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lundi, 25 mars 2019

L’ouvrage que devrait lire Omar Sy

Rohingyas.jpgGeorges Feltin-Tracol

En novembre 2017, l’acteur Omar Sy, « césarisé » en 2012 pour sa prestation dans le lamentable film Intouchables, prenait fait et cause sur les réseaux sociaux pour les Rohingyas, cette population de l’Ouest du Myanmar (ancienne Birmanie), victimes médiatisées de persécutions. Le résident en Californie suivait en l’occurrence une vague émotionnelle dégoulinant de bonnes intentions.

Rohingyas. De la fable à la réalité (Soukha Éditions, 2018, 159 p., 19,90 €) risque de l’indisposer. Auteur d’essais sur les bouddhismes, Didier Treutenaere connaît bien son sujet et s’élève contre le « bobardement » permanent de l’opinion occidentale. Ce livre remarquable annonce l’inexistence des Rohingyas ! Ils « ne constituent pas une ethnie singulière qui viendrait s’ajouter aux 135 composant déjà la mosaïque humaine du Myanmar (p. 14) ». Les soi-disant Rohingyas ne sont pas les seuls musulmans de l’Arakan. Ils descendent en réalité des immigrés bengalis appelés par les colonisateurs britanniques afin de servir de main-d’œuvre agricole peu onéreuse. Viennent s’y ajouter les immigrés récents venus du Bengladesh voisin.

Largement travaillés par la propagande islamiste, ces Bengalis de l’Arakan rêvent d’un État indépendant musulman. Ainsi cherchent-ils à « rendre par tous les moyens leurs zones religieusement homogènes en chassant les Arakanais bouddhistes vers le Sud (p. 25) ». Les autorités du Myanmar, Aung San Suu Kyi en tête, prix Nobel de la Paix 1991, veulent au contraire préserver l’unité de l’État et démontent ainsi les nombreuses manipulations venues d’Occident.

Didier Treutenaere offre un vrai travail de réinformation. Il dénonce en outre l’action délétère du Dalaï-Lama, chef d’une branche particulière du bouddhisme. Il estime que « la vision occidentale déformée du bouddhisme, confortée et flattée par les traditions tibétaines, a favorisé sa coïncidence avec les valeurs du mondialisme (p. 74) ». La réaction aux manœuvres anti-nationales revient néanmoins aux moines bouddhistes, en particulier au Vénérable Wirathu qui « souhaite marquer un coup d’arrêt à l’islam au Myanmar (p. 82) ». De semblables ripostes se manifestent au Sri Lanka contre les Tamouls hindouistes et en Thaïlande face aux séparatistes musulmans méridionaux.

Le traitement médiatique négatif du Myanmar se comprend enfin par sa production d’hydrocarbures. En matière gazière, « il se situe au cinquième rang mondial pour ce qui est de ses réserves prouvées, d’ailleurs peut-être sous-estimées (p. 97) ». Les multinationales anglo-saxonnes et les États-Unis lorgnent avec gourmandise sur ces gisements. On comprend mieux pourquoi des ONG cosmopolites encouragent un faux peuple plutôt que de se préoccuper du sort des Karens chrétiens.

Rohingyas. De la fable à la réalité va donc à l’encontre des clichés officiels occidentaux. Télévisions, radios et journaux ont-ils d’ailleurs invité Didier Treutenaere ? Non bien sûr ! Il ne faudrait pas chagriner Omar Sy.

Bonjour chez vous !

« Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°117, mise en ligne sur TV Libertés, le 18 mars 2019.

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dimanche, 24 mars 2019

La commission des "insoumis" contre la liberté de penser analysée par Richard Roudier

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KOSOVO : L’EXEMPLE A NE PAS SUIVRE

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Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

Mercredi 20 mars dernier, il y a quelques jours, cela faisait 20 ans que les premières bombes  américaines et celles des  pays membres de l’OTAN dont, hélas, celles de la  France, tombaient sur la Serbie et sa province du Sud, le Kosovo.

La Serbie fut notre alliée pendant la Grande guerre, il n’y a qu’à comptabiliser le nombre d’avenues Pierre Ier de Serbie qui existent dans certaines villes de France et de Navarre. Ces raids de bombardement qui durèrent pendant près de 80 jours, aboutirent à déposséder ce pays de sa province historique, le Kosovo, majoritairement peuplée d’Albanais, suite à un très fort différenciel de natalité  et à une sournoise et massive immigration. (Noter qu’Il y a aussi des Albanais en Macédoine qui constituent environ un quart de la population, ce quin’est pas sans poser des problèmes de cohabitation.) Et en plus, ce 20 mars coïncida avec la confirmation de la condamnation, par la Cour pénale internationale de La Haye, du leader des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, à la détention perpétuelle.

Comment expliquer ce « deux poids, deux mesures », si l’on compare son sort avec celui d’Hashim Thaçi, le leader des musulmans kosovars ? Que l’ex-Président de la Républika SRPSKA de Bosnie, Karadzic, ait une responsabilité dans le massacre de Srebrenica en compagnie de son chef militaire d’alors, le général Mladic, c’est plus que probable. (Au fait, que faisaient les troupiers de l’ONU, notamment Hollandais, qui étaient sur place ? Rien, rien, comme d’ailleurs ceux stationnés dans les années 1990 au Rwanda, ni comme les militaires français qui, le 5 juillet 1962 à Oran, restèrent l’arme aux pieds pendant la chasse aux Pieds noirs.) Mais ceci est une autre histoire.

Thaçi aussi coupable que Milosevic ou Karadzic

Il y a une Injustice dans le traitement de ces deux personnalités, à tout le moins manque de symétrie judiciaire, car le Président Hashim Thaçi du Kosovo, cet Etat bidon, Etat mafieux, est passé au travers des mailles des filets onusiens et otanien. (Kosovo, un « Etat » toutefois reconnu par une centaine de pays, - dont la France, toujours à la pointe d’une mauvaise action diplomatique, mais pas par l’Espagne, et on la comprend avec son problème catalan !). 

Le chef de « l’Etat » kosovar est à tout le moins, le responsable présumé d’une entreprise de nature « criminelle ». Ce n’est pas moi qui le dis mais, notamment, la Suissesse Carla del Ponte, procureur général au TPIY, le tribunal pénal international sur l’ex-Yougoslavie, dans différents rapports adressés aux Nations unies. Elle y dénonça, en son temps, notamment les trafics d’organes et les prélèvements de sang effectués contre leur volonté sur des prisonniers serbes, miliciens ou civils. Le chef de l’UCK ne pouvait pas ne pas être au courant de ces actes « délictueux », pour rester correct. L’UCK d’Hashim Thaçi, était une organisation terroriste notamment soutenue par nos « bons » amis et alliés Allemands, qui luttait contre les Serbes pour arracher « leur » province à la domination de Belgrade. Les alliés pensèrent qu’il aurait été trop énorme de rattacher directement le Kosovo à l’Albanie voisine, alors ils préférèrent créer un Etat fantoche pour une période, sans doute transitoire. Les masques sont tombés et 20 ans après ce dépeçage, - le Monténégro se sépara aussi de la Serbie, faisant de ce pays une contrée sans débouché maritime -, la minorité serbe qui est restée, ne survit dans ses enclaves que grâce à la protection onusienne et à l’action désintéressée d’associations caritatives. On sait que le berceau de la nation serbe est niché ici, dans ce Kosovo, - pensons à la bataille perdue  de « Kosovo Polje » en 1389 -, majoritairement peuplé d’une population d’origine ethnique albanaise.

Le « 9-3 », un Kosovo français ?

Soudainement, en évoquant le Kosovo, je pense à notre Île de France, - allez savoir pourquoi ? -, et, notamment, à la basilique de Saint-Denis où reposent les restes de certains de nos monarques, basilique nichée au cœur d’un département, le « 9-3 », en voie d’islamisation définitive. La Serbie cogne à la porte de l’Union européenne et, un comble, à celle de l’OTAN qui tua, bon an, mal an, un grand nombre de civils innocents. Saluons tout de même au passage, une fois n’est pas coutume, la décision prise à l’époque, par Jacques Chirac, qui ne voulut pas que nos aviateurs bombardent Belgrade.

Où en sommes-nous en cette période anniversaire ? Le Kosovo est perdu pour la Serbie, c’est clair. Mais il y a au nord la poche de Mitroviça, peuplée à 100 % de Serbes. Les présidents des deux pays se sont discrètement rencontrés pour discuter d’un éventuel partage territorial : un Kosovo amputé de Mitroviça  en échange de l’abandon de toute idée de souveraineté par la Serbie sur le Kosovo, et d’une vallée limitrophe peuplée d’une minorité musulmane. Et cet artificiel Kosovo n’ayant aucune capacité à vivre réellement en autonomie pourrait, à terme, se rattacher à l’Albanie qui, confidentiellement, ne souhaite que ça, réalisant ainsi son rêve de « Grande Albanie ». Le salaire immérité de son adhésion à l’Alliance atlantique ? D’ailleurs, les sentiments des populations, s’expriment par drapeaux interposés : les Kosovars n’arborent que très rarement l’emblème artificiel concocté par les instances mondialistes pour leur pays, mais carrément l’aigle noir à deux têtes sur fond rouge, les couleurs  de Tirana. Mais il y a un « hic » à cette solution qui serait, somme toute, de nature in fine, à pacifier un conflit territorial sans fin au cœur des Balkans : la sacrosainte Intangibilité des frontières. Pourtant, l’ex-URSS a bien éclaté en 1991, comme l’ex-Yougoslavie elle-même, sans oublier l’ancienne Tchécoslovaquie.  

Comme d’ailleurs, en Afrique, le Soudan à qui a été arraché le  Sud chrétien et animiste, surtout pétrolier !, et l’Erythrée à l’Ethiopie. Et qui peut nous dire si demain, le Royaume-Uni ne sera pas désuni sous l’impact d’un « Brexit » dur, entrainant alors l’Ecosse dans la sécession ? Les Europhiles nous disent que le nationalisme « c’est la guerre ». La guerre, ce sont de mauvais traités qui la préparent. Est-il utile de rappeler que pour le second conflit mondial, tout partit des Sudètes, cette région peuplée à 100 % d’Allemands, qui « enveloppait » la Tchécoslovaquie, et de l’invraisemblable poche de Dantzig ? Sans oublier que le traité de Trianon amputa la Hongrie de l’ex-Empire austro-hongrois, d’au moins 50 % de son territoire ? Ceci donnant d’ailleurs l’occasion à Viktor Orban, de proposer la nationalité magyare à toutes les minorités hongroises vivant « hors de ses murs », en Slovaquie, Voïvodine et Roumanie. Même les pacifiques contrées comme l’Autriche et l’Italie vivent, parfois, une « guerre des nerfs » à propos du Sud-Tyrol pour les uns, du Haut Adige pour les autres, un même territoire germanophone. Pour ne pas déterrer la hache de guerre avec la défunte Italie fasciste, De Gaulle, si prompt plus tard à renier l’Algérie française mais à agiter les passions souverainistes au Québec, refusa d’annexer le Val d’Aoste, pourtant francophone à l’époque, pour préserver l’entente future avec Rome. Alors oui, « les mauvaises paix préparent les bonnes guerres ». Mais de nos jours, à tout le moins chez nous, dans cette partie encore « civilisée » de l’Occident européen, il ne serait pas utile de modifier la géographie politique, - oublions les querelles linguistiques de nos voisins belges et autres -, alors que des hordes étrangères, inassimilables par leur nombre, se ruent sur nos frontières, à l’exception notable désormais, de notre sœur latine, et de la Hongrie.

Les Etats-Unis vont nous « larguer » ? Tant mieux !

Les Etats-Unis, leader de la coalition qui détruisit l’intégrité territoriale de la Serbie, semblent changer de cap sous la houlette de Donald Trump. Ils s’éloignent et oublient apparemment, leur tropisme européen*, pour se concentrer sur leur traditionnelle « chasse gardée », l’Amérique latine. Parallèlement, ils regardent de plus en plus vers le Pacifique. Raison de plus pour les nationalistes, patriotes, identitaires et autres « lépreux » européens que nous sommes, de se concentrer sur l’essentiel, en oubliant des querelles de frontières dépassées… L’essentiel ? La sauvegarde de nos populations, la conservation de notre exceptionnel patrimoine civilisationnel, contre une envahissante immigration incontrôlée, majoritairement afro-musulmane, encouragée par une pseudo élite masochiste, trahissant sa pourtant traditionnelle  mission de conductrice de peuples.

L’occasion pour les pays qui le veulent et le peuvent, de se grouper pour assurer une défense commune indépendante.

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17:47 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les leçons à tirer de l’assassinat raciste manqué de peu à Milan

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Bernard Plouvier

On imagine que tous les chefs de famille, que toutes les mères européennes autochtones connaissent l’information : le 20 mars, un « Italien » nommé Ousseynou Sy (en réalité un immigré sénégalais) a voulu immoler 51 enfants italiens, en mettant le feu au car scolaire dont il était le conducteur attitré.

Prévenus, les carabiniers ont pu éteindre l’incendie, après avoir évacué les enfants avant qu’ils ne grillent, immolés au racisme de cet individu « en colère parce que des Noirs meurent lors de leur transit en Méditerranée »... un voyage que nul Européen ne leur a demandé de faire.

La première leçon à tirer de cette tentative d’assassinat raciste, qui n’a échoué que de très peu, porte sur les emplois qu’il est dangereux, voire stupide de confier à des immigrés « bizarres » : armée, police, gardiennage de prison, mais aussi tout poste les mettant en situation de dominance sur des personnes qui ne peuvent se défendre.

Comme un nombre non négligeable d’attentats racistes ou djihadistes ont été perpétrés par des immigrés qui ne posaient apparemment pas de problème – c’est-à-dire des individus sans manifestation psychiatrique évidente, non catalogués fanatique religieux ou proclamant haut et fort leur racisme anti-Blancs -, il est un devoir de précaution : celui d’interdire tout emploi sensible à « nos chers immigrés ».

Et l’on rappelle que dans de très nombreuses « démocraties » (dont la France), aucun gouvernement n’a pris l’avis de la Nation souveraine à propos de l’immigration extra-européenne qui confine à l’invasion et s’avère, année après année, de plus en plus dangereuse.

Non plus seulement par un risque de remplacement de population majoritaire – du fait d’une natalité bien supérieure à celle des Européens autochtones -, mais aussi par la multiplication des viols et des appels au meurtre de Blancs, par les attentats de mahométans et par des manifestations de racisme dirigé contre les Européens.

On parlait autrefois d’importer des travailleurs et l’on a importé la haine raciale et le Djihâd !  

Une autre leçon à tirer est celle de la nécessité, pour tout Européen, de se munir d’un téléphone portable lorsqu’il s’aventure en cité riche en indésirables, pour lancer en cas d’urgence un appel au secours.

Cela s’est avéré efficace à Milan et on ne peut que féliciter les forces de l’ordre italiennes. Reste à savoir si, dans la France de MM Macron et Castaner, les policiers, surmenés à force de frapper et de mutiler du Gilet Jaune, réagiraient aussi vite et avec autant d’efficacité. Il faut l’espérer, car sinon l’on serait en droit d’imaginer que nos impôts et taxes, qui forment une charge non négligeable, sont détournés à d’autres fins que celle d’assurer la sécurité des honnêtes citoyens, raison première du Pacte social.

Que l’on exige la fermeture des téléphones portables des élèves et des étudiants durant les cours, c’est une mesure logique. Mais que l’on interdise les téléphones portables à l’école, c’est une mesure stupide dans l’état d’insécurité des populations européennes envahies de sujets à-demi fous de haine. 

Une fois encore, il est urgent de consulter les peuples d’Europe sur la nécessité de poursuivre l’immigration-invasion et sur l’option inverse, celle du Grand Retour à l’envoyeur.    

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Un nouveau roman de Patrick Gofman

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Économie : ces dernières nouvelles qui prouvent que rien ne va plus dans le monde

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Marc Rousset

Emporté par la politique monétaire laxiste mondiale, le CAC 40 a doublé de valeur entre mars 2009 et mars 2019, mais il vient de décrocher de 2,02 %, ce vendredi 22 mars, en raison des indices d’activité PMI (indice des directeurs d’achat) décevants en France et en Allemagne : une valeur inférieure à 50 % impliquant une contraction de l’activité d’un secteur alors qu’une valeur supérieure à 50 % indique une expansion de celui-ci. L’indice de l’activité globale en France s’est replié de 50,4, en février, à 48,7, en mars, les indices des services et de l’activité manufacturière étant aussi en repli.

La France ne travaille pas assez, depuis que le virus mortel de la paresse et du long fleuve tranquille de l’existence lui a été inoculé par Mitterrand, Aubry et les socialistes. Selon l’OCDE, les Français ne travaillent que 630 heures par an, contre 722 en Allemagne et 826 aux États-Unis. Le retour à la retraite à 65 ans et la suppression des régimes spéciaux s’imposent puisque les retraites pèsent 14 % du PIB français, soit près de 320 milliards d’euros par an – soit 3,4 % de plus que la moyenne européenne. La France a des dépenses publiques structurellement trop élevées, une population active avec des compétences insuffisantes ; elle a créé, selon l’INSEE, 149.600 postes en 2018, soit deux fois moins qu’en 2017.

L’indice PMI manufacturier de la zone euro se replie, en mars 2019, à son plus faible niveau depuis avril 2013, soit 47,6. L’économie européenne est en voie de japonisation avec une politique monétaire laxiste, des taux d’intérêt ridicules, une croissance économique qui se rapproche de 1 %, une inflation faible et une population vieillissante. Personne, en Europe, n’a la capacité de rétablir la situation avec un plan cohérent proposant des mesures structurelles draconiennes, une politique monétaire conventionnelle, des budgets équilibrés et des salaires harmonisés protégés par une politique protectionniste au niveau de l’Union européenne ou de la zone euro. La BCE en est réduite à prévoir des prêts géants à long terme pour sauver les banques italiennes à partir de septembre 2019.

L’indice PMI pour le secteur manufacturier allemand s’est inscrit à seulement 44,7 en mars, mais ce qui est tout aussi inquiétant, c’est de voir le taux du Bund allemand à dix ans tomber, pour la première fois, en territoire négatif ridicule depuis octobre 2016, entre -0,001 % et 0,005 %, alors que la première hausse de taux d’intérêt de la BCE depuis 2011 a été repoussée à la fin 2020, pour ne pas dire jamais. L’Allemagne va aussi essayer de fusionner deux porteurs de béquilles, le géant Deutsche Bank avec 14 milliards euros d’amendes et 1.800 milliards d’euros d’actifs, et la Commerzbank, sans en faire un « sprinter » pour autant. Au moins 10.000 emplois sont menacés.

Aux USA, les inquiétudes liées à l’économie mondiale sont de retour. Ce vendredi 22 mars, le Dow Jones a lâché 1,77 % tandis que le NASDAQ dévissait de 2,50 % et le S&P 500 de 1,90 %, soit la pire séance depuis le 3 janvier. Autre fait marquant, le taux d’intérêt de la dette américaine à dix ans est même passé un petit moment en dessous de celui de la dette à 3 mois de 2,455 %, phénomène anormal communément appelé « inversion de la courbe des taux » qui a toujours précédé de quelques trimestres la quasi-totalité des récessions américaines des dernières décennies.

Et comme la BCE, la Fed révise à la baisse ses prévisions de croissance, de dépenses des ménages et d’investissement des entreprises en indiquant qu’elle n’augmentera plus ses taux d’intérêt en 2019, qu’elle inversera même en septembre 2019 sa politique de « QE » à l’envers, autrement dit qu’elle cessera de réduire son portefeuille accumulé, depuis 2008, de bons du Trésor. Le déficit commercial américain se creuse malgré les droits de douane de Trump, tandis que la dette privée continue d’augmenter et que la dette publique américaine a explosé de 217 % entre 2007 et 2016. La hausse des actions, depuis le début de l’année, semble donc un simple rebond au sein d’un marché baissier, alors que les cours du pétrole retombent.

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samedi, 23 mars 2019

LE N°16 DES "CAHIERS D'HISTOIRE DU NATIONALISME" CONSACRÉ À CODREANU EST PARU

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Le Cahier d'Histoire du nationalisme n°16 consacré à Corneliu Zelea Codreanu et au mouvement légionnaire roumain est sorti. Les nombreux lecteurs qui l'ont commandé ainsi que les abonnés aux Cahiers d'Histoire ne vont donc pas tarder à le recevoir.

Nous vous remercions pour votre patience et, nous en sommes persuadés, dans quelques jours vous serez tous enchantés en lisant cette fabuleuse aventure racontée par le Dr Merlin.

Il sera dans les bonnes librairies à la fin de la semaine.

Pour ceux qui ne l'ont pas encore commandé, il est encore temps, cliquez ici

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BULLETIN DE RÉSERVATION

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Du désordre et de la dictature

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

Évoquant le centenaire de la création du fascisme par Mussolini, le 23 mars 1919 à Milan, Le Figaro le situe sur le terrain de l'architecture. Cette représentation ne doit pas être tenue pour superficielle ou fortuite. Elle illustre cette longue période de 20 ans, le Ventennio (1922-1943) pendant lesquels, à Rome, un seul homme, nommé par le roi, investi par la chambre des députés, exerça les fonctions de président du Conseil.

Quelques formules chocs peuvent, un siècle plus tard, résumer la pensée et l'action de Mussolini, personnage assurément hors du commun, qui disait : "notre doctrine, c'est le fait" et "notre programme c'est de gouverner l'Italie".

Son mouvement prit le pouvoir, en octobre 1922, en réaction à une grande période d'anarchie qui agitait la Péninsule depuis 1918.

On gagnerait, aujourd'hui, à se souvenir de l'époque qui suivit les désordres de mai 1968. Le 12 novembre 1968 avait été promulguée la loi Edgar Faure. Celle-ci autorisait les réunions et débats politiques dans les locaux universitaires. Depuis des semaines, gauchistes et communistes exerçaient un véritable monopole sur le bénéfice de cette liberté. Dans un tel contexte, votre serviteur, en compagnie de quelques camarades, avait décidé de leur arracher cet arrogant privilège. Nous évoquâmes ainsi, très exactement le 23 mars 1969, le 50e anniversaire des Faisceaux dans l'amphithéâtre Émile Boutmy de la rue Saint-Guillaume, répondant courtoisement à nos contradicteurs de gauche. Je me souviens encore avec amusement, dois-je le dire, de l'intervention d'un des responsables des socialistes de Sciences-Po sur le thème "nous t'aimons bien mais nous craignons tes tontons macoutes." Par cette expression injurieuse il désignait les courageux amis sans la présence desquels notre liberté d'expression aurait évidemment été bafouée.

Pour faire court, on devrait considérer que le terme fascisme en général, mot-valise privé de sens précis hors de son contexte italien et historique, celui des années 1920, ne veut pas dire autre chose que dictature, institution romaine de courte durée.

On pourrait parler de fascisme chilien, par exemple, pour la gouvernement d'Ibañez del Campo qui exerça une dictature présidentielle dans les années 1920, et fut réélu comme chef d'État respecté de 1952 à 1958 sous une étiquette vaguement démocrate chrétienne. Il mourut dans son lit en 1960. Un aéroport international porte son nom près de la bonne ville de Puntas Arenas.

Nous confondons trop souvent dictature et totalitarisme. S'agissant du fascisme italien, et de son chef, l'assimilation, qu'on peut juger trompeuse, vient de raisons spécifiques.

La première prend au sérieux un slogan occasionnellement avancé par son fondateur "tout dans l'État, rien en dehors de l'État, rien contre l'État". Dans la pratique, il en fut tout autrement.

La seconde résulta de l'alliance parfaitement nuisible à laquelle il fut acculé par la politique des sanctions de 1935, décidées par les deux plus grands empires du monde, lors de la guerre d'Éthiopie.

Parallèlement, à partir de 1931 la crise mondiale atteint l'Italie.

En 1933 le régime crée l'INPS, Institut national de la prévoyance sociale qui, aujourd'hui encore verse aux anciens salariés du secteur privé les pensions étatisées [1]. Le fonctionnement de cet organisme fait que les comptes nationaux en incorporent les engagements dans la dette du pays, contrairement à la France qui ne calcule pas les engagements équivalents des caisses de retraite, ni ceux du trésor public débiteur des pensions de la fonction publique. Un détail que l'on n'évoque jamais.

La même année est créé l'Institut de reconstruction industrielle IRI / Istituto per la Ricostruzione Industriale.

Entre-temps en 1932 est confié à Giovanni Gentile, philosophe hégélien le soin d'écrire un petit livre sous le titre Doctrine du fascisme qui permet de croire que l'on a affaire à une forme de socialisme étatiste. Son admirateur Drieu la Rochelle publiera en France de son côté, en 1934 aux éditions Gallimard, un petit livre au titre révélateur de Socialisme fasciste [2].

Sans insister trop lourdement il peut être soutenu que toutes ces bifurcations résultent des circonstances, aussi bien de la crise mondiale que des sanctions internationales qui acculèrent Mussolini dans une alliance contre nature, funeste et non désirée [3].

Pendant la période ascendante du Ventennio, BM s'inscrit avant tout en rupture avec le marxisme et le socialisme étatiste.

Il déclare à la veille de la marche sur Rome, le 20 septembre 1922 : "Il faut en finir avec l'État ferroviaire, avec l'État postier, avec l'État assureur." Le 18 mars 1923, il précise : "Je pense que l'État doit renoncer à ses fonctions économiques et surtout à celles qui s'exercent par des monopoles, parce qu'en cette matière l'État est incompétent." Son gouvernement transfère ainsi au privé plusieurs monopoles, créant un Consortium des fabricants d'allumettes ; en 1925, l'État se désengage des téléphones, et renonce à l'exécution de certains travaux publics. Par la loi du 19 avril 1923, il transfère l'assurance-vie au secteur privé. L'article 7 de la Charte du travail de 1927 réaffirme l'efficacité de l'initiative privée. L'article 9 dispose que l’État ne doit intervenir qu'en cas de déficience de celle-ci.

Ce fut hélas ce qui se produisit au lendemain de la crise de 1929.

 

Notes

[1] Les Anziani correspondent aux vieux travailleurs, aux profit desquels le gouvernement Darlan institua la retraite, promise mais non réalisée par le Front populaire de 1936. Son réalisateur René Belin (1898-1977), ministre du Travail, de 1940 à 1942, était l'ancien secrétaire général adjoint de la CGT. C'est à lui que l'on doit le système de la retraite dite par répartition. En cette occasion le maréchal Pétain souligna : "je tiens toutes mes promesses, je tiens même celle des autres lorsqu'elles sont fondées sur la justice".

[2] Actuellement disponible en pdf sur un site belge

https://drieu.be/Socialisme%20fasciste%20(1934).pdf

[3] Lire à ce sujet "Les Illusions de Stresa" - L'Italie abandonnée à Hitler - de Léon Noël, ed. France Empire 1975, 208 pages

17:51 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Essai de définition du Fascisme

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Bernard Plouvier

Le but de toute société bien ordonnée sera toujours et en tout pays de faire accepter par la majorité des citoyens honnêtes et travailleurs une conception du monde qui renforce la cohésion de la Nation et la stabilité de l’État. Ce pourrait être la définition idéale du populisme, dont le fascisme fut une version adaptée à l’immédiat après-guerre - celle de 1914-18, la « Grande » - et d’ambiance « italianissime » - un superlatif souvent utilisé par Benito Mussolini, le créateur de l’État fasciste.

Les caciques du Komintern, de l’Internationale Syndicale Rouge (l’ISR) et des Partis communistes locaux ont tous défini le fascisme comme étant « le système de domination de la classe bourgeoise et sa dictature » : le clown bulgare Georgi Dimitrov, le Français Maurice Thorez ou l’Italien Palmiro Togliatti ont multiplié les discours et les articles sur ce thème depuis 1922 et les dinosaures universitaires marxiste, fossilisés dans leur bêtise dogmatique, continuent de le faire.

En revanche, il est exact d’affirmer que le fascisme - en réalité : le populisme, mais Dimitrov, phraseur peu doué au plan de la réflexion théorique, n’usait jamais de ce mot - « est l’ennemi mortel du prolétariat », comme il l’a affirmé lors du Congrès de l’ISR, au printemps de 1928. En effet, le populisme en action, c’est la lutte contre l’esprit prolétarien, c’est-à-dire le combat pour élever le niveau économique et culturel des travailleurs, même de ceux qui sont les plus incultes initialement, le populisme c’est aussi la lutte contre l’alcoolisme (encouragé en URSS), contre la prostitution et l’amour libre, contre l’inceste et les violences conjugales, la promotion de la condition de mère de famille.

Le fascisme n’est pas seulement un mouvement anticapitaliste et antiparlementaire ainsi qu’un socialisme non collectiviste. C’est aussi une application de ce Futurisme, dont la Grande Guerre assura la première prestation. Si le mot préexistait au Manifeste de 1909, son auteur, Filippo Marinetti eut le mérite d’assimiler le Modernisme à une énergie, un peu brouillonne, visant à détruire le conformisme bourgeois, dans son art, ses préoccupations économiques et son parlementarisme insipide et corrupteur.

Le phraseur communiste Antonio Gramsci, fils d’escroc, aigri par son nanisme et sa tuberculose chronique, n’a voulu voir, dans le Futurisme, qu’un mouvement d’idées conçues pour bousculer la digestion des bourgeois. En réalité, cet éloge de la technologie moderne, cette griserie de la puissance et de la vitesse, cet ardent désir de participer à la destruction d’un monde sclérosé par l’argent et les conventions sociales, ont abouti à un essai, transformé grâce à la Grande Guerre, de destruction de la société, suivi d’une reconstruction peut-être maladroite et brouillonne, mais assez efficace : le fascisme.

La définition qu’en a donnée Pierre Drieu la Rochelle en 1937 n'est pas éloignée de la vérité : « Le fascisme c'est vivre plus vite et plus fort », ce qui est peut-être un peu léger pour révolutionner un pays. En 1941, Drieu vante les mérites de l’homme dur, forgé par la guerre, est l’être « qui rêve de donner au monde une discipline physique... un homme qui ne croit pas aux doctrines. Un homme qui ne croit que dans les actes et qui enchaîne ses actes selon un rythme très sommaire ». Le refus des doctrines permet de comprendre pourquoi Drieu ne fut jamais un national-socialiste. Mais il s’illusionnait beaucoup s’il croyait aux vertus guerrières du fasciste.

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Un peu d'Histoire : 23 MARS 1919-23 MARS 2019, LE FASCISME A 100 ANS !

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Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, en août 1914, Benito Mussolini, qui est alors le dirigeant le plus en vue du socialisme italien et le directeur de L’Avanti!, son organe de presse, n’est pas favorable à l’intervention de l’Italie dans le conflit. Et puis, il évolue, estimant que l’Italie ne peut rester en dehors de cet événement historique gigantesque, qu’elle pourrait récupérer enfin ses terres « irrédentes » en se rangeant aux côtés de la France et de la Grande-Bretagne contre les Empires centraux réactionnaires, et qu’enfin, selon une vision très léniniste, la participation à la guerre pourrait créer les conditions de cette Révolution qu’il appelle de ses vœux. Contraint de quitter le Parti socialiste en raison de cette évolution, il prend la tête de l’« interventionnisme de gauche », crée Il Popolo d’Italia (qui sera ensuite l’organe de presse du fascisme) avec l’aide des socialistes français (et l’accord de leur gouvernement), et lance une grande campagne pour l’intervention, aux côtés du poète Gabriele D’Annunzio, campagne qui culmine avec le « Mai radieux » et l’entrée en guerre de l’Italie en 1915.

Une fois la guerre terminée, Mussolini comprend qu’il doit donner un minimum d’organisation au vaste mouvement d’opinion qu’il a créé. Après diverses réunions et initiatives préparatoires, il convoque, le 23 mars 1919, une assemblée représentative de ceux qui le soutiennent (interventionnistes de gauche, syndicalistes-révolutionnaires, futuristes et « arditi » des troupes de choc de la Grande Guerre) dans une salle de la piazza San Sepolcro à Milan. 119 personnes sont venues, que l’on appellera ensuite les « Sansepolcrisiti ». Outre Mussolini, on note, selon certaines sources, la présence du futuriste Marinetti, des futurs « quadriumvirs » de la Marche sur Rome du 28 octobre 1922 (Balbo, De Vecchi, De Bono et Bianchi : cf. notre article du 28 octobre 2018), ainsi que celle de Roberto Farinacci, qui sera ultérieurement l’un des secrétaires généraux du Parti national fasciste. Mais l’on en est pas encore à la fondation d’un parti, qui ne devait avoir lieu que fin 1921. Pour l’instant, il s’agit de peser sur la vie politique italienne dans un sens à la fois nationaliste, en veillant à ce que les fruits de la Victoire ne soient pas oubliés, et socialiste, car l’interventionniste de gauche Mussolini et les syndicalistes-révolutionnaires qui l’ont suivi savent bien qu’il n’y a pas d’unité nationale sans justice sociale. Pour ce faire, ils décident donc de créer les Faisceaux italiens de combat (« Fasci italiani di combattimento »), structures très souples et décentralisées, dotées d’un programme très révolutionnaire et destinées à recevoir tous ceux, combattants et producteurs, qui veulent combattre à la fois l’égoïsme bourgeois et l’impuissance d’une certaine gauche, qui n’a pas pardonné la campagne interventionniste de Mussolini.

En ce 23 mars 1919, le fascisme était né. Il a profondément marqué l’Europe et le reste du monde : il n’a certainement pas dit son dernier mot !    

02:19 Publié dans Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Et si on changeait de voie ?

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Xavier Eman, Présent cliquez ici

La rubrique de Livr'arbitres

Depuis l’effondrement du bloc communiste et de son cornac soviétique, la grande habileté du système capitaliste-libéral est d’avoir réussi à imposer l’idée qu’il était désormais à la fois une fatalité et un moindre mal. Une fatalité, car étant désormais sans concurrent, sans modèle alternatif, sans opposition proposant une organisation de la société et une vision de l’homme et du monde diamétralement différente. Bref, hors le capitalisme, point de salut !

C’est donc le premier et principal mérite de l’ouvrage de Georges Feltin-Tracol – animateur de Réfléchir et Agir et contributeur à Synthèse nationale entre autres activités – que de remettre en cause et de battre en brèche cette assertion incapacitante et délétère qui imprègne les mentalités européennes depuis maintenant près d’un demi-siècle. Si, il existe bien un chemin possible en dehors de l’impasse capitalisto-libérale, c’est la « troisième voie » c’est-à-dire le solidarisme et plus particulièrement sa version identitaire : le tercérisme.

Dans ce roboratif recueil de textes, l’auteur revient sur l’histoire de ce courant de pensée politique trop peu connu et en expose les différentes « variantes » tant il a pu s’incarner ou s’exprimer sous des formes diverses au cours du temps. Car le « solidarisme » est un concept à la fois polymorphe et évolutif qui n’a pas vocation à être reproduit à l’identique à partir d’un modèle passé mais adapté aux circonstances contemporaines. Malgré les aléas temporels, ou liés aux spécificités culturelles et géographiques où il s’exprime, la colonne vertébrale du solidarisme reste en revanche, elle, immuable, de Léon Bourgeois à Jean-Gilles Malliarakis : double refus du collectivisme et de la toute-puissance de marché, soumission de l’économique au politique, respect de la propriété privée et de l’entrepreneuriat mais défense de « biens collectifs » sanctuarisés et vision organique de la société. Le solidarisme promeut le mutualisme et la participation face à la lutte des classes tout autant que face à l’accumulation individuelle capitaliste.

A l’heure de l’effondrement de la tartufferie du clivage droite/gauche, la redécouverte de ce courant de pensée original et audacieux peut offrir de véritables pistes de réflexion et d’action à tous ceux qui, refusant de se laisser porter par un fallacieux « sens de l’histoire », veulent agir dans la Cité pour construire un avenir viable et respirable. Un avenir où les libertés réelles auront repris leurs droits face à une « Liberté » abstraite et évanescente qui n’est plus que le misérable cache-sexe démagogique des appétits d’une oligarchie de plus en plus fanatique et parasitaire.

Georges Feltin-Tracol, Un autre regard sur la question sociale – Pour la troisième voie solidaristeSynthèse éditions, 2018, 172 pages, 20 euros.

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Présent vient d'éditer un numéro hors-série consacré aux élections européennes de mai prochain

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Agathon Présent cliquez ici

Nous sommes à deux mois des élections européennes. Les jeux ne sont pas faits, loin de là : les listes n’ont pas encore été déposées, ni même constituées. Dans certains partis, les discussions sont toujours en cours. Les socialistes inventent des alliances qui pourraient les faire décoller d’un très risqué 5 %. Debout la France cherche des financements. Les Insoumis décrochent. Les Gilets jaunes sortent des radars. Marine Le Pen a fait exploser en vol le chef de file macroniste Loiseau. Les écolos reprennent des couleurs… Jamais sans doute un tel suspense ne nous avait été offert à l’occasion de ces élections.

Le nouveau hors-série publié par Présent ne prétend pas révéler des scoops. Plus modestement il se présente comme un guide à l’usage de l’électeur appartenant à la droite « hors les murs ». On connaît assez mal le système de représentation et d’organisation politique du Parlement européen. Or cette année tous les regards se tournent vers les mouvements souverainistes ou identitaires, ou plus généralement vers une mouvance que ses adversaires ont baptisée de « populiste », sans se rendre compte d’ailleurs que ce terme, qui se voulait péjoratif, suscite au contraire les adhésions. Débarrassé des idéologies mortifères, le « populisme » semble synthétiser en effet une volonté, encore diffuse mais très forte, de remettre le peuple, les gens, au centre des préoccupations du politique. En ce sens, comme l’écrivent les contributeurs de cette étude (parmi lesquels plusieurs rédacteurs réguliers ou occasionnels de Présent), la partie est déjà gagnée : les débats sont sur le terrain défini par lesdits « populistes », tandis que les adeptes des frontières ouvertes à tous vents et du melting-pot des identités, eux, sont sur la défensive. Et l’on sait déjà que la physionomie du Parlement européen, le 26 mai au soir, sera bien différente de ce qu’elle est actuellement. Voilà qui affole les libéraux-libertaires, habitués à un entre-soi depuis la constitution de cette Europe bâtie contre les patries.

Bloquer les motions de dilution identitaire

En toute hypothèse, le 26 mai se caractérisera donc par une victoire « populiste ». Reste à en apprécier l’importance. Le hors-série nous brosse un tableau de la situation politique pays par pays, avec les espérances de scores des listes nationales. L’addition de ces scores, la répartition des nouveaux élus au sein des différents groupes identitaires ou souverainistes à Bruxelles (ENL, CRE, EFDD) permettront d’apprécier la capacité du camp patriotique à bloquer les motions de dilution identitaire ou au contraire à appuyer les bonnes réformes. Plusieurs collaborateurs réguliers ou occasionnels de Présent ont apporté leur concours à ce hors-série : Alain Sanders nous décrit la situation en Irlande et en Croatie, Jean-Claude Rolinat nous parle des pays scandinaves. On retrouve également la signature de Pierre Dimech, Franck Delétraz, Olivier Bault, etc.

A noter aussi un entretien avec Bruno North, président du CNIP, membre de la confédération réunie autour de Nicolas Dupont-Aignan, et un autre entretien, avec Jordan Bardella qui conduira la liste RN. La situation italienne est évidemment examinée à la loupe, sous la plume de Mario Marchal, car la Lega de Salvini et ses alliés assure actuellement un véritable leadership en Europe. « L’Italie de Salvini est un modèle », reconnaît d’ailleurs Jordan Bardella.

Ce numéro hors-série se termine par une lettre ouverte du professeur Olivier Pichon à Jean-Claude Juncker, l’improbable « maire du palais européen », et par un tableau qui va nous permettre de suivre pendant deux mois la campagne électorale, et d’anticiper en quelque sorte le score final du courant souverainiste et identitaire. Pour chaque pays sont identifiés les partis identitaires ou apparentés, le nombre de députés sortants, et le nombre total de sièges à pourvoir, ainsi que les affiliations au niveau des groupes parlementaires européens.

Les deux dernières colonnes sont vierges : elles vous permettront, pays par pays, de noter les prévisions et sondages, au fur et à mesure que vous parviendront les résultats, et à enregistrer le nombre d’élus, sachant que les élections seront échelonnées du 23 au 26 mai (le 26 mai pour ce qui est de la France).

Outil modeste mais pratique, ce hors-série, qu’identifie en une un dessin offensif de notre « Chard d’assaut », est en vente en kiosque et à nos bureaux. L’acheter et le diffuser est une contribution aux débats d’idées en cours, une forme d’engagement et de soutien à tous ceux qui se battent pour une Europe unie sur l’essentiel, cet essentiel incluant la préservation de ses diversités.

Chez votre marchand de journaux, 5,00 €

 

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vendredi, 22 mars 2019

Angers : les militants d'Alvarium réagissent contre la robotisation de la grande distribution

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Source Breizh Info cliquez là

En Anjou, les militants de l’Alvarium ont organisé une action il y a quelques jours dans un magasin Auchan pour dénoncer la suppression des caissières, bientôt remplacées par l’automatisation.

À Auchan aussi on automatise…

Les clients du magasin Auchan d’Avrillé (ville située dans la proche périphérie d’Angers) faisant leurs courses mardi 19 mars au soir ne s’en doutaient probablement pas encore mais la grande surface envisage la création d’un magasin sans caissier. Une mutation que sont venus dénoncer le même jour une équipe de militants de l’Alvarium.

Pour ces derniers, pas question de rester passifs face à une nouvelle enseigne qui s’apprête à mettre en place ses premiers magasins au paiement totalement automatisé et ouverts 24/24h. Un autre géant de la grande distribution, Casino, fait office de pionnier en la matière puisqu’il a déjà ouvert un magasin sans caisse à l’automne 2018 à Paris.

L’Alvarium met en garde

Sur le tract accompagnant leur action, les jeunes angevins expliquent les conséquences de l’arrivée de ces grandes surfaces nouvelle génération :

« Présentée comme un progrès qui simplifie la vie des clients, la robotisation de notre quotidien est un immense danger :

  • Suppression massive d’emplois pour les salariés.
  • Concurrence déloyale qui va hâter la mort du commerce de proximité déjà mis à mal par les monopoles de la grande distribution.
  • Suppression du facteur humain, donc baisse de qualité et impossibilité pour le consommateur de se faire entendre.
  • Cette robotisation touchera tôt ou tard d’autres secteurs et d’autres emplois que ceux des caissières : sécurité du magasin, approvisionnement, nettoyage etc. »
Et l’Alvarium de conclure en interrogeant :

« La grande distribution rackette déjà nos producteurs français, va-t-elle en plus cesser d’embaucher des humains ? Nous ne sommes pas des machines, nos vies valent plus que leurs profits ! »

20:45 Publié dans Combat nationaliste et identitaire, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Atlas historique de l’Afrique : Des origines à nos jours par Bernard Lugan

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Franck Abed

Bernard Lugan a écrit plus de 30 ouvrages consacrés à l’Afrique. Il est universitaire et expert auprès du TPIR (ONU). Il fut professeur à l’Ecole de Guerre et aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Par ailleurs, il dirige la revue numérique l’Afrique Réelle.

Avec la publication de cet atlas, Lugan dresse un bilan des connaissances historiques au sujet du continent africain. Il y décrit les permanences et les ruptures qui expliquent en grande partie les crises actuelles. Elles permettent également de prévoir celles de demain. Concrètement, des origines de l’Homme aux conflits tribaux d’aujourd’hui, nous pouvons suivre l’histoire de l’Afrique en parcourant les 250 cartes parfaitement légendées.

Au sujet de la cartographie, rappelons ce qu’écrit le professeur Hubert Deschamps en 1971 : « Les nouvelles frontières tracées en Europe sur des cartes à petite échelle, parfois fausses, étaient le plus souvent des lignes droites ou des cercles, toute une abstraction géométrique ne tenant pas compte des peuples, le plus souvent ignorés. De là, des découpages à la hache, une boucherie diplomatique ». Ce constat est sans appel. Deschamps ajoute : « Une Gambie anglaise taillée dans les peuples wolof et mandingue accordés à la France. Les Evhé coupés en deux tronçons, anglais et allemand (Ghana et Togo). La création artificielle de grands ensembles comme le Nigéria, le Tchad, le Soudan, groupait dans les mêmes frontières des peuples du Nord, anciens esclavagistes et les peuples du Sud qu’ils avaient rançonnés ; les premiers, musulmans, n’avaient eu aucun scrupule à lancer des raids des chez les seconds païens. De là, des souvenirs qui les portaient assez peu à vivre ensemble. » C’est une longue citation, mais nous nous estimons nécessaire de la produire pour comprendre « le péché originel » de l’Afrique, comme l’analysait Deschamps il y a presque 50 ans.

Lugan estime, et nous le rejoignons, que « ce constat est licite dans ses grandes lignes ». Toutefois, il apporte une précision fondamentale : « Cependant, à y regarder de plus près, les réunions de nombreux peuples au sein de la même entité administrative posèrent peu de problèmes tant qu’ils furent soumis à un même maître étranger. Les difficultés apparurent lors des indépendances, quand l’ethno-mathématique démocratique donna la victoire aux plus nombreux. D’où les problèmes qui se posèrent avec les peuples minoritaires. »

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20:30 Publié dans Les entretiens avec Franck Abed | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Expliciter et proclamer la richesse de l’identité française

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Alors qu’elle devrait être un sujet de consensus, l’identité nationale est paradoxalement devenue une cause de polémique. Le Système cherche à occulter tout débat à son sujet et, quand il est contraint d’aborder la question, il réduit notre identité à un simple panel de prétendues valeurs. Aussi Ligne droite estime-t-elle indispensable que les Français reprennent conscience de la richesse de leur identité et que celle-ci soit dès lors clairement explicitée et proclamée. La France, c’est un peuple européen, une culture d’origine gréco-romaine, une religion chrétienne, un territoire au cœur de l’Europe, le tout sublimé par une histoire qui a fait de notre nation sinon la première sur le continent, en tout cas la synthèse la plus accomplie du monde européen.

L’identité, un sujet tabou

Parce que l’identité est un sujet tabou du politiquement correct, les Français ne savent plus qui ils sont. Ils ont bien sûr une conscience intuitive plus ou moins prononcée de leurs origines et de ce qu’est leur patrie. Mais il n’y a plus rien d’explicite ni de formalisé. Et pour cause, tout est fait par le Système pour occulter la réalité de l’identité française. Que ce soit à l’école, dans les médias ou chez les politiques, la France n’est plus qu’une abstraction théorique.

Une identité réduite à de prétendues valeurs

Pour les docteurs de la pensée unique, l’identité de notre pays se réduit en effet à un ensemble de valeurs qui représenteraient non seulement notre patrimoine commun mais aussi l’essence même de ce que nous sommes. Aussi peut-on affirmer sans beaucoup simplifier que, pour eux, la France est un territoire régi par l’état de droit, les valeurs de la République et les droits de l’homme. C’est pourquoi n’importe quel individu habitant dans l’Hexagone a vocation selon eux à être français pour peu qu’il communie dans ces prétendues valeurs.

L’identité de la France, une réalité complexe

Faut-il à ce stade souligner l’absurdité d’une telle conception ? Si l’identité de la France se limitait à un ensemble de valeurs, en quoi se différencierait-elle de tous les autres pays qui se réfèrent eux aussi aux droits de l’homme et à la démocratie ?

La vérité est que l’identité de la France s’avère une réalité beaucoup plus complexe et plus exclusive. Sans doute n’est-elle pas facile à mettre en équation mais on peut tenter de l’approcher par la prise en compte de quatre données fondamentales.

Un peuple européen

La première donnée, ce sont les Français eux-mêmes, c’est-à-dire le peuple qu’ils forment depuis les origines de notre nation et qui, de par ses racines gallo-romaines, germaniques, celtiques et nordiques, se révèle fondamentalement européen et donc de race blanche. Une réalité ethnique demeurée inchangée jusqu’au milieu du siècle dernier et qui constitue le fonds identitaire que notre nation partage avec ses voisins européens.

Une culture d’origine greco-latine

La seconde composante est bien sûr la culture française, un trésor d’une incroyable richesse qui s’enracine dans son héritage grec et romain et qui s’est déployé pendant des siècles dans tous les domaines de l’art et de la science. Forgée autour de notre langue, le français, elle a rayonné dans le monde, forçant bien souvent l’admiration des étrangers.

Une religion, le christianisme

Quant à la troisième donnée, il s’agit du christianisme qui a été pendant quinze cents ans la religion dominante de notre nation. Aussi, que l’on soit chrétien ou non, pratiquant ou non, personne ne peut nier aujourd’hui le rôle majeur que cette religion a joué dans la formation de notre pays. N’a-t-elle pas pendant des siècles couvert notre sol d’églises et de cathédrales admirables et, au-delà, marqué la conscience, la culture et l’histoire des Français ?

Un territoire forgé par la volonté et le sacrifice

Enfin la dernière composante est bien sûr le territoire de notre pays qui constitue un espace privilégié au cœur de l’Europe. Un territoire d’une étonnante richesse et d’une grande beauté qui a profondément contribué à forger l’identité de ceux qui y ont vécu. Un territoire dont les frontières se sont fixées progressivement au fil des siècles par la volonté de ses rois et de ses chefs et grâce aussi au sang versé par ceux de nos ancêtres qui se sont battus pour l’agrandir ou le défendre.

Une histoire qui a tout sublimé

Mais ces quatre composantes ne seraient rien sans l’histoire qui, au fil des siècles, a brassé tous ces atouts culturels, territoriaux, ethniques et religieux pour façonner ce pays qui est le nôtre et dont nous avons hérité. Une histoire qui ne commence pas en 1789 mais plonge ses racines dans notre lointain passé. Tantôt douloureuse, tantôt grandiose, elle a conduit aux pires épreuves comme aux plus grandes gloires et, à la manière d’une mystérieuse alchimie, a forgé cette nation qui n’est semblable à aucune autre et dont nous devons être fiers.

Une synthèse de la réalité européenne

Une nation qui a de plus cette particularité étonnante d’être la synthèse de tout ce que représente l’Europe. Appartenant à la fois au Nord et au Sud, ouverte sur l’Océan comme sur le cœur du continent, elle a reçu les influences de tous les foyers culturels européens. Des apports qu’elle a su assimiler et sublimer pour édifier cette identité qui permet aujourd’hui d’affirmer que l’Europe n’existerait pas sans la France.

Une âme, un principe spirituel

Cette réalité de notre identité nationale, à la fois culturelle, religieuse, ethnique, territoriale et historique, est apparue pendant des siècles tellement évidente que personne ne songeait à l’expliciter. Et beaucoup considéraient comme Renan qu’à côté des réalités visibles telles « la race, la langue ou les affinités religieuses » il y avait comme « une âme, un principe spirituel » qui s’exprimait par « un fait tangible … le désir clairement exprimé de continuer la vie commune ».

Le refus du Vivre ensemble

Même imparfait ou incomplet, l’énoncé explicite de l’identité de notre nation se révèle capital car il permet de comprendre que c’est dans ses différentes composantes que l’identité de la France est aujourd’hui attaquée. Ainsi, la dimension ethnique du peuple français se trouve clairement mise en cause par l’afflux de populations extra européennes. La composante chrétienne de notre identité est de son côté fragilisée par la concurrence d’un islam en pleine expansion qui cherche à s’imposer. Quant à sa composante culturelle, elle est compromise par la montée migratoire mais aussi par la pression anglo-saxonne et par le processus de déconstruction des valeurs orchestré par la nouvelle gauche.

Même la formule de Renan résonne aujourd’hui comme un sinistre avertissement. Si au bout du compte en effet notre identité nationale devait n’être qu’une volonté de vivre ensemble, elle n’existerait déjà plus puisqu’en dépit du slogan sans cesse martelé par les porte-parole du Système, il est clair qu’entre les Français d’origine et les populations immigrées il n’y a aucune volonté de vivre ensemble. Les premiers cherchent par tous les moyens à ne pas vivre avec les seconds lesquels préfèrent de leur côté vivre entre eux comme chez eux.

Aussi, pour défendre l’identité française, Ligne droite estime-t-elle aujourd’hui indispensable de l’expliciter et de la proclamer telle qu’elle apparaît dans toute la richesse de ses différentes composantes. Les Français doivent reprendre conscience de ce qu’ils sont

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Guérini et Castaner : haros sur les successions

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Frank Timmermans,

membre du Bureau politique du Parti de la France

Il existe deux serpents de mer en politique fiscale qui font régulièrement leur réapparition dans les eaux de l’actualité : d’abord le rétablissement de l’ISF, sujet amplement utilisé pour recadrer les gilets jaunes loin des tentations identitaires, et ensuite la taxation des successions.

Pour celle-ci, l’offensive avait d’abord été lancée par Castaner, dans le même but que le premier serpent agité, mais l’Élysée avait dit « niet ». Nouvelle offensive cette fois du député Stanislas Guérini, également délégué de LaRem. « Guérini et Castaner », ce pourrait être un duo de joueurs de Stens à Marseille dans les années 30, mais non ; ce sont certes des porte-flingues de Macron, mais spécialisés dans la mise à l’épreuve médiatique des lubies jupitériennes. Car, vous l’avez compris, il ne s’agit pas de réformer le Droit successoral dans un sens favorable aux familles. Il y a un pilier fondamental du Pays qui est très largement sacrifié sur l’autel de Jupiter, c’est la Famille française dans son ensemble. En cela, il ne dénote pas des politiques de ses prédécesseurs. Le retour des successions à l’ordre du jour doit nous alerter car les porte-flingues n’agissent jamais sans ordres. Ensuite, n’allez surtout pas penser que la hausse des taxations ne concernerait que les gros héritages. Cela ne suffirait pas à rassasier Bercy. Le Mariage pour tous peut devenir demain un prétexte majeur pour aligner notre législation fiscale et successorale sur celles des pays qui ont relégué le mariage au catalogue des caprices minoritaires.

Les arguments du duo diffèrent peu des litanies de Mélenchon sur le sujet : « l’héritage est un principe injuste », « il faut davantage taxer les grosses successions », « la France a besoin d’argent », « il faut lutter contre les bas de laine et l’immobilisme » etc. On connaît le refrain.

Dans les faits, ce sont toutes les familles, et surtout les plus nombreuses (pas forcément les plus riches et de loin) qui sont visées et qui sont déjà confrontées aujourd’hui, lors d’un deuil, à un véritable parcours d’obstacles administratifs, bancaires et fiscaux. Sans compter les déboires dus au laxisme effarant de l’État qui, pourtant, exige sa récompense : généalogistes escrocs, squatters inamovibles, agents immobiliers manipulateurs, notaires négligents, banques arrogantes, pompes funèbres rapaces, brocanteurs voleurs, captations d’héritage ou d’assurances-vie par des réseaux ancillaires d’étrangers, sans oublier La Poste qui ne manque pas une occasion de refourguer des PEL à des vieillards ! Et malgré tout cela, ce sont les familles qui sont encore visées par les profiteurs de l’État ! Actuellement, la fiscalité des successions empêche quasiment les héritiers de conserver le bien familial, et ce, autant à cause de la dîme perçue (dans des délais qui obligent à emprunter avec %) qu’à cause des impôts et charges qui seront majorés ensuite pour eux. Autant dire qu’il est devenu impossible d’entretenir un patrimoine dans ces conditions malgré les gesticulations de Stéphane Bern, le commis d’office aux illusions. Cette braderie, génératrice de conflits familiaux, incite à remettre en cause toute la politique de l’épargne : chacun est invité aujourd’hui à faire preuve d’un égoïsme farouche pour investir son argent dans l’État nouveau ; les enfants n’ont qu’à se débrouiller ! Or, cette folie qui désunit les familles aboutit à l’impossibilité des nouvelles générations à investir dans leurs projets, à être aidés par leurs aînés ! Que devient la fraternité quand l’égalité nivelle à ce point ? L’immédiateté doit régner, de concert avec la volatilité de l'argent roi. Les salariés ne sont plus des clients pour les banques ; les retraités sont accusés de trop toucher et de ne pas assez dépenser, les gens en précarité d’être sources de passifs récurrents, les propriétaires de thésauriser des valeurs dont l’État aurait besoin et les classes moyennes de ne pas embaucher assez !!! Devant autant de contradictions et de cynisme, il faut se poser les bonnes questions :

  • Toujours plus d’impôts mais pour faire quoi et à quel titre ? L’État a-t-il donné l’exemple et tenu ses promesses depuis 50 ans ? Les Français ont-ils des raisons d’être satisfaits du bilan des 7 derniers Présidents toutes tendances confondues ? Ont-ils seulement été consultés sur les grands enjeux du Pays : immigration, sécurité, fiscalités, souveraineté ? Et quand ils l’ont été qu’a-t-on fait de leur vote comme en 2005 ?
  • Il n’est question que de droits et d’égalité mais face aux successions comment un simple chômeur ou un petit retraité peut-il faire pour s’en sortir ?
  • Sur deux générations, combien de fois paye-t-on en France sa voiture, sa maison ? Les droits des consommateurs, en dehors de celui d’être plumés, sont-ils vraiment pris en compte par les Banques et les assurances comme par les politiques ?
  • Cette politique qui consiste à brader les propriétés familiales, à fissurer la cohésion des générations, à ignorer leur importance vitale pour le Pays, ne peut que favoriser le brassage, la dilution des patrimoines et des biens, le départ des Français de zones devenues propices à l’enclavement communautariste, la désédentarisation du Pays, l’appauvrissement de la France profonde. Quand les artifices du grand débat de Macron auront cessé d’agir, il faudra faire les comptes : les cortèges des nouveaux précarisés les demanderont.

La France est devenue à présent un pays profondément divisé dans tous les domaines mais quoi qu’il arrive, il apparaît désormais probable que Macron sera le dernier Président de cette funeste Ve République.

Que cette bonne perspective ne nous fasse pas oublier de préparer la salvatrice relève.

Source Le blog de Thomas Joly cliquez là

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L’Arabie d’au-delà des mers…

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Georges Feltin-Tracol

Le dégagisme ne se limite pas à la vieille Europe. Il frappe aussi le lointain Salvador en Amérique centrale. Le 23 janvier 2019, Nayib Bukele emportait dès le premier tour l’élection présidentielle pour un parti dissident de l’ARENA, naguère nationaliste anti-communiste pro-reagienne. Il est notable que le nouveau président commença sa vie politique en tant que maire de San Salvador, la capitale, sous l’étiquette du FMLN, la gauche radicale, héritière de la rébellion communiste armée des années 1980. Sa victoire surprise marque la fin du bipartisme issu de l’après-guerre civile en 1992.

Le nouveau président salvadorien a une mère d’origine palestinienne. Il entre ainsi dans le cercle des chefs d’État latino-américains d’origine arabe : le Colombien Julio César Turbay Ayala (1978 – 1982), le Hondurien Carlos Roberto Flores Facussé (1998 – 2002), les Équatoriens Abdala Bucaram (1996 – 1997) et Jamil Mahuad (1998 – 2000), le Salvadorien Elias Antonio Saca (2004 – 2009) ou, plus récemment, le Brésilien Michel Temer (2016 – 2018). Aux États-Unis, l’avocat écologiste et défenseur des consommateurs, Ralph Nader, d’origine libanaise, fut candidat aux élections présidentielles de 1996 à 2008. Hors du champ politique, mentionnons aussi la chanteuse colombienne Shakira par son père étatsunien d’ascendance libanaise, et la sixième fortune mondiale, le Mexicain Carlos Slim dont l’épouse est une nièce des présidents libanais Bechir et Amin Gemayel.

Rarement appelés « Moros » ou plus fréquemment surnommés « Turcos » parce qu’ils étaient sujets de l’Empire ottoman, les Arabes, souvent originaires de Palestine ou du Levant (aire syro-libanaise) ont traversé l’Atlantique à la fin du XIXe et au début du XXe siècle ainsi qu’au début des années 1970 sont devenus d’excellents commerçants. Au bout d’une à deux générations, ils se sont assimilé aux sociétés ibéro-américaines en adoptant le catholicisme ou le protestantisme évangélique aux dépens de l’islam ou même des rites chrétiens orientaux. En 1989, afin de devenir président de la nation argentine, le traître péroniste Carlos Menem se convertit au catholicisme, alors religion d’État. Son épouse avec qui il divorcera rapidement et qui deviendra sa plus farouche opposante jusqu’à la fin de son second mandat en 1999, resta, elle, musulmane.

La présence d’une importante communauté arabo-musulmane aux frontières communes du Brésil, de l’Argentine et du Paraguay fait fantasmer la CIA et d’autres organisations terroristes occidentales. Il est vrai qu’il y vit une forte communauté chiite libanaise influencée par le Hezbollah. La communauté arabe reste néanmoins une minorité en Amérique romane qui ne peut pas être une autre Arabie d’au-delà des mers…

Bonjour chez vous !

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°116, mise en ligne sur TV Libertés, le 11 mars 2019.

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Samedi 30 mars : 3e fête du Pays réel à Rungis

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Venez nous retrouver sur

le stand de Synthèse nationale.

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Samedi 6 avril, de 10 h à 18 h 30, à Paris : 6e colloque de l'Institut Iliade

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jeudi, 21 mars 2019

Jean-Claude Rolinat invité du Journal du Parti de la France

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Jean-Claude Rolinat La bombe africaine cliquez ici

Et n'oubliez-pas, chaque semaine, sur Radio Libertés

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La livraison annuelle de "Nouvelle école"...

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L'émission "Synthèse" sur Radio Libertés avec Jean-François Touzé

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cette émission

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Dans Présent d'aujourd'hui, la chronique de Philippe Randa consacrée au nouveau livre de Gabriele Adinolfi

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Philippe Randa Présent cliquez ici 

Matteo Salvini fait beaucoup parler de lui en Italie – où, très charismatique dirigeant de « La Ligue » (ex- « Ligue du Nord »), il est vice-président du Conseil des Minstres et Ministre de l’intérieur depuis le 1er juin 2018 – et en deça des Alpes où Emmanuel Macron n’hésite pas à fustiger ses prises de positions inflexibles au sujet de l’immigration. Ce qui ne le contrarie pas plus que ça, d’ailleurs…

C’est pour mieux le faire connaître aux Français que son compatriote Gabriele Adinolfi consacre un petit livre fort instructif : Matteo Salvini ou l’itinéraire d’un parcours politique météorique aux éditions Synthèse nationale.

« Alors que, politiquement, il est né et s’est formé au sein de la Ligue du Nord – laquelle défendait à l’origine un programme fortement autonomiste, voire sécessionniste – Matteo Salvini a réusi à imposer au monde politique italien des positions, des thématiques, mais aussi un langage et des modes de communications extrêmement innovants », écrit dans sa préface le député européen Mario Borghezio.

Aujourd’hui homme politique le plus populaire de son pays, Matteo Salvini a réussit le tour de force de s’allier avec le mouvement 5 Étoiles pour accéder au gouvernement, ce que d’aucun ont jugés tout d’accord impossible avant de prédire un rapide échec à cette alliance… On ne sait effectivement ce qu’il en adviendra et Gabriele Adilnofi ne cache pas les nombreux sujets de désaccords qui existent entre des alliés pour le moins improbables, mais « le problème n’est pas de savoir s’il faut ou non placer ses espoirs en Matteo Salvini ou en d’autres (…) mais de se saisir de tout ce qu’il y a de positif dans ce potentiel pour agir en conséquences… »

Et c’est justement de ce « potentiel » dont il nous éclaire avec justesse, considérant que « Matteo Salvini a pris conscience de sa capacité à peser sinon sur l’Histoire, du moins sur la réalité »… Ce qui est déjà sacrément énorme, on en conviendra !

Matteo Salvini ou l’itinéraire d’un parcours politique météorique, Gabriele Adinolfi, 130 pages, 18 euros, à commander sur www.synthese-editions.com cliquez ici.

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Le Journal de bord de Jean-Marie Le Pen de cette semaine

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Des appels au racisme meurtrier, ça existe en France macronienne !

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Bernard Plouvier

Pour un peu, on croirait qu’il s’agit d’un canular. Nenni ! Renseignement pris, l’information répercutée par l’excellent site Breizh-Info (soirée du 20 mars 2019) est hélas exacte : on ne réprime guère les appels au meurtre racial de masse – en mauvais français : au génocide – dans la France de Grand et Génial Président.

En septembre 2018, un demi-fou en mal de publicité, le rappeur nommé ou surnommé Nick Conrad, éructe sa vomissure (« chanson » et clip vidéo) : « Pendez les Blancs ». Ce 19 mars 2019, il est condamné à une amende AVEC SURSIS, sans la moindre peine de prison.

L’étrange individu, se disant « déçu » par la Justice, fait appel, invoquant « l’excuse artistique ». Force est donc d’analyser la licence poétique de ce nouveau Rimbaud.

« Je rentre dans les crèches, je tue des bébés blancs

Attrapez-les vite et pendez leurs parents

Écartelez-les pour passer le temps...

Que ça pue la mort, que ça pisse le sang...

Que ces fruits immondes procurent un spectacle fascinant

Blafards et marrants... »

On a écourté la citation de cet immortel chef d’œuvre qui fait douter du sens artistique et moral de ces rappeurs qui se croient tout permis en France Chiraco-Sarko-Hollando-macronienne. Et, après tout, ces immondes ont parfaitement raison, puisqu’un tribunal payé avec l’argent de nos impôts et de nos taxes vient de condamner « le poète » à une amende, symbolique puisqu’assortie du sursis !

Trois réflexions viennent immédiatement à l’esprit.

D’abord, réfléchissons quelques secondes au déluge d’indignations et à la condamnation qui ne manquerait pas de s’ensuivre si un cinglé blanc osait publier en les transposant à des « personnes de couleur » le dixième des insanités proférées par le fou furieux noir en mal de publicité.

Ensuite, on peut signaler au nouvel Homère noir de l’ordure raciste qu’il existe encore dans notre pays des Blancs qui sont prêts à se battre jusqu’à la mort pour défendre leur famille. Et qu’en outre, pour l’instant, noirs et maghrébins sont encore minoritaires.

Enfin, de façon plus générale, il importe de considérer qu’une société qui tolère, sans la réprimer férocement, un appel au meurtre de masse raciste se rapproche de sa mort. Tolérer ce qui est intolérable, ce n’est même pas de la faiblesse, mais un mélange puant de veulerie et de lâcheté.

Dans la France du général De Gaulle, qui n’était pourtant pas un homme d’État, une telle publication ordurière aurait abouti à une lourde condamnation : prison, dénaturalisation puis expulsion définitive hors du sol national du fou furieux raciste.

Dans la France macronienne, le raciste s’en tire avec une amende assortie du sursis et ose même faire appel ! C’est sûr, Macron çà n’est pas De Gaulle et les Français de notre triste époque ne sont sûrement pas de la même trempe que les hommes de 1914-18.   

09:21 Publié dans Tribune de Bernard Plouvier | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 20 mars 2019

JEUDI 21 MARS : Jean-François Touzé invité de l'émission "Synthèse" sur Radio Libertés

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LES PRÉCÉDENTES ÉMISSIONS CLIQUEZ ICI

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Alain de Benoist : Contre le libéralisme. Contre l'esprit bourgeois...

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Robert Spieler

Article paru dans Rivarol de cette semaine

Alain de Benoist vient de publier aux éditions du Rocher un livre magistral, "Contre le libéralisme", qui fera date, une formidable somme où il démontre que le libéralisme, voilà l’ennemi. Mais il convient tout d’abord d’éviter d’être piégé par les mots. Si par « libéral », dit-il, on entend esprit ouvert, tolérant, hostile à la bureaucratie et à l’assistanat comme à l’étatisme centralisateur, on peut, sans trop de peine, reprendre le terme à son compte. Mais il ne s’agit pas de cela. La société libérale qu’évoque l’auteur est une société où dominent la primauté de l’individu, l’idéologie du progrès, l’idéologie des droits de l’homme, l’obsession de la croissance, la place disproportionnées de la valeur marchande, l’assujettissement de l’imaginaire symbolique à l’axiomatique de l’intérêt, etc… Le libéralisme est en fait une doctrine philosophique, économique et politique, dont le corrélat naturel est le capitalisme. Le libéralisme, qui a acquis une portée mondiale depuis la « globalisation », dit Alain de Benoist, est le principal héritier de la philosophie des Lumières, qui affirme la suprématie de la raison. Il est à l’origine de la mondialisation, qui n’est jamais que la transformation de la planète en un immense marché. Et, bien entendu, comme toute idéologie dominante, il est aussi l’idéologie de la classe dominante. De Benoist cogne fort et juste. Cette phrase extraite de son livre résume tout : « La culture du narcissisme, la dérégulation économique, la religion des droits de l’homme, l’effondrement du collectif, la théorie du genre, l’apologie des hybrides de toute nature, l’émergence de ‘l’art contemporain’, la télé-réalité, l’utilitarisme, la logique du marché, le primat du droit sur le devoir, le ‘libre-choix’ subjectif érigé en règle générale, le goût de la pacotille, le règne du jetable et de l’éphémère programmé, tout cela fait partie d’un système contemporain où, sous l’influence du libéralisme, l’individu et devenu le centre de tout et a été érigé en critère d’évaluation universel ».

La modernité, fille du libéralisme

La modernité, qui est la fille du libéralisme, a inventé des formes d’aliénation nouvelles : exploitation du travail vivant, transformation du sujet en objet, solitude de masse, effondrement de la vie intérieure, inauthenticité de l’existence, conditionnement publicitaire, tyrannie de la mode, judiciarisation généralisée, mensonges médiatiques, règne du politiquement correct. L’homme, indépendant de ses semblables, cherche en permanence à maximiser son meilleur intérêt et adopte le comportement du négociant au marché. Pour le libéralisme, l’homme est avant tout porteur de droits. Des droits, au demeurant, parfaitement formels. Le droit au travail n’a jamais donné un emploi ! Dans ce monde, l’affirmation d’appartenance à une communauté passe évidemment pour pathologique et la plus petite communauté, la famille, se doit d’être délégitimée. Le libéralisme considère que l’individu est propriétaire de lui-même et se résume par : j’ai le droit de faire de moi-même tout ce qu’il me plait de faire (me droguer, vendre mes organes, louer mon utérus, pratiquer le cannibalisme, dès lors qu’il s’agit d’adultes consentants, travailler le dimanche, déshériter totalement mes enfants. Je n’ai aucune règle collective à respecter et bien sûr, aucun pouvoir public ne peut m’ordonner de sacrifier ma vie pour quelle que cause que ce soit. Le libéralisme, dit de Benoist, n’est en fait pas la conception de la liberté, mais l’idéologie qui met la liberté au service du seul individu pour qui ni le bien de la collectivité, ni la patrie, ni aucune valeur ne pourraient justifier que l’on restreigne la liberté.

Ni patrie, ni frontières

Un Etat libéral exclut par définition toute idée de sacrifice et de dévouement à sa communauté. Son mot d’ordre est : Ni patrie, ni frontière. Pour lui, il est absurde de sacrifier sa vie pour l’abstraction qu’est la patrie. Quant à l’immigration, elle est abordée par les libéraux dans une optique purement économique, permettant de compenser les conséquences d’une effroyable dénatalité européenne et d’exercer une pression à la baisse des salaires. Leur monde est sommé de devenir rentable et source de profit. Comme le note très justement l’auteur, le capitalisme est un système reposant sur la démesure, que les Anciens nommaient ‘Hybris‘ : « Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre ». La gauche s’est évidemment ralliée à la logique du marché, exigeant que les racines du peuple soient éradiquées, que les frontières soient abolies, et le passé relégué dans l’oubli, progrès oblige. Priorité à la dénonciation des ‘inégalités’ liées au sexisme, au racisme, au fanatisme religieux. Et puis, voici les ‘people’ qui remplacent le peuple, en même temps que le capitalisme et le libéralisme endossent un programme culturel dégénéré au plus haut degré. Alain de Benoist évoque excellemment « la grande osmose idéologique de la droite financière qui a trahi la nation et de la gauche ‘permissive’ qui a trahi le peuple ». A droite, la défense du libéralisme a surtout été le fait des milieux dits conservateurs-libéraux (des oxymores, dit l’auteur). Mais comment peuvent-ils se réclamer du libéralisme et prétendre réguler l’immigration tout en adhérant à l’ordre économique libéral qui repose, dit l’auteur, « sur un idéal de mobilité, de flexibilité, d’ouverture des frontières et de nomadisme généralisé ? » Ils n’ont pas compris que les valeurs traditionnelles sont systématiquement annihilées par le développement continuel de l’économie de marché. Conclusion d’Alain de Benoist : celui qui, dans nos rangs, lutte « pour la famille », mais prône avec enthousiasme l’"ultra-libéralisme" est parfaitement inconséquent. »

L’Eglise contre le libéralisme, paragon de l'égoïsme et de la cupidité

L’Eglise, quant à elle, dit l’auteur, a eu le mérite de toujours rester fidèle à la définition aristotélicienne de l’homme, reprise par Thomas d’Aquin, comme un être naturellement politique et social. Elle a toujours condamné l’égoïsme, la recherche du profit à tout prix, même si elle n’en a pas toujours donné l’exemple, et a condamné le système du crédit. Depuis deux siècles, la doctrine sociale de l’Eglise a stigmatisé les méfaits de la concurrence sauvage , les défauts du libre-échangisme et réaffirmé le primat du bien commun. Mais qu’en est-il de la politique française ? Il y a, dit Alain de Benoist, « d’un côté, les tenants d’une « France ouverte au monde », la main sur le portefeuille quand ils chantent l’hymne national, de l’autre un peuple désireux de perpétuer son patrimoine immatériel, de conserver sa sociabilité propre et de rester souverain ». Alain de Benoist note que le libéralisme veille à faire disparaitre tous les obstacles qui s'opposent à l'expansion du marché, et à détruire de façon méthodique tout système philosophique ou religieux qui condamne l'égoïsme et la cupidité. Quelle alternative au libéralisme ? L'auteur relève que, de même qu'on peut s'opposer au despotisme sans adhérer à l'idéologie des droits de l'homme, l'alternative au libéralisme ne réside pas dans le retour à l'Ancien Régime. Mieux vaut chercher à recréer du commun à partir de la base et oeuvrer à la renaissance de la figure du citoyen, fondée sur la participation active. Tout au long de l'histoire européenne, les grandes révoltes populaires ont pris la forme de "communes" visant à l'autogouvernement local, à commencer par la grande Commune de 1871. Il est assez stupéfiant de constater combien ce livre, écrit avant l'émergence des Gilets jaunes, entre en résonance avec ce mouvement et offre des grilles d'analyse affutées. Alain de Benoist conclut son introduction par cette phrase : "Restaurer le commun et le bien commun est le programme qui s'offre aujourd'hui à tous les antilibéraux".

Contre l'esprit bourgeois

Alain de Benoist note que le bourgeois, brocardé, dénoncé, tourné en dérision pendant des siècles, ne semble aujourd'hui plus remis en question. La bourgeoisie semble plutôt correspondre à une 'mentalité' qui a tout envahi. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le bourgeois avait inventé l'idée qu'on est sur terre pour être 'heureux', le bonheur étant conçu avant tout comme un bien-être matériel. A partir de 1750, la classe bourgeoise, riche, puissante, acquise aux idées des Lumières, n'a plus besoin du roi, qui fait désormais obstacle à ses projets. Tous les protagonistes essentiels de la Révolution sont des bourgeois qui, non contents de satisfaire leurs intérêts, ont aussi la prétention de défendre les fumeux 'droits de l'homme'. Alan de Benoist cite Mounier : "En réduisant l'homme à une individualité abstraite, sans vocation, sans responsabilité, sans résistance, l'individualisme bourgeois est le fourrier responsable du règne de l'argent, c'est à dire de la société anonyme des forces impersonnelles". Mais il fallait que la bourgeoisie se débarrassât du peuple. Pour ce faire, elle inventa la notion politique de "nation", entité abstraite permettant de confisquer au peuple une souveraineté qu'on lui avait pourtant solennellement attribuée. L'avenir, dira Guizot, le ministre de Louis-Philippe, appartenait à la "boutique" et il ajoutait avec un effrayant cynisme : "Les peuples ne se gouvernent bien que quand ils ont faim". C'est l'époque de ce "christianisme bourgeois"contre lequel se déchaîneront Bloy, Péguy et Bernanos, Proud'hon accusant l'Eglise de s'être "placée comme bonniche au service de la bourgeoisie la plus crasseusement conservatrice". Flaubert, quant à lui, professe que la seule façon d'être un bon bourgeois est de cesser d'en être un, et lance sa célèbre apostrophe : "J'appelle bourgeois tout ce qui pense bassement". Il faut lire, page 161 du livre, l'extraordinaire et violente apostrophe de Huysmans qui s'en prend à "leur jactance caduque", leur "ostentation frivole", leur "manque de savoir-vivre", une bourgeoisie "autoritaire et sournoise, basse et couarde", qui"mitraillait sans pitié son éternelle et nécessaire dupe, la populace, qu'elle avait elle-même démuselée et apostée pour sauter à la gorge des vielles castes. Une fois sa besogne terminée, la plèbe avait été, par mesure d'hygiène, saignée à blanc. Le bourgeois, rassuré, trônait, jovial, de par la force de son argent et la contagion de sa sottise". Et Huysmans d'ajouter : "Le résultat de son avènement avait été l'écrasement de toute intelligence, la négation de toute probité, la mort de tout art. C'était le grand bagne de l'Amérique transporté sur notre continent; c'était enfin l'immense, la profonde, l'incommensurable goujaterie du financier et du parvenu, rayonnant tel qu'un abject soleil, sur la ville idolâtre qui éjaculait, à plat ventre, d'impurs cantiques devant le tabernacle impie des banques !" Bien d'autres écrivains exprimeront leur mépris de la bourgeoisie et de l'esprit bourgeois. Charles Péguy dira que le monde moderne souffre avant tout "du sabotage bourgeois et capitaliste", ajoutant : "On ne saurait trop le redire. Tout le mal est venu de la bourgeoisie. C'est la bourgeoisie capitaliste qui a infecté le peuple. Et elle l'a précisément infecté d'esprit bourgeois et capitaliste". Le philosophe et sociologue allemand Max Scheler écrit quant à lui : "Le bourgeois ne se pose jamais la question de savoir si les choses ontune valeur en elle-même ; il se borne à se demander : "Est-ce que c'est bon pour moi ?" Et André Gide note si justement : "Peu m'importent les classes sociales, il peut y avoir des bourgeois aussi bien parmi les nobles que parmi les ouvriers et les pauvres. Je reconnais le bourgeois non à son costume et à son niveau social, mais au niveau de ses pensées. Le bourgeois a la haine du gratuit, du désintéressé. Il hait tout ce qu'il ne peut s'élever à comprendre". Georges Sorel l'avait dit : "Le sublime est mort dans la bourgeoisie". On connait le proverbe cité par l'auteur : "Un idiot pauvre est un idiot; un idiot riche est un riche"... Dans des pages lumineuses et jubilatoires, Alain de Benoist fait un sort à l'esprit bourgeois qui "n'aime guère le scandale, ni le risque, lorsqu'on ne peut le calculer", le bourgeois "répugnant aux solutions de force, à l'autorité, à la décision. Il pense que tout peut s'arranger par le compromis, la discussion, la publicité des débats, le 'dialogue' assorti d'appels à la raison". Relisons avec l'auteur, encore et encore, Péguy qui notait : "L'esprit bourgeois descend par nappes progressives dans le monde ouvrier, et tue le peuple, le vieux peuple organique, pour lui substituer cette masse amorphe, brutale, médiocre, oublieuse de sa race et de ses vertus privées : la foule qui hait". La bourgeoisie n'aime ni l'enthousiasme ni la foi. Elle n'aime pas l'infini qui excède les choses matérielles et Bernanos dira : "La seule force de cet ambitieux minuscule est de n'admirer rien". Mais, attention, le bourgeois a sa morale, certes, comme l'a vu Emmanuel Mounier, que dans une perspective instrumentale. La morale du bourgeois ne tarde pas à devenir un auxiliaire de la gendarmerie. Elle permet de maintenir l'ordre et d'éliminer les dissidents, qui ne respectent pas la règle du jeu social. Le bourgeois a évidemment horreur des racistes, des antisémites, des homophobes, des révisionnistes et des sexistes. Il défend par contre de grandes causes, telles l'environnement. Sa dernière lubie : Les enfants constituant un obstacle à la liberté matérielle et à la promotion sociale, et surtout causes, de par leur potentiel de pollueurs tout au long de leur vie au réchauffement climatique, il convient de réduire drastiquement les naissances de ces importuns. Enfants égale pollueurs. La bêtise bourgeoise est décidément sans limites.

En conclusion, Alain de Benoist note que "l'histoire des huit ou dix derniers siècles écoulés montre comment la bourgeoisie, qui n'était rien au départ, a fini par devenir tout. On pourrait la définir comme la classe qui a séparé le peuple et l'aristocratie, qui les a dressés l'un contre l'autre". Peut-être, dit l'auteur, "faudrait-il restaurer l'aristocratie et le peuple en même temps". Et j'ajouterai : renvoyer l'affreux esprit bourgeois aux oubliettes de l'Histoire. Ce livre absolument essentiel est remarquable.

"Contre le libéralisme" d'Alain de Benoist, 345 pages, 19,90 euros, Editions du Rocher

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Adieu Rodolphe. Toi, le dernier chouan...

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Nous annoncions hier sur ce site cliquez ici la disparition subite de Rodolphe Crevelle. Cette nouvelle a attristé de nombreux lecteurs qui nous l'ont fait savoir. Ses obsèques se dérouleront à Rouen samedi matin. 

Sur le site de l'Incorrect, Joseph Joly rend aujourd'hui un magnifique et très émouvant hommage à Rodolphe. Nous prenons la liberté de le reproduire ici.

Joseph Joly L'incorrect cliquez ici

Rodolphe Crevelle est mort dans la nuit du 15 au 16 mars 2019 à Rouen. Né à Tours le 5 décembre 1955, ce journaliste français était une sorte de génie polémiste et politique, aux mille idées qu’il tentait de réaliser après les avoir publiées sous presse. Sa dernière œuvre, La Doctrine anarcho-royaliste, en est une illustration, aboutissement de sa vie d’insurgé politico-littéraire.

Il est parti. D’une manière qu’il n’aurait pas jugé conforme à sa vie. Disons, d’une manière qu’il n’aurait pas cru conforme à sa vie, car l’homme était humble. Voilà sans doute pourquoi Dieu l’a pris en son amitié au moment où il ne pouvait plus la lui refuser.

Mieux, les pensées profondes de ces dernières semaines vers son enfance et la Sainte Vierge l’ont conduit à bénéficier de la grâce ultime de la bonne mort. Alors que les plus grands mystiques sont assaillis par le doute au seuil de l’ultime passage, comme une sublime épreuve sanctifiante, Rodolphe a su émouvoir le Christ à l’instar du bon larron, sans doute sensible à son « royalisme de midinette » et à son catholicisme de pari.

Il a toujours dit être l’homme d’un quart d’heure. Même d’un dernier quart d’heure. Il l’imaginait ce quart d’heure comme celui du coup de force, du dernier assaut qui ferait enfin basculer la République. Il rêvait non pas d’être l’auteur de ce quart d’heure historique, juste de participer à ce moment gros de toutes les conspirations qu’il aura échafaudées dans cet unique but. Pourtant, la Providence dans une ironie impénétrable a décidé de lui accorder une plus grande victoire, non sans amertume.

A la place de cette possible chevauchée vers la prise de pouvoir, les desseins de Dieu l’ont mené dans la souffrance à une issue inattendue. Lui épargnant la prison de la vieillesse, qu’il appréhendait plus que les coursives de Fresnes connues dans les années 80 pour braquages militants.

Au milieu de l’ébullition nationale des Gilets Jaunes, cette poussée de fièvre qu’il attendait depuis toujours, il n’aura pas réussi à chevaucher le tigre une dernière fois pour allier les conjurés comme seul il savait le faire. Pourtant, en janvier, sur les bords du Rhône, en contrebas d’une forteresse médiévale, l’étincelle avait failli prendre.

Sous les arcades de pierre d’une vieille bâtisse, il avait réussi à relancer les dés du godet de l’histoire de France. Ce soir-là, sous les bourrasques du mistral, Rodolphe avait amené dans ses bagages un Prince de sang pour lui faire rencontrer les membres les plus actifs de la vallée prêts à monter contre la République. Ils n’étaient pas nombreux.

Juste révoltés, et déjà séduits par les promesses de renouer avec l’histoire et le souffle de « l’HyperFrance ». Surplombant les boîtes à pizzas et les bières, le Prince expliquait avec simplicité son exil aux Etats-Unis, son amour de la France, sa vie de père de famille et ses agacements d’homme du quotidien. Face à lui, un chauffeur routier, des ouvriers agricoles, un ferrailleur et des Gitans chefs de rond-points.

Entre eux, un chef d’orchestre discret et ingérent : Rodolphe. Il prenait une dernière fois en veste de chasse et grosse écharpe autour du cou la tête d’une potentielle montée vers Paris qui n’a pas encore vue le jour.

A la place de cette possible chevauchée vers la prise de pouvoir, les desseins de Dieu l’ont mené dans la souffrance à une issue inattendue. Lui épargnant la prison de la vieillesse, qu’il appréhendait plus que les coursives de Fresnes connues dans les années 80 pour braquages militants.

Dieu l’aura rappelé en prenant le soin de l’entourer de sa mère, de son fils Marc-Henri, et d’un ami dont il se voulait le serviteur, un autre Prince, Sixte-Henri, un chevalier carliste banni du temps et du trône. Finalement, quel chouan pourra se vanter d’avoir eu la grâce de mourir accompagné de son seigneur et des derniers sacrements, dispensés par deux fois, et ramené par le sort sur ses terres normandes ?

Des Gilets Jaunes aux Bonnets rouges, du blocus paysan de Paris en 1999 à la réunion des confédérations de pêche et des agriculteurs à Laval en 1992, Rodolphe n’aura eu de cesse d’être ce royaliste des bocages que ses souvenirs d’enfance de Vimoutiers et un taxi parisien retors auront déterminé.

Il le confiait entre les lignes de ses articles bernanosiens dans le Lys noir, tous orientés depuis cette petite patrie de l’enfance de laquelle il tirait les flèches les plus aiguisées à l’encontre de l’Homme moderne et des ses enfants mutants.

De cette position d’artillerie, il canardait avec un humour féroce tout ce qui n’avait pas l’heur de lui plaire avec justesse et injustice, le style primant. Ce style où s’illustrait à la fois toute sa provocation et son courage. Provocation parce que lui-même pouvait se reconnaître « ordurier » parfois. Courage parce qu’il a sans doute été le dernier journaliste condamné à de la prison ferme depuis la Libération pour de simples articles, dont le fameux « Mon voisin est une mosquée ».

Portant ses condamnations judiciaires comme autant de médailles à affoler tous les portiques de sécurité de France, Rodolphe Crevelle aura été la bête noire des magistrats. Capable de les prendre au collet avec la force terrible de sa parole, il réduisait en miettes la fausse solennité républicaine et replaçait les débats d’homme à homme.

Formé à la presse et au fait divers à Oise Hebdo à l’orée du nouveau millénaire, Rodolphe fabriquait un journal en une nuit et n’importe où, se nourrissant de cigarettes et de thé glacé de chez Lidl.

Un procureur de Lyon est encore sonné de l’avoir eu au téléphone, tandis que celui de Nice a eu le droit à un journal spécial sur son appartenance supposée à la franc-maçonnerie. A Perpignan, le ministère public a pris un malin plaisir à lire à haute voix ses courriers à l’audience pour se venger des magistrats du siège. Bref, s’il n’était pas dénué de considération envers les flics et les bourgeois auxquels il n’avait pas grand’chose à reprocher, il exécrait le corps vérolé de la justice.

Camelot du Roi venu au journalisme à 40 ans, Rodolphe aura marqué les générations militantes par sa plume et son extraordinaire capacité de travail mais aussi par son activisme. Formé à la presse et au fait divers à Oise Hebdo à l’orée du nouveau millénaire, Rodolphe fabriquait un journal en une nuit et n’importe où, se nourrissant de cigarettes et de thé glacé de chez Lidl.

En passant de TransEurope au Petit journal, de la Semaine de l’Hérault au Scoop de Deauville jusqu’à A Vugi d’a la Roya, sans oublier le Lys noir et Arsenal, il créait les titres de presse et composait presqu’à lui seul la rédaction. L’écriture était tout autant un besoin, un gagne-pain et un outil révolutionnaire.

Toujours à la recherche de la base arrière de laquelle doit partir la reconquête, il aura tenté de s’emparer des Minquiers et des Ecréhous dans le bailliage de Jersey avec les marins-pêcheurs. Puis il fit lever une atmosphère révolutionnaire en la Principauté d’Andorre où il fit campagne pour le Non lors du référendum de 1993.

Il y aura aussi l’épopée du groupe Francité au Val d’Aoste à la fin des années 90. Partout, même au royaume de Belgique et dans le Grand-Duché du Luxembourg, Rodolphe aura poursuivi ce rêve, prenant attache avec députés et ministres.

Écrivant livre sur livre pour avoir le prétexte à agir, emmenant dans ses aventures quelques militants qu’il avait simplement recruté la veille après une longue discussion qu’il aura terminée par un « Que fais-tu demain ? », un appel lourd d’inattendu pour le désœuvré qui l’écoutait émerveillé.

Aujourd’hui, ces militants forment une petite communauté qui ont tous en souvenir la figure de Rodolphe sans lequel ils ne se seraient probablement pas rencontrés. Aujourd’hui, après en avoir lui-même longtemps souffert, Rodolphe les laisse « si seuls dans l’entre-soi abandonné »…

10:00 Publié dans Nous avions un camarade..., Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |