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lundi, 20 avril 2020

LE JOURNAL DE TV LIBERTÉS (LUNDI 20 AVRIL)

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LA PAROLE EST À BERNARD MONOT

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18:34 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

LUNDI 20 AVRIL À 18 H : RDV AVEC L'ACADÉMIE EUROPE

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Dettes : le recours au principe de la remise jubilaire

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Philippe Randa EuroLibertés cliquez ici

« Plus d’impôt, plus de travail… Comment va-t-on payer l’addition du coronavirus ? », s’interrogeait BFMTV le 6 avril dernier… Oui, comment ? Mais aussi Qui ? Quand ? Questions récurrentes en une époque où l’on a « interdit » – de fait ! – de travailler. Restez chez vous, braves gens, l’État fait tourner la planche à billets : « La pandémie fait exploser les déficits publics des pays européens. L’absence de solidarité entre États est compensée par la BCE, qui rachète massivement les dettes émises sur les marchés » informe Alternatives économiques qui ajoute néanmoins : « Cela suffira-t-il ? »

Alors, quoi ? Faire payer l’ennemi vaincu (rappelons-nous du célèbre « L’Allemagne paiera ! », lancé après la Grande Guerre ? On sait ce qu’il advint de cette exigence de Matamores…

A-t-on les moyens de présenter l’addition à la Chine où est apparu le coronavirus ? Et celle-ci, dont on peut fortement douter de l’acceptation d’un tel ukase, en aurait-elle d’ailleurs les moyens au regard des sommes colossales en jeu ?

Et donc, qui va payer ? Les contribuables de toutes les nations ? En a-t-il jamais été autrement, d’ailleurs ? À moins, bien évidemment, qu’à l’impossible nul n’étant tenu, de telles dettes publiques irremboursables soient tout simplement effacées.

Ce ne serait pas une première historique où lors de trop grandes périodes de troubles liées au poids de la dette, celles-ci ont déjà été « effacées ». On retrouve même les traces de ces mouvements dans la Bible, soit la pratique du Jubilé et le principe de la remise jubilaire.

D’ailleurs en 2012, François Buonomo le suggérait déjà dans un article des Échos : « Le recours à une pratique exceptionnelle dans le monde antique peut redonner un sens emblématique à la civilisation européenne. »

À défaut de rebond monétaire, un rebond civilisationnel ? Et pourquoi pas !

11:27 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Du discrédit de la parole publique

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

Alors que l'Allemagne entreprend aujourd'hui, méthodiquement et franchement, son déconfinement, les représentants du meilleur système du monde, celui de l'Hexagone, s'exprimaient hier sur les ondes du service public. La longueur de leur communication n'a d'égal que le nombre de questions sans véritables réponses.

Humainement, on peut les plaindre de leur douleur, visible en ce moment, dans leur rôle de ministres, c'est-à-dire serviteurs, d'un État aussi lourd, aussi centralisé, aussi coûteux et en même temps aussi impuissant, hésitant et cafouilleux.

Mais, autant nous souffrons tous de cet étatisme, autant nos bons esprits faiseurs d'opinion suggèrent d'en guérir les maux par un surcroît d'étatisme.

Cette conférence de presse conjointe du Premier ministre et du ministre de la Santé présentait, sur tous les points, le mérite d'une certaine franchise, celle de sa propre obscurité. Les deux intervenants associés dans cette entreprise s'enlisaient en effet dans les nouveaux méandres de la parole publique.

Ils y étalaient donc à l'envi leurs propres incertitudes.

Deux heures pour lâcher, ce 19 avril, à peu près trois informations : la première pour annoncer que nous pourrons, c'est une bonne nouvelle, aller visiter ceux de nos aînés séjournant, dépendants, contraints, en fin de vie, dans des maisons de retraite ; la deuxième qu'il sera bientôt obligatoire de porter un masque dans les transports en commun et d'installer du gel dans les magasins – à condition de pouvoir se procurer masques et gels, idem pour les tests – sans garantie du gouvernement ; et enfin, confirmation, on ne sait toujours rien, après un mois de confinement et une semaine de tâtonnement, de ce qu'il en sera vraiment de la vie scolaire des enfants et de leurs vacances d'été.

Pour le reste, débrouillez-vous dans le brouillard braves gens, mais attention aux gendarmes.

Une seule chose semble certaine : les bistrots seront totalement fermés et les écoles en partie ouvertes. Cette dernière décision, arrêtée en fait parce qu'il se révèle urgent de laisser les parents travailler, se veut prise en principe au nom de l'égalité des chances. Le discours présidentiel du 13 avril a fixé la doctrine sur ce point. Reste aux syndicats et aux bureaucrates de l'Éducation nationale de s'accorder sur sa mise en œuvre. Ils n'y sont pas encore parvenus.

Ainsi, la parole publique ne souffre pas seulement de l'incertitude propre au sujet.

Comment accepter un propos toujours si imprécis, sur la disponibilité des masques, ou des tests, nous contraignant de croire, par ailleurs à l'omnicompétence de notre bureaucratie ?

Comment se fier, pensera-t-on, à des experts qui se contredisent ?

Comment croire en un président de leur comité, si péremptoire face aux médias, le Delfraissy, obligé de reconnaître les larges pans de son ignorance quand il est auditionné par les Sénateurs le 15 avril ?

Le discrédit s'abat, plus encore, et de plus en plus massivement, depuis les authentiques mensonges proférés face à la crise.

Le 24 janvier, deux victimes du virus chinois étaient confirmées en France, sur des patients hospitalisés à Paris et Bordeaux. Ce jour-là, encore ministre de la santé, Agnès Buzyn déclare :
• 1° que "le risque d’importation depuis Wuhan est pratiquement nul";
• 2° que "le risque de propagation est très faible";
• 3° que "notre système de santé est bien préparé".

Trois affirmations totalement démenties par les faits

Le 17 mars, la même Buzyn affirme au Monde que, dès le mois de janvier, elle avait prévenu le Premier ministre de la gravité potentielle de l’épidémie de nouveau coronavirus. Autrement dit, si on la croit : d’une part le Gouvernement, informé du danger, n’aurait pas agi ; d’autre part, elle-même aurait sciemment cherché à tromper l'opinion.

Le 27 janvier, le professeur Jérôme Salomon directeur général de la santé ose affirmer que "nous bénéficions en France d’un test rapide qui va être disponible de plus en plus largement sur le territoire dans les prochains jours".

Le 23 février, Olivier Véran, qui vient de succéder à Agnès Buzyn, annonce : "dans les hôpitaux de Paris, nous allons pouvoir être largement en mesure de répondre aux demandes, quelles qu’elles soient, de réalisation de tests".

Que vaut donc aujourd'hui, au pays de Voltaire et des servantes de Molière, la parole publique ?

Le 11 mai approche, et ce jour-là, devant le désastre, l'opinion et la rue, artificiellement endormies jusque-là, se réveilleront et pourront demander des comptes.

Le règne du mensonge appartient toujours, certes hors concours, aux héritiers de l'empire du communisme. Mais si nous ne voulons pas évoluer vers l'ombre mortifère du totalitarisme, il faut prendre conscience du danger, ici et maintenant, de la post vérité officielle.

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Notre grande enquête "Aller au-delà du mondialisme" (1ère contribution) : Une guerre sans responsable ?

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Nous l'avons annoncé en fin de semaine dernière, Synthèse nationale lance une grande enquête sur l'après-mondialisme.

La crise que nous vivons montre en effet les limites de la globalisation planétaire, cette idéologie mortifère imposée depuis des décennies par le Système. Il est temps d'imaginer un autre avenir pour la planète ; un avenir salvateur dans lequel les mots "nations", "civilisations" et "identités" retrouveront leur sens...

Pour cela, nous donnons la parole aux esprits libres. Chacun, avec sa sensibilité, tentera d'ouvrir des pistes. Le premier intervenant est notre ami l'écrivain normand Franck Buleux, collaborateur au site Metainfos et directeur de la collection Les Cahiers d'Histoire du nationalisme.

S.N.

Une guerre sans responsable ?

Franck Buleux

La France, le monde vit, depuis le mois de février (le 16 mars, pour notre pays), dans l’angoisse de la progression d’une pandémie liée à un coronavirus (un virus qui a l’apparence d’une couronne, quel beau symbole !) que les spécialistes médicaux (donc les journalistes et les politiques, tous mus en spécialistes de la santé publique) nomment, très pompeusement, Covid-19. Ce nom scientifique prouve, en tout cas, qu’il a été découvert en 2019. Je ne sais pas si le fait de le caractériser ainsi entraîne l’existence potentielle d’un « 20 », voire d’un « 21 », ce qui permettrait aux pouvoirs publics de suspendre toute liberté, ou presque, un trimestre par an, ce qui n’est pas négligeable surtout si l’on se réfère à nos droits fondamentaux (inscrits dans la Constitution, les conventions internationales des droits de l’homme…). Cette époque aurait tendance à prouver qu’une caste médicale peut mettre à bas, avec le soutien des pouvoirs publics totalement débordés par une situation accidentelle, les règles les plus élevées, les piliers, de nos démocraties libérales. J’ose émettre un bémol uchronique en matière politique : si le candidat de l’extrême centre, Emmanuel Macron avait été battu en mai 2017 par sa concurrente, je ne suis pas persuadé que nous ayons compter autant de gens fragiles en France. Mais bon, pensant les gens fragiles dans la rue à défiler contre un régime totalitaire doit être une caractéristique, de ma part, d’un mauvais état d’esprit. Probablement.

Mais mon propos essentiel n’est pas là, il s’agit, ici, de préparer le temps de l’après-confinement, temps d’après qui risque de ressembler au temps d’avant.

En effet, nous sommes depuis le siècle des Lumières et au-delà, dans une société individuelle, fondée sur la responsabilité de chacun vis-à-vis des conséquences dommageables de ses propres actes, intentionnels ou non. Je parle, bien entendu, des normes appliquées en Occident. D’autres traditions, comme celle de la religion musulmane, portent sur le fatalisme le plus complet : si Dieu a souhaité punir le monde ou une partie du monde (en général, plutôt les mécréants), il apparaît difficile, et même interdit (haram) d’aller contre, cela est donc impossible de lutter car la volonté de Dieu, pour inaccessible qu’elle soit, est incontestable. Donc, revenons-en à nos sociétés fondées par la responsabilité de tous et donc, de chacun. En France, l’élaboration du Code civil, par des juristes proches de la pensée post-révolutionnaire incarnée par Napoléon Bonaparte, a mis en place une responsabilité quasiment automatique, de plein droit dit-on, de toute personne, physique ou morale, qui cause un dommage, corporel, moral ou matériel (le jurisprudence a ajouté, depuis peu, le préjudice écologique, ce qui est logique compte-tenu de la pression médiatique liée, entre autres, au dérèglement climatique réel ou supposé) à un tiers, c’est-à-dire à un autre que soi. Cette règle nous apparaît, à tous, logique car elle reprend nombre de lois religieuses, voire tout simplement ce que l’on nomme la loi naturelle, celle qui devrait prévaloir aux règles de la vie quotidienne entre les différentes espèces qui peuplent la Terre-mère, Gaïa comme auraient dit les anciens Grecs.

Cette responsabilité dite civile, due par les enfants mineurs comme par les aliénés, devrait aussi s’appliquer clairement et fermement au niveau international. Au fil des siècles, et plus particulièrement depuis la multiplication et la globalisation des échanges, les nations se sont constituées en organisations internationales disposant de plus ou moins de pouvoirs juridiques. Il est même des tribunaux pénaux internationaux qui ont été crées pour un certain nombre de conflits supposés graves.

Or, à quoi assiste-t-on au sujet du Covid-19 ? Comme à l’accoutumée, nos gouvernants luttent contre les conséquences de la pandémie. On soigne les personnes infectées et on tente l’évitement de la contamination à d’autres, les personnes saines. Même si les moyens mis en œuvre peuvent être contestés, le but est d’anéantir le virus, considéré comme le mal absolu, permettant ainsi de cristalliser le peuple français, dans toutes ses différences, contre un ennemi commun. La désignation de l’ennemi reste, en politique, un critère essentiel. La théorie de Carl Schmitt appliquée à l’esprit de l’époque est une tentation intellectuelle assez facile puisqu’elle n’agit contre personne. Notre président de la République n’a pas hésiter à parler de « guerre » lors de son allocution télévisée du 16 mars. Contre qui ? C’est là que se noue le nœud gordien du problème. Là est le véritable débat, il applique aux victimes le droit de la guerre mais aux responsables ? Mais qui est responsable, d’ailleurs ?

Personne ? Certes, la responsabilité internationale existe mais elle n’est mise en œuvre que dans des cas extrêmement rares et qui consacrent, le plus souvent, une défaite militaire ou un renversement de régime dans le cadre d’un conflit interne. Mais au-delà de cela ? La question est posée, car s’il y a des dommages, il y a forcément, sauf application du fatalisme politico-religieux ou l’existence d’une catastrophe naturelle (c’est d’ailleurs pour cela qu’il existe un fonds de garantie en la matière au niveau national ainsi d’ailleurs qu’au niveau de l’Union européenne), un responsable. Comme aurait dit Laurent Fabius lors du scandale du sang contaminé, un responsable n’est pas forcément un coupable, montrant ainsi sa compétence en matière juridique et la fine distinction entre une responsabilité et la formation d’une infraction.

Personne ne se permettra de rechercher le ou les responsable(s). En matière écologique, il existe une règle, le pollueur est payeur. Fort bien. Mais ici ? Il ne s’agit pas d’une catastrophe naturelle, pas plus que d’une pollution de l’air. La Terre n’est pas touchée, pourrait se glorifier Greta Thunberg, l’activiste écologiste suédoise qui d’ailleurs a bien compris qu’elle était « hors-jeu » dans cette affaire. Car, si en cas de catastrophes naturelles ou de catastrophes écologiques, la Terre est touchée, meurtrie, Greta passe d’un continent à l’autre, d’une manifestation à l’autre, d’une estrade à l’autre. Non, ici ce sont des humains, femmes et hommes, qui sont les victimes de cette crise sanitaire. Si la Terre ne souffre pas, les exigences de nos progressistes malthusiens sont moins élevées. C’est ce que pense d’ailleurs probablement l’ancien député et cadre du mouvement Vert, Yves Cochet, qui, retranché en Bretagne, attend la fin des temps, une autre forme de fatalisme radical. Ah, j’oubliais, il y a tout de même un bémol oral : il faut simplement et uniquement faire attention que les pays en voie de développement ne soient pas trop touchés ; si cela est le cas, un chef de l’État sera bienvenu de supprimer la dette liant le pays occidental au(x) pays concerné(s). Le président de la République française l’a donc fait.

Mais revenons-en à nos victimes du Covid-19, donc humaines, même si, évidemment, il y aura de lourdes répercussions économiques et sociales. Les pays occidentaux vont donc payer, payer pour les autres (suppression des dettes à l’égard des pays africains) mais aussi pour nos propres citoyens. C’est logique pour nos propres citoyens s’agissant de la protection sanitaire des nôtres. Certes. Mais qu’en est-il de la responsabilité de l’auteur, fautif ou non, des dommages ? Car, de cela, il n’en est question nulle part. Vous remarquerez que l’oubli de désigner un responsable, voire un coupable (il y a une différence de degré, comme nous l’avons vu) est devenu systématique. Un seul exemple : voici un an, Notre-Dame-de-Paris sombrait dans les flammes. Depuis, les pouvoirs publics mettent en place, pour une durée de cinq ans, des solutions réparatrices mais personne ne fait état des suites de l’enquête policière et d’ailleurs, personne ne réclame cela. Sans doute le fatalisme que j’évoquais plus haut, à deux reprises, s’étend-elle à nos sociétés ?

Soyons clairs et réalistes, les experts et les gouvernants se sont mis d’accord, et personne ne l’a contesté même le mis en cause lui-même, pour affirmer que le fait générateur des dommages se trouve en République populaire de Chine, véritable dictature où seul le Parti communiste chinois (PCC) a droit de citer. Il serait peut-être parfois nécessaire de le rappeler, non ? Lorsque l’on écoute un média, on sait que Trump est un « populiste », Bolsonaro, un « extrémiste de droite », soutenu par les « extrémistes religieux » (pas ceux auxquels on pourrait penser…), Poutine, un « nationaliste autocrate » … Lorsque les médias parlent des Chinois, ce sont… des Chinois. Quand on évoque Trump, c’est un « mur » que vous devez percevoir, un mur de la honte (vous savez, le traditionnel slogan « Shame on You »), quand vous évoquez la Chine, c’est un vase de la dynastie Ming qui vient devant votre visage émerveillé par cette ancienne civilisation. La métaphore guerrière du président Macron concernait le Covid-19, pas les communistes qui sont au pouvoir en Chine depuis 1949. Pourquoi, à l’instar du « populisme » supposé (et, a priori, négatif) du président des États-Unis, ne pas indiquer la nature totalitaire du régime chinois ? Parce qu’il n’y a pas eu de Nuremberg du communisme, probablement mais ceci est un autre débat, qui a été totalement occulté.

La responsabilité des conséquences humaines et financières liée au Covid-19 incombe, totalement, aux dirigeants chinois et à leurs pratiques. La question ne porte pas sur l’intention ou non d’avoir mis le feu sanitaire au monde entier, la question porte sur le fait lui-même qui est à l’origine de notre préjudice. Ce pays totalitaire qui a mis Taïwan au ban des nations (on a vu que Taïwan a, de manière exemplaire, géré la crise sanitaire), qui fait partie des États-clés de l’ONU (avec ce fameux et exorbitant « droit de veto) ne peut pas être mis en cause. A-t-on vu Greta parcourir Pékin en courant, dénonçant le dérèglement climatique ? La Chine est pourtant, aussi, le premier pays pollueur.

Pourquoi ? D’Alain Peyrefitte à Jean-Pierre Raffarin, nos gouvernants, y compris et surtout d’ailleurs de droite libérale, n’ont eu de cesse de nouer des liens diplomatiques, politiques, économiques, commerciaux avec la Chine. De Gaulle a été, en 1964, le premier dirigeant occidental à reconnaître l’État communiste contre l’État nationaliste de Taïwan. Je ne suis pas sûr que les « maos » de 1968 s’en soient souvenus lors des « journées de Mai » … Aujourd’hui, le pouvoir économique chinois s’étend en Europe : l'enrichissement de la Chine lui a permis de prendre des participations dans les entreprises européennes. La Chine a notamment racheté l'exploitation du port du Pirée, premier de Grèce, ainsi que la marque européenne Volvo, avant de prendre 14 % du groupe PSA (Peugeot) au début de l'année 2014.

La Chine, tout en maintenant une pression politique intérieure sur ses habitants, joue le rôle d’un leader économique partout dans le monde.

La critique américaine à la Chine, pour utile et nécessaire qu’elle soit, n’est pas suffisante : la Chine doit être mise à l’encan de la société internationale. À défaut, elle doit prendre en charge les dommages qu’elle cause à travers le monde du fait de l’incompétence de ses dirigeants.

Le temps d’après doit être aussi, et surtout, le temps de la responsabilité, pas seulement de la responsabilité des parents du fait de leurs enfants mineurs mais aussi la responsabilité des États du fait de leurs errements !

Notre société ne peut pas être dure avec les faibles et faible avec les forts indéfiniment. Le président Macron a évoqué une métaphore guerrière. Il faudrait alors mettre en œuvre une vraie politique de guerre et, notamment, de sortie de conflit. Président Macron, avez-vous déjà entendu parler des dommages de guerre ? Ne serait-pas pas tant de faire tomber la Muraille de Chine ?

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Goldman Sachs et les boursiers sous-estiment les fondamentaux du choc économique

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Marc Rousset

Les Bourses, après une chute brutale de 30 %, ont rebondi pour un nouveau piège haussier (« bull trap »). Le paradoxe, c’est que les Bourses augmentent aussi vite que le chômage grimpe. Après un rebond manqué, elles devraient s’effriter de nouveau lentement, comme en 1929, de 50 % dans les trois mois suivant le krach, et de 90 % dans les trois ans au plus tard, mais beaucoup plus rapidement cette fois-ci avec, à la clé, une explosion du système et un effondrement monétaire semblable à celui de l’Allemagne en 1923.

Le secteur bancaire, en Europe, ne résistera pas longtemps, suite à la baisse des taux et à ses marges trop faibles, tandis que Moody’s anticipe un taux de défaillance des entreprises de 8 %, ce qui est bien supérieur à son estimation de 2,5 %, début 2020. Les banques italiennes, suite aux créances irrécouvrables, ne passeront pas l’année 2020.

Aux États-Unis, 22 millions d’emplois ont été créés en dix ans et 22 millions de nouveaux chômeurs viennent d’apparaître en quatre semaines. Le déficit public 2020 des États-Unis sera de 15 à 20 % du PIB et la dette va augmenter de 10 % du PIB, dans l’attente de pressions inflationnistes. Les producteurs de pétrole de schiste américain vont tomber en faillite, suite à l’apparition de prix négatifs. Une nouvelle crise du subprime à plus grande échelle se prépare, les ménages devenant insolvables. En une semaine, les demandes de reports d’échéances ont bondi de 1.200 % ! Des sociétés intermédiaires sur le marché hypothécaire comme Quicken Loans et Freedom Mortgage sont menacées de faillite immédiate si elles ne trouvent pas rapidement 75 à 100 milliards de dollars.

Avec des pays comme la Grèce et l’Italie, une explosion de la zone euro devient de plus en plus probable. La dette de l’Italie pourrait atteindre 175 % du PIB, 155 % pour le Portugal, 135 % pour la France et l’Espagne. L’Europe n’est pas prête pour l’unité fiscale et la mutualisation des dettes. Le monde émergent va connaître des défaillances avec l’Argentine, le Brésil et l’Afrique du Sud ; les sorties de capitaux ont déjà atteint 100 milliards de dollars, tandis que la dette de l’Afrique est passée de 35 % à 60 % du PIB entre 2010 et 2018.

Dans le monde, les pertes d’activité pour 2020 et 2021 seront de l’ordre de 9.000 milliards de dollars. Les dettes globales dans le monde hyperendetté s’élèvent déjà à 255.000 milliards de dollars. D’ici la fin 2020, 20.000 milliards de dollars doivent être refinancés. Les banques centrales ne peuvent pas tout faire : calmer les marchés, éviter les banqueroutes des États, les défaillances d’entreprises et des particuliers, surseoir aux défaillances des pays émergents, relancer l’économie. Tout cela va se terminer par la perte de confiance dans la monnaie de singe émise. Les gouvernements, dans le monde, ont déjà dépensé 8.000 milliards de dollars pour combattre la crise, selon le FMI.

L’Italie, grande débitrice des banques françaises, sera sans doute le prochain cygne noir. Malgré les interventions laxistes de la BCE pour aider l’Italie, le spread italien des emprunts d’État à 10 ans est de 2 % au-dessus du taux allemand de -0,5 %. La croissance italienne devrait chuter de 9,5 %, en 2020. Le drame, c’est que le système italien ne permet pas d’octroyer rapidement, comme en Allemagne, des prêts aux PME avec garantie de l’État.

Les stupidités économiques du style hélicoptère monétaire, la théorie monétaire moderne, revenu universel comme en Espagne vont devenir la norme. La Fed viole les règles du « Federal Reserve Act » de 1913 en se prostituant « sans limites » : achat de dette non garantie à court terme et d’obligations d’entreprises « pourries ». Elle a déjà gonflé son bilan de 2.000 milliards de dollars !

La pandémie ne fait qu’accélérer une crise inévitable, le monde étant déjà, en fait, hyperendetté de 1.500.000 milliards de dollars, avec les garanties hors bilan et les produits dérivés bancaires. Les gouvernements et les banques centrales n’ont pas éteint l’incendie mais ont seulement acheté du temps à prix d’or. La grippe espagnole, incomparablement plus mortelle, n’avait pourtant pas mis le monde en faillite. « La prospérité est au coin de la rue », disait déjà le président américain Hoover, dans les années 30.

00:08 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Revue de presse : Chronique d’une catastrophe prévue mais à laquelle on n’a su – ou voulu - se préparer…

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Il y a quatorze ans, en 2006, en pleine épidémie de grippe aviaire (virus H5N1), l’hebdomadaire Valeurs actuelles, dans son numéro du 3 mars, publiait, sous le titre : « Le coût d’une pandémie », un article prémonitoire de la journaliste Anaïs Guilbaud. Nous vous en livrons les meilleurs passages…

S.N. 

« (…) Le 11 février (2006 - NDLR), les ministres des Finances du G-8 réunis à Moscou ont insisté sur le coût d’une éventuelle épidémie de grippe aviaire – se transmettant d’homme à homme à une très grande échelle après mutation du virus – sur l’économie mondiale. Différentes estimations plus ou moins catastrophistes ont été faites, notamment aux Etats-Unis, au Canada et en Asie. Toutefois, les incertitudes quant à la virulence et à la contagiosité du virus une fois qu’il aura muté empêchent de déterminer de manière précise le nombre de personnes susceptibles de contracter la maladie, voire d’en mourir, et les impacts économiques qui pourraient en résulter.

Deux types d’effets sont déjà envisageables, hormis les pertes de production de volaille et d’exportation.

En cas de pandémie, l’impact le plus immédiat ne serait pas lié aux décès ou maladies mais aux efforts des individus pour éviter l’infection. S’ensuivrait une sévère baisse de la demande dans le secteur des services, et en premier lieu le tourisme, les transports et l’hôtellerie, comme en témoigne l’expérience du SRAS (en 2003 – NDLR). Quelques jours après la confirmation de la présence du virus H5N1 dans le delta du Danube, les voyagistes et hôteliers roumains constataient déjà des manques à gagner de plusieurs millions d’euros.

En plus des coûts immédiats, l’impact de la maladie sur la population active pourrait entraîner une baisse importante de la production à l’échelle mondiale. Selon l’Oxford Economic Forecasting (OEF), cette baisse serait d’environ 0,5%, soit 200 milliards de dollars, pour chaque 1% de la population rendu inactif à cause de la pandémie. Au total, d’après les calculs de l’OMS basés sur les travaux de l’OEF, une pandémie de grippe aviaire pourrait entraîner 800 milliards de dollars de perte, soit une baisse de 2% du PIB mondial annuel. L’OEF estime qu’un tel phénomène pourrait causer à plus long terme un repli de 4 à 5% du PIB mondial, soit 1 500 à 2 000 milliards de dollars.

La répartition des coûts d’une pandémie serait néanmoins très inégale. A priori, les pays dont l’économie est très dépendante du tourisme et les pays les plus ouverts au commerce international seraient les plus affectés par une baisse de la demande liée à la maladie.

Autres victimes majeures potentielles, les Etats dont les systèmes de santé humaine et animale sont les moins développés.

Selon la Banque mondiale, les pertes s’élèveraient à 550 milliards de dollars pour les seuls pays riches, dont 100 à 200 milliards pour les Etats-Unis. A noter que ces calculs ne prennent en compte que les décès, les hospitalisations, l’absentéisme et les pertes qui en découlent. Ils écartent d’autres conséquences économiques probables, comme la baisse de la consommation, qui seront sûrement les plus importantes en raison de la peur des consommateurs et des mesures de restriction prises par les autorités pour limiter les échanges.

Le poids de la méfiance humaine, les phénomènes de panique, notamment s’ils sont relayés par les médias, pourraient avoir des effets plus dévastateurs et des conséquences à plus long terme que le virus lui-même.

Les entreprises auront un rôle clé à jouer pour limiter les impacts négatifs d’une pandémie sur l’économie et la société. Elles doivent dès maintenant prendre des dispositions pour limiter les risques de propagation au sein du personnel, en identifiant les personnes à risque et en réant un environnement de travail plus salubre.

Dans les secteurs les plus touchés, comme le tourisme, elles devront tenter de mobiliser des financements pour survivre à un repli sévère de la demande et à une chute de la trésorerie pendant une période de six mois à deux ans. (…) Selon une étude d’analystes financiers canadiens, la répercussion d’une pandémie de grippe aviaire sur l’économie mondiale serait comparable à la grande dépression des années 1930, entraînant un nombre record de faillites dans tous les secteurs de l’économie. En bonne logique, seules les industries pharmaceutiques et des télécommunications seraient alors susceptibles de connaître un développement important. »

Le site de Valeurs actuelles cliquez ici

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