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samedi, 14 mai 2022

Ce qui pourrait redonner vie à la droite

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Mathieu Bock-Côté

 Le scénario politique qui semble s’écrire en direct annonce pour les prochaines années un étrange débat public pour la France : un espace politique désormais configuré à travers l’affrontement entre le progressisme européiste de la majorité macronienne et la gauche radicale ralliée autour de Jean-Luc Mélenchon, avec une droite en lambeau, écartée entre son résidu traditionnel et sa part populiste en déroute. Plusieurs en sont encore sonnés : ne répétait-on pas depuis plusieurs années que le pays était à droite et que ses préférences idéologiques allaient finir par se traduire en une majorité politique ?

Que s’est-il passé ? La droite est-elle condamnée à l’invisibilité politique, dans une configuration où elle ne sera à peu près plus rien, à moins de s’annexer à la majorité macronienne, pour en représenter une nuance de plus ? Il faut d’abord revenir sur l’illusion d’une décennie intellectuelle, pour mieux voir comment la droite s’est décomposée. On la résumera ainsi : la droite a voulu se croire majoritaire dans le pays, et au seuil, pour cela, du pouvoir, qui lui reviendrait de droit. Mais elle avait tort de se croire majoritaire. On me pardonnera de reprendre une formule dont j’ai souvent fait usage : la gauche a été si longtemps hégémonique qu’il lui suffit d’être contestée pour se croire assiégée, alors que la droite a été si longtemps dominée qu’il lui suffit d’être entendue pour se croire dominante. Parce qu’elle s’est vue exister à la télévision pendant quelques années, la voilà qui croyait exercer désormais à son tour l’hégémonie idéologique. Mais dès que le régime diversitaire se sent fragilisé, il se braque et mate le rebelle qui entend critiquer non plus seulement les dérives du progressisme mais ses fondements. Il dispose de vastes ressources médiatiques et juridiques pour arriver à ses fins, si nécessaire. C’est ce qui s’est passé.

Il y a pourtant une toute petite part de vérité dans la prétention de la droite : si la droite n’est pas majoritaire en matière économique, sociale ou sociétale, en France, elle l’est toutefois autour des questions régaliennes et identitaires. À peu près tout confirme l’existence d’une majorité souhaitant en finir avec l’immigration massive et désirant entreprendre la reconquête des quartiers qui se dérobent à la souveraineté et aux mœurs françaises. En deux mots, sur la question identitaire, la France est à droite.

Mais le régime diversitaire est justement constitué autour de la censure de la question identitaire, et constitue un dispositif inhibiteur pour l’empêcher de prendre forme politiquement, ou du moins, pour l’émietter et la déformer. Ainsi, les sondages n’en finissent plus de saucissonner la question identitaire en dissociant l’identité de l’immigration, de la laïcité et de la sécurité. Quant à cette dernière, elle s’émiette en milliers de faits divers éparpillés, censés intéresser les esprits vulgaires, sans envergure, les yeux rivés sur une vie quotidienne périphérique n’ayant aucune portée symbolique ou sociologique.

Et dès qu’une force politique cherche à s’emparer de ces enjeux, elle se fait extrême-droitiser. Valérie Pécresse l’a constaté lorsqu’elle s’est aventurée sur cette question au Zénith. Ce fut aussi le cas d’Éric Zemmour. Quant à Marine Le Pen, elle a cherché à se faire une place dans le périmètre autorisé du régime diversitaire en sacrifiant la question identitaire pour la question sociale. Frappée par une forme de culpabilité héréditaire, elle n’en fut pas davantage acceptée. Chacun entend le message : qui s’aventure sur cette question sera banni. Le résultat politique est clair : la droite refuse ainsi de se constituer sur le seul enjeu où elle est majoritaire et où elle pourrait prendre d’assaut un système qui l’invisibilise et la condamne à l’insignifiance, au témoignage ou à la protestation. Paradoxalement, cet enjeu touche l’existence même du pays.

On en revient au débat des années à venir, qui se tiendra dans les paramètres du progressisme, écartelé entre sa branche réformiste et sa branche révolutionnaire, les deux célébrant un « nouveau peuple » se substituant au peuple historique français. Le système partisan déforme la volonté populaire au point de l’inverser. La droite doit-elle chercher sa petite place dans un espace construit pour son refoulement ? On n’a cessé d’expliquer à ses composantes, ces derniers mois, que la plupart des réformes qu’elle souhaite sont impossibles dans les paramètres institutionnels actuels, ce qui l’a poussé avec raison à vouloir renouer avec le référendum. Elle constate aussi qu’elle ne peut s’insérer dans le débat médiatique actuel sans avoir le mauvais rôle. Elle ne pourra renaître qu’en posant directement la question du régime, en renouant avec la conception de la démocratie aux origines de la Ve République, que ne cessent de trahir ceux qui s’en réclament aujourd’hui.

Source : Le Figaro 14/5/2022

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jeudi, 12 mai 2022

Les criminels s’en donnent à cœur joie

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Franck Deletraz

 Les bandes ethniques et autres barbares responsables de l’ensauvagement effrayant de notre pays l’ont parfaitement compris : Macron ayant été réélu, ils vont pouvoir continuer tranquillement à piller, saccager, violer et massacrer, tout en bénéficiant d’une insupportable impunité. Ainsi, et comme nous nous y attendions, depuis deux semaines, les faits divers relevant de la pire sauvagerie se multiplient à un rythme exponentiel sans bien sûr susciter la moindre réaction de la part de l’Etat, et même, pourrait-on dire, avec les « encouragements » d’une justice dont le laxisme a pris des proportions ahurissantes.

 Battue à mort par un SDF repéré depuis un mois

 Au cours de ces seuls derniers jours, les agressions particulièrement violentes, qui autrefois relevaient de l’exception, auront ainsi été légion. Parmi celles- ci, on retiendra notamment le sauvage assassinat, lundi matin à Marseille, d’une femme de 55 ans, battue à mort dans le parking souterrain de sa résidence par un SDF d’une quarantaine d’années interpellé le jour même « sur la base d’un signalement transmis aux services de police ». Selon les premiers éléments de l’enquête, cet individu, récemment sorti de prison, et donc déjà connu de la police et de la justice, qui rodait dans le quartier depuis plusieurs semaines, aurait frappé sa victime à la tête « avec acharnement » avant de prendre la fuite. Si le mobile de cet assassinat n’a pas encore été établi, un policier chargé de l’enquête, précisant au passage que l’homme était « déjà bien connu des cellules psychiatriques », confiait cependant mardi que celui-ci avait « agi de manière totalement gratuite ».

 Quatre hommes « tous de type africain »

 Quarante-huit heures auparavant, au Chesnay-Rocquencourt (Yvelines), c’est le chef étoilé italien Simone Zanoni et sa femme qui étaient violemment attaqués et dépouillés à leur domicile par quatre barbares « tous de type africain » et armés. Après s’être introduits de force chez eux, les quatre sauvages les ont tous les deux frappés, ligotés, interrogés à coups de gifles, avant de repartir avec leurs cartes bancaires, leurs bijoux, de l’argent, des objets de marque, et leur Porsche Cayenne. Les victimes ayant alors pu donner l’alerte, l’un des quatre agresseurs, un « jeune » de 17 ans habitant le XIVe arrondissement de Paris et déjà connu de la police, a pu être interpellé un peu plus tard par une patrouille de la BAC alors qu’il était au volant de la Porsche. Mis en examen dimanche, il a été incarcéré dans la soirée. Mais probablement pour peu de temps... Enfin, on n’oubliera pas non plus cette autre agression barbare dont ont été victimes samedi soir le patron, le personnel et les clients du restaurant Près-la-Rose à Montbéliard : parce qu’il avait juste réprimandé deux voyous ethniques qui faisaient des rodéos à moto près de sa terrasse, Philippe Hugon a en effet vu débarquer dans son restaurant quelque 25 « jeunes » armés de couteaux, qui ont insulté, menacé et bousculé son personnel et sa clientèle. Une attaque qui, cependant, n’a guère surpris Philippe Hugon car, comme il l’a expliqué depuis aux journalistes : « le soir, quand il fait nuit au Près-la-Rose, si on vous chope, vous êtes mort. Il n’y a pas de caméra et personne pour vous porter secours... »

 Source : Présent 12/5/2022

 

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Un rapport terrifiant du Sénat sur l’immigration.

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« Un droit des étrangers devenu illisible et incompréhensible » ; « source de difficultés quotidiennes pour les agents de l’État chargés de le faire appliquer »; « véritable fonds de commerce pour certains cabinets d’avocats ou de juristes qui n’hésitent pas à en exploiter les failles à des fins lucratives »... Le dernier bilan de la commission des lois du Sénat sur la gestion de l’immigra- tion, que Le Figaro livre en exclusivité, ne fait pas dans la litote.

lire la suite ICI

Source : Le Figaro 11/05/2022

 

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mercredi, 11 mai 2022

L’irrésistible basculement du système monétaire international

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Olivier Pichon

Que mes lecteurs n’aillent pas penser que je suis saisi par l’aura sacra fames, mais depuis quelques semaines je leur laissais entendre qu’il fallait regarder du côté du Kremlin et de la Banque de Russie pour ce qui est de l’or et du rouble. Les choses se confirment et, comme en 1919 et 1945, la guerre est un accélérateur de l’histoire, en l’occurrence le signal à petit bruit d’une dédollarisation du monde, bien sûr lente et, hélas ! non sans soubresauts prévisibles (les Américains ne laisseront pas faire : voyez l’Irak, la Lybie...), doublée de la fin de la domination du monde occidental.

Le roi dollar s’imposa donc définitivement à Bretton Woods en 1944, contre l’avis de Keynes, avec lequel, pour une fois, je tomberai d’accord, qui souhaitait une monnaie internationale, le « bancor ». Il n’en fut rien parce que l’offre était américaine et la demande mondiale ; dans un monde ravagé et en proie à la pénurie, la logique voulait qu’on demande la monnaie du pays de l’offre, dont la monnaie, de surcroît, était la seule convertible en or.

Echapper à l’orbite du dollar

Pour l’heure, le Kremlin confirme son intention de soutenir le rouble avec de l’or et des matières premières. Le 26 avril, dans une interview accordée au journal Rossiyskaya Gazeta, le se- crétaire du Conseil de sécurité de la fédération de Russie, Nikolaï Patrushev (il a succédé à Vladimir Poutine au poste de directeur du FSB, en 1999) a déclaré que les experts tra- vaillaient sur un projet visant à adosser le rouble russe à de l’or et à d’autres matières premières. Ce que j’annonçais depuis plusieurs semaines.

Nikolai Patrushev : « Pour qu’un système financier national soit souverain, ses moyens de paiement doivent avoir une valeur intrinsèque et une stabilité des prix, sans être rattachés au dollar. » On ne saurait être plus clair !

La « science économique » des Occidentaux

On aura compris que la guerre a offert à Poutine une occasion de se soustraire à l’orbite du dollar comme le souhaitent les pays de l’ ASEAN (association de pays de l’ Asie du Sud-Est), de l’OCS (pays de l’environnement Russie-Chine) et même les BRICS (grandes puissances émergentes). Mais, plus encore, c’est le dis- cours dominant, celui que tous les étudiants apprennent dans nos écoles, celui que répètent les politiciens surtout fonctionnaires de l’Union européenne, qui est remis en cause par Patrushev. En effet, il souligne qu’on lui oppose qu’il agirait en contradiction avec la théorie économique ; il répond : « [Mes propos] ne contre- disent pas la théorie économique, mais plutôt les conclusions des manuels occidentaux. » Comprenez que la « science » économique occidentale serait tout simplement une idéologie, voilà qui est intéressant ! Et celui-ci d’ajouter : « Nous sommes clairement conscients que l’Occident ne permet aux autres pays d’être ses partenaires que lorsque cela lui est profitable. »

La fin de la domination du monde occidental

« Le système financier mondial actuel est construit uniquement sur la confiance, y compris la confiance dans les Etats-Unis en tant qu’émetteur de la monnaie de réserve mondiale. Il y a un demi-siècle, le facteur “or” était présent, mais en 1971 les Etats-Unis ont délié leur monnaie de ses cotations, ce qui a permis d’émettre de la monnaie pratiquement sans contrôle. » Patrushev fait ici allusion à la suspension de la convertibilité en or du dollar, voulue par Nixon en 1971. On pourra retenir comme date clef de l’histoire monétaire l’année 2022, comme 1944 ou 1971.

Les conséquences en sont considérables, et préparent le basculement économique du monde sur lequel il nous faudra re- venir.

Source : Présent 11/5/2022

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mardi, 10 mai 2022

PARUTION DU NOUVEAU NUMÉRO (N°91) DE TERRE & PEUPLE MAGAZINE

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lundi, 09 mai 2022

Frontex : chronique du sabotage annoncé

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Diego Valero

Frontex (l’agence européenne qui épaule les États dans le contrôle des frontières extérieures) était dans le collimateur depuis belle lurette. Avec la démission, le 29 avril dernier, de son directeur général, Fabrice Leggeri, le dernier acte de cette chasse à l’homme en dit long, non pas sur l’incapacité, mais sur le refus de l’Union européenne de contrôler ses frontières. Car comme le démontre cet épilogue, il ne s’agit nullement d’un dysfonctionnement ou d’une polémique, mais du sabotage du seul organisme européen qui avait pris le taureau de la migration irrégulière par les cornes.

Rappel des faits : Leggeri et son directeur de cabinet furent l’objet d’une campagne savamment orchestrée. À partir d’informations qui circulèrent par la Turquie, des ONG militantes ont poussé des cris d’orfraie en connivence avec un consortium de médias menés par le Spiegel et Libération. Le Parlement européen et, de manière plus surprenante, la commissaire européenne à la migration Ylva Johansson s’emparèrent de l’affaire. Venant de l’ancien ministre suédois aux Affaires sociales et à l’Intégration, ce n’est peut-être pas si surprenant, mais venant de la commissaire de tutelle de Frontex, la prudence était de mise.

Par épisodes subtilement dosés, l’Agence fut calomniée sur la ritournelle du plus impardonnable des péchés pour les partisans de la migration libre et heureuse : le refoulement de migrants. Concrètement, les médias accusaient Frontex d’avoir fermé les yeux 295 refoulements commis par les gardes-côtes grecs vers la Turquie.

« Refoulement », voici l’arme de chantage émotionnel massif qui tétanise les décideurs européens et permet à ceux qui la brandissent de pérenniser la porosité des frontières européennes. En effet, ce mot renvoie instinctivement à la convention de Genève sur l’asile et est interprété depuis des années comme une interdiction d’empêcher l’entrée illégale de migrants au motif que cela les empêcherait d’invoquer le droit d’asile.

Une excuse inepte mais qui fait pourtant office de dogme au mépris de la logique même du contrôle des frontières (au fond, quelle serait la tâche d’un garde-frontière, sinon de refouler ceux qui essayent de franchir en dehors des points d’entrée prévus ?) et, surprise, de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme. Oui, même cette cour, parfois décriée, a reconnu en 2020 à l’Espagne le droit de renvoyer les migrants qui avaient violemment franchi la barrière à Melilla en dehors des points légalement prévus. Dont, acte ?

Bien au contraire. Comme l’illustre l’acte final de la cabale contre Frontex, cette jurisprudence a été ignorée lors de l’instruction de l’enquête (à charge, précisons-le) par l’OLAF, l’agence antifraude et rottweiler en chef de l’Union qui s’était illustrée, pendant l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, en remettant à la Justice française un rapport concernant Marine Le Pen pour des faits remontant à 2016.

Une agence, par ailleurs, qui n’a aucune compétence en matière de migration et qui, pourtant, a doctement conclu à l’illégalité du concept de refoulement et à la culpabilité de Frontex. Peine perdue, les sanctions disciplinaires qu’OLAF préconisait ont été rejetées par la grande majorité des États membres. Et qui figurait parmi les jusqu’au-boutistes ? La commissaire Johansson, qui insista mordicus pour que Leggeri boive le calice jusqu’à la lie. Elle n’obtiendra que sa démission. Un geste, par ailleurs, qui ne constitue en rien un aveu mais plutôt un signal d’alarme, et ce, pour deux raisons.

D’une part, parce qu’il est regrettable que le Parlement et surtout la Commission européenne utilisent à des fins politiques des informations communiquées par des diplomates et relayées par des ONG, au détriment de la crédibilité de sa propre agence et des autorités nationales. D’autre part, parce que cette polémique avait un but précis : transformer une agence dont le cœur de métier (et le mandat) est de soutenir les États à gérer les frontières de l’Union européenne, en un organisme au logiciel d’ONG censé les « fliquer » en matière de droits de l’homme des migrants. Un coup de force qui, s’il se concrétisait, signerait la castration, sinon l’arrêt de mort de cette agence.

Avec une question en toile de fond, une question existentielle, qui hante les États et remet en cause l’existence même de l’Europe : est-ce encore légal de contrôler les frontières ? Au sein de l’Union européenne, rien n’est moins sûr. À l’âge des guerres hybrides où la migration est devenue une arme de déstabilisation massive, ce n’est pas seulement irresponsable, c’est tout bonnement suicidaire.

Source : site Boulevard Voltaire

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GAZ : LA NATURE TRAHIE PAR L’EUROCRATIE

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 Camille Galic

Le virage que Bruxelles vient d’annoncer – et que nous avions prévu dès le 29 mars –, est capital mais surtout révoltant : sous prétexte d’« assurer la sécurité d’approvisionnement des Etats membres, confrontés à l’immense défi du remplacement de 155 milliards de mètres cubes de gaz russe par an, soit 40 % de leur consommation » et surtout dans le cadre des sanctions frappant la Russie, l’Union européenne va recourir au gaz naturel liquéfié (GNL), originaire notamment des Etats-Unis et dont l’empreinte carbone est très supérieure à celle du gaz qui nous arrive de Russie par pipe-line. Autre aberration : les importations américaines seront essentiellement issues du gaz de schiste dont, sous la pression des écologistes, la France a inter- dit l’exploitation sur son propre territoire ! Raison pour laquelle, d’ailleurs, l’opérateur Engie, dont l’Etat français possède 23,64 % du capital, avait dû abandonner en 2020 un énorme contrat négocié avec l’américain NextDecade pour la fourniture du GNL. Ce contrat, le groupe hexagonal doit le relancer en catastrophe, et bien sûr à la hausse, pour la fourniture de 1,75 million de tonnes de GNL par an à partir de 2026 et pour 15 ans. On se gausserait de cette politique de Gri- bouille si l’enjeu n’était pas si essentiel, pour la préservation de l’environnement comme pour les finances publiques. Certes, les Verts sont sonnés depuis la dégringolade de leur candidat Jadot à la présidentielle, mais s’il y eut jamais une bonne raison d’ameuter les foules, c’est bien celle-là.

Un cadeau pour Pékin

D’autant que la défection européenne ne gênera guère Moscou : alors même que les exportations de Gazprom vers l’Union avaient déjà chuté de 26,9 % en 2021 en raison de la stagnation industrielle, le géant gazier russe a enregistré pour la même année un bénéfice net record multiplié par 13 sur un an, à 2,159 milliards de roubles (près de 28 milliards d’euros au taux actuel), en raison de la demande toujours plus forte des pays asiatiques. Ainsi les exportations vers la Chine notamment ont « explosé ». Désormais en position de force pour négocier des tarifs plus avantageux, l’empire du Milieu n’en sera que plus concurrentiel. Est-ce vraiment ce que veulent von der Leyen, Macron, Sholtz, Draghi et leurs pairs ?

Source :Présent 7/5/2022

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jeudi, 05 mai 2022

Ukraine : la guerre des Etats-Unis

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Natacha Polony

Ca commence à se murmurer loin des micros, quand la confiance est là et qu’on a compris qu’on pouvait livrer le fond de sa penée sans risquer d’être immédiatement rayé de la liste des gens fréquentables : les Américains jouent un jeu dangereux qui pourrait nous faire basculer dans un conflit généralisé.

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Source : Marianne 5/5/2020

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lundi, 02 mai 2022

Un article sur le livre "Méthanisation, la nouvelle escroquerie écologiste" (Bernard Germain, Synthèse nationale) dans le quotidien "Présent" d'aujourd'hui.

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Francis Bergeron Présent cliquez ici

L’INGÉNIEUR BERNARD GERMAIN avait pris une retraite qu’il supposait tranquille dans une petite ville bretonne de bord de mer. Mais il apprend soudain qu’une installation de méthanisation va être implantée à proximité. Esprit curieux, il se renseigne sur cette technique et son utilité. Il va alors découvrir qu’il s’agit tout simplement d’une escroquerie écologique.

Au départ, il y a une bonne idée : produire du gaz « bio » à partir de déjections animales, ce qui peut assurer un petit complément de revenus aux fermiers. Qui n’y souscrirait pas ? Les écolo-bobos (et Dieu sait si la Bretagne en compte) se sont jetés sur cette solution miracle.

Mais, en creusant la question, notre ingénieur s’est aperçu que cette « énergie renouvelable » est « une idée pas idiote […] vite dévoyée ». Elle comporte même, sur le plan écologique, des dangers pour l’environnement et la population. Quant à son intérêt économique, il n’est vraiment pas évident. On peut même parler d’escroquerie écologique, une escroquerie relayée par le gouvernement qui a cru y voir une approche vertueuse de la gestion des déchets. Les subventions de toute nature sont tombées en pluies drues sur ceux qui se sont lancés dans cette technique.

Malheureusement, le résultat n’est pas là : une unité de production, censée recycler les déjections, rejette… 90 % de déchets, et ne produit que 6 % de méthane. La production est certes subventionnée à 30 % en moyenne, et parfois jusqu’à 70 %, avec à la clé des contrats conclus avec EDF. L’idéologie a vraiment un prix fort élevé, conclut Bernard Germain.

L’ouvrage se présente comme une sorte de vade-mecum pour lutter contre l’implantation de méthaniseurs. Comme pour les éoliennes, la résistance s’organise en effet : des procédures judiciaires sont engagées, des associations se créent, des mobilisations attirent l’attention des médias locaux.

L’idéologie écolo-gauchiste est de moins en moins en situation de monopole de la parole. Qui plus est, le résultat de Jadot le 10 avril est un désaveu cinglant de ces constructions pour intellectuels de gauche, à jeter au fumier.

Méthanisation, la nouvelle escroquerie écologiste, Bernard Germain, Synthèse nationale, avril 2022, 106 pages, 18,00 € 

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Quelle opposition ?

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Yves Thréard

Il faut avoir l’imagination de Jean-Luc Mélenchon pour prétendre savoir à quoi ressemblera l’Assemblée nationale le 19 juin. Le chef de La France insoumise est bien le seul à pouvoir rêver à voix haute de son entrée à Matignon! Habité par un moral de vainqueur, le troisième homme de la présidentielle ne se refuse rien : pas même de détourner le traditionnel 1er Mai syndical en un meeting politique. Ce qu’il fit l’espace d’un discours ce dimanche, place de la République, à Paris.

Dans cinq semaines, à l’issue des élections législatives, la réalité risque d’être bien différente des plans sur la comète dressés par le zélateur d’Hugo Chavez. Les abstentionnistes, qui pourraient être aussi nombreux qu’en 2017 (plus de 50% des inscrits aux deux tours), devraient former le premier parti de France. Et, compte tenu des règles du scrutin, la faible participation ne favorisera pas le jeu des oppositions à Emmanuel Macron. À l’exception du bloc central, constitué autour du chef de l’État, les autres camps présentent, comme jamais, d’évidentes faiblesses ou divisions.

Tiraillés de tous les côtés, Les Républicains sauveront peut-être les meubles, mais re trouveront difficilement la centaine de sièges qui faisaient d’eux le premier groupe d’opposition au Palais Bourbon. À leur droite, le Rassemblement national, au faible ancrage local et mal disposé à l’endroit de l’équipe Zemmour, ne peut pas espérer grand-chose. Quant à Jean-Luc Mélenchon, quand bien même il parviendrait à réaliser l’union de la gauche derrière lui, sa radicalité et son intransigeance pourraient lui jouer des tours. S’il arrive à créer la surprise, celle-ci ne devrait pas prendre la forme d’un raz-de-marée.

Des sondages indiquent que beaucoup de Français souhaiteraient une cohabitation. La Ve République en a déjà connu trois. Toutes n’ont pas laissé que des bons souvenirs. Dans un paysage politique dévasté, l’hypothèse reste, en tout état de cause, des plus improbables. En fait, la principale question qui se pose est de savoir qui, face à Emmanuel Macron, portera la voix d’une opposition qui ne soit pas excessive ou déraisonnable.

Source : Figaro 2/05/2022

 

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dimanche, 01 mai 2022

Bloc populaire ou union des droites ?

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Alexandre Devecchio

L’union des droites a- t-elle encore un sens à l’heure où LR et le PS sont menacés de disparition et où le clivage droite-gauche apparaît obsolète ? Au-delà de leurs rancunes et inimitiés personnelles, c’est aussi la réponse à cette question théorique qui oppose aujourd’hui Marine Le Pen et Éric Zemmour, mais aussi nombre d’observateurs. Deux visions se font face. D’un côté, ceux qui, comme Marcel Gauchet, croient en la permanence du clivage droite-gauche en tant qu’identité politique, et ce bien que son contenu n’ait cessé de se métamorphoser. Dans son livre La Droite et la Gauche (Gallimard), l’historien et philosophe montre que si ce clivage a considérablement évolué et varié selon les époques, s’il a été concurrencé par d’autres lignes de partage, il n’a jamais été durablement supplanté. Le système de repères en lui-même, bien que simplificateur, a toujours perduré car le clivage droite-gauche a, selon lui, le mérite de résonner clairement dans l’esprit des Français, d’être le plus opérationnel sur le plan politique. Et l’intellectuel de voir dans la percée de Mélenchon au premier tour, la volonté des électeurs de gauche de conserver leur identité de gauche.

De l’autre, ceux qui comme le politologue Jérôme Sainte-Marie ou le géographe Christophe Guilluy théorisent la disparition de l’opposition droite-gauche au profit d’un nouveau clivage opposant deux blocs : l’un élitaire et « mondialiste », l’autre populaire et nationaliste. Dans ce cadre, l’union des droites comme l’union des gauches apparaît anachronique : l’enjeu est avant tout de répondre à la demande de protection culturelle et sociale des  classes populaires dans un contexte de mondialisation. La stratégie de Marine Le Pen a consisté à s’inscrire dans ce nouveau clivage conceptualisé  par Guilluy et Sainte-Marie, la candidate du RN s’étant érigée durant toute
la campagne en porte-voix du bloc populaire face à un Emmanuel Macron censé incarner le bloc élitaire. Ironiquement, Éric Zemmour avait lui- même théorisé la fin des affrontements traditionnels. « Le clivage droite- gauche, incarné par l’opposition entre LR et le PS, est aujourd’hui désuet (...) On en est revenu aux clivages profonds, philosophiques, identitaires, qui séparent populistes et progressistes », affirmait-il en octobre 2019, peu avant la convention de la droite, lors d’un débat l’opposant à Marion Maréchal dans  le magazine L’Incorrect. Et d’ajouter : « Ce mot “droite” est comme le mot libéralisme : il nous piège d’avance. »

Sans doute par volonté de se démarquer de Marine Le Pen et de complaire à une base conservatrice très mobilisée ainsi qu’à ses soutiens libéraux, Zemmour aura pourtant été le candidat de l’union des droites. Stratégie qui lui aura permis de s’attirer les suffrages de la bourgeoisie conservatrice attachée aux valeurs de droite, mais pas le soutien des classes populaires, qui y trouvaient une réponse à leur angoisse culturelle mais pas la défense de leurs intérêts socio-économiques.

Si le premier tour de la présidentielle a donné raison à la stratégie de Marine Le Pen et contribué à ancrer le nouveau clivage « populiste-progressiste » au cœur de la vie politique française, au point que même Jean-Luc Mélenchon l’a repris à son compte, le RN et Reconquête ! sont-ils pour autant irréconciliables ? Sur le plan strictement  arithmétique, si l’on fait le total des voix de Le Pen, Zemmour et Dupont-Aignan, s’est dessiné, au premier tour, un « bloc national » rassemblant près de 33 %  des voix. À l’intérieur de ce bloc, la composante populiste incarnée par Marine Le Pen est majoritaire, mais la composante conservatrice représentée par Éric Zemmour n’est pas négligeable. Sur le plan idéologique, le souverainisme social de Marine Le Pen et le conservatisme identitaire partagent les mêmes ressorts anti-immigration et antiglobalisation. L’intérêt électoral comme la logique politique voudrait donc que la jonction entre « les classes populaires » et « la bourgeoisie patriote », qu’Éric Zemmour appelait de ses vœux durant la campagne sans parvenir à la réaliser, se fasse à travers une alliance législative. Si la politique est aussi une affaire de tempérament et d’affinités personnelles, les deux partis, alliés, constitueraient une force électorale à même de peser au sein de la future Assemblée.

Entre les deux tours, Jérôme Sainte- Marie lui-même expliquait que pour espérer gagner, Marine Le Pen devait « incarner un compromis social » et ouvrir vers d’autres catégories d’électeurs. Guilluy a rappelé dans nos colonnes que « dans l’histoire récente, aucun parti ou mouvement populiste n’a accédé au pouvoir sans le soutien d’un parti puissant ou sans alliance. En Italie, Salvini accède au pouvoir avec le Mouvement 5 étoiles ; Trump est soutenu par l’appareil des Républicains ; le Brexit bénéficie du soutien d’une partie de l’intelligentsia britannique et des tories, etc. », explique-t-il. Le RN seul, s’il s’est hissé par trois fois au second tour de la présidentielle, n’a jamais obtenu aucune victoire électorale d’importance.

Source : Le Figaro 30/04/2022

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samedi, 30 avril 2022

Le nouveau numéro de Livr'arbitres est sorti

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Livr ‘arbitres - n°37 - mars 2022

Nouveau numéro de cette revue littéraire non conformiste. Dans ce numéro, la suite du tour de France littéraire avec les écrivains de Nouvelle Aquitaine, un dossier sur le thème, Ecrire la guerre, et un focus sur l’écrivain José Cabanis. Sans compter la rubrique, toujours riche, de l’actualité littéraire. Passionnant comme d’habitude.

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jeudi, 28 avril 2022

Quand il n’y a pas d’alternative à la démocratie

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L’édito de Natacha Polony dans Marianne nous livre  une analyse lucide sur cette élection/réélection du sieur Emanuel Macron. Car cette élection masque mal les souffrances et les manques d’une démocratie qui ne fonctionne plus. Le paysage socio-économique (et culturel) actuel entre une France d’en haut et d’une France d’en bas est une réalité qui ne va pas tarder à péter à la figure du Président et de ses sbires. Nos institutions ne répondent plus aux besoins et à la réalité du terrain. La nation est en danger.

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Source : Marianne 28/04/2022

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mardi, 26 avril 2022

La contestation des gens ordinaires ne s’arrêtera pas

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De l’élection présidentielle, le géographe Christophe Guilluy  retient avant tout le score de 41,46 % de Marine Le Pen. Un score qui témoigne, selon lui,  de la révolte des classes populaires et qui confirme la persistance et la centralité du clivage entre la France périphérique, regroupant les perdants  de la mondialisation et celle des métropoles, où vivent la majorité des gagnants. Christophe Guilluy souligne les scores de la candidate du Rassemblement national outre-mer, qui, selon lui, contredisent la thèse d’un vote xénophobe de « petits Blancs ». Il relativise la percée de Mélenchon, soulignant la fragilité de l’alliage entre le vote des bobos et celui des minorités ; et ne croit pas davantage à une union des droites à l’heure de la disparition du clivage droite/gauche. Pour l’auteur de Fractures françaises, « on assiste à une autonomisation réactive des gens ordinaires, qui attendent une offre politique qui ne serait pas moralement condamnée ».

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lundi, 25 avril 2022

Et maintenant il faut agir

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Dans son éditorial du Figaro de ce lundi 25 avril 2022, Alexis Brezet, le directeur des rédactions, analyse avec beaucoup de finesse et de justesse ce que signifie la victoire du président de la République sortant, Emmanuel Macron que les Français viennent de reconduite à la tête du pays. Son premier quinquennat fut pour le moins chaotique. Que sera son second mandat, dans une France fracturée comme jamais et en proie à ses archaïsme institutionnels ?

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samedi, 23 avril 2022

L’insécurité comme problème politique

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Mathieu Bock-Côté

Il y a quelques mois à peine, nous avions d’excellentes raisons de croire que la question de l’insécurité jouerait un rôle central dans le cadre de cette élection présidentielle. L’ensauvagement de la société, la multiplication des histoires d’extrême violence, la transformation des gendarmes, des policiers, des enseignants et des pompiers en cibles des voyous et autres « jeunes » qu’il n’est jamais permis de caractériser laissait croire à la venue d’un moment de vérité, annonçant une entreprise de reconquête sécuritaire et civique. Mais ce qui doit arriver arrive rarement, et la présidentielle s’est tournée sur la question du « pouvoir d’achat », qui en est venue à éclipser toutes les autres, même si son emprise absolue sur le débat public n’est pas sans lien avec une manière de sonder l’opinion qui entraîne, consciemment ou inconsciemment, la fragmentation et l’émiettement des sujets que l’on pourrait normalement amalgamer sous la référence à la sécurité et à l’identité.

Et pourtant, la question de l’insécurité est centrale pour les Français et il vaut la peine, pour l’aborder, de faire un détour par l’histoire de la philosophie, et plus particulièrement par la figure de Thomas Hobbes, à l’origine de la philosophie politique moderne. Hobbes y explorait les passions humaines en cherchant à identifier leur fonction politique, avant d’en arriver à une conclusion définitive : la peur de la mort violente est la passion à l’origine du lien politique. C’est dans la mesure où les hommes la redoutent, ou du moins, craignent pour leur sécurité, qu’ils consentent à déléguer au souverain le pouvoir nécessaire pour la leur garantir. On aura compris dès lors ce qui arrive quand ce pacte élémentaire et existentiel ne peut être assuré par le pouvoir : le commun des mortels, ne croit plus à sa fonction protectrice et il finit par se déliter. C’est d’ailleurs ce qui arrive aux États-Unis avec l’émergence des « gated communities », ces communautés fermées et privées qui représentent concrètement la sécession sociale et sécuritaire de pans de la population ne faisant plus confiance aux institutions communes. Et cela, dans un pays où la culture de l’autodéfense est normalisée.

La question de la sécurité est ainsi la première des questions politiques : si elle n’est pas assurée, l’ordre civique se dérègle. Paradoxalement, le système politico-médiatique cherche à la décharger de toute signification existentielle, en qualifiant systématiquement les événements les plus violents de « faits divers », alimentant un fantasmé et désormais proverbial « sentiment d’insécurité ». Il fut un temps possible de tenir ce discours sans avoir l’air complètement ridicule, quand les violences étaient associées à des territoires éloignés, que l’on disait perdus pour la République. Mais ces violences se sont multipliées, et surtout, se sont rapprochées de lieux qui s’en croyaient protégés, qui se croyaient à l’abri du tumulte du monde. Ce n’est plus le cas, et même les lieux « touristiques », qui étaient censés offrir un paysage sans risques à ceux qui s’y aventuraient, comme le Champ-de-Mars, se voient pris d’assaut par des délinquants, qui les rendent désormais inhospitaliers.

Dans à peu près chaque ville, aujourd’hui, on trouve une ou plusieurs zones de non-droit, où les commerces ferment plus tôt, quand ils ne ferment pas tout simplement, où les conducteurs de bus sont agressés, où les femmes ne peuvent s’aventurer, ou ne s’y aventurent qu’en s’y faisant le plus discrètes possibles, et où le quidam, s’il s’y risque, peut-être attaqué par une bande goûtant aux délices sadiques de la violence gratuite. Il ne s’agit pas de présenter une vision apocalyptique de la sécurité en France mais de constater, tout simplement, que le désir médiatique de ne pas avoir l’air catastrophiste en pousse plusieurs à minorer ce phénomène, à le relativiser à coups de statistiques lyssenkistes et de récits enjolivés où la réalité n’est plus la bienvenue.

Mais une zone de non-droit n’est rien d’autre qu’une zone d’un autre droit. À l’échelle de l’histoire, la décomposition d’une société annonce toujours, sans que ne s’en aperçoivent nécessairement les contemporains, l’émergence d’une autre, surtout si elle s’appuie sur une mutation démographique à l’origine de tensions identitaires qui viennent légitimer ce choc des mondes au quotidien. Quand une souveraineté s’efface, une autre s’y substitue, même si elle n’est pas étatique. C’est la souveraineté des voyous qui font régner leur propre loi et qui traitent les représentants de la puissance publique non seulement comme des rivaux, mais comme des intrus, au service d’une puissance étrangère, la France, qui en ces quartiers, n’est plus chez elle. Mais qui s’aventure à décrire ce basculement risque gros, car le récit enchanté d’un monde pluriel et pacifié doit se maintenir coûte que coûte.

Source : Le Figaro 23/04/2022

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jeudi, 21 avril 2022

Crises et transition énergétique … ce n’est qu’un début

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Sabine Delanglade

Crises et transition énergétique nous ont montré que certains matériaux étaient essentiels. Il aurait fallu y penser avant.

Il suffit de taper le mot « pénurie » sur Google ou plus simplement sur le moteur de recherche documentaire des « Echos » pour déclencher une véritable avalanche : profils qualifiés, matériaux, gaz, blé, greffons, Ehpad, engrais, chauffeurs de bus, marins, papier, médicaments, bois... N’en jetez plus. A part de candidats à la présidentielle, manquerait-on de tout, un peu partout sur la planète ? Le secrétaire général de l’ONU prédit des « ouragans de famine ». Philippe Chalmin, une sorte de « pape » français des matières premières, nuance comme il aime le faire : « La plupart du temps il s’agit davantage d’un sentiment de pénurie que de réelle pénurie. » Un peu comme le fameux « sentiment d’insécurité ». En tout cas, le sentiment de pagaille lui est bien réel.

Dans Paris, on peut faire des pleins à 2,50 euros le litre. La gérante d’un restaurant de Saint-Denis-de-La-Réunion qui consomme habituellement une tonne d’huile de tournesol en deux mois, se plaint que son grossiste la rationne. Haro sur les acras ! Cinquante pour cent de l’huile de tournesol produite dans le monde vient d’Ukraine, 80 % avec la Russie. Elle entre dans des tas de recettes de biscuits, chips, etc. Les industriels carburent sur de nouvelles recettes, il va falloir les imprimer sur du papier dont les prix flambent (environ 30 %). Cornélien !

Le Figaro décrit un Sri Lanka privé de devises par le Covid-19 donc incapable d’importer du pétrole : « Sans carburant, la pêche aux crevettes et maquereaux qui composent les currys, base de la nourriture quotidienne de l’île, est interrompue. Faute de papier, les examens scolaires ont été reportés pour des millions d’élèves. » Un employé de Franprix explique qu’il disperse un peu les produits sur ses étagères pour dissimuler les ruptures d’approvisionnement. Au rayon poulet, les 10 millions de bêtes abattues pour cause de grippe aviaire vont manquer. Et ce n’est pas fini : « Le plus gros producteur au monde est ukrainien ; il sortait 1,5 million de bêtes par semaine », avertit le directeur achats de Lidl France. Un automobiliste découvre que son pot d’échappement a été volé pour revendre le palladium qu’il contient. Comme un vent de folie... Les crises se sont ajoutées aux crises. Après l’atonie pandémique, la violente reprise qui la suivit avait provoqué un grand embouteillage logistique. Dans les mers et sur les routes. En un an les coûts de transport de l’exportateur des fromages Président et des biscuits Ger- blé, sont passés de 7 à 20 % de son chiffre d’affaires. Les prix des conteneurs s’envolent, les délais s’éternisent. Le manque de marins qualifiés pourrait contribuer à gripper la machine : 15 % des marins de la marine marchande mondiale sont ukrainiens ou russes. Or beaucoup de navires sophis- tiqués exigent la présence d’hommes bien formés et difficiles à recruter. Sur terre, ce sont les camionneurs ukrainiens qui vont manquer. Décidément, l’Ukraine n’était pas seulement notre « grenier à pain ». Elle fournit même 70 % du néon utilisé dans la fabri- cation des microprocesseurs.

Déjà avant la pandémie et la guerre, l’impératif de la transition énergétique avait mis en lumière d’autres dépendances. Les voitures électriques, panneaux solaires, réseaux électriques, ou autres éoliennes n’ont pas besoin d’or noir pour fonctionner mais de lithium, de palladium, de cobalt, de magnésium, de cuivre. « Nous passons de l’ère du pétrole à l’ère des métaux », résume Christel Bories, la patronne d’Eramet. Dans la batterie d’une Renault Zoe entrent 7 kg de lithium, 11 de cobalt, 11 de manganèse et 34 de nickel. Or nous n’en avons pas, la France dépend à 100 % de l’extérieur. Dommage de ne pas y avoir pensé avant. Philippe Varin, ex-patron de PSA, auteur d’un rapport sur le sujet, le souligne et s’en inquiète. La Chine, elle, depuis vingt ans, sécurise ses approvisionnements. Pékin contrôle déjà 40 à 60 % de la chaîne de valeur des métaux essentiels à la fabrication des batteries. Quatre-vingt-dix pour cent du cuivre et du cobalt produits en République démocratique du Congo (dans des conditions plus que critiquables) sont exportés vers la Chine. Aujourd’hui, les deux tiers du lithium raffiné dans le monde sont chinois. L’Union européenne jouait les cigales : « Laisser d’autres fabriquer ailleurs tant qu’il n’y avait pas de problèmes d’approvisionne- ment et que les prix étaient bas, cela nous arrangeait », dit Christel Bories.

Aujourd’hui, les prix flambent. On a vu le nickel passer de 30 à 100.000 dol- lars la tonne en deux jours. Les réserves sont rares et les besoins immenses. La demande mondiale en métaux, cuivre, lithium, nickel, cobalt devrait être multipliée par six d’ici à 2040. Le cuivre vedette de l’ancienne économie reste une star de la nouvelle. Dans les entrepôts du London Metal Exchange, il n’y en a jamais eu aussi peu de disponibles depuis 1974.

En trente ans, nous allons consommer 60 % des réserves connues. Ne vous demandez pas pourquoi Orange passe son temps à remplacer les dizaines de kilomètres de câbles qui lui sont volés. L’Europe cherche, un peu tard, des solu- tions de rechange telles l’édification de « gigafactories » de batteries mais pour cela il faut des matières premières. Non seulement l’Europe en a peu mais les contraintes environnementales rendent leur accès de plus en plus difficile. En Serbie, des opposants ont bloqué un projet gigantesque d’extraction de lithium. Le gisement détecté en Bretagne dans la baie d’Audierne n’est pas près de gagner la bataille contre la nature et les bécasseaux qui y ont élu domicile.

Face à la cigale européenne, les nations « fourmis », dont chacun sait qu’elles ne sont pas prêteuses, vont se replier sur leurs réserves. Une démondialisation malheureuse.

Source : Les Echos, 20/04/2022

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mercredi, 20 avril 2022

Faits divers, dites-vous ?

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Camille Galic

Sciences Po mène à tout... Il y a quelques années, Ali-Akbar avait fait beaucoup parler de lui en sa qualité de « premier Afghan à avoir fait Sciences Po Paris », en vertu de l’ouverture de la célèbre école décidée par Richard Descoings avant sa mort en 2012. Le Kabouliote défraie à nouveau la chronique. A propos cette fois de son maintien en détention provisoire par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes, dans le cadre d’une enquête pour recel de smartphones volés en bande organisée, blanchiment aggravé et association de malfaiteurs – ceux-ci opérant au sein même d’entreprises spécialisées dans le re- conditionnement des appareils. Telle Remade, dans la Manche, où des exécutants roms avaient dérobé en 2020 pour plus de 320 000 euros de marchandises ensuite remises aux donneurs d’ordres afghans. Pour sa défense, Ali-Akbar aujourd’hui trentenaire a expliqué qu’en blanchissant les profits en cryptomonnaies il n’avait fait que « rendre service à son frère et son oncle », et son avocate soutient que son client n’a péché que « par naïveté et respect dû aux aînés ». « Cette dimension culturelle est importante, il ne faut pas l’occulter, sinon vous passeriez à côté du dossier », a plaidé Me Kian Barakat. En somme, son client « n’a pas les codes ». Que Sciences Po était justement censée lui enseigner.

Ramadan violent en Suède. Il n’y a pas qu’en France que les fêtes pascales, coïncidant avec le ramadan qui excite les esprits, ont été marquées par des manifestations gaucho-immigrophiles. En Suède, de violents incidents ont été provoqués par des opposants au mouvement Ligne dure qui, dirigé par l’avocat Rasmus Paludan, dénonce le poids excessif de l’immigration et de l’is- lam sur le royaume des Trois-Couronnes. A Malmö, troisième ville du pays particulièrement touchée par l’invasion et qui détient le triste record des viols (commis à 90 % par des allogènes), plusieurs voitures de police ont ainsi été incendiées, et douze policiers – suspects de sympathie pour Ligne dure – ont été blessés.

Source : Présent 20/04/2022

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mardi, 19 avril 2022

Un article consacré au livre d'André Posokhow, "Immigration l'épreuve des chiffres", dans la revue "Politique magazine" de ce mois

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Hilaire de Crémiers, Politique magazine cliquez ici

Notre ami et collaborateur André Posokhow s’est livré à un travail d’une précision qui mériterait le qualificatif de scientifique, s’il n’était obligé lui-même de concéder que les chiffres en matière d’immigration, étant donné les faiblesses initiales des données officielles et le flou entretenu par les autorités politiques et les organismes habilités, sur l’ensemble des catégories concernées, relèvent de l’évaluation avec ce que ce mot peut connoter d’approximation.

Cependant la rigueur des recherches, le décryptage des sources, l’utilisation d’analyses statistiques permettent de justifier les chiffres qui sont alignés, présentés, discutés, vérifiés par méthodes collatérales. Aucun « délire » pour parler le jargon des « anti-complotistes » médiatiques ! Il s’agit de calculs précis et de commentaires réfléchis.

Ce livre mérite d’être lu, même d’être étudié.

D’ailleurs, Posokhow se recommande d’auteurs qui ont déjà abordé la question, quelles que soient leurs convictions : les Patrick Stéfanini, Michèle Tribalat, Jean-Paul Gourévitch, Didier Leschi, Jean-Philippe Lévêque, Pierre Brochant, Malika Sorel, etc. Car tout est su, connu, archiprouvé. Les meilleurs esprits sont d’accord. Les rapports officiels ne peuvent nier la réalité : Cour des comptes, rapport parlementaire qui conclut, entre autres, qu’on ne peut pas estimer la population de Seine-Saint-Denis à plusieurs centaines de milliers d’individus près – et quid du reste du territoire. L’INSEE, lui-même, les notes des divers observatoires, les chiffres du ministère de l’Intérieur, en réalité tout converge pour montrer de façon écrasante ce que le citoyen moyen constate tous les jours et chaque année davantage : une immigration invasion qui tend à représenter aujourd’hui 20 % de la population qui vit en France, 25 % peut-être et qui ira bientôt à 30 % comme tous les pronostics l’établissent.

Chapitre par chapitre tout est sérié : références en exergue et notes à l’appui. Origine, constitution, répartition, procédés juridiques, lois, règlements, le pourquoi et le comment, titres de séjour, asile, famille, regroupement, naturalisation, droit du sol, majeurs, mineurs, mariages etc. Puis religion, part des musulmans, composition de ce monde musulman. Perspectives d’avenir. Un livre à lire, à étudier, à méditer. Les Français auront été prévenus.

Immigration : l’épreuve des chiffres, André Posokhow. Préface de Jean-Yves Le Gallou. Synthèse, collection Idées, 240 pages, 24,00 €

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dimanche, 17 avril 2022

Aux origines du conflit uktainien

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Dans les temps troublés, quand plus personne ne sait ce qui se passe et que les meutes d’indignés et de pseudo-experts submergent l’espace public de pathos et de théories oiseuses, il convient de revenir aux fondamentaux. En l’occurrence, à Montesquieu. Qui a dit deux choses importantes. La première est qu’en matière de guerre il ne faut pas confondre les causes apparentes avec les causes profondes, et la seconde qu’il ne faut pas confondre ceux qui l’ont déclenchée avec ceux qui l’ont rendue inévitable. Un article du journaliste suisse Guy Mettan.

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samedi, 16 avril 2022

Conflit russo-ukrainien, un autre son de cloche

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Il est quand même inimaginable que l’ensemble des chefs d’Etat européens n’aient pas mesuré à leur juste valeur les conséquences du conflit ukrainien sur l’avenir de ce que l’on appelle l’Europe. Une Europe unie dans la condamnation d’une guerre prévisible et désunie quant à l’application des sanctions. Ici, les intérêts divergent. Tous les médias européens nous vendent la même soupe, Poutine c’est le méchant et les Ukrainiens, les gentils. Guy Mettan, journaliste suisse, ancien rédacteur en chef de La Tribune de Genève ne le voit pas de cet œil et nous livre une analyse implacable des tenants et des aboutissants d’un conflit que l’on aurait pu éviter. Et c’est bien ce que nous pensions et n’avons cessé de clamer, c’est l’Europe et pas les Etats-Unis qui vont payer l’addition. Petite leçon passionnante de géopolitique.

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mardi, 12 avril 2022

Les réactions dans la presse européenne

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Olivier Bault

Les réactions dans la presse de centre-droit étaient diverses et variées dans la presse des grands voisins de la France lundi matin, après la publication des résultats du premier tour de notre élection présidentielle. Tous étaient cependant d’accord sur un point : par rapport à 2017, Marine Le Pen a de plus fortes chances de remporter le deuxième tour face à Emmanuel Macron.

En Allemagne, les réactions sont comme souvent caricaturales, la dictature de la bien-pensance de l’autre côté du Rhin et le manque de pluralisme médiatique y étant encore plus pesants que dans l’Hexagone. Le journal de centre-droit Die Welt a par exemple osé titrer dans son éditorial consacré aux élections françaises : « Le fait que les nazis votent pour Le Pen est bien le moindre des problèmes ». Même contenu hystérique à l’intérieur de l’article : « Le résultat équivaut à un tremblement de terre. Et il n’est pas exclu qu’une réplique encore plus violente suive dans deux semaines, lors du second tour des élections, dont les conséquences pourraient être catastrophiques pour la France, mais aussi pour l’Allemagne et l’Europe. » L’auteur constate en effet la disparition du très mal nommé « Front républicain » et le fait que « la société française a glissé fortement vers la droite » et que « sept années d’attaques terroristes nombreuses avec des centaines de morts ont laissé leur marque ».

En Italie, dans un éditorial intitulé « Rien n’est acquis d’avance. Pourquoi Macron doit vraiment craindre Le Pen », le grand journal de droite Il Giornale met l’accent sur le fait que, par rapport à 2017, le parti de Marine Le Pen n’est plus perçu comme « un mouvement anti-système et extrémiste » mais est une vraie force souverainiste et populiste capable d’attirer les électeurs de Zemmour et de Mélanchon qui, avec ceux du RN, représentent plus de la moitié de l’électorat. Si l’on y ajoute les autres tendances hostiles à Macron, celui-ci peut être battu le 24 avril, insiste le journal.

Le journal espagnol El Mundo publiait lundi matin un éditorial intitulé « Le danger d’une autre Hongrie dans l’UE » et signalait qu’« une victoire de Marine Le Pen au second tour supposerait la rupture de l’axe franco-allemand ». En cas de victoire de Marine Le Pen, selon le journal « Les républicains comme Trump, qui espèrent reprendre le contrôle du Congrès en novembre, Poutine et Xi Jinping célébreraient leur triomphe, l’administration Biden perdrait l’un de ses principaux collaborateurs en Europe, et l’UE (...) subirait un revers bien plus important qu’avec le Brexit. »

L’éditorialiste du journal britannique The Telegraph conserve son sang-froid et livre à ses lecteurs une analyse plus factuelle, puisqu’il note à juste titre que, en ce qui concerne Poutine, Emmanuel Macron en est largement aussi proche que Marine Le Pen et que, finalement, si le programme de la candidate du RN a un goût de « national-socialisme », il est idiot de faire un parallèle avec les années 1930 : « Mme Le Pen est en compétition dans les urnes et dans le cadre de l’État de droit. (...) Ses ennemis idéologiques sont le capitalisme mondialiste anglo- saxon et le super-État européen. C’est une vision purement gauloise du monde. C’est pourquoi il est si difficile pour Macron de la contrer. » L’éditorialiste note lui aussi que la candidature d’Éric Zemmour aura contribué à donner à Marine Le Pen une image de respectabilité.

Source : Présent 12/04/2020

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vendredi, 08 avril 2022

La présidentielle face au front « antisystème »

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Yvan Rioufol

Dimanche soir, les « antisystèmes » pourraient bien être les vainqueurs du premier tour. L’addition des abstentions et des votes  de rupture (de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen en passant par Éric Zemmour) s’annonce majoritaire. Emmanuel Macron a d’ailleurs pressenti ce risque, potentiellement révolutionnaire : samedi, lors de son unique meeting parisien, le président- candidat a accusé à plusieurs reprises le « système » en le rendant coupable d’entraver sa politique. En réalité, s’il est un dirigeant qui symbolise le pouvoir établi, c’est lui. Les sondages le donnent en tête dimanche et gagnant in fine.  Toutefois, la fronde électorale demeure une réalité indomptable. Le chef de l’État redoute ce « populisme » contre lequel il a construit son mandat. Depuis, ce courant « dégagiste » a pris de l’ampleur.

Les Français se révolteront-ils, comme le souhaite Valérie Pécresse (LR) ? Le somnambulisme apparent de l’opinion est un terrain qu’entretient Macron. Son salut viendra d’une démobilisation des mécontents. Le président sortant s’emploie à dépolitiser les enjeux, en les réduisant à des priorités d’évidence : l’égalité hommes-femmes, la protection de l’enfance, l’éducation, la santé. Le recours à la diversion est l’autre méthode pour détourner les regards : la perpétuation de la guerre en Ukraine donne l’occasion au candidat de se présenter en président habité par sa mission d’ « éviter la paix... la guerre, pardonnez-moi » (lapsus, sur TF1, mercredi soir). Enfin, l’usage de la diabolisation de l’adversaire est l’ultime méthode retenue par le pouvoir pour rejouer le duel Macron-Le Pen : le « danger extrémiste » sera, pour la macronie, l’argument du pauvre. Mais la corde est usée.

Disons-le : ce cirque est navrant. Ceux qui cherchent à endormir les électeurs par des sirops consensuels s’adonnent à des tricheries qui se voient.  Les cuisines politicardes ne suffiront plus à embrouiller les plus lucides. Le choix de Macron de qualifier d’« extrême droite » ceux qui parlent de la survie de la nation dévoile l’indifférence, sinon le mépris, qu’il porte à la France et à sa cohésion. En mimant ce manichéisme pour les nuls, Pécresse applique le logiciel doctrinal des macronistes qu’elle dit combattre. Jamais élection n’a été aussi capitale si l’on admet qu’un choix de civilisation est à faire : poursuivre la dilution des nations dans des structures postnationales, ou revenir à la protection des peuples et de leurs identités. Une victoire de Macron le 24 avril accélérerait le déracinement national.

Il y a quelque chose de pourri dans la démocratie française. La vacuité des débats est l’effet d’un monde politique hébété : il n’est plus à la hauteur des enjeux existentiels. Ceux-ci ne peuvent se réduire à des « chèques énergie », des ristournes sur les carburants, des soutiens aux « mamans solos », des « quoi qu’il en coûte » renouvelés. Craindre la perspective d’un grand remplacement civilisationnel, vouloir que la France reste ce qu’elle est, défendre la distinction entre le citoyen et l’étranger sont des aspirations légitimes. Elles ne peuvent être assimilées à des attitudes racistes ou antisémites, ou au retour de la peste brune. C’est pourtant ce que soutient le Système, soucieux de préserver sa rente par ses fatwas. Il se prépare à nouveau à appeler, au second tour, à « faire barrage » au candidat non homologué. Toutefois, le « tout sauf Macron » pourrait contrarier sa victoire annoncée.

Idée fausse

Le « progressisme » macronien a su garder son socle de fidèles. Mais la courbe de ses sondages est à la baisse. Sa réserve de voix s’est asséchée par rapport à 2017. De fait, l’indifférence portée aux plus modestes n’encouragera pas, cette fois, les ralliements de la gauche. Il n’est pas sûr d’obtenir non plus ceux de la droite la plus sensible à la question identitaire. La vision aseptisée de la société que promeut Macron lui fait dire des légèretés. Alors qu’il commentait le geste d’un agriculteur qui, craignant pour son enfant, avait mortellement blessé au fusil de chasse un cambrioleur qui s’était introduit chez lui, avec des complices, durant la nuit, il a déclaré : « Je suis opposé à la légitime défense. » L’Élysée a précisé que le président voulait dire : « Opposé à la présomption de légitime défense. » Il n’empêche : cette incapacité de Macron à mesurer l’état d’insécurité dans lequel vivent des Français est liée à sa déconnexion des réalités. L’irritation qu’il suscite tient à sa morgue. Macron se croit porté par l’histoire. À tort : celle- ci s’écrit chez ceux qui protestent.  

Depuis 2017, ce quinquennat européiste poursuit une même idée  fausse. Elle veut faire croire que les nations et les peuples auraient fait leur temps, tout comme les héritages et les traditions. Or c’est le phénomène inverse qui, partout, s’observe.  Une révolution conservatrice est à l’œuvre. Elle va à rebours de l’idéologie liquide du grand mélangisme et de l’indifférenciation des cultures comme des sexes. Dimanche, en Hongrie, c’est ce courant réactif, honnis par l’Union européenne et la macronie, qui a remporté pour la quatrième fois les législatives en donnant à nouveau la victoire à Viktor Orban (53,3 %), bête noire de la bien-pensance. De nombreux « progressistes » se sont empressés de mettre en doute ces résultats qui osent les défier. L’UE, dès mardi, a déclenché contre le pays rebelle une procédure pour violation de l’État de droit. La Hongrie n’est pas la France. Mais un même mouvement populaire y a ses assises. Il rejette pareillement les donneurs de leçons et les convertis au mondialisme. Orban, au-delà des défauts de son régime illibéral, symbolise l’utile mise en cause des idéologues de l’immigrationnisme, du multiculturalisme, des minorités LGBT. Ce sont eux qui imposent leur État de droit, qui n’a jamais obtenu l’aval des citoyens. Parce que ce monde s’éloigne de la démocratie, il est menacé.

L’heure des comptes

Face aux carences de l’« État protecteur », les Français demandent des comptes. Mercredi, la famille du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste, a attaqué deux ministères. La famille d’Yvan Colonna, assassin du préfet Érignac, poursuit l’État après son meurtre en prison par un autre djihadiste. Quant à la famille de Jérémie Cohen, jeune juif handicapé qui a été happé par un tram à Bobigny en fuyant des racailles, elle a dû alerter Zemmour pour briser l’omerta. Macron, lui, a mis en garde contre les « manipulations politiques ». Surtout, ne pas « faire le jeu de l’extrême droite »...

Source : Le Figaro 8/04/2022

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lundi, 04 avril 2022

Sauver la France !

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Dans un entretien au Figaro, Eric Zemmour assure ne pas croire aux sondages et dit sa certitude d’être présent au second tour. Il nous précise les raisons de sa démarche, de son basculement de journaliste à candidat à l’élection présidentielle. Avec pour seul et unique mot d’ordre : l’amour de la France. Pas celle de Macron, ni de Marine Le Pen et encore moins de Valérie Pécresse, incapables qu’ils sont de nous dresser l’avenir d’un destin commun dans une France fracturée par l’immigration.

Lire l’entretien ICI

Source : Le Figaro 4/4/2022

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vendredi, 01 avril 2022

Entretien avec Patrick Drahi : « pourquoi j’ai décidé de soutenir Zemmour »

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Source OJIM cliquez ici

En cette Sainte-Hugues du premier avril 2022, Patrick Drahi crée la surprise en annonçant son soutien à Éric Zemmour. Il a accordé à Claude Chollet et à l’Ojim un entretien exclusif par téléphone.

Claude Chollet : Monsieur Drahi, merci de cette exclusivité qui sonne comme un coup de tonnerre dans la campagne électorale un peu molle de la présidentielle du printemps 2022. Votre soutien est-il une décision récente ou au contraire est-il préparé depuis un certain temps ?

Patrick Drahi : Vous permettez que je vous appelle Claude ? Vous savez Claude que je suis un homme discret, je ne me répands pas dans les médias, j’ai une vie familiale rangée, je travaille beaucoup et je ne fréquente pas les journalistes, heureusement (rires). Je voyage constamment pour mes affaires mais ma résidence principale est en Suisse, un pays où la sécurité est assurée, celle de mes enfants comme la mienne. Mais les témoignages des français qui vivent dans des « quartiers sensibles », où les femmes non voilées ne peuvent pas sortir dans la rue ou ceux des autres jeunes filles qui ne peuvent pas prendre le métro ou le RER sans être importunées ou pire, m’avaient déjà fait réfléchir et le programme de Zemmour sur la sécurité avait déjà trouvé un certain écho en moi.

Claude Chollet : Vous permettez que je vous appelle Patrick ? Patrick, vous parlez d’un « certain écho » mais ce n’est pas suffisant pour annoncer un soutien franc et surtout public ?

Patrick Drahi : J’ai hésité Claude, j’ai hésité. À cause du qu’en dira t’on, à cause de ma famille, à cause de mes affaires aussi où les risques sont réels de contre-mesures – fiscales, sociales, réglementaires — des autorités sur mon empire téléphonique. Mais ce qui a emporté mon adhésion, c’est le meeting du Trocadéro. Ces dizaines de milliers de gens, cette atmosphère à la fois d’exaltation et gentille, la ferveur générale, les drapeaux agités, le remarquable discours d’Éric, tout ça m’a fait sauter le pas. J’étais incognito dans la foule avec un chapeau pour ne pas être reconnu. À la fin du discours j’ai jeté mon chapeau en l’air et j’ai crié comme tout le monde « Zemmour président ! »

Claude Chollet : Vous avez évoqué de possibles difficultés pour vos affaires téléphoniques mais qu’en est-il pour Libération. Le rédacteur en chef Dov Alfon, vient de publier un communiqué « Pas ça, pas vous, pas maintenant ».

Patrick Drahi : Je connais bien Dov qui est franco-israélien comme moi. Vous savez qu’il a travaillé pour les services de renseignement de l’armée israélienne, il connaît la musique. Je pense qu’il a fait ce communiqué pour calmer sa rédaction qui est toute acquise à la cause libérale libertaire et aux valeurs mondialistes de la société de consommation avec ses tares et ses excès. Je suis pour la famille, pour l’ordre, pour la transmission.

Claude Chollet : Quand même, le quotidien préparerait sa Une pour demain avec votre photo estampillée « La Honte ». Un des rédacteurs, Pierre Plottu menace de s’émasculer publiquement en signe de protestation. Vous n’êtes pas gêné ?

Patrick Drahi : (en colère), Ces petits cons ne vont pas me mettre une étoile jaune quand même ? Vous savez que je contrôle la fondation qui est au-dessus de la société éditrice du journal ? Je crois que vous avez publié un article sur le sujet. C’est moi qui assure leur salaire à ces bobos mal décrassés ! Ils votent pour qui ils veulent et moi aussi ! Vive la liberté ! Vive Zemmour !

Claude Chollet : Merci Patrick et sans doute à bientôt.

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Ukraine : deux questions fondamentales

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Par Bruno Mégret

Pourquoi une guerre totale pour un enjeu mineur ?

En même temps que la guerre s’enlise sur le terrain, l’hostilité entre les deux parties adverses s’intensifie en effet dangereusement. Du côté russe, les armées de Poutine adoptent maintenant une stratégie reposant largement sur les bombardements avec les dommages qui en résultent en termes de morts et de destructions. Du côté ukrainien c’est, en plus de l’armée régulière et de façon très inhabituelle, la levée en masse des civils armés qui multiplient les actions de guerre.

Comment ne pas s’étonner d’une telle montée en puissance de l’agressivité guerrière quand on sait que l’enjeu du conflit ne relève nullement d’un antagonisme essentiel ? Nous ne sommes pas en face d’un conflit de civilisation qui mettrait en péril l’identité voire la survie même de la nation ukrainienne.

Il ne s’agit pas des hordes ottomanes montant à l’assaut des murailles de Byzance. Il n’y a rien de commun avec la bataille des champs Catalauniques qui stoppa l’invasion des Huns ou la défense de Vienne qui arrêta la progression des armées turques.

Non, rien de tel, car Russes et Ukrainiens sont très proches tant pas la population que par la religion, la culture et l’histoire. Les uns comme les autres appartiennent à la même civilisation européenne et chrétienne. L’objet du conflit est dès lors de bien moindre importance puisque, mise à part la question du Dombass, il porte essentiellement sur le statut international de l’Ukraine : peut-elle ou non entrer dans l’Otan, doit-elle ou non rester neutre entre la Russie et l’Union européenne ?

Se pose donc cette première question fondamentale, pourquoi un tel extrémisme guerrier pour un enjeu qui n’a rien de vital ? Pourquoi est-on si loin des conflits classiques tels que l’Europe en a connu d’innombrables du temps de sa splendeur lorsque les armées se combattaient, laissant les civils de côté et amenant les vaincus à capituler et à signer un traité de paix ?

Pourquoi les non-belligérants jouent-ils les boutefeux ?

Se pose par ailleurs une autre question concernant cette fois les non-belligérants. Car, très curieusement les actions économiques et de communication menées par les Occidentaux, loin d’apaiser les antagonismes, contribuent au contraire à les exacerber.

Ce conflit se concrétise en effet par des initiatives menées par l’Occident contre la Russie qui se traduisent par des sanctions économiques de plus en plus contraignantes et de plus en plus déstabilisantes pour les Russes certes, mais aussi pour nos compatriotes et, bien au-delà, pour l’économie mondiale. À cela s’ajoute une véritable guerre de communication menée par les autorités ainsi que par les médias occidentaux qui s’en prennent aux Russes et à leur président dans les termes les plus violents, parlant de pays paria, de génocide, de crimes de guerre, d’armes chimiques.

Aussi se pose-t-il une deuxième question fondamentale.

Pourquoi, dans ce conflit, les non-belligérants que sont les Occidentaux et tout spécialement les Européens ne cherchent-ils pas à faire baisser la tension guerrière et à amener les parties prenantes à un cessez‐le-feu et à trouver un compromis acceptable pour les deux parties ?

On pourrait subsidiairement se poser une question à propos du président ukrainien qui en temps de paix n’a pas eu la sagesse, pour protéger son peuple, d’accepter un statut de pays neutre comme cela a été longtemps le cas de l’Autriche par exemple. Et qui, maintenant que le conflit est ouvert, prône une guerre totale impliquant sa propre population et cherchant à entraîner dans le conflit les pays d’Europe. Une démarche de boutefeux qui, face à une invasion indéniablement condamnable, ne peut qu’aggraver les souffrances et les destructions pour son peuple et son pays.

Il n’est pas simple de répondre à ces questions. Mais les Ukrainiens devraient peut-­être se demander si certains ne cherchent pas à utiliser leurs souffrances pour atteindre un objectif géopolitique majeur à leurs yeux : disqualifier durablement la Russie et la couper définitivement de l’Union européenne.

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jeudi, 31 mars 2022

VALEURS ACTUELLES D'AUJOURD'HUI

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mercredi, 30 mars 2022

Dette publique : spirale vertigineuse

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Gaëtan Capèle

C’est l’éléphant dans la pièce que tout le monde fait mine d’ignorer : a douze jours de l’élection présidentielle, l’énorme sujet de la dette publique brille par son absence dans le débat politique. Les chiffres pourtant, donnent le vertige. L’endettement de la France, pris dans une spirale vertigineuse, a triplé en vingt ans pour dépasser les 2800 milliards d’euros. La Cour des comptes, chargée de surveiller le bon usage de l’argent public, s’inquiète ouvertement de cette trajectoire, en passe de devenir hors de contrôle. Depuis un demi- siècle, quelle que soit la météo économique, la France vit au-dessus de ses moyens, en dépensant systématiquement davantage que ce qu’elle possède. Avec la pandémie, puis la flambée des prix de l’énergie, les dernières digues ont lâché. Au nom de circonstances exceptionnelles qui le sont de moins en moins, l’État se charge de tout, se substitue à tout, paie tout, quoi qu’il en coûte.

Cette infantilisation du pays prépare des lendemains difficiles. Personne, à part Jean-Luc Mélenchon, ne croit à la fable d’un effa- cement de la dette. La réalité est qu’avec son gonflement sans fin et la remontée des taux d’intérêt, il faudra, à l’avenir, consacrer de plus en plus de moyens à son remboursement. Et que la générosité publique actuelle, purement factice, annonce les impôts de demain.

On cherche en vain, dans la frénésie dépensière des programmes électoraux, ce qui pourrait interrompre cette fuite en avant. Emmanuel Macron ou son successeur devra pourtant bien s’y astreindre. Car le monde d’avant, que l’on croyait révolu, revient au galop. Les banques centrales préparent la fin de l’argent gratuit à volonté. Les créanciers internationaux recommencent à trier les bons et les mauvais risques. Les Européens s’apprêtent à renégocier les règles budgétaires applicables dans la zone euro. La France, qui n’a quasiment jamais respecté les précédentes, espère davantage de souplesse et ambitionne même de convertir ses voisins aux bienfaits de la dette commune. Son lourd passif ne plaide pas en sa faveur.

Source : Figaro 30/3/2022

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mardi, 29 mars 2022

Macron et la politique du grand écart

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Françoise Monestier

Les hasards du calendrier ont permis à Emmanuel Macron de bénéficier des avantages de sa double casquette de président sortant et de candidat au renouvellement de son mandat lors de la cérémonie d’hommage aux victimes de Mohamed Merah, organisée à Toulouse le 20 mars dernier par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et son responsable régional Franck Teboul, proche du maire de la ville. Flanqué de son épouse, le président de la République a rendu hommage aux victimes, quatre juifs dont trois enfants, deux militaires musulmans et un soldat catholique, en évoquant simplement « une vision dévoyée de l’islam » pour qualifier la tuerie perpétrée par celui que l’on avait d’abord présenté comme le « tueur au scooter ».

L’ombre de la Shoah

« Depuis dix ans, face aux drames, face à leur répétition, nous n’avons pas baissé la tête. [...] Nous n’avons rien cédé, rien abandonné, sûrs et fiers de nos valeurs, recherchant sans trêve l’équilibre ente la défense de nos libertés et le renforcement de notre sécurité », oubliant, pêle-mêle, Charlie Hebdo, Magnanville, le Bataclan, Samuel Paty ou nos soldats victimes des tueurs islamistes. En revanche, il a rappelé, en s’adressant au président israélien Isaac Herzog qui avait fait le déplacement depuis Jérusalem, que le Parlement s’est abrité fin 2019 sous le parapluie de l’ Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah pour définir l’antisémitisme afin de lutter contre « ses formes les plus insidieuses, les plus pernicieuses comme les plus désinhibées ». L’occasion rêvée pour Franck Teboul, après avoir demandé une minute de silence pour l’Ukraine, de s’en prendre violemment, sans le nommer, à Zemmour, déplorant que « les vieilles thèses ressurgissent », évoquant ses propos visant « l’innocence d’un capitaine » ou l’idée qu’un « traître puisse être considéré comme un bouclier ». Pendant ce temps-là, les horreurs commises aux cris d’« Alla-hou Akbar » passaient au second rang et le CRIF peut continuer à tirer les ficelles.

Fausses notes ?

Des esprits chagrins noteront qu’aucun hommage n’a été rendu, pour cette commémoration, aux trois militaires abattus par Merah qui avait soigneusement préparé sa tuerie. « Ils n’ont rien fait et je pleure. J’ai perdu un fils de trente ans, un fils de la République », déplore Latifa Ibn Ziaten qui a regretté l’absence de paroles spécifiques pour les soldats. François Hollande n’avait pas fait mieux en 2012, en qualifiant de musulman le catholique Abel Chenouf, un des trois militaires tués par Merah, provoquant la réaction de son père qui condamnait « l’inculture, l’agression verbale et le mépris » de l’ancien président.

Autre fausse note dans cette cérémonie, l’hymne israélien a été chanté avant notre Marseillaise et Emmanuel Macron a invité le grand rabbin de France à réciter le kaddish, la prière prononcée pour les morts dans la religion juive, sans convier les représentants de la religion catholique et de la religion musulmane à faire de même pour les autres victimes.

Trois jours plus tard, le même Emmanuel Macron s’indignait, après la mort de Colonna, violemment agressé par un Camerounais djihadiste dans sa prison d’Arles, que les étendards aient été mis en berne par la collectivité de Corse, oubliant qu’en 1953 ces mêmes symboles de la République l’avaient été pour la mort de Staline (des millions de morts au compteur) et en 2013 pour Mandela. Histoire sans paroles.

Source : Présent 29/3/2022

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Allemagne. Le cabinet McKinsey a conseillé le gouvernement Merkel sur l’accueil des migrants… contre 30 millions d’euros

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SOURCE BREIZH-INFO cliquez ici

Le cabinet de conseil McKinsey, n’ayant versé aucun impôt en France depuis au moins 10 ans malgré des factures de plusieurs millions d’euros et dont l’un des responsables serait un proche d’Emmanuel Macron, est également intervenu en Allemagne. Pour conseiller le gouvernement Merkel sur l’accueil des migrants. Moyennant, là encore, une belle rémunération.

Quand McKinsey venait au chevet de l’Allemagne sous la pression migratoire

Puisque la France découvre progressivement (quoiqu’un peu tard) les relations troubles entre l’État français et McKinsey, il est donc temps de s’intéresser rétroactivement aux activités passées de ce cabinet de conseil en stratégie new-yorkais en Europe.

À ce titre, le cas de l’Allemagne est intéressant. Durant la crise migratoire de 2015, il s’avère que McKinsey a conseillé le gouvernement d’Angela Merkel dans sa gestion des flux de clandestins. Depuis, plusieurs titres de presse ont évoqué ces prestations de conseil.

Si le quotidien français La Dépêche s’interrogeait en février 2021 sur le rôle du « mystérieux cabinet McKinsey, qui accompagne Emmanuel Macron de la création d’En marche à la vaccination contre le Covid-19 », les projecteurs furent également braqués, cette fois par le Washington Post en juin 2017, sur la façon dont le cabinet de conseil avait « discrètement façonné la réponse de l’Europe à la crise des réfugiés ». Une réponse qui, comme en France pour les conseils en matière de stratégie vaccinale ou pour réduire les dépenses publiques, a conduit l’Allemagne à régler une facture plutôt salée à McKinsey.

Près de 30 millions d’euros pour ouvrir les portes de l’Allemagne aux migrants

Tandis que le pays était alors gouverné par la chancelière Angela Merkel, il faut donc rappeler que l’Allemagne a accueilli 1,5 million de clandestins en 2015, année marquée par ce que les responsables politiques d’Europe de l’Ouest et les médias mainstream appelèrent la « crise des migrants ». Avec la publication, dans ces mêmes médias, le 2 septembre 2015 de la photo d’un enfant syrien mort noyé, Aylan, l’objectif était alors à peine caché : faire accepter aux européens les mouvements de populations extra-européennes parmi les plus importants de l’histoire.

L’année suivante, en 2016, malgré les agressions de Cologne commises lors de la Saint-Sylvestre qui auraient dû alerter les autorités sur les conséquences néfastes de l’immigration massive, l’Allemagne accueillera un million de migrants supplémentaires.

C’est donc dans ce contexte, en octobre 2015, tandis que le pays était débordé par les flux de migrants et voyait ses structures d’accueil débordées, que l’Allemagne a eu recours aux services de McKinsey. À ce titre, Berlin a versé 29,3 millions d’euros au cabinet de conseil américain. Ce dernier a alors mené un travail en coopération avec l’Office fédéral des migrations.

La remigration, une idée que n’a pas eue McKinsey…

Parmi les projets de McKinsey figurait la mise en place de centres d’arrivée accélérée ayant la capacité de traiter les demandes en quelques jours afin d’éviter une accumulation des arriérés de dossier. À noter que le travail de la société sur les questions migratoires a également conduit ses consultants à prodiguer leurs conseils en Suède (en 2008 et 2009 pour un montant dépassant les 2 millions de dollars) et en Grèce, où, en 2017, un contrat d’un montant de 992 000 euros conclu entre McKinsey et le Bureau européen de l’asile aurait été passé sans « suivre la nécessaire procédure d’attribution des marchés publics », comme l’a notamment rapporté le journal Le Monde en 2020.

Quant aux préconisations du cabinet de conseil en matière de gestion des migrants, elles ont froissé certains experts en droit international du fait que cette gestion plus rapide des dossiers de demande d’asile aurait parfois conduit à priver les clandestins de certains droits comme celui regroupement familial.

Toutefois, pas question pour McKinsey de recommander à l’Allemagne une politique de remigration, concept popularisé depuis par Éric Zemmour. Ainsi, le centre d’études McKinsey Global Institute a publié en 2016 un rapport sur les « impacts et les opportunités des migrations mondiales. Le document décrit comment des procédures d’intégration plus efficaces pourraient stimuler les économies nationales tout en profitant aux migrants.

Voilà qui fait cher payé pour une idée répandue depuis longtemps au sein des gouvernements successifs, à savoir que l’immigration d’origine extra-européenne serait une « chance » pour nos sociétés occidentales, et plus particulièrement pour les tenants de l’économie. On connaît la suite…

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