mercredi, 16 juillet 2025
Décès d'un grand Français : Loïk Le Floch-Prigent
Loïk Le Floch-Prigent est décédé, ce mercredi, à l’âge de 81 ans. Cet ancien magnat de l'industrie avait dirigé plusieurs grandes entreprises publiques françaises, dont GDF, la SNCF et Elf Aquitaine. Tout au long de sa brillante carrière, il avait placé l'intérêt national au premier rang de ses préoccupations. C'est sans doute pour cela qu'il s'attira bien des problèmes...
« Jusqu'au bout, le grand capitaine d'industrie qu'il était se sera battu aussi bien pour ses entreprises que pour la défense de l'industrie française », a écrit Marlène Le Floch-Prigent, son épouse, dans une déclaration transmise à l'AFP.
Costarmoricain, et fier de l'être, homme de convictions, Loïk Le Floch-Prigent, bien que jadis proche de François Mitterrand, s'était courageusement engagé, en 2022, aux côtés d'Eric Zemmour lors de la dernière élection présidentielle. Partisan de notre indépendance énergétique, en particulier grâce au nucléaire, il était aussi un opposant déterminé aux "travaux" du GIEC et aux implantations d'éoliennes.
C'est un grand Français qui nous a quittés aujourd'hui.
S N
La réaction de Sarah Knafo (Reconquête!) :
16:21 Publié dans Nous avions un camarade... | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Irlande : une mobilisation anti-immigration qui dépasse les frontières et fait tomber certains clivages historiques entre Républicains et Unionistes
Source Breizh info cliquez ici
Une enquête publiée le 9 juillet 2025 par l’Institute for Strategic Dialogue (ISD), Think Thank de gauche outre Manche, révèle l’émergence d’une dynamique transfrontalière inédite en Irlande autour de la contestation de l’immigration. Ce qui n’était au départ qu’un enchaînement de protestations locales sporadiques depuis fin 2022 s’est mué, en 2024 et 2025, en une mobilisation structurée, déterminée, et désormais connectée à l’international.
Une coordination croissante entre Nord et Sud
Des émeutes à Coolock (Dublin) en 2024 aux récentes manifestations à Ballymena (Irlande du Nord) et Limerick (République d’Irlande), les preuves s’accumulent d’une infrastructure militante transfrontalière en pleine expansion. Des groupes historiquement opposés – nationalistes irlandais et loyalistes nord-irlandais – unissent désormais leurs forces sur le terrain comme en ligne.
Ce phénomène marque une rupture. L’ISD souligne notamment la participation conjointe de membres du groupe dublinois Coolock Says No et de militants loyalistes à Belfast à l’été 2024, à la suite d’une attaque au couteau à Southport, en Angleterre. Des drapeaux loyalistes et républicains ont même été vus côte à côte dans les cortèges.
Le rapport affirme : « Des griefs communs perçus semblent désormais surpasser les anciennes lignes de fracture idéologiques et sectaires. »
En juin 2025, Ballymena a été le théâtre de protestations intenses, après l’implication de deux Roms dans une affaire d’agression sexuelle. Les réseaux loyalistes y ont immédiatement interprété l’affaire comme une illustration des conséquences de l’immigration, évoquant une trahison de l’État et une menace pour les femmes et les enfants.
Des figures du parti loyaliste Traditional Unionist Voice (TUV) ont pris part à la mobilisation, dénonçant l’« intégration forcée » de migrants dans les communautés locales. En parallèle, les réseaux sociaux des deux bords (républicains et loyalistes) ont relayé des messages similaires, évoquant l’urgence de « protéger les chrétiens », « sauver notre pays », et « reprendre le contrôle ».
Vers une internationale identitaire ?
Le document met en lumière une autre dimension : l’implication croissante d’acteurs étrangers. Des groupes britanniques identitaires, des influenceurs américains, et même francophones, donnent une portée internationale à cette contestation. Certains viennent physiquement sur place : le Canadien Ezra Levant, le Britannique Rick Munn, ou encore Tommy Robinson.
Des figures irlandaises, comme Niall McConnell (candidat indépendant dans le Donegal), nouent des alliances médiatiques avec des ex-paramilitaires loyalistes comme Mark Sinclair, ou apparaissent aux côtés de figures britanniques comme Nick Griffin et Jim Dowson. Tous défendent l’idée que l’immigration serait une menace existentielle pour l’Irlande, l’Europe, et la civilisation chrétienne.
L’ISD indique que Telegram, YouTube, X (ex-Twitter) ou VK (le Facebook russe) sont devenus des catalyseurs essentiels de cette convergence.
Des membres de la mouvance loyaliste ont même été aperçus à Dublin lors d’un rassemblement promu par Conor McGregor, combattant UFC très influent sur les réseaux sociaux (10,8 millions d’abonnés sur X), qui a publiquement critiqué la politique migratoire de l’Irlande.
Le 14 juin 2025, des manifestations se sont tenues à la fois à Limerick et à Cork, avec des slogans du type « Ireland is full » ou « No more lies », portés par des militants des deux camps. La mouvance anti-immigration semble aujourd’hui remodeler le paysage politique irlandais, au-delà des appartenances historiques.
Pour les auteurs du rapport, qui ont un biais de gauche il faut le souligner, cette mutation rapide et transnationale de la contestation anti-immigration constitue « un défi inédit pour la stabilité démocratique et la cohésion sociale ». Ce mouvement n’est plus un simple réflexe de rejet local : c’est une nébuleuse qui mêle actions de rue, candidatures électorales, propagande numérique, et alliances improbables.
En somme, l’Irlande est peut-être en train de vivre un tournant majeur : une recomposition politique inédite autour d’un refus de l’immigration et d’une volonté de reprendre le contrôle, au risque de faire voler en éclats les derniers tabous hérités du conflit nord-irlandais.
Peut être que ces alliances, sporadiques, individuelles, puis collectives parfois, finiront par faire comprendre aux autorités le risque qu’elles prennent en faisant de l’Irlande une terre de moins en moins irlandaise ?
16:20 Publié dans En Europe et ailleurs..., Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Portrait du progressiste
La libre chronique de Charles-Henri d’Elloy
Il y a toujours des crétins pour croire au sens de l’histoire, comme il y a des prétentieux qui s’auto-proclament "progressistes" ; mais qu’est-ce qu’un progressiste ?
L’âge a ceci d’avantageux qu’il donne, sur la durée, une idée assez juste de la nature humaine. J’ai rencontré beaucoup d’hommes se prétendant "progressistes" et j’ai noté certains traits remarquables qu’ils avaient en commun. La liste n’est pas exhaustive…
Les progressistes sont persuadés que le changement est un bien en soi, sans jamais se préoccuper des inconvénients à moyen et long terme. Ils demeurent aveugles quant aux dommages engendrés par un changement. Ils vénèrent la nouveauté, surtout si elle vient de l’étranger. Ils n’ont pas un esprit critique très développé sur leur époque. En revanche, ils ont un jugement acéré sur le passé, parfois sur de lointaines périodes qu’ils dénigrent allègrement sans se poser la question de la pertinence d’un jugement moral porté sur les comportements d’humains ayant vécu il y a plusieurs siècles. Les progressistes sont très doués pour être dans le bon camp de l’histoire, une fois que celle-ci est écrite.
Ce que les progressistes appellent "progrès" n’est, bien souvent, qu’une perméabilité aux propagandes efficaces du système. Ils ont un côté très sentencieux car ils sont persuadés de détenir la vérité. Cela en fait des absolutistes pour eux-mêmes, mais des relativistes pour les autres.
Lorsque j’affronte l’un d’entre eux, à un moment ou à un autre, il me dit toujours : « Il faut bien faire avancer l’histoire… ». Ah oui ? Et qu’est-ce que cela signifie de faire avancer l’Histoire ? C’est à croire que tous les progressistes sont dotés de super pouvoirs pour faire avancer le temps ? Et pourquoi avancer le temps ? Pour aller plus rapidement au cimetière ?
J’aimerais trouver un philosophe qui me donne une définition du progrès. Attention, j’ai bien dit un philosophe et non pas un professeur de philosophie qui se prend pour un philosophe ! J’en connais des professeurs qui professent, mais lorsqu’il faut passer aux travaux pratiques, c’est une autre histoire…
Je vais vous raconter une anecdote qui décrit bien ce qu’est un progressiste. Quelques jours avant le conclave, Donald Trump a publié, sur un réseau social, une photo où il est représenté en pape. Évidemment, c’était un montage fabriqué pour faire sourire et montrer, par auto-dérision, son intérêt pour la papauté et l’importance des enjeux du prochain pontificat. La blague a fait rire jusqu’au Vatican ; mais Donald Trump incarnant le mal absolu pour les progressistes, ces derniers lui sont tombés dessus pour l’accuser de blasphème grotesque et vulgaire. J’ai ferraillé avec un progressiste auto-proclamé se déclarant "offusqué" par cette photo. Pauvre homme fragile ! Je pense qu’il est très soucieux par ailleurs de l’image de l’Église catholique et qu’il est choqué par certaines unes de Charlie hebdo, le journal des progressistes qui pensent avoir de l’humour ! Il est cocasse de constater que le blasphème est convoqué à la rescousse, par un progressiste, pour condamner un comportement qui relève au pire de la potacherie. Ces mêmes progressistes se disent par ailleurs grands défenseurs de la liberté d’expression…
L’avortement, le mariage entre homosexuels, l’euthanasie, ça passe crème, mais une photo de Donald Trump en pape, pensez-donc ! C’est une atteinte à la dignité humaine ! Une offense aux droits de l’homme, aux droits de la femme et une insulte à la République ! Une désinvolture flagrante envers la laïcité et une incitation à la haine à l’encontre de tous les croyants ! C’est légèrement surjoué, mais c’est le ton employé par ces "hommes de progrès". Plus rien ne m'étonne de la part des "progressistes".
Chez le progressiste, c’est le centriste qui remporte la palme du dédain. Il se remarque au plus jeune âge. Il n’a pas de jeunesse. Il se prend au sérieux dès l’âge de raison et se débrouille toujours pour plaire à ses maîtres ou plutôt pour s’adapter à leurs exigences. À trente ans, il est déjà chauve ; à quarante, il en paraît soixante. Il faut dire qu’il est tellement en avance sur son temps qu’il vieillit plus vite que la moyenne. Eh oui, être progressiste, ça fait vieillir plus vite, on n’y pense pas assez ! À force de se projeter dans l’avenir, on finit dans sa tombe, comme tout le monde. Pas toujours, allez-vous me dire… En effet, un progressiste se fait souvent incinérer, au mépris de tout respect pour le corps.
Le progressiste centriste est généralement doué pour les études, ce qui lui permet d’acquérir une solide fatuité. Sa suffisance s’en trouve confortée, elle ne le quittera plus. Naturellement, il lit Le Monde. Toujours du côté du manche, le progressiste centriste méprise le sans-grade, mais pas ouvertement, toujours de façon cauteleuse, parce qu’il est lâche. Lorsqu’il arrive à cinquante ans, avec la gueule d’Alain Juppé, le progressiste centriste est en mesure de donner toute sa nuisance.
Agelaste pincé, pisse-froid et peine-à-jouir, larbin servile du système, répéteur de la propagande officielle, le progressiste centriste est comme une anguille molle et gluante glissant sur sa bave pour atteindre le cénacle des arrivistes. Il est toujours à la page, toujours dans le vent, toujours en mouvement, mais lorsqu’il parle politique, c’est un filet d’eau tiède d’un ennui mortel.
Sycophante 24 heures sur 24, il n’a pas hésité, avec un zèle inégalé, à dénoncer les réfractaires au masque et au vaccin durant la grande mascarade covidique.
Incapable d’autodérision, le progressiste centriste surjoue l’homme offensé si vous brocardez ce qu’il a de plus précieux : sa sainte certitude en lui-même. Il est d’une bégueulerie de surveillante de couvent ; mais comme il est lâche, ses capucinades ne viseront jamais ce qui est à la mode car il craindrait trop de déplaire.
Le progressiste centriste n’est pas forcément méchant. Il est simplement persuadé d’être investi d’une mission sacrée : celle d’éclairer le monde de ses lumières éblouissantes mais délusoires. Il ne faut pas en vouloir au progressiste centriste. Il est le fruit d’un système qui fait croire aux naïfs que les hiérarques d’aujourd’hui feront forcément mieux qu’hier - toujours à cause du fameux sens de l’histoire -, mais, il n’a pas compris que si les époques changent les circonstances, le temps, lui, ne change pas la nature humaine. La barbarie organisée n’appartient pas qu’au passé, hélas. Elle prend d’autres formes et s’opère de façon feutrée. Oui, la cruauté n’a pas d’âge. Il suffit de suivre l’actualité mondiale qui chaque jour nous donne à voir le triste spectacle de la plus effroyable sauvagerie !
Le progressiste n’a cure du passé ; il est forcément tourné vers l’avenir. C’est original d’être "tourné vers l’avenir"… À part moi, je ne connais pas grand monde affirmant être tourné vers le passé. D’ailleurs, le progressiste se croit plus malin que les autres en vaticinant constamment.
À bout d’argument, le progressiste centriste avec qui j’ai ferraillé a fini par me traiter de « Dandy réactionnaire ». C’est un beau compliment ! J’aime beaucoup les dandys, mais il y a autant de définitions du dandysme qu’il y a de dandys. Si être un dandy, c’est se moquer du qu’en-dira-t-on, ne pas prendre la société au sérieux, alors oui, je suis volontiers un dandy ; et pour ce qui est d’être réactionnaire, je veux bien l’être aussi, car je considère que la réaction c’est la vie ! Il n’y a que les morts qui ne réagissent à rien.
En vérité, j’ai du mal à m’adapter au changement parce que depuis tout jeune, j’ai constaté que les changements n’apportaient pas forcément un progrès. En fait, à chaque fois que l’on m’a promis du mieux, c’était moins bien après ! Il y a un mot pour désigner les personnes comme moi : "Misonéiste". Je suis un misonéiste.
J’espère que cette chronique, même si vous ne l’avez pas aimée, vous aura été utile en vous permettant au moins de découvrir ce mot - si vous ne le connaissiez pas - et, ainsi, d’enrichir votre vocabulaire…
Chronique publiée dans le n°70 (été 2025) de la revue Synthèse nationale cliquez ici
Parmi les livres de Charles-Henri d'Elloy cliquez là
15:05 Publié dans Charles-Henri d'Elloy | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Deux nouveaux livres proposés par Synthèse nationale
14:37 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
PHILIPPE DE VILLIERS : "ON EST AU BORD DE L'APOCALYPSE !"
Dans cette émission des Incorrectibles, Eric Morillot recevait Philippe de Villiers pour évoquer son dernier ouvrage, "La Valse de l’Adieu" (Éditions Plon) et les grands enjeux de la France. Philippe de Villiers partage ses réflexions sur l’histoire nationale, critiquant le wokisme et la repentance historique. Le débat s’étend à la politique actuelle, avec une analyse incisive de l’ère Macron, des questions sur l’immigration et l’identité française. Les discussions abordent aussi la guerre en Ukraine, ses implications géopolitiques, et le rôle de l’Europe et de l’OTAN. Villiers conclut par sa vision de l’avenir politique de la France, offrant une perspective critique sur les défis contemporains. Un entretien à (re)voir, plus que jamais d'actualité.
Source Les Incorrectibles cliquez ici
00:35 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
mardi, 15 juillet 2025
Légion d’honneur, crû 2025 : de l’indifférence à la plaisanterie en passant par le mauvais goût
La chronique de Philippe Randa
A-t-on déjà vécu des périodes de folie comparable à la nôtre ? Les paris sont ouverts…
Ainsi des dernières personnalités distinguées dans la promotion de la Légion d’honneur du 14 Juillet selon le décret publié la veille au Journal Officiel.
Qu’on aime ou pas les noms qui vont suivre n’a pas d’importance. Seul compte, en l’occurence, le pourquoi de leur… leur « quoi » ? Leur qualification ? Leur nomination ? leur… distinction, donc ! Mais c’est justement là que le bât blesse : pourquoi avoir récompensé les 589 personnes du « crû 2025 » ? Parce que, n’est-ce pas !, ils sont sensés s’être investies dans « l’intérêt général »…
Motif qui peut toujours se discuter pour une Mona Ozouf, qualifiée pour la circonstance de spécialiste de la Révolution française, de l’école de la République et de la laïcité… ou encore pour Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel au passé d’alpiniste.
Mais lorsqu’il s’agit de Gisèle Pelicot, la femme dont le nom est le plus mis en avant, son élévation au grade de chevalier devient plus délicat. Elle le doit au terrible martyr de plus de neuf années durant lesquelles son mari l’a droguée pour la livrer, durant son sommeil – et pas même par quelque intérêt financier, mais par simple fantasme – aux bons plaisirs de plus de cinquante tarés de son acabit.
Suggérer en l’occurence pour cette malheureuse d’« investissement dans l’intérêt général », ainsi que Napoléon Bonaparte le concevait lorsqu’il créa en 1802 ce qui allait devenir la plus élevée des distinctions nationales françaises, relève au mieux d’une plaisanterie d’un mauvais goût certain, au pire d’une insulte dont on pourrait croire qu’elle se serait bien passée.
On justifie néanmoins cette distinction parce qu’elle refusa le huis clos lors du procès de ses viols, ce qui permit des semaines durant de dégoûter à juste titre l’immense majorité des Français, voire au-delà de nos frontières, et de rassassier gratuitement un public heureusement plus restreint, fantasmant sur de telles dépravations sexuelles.
Fantasmes qui étaient jusqu’alors aussi judicieusement que très salutairement cantonnés aux seuls rayons d’une certaine littérature ou de films de cinéma spécialisés, tous deux étiquetés X et contraints (en principe) de prévenir le public qu’il lui fallait être « averti » pour les découvrir.
Qui peut penser un instant que l’étalage en place public des dépravations des monstres qui violèrent, pour certains à répétition, Gisèle Pelicot, réfrènent un tant soit peu tous ceux qui sont, tout comme eux, capables de passer à l’acte ?
Et qui n’imagine pas que cet étalage obscène puisse au contraire avoir, hélas ! suscité des vocations ?
Enfin, on jugera d’un haussement d’épaules désabusé l’attribution de la légion « d’honneur » aux copains, coquins et complices de l’actuel Présidence, les anciens ministres Éric Dupond-Moretti, Stanislas Guerini, Stéphane Le Foll et Olivier Véran (élevés au rang de chevalier) ou encore Bruno Le Maire et l’ex-secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler (élevés, eux, à celui d’officier) : au moins, nous aura-t-on épargné que ces tristes sires le soient à « l’ordre national du mérite » ! Un reste de pudeur, peut-être…
Et on ne commentera guère la remise de cette médaille à l’humoriste Sophia Aram, au rockeur Jean-Louis Aubert ou à la comédienne Léa Drucker, aux écrivains Émilie Frèche, Marc Levy et à l’académicien Andreï Makine… ou encore aux chanteuses Catherine Lara et Sylvie Vartan pour lesquel(le)s la notion « d’intérêt général » reste quelque peu plus surprenante, mais finalement moins inappropriée que pour les noms précités.
18:25 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Vous avez dit budget !
Le billet de Patrick Parment
La nécessité de voter un Budget gérant les dépenses de l’Etat a pour objet premier, dans le contexte où nous sommes, de continuer de faire tourner la machine étatique mais aussi tous les acteurs économiques du pays. Ce Budget c’est une sorte de poumon économique de la nation. D’ordinaire, le gouvernement, fort d’une majorité à l’Assemblée nationale n’a aucun mal à le faire adopter. Tel n’est pas le cas aujourd’hui. Car de majorité, ce gouvernement n’en a pas. Dès lors, la signification de ce budget devient éminemment politique. François Bayrou annonce vouloir réaliser 40 milliards d’économie, avant qu’Emmanuel Macron ne lui balance dans les gencives l’augmentation du budget des armées. Autant dire qu’on nage dans la guignolade.
Primo, Macron en agitant le chiffon rouge d’un conflit européen en raison d’une putative agressivité de la Russie, tente par là même de reprendre la main dans le champ de la politique intérieure où il est totalement démonétisé. Car, mis à part l’Ukraine, Poutine ne menace pas les Européens. Grossir le budget des armées ? Pourquoi pas. Mais alors qu’elles sont les priorités, outre le fait que cela permettrait de grossir les carnets de commandes des entreprises française d’armement. Et dans ce domaine, on n’est pas trop manchot. Mais cela mérite une plus ample réflexion impliquant également les Etats membres de l’Union européenne. Et dans ce domaine, c’est plutôt la cacophonie.
Deuxio. Ce Budget est très politique. Bayrou va taper dans toutes les caisses et donc susciter du mécontentement. Chaque parti membre de l’Assemblée nationale a largement de quoi se plaindre. Et de menacer d’une motion de censure, amenant Bayrou à démissionner. Ce qui n’engendrerait pas de nouvelles élections législatives, mais sèmerait de nouveau un chaos institutionnel. Pas de Budget, pas d’action de l’Etat et donc immobilisme assuré. Avec un bout, faute d’issue, de nouvelles élections législatives. Mais aucun parti politique, hormis les Insoumis – quoique – et le Rassemblement national n’y sont favorables. Car, à en croire les récents sondages, la majorité reviendrait au Rassemblement national, avec un Macron obligé de nommer un Jordan Bardella à Matignon, faute de Marine Le Pen qui n’en veut pas. Donc, panique dans le Landernau !
Au final, sans jouer les Madame Soleil, François Bayrou peut présenter le budget qu’il veut. Il passera par nécessité et tout porte à croire qu’il va pouvoir continuer d’amuser la galerie à Matignon jusqu’à la prochaine présidentielle de 2027. Sauf qu’en politiquer, rien n’est jamais écrit d’avance.
10:18 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
« L’islamo-gauchisme n’existe pas » et l’hypocrisie schizophrénique de Mme Borne
Michel Festivi
Dans un pays normal, le ministre des universités qui a proféré de telles inepties sur l’inexistence selon lui, de l’islamo-gauchisme, aurait dû être immédiatement et sur le champ relevé de ses fonctions, dans un pays normal... mais voilà, nous somme en France, pays gouverné par des schizophrènes de la politique.
Jean-Michel Blanquer, l’ancien ministre de l’Éducation dite nationale, celle qui octroie le bac à quasiment 100% des candidats, a réagi en soulignant « dire que l’islamo-gauchisme n’existe pas, c’est un peu comme dire que la Terre n’est pas ronde ». Mais la plus justement en colère, c’est l’anthropologue et chercheuse au CNRS, l’impeccable Florence Bergeaud-Blackler, qui subit dans sa vie, la violence de l’islamo-gauchisme justement, pour l’avoir dénoncé, après l’avoir étudié de très près.
Car elle donne des conférences tant en France comme à l’étranger, sauf dans les universités, où elle est totalement blacklistée par les tenants de cette idéologie mortifère et vampiriste. L’université de Lille l’a interdite de conférence, mais cela, celui qui fait fonction de ministre de l'Enseignement supérieur ne le voit pas et l’ignore.
Le secrétaire général de LR, Othman Nasrou a démenti ce ministricule : « nier la présence de l’islamo-gauchisme dans les universités, c’est jouer le jeu de l’entrisme à un moment où nous devons être intraitable avec ce fléau ».
Laurent Wauquiez s’est fendu d’une missive au Premier ministre en lui demandant « de clarifier la position du gouvernement », silence radio pour l’instant, qu’attendre d’autre de cet incompétent notoire ? Au demeurant, qu’il le veuille ou pas, Bruno Retailleau participe aussi à cette misérable politique, en étant au gouvernement, du fait justement de la solidarité gouvernementale. J’espère que les Français sauront s’en souvenir, le moment venu.
Mais la plus grande hypocrisie politique est venue de Madame Borne. « Ce courant existe dans la société, donc nécessairement à l’université », a-t-elle affirmé assez mollement sur Radio J, et en faisant le service minimum. Même si elle a mis en cause LFI dans cette prégnance de l’islamo-gauchisme, elle doit se montrer extrêmement prudente. Elle ne prendra strictement aucune mesure pour enrayer cette pieuvre, et elle se contentera de pieuses paroles, qu’elle démentira sans doute dans une autre déclaration.
N'oublions pas que Madame Borne a été élue, en juillet 2024, grâce aux voix de LFI. Dans la 6e circonscription du Calvados, elle avait obtenu au premier tour 28,93% des voix, loin derrière le candidat RN, arrivé en tête avec 36,26%. La candidate LFI-NFP, arrivée troisième avec 23,16% pouvait se maintenir. Or elle a suivi les consignes de Gabriel Attal et de Olivier Faure indiquant en parlant de Madame Borne : « nous allons la sauver » et elle s’est retirée. C’est effectivement ce qui s’est produit, au second tour, le candidat RN ne recueillait que 43,56% et était battu, à cause des voix LFI dont a bénéficié Madame Borne. LFI l’a donc sauvée.
Madame Borne a beau déclarer : « ça fait partie des combats que mènent LFI, notamment pour faire rentrer ces idéologies au sein de l’université et ils ne s’en cachent pas », par son élection même, elle a participé à cette idéologie. Et de plus qu’entreprend-elle pour la contrer ? Rien comme à son habitude. Cela s’appelle de la schizophrénie politique, de l’hypocrisie absolue.
00:49 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
NOUVELLE-CALÉDONIE : RIEN N’EST JOUÉ !
Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat
Si les autorités françaises – Manuel Valls en Tête -, croyaient avoir enterré le problème calédonien en signant le 12 juillet dernier un accord révolutionnaire, proposant la création d’un « État calédonien au sein de la République française », elles en seront pour leurs frais.
Déjà, des voix d’opposants s’élèvent sur le caillou, telles celles, contradictoires, de Philippe Blaise, Premier vice-président de la province du sud – Nouméa et ses environs, au sens large du terme -, et d’une certaine Mélanie Atapo, présidente de « l’Union des syndicats des travailleurs Kanaks et des exploités » (sic !). Certains leaders des indépendantistes du FLNKS parlent, aussi, de « trahison », et désavouent leurs représentants à Paris, qui ont signé l’accord avec des « loyalistes », tout aussi critiqués par leur camp.
« Un long fleuve qui ne sera pas tranquille » !
D’abord, qu’est-ce qu’un « État » ? Sa définition juridique est, à peu près, la suivante : « personne morale de droit public détentrice de la souveraineté »…
Première difficulté, comment organiser un État différent de l’État français, tout en l’intégrant au sein de la République ? Quel casse-tête pour un étudiant en droit et, même, pour un professeur agrégé de droit constitutionnel !
Question connexe, « qui portera le pantalon », en l’occurrence, qui aura le dernier mot en matière financière et de, justement, souveraineté, ce concept recouvrant les pouvoirs régaliens : justice, police, défense et diplomatie ? On parle même d’une « nationalité calédonienne ». Les Caldoches et les Kanaks auront-ils, dans ce cas, un passeport différent de celui de la République française ? Beaucoup de questions sans réponses, on évolue en plein brouillard.
Il est prévu sur place un référendum en février 2026 – ce ne sera jamais que le cinquième, tous les précédents ayant accouché d’un « non » à l’indépendance -, et, selon les résultats, la convocation du Parlement en congrès, pour modifier la constitution et acter la création de cette nouvelle fameuse entité politique, différente de la France, mais tout en y étant. Comprenne qui pourra !
« État associé » ?
Certes, il y a des exemples d’États associés, les îles Cook et Niue avec la Nouvelle Zélande - des confettis dans l’océan Pacifique très faiblement peuplés -, et Porto-Rico avec les Etats-Unis, pour les plus connus. Mais il ne faut pas se leurrer, la création d’un « État » ne peut déboucher, à terme, que sur l’indépendance. Si Porto-Rico n’a pas encore choisi cette voie, c’est qu’une majorité de ses habitants aspire à devenir citoyens américains de plein droit, ce que refuse, pour l’heure Washington, pour des raisons économiques, démographiques et migratoires. L’île des Caraïbes est entre deux chaises, situation parfaitement inconfortable. Est-ce ce que nous voulons pour la Nouvelle-Calédonie encore française ?
Un dangereux précédent
D’autre part, accorder ce statut à la Nouvelle-Calédonie, serait ouvrir la boite de Pandore. Quels arguments pourrions-nous opposer au gouvernement de la Polynésie française pour refuser ce statut, ou aux îles des Antilles, pire, aux autonomistes corses ? Ce serait la porte ouverte à des revendications sécessionnistes qui ne manqueraient pas de fleurir ici ou là, même dans l’hexagone. Ayons toujours présent à l’esprit que les termites du séparatisme islamique, régional ou ethno-linguistique, sont toujours à la manœuvre.
La seule solution raisonnable - nous l’avons déjà dit ici -, serait une partition du « Caillou ». La province du nord et celle des îles formant une Kanaky indépendante, liée par des accords de coopération avec la France, et la transformation de la province du sud, en un département d’outre-mer. On ne peut que s’indigner et combattre cette nouvelle reculade du pouvoir macronien, qui n’en n’est pas à une trahison près de la France !
00:42 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
lundi, 14 juillet 2025
Politique France. Une République contre son peuple
Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées
La France est un curieux pays. Les visiteurs nord-américains le remarquent très vite, souvent sans oser le dire : ici, les maisons n’affichent pas le drapeau national. Pas plus que les voitures, ni les commerces, ni les stades. Ce silence des façades frappe ceux qui viennent de pays où l’attachement à la bannière est naturel, quotidien, presque familial. En France, le tricolore est rare, réservé aux bâtiments officiels, aux enterrements militaires ou aux soirs de Coupe du monde, quand la République permet encore qu’on célèbre ce qu’elle détruit par ailleurs.
En Argentine, même les républicains les plus maussades hissent le drapeau national le 25 mai, mangent des empanadas et écoutent la fanfare sans trop barguigner. Le sentiment national y est un fond de sauce, il s’impose même aux blasés. Ici, non. Ici, le drapeau tricolore ne flotte pas sur tous les balcons, et la date du 14 juillet, censée unir les Français, suffit à en diviser une bonne part.
Il ne s’agit pas toujours d’un rejet conscient. Nombreux sont ceux qui s’en détournent par simple désaffection, ou par habitude. Mais le fait demeure : tout un pan de la population française — souvent la plus enracinée, la plus silencieuse, ne se reconnaît pas dans cette fête imposée par le haut et célébrée par l’appareil d’État comme un rite de possession.
Car il faut le dire sans détour : le drapeau tricolore n’est pas un drapeau national. C’est l’emblème d’un régime. Il est né d’un événement historique, la Révolution, qui, loin de faire consensus, demeure un traumatisme pour une part de la nation. Il n’unit pas : il rappelle. Il ne rassemble pas : il signale un camp. Le blanc des Bourbons y est enserré entre le rouge et le bleu de Paris comme pour mieux l’étouffer.
On ne voit pas les familles françaises coller le tricolore sur les voitures ou l’accrocher aux volets. Et même dans les armées, il est souvent relégué au protocole. Ceux qui ont porté les armes au Mali, en Afghanistan ou dans la bande sahélienne le savent bien : les photos de bivouac ou de campement montrent plus souvent le drapeau breton que le drapeau tricolore. Ce n’est pas seulement une boutade régionaliste : c’est le signe qu’un peuple ne se reconnaît plus dans les couleurs de l’État.
Et ce n’est pas seulement en opération. Allez sur les routes de France : vous y verrez des Gwenn-ha-du claquer au vent sur des véhicules de chantier, des ikurriñas basques au fronton des fermes, des têtes de Maure corses sur les capots de camionnettes, le bicolore alsacien dans les jardins. Ces pavillons charnels, enracinés dans la terre et dans le sang, parlent plus fort à leurs porteurs que les trois couleurs imposées par la Convention. Ils sont l’héritage des pères, non l’étendard d’une idéologie.
Adopté officiellement en 1880, sous la IIIe République, le 14 juillet fut longtemps ignoré ou rejeté par des centaines de communes monarchistes, catholiques, rurales. En Vendée, en Bretagne intérieure, dans le Haut-Anjou ou le pays choletais, on fermait les volets, on priait pour les âmes des fusillés de 1793. Certains maires refusaient même de voter les crédits municipaux pour financer les lampions.
Plus de deux siècles après les massacres de la Révolution, certaines familles n’oublient pas. Les descendants de ceux que la République a qualifiés d’« ennemis du peuple », nobles, paysans catholiques, officiers, ne se reconnaissent pas dans la mythologie jacobine, ni dans les valeurs républicaines devenues idéologie d’État. On leur parle de liberté, ils entendent conscription ; on leur chante l’égalité, ils voient la délation et la guillotine ; on leur promet la fraternité, ils sentent l’hostilité bureaucratique d’une patrie qui les nie et qui travaille avec ardeur à leur Grand Remplacement.
Et dans un retournement qu’il faut méditer, il n’est pas impossible qu’un jour seuls les nouveaux venus s’en réclament. Car pour les enfants de l’immigration, pour ceux à qui l’on a enseigné que la République est un asile, le 14 juillet conserve une fonction d’intégration. Ils s’y attachent, naturellement, parce qu’on le leur a donné comme une clef.
Mais à ceux qui douteraient encore, il suffit d’avoir vu ces images, récentes, de supporters du Paris Saint-Germain fraîchement arrivés à New York pour soutenir leur équipe, arborant drapeaux tricolores et chants de stade, comme s’ils agitaient l’étendard d’une victoire. La vue de ces visages étrangers au sol, brandissant le drapeau bleu-blanc-rouge avec une assurance conquérante, suffit à comprendre que ce drapeau n’est plus celui de la France charnelle, mais celui d’un régime. Non celui du pays qu’on hérite, mais de l’ordre qu’on impose. Non celui de la continuité historique, mais celui d’un pouvoir qui conspire, méthodiquement, à la perte du peuple qui l’a vu naître.
La République ne s’est jamais bercée d’illusions sur les origines de son pouvoir. Elle sait très bien que son épopée est bâtie sur les cadavres de ses opposants. Elle n’a pas voulu une fête sans douleur, mais une célébration victorieuse, un acte d’imposition mémorielle. Le 14 juillet n’est pas une commémoration, c’est une domination : celle d’un récit unique sur les récits oubliés, celle d’une légende d’État sur les vérités des familles. Ce n’est pas qu’on ait voulu rassembler : on a voulu faire taire. On ne célèbre pas impunément ce qui fut, pour une moitié du pays, un deuil sans sépulture.
Il n’y a pas de fête nationale sans nation. Et une nation n’est pas une abstraction républicaine : c’est un peuple charnel, avec sa mémoire, ses douleurs, ses fidélités. Tant que la République ne reconnaîtra pas la blessure originelle qu’elle infligea à une moitié de la France, le 14 juillet ne sera qu’un bruit de bottes dans un vide symbolique.
11:58 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Dépenses militaires : l’illusion du sursaut patriote
Thomas Joly - Président du Parti de la France
L’annonce d’un doublement du budget de la Défense aurait pu, en d’autres temps, apparaître comme une mesure salutaire. Oui, notre armée a cruellement besoin de moyens, après des décennies de coupes budgétaires dictées par l’idéologie mondialiste et pacifiste de la classe dirigeante. Mais ici, il ne s’agit pas d’un sursaut patriotique. Il s’agit d’un réflexe atlantiste, fondé sur un fantasme : la soi-disant menace russe. Une pure mise en scène pour justifier des dépenses militaires qui, en réalité, ne font que combler le gouffre abyssal de nos retards.
Et avec quel argent, Monsieur Macron ? Vous jurez ne pas vouloir creuser la dette alors qu’elle dépasse déjà les 3.500 milliards d’euros ! Pendant ce temps, vous continuez de subventionner l'invasion migratoire et de maintenir en vie un système de retraites voué à la faillite, fondé sur une solidarité forcée qui plombe le pouvoir d'achat des actifs. Le peuple français n’est pas dupe. Il sait que cet affichage martial cache mal votre impuissance à défendre la vraie France, celle qui souffre, celle qu’on oublie.
11:58 Publié dans Thomas Joly | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Chéri fais-moi peur !

Le billet de Patrick Parment
Alors que les finances publiques sont dans le rouge – c’est le moins qu’on puisse dire - et que le camarade Bayrou cherche à faire, au bas mot, 40 milliards d’euros, d’économie, le sieur Macron, dans son discours aux armées, annonce tout de go que le budget des armées devraient être porté à 60 milliards d’euros d’ici la fin de son quinquennat. Pour la bonne raison que jamais, au grand jamais, depuis la Seconde Guerre mondiale le risque de guerre n’a été aussi grand. Et de cibler en tout premier lieu la Russie de ce fort vilain monsieur Poutine. Il semble oublier que les Américains ont bombardé la Serbie en 1999, via l’Otan et sans aucun mandat onusien. Et qu’ils fournissent toujours du matériel à l’Ukraine dans sa lutte contre les troupes russes. Autre motif d’inquiétude, les événements du Moyen-Orient qui ne sont pas sans conséquences sur les populations immigrés de confession musulmane.
Tout ceci mérite quelques réflexions quand bien même ne sommes-nous pas de grand spécialiste des affaires militaires.
L’armée française. Parlons-en. Si nous possédons un armement de qualité avec nos fusées, nos sous-marins, nos avions Rafale, de nombreux satellites, et des unités d’élite qu’on a baladé de l’Afghanistan à l’Afrique pour de maigres résultats, tout cela demeure en quantité fort limité et peu apte à affronter un conflit plus global qui gagnerait toute l’Europe. De récentes estimations laissent entendre que nos armées ne tiendraient pas deux jours ! A moins, évidemment, d’un conflit nucléaire qui au final ne bénéficierait à personne.
Faire un effort budgétaire pour remettre à flot nos armées, soit. Mais selon quelles priorités ? Cela aurait du sens, si d’aventure, les Européens se mettaient d’accord pour harmoniser leurs armées et ses matériels. Ce qui n’est pas le cas. Nombre de pays européens, à commencer par l’Allemagne, la Pologne ou le Royaume-Uni sont trop dépendants du matériel américain. Seule la France bénéficie d’une certaine autonomie, quoique ! Et les Américains ne sont pas vraiment nos amis fidèles et qu’on arrête de nous bassiner avec le débarquement de Normandie en 1944. De la date la vassalisation de l’Europe et la lobotomisation de la population allemande. Pour faire simple. Tout cela pour dire qu’une défense européenne est un leurre.
Concernant le sieur Poutine et au regard de ce qui se passe en Ukraine, on ne le voit guère se lancer dans une conquête de l’Ouest. Poutine n’est pas fou et se doute bien qu’il y laisserait, malgré tout, des plumes. A moins de faire joujou avec le bazar nucléaire. Très risqué. Nos petits sous-marins nucléaires ont un pouvoir de nuisance non négligeable. De surcroît, ça foutrait un bordel tel qu’au final on ne saurait plus très bien quel serait le gagnant.
Donc, Macron nous enfume avec son discours catastrophique. C’est une manœuvre politique destinée à tenter de remettre la main dans le marigot politique et surtout sauver un quinquennat totalement inscrit à la rubrique désastre.
07:42 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Affaire Dreyfus : zones d’ombre et hypothèse plausible, un entretien avec Bernard Plouvier
Emmanuel Macron a annoncé l’instauration d’une journée de commémoration le 12 juillet pour la réhabilitation d’Alfred Dreyfus qu’il affirme avoir été « injustement accusé de trahison à la fin du XIXe siècle » en raison de ses origines juives.
Il est en effet aujourd’hui difficile, sinon dangereux, de contredire cette version imposée par l’historiquement et politiquement correct…
Et pourtant… pourtant « les explications usuelles sont partielles et fausses pour bien des aspects de l’affaire, parce qu’il reste quantité de zones d’ombre à propos du second procès d’Alfred Dreyfus… contrairement à ce qu’enseignent les manuels à usage scolaire, la vérité est loin d’avoir surgi ! », comme nous l’explique ci-après Bernard Plouvier, auteur de La ténébreuse affaire Dreyfus (2 tomes), préface de Philippe Randa, récemment réédité aux éditions Déterna.
Un entretien avec Bernard Plouvier :
L’erreur judiciaire est reconnue par tout le monde !
Nul ne conteste que le capitaine Alfred Dreyfus, stagiaire de l’École de Guerre, ait été condamné à tort en décembre 1894 par le Conseil de guerre de Paris. Sa première condamnation est effectivement une erreur judiciaire, doublée d’une forfaiture dans la procédure puisque des pièces ont été communiquées à la seule accusation… sans qu’il y ait eu à l’époque de fabrication de faux documents (contrairement à ce qu’affirment trop souvent divers auteurs mal renseignés).
En revanche, les juges du second Conseil de guerre, celui de Rennes, ont condamné Dreyfus une seconde fois, l’été de 1899, pour bien d’autres faits que le contenu du trop fameux « bordereau » (la pièce la plus ridicule de toute l’histoire de l’espionnage)… et, ce faisant, les juges ont agi à l’encontre des ordres reçus du gouvernement et contre leurs propres intérêts de carrière.
Contrairement à ce qu’écrivent les auteurs conformistes, le second procès n’est en aucun cas la « répétition du premier ». À Rennes, les juges ne condamnent pas Dreyfus une seconde fois pour ne pas déjuger leurs camarades de Paris : le Président du conseil des ministres, Pierre Waldeck-Rousseau, et le ministre de la Guerre, le général Gaston de Galliffet, ont multiplié les interventions pour faire abandonner l’accusation par le procureur militaire et aboutir à un acquittement.
Les archives du second procès font naître un immense doute… serait-il possible que l’on ait condamné en 1894 un homme innocent de ce pourquoi il a été jugé, mais qui était néanmoins en relations étroites et fort suspectes avec le chef de l’espionnage allemand à l’Ouest (le Major von Schmettau, en poste à Bruxelles), avec les autorités militaires allemandes d’Alsace occupée ?
L’avocat de Dreyfus, maître Edgar Demange, un ténor du barreau, a plaidé Le Doute, les 8 et 9 septembre 1899. Le second volume détaille l’affaire, depuis le jour où le commandant Charles Esterhazy a rencontré pour la première fois l’attaché militaire allemand Maximilian von Schwartzkoppen, jusqu’à la cassation finale de 1906, après une sélection très particulière des pièces du dossier d’accusation.
Les explications usuelles sont partielles et fausses pour bien des aspects de l’affaire, parce qu’il reste quantité de zones d’ombre à propos du second procès d’Alfred Dreyfus… contrairement à ce qu’enseignent les manuels à usage scolaire, la vérité est loin d’avoir surgi !
Et pour le reste ?
Le premier volume présente le contexte économique et social de l’époque, infiniment plus troublée que ne le prétendent certains auteurs. On insiste particulièrement sur les rapports entre Juifs et non-Juifs en France, depuis la révolution de 1830.
Dans le second volume, on détaille l’énorme bataille entre dreyfusards et anti-dreyfusards, qui n’a déchiré que l’opinion publique des habitants des grandes villes et n’a nullement « partagé la France en deux clans opposés ». Le retentissement de l’affaire fut moindre qu’on ne l’affirme généralement : pratiquement nul dans les campagnes et dans le milieu ouvrier, en dépit d’une intervention assez tardive de Jean Jaurès (que l’on tente d’expliciter de façon moins manichéenne que dans la saga dreyfusarde usuelle).
On en profite pour rappeler que le tumulte en principe déchaîné par l’affaire n’a fait aucune victime en métropole et seulement deux morts en Algérie, le premier étant un non-Juif assassiné par un Juif. En Algérie, l’affaire n’a servi que de prétexte à la reprise des haines entre communautés, déclenchées par le décret de ségrégation raciale inspiré par Isaac Crémieux en octobre 1870 : le gouvernement provisoire avait offert la nationalité française aux Juifs d’Algérie et l’avait refusée aux Arabes et aux Berbères.
On étudie enfin les conséquences politiques, sociales et militaires, immédiates et retardées, de la « révolution dreyfusienne »… entendons le règlement de comptes entre les membres du « syndicat dreyfusard » et leurs ennemis. On en profite pour analyser les motivations des membres de ce syndicat fort disparate… qui n’a pas existé, s’il faut en croire certains auteurs très consensuels.
Finalement, peut-on envisager une hypothèse plausible pour expliquer l’affaire d’espionnage qui a déclenché l’affaire ?
Bien sûr ! On propose une explication mixte : une intoxication de l’état-major impérial allemand par un haut personnage de l’armée, agissant à l’insu du service de renseignements et du chef d’état-major général, suivie d’une contre-mesure du chef du SR allemand.
Le but de la manœuvre française était, tout le monde en convient depuis les années 1950, de protéger les secrets du frein oléopneumatique du canon de 75-C, lui procurant une cadence de tir cinq à sept fois supérieure à celle du canon allemand de 77.
Le tapage médiatique fait autour des misérables secrets vendus par Esterhazy, et répertoriés dans le ridicule « bordereau » que n’ont écrit ni Dreyfus ni Esterhazy, a fait croire aux Allemands que l’artillerie française n’avait aucune supériorité sur l’allemande, en matière de canons de campagne. Grave erreur ! L’affaire a été profitable pour l’armée française, à défaut de l’avoir été pour la nation.
Propos recueillis par Fabrice Dutilleul.
La ténébreuse affaire Dreyfus (2 tomes), éditions Déterna, collection « Documents pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa.
La ténébreuse affaire Dreyfus. Tome 1 : Anticatholicisme et antijudaïsme, 336 pages, 39 €. Pour commander ce livre, cliquez là
La ténébreuse affaire Dreyfus. Tome 2 : Nouveaux regards, 500 pages, 55 €. Pour commander ce livre, cliquez ici.
02:00 Publié dans Livres, Tribune de Bernard Plouvier, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
dimanche, 13 juillet 2025
Vendredi dernier, Alban d'Arguin et Victor Jan de Lagillardaie sur la TV du Parti de la France !
13:48 Publié dans Combat anti-éoliennes, Sur les ondes libres | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
La colonisation a ruiné la France et les Français
Michel Festivi
Une fois de plus, l’historien Bernard Lugan tape dans le mille. L’un des meilleurs africanistes français, ancien universitaire qui a vécu en Afrique longtemps, publie une excellente lettre mensuelle, L’Afrique réelle, revue sur internet à laquelle on peut s’y abonner à contact@bernard-lugan.com
Le numéro 187 de juillet 2025 est exceptionnel, avec un dossier de 11 pages sur : « le ruineux fardeau colonial », qui démontre que non seulement la France ne s’est pas enrichie avec ses colonies, mais qu’elle s’y est ruinée surtout.
Comme l’avait déjà écrit l’économiste libéral, disciple de Frédéric Bastiat, Gustave de Molinari à la fin du XIXe siècle : « de toutes les entreprises de l’État, la colonisation est celle qui coûte le plus et qui rapporte le moins ». En août 1956, dans Paris-Match, le journaliste Raymond Cartier publia un article retentissant, s’interrogeant s’il n’avait pas mieux : « valu construire à Nevers l’hôpital de Lomé et à Tarbes le lycée de Bobo-Dioulasso ». Il prenait l’exemple de la Hollande, qui privée de son empire colonial dès 1945, connaitra un développement économique considérable, asséchant son Zyudersee et modernisant ses usines. L’Allemagne qui n’eut jamais un immense empire colonial, et plus du tout après 1918, connaîtra une croissance économique des plus fortes entre 1924 et 1929, puis après 1945.
Bernard Lugan donne en outre, l’exemple de Madagascar, aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres au monde. Pourtant, en 1960, au moment de son indépendance, il avait reçu de la France 28.000 km de pistes carrossables, 3.000 km de routes bituminées, des centaines d’ouvrages d’art, des lignes de chemin de fer et des aérodromes. La France avait organisé l’agriculture du café, de la vanille, du girofle, de la canne à sucre et du tabac, du coton, du poivre, des arbres fruitiers, de la vigne et de la pomme de terre et développé les rizicultures. Outre les barrages et des industries de transformation des productions agricoles, les ingénieurs des Eaux et Forêts avaient reboisé les hauts plateaux. Bref Madagascar avait son autosuffisance alimentaire garantie et des exportations de riz régulières. On sait ce qu’il en est aujourd’hui.
Bernard Lugan revient sur les travaux de l’économiste Jacques Marseille, Empire colonial et capitalisme français, histoire d’un divorce, ou, l’héritage colonial français, histoire : au-delà des légendes, livres qui démontrent implacablement plusieurs choses :
1°) La France surpayait les productions de son empire africain, qu’elle aurait parfaitement pu acquérir moins cher sur le marché mondial, il en donne plusieurs exemples dans son dossier, notamment le vin algérien et bien d’autres productions.
2°) Les investissements publics, payés par les impôts des français furent considérables, les investissements privés très faibles, sauf pour le plan Constantine en Algérie à partir de 1959, mais les industriels qui s’y lançaient alors étaient subventionnés par l’État, ceci expliquant cela.
3°) Les débouchés des produits des colonies étaient quasiment uniquement pour le marché intérieur de la métropole, payés donc plus cher et cela favorisait de surcroit les industries des secteurs économiques déjà condamnés, prolongeant artificiellement leur survie, aux détriments d’activités novatrices et dynamiques au niveau industriel notamment.
Comme Bernard Lugan le souligne « En 1959, toutes dépenses confondues, l’Algérie engloutissait à elle seule 20% du budget de l’État, soit davantage que les budgets additionnés de l’Éducation nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du logement, de l’Industrie et du commerce.
La France n’a tiré aucune richesse de ses colonies, la meilleure preuve, c’est que son développement économique, s’est produit justement, au moment où elle n’avait plus d’empire colonial. Quant aux soi-disant crimes contre l’humanité et aux génocides, il suffit de rappeler, qu’en Algérie, il y avait moins d’un million d’habitants en 1830, et plus de 10 millions en 1962.
Bernard Lugan ne craint jamais de ferrailler contre les usurpateurs avec une gourmandise non dissimulée. Il traite dans son édito l’exécrable Jean-Michel Apathie : « d’histrion et de faquin », proférant des inepties, et pourfend Emmanuel Macron pour ses délires ahistoriques. Cela ne peut que nous réjouir.
Le blog de Bernard Lugan cliquez ici
13:08 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Dreyfus : la diversion mémorielle d'Emmanuel Macron
Thomas Joly - Président du Parti de la France
12 juillet 2025 : Emmanuel Macron inaugure une « journée nationale de commémoration » pour la réhabilitation d’Alfred Dreyfus. Encore une. À croire que les fantômes de la Troisième République gouvernent l’Élysée. Qui, aujourd’hui, se lève le matin en pensant à l’affaire Dreyfus ? Qui, en dehors de quelques agrégés de Sorbonne en mal de tribune, se passionne encore pour cette vieille affaire bouclée depuis plus d’un siècle ?
Mais le Président, en maître de l’enfumage symbolique, préfère s’occuper des morts d’hier que des vivants d’aujourd’hui. La France s’effondre, l’autorité se dissout, la France est submergée d'allogènes, le pays est devenu un coupe-gorge et lui fait des couronnes de laurier à un capitaine de 1894...
Et puis, entre nous, tout cela est bien commode. En martelant le récit de l’innocence immaculée de Dreyfus, on sanctifie une version officielle de l’Histoire et on verrouille tout débat. Gare à celui qui ose lever un sourcil : il sera cloué au pilori du « révisionnisme ». L’État moral veille.
Pendant ce temps, l’antisémitisme moderne, celui qui crie « mort aux Juifs » dans les cortèges, ne vient pas de vieux pamphlets jaunis mais bien d’un nouvel antisémitisme importé, islamisé, véhiculé dans les bagages d’un communautarisme devenu hégémonique. Mais là, silence radio. Pas touche. Il ne faut pas stigmatiser.
En somme, Dreyfus, c’est l’alibi chic, consensuel, éternel. Le voile pudique sur les lâchetés du présent. Pendant que la République en putréfaction honore ses héros d’hier, elle abandonne le peuple français qui doit survivre dans un pays qu'il ne reconnait plus.
Le blog de Thomas Joly cliquez ici
13:03 Publié dans Thomas Joly | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
samedi, 12 juillet 2025
Après la victoire du PSG et la fête de la musique, en attendant le 14 juillet…

Synthèse nationale
En 2023, au lendemain des émeutes du mois de juin, alors qu’une certaine jeunesse s’était déjà bien défoulée (1 milliard d’euros de dégâts), l’Élysée avait jugé « les 13 et 14 juillet plus calmes » : il "n’y avait eu", selon le bilan officiel du 15 juillet, "que" 255 véhicules incendiés, 51 usages de mortiers d’artifices contre les forces de l’ordre, 7 policiers et pompiers blessés (contre respectivement 423, 333 et 21 en 2022)… En dépit, cependant, du déploiement de 130.000 agents, dont 10.000 pour la seule région parisienne ! Même constat en 2024, année des jeux Olympiques (avec, par exemple, 17 véhicules brûlés pour les seuls Hauts-de-Seine)…
Depuis plus de trente ans, les violences urbaines se succèdent. Elles éclatent au moindre prétexte : une célébration quelconque, un mariage, un tournage de clip de rap, une opération de police, une tentative d’interpellation, une équipée motorisée sauvage ou un rodéo qui se termine mal ; et le profil des auteurs, leurs motivations sont toujours les mêmes…
En novembre 2025, Marianne soulignait que « les pyromanes, casseurs et émeutiers, tous additionnés, représentent au maximum, entre 5% et 10% des jeunes des cités », c’est-à-dire « quelques dizaines (…) pour une cité qui compte de 3.000 à 4.000 adolescents, comme aux 4.000 à la Courneuve où seuls 1% des jeunes sont impliqués ». Sans doute...
Toutefois, il n’en demeure pas moins que, si la majorité reste à l’écart, la minorité agissante et malfaisante, elle, grossit ; que son pouvoir de nuisance au quotidien est considérable (c’est elle qui contribue grandement, là où elle vit et partout où elle passe, dans la rue, les transports en commun ou les lieux de loisir, à empoisonner l’existence d’une partie des habitants de ce pays) ; que les éruptions se succèdent ; et que, pire, elles s’étendent progressivement, gagnent en intensité, en violence, en efficacité destructrice, et font peser sur les décideurs politiques une pression permanente qui s’apparente à un véritable chantage informel …
Or, depuis plus de trente ans, à chaque nouvelle poussée, ce sont les mêmes réactions à chaud et la même inaction fondamentale à froid. On égrène la liste des méfaits, des incendies, des pillages ; on prend acte de l’extension du "domaine de la lutte", on communique le montant de la facture, on s’indigne, on s’inquiète pour l’avenir, on s’interroge, on s’introspecte, on débat, on colloque, on clame en chœur : « Plus jamais ça ! » ; on répète en boucle : « y’a qu’à, faut qu’on » ; on se creuse les méninges… Les constats, les avis, les propositions jaillissent et s’accumulent ; bref, on noie le poisson, puis on passe à autre chose et on oublie… jusqu’à la prochaine flambée !
Aujourd’hui, pour ce nouveau week-end prolongé à haut risque (en raison des festivités de la fête nationale et de la finale du Mondial des clubs, dimanche soir, entre le PSG et Chelsea), les autorités proclament qu’elles n’ont « aucun élément d’inquiétude majeure », mais qu’elles sont déterminées malgré tout « à ne pas laisser faire » et qu’elles ont « les moyens de pouvoir intervenir et agir ». Nous verrons bien.… Les paris sont ouverts…
11:58 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Moulins ou la nouvelle guerre du feu sacré
Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées
Qu’il est touchant, ce petit théâtre de Moulins, où s’agitent, comme en farce antique, un jeune homme, des bénévoles et des soldats romains de carton-pâte. Et pourtant, ce n’est pas une mascarade — c’est une tragédie française. Le reportage d’Amaury Coutansais-Pervinquière, publié dans Le Figaro, nous en donne une parfaite illustration : une gauche en panique, une droite divisée, un peuple spectateur d’une scène dont il est pourtant le véritable héros.
Ce qui se joue ici dépasse de beaucoup le cas de Guillaume Senet, ce jeune catholique aux manières douces, désireux de rendre hommage au Bourbonnais à travers un spectacle inspiré du Puy du Fou. L’affaire touche un nerf à vif de notre époque : la gauche culturelle ne supporte pas que le peuple s’empare de son histoire sans passer par ses filtres idéologiques. Elle hait l’histoire vive, charnelle, enracinée. Elle la préfère morte, désincarnée, vidée de sa substance, utile seulement à entretenir la culpabilité et le ressentiment.
Et pour cause : le réel, l’épaisseur du temps, la permanence des formes, tout cela ruine son grand projet d’homme sans racines, interchangeable, fluide et sans mémoire. Le Français, lui, n’en a cure. Il aime les fresques, les récits fondateurs, les chevaux, les torches, les oriflammes. Il aime voir Gergovie, Cluny, Napoléon s’incarner sous ses yeux. Il aime, parce qu’il sent, peut-être confusément, que son destin tient encore à ces figures — à ces silhouettes debout dans le vent de l’Histoire.
Cela, la gauche ne le tolère pas. Elle qui, depuis un demi-siècle, a colonisé les scènes, les musées, les festivals grâce à la manne publique, voit d’un œil furieux l’émergence d’un mécénat alternatif, venu d’un camp qu’elle croyait à jamais tenu à l’écart du monde de la culture. La droite, depuis peu, s’organise, finance, produit. Et là où l’argent public subventionne les polichinelles de l’anti-racisme et les pantomimes sur le genre, ces mécènes préfèrent les saints, les chevaliers et les bâtisseurs de cathédrales.
On comprend que cela irrite jusqu’à la crise de nerfs. L’argument est tout trouvé : si le spectacle plaît, c’est qu’il est « identitaire ». Ce mot valise, devenu invective, suffit à lancer les furies. On accuse le spectacle de tous les maux, on y voit une officine obscurantiste, un repaire de cléricaux, on y fantasme des écoles libres en embuscade, des réseaux opaques, des croisés d’un autre temps. On espionne même les répétitions, comme aux plus beaux jours du Kominform.
Mais rien n’y fait. Le peuple répond présent. Le succès du Puy du Fou, jadis moqué, aujourd’hui imité, témoigne d’un attrait profond des Français pour un théâtre populaire de haute tenue, où se célèbre une identité, un passé, une continuité. Ce n’est pas une nostalgie morbide, c’est une volonté de transmission. Il n’y a que dans les cénacles parisiens que le mot « tradition » est une injure. A Moulins, il est une fête.
Ce qui gêne ici, c’est que ce peuple de France ne se reconnaît pas dans les codes de l’électorat de M. Mélenchon. Il préfère les joutes à la dialectique, les arènes aux AG, les oriflammes aux slogans. Il ne veut pas « déconstruire » la France, il veut la chanter. Voilà pourquoi la gauche, privée de son monopole culturel, entre dans une rage froide. Elle n’a plus le monopole du sens. Elle ne tient plus seule la rampe. L’histoire revient par la grande porte, et ce n’est pas la sienne.
L’affaire de Murmures de la cité est ainsi emblématique de notre époque : celle d’un peuple qui tente de reprendre la parole, et d’un clergé idéologique qui hurle à la profanation. Le spectacle a lieu malgré tout. Et s’il plaît, c’est qu’il dit quelque chose de vrai. Non pas d’un programme, ni d’un parti, mais d’un peuple qui se souvient de ce qu’il est.
Source Breizh info cliquez ici
09:10 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
L’AFD se voit accoler l’étoile jaune par les socialistes allemands
Michel Festivi
Tous ceux qui suivent la vie politique allemande, savent que l’AFD est un parti très dynamique et qui a le vent en poupe. Lors des dernières élections législatives, elle a fait un tabac, devenant le deuxième parti politique du pays, devant les socialistes du SPD, ce qui n’était jamais arrivé. À chaque élection régionale, elle gagne des électeurs et des élus, surtout dans l’Est du pays. Cela parce qu’elle défend en premier lieu l’Allemagne et les Allemands.
Cela rend fou le système européiste-mondialiste et immigrationiste, qui multiplie à son égard les chausse-trappes juridiques et administratives pour tenter de l’interdire. L’AFD est dans le collimateur des services de renseignements d’outre-Rhin, elle est en permanence obligée de démontrer qu’elle est bien un parti légal et d’ailleurs les millions d’Allemands qui prennent la peine de mettre dans l’urne son bulletin, seraient-il donc tous des parias ?
En Rhénanie-Palatinat, land gouverné par les socialistes du SPD en coalition avec les Verts et les Libéraux, les membres de l’AFD ne pourront plus être fonctionnaires. Cela fait suite à une décision du ministère de l’Intérieur socialiste, Michael Ebling, de cette région l’Ouest de l’Allemagne, du 10 juillet dernier « pour lutter systématiquement contre les ennemis de la Constitution dans la fonction publique ». Les candidats à des postes publics, devront donc assurer dans un questionnaire, qu’ils n’appartiennent à aucune organisation extrémiste, dont l’AFD fait désormais partie.
L’AFD s’est bien sûr insurgée devant un tel scandale démocratique, des plus ahurissants et va sans doute multiplier les recours. La CDU locale plus mollement, mais son représentant a néanmoins condamné cette pratique « Ce que le ministre de l’Intérieur Ebling présente aujourd’hui, relève davantage de la mise en scène que du concret », et ce d’autant que l’AFD, malgré toutes les attaques qu’elle subies, est un parti légal. Elle est néanmoins classée depuis le 2 mai 2025, par l’Office de protection de la Constitution comme « extrémiste de droite avéré », ce que Marco Rubio, le secrétaire d’État américain avait justement dénoncé « comme une tyrannie déguisée », appelant les autorités allemandes à faire marche arrière.
JD Vance, le vice-président américain avait très judicieusement affirmé : « l’Afd est le parti le plus populaire d’Allemagne, et de loin le plus représentatif d’Allemagne de l’Est. Aujourd’hui les bureaucrates tentent de le détruire. L’Ouest a abattu le mur de Berlin. Il a été reconstruit, non pas par les soviétiques ni les Russes mais par l’establishment allemand ».
Dans les années 1930, sous le régime nazi, les juifs ne pouvaient plus occuper certaines professions, et avaient été chassés notamment de la fonction publique. Les socialistes allemands reproduiraient-ils cela vis-à-vis des militants de l’AFD ? Dans ces mêmes années, il fallait pour certains emplois, remplir un questionnaire affirmant que l’on n’était pas juif. Désormais il faudra en faire de même, pour jurer que l’on n’est pas de l’AFD, et ce depuis au moins 5 ans rétroactivement, comme l’ont édicté les socialistes de la Rhénanie-Palatinat.
Leur fera-t-on aussi porter une étoile jaune pour encore mieux les discriminer ? Ce sera peut-être la prochaine étape.
08:57 Publié dans En Europe et ailleurs..., Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Journal du chaos

Pour télécharger, cliquez ICI
06:29 Publié dans Le Journal du Chaos hebdo | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
vendredi, 11 juillet 2025
Perquisitions au RN : on ne transige pas avec les libertés politiques !
Jean-Yves Le Gallou
Le siège du Rassemblement national a subi ce mercredi 9 juillet une perquisition de grande ampleur. Jean-Yves Le Gallou a réagi en apportant son soutien au premier parti de France.
Polémia
« Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. » Manifestement, les juges et le Parquet national financier, instrument d’une justice politique, ignorent l’article 3 de la Constitution.
L’étau est clair : les banques refusent de prêter au Rassemblement National, tandis que de nombreux prestataires refusent de traiter avec lui. Dans ces conditions, le parti s’organise comme il peut, en empruntant auprès de particuliers et en s’adressant à des fournisseurs bienveillants. Les autres refusent simplement de coopérer. Ensuite, les juges condamnent par avance ces pratiques et organisent des perquisitions massives, espérant découvrir des irrégularités dans des dizaines de milliers de documents et courriels saisis. Procédé facile, mais profondément attentatoire aux libertés et immunités parlementaires garanties par l’article 26 de la Constitution.
La démocratie représentative suppose la liberté d’action des élus. Le procès de Marine Le Pen, la mise en cause pour des détails des dépenses parlementaires du groupe Identité et Démocratie (mandat Bardella 2019–2024), et désormais cette perquisition, indiquent que le régime d’Emmanuel Macron change de nature.
Le Rassemblement national, pris à son propre piège ?
Dès 2019, certains avaient déjà attiré l’attention sur les dérives autoritaires du pouvoir. Il est regrettable que le Rassemblement National n’en ait pas tiré les leçons à temps, préférant rester en retrait. Cette attitude de prudence face à la répression violente des Gilets jaunes, à la dissolution d’associations comme les Identitaires, à la fermeture arbitraire de comptes bancaires ou aux poursuites pour délit d’opinion, a été une erreur stratégique. En se taisant, le RN a cru se protéger, mais n’a fait que montrer sa peur, oubliant que la diabolisation vient du diaboliseur, non du diabolisé.
Aujourd’hui, le RN est de nouveau en ligne de mire, comme en témoigne le sort réservé à certains de ses élus. Cette perquisition liberticide en est une preuve éclatante. La liberté ne se morcelle pas : elle se défend entièrement, et sans relâche. Tous les persécutés méritent d’être soutenus.
Source Polémia cliquez ici
12:16 Publié dans Communiqués de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Un nouveau livre de Michel Festivi : Les griffes de Staline sur l’Espagne républicaine (1936/1939)
Par quels procédés les hommes de Staline ont-ils réussi à enserrer dans leurs griffes la zone espagnole révolutionnaire ? L’auteur décrit l’arrivée des envoyés du Komintern, la rafle de l’or de la Banque d’Espagne, la nature et le rôle des Brigades internationales, les crimes de masse, des tchékas partout, la terreur rouge, les génocides contre les opposants, le clergé, les catholiques, l’élimination ou l’éviction de ceux qui ne suivaient pas la ligne stalinienne, les procès de Barcelone, à l’égal de ceux de Moscou, et leurs conséquences nationales et internationales.
Voici la préface de l'historien espagnol Pio Moa :
À partir du mois de septembre 1936, les hommes de Staline et de la IIIe internationale vont investir la zone révolutionnaire espagnole, avec le soutien des socialistes et communistes locaux. Ils vont s’y répandre et combattre férocement tous ceux qui s’opposeront à eux : les anarchistes, les poumistes et autres antistaliniens, qui seront anéantis, grâce aux appuis des structures du NKVD et du Kominterm, présentes dans toutes les strates de l’Espagne Front-populiste. Certains chefs socialistes espagnols qui finalement tenteront de leur faire barrage, seront aussi écartés et vaincus politiquement.
Par quels procédés les hommes de Staline ont-ils réussi à enserrer dans leurs griffes la zone espagnole révolutionnaire ? L’auteur décrit l’arrivée des envoyés du Komintern, la rafle de l’or de la Banque d’Espagne, la nature et le rôle des Brigades internationales, les crimes de masse, des tchékas partout, la terreur rouge, les génocides contre les opposants, le clergé, les catholiques, l’élimination ou l’éviction de ceux qui ne suivaient pas la ligne stalinienne, les procès de Barcelone, à l’égal de ceux de Moscou, et leurs conséquences nationales et internationales.
Mais quels étaient les buts géopolitiques de Staline en Espagne, et sa stratégie ? Quelle fut la nature de cette guerre civile ? Peut-on parler de la première bataille de la IIe Guerre mondiale ? Comment se comporta a contrario Franco vis-à-vis d’Hitler et de Mussolini ? Quelles ont été les actions de la France du front populaire au soutien des révolutionnaires espagnols ? En cas de victoire des front-populistes sur les nationaux, aurait-on assisté en Espagne, à un premier essai de démocratie populaire ? C’est à toutes ces questions et à bien d’autres encore, que l’auteur apporte des réponses en s’appuyant sur une bibliographie abondante et souvent inconnue en France, qui remet totalement en cause la vision dorée d’une « république » auréolée, qui se serait faite attaquer et anéantir par des « fascistes ».
Enfin, Michel Festivi revient sur le rôle des intellectuels, des écrivains, dans cette guerre si particulière, intellectuels qui jouèrent une partition si spécifique, et l’impact des lois mémorielles actuelles espagnoles sur la liberté d’écrire l’histoire de cette période si dense politiquement mais si tragique. Mais au-delà de l’Histoire, le lecteur revisite les comportements et les méthodes révolutionnaires, qui ont toujours cours de nos jours, en France, en Espagne, en Europe.
L'auteur :
Michel Festivi est avocat honoraire, il a été bâtonnier de son Ordre. C’est son 5e ouvrage, dont le 4e sur l’histoire contemporaine de l’Espagne, pays qu’il connait très bien. Il a réalisé trois entretiens avec l’Historien espagnol Pio Moa, un avec Miguel Platón et a aussi interviewé Marcelo Gullo Omodeo sur la « légende noire » espagnole. Il écrit par ailleurs sur plusieurs sites de réinformation (Eurolibertés, Nouveau Présent, Riposte Laïque, Synthèse nationale), et dans des revues (Synthèse nationale, Reconquête, Lectures Françaises). Il présente régulièrement ses livres sur TVLibertés ou Radio Courtoisie.
Les griffes de Staline sur l’Espagne républicaine (1936/1939), Michel Festivi, préface de Pio Moa, Dualpha, collection : Vérités pour l'Histoire, 272 pages, parution : 10 juillet 2025, 33,00€
Pour le commander cliquez ici
03:06 Publié dans Livres, Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
On peut se poser la question...
02:52 Publié dans En dessins | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Votre maison est-elle trop grande ?
Thomas Joly - Président du Parti de la France
L'INSEE vient de publier une étude recensant les logements « sous-occupés » en France, c’est-à-dire trop grands pour ceux qui y vivent, selon ses propres critères.
C'est le rêve humide des technocrates de Bercy et des khmers verts de la planification écologique : fliquer chaque mètre carré, chaque chambre inoccupée, chaque espace vital un peu trop large aux yeux de leur dogme collectiviste. Voilà donc l'ogre bureaucratique qui s’invite dans nos foyers pour compter les pièces, mesurer les mètres et juger – depuis les couloirs feutrés de la technostructure – si nous vivons « trop confortablement ».
On nous dit que c’est pour « optimiser l’usage du parc immobilier ». En novlangue, cela signifie : rançonner les classes moyennes avec un nouvel impôt sur la « sous-occupation » pour mieux financer leur grande lubie : l’accueil sans fin de l’immigration. Car oui, ne soyons pas naïfs : derrière le vernis écologique et humaniste, il s’agit bien d’organiser le grand remplacement foncier.
Après la voiture, la viande, la cheminée, voilà maintenant que le salon trop vide devient suspect. Le propriétaire devient coupable. Et bientôt, pourquoi pas, contraint d’ouvrir sa porte – sous peine d’amende ou de honte médiatique – à la nouvelle France importée. Une chambre d’ami ? Quelle indécence ! Une pièce vide ? Une trahison républicaine !
Ce qu’ils veulent, c’est la fin de la propriété privée. Ce dont ils rêvent, c’est d’une société à la chinoise, où tout le monde vit dans 18 m², surveillé, taxé, culpabilisé. L’écologie punitive comme cheval de Troie d’un néo-communisme progressiste. Mais qu’on se rassure : leurs palaces, leurs résidences secondaires, leurs duplex parisiens, eux, ne seront pas concernés.
02:50 Publié dans Thomas Joly | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
MAGA contre lui-même
La chronique flibustière de Georges Feltin-Tracol
Animateur-vedette d’une émission de télé-réalité de 2004 à 2015, The Apprentice, Donald Trump aurait été observé avec attention et curiosité par Guy Debord. Sa maîtrise des codes médiatiques qu’il détourne et dévoie volontiers suscite un intérêt constant sur sa personne. Cet attrait médiatique toujours renouvelé lui est plus que jamais nécessaire alors que les premières fissures apparaissent dans le mouvement MAGA.
Hostile par essence au Système, le trumpisme catalyse un ensemble hétéroclite de revendications souvent disparates. Sa désignation de l’ennemi principal collectif, à savoir l’« État profond », les démocrates corrompus et le wokisme, ne suffit plus à masquer de profondes et graves divisions latentes en son sein. Les sept premiers mois du second mandat de Donald Trump ont déjà connu trois fortes secousses qui fragilisent une coalition pas si unanime que l’on croit.
La première s’ouvre très tôt, avant même l’investiture officielle du 20 janvier 2025, quand Elon Musk et les techno-hiérarques ralliés à Trump affrontent Steve Bannon et la tendance nationaliste populaire à propos du visa H1-B. Les autorités étatsuniennes l’accordent aux ingénieurs étrangers ultra-qualifiés désireux de venir aux États-Unis à la demande d’entreprises en pointe dans leur secteur. Musk en a naguère bénéficié. Il estime par conséquent insensé et vain d’abolir ou de restreindre ce visa. La Tech a sans cesse besoin d’ingénieurs venus du monde entier. Sur X, Elon Musk se justifie. Pour lui, « amener via l’immigration légale le top 0,1% des talents en ingénierie est essentiel pour que l’Amérique continue à gagner ». Cette vive réaction des cénacles technophiles confirme l’analyse de Robert de Herte (alias Alain de Benoist) et de Hans-Jürgen Nigra (alias Giorgio Locchi) dans « Il était une fois l’Amérique », le célèbre essai paru dans le double numéro 27–28 de Nouvelle École en automne–hiver 1975. « Aux États-Unis, écrivaient-ils, la civilisation, privée de son ” contexte ” et de sa substance, n’a pu se renouveler que par un apport extérieur constant, fourni par la vague migratoire la plus récente. Cet état de fait ne s’est pas modifié jusqu’à nos jours. Si l’on prend la peine de faire la distinction entre la découverte et l’invention (la seconde n’étant qu’une application de la première), on s’aperçoit, avec le recul du temps, de la profonde stérilité des États-Unis. L’Amérique n’a jamais créé. Elle est stérile par nature. Forte de sa richesse et de ses moyens matériels, elle peut seulement développer (par des “inventions“) là où les autres ont innové. » Les étrangers récemment naturalisés comprennent mieux cette réalité que les Étatsuniens de vieille souche qui ont oublié qu’ils viennent eux aussi d’ailleurs. Donald Trump tranche finalement en faveur du visa H1-B parce sa vision demeure profondément utilitariste.
02:42 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Sur Sud Radio : André Bercoff reçoit Reynald Sécher
02:34 Publié dans Sur les ondes libres | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
jeudi, 10 juillet 2025
L’honneur d’un homme politique

Depuis qu’elle a quitté la direction de Marianne, racheté par le milliardaire tchèque Krétensky, cet hebdomadaire a rejoint le clan de l’idéologie dominante où s’illustrent Libération, Le Monde, L’Obs, Télérama, etc, qui nous servent chaque jour ou semaine une soupe indigeste. Néanmoins, Natacha Polony, pour des raisons qui sont les siennes, a conservé un édito dans ce torchon où elle botte souvent en touche. Mais pas cette semaine où elle se désole, avec raison, de la mort d’Olivier Marleix, afin de nous rappeler qu’il existe encore des hommes politiques – trop peu nombreux - pour qui la notion d’indépendance, de souveraineté et de nation a encore un sens. Qu’il est des hommes qui placent les intérêts des Français avant leur destin personnel.
Lire la suite ICI
Source : Marianne, 10/7/2025
08:02 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
De l’utilisation - ou pas - du mot "génocide" par la gauche et l’extrême gauche
![]()
Didier Lecerf
Pour l’extrême gauche et la partie de la gauche qui lui est inféodée, un "génocide" est en cours à Gaza. Mais pour les mêmes, il ne saurait être question d’utiliser ce mot pour désigner les crimes des révolutionnaires en Vendée, en 1793-1794. Ainsi, selon que vous êtes Gazaouis ou Vendéens, les jugements des mutins de Panurge vous rendent dignes de considération ou pas…
En mars 2018, l’universitaire Alice Krieg-Planque, spécialiste des discours politiques, dans un entretien qu’elle avait accordé au magazine Agir par la culture, rappelait que « les mots et leurs usages sont essentiels car ils structurent notre compréhension de la réalité, ils donnent un cadre à ce que nous vivons et comprenons. Et par conséquent, ils nous mettent dans une certaine disposition pour penser et pour agir dans ce monde. (…) Lutter au sujet du langage fait partie du combat idéologique ».
Des mots idéologiquement chargés
« Avec le discours politique, le verbe devient action ». Cette phrase d’un professeur de classes préparatoires, tirée d’un exposé de culture générale, résume bien l’importance du vocabulaire en politique. Depuis toujours sans doute, le choix des mots utilisés dans cette activité essentielle n’est pas neutre. Il est fonction du récit, des idées que l’on entend faire passer, de la vision du monde et des choses que l’on veut faire partager. Il relève de la propagande. « Le langage (politique) est investi de connotations » et « les mots sont idéologiquement piégés ». Ainsi, pour le Louis XIV de la révocation de l’édit de Nantes, le protestantisme est la "religion prétendue réformée", tandis que pour les huguenots, l’Église de Rome est la "Babylone moderne". De même, au XVIIIe siècle, les idées nouvelles constituent, pour leurs promoteurs, les "lumières", par opposition à l’"obscurantisme"…
Les révolutionnaires, en particulier, tout à leur entreprise totalitaire de déconstruction et de refondation (de l’homme, de la société), portent naturellement une attention toute particulière au vocabulaire. Ils cherchent – et parviennent trop souvent – à imposer leurs mots et avec eux, leurs analyses, leurs concepts. Ainsi, aujourd’hui, la volonté de façonner la langue est au cœur de la démarche de l’extrême gauche imprégnée de marxisme-léninisme et de wokisme. Ses adversaires sont des "fascistes", ses nervis des "antifas" et ses agressions des "actions d’autodéfense". Les forces de l’ordre et les juges sont l’incarnation de "la violence de l’État", le bras armé de "l’oppression de classe", l’une des sources du désordre (forcément légitime)… Les clandestins sont des "sans-papiers", les immigrés africains des "racisés", des "exploités". Ceux qui émettent la moindre critique ou réserve à l’égard de l’islam sont des "islamophobes" et la France ou Israël sont des États "oppresseurs", "colonisateurs" et "racistes"…
Depuis le massacre du 7 octobre et l’offensive militaire israélienne à Gaza, un mot en particulier est au cœur du discours islamogauchiste : "génocide". L’État hébreu en serait l’auteur et la population de l’enclave palestinienne la victime (tout comme, d’ailleurs, il y a 65 ans, la population algérienne, du fait de la France…). Face au choc des images, à l’ampleur des dégâts, au nombre des morts et des blessés (fourni par le Hamas et repris sans aucune précaution), le mot est martelé par les LFIstes, leur mouvance et leurs relais, au fil de tweets, d’articles, de prises de parole. Depuis plusieurs mois, ils caressent ainsi, dans le sens du poil, les banlieues qui ont élus leurs députés, entretiennent et amplifient l’indignation, en font un facteur de mobilisation, un moteur pour l’action, une arme sémantique de stigmatisation massive de l’adversaire (à savoir Israël et tous ceux qui le soutiennent ou qui, simplement, ont une approche plus nuancée de ce drame malheureusement ancien, fort complexe et persistant).
"Génocide" à Gaza mais pas en Vendée
Un fait montre, s’il en était besoin, l’actuelle instrumentalisation politique du vocable "génocide" par la gauche et l’extrême gauche : alors que ces dernières en usent et abusent pour qualifier ce qui se passe à Gaza, elles dénoncent son utilisation, au sein de notre famille de pensée, pour nommer la répression ordonnée jadis par leurs "grands ancêtres" en Vendée… "Génocide" dans un cas mais pas dans l’autre. Encore et toujours, la gauche et l’extrême gauche prescripteurs autoritaires de la pensée conforme !
Prenons l’exemple de Radio France. En janvier 2023, sur le site de France culture, le journaliste web Yann Lagarde consacre sa chronique vidéo de 5’30 au « "génocide vendéen", histoire d’un concept polémique » (le titre, déjà, donne le ton), en prenant appui sur l’universitaire Jean-Clément Martin, qualifié d’« historien de référence de la Révolution ». Après un rappel globalement honnête des massacres et atrocités commises (mais comment pourrait-il en être autrement dès lors que les faits sont les faits et qu’ils sont désormais bien établis ?), Yann Lagarde conclut son propos par ce qui, fondamentalement, motive la séquence. 1) L’idée d’un génocide en Vendée est due à l’« historien controversé » Reynald Sécher. 2) Un génocide étant un « crime contre l'humanité tendant à la destruction totale ou partielle d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux », il n’y a pas eu de génocide en Vendée parce qu’il n’y a pas eu de « population ciblée », de « politique visant spécifiquement le peuple vendéen » - « des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité ici et là » ( !), oui ; un génocide, non -. 3) « Depuis les années 2000 », certains « députés de droite et d’extrême droite » instrumentalisent « ce débat d’historiens » afin de faire « reconnaître (les) massacres (de 1793-1794) comme un génocide » et, donc, « de diaboliser la Révolution française et ses acquis ». 4) D’ailleurs, « depuis 1989, le vicomte Philippe de Villiers met en scène le “martyr” des Vendéens, dans un spectacle vivant, au Puy du Fou ».
Maintenant que leur raisonnement est exposé, appliquons-le à l’idée selon laquelle il y aurait un "génocide" en cours à Gaza et retournons-le contre les milieux dont il provient. 1) L’idée d’un génocide dans l’enclave palestinienne n’est pas due à des spécialistes qualifiés et objectifs, disposant des informations fiables et du recul nécessaires, mais à des milieux très engagés mus par une intention politique. 2) Il n’y a pas de génocide à Gaza parce qu’il n’y a pas de population ciblée en tant que telle, de politique visant spécifiquement le peuple gazaoui - qui, en outre, ne représente qu’une partie du peuple palestinien -. 3) Depuis plusieurs mois, l’extrême gauche et une partie de la gauche instrumentalisent le débat autour de l’offensive à Gaza afin de faire reconnaître les bombardements meurtriers qui ravagent l’enclave palestinienne comme un génocide et, donc de stigmatiser non seulement le gouvernement d’Israël mais le pays tout entier, voire l’ensemble des juifs, "sionistes", "colonialistes", "racistes", ainsi que tous ceux qui n’adoptent pas le discours LFIste à leur égard. 4) D’ailleurs, depuis fin 2023, Rima Hassan, Jean-Luc Mélenchon et leurs petits camarades mettent en scène le “martyr” des Gazaouis, dans un happening récurrent à travers tout le pays (favorisant ainsi l’importation du conflit en France et le passage à l’acte des franges les plus excitées)...
On le voit, l’extrême gauche et la gauche feraient bien de ne pas oublier que toute utilisation politique d’un mot aussi chargé de sens que "génocide" doit faire l’objet d’une réflexion préalable suffisamment approfondie pour qu’il soit aisé de la justifier et qu’elle ne puisse être retournée contre ses auteurs.
Quand Reynald Sécher désigne de ce mot les crimes des républicains en Vendée, c’est sur la double base de la thèse universitaire qu’il a soutenue avec succès en 1986 et des travaux que lui-même et d’autres ont effectués depuis. En revanche, quand les LFIstes et leurs courroies de transmission assènent l’idée d’un "génocide" à Gaza, c’est par pur parti pris et pour des raisons uniquement politiques qui reposent sur des impressions, des sentiments, une indignation (compréhensible), mais certainement pas sur un travail d’investigation digne de ce nom…
00:29 Publié dans Didier Lecerf | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Dimanche 13 juillet : sur les traces de Cathelineau
00:28 Publié dans Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |
Mardi 22 juillet, Ile d'Yeu : hommage au Maréchal Pétain
00:28 Publié dans Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) |
|
Facebook | |




















































