursuit des objectifs politiques en imposant « la culpabilisation du CO2 anthropique à la communauté internationale ».
L’Intergovernmental panel on climate change (IPCC) a été créé en 1988 par l’ONU, suite à une initiative du G7 impulsée par Ronald Reagan et Margaret Thatcher qui souhaitaient notamment réduire l’influence des syndicats de mineurs dans leurs pays respectifs.
La traduction en français, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), laisse à penser que ses participants possèdent un statut d’expert alors qu’ils ne sont que des représentants désignés par les États membres.
La mission de cet organisme consiste à s’intéresser à l’influence humaine sur le climat, et non à étudier les causes naturelles pouvant l’affecter telles que les rôles du soleil et de l’océan, les changements d’orbite de la terre, etc.
« Comment le GIEC peut-il prétendre procéder à des analyses neutres alors que sa maison-mère, l’ONU, a décrété et fait approuver en 1992, dans la Convention cadre des Nations-Unies sur le changement climatique, la condamnation du CO2 anthropique par anticipation ? »
Son premier objectif a consisté à « étouffer toute velléité des scientifiques indépendants de contester la thèse du rôle central du CO2 anthropique dans le réchauffement climatique ».
Aujourd’hui encore, « de nombreux scientifiques n’osent plus s’exprimer car ils craignent des représailles », tandis qu’« une douzaine de pétitions internationales comportant parfois des milliers de signatures de scientifiques sont restées sans réponse ».
Une scientificité douteuse
Guy Barbey a initialement adhéré aux conclusions formulées par le GIEC, dont la crédibilité scientifique lui paraissait établie, avant de lire les critiques argumentées de scientifiques renommés qui subissaient une véritable omerta.
L’auteur ne conteste pas le réchauffement climatique en cours mais s’efforce d’en comprendre les causes : « C’est le rôle central accordé aux gaz à effet de serre et en particulier au CO2 anthropique dans le réchauffement climatique ainsi que l’objectif de neutralité carbone en 2050 qui sont en question. »
Depuis l’origine, « le GIEC a multiplié les prédictions apocalyptiques sur l’évolution du climat, qui se sont révélées largement fausses chaque fois qu’il a été possible de les vérifier ».
Sur la base de modèles mathématiques très simplifiés et en désaccord avec les mesures de la température de l’atmosphère, des rapports, régulièrement publiés, concluent à la culpabilité du CO2, tandis que les thèses critiques sont passées sous silence.
Contrairement au principe de la démarche scientifique qui consiste à émettre des hypothèses puis à comparer les théories à la réalité, ces rapports partent des conclusions voulues par les rédacteurs finaux, tout en utilisant un artifice qui consiste à apposer les noms de tous les contributeurs pour suggérer que chacun d’eux valide lesdites conclusions.
Des falsifications graves sont avérées, comme dans le rapport de 1995 où les conclusions de scientifiques n’ayant pas attribué les changements climatiques à l’augmentation des gaz à effet de serre ont été modifiées dans la rédaction finale.
Par ailleurs, malgré le haut degré de confiance qui leur est attribué, « les prévisions ou projections faites à partir des modèles ne sont pas fiables », d’autant plus que la complexité du sujet étudié est accentuée par l’existence d’une trentaine de climats différents et non d’un seul, selon la classification retenue par les géographes.
Une manipulation d’envergure est apparue lorsque l’évolution des températures admise par les scientifiques depuis le Moyen Âge a été contestée par un certain Michael E. Mann en 1998. L’histoire du climat démontre que des périodes de fort réchauffement ont alterné avec des périodes de fort refroidissement, sans que ces variations puissent être attribuées à l’activité humaine du fait de l’existence d’un optimum médiéval plus chaud que la période actuelle, suivi d’un petit âge glaciaire et d’une remontée des températures vers 1850. Les conclusions de ce « jeune climatologue fraîchement diplômé », effaçant à la fois cet optimum et ce petit âge glaciaire tout en mettant en évidence « une accélération très marquée de la température de la planète depuis le début du XXe siècle », ont été retenues par le GIEC qui leur a donné une publicité considérable, malgré le fait que la courbe des températures présentée par l’intéressé ait fait l’objet de solides critiques scientifiques et déclarées fausses par une commission sénatoriale américaine en 2006.
En 2011, le GIEC a également « annoncé en grande pompe » que « 77 % des besoins énergétiques de la planète pourraient être fournis par les énergies renouvelables en 2050 », alors que l’Agence internationale de l’énergie estimait leur potentiel à 10 %. Cette information erronée a servi de référence aux travaux préparatoires des Accords de Paris en 2015.
L’Occident doit payer et s’appauvrir
Les énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz naturel) fournissent près de 80 % de l’énergie primaire dans le monde. Selon l’Agence internationale de l’énergie, ce pourcentage ne pourra faiblir que lentement car tous les pays en ont grandement besoin, soit pour sortir de la pauvreté, soit pour défendre leur niveau de vie.
L’objectif de la « neutralité carbone », fixé à l’horizon 2050, entraînerait de fait les nations occidentales vers la décroissance économique et l’appauvrissement, pendant que d’autres puissances ne se restreindraient nullement.
Les thèses avancées par le GIEC conduisent en réalité à un « grand marchandage financier planétaire » dans lequel les pays industrialisés sont déclarés responsables du réchauffement climatique et sommés de « payer des sommes substantielles au reste du monde pour l’aider à faire face à cette situation nouvelle ».
Un haut dirigeant du GIEC, Ottmar Edenhofer, a ainsi déclaré : « Il faut dire clairement que nous redistribuons en fait la richesse du monde par la voie de la politique climatique. »
L’exigence d’un débat scientifique
À l’inverse de ce qui est couramment avancé, de nombreux scientifiques (dont des prix Nobel), universitaires et experts n’adhèrent pas au dogme du réchauffement climatique anthropique lié à la combustion des énergies fossiles.
L’auteur consacre de longues pages à recenser en détail « les voix des Dissidents du climat, étouffées par l’omerta » (dont l’association de scientifiques belges Science, climat et énergie, qui propose sur son site internet une excellente recension du livre de Guy Barbey).
Au moment où cette contestation scientifique ne peut plus être ignorée, le risque est réel que, sous prétexte de sauver la planète, ces dissidents climatiques soient l’objet de mesures liberticides : « On pourrait très bien entrer en France dans une nouvelle phase où la censure sera officialisée et les contrevenants sanctionnés. »
Il est pourtant indispensable d’exiger une confrontation honnête et publique entre les tenants des thèses opposées : « La France s’honorerait à prendre la tête d’une telle initiative visant à faire revivre le pluralisme scientifique écrasé par trente ans d’hégémonie onusienne. »
22:44 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Une bonne idée de cadeau pour vos amis à Noël : l'album 2025 d'Ignace
Pour le commander cliquez ici
12:01 Publié dans IGNACE, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Pierre Cassen commente le vote de l'Assemblée
La mascarade parlementaire continue ! Et on paie ces mecs là pour cela !
Retour sur le vote hier soir à l’Assemblée nationale, où Lecornu a encore sauvé sa peau, d’extrême justesse. Il a juste manqué 13 voix, tous les traitres socialauds ont voté pour, 18 traitres LR ont désavoué Retailleau et ont sauvé Lecornu, et les faux-culs écolos, en s’abstenant, ont empêché la mise en minorité de Lecornu…
11:58 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Pensons à Jean-Gilles Malliarakis, inhumé aujourd'hui...
Mercredi 10 décembre, 14 h, Chapelle de l'Annonciation,
158 avenue Charles De Gaulle à Neuilly (92)
Souvenirs : Jean-Gilles Malliarakis aux
réunions de Synthèse nationale...
Le 11 novembre 2009, à la 3e Journée annuelle
de Synthèse nationale à Paris cliquez ici
10 octobre 2021, à l'occasion d'un
banquet sur le corporatisme à Paris cliquez là
Le 16 octobre 2022, à Rungis,
à la 14e Journée de SN cliquez ici
09:50 Publié dans Nous avions un camarade... | Lien permanent | Commentaires (0) |
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mardi, 09 décembre 2025
Béziers : la Justice autorise la crèche de Noël dans la mairie
19:03 Publié dans 08 - La 8e Journée de Synthèse nationale, Informations nationales | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Philippe de Villiers était lundi soir sur CNews
18:25 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Samedi 13 décembre, à 15 h, à Strasbourg : rassemblement pour la libération des militants de SOS Donbass
Sur l'affaire des militants emprisonnés : cliquez ici
15:25 Publié dans Communiqués de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Notre catalogue de fin d'année 2025 est arrivé : dès maintenant, passez vos commandes pour Noël
14:57 Publié dans La vie de l'association Synthèse nationale, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Bordeaux, jeudi 11 décembre : conférence de Me Thierry Bouclier sur Robert Brasillach
14:51 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Lundi 5 janvier 2026 : Nancy commémorera son Histoire
14:49 Publié dans Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Les prochains rendez-vous avec Eric Zemmour
Les prochains rendez-vous cliquez ici
14:48 Publié dans Eric Zemmour | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Marchés de Noël sous surveillance militaire : le bilan tragique d’une décennie de renoncements
Thomas Joly - Président du Parti de la France
Si les autorités s’affolent à l’approche des marchés de Noël, c’est parce que, depuis dix ans, rien n’a été véritablement réglé. Après le Bataclan, on nous avait promis un sursaut. Dix ans plus tard, les mêmes failles béantes demeurent : frontières grandes ouvertes, politique migratoire délirante, incapacité à expulser les individus radicalisés repérés depuis des années.
Ce n’est pas de la fatalité, c’est de l’inconséquence politique. Nos gouvernants refusent encore de regarder en face la progression de réseaux islamiques hostiles à la France, alors même que leurs attaques ont ensanglanté notre pays.
Et nous en sommes là : à bétonner nos marchés de Noël, à y déployer des militaires comme en zone de guerre, simplement pour espérer éviter une nouvelle attaque. On transforme la France en forteresse provisoire parce qu’on n’a jamais eu le courage d’en protéger durablement les portes et de désigner ceux qui veulent nous soumettre.
Le vrai scandale, le vrai échec, c’est cette normalisation de l’impuissance.
12:41 Publié dans Thomas Joly | Lien permanent | Commentaires (0) |
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lundi, 08 décembre 2025
Samedi 13 décembre : solstice de la bannière Touraine-Anjou-Poitou de Terre & peuple
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La France Insoumise et ses liens éhontés avec l’islamisme le plus radical, et des mouvements terroristes
Michel Festivi
Jean Luc Mélenchon a réussi son coup, devant la commission d’enquête parlementaire, en dupant les députés, pour nier l’accointance entre son parti, LFI, avec les islamistes. Devant des élus qui visiblement n’avaient pas travaillé leurs dossiers, il lui a été facile de les berner d’illusions et de sarcasmes.
Néanmoins, personne ne peut être dupe de la stratégie du parti mélenchoniste, s’approprier l’ensemble voire la quasi-totalité de ces voix-là. Des journalistes ont publié, ces derniers temps, plusieurs ouvrages dénonçant les liaisons plus que dangereuses avec les pires théocratistes islamistes qui soient. Exemple, le livre de Omar Youssef Souleimane, Les complices du mal, rapportant une complicité toxique entre LFI et les islamistes. D’ailleurs, LFI avait tenté une procédure judiciaire, pour envisager une interdiction du livre, ou la suppression de certains passages. Elle avait demandé en justice, la primeur de le lire avant sa publication, ce qui lui avait été justement refusé. Un militant du Nord de la France, Cédric Brun, a démissionné, à cause également de cette emprise islamiste massive qu’il a dûment constaté sur le terrain, et il l’a dénoncé à plusieurs reprises.
Au terme d’une enquête de deux ans, deux journalistes de gauche, une de Libération, l’autre du Monde, ont publié en mai dernier chez Flammarion, La Meute, qui passe au crible ce « parti-secte », qui traque ses oppositions internes avec âpreté, dans le cadre d’un système totalement « opaque », une machine dévouée au chef, une sorte de leader Maximo, dans la stricte observance du trotskisme de toujours, c’est-à-dire le plus totalitaire qui soit. Ces journalistes posent la question de l’antisémitisme de LFI. D’ailleurs, depuis la sortie du livre, Charlotte Belaïch de Libération fait l’objet d’un déferlement antisémite, sur les réseaux sociaux.
Mais, pire encore, tout dernièrement, Olivier Vial, directeur du CERU, sur Europe 1, a révélé les liens existants entre LFI et un apôtre du palestinisme le plus extrémiste, Andreas Malm, très proche du mouvement classé terroriste, le FPLP. Malm, qui a totalement légitimé les massacres du 7 octobre 2023, s’est vu confier par les chefs de LFI, la formation des cadres et militants de ce parti. On peut prendre connaissance de cette interview sur Youtube.
Olivier Vial explique que Malm se passait les vidéos des massacres du 7 octobre « comme une drogue, qui lui donne de l’enthousiasme et de l’espoir », dans le cadre d’une conférence en date du 7 décembre 2023. Trois mois plus tard, Malm était désigné par Jean Luc Mélenchon, comme formateur de ses cadres, à l’Institut de la Boétie. Cet institut a été crée en 2019 par un conseiller d’État, Bernard Pignerol. Affilié à LFI, ce think tank est co-présidé par Jean Luc Mélenchon et Clémence Guetté.
Dans un ouvrage, Andréas Malm, avouera avoir commencé à militer au FPLP, organisation classée terroriste, notamment par l’Union européenne, donc par la France. Pour lui, « les massacres des civils du 7 octobre étaient inévitables, et que les marxistes sincères devraient être solidaires de cette lutte armée ». C’est donc ce personnage plus que sulfureux, que Jean-Luc Mélenchon et Clémence Guetté, ont choisi, en toute connaissance de cause, pour former leurs militants les plus aguerris. On ne s’étonnera pas ensuite de ces proximités, voire complicités.
De plus, Olivier Vial, sur le site Observatoire des radicalités, a publié, le 5 décembre 2025, un article intitulé « Andreas Malm : du FPLP à LFI, itinéraire d’un prophète de la violence ». Cet universitaire suédois, justifie la violence politique et même la promeut dans le cadre de la lutte contre la société dite capitaliste. Vial révèle aussi, dans ce texte, que des documents déclassifiés du Hamas, révèleraient que l’ONG Oxfam, dirigée par Cécile Duflot et ayant compté Manon Aubry comme ancienne porte-parole, aurait mené des projets financés par l’Union européenne servant les intérêts militaires du Hamas à Gaza, ce que conteste bien sûr Oxfam. Olivier Vial, explique cela très en détails dans cet article, très documenté. Marion Maréchal a saisi l’Office européen de lutte antifraude et le Parquet national antiterroriste. Est-ce que de l’argent public européen aurait servi à financer, même indirectement, une organisation classée comme terroriste ? C’est toute la question, que les enquêteurs devront établir, si cette plainte est suivie d’effet.
En tout cas dès le début des années 2000, Andréas Malm s’engageait au côté du FPLP, c’est pourquoi sans doute, il a été l’invité vedette de LFI. Il militait dans les années 1990 comme trotskiste au sein de la IVème internationale. Il s’installera ensuite en Palestine. Il établira toute une théorie de la violence écologiste, il affirmera notamment « Il faut intégrer le sabotage dans le répertoire d’action du mouvement climat... ». Il dit aspirer à « un communisme de guerre écologique », il a avoué, ne connaître en français que les mots suivants « tout le monde déteste la police », propos qu’il a appris à son fils de 4 ans. La relève marxiste-léniniste est assurée !
S’agissant des massacres programmés du 7 octobre 2023, il a notamment écrit : « Clairement, un massacre de personnes en train de danser, ce qui est hautement déplorable, mais pas incompréhensible. » Et c’est cette même personne qui est chargée de la formation politique chez LFI. Malm a aussi justifié le Hamas « Le Hamas n’est certes pas un modèle absolu en matière de pratiques démocratiques. Mais les choses sont relatives…alors, il nous faut conclure que Gaza, sous l’autorité du Hamas est l’incarnation la plus complète qu’on puisse trouver entre Beyrouth et Tunis d’une telle démocratie... ». Un tout autre parti aurait fait, le tiers du quart de cela, qu’une procédure de dissolution aurait déjà été engagée. Mais toujours ce fameux « privilège rouge », et cette peur de nos autorités devant l’extrême gauche. Il est vrai que de Gabriel Attal, à Xavier Bertrand et Edouard Philippe, on a appelé à voter pour le NFP en cas de duel avec le RN, dans le pire des cas, où à s’abstenir, ce qui revient de toute façon à donner une prime aux plus extrémistes.
Visiblement, ces messieurs les députés n’avaient pas, ou mal préparé leur affaire.
18:13 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Au lendemain des disparitions de Jean-Gilles Malliarakis et de Lajos Marton, hommages et témoignages se multiplient
Gabriele Adinolfi, No Reporter, cliquez ici
Je l’ai connu il y a quarante-cinq ans, lorsque, avec quatre autres camarades, nous nous sommes établis à Paris pour échapper à la répression politique en Italie.
Nous n’avions alors que très peu de contacts internationaux. C’est grâce à Gilbert, qui avait longtemps vécu en Italie, que, quelques mois auparavant, nous avions rencontré Jacques, Philippe et Olivier : de très jeunes militants du MNR (sans aucun rapport avec le sigle repris plus tard par Mégret). Il était le chef de ce mouvement qui devait ensuite devenir Troisième Voie.
Certains de ses militants nous accueillirent et nous apportèrent leur aide. Je le rencontrai d’abord à la Librairie Française, puis dans un bureau politique situé près de la station de métro Liège, qui, à l’époque, n’ouvrait qu’à des horaires réduits. Derrière son bureau, par sa manière de recevoir et par sa posture, il rappelait vaguement Mussolini au « Covo » de la via Cernobbio, à Milan. Du reste, Jean-Gilles Malliarakis a toujours profondément admiré Mussolini.
L’entente ne fut pas immédiatement totale, car, de tempérament réservé, il n’entrait pas d’emblée en familiarité. Pourtant, il n’hésita pas à financer trois numéros de Terza Posizione que nous imprimâmes à Paris et diffusâmes ensuite en Italie.
Nos orientations politiques, abstraction faite des spécificités de nos cadres nationaux respectifs, étaient très proches : pour l’Europe, hors des deux blocs, dans une Troisième Voie (ou Position).
Chaque matin, il enregistrait un bref bulletin politique sur le répondeur de la librairie – et du mouvement – qui se concluait invariablement par ces mots : « L’Europe sortira de sa tombe ! »
Puis je quittai Paris. En 1987 ou 1988, il lança l’une des premières tentatives de coordination politique européenne : le Groupe du 12 Mars, qui, m’a-t-il expliqué récemment, ne doit pas son nom à une référence historique, mais simplement à la date de sa première réunion. J’y participai.
Par affinités idéologiques et humaines, je suis resté très lié à plusieurs membres deTroisième Voie (parfois déjà militants à l’époque du MNR, comme Daniel Gazzola).
J’avais perdu Jean-Gilles de vue, avant de le retrouver lorsqu’il animait une émission sur Radio Courtoisie ; c’était, je crois, autour de 2008.Je n’ai pourtant jamais cessé de suivre son parcours : toujours passionné, entier, s’y consacrant corps et âme.
Il menait des combats économico-sociaux et syndicaux, poursuivant avec ténacité une ligne corporative. Il se consacrait aussi à l’étude et à l’écriture d’ouvrages d’histoire, destinés à préserver une idée, à protéger notre société non seulement d’elle-même, mais aussi de ses ennemis extérieurs.
Je dois reconnaître qu’il avait vu plus loin que moi. Dès 2008, alors que je croyais encore à la bonne foi des Russes, il soutenait qu’ils œuvraient contre nous. Il me fallut au moins sept années supplémentaires pour comprendre qu’il avait raison.
Autre sujet pour lequel les sots l’auront injustement tourné en dérision ou regardé avec condescendance : son alerte constante et minutieusement documentée sur le danger communiste. Celui-ci n’a nullement disparu : il s’est simplement transformé et a même conquis des esprits et des consciences parmi les « nationalistes ».
Je ne sais pas s’il a pu achever son livre sur la Chine, qu’il considérait comme un danger encore plus grand ; mais, en militant cohérent, entier et passionné qu’il a toujours été, il m’a confié il y a un an qu’il espérait voir l’Europe conclure un accord avec les Chinois afin de ne pas se soumettre aux chantages américains.
Ces dernières années, nous nous voyions régulièrement. Il venait souvent prendre la parole — ou simplement écouter — aux dîners organisés par les Amis de Daniel Gazzola, que nous avons créés après sa disparition soudaine en 2019.
Intelligent, cultivé, courageux tant physiquement que moralement, tenace et plein d’ironie, cet Européen au E plus que majuscule, à la fois grec et français, amoureux de l’Italie (il lisait parfaitement et parlait fort honorablement la langue de Dante, jusqu’à réciter des discours du Duce), esprit méditerranéen mais sobre, était d’une compagnie extrêmement agréable.
Depuis l’invasion de l’Ukraine par les Russes, nous avions pris l’habitude de boire, à la santé de nos détracteurs, un Coca-Cola. Vous vous souvenez tous, je suppose, du délire qui s’est déclenché alors, lorsque beaucoup crurent à la propagande — d’ailleurs éphémère — du Kremlin prétendant livrer guerre au « Grand Satan américain ».
Ce n’était pas le cas, cela ne pouvait pas l’être : la réalité était tout autre. Évidemment, quiconque ne se rangeait pas du côté des Russes était supposément payé par la CIA… donc nous aussi.
Le temps est un honnête homme, et il se moque de ceux qui perdent le nord. Aujourd’hui — exactement comme nous l’avions dit dès le départ — les Russes sont ouvertement aux côtés des Américains. Peut-être que la Coca-Cola, s’ils avaient le sens de l’ironie, les autres devraient commencer à la boire. Parmi eux, soit dit en passant, j’aimerais en connaître un seul, un seul, qui ait été, comme moi, l’objet de calomnies diffamatoires de la part d’agents américains. Mais ce serait trop demander.
Nous en riions de bon cœur. La stupidité et la calomnie vont toujours de pair, et, au fond, en être la cible est presque un signe positif ; s’en offusquer, c’est manquer d’esprit.
Nous nous appelions souvent. Il me demandait toujours des nouvelles de « Giorgia», passionnément admiratif de l’action menée depuis trois ans par la Première ministre italienne. Abonné à plusieurs journaux italiens, fin connaisseur de l’Italie et du néofascisme italien — il s’est toujours enorgueilli de son combat pour la libération de Giorgio Freda, « l’éditeur emprisonné » —, à la différence du public nationaliste français, ignorant de ce qui se passe en Italie et de l’œuvre de cette grande femme, il savait de quoi il parlait. Et cela aussi — savoir de quoi l’on parle — est devenu une qualité rare, qui n’a jamais fait défaut à Jean-Gilles.
Notre dernier appel, long de 12 minutes et 31 secondes (Big Brother dans le smartphone…), remonte à six jours avant son intervention cardiaque, qui pourtant ne semblait pas présenter de complications particulières.
« Le thème de Sparte — auquel est consacré notre “colloque à table” de lundi prochain à Paris — m’est particulièrement cher. Je voudrais intervenir, si je ne suis pas mort. »
Cela devait être une plaisanterie pour dédramatiser. Et pourtant…
À présent, Jean-Gilles est lui aussi parti monter la garde auprès des luzeros, auprès des lumières célestes ; et c’est de là-haut — ou du fond de nous-mêmes — qu’il continuera de nous bénir de cette pointe d’ironie avec laquelle il a toujours embelli et allégé sa ténacité, sa philosophie, son intelligence et son savoir, toujours au service d’une cause commune, mais sans promiscuité, avec à la fois la distance et l’engagement de celui qui cherche la fusion et non la confusion.
Ce grand Grec, ce Français, cet Européen, ce camarade et cet ami ne nous manquera pas : il ne peut pas nous manquer, car il reste présent.
Pour visionner l'émission Synthèse du 29 décembre 2021 sur TV Libertés avec Jean-Gilles Malliarakis et Gabriele Adinolfi cliquez ici
NOUS AVIONS DEUX CAMARADES
Françoise Monestier Le Nouveau Présent cliquez ici
• Jean-Gilles Malliarakis
Signe du ciel, « Mallia » — orthodoxe de rite grec convaincu — nous a quittés le jour de la Saint-Ambroise de Milan, honoré comme saint par l’église orthodoxe comme par l’église catholique, patron des apiculteurs et fin connaisseur de la littérature patristique grecque.
Cet infatigable militant de la cause nationale a toujours défendu avec passion les causes qui nous sont chères et a toujours considéré le communisme comme le pire des systèmes. En effet, il connaissait le bolchevisme sur le bout du doigt, comme le prouvent les nombreux ouvrages qu’il consacra au sujet, qu’il s’agisse des liens entre islam et communisme largement traités dans La Terreur Rouge ou des liens entre Moscou et Berlin qu’il évoque dans Le Pacte Hitler- Staline (1). Cet orateur né savait mobiliser les foules et remplissait l’amphi de Sciences Po quand la rue Saint-Guillaume n’était pas un ramassis de militants radicaux gagnés à la cause de l’islam. Jean-Gilles était surtout un homme cultivé qui aimait les livres au point d’avoir racheté la Librairie d’Henry Coston, rue de l’Abbé Grégoire et d’avoir fait de cette petite boutique un véritable bastion où se retrouvaient tous les militants parisiens, jeunes et vieux, roycos, nationalistes révolutionnaires, cathos tradis ou adorateurs de Thor.
Je l’avais connu en 1968, lors du retour d’exil du capitaine de Légion Pierre Sergent, amnistié par un certain de Gaulle. La rencontre avait eu lieu dans une forêt aux environs de Paris. Nous étions une soixantaine de militants – très peu de militantes— à attendre l’ancien patron de l’OMJ. Jean-Gilles faisait partie de ceux-là. Je n’ai pas oublié sa fougue, son enthousiasme, la justesse de ses analyses et son talent pour mobiliser des jeunes et créer des mouvements dont nombre d’aficionados ont encore la nostalgie. J’appréciais surtout sa défense et illustration du régime des Colonels, ses liens avec la Grèce et sa parfaite connaissance de cette civilisation dont nous sommes issus. Orateur de talent, il avait choisi, à une certaine époque, de causer dans le poste, plus particulièrement à Radio-Courtoisie. Ces dernières années, il défendait une certaine forme de libéralisme économique sur son site L’Insolent qui regorgeait également de chroniques politiques dans lesquelles il menait la vie dure aux wokistes et aux responsables de toutes les dérives actuelles de notre monde à la dérive.
La veille de l’enterrement de Jean-Marie Le Pen en janvier dernier, nous nous étions réunis à une petite quinzaine pour rendre hommage au fondateur du Front national au cours d’un dîner empreint de nostalgie. Sans le savoir, c’était la dernière fois que je voyais Jean-Gilles.
• Lajos Marton
Ce même 7 décembre s’est éteint un autre et émérite combattant antibolchevique, Lajos (Louis) Marton qui, né en 1931 et officier d’aviation, avait participé en 1956 à l’insurrection de Budapest, ce qui le contraignit à fuir la Hongrie (où il devait être condamné à mort par contumace en 1959) pour rejoindre la France où il continua à mener le combat contre le soviétisme. Sa participation à l’OAS et notamment à l’attentat du Petit-Clamart dirigé contre De Gaulle en août 1962 à l’instigation du colonel Bastien-Thiry devaient lui valoir une seconde condamnation à mort par contumace. Ayant épousé une Française, et parlant parfaitement notre langue, Lajos Marton fut toutefois naturalisé en 1978. Il devait ensuite écrire deux livres, Il faut tuer de Gaulle en 2002 puis Ma vie pour la patrie en 2011,tous deux traduits en hongrois.
A Dieu, camarades !
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Lajos Marton, le Hongrois qui voulait tuer de Gaulle, a rejoint les oies sauvages

Nicolas de Lamberterie
Ce dimanche 7 décembre 2025, Lajos Marton (1931-2025), un acteur et un témoin des grandes déchirures du XXe siècle, s’est éteint.
Lajos Marton voit le jour en 1931 dans une famille pauvre de la petite paysannerie de l’Ouest de la Hongrie, et étudie au lycée grâce à une bourse destinée aux familles modestes. Il devient officier de l’armée hongroise, et bien qu’il ne soit pas membre du Parti Communiste, il intègre par erreur l’État-major de l’Armée de l’Air (qui voulait recruter Lajos Márton ; une fois leur bévue constatée, ses officiers supérieurs n’ont pas osé corriger l’erreur, de peur de représailles). Farouchement anti-communiste, il transmet à l’ambassade américaine en 1955 et en 1956, prenant des risques inconscients, des documents confidentiels sur les installations militaires en Hongrie.
Qualifiant cette question d’énigme de sa vie, Lajos Marton n’a jamais su pourquoi il n’a pas été arrêté, alors qu’il a su par la suite que toutes les entrées à l’ambassade américaine étaient strictement surveillées par les services communistes hongrois. L’une des hypothèses est que les services voulaient identifier un réseau, et ne pouvaient pas imaginer qu’il agissait en loup solitaire.
Il a naturellement pris part à l’insurrection anti-soviétique de l’automne 1956. Il s’est battu de ses propres mains contre les soldats soviétiques, même s’il n’avait aucun plaisir à raconter (même en privé) certains épisodes sanglants auxquels il a pu participer. Durant ces journées folles, il occupe des responsabilités à l’aéroport de Budapest, et intervient pour permettre au photographe français Jean-Pierre Pedrazzini, blessé, d’être évacué.
Condamné à mort, il fuit pour Paris, car le siège de l’OTAN s’y trouve. Il pense reprendre du service auprès des forces de l’OTAN pour poursuivre sa croisade contre le communisme et pour la libération de la Hongrie. Mais il constate assez rapidement que ses services n’intéressent pas les Occidentaux. Il gardera jusqu’à la fin de sa vie une rancœur d’avoir été un soldat abandonné et trahi. A l’inverse, il n’a pas gardé de rancœur contre les Russes, depuis qu’ils ont cessé d’occuper son pays.
Rapidement, c’est une vie d’exilé qui attend Lajos Marton. Mais la France d’alors est en pleine ébullition en raison de la situation algérienne. Naturellement entré en contact avec des militaires français, Lajos Marton participe à l’Opération Résurrection en 1958 qui voit le retour du Général de Gaulle aux commandes du pays. Et il se voit embarqué dans l’OAS, et dans l’opération Charlotte Corday, qui a pour objectif d’assassiner le chef de l’État en 1962.
Dans ce commando d’une douzaine de personnes, commandé par Jean Bastien-Thiry, Lajos Marton retrouve deux autres hongrois, eux aussi réfugiés de 1956 : Gyula Sári et László Varga. Gyula Sári avait fui la Hongrie en 1951, combattu en Indochine dans la Légion (d’où il reviendra avec quelques morceaux de métal dans la jambe), et était retourné en Hongrie en octobre 1956 pour combattre les Soviétiques. Quant à László Varga, il avait participé lui aussi, à l’âge de 14 ans, aux combats de Budapest 1956.
Les Hongrois du Petit-Clamart : Gyula Sári, Lajos Marton, László Varga.
Le commando que l’on pourrait presque qualifier de franco-hongrois organisera le célèbre attentat de Petit-Clamart, dont Charles de Gaulle n’échappe que d’extrême justesse. Les participants sont rapidement identifiés et arrêtés. Bastien-Thiry, leur chef, est fusillé. Lajos Marton, qui a été condamné à mort par contumace, parvient à se cacher pendant plus d’une année, et n’est arrêté qu’en septembre 1963.
Il a droit à un nouveau procès, durant lequel – au grand dam de son avocat affolé par de tels propos – il déclare n’avoir aucun regret, à l’exception d’avoir échoué à accomplir sa mission. Il est condamné à 20 ans de prison. Moins de 5 ans plus tard, il est amnistié comme la plupart des anciens de l’OAS.
Âgé de presque 40 ans, Marton se lance alors dans une vie enfin normale : il trouve un emploi, se marie, et aura trois enfants. Il obtient la citoyenneté française à la fin des années 1970.
Seule exception à sa vie une bonne fois pour toute rangée : en 1983, il accepte une mission de la DGSE pour intervenir au Tchad, pour aider le gouvernement tchadien contre une insurrection pilotée par le colonel Kadhafi.
En 2002, Lajos Marton publie une première fois ses Mémoires, éditées par les Éditions du Rocher. Il révèle pour la première fois la participation d’un haut-fonctionnaire dans la préparation de l’attentat du Petit-Clamart, Jacques Cantelaube, qui avait demandé aux conjurés de faire connaître son action après sa mort.
Voilà ce que l’on peut dire de l’homme « public » qu’était Lajos Marton.
J’ai connu Lajos Marton en 2006-2007. J’avais 20 ans, il en avait 75. Lui était un homme d’âge avancé, un Hongrois vivant en France. Moi un jeune homme français avec un pied en Hongrie. Il était doté d’une mémoire d’éléphant et d’un enthousiasme généreux déconcertants.
Aussi curieux que cela puisse paraître, je n’éprouvais pas d’intérêt prononcé (autre qu’historique) pour les causes dans lesquelles il s’est engagé. Les combats auxquels Lajos Marton a participé appartiennent au passé, et c’est à l’Histoire de les juger.
Ce qui m’impressionnait en revanche, c’était le courage (presque insensé) dont ce fils de petit paysan avait fait preuve toute sa vie. Ainsi que la façon dont il avait traversé les épreuves de l’existence. Il n’a notamment jamais revu sa mère, décédée dans les années 1970, car il ne pouvait pas retourner en Hongrie. Il n’a jamais renié un seul de ses engagements. Sorti de prison presque quarantenaire et sans le sou, il était parvenu malgré tout à construire une vie familiale et professionnelle honorable.
Des lettres envoyées depuis la France par Lajos Marton à sa mère restée en Hongrie. La plupart ont été interceptées par les services communistes, et n’ont pas été transmises au destinataire. Lajos Marton les a récupérées lors de l’ouverture des archives communistes.
C’est sans doute cette vertu qui m’a laissé la plus profonde impression. C’est ce qui m’a motivé à participer à l’édition de ses Mémoires en Hongrie. Cette publication, en 2011, a donné lieu à une tournée mémorable dont nous chérissions tous deux le souvenir. 26 conférences en 21 jours dans quatre pays, 5000km, le tout en pleine été dans une vieille Lancia non-climatisée : nous y avions tous deux laissé 5 kilos ! Lajos avait alors 80 ans, et il était pourtant frais comme un jeune homme.
Maintenant, « Oncle Lajos », comme les Hongrois l’appelaient, appartient à l’Histoire. La mort qu’il a trompée tant de fois l’a finalement rattrapé, à l’âge avancé de 94 ans. Ses écrits demeurent. Ils évoquent des faits historiques déchirants, et laissent apparaître une valeur intemporelle : celle du courage des hommes indomptés.
Source : Breizh-Info, cliquez ici.
Lajos Marton était un ami de longue date. Synthèse nationale adresse ses plus sincères condoléances à sa famille.
SN
12:40 Publié dans Nous avions un camarade..., Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Eric Zemmour était dimanche soir sur BFM TV
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L’AfD continue de dominer les sondages en Allemagne

La rédaction du Nouveau Présent (cliquez ici)
Le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) continue de dominer le classement des formations politiques allemandes. C’est ce que révèlent les résultats d’un sondage réalisé par l’institut sociologique INSA réalisé pour le quotidien Bild.
L’AfD est prêt à recevoir les voix de 26% des personnes interrogées. Par rapport à la semaine dernière, le parti a perdu 1%. La cote de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et chrétien-social (CSU), qui occupe la deuxième place, reste inchangée à 25%.
Le Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) est soutenu par 15% des participants à l’étude (sans changement). La cote du parti La Gauche (Die Linke) a augmenté de 1%, atteignant 11%, et dépasse désormais celle des Verts, qui obtiendraient 10% des voix en cas d’élections législatives dimanche prochain. Les autres partis ne pourraient pas franchir la barre des 5% nécessaire pour entrer au Bundestag.
Le sondage a été réalisé du 1er au 5 décembre, auprès de 1.206 personnes.
09:10 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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L’Amérique sonne le glas de l’Europe – et l’Europe ne l’entend pas

Balbino Katz
Je lis le document qu’a publié la Maison Blanche, censé présenter au monde la vision géostratégique de l’Amérique. Je m’attendais à un exercice rhétorique, à des formules convenues. Je découvre un acte de rupture.
Le fragment le plus saisissant du document américain ne tient pas seulement dans l’usage de quelques mots durs, mais dans la construction méthodique d’un réquisitoire, presque d’un acte d’accusation contre l’Europe. Jamais, depuis la rédaction du Traité de l’Atlantique Nord, Washington n’avait parlé de son «alliée» dans un ton si dénudé, sans fard, sans onction diplomatique.
L’Europe y apparaît comme un continent engagé non pas dans une simple crise passagère, mais dans un processus historique d’effacement, un glissement lent et continu vers ce que les Américains nomment sans trembler « civilizational erasure ». L’expression revient à plusieurs reprises, avec une précision clinique. Elle n’appartient ni au registre polémique ni au lexique politique habituel: elle relève de la morphologie historique, presque du diagnostic anthropologique.
Les rédacteurs du texte décrivent une Europe qui aurait perdu, morceau après morceau, ce qui constituait sa colonne vertébrale. Ils évoquent une « perte de confiance culturelle », formule qui résume en quatre mots l’épuisement moral d’un continent qui doute désormais de sa légitimité à exister. Ils parlent de « cratère démographique », image frappante, rappelant un sol crevé, affaissé, incapable de soutenir la moindre construction durable. Ils insistent sur des politiques migratoires qualifiées d’auto-destructrices, non parce qu’elles accueillent, mais parce qu’elles remplacent.
Le texte ne s’arrête pas là. Il décrit des gouvernements instables, incapables de représenter des majorités réelles, enfermés dans des coalitions fragiles, dépendants de minorités bruyantes. Il y a quelque chose d’impitoyable dans la manière dont les Américains écrivent que nombre d’États européens sont gouvernés «par des responsables qui n’ont plus le soutien de leur population», comme si la démocratie représentative, chez nous, n’était plus qu’un théâtre d’ombres.
Puis vient la phrase qui, pour l’Europe, devrait résonner comme un coup de tocsin : l’idée que plusieurs nations pourraient devenir « majoritairement non européennes », non pas dans un avenir lointain, mais « dans quelques décennies au plus tard ».
Le document ne suggère pas un risque, il annonce une transformation irréversible, presque accomplie : « Si les tendances actuelles se poursuivent, le continent sera méconnaissable dans vingt ans. »
Ce n’est pas une image, c’est une prophétie.
Ce n’est pas une alerte, c’est un verdict.
Voilà ce que l’Amérique pense désormais de nous. Voilà ce qu’elle ose écrire, en pleine lumière, sans prendre soin de ménager les susceptibilités européennes. Le voile diplomatique est tombé: il ne reste plus que la nudité du jugement.
Mais le plus extraordinaire n’est pas seulement le diagnostic. C’est ce qui le suit. Car Washington ne propose pas d’aider l’Europe à se sauver d’elle-même. Elle propose d’ouvrir un siège à l’intérieur même des nations européennes, de « cultiver la résistance à leur trajectoire actuelle ». Autrement dit : soutenir, encourager, financer, accompagner toutes les forces politiques qui voudraient rompre avec l’ordre institutionnel et idéologique dominant.
Ce n’est plus un rapport stratégique. C’est une intervention doctrinale, une feuille de route pour remodeler l’Europe en profondeur, au profit des intérêts américains.
Et l’on comprend soudain que ce texte marque une rupture radicale dans l’histoire atlantique.
Les Américains ne craignent plus de dire qu’ils doutent de l’Europe. Ils doutent de ses gouvernements. Ils doutent de sa survie civilisationnelle. Ils doutent même de sa capacité à rester une alliée fiable.
Ils ne voient plus en nous un partenaire. Ils voient un champ de bataille idéologique, culturel, démographique.
Voilà la nouveauté. Voilà la bombe politique. Voilà le morceau de vérité brutale qui, d’un seul coup, éclaire tout le reste.
Il faut mesurer ce que représente une telle franchise. Depuis Woodrow Wilson, souvent guidé par l’influence moins visible mais décisive du colonel House, les États-Unis ont développé un universalisme qu’ils ont présenté comme un idéal mais qui fut avant tout un outil. La Société des Nations puis l’Organisation des Nations unies n’étaient pas natives d’une philanthropie désintéressée. Elles étaient des instruments destinés à organiser le monde autour d’un pivot: Washington.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’Europe, ruinée par un désastre dont les États-Unis avaient été à la fois les arbitres et les bénéficiaires, fut reliée à l’Amérique par deux chaînes scintillantes: le crédit et l’OTAN. Nous avons vécu avec cette alliance comme avec un mariage arrangé dont on finit par oublier qu’il fut d’abord une tutelle.
L’administration Trump ne se contente pas de rappeler cette vérité. Elle la proclame et l’assume. Et elle franchit un seuil jamais atteint: elle annonce vouloir « cultiver la résistance à la trajectoire actuelle de l’Europe au sein même des nations européennes ». Ce n’est pas un détail. C’est une doctrine.
En clair : les États-Unis soutiendront désormais les forces politiques européennes qui contestent l’ordre institutionnel, migratoire et idéologique dominant en Europe. Ils ne s’adresseront plus seulement aux gouvernements, mais aux peuples, aux partis, aux courants souterrains.
C’est un renversement total de posture. Une révolution géopolitique en gants de boxe.
Les Européens, que disent-ils ? Rien ou presque. Les chancelleries se raidissent, s’indignent de la forme, regrettent la brutalité, invoquent les fameuses « valeurs ». On ne conteste pas le diagnostic, on conteste le ton. Comme si l’esthétique d’un texte importait plus que son contenu.
Il y a dans ces réactions une sorte de vacuité tragique. Les dirigeants européens ne semblent pas comprendre ce qui leur est dit. Ils persistent à croire que l’Amérique demeure ce protecteur bienveillant dont il suffirait de caresser l’humeur. Ils pensent que la rupture n’est qu’un orage. Elle est tectonique.
Pourtant, depuis des décennies, des voix européennes avertissent de cette dépendance. Alain de Benoist a montré que l’atlantisme avait fonctionné comme une dissolution de la souveraineté. Guillaume Faye, avec sa verve prophétique, expliquait déjà que les États-Unis n’hésiteraient pas un jour à se délier de l’Europe si leurs intérêts l’exigeaient. Alexandre Douguine voyait dans l’Union européenne un espace intermédiaire incapable d’être sujet. Même Ernst Jünger, dans ses méditations tardives, pressentait que les nations européennes étaient sur le point de perdre le contrôle sur les grandes forces historiques.
Ce que Trump dit aujourd’hui n’est que l’écho brutal de ces diagnostics longtemps méprisés.
Et pourtant, paradoxalement, ce texte américain pourrait être pour l’Europe un électrochoc salutaire. Jamais, depuis soixante-dix ans, les Européens n’avaient reçu une telle invitation à redevenir adultes. L’Amérique ne veut plus être notre tuteur. Elle nous dit: assumez-vous. Défendez-vous. Devenez ce que vous prétendez être.
Mais nos dirigeants n’entendent rien. Ils ne parlent que de ton, jamais de fond. Ils répètent que « l’alliance est indéfectible », comme si le verbe suffisait à conjurer la réalité.
La langue est prête. Je coupe le feu, la vapeur s’élève, douce et matérielle, un souffle d’autrefois dans une cuisine bretonne. Je referme le document américain. Je reste un instant immobile, les mains tièdes de chaleur et d’inquiétude.
Ce gouvernement Trump, par son cynisme franc, nous rappelle une vérité que nous avions soigneusement ensevelie sous des couches de bons sentiments et de discours atlantistes : les États-Unis ne sont pas nos amis. Ils sont une puissance. Une grande puissance, certes, mais une puissance qui agit pour elle-même et non pour nous.
Rien n’est plus normal, d’ailleurs. Rien n’est plus sain.
Le vrai scandale n’est pas qu’ils défendent leurs intérêts. Le scandale est que l’Europe ne sache plus défendre les siens.
Source : breizh.info
09:03 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
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dimanche, 07 décembre 2025
Jean-Gilles Malliarakis, militant historique de la cause nationaliste, vient de nous quitter
Je viens d'apprendre avec une immense tristesse le décès, à l'âge de 81 ans, de Jean-Gilles Malliarakis.
Éditeur, militant infatigable du combat nationaliste depuis les années 1960, Jean-Gilles était un personnage incontournable et marquant pour quiconque a fréquenté la droite nationaliste ces soixante dernières années.
Il fut le fondateur en 1979 du Mouvement nationaliste révolutionnaire, qui deviendra plus tard Troisième voie, et du journal Jeune nation solidariste. Plus tard, il s'engagera dans la défense des petites entreprises françaises. Ces dernières années, il animait le site L'Insolent.
Il a, à de nombreuses reprises, participé aux activités de Synthèse nationale. Il y a trois ans, il prenait la parole lors de notre Rendez-vous Bleu Blanc Rouge de 2022. Personne n'oubliera l'orateur exceptionnel qu'il était.
Nous reviendrons très vite sur cette pénible disparition.
À Isabelle, son épouse, à sa famille, toute la rédaction de SN présente ses condoléances.
Roland Hélie
Jean-Gilles Malliarakis le 20 décembre 2019 sur TV Libertés :
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Une application étatique dans votre téléphone ? L’exemple de l’Inde
Franck Abed
L’obligation faite par le gouvernement indien d’installer l’application Sanchar Saathi sur tous les smartphones vendus dans le pays dépasse largement le simple cadre de la politique numérique. Ce choix gouvernemental soulève des enjeux profonds de contrôle et de surveillance. En effet, cet événement s’inscrit dans une dynamique ancienne, profonde, où les États redéfinissent leur rapport au pouvoir à travers les technologies qu’ils prétendent réguler. L’Inde, forte de sa démographie et de son rôle croissant dans l’économie mondiale, franchit ici un seuil symbolique : elle affirme que le territoire national ne se limite plus à ses frontières physiques, mais qu’il englobe désormais l’espace technique des appareils mobiles. En d’autres termes, chaque smartphone devient une parcelle de souveraineté, un lieu où l’État entend exercer son autorité.
Ce geste, que certains observateurs qualifieront de pragmatique, s’inscrit en réalité dans une logique géopolitique structurante. Depuis plusieurs années, les grandes puissances cherchent à reprendre la main sur les infrastructures numériques qui déterminent la vie sociale, économique et sécuritaire de leurs populations. Le précédent chinois, avec son écosystème technologique fermé, a montré la voie d’une souveraineté numérique absolue ; la Russie, contrainte par les sanctions occidentales, a accéléré la création de son propre espace technologique sous supervision étatique. L’Inde, prise entre ses ambitions de puissance mondiale et ses impératifs internes de contrôle, semble à son tour opter pour un modèle où l’État se réserve le droit d’insérer un dispositif d’observation dans l’objet le plus intime de la modernité : le téléphone portable.
Mais ce point de bascule ne peut être compris que si l’on prend la mesure du rôle central du smartphone dans la vie contemporaine. L’appareil est devenu un prolongement du sujet, un filtre par lequel tout - travail, sociabilité, mémoire, mobilité, désir - transite. À ce titre, comme l’avait anticipé Gilbert Simondon en parlant des objets techniques comme médiateurs du rapport au monde, intervenir dans la structure même d’un tel objet revient à intervenir dans la structuration de l’individu. En décidant qu’un logiciel étatique doit être présent dès l’allumage, sans que le citoyen ne dispose d’un véritable choix, l’État indien intègre sa présence dans l’architecture intime de la vie quotidienne. Il ne s’agit plus d’une surveillance directe, mais d’une présence inexorable, latente, inscrite dans la matérialité même de l’appareil.
La justification officielle, centrée sur la lutte contre les fraudes et les vols, alimentera certainement le débat. Tout État a le devoir d’assurer l’ordre et de protéger ses habitants. Cependant, comme l’a montré Hannah Arendt, le danger des démocraties modernes ne réside pas seulement dans l’arbitraire, mais dans la banalisation des mécanismes de contrôle présentés comme raisonnables, nécessaires, quasi obligatoires. Le pouvoir se déploie souvent mieux sous les traits de la rationalité que sous ceux de la contrainte brute. En affirmant que l’application est facultative, tout en l’intégrant nativement aux appareils, les autorités indiennes s’inscrivent dans cette logique du « consentement fabriqué », où la liberté est proclamée mais où les conditions de son exercice réel sont subtilement orientées.
Il faut également considérer ce geste dans un contexte où l’Inde cherche à s’émanciper de la domination technologique des entreprises américaines. Le numérique est devenu un théâtre de rivalité entre États et acteurs privés dont les intérêts ne coïncident pas toujours. Or, en imposant Sanchar Saathi, New Delhi affirme implicitement que la conception même des systèmes d’exploitation et des appareils ne peut plus relever entièrement de sociétés étrangères. L’État revendique une place dans le cœur technique du smartphone, exactement là où Apple ou Google exercent leur souveraineté logicielle. Nous assistons à une confrontation silencieuse entre deux conceptions du pouvoir : le pouvoir étatique traditionnel d’un côté, et la souveraineté algorithmique des géants privés de l’autre. Max Weber avait déjà décrit la tension entre les institutions traditionnelles et les formes nouvelles de domination ; aujourd’hui, le numérique en offre la matérialisation la plus tangible.
L’enjeu dépasse donc la seule Inde. Il touche à une question universelle : jusqu’où les États contemporains iront-ils pour intégrer leurs mécanismes de contrôle dans les objets du quotidien ? L’Europe a choisi la voie réglementaire, cherchant à encadrer les plateformes par le droit. Bonne ou mauvaise l’opinion ? L’avenir le dira très vite, même si nous disposons déjà des éléments de réponse…
Les États-Unis s’appuient sur l’alliance entre l’État et les entreprises privées, un modèle hybride où le pouvoir est fragmenté mais omniprésent. L’Inde, elle, expérimente une méthode plus directe, sans pour autant aller jusqu’à la construction d’un écosystème totalement fermé. Nous nous trouvons devant une sorte de « souveraineté à demi », caractéristique des puissances émergentes : affirmation politique forte, mais dépendance technologique persistante…
Il convient également de s’interroger sur la dimension anthropologique de ce phénomène. Comme le rappelait Heidegger, chaque époque technique contient une certaine vision de l’homme. L’obligation d’installer un logiciel étatique dans un téléphone n’est pas un simple acte administratif. Effectivement, il s’agit de l’expression d’un rapport au citoyen, d’une conception de sa place dans l’ordre collectif. L’homme y est perçu moins comme sujet autonome que comme élément d’un ensemble qu’il convient d’optimiser, de protéger, mais aussi de surveiller. La frontière entre assistance et tutelle s’efface progressivement, et l’on glisse vers un monde où la technique apparaît comme un moyen naturel de guider, d’encadrer et d’évaluer les comportements. Certains séries dystopiques ont déjà traité cet épineux sujets, je pense entre autres à Black Mirror.
Le cas indien doit donc être lu comme un symptôme d’un mouvement global : la volonté des États de reconquérir des espaces de pouvoir qu’ils avaient laissé aux géants du numérique. Pourtant, cette reconquête se fait au prix d’une intrusion accrue dans l’intimité des individus, intrusion que ceux-ci acceptent souvent avec résignation, faute d’alternative réelle. C’est peut-être là le phénomène le plus significatif : non pas que le pouvoir se renforce, mais qu’il se renforce sans rencontrer d’opposition substantielle, dans un espace social pacifié par la technique.
L’application Sanchar Saathi n’est, en définitive, qu’un signe avant-coureur. Ce qui se joue à travers elle dépasse la simple cybersécurité : il s’agit d’un redéploiement du politique dans la sphère numérique, d’une transformation silencieuse mais décisive du rapport entre l’État, l’individu et la technologie. L’Inde n’inaugure pas seulement un dispositif de contrôle ; elle inaugure une manière nouvelle de penser la souveraineté. Et ce mouvement, une fois enclenché, a toutes les chances de s’étendre, car il répond à une dynamique globale où le numérique cesse d’être un espace de liberté pour devenir, petit à petit, un espace de gouvernement…
18:07 Publié dans Franck Abed | Lien permanent | Commentaires (0) |
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