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vendredi, 24 mars 2023

Le nouveau numéro (n°201) de la revue Eléments est sorti

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La grande déglingue

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Vincent Trémolet de Villers

Derrière la fumée et les poubelles en flammes, derrière les saccages et les agressions des casseurs d’extrême gauche, derrière nos policiers valeureux qui, une fois encore, ont contenu une violence destructrice, les rues des villes de France - encore une fois arpentées par des foules importantes et paisibles - laissent un paysage désolé. Immondices, cendres et gravats. L’image éloquente d’un champ de ruines politique et so- cial. La grande déglingue.

Une réforme modeste fondée sur un constat démographique implacable a fait basculer la France dans une crise existentielle où tout vacille: le gouvernement, l’Assemblée, la rue. Cette disproportion ne peut être attribuée à la seule impopularité du président, aux maladresses de ses ministres, à l’esprit «réfractaire» des Gaulois, à la rage révolutionnaire de La France insoumise. C’est un malaise beaucoup plus profond qui remonte à la surface. Celui d’un pays hanté par son déclin économique, sa fragmentation culturelle, son vieillissement. Celui d’une démocratie uniquement négative où la fonction suprême revient au candidat qui peut éviter l’élection de Marine Le Pen. Celui d’une société atomisée où le destin collectif a laissé place au cocon, où les métropoles ont tout pris aux campagnes, où l’endettement est devenu mécanique, où l’on a sacrifié la fierté nationale pour l’horizon individuel du canapé et du potager. Un pays fatigué de sa puissance qui donne l’impression, lui aussi, de vouloir prendre sa retraite...

Dans l’immédiat, Emmanuel Macron, plus solé que jamais, doit résoudre, conjointement, une crise sociale qui s’installe et se durcit et une crise politique qui le désarme. Le problème est que la première pousse aux concessions aux forces syndicales, notamment la CFDT, qui s’apparentent à la gauche, tandis que la seconde ne peut se résoudre que par la composition d’une majorité. Elle impose de convaincre un nombre suffisant de députés venus de la droite. Chaque initiative dans un sens doit immédiatement être contrebalancée dans le sens contraire : c’est l’immobilité perpétuelle. Le « en même temps » n’était pas une martingale, mais un piège. Il se referme sous nos yeux. Et pourtant, la France doit en sortir.

Source : Le Figaro 24/3/2023

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jeudi, 23 mars 2023

Chou blanc

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Yves Thréard

Comme il était exclu qu’Emmanuel Macron retire sa réforme des retraites, il ne fallait pas attendre grand-chose de son intervention télévisée. Le texte adopté par 49.3, qu’il veut voir entrer en application avant la fin de l’année, sera certes assorti de quelques mesures « sociales » d’accompagnement. C’est donc l’état d’esprit du président qu’il était intéressant de scruter ce mercredi, lors de son entretien avec deux journalistes. Sans surprise, le chef de l’État a été égal à lui-même. Pas dos au mur, mais droit dans ses bottes. Il reconnaît n’avoir pas réussi à convaincre, mais il n’a pas de regrets puisqu’il n’avait pas d’autre choix que d’allonger l’âge légal de départ à la retraite, compte tenu de l’évolution démographique. Dans ces conditions, certains penseront qu’il n’a rien dit - ce qui est presque vrai -, mais qu’il aurait peut-être pu le dire autrement - ce qui n’est pas complètement faux non plus. Avec plus d’empathie, moins d’arrogance.

Comment envisage-t-il l’avenir immédiat ? Le propos ne manque pas d’aplomb. Le temps où Emmanuel Macron promettait de se réinventer paraît bien loin. C’est à Élisabeth Borne, confirmée sans surprise dans sa fonction, qu’il demande de « changer de méthode ». À elle de jouer pour élargir la majorité avec des femmes et des hommes « de bonne volonté » et de « co-construire » un agenda parlementaire avec les forces des deux chambres. Comme il est permis de douter de la longévité de la première ministre à Matignon, on voit mal comment l’exécutif va pouvoir rapidement rebondir. Bien que le président s’en défende, le risque d’immobilisme est grand.

Déjà, le projet de loi asile et immigration de Gérald Darmanin va être détricoté pour être remplacé par, on ne sait trop quoi. Et les ambitions sur l’école, la santé et l’écologie, une nouvelle fois répétées, ressemblent de plus en plus à des mots vides de toute réalité.

Comme prévu, le président a fait chou blanc. Comme prévu, entre les opposants à la réforme et l’exécutif, le face-à-face continue. Et, comme prévu, la porte de sortie, forcément étroite, reste à trouver.

Source Le Figaro 23/3/2023

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mercredi, 22 mars 2023

Les vrais chiffres et le vrai coût de l'immigration en France

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L'hebdomadaire Rivarol a accordé, dans l'une de ces récentes livraisons (n°3557 - 15 mars 2023 cliquez là) un grand entretien à notre Ami André Posokhow, auteur, entre autres, de deux ouvrages non-conformistes sur les chiffres et le coût de l'immigration en France. Nous reproduisons ici cet entretien :

Les vrais chiffres de l’immigration font débat depuis des années. Avec le travail colossal d’André Posokhow nous disposons enfin d’éléments actualisés sur un phénomène démographique et économique qui échappe aux gouvernements depuis 50 ans qui font tout pour les cacher aux Français. Dans deux fort volumes, l’auteur donne les chiffres les plus précis possibles de la présence étrangère en France en 2019.

Dans les années 1990, les travaux de Pierre Milloz ( alors membre du conseil scientifique du Front National) et de Jean-Paul Gourévitch avaient apporté des données importantes sur les chiffres de l’immigration en France. Dans les années 2000, on pourrait encore citer ceux de Michèle Tribalat ou de Polémia. Mais depuis dix ans, il semble qu’aucune étude de fond n'ait été faite avant la vôtre. Comment expliquer ce manque ? 

Votre question mérite d’être nuancée. Effectivement Pierre Milloz, malheureusement disparu l’année dernière, a eu l’immense mérite d’être apparu comme le pionnier de l’estimation du coût d’immigration dans les années 90. Dans les années 2000 le relais a été pris par Maurice Allais (notre premier Prix Nobel d’économie), Jean-Yves le Gallou et les études de Jean-Paul Gourevitch, alors à leur démarrage. Entre 2010 et 2015 les principales contributions ont été celles de Contribuables Associés établies par Jean-Paul Gourevitch, une équipe du nord de la France (Chonicki), le livre remarquable, malheureusement un peu oublié, de l’économiste Gérard Pince et l’étude de Polémia qui aboutissait à un coût annuel d’environ 85Md€

Depuis 2015, Jean-Paul Gourevitch a poursuivi la publication d’études et de nombreux livres dédiés à cette thématique. Je voudrais souligner ses apports considérables sur plusieurs thèmes comme l’expatriation des Français, le coût de la fraude des transports et surtout, j’y reviendrai, sur l’économie informelle.

Il a estimé récemment le coût annuel de l’immigration à environ une quarantaine de Md€. Mon point de vue est, sur ce point, sensiblement différent et j’estime que la charge de l’invasion migratoire est considérablement plus lourde pour les finances publiques françaises.

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? 

Je m’appelle André Posokhow. C’est un nom « russe blanc ». Je suis né à Cahors dans le Lot où je participe à la lutte contre l’invasion éolienne. Je suis diplômé de Sciences-po Paris à une époque où cette école respectable n’avait pas sombré dans le lisier gauchiste et woquiste. Professionnellement, je fus à la tête d’un cabinet de commissariat aux comptes. Je suis officier supérieur de réserve et breveté parachutiste.

Pourquoi deux tomes ?

Le premier tome : « immigration, l’épreuve des chiffres » n’a qu’un objectif démographique de chiffrer et détailler les flux nets annuels d’arrivées d’immigrés en France qu’ils soient réguliers ou irréguliers ainsi que la présence immigrée en France c’est-à-dire les stocks. Je pense en effet qu’au vu de l’évolution du phénomène de ces dernières années les chiffres qui sont cités, par exemple 400 000 entrées annuelles sont très souvent variables selon les personnes, approximatifs et pas toujours suffisamment documentés.

Le deuxième tome souhaite sortir de la controverse habituelle du coût de l’ immigration qui est un éternel champ de bataille et un sac d’embrouilles, qu’il soit ou non établi sur la base d’un raisonnement économique ou scientifique. Il se fonde sur une méthode comptable simple qui consiste à présenter une sorte de compte de résultat d’exploitation annuel de l’immigration en termes de finances publiques. Et, j’aboutis à des chiffres beaucoup plus importants

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mardi, 21 mars 2023

Quelques jours avant la tenue du 5e congrès du Parti de la France, Thomas Joly, son président, répond aux questions de Pierre Cassen sur le site Riposte laïque

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Source : Riposte laïque cliquez ici

Le Parti de la France va organiser ce week-end son cinquième congrès. L’occasion de rencontrer son président, Thomas Joly, et d’évoquer avec lui la situation française et mondiale…
 
Riposte Laïque : Vous êtes le président du Parti de la France, pouvez-vous rappeler à nos lecteurs l’histoire de votre parti, et ses  principaux axes de bataille ?
 
Thomas Joly : Le Parti de la France a été créé en 2009 suite à la transmission programmée du Front National à Marine Le Pen qui donnait, à l’époque, tous les signes d’une volonté de liquider l’héritage politique de son père afin de « normaliser » le parti. Ce qu’il s’est passé ensuite nous a donné raison, Marine Le Pen et sa clique d’incompétents sont allés de reniements en reniements et de purges en purges. Le Parti de la France conserve la ligne politique de droite nationale du FN originel que ce soit sur l’immigration ou les questions sociétales par exemple. De même, le programme économique de Marine Le Pen n’a plus grand chose à envier à celui de Jean-Luc Mélenchon. Au Parti de la France, nous rejetons toute forme de socialisme, de communisme ou bien encore de marxisme.
 
Riposte Laïque : Vous avez choisi de soutenir Éric Zemmour, lors de la dernière campagne présidentielle. Ce dernier, malgré de fortes  pressions, n’a jamais renié ce soutien. Quel bilan tirez-vous, bientôt un an après l’élection présidentielle, de cette campagne ?
 
Thomas Joly : Éric Zemmour a été bien peu récompensé électoralement de la formidable campagne qu’il a menée et de la ferveur militante qu’elle a suscitée. Il n’a hélas pas su capter l’électorat populaire du RN qui a voté pour l’imposture ambulante qu’est Marine Le Pen par réflexe pavlovien. Il s’agit de Français qui s’intéressent peu à la politique et qui ne sont pas toujours en mesure de comprendre ce que dit Éric Zemmour voire même Marine Le Pen. Il votent « Le Pen » comme on achète une marque de lessive qui a fait ses preuves, sauf que Madame Le Pen ne lave pas « plus blanc que blanc », loin s’en faut.
 
Le Parti de la France ne regrette pas son soutien au candidat qui a fait du Grand Remplacement le thème central de sa campagne. C’est l’urgence vitale de mettre fin à cette substitution massive de notre population qui aboutira, dans 20-30 ans tout au plus, à faire des Français de souche une minorité parmi les autres alors que nous sommes dans notre propre pays !
 
Riposte Laïque : Reconquête est aujourd’hui une force militante incontournable, avec plus de 100 000 adhérents revendiqués. Qu’est-ce  qui justifie encore l’existence du Parti de la France, qu’est-ce qui vous différencie du Parti d’Éric Zemmour ?
 
Thomas Joly : Je constate hélas un grand décalage entre Éric Zemmour et les militants d’un côté, et un grand nombre de cadres de Reconquête de l’autre, complètement obsédés par la dédiabolisation, qui souhaitent faire de leur parti un RN-bis. D’ailleurs, le Parti de la France accueille un certain nombre de déçus de Reconquête, surpris d’y avoir retrouvé la même tiédeur qu’au RN. De plus, certains dirigeants nationaux – Sarah Knafo en tête – rejettent viscéralement le Parti de la France : la plupart des membres de Reconquête également adhérents du PdF ont vu leur investiture refusée aux élections législatives pour cette raison. Des dirigeants de Reconquête ont fait pression sur les organisateurs d’événements contre l’installation de migrants comme à Callac ou à Saint-Brevin pour en exclure le Parti de la France. Cette attitude est minable et paradoxale pour un parti qui prétend faire « l’union des droites ».
 
Le Parti de la France a donc toutes les raisons de poursuivre son combat politique sur une ligne de droite nationale non-reniée et décomplexée. Ce qui n’empêche pas, par pragmatisme et sans sectarisme stérile, de soutenir les candidats qui se rapprochent le plus de nos idées. Mais nous tenons à conserver notre liberté de parole et nos spécificités.
 
Riposte Laïque : Vos militants sont présents dans tous les combats contre l’invasion migratoire dans nos campagnes, comme à Callac, où ils ont été très actifs dans l’organisation. Pensez-vous que ces premiers combats, à Callac, Saint-Brevin, Beyssenac, Bélâbre ne sont qu’un  avant-goût de ce qui attend des millions de Français, et vos militants sont-ils prêts à mener ces batailles partout où elles se produiront ?
 
Thomas Joly : La lutte contre l’invasion migratoire, en particulier dans nos campagnes, est essentielle. Le Parti de la France sera donc de toutes les mobilisations contre la répartition des clandestins dans nos communes rurales jusqu’alors préservées de l’immigration. Ces gens qui sont entrés sur le territoire français de manière illégale doivent tous – sans exception – être expulsés de notre pays. Si quelqu’un entre chez vous sans que vous l’ayez invité à le faire, si vous êtes un individu sain d’esprit vous le foutez dehors à coups de pied au cul. Eh bien la France doit faire pareil avec tous ceux qui se permettent de venir s’y installer sans y avoir été préalablement autorisés. Enfin, ces populations, pour la plupart afro-musulmanes, sont généralement criminogènes, agressives, hostiles au pays d’accueil et n’ont aucune intention de s’intégrer et encore moins de s’assimiler.
 
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Riposte Laïque : Quelle est la position du Parti de la France sur la réforme des retraites proposée par le gouvernement Borne, et votre regard sur la représentation nationale, durant ces débats, et le recours  au 49-3 ? Voyez-vous ce gouvernement tomber ?

Thomas Joly : Concernant les retraites, le Parti de la France propose 3 axes simples :

– Créer un voire deux millions d’emplois en relocalisant, en réindustrialisant, en appliquant un protectionnisme salvateur et la préférence nationale (gain : 26 milliards de cotisation).- Mettre fin à la fraude sociale pratiquée par les étrangers (ex : faux retraités centenaires algériens) et ne plus leur accorder le minimum vieillesse (économie : 2 milliards).

– Relancer la natalité des familles françaises et mettre fin immédiatement à l’immigration dite « de travail » mais surtout de parasitage social.

Tant que la France ne sera pas libérée du poids insupportable de l’immigration, aucune réforme des retraites ne sera viable.
 
Le spectacle parlementaire lors de ces débats donne quasiment des envies de coup d’État militaire. Entre la NUPES qui se croyait dans un amphi en mai 1968, le RN complètement inaudible par souci de « respectabilité », les LR prêts à se vendre au plus offrant et les députés Renaissance obligés d’être disciplinés par un 49-3, les Français ont assisté une mascarade affligeante de la part de leurs représentants. Personnellement, je pense que le gouvernement ne tombera pas.
 
Macron se fout de la mobilisation de la rue, la plupart des manifestants sont ceux qui l’ont réélu pour un second mandat non-renouvelable et il peut prendre, sans aucun état d’âme, toutes les mesures impopulaires qu’il souhaite. Après la répression inouïe contre les Gilets Jaunes et l’implacable dictature sanitaire mise en place pendant plus de deux ans, il faut vraiment être naïf pour imaginer qu’Emmanuel Macron va céder à la pression de la rue contre la réforme des retraites.
 
Riposte Laïque : Parlez-nous de votre cinquième congrès, qui aura lieu le samedi 25 mars. Quel est le bilan du Parti de la France, depuis votre dernier congrès, et quelles perspectives tracez-vous pour les prochaines échéances ?
 
Thomas Joly : Samedi 25 mars à Paris, le Parti de la France renouvellera ses instances : élection du Président, du Conseil National et du Bureau Politique. Les travaux internes sont réservés aux adhérents mais à partir de 15 h, il y aura toute une série d’interventions thématiques qui seront ouvertes au public. L’entrée est gratuite mais l’inscription obligatoire à cette adresse mail : partidelafrancecongres5@gmail.com
 
Le bilan de mes 3 années de présidence et nos projets politiques seront dévoilés à cette occasion.
 
Riposte Laïque : Souhaitez-vous ajouter quelque chose, Thomas ?
 
Thomas Joly : Le Parti de la France est la structure d’accueil naturelle de tous les déçus des partis du camp national. Au PdF, il n’y a pas de langue de bois ou de dédiabolisation castratrice, même si nous nous démarquons des provocateurs qui prennent des postures volontairement extrémistes pour prouver à je-ne-sais-qui qu’ils sont les plus radicaux.
 
Pour adhérer au Parti de la France en quelques clics, c’est ici : https://www.parti-de-la-france.fr/adhesion
 
Propos recueillis par Pierre Cassen
 

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Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale, est invité à intervenir lors de ce 5e congrès.

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vendredi, 17 mars 2023

Lancement du nouveau Présent hebdo : un message de Xavier Eman, son rédacteur en chef

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Chers lecteurs,

Au lendemain de la cessation de parution du quotidien « Présent », nous avons voulu reprendre le flambeau en lançant un grand hebdomadaire papier catholique, identitaire et social, le « NPH » pour Nouveau Présent Hebdo.

Hélas, malgré nos efforts et le soutien de centaines d’entre vous qui nous ont démontré leur attachement et leur enthousiasme en souscrivant des abonnements à la suite de la publication de notre numéro 0, nous ne sommes pas parvenus à rassembler les moyens minimums nécessaires pour faire aboutir cet ambitieux projet.

C’est pour cela que, bien évidemment, aucun chèque d’abonnement n’a été encaissé et ne le sera.

Cependant, malgré notre déception et les difficultés rencontrées, nous ne nous résignons pas à voir disparaître «l’esprit Présent », si indispensable au combat national à l’heure où se multiplient les menaces qui planent sur notre culture et notre nation.

C’est pourquoi nous repartons au feu, sous une forme plus modeste, celle d’une page internet qui sera bientôt complétée par des numéros papiers thématiques, sur le modèle des « hors-séries » qui accompagnaient feu notre cher quotidien.

En attendant, vous pouvez d’ors et déjà retrouver sur cette page la plupart des plumes de Présent auxquelles vous étiez attachés, accompagnées par de nouvelles venues.

La mise en ligne de cette page internet est une première étape dans, nous l’espérons, une nouvelle grande aventure éditoriale.

Plus que jamais, nous avons besoin de votre soutien, de votre fidélité, de vos contributions, de vos critiques aussi, afin de mener à bien, ensemble, ce grand projet qui consiste à nourrir l’esprit de résistance de notre peuple, devenir le porte-voix des oubliés et des méprisés, bousculer les convenances et les conventions de l’entre-soi médiatique, relayer les initiatives qui s’opposent à notre disparition programmée, défendre le droit des autochtones, des catholiques, des Français.

C’est à cette tâche immense, reprenant le flambeau de nos anciens, qu’a décidé de s’atteler la rédaction du Nouveau Présent. Nous y parviendrons avec vous, grâce à vous. 

Xavier Eman
Rédacteur en chef

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mardi, 14 mars 2023

Revue de presse. Marion Maréchal : « Nous voulons grand-remplacer la droite »

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Entretien avec Charles Sapin Le Point cliquez ici

ENTRETIEN. La vice-présidente du parti d’Éric Zemmour prédit l’avènement d’un nouveau clivage : « droite civilisationnelle » contre « gauche de la déconstruction ».

Qu'importe la déception de la dernière présidentielle, les déboires des législatives… L'ancienne députée FN du Vaucluse, qui a rallié Éric Zemmour il y a un an, presque jour pour jour, croit en l'avenir du parti de l'essayiste, Reconquête !Vice-présidente du mouvement en charge de la formation, elle annonce au Point le lancement d'une école des cadres le mois prochain. Au sein de laquelle elle entend préparer ses troupes au clivage politique qu'elle croit voir venir, opposant une « droite civilisationnelle » et une « gauche de la déconstruction », incarnée selon elle aujourd'hui par la Nupes. Un affrontement qu'elle ne cache pas vouloir mener lors des prochaines élections européennes.

Le Point : Vous êtes vice-présidente en charge de la formation au sein de Reconquête ! Où en est votre école des cadres ?

Marion Maréchal : Cette école va être lancée en avril. Elle constitue l'une des priorités du mouvement pour faire émerger la prochaine génération de responsables politiques de droite. Des moyens importants sont mis au service de ce projet qui répond à une double ambition. Former les mille cadres qui font Reconquête ! pour les mettre au niveau en vue des échéances électorales à venir et les accompagner dans l'implantation locale du parti. Mais aussi détailler, préciser, harmoniser et définir le socle idéologique commun de notre mouvement. L'école dispensera une formation complète, à la fois philosophique, doctrinale et militante. Nous organiserons également des colloques avec des experts pour réfléchir aux grands enjeux de société. Le premier aura lieu sur la question de la légalisation de l'euthanasie samedi prochain. Cette école transmettra les marqueurs politiques qui font notre singularité comme le primat civilisationnel dans notre combat. Dire que la grande question historique, vitale, à laquelle nous sommes confrontés est celle de la sauvegarde de l'identité française, qui implique d'aborder les sujets de la démographie, de l'islamisation et de l'immigration. Moi qui suis une femme, mère de deux petites filles, je sais que le jour où l'islam sera majoritaire en France, les premières victimes seront nous, les femmes, et en premier lieu mes filles, puisque c'est sur leur génération que pèse cette menace.

Hormis la lutte contre l'immigration, quels seront les enseignements prodigués ?

La lutte contre le grand endoctrinement est un autre grand marqueur. L'école ne doit être le lieu d'aucune politisation, ni le terrain de jeu des lobbys. Nous voulons décortiquer la menace idéologique de la théorie du genre, du wokisme, des lobbys LGBT et dénoncer les moyens d'influence qu'ils ont auprès des plus jeunes et les soutiens dont ils bénéficient de la part des pouvoirs publics. Ce sont des sujets difficiles à manipuler, « politiquement incorrects ». Nous allons nous en emparer quand tous, à droite, ont déserté. Il y a un troisième marqueur, qui est la défense de la valeur travail face à l'assistanat et à l'enfer fiscal. Les soi-disant libéraux à la tête de notre pays passent leur temps à alimenter l'étatisme réglementaire et à distribuer des chèques en pagaille. Ils ne remettent en rien en cause le poids d'un État providence ruiné par l'immigration au détriment de l'État régalien et stratège. Notre mouvement a l'ambition d'être une boussole idéologique de la droite, en installant une nouvelle offre politique, la droite civilisationnelle, qui est la réponse la plus adaptée au nouvel adversaire qu'est la gauche de la déconstruction, aujourd'hui incarnée par la coalition de la Nupes.

Depuis la présidentielle, votre formation se veut le chantre d'une « droite civilisationnelle ». N'est-ce pas se tromper de clivage ? Retraites, pouvoir d'achat, mondialisation… La principale ligne de fracture en France se révèle encore et toujours sociale. Pas identitair.

Je ne suis pas d'accord. La question de l'identité fait partie des sujets de préoccupation majeurs et le sera de plus en plus dans les années à venir. Les questions économiques peuvent être fluctuantes, cycliques. Pas les conséquences culturelles et sécuritaires de l'immigration. Regardez la multiplication des viols et d'agressions commises par des personnes ciblées par des obligations de quitter le territoire (OQTF), l'aggravation est terrifiante. La démographie est irréversible, pas la notation des marchés financiers. Nous considérons que la question civilisationnelle est déterminante parce qu'elle détermine toutes les autres. Ne croyez pas qu'un pays peut réussir économiquement s'il est plombé de l'intérieur par une immigration nombreuse et mal intégrée avec un taux de chômage élevé, une violence endémique, une défiance générale entre citoyens alimentés par le communautarisme. Regardez au Danemark, ils ont compris que s'ils voulaient sauver leur État providence, ils devaient réduire l'immigration. C'est ainsi qu'ils ont justifié leur politique. La spécificité d'Éric Zemmour, la force de Reconquête ! est de ne pas arrêter ses positions en fonction de sondages. Lorsque nous défendons des idées, c'est parce qu'on y croit. Non parce qu'elles sont majoritaires.

En répondant pied à pied au mouvement woke, à ce que vous qualifiez de « gauche de la déconstruction », vous faites de Jean-Luc Mélenchon et de sa Nupes vos principaux adversaires. Il ne vous a pas échappé qu'ils ne sont pourtant ni l'un ni l'autre au pouvoir…

Cela va bien au-delà de la personne de Jean-Luc Mélenchon. Ils seront bientôt les principaux adversaires. C'est la trajectoire en cours. Je suis convaincue que la grande opposition politique, demain, se fera entre une droite civilisationnelle au sens large et cette gauche de la déconstruction. Entre nous et cet anti-humanisme de gauche qui déconstruit le peuple par l'immigration, la culture par le multiculturalisme, l'histoire par le déboulonnage des statues, la biologie par la négation des sexes féminin et masculin, la langue par l'écriture inclusive… D'autres dérives viennent, avec la déconstruction de la place de l'homme dans la nature par l'idéologie antispéciste. Tous ces sujets qui paraissent des coquetteries intellectuelles aujourd'hui seront des grands sujets idéologiques demain. Cette gauche qui les porte, relativement marginale il y a encore quelques années, est en train de devenir extrêmement puissante et a d'ores et déjà une traduction électorale. Le socle du centre, tel que nous l'avons connu en France, régnant sur les élections, va s'amoindrir pour des raisons générationnelles et sociologiques. Nous allons assister à une polarisation de la vie politique, sur le modèle américain d'une certaine manière. Parce que la vie et le quotidien des Français sont difficiles à tous les niveaux, il paraît logique qu'il y ait un durcissement de la vie politique. On le voit d'ores et déjà dans la dialectique et la rhétorique de la gauche. La réponse devra être à la hauteur. Loin du centre mou du parti Les Républicains, l'autre parti du « en même temps ».

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L’IVG dans la Constitution, une bien mauvaise idée

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Cédant à l’air du temps, Emmanuel Macron veut inscrire la possibilité pour les femmes d’avoir recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. Pour la philosophe Chantal Delsol, les postmodernes occidentaux sont hantés par le « retour en arrière » au point qu’ils ne tolèrent plus la liberté de pensée et la diversité d’opinion sur des questions sociétales. Chantal Delsol pose les bonnes questions dans un pays où le mainstream devient proprement totalitaire.

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Source : Le Figaro 13/3/2023

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vendredi, 10 mars 2023

4 mois de prison requis contre Pierre Cassen pour humour islamophobe

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Pierre Cassen lors des BBR de Synthèse nationale en 2019

Hector Poupon Riposte laïque cliquez ici

La première affaire occupera le tribunal pendant plus de trois heures. La vidéo incriminée avait pour titre : “Et si Castex remplaçait l’application STOP COVID par une application STOP ISLAM ?cliquez ici.

Elle était publiée sous la rubrique “Humour et dérision”, détail d’importance qui n’a jamais été mentionné à l’audience cliquez là.

L’avocat de Pierre Cassen, maître Frédéric Pichon, plaide pour la nullité de la procédure, du fait du délai de prescription et de l’absence de faits justifiant l’interruption de cette dernière. Ce à quoi la procureur répond que la loi a changé et qu’il existe des dispositions dérogatoires pour les « infractions graves » dont la provocation à la haine en ligne fait partie. Pour elle, il n’y a donc aucune difficulté à poursuivre.

L’examen au fond de l’affaire peut alors commencer.

La présidente du tribunal fait la lecture des conclusions des enquêtes de police menées auprès de Pierre Cassen et de Guy Sebag. Il faut rappeler qu’à l’origine des poursuites, c’est SOS Racisme qui s’est permis de faire un signalement au parquet. Ce dernier a alors décidé de poursuivre et de diligenter les enquêtes.

Puis, la vidéo incriminée est visionnée sur grand écran dans la salle d’audience.

Les huit étudiants stagiaires qui avaient choisi d’assister à l’audience en ont eu pour leur déplacement, en ce jour de grève. Je n’avais jamais vu cette vidéo et j’ai eu le sentiment d’être le seul à contenir mon rire en la regardant. Ayant vécu le cynisme de la mise en place de l’application STOP COVID, je dois dire que cette vidéo m’a bien plu. Serai-je un jour poursuivi pour délit d’acquiescement ?

Pierre Cassen est invité à venir à la barre pour répondre à l’interrogatoire de la présidente du tribunal. On lui demande d’abord d’exposer son parcours. Il explique qu’il est entré en combat contre l’islamisation de la France depuis plus de vingt ans et notamment contre les signes religieux qui compliquaient la vie de nombreux établissements scolaires. Il a ainsi pu travailler avec des hommes politiques et contribué au vote de la loi contre le voile à l’école. Il évoque également la campagne victorieuse menée contre le port du voile intégral, appelée la burqa, en 2009. Il dit ensuite être très fier d’avoir pu travailler avec des personnes, nées dans l’islam et qui ont fait l’objet de persécutions suite à leur conversion au christianisme ou à leur apostasie.

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Quand l'Union européenne finance les islamistes

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C’est une enquête qui fera référence et que nos dirigeants politiques devraient lire avec attention. Le Frérisme et ses réseaux de Florence Bergeaud-Blackler est une somme impressionnante dans laquelle l’anthropologue au CNRS décrypte le fonctionnement du mouvement islamiste des Frères musulmans. La chercheuse explore ses racines historiques et ses fondements doctrinaux, mais surtout met en lumière la manière dont il s’est internationalisé, faisant de l’Europe sa terre d’élection. Préférant la duplicité à la confrontation, davantage stratèges que théologiens, les Frères ont su étendre leur emprise sur les institutions européennes par le biais d’une myriade d’associations « antiracistes » et par la subversion des « droits de l’homme ». Leur but final, souligne Florence Bergeaud-Blackler, n’est autre que l’accomplissement de la prophétie califale, c’est-à-dire l’avènement d’une société islamique mondiale, dont l’Europe, pourrait être l’épicentre.

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Source : Le Figaro 9/3/2923

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jeudi, 09 mars 2023

Radio France vient de consacrer une série d'émissions à la vie et à l'engagement de Jean-Marie Le Pen

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La présentation de Radio France :

Dans cette série en sept épisodes, fabriquée à partir d’archives rares et avec le regard d'éminents chercheurs, Philippe Collin analyse la trajectoire de Jean-Marie Le Pen en nous prémunissant contre nos émotions.

Un récit de Philippe Collin, réalisé par Violaine Ballet, Flora Bernard et Juliette Médevielle

Le 21 avril 2002, Jean-Marie Le Pen et son Front National accèdent au second tour de l’élection présidentielle. Ce soir-là, peu après 20h, le leader de l’extrême droite s’adresse aux Françaises et aux Français. C’est sans doute son meilleur discours, car au lieu d’exclure, comme à son habitude, le candidat Le Pen cherche plutôt à inclure, disons, à sa manière…

Puis il appelle à un redressement national, l’expression est mûrement choisie, Jean-Marie Le Pen est un fin connaisseur de l’histoire de France. Le redressement national, c’était l’obsession de Philippe Pétain, et ce n’est en rien caricatural, c’est Le Pen lui-même qui a choisi cette expression. La suite du discours cherche à nourrir le lien, entre un peuple et un chef. Jean-Marie Le Pen appelle les Français à se regrouper autour de lui pour sauver une patrie en danger, une nation entravée. Enfin, Le Pen résume son programme et définit son identité politique : « Je suis socialement de gauche, économiquement de droite et nationalement de France ».

Au second tour, le 5 mai 2002 au soir, Jean-Marie Le Pen sera largement battu par Jacques Chirac avec 82 % des voix, mais désormais plus rien ne sera comme avant. En avril 2022, vingt ans plus tard, Marine Le Pen, sa fille, était à nouveau au second tour de l’élection présidentielle, avec cette fois 41,5 % des suffrages. Et dans la foulée, en juin, 89 députés du Rassemblement national, sont entrés au Palais-Bourbon. Ils sont tous les héritiers de Jean-Marie Le Pen. Alors, quelle est leur matrice idéologique ? Et qu’incarne Jean-Marie Le Pen dans l’histoire de France ? Il faut sonder son destin pour éclairer notre présent. Or, le péril consisterait à voir dans ce destin, celui du diable. Donc, dans cette série inédite en sept épisodes, fabriquée à partir d’archives rares et accompagnés par de grandes pointures universitaires, historiens et politistes, nous allons analyser la trajectoire de Jean-Marie Le Pen en nous prémunissant contre nos émotions.

Une seule règle, toujours la même, expliquer, faire de l’histoire.

Les épisodes

  • 1er épisode : Le pupille de la nation (1928-1956)
  • 2ème épisode : Le chagrin et le ressentiment (1956-1962)
  • 3ème épisode : L’union fait le Front (1962-1974)
  • 4ème épisode : Le national populisme (1976-1986)
  • 5ème épisode : Le vol noir du corbeau (1987-1998)
  • 6ème épisode : Aux marches du palais (2002-2015
  • 7ème épisode : Une France contre l’autre…

Les intervenants

  • Benjamin Stora, historien, Professeur des universités. Il enseigne l’histoire du Maghreb contemporain (XIXe et XXe siècles), les guerres de décolonisations, et l’histoire de l’immigration maghrébine en Europe, à l’Université Paris 13 et à l’INALCO (Langues Orientales, Paris). Auteur d’un rapport sur les questions mémorielles franco-algériennes remis à Emmanuel Macron en janvier 2021 ; auteur de « France Algérie : les passions douloureuses » (Albin Michel) et de « Les mémoires dangereuses : de l'Algérie coloniale à la France d'aujourd'hui » (Albin Michel)
  • Olivier Dard, historien, Professeur d’Histoire contemporaine en Histoire politique à l’Université Paris IV, spécialiste de l’extrême droite française.
  • Pascal Perrineau, politiste et spécialiste de sociologie électorale, il a été le directeur du Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF) entre 1992 et 2013. Il est professeur des universités à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po Paris) où il a la charge de plusieurs cours sur le vote, l'analyse des comportements et des attitudes politiques, la science politique et l'extrême droite en France et en Europe. Auteur de « La France au front : essai sur l'avenir du Front national » (Fayard) et de « Le Front National à découvert » avec Nonna Mayer (Presses de Sciences Po)
  • Nonna Mayer, politiste, directrice de recherche émérite au CNRS rattachée au Centre d’études européennes de Sciences Po, spécialiste de l’extrême droite en France. Auteure de « Ces Français qui votent Le Pen » (Flammarion) et de « Le Front national à découvert » avec Pascal Perrineau (Presses de Sciences Po)
  • Fabien Archambault, historien, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Paris-1 Panthéon Sorbonne, spécialiste de la culture politique au XXe siècle.
  • Valérie Igounet, historienne, chercheuse rattachée à l’Institut d’histoire du temps présent, spécialiste de l’histoire du Front national. Auteure de « Le Front national : de 1972 à nos jours : le parti, les hommes, les idées » (Seuil, 2014)
  • Nicolas Lebourg, historien. Chercheur au Centre d’études politiques de l’Europe latine (CEPEL) à l’université de Montpellier, il est spécialiste de l'extrême droite. Membre de l'Observatoire des radicalités politiques. Auteur de « Dans l'ombre des Le Pen : une histoire des numéros 2 du FN » (Nouveau Monde éditions) et de « François Duprat, l’homme qui inventa le Front national » (Denoël)
  • Cécile Alduy, Professeure associée en littérature et civilisation française à Stanford University, chercheure associée au Cevipof à Sciences Po, elle a étudié tous les discours et les symboliques du Front National ces cinquante dernières années. Auteure de « Ce qu'ils disent vraiment : les politiques pris aux mots » (Seuil) et de « Marine Le Pen prise aux mots : décryptage du nouveau discours frontiste » (Seuil)
  • Abel Mestre, journaliste au service politique du Monde, il a suivi Jean-Marie Le Pen de 2008 à 2015. Co-auteur de « Le système Le Pen : enquête sur les réseaux du Front national » (Denoël)

Pour écouter ces émissions cliquez ici

Emissions à suivre évidemment avec le recul qui s'impose.

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Ukraine-Russie, un an de conflit : l'analyse du général Martinez

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Général (2s) Antoine Martinez

Au Président de la République et à son gouvernement, aux représentants de la nation et au peuple français : 

Un an tout juste après l'agression de l'Ukraine par la Russie et alors que ce conflit semble s'enliser, il faut bien admettre que les risques d'embrasement et de débordement au-delà du territoire ukrainien deviennent très sérieux aujourd'hui du fait du soutien massif de Kiev décidé par l'OTAN, notamment en matière de matériel militaire lourd, qui pourrait conduire les dirigeants russes à considérer cette démarche comme belliqueuse à leur égard. Les pays européens, membres de l'OTAN, traités de ce fait comme co-belligérants seraient donc en première ligne et potentiellement sous la menace directe de frappes de représailles, ce qui déclencherait une phase nouvelle de cette guerre qui deviendrait incontrôlable. Il ne sert à rien de clamer qu'il ne s'agit pas de co-belligérance pour tenter de s'en convaincre. En effet, c'est la guerre et si les Russes considèrent qu'il s'agit de co-belligérance, cette co-belligérance sera considérée comme telle avec ses conséquences. La situation est donc extrêmement grave et préoccupante et la responsabilité des dirigeants européens est immense dans la tournure que pourrait prendre ce conflit, pour l'instant encore, contenu géographiquement.

Les dernières déclarations du Président de la République, engageant la France, lors de la conférence sur la sécurité qui s'est tenue à Munich, ne sont d'ailleurs pas de nature à faire baisser la tension. Refuser d'engager le dialogue avec la Russie qui contrôle à ce stade environ 20 % du territoire ukrainien et pousser à sa défaite d'une part, et laisser croire que l'Ukraine serait en capacité d'imposer ses conditions dans une négociation qui surviendrait après une hypothétique contre-offensive victorieuse d'autre part, relève d'un déni de réalité qui pourrait être catastrophique et dramatique pour l'Ukraine et les pays européens. Il est encore temps d'arrêter le massacre !

C'est pourquoi j'appelle le Président de la République et le gouvernement à un sursaut inspiré par la raison. Avoir servi la France sous l'uniforme pendant une quarantaine d'années m'en donne aujourd'hui le droit, sinon le devoir. Car la politique et la géopolitique se fondent sur des réalités et non sur des fantasmes ou sur l'émotion. Et les réalités internationales en 2023, confirmées s'il en était besoin par ce conflit en Ukraine, sont représentées par les Etats-Unis, la Russie et la Chine, seules puissances en mesure – en fonction de leurs seuls intérêts propres – de peser sur l'issue de cette guerre par procuration, l'Union européenne étant de son côté totalement dépassée car ayant choisi depuis la fin de la Guerre froide d'engranger les dividendes de la paix au détriment de sa défense. Ignorer cette évidence ou refuser de l'admettre peut conduire à des prises de décisions tragiques pour la France et les Français.

C'est pourquoi j'appelle les représentants de la nation, députés et sénateurs, étrangement silencieux sur les décisions partisanes prises par l'exécutif et qui engagent la France dans ce conflit, à exiger un débat au Parlement. La France se devait, en présidant l'Union européenne au cours du premier semestre 2022 – avant même l'agression russe et dans les mois qui l'ont suivie – d'adopter un rôle singulier de puissance d'équilibre, de vrai médiateur donnant à la diplomatie sa raison d'être dans ce conflit qui aurait pu et qui aurait dû être évité ou arrêté. Car cette guerre est un vrai malheur pour l'Europe. En ne faisant pas ce choix et en suivant aveuglément les Etats-Unis, la France a manqué un rendez-vous avec l'Histoire. Les Français pourraient le payer cher.

C'est pourquoi, enfin, j'appelle les Français à prendre conscience des enjeux qui touchent à leur sécurité et donc à leur avenir. Cette prise de conscience doit les conduire à manifester fermement, résolument et massivement leur désaccord à des décisions qui privilégient et alimentent manifestement la poursuite de la guerre et sa propagation jusqu'à l'irréparable au lieu de créer les conditions de son arrêt.

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mercredi, 08 mars 2023

La routine française

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Yves Thréard

Le cortège parisien ne s’était pas ébranlé que Philippe Martinez avait déjà qualifié la journée d’historique. Certes, il y avait du monde dans la rue, ce mardi, mais ce fut le cas à plusieurs reprises depuis janvier, ainsi qu’en 2003 et surtout en 2010, année de manifestations imposantes. En France, une réforme des retraites qui allonge la durée légale du travail fait toujours recette contre elle. À chaque fois, on assiste donc à un spectacle identique, ou presque. La routine d’un pays couleur sépia, qui peine à regarder l’avenir dans les yeux et qui rejoue invariablement la même pièce. Avec cette question, elle aussi immuable : qui, du front syndical ou du pou- voir exécutif, va céder ? L’avantage irait plutôt au second. Un coup de théâtre est possible, mais la réforme devrait, d’une façon ou d’une autre, être adoptée d’ici à la fin du mois de mars. Reste une inconnue : un blocage du pays serait-il alors susceptible de remettre cette décision en cause ?

Quel que soit celui des deux acteurs qui craque, le jet de l’éponge serait pour lui terrible. L’exécutif signerait quasiment son arrêt de mort. Faute d’une autorité suffisante pour conduire d’autres réformes d’envergure, il serait réduit à la gestion des affaires courantes. Les syndicats, quant à eux, essuieraient une énième défaite qui les obligerait sans doute à changer complètement de mode d’action et d’usages pour se faire mieux en- tendre. Il est vrai que d’appeler à «mettre l’économie à genoux» quand les Français ont le regard rivé sur leur pouvoir d’achat n’est peut-être pas le meilleur mot d’ordre !

En attendant de connaître le résultat du bras de fer, le texte contesté est réduit à sa portion congrue. La fin des régimes spéciaux ne serait pas pour tout de suite et les fonctionnaires garderaient leur mode de calcul dérogatoire. Quant aux 13 milliards d’euros d’économies promis, ils ont fondu comme neige au soleil avec tous les aménagements concédés. Si elle passait, la réforme concernerait moins d’un Français sur deux. Pour sauver le système de retraite par répartition, une autre s’imposerait donc bientôt. La routine française, encore et toujours...

Source Le Figaro 8/3/2023

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mardi, 07 mars 2023

Misogynie, faute morale

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Allez un peu de légèreté profonde dans ce monde de brutes. A l’heure du féminisme tous azimuts – y a de la femme partout et à tous les étages – être misogyne serait l’une des facettes du diable. Peut-on détester peinard les femmes ? A priori non, à l’heure du Mee#too. Mais être misogyne est-ce vraiment détester les femmes ? Bref, a contrario, la question de la femme pose celle de l’homme. Jean-Michel Delacomptée a sa petite idée qu’il nous confie dans Causeur de ce mois. Pertinent et drôle comme à l’habitude.

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Source : Causeur, mars 2023

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lundi, 06 mars 2023

Une nouvelle revue non-conformiste : OMERTA

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samedi, 04 mars 2023

PARUTION DU NOUVEAU NUMÉRO (N°77) DE LA REVUE "RÉFLÉCHIR ET AGIR"

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Sabotage politique

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Jacques-Olivier Martin

La souveraineté et l’indépendance énergétique tiennent à peu de chose. Il aura suffi, il y a douze ans, d’un petit marchandage politique sur fond d’élection présidentielle pour briser quatre décennies d’une stratégie nucléaire qui ont permis à la France, pays sans gaz ni pétrole, de se doter d’une électricité abondante et décarbonnée. Quel gâchis ! En s’engageant à réduire la part du nucléaire de 75% à 50% de la production d’électricité d’ici à 2025, François Hollande, otage des Verts, a préféré la lutte des classes écolo au pragmatisme énergétique, quitte à sacrifier cette filière d’excellence. Quel avenir pour le nucléaire français, pour EDF, pour Areva, pour les réacteurs de nouvelle génération, pour les prix et les volumes d’électricité ? Autant de questions alors restées sans réponses. Et pour cause : « On s’est mis d’accord sur un marqueur politique, de manière à marquer les esprits. (...) Et après, vogue la galère!», a résumé Arnaud Montebourg, ministre de l’Économie du président socialiste, devant la commission d’enquête de l’Assemblée qui planche actuellement sur «les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France ».

Et quelle galère, en effet! Pendant deux quinquennats, notre pays est resté prisonnier de cet accord idéologique «de coin de table». Avec les dégâts que l’on sait : la fermeture de Fessenheim, les atermoiements coupables sur l’avenir du parc nucléaire, et la chute d’EDF, privé d’une stratégie claire, de ses revenus, captés par l’État pour faire face à la flambée des prix de l’électricité, et aux prises avec des réacteurs vieillissants. Aujourd’hui, le chef de l’État n’a de cesse de vouloir s’ériger en chantre de la relance de l’atome civil et de l’indépendance électrique retrouvée. L’intention est louable, mais, soyons lucides : si la souveraineté énergétique peut se briser sur « un coin de table » politique, elle ne se reconstruit pas avec de belles promesses ou d’un coup de baguette magique. Pour l’heure, Emmanuel Macron, bien long à rompre avec la ligne Hollande, est aux yeux des Français le président qui a fermé deux réacteurs nucléaires remis à neuf!  

Source : Le Figaro 4/3/2023

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mercredi, 01 mars 2023

« Ce que j’ai reçu de la France »

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Un texte de Bruno Gollnisch publié sur le site de Renaissance catholique cliquez ici

Lorsque Jean-Pierre Maugendre m’a proposé de m’exprimer devant vous, honneur qui m’avait déjà été donné dans le passé, et auquel je suis très sensible, mais honneur redoutable, je suis resté quelques instants perplexe devant le thème qu’il avait choisi : décrire ce que j’avais reçu de la France.

Mettez-vous à ma place : Ce que moi j’ai reçu de la France ? Mais tant de choses ! Et par quel bout commencer ? Et me pardonnera-t-on le narcissisme que m’impose le sujet, consistant à parler de mon cas personnel, alors que chacun d’entre nous a son parcours qui lui est propre, et n’est pas moins riche ?

Héritier d’une incomparable civilisation

Par le seul fait de ma naissance, la France m’a fait héritier du legs d’une incomparable civilisation, fleuron de la civilisation occidentale. Ayant consacré une bonne partie de ma vie à l’étude et à l’enseignement des langues et  civilisations de l’Extrême-Orient, je n’en suis que plus à l’aise pour dire qu’elles comportent certes des œuvres admirables, autant de la matière que de l’esprit, réflexions philosophiques et spirituelles, art dans tous les domaines, porcelaines, architecture, temples, jardins, etc. mais que la nôtre les surpasse encore tant par son extraordinaire diversité selon les époques et les régions, que par sa profusion au profit du plus grand nombre et dans tous les domaines : Lettres, philosophie, sciences, médecine, droit, architecture, beaux-arts, musique, jardins, etc… Comme en témoigne le moindre de nos villages, dans ce qui est aujourd’hui en train de devenir le désert français, avec son église, ses calvaires, son château ou son manoir, son lavoir ou ses halles, ses fermes, ses demeures cossues ou modestes, mais toujours agencées, selon un miracle d’harmonie propre à chacune de nos régions.

J’y suis partout chez moi, puisque je suis français.

« France, mère des arts, des armes et des lois » disait déjà Joachim du Bellay, et de poursuivre : « tu m’as longtemps nourri du lait de ta mamelle ».

Une langue merveilleuse

Mais c’est aussi une langue admirable, par sa précision, sa concision, sa clarté, son héritage de littérature, de théâtre, de réflexion philosophique de toute nature, de poésie…  et surtout, ce qui est paradoxalement plus perceptible à l’oreille pour des étrangers qui ne la parlent pas que pour nous-mêmes, son extraordinaire mélodie.

Je ne partage pas, loin s’en faut, toutes les opinions de l’économiste et écrivain François Rachline, ni celles de l’Institut Montaigne devant lequel il s’exprimait lors d’un intéressant colloque sur le thème « Qu’est-ce qu’être français ? ». Mais comment ne pas être d’accord avec lui lorsqu’il s’exclame : «  Quel autre pays a pu inciter tant d’écrivains à adopter sa langue pour s’exprimer, du Cubain José Maria de Heredia au Tchèque Milan Kundera en passant par l’Américain Julien Green, l’Italien Gabriel d’Annunzio, l’Autrichien Rainer Maria Rilke, l’Irlandais Samuel Beckett, le Roumain Eugène Ionesco, l’Albanais Ismaïl Kadaré ou l’Égyptien Edmond Jabès ? »

Oui, c’est un héritage prodigieux, même s’il n’est pas très facile à appréhender, comme bien des générations qui ont transpiré sur les exercices de grammaire, les conjugaisons, les dictées, les rédactions, les dissertations, peuvent en témoigner. « Ce qui n’est pas clair n’est pas français », écrivit Rivarol… Je pense à ma classe de terminale au lycée Janson de Sailly, où se trouvait aussi Olivier Duhamel, déjà d’une gauche arrogante et bourgeoise. Notre professeur de philosophie M. Boulay prévenait que dans une copie l’expression « en général » qui ne serait pas suivie un peu plus loin de : « mais en particulier » ne serait dès lors qu’un alibi de l’approximation de la pensée, et serait frappée de 5 points de moins. Le sujet de notre première dissertation était : « Regret, remords, repentir » ; et débrouillez-vous avec ça. On apprenait à réfléchir au sens des mots ! Je ne sais lequel de ces trois termes occupe aujourd’hui la conscience de Duhamel…

Le sujet de la deuxième dissertation consistait à commenter le premier des aphorismes d’Hippocrate « ars longa, vita brevis », : « L’art est long ; la vie est brève ».  Je n’ai connu que plus tard le texte complet :

Ars longa,
Vita brevis
Occasio praeceps
Experimentum periculosum
Judicium difficile

Approximativement : L’art est long ; la vie est brève, l’occasion fugitive, l’expérimentation dangereuse, le jugement difficile. En somme : un résumé de la condition humaine.

Oui, la vie humaine est brève, et l’art, c’est-à-dire, comme l’exprime mieux le mot grec tekhné, non seulement le legs des artistes, mais tous les savoir-faire, tous les acquis de la science et des techniques, en un mot : la civilisation, sont le fruit, le prolongement continu, de plusieurs vies de travail. En France, c’est le fruit du labeur de près de deux milliards d’êtres humains qui, depuis l’aube des temps historiques, y ont vécu, travaillé, aimé, souffert, et parfois sont morts pour elle. « Les morts gouvernent les vivants » écrivait Auguste Comte. Et cet héritage nous est donné d’emblée. Voilà pourquoi le patriotisme bien compris est une forme de la piété filiale, comme se plaisait à le rappeler le regretté Jean Madiran.

L’esprit d’un peuple

Ce que j’ai reçu de la France aussi, c’est l’esprit véritable de son peuple. Je pense en particulier au petit peuple de Paris de mon enfance, qui a presque disparu, travailleur, enjoué souvent, râleur parfois, gouailleur, impertinent à l’égard des puissants, et fidèle en amitié. Voici ce que disait il y a 450 ans Montaigne du peuple de France : « C’est un bon peuple, guerrier et généreux, capable pourtant d’obéissance et discipline, et de servir à quelque bon usage, s’il y est bien guidé. » Bien guidé, c’est tout le problème…

De la France, en principe fille aînée de l’Église – mais qui donne beaucoup de soucis à sa mère – j’ai aussi reçu le don fragile et précieux de la foi, héritage de la cohorte de saints, de martyrs, de religieux et de religieuses, de missionnaires de toutes vocations ; et quand j’y songe, je repense surtout à mes aumôniers de lycée ou de scoutisme, et dans ma petite enfance, à mes deux bonnes grands-mères qui en furent les canaux, non exclusifs, mais privilégiés.

Plus particulièrement la France, dans mon cas personnel, m’a offert un enseignement de grande qualité, qui ne fut perturbé au niveau supérieur que par le désordre, produit par la violence haineuse des révolutionnaires gauchistes (ma première année de faculté, c’était à Nanterre en 1967-68 !). Études de sciences politiques, de langues étrangères, et de droit ; de ce droit qui est (ou plutôt qui était) en France admirable de logique et de clarté. Dans quel autre pays, muni du seul certificat national de fin d’enseignement secondaire pouvait-on s’orienter librement vers la formation de son choix presque sans autre formalité ? Et sans avoir à débourser de sommes considérables ?

Lorsque fut venu pour moi le temps de la servir sous ses drapeaux, la France a fait confiance au tout jeune homme que j’étais en en faisant un officier de marine qui eut la chance de connaître en un court laps de temps embarquements divers et missions passionnantes.

A l’issue, la France m’a offert un séjour d’études au Japon de 18 mois comme boursier du ministère des affaires étrangères. Elle m’a ensuite incorporé dans son corps enseignant, et confié la direction d’une faculté où l’on enseignait 25 langues et civilisations étrangères à plus de 2000 étudiants…

Elle a aussi fait de moi un avocat et plus tard un élu, même si ce fut au prix d’âpres combats contre la dictature de plus en plus prégnante, morale, physique, professionnelle, médiatique, de la pensée unique.

Autre chose : lorsque moi-même, puis ma pauvre épouse, fûmes atteints dans notre santé, la France nous a soignés presque gratuitement. Je le mentionne, car il n’y a pas beaucoup de pays où c’est le cas. Moi qui dans ma jeunesse, fort de ma bonne santé, pestais contre les abus de la sécurité sociale, lorsque parvenu à l’âge mûr et fatigué par une vie trop trépidante, je dus subir un quadruple pontage coronarien, suivi d’une hospitalisation de trois semaines, et d’une longue rééducation, je me souviens de ma stupéfaction, quand à la sortie de l’hôpital on me présenta la facture, assez considérable, tout en me précisant que la seule chose que j’avais à payer… c’était la location de la télévision.

Oh, bien sûr, rien de tout cela n’allait forcément de soi ; et ce que j’ai reçu comportait parfois une part d’épreuves, de persécutions, et parfois même de fiel et d’amertume. Et je me suis parfois identifié à du Bellay que j’ai cité à l’instant lorsqu’il dit encore à la France qu’il interpelle :

Je remplis de ton nom les antres et les bois (…)
Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle ?
France, France, réponds à ma triste querelle !
Mais nul, sinon Écho, ne répond à ma voix.

France que mon cœur aimer doit

Car je ne me résous pas à faire miennes les fureurs destructrices de l’esprit révolutionnaire, non plus que les affreux symptômes de décadence maquillés en individualisme libéral et en avancées sociétales, comme ils disent…

Mais je ne demande pas le bénéfice d’inventaire. J’accepte tout, je ferai le tri plus tard. Je prends tout de cette France qui sut se faire aimer par des étrangers comme  ma pauvre Setsuko, qui connaissait les mérites de chacun de nos rois, ou comme Savorgnan de Brazza, venu d’Italie, enseigne de vaisseau à titre étranger, qui explore l’Afrique équatoriale et l’acquiert à la France, ou le lieutenant d’origine polonaise Guillaume Kostrowitky dit Guillaume Apollinaire, engagé volontaire, mort en 1918 des suites de ses blessures, dont la poésie m’évoque le souvenir de mon grand-père maternel, jeune héros de la Grande Guerre…

Si je mourais là-bas sur le front de l’armée
Tu pleurerais un jour, Ô Lou, ma bien-aimée
Et puis mon souvenir s’éteindrait comme meurt
Un obus éclatant sur le front de l’armée
Un bel obus semblable aux mimosas en fleurs

Car la France m’a donné de vives illustrations de l’Honneur, au singulier, toujours préférable au pluriel. Elle m’a appris que même les échecs pouvaient être glorieux : Jeanne brûlée vive à Rouen, Jean Le Bon à Poitiers, Camerone, Bazeilles, les Cadets de Saumur, Dien Bien Phu…

Et je fais miens en conclusion les vers de Charles d’Orléans, prisonnier 25 ans des Anglais après le désastre d’Azincourt, regardant au loin depuis Douvres les côtes de notre pays :

Si commençai de cœur à soupirer,
Combien certes que grand bien me faisoit
De voir France que mon cœur aimer doit.

France que mon cœur aimer doit … 

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Au-delà de la fatalité du mal, le vide de sens

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Bien que très différents, les drames vécus et causés par Pierre Palmade et l’assassinat de la professeur de Saint-Jean-de-Luz questionnent notre humanité, affirme l’historien et essayiste, Pierre Vermeren. Si, de tout temps et en tout lieu, le mal a existé, ni l’économie de marché ni l’État de droit n’offrent un idéal permettant de lutter contre les afflictions de l’âme.

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Source : Le Figaro 28/2/2023

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mardi, 28 février 2023

Pourvou que ça doure

6a00d8341c715453ef02b75173779b200b-320wi.jpegJean-Gilles Malliarakis

L'Insolent cliquez ici

Ce 27 février, on me pardonnera, j'espère, de me montrer sceptique, et même grincheux, alors que de "bonnes" nouvelles sont supposées nous consoler du lot quotidien des mauvaises. Le Figaro annonce pourtant à ses lecteurs, sous la signature de Marie Visot "qu'en 2022, la France n'a jamais été aussi attractive pour les investisseurs étrangers".

À en croire en effet les statistiques officielles, les projets auraient"permis la création ou le maintien de 58 810 emplois". Une telle évaluation vient de Business France, cet organisme d'État, au sigle particulièrement flatteur pour notre langue, créé en 2015 par la fusion d'Ubifrance et de l’Agence française pour les investissements internationaux.

Le chiffrage ne distingue hélas même pas entre les emplois créés et ceux qui, nonobstant le rachat par un groupe dont le siège social et l'encadrement dirigeant se situeront désormais hors de France, ont été "maintenus". Combien de brevets, de technologies, de savoir-faire, de marques partiront sans retour ?

La propagande gouvernementale s'empare avec délices de cette apparence de succès. On peut donc lire un peu plus loin, citons le journal : "L'an dernier, ce sont 1 725 projets qui ont été recensés sur le territoire, selon le bilan annuel de Business France, l'agence publique en charge de l'attractivité. Cela représente une augmentation de 7 % par rapport à l'année précédente. L'année 2021 avait d'ailleurs déjà été très bonne (après une période compliquée sous l'effet de la crise sanitaire en 2020), permettant aux investissements internationaux de revenir au-delà de leur niveau d'avant-crise."

"Ces nouveaux investissements en 2022 ont permis, poursuit l'article, de créer ou de maintenir 58 810 emplois, « soit une augmentation record de 31 % par rapport à l'année précédente », précise l'étude. En moyenne, 33 décisions d'investissement ont été prises par semaine en 2022. Bref, la France atteint son plus haut niveau d'attractivité historique. « Les investisseurs ont désormais bien à l'esprit le package de réformes du précédent quinquennat, sur la fiscalité et le marché du travail, ils font état d'une meilleure résilience de la France à la crise que nombre de ses voisins, et apprécient l'avance prise par le pays pour investir dans la transition énergétique », souligne Laurent Saint-Martin, le directeur général de Business France.

Épatant n'est-ce pas ?

Tout semble aller très bien Madame la Marquise. Et la direction de Business France a fait montre de vigilance, qui s'interroge :

"Cela lui permet-il [à la France] de se maintenir comme premier pays d'accueil des investissements internationaux en Europe ? Il faut attendre le traditionnel rapport EY sur le sujet, publié mi-mai à l'occasion du prochain sommet Choose France, pour avoir la réponse. « Mais il se pourrait que nous conservions cette place », dit-on dans les rangs de l'exécutif."

« Il faut maintenant que tout cela dure… », reconnaît Laurent Saint-Martin.

Pourv (o) u que ça d (o) ure disait Madame Mère au temps de l'Empire. Ça n'a pas duré. Il s'agissait alors de choses tangibles, de victoires militaires considérables ; pas d'un triomphalisme mal placé contemplant des statistiques biaisées.

"Choose France" dites-vous, toujours en l'honneur du 350e anniversaire de Molière.

Mais pourquoi ce "choix" de la France ne semble-t-il pas intéresser des investisseurs français ? Sans doute ces derniers se montrent-ils plus conscients que quiconque des handicaps créés par l'État lui-même, par le fiscalisme, par la bureaucratie, par le centralisme, par la gréviculture, le tout ayant encore été aggravé par six années de "en même temps" et de "quoiqu'il en coûte", après des années de socialisme rampant. Les jeunes créateurs, les entrepreneurs, mais aussi un nombre grandissant d'actifs de toutes catégories, de toutes compétences, vont chercher fortune à l'étranger...

Désolé, par conséquent, de ne pas pouvoir partager l'enthousiasme macronien du Figaro.

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samedi, 25 février 2023

Malaise à la ferme

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Yves Thréard

Derrière des paysages bucoliques, l’agriculture française souffre de plus en plus. Quelques chiffres suffisent à planter le décor, à traduire le malaise qui court les campagnes. En moins de dix ans, notre balance commerciale agricole est passée d’un excédent de 6 milliards d’euros à un déficit de 300 millions. Aujourd’hui, notre pays achète un poulet sur deux à l’étranger, importe 40% de ses légumes et 60% de ses fruits. C’est dire si l’excellence française donnée en spectacle au Salon de l’agriculture, grand-messe annuelle qui s’ouvre ce matin, n’est qu’une façade trompeuse. Elle est loin de garantir l’indépendance alimentaire que la crise sanitaire a plus que jamais mise au goût du jour.

Bien sûr, le réchauffement climatique n’est pas hors de cause. L’année 2022 en a été une criante illustration : il assèche les sols, détruit les cultures, dérègle les saisons, rend incertaines les récoltes et les conditions d’élevage. Mais cet inquiétant phénomène ne sévit pas qu’en France et n’explique pas tout. Il y a aussi, et surtout, la tyrannie des contraintes écologiques, plus violente dans notre pays qu’ailleurs.

Si le recours abusif à certains produits phytosanitaires doit être dénoncé, le jusqu’au-boutisme des règles et diktats imposés aux agriculteurs est blâmable. Il répond à une idéologie plus verte que verte, qui contamine élus et bureaucrates, de Bruxelles à Paris. Pire, même la constitution de réserves d’eau donne lieu à des batailles rangées. Agri-bashing et écoterrorisme font des ravages. Résultat, les champs sont désertés et les métiers agricoles n’attirent plus. En quarante ans, le nombre de paysans est passé de 1,6 million à moins de 400000, dont près de la moitié ne seront plus en exercice en 2030. Est-il besoin d’ajouter, à l’heure du débat sur la réforme des retraites, que la pénibilité est une notion inconnue à la ferme ?

Attendu ce matin porte de Versailles, Emmanuel Macron a promis qu’une grande loi d’orientation serait présentée cet été. Mais les agriculteurs réclament moins un énième texte qu’un changement d’état d’esprit dans le pays.

Source : Le Figaro 25/2/2023

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vendredi, 24 février 2023

Ukraine : un an d’escroquerie intellectuelle

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Si l’on passe sur le fait qu’il est difficile dans le contexte actuel de ne pas en mettre une louche sur Vladimir Poutine comme y consent Natacha Polony, « autocrate assassin dans sa logique délirante », il n’en reste pas moins vrai que dans ce qu’on appelle l’Occident – Etats-Unis-Europe – on ne veut entendre qu’une seule voix : Poutine incarne le mal ! Alors que la réalité est bien évidemment tout autre comme nous l’explique fort justement la directrice de la rédaction de Marianne.  

Lire la suite ICI

Source : Marianne, 2/2/2023

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dimanche, 19 février 2023

Une passion française

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Le désir farouche des bourgeois français de faire travailler davantage le populo est tout à fait fascinant. Ce n'est pas un banal calcul économique mais bien une véritable passion qui travaille le corps et l'esprit de la bourgeoisie depuis des lustres. Il faut que les ploucs, qui sont par nature des feignasses, travaillent davantage, plus longtemps. C'est ainsi, c'est une injonction, une incantation, c'est un mantra. Et peu importe que cela ne leur rapporte rien personnellement et que cela ne fasse qu'engraisser un peu plus les exilés fiscaux, les fonds d'investissements et les nababs de l'oligarchie libérale-mondialiste qu'ils rêvent secrètement de devenir en pensant n'être pour le moment que de vagues cousins éloignés de ces êtres d'élite et d'exception. Mais cela reste la famille !

Il ne s'agit pas tant d'argent que de pouvoir, de rapports de force, de « morale », la leur. La réforme des retraites, c'est la poursuite de la lutte des classes par d'autres moyens. Le peuple doit marner, c'est son rôle, sa fonction. Les milliardaires n'ont jamais été aussi nombreux et aussi riches, croulant sous des fortunes qui ont depuis longtemps dépassées la plus abjecte indécence, pendant que les salaires sont au plus bas et que l'inflation ronge chaque jour un peu plus le pouvoir d'achat, mais peu importe, l'ennemi c'est le facteur, le cheminot, l'agent EDF, l'ouvrier, l'infirmier... Au boulot, au boulot, sinon cette belle économie, juste et équilibrée, risque de s'effondrer ! Vous imaginez le drame ?

Et ce n'est pas l'incohérence complète du projet – entre chômage de masse, inactivité forcée des plus de 50 ans, immigration incontrôlée, milliards distribués à l'Ukraine et à l'Afrique... - qui gêne ces prétendus grands réalistes et « pragmatiques » puisqu'il s'agit avant tout d'un combat idéologique. C'est la revanche des descendants des Maîtres des forges et des propriétaires miniers privés du travail des enfants et de la semaine de 7 jours sans repos. Et ce n'est qu'un début ! A grands coups « d'efforts collectifs », de « lutte contre les avantages indus » et de « valeur travail », le 19e siècle est devant nous ! Ceux qui sont – ou pensent être – du bon côté du manche, du bon côté du système, s'en réjouiront sans doute, mais pour combien de temps ? Peut-être jusqu'au moment où leurs enfants ou petits-enfants, déclassés et paupérisés, viendront leur demander des comptes, réclameront des explications, voudront savoir pourquoi, au nom de mesquines jalousies et de mépris de classe, ils ont sabordé et détruit un système bâti dans le sang et la sueur, arraché à la cupidité et au froid calcul marchand, et qui, sans être parfait, apportait un peu de justice et d'équité à un monde qui ne peut être supportable que si l'on brise l'avidité féroce et sans limite des prédateurs, qui seront toujours plus néfastes et dangereux que les « parasites » au SMIC ou au RSA, exclus de facto de la société, du pouvoir décisionnel et de la vie publique, dont ils se servent comme de faciles boucs-émissaires.

Source : ICI

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vendredi, 17 février 2023

« La CAF doit cesser de promouvoir l’idéologie trans ! »

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Dans une lettre ouverte au ministère de la Santé, 80 signataires professionnels de santé mais aussi des intellectuels et des universitaires, parmi lesquels Elisabeth Badinter, Jean-François Braunstein, Caroline Eliacheff, etc., demandent au ministre François Braun de faire cesser cette désinformation.

Nous tenons à alerter M. le ministre de la Santé, François Braun, de la diffusion par un organisme dont il a la tutelle – la Caisse nationale d’allocations familiales – d’un texte dont la subjectivité et la dangerosité nous ont interpellés.

La page du magazine Vies des familles du site internet caf.fr intitulée « Mon enfant est transgenre. Comment bien l’accompagner ? » , mise en ligne le 25 janvier 2023, présente la théorie de l’affirmation du genre comme un fait avéré. Or, non seulement cette théorie ne repose sur aucun fondement scientifique, mais en outre elle rejette une donnée biologique, scientifique, incontestable : l’espèce humaine est constituée de deux sexes, mâle et femelle, et de deux genres, le féminin et le masculin. À ce titre,  la phrase du premier paragraphe « Et le genre n’a rien à voir avec la sexualité » ne peut que laisser perplexe. Avec quoi le genre aurait-il à voir, alors ?

D’autre part, les seules références, les seules paroles exposées sont celles de deux militantes des droits des personnes transgenres. Jamais il n’est fait référence à de véritables spécialistes de l’enfance et de l’adolescence, psychologues, médecins ou biologistes.

Jamais il n’est fait mention d’un soutien psychologique que des professionnels pourraient apporter aux enfants et aux parents, conformément aux recommandations de l’Académie de médecine : « (...) une grande prudence médicale doit être de mise chez l’enfant et l’adolescent, compte tenu de la vulnérabilité, en particulier psychologique, de cette population et des nombreux effets indésirables, voire des complications graves, que peuvent provoquer certaines des thérapeutiques disponibles. (...)

Aussi, face à une demande de soins pour ce motif, est-il essentiel d’assurer, dans un premier temps, un accompagnement médical et psychologique de ces enfants ou adolescents, mais aussi de leurs parents, d’autant qu’il n’existe aucun test permettant de distinguer une dysphorie de genre “structurelle” d’une dysphorie transitoire de l’adolescence. »

Jamais il n’est fait état des causes et vecteurs de diffusion de cette mode délétère. Or, via les réseaux sociaux, ce sont pour l’essentiel des « vlogueurs » et blogueurs militants trans-activistes qui propagent cette vague de « conversions » socialement destructrice.

Par des allégations mensongères, ces « influenceurs » induisent des enfants et des adolescents fragiles à s’engager dans de longues et coûteuses thérapies physiologiquement et psychologiquement invalidantes. Et irréversibles. Compte tenu de ces remarques, nous demandons au ministre :  - de faire retirer sans délai du site internet de la CAF cette page de désinformation dont les lacunes et la partialité déshonorent l’organisme émetteur et par conséquence votre ministère ; - compte tenu de la gravité du problème de santé publique que représente la multiplication instrumentalisée des demandes d’inversion de sexe chez les préadolescents et les adolescents, d’engager la rédaction d’une nouvelle page d’information, sous l’égide de véritables spécialistes – psychologues, médecins, biologistes... – en tenant compte des prudentes recommandations de l’Académie de médecine. Cette page d’information alerterait les familles sur les manipulations mentales dont sont victimes les jeunes par le biais des réseaux sociaux et proposerait des aides préventives que ces professionnels seraient à même d’apporter aux parents et aux enfants.

La liste complète des signataires est à retrouver sur lefigaro.fr

Source : Figaro 17/2/2023

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jeudi, 16 février 2023

La retraite par répartition : merci Vichy !

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Jarente de Senac

A l’heure même de la discussion sur le régime des retraites - les Français demeurant majoritairement pour le système par répartition -, où la gauche ferraille contre le gouvernement – principalement sur un départ à 64 ans et non plus 60 ans, ce qui n’est d’ailleurs plus le cas depuis longtemps – il est de bon ton de rappeler que nous devons ce régime au gouvernement du maréchal Pétain, rebaptisé alors Etat français. Et ce n’est pas la seule révolution apportée par Vichy et validée illico par le Conseil national de la résistance (CNR) à la Libération.  

Dès juillet 1940, le Maréchal va légiférer à son gré, assisté par un gouvernement de techniciens apolitiques pour beaucoup issus des milieux bancaires. D’où le foisonnement législatif que connaît la France en quatre ans : 16 786 lois et décrets promulgués entre 1940 et 1944. De l’accouchement sous X à la fête des Mères en passant par le certificat prénuptial, l'Ordre des médecins, les Régions, la carte d'identité etc., toutes ces mesures et bien d’autres nous viennent du régime de Vichy (*)

Chose surprenante, ces changements issus des quatre années noires de l’Occupation vont pour beaucoup entrer dans nos mœurs... L'un des plus grands chantiers de Vichy concerne la retraite des vieux travailleurs. Pétain reprend une revendication de la gauche : la mise en place d'une Allocation aux vieux travailleurs salariés, ceux qui étaient jusque-là exclus de la pension de retraite instaurée en 1930. « Je tiens les promesses, même celles des autres lorsque ces promesses sont fondées sur la justice », annonce-t-il à la radio le 15 mars 1941 en présentant la réforme préparée par son secrétaire d'État au Travail, René Belin, un dirigeant de la CGT (Confédération Générale du Travail) rallié à Vichy, assisté de ses collaborateurs, Pierre Laroque et Alexandre Parodi qui basculeront dans la Résistance.

Le décret du 14 mars 1941 du régime de Vichy va créer non seulement l’AVTS (« Allocation pour les Vieux Travailleurs Salariés »), une réforme qui viendra préfigurer la mise en place du « minimum vieillesse », mais également un système de « retraite par répartition », remplaçant le système de « retraite par capitalisation », pour les assurés du commerce et de l’industrie et les professions agricoles dans le cadre de la Révolution nationale.

La « retraite par capitalisation » reposait sur le dogme individualiste de la responsabilité personnelle : chacun doit cotiser pour lui-même. Cette forme de retraite est donc individuelle à l’inverse du système de « retraite par répartition » qui assure une solidarité intergénérationnelle comme voulue par le maréchal Pétain. A partir de 1941 en France « les cotisations ne donneront plus lieu à un placement, mais seront utilisées au fur et à mesure de leurs rentrées dans les caisses pour le service des pensions ». Auparavant, le régime par capitalisation était en vigueur depuis 1930 mais malgré les 7 millions de salariés qui capitalisaient, le régime n’arrivait pas à verser des pensions décentes…

(*) voir à ce sujet, Cécile Desprairies, L’Héritage de Vichy : ces 100 mesures toujours en vigueur, Armand Colin, 2012) ?

 

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Fin des voitures thermiques : des scrupules bien tardifs

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Mardi 14/2, le Parlement européen se prononçait à Strasbourg sur l’une des mesures emblématiques du paquet climat visant à la neutralité carbone en 2050 : l'interdiction à la vente des véhicules neufs (voitures ou camionnettes) dotés de moteur essence ou diesel à horizon 2035. Une disposition loin de faire l’unanimité : 340 voix pour mais 279 contre, dont celles du Parti populaire européen (PPE, droite), le plus important dans l’hémicycle.

La lutte contre le réchauffement climatique ne ferait-elle plus consensus ? Ou ne s'apercevrait-on que maintenant des conséquences d’une telle réglementation sur l’industrie automobile du Vieux Continent et ses 12,5 millions d’emplois ? A fortiori dans un contexte de guerre commerciale et technologique accrue avec les Etats-Unis et la Chine. Découvrirait-on aussi la révolution culturelle et économique qu’elle suppose pour les populations ? Même questionnement un peu tardif des élus sur les véhicules électriques : ne se tire- t-on pas une balle dans le pied alors que l’on ne dispose pas des métaux nécessaires à l’élaboration de leurs batteries ? Que ne s’est-on posé la question plus tôt? Que n’a-t-on écouté les appels à la vigilance des industriels plutôt que de les taxer de lobbying ?

Fixer un cap est une chose. S'assurer que derrière, l’intendance suit, en est une autre. La ville de Lyon vient d'en prendre conscience en faisant - un peu - marche arrière sur le sujet des zones automobiles à faible émission (ZFE). « L’auto est toujours le moyen de transport numéro un », a tweeté Christian Lindner, le ministre libéral des Finances allemand, ajoutant que « la route continuera d’être un mode de transport clé. Une politique contre la voiture ne peut évidemment pas être dans l'intérêt du peuple ». Un appel à teinter les grands principes de davantage de pragmatisme.

Olivier Baccuzat – L’Opinion 15/2/2023

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mardi, 14 février 2023

Les bombes tuent, les sanctions aussi

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Renaud Girard dans son éditorial de ce mardi 14/2 nous rappelle que si les bombes tuent les sanctions ne sont pas moins mortelles. Et de citer en exemple le cas de la Syrie ou de l’Irak soumis aux embargos américains. L’Amérique tue de deux manières, en envoyant ses soldats qui en général après avoir pris une raclée (Vietnam), s’évaporent après avoir détruit tout un pays (Afghanistan, Irak) ou par le jeu des sanctions économiques comme c’est le cas en Syrie. Inutile de préciser ici, que les sanctions à l’égard de la Russie ne pénalisent au final que les Européens littéralement lobotomisés depuis longue date, les Allemands en tête.

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Source : Le Figaro 14/2/2023

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lundi, 13 février 2023

A propos du débat sur les retraites

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Ce débat sur les retraites, comme l’estime Pierre-Henri Tavoillot* président du Collège de philosophie, dans le Figaro (12/2) est tout à la fois hyper compassionnel et ultra technique. Il s’entretient ici avec Eugénie Bastié, et nous explique pourquoi.

Lire la suite ICI

(*) Pierre-Henri Tavoillot est l’auteur de plusieurs ouvrages remarqués comme La Guerre des générations aura-t-elle lieu ? (Calmann-Lévy, 2017) et récemment, Comment gouverner un peuple-roi ? Traité d’art politique (Odile Jacob, 2019).

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samedi, 11 février 2023

Le nouveau numéro de la Revue d'Histoire européenne est en kiosque

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vendredi, 10 février 2023

Il n’est pas possible de sortir tout de suite des énergies fossiles

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Brice Lalonde*

Le groupe aiche des objectifs très ambitieux en matière d’énergies renouvelables. Il vise d’intégrer le top 5 mondial des acteurs du secteur, il met beaucoup d’argent sur la table pour développer des projets dans l’éolien et le solaire et veut être neutre en carbone assez vite. Je ne suis pas administrateur de TotalEnergies, mais je trouve que la stratégie menée par Patrick Pouyanné va dans le bon sens.

On ne le dit pas assez, mais c’est une chance pour la France de disposer d’une telle entreprise. C’est une des dernières grandes majors de l’énergie au sein de l’Union européenne, qui essaie de mettre en œuvre la transition énergétique, au point d’en être devenu un de ses meilleurs agents. Avec Sunpower, par exemple, elle maîtrise aujourd’hui l’intégralité de la chaîne du solaire, de la fabrication des cellules à la construction des centrales.

TotalEnergies est une société pétrolière qui est de plus en plus gazière et qui investit massivement dans les énergies renouvelables, sans oublier pour autant son obligation de fournir du pétrole à ceux qui en ont encore besoin, et ils sont nombreux, à l’instar des automobilistes français. Le seul regret que l’on puisse avoir est que TotalEnergies ne se soit pas engagée dans le nucléaire, qui est absolument clé pour limiter l’empreinte carbone.

En tout cas, il ne faut pas se focaliser uniquement sur les énergies renouvelables, qui sont aujourd’hui devenues le marqueur pour dire ce qui est bien ou pas. On est dans la surenchère tout le temps, ce qui risque de mener à des déceptions. Les renouvelables sont auréolés de la vertu d’être des énergies qui consomment assez peu de capital. Mais arrêtons de croire qu’elles apportent des solutions à tout. Leur intermittence pose question tout comme leur intégration au réseau, et le solaire a une empreinte carbone supérieure au nucléaire. Désolé de le dire, mais personne ne sait faire fonctionner un système électrique composé uniquement de renouvelables. Il n’est pas possible non plus de sortir tout de suite des énergies fossiles, comme certains le prétendent. Ce n’est pas sérieux. Dans une négociation internationale, on peut dire aux pays riches d’aller plus vite dans la décarbonation. Mais comment dire aux pays pauvres qu’ils n’ont plus droit au gaz et au pétrole ? C’est totalement injuste.

Malgré tout, l’objectif numéro un est de réduire les émissions de CO2 pour lutter contre le changement climatique. La priorité immédiate est donc de sortir du charbon. Si on peut le remplacer par du nucléaire, c’est bien, mais c’est long à construire, et il faut mettre en place des normes de sûreté.

Le gaz, c’est plus facile, et en plus il s’agit d’une énergie abondante. En remplaçant toutes les centrales charbon par des centrales gaz, une grande partie du problème serait résolue, à condition toutefois d’arrêter les fuites de méthane. C’est un objectif très important, et les grandes compagnies, comme TotalEnergies, ont pris des engagements en ce sens.

(*) Brice Lalonde, ancien ministre, est président de l’Association Equilibre des énergies.

Source : La Croix 9/2/2023

 

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