lundi, 29 février 2016
Chronique de la France asservie et résistante...
Robert SPIELER - RIVAROL N° 3223 du 18 février 2016
INVITÉ de BFM, Jean-Marie Le Pen a réaffirmé son opposition au changement de nom du Front national. « Est-ce que Moët et Chandon va décider de changer son nom en Collard-Ménard ? En plus un champagne sans bulles. C’est curieux, ceux qui proposent le changement de nom ne sont pas membres du FN. Ils feraient mieux de se mêler de leurs affaires plutôt que de celles du Front. Ça me paraîtrait être une erreur de changer de nom pour Bleu Marine. Le FN doit rester ce qu’il est, son nom est glorieux, il a été porté par des dizaines de milliers de militants », a-t-il assené. Il poursuit : « Je n’arrêterai pas la politique parce qu’on m’interdit d’être au Front national », évoquant son projet de fonder « une formation, un courant », « de préférence à l’intérieur » du parti. Et il menace Marine Le Pen : s’il n’est pas réintégré d’ici le mois de mars par sa fille qui lui a succédé à la tête du FN, il ira donc voir ailleurs.
ZEMMOUR MARTYRISE PHILIPPOT
Florian Philippot était l’invité, il y a quelques jours, de l’émission de Paris Première, animée par Zemmour et Nolleau. Zemmour n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Le thème de l’émission allait droit au but : « Philippot dans le viseur ? » A propos du programme économique de Philippot, Zemmour lance : « Vous avez bien compris que cette attaque économique est un prétexte pour vous attaquer, vous. Ce que l’on vous reproche au Front national, c’est d’avoir fait main basse sur un parti en gouroutisant Marine Le Pen […] Vous avez fait main basse sur le Front national alors qu’au Front national, vous êtes détesté. Quand on fait des votes, vous êtes loin derrière, non seulement Marion Maréchal-Le Pen mais aussi Louis Aliot, et aussi Steeve Briois. Vous n’êtes pas aimé au sein du parti, tout le monde me le dit. Deuxièmement, au-delà de vous, […] depuis dix minutes, on ne parle que d’économie. Alors que le carton du Front national aux régionales, que ça vous plaise ou non, est dû 1. à Daech, 2. à madame Merkel. Vous avez été sauvé par Daech et Merkel qui vous ont ramené aux fondamentaux du Front national sur l’immigration et l’islamisation, sinon, comme Marine Le Pen gouroutisée par vous, ne parlait que d’économie, tout le monde s’en foutait… » Et Philippot, pas content du tout, de dire à Zemmour que c’est un langage tenu par les amis d’ultra-droite et d’extrême droite du chroniqueur. Quel vilain délateur !
BRUNO MÉGRET, LE RETOUR
Bruno Mégret, le fondateur du MNR, qui avait, en 1998, mené une terrible dissidence au sein du FN, entraînant le départ de plus de la moitié des cadres, dont bien souvent les plus talentueux, vient d’écrire un livre, dont le titre est le Temps du Phénix. Il s’agit d’un roman d’anticipation politique qui raconte par le menu la victoire à la prochaine présidentielle d’un candidat issu de rangs de la droite nationaliste et sa gestion du pouvoir. Il déclare : « J’ai surtout écrit ce livre parce que je suis frappé par l’impuissance des responsables politiques actuels. Le gouvernement est phagocyté par les contraintes institutionnelles et juridiques. Même si un président de rupture, issu des rangs de la droite nationale arrivait au pouvoir en 2017, rien ne serait possible de faire en l’état ». Le slogan mariniste « la France apaisée » ne lui convient pas. Il déclare : « Je ne crois pas vraiment que la France ait besoin d’apaisement ou de tranquillité. Il faut de la rupture là où c’est nécessaire ». Bien vu…
Bruno Mégret plaide pour une « Europe confédérale », et la subordination du droit européen au droit national. Il s’oppose aussi à la sortie de l’euro et à « l’offre de mesures sociales aussi démagogiques que peu crédibles ». Il relève que « beaucoup de gens ont été choqués de ne pas voir le Front national uni au premier rang des manifestations contre le “mariage” homosexuel […] Il ajoute qu’il est regrettable que le FN actuel ne soit pas plus clair dans ses positionnements ». « En politique, il faut des discours limpides », dit-il, ajoutant (dans le Parisien): « Ce qui manque au parti, c’est la crédibilité. Les électeurs ne sont pas des imbéciles : ils voient bien la démagogie quand Marine Le Pen prétend tout résoudre en proposant la sortie de l’euro, un SMIC à 1 500 euros ou encore la retraite à 60 ans. » Bruno Mégret reste convaincu que l’avenir du courant national passe par des alliances avec le reste de la droite. J’ai tout de même envie de poser la question à Bruno Mégret : « Cher Bruno, mais où vois-tu la droite dans notre paysage politique ? N’as-tu pas le sentiment que ce sont (presque tous) des minables et des traîtres ? » C’est en tout cas la question que je poserai prochainement, aux côtés de Jérôme Bourbon, à Bruno Mégret, à l’occasion d’une interview au sujet de son livre, qui paraîtra prochainement dans RIVAROL.
PIQUEMAL FAIT REPENTANCE
Le Général Piquemal “regrette” d’avoir participé au rassemblement de Pegida, « un groupe d’extrême droite presque pro-nazi ». Jérôme Bourbon a déjà évoqué l’oiseau dans son dernier éditorial. Revenons sur le moineau. Arrêté samedi 6 février lors d’une manifestation anti-migrants interdite à Calais, le général Christian Piquemal a vu son procès reporté en raison de son état de santé. Celui que beaucoup de Français n’étaient pas loin de considérer comme un héros et une espérance s’est lamentablement déballonné. L’ancien patron de la Légion étrangère a déclaré au micro de RTL, lundi 8 février, qu’il “regrette” d’avoir participé à ce rassemblement initié par Pegida, le mouvement allemand avec qui il « ne partage aucun lien ». Il définit courageusement Pegida comme « un groupe d’extrême droite, très violent, presque nazi » et ajoute : « Personnellement, je n’aurais pas voulu les voir sur place. Ils ont une connotation extrêmement négative », assure-t-il, ce qui est une pure imbécillité, Pegida n’ayant rien d’extrémiste, d’extrême droite et encore moins de néo-nazi. Sur l’une de ses affiches l’on voit au fond d’une poubelle une croix gammée, preuve de l’antinazisme de Pegida qui est donc très modéré et propre sur lui. L’héroïque général en peau de lapin a expliqué s’être rendu à cette manifestation pour « reconnaître les lieux et voir s’il n’y avait pas des solutions pérennes à mettre en place » pour les migrants à Calais. C’est tout juste s’il n’y était pas par hasard (mais si, il a osé dire qu’il était « présent de façon fortuite » !) Et il chouine : « J’aurais préféré qu’on soit seuls car ça ne se serait pas passé comme ça. On n’est pas racistes, islamophobes ou xénophobes. J’ai commandé la Légion étrangère pendant 5 ans, il y a 140 nationalités dedans. Donc s’il y a bien quelqu’un à qui on ne peut pas reprocher d’être raciste, c’est bien moi ». Et voilà ! Nous y sommes ! Notez cependant (à nous de balancer) que celui qui fut un héros auprès des nationaux pendant quelques minutes ou quelques heures n’a, à aucun moment condamné l’antisémitisme, ce qui paraît hautement suspect. Il conviendrait que la Licra se penchât sur la probable sournoiserie du personnage.
Mais redevenons sérieux : pourquoi cette reculade venant d’un homme qui, mégaphone à la main, haranguait ses troupes, leur demandant de résister et qui déclarait, en sortant de garde à vue, que « la justice est entre les mains du pouvoir […] On se rapproche peu à peu d’une dictature ! » Mystère. Il n’en demeure pas moins que son comportement est indigne d’un officier général et totalement lamentable. Mais nous savons qu’hélas les meilleurs sont morts dans toutes ces guerres et que de surcroît Piquemal fut adjoint au chef du cabinet militaire de trois Premiers ministres socialistes : Michel Rocard, Édith Cresson puis Pierre Bérégovoy. Cela laisse des traces...
ENCORE UN NONAGÉNAIRE POURSUIVI OUTRE-RHIN !
Le procès de Reinhold Hanning, ancien gardien d’Auschwitz âgé de 94 ans, s’est ouvert le jeudi 11 février en Allemagne, plus de 71 ans après la libération du camp par l’Armée rouge. Il est accusé d’avoir été le complice de l’extermination de dizaines de milliers, si ce n’est de dizaines de millions de Juifs. Bon, ce n’était qu’un modeste gardien de camp, mais peu importe. Le parquet ne reproche à Reinhold Hanning aucun geste criminel précis mais l’accuse d’avoir été l’un des « rouages de l’extermination ». A la différence des précédents procès, l’accusation ne se limite plus aux meurtres dans les chambres à gaz, mais englobe les exécutions sommaires et « l’extermination par les conditions de vie ». L’odieux personnage trouve moyen, vu son âge et sa faiblesse, de ne subir que deux heures d’audience par jour. Il n’encourt que 3 à 15 ans de prison, ce qui est, reconnaissons-le, ridicule. « L’âge n’a pour moi aucune importance », martèle depuis des années le procureur de Dortmund, Andreas Brendel, qui portera l’accusation contre Hanning, estimant que l’Allemagne « doit aux victimes et à leurs proches » de poursuivre jusqu’au bout les crimes du IIIe Reich. Deutschland, erwache ! (Allemagne, réveille-toi !)
ALLEMAGNE : LES DÉFILÉS DE CARNAVAL MENACÉS PAR LA CENSURE
On sait qu’en Allemagne, les défilés de carnaval, avec une liberté totale, sont une institution. Oui mais tout ceci risque bientôt d’être du passé. La justice se penche sur des défilés où l’on soupçonne la présence de chars développant un discours particulièrement odieux. Plusieurs enquêtes pour incitation à la haine raciale viennent d’être ouvertes. Le site Novopress nous offre quelques exemples. À Solingen, une ville de Rhénanie, un char de carnaval représentant un U-boot (un sous-marin), portait sur le côté ce message sans équivoque, « Ils doivent se battre pour leur patrie au lieu de toucher nos femmes » — une référence directe aux agressions sexuelles massives menées par des immigrants illégaux depuis leur arrivée en Allemagne durant 2015. Dans la ville de Ilmtal, dans le Thuringe, un char transformé en tank de la Seconde Guerre mondiale portait le message Ilmtaler Asylabwehr (« défense d‘Ilmtal contre les demandeurs d’asile »). À Düsseldorf un char du carnaval représentait le président turc Erdogan trinquant avec un combattant de Daesch pour fêter leur alliance contre les Kurdes. À Wasungen nous avons le « Balkan Express », un char qui fait référence aux milliers d’immigrants qui ont débarqué cet été dans la gare de Munich, avec le message Die Plage kommt, « la peste arrive » entouré de fêtards déguisés en sauterelles comme dans la Bible.
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Quand Zemmour se paye Cambadélis, ça donne :
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Réinfo, le mag du Parti de la France
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« Une vie ne vaut rien ; rien ne vaut une vie »
Dr Bernard Plouvier
André Malraux était un curieux auteur, souvent prolixe et confus, parfois illisible, mais dans ses grands jours (hélas rares), il était exceptionnel. Ce fut le cas lorsqu’il forgea ce chiasme grammatical qui résume à la perfection les XXe et XXIe siècles de l’ère dite « chrétienne » (probablement par antinomie, car jamais l’on n’y respecta le commandement de charité).
La première moitié du chiasme illustre admirablement les années terribles 1914-1980, où deux guerres atroces, qui ont détruit l’essence et l’indépendance de l’Europe, l’immonde barbarie marxiste, les génocides de la décolonisation se succédèrent ou s’associèrent pour faire du XXe siècle le plus sanglant et le plus barbare de l’histoire humaine telle qu’on la connaît (ou que l’on croit la connaître). La seconde moitié du chiasme – soit le triomphe de l’individualisme & de l’hédonisme – caractérise le monde occidental depuis les années 1960 et, depuis les années 1980, la quasi-totalité des autres pays, débarrassés de l’ignominie marxiste et non touchés par la recrudescence de barbarie musulmane.
De nos jours, toutefois, en zones (encore) riches et (presque encore) prospères d’Europe occidentale et scandinave, les deux parties de la phrase de Malraux (tirée de l’un de ses rares romans qui ne déclenchent ni la migraine ni l’hilarité du lecteur : Les Conquérants) s’appliquent simultanément.
Une vie d’enfant poignardé ou assassiné par un voleur de voiture en cavale, une vie de clients de bar ou de magasin mitraillés, de femmes violées, puis parfois assassinées, de passants soufflés par une explosion, ne vaut manifestement rien, hormis les larmes de crocodiles des pantins de la politique et des pitres des media, qui, tous, connaissent l’origine de la plupart de ces crimes : le racisme anti-européen et le fanatisme musulman inutilement importés, pour complaire aux bienfaiteurs, sponsors, investisseurs islamo-pétroliers. Une fois pour toutes, il faut arrêter de distinguer les termes musulman et islamiste fanatique, puisque le Djihâd est ordonné à tout musulman en bonne santé par neuf sourates coraniques et, vis-à-vis des assassins non-musulmans, il faut cesser les arguties pseudo-humanistes concernant leur réinsertion.
Puisque l’humanité souffre (ou semble souffrir) de surpopulation – ce sont des experts qui nous l’affirment -, les familles des victimes pourraient au moins espérer que les assassins capturés vivants soient exécutés, ainsi que leurs complices. Hélas, à ces meurtriers, à ces pervers, à ces fous furieux fanatiques sortis d’un cauchemar moyenâgeux, nos merveilleux politiciens appliquent la seconde partie du chiasme de Malraux.
Rien n’est plus précieux que la préservation, dans une jolie prison dotée d’un tas d’avantages matériels, de la vie d’assassins, de fanatiques meurtriers, de psychopathes, d’alcooliques et de drogués dangereux, sans oublier les tueurs pervers, qu’on laisse ensuite sortir pour qu’ils puissent de nouveau donner libre cours à leur criminalité, à leurs perversions, à leur capacité illimitée de nuisance, inscrites dans leur génome et non réprimées par une conscience éthique, par définition inexistante chez ces rebuts de l’humanité.
Une seule conclusion s’impose : l’espèce humaine n’a pas progressé moralement depuis l’aube des temps historiques. Au moins, nos ancêtres savaient-ils qu’il n’est pire bête féroce que certains êtres humains et qu’une bête nuisible doit être éliminée. Cette antique sagesse, fruit du plus élémentaire bon sens, a disparu, anéantie par une naïveté confinant au crétinisme. Et même les Suisses, que l’on a connus mieux inspirés, se laissent convaincre par une propagande absurde de ne pas expulser les immigrés criminels, à défaut d’en débarrasser définitivement le genre humain.
Ces tristes constatations, bien en phase avec notre époque où les dingues triomphent à la ville et aux écrans, petits et grands, poussent tout naturellement à évoquer un autre aphorisme de l’auteur cité en introduction. Pour qualifier les contorsions mentales des pitres pseudo-humanitaires actuels, on ne peut en effet mieux faire que de soupirer avec Malraux : « C’est là où l’extrême subtilité affleure mystérieusement le niveau de la connerie ».
du Dr Bernard Plouvier ?
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Samedi 9 avril : le banquet de Rivarol
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dimanche, 28 février 2016
Dans Présent de cette fin de semaine : un article d'Alain Sanders sur le Cahier d'Histoire du nationalisme n°8
Dr Bernard Plouvier : Le NSDAP
Voilà encore un sujet sur lequel on peut penser n’avoir plus rien à apprendre. On se trompe. Bernard Plouvier réussit ce tour de force de dire quelque chose de « neuf » sur ce parti groupusculaire à l’origine qui porta Hitler au pouvoir. Difficile, quand on n’est pas un historien anglo-saxon de ne pas tomber dans les habituels clichés. L’auteur y par- vient. Des années vingt jusqu’à 1946 (avec les combats peu connus des Wherwolf, « les loups de guerre »), Bernard replace le phénomène dans l’époque en s’en tenant aux faits. « Pour comprendre », comme le dit Roland Hélie dans son avant-propos.
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Le Journal du Chaos de cette semaine
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samedi, 27 février 2016
Hollande hué par la foule au Salon de l'Agriculture
Le stand du Ministère démonté par les agriculteurs en colère :
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Prochaine conférence de formation du GUD Paris :
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vendredi, 26 février 2016
Le nouveau livre du Dr Bernard Plouvier : Le devoir d'insurrection
Le devoir d’insurrection ou la réponse géopolitique à la tentation cosmopolite
Servir est l’unique raison de vivre des meilleurs parmi les hommes et les femmes. Encore faut-il trouver une grande cause, un homme d’exception qui justifient ce dévouement de même essence que la foi religieuse. Cet idéal va de soi en Europe de nos jours. Il est, en effet, évident qu’aux Européens de notre siècle incombe un devoir : celui d’unifier les nations du continent, pour en faire un empire peuplé de citoyens tous issus de la race européenne, celle que les savants anglo-saxons nomment « caucasienne », sans que cela témoigne d’une quelconque certitude quant à son origine géographique.
Le devoir d'insurrection, Dr Bernard Plouvier , L'AEncre, février 2016, 346 pages.
En vente par correspondance à Synthèse nationale 116, rue de Charenton 75012 Paris (33 € + 3 € de port - chèque à l'ordre de Synthèse nationale)
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Georges Feltin-Tracol ce soir sur Méridien zéro
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Du bon usage (électoral) de la torture des statistiques
Dr Bernard Plouvier
Notre bon Président – qui aura passé son séjour élyséen en tourisme de tous types, sexuel, gastronomique et intercontinental – l’a promis : il ne briguera un second mandat que si le chômage décroît… sinon il enverra le sémillant premier ministre au casse-pipes.
D’un autre côté, tout le monde connaît, depuis le milieu du XIXe siècle – soit l’époque où les statistiques des États évolués sont devenues moins imprécises qu’auparavant – le dicton quelque peu agaçant pour un scientifique : « On peut faire dire n’importe quoi aux statistiques »… à quoi l’honnête homme répond en ajoutant : « à condition de les truquer », ce qu’un mathématicien « libéral » (entendre « de gauche ») corrige en parlant « d’interprétations innovantes ». En ce glacial mois de février 2016, nous sommes en pleine interprétation « innovante » (variante : surréaliste ; en plus simple : franchement malhonnête) des derniers chiffres du monstre dénommé CHÔMAGE.
Les statisticiens séparent les chômeurs intégraux (réellement sans travail ou œuvrant « au noir », ce qui est un autre moyen de biaiser les statistiques), des chômeurs partiels et des individus travaillant de façon intermittente ou saisonnière. Dans le ragoût statistique, on mélange tout cela, d’où on exclut les « sans emploi en cours de stage professionnel » (autrefois on pouvait exclure temporairement les jeunes adultes envoyés au service militaire)… et toujours, l’on a joué sur ces volants pseudo-mathématiques, mais de grand intérêt pour la propagande en période pré-électorale.
Les chiffres du chômage (comme pour n’importe quel autre ingrédient de la cuisine politicienne) sont manipulables au gré et à la fantaisie de chacun ayant intérêt à présenter des résultats partiels, caviardés. Soyons honnêtes, cette situation n’a rien de nouveau : presque toutes les études historiques doivent s’appuyer sur des archives d’État remaniées, des documents partiels et partiaux. Nos politiciens contemporains marchent dans les pas de leurs devanciers. Ils ne sont pas plus à blâmer que tous ceux qui ont trafiqué chiffres et documents ces derniers millénaires. Toutefois, ils pourraient le faire avec un peu plus de subtilité, puisque le public, dans sa frange éclairée, est un peu moins niais qu’autrefois.
En l’occurrence, le Yo-yo statistique du chômage français (départements métropolitains & exotiques) est amusant à considérer de loin (il n’est nullement réjouissant pour un chômeur de longue durée… qui n’intéresse guère nos politiciens assurés d’être encore payés par l’État quelque temps après avoir été blackboulés).
Mai 2012, à l’arrivée des néo-socialistes aux apparences du Pouvoir, l’on dénombre en approximation grossière 4,4 millions de chômeurs de tous types (A-B-C, non compris les stagiaires, cf. supra). Fin 2015 : 5,5 millions et notre bel ࣽÉlyséen promet etc. (voir plus haut). Miracle, hurlé sur tous les tons : en janvier 2016, l’hydre a reculé de 0,8% !
Du côté des statisticiens-fonctionnaires, l’on observe une retenue certaine : ce « recul » est lié au « défaut d’actualisation de la situation de chômeurs en fin de droits »… autrement dit, des sujets, trop désespérés pour croire encore au système étatique de mise en rapport de la demande et de l’offre d’emploi, ne renouvellent pas leur inscription à une structure dont l’inefficacité est devenue proverbiale. Une fois encore, il serait inélégant de reprocher aux « chefs » du jour ce qu’ont fait tous leurs prédécesseurs : truquer, torturer, caviarder les chiffres à des fins électoralistes.
Que devient la simple morale dans tout cela ? Tout le monde (officiel) s’en moque. Qui s’attaque réellement au problème qui ruine la vie de millions de Français de souche ? Personne. Nous sommes, en France, des minables en matière d’emploi, comparés non seulement aux valeurs sûres (Allemagne et Grande-Bretagne, Danemark et Suède, Belgique et Pays-Bas, Suisse), mais aussi aux États autrefois jugés peu compétitifs comme l’Irlande, la Lettonie, l’Islande.
Plutôt que de truquer des statistiques, ce qui est à la portée du premier margoulin venu, l’on pourrait mettre en œuvre la politique de préférence nationale – soit en faveur des autochtones et non des naturalisés d’origine extra-européenne – en matière d’embauche, un recours au protectionnisme dans les secteurs sinistrés, la suppression de toute aide aux étrangers inutilement importés, la fin des dépenses absurdes d’un État considéré comme une pompe à subventions par les politiciens et leur clientèle de parasites, la fin des avantages sociaux qui plombent la compétitivité des entreprises… mais nullement la fin des lois sociales équitables, et l’introduction de la véritable participation de tous les travailleurs aux bénéfices des entreprises, au prorata de la quantité et de la qualité du travail fourni par chacun.
Il y a de véritables réformes sociales et d’énormes économies à réaliser, ne serait-ce que de rendre au secteur privé une notable partie des 6 millions de fonctionnaires dont chacun connaît la remarquable productivité. L’on n’a nul besoin de truquer les chiffres ou de donner la parole aux démagogues. L’on a besoin de bon sens, de rigueur et d’honnêteté. Cela ne peut se faire que grâce au retour à une véritable indépendance de la Nation française.
12:07 Publié dans Tribune de Bernard Plouvier | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Lundi 14 mars : 7e cérémonie des Bobards d'or
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Dans Rivarol de cette semaine : un grand entretien avec Thomas Joly, Secrétaire général du Parti de la France
Rivarol : Pourriez-vous expliquer pour quel motif vous avez été placé en garde à vue pendant 6 heures vendredi 19 février ?
Thomas Joly : J’étais convoqué à la gendarmerie de ma commune de résidence vendredi dernier pour être entendu à propos d'une soi-disant « diffusion de message violent accessible à un mineur ». On m’a signifié ma garde à vue dès mon arrivée. Il s'agissait en fait d'une procédure engagée par l'OCLCTIC (Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication) visant l'utilisation de deux photos pour illustrer des articles de mon blog (www.thomasjoly.fr) consacrés aux atrocités commises par DAECH et au meurtre par décapitation commis par l'islamiste Yassin Salhi en juin 2015. Les gendarmes qui m’ont reçu ont été extrêmement corrects et m’ont confié que ma garde à vue avait été réclamée par le Parquet. Lors de mon audition, j’ai signifié que je n’étais ni l’auteur de ces photos (trouvables en moins d’une minute sur Internet), ni l’auteur des crimes qu’elles illustraient. J’ai également déclaré que je n’avais fait qu’user de mon droit à la libre expression de mes opinions politiques tout en rappelant que la diffusion de ces photos n’avait pour objectif que d’accompagner en images des articles dénonçant la barbarie islamiste. Enfin, j’ai précisé que la diffusion jusqu’à la nausée de la photo d’un enfant mort échoué sur une plage turque n’avait semble-t-il pas scandalisé l’OCLCTIC ni le Parquet aux ordres de l’engeance socialiste, alors qu’elle était bien plus « accessible à un mineur » que celles que j’ai diffusées.
Cette minable petite intimidation politico-judiciaire est évidemment sans effet sur ma détermination à dire la vérité aux Français sur le danger islamiste dans un pays ravagé par la colonisation migratoire et dirigé par des irresponsables.
Marine Le Pen, Présidente du Front National, ayant diffusé ces mêmes photos sur son compte Twitter, il sera intéressant de voir si elle subit le même traitement que moi.
Depuis l’instauration de l’état d’urgence, le Parti de la France semble être une cible privilégiée du gouvernement socialiste puisque certains de nos militants ont subi des perquisitions, d’autres une interdiction d’exercer dans le domaine de la sécurité (entrainant la perte de leur emploi). Des pressions ont aussi été exercées sur les établissements qui accueillaient nos réunions et nos activités sont étroitement surveillées par les services de renseignement.
Pendant que le terrorisme islamique prospère en France et en Europe, la police politique de Manuel Valls veille à traquer ceux qui entendent alerter les Français et résister à ce fléau. Le gouvernement socialiste et la justice française semblent avoir leurs priorités.
Toujours vendredi 19 février, des colleurs d’affiches du Parti de la France étaient attaqués à Marseille par des nervis d’extrême-gauche ? Que s’est-il passé ?
En effet, quatre de nos militants collaient des affiches du Parti de la France dans un quartier de Marseille lorsqu’ils ont été pris à parti par une bonne douzaine de voyous se prétendant « antifascistes », armés de battes de base-ball et de barres de fer. Les militants du PdF étant imperméables à la dévirilisation qui touche hélas une bonne partie de la jeunesse française, ceux-ci ont courageusement fait face à leurs agresseurs qui ont détalé comme des lapins à la première charge, ne laissant sur place que leurs militantes ! Cette anecdote est tout à fait significative de la lâcheté de ces individus qui, même en surnombre, prennent lamentablement la fuite dès qu’ils rencontrent la moindre résistance. L’adage « la rue appartient à ceux qui y descendent » prend ici tout son sens et doit être médité par tous les nationalistes qui se contentent de « militer » sur les réseaux sociaux.
Le Parti de la France organise son IIIe Congrès le 7 mai prochain, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Les statuts de notre mouvement prévoient le renouvellement de nos instances dirigeantes tous les trois ans, de ce fait le Parti de la France organise son IIIe Congrès qui se déroulera à Paris. Nous demandons la mobilisation de nos militants de la France entière pour faire de cette journée une réussite politique qui lancera la campagne du PdF en vue des échéances électorales de 2017.
Le matin, l’entrée sera limitée aux adhérents du Parti de la France qui éliront les membres du Conseil National qui ensuite élira le Bureau Politique. L’élection du Président du Parti de la France par les adhérents sera également effectuée. Carl Lang est bien sûr candidat à sa succession.
L’après-midi, le Congrès sera ouvert au public et un certain nombre de cadres du Parti de la France prendront la parole pour des interventions thématiques. Ce sera l’occasion de mettre en avant de nouvelles têtes, notamment des jeunes, symboles du renouvellement de nos cadres et de nos militants. Martine Lehideux et Roger Holeindre, respectivement vice-présidente et Président d’honneur du Parti de la France interviendront également, tout comme des personnalités extérieures au PdF dont nous divulguerons l’identité dans quelques temps. Enfin, le Président du Parti de la France clôturera la journée.
Ce congrès est un événement important dans la vie de notre mouvement politique qui, depuis 2008, a su se structurer, recruter, s’organiser et perdurer avec des moyens dérisoires grâce au travail et au dévouement de ses militants.
Dès sa création, Carl Lang avait annoncé que le Parti de la France ne serait pas un feu de paille et qu’il n’avait pas pour objectif de retomber dans les travers d’un Front National devenu une écurie électorale au service d’un clan. Le PdF entend incarner la droite nationale de conviction dont le devoir est de dire la vérité aux Français. Nous sommes la structure d’accueil naturelle de tous les déçus d’un Front National dévoyé, du souverainisme trop tiède, de la fausse droite dite « républicaine », du groupuscularisme stérile et de tous ceux qui souhaitent une véritable alternative nationale, populaire et sociale.
Le lendemain de notre Congrès, le dimanche 8 mai, nous participerons comme chaque année au défilé en l’honneur de Sainte Jeanne d’Arc.
Que pensez-vous de l’évolution du Front National et de la mise à l’écart de son fondateur, Jean-Marie Le Pen ?
Le Front National d’aujourd’hui, aux mains d’une parvenue sans foi ni loi et d’un inverti socialo-gaulliste, n’a évidemment plus rien à voir avec le grand mouvement de résistance nationale que nous avons connu auparavant. Ses dirigeants sont prêts à tout renier pour obtenir quelques miettes de pouvoir et, au mieux, gérer le déclin et la décadence de notre Nation, comme le font tous ceux qui nous gouvernent depuis des décennies. La dédiabolisation voulue de manière obsessionnelle par Marine Le Pen s’est révélée être un échec total lors des dernières élections régionales. Dans un contexte on-ne-peut plus favorable (attentats islamistes, crise des migrants, ras-le-bol anti-Hollande, etc), le FN version Philippot-mariniste a subi, lors de l’entre-deux tours, le même traitement que Jean-Marie Le Pen en 2002 après sa qualification au 2nd tour des élections présidentielles, et n’a remporté aucune région. C'est-à-dire que toutes les reptations, les reniements, les courbettes médiatiques et maçonniques, l’épuration de tous les éléments sains de la direction du parti, n’ont servi strictement à rien. Ni même l’ignoble trahison infligée à Jean-Marie Le Pen de la part de celle à qui il a tout donné, dans un manque de lucidité stupéfiant, alors même que ses plus fidèles compagnons l’avaient mis en garde depuis bien longtemps. Après avoir tué le père, la Présidente du Front National n’hésitera plus à couper aucune tête, y compris celle de sa nièce Marion qui, si elle prend trop d’importance et gagne encore en popularité, subira elle-aussi les foudres hystériques de sa tante. En outre, il est aussi possible que l’ambitieux Florian Philippot profite des ennuis judiciaires de Madame Le Pen pour organiser son éviction si elle se retrouvait mise en examen puis inéligible. Tout est possible au sein de ce panier de crabes, de ce cloaque pestilentiel qui n’a plus rien à envier au PS ou à la fausse droite.
Les patriotes lucides doivent faire leur deuil du Front National, arrêter de se bercer d’illusions électorales et rejoindre les véritables forces de résistance afin, non pas de participer au Système comme le désirent Madame Le Pen et ses porte-cotons, mais de l’abattre pour entreprendre la reconquête nationale et identitaire de la France éternelle.
Propos recueillis par Jérôme Bourbon
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jeudi, 25 février 2016
LES BRANQUIGNOLS
Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat
Qui se souvient de la troupe de comédiens créée par Robert Dhéry et sa femme Colette Brosset, très active entre les années cinquante et soixante-dix ? De nombreux talents s’y révélèrent dont, excusez du peu, Louis de Funès, Jean Lefebvre, Jean Carmet, Jacqueline Maillan et bien d’autres qui crevèrent les écrans du comique français. On se rappellera notamment, le film « Le Petit baigneur » qui enregistra pas moins de cinq millions et demi d’entrées ! Pas sûr que la troupe ministérielle du gouvernement Valls II ou Vals III, qu’importe, ait autant de succès, encore que le terme de « branquignol » qui se rattache à une personne n’inspirant pas confiance par manque de sérieux ou d’intelligence, lui aille comme un gant. Jugeons sur pièce.
Une inflation de maroquins
Ce remaniement ministériel dont l’accouchement fut pénible, a donné naissance à une équipe gouvernementale de….38 ministres et secrétaires d’Etat, chiffre à comparer avec le cabinet fédéral américain, une dizaine de postes, le Conseil exécutif fédéral Suisse, dix également, ou celui de la RFA voisine, une petite vingtaine… C’est qu’avec François Hollande dont toute l’énergie est concentrée sur sa future candidature présidentielle – l’alibi de la courbe du chômage a bon dos ! – il faut satisfaire toutes les ambitions UTILES à ses desseins. Mais quelle cacophonie en perspective ! Déjà Ségolène Royal, département de l’écologie et de l’environnement, s’oppose à Jean-Marc Ayrault successeur de Fabius au quai d’Orsay, à propos du périmètre référendaire de (l’ex ?) futur aéroport de Notre Dame des Landes, l’une voulant y inclure tous les départements périphériques, l’autre souhaitant le limiter à la Loire Atlantique…Valls et Macron jouent au chat et à la souris, l’un voulant tuer l’autre – politiquement s’entend – , tandis qu’Emmanuelle Cosse à peine nommée au ministère du logement, désavouée par son parti EELV, s’accroche avec véhémence à son fauteuil de conseillère régionale d’Ile de France tout comme son collègue Jean-Vincent Placé, caution de la « diversité » remplaçant Fleur Pellerin. On les comprend, 2017 n’est pas loin et la gamelle leur sera retirée. Et puis, le ministre de la défense lui-même n’avait-il pas donné le mauvais exemple en conservant son siège au Conseil régional de Rennes ? Cumul, vous avez dit cumul ?
Monsieur Placé qui s’occupera de la « simplification administrative », piaffait d’impatience à la porte du Cabinet, tout comme la blonde députée Barbara Pompili : François Hollande a calmé leur boulimie d’arrivistes : qu’ils profitent bien des ors de la République, ça durera moins que les contributions directes ! A côté de noms plus ou moins célèbres à force d’imprégnation médiatique, d’illustres inconnus font leur entrée autour du tapis vert : Ericka Bareigts sera chargée de « l’égalité réelle », tout un ubuesque et utopique programme, Juliette Méadel va se consacrer à « l’aide aux victimes » - lesquelles, celles de la route, des attentats ou des méfaits du socialisme ? – Jean-Marc Todeschini est invité à se pencher sur la « mémoire » - celles des vilains négriers du XVIIIème siècle ou des victimes du FLN en Algérie ? – tandis que dame Martine Pinville aura pour mission de développer « l’économie sociale et solidaire ». (Vous me direz en quoi ça consiste, personnellement je n’imagine rien !). Myriam El Khomri qui change d’avis en quelques jours sur l’inversion de la courbe du chômage – affirmant le 9 janvier qu’elle n’y croit pas et le 12 suivant qu’elle sent cette inversion dès 2016 ! – aura en charge de défendre devant les parlementaires la névralgique réforme du Code du travail, une perspective douloureuse pour cette jeune femme illustrant, elle aussi, l’ouverture à la « diversité », tant ses premiers pas dans son ministère ont été maladroits. Jean-Michel Baylet, « vénérable » Président du Parti radical de gauche et, surtout, patron du groupe de presse de « La Dépêche du Midi » s’installe au Ministère de l’Aménagement du territoire en remplacement de Sylvia Pinel, remerciée, d’où il pourra « cajoler » les élus locaux avant les présidentielles. Il lui faudra toutefois solder le cas de sa succession à la tête du PRG , poste convoité à la fois par Thierry Braillard, Secrétaire d’Etat aux sports, et Sylvia Pinel, ministre sortante… Entretemps, il a verrouillé son groupe de presse qui rayonne de Toulouse à Montpellier en propulsant à sa tête son épouse, Marie-France dont il est séparé, laquelle retrouvera fils, fille et neveux aux manettes de ce royaume médiatique totalisant tout de même en 2015, 300 millions de chiffre d’affaires. Ça ne sort pas de la famille….Pour finir ce modeste tour d’horizon du nouveau Conseil des ministres, Laurence Rossignol, ancienne parlementaire de Picardie, prend la direction d’un Ministère à l’intitulé sulfureux pour les militantes féministes, celui de « la famille, de l’enfance et du droit des femmes ». En effet, quoi de plus scandaleux pour une Chantal Jouanno, (UDI), Présidente de la délégation sénatoriale aux droits de la femme et à l’égalité des chances hommes/femmes ou une Danielle Bousquet, Présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes – Ça ne s’invente pas ! – que d’oser associer femme et natalité ! Pas de chance pour Hollande ou Valls, pour une fois qu’ils avaient inventé un intitulé de poste qui ne sombrait pas dans le ridicule, une bande de harpies va leur tomber dessus ! Il ne reste plus à ces deux leaders d’une gauche dévaluée qu’ à nous inventer un nouvel indice, comme au lointain et exotique Royaume du Bhoutan, celui du « BNB », le Bonheur National Brut ! Pas sûr qu’il serait plus performant que les pourcentages du chômage…
Comme dans l’opéra comique « La Fille de Madame Angot » joué à Paris pour la première fois en 1878, on pourrait chanter « Ce n’était pas la peine, ce n’était pas la peine, Non pas la peine, assurément, de changer de gouvernement » !
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Jeudi, c'est le jour de Rivarol
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mercredi, 24 février 2016
Le masochisme serait-il devenu une « valeur occidentale » ?
Dr Bernard Plouvier
Le pape François, la luthérienne Angela Merkel et, depuis peu, les dirigeants du mouvement Amnesty International reprochent, et fort durement, aux Européens de ne pas être assez généreux dans l’accueil des « réfugiés », d’être d’immondes égoïstes, voire d’authentiques « criminels par abstention » puisque chaque jour meurent des êtres humains qui tentent désespérément de gagner notre (supposé) Eden.
Curieusement, on ne reproche que très discrètement, voire pas du tout, leur manque de générosité, leur égoïsme, leur potentiel criminel au gouvernement et aux citoyens des USA… pourtant réellement responsables des malheurs des authentiques réfugiés, issus des pays ravagés par les guerres civiles, ethniques et religieuses, certes ancestrales, mais qui ont proliféré, explosé depuis les règnes de George Bush junior et de ses néo-conservateurs presque tous juifs, puis celui, plus désastreux encore d’Obama, fils de musulman et titulaire du Prix Nobel de la Paix pour l’année 2009.
Que le leader catholique et la chancelière teutonne courent eux aussi après un Nobel de la Paix, ceci ne concerne qu’eux, l’association Amnesty-machin en ayant déjà été dotée. Leurs larmes de crocodile, leurs gémissements bizarres ne devraient nullement émouvoir les Européens, du moins la fraction la moins sotte des populations européennes et pour plusieurs raisons.
D’abord, l’Europe est victime d’un chômage d’ampleur considérable et le simple bon sens commande de ne pas importer de (supposés) travailleurs exotiques quand il n’y a pas assez de travail pour les autochtones… on rappelle aux néo-socialistes actuels que c’était le dogme de leurs ancêtres du Front populaire.
Ensuite, des centaines de milliers d’Africains, noirs et maghrébins, continuent de se ruer à l’assaut de l’Europe, même lorsque leur pays d’origine n’est pas victime de guerre civile ou étrangère : ceux-là ne sont nullement des « réfugiés », mais des candidats à l’immigration économique et l’on en revient au paragraphe précédent. Les Français n’ont nul remords de conscience à éprouver : dans un pays où le chômage touche (en chiffres honnêtes, non trafiqués par nos « chefs ») entre 5 et 5,5 millions d’individus, nous avons accueilli 10 à 11 millions d’Extra-Européens… dont 25% des sujets en état et en âge de travailler sont des chômeurs !
Pour les authentiques réfugiés (Afghans, Syriens, Irakiens et Kurdes, Libyens, Yéménites, et on en oublie), il ne faudrait pas oublier d’où vient le crime initial, qui sont les fauteurs de guerre civile ou étrangère, à forte connotation de haines raciales et religieuses : les roitelets de la péninsule arabique, les gouvernements successifs des USA depuis une trentaine d’années, l’actuel gouvernement islamique de Turquie, enfin les gouvernants de l’État d’Israël.
Certes, des gouvernants réputés « Français » sont très inopportunément intervenus en Irak (après l’invasion du Koweït), en Afghanistan, en Libye et de nos jours en Syrie, mais la Nation n’a jamais été consultée par referendum sur l’intérêt de ces guerres, exotiques autant que coûteuses… si le sieur Chirac a refusé de s’associer à la 2e guerre d’Irak, qui s’est terminée par la pendaison de son dictateur et le chaos local, rapidement étendu au pays voisin, ce ne fut nullement par réflexe gaulliste d’indépendance vis-à-vis des USA et de l’OTAN (ce n’était que la noble raison invoquée), mais parce que Chirac, premier ministre de Giscard, avait entretenu des relations intimes avec Saddam Hussein lorsqu’il servait de super-négociant en armes de fabrication française ; le dictateur irakien tenait Chirac, devenu Président de la Ripoublique, par les (censuré), disons par le portefeuille.
Alors les belles oraisons, les cris d’indignation sur commande, les injures à peine voilées d’un pape démagogue, de la luthérienne devenue subitement démente, ou d’une officine cosmopolite, devraient laisser froide l’opinion publique française. Après tout, le masochisme, la haine de soi, le reniement de notre civilisation et de notre histoire ne sont que des jeux d’esthètes riches et repus, de gauchistes déboussolés ou d’ambitieux atteints de la fièvre nobélienne.
Le véritable humanisme est de forcer les Africains à maîtriser leur démographie de primitifs et de les contraindre à mettre en valeur leur énorme continent, au sol et au sous-sol fabuleusement riches : c’est à eux, si fiers de leur négritude, de travailler pour faire passer l’Afrique de l’état de boulet économique pour les autres continents au statut d’autosuffisance alimentaire. Le véritable humanisme, c’est d’anéantir le djihadisme, grotesque anachronisme médiéval au XXIe siècle et de laisser les peuples du Proche et du Moyen Orients s’auto-administrer.
Car si une repentance doit se faire jour, c’est non pas du côté des Nations occidentales qui furent des exportatrices de civilisation, mais chez les maîtres du jeu actuel : les tout-puissants patrons de l’économie et du côté de leurs marionnettes du demi-monde de la politique et de media.
Plutôt que d’un masochisme généralisé, l’Occident a besoin d’une repentance bien ciblée.
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Deux gentlemen du ballon rond
La chronique de Philippe Randa
Les week-ends semblent désormais rythmés par les scandales à répétition touchant le sport professionnel. Le cyclisme décroche la palme avec les multiples suspicions (et pas que !) de dopage, faisant oublier le temps d’un été, la corruption au sein des instances dirigeantes de la FIFA dont les membres sont en passe d’être « dégommés » les uns après les autres. Mais l’argent n’est pas le seul poison de l’univers footballistique : le franc-parler (euphémisme !) de certains joueurs est tout aussi dangereux ; ainsi, le week-end dernier, la déclaration pour le moins lapidaire du footballeur Serge Aurier, arrière latéral ivoirien du Paris-Saint-Germain, à l’encontre de son coach parisien qualifié de « fiotte ».
À l’ère du mariage pour tous, cette expression des plus imagée passe difficilement et Nasser Al-Khelaïfi, président du club de la capitale, a aussitôt, mis à pied l’indélicat « à titre conservatoire »…
Au-delà de la bêtise et de la vulgarité de l’intéressé, notons également que le footballeur a tenu son outrageant propos dans un chat vidéo avec Mamadou Doucouré, son ex-coéquipier au centre de formation du Racing club de Lens, lequel s’est empressé, en bon copain, de le rendre publique : à gentlemen, gentlemen et demi !
Il fut un temps où l’important, dans le sport, était de participer, tel que Pierre de Coubertin, fondateur des modernes Jeux Olympiques, l’avait dit. Mais c’était avant ! De nos jours, il semblerait que l’important soit surtout, pour les footballeurs, de la fermer… surtout entre bons amis !
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Sortie prochaine du n°9 des Cahiers d'Histoire du nationalisme
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Sur TV Libertés, l'éditeur Lionel Bosserelle parle de la Bataille de Verdun et du Colonel Driant....
En savoir plus sur Driant cliquez ici
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Quand Jean-Marie écrit à Marine Le Pen...
LA LETTRE OUVERTE A MME. MARINE LE PEN,
PRESIDENTE DU FRONT NATIONAL
Madame la Présidente,
Me plaçant exclusivement sur le terrain politique, mais n’ayant plus de contacts, ni avec vous, ni avec les dirigeants du Front National, je vous adresse cette lettre ouverte pour vous faire connaître mon point de vue.
Exclu comme adhérent, je demeure, nonobstant votre dernier recours en cassation contre les procès que vous avez perdus, en particulier celui du « Congrès postal », Président d’honneur du Front National que j’ai fondé il y a quarante-quatre ans, et que j’ai dirigé jusqu’en 2011 avec le soutien et la participation de dizaines de milliers de militants dont les efforts et les sacrifices ont permis la pérennité d’une formation aujourd’hui au premier rang de la politique française.
C’est sous de fallacieux prétextes (interviews à RMC et Rivarol) que j’ai été exclu du Front National ainsi que de votre groupe parlementaire au Parlement Européen où je siège pourtant depuis trente-deux ans. Le complot, puisqu’il s’agissait d’une manœuvre secrète, conçu depuis le congrès de Lyon, à l’initiative, ou, en tout cas, avec le soutien des ambitieux du Carré.
Personne ne peut nier que cet épisode extraordinaire a causé dans le mouvement un malaise profond.
Certains militants sont partis, d’autres ont été épurés, qui avaient fait connaître leur désapprobation publiquement. Le moral de l’appareil en demeure profondément affecté.
Or, si l’on considère que seul le Front National peut, en provoquant un sursaut salvateur aux élections présidentielle et législatives de 2017, arracher notre pays au désastre qui s’annonce, il est indispensable qu’il soit réuni.
La rupture, que certains proclamaient comme totale et définitive, n’a pas atteint son objectif, si celui-ci était la « dédiabolisation ».
Jean-Marie, écarté ! Voici Marine en première ligne : votre retrait stratégique de l’espace médiatique risque d’être irréversible, je le note en passant.
Plus que de ma personne – encore que !- l’exclusion s’est voulue celle de la ligne politique que j’avais incarnée naguère : une ligne droite, non d’extrême droite, mais d’extrême droiture, fidèle à ses principes et à ses objectifs nationaux. Chargé des péchés de ladite extrême droite, j’ai été, comme dans l’Ancien Testament, chassé dans le désert. Morte la bête, effacés les péchés !
Ce fut une mauvaise action, et, plus grave, une mauvaise affaire.
Une mauvaise action, parce qu’injuste et blessante, elle sous-entendait une accusation d’antisémitisme politiquement invalidante, jusqu’alors lancée par les ennemis du FN, mais désormais consolidée puisque reprise depuis nos propres rangs. Victime de cette infamie diffamatoire, en dépit des blessures intimes, et plaçant la France et les Français d’abord, je dirai à l’instar du Roi Henri IV : « La violente amour que je leur porte m’a rendu plus facile le pardon ».
Mauvaise action, ce fut aussi une mauvaise affaire… En effet, le sursaut de la France ne peut être espéré que de la victoire préalable du candidat national, et celle-ci exige une unité sans faille du Front National, fer de lance de la nécessaire majorité patriotique. Or, à l’image du vase brisé de Sully Prudhomme, la fêlure peut devenir brisure.
J’avais espéré que « le séminaire » marquerait une évolution vers l’unité. Las ! La montagne accouchait d’une souris, et quelques rats s’essayaient au grignotage : l’un voulait supprimer le nom Front National, l’autre le défilé du 1er mai…
La force d’un mouvement politique se mesure lors des élections. Les dernières régionales ont placé le Front en tête des formations françaises, avec six millions huit cent mille voix. Mais cette force est surtout constituée par le nombre, la qualité et l’organisation des militants.
C’est sur eux qu’il faut prendre appui dans les circonstances décisives. La démocratie comporte des faiblesses, mais aussi des avantages réels. Il n’y a au FN que deux échelons démocratiques parce qu’élus par le Congrès :
– La présidence, chef de l’exécutif.
– Le Comité Central, composé de 120 membres, dont 100 élus, et 20 nommés par la présidence, véritable parlement du FN. Il doit être statutairement réuni une fois par an ; il ne l’a pas été en 2015 ! J’en demande aujourd’hui expressément la réunion avant les vacances de l’été 2016, avec à l’ordre du jour la question de mon exclusion, l’unité d’action, la stratégie électorale en 2017.
Gagner la bataille de 2017 est un impératif catégorique. La victoire sera une gageure, un de ces miracles qui ont permis au long de l’Histoire la pérennité de la France.
Il faut refermer au plus tôt la faille ouverte, qui, déjà, suscite les ambitions chez de potentiels candidats qui, par leur seule présence, menaceraient vos chances de figurer au second tour.
J’ai le sentiment d’avoir au long de cette année tout fait pour aider à l’unité. Cette lettre est un dernier effort avant qu’il ne soit définitivement trop tard. Par exemple, l’un des nombreux organismes que j’ai fondés, « Cotelec », a aidé par ses prêts les candidats aux élections régionales. J’avais appelé au succès de tous ces candidats, même ceux qui s’étaient compromis dans mon exclusion, montrant ainsi clairement que je mettais l’intérêt de la France et du Front National au-dessus de ma propre et légitime sensibilité.
Des demandes pressantes me conduisent à organiser, si possible à l’intérieur, ou en parallèle avec le Front National, un rassemblement des volontés patriotiques fidèles à la ligne politique d’un changement décisif.
Si notre démarche n’aboutit pas, conscients des terribles dangers qui menacent notre patrie, nous ne baisserons pas les bras, et agirons alors et à regret en dehors du Front National.
Nous espérons de tout cœur que le bon sens, celui du bien commun, l’emportera, et que votre candidature, renforcée par les forces patriotiques en leur totalité, arrachera la victoire.
Jean-Marie LE PEN
Président d’honneur du Front National
La réaction de Bruno Gollnisch cliquez ici
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mardi, 23 février 2016
Un entretien entre Franck Abed et l'historien Jean-Baptiste Noé
J’ai interrogé Jean-Baptiste NOE, historien et écrivain, au sujet d’une discipline qui m’est chère : l’histoire. Cette matière aujourd’hui, mais déjà hier, reste un enjeu fondamental pour toutes les générations. Comment définir l’histoire ? Est-il légitime pour un peuple d’aimer son histoire ? L’entretien évoque également les programmes d’histoire de l’Education Nationale et les lois mémorielles. Mon invité du jour présente aussi ses personnages historiques préférés et les raisons de ses choix. Devant les désastres intellectuels quotidiens que nous vivons, les plus anciens ont une responsabilité énorme envers les plus jeunes dans la transmission du savoir. Cela passe – entre autres – par de saines lectures….
Franck ABED
Franck ABED : Comment définiriez-vous l’histoire à une personne ne connaissant pas cette discipline intellectuelle ?
Jean-Baptiste NOE : L’histoire n’est pas l’apprentissage des dates ou la mémorisation d’une chronologie descriptive. Il est difficile d’en donner une définition délimitée, car c’est une science qui englobe de nombreux champs du savoir humain. Dans L’étrange défaite, Marc Bloch a cette formule frappante pour définir ses contemporains, et comprendre les causes de la défaite de 1940 : « Nous pensions en retard ». L’histoire permet de penser à l’avance et de remettre les faits à l’endroit, en comprenant les enchaînements des causes et des conséquences de l’agir des hommes, en prenant conscience du substrat culturel qui sous-tend toutes les civilisations et tous les peuples. L’histoire permet de comprendre et de connaître même ceux qui nous sont lointains, par le temps et par la culture, et donc de rentrer en dialogue avec eux. Compréhension de soi-même et des autres, l’histoire est une discipline qui permet d’établir la paix et la concorde entre les peuples et entre les hommes.
Comprenez-vous que les Français soient fiers de leur histoire nationale ? Pensez-vous que toutes les histoires nationales se valent ?
Chaque peuple doit être fier de l’histoire de son peuple. La fierté de soi-même est une condition nécessaire à la survie de sa culture. C’est en étant attaché à son histoire que l’on peut le mieux comprendre l’histoire des autres peuples, et donc comprendre leurs spécificités. Quant à l’histoire de France, il est vrai qu’elle est particulièrement riche et dense. Trop souvent on se concentre sur l’histoire politique et militaire, ce qui est assez restrictif. C’est oublier que l’histoire économique et culturelle de la France est elle aussi très riche. Pensons à nos grands inventeurs ou découvreurs, les Michelin, Montgolfier ou Wendel. La France a un rôle particulier dans l’histoire de l’Europe et du monde. Elle en est consciente, même si elle a tendance, depuis quelques décennies, à renier son histoire. C’est parfois en allant voir chez les autres que l’on se comprend mieux soi-même, et c’est en comprenant l’attachement des autres peuples pour l’histoire et la culture de la France que nous nous rendons compte de sa spécificité.
Que pensez-vous des programmes d’histoire de l’Éducation Nationale pour les collèges et lycées ?
Ils sont creux et vides. Les élèves qui ont eu le malheur de subir ces programmes au long de leur scolarité sortent de douze ans d’école en ne connaissant pas grand-chose. Le plus grave, c’est que des professeurs appliquent ces programmes. Ils devraient soit refuser de les appliquer, pour le bien de leurs élèves, soit quitter l’Éducation Nationale. Tant que nous n’aurons pas la liberté scolaire, tant que nous n’aurons pas des facilités juridiques et financières pour créer des écoles libres, c’est-à-dire des écoles où professeurs, programmes et pédagogie sont choisis et non subis, nous ne pourrons pas résoudre les problèmes engendrés par l’Éducation Nationale.
Les jeunes générations sont-elles encore intéressées par l’histoire ? Existe-t-il une méthode, une technique pour leur enseigner cette merveilleuse discipline ?
Avec les programmes qui leur sont infligés, ce serait miracle que des élèves aiment cette discipline. La meilleure des méthodes est de leur montrer ce qu’est véritablement l’histoire : la connaissance du passé pour la compréhension du présent, la transmission de la culture, pour édifier des intelligences. Il est essentiel de prendre les élèves au sérieux, de leur montrer qu’ils ont beaucoup de choses à apprendre, et qu’ils s’inscrivent dans une longue chaîne de transmission et de partage, dont ils sont les héritiers et qu’ils devront transmettre à leurs enfants. Il faut aussi insister sur les personnes : l’histoire est faite par les hommes. Présentez des biographies, évoquez des peintres et des créateurs. L’histoire va de pair avec la géographie : il faut apprendre aux élèves à lire les paysages. Pouvoir reconnaître dans une ville l’empilement des siècles et l’enchevêtrement des activités. Pouvoir situer un bâtiment dans le temps et comprendre sa fonction au long de son histoire.
Pourriez-vous nous présenter vos trois personnages historiques préférés et les raisons de ces choix ?
S’il fallait en choisir trois, je nommerais ceux-ci : saint Benoît de Nursie, Alexis de Tocqueville et André Michelin. Saint Benoît de Nursie, car c’est un des pères de l’Europe. Il a certes apporté une des règles monastiques les plus suivies dans les monastères, mais il a surtout imprégné le christianisme dans les campagnes et dans les villes, et il a contribué à fonder le long manteau de monastères et d’églises qui marquent nos paysages et notre forma mentis. Alexis de Tocqueville, parce que c’est un modèle d’historien : attaché aux faits et à la réalité, il analyse et il démontre sans se tenir aux idéologies, et allant souvent contre sa famille de pensée. C’est également un grand écrivain, dont la plume alerte et précise sait magnifier la pensée et la démonstration.
André Michelin, parce que c’est le fondateur de l’une des sociétés les plus connut en France et dans le monde. C’est à lui également que l’on doit la création du guide Michelin, en 1900, hommage à la gastronomie et à l’art de recevoir qui est un des traits marquants de la culture française. Michelin est une des plus belles images de la longue chaîne des entrepreneurs et des inventeurs qui ont façonné l’histoire du pays.
Que pensez-vous des lois mémorielles (Gayssot, Pleven, Rocard, Taubira) qui suppriment la liberté d’expression et de recherches tout en fixant dans le marbre de la loi des faits historiques ?
Ces lois sont la conséquence de postures politiciennes. Elles n’ont pas été votées pour permettre une meilleure compréhension de l’histoire, mais pour soumettre la recherche historique à la nécessité politique. Elles sont le témoin d’une régression intellectuelle de la France. Elles montrent qu’il est difficile de réfléchir et de débattre sereinement, en ne se fondant que sur la raison et le logos. Le politique essaye de capter l’histoire à son profit, en la déformant et en la manipulant. Ce n’est pas nouveau, et ce n’est pas bon, ni pour l’histoire ni pour la politique. Avec ses lois nous quittons le logos et même l’histoire telle qu’elle a été engagée par Thucydide, pour revenir au mythe, le muthos des premiers Grecs. C’est une régression intellectuelle de grande ampleur : le politique veut, par la loi, changer la réalité et la nature de l’homme. Nous sommes là dans le constructivisme le plus dangereux et le plus néfaste, celui qui nie la liberté humaine.
Propos recueillis par Franck ABED le 22 février 2016
Site de Franck Abed cliquez ici
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lundi, 22 février 2016
Sondage : 70% des Français jugent qu'il y a trop d'étrangers
Source FranceTVinfo cliquez ici
Une enquête Ipsos (cliquez ici) relayée par Le Monde, jeudi 24 janvier, dresse un portrait sombre de la France. Selon ce sondage réalisé avec le Centre d'études politiques de Sciences Po (Cevipof) intitulée "France 2013 : les nouvelles fractures", les Français redoutent la mondialisation, la place que prend l'Europe, ne font pas confiance à leurs hommes politiques et montrent un franc repli identitaire.
"Les Français – du moins la grande majorité d'entre eux – semblent avoir peur de tout" et, quand ils se prononcent sur les "moyens de redressement, ils répondent : redressement de l'autorité et repli sur le pré carré", a commenté l'historien Michel Winock pour Le Monde. Francetv info a retenu trois enseignements de cette étude.
Ils trouvent qu'il y a trop d'étrangers en France
D'après l'étude, quelque 70% des sondés (et jusqu'à 83% chez les sympathisants de l'UMP) trouvent qu'il y a "trop d'étrangers en France". Ils sont 62% à estimer que l'on "ne se sent plus chez soi comme avant".
Par ailleurs, 29% seulement jugent que "l'immense majorité des immigrés qui se sont installés en France ces trente dernières années est bien intégrée". Pour 46%, "pour réduire le nombre de chômeurs, il faut réduire le nombre d'immigrés". Enfin, 57% jugent que "le racisme anti-Blanc est assez répandu en France".
La religion musulmane est particulièrement visée. Elle est considérée par 74% des sondés comme intolérante et incompatible avec la société française. Selon Michel Winock, "les ingrédients du populisme sont là et dépassent les rangs des électeurs de Marine Le Pen".
Pour autant, "l'intégrisme religieux" ne représente un sujet préoccupant que pour 17% des sondés, et l'immigration 16%.
Ils pensent que les politiques privilégient leurs intérêts
Par ailleurs, les Français montrent une franche défiance vis-à-vis de leurs représentants politiques. Pour eux, "le système démocratique fonctionne plutôt mal en France" (72%), car "les hommes et les femmes politiques agissent principalement pour leurs intérêts personnels" (82%) et "la plupart" d'entre eux "sont corrompus" (62%). Un sentiment partagé par 51% de l'électorat de gauche.
Les médias sont aussi éreintés : 58% pensent qu'ils "font mal leur travail", 72% que les journalistes "sont coupés des réalités", 73% qu'ils "ne sont pas indépendants". Les jugements sont plus ambivalents à l'égard de l'argent et de la justice sociale. 71% des sondés trouvent que "c'est bien de vouloir gagner beaucoup d'argent" même s'il "a corrompu les valeurs traditionnelles".
Ils voient la France sur le déclin
Par ailleurs, une personne sondée sur deux (51% contre 49%) se dit certaine que "le déclin de la France est inéluctable". Cette conviction est même ancrée chez 77% des sympathisants du Front national. Ce sentiment est fondé sur la pénurie de travail, le chômage, cité par 56% des sondés, surpassant tous les autres sujets de préoccupation. Plus on entre dans le concret, plus ce sentiment est fort : 90% trouvent que "la puissance économique française" a décliné, 63% que tel est aussi le cas pour le rayonnement culturel.
Par ailleurs, 78% des sondés partagent l'avis qu'"on n'est jamais assez prudent quand on a affaire aux autres", 61% perçoivent la mondialisation comme "une menace pour la France". Si 58% sont pour "prendre aux riches pour donner aux pauvres", ils sont presque aussi nombreux (56%) à penser que "les chômeurs pourraient trouver du travail s'ils le voulaient vraiment".
Pour s'en sortir, les sondés comptent sur l'Etat-nation : près des deux tiers (65%) estiment qu'"il faut renforcer les pouvoirs de décision de notre pays même si cela doit conduire à limiter ceux de l'Europe". Mais très majoritairement (72%), ils sont pour le maintien de la France dans la zone euro.
Cette étude a été réalisée ce mois-ci par internet auprès d'un échantillon représentatif d'un millier de personnes.
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Réinfo, le mag du Parti de la France
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Une conférence sur le Donbass à Strasbourg
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L'intervention russe en Syrie vue par Ignace
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Islamophobie, nouveau délit ou légitime protection ?
Dr Bernard Plouvier
Depuis novembre 2015, la France vit un curieux « état d’urgence », où de bonnes âmes estiment que l’on importune trop les gentils musulmans (alors que des musulmans ont massacré environ 150 honnêtes Français dans ce pays, en l’année maudite 2015). À la faveur de cet état bizarre, l’on voit procéder à des gardes à vue pour un nouveau délit de la pensée : celui d’islamophobie.
Or, l’actualité joue des tours à nos « chefs », grands quémandeurs d’emprunts, voire de dons d’origine islamo-pétrolière. Le vendredi 19 février 2016, le site anticonformiste voxnr cliquez ici, relayant le quotidien britannique The Independent – où les informations font généralement l’objet d’une stricte vérification et qui ne paraîtra bientôt plus que sur le Net - rapporte de curieuses nouvelles en provenance de l’Eden de la Charî’a : l’État Islamique.
Ces deux premiers mois de l’An 2016 qui promet d’être encore un grand cru de l’infamie islamique, trois adolescents ont été jugés puis égorgés rituellement (dont au moins deux en présence de leurs parents) parce qu’ils avaient manqué la prière solennelle du vendredi dans leur mosquée et un quatrième, âgé de 15 ans, pour avoir écouté de la musique occidentale dans l’épicerie paternelle de Mossoul.
The Independent ne faisait que reprendre des faits rapportés par un journal kurde, donc ennemi de l’EI, paradis terrestre d’Allah. Les informations sont donc à n’accepter qu’avec réserves et en attendant une confirmation ou une infirmation… toutefois, tout le monde a pu visualiser – avant censure exigées par les âmes délicates de notre gouvernement – des vidéos d’égorgements réalisées un peu partout depuis 2012 dans le monde merveilleux régi par la Charî’a. Les nouvelles narrées par Ara News n’ont donc rien d’inédit ni de surprenant a priori.
Deux remarques s’imposent. Une réflexion de forme d’abord, concernant la pudeur des journalistes so british qui parlent de « décapitation »… alors qu’il s’agit d’égorgement, indéniablement moins instantané et plus douloureux pour la victime offerte en sacrifice au buveur de sang dénommé Allah, qu’un couperet de guillotine. La seconde, au fond, porte sur l’espionnage de tous sur chacun en terres d’islam, correctement rapporté par nombre d’enquêteurs dès les années 1980, en Iran puis ailleurs : on en revient aux bons temps de l’Inquisition, de la Terreur française des années 1792-1794 ou du Guépéou.
De nos jours, en France – ex-terre des arts, des armes et des lois… ça, c’était avant, bien avant notre triste époque de médiocrité post-soixante-huitarde -, écrire la vérité sur les crimes immondes, sur la barbarie médiévale, sur l’obscurantisme des pays régis par les fous furieux de l’islam tout-puissant, devient un délit d’opinion : celui d’islamophobie… qui est en passe de devenir - après le racisme, l’homophobie ou le doute sur la pertinence des arguments scientifiques concernant un éventuel « réchauffement climatique » - un crime social majeur, passible du lynchage médiatique et de poursuites judiciaires.
Pourtant, les faits sont là. Pourtant, le risque croît d’année en année de voir s’implanter en Europe occidentale et danubienne – dans un délai de 25 à 50 ans, selon les endroits – des régimes de Charî’a. Pourtant, les clowns qui font semblant de nous gouverner osent parler de « Démocratie », soit un régime où la liberté d’expression est pleine et entière, sauf à faire dans la pornographie ou la calomnie. Est-ce calomnier l’islam que de dénoncer les sourates qui ordonnent à tout fidèle en bonne santé de se lancer dans le Djihâd, ou de dénoncer les pratiques de juges et de bourreaux qui suivent les commandements de la Loi coranique ou Charî’a ?
Il arrive un moment où l’excès de stupidité apparente dans nos règlements et leur application par des magistrats aux ordres ressemble trop à de la pure trahison des intérêts de notre Nation, pour que l’on ne se pose la question d’un « complot » contre la France, contre l’Europe… même si cela fâche des esthètes à double nationalité, franco-maghrébine.
11:39 Publié dans Tribune de Bernard Plouvier | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Libye : un gouvernement de dilution de l’Etat
Bernard Lugan, L'Afrique réelle cliquez ici
Dans une Libye disloquée par une guerre de tous contre tous, trois gouvernements s’opposent. A Tobrouk, siège la Chambre des représentants reconnue par la communauté internationale ; à Tripoli est installé le parlement de Salut national sous influence des islamistes d’Abdelhamid Belhadj et des Frères musulmans de Misrata. Quant au Gouvernement d’union nationale constitué le 19 janvier 2016 sous les pressions de l’ONU par le Conseil présidentiel de neuf membres dirigé par Fayez el-Sarraj, il n’est pas parvenu à se faire reconnaître par les Libyens. Composé de plus de trente membres, il a en effet été rejeté par les deux parlements rivaux de Tobrouk et de Tripoli.
Prié de « revoir sa copie », le 14 février, Fayez el-Sarraj a présenté un nouveau gouvernement de 13 membres plus cinq secrétaires d’Etat, dans lequel, en principe, chaque grande faction libyenne est représentée. Cependant, deux des neuf membres du Conseil présidentiel se sont opposés à sa composition. Il s’agit d’Omar lassoued (Omar Al Aswad), représentant de Zenten et d’Ali Kotrani (Ali al Gatrani) de Tobrouk qui reprochent à ce gouvernement de faire la part trop belle aux Frères musulmans de Misrata et aux islamistes de Tripoli.
La composition de ce Gouvernement d’union nationale a également buté sur le portefeuille de la Défense qui était brigué à la fois par le général Haftar, le chef de l’armée de Cyrénaïque soutenu par l’Egypte, et par l’ancien bras droit de Ben Laden, Abdelhakim Belhaj, le chef du GICL (Goupe islamiste de combat de la Libye) une des plus puissantes milices islamistes de Tripoli, soutenu par la Turquie et le Qatar. Finalement, le portefeuille est revenu au colonel Mehdi Brahim Barghethi (Mahdi al-Barghati), proche du gouvernement de Tobrouk mais que certains observateurs pensent être en froid avec le général Haftar. Quant au ministère de l’Intérieur, il a été attribué à El Aref Salah Khouja (Salel al-Khoja), un lieutenant d’Abdelhakim Belhaj. Les forces de sécurité libyennes vont donc dépendre de deux chefs dont les objectifs sont à l’opposé… La coupure entre la Tripolitaine et la Cyrénaïque est donc inscrite dans les faits.
Concernant les autres ministères, chaque région, chaque grande faction a en principe obtenu d’être représentée. Dans cette dilution de l’Etat, certains sont favorisés, comme les Frères musulmans de Misrata, inconditionnellement appuyés par la Turquie et le Qatar. D’autres sont marginalisés, comme Zenten, qui détient prisonnier Saïf al Islam, le fils du colonel Kadhafi. De fait, la Tripolitaine est donc partagée entre Frères musulmans de Misrata et Milices de Tripoli apparentées à Al Qaïda. Le nouveau gouvernement devant s’installer à Tripoli, il sera donc, de fait, sous le contrôle de ces derniers, d’où d’inévitables tensions avec les forces de Cyrénaïque.
Mais peu importe ce bricolage issu d’un quasi marchandage de souk puisque la « communauté internationale » a enfin réussi à mettre en place une autorité « légale » qui va pouvoir lui demander d’intervenir contre l’Etat islamique. Une intervention refusée par l’Algérie et la Tunisie mais qui va se faire au profit des Frères musulmans et des diverticules d’Al Qaïda qui contrôlent la Tripolitaine. Tous espèrent que les forces spéciales occidentales les débarrasseront de l’Etat islamique afin qu’ils puissent reprendre ensuite leurs guerres internes et continuer à s’enrichir en acheminant des « migrants » en Europe.
Regardons en effet les choses en face : le résultat de la calamiteuse guerre décidée en 2011 par Nicolas Sarkozy et BHL est que, aujourd’hui, nous allons intervenir en Libye, certes contre l’Etat islamique, mais d’abord au profit d’une coalition rassemblant Al-Qaïda et Frères musulmans…
07:22 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
dimanche, 21 février 2016
Hommage du blogue Theatrum Belli au colonel Driant
Humble hommage de @TheatrumBelli au LCL #EmileDRIANT et à ses Chasseurs @Mission1418 @mbourlet @armeedeterre #WW1 pic.twitter.com/zFAnW9IK6y
— THEATRUM BELLI (@TheatrumBelli) 21 Février 2016
20:11 Publié dans Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
21 février 1916 : début de l'offensive allemande sur Verdun. Les chasseurs du colonel Driant reçoivent le premier choc.
Extrait du livre de Gaston Jollivet : Le colonel Driant
C’est à deux sources également sûres que nous avons emprunté les éléments du récit qui va suivre. Un article très documenté de Maurice Barrès, ami le plus cher du colonel, paru dans l’Écho de Paris, une relation du Père de Martimprey, dernier confident de Driant, nous permettront de suivre presque pas à pas le colonel dans les tragiques journées des 21 et 22 février 1916.
Si M. Barrès ne fut pas le témoin oculaire des derniers instants de Driant, l’enquête à laquelle il s’est livré auprès des survivants de l’épopée du bois des Caures, nous autorise à donner toute notre confiance au magnifique récit qu’il en a fait. Cela d’autant mieux que les notes du Père de Martimprey qui, lui, n’a presque pas quitté son colonel au cours de ces heures grandioses, en confirment, point par point, la minutieuse exactitude.
Comme on le sait, les deux bataillons de chasseurs à pied, 56 et 59e, que commandait Driant depuis le début de la guerre, constituaient l’un des chaînons de la défense de Verdun. Ils occupaient le bois des Caures, au nord de la cité meusienne.
Au matin du 21 février, le colonel remit son alliance à son secrétaire en lui disant avec le plus grand calme : « Si je suis tué, vous irez la rapporter à Madame Driant », puis montant à cheval plus tôt que d’habitude, un peu avant six heures, et désireux de voir le commandant Renouard, se rendit au bois des Caures. Il arriva juste pour le début du bombardement. Bombardement très dense et général sur toutes les positions. On comprit de suite que c’était l’attaque qui commençait.
Régulièrement, le poste de Driant aurait été en deuxième ligne, à cette ferme de Mormont qu’il venait de quitter. Il ne songea pas un instant à y retourner. « S’il y a une attaque, avait-il toujours dit, je ne resterai pas à Mormont, je partirai avec le bataillon de renfort. Qu’est-ce que j’y ferais, une fois mes deux bataillons engagés ? » Il se rendit sous l’abri du commandant des avant-postes, le commandant Renouard. L’ouragan de mitraille était formidable sur le bois des Caures et sur les positions voisines. Toutes les communications étaient coupées ; les chasseurs isolés par des barrages fantastiques. Les 210, les 305 et les 380 ravageaient le bois, jetaient à terre les chênes, d’instant à instant, écrasaient ou même enflammaient des abris.
Driant restera deux jours dans le bois ; il n’en sortira que pour se faire tuer.
Vers 10 heures, ce premier jour, le colonel appelle au téléphone le Père de Martimprey, recteur de l’université de Beyrouth, revenu en France dès la mobilisation. Désireux de quitter l’hôpital de Toul pour aller sur le front, il s’était présenté à Driant, qui fit de lui un brancardier-aumônier.
« C’est une fameuse séance, dit le colonel au Père, en plaisantant à travers le fil, que les Allemands nous donnent aujourd’hui. Mes blessés vous attendent avec votre infirmier au poste de commandement. »
Le Père et son aide arrivent sains et saufs jusqu’à l’abri bétonné et au compartiment où ils trouvent le colonel et le commandant Renouard s’entretenant anxieux du sort des différentes compagnies préposées à la défense du bois et dont on n’a encore aucune nouvelle.
Le colonel apercevant le Père vient à lui « toujours affable et souriant », désigne à l’infirmier des blessés couchés dans la salle contiguë. Les obus font rage. Il est midi. On ne songe pas à manger. Le Père passe dans la seconde partie de la chambre principale où sont massés un certain nombre d’hommes et d’officiers, auprès desquels le colonel et lui se prodiguent.
« Quelques officiers, écrit ce dernier, me prennent alors à part et me prient de les absoudre. Le colonel veut, lui aussi, être mis en règle avec le bon Dieu. Nous nous retirons tous deux dans l’embrasure d’une porte ouverte à l’arrière, mais une pierre projetée par l’éclatement d’un obus et ricochant jusque sur nous, nous avertit que l’endroit n’est pas de toute sécurité et c’est dans l’intérieur de l’abri que je donne au cher colonel sa dernière absolution… Un autre éclatement formidable ! Cette fois-ci nous sommes touchés. Un obus vient d’enfoncer les parois de la chambre à l’extrémité gauche où se trouve le bureau du commandant. C’est un brouhaha indescriptible. Il faut faire ranger les soldats qui obstruent le passage en se massant pour voir ce qui est arrivé. Le colonel Driant et les médecins parviennent les premiers à s’ouvrir un chemin. Des plaintes sortent d’un amas informe de tables, de planches brisées et broyées sous la poussée d’un gros bloc de béton et de plaques de ciment armé. On retire avec peine le jeune et dévoué sous-lieutenant Petitcollot, secrétaire du colonel. Sans y être obligé par son service, ce jeune officier, ingénieur des mines et Lorrain d’origine, avait absolument tenu à rejoindre son chef au bois des Caures. Il paraît avoir les reins brisés par une des masses tombées sur lui. »
Il ne tarda d’ailleurs pas à mourir.
Driant, très affecté de cette perte, n’eut guère le temps de s’attarder dans sa douleur. De minute en minute le bombardement s’intensifiait ; bientôt le poste le plus résistant s’écrasa ; quatorze chasseurs et un officier furent ensevelis.
À 4 heures on grignote quelques petits biscuits de troupe en regardant tomber les obus.
À 5 heures, les Allemands allongent leur tir ; il y a un ralentissement très léger et dans le même moment quelques hommes accourent des grand’gardes en criant : « Voilà les Boches ! »
C’est le moment de l’attaque.
« Tout le monde aux armes et aux tranchées de tir », crie le colonel Driant bondissant hors de l’abri. Et lui-même donnant l’exemple, un fusil à la main, dispose son monde. Comme il n’a plus assez d’hommes devant l’inconnu qui s’avance, il envoie chercher le renfort, c’est-à-dire le 56e, à la ferme de Mormont, et lui-même, sous le bombardement, il parcourt les tranchées bouleversées où sont ses chasseurs : « Eh bien ! mes enfants, ça va ? Du cœur à l’ouvrage, hein ! On est ici, c’est notre place, on n’en bouge pas ». Et montrant les cadavres de ceux que le bombardement avait atteints : « Et puis, quoi ? est-ce donc si difficile de faire comme ceux-là ? Ensemble et comme eux, on ira jusqu’au bout. »
Il est magnifique d’entrain et de crânerie.
Le clairon résonne maintenant sous le reste des hautes futaies et ceux des chasseurs qui tout d’abord n’ont pas entendu la voix de leur chef sortent de leurs abris et viennent autour du réduit central.
Driant donne alors l’ordre au lieutenant Rollin de reprendre par une contre-attaque les grand’gardes où l’ennemi vient de prendre pied, c’est-à-dire la lisière nord-ouest du bois des Caures. Le lieutenant Rollin, à coups de grenades, expulse les Allemands de deux tranchées, échoue sur la troisième, mais, vers six heures, le renfort commence d’arriver, en ordre dispersé (pour éviter les grosses pertes) et s’infiltrant malgré le tir de barrage. Driant envoie ses hommes soutenir le lieutenant Rollin, et l’on peut espérer qu’en dépit de la furieuse attaque d’artillerie tout le bois sera derechef en notre possession à l’aurore.
Vers huit heures, le Père de Martimprey va au poste de commandement pour se renseigner et savoir s’il reste encore des hommes à transporter. Il y trouve le colonel Driant en pourparlers avec le commandant Renouard.
« Il vient à moi, écrit-il, demande des détails sur les blessés, sur leur évacuation pour laquelle il a fait porter des ordres par un exprès. Puis du fond du cœur : “Que je vous remercie de ce que vous avez fait pour moi, mon Père ! On se sent plus fort et plus courageux avec cela”. Et quand j’allai prendre congé de lui : “Et vous, mon Père, soyez prudent. Ne vous exposez pas inutilement.” Il prêchait la prudence aux autres, mais il ne la pratiquait pas pour lui-même. »
À onze heures du soir, le colonel toujours infatigable parcourt le bois d’un bout à l’autre et visite ses différents postes. C’est avec joie qu’il constate que dans deux de ses grand’gardes, les chasseurs ont pu par une contre-attaque, reprendre aux Allemands la plupart des tranchées que ceux-ci leur avaient enlevées à la faveur du bombardement. « Mais, dit-il au Père de Martimprey qu’il rencontre quelques instants après, demain matin, si nous ne sommes pas secourus, elles seront reprises. Tout est bouleversé, nous ne pourrons pas tenir. ».
C’est sous le coup de cette préoccupation qu’il retourne au poste de commandement. Il écrit et fait porter au général un mot dont voici à peu près le texte : « Nous tiendrons contre les Boches, quoique leur bombardement soit infernal ».
Au petit jour, le feu croît en intensité ; on tient tout de même. Le lieutenant Rollin et ses chasseurs attaquent la seule des tranchées perdues la veille qui restait aux Allemands, mais ceux-ci avaient pu y installer des mitrailleuses. Les chasseurs, bien que leur élan fût brisé, se maintinrent dans leur gain de la veille. Ils ne furent pas délogés, et seulement coupés de toutes communications. Quinze chasseurs que le lieutenant Rollin envoya à Driant en arrière, furent, l’un après l’autre, tous tués en route.
À midi « tout un corps d’armée allemand » (dit la Gazette de Francfort) s’élance contre deux bataillons de chasseurs exténués de fatigue et de privations, et bien diminués, hélas ! Le colonel revient à la position R2 comme la veille, suivi du commandant Renouard qui, la canne à la main gauche, et ses grenades dans la poche droite, exhorte un à un ses chasseurs.
Pendant deux heures, les Allemands sont tenus en échec. C’est bien après, que les chasseurs, le bois, tout est débordé par des compagnies entières qui essuient un feu terrible de notre part.
Il reste quelques chasseurs du 59e, un peu plus du 56e : « Que faut-il faire ? Les munitions sont toutes épuisées : les caissons de ravitaillement ont sauté dans le ravin de Louvemont ». À la suite d’un conseil suprême des trois chefs, le colonel écrit ce dernier billet au colonel Vaulet, commandant la brigade :
« Nous sommes débordés par des forces supérieures. J’engage mes dernières réserves. Envoyez des renforts. Je défendrai jusqu’au bout la ligne des R. »
Dès une heure de l’après-midi, les Allemands ont déclenché un tir formidable d’artillerie. C’est une masse d’obus qui progresse en écrasant tout. Derrière cette meule leurs fantassins s’avancent, et de si près, que plusieurs durent être atteints par leurs marmites. Cette manœuvre leur permet de déboucher brusquement et de se jeter sur ce qui subsiste de nos tranchées. Driant commande au lieutenant Umdenstock d’exécuter une contre-attaque à la baïonnette. Cet officier, en recevant l’ordre tenait sa main sanglante derrière son dos ; il venait d’avoir un doigt enlevé et craignait que son chef, le voyant blessé, ne lui retirât cette mission. Enveloppant son moignon dans son mouchoir, il marche à l’assaut au milieu des cris de ses hommes : « En avant ! À bas les Boches ! » Une balle le jette à terre ; le lieutenant Debeugny le remplace, et tombe la gorge traversée. L’ennemi s’arrête.
Il s’arrête de face, mais continue son mouvement de conversion. Il vient faire la pince derrière le bois des Caures et même sous bois, par Haumont et Ville.
« Les balles sifflaient dans les branches, dit un témoin, les mitrailleuses crépitaient et des rafales de mitrailles s’abattaient dans les taillis. Nos tirailleurs n’avaient plus pour abri que des pareballes faits de pierres entassées à la hâte et des trous d’obus ».
À trois heures, le colonel s’aperçut que ses hommes recevaient des coups de fusil dans le dos. Le bois des Caures était en partie tourné. De plus, les munitions manquaient. Il rassemble ses officiers, tous ces hommes admirables, le commandant Renouard, le capitaine Vincent, le capitaine Hamel. « La gravité de son énergique visage me frappa », a dit plus tard le capitaine Hamel. Il expose en quelques mots que chacun a fait son devoir honorablement jusqu’au bout et que rien ne peut plus arrêter l’ennemi :
– Mes bons amis, dit-il, encore quelques moments, il faudra mourir ou nous serons prisonniers.
– Mais, dit le capitaine Hamel, pourquoi ne pas essayer de mener hors du bois quelques-uns de ces braves gens ? Ce seront autant de combattants pour demain.
Le colonel Driant consulte du regard ses deux chefs de bataillon.
– C’est dur, je préférerais mourir, dit le capitaine Vincent.
Des larmes coulaient sur ses joues et tous les chasseurs présents pleuraient.
Le commandant Renouard approuva l’opinion du capitaine Hamel. Tous étaient d’accord. Le commandant Renouard s’assura qu’il ne restait plus rien dans l’abri dont l’ennemi pût tirer parti, et l’ordre fut donné de battre en retraite sur le village de Beaumont.
On constitue en quatre colonnes ce qui reste des bataillons. À la tête de chacune d’elles se mettent le colonel Driant, le commandant Renouard, le capitaine Vincent et le capitaine Hamel. La colonne que commande ce dernier parviendra seule à s’échapper presque intacte.
Driant va essayer de franchir la croupe en arrière du bois de Ville. À la lisière, il s’est arrêté. Il fait passer toute sa colonne devant lui pour s’assurer qu’il n’y a pas de traînards et à la manière d’un capitaine qui quitte son vaisseau le dernier. Il avait sa canne à la main. Dès que les chasseurs débouchent, ils sont mitraillés.
Les coups partaient de Joli-Cœur, des abris en mine que Driant lui-même avait creusés dans le plateau pour y abriter ses réserves et que les Allemands venaient de saisir.
La colonne qui s’avançait par paquets se sépare, s’émiette encore ; ce n’est plus une troupe en marche, ce sont de petits éléments qui essayent de s’infiltrer, en laissant à chaque bond des morts sur le terrain. La progression se faisait de trou d’obus en trou d’obus. Pour donner une idée du terrain, disons que sur un point voisin, le capitaine Berweiler dans son mouvement de repli, occupa un cratère d’obus avec 70 de ses hommes.
Au moment de sauter dans un trou d’obus, Driant fut touché à la tempe, fit un quart de tour sur lui-même en disant : « Oh ! là, mon Dieu ! » et s’abattit face à l’ennemi. « Le colonel n’a pas dû bien s’y prendre, me dit un chasseur. Il n’était pas fort pour se cacher. »
C’est la déposition du sergent Paul Coisne, du 56e. Elle est, mot pour mot confirmée par le sergent Jules Hacquin du 59e, qui dit ; « Me trouvant dans un trou d’obus, j’entendis le cri : “Oh ! là, mon Dieu !” Je sortis la tête pour me rendre compte et j’aperçus le colonel Driant au moment où il s’abattait face à l’ennemi, aux abords du trou ».
Dans cette extrémité, le colonel Driant ne fut pas abandonné de ses hommes. Coisne sauta auprès de Hacquin et les deux sergents s’occupèrent à dégager les abords du trou de manière à tirer auprès d’eux le colonel qu’ils espéraient n’être que blessé, mais ils aperçurent qu’il avait le hoquet et que le sang lui sortait de la bouche. Deux, trois minutes après, les Allemands arrivaient et saisissaient les deux sergents. Le colonel ne paraissait plus donner signe de vie. Pourtant les deux prisonniers voulaient le prendre sur leurs épaules. Les Allemands s’y opposèrent.
Il était quatre ou cinq heures de l’après-midi. Le député de Nancy, demeura allongé sur la terre lorraine, baignée de son sang.
Cependant des chasseurs de sa colonne rejoignaient un groupe du 59e qui les précédait de trente mètres et criaient que le colonel venait d’être touché. Ils poursuivirent leur marche. Un instant après le commandant Renouard fut tué. L’ennemi talonnait de si près nos hommes, que ceux-ci purent voir le lieutenant Crampel, fait prisonnier, leur adresser des gestes désespérés d’adieu. Le capitaine Hamel, jeune officier de vingt-huit ans, seul survivant de ces nobles chefs, commandait maintenant les deux bataillons. Il rentra à Beaumont avec sa colonne, dernier reste de ces héros.
Héros de Verdun, le colonel Driant était aussi député nationaliste de Verdun et écrivain à succès de romans d'anticipation militaire.
Rappelons la récente réédition de son roman l'Invasion noire qui met en scène (en 1895 !) les djihadistes à l'assaut de l'Europe. Cliquez ici.
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