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jeudi, 21 novembre 2019

L'hôpital est vraiment malade

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L'avis de Jean-François Touzé

Alors que l'hôpital public, dans son fonctionnement global — ce qui impacte le moral du personnel, la qualité des soins et la sécurité sanitaire, parfois même la sécurité tout court — est au bord de la rupture, le Premier ministre, Édouard Philippe, vient d'annoncer un certain nombre de mesures qui, toutes cumulées, relèvent du simple rafistolage.

La reprise par l'Etat du tiers de la dette des hôpitaux (plus de 30 milliards) n'est qu'un artifice comptable puisque, au bout du compte c'est toujours le contribuable qui paye, que ce soit par ses cotisations sociales ou par l'impôt.

Le coup de pouce budgétaire de 1,5 milliards sur trois ans est dérisoire comparé au milliard annuel du coût de l'Aide médicale d'Etat (AME) accordée aux étrangers clandestins dont la supression constitue une exigence économique, morale et nationale.

La prime de 800 euros par an est une insulte pour les personnels soignants dont la qualité et le dévouement vont bien au delà de ce que propose la mesquinerie comptable du gouvernement.

Les promesses, enfin, du ministère de la Santé de créations de lits ne connaissent quant à elles, pas le moindre début de commencement de concrétisation.

L'hôpital public, asphyxié depuis vingt ans, par les réductions budgétaires, les fermetures de services, le malthusianisme des embauches et les conséquences de l'application des 35 heures, est en voie de tiers-mondisation.

Tiers-mondisation de ses infrastructures, mais tiers-mondisation aussi par la nature même des patients qui y affluent. Tant que la question des flux migratoires ne sera pas traitée et résolue dans le sens national, aucune mesure en faveur des hôpitaux français et de ses services d'urgences ne sera viable.

On l'aura compris: pour nous, un plan d'urgence pour l'hôpital ne peut être qu'englobé dans un plan d'urgence pour la France.

23:42 Publié dans Jean-François Touzé | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

L'émission "Synthèse" sur Radio Libertés avec Arnaud Raffard de Brienne, essayiste, qui nous parle de l'imposture Greta

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21:25 Publié dans Radio Libertés Synthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

LES 1 AN DES GILETS JAUNES – Les Reportages du Média Pour Tous

Les Gilets Jaunes fêtaient leur première année de mobilisation pour l'acte 53.

Le mouvement des Gilets Jaunes soufflait sa première bougie le week-end du 17 novembre 2019 pour l'acte 53. Action coup de poing devant la Banque de France, manifestation à Paris, l'équipe du Média Pour Tous était à nouveau sur le pont pour couvrir cet anniversaire, Thibault et Vincent Lapierre en tête.

PARTICIPEZ A LA CONSTRUCTION D'UN MEDIA ALTERNATIF : https://lemediapourtous.fr/participez

17:49 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Demain, la faim ?

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Par Perico Légasse

Notre pays a perdu son autonomie alimentaire, faisant craindre de regrettables pénuries. Mais ce n’est pas d’agri-“bashing” dont meurt notre agriculture. Ce néologisme est un leurre inventé par le discours agricole of ciel, porté par le lobby FNSEA. Ou comment faire croire que l’opinion en veut aux paysans alors que c’est le productivisme financiarisé qui est accusé.

Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. » Repris par le général De Gaulle lors d’une conférence de presse après les événements de Mai 68, le titre du célèbre film de Michel Audiard sied comme un gant à l’idée que les Français en voudraient à leur agriculture. Exprimer des doutes sur la pertinence du port du voile en milieu scolaire relevant illico de l’islamophobie, il est normal que s’inquiéter des dégâts que l’industrie agricole globalisée provoque sur l’environnement et la santé relève de l’agri-bashing... Belle formule pour clore un débat opposant les tenants d’une alimentation bonne, propre et juste, respectueuse de la planète, à ceux expliquant, la main sur le cœur, que sans l’aide de l’agrochimie nombre d’agriculteurs, ruinés par la concurrence des pays qui exportent à bas prix, vont disparaître.

Il est vrai que certains médias sont friands du terme et qu’à force de l’entendre à tout bout de champs on pourrait supposer un désamour de l’opinion vis-à-vis du monde agricole. Mais il n’y pas plus d’agri-bashing en France que d’islamophobie massive. A la fois conscients et lucides, informés des dérives d’un système qui conduit l’agriculture à sa perte, les Français font parfaitement la distinction entre ceux qui, tant bien que mal, développent une agriculture durable et ceux qui, soumis à une logique de production dont la FNSEA leur explique depuis quarante ans qu’elle n’a pas d’alternative, s’accrochent à des pratiques nocives. Et les deux mondes de s’affronter jusqu’à ce que la tension arrive à son comble, opposant les doux rêveurs d’une écologie idéologique inadaptée aux réalités du marché, ainsi qu’en décide la doxa libérale, aux pollueurs obsédés par leurs parts de marché financiarisées, ainsi que le résument les intégristes du tout bio. Ajoutons une louche de véganisme pour jeter l’anathème sur les éleveurs qui nous font manger de la viande torturée, sans jamais distinguer ceux qui respectent la nature et leurs animaux de ceux qui ont transformé leur ferme en usine à lait ou à barbaque, et le tour est joué. Amalgame dont use, une fois encore, la FNSEA en se faisant passer pour une victime du dogme écolo tout en donnant l’illusion de défendre la bonne agriculture avec des opérations coups de poing contre les élus LREM lorsqu’il est question du Ceta et de Mercosur.

Agri-bashing ? Non, juste colère citoyenne et ras-le-bol du consommateur de se faire berner par des opérations de propagande « macronique » comme les états-généraux de l’alimentation. Et si, en effet, l’agriculture française prend du retard en durabilité, si tant d’agriculteurs souffrent des mensonges européistes qui les conduisent dans le mur, si les céréaliers continuent à s’enrichir en massacrant les sols, c’est que le gouvernement, à la demande de la FNSEA, a enterré la loi sur l’Agro-écologie votée par le Parlement en octobre 2014. Il n’y a pas d’agri-bashing, il y a le cynisme morbide du discours officiel.

Source, Marianne 21/11/2019

11:28 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |