jeudi, 09 juillet 2020
Élections municipales : les « Verts » le début de la fin pour Macron ?
Le vainqueur dans cette « mascarade » (dixit Agnès Buzyn) est sans conteste le parti Europe Ecologie Les Verts qui aligne une belle liste de succès : Lyon, Bordeaux, Strasbourg, une alliance qui le met en position de force à Paris…
Est-ce le début d’une grande vague verte qui va mener Yannick Jadot à la magistrature suprême ? Est-ce la preuve que l’Ecologie est enfin devenu un élément clé qui va peser dans les débats politiques, les français s’étant enfin rendu compte de l’imminence de la catastrophe climatique ont décidé de mettre leur confiance dans ceux qui défendent le mieux l’environnement ?
S’il faut tirer rendre justice à ce parti qui a su motiver ses électeurs, il faut cependant se rendre compte que cela tient moins du raz de marée que de la vaguelette dans une flaque d’eau. En effet s’ils brillent, c’est surtout par l’absence des autres électeurs, avec 60% d’abstention on peut difficilement parler de plébiscite. De plus leurs victoires se sont souvent faites grâce à des alliances plus ou moins burlesques, avec des partis pas toujours écolo-compatibles ou peu regardant sur la laïcité (la présence d’une femme voilée sur leur liste à Strasbourg ayant été un de leurs arguments politiques).
Alors est ce que c’est la fin pour Macron ? Son parti a pris une claque, son premier ministre est parti et il a dû le remplacer (ou il a préféré s’en débarrasser pour avoir plus de « lumière »), et l’écologie semble prendre une place prépondérante dans l’esprit des électeurs, ça ne sent pas très bon pour lui. Mais il faut se rendre compte que tout le monde peut être écologiste dans une élection (à Montpellier ce mot était sur toutes les affiches), et que les élucubrations des différents élus Verts risquent plus d’être des boulets que des tremplins (le maire de Bordeaux qui veut bannir les voitures par exemple…). Sans compter la capacité des Verts à se planter dans le choix de leur candidat à la présidentielle (on se rappellera d’Eva Joly). S’ils peuvent être une épine dans le pied au premier tour, les Verts se rangeront de toutes façons derrière Macron au second, en bons cosmopolites qu’ils sont. Peut-être compte-t-il aussi sur son nouveau gouvernement pour redorer son image. Mais avec des Dupont-Moretti et des Bachelot ça semble pas gagné d’avance… En tout cas en prenant un Castex transparent(mais qui semble vouloir resserrer les liens avec les forces de l’ordre) à la place d’un Edouard Philippe qui commençait à lui faire de l’ombre, Macron essaye de renforcer son image de décideur pour commencer à engranger des points pour la présidentielle.
Non, finalement les Verts ne seront pas tant que ça un danger pour le président. Par contre pour les français qui sont dans les villes qu’ils ont gagnées, oui… Entre les délires immigrationistes, la tendance LGBT et une écologie punitive et contreproductive (on remplace le nucléaire pour mettre du charbon à la place…) les six prochaines années risquent d’être pénibles… Notamment à Paris qui a réélu Hidalgo alliée aux verts, ou les villes qui ont des municipalités communautaristes : Goussainville qui a maintenant un maire fiché S pour islamisme ou St-Ouen qui comptait un délinquant dans ses conseillers municipaux (arrêté deux fois en trois jours pour vol de scooter et détention de stupéfiants).
La leçon à tirer de ces élections, c’est que tout ceci sera arrivé principalement parce que les gens ne sont pas allés voter contrairement à eux. Tant que ce système sera en place, s’abstenir ou voter blanc ne servira qu’à faire gagner triomphalement ceux qui se plient à ces règles pour faire avancer leurs pions.
Le mal triomphe par l’inaction des gens de bien disait l’autre...
09:17 Publié dans Tribunes libres | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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mercredi, 08 juillet 2020
"Le baccalauréat était moribond ; le virus l’a achevé : il ne représente plus rien".
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Contre la tchétchénophobie !
Georges Feltin-Tracol
Feu Jean Raspail a rendu un bien mauvais service aux Tchétchènes en les présentant dans son roman héroïque, pessimiste et crépusculaire de 1993 Sept Cavaliers quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l’Ouest qui n’était plus gardée en ombres inquiétantes prêtes à fondre sur les ultimes remparts de la civilisation. D’habitude si prompts à s’indigner dès la moindre « stigmatisation » supposée envers la première minorité visible venue, les médiats n’ont pas hésité à dénigrer en direct des membres de ce peuple valeureux, victime du stalinisme soviétique et de deux terribles conflits d’autodétermination manquée.
Ce qui s’est passé dans le quartier dit « populaire » des Grésilles à Dijon dans les nuits des 12 au 15 juin 2020 démontre un incontestable parti-pris contre les Tchétchène. Gigolos de l’information et de la politique leur imputent la responsabilité des incidents ! Or, les images, par ailleurs jubilatoires pour tout Européen qui prend la République hexagonale pour un paillasson, prouvent au contraire que ce sont les dealers maghrébins qui brandissent flingues et armes de guerre ! On lit même sur le compte Twitter de « Brèves de presse » du 15 juin, une remarque à forte connotation œdipienne : « La mafia c’est nous les Arabes, les Tchétchènes niquez vos mères. »
Ce ne sont pas les CRS et les gendarmes déployés en nombre qui ont rétabli le calme. Il a fallu qu’un imam nord-africain respecté dans le quartier se concerte avec son homologue tchétchène afin que s’apaisent les tensions, très loin donc des sempiternelles sornettes laïcardes.
Provenant de différents départements, voire de l’étranger, les auteurs tchétchènes de ces expéditions punitives nocturnes entendaient venger l’un des leurs, un adolescent de seize ans agressé par des racailles locales. Au contraire des Occidentaux décatis par l’individualisme, les Tchétchènes conservent le sens de l’honneur ainsi qu’un vif sentiment de fraternité, pas une fraternité frelatéetournée vers l’« Autre » de partout et de nulle part, mais celui, bien vivant, auprès des leurs. Cela s’appelle aussi le devoir de communauté.
Malgré l’exil, le déracinement, le choc quotidien avec le mode de vie agonisant de l’Occident, le dépaysement, les Tchétchènes suivent encore leurs traditions ancestrales. Un jeune Tchétchène se doit de connaître sept générations de ses aïeux. Qui, dans l’Hexagone pourrissant, serait capable d’en faire autant ? Cet attachement viscéral à la communauté indispose politicards sur le retour, journalistes serviles et autorités « ripoublicaines ». Plus que le trafic de drogue qui gangrène les villes et maintenant les bourgs, ces malfaisants institutionnels dénoncent volontiers le communautarisme. Ces guignols installés ne supportent pas qu’une quelconque communauté organique puisses’interposer entre eux et ses membres.
Certes, il existe des bandes criminelles d’origine tchétchène. Elles s’impliquent parfois dans des règlements de compte souvent violents qui valident que toute société multiculturaliste du vivre ensemble est d’abord et avant tout une société multiraciste meurtrière. Ce vivre ensemble multi-ethnique imposé et fantasmé est tout autant néfaste aux autochtones qu’aux masses allogènes. Les petites frappes des Grésilles devraient néanmoins faire attention à ne pas trop contrarier une nationréputée dans le Caucase pour sa combativité. Les spécialistes de Daech rapportent que les volontaires takfiristes originaires de France et de Wallonie agaçaient par une attitude déplorable les dirigeants de l’État islamique. Les francophones râleurs se retrouvaient aussitôt encadrés par des Tchétchènes qui les remirent vite au pas…
Restaurateur de l’ordre public et de la paix civile en Tchétchénie, le président de cette république fédérée russe, Ramzan Kadyrov (NDLR : ci-dessus en photo, entouré de ses proches en tenue traditionnelle), n’apprécie pas l’actuelle déferlante gendériste post-occidentale, d’où la hargne incessante des ONG humanitaires. On oublie cependant que le président Kadyrov a organisé dans sa capitale, Grozny, du 25 au 27 août 2016, une conférence islamique internationale. La réunion s’acheva par l’exclusion du takfirisme et du wahhabitisme de l’ensemble sunnite au grand dam de ces démocraties irréprochables que sont le Qatar et l’Arabie Saoudite. Réagissant aux heurtsde Dijon, le chef tchétchène estime sur son compte Telegram du 19 juin que « le Mal n’a pas de nationalité ». S’il juge que les actes de ses compatriotes « ont été corrects », il pointe surtout les autorités françaises comme les uniques fauteurs de ces scènes incroyables de pré-guérilla urbaine impossible à imaginer dans une ville caucasienne du Nord. Les chantres de l’universalisme républicaindevraient mieux écouter les conseils avisés du très sage président tchétchène.
Le traitement de ces quatre – cinq soirées de confrontations par les médiats centraux d’occupation mentale témoigne de l’intense haine qu’ils éprouvent envers toute communauté de peuple non dégénérée. Depuis le génocide vendéen, le massacre de la Commune, le populicide paysan de la Grande Guerre et la répression insidieuse des Européens d’Afrique du Nord et des harkis en 1962, la Gueuse poursuit l’extermination systématique des peuples authentiques, des communautés enracinées et des hommes différenciés. L’Hexagone appartient pleinement au grand « Système à tuer tous les peuples ».
Bonjour chez vous !
• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°179.
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mardi, 07 juillet 2020
Les droites et le nouveau gouvernement
Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici
La petite opération de ravalement gouvernemental donne lieu à une avalanche de commentaires. La place des "laïcs", des "hommes de réseaux", des "amis de Xavier Bertrand", autant d'expressions qui permettent d'éviter les gros mots. Personne n'entend attaquer trop frontalement la bienfaisance philosophique qui structure le régime républicain. Depuis la victoire des radicaux socialistes en 1902 et celle de Mitterrand en 1981, on appelle cela la gauche
On a pourtant étrangement insisté, à l'occasion du passage de témoin – on hésite écrire de faux témoins – sur la qualité d'hommes de "droite" qui aurait caractérisé Édouard Philippe en 2017 puis son successeur Castex en 2020. Au rebours en effet de l'idéologie fondatrice de la cinquième république, on communique en effet de plus en plus en France sur l’existence d'une droite.
Rappelons à ce sujet que ce mot n'appartenait pas au vocabulaire de référence du fondateur lequel raisonnait essentiellement en terme de rassemblement. Cette appellation se retrouve d'ailleurs dans le seul parti qu'il n'ait jamais constitué lui-même, le RPF de 1947. On chercherait vainement sous sa plume pourtant féconde une réfutation du marxisme en tant que tel, ni même une franche condamnation du stalinisme, tout au plus parlera-t-il du régime affreux de l'Union soviétique alors qu'il justifie de nouer avec elle en 1944 une belle et bonne alliance. A ses adversaires intérieurs du parti communiste français il reproche leur séparatisme. De 1954, date à laquelle, selon l'expression de l'homme de Colombey "le rassemblement était devenu une débandade", à 1977, quand le RPR fut fondé à Égletons où Jacques Chirac se revendique d'un "travaillisme à la française", aucun parti d'obédience gaulliste n'a jamais utilisé le mot "droite".
Il faut attendre Sarkozy pour voir apparaître franchement le concept.
Il est désormais devenu courant et personne ne semble contester vraiment dans les rangs du parti continuateur LR. Reste qu'entre temps était apparue l'UMP, union pour la majorité présidentielle de 2002, créée dans la foulée de la victoire ambiguë d'une coalition hétéroclite dirigée contre la présence au second tour de Jean-Marie Le Pen. Le nouveau parti était supposé fusionner, ou plutôt agréger autour de l'épine dorsale chiraquienne les restes du giscardisme, du centrisme et même ceux de l'éphémère démocratie libérale revendus par l'intermédiaire Raffarin qu'on nomma Premier ministre.
Or, pour apprécier l'ensemble de ces évolutions, on doit observer qu'il existe en regard, de façon massive et même grandissante au sein de l'électorat des aspirations constitutives de diverses clientèles "de droite".
Nos vaseux communicants et autres sondeurs, si prompts et si empressés à se tromper eux-mêmes, si habiles à induire le grand public en erreur, ne s'y méprennent pas sur ce point.
Dès les travaux de Deutsch Lindon et Weill (1) de 1966, et les premières critiques de la Bipolarisation institutionnelle qui semblait caractéristique dans les débuts de la cinquième république, il apparaissait de façon parfaitement claire, avec un demi siècle d'avance qu'il existait un "marché", une demande de droite au moins au départ, et depuis les années 1980 de plus en plus forte d'un grand parti non pas travailliste mais conservateur en France.
Faut-il dès lors accuser de "tromperie sur la marchandise" tous les hommes politiques qui s'emploient depuis lors à répondre à cette demande par une offre plus ou moins inadaptée à cette demande ?
Une telle accusation se révèle en partie naïve.
Cette rhétorique des dénonciations réciproques de la "fausse droite" et de "l'extrême droite" a commencé à poindre en effet dans les années 1990. Elle se trouvait dans les propos et sous la plume de "nationaux" qui, 20 ans plus tôt, avaient eu pourtant l'intuition volontariste, aussi bien chez les frères ennemis du FN et du PFN, d'une "droite nationale et populaire", voire au plan philosophique une "nouvelle droite", etc... Ils n'avaient rassemblé au départ qu'un nombre très limité de suffrages. La première poussée électorale s'était produite, à la faveur de l'ère Mitterrand, aux élections européennes de 1984.
permit Ce n'est qu'à partir de 1990, et sur la base d'un montage provocateur, pourtant assez grossièrement fabriqué à Carpentras par une officine liée aux renseignements généraux, qu'il est devenu constant, et obligatoire, d'ostraciser de façon définitive toute notion d'union des droites.
Et 30 ans plus tard cela dure encore.
(1) Deutsch, Lindon et Weill, "Les Familles politiques en France" 1966, 128 pages Editions de Minuit
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En France, l’autorité est dénigrée en bas et embourbée en haut
Par Eric Deschavanne et Pierre-Henri Tavoillot*
L’autorité vient d’en haut, la confiance vient d’en bas », disait Sieyès. Le problème français est que nous n’avons plus ni haut ni bas. C’est la principale leçon de la crise, qui vient confirmer un diagnostic établi depuis longtemps.
Du côté de la confiance, les citoyens n’en ont guère envers un État auquel ils demandent pourtant sans cesse davantage. L’État est plein de défiance à l’égard de la société civile, qu’il perçoit comme un tas de Gaulois réfractaires.
Au sein de l’État, l’exécutif ne se fie que peu à l’administration (qui le lui rend bien), ni au législatif qui s’englue dans l’atonie. Entre les élus et les services, que de malentendus ! Entre le national et le local, que de soupçons ! Et que dire des citoyens entre eux quand on voit une Convention de 150 citoyens tirés au sort ne faire aucune confiance aux 60 millions de leurs congénères pour relever les défis du changement climatique ? Leurs propositions le révèlent : il faut punir ces ignorants pour leur bien et les forcer à entrer dans une écologie décroissante ! Il faut bouleverser la Constitution pour contraindre les politiques à tout jamais. Sans doute la question posée induisait- elle assez largement ce type de réponse.
Du côté de l’autorité, même constat alarmant : elle est dénigrée d’en bas dès qu’elle tente de s’affirmer ; elle est embourbée en haut par les abus de contre-pouvoirs et d’agences irresponsables qu’elle s’est imposés à elle-même. Souvent laxiste et inefficace, là où elle devrait s’affirmer ; parfois autoritariste, là où elle devrait être à l’écoute : elle est toujours à contretemps ! « Nul n’obéit à quelqu’un qui ne croit pas à son droit de commander. » Raymond Aron rejoint là, deux fois n’est pas coutume, de Gaulle : « Heurtée d’en bas, chaque fois qu’elle se montre, [l’autorité] se prend à douter d’elle-même, tâtonne, s’exerce à contretemps, ou bien au minimum avec réticences, précautions, excuses, ou bien à l’excès par bourrage, rudesses et formalisme » (Le Fil de l’épée, 1932). La date de ce texte révèle que le problème n’est pas vraiment nouveau. Il est structurel en démocratie. Mais ce n’est pas une excuse. Car l’ampleur qu’il prend est vraiment inquiétante.
C’est ce que révèle une note remarquable publiée par Nicolas Bauquet, directeur des études à l’Institut Montaigne, sur l’action publique durant la crise de la Covid-19. Il fait là le travail urgent et capital que font mal — en ce moment même — les commissions d’enquête parlementaire. Il s’agit d’une analyse serrée, sans complaisance mais sans accusation, de ce qui a marché (l’informel) et dysfonctionné (la chaîne bureaucratique) dans la gestion de la crise. Tout y passe : la défiance entre services, le carcan des règles, la terreur des responsabilités, les rétentions d’informations utiles, l’indigestion de données inutiles, la dilution de la décision, les ruptures graves dans les chaînes de commandement, le brouillage du rapport entre le savant et le politique. Nous l’avons vu à propos de la gestion des tests, des masques, du confinement, de l’organisation de la santé en France, des relations entre la recherche médicale et le soin... : sur tous ces sujets, il y a eu, en trois mois, un condensé exceptionnel de tous les défauts, mais aussi des forces de notre système.
Après la crise, il y a donc une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne est que la qualité des personnes - y compris au plus haut niveau - leur dévouement et leurs initiatives ont permis de tenir bon. Jean Castex a été une de ces chevilles ouvrières. La mauvaise est que les circuits institutionnels n’ont cessé de leur mettre des bâtons dans les roues.
Alors que nous sommes en train de renouer avec le quotidien et nos mauvaises habitudes, ne gâchons pas cette occasion unique de nous améliorer. Le changement de premier ministre est censé ouvrir une nouvelle ère. Déjà les chantiers s’esquissent avec leur lot de querelles prévisibles et de blocages annoncés. Ce serait pourtant une grave erreur de ne pas procéder à un bilan. Il faut revoir en détail le déroulé de cette séquence complexe, sans perdre de vue les idées directrices. L’énergie nationale devrait s’attacher non seulement à sortir de la crise, mais à en tirer les leçons, sans esprit d’accusation, ni désir de vengeance. De ce point de vue, les procédures judiciaires engagées au pénal contre les responsables politiques sont d’une bêtise insigne révélant seulement l’extrême confusion des esprits : la substitution du juridique au politique.
Non, le seul but qui doit animer l’intérêt général n’est ni de punir ni d’ostraciser, mais d’améliorer les choses par l’examen scrupuleux de nos faiblesses. Avons-nous encore cette énergie qui permettra de faire se rencontrer l’autorité d’en haut et la confiance d’en bas ? En avons- nous même encore le désir ?
(*) Éric Deschavanne est enseignant en philosophie, auteur notamment d’un essai intitulé « Le Deuxième Humanisme » (Germina 2010). Pierre-Henri Tavoillot est maître de conférences en philosophie à l’université Paris-Sorbonne et a publié en particulier « Comment gouverner un peuple roi ? » (Odile Jacob, 2019). Tous deux animent ensemble le Collège de philosophie.
Source : Le Figaro 7/7/2020
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lundi, 06 juillet 2020
Vers un nouveau krach boursier en juillet-août
Marc Rousset
Depuis son point bas du 18 mars à 3.754 points, le CAC 40 a cependant rebondi de plus de 33 %. Selon Robert Ophèle, président de l’Autorité des marchés financiers, les cours des actions paraissent, aujourd’hui, « déconnectés des fondamentaux économiques et de l’absence de guidance des entreprises ». Le gouvernement envisagerait de racheter les boutiques et commerces pour sauver les centres-villes. Une nouvelle correction des marchés est à craindre.
Selon la chaîne américaine CNBC, la BCE pourrait encore ajouter 1.000 milliards d’euros aux 1.350 milliards d’euros déjà prévus pour le programme d’urgence pandémique PEPP. Ce sont ces seuls milliers de milliards d’euros des banques centrales qui évitent l’effondrement dans l’immédiat. À ce jour, la BCE et la Banque de France détiennent conjointement 480,7 milliards d’euros, soit 19,7 % de la dette publique française de 2.438,5 milliards d’euros. L’Allemagne de Merkel a peur de perdre son marché européen et va détourner l’attaque juridique fondée de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe en faisant écrire, par le ministre des Finances allemand Olaf Scholz au président du Bundestag, que la BCE a respecté le principe de proportionnalité, même si cela est complètement faux.
Le directeur général adjoint de la BRI (Banque des règlements internationaux), dans un rapport annuel publié le mardi 30 juin, met en garde devant « l’addiction à l’argent magique » pour éviter un scénario noir de surendettement incontrôlé, d’hyperinflation, et de perte de confiance dans la monnaie. Il ne croit pas du tout au rêve très français de l’annulation des dettes publiques par l’effacement d’un coup de crayon dans les bilans des banques centrales.
La Cour des comptes réclame une stratégie « crédible » et dresse un tableau apocalyptique post-crise, le 1er juillet, des finances publiques de la France. Estimé à 50 milliards d’euros avant la crise, le déficit public devrait monter en flèche à 250 milliards d’euros, soit 11,4 % du PIB. La chute massive des recettes publiques de 135 milliards d’euros et le plan d’urgence de 136 milliards de dépenses expliquent cette augmentation du déficit. Quant à la dette, elle devrait passer à 120 % du PIB à la fin de l’année, soit 40.000 euros par Français, précisent Les Échos. Dans l’hypothèse d’une croissance déprimée, la dette devrait même bientôt s’envoler à 140 % du PIB. La Cour des comptes met en garde sur « le risque d’une crise de la dette dans laquelle les créanciers refusent de prêter à l’Etat ».
L’endettement des entreprises, une hausse des défaillances et l’augmentation des créances douteuses constituent aussi une menace pour les banques dans leurs bilans, et plus particulièrement en Italie où, avant la crise du coronavirus, les créances douteuses pesaient déjà pour 6,7 % des prêts, contre une moyenne de 3,2 % dans la zone euro. En juin 2019, les banques françaises avaient déjà accumulé 124 milliards d’euros de prêts non performants, ce qui les plaçait en deuxième position derrière les banques italiennes. Les entreprises les plus mal notées au niveau mondial représentent 600 milliards d’euros. Et si les taux d’intérêt étaient normaux, de l’ordre de 10 % aujourd’hui et non pas à zéro ou négatifs, presque la moitié des entreprises, dans le monde, ne pourraient pas payer les intérêts et les remboursements de la dette ; elles seraient donc, en réalité, des entreprises zombies.
Aux États-Unis, le chômage recule à 11,1 % en juin, mais reste très élevé. Le cours de Tesla a gagné 20 % en une semaine à la Bourse de New York, soit 33 milliards de dollars, alors que Renault et PSA cumulés représentent moins de 20 milliards d’euros en Bourse (Le Figaro). Tesla, qui fabrique 370.000 voitures, passe à 208 milliards de dollars de capitalisation, contre 180 milliards pour Toyota, qui produit 10 millions de voitures. Quant au bilan de la Fed de 7.000 milliards de dollars, il représente maintenant 33 % du PIB américain, avec une dette publique de 26.000 milliards de dollars, soit 120 % du PIB.
Morgan Stanley et Citigroup prévoient une once d’or à 2.000 dollars en 2021, tandis que sur le marché de l’or du COMEX, à New York, les investisseurs demandent de plus en plus la livraison du métal, en lieu et place de l’or papier. Pas étonnant, donc, qu’un krach puisse se produire en juillet-août avec, comme épilogue de la tragi-comédie, une Europe qui connaîtra, un jour, ce qui se passe, aujourd’hui, dans le petit Liban plongé dans un marasme sans fin, avec appauvrissement accéléré des Libanais, une dette irrécouvrable, hyperinflation, écroulement de la livre, un chômage de 30 % qui continue d’augmenter et spoliation des comptes bancaires en devises.
17:36 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Pierre Jovanovic : J’accuse Bill Gates !
« Avec 20 Trilliards de fausse monnaie associés aux taux négatifs, nous avançons vers la grande catastrophe ! ». Pierre Jovanovic continue inlassablement d’alerter les français sur la crise économique amplifiée par la terrible crise sanitaire et ses conséquences.
Mais le journaliste vient sur TVLibertés pour porter un acte d’accusation contre « le milliardaire philanthrope » Bill Gates et la fondation qu’il dirige avec son épouse Melinda. Bill Gates et l’OMS, Bill Gates et la réduction de la population mondiale, Bill Gates et le puçage ou « carnet de vaccination sous-cutané », Jovanovic réplique aux Décodeurs du Monde qui multiplient les articles prenant la défense du fondateur de Microsoft.
15:16 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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"De l'Amérique latine à l'Amérique du sud, l'émergence d'un modèle"
C’est le continent de l’espérance et des révolutions. Communisme et écologisme, dictature militaire et populisme, l’Amérique latine est un laboratoire politique pour l’Occident. Mais c’est aussi une terre à la culture riche : littérature variée et foisonnante, mégapoles concentrées et étendues, variété des paysages et des occupations agricoles. L’Amérique latine est à la fois le miroir de l’Occident et une terre à part.
Le continent propose aujourd'hui un nouveau modèle que nous explorons dans ce numéro, en faisant appel aux meilleurs spécialistes : Hervé Théry, Michel Faure, Daniel Dory, Pablo Ortuzar… Ce dossier explore les identités et les constructions sociales du continent hispanique. Vous retrouverez aussi un entretien avec Charles Personnaz sur la géopolitique du patrimoine et une analyse de Bernard Lugan sur la désintégration du Burkina Faso.
Conflits revient également sur l’épidémie de coronavirus. Ingrid Riocreux avec une analyse de son traitement médiatique, Pascal Salin sur les conséquences économiques et Laurent Gayard sur la victoire des Gafam. Frédéric Pons nous présente le drôle de match entre Trump et Biden, Yrieix Denis nous propose une étude sur le conservatisme en Hongrie et Tigrane Yegavian sur le rôle clef de la Jordanie au Moyen-Orient.
Il y a beaucoup d’autres choses à découvrir dans ce numéro de Conflits : Chemins de France, la chronique de Pascal Gauchon, une relecture d’Alain Peyrefitte et un voyage en compagnie d’Hélie Denoix de Saint-Marc. Conflits, « De l’Amérique latine à l’Amérique du sud, l’émergence d’un modèle », À retrouver en kiosque et ICI.
14:30 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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dimanche, 05 juillet 2020
Danger islamiste, guerres américaines, terreur écologiste : les romans prophétiques de Philippe Randa
« Une fois les vannes de l’immigration grandes ouvertes, le courant extrémiste de gauche a investi le créneau de l’écologie »
Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne EuroLibertés.
(Propos recueillis par Guirec Sèvres)
Désormais Philippe Randa se consacre à son site EuroLibertés, à ses éditions (Dualpha, Déterna, L’Æncre) et à ses diverses collaborations de chroniqueur politique, que ce soit dans les colonnes du quotidien Présent ou de la revue Synthèse nationale ; sans oublier, au sein du groupe TVLibertés, sa participation à l’émission « Synthèse » avec Roland Hélie et Pierre de Laubier ou encore celle au « Bistrot Libertés » animée par Martial Bild… ce qui a fait oublier l’époque où il était surtout connu comme un romancier populaire particulièrement prolifique (une soixantaine de romans policiers, de science-fiction, d’espionnage, historiques ou érotiques) aux Fleuve Noir, aux Presses de la Cité ou encore dans les collections de Gérard de Villiers…
À ce titre, plusieurs de ses romans (aujourd’hui réédités chez Dualpha) étaient particulièrement prémonitoires sur l’immigration, les épidémies ou encore… les dérives écologistes !
Trois de vos romans des années 80 sont étonnamment prémonitoires de l’époque que nous vivons actuellement : Apocalypse yankee, Poitiers demain et Complot écologiste. Dans Poitiers demain, après qu’une pandémie a décimé l’humanité, c’est l’affrontement entre les survivants : des communautés d’Européens tentant de survivre dans un continent dévasté et qui vont devoir affronter une armée de conquérants… islamistes !
À l’époque, la menace virale avait un nom : le sida, autrement plus ravageur que le Covid-19, mais qui n’était un danger que pour celles ou ceux qui se livraient au vagabondage sexuel sans précaution aucune. J’ai effectivement imaginé que cette maladie pourrait frapper bien au-delà… Une hypothèse, quel que soit le virus, qui n’est d’ailleurs jamais écartée par les « spécialistes » à chaque apparition d’une nouvelle épidémie. Quant à la menace islamiste, les années 80 du siècle dernier avec l’immigration incontrôlée provenant de pays musulmans, le laissaient déjà fortement craindre… L’avenir a prouvé que ce n’était pas du fantasme : le communautarisme a gangrené la plupart des pays européens et les revendications racialistes des (encore) minorités ethniques ont désormais pignon sur rue, jusqu’à être tolérées – et du coup, encouragées de fait – par des ministres de l’Intérieur comme Christophe Castaner avec ses déclarations scandaleuses : il était prêt à mettre genou à terre devant les émeutiers de banlieue et admettait que « l’émotion (puisse) dépasser les règles juridiques »… Couardise et bêtise ont rarement été ainsi représentées dans les plus hautes fonctions de l’État.
Dans votre roman Apocalypse yankee, vous pourfendez l’hégémonie américaine…
Depuis plus d’un demi-siècle désormais, les USA interviennent comme bon leur semble à travers le Monde, provoquant les désordres les plus terribles : ils ont été sévèrement renvoyés dans les cordes au Vietman, mais n’ont visiblement pas compris la leçon et se sont depuis autoproclamés gendarmes du Monde avec des résultats remarquables (sic !) : une république islamique s’est installée durablement au Pouvoir en Iran ; l’Irak, ravagé par les B-52, est aujourd’hui un vaste camp d’entraînement pour terroristes ; les talibans ont été certes chassés du Pouvoir en Afghanistan, mais restent toujours actifs – et plus que jamais – dans le pays… Partout où l’oncle Sam intervient, les conséquences sont dramatiques… Dans Apocalypse yankee, j’ai seulement anticipé leur victoire totale dans un monde en ruines où des Européens, tout de même, refusent la Coca cola-dhimitude.
Les Islamistes, les Yankees… et, autres bêtes noires pour vous : les écologistes !
Je fais une différence avec les vrais partisans d’une nature respectée… et les écologistes du monde politique (ou associatif) qui utilisent l’écologie comme prétexte pour tromper les citoyens sur leurs véritables intentions ; c’est notamment, en France, ceux d’Europe-Écologie les Verts, majoritairement issus de l’extrême gauche et qui ne cachent guère leur appétence mondialiste.
L’écologie était pourtant à l’origine de droite…
Oui, mais c’était avant et il y a bien longtemps : peu de monde s’en souvient encore et, une fois qu’on a rappelé ça, on n’est guère plus avancé… Le tournant de notre monde actuel n’est sans doute pas, comme beaucoup le disent, la IIe Guerre mondiale qui a simplement redéfini les frontières des pays comme après chaque conflit, mais bien plus sûrement les événements de Mai 68… La révolution tant espérée par les révolutionnaires de gauche (voire aussi de droite, d’ailleurs) a eu lieu, mais le hic ! c’est qu’elle a n’a pas été faite par le prolétariat dans une fumeuse « lutte des classes », mais par les enfants de bourgeois, majoritairement de jeunes cons trop gâtés, qui n’aspiraient qu’à une chienlit festive…
Les « soixante-huitards » sont tout de même parvenus au Pouvoir…
Pas les couillons qui jetaient des pavés, mais les plus fanatiques d’un courant extrémiste, obsédés par la destruction d’un modèle de société occidental qu’ils abhorrent et qui ont alors compris qu’ils n’y parviendraient jamais de l’intérieur… Ils ont donc prôné la submersion migratoire pour faire exploser le système de l’extérieur, sans comprendre qu’ils offraient ainsi aux Grands patrons une main-d’œuvre bon marché, soit un retour providentiel autant qu’inespéré à une nouvelle forme d’esclavage… Une fois les vannes de l’immigration grandes ouvertes, le système économique résistant encore, ce même courant extrémiste a investi le créneau de l’écologie pour l’attaquer, d’où après le terrorisme intellectuel antiraciste, celui imposant la croyance obligatoire dans le Réchauffement climatique, auxquels se sont depuis agrégés les différents terrorismes intellectuels des délires minoritaires : féminisme, théorie du genre, salaire universel, etc.
Dans vos trois romans, islamistes, Yankees ou écologistes ne sont donc guère épargnés…
Ça vous étonne ?
Poitiers demain, 3e édition, Dualpha, 310 pages, 23 euros
Apocalypse yankee, 4e édition, Dualpha, 424 pages, 23 euros
Complot écologiste, 4e édition, Dualpha, 264 pages, 23 euros
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SORTIE CETTE SEMAINE DU N°54 (ÉTÉ 2020) DE LA REVUE "SYNTHÈSE NATIONALE"
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6 juillet 1962 : assassinat de Roger Degueldre....
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Macron a tort : la rentrée ne sera pas difficile, mais apocalyptique
Par Marc Landré *
Emmanuel Macron l’avait déjà laissé entendre le 14 juin, lors de sa dernière adresse télévisée à la nation. « Notre pays va connaître des faillites et des plans sociaux multiples en raison de l’arrêt de l’économie mondiale », avait prévenu le chef de l’État, en appelant déjà à une « reconstruction économique » de la France et promettant de « tout faire pour éviter au maximum les licenciements ». Ce vendredi, dans son interview à la presse régionale, il a été encore plus clair : « la rentrée sera difficile et il faut s’y préparer ». Pronostiquer qu’elle sera « difficile » est au mieux un euphémisme, au pire une lapalissade. La rentrée de septembre, de l’avis de tous les experts, va être bien pire, c’est-à-dire apocalyptique. En réalité, comment pourrait-il en être autrement, tant la déflagration économique que la France endure est d’une violence inédite ? Les Français - qui dans leur grande immense majorité ont été pour l’heure épargnés par les conséquences de la crise sanitaire - ne s’en rendent pas compte mais l’horizon est des plus sombres, pour ne pas dire des plus noirs.
Il suffit d’égrener les prévisions des principaux indicateurs macroéconomiques pour le mesurer. La contraction du PIB ? Elle sera au moins de 11 %, ce qui équivaut à un bond en arrière de 270 milliards d’euros en termes de créations de richesses. Le déficit ? Il sera supérieur à 250 milliards d’euros en fin d’année, soit 5 fois plus important que le niveau attendu à date avant la crise. L’argent public mis sur la table ? Pas moins de 460 milliards d’euros en garanties de prêts bancaires, aides directes à des secteurs en difficulté, financement du dispositif de chômage partiel ou primes diverses distribuées à ceux qui en ont besoin. Du jamais vu en temps de paix !
L’impact social de cette crise fait déjà froid dans le dos : premières faillites (ou dépôts de bilan) d’enseignes bien connues des Français et annonces de plans sociaux taille XXL de grandes entreprises (Airbus, Air France...). Les destructions d’emploi vont atteindre des sommets et sans doute frôler le million sur l’année. Un record en si peu de temps ! Le chômage devrait pour sa part bondir de deux ou trois points en quelques mois, pour tangenter voire dépasser les 11 % de la population active, un taux là encore jamais atteint (il a grimpé jusqu’à 10,8 % en 1994) par le passé. Quant aux 700 000 à 900 000 jeunes (diplômés ou pas) qui vont tenter leur chance sur le marché du travail en septembre, ils vont trouver portes closes dans les entreprises privées qui ont déjà gelé toutes leurs embauches. Sine die.
Le terreau, de surcroît, est plus que jamais propice à l’explosion sociale après les soubresauts des trois premières années du quinquennat Macron. La révolte des « gilets jaunes », à l’hiver 2018, et la récente fronde contre la réforme des retraites - que le président de la République veut remettre en chantier dès cet été - ont laissé des traces indélébiles dans l’opinion. Beaucoup ont donc une revanche à prendre sur le patron de l’exécutif et se serviront du premier prétexte, réel ou feint, qui se présentera à eux pour tenter leur chance et faire plier le président.
Alors que la République a vacillé sous ls coups de boutoirs répétés de centaines de milliers de « gilets jaunes », on peut craindre le pire si une grande part d la population se mobilise – à commencer par sa jeunesse qui se voit déjà sacrifiée - frappée par la dureté de la crise économique et surtout sociale. « Une étincelle à un endroit pourrait provoquer un embrasement... », prévenait à juste titre, il y a dix jours dans Le Figaro, François Moreau, le président de LHH (ex-Altedia), le cabinet d’accompagnement et de conseil RH du groupe Adecco.
C’est dire l’immensité de la tâche qui attend Jean Castex, le premier ministre qu’Emmanuel Macron s’est choisi pour la fin de son mandat : redresser la France, bien sûr, et surtout éviter qu’elle ne se fracture plus... À coup sûr, une mission à très haut risque !
(*) Marc Landré est rédacteur en chef au Figaro, responsable du service Economie France.
Source : Le Figaro 4-5/7/2020
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samedi, 04 juillet 2020
PHILIPPE, ROI DES BELGES : UN TRISTE SIRE !
Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat
Philippe, roi de Belgique, - un pays ami et voisin, qui est rongé par un conflit ethno culturel entre Flamands et Wallons -, a cru bon au nom de son peuple, de présenter le 30 juin dernier, à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance du Congo, des excuses au peuple congolais.
Il a déclaré, je cite, qu’il exprimait « ses plus profonds regrets pour les blessures infligées lors de la période coloniale belge au Congo. » ça fait immédiatement songer au candidat Emmanuel Macron, reconnaissant en 2017 à Alger, de pseudos « crimes contre l’humanité » commis par la France. Quelle honte ! Rappelons que le Congo, avant d’être Belge, fut de 1885 à 1908 un « État indépendant », en fait la propriété personnelle du roi Léopold II, reconnu internationalement. C’est l’explorateur américano-britannique Stanley, qui l’avait conquis pour le compte du souverain. Après 24 ans d’existence sous cette forme juridique, le Congo fut officiellement rattaché au royaume d’outre Quiévrain. C’est vrai qu’à l’époque tout ne fut pas rose, si je puis dire, pour les Noirs.
Ce fut l’honneur de l’Europe d’abolir l’esclavage
Mais les Blancs abolirent l’esclavage, pratique très répandue chez les Arabes, et bien pratiquée entre les ethnies en guerre. Il faut le rappeler et le marteler : si le commerce triangulaire a existé, c’est comme pour la drogue, s’il y a des acheteurs, c’est qu’il y a des vendeurs. Au moins, la colonisation apporta cet avantage, même si, ici ou là, de temps à autre, il faut bien le reconnaitre, on fit usage comme au Moyen-Âge chez nous, de la corvée, et que l’on eut, parfois, recours aux travaux forcés. Mais les Belges n’avaient pas l’exclusivité de ces pratiques, France, Portugal, Royaume-Uni, Allemagne, chacun dans sa sphère coloniale, utilisa et réquisitionna de la main-d’œuvre. Mais de ces travaux « un peu forcés », il y eut des résultats positifs pour le développement de ces colonies, dont leurs peuples ont bénéficié ultérieurement, par exemple le chemin de fer Congo-océan, au Congo Brazzaville. Mais on ne peut pas juger une époque à l’aune de notre période contemporaine, c’est comme pour la Guerre de Sécession aux États-Unis, où les éradicateurs du passé voudraient abattre toutes les statues des héros confédérés. À titre de comparaison, en Russie, par pragmatisme et fidélité à l’histoire, on conserve les tristes souvenirs du passé communiste. Il y a donc encore beaucoup de Lénine statufiés. Les Russes assument leur passé. Alors, à propos du Congo belge, il faut dresser un bilan objectif de la colonisation, sous toutes ses facettes.
Les Blancs n’ont pas à rougir de leur passé colonial
D’abord, les missionnaires, les « Pères blancs », s’ils évangélisèrent des peuplades primitives, ils les éduquèrent dans le même temps pour les « amener à la hauteur de la civilisation », comme aurait dit Jules Ferry. Le Congo, transféré officiellement à la Belgique en septembre 1908, fut la fierté des Belges jusqu’au fatidique 30 juin 1960, qui le vit accéder dans l’anarchie et le désordre, - c’est le moins que l’on puisse dire-, à l’indépendance. Avant, il y eut la médecine de brousse, le combat contre les maladies, l’ouverture de routes et la création de chemins de fer. On navigua sur les fleuves, notamment sur ce Zaïre cher à feu Séséko Mobutu, on creusa des ports, Matadi et Boma.
De plus, par ses richesses minières et agricoles, le Congo belge pouvait vivre fiscalement en auto suffisance. Le seul réel reproche que l’on pourrait faire à la Belgique, c’est de ne pas avoir assez développé le système scolaire, se contentant de bien irriguer le pays uniquement au niveau de l’enseignement primaire, négligeant ainsi la formation de cadres supérieurs, ce que ne firent ni les Français, ni les Britanniques. Lesquels permirent, tout de même, l’émergence dans leurs sphères d’influence respectives, d’élites noires réellement à la hauteur : chez nous, pensons à des gens comme le docteur ivoirien Houphouët Boigny, ou le normalien sénégalais Léopold Sédar Senghor, condisciple de Georges Pompidou, sans oublier que le Guyanais Gaston Monerville, fut président du sénat, deuxième personnage de l’État.
Alors non Sire, il n’était pas nécessaire de faire votre numéro de reptation, cet exercice de repentance, cette auto-flagellation nauséabonde qui caractérise, ces temps-ci, le monde occidental. Non, les Américains comme les Français, dans leur immense majorité ne sont pas des « racistes » primitifs ou compulsifs. Oui, des Noirs obtiennent aux États-Unis des postes importants dans l’administration ou les affaires. Et s’il y a des poches de pauvreté chez eux, n’oublions pas que, symétriquement, il y a aussi ceux que l’on appelle « les petits Blancs ». Le professeur Bernard Lugan, africaniste distingué s’il en est, le spécialiste numéro un de ce continent noir en France, a écrit sur son blog, je crois, que « les regrets du roi des Belges sont une insulte à de grandes figures belges de l’histoire de son pays ». Il a raison. Philippe de Belgique ne sert pas l’idée monarchique. Comme le ci-devant monarque d’Espagne façonné par Franco, pour occuper le prestigieux trône de Madrid, Philippe de Belgique, souverain d’un pays bancal à deux doigts d’éclater, ferait mieux de tenter de resserrer les boulons de son royaume qui part en quenouille ! À titre de comparaison, je n’imagine pas Sa majesté Elisabteh II s’agenouiller pour une quelconque repentance de la part de Britannia pour son impérialisme, notamment les dures conditions qu’elle infligea aux Irlandais. La république en Belgique ? La Belgique en deux morceaux pour le prix d’une ? Pourquoi pas ! Il est, hélas, triste de constater qu’il y a de tristes… Sires ! Sur ce, je m’en vais relire « Le Tintin au Congo » de mon enfance…
18:28 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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A Marseille, Guy Tessier préfère la gauche radicale à la droite de conviction...
18:15 Publié dans Jean-François Touzé | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Le paradoxe identitaire de l’Occident
Par Mathieu Bock-Côté*
Les émeutes raciales qui ont bousculé les États-Unis à la suite de la mort de George Floyd n’en finissent plus de faire sentir leurs effets, et cela, bien au-delà de leurs frontières. L’idéologie racialiste contamine désormais l’ensemble du corps social. Ainsi, les grandes entreprises font du zèle. On l’a vu avec L’Oréal qui a voulu effacer la référence au mot « blanc » dans certains de ses produits. Quant au New York Times, il s’engage à désormais écrire le mot « noir » avec une majuscule, mais à conserver sa minuscule au mot « blanc ». C’est ainsi qu’on prête allégeance aux gardiens de la révolution diversitaire au moment où le régime se radicalise en se racialisant : en se lançant dans une purge symbolique pour déblanchir la société. Ces entreprises versent dans l’humour involontaire.
En d’autres termes, l’idéologie racialiste se diffuse à grande vitesse dans les institutions qui produisent la légitimité culturelle. Son lexique s’impose. « Racisme systémique », « fragilité blanche » : ces termes nous sont désormais familiers. Il y a quelques années encore, l’antiracisme avait pour programme de neutraliser et même de déconstruire le concept de race dans la représentation de la vie sociale, afin de la rendre indifférente à la couleur de la peau. Cette perspective est désormais discréditée. Pire encore, elle serait à proscrire. Les « experts » du régime ont décrété qu’elle relevait du « daltonisme racial », qui permettrait la reproduction durable du racisme systémique en dissimulant les discriminations généralisées qui le caractériseraient.
L’antiracisme consisterait aujourd’hui à replacer la race au cœur de la cité, mais dans la perspective du « racisé ». Ce terme n’est pas neutre, et porte dans sa définition même une accusation : ce sont les « Blancs » qui fabriqueraient les « racisés », en créant un système dont ils seraient la norme universelle et qui produirait une différence stigmatisée chez les populations qui ne sont pas d’origine européenne. Le racisme serait, par définition, un système d’exploitation du monde à l’avantage des « Blancs ». Conséquence : par définition, le racisme antiblanc serait une impossibilité logique et une aberration antiscientifique. On ne se trompera pas : cette quincaillerie théorique bas de gamme, qui s’alimente au ressentiment, véhicule simplement un racisme antiblanc véhément. Ses promoteurs cherchent à le faire passer pour de la sociologie.
Nous sommes ici devant ce qu’on pourrait appeler le paradoxe racial des sociétés occidentales. Au fil des dernières décennies, elles se sont convaincues tout à la fois de l’inexistence des races et de la nocivité absolue du racisme, et pour d’excellentes raisons auxquelles elles font bien de s’accrocher, elles refusent de revenir sur ce qu’elles considèrent comme un acquis de civilisation. Mais elles sont manifestement les seules à le croire. La mouvance indigéniste fait tout pour exhorter les « minorités » à revendiquer leur identité raciale. Les sociétés occidentales ont beau répéter que la race représente une catégorie régressive qui ne saurait fonder une identité collective, elles peinent à admettre que leur universalisme, ou du moins, l’idée qu’elles s’en font, est moins partagé qu’elles ne le souhaitent.
La position des peuples européens devient intenable. Leur identité nationale est brutalement ramenée à une identité raciale – s’impose ainsi le terme « majorité blanche » pour les désigner. Ils sont condamnés, en quelque sorte, à une forme d’identité négative et ne peuvent dire « nous » que pour expier les péchés qu’on leur prête. Ils sont jetés dans un piège idéologique qui les condamne à l’autodestruction symbolique et à l’expiation perpétuelle, d’autant que la mouvance indigéniste assimile au suprémacisme blanc toute résistance à ses agressions idéologiques. C’est de cette situation insensée qu’ils doivent sortir, et ils n’y parviendront pas en se réfugiant dans une définition exagérément étroite et trop souvent asséchée de ce qu’on appelle les « valeurs de la république ».
Si la France importe, ce n’est pas à la manière d’un territoire administratif neutre mais parce qu’il y a un peuple français, avec un substrat historique, une culture, des mœurs, un esprit particulier. Et si elle peut assurément absorber des populations nouvelles à chaque génération, c’est à condition de respecter ses capacités d’assimilation, qui ne sont pas infinies. Ce n’est plus le cas depuis un bon moment. La nation ne pourra affronter la poussée racialiste qu’en s’assumant comme identité forte ne doutant surtout pas de son droit de s’imposer chez elle. Elle ne doit plus se voir comme une forme périmée, mais comme la médiation vivante permettant de nouer un lien politique entre les hommes. Resurgira alors cette évidence perdue : l’enracinement n’est pas le contraire de l’universel, mais sa condition de possibilité existentielle.
(*) Journaliste, chroniqueur au Figaro
Source : Figaro 4-5/7/2020
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Journal du chaos
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Il y a quelques jours, P'tit Luc, une figure du mouvement nationaliste, est parti...
Claude Jaffrès
P'tit Luc nous a quitté, il a rejoint tous ces valeureux combattants, ses camarades et nos modèles.
Monsieur Roger Luc, pour l’état civil, quel personnage !
Je milite depuis à peu près 1956, je l'ai pratiquement toujours vu.
C'est à la permanence du Mouvement Jeune Nation que j'ai fait sa connaissance, il avait une « tronche » qu'on remarque et j'avais tout de suite ressenti de la sympathie... et puis ses oreilles de lutteur et son passé d'ancien d'Indo m'impressionnaient. Il était vêtu de sa fameuse veste en « peau retournée », il venait d’adhérer, il sortait du bureau où il avait rencontré Pierre Sidos et Dominique Venner, dont il disait que c'etait un bon chef. Nous les plus jeunes, nous étions ravis de cette nouvelle recrue de choc, nous ne furent pas déçus. Durant cette période Algérie Française, le Mouvement Jeune Nation fut sans doute la plus active et virulente des formations politiques, P'tit Luc s’imposa très rapidement comme l'un des meilleurs, tous le connaissaient, tous l'appréciaient, mais nos adversaires pas du tout.
Depuis ce temps il a toujours été là, il y eu, je l'ai dit l'Algérie, puis Occident, 68, Ordre nouveau, le PFN, le Front, etc... Bref, P'tit Luc c'est tout un pan de l'histoire de notre Combat. Ses exploits sont devenus légendaires dans notre milieu et l'on ne peut évoquer notre lutte et nos souvenirs sans citer P'tit Luc et revoir avec nostalgie sa fougue mais aussi son sourire et sa gouaille du Paris d'autrefois, avant le changement de population.
J'ai eu la chance de l'accueillir dans mon hôtel pour un séjour avec Simone, son épouse, et j'ai pu apprécier sa gentillesse et son humeur toujours égale car c’était aussi cela P'tit Luc un agréable compagnon, on pouvait gratter le personnage, il n'y avait pas de vernis, il n'y avait jamais de déception.
Il avait fait l'Indochine et l'Algérie et c'était aussi un lutteur de classe internationale en gréco, style très physique. Il mena ensuite une carrière de catcheur à la grande époque de Roger Couderc ce qui lui a valu, à son décès, un bel article dans Le Parisien. Un accident lors d'un combat le fit arrêter à 42 ans. Il ne quitta pas sa ville Charenton où, chauffeur-livreur chez Nicolas, il éleva ses enfants dont il était très fier.
Lorsque mon camarade Jacques Mayadoux m'a appris son Grand Départ, ce fut un choc.
Roger Luc, c'était quelqu'un ! Tout un symbole, toute une histoire, toute une vie au service de notre Peuple et de notre Patrie.
C'est aussi, il faut le souligner un bel exemple pour nos jeunes qui déjà affrontent de durs périls avec bravoure et qui demain devront encore faire plus.
Son courage, sa force et ses capacités de combattant, c'était évident mais Roger Luc c'était aussi l’honnêteté, la franchise, la sincérité, la fidélité, la ténacité, la droiture... Un Homme, un véritable Homme de chez-nous, de notre Civilisation européenne, de la France d'avant.
Oui Roger Luc méritait notre respect.
Oui nous pleurons un Camarade.
07:14 Publié dans Nous avions un camarade... | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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vendredi, 03 juillet 2020
Les hommes changent, mais la ligne politique demeure la même
18:01 Publié dans Jean-François Touzé | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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La Constitution russe promeut le mariage naturel
Jeudi sur Radio Notre-Dame, Yves Delafoy recevait Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire franco-russe, centre d’analyse de la Chambre de commerce et d’industrie France-Russie, à propos de la réforme de la constitution, très critiquée dans nos médias. Le texte a été approuvé par plus de 74 % des votants et la participation avoisine les 65 %. Elle contient des amendements sociétaux et civilisationnels tels que :
- le mariage est l’union d’un homme et d’une femme,
- la langue de la nation est celle du peuple constitutif de la fédération,
- la mention de Dieu est faite dans la Constitution,
- l’obligation de défendre l’Histoire du pays y est mentionnée
Mais aussi des amendements sociaux comme l’indexation annuelle des pensions de retraite.
Vous aurez deviné que cela ne se passe pas en France où il n’y a pas de référendum sur des sujets sérieux. C’est de la Fédération de Russie qu’il s’agit. L’opposition y est constituée entre autres des communistes et de Navalny qui ne représente pas grand-chose et qui serait qualifié de populiste par les occidentaux s’il n’était pas anti Poutine.
Emission à réécouter
sur Le Salon beige en cliquant ici
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Congo : les regrettables « regrets » du roi des Belges
Bernard Lugan
Le mardi 30 juin 2020, pliant à son tour sous l’air du temps, le roi des Belges a présenté « ses plus profonds regrets pour les blessures infligées lors de la période coloniale belge au Congo ». Des « regrets » qui n’avaient pas lieu d’être. Pour au moins quatre raisons principales :
1) En 1885 quand fut internationalement reconnu l’État indépendant du Congo (EIC), les esclavagistes zanzibarites dépeuplaient tout l’est du pays. Ayant largement franchi le fleuve Congo, ils étaient présents le long de la Lualaba, de l’Uélé, dans le bassin de la Lomami, un des affluents majeurs du Congo, et ils avaient quasiment atteint la rivière Mongala.
Dans cette immense région, de 1890 à 1896, au péril de leur vie, de courageux belges menèrent la « campagne antiesclavagiste ». Au lieu de lassantes et injustifiables excuses, c’est tout au contraire la mémoire de ces hommes que le roi des Belges devrait célébrer. Parmi eux, les capitaines Francis Dhanis, Oscar Michaux, van Kerckhoven, Pierre Ponthier, Alphonse Jacques, Cyriaque Gillain, Louis Napoléon Chaltin, Nicolas Tobback et bien d’autres. Pour avoir voulu arracher les malheureux noirs aux esclavagistes musulmans venus de Zanzibar et de la péninsule arabe, Arthur Hodister et ses compagnons ainsi que le lieutenant Joseph Lippens et le sergent Henri De Bruyne furent massacrés. Les deux derniers eurent auparavant les mains et les pieds coupés par les esclavagistes. Leurs statues vont-elles être déboulonnées ? Probablement, tant l’ethno-masochisme des Européens semble être sans limites.
2) Dans le Congo belge les services publics fonctionnaient et des voies de communication avaient été créées à partir du néant, tant pour ce qui était de la navigation fluviale, que des voies ferrées, des aérodromes ou des ports. Quant au réseau routier, il était exceptionnellement dense, des pistes parfaitement entretenues permettant de traverser le pays d’ouest en est et du nord au sud en toutes saisons. Après l’indépendance, ces voies de communication disparurent, littéralement « mangées » par la brousse ou la forêt.
3) La Belgique n’a pas pillé le Congo. Et pourtant, cette colonie fut une de celles dans lesquelles les profits furent les plus importants. Mais, à partir de 1908, les impôts payés par les consortiums et les privés furent en totalité investis sur place. Le Congo belge pouvait donc subvenir à ses besoins, le plan de développement décennal ainsi que les investissements étant financés par les recettes locales tirées de l’impôt des grandes sociétés.
4) Parmi toutes les puissances coloniales, la Belgique fut la seule à avoir défini un plan cohérent de développement de sa colonie en partant d’une constatation qui était que tout devait y être fait à partir du néant. En matière d’éducation, la France et la Grande Bretagne saupoudrèrent leurs colonies d’Afrique sud-saharienne tandis que la Belgique choisit de procéder par étapes et de commencer par bien développer le primaire, puis le secondaire et enfin seulement le supérieur. Mais, pour que ce plan puisse être efficace, il lui fallait encore une certaine durée. Or, il fut interrompu par l’indépendance alors qu’il fallait à la Belgique au moins deux décennies supplémentaires pour le mener à son terme.
Alors, certes, il y eut une période sombre dans l’histoire de la colonisation belge, avec une politique d’exploitation fondée sur le travail forcé et dénoncée en 1899 par Joseph Conrad dans son livre « Au cœur des ténèbres ». Mais ce ne fut qu’une parenthèse de quelques années. A partir de 1908, le Congo rentra en effet dans l’Etat de droit et ses ressources ne servirent plus qu’à sa mise en valeur.
Voilà pourquoi, en plus d’être regrettables, les « regrets » du roi des Belges sont une insulte à de grandes figures belges et à l’Histoire de son pays.
Pour en savoir plus, voir mon livre Histoire de l’Afrique des origines à nos jours, pp 552-555 et 701-715.
L'Afrique réelle cliquez ici
00:29 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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jeudi, 02 juillet 2020
La CEDH condamne la France
21:40 Publié dans Jean-François Touzé | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Le Journal de bord de Jean-Marie Le Pen de cette semaine
21:36 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Black Lives Matter, plan diabolique de destruction de notre civilisation.
Eric Vieux de Morzadec, auteur de deux ouvrages sur la présence des militaires français dans l'armée de la confédération au moment de la guerre de sécession, démonte pour nous les rouages du plan diabolique de destruction de notre civilisation qu'est ce mouvement racialiste des Black Lives Matter.
Héros oubliés, les généraux français de l'armée confédérée, Editions Fol'fer, 250 pages, 25 euros.
16:55 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Valse verte à Versailles
par Natacha Polony
L’unique leçon à tirer de ce scrutin est que la fracture territoriale qui dessine à présent la lutte des classes en France est plus profonde que jamais. L’illusion d’optique d’un sursaut à gauche masque difficilement le désenchantement des territoires abandonnés (…) Restent des citoyens excédés, qui ont prouvé, une fois encore, qu’ils ne concevaient pas le moindre enthousiasme pour le RN. Utiliser un gourdin pour cogner sur le système ne signifie pas qu’on soit « gourdiniste », comme l’écrivait Philippe Muray.
Lire la suite ICI
14:36 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Alignez vous ! par Régis Debray
Un texte de Régis Debray ne laisse jamais indifférent. Cet homme de gauche qui ne se reconnaît plus dans la mouvance socialiste actuelle poursuit en solitaire sa réflexion sur le monde qui nous entoure et plus singulièrement à travers ses médias quels qu’ils soient, de la religion aux idéologies. Depuis quelques années, ce rare et réel intellectuel de gauche – espèce en voie de complète disparition pour notre plus grand bonheur – nous livre ses réflexions via de courts textes qui ont pour qualité d’en dire long et de nourrir notre réflexion. Voici donc « Alignez-vous ! » sur l’américanisation du monde. A l’image d’Athènes et de Rome hier, ou de la France du XVIIe siècle, celle-là même de Louis XIV, la puissance dominante impose en général sa vision du monde aux « barbares » qu’elle soumet. Une domination en général culturelle avant d’être économique. Avec l’Amérique, c’est l’inverse. Cette domination économique sous-tend une soupe culturelle tout à fait indigeste. Etat des lieux.
A lire ICI
12:25 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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mercredi, 01 juillet 2020
DINGUERIES
Pierre Vial
L’évêque de Cantorbery Justin Welby, leader de l’Eglise d’Angleterre en tant que primat, a déclaré, dans l’émission Today de BBC Radio 4, que l’Eglise anglicane et « d’autres institutions religieuses du monde entier » (donc l’Eglise catholique romaine) devraient « bien sûr » reconsidérer les représentations de Jésus en homme blanc. Il a vu, dit-il, au cours de ses voyages « un Jésus noir ou un Jésus chinois ou un Jésus du Moyen Orient qui est le plus juste ». Et puis, au sujet des représentations de Jésus ou d’autres personnages historiques, le prélat a indiqué qu’il y aura « des discussions pour savoir si elles ont toutes besoin de rester ». Des déclarations qui rappellent la vieille hostilité au culte des images de ceux (les iconoclastes) qui s’inspirent des interdits véhiculés par le judaïsme et l’islam (mais aussi le calvinisme).
Autre dinguerie : le groupe L’Oréal a annoncé dans un communiqué qu’il retirait de son discours publicitaire les mots « blanc/blanchissant/clair » au sujet de ses produits destinés à des soins de peau. Coca-Cola et Pepsico déclarent de leur côté vouloir s’engager dans une croisade « antiraciste ».
Nous voulons apporter notre contribution à ce valeureux combat et nous proposons donc d’interdire le jeu de dames, puisque s’y opposent des pions blancs et des pions noirs. Ou alors, peut-être, décider que seuls les pions noirs ont le droit de gagner ?
Terre & peuple cliquez ici
20:51 Publié dans Les Nouvelles du Front de Pierre Vial | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Merkel, présidente de la section Europe de l'Empire.
L'avis de Jean-François Touzé
À compter de ce mercredi 1er juillet, l'Allemagne prend, pour six mois, la tête de l'Union européenne.
Nul doute que la chancelière Merkel assurera cette présidence avec la volonté ferme et pleine de servir la conception qui est la sienne de l'intérêt allemand.
Non pas de l'Allemagne identitaire qu'elle a mis en péril en 2015 en ouvrant les digues à la déferlante migratoire. Non pas de l'Allemagne historique et nationale qu'elle a déshonorée en se soumettant — et en soumettant l'Europe toute entière — aux diktats turcs et au chantage du sultan Erdogan. Non pas de l'Allemagne nation centrale d'une possible et nécessaire Europe de l'indépendance et de la puissance, mais l'Allemagne américaine.
Depuis des décennies, tous les chanceliers fédéraux se sont servis de l'Europe, de ses institutions et de sa monnaie pour affirmer et renforcer le rôle de l'Allemagne dans la construction planétariste de la nation globale au service exclusif de la finance et de la techno-structure.
Berlin capitale de l'Europe pour six mois ? Non ! Berlin, capitale européenne de l'empire mondialiste.
Et comme toujours, la France de Macron s'efforcera d'en être une supplétive zélée.
20:44 Publié dans Jean-François Touzé | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Les rats resteront dans Paris
La chronique de Philippe Randa cliquez là
Hidalgo réélue ! Qui l’aurait cru il y a seulement un an au vu d’un bilan économique et sanitaire désastreux : Paris surendettée, envahie de rats, aux trottoirs parsemés de SDF, bruyante et embouteillée comme jamais, malgré une persécution permanente des automobilistes… On se disait alors que même les « bobos », cœur de l’électorat socialo-écologistes, n’allaient plus le supporter… et reporteraient automatiquement, forcément, leurs bulletins de vote sur le ou la candidate d’opposition, d’où la certitude affichée alors pour la République en Marche de conquérir sans vraiment de difficultés la Capitale de la France.
Mais une bataille n’est jamais jouée d’avance, encore moins et surtout quand elle semble trop simple ; et c’est même sans doute ce qui aura été fatal, dans un premier temps, au parti présidentiel : la rivalité des deux ridicules – l’excentrique Cédric Villani et le facétieux Benjamin Griveaux – puis le remplacement en catastrophe de ce dernier par la misérable Ministre de la Santé Agnès Buzyn, fuyant le navire gouvernemental en pleines prémices de pandémie pour la « mascarade » municipale (selon ses propres termes) ; ce ne fut plus la victoire, mais le sort de LAREM, qui était alors joué. Comme quoi, il y a tout de même une justice !
Restait alors en lice contre la Maire sortante une Rachida Dati plus combative que jamais, sans rivalité ni grand soutien non plus de son camp : une campagne exemplaire, oui mais ! hélas plombée par un passé de ministre de Nicolas Sarkozy, véritable tunique de Nessus que nombre de « dégoûtés » d’Hidalgo n’ont pu ni oublier, ni pardonner…
Est-ce qu’une alliance Buzyn-Dati (et Villani ?) aurait provoqué une dynamique de rassemblement suffisante pour l’emporter, même de justesse ? On ne réécrit jamais l’histoire, à la différence des chansons, peut-être :
Les hommes avaient perdu le goût
De vivre, et se foutaient de tout
Leurs mères, leurs frangins, leurs nanas
Pour eux c’était qu’du cinéma
Le ciel redevenait sauvage,
Le béton bouffait l’paysage… d’alors
Les rats, aaah-aaah ! aaah-aaah !
Les rats avaient envahi Paris
Cessez de rire, charmante Elvire
Les rats resteront dans Paris.
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20:31 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Énergie électrique : peut-on continuer longtemps à dire des âneries ?
Loïk Le Floch-Prigent Contrepoints
Quand va-t-on arrêter de prendre 65 millions de Français pour des enfants attardés à qui on peut asséner n’importe quoi ? Les masques ne vous ont-ils pas suffi ?
Le 11 juin la ministre de l’Écologie et de l’énergie accompagnée du président de RTE responsable du réseau électrique national ont voulu rassurer les Français : ils sont vigilants, s’il fait froid cet hiver, il n’y aura pas de black-out !
Après que les Français, désormais masqués, se souviennent des propos rassurants du début de la pandémie sur le fait que, certes nous n’avions pas de masques, mais qu’ils étaient inutiles et peut-être même nuisibles, cet avertissement du type « dormez bien mes petits », a des saveurs d’avertissement !
Il est vrai que l’ensemble du discours qui suit montre bien l’étendue du problème. Le PPE, dont les décrets sont sortis en avril, est déjà dépassé et c’est grâce aux centrales à gaz, et aux centrales à charbon qui ne ferment qu’en 2022, que nous allons nous en sortir cet hiver 2020/2021 !
UNE ÉNERGIE ESSENTIELLE À LA POPULATION
C’est effectivement au Parlement et dans les ministères que se décide une politique très technique, celle de la fourniture d’une énergie essentielle pour la population française, l’électricité. Il y a donc eu un plan, la Programmation pluriannuelle pour l’énergie (PPE) et un examen permanent de la politique de production qui marginalise la Société nationale (EDF) qui doit se plier aux vœux de la nation et des technocrates qui lui sont associés.
La population doit donc être rassurée, elle vivra bien un black-out, pas forcément en 2021, mais peut-être en 2022. Tout est organisé en ce sens puisque jour après jour ceux qui ont eu en charge de sécuriser une énergie abondante et bon marché sont écartés des décisions, ils doivent s’adapter aux diktats des idéologues et des bureaucrates.
La production électrique est assurée pour plus de 70 % par les centrales nucléaires, pour 11 % par les centrales hydrauliques, le reste par le charbon, le gaz, le solaire et l’éolien.
Deux décisions ont été prises :
(1) fermer la centrale nucléaire de Fessenheim en 2020, la première tranche le 21 avril, la deuxième le 30 juin, privant le pays de 6 à 7 TWH, soit plus de 2 % de la consommation nationale ;
(2) passer au plus vite à seulement 50 % la production des centrales nucléaires et donc d’en fermer encore d’autres parfaitement utilisables et amorties.
Ces décisions n’ont aucune justification, ni technique, ni économique, ni climatique. Il s’agit de politique politicienne destinée à plaire à un électorat anti-nucléaire. Elles sont d’un coût prohibitif pour un pays qui sort difficilement d’un séisme coronavirus lui ayant fait perdre au moins 4 années de croissance.
On aurait pu souhaiter que quelqu’un, quelque part, demande de surseoir à ces deux décisions dont la stupidité n’a d’égale que la charge pour le contribuable, mais les responsables viennent de nous dire que nous allons dans le mur, mais ne vous inquiétez pas, on s’en occupe.
QU’IMPORTE LES RISQUES DE PÉNURIE
Qu’importe si la décision de fermeture de Fessenheim a entraîné la mise en service d’une centrale au charbon de 600 MW dès le mois d’avril pour veiller à l’approvisionnement électrique de la région aux trois pays qu’elle desservait, qu’importent les 9 millions de tonnes de CO2 émises, qu’importent les 2000 emplois, qu’importent les risques de pénurie… ou de black out.
Nous avons encore les centrales à charbon, nous avons un programme d’effacement (industriels prêts à arrêter leur production), procédure non gratuite pour le contribuable, (faut-il vraiment encourager les usines à cesser de produire alors qu’elles viennent de subir trois mois de difficultés liées au coronavirus ) ; et puis les Français n’ont pas de thermostats, le gouvernement – donc le contribuable – va leur donner 150 euros par nouveau thermostat installé destiné à faire des économies d’énergie. Bien sûr il a été remarqué que nous vivions en électricité interconnectée et que nos voisins allaient nous fournir une énergie (gratuite ?) dès que nous en aurions besoin !
Quand va-t-on arrêter de prendre 65 millions de Français pour des enfants attardés à qui on peut asséner n’importe quoi ? Les masques ne vous ont-ils pas suffi ?
La réalité c’est que nous avons l’une des électricités les plus décarbonées du monde, de l’ordre de 85 % avec le nucléaire et l’hydraulique, et qu’il est de notre intérêt de les conserver.
Pour passer l’hiver 2020/2021, compte tenu de la fermeture de Fessenheim et du retard pris dans le programme de maintenance du au confinement et donc à l’arrêt des travaux, la production d’électricité nucléaire doit être réexaminée pour éviter le black-out.
Heureusement il nous reste des centrales à charbon – celle de Cordemais en Loire-Atlantique sauve chaque année la Bretagne depuis dix ans – des centrales à gaz qui ont fonctionné à plein régime toute l’année 2019. Il se trouve – et les responsables se gardent bien de le dire – que l’hiver correspond à une période souvent sans vent et sans soleil ! C’est donc le mix électrique associé au nucléaire qui nous permet chaque hiver de nous donner lumière et chauffage.
Les beaux discours sur les énergies nouvelles sont intéressants en mai, où l’on arrive alors à dire : « tel jour nous avons eu 10 % de solaire, tel autre 30 % d’éolien ». Ce n’est pas inexact, mais à cause de l’intermittence et de la non prévisibilité, cela correspond à des surcoûts qui ont déjà augmenté de 25 % la facture d’électricité de chaque Français et a réduit la compétitivité industrielle des gros consommateurs.
Il faut poursuivre les expérimentions du solaire et de l’éolien, mais maintenant que nous disposons des chiffres, il faut se concentrer sur les circuits courts, c’est-à-dire l’utilisation de l’électricité fournie au plus près de la production.
LE BLACK OUT QUI S’ANNONCE
Nous avons tous les éléments pour remettre le dossier électrique sur les bons rails, nous savons que nous allons à plus ou moins brève échéance connaitre un black-out un hiver prochain, il a été annoncé. Qu’attendons-nous pour revenir sur un programme suicidaire ?
En hiver froid nous ne pouvons pas compter sur les fermes éoliennes ou solaires pour nous en sortir. Mettre fin à la production de charbon et une partie du nucléaire conduit à nous précipiter sur des centrales à gaz ; est-ce que nous le voulons, comme le font les Italiens ?
Mais continuer à sortir des âneries en mélangeant la base et le pic, en prenant des jours de soleil et de vent pour crier victoire et en déroulant des programmes d’investissements d’éoliennes en mer comme au Cap Fréhel en Bretagne avec un prix de l’électricité quatre fois plus élevé que celui du nucléaire et en faisant payer le raccordement au contribuable touche à l’odieux. On a le droit de penser et de réfléchir dans notre pays, le droit aussi d’éviter une faillite collective.
11:52 Publié dans Revue de presse, Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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La convention citoyenne et ses 146 bêtises
Par Benoît Busonier
Il convient de rappeler ce qu’est la Convention citoyenne pour le climat. Cette instance est sortie du néant, qu’elle n’aurait pas dû quitter, en octobre 2019, par la volonté d’Emmanuel Macron. Le principe est le suivant : après le « grand débat national » qui a suivi la crise des Gilets jaunes et le recueil de leurs cahiers de doléances, le président a cru discerner que la demande populaire la plus urgente était celle d’une assemblée citoyenne... au sujet du changement climatique. C’est ainsi qu’a été noyée dans la communication la revendi- cation originelle, celle d’une fiscalité moins écrasante pour ceux qui travaillent et dont les services publics se dégradent ou disparaissent.
Trois cent mille numéros de téléphone ont été générés par l’institut Harris, missionné pour rassembler un panel le plus représentatif. Par un hasard curieux, Da- niel Cohn-Bendit faisait d’ailleurs partie des citoyens appelés. Prière de ne pas ricaner dans les rangs. Théoriquement, l’assemblée des cent cinquante est représentative de la société française, en ceci qu’elle rassemble un nombre exact d’urbains, de ruraux, de jeunes, de plus âgés, des deux sexes, de conditions sociales variées, etc. Selon les supports de communication, « pour garantir l’impartialité du tirage au sort, le processus a fait l’objet d’un contrôle d’huissier, sous la supervision des Garants et du Comité de gouvernance de la Convention citoyenne ». Arrêtez de ricaner, vous dis-je, on vous voit.
Ces cent cinquante semi-volontaires ont travaillé des mois durant pour sortir une série de propositions condensées en quatre cents pages, lesquelles prouvent indeniablement que le tirage au sort des représentants, cher à Chouard, arrive premier au classement des Jeux olympiques de la plus grosse bêtise à ne surtout jamais faire. Un budget de quatre millions d’euros a été alloué au Conseil économique, social et environnemental pour organiser cette convention. Pour l’encadrer, parce que manifestement il y a des limites à ne pas dépasser, Thierry Pech a été nommé coprésident : il est directeur général de Terra Nova dans le civil, c’est-à-dire qu’il a rédigé la stratégie du PS version François Hollande, avec le succès que l’on connaît de ce quinquennat. Pour quels résultats ? Ces cent cinquante novices ont inventé la dictature.
Tout ce que le PS n’a pas pu faire avec la politique à l’ancienne, Emmanuel Macron va pouvoir le faire grâce à cette convention manipulée de A à Z par les « experts » qui étaient là pour « documenter » les participants. Pleins de bonne volonté, ils ont proposé des mesures touchant directement la Constitution ; autrement dit, si le président tient parole, il devra saisir le Parlement ou passer par voie référendaire. Parmi les réjouissances, placer la préservation de l’environnement dans le préambule de la Constitution, au-dessus des libertés publiques les plus élémentaires. Créer un « crime d’écocide », dangereusement vague. Taxer à 4 % les dividendes des entreprises gagnant plus de dix millions d’euros, une excellente idée pour créer des dizaines de milliers de chômeurs supplémentaires. Réduire la vitesse sur autoroute à 110 km/h, une excellente idée pour rendre la vie toujours plus impossible à tous ceux qui n’ont pas le bon goût de vivre en ville. Entrer dans les appartements des particuliers pour les « inciter » à rénover... L’utilisation du terme « inciter » est d’ailleurs éloquente ; elle signifie ceci : laissez-vous convaincre par le projet de bonheur que nous vous proposons, et, si vous n’êtes pas d’ac cord, on vous obligera à être convaincu, et si vous n’êtes pas encore volontaire, on vous contraindra à notre bonheur, coûte que coûte.
Au-delà de l’aspect idéologique, ces mesures sont d’un coût absolument pharaonique, et ressemblent à ces Jeux olympiques qui ont fait exploser la Grèce en beauté en 2004. Mais, au fond, la France est dans un tel état économique et social, elle est un tel baril de poudre socio-économique, que cette étincelle n’est pas pire qu’une autre ; au moins on aura essayé de penser aux autres.
Source : Présent 1er /07/2020
09:46 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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