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samedi, 22 février 2025

Dialogue Michel Onfray – Véronique Le Floc’h de la Coordination rurale

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La France doit se remettre à produire, non pas pour l’export mais pour la souveraineté alimentaire et agricole de la France. Pour cela, nous devons aussi nous départir des idéologies écologistes et éloignées de la réalité. La sécurité alimentaire est la base de la paix sociale. Les agriculteurs sont le ciment sur lequel les gouvernements bâtissent leur pouvoir. Il ne faudrait pas qu’ils l’oublient.

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Source : Le Figaro 22/2/2025

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La révolution géopolitique de Donald Trump

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Mathieu Bock-Côté

Depuis un mois qu’il est installé à la Maison-Blanche, Donald Trump a engagé ce qu’il faut bien appeler une révolution géopolitique. On l’a d’abord vu avec ses étonnantes ambitions prédatrices, en Amérique du Nord, où il répète qu’il veut s’emparer du Groenland, annexer le Canada pour le transformer en 51e  État américain et restaurer la souveraineté des États-Unis sur le canal de Panama. On ne sait pas exactement jusqu’où ira le président américain, qui pratique l’art de la déclaration fracassante pour mieux déstabiliser ses adversaires ou ses partenaires, afin d’obtenir d’eux les concessions désirées. Chose certaine, il souhaite vassaliser ses voisins et constituer, sous une forme inédite, un empire nord-américain. Ne faisons pas l’erreur de voir dans sa politique une série de gestes impulsifs. Car la vision de Trump repose sur un double diagnostic.

D’abord, l’Amérique aurait financé au point de se ruiner la protection militaire de ses alliés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale – sa position hégémonique se serait retournée contre elle. C’est d’ailleurs ce qui le pousse à traiter l’Europe comme un protectorat, au point même de s’engager, avec Vladimir Poutine, dans un nouveau Yalta, prenant prétexte de la nécessaire résolution de la question ukrainienne. Les Européens se désolent de ne pas y être invités, mais il est légitime de demander sous quel drapeau ils s’y présenteraient – à moins qu’ils ne consentent une fois pour toutes à abdiquer leurs souverainetés nationales pour constituer dans l’urgence une souveraineté européenne. Ensuite, Trump est convaincu que l’Amérique a payé le prix du libre-échange des trente dernières années et il mise sur une politique tarifaire musclée pour accélérer la réindustrialisation américaine.

L’impérialisme américain renonce à sa forme universaliste et messianique du XXe siècle et du début du XXIe pour parler explicitement le langage du rapport de force, et devient même explicitement prédateur, ce qui risque, à terme, de transformer l’expérience trumpienne en repoussoir, alors qu’en politique intérieure elle pourrait bien être fructueuse. Trois cycles historiques se ferment. D’abord celui ouvert avec la fin de la Première Guerre mondiale, marqué par la fin des empires continentaux et la célébration du principe des nationalités, avec Woodrow Wilson. Ensuite celui associé à la création de l’ONU, après la Seconde Guerre mondiale, qui entendait, autant que possible, inscrire la résolution des conflits dans un ordre international nouveau. Enfin celui issu de la chute du communisme, en 1989, qui rêvait d’un monde pacifié par le droit et le commerce, où les différences entre les peuples et les civilisations s’estomperaient progressivement. Ce fantasme était aussi celui d’une homogénéisation juridique et administrative de l’humanité. L’UE est aujourd’hui la dernière à y croire.

L’impérialisme trumpien répond toutefois à un mouvement semblable engagé par la Russie de Vladimir Poutine, bien antérieur à l’invasion de l’Ukraine, et même antérieur à l’occupation de la Crimée. Le complexe obsidional de la Russie n’est pas nouveau. Mais il n’explique pas tout. On l’a compris, Poutine entend, directement ou indirectement, restaurer la souveraineté russe partout où se trouvent des populations russes, ceux que les Américains appellent les ethnic Russians. Avec raison, les Baltes s’inquiètent, dans la mesure où leurs pays, surtout la Lettonie et l’Estonie, ont été victimes, après la Seconde Guerre mondiale, d’une colonisation russe, qui prenait la forme d’un véritable coup d’État démographique. Les Baltes, au moment de l’indépendance, durent engager les moyens nécessaires pour redevenir maîtres chez eux et reprendre le contrôle de leurs pays. Cette réaffirmation identitaire fut interprétée par Moscou comme une politique de persécution des minorités russes. Il n’est pas inimaginable que cela serve de prétexte à Poutine pour en finir avec ses petits voisins.

L’heure est donc au retour des empires. La place des nations peut sembler menue dans ce nouveau monde. Il n’est pourtant pas si neuf. Aux grandes heures de la guerre froide, les nations semblaient condamnées à se dissoudre dans les deux blocs idéologiques qui s’affrontaient. Elles ont néanmoins survécu, en cherchant toujours à affirmer dans les interstices d’un système broyeur. La France gaulliste s’était voulue, d’ailleurs, le porte-étendard de la cause des nations. Il est possible que dans la période qui s’ouvre, ce rôle lui sied davantage que celui de militante entêtée d’un fédéralisme européen qui accélère la sortie de l’histoire de l’Europe davantage qu’il ne lui permet d’y prendre sa place. Une Europe des nations, délivrée de sa gangue technocratique, peut de nouveau se présenter comme la civilisation de la liberté. L’identité des peuples devenant ici le fondement de leur liberté.

Source : Le Figaro 22/2/2025

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Ce que les Français doivent à leurs paysans

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Guillaume Tabard

Cette année 2025 est une année sans élection. Et pourtant les politiques se précipiteront à nouveau dans les allées du Salon de l’agriculture, indexant leur popularité sur la chaleur de l’accueil qui leur sera réservé et sur la durée qu’ils passeront porte de Versailles. C’est habituel. Mais pourquoi cette ruée ne vaut que pour le SIA? Aucune compétition analogue pour le Salon de l’automobile, par exemple, alors que, par le poids économique du secteur, le nombre d’emplois concernés ou en raison de la passion française pour la voiture, on pourrait l’imaginer. C’est que dans la vie du pays et, disons-le, dans son « identité », l’agriculture a une valeur qui dépasse infiniment le périmètre de son activité.

Le nombre d’actifs de ce qu’on appelait autrefois le secteur « primaire » a fondu de manière dramatique au cours de ces dernières décennies, et continue de diminuer. Nombre d’agriculteurs ne parviennent plus à vivre de leur travail, ce qui décourage les vocations et n’incite pas à la transmission des exploitations. Mais l’ensemble des Français regardent ce petit « reste » avec une bienveillance, une admiration et même une affection dont ne bénéficie aucune autre catégorie de la population.

Cela vient de fait que chacun, même parmi les plus citadins, a des racines qui le rattachent à la campagne. La terre qu’ils n’ont plus à leurs semelles, les Français la gardent dans un coin de leur mémoire. Les agriculteurs sont à leurs yeux les gardiens d’un monde délaissé et d’un poumon vital sans lequel le pays étoufferait. Surtout, les Français mesurent leur apport irremplaçable dans deux domaines. D’une part, pas d’alimentation sans eux. Chacun est conscient que la disparition des exploitations achèverait de nous rendre dépendants des importations.

D’autre part, plus de vie des territoires sans eux. À quoi ressemblerait une France dont les terres seraient en jachère ou remplacées par des pavillons ou des zones commerciales ? La défense de la ruralité n’est pas une posture esthétique. Par leur travail, les agriculteurs sont les gardiens des paysages et de la diversité des territoires. Ils mènent par procuration un combat qui est celui de tout le pays.

Il n’est pas étonnant que, de tous les mouvements de contestation récents, celui des agriculteurs soit le plus populaire. Et de loin. L’opinion comprend qu’ils ne défendent pas uniquement leurs intérêts catégoriels, mais l’avenir de tous. Cette sympathie ne doit cependant pas rester verbale. Si l’on veut sauver l’agriculture, il faut s’en donner les moyens. Le vote définitif de la loi d’orientation agricole est une étape importante. Et qui aurait pu être plus rapide sans l’absurdité de la dissolution et l’inconséquence de la censure. L’État n’en a toutefois pas fini avec son devoir d’assistance à une agriculture en danger. Les consommateurs aussi ont leur responsabilité : aimer les paysans, c’est bien, acheter leurs produits, c’est mieux, même s’il faut parfois y mettre le prix. Il faut enfin tordre définitivement le cou à l’assimilation agriculteurs-pollueurs. Ce n’est pas défendre l’environnement que compliquer la vie de ceux qui, plus que d’autres, sont les premiers défenseurs d’une terre qui est effectivement à sauver

Source : Le Figaro 22/2/2025

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Journal du chaos

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vendredi, 21 février 2025

JORDAN BARDELLA ÉTAIT-IL À NUREMBERG EN 1933 ? LA PRESSE AUX ORDRES DEVRAIT CREUSER LE SUJET...

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Prenant prétexte d’un "salut nazi" (?) fait par Steve Bannon lors du congrès des conservateurs CPAC, Jordan Bardella a décidé de renoncer à intervenir comme cela était prévu. Un signe de plus de la chiraquisation du Rassemblement national, qui fait de la peur de son ombre l’alpha et l’omega de ses décisions politiques. Imaginons un instant que ce parti parvienne au pouvoir, ce qui n’est pas réellement gagné, il suffira d’une campagne de presse pour le faire renoncer, reculer, dans un mouvement de chiraquisation pitoyable…
 
Réaction de Steve Bannon à propos de l’annulation de Jordan Bardella à la CPAC : « C’est un petit garçon, s’il annule à cause de ce que dit la presse mainstream sur mon discours, il n’est pas digne de diriger la France ».

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Les ONG contre nos agriculteurs

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Céline Imart *

Au Salon de l’agriculture 2025, près de 600 000 visiteurs sont attendus – moins les 100 environ des Soulèvements de la terre, qui ne sont, a priori, pas invités cette année. Allélula. Beaucoup viennent voir les bêtes, et aussi les bêtes curieuses que deviennent les agriculteurs, prelière espèce en voie de disparition dans ce pays, bien avant le castor ou le loup.

À l’heure où ils luttent chaque jour pour leur survie face à des normes toujours plus contraignantes, une concurrence déloyale et l’inflation des coûts de production, un autre parasite n’hésite pas à venir manger sur le dos de la bête : les ONG. Car derrière le masque lisse de la « société civile », elles sont nombreuses à influencer massivement les politiques agricoles en Europe. Elles sont devenues des bêtes à concours de la captation d’argent public, directement de la Commission européenne, mais aussi du ministère de l’Écologie ou des agences régionales et du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader), deuxième pilier de la PAC, dont les fonds sont gérés par les régions. Et sous couvert de défense de l’environnement, elles imposent une vision idéologique radicale qui sacrifie nos agriculteurs sur l’autel du militantisme.

Quitte à devenir leur bête noire, j’ai réussi à mettre à l’ordre du jour de la plénière du Parlement européen un débat sur le financement des ONG via Life, l’un des programmes de la Commission européenne dédié à l’environnement et à l’action climatique. Life, c’est un budget de 5,4 milliards d’euros sur sept ans. 109 millions « seulement » sur la période 2021-2027 subventionnent le fonctionnement des ONG, le reste étant consacré à des programmes « opérationnels » pour l’environnement.

Petit pense-bête des actions opérationnelles financées dans ma région Occitanie : programme Biodiv’Paysanne, lancé en 2024, ou l’on retrouve en bénéficiaires Solagro, le Conservatoire des espaces naturels, et l’association Terres de liens, étroitement iée à la Confédération paysanne (proche des Verts et de l’extrême gauche). En réalité, c’est une majorité des fonds publics qui sont distribués au profit d’une minorité idéologiquement engagée.

Le dernier scandale mis en lumière lors de ce débat ? La Commission a orienté des fonds, sous l’égide de la DG Environnement dirigée par l’architecte du Green Deal, Frans Timmermans, vers des ONG environnementales chargées d’effectuer un lobbying particulièrement actif auprès des députés européens. Cherchant ainsi à imposer l’agenda décroissant de la stratégie Farm to Fork. Bien que juridiquement valides, ces actions de la part de la Commission sont éthiquement contestables, car elles sanctuarisent la création d’un véritable circuit fermé entre les décideurs et les ONG, où l’idéologie prévaut sur l’intérêt général.

Certaines sont d’ailleurs déjà financées par les Open Society Foundations de George Soros, à l’instar des Amis de la Terre et de Climate Action Network. Car la constellation des ONG perçoit aussi des financements de fondations privées liées à des intérêts étrangers.

Au mois de mai, je sensibiliserai d’ailleurs l’ensemble des institutions européennes sur le financement des associations dites « de bien-être animal » par des entreprises américaines de la food tech qui investissent des sommes considérables dans la recherche sur la viande dz laboratoire.

Ces ONG « bien-être animal » contribuent profondément à déstabiliser notre élevage. Dans la révision du règlement sur le transport des animaux par exemple, ce qui se joue est l’incapacité totale et concrète des éleveurs, des transporteurs et des négociants d’exercer leur métier ! Restriction des conditions de chargement à un niveau surréaliste, obligation de disposer de certificats d’aptitude au bien-être animal et, sommet du ridicule, des pentes de rampes de chargement calibrées au degré près par rapport à l’horizontale du soleil! À quand le port obligatoire du sextant pour charger une poule ?

Mais à les entendre, ce sont les éleveurs qui sont bêtes à manger du foin, incapables de comprendre ce qui est bon pour leurs propres animaux. Je vais bien sûr déposer un amendement de rejet sur ce texte. Au-delà, en alliance avec d’autres députés européens, j’ai mis sur la table des propositions pour exiger plus de transparence et stopper le dévoiement de fonds européens qui nourrissent des associations engagées contre notre souveraineté alimentaire.

Car le plus scandaleux, c’est que les ONG pullulent grâce à ces financements obscurs. Contrairement aux entreprises, elles ne sont soumises à aucune obligation de transparence comptable. Un rapport de la Cour des comptes européenne a révélé un déficit criant de contrôle : des millions d’euros d’argent public s’évaporent sans aucune transparence, alimentant des organisations qui sabotent nos filières.

Nous exigeons une réforme immédiate : toute association recevant de l’argent public doit être soumise aux mêmes règles que les entreprises. Pas de transparence ? Pas de subventions. Nous avons marqué quelques points pour faire changer la petite musique ambiante à Bruxelles : inscription d’un débat en plénière, événement sur le financement par des intérêts étrangers, mise sous pression de la Commission avec le Green Gate. Mais la bataille ne fait que commencer.

Et il faut taper là où ça fait mal : au portefeuille. Je vais continuer, point par point, ligne par ligne, financement après financement, à me mettre sur leur chemin. Nos agriculteurs ne sont ni des dealers ni des pollueurs, ce sont les bâtisseurs de notre souveraineté alimentaire. Ils méritent notre respect, notre soutien et des politiques qui les défendent. Et ils peuvent compter sur mon combat pour les aider à reprendre du poil de la bête. Mon engagement est clair : je ne laisserai personne saboter leur avenir. Ni les technocrates hors sol. Ni les idéologues dogmatiques. Ni les agitateurs escrolo-médiatiques, qui rêvent d’un monde sans paysans, mais avec toujours plus de subventions pour leurs cercles militants.

(*) Céline Imart est diplômée de Sciences Po Paris
et de l’Essec. Elle est agricultrice et députée européenne LR.

Source : Le Figaro 21/02/2025

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La récolte des « Bonnets jaunes »

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La chronique flibustière de Georges Feltin-Tracol

Du 15 au 31 janvier 2025, environ deux millions de personnes ont désigné leurs représentants aux chambres d’agriculture dans chaque département, à l’exception notable de l’Île-de-France, de la Corse et de l’Outre-mer qui détiennent pour leur part un organisme interdépartemental ou d’échelle régionale. Le vote s’est effectué soit en ligne sur Internet, soit par correspondance.

Renouvelées tous les six ans, les chambres d’agriculture défendent les intérêts agricoles auprès des différents services de l’État. Elles conseillent les exploitants agricoles et forestiers et leur proposent diverses prestations d’ordre économique et financier. Par ailleurs, les résultats de ces élections déterminent le financement public des syndicats qui s’élève à quatorze millions d’euros par an.

Le vote se déroule suivant cinq collèges spécifiques : le collège 1 concerne les chefs d’exploitation et assimilés; le collège 2 regroupe les propriétaires fonciers et usufruitiers; le collège 3A s’intéresse aux salariés de la production agricole; le collège 3B aux salariés des groupements agricoles (dont les coopératives) et le collège 4 aux anciens exploitants et assimilés, c’est-à-dire aux retraités. Le collège 1 applique le scrutin de liste à un seul tour avec une prime majoritaire : la liste arrivée en tête obtient la moitié des sièges et le reste se répartit à la proportionnelle. Les quatre autres collèges pratiquent le scrutin majoritaire uninominal à un tour. Les syndicats salariés tels la CGT ou SUD présentent des candidats dans les collèges 3A et 3B. Mais c’est le collège 1 qui attire surtout l’attention.

La participation en 2019 dans ce premier collège s’élevait à 46 %. Cette année, elle s’établirait à 50 %. Longtemps, la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) et son allié, les Jeunes Agriculteurs (JA), ont dominé le paysage syndical. Cette hégémonie perdure : l’alliance FNSEA – JA conserve 80 % des chambres d’agriculture en raison du mode de scrutin. Toutefois, les derniers résultats remettent en question cette domination.

Au terme d’une année riche en agitations médiatiques et chamailleuses, la Coordination rurale remporte onze nouvelles chambres (Ardennes, Charente, Charente-Maritime, Cher, Dordogne, Gers, Gironde, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Lozère, Tarn) qui viennent s’ajouter aux trois déjà détenues (Vienne, Haute-Vienne et Lot-et-Garonne). Avec 70 % des suffrages, la Coordination rurale se consolide dans son bastion historique du Lot-et-Garonne dont elle tient la chambre d’agriculture depuis 2001. Mieux, pour la première fois de son histoire, elle va peut-être gérer la chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine. Au cours de nombreuses actions, ses vaillants adhérents n’ont pas hésité à porter avec fierté un bonnet jaune, belle et sympathique synthèse entre les Bonnets rouges bretons de 2013 et les Gilets jaunes de 2018 – 2019.

Certes, l’alliance FNSEA – JA demeure fortement implantée dans les régions céréalières d’Île-de-France et du Nord, mais elle enregistre une déperdition flagrante de voix en faveur non seulement de la Coordination rurale, mais aussi de la Confédération paysanne. Rendue célèbre grâce à José Bové, le syndicat agricole altermondialiste n’était majoritaire qu’à Mayotte où l’élection a été reportée, suite aux dévastations catastrophiques du cyclone Chido de décembre 2024. La Confédération paysanne vient de gagner l’Ardèche et, dans le cadre d’une association syndicale, la Corse et la Guyane. Ancienne courroie de transmission du PCF dans les campagnes, le MODEF (Mouvement de défense des exploitants familiaux) réalise des résultats minuscules, à l’exception de la Guadeloupe qui reste dans son giron (30,76 %).

Outre la percée des « Bonnets jaunes » et le succès de la Confédération paysanne, il faut signaler la réussite de listes indépendantes dans quelques départements. La plus emblématique se trouve en Haute-Garonne. La liste « Unis pour notre avenir – Les Ultras de l’A64 » (en référence à cette autoroute souvent bloquée), soutenue par Jérôme Bayle, obtient 41,06 % et relègue la Coordination rurale à la troisième place. En Ariège voisine, la liste « Libre de cultiver notre avenir » engrange 39,65 % devant une Confédération paysanne forte (35,04 %). Est-ce un hasard si un dissident de la FNSEA a conduit cette liste victorieuse ? Des esprits chagrins n’y verraient-ils pas un stratagème pour empêcher la Confédération paysanne de gagner ? En Moselle, la liste « Territoires et filières » récolte 38,10 % des suffrages. L’analyse de ces résultats témoigne d’une volonté – encore minoritaire – d’arrêter la cogestion des affaires agricoles avec un État à la fois incompétent, vétilleux et omnipotent. Le sujet du libre-échange (accord commercial avec le MERCOSUR et entrée massive des productions agricoles ukrainiennes sur le marché européen) explique grandement le vif mécontentement du monde agricole en grande souffrance.

Le refus du libre-échange est à l’origine de la Coordination rurale, scission de la FNSEA en 1991 à propos de nouvelles règles fixées par la Politique agricole commune (PAC) pour 1992. Quand le rejet du libre-échange ne s’accompagne pas d’une ouverture inclusive à l’autre, il est aisé aux bien-pensants d’apposer l’étiquette « extrême droite » sur les opposants de la mondialisation. Récemment encore, un site bien connu de délation, qui se veut « magazine urbain », a dénigré la Coordination rurale. Ses détracteurs se plaisent à user d’un syllogisme qui se veut imparable.

Afin d’obtenir le statut de syndicat et de pouvoir se présenter aux élections des chambres d’agriculture, la Coordination rurale absorbe dès sa fondation la vénérable Fédération française de l’agriculture dont le président depuis 1982 s’appelait Alexis Arette (1927 – 2023). Paysan favorable à l’agriculture biologique, poète béarnais et redoutable essayiste aux convictions catholiques de tradition bien trempées, Alexis Arette critiquait avec constance la FNSEA. De 1986 à 1998, il siégea au conseil régional d’Aquitaine pour le… Front national ! Principal instigateur des jacqueries anti-gouvernementales en 1991 – 1992, il fit que les ministres d’Édith Cresson, éphémère première ministresse, n’osaient plus sortir de leur palais ministériel sans l’autorisation préalable de Matignon. Alexis Arette fut enfin la cheville ouvrière aux côtés du néo-corporatiste Benjamin Guillemaind et de l’économiste non-conformiste Janpier Dutrieux de l’Alliance sociale des peuples et pays de France.

Alexis Arette a insufflé à la Coordination rurale un bel esprit combatif. Le Système médiatique d’occupation mentale s’indigne de la proximité politique supposée de ce syndicat avec la droite nationale de conviction alors que ses statuts internes imposent l’apolitisme (à l’instar des maires sans étiquette). La Coordination rurale n’est pas la seule à être proche d’une sensibilité politique particulière. La FNSEA et les JA ont donné deux ministres de droite libérale (François Guillaume et Christian Jacob) depuis 1986. La CGT reste proche des communistes. La CFDT ne cache pas ses affinités avec les socialistes. SUD – Solidaires se tourne nettement vers La France Insoumise. Le premier courant électoral français ne pourrait-il pas avoir des correspondants parmi les exploitants agricoles ?

Les campagnes françaises répliquent aux politiques démentes de destruction de l’agriculture qui favorisent une industrialisation alimentaire standardisée. Le maintien d’un secteur agricole dynamique, futur pourvoyeur d’emplois, devient dorénavant l’enjeu majeur pour le XXIe siècle.    

Salutations flibustières ! 

• « Vigie d’un monde en ébullition », n°144, mise en ligne le 18 février 2025.

10:18 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Bernard Germain, auteur de "L'islam, pire que le nazisme et le communisme", répond aux questions de Riposte laïque

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Riposte Laïque : Vous êtes l'auteur du dernier livre des éditions Riposte Laïque, intitulé "L'islam, pire que le nazisme et le communisme". Pouvez-vous nous expliquer l'histoire de ce livre ?

Bernard Germain : Ce livre se veut un outil permettant de répondre à une question : qu’est-ce qui menace le plus notre société occidentale et plus particulièrement française ?

Certains nous disent que c’est le fascisme. D’autres que ce serait le retour d’un régime de type communiste par exemple en cas de victoire en France d’un parti comme la LFI. Reste que malgré de nombreuses alertes très peu de monde ne semble s’inquiéter du danger que représenterait l’arrivée au pouvoir d’un régime basé sur l’islam, dont je rappelle que c’est une orthopraxie c’est à dire une religion qui embrasse tous les aspects de la vie de la société, contrairement au catholicisme par exemple. Tout se passe comme si les gens ne croyaient pas crédible l’arrivée à la tête de notre société d’un tel régime.

Or, avec l’immigration incontrôlée que nous vivons, des millions de migrants arrivent en provenance de l’Afrique du Nord et Subsaharienne. La très grande majorité de ces gens sont des musulmans. Par une évolution démographique déjà constatée notre société risque d’être confrontée prochainement à des bouleversements que beaucoup refusent de prendre en compte. Ils refusent d’accepter de voir le réel.

Ce livre étudie ces trois systèmes politiques et évalue la probabilité d’instauration chez nous de chacun de ces régimes et les risques que cela impliquerait pour notre société si l’un ou l’autre parvenait au pouvoir.

Boualem Sansal pour sa part nous a prévenu. Selon lui, le danger le plus grave est représenté par l’islam.

Vous avez écrit, en quelques années, beaucoup de livres sur de nombreux sujets, mais jamais sur l'islam. Vous ne considériez pas ce combat comme prioritaire ?

J’ai écrit mes livres en fonction des problèmes du moment. Par exemple, le wokisme a été écrit en 2022 cliquez là à un moment où il commençait à devenir un vrai problème mais peu de gens avaient réellement conscience de l’importance et l’urgence de la mobilisation contre cette idéologie délirante de l’occident dégénéré.

Mon livre sur l’Europe cliquez ici a été publié fin 2023, c’est à dire six mois avant les élections européennes, afin d’alerter les citoyens sur ce qu’est réellement l’Europe et pourquoi il faut impérativement en sortir afin de retrouver notre souveraineté et sauver notre pays. D’ailleurs à l’époque, il n’y avait aucun débat ou émission pour dénoncer les dangers de l’Union Européenne.

Aujourd’hui j’ai écrit ce livre sur les dangers de l’islam pour notre société car il existe d’innombrables preuves de sa dangerosité. Preuves matérialisées par les très nombreux attentats, agressions, meurtres ou flambée de délinquance dont sont à l’origine des gens qui se réclament de cette religion. Il n’y a plus aucune semaine sans qu’un évènement ne vienne nous rappeler la réalité et la gravité de ce sujet.

En Angleterre avec l’affaire des gangs pakistanais qui ont violé de très nombreuses jeunes anglaises pendant de très longues années.

En Allemagne avec les récents attentas à Noël ou tout récemment à Munich et juste un peu avant dans un parc.

En Autriche avec un individu Afghan qui a poignardé plusieurs personnes et qui rigolait au moment de son arrestation.

En France, avec les multiples meurtres causés par la « diversité » à coup de machette ou de couteau.

Bien sûr, ces problèmes n’existent pas depuis seulement quelques jours. Mais ces dernières années et surtout ces derniers mois, ils n’ont fait que croître et prospérer et ont atteint maintenant un niveau absolument insupportable. Il était donc temps d’y consacrer un livre afin de faire le point et alerter nos concitoyens.

Vous avez été, suite à vos engagements, durement critiqué, voire insulté, dans le journal local Le Poher, et même dans L'Humanité. Ces calomnies vous ont-elles atteint ?

Je ne suis absolument pas atteint ni touché. En fait je fais mienne cette déclaration de Rosa Luxemburg qui disait en substance « quand la bourgeoisie dit du bien de moi, je me demande quelle connerie j’ai faite ». Transposons : le jour où la gauche et les bien pensants diront du bien de moi, j’y verrai une raison de me demander quelle erreur j’ai pu faire. En l’occurrence, leur critiques, et même leurs insultes et calomnies sont plutôt des médailles qu’ils me décernent. C’est la preuve que j’ai bien agi ou bien parlé.

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10:10 Publié dans Bernard Germain, Livres, Rencontre avec..., Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 20 février 2025

Aurait-on inventé l’islamo-Palestine ?

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Michel Festivi

Depuis quand existerait la Palestine ? Existe-t-il un peuple palestinien ? Pour appréhender la question israélo-palestinienne, ces questions sont primordiales et fondamentales. Y avait-il sur ce territoire du Proche-Orient, avant l’arrivée des juifs, un peuple dit « palestinien » avec une conscience nationale, des frontières fixes et reconnues ? Vouloir faire l’impasse sur ces considérations essentielles, reviendrait à fausser complètement les données du problème. Or c’est bien ce que font, ceux qui n’ont que les yeux de Chimène pour les Palestiniens, et qui ne perçoivent le différend palestino-israélien que sous le prisme de l’antisionisme.

C’est à toutes ces interrogations et à bien d’autres, que tente de répondre le politologue bien connu et auteur de dizaines d’ouvrages, Pierre-André Taguieff, dans son dernier livre, L’invention de l’islamo-palestinisme, aux éditions Odile Jacob. Il vient de donner un entretien passionnant à Judith Waintraub pour le Figaro Magazine.

Taguieff est catégorique, avant l’arrivée du sionisme moderne sur cette terre, il n’y avait que des Arabes majoritairement musulmans sous domination coloniale, celle des Ottomans en dernier lieu. L’historien nous explique que c’est en quelque sorte en réaction à l’apparition du nationalisme juif, que « le nationalisme palestinien » a pris la forme d’un « national-islamisme ». Cette construction idéologique s’est faite sur le fondement d’une instrumentalisation de la cause antijuive, avec comme théoricien essentiel, Haj Amin al-Husseini, Grand Mufti de Jérusalem. Il considérait les juifs comme de simples « dhimmis », sur une terre musulmane. On se souvient que ce Grand Mufti, fut un aficionado d’Adolf Hitler et qu’il parraina de nombreuses divisions SS musulmanes, notamment dans les pays Balkaniques entre 1943 et 1944. Il prononça de célèbres diatribes anti-juives qui n’avaient rien en envier aux discours de Goebbels ou d’Alfred Rosenberg.

Ce n’est donc qu’après la déclaration Balfour du 2 novembre 1917, sur la création « d’un foyer national juif », que va se forger cette idéologie islamique « à dominante djihadiste », selon les termes de Taguieff, dans les années 1920/1930, à base d’islamisme radical, antisioniste, car il était insupportable pour des musulmans, que des juifs, présents sur cette terre depuis des millénaires, s’y réinstallent pour tenter de créer une nation. C’est ainsi qu’est née la « cause palestinienne ». C’est donc bien une conséquence et non un fondement primaire. D’ailleurs, l’article 13 de la charte du Hamas stipule « il n’y aura de solution à la cause palestinienne que par le djihad. ». Pour les musulmans, la terre musulmane doit être exempt de tout non-musulman, les seuls acceptables sont les dhimmis, ceux que se sont soumis, des citoyens de seconde zone, qui ne sont que tolérés, et encore provisoirement, et qui n’ont pas les mêmes droits que les musulmans.

Pierre-André Taguieff en tire les conséquences logiques, tous les mouvements ou États qui soutiennent les islamo-terroristes du Hamas et les célèbrent comme « résistants » sont d’accord avec cette djihadisation, comme l’ont prouvé les fêtes jubilatoires qui ont accompagné les massacres génocidaires du 7 octobre 2023. LFI et ses suppôts, dont Rima Hassan, s’inscrivent en droite ligne dans cette mouvance et cette logique. Car comme le stipule pertinemment Pierre-André Taguieff « L’objectif final des djihadistes est l’islamisation du monde ».

Son analyse est sans pitié vis-à-vis des islamogauchistes français « Tous les militants politiques d’extrême gauche qui, en reprenant à leur compte des thèmes anti-israéliens de la propagande islamiste (celle du Hamas comme celle de l’Iran et de ses alliés), se sont comportés comme des démagogues pour séduire l’électorat français de culture musulmane ». C’est exactement ce que font les Jean-Luc Mélenchon, les Manuel Bompart, les Manon Aubry, les Louis Boyard et toute la clique de ceux que se sont soumis aux dictats des islamistes, pour obtenir des voix et des sièges. Mais cela concerne aussi désormais les socialistes, les communistes, les écologistes qui tous, ont agrippé cette cause pour exister politiquement. Cela concerne aussi beaucoup de macronistes ou de centristes, comme Gabriel Attal, Elisabeth Borne, comme François Hollande, comme Edouard Philippe, comme Xavier Bertrand, qui ont appelé expressément à faire élire des Lfistes ou des communistes, pour faire battre des candidats RN. En faisant cela, ils ont implicitement mais nécessairement validé les pires extrêmes, qu’ils le veuillent ou non, qu’ils s’en défendent ou pas.

Les institutions juives de France, comme le CRIF ont également une grande part de responsabilité dans cette affaire de soutien aux djihadistes, en appelant à faire barrage au RN dans le cadre du slogan fallacieux « ni RN, ni LFI », ce qui était d’une hypocrisie sans nom, qui ne pouvait que favoriser les Lfistes antisionistes. Seule la famille Klarsfeld a eu le courage de dénoncer cette manipulation, ce qui leur a valu des injures et des invectives, en appelant expressément à voter « sans hésitation » pour un RN, s’il était opposé à un LFI au deuxième tour des élections législatives de juin et juillet 2024. Arnaud Klarsfeld a également soutenu son père Serge dans ce choix, indiquant qu’il ferait de même.

Car, ne nous y trompons pas, le combat est le même en Israël comme en France. Comme l’avait écrit Hassan al-Banna, le fondateur des Frères musulmans : « Israël s’élèvera et restera en place jusqu’à ce que l’islam l’élimine, comme il a éliminé ses prédécesseurs ». Une fois Israël éliminé, c’est la France et les nations européennes, qui le seraient, immanquablement, inexorablement.   

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Nomination de Ferrand et fermeture de C8

264621400_292891122851192_6182086905835534142_n.jpgLa réaction

de Sarah Knafo :

Le choix du RN de s’abstenir pour la nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel est incompréhensible.

Il a manqué une voix contre ce socialiste, ami d’Emmanuel Macron. Des millions de Français avaient voté pour empêcher ça. Ils viennent d'en prendre pour 9 ans fermes.

• Un socialiste prend la tête du Conseil constitutionnel, avec l’accord du RN.
• Un socialiste dirige le Conseil d’État.
• Un socialiste préside la Cour des comptes.

Le Parti socialiste a fait 1,75 % à la présidentielle. Il dirige les trois institutions les plus importantes de France.

En parallèle, 15 juges au Conseil d’État viennent de priver des millions de Français d’une chaîne qu’ils regardaient chaque soir.

La justice administrative servait à protéger nos libertés contre l’arbitraire du pouvoir. Elle a fait le contraire. Je veux dire à tous ceux qui se réjouissent de la fermeture de C8, que s’ils ne défendent pas les libertés des autres, la leur sera en danger aussi.

Contrairement à la gauche, la droite ne veut pas interdire les médias de gauche : elle veut seulement arrêter de les financer !

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Entretien avec Jean-Loup Izambert et Claude Janvier à propos de leur nouveau livre :« L'abandon français, quelque chose de pourri dans mon royaume de France »

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Propos recueillis par Guirec Sèvres

Synthèse nationale : Que dénonce globalement votre livre ?

Jean-Loup Izambert et Claude Janvier : L'ouvrage dénonce la destruction progressive de la France et de ses valeurs, au profit d'une américanisation de la société. Nous analysons les causes de ce déclin et pointons du doigt les politiques menées par les différents gouvernements depuis des décennies. Nous dénonçons également l'affaiblissement de l'État, la perte de souveraineté, la crise sociale et le déclin de l'influence de la France dans le monde. Notre ouvrage met notamment en lumière l'omniprésence de l'anglais dans la plupart des actes de la vie quotidienne des Français : pour communiquer, dans l’économie, l’alimentation, la mode, la culture, la recherche ou encore l'enseignement. Nous dénonçons une véritable invasion de l'anglais, qui menace à terme la survie de la langue de Molière. La langue et la culture étant indissociables, cette adoption à marche forcée de l’anglais comme langue unique imposée par l’Union européenne entraîne automatiquement l’adhésion aux principes et aux valeurs sécrétés par la culture qu’elle sous-tend. Comme le rappelle l’universitaire Charles Xavier Durand dont nous rapportons des extraits de ses travaux, « elle sert de facto les intérêts des pays pour lesquels elle est aussi langue nationale ».

SN : Vous pointez du doigt les politiques agricoles et industrielles. Pourquoi ?

J-L.I. et C.J : Comment ne pas le faire alors que les analystes de France Stratégie, institution autonome placée auprès du Premier ministre, constatent eux-mêmes, dans un rapport très peu médiatisé, que sur les quarante dernières années, de 1980 à 2020, « le recul de l’emploi industriel est saisissant », que « les entreprises françaises sont ainsi devenues les championnes de la délocalisation » au point que « la France est l’un des pays les plus désindustrialisés » d’Europe ? ! Et que cette « désindustrialisation est à la fois structurelle, artificielle et inquiétante. » Hormis quelques partis souverainistes qui en parle et qui fait le bilan de cette Union dite « européenne » ?! L’agriculture ? Le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) observe « qu’en 30 ans, le Revenu Net de la Branche Agricole (RNBA) a baissé de près de 40 % en France en euros constants. Dans le même temps, le nombre d’exploitations agricoles a diminué de 60 % avec des évolutions importantes des structures juridiques. » Encore une fois qui en parle ? Cette politique décidée à Bruxelles favorise les sociétés transnationales, dans l’industrie comme dans l’agriculture, la pêche et autres secteurs d’activité. En cause également l'influence des lobbies agroalimentaires qui privilégient leurs intérêts financiers au détriment de la santé des consommateurs. Ce que nous appelons la « chimbouffe », la "bouffe chimique" conçue dans des laboratoires, est omniprésente dans les supermarchés, des restaurants scolaires et de facto, nous assistons à une augmentation des maladies liées à l'alimentation telles que l'obésité, le diabète ou encore les cancers. Nous mettons en exergue également les conséquences environnementales de ce type d'agriculture, avec la pollution des sols et des eaux.

SN : Vous abordez dans votre ouvrage « l’art comptant pour rien ».

 J-L.I. et C.J : La dévalorisation de l’éducation artistique est flagrante. De la diminution de l’enseignement artistique de valeur dans les écoles en passant par la spéculation des « œuvres d’art », façon François Pinault et autres multimilliardaires, l’art est complètement dévoyé. La jeune génération est de plus en plus privée d’une culture de base essentielle. Le dernier classement Pisa – Programme international pour le suivi des acquis des élèves – de l’Organisation de coopération et de développement Économique (OCDE) en fait le constat : la France est en 26e position du classement en mathématiques et en culture scientifique et en 29e pour la compréhension de l’écrit ! …

Des pneus de tracteur dorés à l’or fin exposés il y a peu à l’Opéra Garnier à Paris en passant par les WC de Marylène ou un amas de rouleaux de papier toilette considéré comme une « sculpture », la fumisterie bat son plein. Les divertissements de masse, formatés et commerciaux, ont remplacés la création artistique authentique et originale. Les médias et les institutions sont complices et font la part belle – à coups de centaines de millions d’euros ! - à l’invasion de cette sous-culture « made in USA ». Une société qui ne soutient pas ses artistes et ses créateurs se prive d'une source de richesse et d'épanouissement. L'art, lorsqu'il est de qualité, stimule la réflexion et l'esprit critique. Sa relégation entraîne une perte des capacités de réflexion chez les individus au point que nous posons la question qui fâche devant le drame social qui en résulte et s’aggrave d’élection en élection : passé le stade des veaux, près de 50% des Français seraient-ils devenus des bœufs ?

SN : Vous évoquez une uniformisation des modes de consommation.

J-L.I et C.J : Nous critiquons l'uniformisation des modes de consommation, avec le développement de chaînes de très grandes surfaces commerciales et de produits standardisés, souvent d'origine étasunienne, qui nivellent les goûts et les modes de vie d’une grande majorité de gens. La tendance est aux vêtements à trous, aux tatouages, aux piercings, à l’homme qui se ressent femelle et au marché aux enfants. Il faut avoir l’air « branché » et « in the mood ». Tout le monde à l’air marginal, mais en réalité, la majorité n’est en rien non conformiste. Elle obéit à des codes dictés de manière insidieuse par les tendances d’outre-Atlantique portée par les sociétés transnationales étasuniennes. Hollywood, Netflix et autres uniformisent la culture et marginalisent les productions locales et européennes. Le déclin du cinéma Italien et Français est une réalité tangible. Nous sommes bien loin de chefs d’œuvre comme la « Grande Vadrouille », les « Tontons Flingueurs », des films de Federico Fellini ou de Pier Paolo Pasolini qui, la veille de son assassinat en novembre 1975, nous alertait via une interview ayant pour titre « nous sommes tous en danger », sur le « génocide culturel » du capitalisme progressiste par nature. Le vin, aussi, n’échappe pas à cette destruction culturelle. Les USA ont été les précurseurs à produire des vins de cépages uniformisés. Ni bon, ni mauvais. Sans caractère, sans typicité. Aucune éducation du palais. Un véritable nivellement du goût et des saveurs. Pour preuve, la fréquentation toujours en hausse du « Street Food », de Mac Do, de KFC etc, et la consommation en hausse de cocktails alcoolisés-sucrés chez les jeunes. Les Pompes funèbres ont de l’avenir.

SN : Votre ouvrage présente et s’inscrit dans un contexte historique. Pourquoi ?

J-L.I et C.J : La perte de la souveraineté de la France est mesurable. En 40 ans, la France est au bord de l’abîme. Les élites dirigeantes ont sabordé notre pays. La trahison est immense. Témoin, un sentiment de déclassement social de plus en plus évident chez les Français, doublés d’une paupérisation galopante. Corruption et affairisme gangrènent la classe politique. Les politiciens de tous bords ont un mépris viscéral envers le peuple. Jamais un président de la République n’a été aussi irrespectueux qu’Emmanuel Macron envers les Français. Peu importe son devenir, du moment que cette caste de criminels en cols blancs continue à jouir des ors de la République.

SN : Votre vision est pessimiste. Une note d’espoir ?

J-L.I et CJ : Notre constat est celui du délabrement continu de la France. Il y a effectivement de quoi être pessimiste mais nous décrivons la réalité en nous appuyant sur des sources officielles parfois peu connues. Cette situation est le résultat des politiques qui se succèdent depuis le début des années 1970 sous la direction de politiciens domestiques de l’oligarchie financière. Plus ou moins 25 millions de Françaises et de Français n’en finissent pas de voter un coup à droite, un coup à gauche sans voir que c’est la même politique anti-nationale qu’on leur sert sous des emballages marketing différents. Aujourd’hui le parlement n’a plus d’opposition. Tous les partis, du parti dit « communiste » qui n’a plus rien de communiste au Rassemblement national qui n’est en rien national en passant par les partis bleu layette, rose bonbon et vert de gris ont le même programme commun : l’Union européenne et l’Otan, c’est-à-dire la poursuite de crise capitaliste et la guerre qui l’accompagne toujours. Il suffit de faire le bilan noir de 75 années d’Europe supranationale pour le comprendre. L’avenir de la France est désormais entre les mains des citoyens et nous sommes à la croisée des chemins concernant le devenir de notre pays. Les enjeux sont importants. La France peut encore retrouver son rayonnement et sa place dans le monde. Rien n’est écrit, tout peut changer. Encore faut-il qu’un bon nombre de gens le décident. Il est encore temps de le faire pour se débarrasser du carcan de l’Union européenne et des guerres de l’Otan. A ce niveau de forfaiture, un peuple informé et conscient ne peut que légitimement cultiver un sentiment de colère et s’autoriser à réfléchir au recours politique ultime. Nous espérons qu’à la lecture de L’abandon français, les citoyens comprendront les tenants et les aboutissants. Et quand la compréhension est présente, nourrit le débat, l’action peut alors avoir lieu. Il est plus que temps de nettoyer les écuries d’Augias et de faire lever un printemps aux couleurs d’incendie.

Jean-Loup Izambert : journaliste professionnel exerce en indépendant depuis 1990 l’investigation à long terme sur des sujets d’actualité. Spécialisé sur les secteurs de la grande finance, de l’économie et de la politique, plusieurs de ses ouvrages mettant en cause des personnalités et des institutions ont défrayé la chronique.

Claude Janvier : écrivain essayiste, auteur d’ouvrages sur les relations entre la politique et la grande finance. Connu pour ses « coups de gueule », il intervient sur de nombreux médias libres, anime l’émission Libre parole sur TV ADP et est partenaire de nombreux blogs et sites d’information.

Découvrir l’ouvrage cliquez ici

L’abandon français, Jean-Loup Izambert et Claude Janvier, Parution, Editions Jean-Cyrille Godefroy , parution : 11 février 2025, 320 pages, 22,00 € 

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Après 10 ans de bonification

6a00d8341c715453ef02e860e31295200b-320wi.jpgJean-Gilles Malliarakis

L'Insolent cliquez ici

Il en est de certains écrits et dossiers comme des bons vins : ils gagnent à être lus, relus ou découverts après quelques années. Pour un saint-emilion, 10 ans peut se révéler un bon délai de vieillissement.

C’est en 2015 que Malika Sorel a écrit son terrible ouvrage sur la Décomposition française. À la même époque l’auteur paraissait associée à la droite traditionnelle. Elle faisait partie depuis 2009, du Haut Conseil de l'intégration. Le pays sortait tout juste de la présidence, combien décevante, de Nicolas Sarkozy ; et notre essayiste demeurera membre de cette instance, créée par le gouvernement Rocard, jusqu’à sa mise en sommeil en décembre 2012 et sa dissolution en septembre 2013, actée par Hollande et le gouvernement du calamiteux Jean-Marc Ayrault. Considéré par les socialistes comme trop attaché à la défense de la laïcité, le HCI se verra dès lors remplacé par un Observatoire de la Laïcité confié à la direction de Jean-Louis Bianco. Nuisible technocrate, ci-devant courtisan de la Mitterrandie, ce personnage allait poursuivre dans ce cadre sa carrière de reptation et de louvoiement. Il ira jusqu’à pactiser en 2016 avec les Frères musulmans sur la question du voile islamique à l’université.

Selon Malika Sorel, « avec le recul, il apparaît clairement que la création de l'Observatoire de la laïcité avait pour objectif de faire disparaître la mission laïcité du Haut Conseil à l'intégration, dont les rapports gênaient très fortement le pouvoir socialiste. Ce dernier avait d'ailleurs refusé de donner le feu vert à la publication à la Documentation française - ce qui est la coutume - de notre dernier rapport qui tirait la sonnette d'alarme sur les dysfonctionnements et problèmes observés dans l'enseignement supérieur, et décrivait ce qu'il fallait d'urgence mettre en œuvre pour tenter d'endiguer le phénomène. »

En 2017 le livre sort de presse, et c’est par reflexe militant, dans une vente associative de droite, que j’en fis alors l’acquisition sans pousser trop loin la lecture, les premières pages me rebutant assez vite par quelques lignes, que n’aurait sans doute pas écrites Chateaubriand, et qui parlaient de république et de laïcité, des références conformistes qui, généralement, ne me passionnent guère.

Cette année-là, les espoirs de la droite française s’investissaient dans la candidature de François Fillon et Malika Sorel joua honnêtement le jeu de la droite dite « Trocadéro ». Pas de quoi non plus reprendre, toutes affaires cessantes, ma lecture interrompue.

C’est donc seulement un peu au hasard, avec 10 ans de retard, cherchant vainement dans ma bibliothèque campagnarde le volume consacré par Georges Bensoussan sur les territoires perdus de la république, que je suis tombé sur les 300 pages du livre délaissé.

O surprise, il déroule tout le dossier de la folie migratoire et des trahisons congruentes de la classe politique, les dates, les citations. Un travail irremplaçable. Le livre est encore disponible : tout Français devrait le lire.

On ne résume pas sérieusement, en quelques lignes d’une chronique, cette affaire qui est devenue depuis, après quelques quarante années d’un pourrissement qui n’a jamais cessé de s’aggraver, le problème numéro d’un pays désormais envahi et exsangue. La grande qualité de l’auteur, qui prouve ainsi sa grande honnêteté intellectuelle, est de montrer la convergence dans ce dossier de la gauche dorée, de la fameuse stratégie de Terra Nova, dont dérive aussi le délire « créole » de Mélenchon, et de 90 % de la droite, de la pseudo-droite… Tout y est. Le tombeau de nos libertés, comme celui de l’identité française et européenne, aura été creusé par l’intégralité de notre classe politique et de la haute administration.

Restera, dans un délai qu’on espère le plus rapide possible, à reconstruire ce que ces sagouins ont ravagé.

Décomposition française, Malika Sorel, Fayard, 2027, 320 pages.

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mercredi, 19 février 2025

Donald Trump a-t-il ouvert la boîte de Pandore sur la gestion du Covid ?

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La chronique de Philippe Randa

Un décret signé par Donald Trump le 14 février dernier a bien été relayé dans les médias français, mais étrangement sans déclencher de cris d’orfraie comme d’autres initiatives du Président réélu. Et pourtant…

Pourtant, ce n’était pas n’importe quel décret anodin puisqu’il interdit désormais le financement fédéral des écoles imposant le vaccin contre la Covid-19.

Pourquoi s’en prendre ainsi à la gestion de la pandémie de nombreux gouvernements, principalement occidentaux ? Simplement parce qu’elle fut celle de la présidence Biden jusqu’à ces jours derniers ?

Certes, cette gestion qui n’a eue d’autre sens que de terroriser les populations, fut mise en œuvre par incompétence pour certains dirigeants, par calculs électoraux pour d’autres, mais surtout pour la plupart par simple affolement, ces dirigeants préférant se mêler aux troupeaux de panurge des adeptes du « principe de précautions », bien utile, sinon vital pour leurs éviter d’avoir à répondre de leurs décisions et, pour quelques-uns, à se maintenir au Pouvoir, tel le locataire (encore) à l’Élysée à ce jour.

Mais au-delà du bien-fondé de la portée bassement financière d’un tel décret, une question, tout de même, devrait nous interpeller tous : Donald Trump et son administration ne doivent-ils pas faire face à d’autres sujets plus actuels, plus cruciaux, plus urgents que raviver ainsi la polémique sur la Covid-19 ?

Tout de même, c’était il y a désormais plus de 5 ans… et seuls quelques humanoïdes frôlant la déficience mentale nous rappelle encore la folie qui désempara nos sociétés quand nous les croisons dans les rues (ou pire : seuls, au volant de leur totomobile), étouffant sous des masques FFp2, parfois usés jusqu’à la trame quand ils ne parviennent plus, comme certains, à se les faire rembourser en agrandissant le trou de la sécurité sociale…

Alors, pourquoi, oui pourquoi, Donald Trump a-t-il signé un tel décret ? Surtout après avoir, à peine revenu à la Maison-Blanche, et comme nous le rappelle le site (en français) The Epoch Times « réintégré les membres des forces armées qui avaient été renvoyés pour avoir refusé de se faire vacciner contre le Covid, en leur restituant intégralement leur salaire et leurs avantages sociaux. Il a également annulé l’ordonnance de l’ancien président Joe Biden imposant la vaccination à certains employés fédéraux, entrepreneurs fédéraux et voyageurs internationaux, malgré le fait que Joe Biden ait lui-même abrogé ces obligations en mai 2023. »

Certes, c’était une des promesses de campagne de The Donald : « Pas un centime à une école imposant le vaccin [anti-Covid-19] ou le port du masque »… Est-ce donc le fait qu’un élu fasse ce qu’il a promis à ses électeurs en tenant ses engagements ? Il est vrai que les éminents observateurs de la vie politique de ce côté-ci de l’Atlantique n’y sont pas tellement habitués…

Ou leur sidération ne témoigne-t-elle pas d’une crainte autre, d’une possible appréhension d’un déluge imminent, tels ces habitants d’un littoral, scrutant subitement l’océan, ne voyant encore rien, mais dont un sixième sens les prévient de l’imminence de quelque tsunami dévastateur ?

Lire EuroLibertés cliquez ici

19:32 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Liberté d’expression. Jean-Yves Le Gallou face à la justice : 15 000 € demandés

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Ce mardi 18 février 2025, Jean-Yves Le Gallou a fait face à la justice pour défendre la liberté d’expression. Le président de Polémia était convoqué devant la fameuse XVIIe chambre pour avoir critiqué la suspension de l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) de l’imam Iquioussen par la juge Florence Nikolic. La partie civile réclame 15 000 € de dommages et intérêts. Le jugement sera rendu le 8 avril. Nous publions ci-dessous plusieurs comptes-rendus et plus vidéos de cette audience.

Polémia

Pour en savoir plus cliquez ici

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Enfin une proposition de loi qui va dans le bon sens, l’interdiction possible des signes religieux dans le sport

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Michel Festivi 

Depuis des années, l’actualité est totalement désespérante et nous apporte ses lots de désillusions et des motifs de colère. Entre les tueries aux couteaux, voire à la machette qui se multiplient ; les viols même en pleine rue et en plein jour ; les gangs de narco trafiquants qui prolifèrent ; les lâchetés indicibles de nos hommes politiques et de nos élites qui ne font rien et restent l’arme au pied ; les immigrations toujours plus illégales et massives ; les discrédits quotidiens de la justice qui ne protège pas les français et qui s’évertue, au contraire, à favoriser la vie de ceux qui enfreignent volontairement la loi ; les atteintes vertigineuses aux biens et aux personnes, la plupart du temps impunies ou très peu punies, lorsque l’actualité nous apporte une bonne nouvelle, il ne faut pas gâcher son plaisir, même si cela reste très en deçà de ce qu’il faudrait faire.

Le Sénat, vient d’adopter une proposition de loi visant à interdire tout port de signes religieux durant les compétitions sportives. Il semblerait que le gouvernement entende soutenir cette proposition émanant d’un sénateur LR de l’Isère, Michel Savin. Toutes les compétitions sportives, même dans le milieu amateur sont concernées. Le texte a été adopté à la Chambre haute par 210 voix contre 81, il doit maintenant être examiné par l’Assemblée nationale.

Le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, un LR, François-Noël Buffet a approuvé cette disposition.  La ministre des Sports, à ma connaissance, ne s’est pas encore prononcée. Le code du sport, si cette proposition de loi était aussi entérinée par les députés disposerait que : « le port de tout signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique ou religieuse, est interdit... lors des compétitions départementales, régionales et nationales ». En effet, ces manifestations sont organisées par les Fédérations sportives qui sont « délégataires du service public ».

Michel Savin fait très justement remarquer ce que nous écrivons depuis des lustres « Après nos écoles, ce sont maintenant des enceintes sportives qui assistent, impuissantes, aux tentatives communautaristes. Il est temps de sanctuariser le domaine sportif où la neutralité s’impose et de réaffirmer haut et fort, que la République prime sur la loi religieuse. » Derrière ce jargon convenu pour les besoins de la cause, c’est incontestablement l’islam et l’islamisme qui sont visés, ainsi que le prosélytisme des frères musulmans, dénoncé courageusement, notamment par la sociologue Florence Bergeaud-Blackler.

La preuve que cette proposition de loi touche au cœur l’islamophilie des gauches françaises, ce sont les tensions très nettes qui ont eu lieu au Sénat, pourtant peu habitué à ce genre de pressions. Car pour ces tenants de l’ouverture à tout prix à l’islam, il ne faut pas stigmatiser les sportives de confession musulmane, sportives qui veulent nous imposer leurs mœurs, leurs coutumes, et qui sont pour la plupart téléguidées par des officines religieuses bien connues. Une sénatrice LR, Jacqueline Eustache-Brinio a lancé à la figure d’une sénatrice écologiste qui accusait la droite de « viser directement, frontalement, lâchement, des femmes de confession musulmanes » : « entre le hijab et le burkini, et le sport, il faut choisir. »

Lors des derniers JO de Paris, on se rappelle que le port du voile avait été proscrit pour les sportives françaises sélectionnées, et qu’une athlète avait dû troquer, contrainte et forcée, une casquette au lieu et place de son voile, lors de la cérémonie d’ouverture. Ce texte interdirait, s’il était adopté, aux sportifs sélectionnés en équipe nationale, tout port ostensible. Les gymnases ou les terrains de sport seraient exclus de « l’exercice d’un culte ». Les règlements intérieurs des piscines devraient prohiber le port de tenues « susceptibles de contrevenir aux principes de neutralité des services publics ». Le conseil d’État avait d’ailleurs rappelé en 2022, à Monsieur Piole, maire de Grenoble, qui se fout de la sécurité publique selon ses dires à des journalistes, que ses piscines ne pouvaient pas autoriser le burkini. 

Que risque-t-il de se passer à l’Assemblée nationale ? Espérons que pour une fois, tous ceux qui entendent combattre le prosélytisme de l’islam se rassemblent et votent ce texte. C’est loin d’être gagné avec la masse de centristes et d’indécis, ce marais permanent qui a peur de son ombre et même de la simple perspective de son ombre. Si le gouvernement soutient à fond ce texte, il devrait pouvoir être voté, au milieu des hurlements des socialistes, des écologistes, des communistes et bien sûr de nos inévitables lfistes, qui brandiront les foudres pour se rallier encore et toujours leurs clientèles électorales et tenter d’effrayer le « camp du mal ». Les épithètes de racistes, de fascistes, de ségrégationnistes vont fleurir à profusion.

Ensuite, et si le vote entérinait cette proposition de loi, reste l’obstacle majeur du Conseil constitutionnel, dont on vient d’apprendre, qu’à une voix près, Richard Ferrand vient d’être désigné comme Président. J’entends d’ici, de chez nous, les propos de ceux qui vont dire que cela est notoirement insuffisant. Je partage ce sentiment, mais en politique il faut parfois savoir obtenir de petites victoires, appliquer la politique des petits pas, lorsque l’on ne peut pas faire plus. Bref être plus pragmatique qu’idéologue. Ces petites victoires peuvent être annonciatrices de plus grandes. En tout cas, cette loi donnerait des billes à tous ceux qui entendent s’opposer au totalitarisme politique de l’islam.     

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mardi, 18 février 2025

Dimanche 2 mars, aux Sables d'Olonne, en présence de Bruno Gollnisch : projection du film "Silenced"

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Conférence exceptionnelle.
 
En octobre dernier, devant 40.000 personnes réunies à Londres, le militant et activiste patriote Tommy Robinson n’a pas mâché ses mots par écran interposé “Que ce soit la mort, la prison ou la gloire, nous n’accepterons jamais vos mensonges. Ils m'ont envoyé en prison ! Mais le monde entier saura que je dis la vérité."
 
L'association " L'amicale Sablaise des anciens combattants" propose et organise un événement exceptionnel :
 
Le dimanche 2 Mars 2025, à 15h
à OlonneSpace
Allée des Cèdres,
85340 Les Sables-d'Olonne.
 
Dans le cadre de la Liberté d'expression, l'association diffusera le film subversif et explosif "Silenced" de Tommy Robinson.
 
L'Événement sera animé par Éric Mauvoisin-Delavaud accompagné par l'invité exceptionnel Bruno Gollnish, député français de 1986 à 1988 et député européen de 1989 à 2019. Secrétaire général, délégué général, puis vice-président du Front national.
 
Un verre de l'amitié offert par le Rassemblement vendéen clôturera cette conférence exceptionnelle.
 
Entrée libre, 10 euros.
 
Réservation par mail : fidexdistribution@gmail.com
ou rassemblementvendeen@outlook.fr.

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Toutes les poursuites contre Robert Ménard doivent immédiatement cesser !

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Synthèse nationale

Pour avoir refusé, il y a deux ans, de marier un hors-la-loi issu de l'immigration algérienne et sous Obligation de quitter le territoire français, Robert Ménard, maire de Béziers, est poursuivi par la justice de notre pays. Il risque plusieurs années de prison et une amende considérable. C'est le monde à l'envers...

L'Algérien, depuis, est retourné en Algérie et, toute honte bue, sa "Dulcinée" de circonstance, visiblement un tantinet écervelée, tente aujourd'hui de faire pleurer les bisounours en se répandant sur son sort, qu'elle impute à l'édile biterrois, devant les micros et caméras. On a du mal à comprendre pourquoi elle n'a pas suivit "l'amour de sa vie" dans son pays d'origine pour se marier, là bas, avec lui. La vie est faite de choses surprenantes...

Quoi qu'il en soit, Ménard a été exemplaire et il a eu raison d'agir ainsi en refusant, comme sournoisement le procureur a vainement tenté de lui suggérer, de plaider "coupable".

Mais, au fait, "coupable" de quoi aurait-il dû accepter d'être ? Coupable d'avoir refusé de céder aux injonctions de la pensée dominante ? D'avoir dénoncé une supercherie destinée à faire accéder un repris de justice d'importation à la nationalité française ? D'avoir défendu l'identité de sa ville et de la France ?

Pour tout cela, dans un pays digne de ce nom, Robert Ménard serait décoré de la plus haute distinction. Mais en France macronisée, on le traine devant les tribunaux !

Il est plus que temps d'en finir avec ce pouvoir fait de collabos et de véreux qui passent leur temps à se plier devant le grand remplacement. Toutes les poursuites contre le maire de Béziers doivent immédiatement cesser. La France doit retrouver sa souveraineté et tout ceux qui n'ont rien à faire chez nous doivent, une fois pour toutes, dégager...

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Les élites contre le peuple ou de deni de démocratie

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Alexandre Devecchio

Ecoutez ce que votre peuple vous dit », a lancé le vice-président américain aux Européens à Munich. JD Vance a pointé le recul de la liberté d’expression en Europe, mais aussi la coupure entre les dirigeants européens et les aspirations populaires. Le moins que l’on puisse dire est que son discours a divisé aussi bien la classe politique que les observateurs. Certains y ont vu une ingérence inacceptable dans les affaires européennes. D’autres, un plaidoyer pour la démocratie.

En vérité, le vice-président américain n’a fait que reprendre à son compte un diagnostic fait depuis des années par nombre d’intellectuels de part et d’autre de l’Atlantique. Celui d’une profonde crise de notre système démocratique entraînée par une fracture entre les élites et les citoyens. Aux États-Unis, on peut citer Christopher Lasch qui, dès 1994, dénonçait « la révolte des élites » et « la trahison de la démocratie ». Ou encore, plus récemment, Yascha Mounk : «Nous vivons dans un système dans lequel beaucoup de citoyens ont de plus en plus le sentiment que leurs voix ne comptent plus, analysait l’universitaire en 2018 dans son livre Le Peuple contre la démocratie. À cause des institutions financières et du rôle de l’argent, mais aussi des institutions technocratiques et juridiques. En Europe, cela prend la forme de l’Union européenne, mais cela existe dans des démocraties comme les États-Unis avec la Cour suprême notamment. »

En France, dans Le Nœud démocratique, un ouvrage magistral paru en octobre dernier, Marcel Gauchet décrit lui aussi l’impasse à laquelle a conduit la sacralisation de l’État de droit au détriment de la souveraineté populaire. De livre en livre, le géographe Christophe Guilluy met en lumière la dépossession économique et culturelle, mais aussi démocratique des classes moyennes et populaires au profit d’une « élite » métropolisée et mondialisée coupée de la réalité des « gens ordinaires ». JD Vance lui-même, avant de se lancer en politique, s’est fait connaître avec un livre autobiographique Hillbilly Élégie, dans lequel il faisait entendre la voix des oubliés de l’Amérique profonde en colère contre une classe dirigeante déconnectée et coupable de n’avoir d’yeux que pour les minorités.

Tous ces penseurs, auxquels il faudrait ajouter David Goodhart et bien d’autres, ne sont pas nécessairement en accord avec les solutions de JD Vance (Mounk se présente même comme un adversaire des « populismes »), mais tous partagent le constat du vice-président américain. Tous observent l’effacement du dèmos du processus démocratique. Le basculement dans un système où les choix des peuples sont ignorés au profit d’une idéologie progressiste s’appuyant sur le droit et la technocratie pour contourner la volonté populaire. Cette transformation de la démocratie a été voulue et portée par la majorité des « élites », mais elle est aussi le fruit d’une conjonction de différents facteurs depuis quatre décennies : l’explosion du cadre national lié à la globalisation, le surgissement d’un individualisme radical sur fond de disparition des anciens cadres structurants (Église, famille traditionnelle, les grandes idéologies), l’immigration de masse et la montée en puissance de revendica- tions communautaires.

Dans ce contexte, la montée des partis dits « populistes », l’élection de Trump, les propos décomplexés de Vance, doivent se lire comme un retour de bâton, une révolte des peuples contre la révolte des « élites ». On peut légitimement redouter que le retour de balancier soit trop brutal et conduise à une dérive autoritaire. Le danger est que Trump ou Musk méprisent les limites légitimes qui pourraient entraver leur pouvoir et qu’à la tyrannie des minorités succède un despotisme de la majorité tel que le craignait Tocqueville en son temps. Mais nous n’en sommes pas là. Nous assistons tout au contraire à une radicalisation des élites. Jusqu’alors, celles-ci pouvaient mépriser les fondements populaires de la démocratie, mais semblaient relativement attachées à la garantie des libertés individuelles. Face à l’ascension des « populistes », les élites progressistes sont désormais tentées par l’« illibéralisme » qu’ils reprochaient parfois légitimement à leurs adversaires.

En témoignent, les velléités de censure assumées par certains dirigeants européens jusment dénoncées par JD Vance. Le vice-président américain s’est inquiété de l’annulation des élections en Roumanie qu’il a jugée arbitraire, a cité le cas de la Grande-Bretagne où la police a procédé à des descentes chez des citoyens soupçonnés d’avoir posté des commentaires antiféministes en ligne. Il aurait pu citer la France, où l’Arcom pourrait priver la chaîne la plus populaire de la TNT de la possibilité d’émettre. Aux États-Unis, le bannissement de Trump des réseaux sociaux, les velléités d’utiliser la justice ou les institutions pour l’entraver n’ont pas fonctionné. Cela n’a fait au contraire que conforter ses partisans dans l’idée d’une trahison de la démocratie et renforcer son attractivité électorale. En Europe, les mêmes causes pourraient produire les mêmes effets.

Source : Le Figaro 18/02/2025

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Gabriele Adinolfi à Clermont-Ferrand : le devoir-être du nationaliste révolutionnaire au XXIe siècle

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Georges Feltin-Tracol

Le samedi 15 février 2025, vingt-quatre heures après une intervention à Tours à la demande du cercle de réflexion Prométhée sur les « Années décisives cliquez là. Faire face aux changements mondiaux », Gabriele Adinolfi se trouvait à Clermont-Ferrand à l’invitation du Cercle Urbain II cliquez ici.

Devant un auditoire fourni composé de nombreux jeunes adultes, mais dans lequel on a aussi reconnu un ancien conseiller régional d’Auvergne, des responsables des Lansquenets d’Europe spécialement descendus de Paris, quelques anciens animateurs locaux du MAS (Mouvement d’action sociale), des auditeurs de Méridien Zéro et des lecteurs de Synthèse nationale, il a expliqué « Être nationaliste révolutionnaire au XXIe siècle ». Un sujet que l’intervenant maîtrise d’une main de maître.

L’association des mots « nationalisme » et « révolution » n’est guère aisée, en particulier en France où règne souvent un conservatisme des habitudes et un engoncement des réflexions. Gabriele Adinolfi rappelle l’importance cardinale de la valeur de l’Idée. Quelle est-elle pour lui ? La redécouverte de la verticalité en ces temps de chaos où triomphe au contraire toute absence de transcendance essentielle.

Défendre une conception spirituelle d’un monde remis à l’endroit implique une façon particulière d’agir et aussi de vivre. Chaque jour, on s’astreint à développer ses côtés polaire et solaire. Polaire, car il faut affirmer son propre centre. Solaire afin de marquer durablement par sa seule attitude quotidienne silencieuse tout interlocuteur. Plus que jamais, prévient encore l’auteur de Pensées corsaires. Abécédaire de lutte et de victoire (2008), l’ennemi principal demeure d’abord et avant tout nous-même.

L’affronter exige, outre de la détermination, du sourire. L’exemplarité passe en effet par un contentement intérieur non surfait qui rayonne autour de soi. S’investir dans la tâche du moment avec sérénité et application peut se révéler l’action la plus difficile à réaliser. Enfin, malgré les contraintes extérieures multiples qui nous assaillent en permanence, la mise en œuvre tangible de l’Idée suppose de recourir au célèbre « Me ne frego » (« Je m’en fous »). Si on doit distribuer des tracts au milieu du place publique, qu’importe qu’elle soit entourée de caméras de vidéo-surveillance, on le fait avec rigueur et détachement parce que, tôt ou tard, ce modeste acte militant impressionnera le public.

Une fois la conférence achevée, Gabriele Adinolfi a volontiers répondu aux questions de l’assistance. Il a ensuite partagé avec les convives inscrits, pour le plus grand plaisir du Cercle Urbain II, un sympathique buffet froid.

Le Cercle Urbain II organise avec une belle régularité des conférences qui sont pour ses membres des moments intenses de formation. Sa seule existence dans la ville de Clermont-Ferrand perturbe le petit monde moisi de l’extrême gauche. Dans l’après-midi de cette journée ensoleillée, une manifestation dite « antifa » se tenait place Delille à l’appel rageux d’une vingtaines de partis politiques (les jeunesses communistes, les Jeunes Socialistes, les communistes-libertaires), de syndicats (CGT, FSU...) et d’associations subventionnées (Osez le féminisme, la CIMADE, Les Amis du Temps des Cerises, etc.). Les rares manifestants mobilisés (peut-être un jour poursuivis pour complicité morale avec les crimes au couteau survenus en Allemagne et en Autriche) protestaient contre cette implantation assez récente.

Le devoir-être du nationaliste-révolutionnaire d’aujourd’hui exige donc de l’empathie et de la drôlerie. Gabriele Adinolfi a souligné l’impérieuse obligation de faire son devoir avec sérieux sans toutefois se prendre au sérieux. Ce comportement désarçonnant pour quiconque n’exclut cependant pas le ire mépris envers les auteurs - et leurs affidés ! - du contexte dans lequel nous nous trouvons.

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Pour commander ce livre cliquez ici

Lundi soir sur C news, Sarah Knafo fait révélations sur l’aide publique au développement

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lundi, 17 février 2025

Savoureuse humiliation des élites européennes : le vent tourne

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Thomas Joly, président du Parti de la France

On ne sait ce qui est le plus ridicule : l'humiliation ou l'aveuglement. Les dirigeants d'Europe de l'Ouest, ces fiers chevaliers du progressisme, ces croisés de la vertu démocratique, se retrouvent désormais relégués au rang de figurants sur la scène internationale. Eux qui, pendant plus de deux ans, se sont pavanés en donneurs de leçons, dictant au monde entier la conduite à tenir face à la Russie ; les voilà aujourd’hui absents des négociations de paix. Chassés des discussions sérieuses, exclus des véritables cercles d’influence, ils ne sont plus que des spectateurs amers d’un jeu dont ils ont eux-mêmes perdu les règles.

Quelle ironie que ceux qui ont passé des années à souffler sur les braises du conflit ukrainien se retrouvent aujourd’hui priés de rester dans leur coin. Ils ont tout fait pour envenimer la situation, pour se poser en rempart moral face au mal absolu, pour proclamer à grand renfort de communication que la seule solution passait par la guerre, les sanctions et la surenchère belliciste. Résultat : les États-Unis discutent, la Russie négocie, la Chine s’impose et l’Europe, elle, regarde. Macron, Scholz, Von der Leyen ? Absents. Un camouflet monumental, une humiliation d’autant plus cruelle qu’elle est logique.

Mais leur calvaire ne s’arrête pas là. Voilà que JD Vance, vice-président des États-Unis, leur administre une nouvelle leçon, et sur un terrain où ils pensaient encore dominer : la liberté d’expression. À Munich, devant un parterre de technocrates effarés, l’Américain a osé dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : l’Europe est devenue un laboratoire du contrôle idéologique. Entre lois liberticides, censure des réseaux sociaux, criminalisation du débat et répression des voix dissidentes, les démocraties occidentales ressemblent de plus en plus à ce qu’elles prétendent combattre. Et c’est un Américain, issu de l’administration Trumpiste, qui vient leur rappeler les principes de la liberté d’opinion. L’ironie est cinglante.

Le vent tourne, et c’est une excellente nouvelle. L’Europe bruxelloise, celle des élites déconnectées, des bureaucrates hors sol, des moralistes arrogants, se fissure sous le poids de ses contradictions. Les mondialistes paniquent, car leur emprise s’effrite. Et c’est tant mieux. Place à ceux qui veulent reconstruire une Europe identitaire, souveraine et débarrassée de ses chimères idéologiques. Le spectacle de la chute des fausses élites ne fait que commencer.

16:20 Publié dans Thomas Joly | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Samedi 1er mars 2025, 15 h, à Paris :

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16:15 Publié dans Combat nationaliste et identitaire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

L'Iliade publie un livre consacré à l'intelligence artificielle

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Que signifie réellement l’intelligence artificielle dans notre vie quotidienne, dans l’avenir immédiat et dans son principe ? Quels sont les termes sous-jacents et souvent implicites des débats idéologiques et des conflits d’intérêts qui entourent aujourd’hui cette technologie ? Quels sont les clivages qui prévalent à son sujet ? Malgré tous les obstacles, celle-ci occupe progressivement une place incontournable. Il devient donc clair que l’avenir nous réserve des changements radicaux qui nous obligeront à faire de nouveaux choix.

Dans ce livre concis et captivant, l’auteur examine les différentes questions que soulève l’intelligence artificielle au niveau international et social, et développe une réflexion approfondie sur les implications philosophiques et anthropologiques de cette nouvelle technologie. Une telle démarche est aujourd’hui indispensable pour que chacun puisse décider de ce qui peut être fait avec elle.

À propos de l’auteur

Stefano Vaj est un essayiste et journaliste milanais d’orientation posthumaniste et identitaire. Secrétaire national de l’Association transhumaniste italienne, membre de l’association culturelle Terra Insubre, il est l’auteur, entre autres, de Biopolitica. Il nuovo paradigma, Dove va la biopolitica ?La tecnica, l’uomo e il futuro ou encore Human Rights. Genealogy of a moral. Il a également traduit Le système à tuer les peuples de Guillaume Faye en italien.

Artificilités intelligentes, Stefano Vaj, La Nouvelle Librairie & L'Iliade, 136 pages, 14,00€ cliquez ici

16:11 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Un nouveau livre de Bernard Germain, publié par Riposte laïque : "L'islam, pire que le nazisme et le communisme"

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Nos amis de Riposte laïque viennent de publier un nouveau livre de Bernard Germain, (par ailleurs auteur de plusieurs titres chez Synthèse nationale cliquez ici), conforme à la ligne éditoriale de ce site courageux.

Voici l'article que consacre aujourd'hui Cyrano, l'éditorialiste RL, à cet événement :

Dans quelques heures, ce mardi 18 février, Jean-Yves Le Gallou et Robert Ménard, comme de vulgaires délinquants, vont passer devant les tribunaux. Le premier pour avoir contesté la décision d’une juge qui a suspendu l’expulsion de l’imam Iquioussen de France, parce qu’il avait des enfants, le second pour avoir refusé de marier un Algérien clandestin qui devait être expulsé.

Dans quelques jours, Pierre Cassen passera au tribunal pour cette vidéo où, en pleine période covidiste, il avait suggéré avec humour de remplacer l’application téléphonique « Stop Covid » par une application « Stop Islam », et cela le jour où un Afghan avait attaqué deux piétons à la machette, dans les rues de Paris, devant les nouveaux locaux de Charlie Hebdo. Il avait été condamné au total, avec notre président Guy Sebag, à 15.000 euros d’amende, et un procureur, nommé Camille Viennot, avait même demandé 4 mois de prison contre eux, certes assortis du sursis.

On se souvient également que lors d’une campagne militante, Riposte Laïque avait subi des plaintes du MRAP et de quelques autres officines dites antiracistes, pour avoir osé faire placarder des dizaines de milliers d’autocollants que nous portons de nouveau à votre connaissance.

Alors, dans ce contexte où les juges, qu’ils soient sous la houlette de Dupond-Moretti hier ou de Darmanin ce jour, se montrent de plus en plus chatouilleux, et où le parquet de Paris, sous les ordres du régime, durcit la répression contre les patriotes, pourquoi publier un tel livre, et surtout un tel titre, qui va, bien sûr, faire réagir la bien-pensance ?

Depuis plus de quinze ans, c’est le 26e livre que nous éditons, et beaucoup d’entre eux tournent autour de l’islam. Donc, nous nous posons toujours la question : que dire de plus que nous n’ayons déjà dit ? Eh bien justement, ce qu’à écrit Bernard Germain, nous ne l’avons jamais exprimé sous une forme aussi tranchée, dans une société où le nazisme est considéré comme le mal absolu. Eh bien, outre cet autocollant que nous avions fait, nous assumons cette évidence, pour nous : l’islam n’est pas seulement pire que le nazisme, mais également pire que le communisme et ses 100 millions de morts, et nous démontrons pourquoi.

Ce livre, nous l’avons édité en pensant à René Marchand qui nous a quittés il y a peu, et qui, nous en sommes certains, aurait partagé la démarche et le titre. Surtout, nous nous sommes dit que si Riposte Laïque ne proposait pas un tel ouvrage, personne ne le ferait. Nous sommes dans un contexte où la gauche et ses complices macronistes accentuent la propagande pour faire croire aux Français qu’il y aurait dans notre pays un péril fasciste, incarné par Marine Le Pen, Jordan Bardella, Éric Zemmour, Sarah Knafo ou Marion Maréchal. C’est cette manipulation qui a justifié l’accord du soir du premier tour des législatives, où le Nouveau Front Populaire et LREM ont pactisé pour barrer la route au RN, qui avait gagné ces élections.

Pendant que les collabos essaient d’effrayer les Français, ils font rentrer chaque année en France 500.000 nouveaux venus, la plupart du temps musulmans, et nous interdisent, malgré la réalité quotidienne, de faire le lien entre islam, immigration et insécurité. Ils utilisent pour cela leurs médias, mais aussi leurs juges et leurs milices gauchistes.

Or, la réalité que nous décrit magistralement l’auteur de l’ouvrage, Bernard Germain – mais aussi Jean-Yves Le Gallou dans sa préface – nous démontre qu’il n’y a aucun péril fasciste en France, qu’il y a un vrai danger mondialo-communiste qu’incarne Jean-Luc Mélenchon (qui a droit à un chapitre complet) mais que la pire menace pour les Français, c’est l’islam et ses soldats qui, avec la complicité de nos dirigeants, mettent en place, grâce à l’invasion migratoire et leur démographie, une stratégie de conquête et de Grand remplacement.

Mais la situation, qui paraissait désespérée, est en train de changer avec la victoire et surtout les premières mesures prises par Donald Trump, qui vont totalement dans le sens de ce que défend Riposte Laïque depuis bientôt 18 ans. Le formidable discours du vice-président Vance, à Munich, il y a quelques jours, va également laisser des traces en France et dans toute l’Europe.

Nous aimerions ne plus être les seuls, avec Éric Zemmour, à cibler l’islam, sans nous réfugier derrière l’islamisme, pour alerter nos compatriotes sur la réalité de ce dogme totalitaire.

Nous aimerions ne plus être les seuls à dire que l’islam et la France ne sont pas compatibles, et à le démontrer.

Nous aimerions ne plus être les seuls à expliquer comment un grand pays comme la France peut se préserver de l’islam, et à donner des solutions claires pour sauver notre patrie du cancer islamique : remigration massive, visibilité de l’islam interdite – donc plus de voiles et plus de djellabas dans l’espace public – fermeture de toutes les mosquées et guerre impitoyable menée dans les zones islamisées pour reconquérir le pays.

Nous sommes conscients que ce livre, soigneusement relu par l’auteur et nos avocats, sera ressenti, par son titre, comme une provocation par les gauchistes, les soldats d’Allah et tous les collabos qui sévissent dans ce pays. Nous savons qu’il peut nous valoir quelques soucis judiciaires qui s’ajouteront aux seize procès qui nous attendent pour l’année 2025. Mais nous considérons que l’apport à la résistance patriotique qu’amène Riposte Laïque, depuis dix-huit ans, est dans cette dénonciation constante de l’islam, et que c’est notre devoir de continuer ce combat, quitte à en payer le prix fort.

Alors, nous vous encourageons à acheter ce livre, voire à en commander trois pour le prix de cinquante euros, à le faire connaître et à ouvrir les yeux à trop de Français qui, dupés par la propagande quotidienne des médias du régime, pensent que Marine Le Pen ou Éric Zemmour représentent un danger pour nos libertés, que la gauche défend le peuple, que l’islam est compatible avec la République, et que le nombre de musulmans présents en France n’est absolument pas un problème.

C’est juste tout le contraire, et c’est ce que démontre magistralement, tout au long de ces 240 pages, Bernard Germain.

L'islam, pire que le nazisme et le communisme, Bernard Germain, Riposte laïque, préface de Jean-Yves Le Gallou, 240 pages, 21,00€

Pour commander ce livre cliquez ici

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Un entretien avec Eric Zemmour sur le coup d’État judiciaire dans le JDD

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Le JDD. Plus que la proximité de Richard Ferrand avec Emmanuel Macron à la tête du Conseil constitutionnel, c’est la continuité idéologique de l’institution qui, selon vous, entrave le politique, notamment sur l’immigration. Pourquoi ?

Éric Zemmour. Richard Ferrand va succéder à Laurent Fabius. Un socialiste en remplace un autre. Comme toujours. Le Conseil d'État est aussi dirigé par un socialiste, M. Tabuteau. La Cour des comptes ? Un socialiste, M. Moscovici. Partout, les grandes institutions judiciaires sont entre leurs mains. La vraie question est ce qu’est devenu le Conseil constitutionnel. Il est aujourd’hui l’épicentre du gouvernement des juges. Il ne se contente plus d’interpréter le droit, il fait la loi. Il s’est arrogé un pouvoir qui n’était pas le sien, il a court-circuité l’exécutif et muselé le législateur. De Gaulle ne l’avait jamais voulu. Michel Debré l’avait dit sans ambiguïté : le Conseil constitutionnel n’a pas le droit de juger une loi sur le fond. Or, depuis plus de cinquante ans, il viole cette règle fondamentale. Le Conseil constitutionnel fonctionne sur un coup d’État.

Un coup d’État ? N’est-ce pas excessif ?

Un coup d’État de droit, oui. Au fil des décennies, le Conseil constitutionnel a accumulé une jurisprudence qu’il a sacralisée, au point de l’élever au rang de la Constitution. C’est le « bloc de constitutionnalité ». On entend souvent : « C’est contraire à la Constitution. » Faux. C’est contraire à ce que le Conseil constitutionnel a décidé un jour et imposé depuis. Et il n’agit pas seul. Il s’inscrit dans une immense toile d’araignée judiciaire : Conseil d’État, Cour de justice de l’UE, Cour européenne des droits de l’homme. Ces institutions se consultent, se couvrent et verrouillent toute réforme en s’appuyant sur leurs propres décisions. Ils appellent ça le dialogue des juges. Cette mécanique confisque le pouvoir et gouverne à la place du peuple.

Vous dites que l’immigration est le domaine où le Conseil constitutionnel bloque le plus les réformes, vous avez des exemples ?

C’est flagrant. Souvenez-vous comment la loi de décembre 2023 avait été sabrée par le Conseil constitutionnel. Rappelez-vous il y a quarante ans, en 1986, l’affrontement entre Robert Badinter, alors président du Conseil constitutionnel, et Charles Pasqua, ministre de l’Intérieur. Plus récemment, le Conseil constitutionnel a carrément décrété que le principe de fraternité permettait d’absoudre ceux qui facilitent l’entrée ou le maintien de clandestins en France : il a légalisé l’aide à l’immigration illégale. Comment voulez-vous reprendre le contrôle ?

Un référendum serait-il la solution ?

On l’entend souvent. Mais pourquoi ? Parce qu’en 1962, lorsque de Gaulle a utilisé l’article 11 pour instaurer l’élection du président de la République au suffrage universel – une réforme très contestée à l’époque, et même juridiquement discutable –, le Conseil constitutionnel a refusé d’intervenir : un texte validé par le peuple échappait à son contrôle. Mais depuis les années 2000, le Conseil prétend désormais juger de la légitimité des questions soumises à référendum. Autrement dit, il s’arroge le droit de décider ce qui peut ou non être soumis au peuple. Là encore, c’est un coup d’État de droit. Il faut donc prévoir un mécanisme pour que le Parlement ait le dernier mot en cas de blocage par le Conseil constitutionnel. Peut-être en exigeant une majorité qualifiée – des trois cinquièmes, des deux-tiers ou par un autre dispositif –, mais il est impératif d’encadrer ce pouvoir.

La loi nationale devrait-elle primer sur les jurisprudences européennes ?

Il faut changer l’article 55 de la Constitution : les traités internationaux resteraient supérieurs aux lois, sauf si une loi est votée après la signature du traité. Autrement dit, une loi postérieure primerait sur un traité antérieur. C’était la tradition juridique française, ce qu’on appelait la loi écran, jusqu’en 1989. Et il faut aussi supprimer la question prioritaire de constitutionnalité (QPC), qui déstabilise l’ordre législatif et donne un pouvoir exorbitant au Conseil constitutionnel. Il est urgent de réduire son influence et de redonner au législateur, et donc in fine au peuple, la maîtrise de la loi.

Lors de la présidentielle de 2022, vous vous étiez opposé à Laurent Fabius, alors président du Conseil constitutionnel, sur cet excès de pouvoir.

En pleine campagne, Laurent Fabius avait annoncé que le Conseil constitutionnel bloquerait tout référendum sur l’immigration. Au moins, les choses étaient claires. J’ai réagi immédiatement. Et si j’avais été au second tour, j’en aurais fait un enjeu majeur car c’est une question fondamentale : voulons-nous restaurer la démocratie ou rester soumis à une oligarchie juridico-médiatique qui impose ses valeurs à un peuple qui n’en veut pas ? Comme sous la Troisième et la Quatrième République, le peuple est redevenu ce « souverain captif » que dénonçait alors André Tardieu ; cependant, son geôlier n’est plus le Parlement, mais le juge. Il faut donc le libérer de nouveau.

À vous entendre, le problème vient des juges mais aussi des lois elles-mêmes ?

Regardez l’affaire de l’influenceur algérien Doualemn. Elle a exaspéré les Français et le ministre de l’Intérieur. Pourtant, le juge administratif de Melun n’a fait qu’appliquer la loi, notamment un article interdisant l’administration de délivrer une OQTF à un étranger dont elle a retiré la carte de résident de dix ans. Cette disposition a été ajoutée par la loi immigration adoptée fin 2023. Souvenez-vous de son adoption mouvementée. Les sénateurs LR, menés par Bruno Retailleau, en revendiquaient la paternité. Marine Le Pen, qui l’a votée, plastronnait en parlant de « grande victoire idéologique ». Seul, je clamais que cette loi serait pire que rien. Elle entérinait une nouvelle régularisation des clandestins pour les métiers en tension. Et je savais que le Conseil constitutionnel annulerait les rares dispositions visant à freiner l’immigration, ne laissant que celles qui l’aggravent. C’est exactement ce qu’il s’est passé. Rien de surprenant : c’est la logique de toutes les lois immigration depuis cinquante ans.

De quelle logique parlez-vous ?

Elle est très simple : chercher à tout prix un texte équilibré, avec le sempiternel « ferme mais humain ». Une version du en-même-temps adoptée par la droite, la gauche, et désormais le RN. Résultat ? La fermeté passe à la trappe, ne restent que les mesures humanistes. Cette mécanique infernale a commencé en 1975 : Giscard d’Estaing, face à la crise, arrête l’immigration de travail… mais, pour compenser, il instaure le regroupement familial. Depuis, tous les présidents ont suivi cette logique délétère, multipliant droits et protections, empêchant l’expulsion des clandestins et interdisant toute réduction de l’immigration légale. C’est parce que je veux briser cet équilibre mortel que toute la classe politique, du RN à LFI, en passant par Macron, LR et le PS, me traite d’extrémiste.

Source JDD cliquez ici

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Trump et Poutine se rapprochent, et l’Europe est effacée des grandes affaires du monde

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Pierre Lellouche

Trump avait promis de mettre fin à la guerre en Ukraine « en 24 heures ». Il l’aura fait en un mois, après une conversation téléphonique d’une heure et demie avec Poutine, le 12 février... aux conditions de ce dernier. La négociation se fera entre Américains et obtient ses deux principaux objectifs de guerre : l’Ukraine ne rentrera jamais dans l’Otan, tandis que la Russie conservera les territoires conquis militairement en Crimée et dans le Donbass. Les relations économiques reprendront entre Américains et Russes avec la levée des sanctions, également prévue.

Les Européens (avec les Ukrainiens, bien sûr) sont les grands perdants de ce tournant de l’Histoire. Entrés dans cette guerre sous le coup de l’émotion et de l’indignation, au demeurant légitimes, ils n’ont fait que suivre sans avoir défini la moindre stratégie, une Administration Biden hésitante et finissante, elle-même incapable de définir ses propres buts de guerre, hormis d’éviter « une troisième guerre mondiale » (dixit Biden), tout en répétant que « rien en Ukraine ne serait décidé sans l’Ukraine»... Les mantras n’ont pas suffi. Oubliant la sentence fondamentale de Clausewitz : « Le dessein politique est le but, la guerre le moyen; un moyen sans but ne se conçoit pas », à aucun moment, les alliés de l’Otan n’ont été capables de définir le moindre but à leur guerre par procuration contre la Russie, en dehors du fumeux «aussi longtemps que nécessaire ».

Tout au long de cette triste affaire, les Américains ont refusé l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan, tout en maintenant publiquement l’illusion que cette perspective restait ouverte, ce qui leur permettait d’exclure en même temps de se mettre d’accord avec la Russie sur un statut de neutralité de Kiev. « Ni-ni », donc : ni Otan, ni neutralité. Au final, après trois ans de guerre aussi dévastatrice qu’inutile, l’Ukraine n’entrera toujours pas dans l’Otan et les Européens, s’ils décidaient de s’engager militairement en Ukraine dans le cadre de « garanties de sécurité » après un cessez-le-feu, le feraient « hors article 5 », vient de dire le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, c’est-à-dire à leurs risques et périls, sans couverture américaine... Autant dire que de telles garanties, quoi que l’on pré- tende ici ou là, ne verront pas le jour.

Les Américains ayant changé de président et renoué avec un national-isolationnisme brutal, voici donc les Européens en dindons de la farce. Après avoir englouti 150 milliards d’euros, perdus l’accès au gaz russe bon marché en même temps que des dizaines de milliards d’investissements en Russie, les voilà non seulement exclus des négociations de paix, mais appelés à prendre en charge des garanties de sécurité hors de leur portée, en plus de la reconstruction de l’Ukraine à hauteur de 700 milliards d’euros qu’ils n’ont pas. Ainsi les Européens se retrouvent-ils littéralement effacés des grandes affaires du monde, à commencer par les leurs ! Car ce à quoi nous assistons, impuissants, n’est rien d’autre qu’un authentique tournant de l’Histoire en ce premier quart du XXIe siècle. Cerise sur ce gâteau empoisonné, une élection présidentielle aura lieu en Ukraine qui verra probablement le départ de Zelensky, dont les Russes voulaient l’« élimination » depuis le début.

Cette guerre épouvantable, qui a dévasté l’Ukraine, fait plus de 1 million de victimes tuées et blessées des deux côtés, et 8 millions de réfugiés, aurait pu être évitée. Elle aurait même pu être interrompue dès mars-avril 2022, alors que les négociations russo-ukrainiennes, sous médiation turque, étaient sur le point d’aboutir. Elle s’est pourtant poursuivie, trois années durant, alors qu’il était clair que l’Ukraine, réduite à une trentaine de millions d’habitants face à 145 millions de Russes, ne pouvait tout simplement pas reconquérir les territoires perdus. Qu’elle ne pourrait continuer à se battre que tant que les Américains acceptaient de livrer les armements nécessaires, les arsenaux européens étant vides. Or même après l’échec de la « grande offensive » ukrainienne de juin 2023, qui rendait illusoire toute reconquête par la force du Donbass et de la Crimée, même après le signal d’alarme qu’avait constitué l’interruption six mois durant, à la demande de Trump, des livraisons américaines, les Européens, derrière Biden, ont continué à présenter la poursuite des combats « aussi longtemps que nécessaire » comme la seule option possible.

Quant à la France, elle confirme, hélas, sur le théâtre ukrainien, le triste affaissement de sa place dans le monde, déjà patent en Afrique comme au Moyen-Orient. Macron a commencé par des palabres à très longue distance avec Poutine (au téléphone des dizaines de fois puis sur une table du Kremlin qui restera dans l’Histoire) à la veille du conflit ; il a poursuivi en juin 2022 en appelant les alliés à « ne pas humilier la Russie», avant de passer l’année suivante à la position exactement inverse, au fil d’une escalade de plus en plus martiale, allant jusqu’à proposer il y a tout juste un an l’envoi de forces françaises en Ukraine...Une escalade d’autant plus incongrue que notre fameux « réarmement », claironné à l’Elysée, reste essentiellement incantatoire faute de moyens financiers... L’important, désormais, est, comme disent les militaires, de conduire un indispensable « retex » (« retour d’expérience »). Comprendre le pourquoi de toutes ces erreurs successives et surtout nous préparer à un avenir des plus difficiles en Europe.

Il est en effet douteux que l’accord à la va-vite americano-russe qui se dessine soit de nature à organiser une paix durable sur le continent. Le pire, comme le craignait Jacques Bainville en 1919, à propos du traité de Versailles, étant « de refermer la plaie en laissant l’infection à l’intérieur». Or c’est très précisément ce qui risque de se passer avec l’Ukraine amputée, dévastée économiquement, politiquement instable, mais militairement surarmée, que nous allons trouver à côté de nous, au lendemain du conflit. Une Ukraine à qui, de surcroît, nous avons promis une entrée rapide dans l’UE... C’est cela désormais qui nous attend, très loin du « Green Deal » d’Ursula von der Leyen. Très loin aussi de l’illusion d’une protection américaine garantie comme pendant la guerre froide. Tout repenser, à commencer par l’Europe, réarmer d’urgence, voici ce qui nous attend. Cela avec une situation politique bloquée au lendemain de la dissolution et 3000 milliards de dettes. Pourtant, il faudra bien que la France fasse front, une fois encore...

* Pierre Lellouche a notamment publié  Engrenages. La guerre d’Ukraine et le basculement du monde (Odile Jacob, 2024).

Source : Le Figaro 17/02/2025

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dimanche, 16 février 2025

Etre Français

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C’est tout de même incroyable que l’on en arrive à se poser la question de savoir ce que signifie « être Français ». L’irresponsabilité de nos gouvernants remonte à la surface alors même que Jean Marie Le Pen, voici maintenant des décennies, avait tiré la sonnette d’alarme. On ne l’a pas écouté. On l’a brocardé, cet imbécile de Chirac en tête, alors que Charles Pasqua tentait de le persuader du contraire. Voici où nous en sommes aujourd’hui avec 10 millions d’extra européens sur notre sol, Maghrébins en tête et l’islam pour drapeau. C’est du colonialisme inversé et Macron joue les vierges effarouchées face aux attaques insensées du gouvernement algérien.

Alors oui, dans cette France fracturée entre les riches et les pauvres, la classe moyenne maltraitée et les immigrés, la question se pose de savoir ce que cela signifie, en 2025, d’être Français ! La France s’est toujours vantée d’être une terre d’accueil. A cette nuance près que ceux qui postulaient à la nationalité française cherchaient moins à s’intégrer qu’à s’assimiler. On le voit aujourd’hui encore, une minorité d’immigrés ont choisi la voie de l’assimilation et se moulent dans la culture française. Rachida Dati en est un exemple parmi d’autres. Pascal Praud, dans le Journal du dimanche, répond à sa manière à cette question et j’avoue partager ce sentiment unique d’être Français. « Nous sommes les héritiers d’un destin. Je chéris mille ans de paradoxes qui ont forgé l’indépendance d’un peuple. Et façonné ce que chacun cherche à définir : l’esprit français. »

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Source : Journal du dimanche, 16/02/2025

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samedi, 15 février 2025

Ce samedi matin, Bernard Germain était dans le Morbihan pour présenter son livre "Démasquer la gauche... cette imposture permanente"

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Devant le public attentif du Cercle Kelven, association très active dans le Morbihan présidée par notre Ami Régis Le Gall, Bernard Germain a présenté ce samedi matin son livre "Démasquer la gauche... cette imposture permanente" édité en septembre dernier par Synthèse nationale. Après l'exposé de Bernard Germain, des questions pertinentes ont été posées par les membres du Cercle et de nombreux livres ont été diffusés. La réunion s'est terminée par un repas amical.

Dans toute la Bretagne, depuis quelques mois, des cercles d'études comme le Cercle de Kelven, se développent avec succès. Cela prouve que dans cette région, il y a peu de temps encore sous l'influence néfaste de la gauche, les idées évoluent vers... la droite de la droite. Ce dont nous nous félicitons.

Dans les jours qui viennent, Bernard publie, chez Riposte laïque cette fois, un nouvel ouvrage au titre sans appel : "L'islam, pire que le nazisme et le communisme". On en reparle très vite...

Autre article sur Riposte laïque cliquez là

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Pour commander ce livre cliquez ici

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« Il faut en finir avec l’idée que l’islamisme n’est pas l’islam »

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Michel Festivi  

On est toujours trahi que par les siens, c’est bien connu. En matière d’islamisme et d’islam, la parole d’une islamologue d’origine maghrébine a beaucoup plus de poids et de force que si la même voix était clamée par un occidental bon tient, qui serait immédiatement traité de raciste invétéré.

Razika Adnani, d’origine algérienne, est philosophe, membre du conseil d’orientation de la fondation de l’islam de France, elle fait aussi partie du Conseil scientifique du centre civique du fait religieux. Elle a notamment écrit, Islam quel problème ? Les défis de la réforme chez Upblisher en 2017. Comme l’avait souligné Joseph Macé-Scaron dans Marianne, le 20 novembre 2015 « De Rachid Benzine à Ghaled Bencheikh en passant par Razika Adnani, nombreux sont les islamologues à en appeler à accélérer le mouvement en vue de libérer la parole du dogmatisme religieux ».

Dans un entretien accordé au Figaro le 18 avril 2024, Razika adnani est sans détour « il faut en finir avec l’idée que l’islamisme n’est pas l’islam ». Bien de nos pseudos intellectuels et faux prêcheurs seraient bien inspirés d’en prendre de la graine et de sérieusement méditer ses paroles.

Elle indique très concrètement que les nombreuses attaques au couteau « révèlent un désir de soumettre les musulmans de France à la charia, au nom de la règle de la loi islamique que l’on nomme, - et elle reprend un verset du coran - « ordonner le convenable et dénoncer le blâmable ». Et encore son interview date de près d’un an, les faits de ces derniers mois, de ces dernières semaines, de ces derniers jours ne font que confirmer et conforter son analyse.

Car, ce qui est une évidence que refuse de voir nos élites aveugles et sourdes « celui qui a l’objectif d’imposer la charia a l’objectif d’imposer l’islam, et celui qui veut imposer l’islam, impose la charia. » Pour un musulman, l’islam n’est pas dissociable de la charia et imposer la charia a toujours été l’objectif des musulmans pratiquants et traditionnels. D’ailleurs tous les pays musulmans appliquent, avec divers degrés, la charia, comme elle le soutient.

En Europe, selon elle, l’un des pays les plus islamisés serait sans contexte la Grande Bretagne, car « l’islam est une religion qui se vit et existe davantage dans l’espace public que privé » et le Royaume uni ne connait pas nos règles sur la laïcité. On pourrait lui rétorquer que des pays comme la Belgique ou la France sont aussi en pole position. Rappelant l’histoire des pays arabes, elle revient sur le retour de bâton des wahhabites et des frères musulmans, qui ont reconquis les nations musulmanes qui avaient tenté d’imposer un nouveau modernisme (la nahda) entre le début du XIXe et le milieu du XXe siècle, imposant un drastique retour en arrière que l’on peut voir en Afghanistan, au Pakistan, en Turquie, voire même en Égypte, et dans quasiment tous les pays du Moyen-Orient, en Irak, en Syrie, sans même parler de l’Iran qui était aux avant-postes de la modernité avant 1979.  

S’agissant des solutions proposées pour lutter contre cette prégnance de l’islam, une plus grande fermeté et détermination de l’état à lutter contre l’islamisation de nos sociétés serait plus que nécessaire. L’effort essentiel doit aussi se focaliser sur l’école pour prémunir les enseignants et leur donner les éléments intellectuels indispensables pour contrer les discours plus intégristes que jamais des jeunes qu’ils sont censés éduquer. Elle revient sur son expérience d’enseignante en Algérie pendant les années de plomb, et comment elle a tenté de faire face à son niveau, par cet armement intellectuel justement.

Son discours se fixe sur ce principe essentiel, ne pas dissocier l’islam de l’islamisme, contrairement à ce que font beaucoup trop d’intellectuels occidentaux, par méconnaissance ou par soumission au politiquement correct. Car non seulement cela trompe les français et les européens, mais plus encore « cela fait le nid du conservatisme et du radicalisme en mettant l’islam à l’abri de toute critique. Cela a empêché les musulmans de porter un regard critique sur leur religion et sur le discours religieux. Bien au contraire, cette expression les a confortés dans leurs certitudes et leurs pratiques qui remontent aux premiers siècles de l’islam et qui ne sont pas en accord avec les valeurs de notre époque et avec la culture française. »

Elle réfute fortement l’axiome si répandu « ce n’est pas l’islam mais seulement les musulmans », doxa qui est le pendant selon elle de « ce n’est pas l’islam mais l’islamisme », théories foireuses qui se répètent après chaque attentat ou chaque crime. Elle reprend les travaux de nombreux musulmans, qui par le passé, ont vainement tenté de rebâtir un coran enfin débarrassé de tous ses miasmes pseudo-juridiques. En général ils ont été passés au fil de l’épée. Il faut que « l’islam change de l’intérieur ». Cette révolution copernicienne est très loin d’arriver actuellement.

Razika Adnani revient sur ce concept piège « d’islamophobie », repris à satiété par les gauches et singulièrement par LFI pour disqualifier l’adversaire et le vouer aux gémonies. Ce vocable a pour but de bloquer la pensée et la raison, il s’appuie sur les théories du coran incréé, la théorie du Salaf (ou précédent), et du Naql (le littéralisme). L’islam devient donc une idéologie parfaite, non critiquable, non amendable, transmise directement de dieu, par celui ou ceux qui ont détenu la vérité absolue, ne pouvant en aucun cas être critiquée. Tous ceux qui imposent l’idée que l’islam ne serait pas responsable des problèmes qui se posent, mais seulement l’islamisme qui ne serait pas l’islam, participent à cette mystification totalitaire, la plupart de nos élites dévoyées, de nos intellectuels soumis, de nos politiques lâches en font partie.

En tout cas, ses propos sont revigorants et prouvent que tout n’est peut-être pas encore perdu. Mais il y a tant à faire. Le Figaro dans son édition du 14 février 2025, nous apprend qu’une pression de plus en plus forte est exercée par des musulmans, sur leurs coreligionnaires, pour qu’ils ne fêtent pas les anniversaires, le Nouvel an ou encore la Saint-Valentin, car cela relèverait du « shirk », un péché absolu en islam.  

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Théâtre de la Gaîté Lyrique : une victoire pour Reconquête !

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Jeudi 13 février, le tribunal administratif de Paris a ordonné l'expulsion d'ici un mois des 400 immigrés clandestins qui squattent illégalement le théâtre de la Gaîté Lyrique. C'est une nouvelle victoire pour Reconquête, qui, seul parti sur le terrain, se mobilise depuis 3 semaines pour dénoncer la situation et alerter les riverains.

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