lundi, 08 août 2022
La dépossession de notre politique migratoire
Pour la démographe Michèle Tribalat, si la France accueille toujours une immigration importante, tant clandestine que régulière, c’est en raison d’un manque de volonté politique. Aujourd’hui, ce sont l’administration et les juges - nationaux comme européens - qui produisent la norme en matière de droit des étrangers, sans que le gouvernement s’y oppose, comme cela a pu être le cas dans des pays voisins, explique-t-elle dans un entretien au Figaro (8/8).
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Source : Le Figaro 8/8/2022
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dimanche, 07 août 2022
Jean Picollec, un éditeur très rock and roll…
Bernard Morvan Breizh Info cliquez ici
Il n’est pas habituel qu’un ouvrage soit consacré à un éditeur. Le métier veut qu’un éditeur travaille au succès de ses auteurs et pas au sien. C’est pourtant ce qui vient d’arriver à Jean Picollec avec l’ouvrage publié par les éditions Synthèse (Lannion) : « Jean Picollec l’atypique ». C’est l’occasion de suivre ce dernier dans les différentes maisons d’édition où il a officié : Larousse, Alain Moreau, La Table ronde et, finalement, Jean Picollec. Son plus grand succès commercial fut le livre de Roland Jacquard Au nom d’Oussama Ben Laden– traduit en 29 langues – qui sortit trois jours après les attentats du World Trade Center à New York – le flair joue un grand rôle dans le métier d’éditeur.
Ce Breton de Concarneau ne s’est pas contenté de « faire des coups », il a également publié de nombreux ouvrages consacrés à la Bretagne et au monde celtique : Les contes du cheval bleu. Les jours de grands vents (Irène Frain), Famine et Skerreth (Liam O’Flaherty), Les grands bardes gallois (Jean Markale), La mythologie celtique (Yann Brekilien), Le chien du forgeron (Cûchulainn), Chantres de toutes les Bretagnes. 20 ans de la chanson bretonne (André-Georges Hamon), Breizh Atao. Histoire et actualité du nationalisme breton (Olier Mordrel), Mémoires parallèles (Gwenn-Aël Bolloré), Stèle pour Edern (Arnaud Le Guern), L’IRA (Tim Pat Coogan), A l’ouest, du nouveau (Bertrand Cousin), Gilles de Rais ou la fin d’un Monde (Michel Hérubel), Olivier de Clisson, connétable de France ou chef de parti breton (Yvonig Gicquel), Nous avons tué Mounbatten. L’Ira parle (Roger Faligot), Ecosse : les liaisons tumultueuses avec Londres (James McCearney), Le défi celtique (Alain Guillerm), La chanson d’Aiquin (Jean-Claude Lozac’hmeur), Merlin, Tristan, Is et autres contes brittoniques (Thierry Jigourel), L’école du renard (Youenn Drezen), Ma Bretagne… : la connaître et l’aimer en s’amusant… Jean-Pierre Collignon), Jean Coëtanlem (Léon Gaultier), Quand la rivière se souvient de la source (Yvon Le Men), Fermé pour cause de poésie (Gérard Le Gouic), Bretagne, espaces et solitude (Jean Hervoche, etc.
Une nouvelle biographie de Vincent Bolloré s’impose
L’actualité veut que la biographie de Vincent Bolloré, signée par Jean Bothorel, pourrait intéresser moult lecteurs. Malheureusement, elle remonte à avril 2008 et, depuis cette période, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Les éditions Jean Picollec gagneraient donc à publier une nouvelle édition très fortement enrichie car Vincent Bolloré est devenu un poids lourd du secteur puisque sa société Vivendi contrôle Editis et ses 52 maisons d’édition (dont Julliard, Robert Laffont, Plon, Perrin, La Découverte…). L’appétit venant en mangeant, il songeait à agrandir son royaume en avalant Hachette Livre (Grasset, Fayard, Stock, Calmann-Lévy, Lattès, Livre de poche, Hachette Education, Hatier, Larousse, Albert René…), un des fleurons du groupe Lagardère. Mais il fallait compter avec le droit de la concurrence européen qui n’aime pas les monopoles. « Le groupe nouvellement créé serait trop dominant dans ses activités de distribution, mais aussi sur certains segments comme le livre de poche ou les manuels scolaires (…) Le dossier a été étudié au niveau de la Commission européenne à Bruxelles (…) Dix mois plus tard, le problème retourné dans tous les sens, Vivendi a donc décidé de se séparer d’Editis, pour devancer les demandes des régulateurs européens. » (Libération, 30-31 juillet 2022). La fusion Hachette-Editis ne se fera pas, Vivendi (Bolloré) vend Editis et achète Hachette Livre. CQFD.
Une anecdote contée par Jean Picollec dans le livre qui lui est consacré servira de conclusion. « Suite à la sortie du livre Le dossier secret du Canard enchaîné de Christian Plume et Xavier Pasquini, certains journalistes extérieures à la rédaction du Canard enchaîné me font un procès pour avoir révélé leur collaboration ponctuelle à l’hebdomadaire. Celui qui voulait tout particulièrement la « peau » des éditions Jean Picollec était Claude Angeli qui me reprochait de faire dans ce livre ce que Le Canard faisait chaque semaine dans ses colonnes : qui était derrière telle décision ? Qui tirait les ficelles ? D’ailleurs, ayant eu vent de la parution imminente du livre, il avait demandé à me rencontrer. Rendez-vous fut pris en face de leurs locaux, au bar de l’Hôtel de Normandie. Il me reçut, avec le fils de l’écrivain Robert Gaillard, et m’expliqua que j’étais inconscient de vouloir publier ce livre, que cela allait conduire à la mort de ma maison d’édition… et que si je revenais sur ma décision de le publier, Le Canard enchaîné serait bien évidemment très attentif à toutes mes parutions dont il ne manquerait pas de rendre compte régulièrement.
Je l’appelais deux jours plus tard pour le prévenir que le livre était à l’impression. Il explosa dans une rage stupéfiante… J’appelais aussitôt le directeur du Canard enchaîné, Roger Fressoz, pour m’étonner de cette virulence et de certains sous-entendus menaçants… Mal à l’aise, celui-ci me fit seulement remarquer que je devais bien m’attendre à des réactions avec la parution d’un tel livre. » Comment Le Canard enchaîné a-t-il réagi ? « Ils m’ont poursuivi pour diffamation par des référés d’heure à heure. Ils ne sont pas arrivés tous groupés à une seule audience, non ! ils venaient séparément, de façon à ce que j’ai à subir deux audiences par semaine. Au bout de deux mois (ils avaient un délai de trois mois pour me poursuivre), la Justice ayant sans doute compris leur manège a dit à leur avocat : « Ecoutez, maintenant, vous poursuivez les éditions « au fond » ou bien vos référés « d’heure à heure » ne seront plus garantis par la loi. » Comment l’affaire se termina-t-elle ? « Alors, plus rien : il n’y a plus eu d’audience et tout s’est arrêté là. Cela m’a juste valu d’être boycotté par cet hebdomadaire, contrairement à ses professions de foi de ne jamais boycotter ou infliger des ostracismes. »
En 2012, Claude Angeli a pris sa retraite de rédacteur en chef du Canard enchaîné. Mais il demeure fidèle au poste avec sa rubrique (en bas de la page trois) consacrée aux questions militaire, d’armement et de renseignement.
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samedi, 06 août 2022
Moldavie et Transnistrie, entre guerre et paix
Les peuples sont plus complexes que la réalité politique qui est censée les représenter. Ce qui vaut pour la plupart des pays européens aussi, notamment la France. Ainsi ce reportage fait en Moldavie, cette bande de terre « irréelle » coincée entre la Roumanie et l’Ukraine avec une surréaliste Transnistrie. Tous ces peuples parlent russe mais posent la question de leur identité, certains pro-russes d’autres non. Mais ils sont plutôt lucides sur le conflit ukrainien.
Rappelons que la Moldavie est un petit pays de 2,6 millions d’habitants, capitale Chisinäu, que la langue officielle est le roumain mais que tout le monde (ou presque) parle russe. Quant à la Transnistrie, c’est une bande de terre de 10 km de large sur 405 km de long, une population de 500 000 habitants et qui n’est reconnue par personne. Capitale Tiraspol. Ici, la présence russe est très forte.
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Reportage de Marine de Tilly pour Le Figaro magazine (6/8/2022).
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vendredi, 05 août 2022
Une initiative à soutenir pour sauver la Chapelle Saint-Nicolas de Kerhir près de Tréguier...
J'entends parfois nos amis se lamenter, souvent à juste titre, de l'état de décrépitude de notre patrimoine civilisationnel. Châteaux, demeures historiques, églises, chapelles, monuments... sont bien souvent plus ou moins laissés à l'abandon. Dans la société actuelle où il est de bon ton d'effacer toutes les traces de notre passé, ces vieilles pierres ne présentent en effet pas beaucoup d'intérêt pour les nouveaux maîtres de l'Univers.
Cependant, Dieu Merci, il existe encore des hommes et des femmes pour lesquels cet état de fait ne doit pas être une fatalité. Nombreuses sont les initiatives prisent, ici ou là, par des particuliers ou par des associations, pour sauver ces multiples vestiges de notre grandeur passée ou de notre enracinement spirituel. Le magnifique travail effectué par SOS Calvaires à travers la France étant l'un des exemples les plus connus, mais il y en a bien d'autres...
Ainsi, depuis des années, dans le Trégor, Bruno et Elisabeth de La Brosse se battent pour sauver une magnifique petite chapelle, la chapelle Saint-Nicolas de Kerhir, située sur le domaine familial à Trédarzec, à proximité de Tréguier. Déjà, au cours de l'été 2016, la mobilisation de nombreux amis avait permis de sauver le clocher endommagé à la suite d'une tempête. La presse locale ainsi que le quotidien Présent avaient d'ailleurs relaté cette belle journée.
Aujourd'hui, c'est la restauration de l'ensemble de l'édifice qu'il faut effectuer. Mais cela nécessite beaucoup de moyens. Voilà pourquoi Bruno et son épouse ont pris une initiative qui mérite d'être soutenue. Ils ont proposé, durant le printemps, à de nombreux artistes (plus de 70) de la région de venir peindre la chapelle. Du 31 juillet au 5 août une exposition dans les dépendances de la propriété a été organisée et demain, samedi 6 août, à 14 heures précises, se tiendra une vente aux enchères de la centaine de toiles réalisées sous la direction de Karl Benz, commissaire-priseur réputé.
Nous ne pouvons que conseiller à nos amis trégorois (ou à ceux qui sont de passage dans le Trégor en cet été ensoleillé) qui voudraient soutenir cette belle oeuvre salvatrice de la chapelle Saint-Nicolas de venir samedi 6 août assister, et pourquoi pas participer en achetant un tableau (il y en a vraiment de très beau parmi ceux proposés), à cette vente aux enchères.
Roland Hélie
Les Journées d'art de la Chapelle de Kerhir, ventes aux enchères, samedi 6 août 2022, à 14 h précise, à Kerhir, commune de Trédarzec (22).
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Le Journal de bord de Jean-Marie Le Pen de cette semaine
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jeudi, 04 août 2022
L'ECHIQUIER MONDIAL. BRICS contre G7, le renversement du monde ?
Xavier Moreau, directeur du Centre d’analyses politico-stratégiques, et son invité Arnaud Dotézac, géopolitologue, reviennent sur les réunions du G7 et des BRICS de la fin du mois de juin 2022. Ces deux sommets ont rassemblé de part et d’autre les grandes puissances mondiales mais leurs visions du monde s’opposent de plus en plus.
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Imbécillité et cynisme
Bernard Germain
Le 9 Février 2017, Emmanuel Macron, alors candidat à la présidence de la République, déclarait :
« Il faut avoir une vraie stratégie de sortie des énergies fossiles : dans le quinquennat, nous devrons fermer toutes les centrales à charbon qui existent encore dans notre pays, avec un accompagnement des personnes et des territoires. »
L’heure était, et est toujours, à la lutte contre le réchauffement climatique et pour ce faire à la baisse impérative de la quantité de CO2 produite et rejetée dans l’atmosphère.
« Il faut sauver la planète », comme ils disent. Et même comme il en bourre le crâne de nos enfants dans les écoles.
Parallèlement, il faut sortir du nucléaire. Notamment parce que ce serait une technologie « dangereuse ». Et les mêmes de citer les accidents de Tchernobyl et Fukushima.
En Europe, c’est d’Allemagne que s’est enclenché la matérialisation de cette stratégie.
En 1998, une majorité Sociaux-démocrates et verts venant d’accéder au pouvoir, a décidé l’arrêt sur 20 ans du nucléaire en Allemagne.
En 2011, Merckel a fermé plusieurs centrales nucléaires. Les dernières doivent l’être à la fin 2022.
Quant à la France, elle emboîta bien sûr le pas de l’Allemagne qui est invariablement considérée comme le modèle à suivre par les « élites » françaises.
François Hollande, afin d’obtenir les voix des verts lors de la présidentielle de 2012, s’engagea à fermer la centrale nucléaire de Fessenheim et à enclencher la « transition énergétique » devant aboutir à une réduction de la part du nucléaire à 50 %, remplacée par les fameuses « énergies renouvelables » (éoliennes, solaire, méthanisation et hydroliennes).
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La fin de notre politique étrangère
Dans un édito percutant, Natacha Polony montre bien que la tentative allemande d’appeler l’Union européenne à ne parler que d’une seule voix, en contournant la règle en matière diplomatique de l’accord des 27 au profit d’une « majorité qualifiée », n’a pour but que de contourner les refus systématiques de certaines décisions par les pays baltes, la Pologne et la Hongrie. Mais avec la crise, l’Allemagne va également payer le refus des pays du sud - Italie, Grèce, Espagne – pour ne pas les avoir soutenus lors de la crise monétaire. Par ailleurs, cette « majorité qualifiée » priverait la diplomatie française de toute marge de manoeuvre.
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Source Marianne 4/8/2022
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mercredi, 03 août 2022
Est-ce la fin de l’hégémonie allemande ?
Entretien avec Jean-Michel Quatrepoint*
LE FIGARO. - La crise a mis en évidence les failles de la stratégie énergétique allemande. Cela remet-il en cause le modèle allemand?
Jean-Michel QUATREPOINT. - En matière énergétique, oui. Les Allemands ont choisi à la fois les énergies renouvelables - solaires et éoliennes - et le gaz russe. Mais ils ont surtout fait le choix d’abandonner le nucléaire. Cet abandon n’est pas seulement dû à des raisons écologistes; il s’explique surtout par le fait que l’Allemagne n’avait pas le leadership industriel en matière de nucléaire. Au départ, il y avait une coopération franco-allemande : Siemens avait 30% dans la société qui devait fabriquer les EPR, Areva ayant le reste. Mais en matière industrielle, les Allemands ne connaissent pas la coopération; soit ils ne sont pas présents, soit ils dirigent. Les Français ayant bloqué la volonté de Siemens de monter au capital d’Areva, Siemens s’est retiré du projet EPR en 2008. Trois ans plus tard, Angela Merkel a pris le prétexte de Fukushima pour arrêter le nucléaire et fermer les centrales. Aujourd’hui, le comble est que les Allemands ont encore trois centrales en activité, qu’il est prévu de fermer à la fin de l’année. Ils pourraient parfaitement les maintenir en activité pendant un ou deux ans, ne serait-ce que pour éviter d’ouvrir plus de centrales à charbon. Mais pour le moment il n’en est pas question, même si les industriels allemands réclament la prolongation de ces centrales nucléaires.
Les limites du modèle allemand touchent aussi l’économie : le pays a enregistré un déficit proche du milliard d’euros en mai, une première depuis 1991...
Le modèle allemand est un modèle mercantiliste, il mise sur des excédents de balance commerciale, essentiellement produits par l’industrie. Les Allemands ont profité de ce modèle pendant vingt- cinq ans: ils ont accumulé des excédents commerciaux, sur la zone euro essentiellement, et sur la France également, avec qui l’excédent commercial est d’environ 40 milliards d’euros chaque année. Cela s’explique en partie par le fait que la part de l’industrie dans la valeur ajoutée allemande est le double de celle de la France. On est autour de 21% en Allemagne contre 10% en France. La désindustrialisation a coûté très cher à la France. Comme les gains de productivité de l’industrie sont intrinsèquement supérieurs à ceux des autres branches de l’économie, la réduction de la part de l’industrie en France a eu un effet mécanique de ralentisseur sur la croissance. Tout ça s’est traduit dans les chiffres du commerce extérieur. La France a accumulé des déficits, et l’Allemagne a accumulé des excédents. L’Allemagne a aussi bâti son modèle économique sur la délocalisation dans les pays de l’Est. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle a poussé à des élargissements de l’Union européenne rapidement. Elle a délocalisé une partie des sous-ensembles dans les chaînes de valeur, mais elle a concentré l’essentiel de la valeur ajoutée sur le territoire allemand : les pièces détachées sont fabriquées à l’Est puis sont rapatriées de sorte que le produit fini sorte des usines allemandes. L’industrie automobile française a fait l’inverse : elle a délocalisé l’intégralité de la production, ce qui était une erreur. Un autre avantage a été celui d’avoir accès à une énergie peu chère avec le gaz russe. À partir du moment où ils ne pouvaient pas avoir la maîtrise industrielle du nucléaire, les Allemands ont basculé sur le gaz russe. Dans le même temps, les Allemands ont essayé d’enlever l’avantage compétitif que les Français avaient avec l’énergie nucléaire en faisant sauter le monopole d’EDF et en agissant auprès de Bruxelles. Cela fait partie de la guerre souterraine à laquelle se livrent la France et l’Allemagne depuis vingt ans.
La fragilisation du modèle économique allemand signe-t-elle la fin de ce que vous appelez « l’hégémon de l’Allemagne » ? Cela peut-il rebattre les cartes en Europe ?
Ça pourrait rebattre les cartes si la France était en meilleure santé. Mais elle a un déficit commercial abyssal ; nous payons aujourd’hui les vingt-cinq ans d’erreur depuis 1995. Même si on a stoppé l’abandon de l’industrie depuis deux-trois ans, on ne redresse pas vingt-cinq ans d’erreur en quelques années. C’est un processus qui va durer au moins une génération. Ensuite, la France a une dette considérable, dont on va reparler dans les prochains mois, et on n’est pas dans une situation où l’on peut retrouver un avantage par rapport à l’Allemagne.
Sur la question énergétique, la France ne tire-t-elle pas son épingle du jeu ?
La France tire son épingle du jeu, mais nous avons un problème dû au fait que nous avons dénigré le nucléaire pendant quinze ans. Le nucléaire ne revient sur le devant de la scène que depuis un ou deux ans; il faut rappeler que c’est Emmanuel Macron qui a fermé Fessenheim. Aujourd’hui, la moitié des réacteurs nucléaires français sont à l’arrêt, c’est un comble. Par idéologie et par absence d’investissement, nous avons perdu les compétences ces douze dernières années. Une partie des retards de Flamanville sont aussi dus à l’excès de sous-traitance, y compris à des sociétés étrangères, parce que nous n’avons plus les compétences en France.
Se pose aujourd’hui la question de la solidarité entre pays européens : doit-on accepter de tarir nos ressources pour venir en aide à l’Allemagne ?
Cela va être un excellent exemple : on va pouvoir expliquer aux Allemands que la première des décisions qu’ils peuvent prendre, c’est de prolonger l’activité de leur dernière centrale nucléaire le temps qu’il faut. Moi, je conditionnerais cette solidarité à ça. Ils ont les moyens de récupérer un peu d’électricité pour l’hiver avec leur dernière centrale nucléaire. Nous pouvons accepter la solidarité à condition que chacun y mette du sien.
Certains évoquent la comparaison avec la crise grecque. Cette comparaison est-elle justifiée ? Les mécanismes de solidarité ne sont-ils pas appliqués à géométrie variable ?
On observe déjà que la Hongrie négocie des accords particuliers avec la Russie, faisant une entorse à l’unanimité au niveau européen. L’Espagne va négocier aussi pour obtenir des conditions particulières, de la même manière que le Portugal, qui refuse ce mécanisme de solidarité. Mais le mécanisme de solidarité existe déjà de facto : on achète effectivement de l’électricité aux Allemands, qui vient d’ailleurs de centrales à charbon. On voit que cette solidarité est à géométrie variable. Il suffit de se remémorer la manière dont les Grecs ont été traités pendant la crise, notamment par les Allemands et M. Schäuble. Mais on ne peut évidemment pas traiter l’Allemagne comme on a traité les Grecs.
(*) Journaliste économique
Source : Le Figaro 3/8/2022
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L’affaire Cayeux
Robert Spieler
L’affaire Caroline Cayeux mérite d’être analysée dans le détail, tant elle démontre l’incommensurable lâcheté de la classe politique et l’arrogance des lobbys LGBTQIA+... On sait que depuis sa nomination au gouvernement, le 4 juillet, le ministre des Collectivités territoriales se retrouve sous le feu des critiques en raison de propos jugés “homophobes” tenus lors d’une séance au Sénat en avril 2013. L’inconsciente avait dit les “assumer” avant de faire marche arrière de façon particulièrement misérable. 129 personnalités, dont les anciens ministres socialistes Jack Lang et Manuel Valls, ont signé une tribune parue le 17 juillet dans l’Obs et dans le Journal du dimanche pour remettre en cause son maintien au sein du gouvernement.
Une cinquantaine de députés de gauche avaient auparavant demandé, dans une pétition parue dans le journal homosexualiste Têtu, le lundi 11 juillet, soit six jours plus tôt, « le départ » de trois ministres — le ministre de l’Ecologie, Christophe Béchu, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et donc Caroline Cayeux — qu’ils accusent d’avoir « un passé » au sein de la Manif pour tous et d’être des « LGBTQIAphobes notoires ». Rappelons les propos, il est vrai d’une extrême gravité, tenus par Caroline Cayeux qui citait la philosophe Chantal Delsol, épouse à la ville de l’ancien ministre Charles Millon. « Je pense que “l’exigence du mariage homosexuel, et l’adoption des enfants qui va avec”, n’est pas simplement un dessein “qui va contre la nature” ». Caroline Cayeux avait jugé l’affaire « plus grave, parce que l’on ne débat pas sur la question des limites : tout ce que je veux, et tout de suite, et qu’elles qu’en soient plus tard les conséquences. »
Bien entendu, les hurleurs hurlèrent. La pétition accusait Macron, « élu pour faire barrage à l’extrême droite homophobe » d’ajouter « à son gouvernement » une « nouvelle figure de la Manif pour tous ». Le 12 juillet, l’inconsciente disait “assumer” ses propos, déclarant crânement les maintenir, lors d’une intervention sur la chaîne Public Sénat. Avec un bémol toutefois. Se posant en républicaine pur jus, elle ajoutait : « J’ai toujours dit que la loi, si elle était votée, je l’appliquerai ». Quel courage ! Croyant bien faire, elle sortit l’argument qu’elle espérait choc, en ajoutant gravement : « J’ai beaucoup d’amis parmi tous ces gens‐là ». « C’est un mauvais procès qu’on me fait et ça m’a beaucoup contrarié. Je n’ai jamais fait partie de La Manif pour tous, je n’ai jamais défilé, que les choses soient claires. » Mais l’expression « J’ai beaucoup d’amis chez ces gens‐là » suscita l’indignation de nombreuses personnalités politiques. Le ministre Cayeux « insulte les homosexuels à la télévision. C’est grave, dangereux et interdit », s’indigna, entre autres, la militante Caroline De Haas.
Indignation chez « ces gens-là »
Caroline Cayeux fit ensuite marche arrière, le 15 juillet, dans un message publié sur Twitter : « Mes propos ont blessé nombre d’entre vous, écrit-elle. Je les regrette profondément, ils étaient naturellement inappropriés. L’égalité des droits doit toujours être une priorité de notre action. » Six associations « de lutte contre l’homophobie » déposèrent plainte, mercredi 13 juillet, à Paris pour « injure publique envers un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle par une personne dépositaire de l’autorité publique ». Près de dix ans après le vote du mariage pour tous, « ces propos sont outrageants pour les personnes homosexuelles », estime Etienne Deshoulières, avocat de ces associations. La meute était lâchée. « On ne peut pas avoir un gouvernement qui prétend lutter contre les discriminations que nous subissons et une ministre qui s’autorise à dire ça », déclarait, quant à elle, Terrence Khatchadourian, secrétaire général de Stop Homophobie sur franceinfo. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, évoquait des « propos anachroniques », et Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, déclarait sur LCI qu’il fait, lui aussi, « partie de ces gens‐là ». Ça commençait sérieusement à chauffer pour le ministre qui redoubla d’efforts dans le registre de l’autoflagellation, déclarant “regretter” ses propos “stupides” de 2013, ajoutant que “les propos mentionnés remontent à dix ans ». « Et si je ne peux nier les avoir tenus, évidemment que je ne les utiliserais plus et les regrette. Je comprends que ces propos maladroits aient pu autant blesser ». « Je tiens ici à renouveler toutes mes excuses les plus sincères car ils ne reflètent pas du tout ma pensée ».
Mais ce n’est pas fini. Revenant sur la plainte déposée par plusieurs associations, terrorisée à l’idée d’être éjectée de son ministère, elle en rajoutait une couche, indiquant qu’elle leur a « écrit un courrier d’excuses », évoquant des « propos stupides et maladroits » : « Je veux qu’elles sachent qu’elles me trouveront toujours à leurs côtés dans les combats qu’elles mènent contre les discriminations et pour l’égalité des droits. » ajouta- t-elle. Interrogée sur son expression « parmi ces gens‐là », Caroline Cayeux assure mesurer « combien cette expression a été choquante et douloureuse pour de nombreuses personnes ». Quelle larve exceptionelle ! Et quelle naïveté ! Car, bien entendu, les chiens excités par l’odeur du sang, ne la lâcheront jamais. Même Manuel Valls, que l’on croyait disparu dans les oubliettes de l’Histoire, y est allé de son indignation. La secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, Marlène Schiappa, dénonce sur France Inter des propos « bien évidemment très blessants ». Le Premier Ministre, Elisabeth Borne a déclaré pour sa part que Caroline Cayeux a pu « réaffirmer qu’elle partageait totalement les valeurs progressistes que porte le président, que je porte et que porte mon gouvernement, et qu’elle sera très vigilante à l’avenir au soutien qui peut être apporté à toutes les associations qui luttent contre les discriminations, et notamment contre l’homophobie. » Ça promet ! Décidément, Catherine Cayeux boira la coupe jusqu’à la lie. Le prix exhorbitant à payer pour rester ministre. Le prix de la lâcheté. Mais, comme le soulignait Jérôme Bourbon dans l’éditorial du 20 juillet, ces gens-là n’oublient jamais, ne pardonnent jamais. Malgré les reptations de celle qui souhaite tant rester ministre, les signataires de la tribune estiment que les “regrets” de Caroline Cayeux n’ont pas la « force de la sincérité ». Quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle dise, la voici marquée à vie du sceau de l’infamie.
Source ; Rivarol du 27/7 au 30/08/2022
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mardi, 02 août 2022
L'Ukraine, partie visible de la contre-offensive russe
La guerre russo-ukrainienne continue de faire rage. Pour Nikola Mirkovic, auteur de L'Amérique Empire (éd. Temporis) et président de l'association Ouest-Est, il n'y a pas de doute : l'ère de la toute puissance géopolitique des États-Unis touche à sa fin.
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lundi, 01 août 2022
Haro sur les cravates !
La chronique de Philippe Randa
Les Espagnols ont décidément un compte à régler avec le port de la cravate…
Dans l’entre-deux-guerres et lors de leur sanglante guerre civile, le port de celle-ci vous cataloguait, pour les Rouges, comme d’évidents « infâmes bourgeois réactionnaires » (pléonasme) qu’il était urgent de mettre hors d’état de nuire : d’où de nombreux lynchages ou exécutions sommaires.
Un peu moins d’un siècle plus tard, et avec des conséquences nettement moins sanguinaires, la cravate est à nouveau prise à partie par le Premier ministre Pedro Sanchez qui « appelle à ne pas (la) porter pour faire des économies d’énergie » !
Un gag ? Non !
« J’ai demandé aux ministres et à tous les fonctionnaires, et je voudrais également demander au secteur privé, s’ils ne l’ont pas déjà fait, de ne pas porter de cravate lorsque cela n’est pas nécessaire, […] De cette manière, nous nous attaquerons aux économies d’énergie qui sont si nécessaires dans notre pays », a-t-il expliqué avec tout le sérieux du monde.
Et Le Figaro de rappeler qu’une telle suggestion, d’une pertinence – qui n’échappe à personne (de sensée, les autres ayant mauvais esprit), n’est-ce pas ? – n’était « pas une première », puisque « dans l’Hexagone, l’écologiste François de Rugy avait déjà demandé de mettre fin au port obligatoire de la cravate à l’Assemblée nationale pendant l’été en 2008, invoquant lui aussi une volonté de “réduire la facture de climatisation” du Palais Bourbon. Sans succès. »
Décidément, quand les grands esprits demeurent incompris, on ne peut que penser : « C’est ballot ! »
On s’attend désormais à ce que les députés de la France insoumise, tant critiqués pour venir à l’Assemblée nationale dans une tenue quelque peu « débraillée » pour certains, invoquent leur sacro-sainte obsession écologique et les nécessaires économies d’énergie pour justifier le port de « jeans, baskets, costumes sur tee-shirt, voire tee-shirts tout court (qui) fleurissent » selon le site france24.com.
Mais pourquoi s’arrêter au seul abandon de cravate, finalement ? Ne soyons pas petits joueurs ! Dans un monde qu’on nous annonce tellement menacé par ce fichu réchauffement climatique d’une part et par les terribles restrictions énergétiques à venir d’autre part, ne soyons pas frileux – sans jeu de mots… quoique ! – et allons plus loin dans les audaces vestimentaires comme nous l’a si bien suggéré en son temps Rika Zaraï en préconisant dans sa chanson :
« J’ai rêvé que j’étais venue au bureau presqu’à moitié nue
Sans chemise, ni pantalon…
C’est peut-être la nouvelle mode
Après tout, tant pis, c’est commode
Sans chemise, ni pantalon »…
Lire EuroLibertés cliquez là
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Stanislas Berton : La Grande réinitialisation échec et mat ?
Stanislas Berton vient de publier "l'Homme et la Cité - Volume II". Contrôle des corps et des esprits, mise en esclavage par la dette, destruction de la propriété privée... la Grande réinitialisation aurait du plomb dans l'aile. Pour Stanislas Berton, analyste économique, le projet fou du président du Forum économique international, Klaus Schwab, a été mis en échec. La Russie qui a dédollarisé son économie en créant un système alternatif, signe le retour à un monde multipolaire, et est suivie par d'autres pays : Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud... Sur le volet militaire, Moscou semble avoir déjà mis l'OTAN en échec avec une progression lente, mais assurée en Ukraine. Et sur le plan énergétique, Vladimir Poutine s'est rendu maître du jeu en enregistrant un excédent de sa balance commerciale de plus de 70 milliards $. Stanislas Berton évoque également la guerre bactériologique au cœur du conflit ukrainien, pays stratégique du mondialisme et la guerre de l'information avec le phénomène américain QAnon qui plonge le camp démocrate dans le trouble avec la révélation de scandales sordides...
11:50 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
La droite, toujours mal partie
Jarente de Senac
Cela finit par devenir comique mais néanmoins consternant cette division des droites. Et cela n’a pas lieu d’avoir une fin en l’état actuel des ressentiments qui animent les uns et les autres. Pour ce qui concerne les Républicains, le schéma est simple et ne date pas d’aujourd’hui. La concurrence est toujours d’actualité entre un centre mou, incarné aujourd’hui par Xavier Bertrand – qui de vous à moi n’a aucune chance dans une France qui se radicalise – et une droite qui se voudrait tel et certainement pas celle, radical-socialiste et franc-maçonne, qu’a incarné Chirac en son temps. Celle-ci est incarnée aujourd’hui par Eric Ciotti et Laurent Wauquiez. Sauf qu’il y a fort à parier que si Ciotti l’emportait, il serait encadré par les lobbies qui freineraient illico toute tentative de radicalisation, notamment en matière d’immigration.
Concernant le Rassemblement national, Marine Le Pen, désormais forte de son groupe à l’Assemblée nationale, a tout lieu de penser qu’elle a toutes ses chances à la présidentielle à venir. Sauf que les Français ont voté par défaut et pour en finir, si l’on peut dire, avec l’hégémonie exercée par cet ovni politique d’Emmanuel Macron. Avec l’appui, il est vrai, de Jean-Luc Mélenchon qui a réussi son coup de réunir les gauches. Pas pour l’éternité car là aussi ça branle dans le manche.
Quant à Eric Zemmour, son avenir nous paraît fort limité même s’il n’est pas inexistant. La rancœur que lui voue Marine Le Pen limite ses ambitions. Car la grande différence entre les deux, c’est que Marine a mieux senti les attentes du terrain et qu’elle a fait une campagne au ras des pâquerettes qui s’est avérée payante. Zemmour a trop intellectualisé sa campagne, même si sur le fond il avait amplement raison, notamment en matière d’immigration. Mais les Français, pour l’heure avaient la tête près du porte-monnaie.
Autant dire qu’un accord entre ces trois mouvances de ce que l’on appelle la droite, alors que Macron en incarne le centre, n’est pas prêt de se réaliser. Cela veut tout simplement dire que la compétition est totalement ouverte. Et pour cause. Car les ennuis à venir vont fortement secouer la société française, et ils sont nombreux. En premier lieu il va falloir éponger les dettes dues au covid et les aides de l’Etat aux entreprises. Auxquelles il va falloir ajouter les conséquences des embargos décidés par les Européens, en toute déraison, concernant ses rapports avec la Russie. L’Europe se dirige vers une crise énergétique d’envergure dont il semble bien que nos gouvernants n’aient pas pris toute la mesure. Les économies vont souffrir – à commencer par les Allemands – et nul ne peut anticiper la réaction des peuples. Et leur aversion à l’égard d’une Union européenne qui les précipite dans le chaos. Autrement dit, le discours d’un prochain prétendant à l’Elysée se mesurera à l’aune de l’attente des Français et ce ne sera pas un discours à l’eau tiède comme on nous sert à chaque fois sur l’air de « demain on rase gratis ». Tout porte à croire que ça va secouer dans toute l’Europe face à la rébellion populiste souhaitable des peuples. A moins que ne se confirme l’idée que l’Europe n’est jamais que le supermarché ou le paillasson des Américains et des Chinois.
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dimanche, 31 juillet 2022
NON À L’IMMIGRATION ! NON À LA RÉGULARISATION DES CLANDESTINS !
Franck Nicolle
Il n’est pas étonnant que le président de l’Association française des maîtres restaurateurs prône la régularisation des clandestins dans la corporation. L’AFMR n’est pas indépendante du tout. C’est au contraire une émanation coûteuse et inutile de l’Etat qui se mêle une fois de plus de tout, au lieu de se consacrer à ses fonctions régaliennes (qu’il est hélas incapable d’assumer). Elle est financée par le contribuable et, à la marge, par quelques restaurateurs en mal d’obtention d’une belle plaque publicitaire en métal argenté, délivrée par le préfet. L’adresse, 40 rue du Colisée, 75008 Paris est d’ailleurs proche du palais de l’Elysée. Bonjour le loyer ! Ce n’est pas grave, comme disait François Hollande, c’est l’Etat qui paye !
Ce comité “Théodule” crée en 2007 par le ministère des PME, du commerce et de l’artisanat ne compte que 3 300 restaurateurs adhérents. Alain Fontaine est le président-fonctionnaire de cette coquille vide. Il n’a aucune légitimité pour parler de quoi que ce soit sur les plateaux de télévision qu’il occupe plus souvent qu’à son tour. Qu’il se consacre plutôt à son établissement au lieu de distiller la petite musique mise au point à Bruxelles qui consiste à faire travailler plus les précaires et les faire travailler plus longtemps, afin que les exploitants des grands groupes “Tricatel” gagnent davantage en faisant appel à des forces de travail peu coûteuses et corvéables à merci comme les esclaves “Uber”. Les lois Macron ont détruit en partie le Code du travail, réduit la possibilité que justice soit rendue aux employés devant le Conseil des Prud’hommes et annihilé les emplois saisonniers (on n’en trouve plus, même au Club Med !). En conséquence, les libéraux se vautrent comme d’ordinaire dans leur veulerie, proposent qu’on embauche n’importe qui, des repris de justice, des délinquants et des allogènes ! De préférence des Tunisiens. Si nous suivons Alain Fontaine sur RMC, la restauration française de demain se fera avec des gens issus de l’immigration, comme si ce n’était pas déjà largement le cas ! Souvent maltraités et sous-payés, les serveurs, les loufiats, les commis, les saisonniers, les plongeurs et mêmes les cuistots manquent à l’appel.
Le quotidien Ouest-France a enquêté dans la ville de Nantes et nous informe que : « Les patrons en conviennent eux-mêmes : “Pendant des années, certains ont profité de leurs employés. Ils les ont insultés, maltraités. Maintenant, le secteur a le plus grand mal à embaucher”. ». Au lieu d’augmenter les salaires des locaux, au lieu de considérer les employés avec respect, le nouveau représentant de l’UMIH de Nantes (principal syndicat patronal bistrotier-limonadier, hôtel et restaurant) souhaite faire venir des supplétifs d’Afrique du Nord. Dont le maintien et la descendance sur le territoire national seront ruineux comme près d’un demi-siècle d’expérience nous l’a déjà appris.
Cet expédient est absurde, inutile, nocif, à cause de l’effondrement du niveau de vie en cours, de l’inflation de plus en plus visible, de la déroute boursière en cours, de la crise monétaire qui pointe, and the last not the best, de l’économie de guerre qui vient (dixit Macron, « Nous sommes en guerre ! »). Comme dit le blogueur Patrick Reymond, au point où nous en sommes, les seuls restaurants qui afficheront complet cet hiver seront ceux de la soupe populaire.
Source Présent cliquez ici
10:20 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Le RN va fêter ses 50 ans en évinçant Jean-Marie Le Pen
Premier meeting du Front national en novembre 1972
au Palais de la Mutualité à Paris.
Charles Demassieux, Riposte laïque cliquez ici
Alors comme ça on n’invite pas le Menhir à la petite sauterie du Rassemblement national, qui se déroulera lors d’un prochain congrès célébrant les cinquante ans du Front national ? Parti fondé le 5 octobre 1972 et devenu depuis le Rassemblement national, comme chacun sait. Un rassemblement qui divise copieusement, ce qui vire à l’antiphrase !
Décidément, Marine n’a pas la reconnaissance du ventre, pas plus que sa cour. Car, sans Jean-Marie Le Pen, que seraient ces gens ? Mais c’est là le signe des temps que de renier son histoire, et les cadres du Rassemblement national, qui n’ont pas convié leur fondateur originel, semblent faire ici preuve d’un wokisme pour le moins inquiétant quand on prétend défendre les valeurs de la France, dont JMLP a tout de même été un inlassable défenseur, tant militairement que politiquement. Contrairement à Macron, il n’a jamais joué au petit soldat, lui : il a été un soldat !
Personnellement, pour avoir approché deux fois le Menhir et l’avoir scrupuleusement écouté, il avait pourtant raison sur toute la ligne. Et si nous avions suivi ses préconisations en matière d’immigration, nous n’en serions pas là.
Comment, dans ces conditions, donner tort aux détracteurs de Marine qui avancent qu’elle est une boutiquière qui veut vendre un produit politique lisse et sans goût, histoire de maintenir sa comptabilité dans le positif ?
Parce que le reniement à ce point-là, même saint Pierre n’avait pas osé, lui dont le Christ avait prédit qu’il le renierait par trois fois avant le chant du coq. À la différence de Marine, le premier évêque de Rome a non seulement pleuré en constatant son reniement, mais encore il s’est sacrément – c’est le cas de le dire – repenti en se faisant l’un des plus grands champions du christianisme.
Et Louis Alliot d’en rajouter une couche, comme si la honte n’était pas suffisante : « Il a peut-être créé le parti, mais il n’est plus adhérent. Je ne pense pas qu’il faille que Jean-Marie Le Pen soit là », a-t-il déclaré sur RTL. Donc, si je suis le raisonnement de l’actuel maire de Perpignan, le christianisme a fondé la France mais, avec la pression migratoire islamique, il n’est plus le bienvenu ?! On appelle ça la logique de l’absurde. Et je crois que ne pas inviter JMLP pour célébrer les 50 ans du Front national, c’est le summum de l’absurde !
Mais le Menhir, malgré son âge avancé – il a fêté ses 94 ans le 20 juin dernier, et bravo pour le respect dû à nos anciens, au RN, ça frise le gauchisme de la table rase ! –, a encore de la répartie. Il a ainsi twitté :
N’ayant sollicité rien ni personne, le 3e congrès du RN se tiendra donc sans moi, ce qui m’indiffère royalement. Quant au 50e anniversaire du FN dont le titre de président d’honneur m’appartient pour toujours, je le célébrerai à ma façon. « Debout les morts… »
— Jean-Marie Le Pen (@lepenjm) July 29, 2022
CQFD !
10:09 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
samedi, 30 juillet 2022
AVANT DE PARTIR EN VACANCE, AVEZ-VOUS PENSÉ À FAIRE VOTRE PLEIN DE BONNES LECTURES ?
14:52 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
La contre-révolution par le bas
Source : radioquebec.tv
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Ignace !
11:28 Publié dans IGNACE | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Etats désunis
Patrick Saint-Paul
Joe Biden s’était fixé un objectif. Après l’ouragan Trump, le vieux président démocrate voulait « réparer » les États- Unis et œuvrer à la réconciliation d’un pays fracturé. À mi-mandat, un constat s’impose : il a échoué. Les débats fiévreux provoqués outre-Atlantique par la décision de la Cour suprême de ne plus garantir aux femmes le droit à l’avortement ne sont que la dernière illustration des profondes divisions qui traversent la plus ancienne démocratie contemporaine. Deux pays de plus en plus irréconciliables cohabitent au sein d’États d’Amérique désunis.
On croyait refermées depuis longtemps les plaies de la guerre de Sécession et de la ségrégation. En réalité, la défiance du Dixieland, l’Amérique des anciens États confédérés, ne s’est jamais éteinte. «Les choses anciennes ne sont pas oubliées », chantait Elvis Presley dans son American Trilogy. Face à l’insolente Amérique progressiste, une forme de nostalgie bouillait en silence. Les laissés-pour-compte, les Blancs des États républicains du Sud, mais aussi du Midwest, n’allaient plus voter. À mesure qu’ils sombraient dans la précarité, la colère montait. Donald Trump n’a pas provoqué la fracture. Il l’a exploitée.
Il a été l’incarnation de cette Amérique conservatrice qui n’avait plus foi dans son gouvernement fédéral ni dans la sacro-sainte Constitution. Lors des événements du 6 janvier 2021, en refusant d’admettre sa défaite, il a ouvert une brèche. En proclamant que l’Amérique progressiste n’avait plus le droit de congédier la sienne, il remettait en cause le principe de l’alternance, fondement de la démocratie. Que ce soit au sujet de l’avortement, des armes à feu, des nouvelles théories du genre, de la sexualité ou de la race, de l’immigration, du port du masque ou de l’écologie, tout dialogue est devenu impossible entre conservateurs et progressistes depuis ce jour tragique. Au point que certains Américains s’interrogent : ne vaudrait-il pas mieux que la sécession culturelle se solde par une sécession tout court, pour éviter une guerre civile? L’Occident espère encore un sursaut. Un tel effondrement galvaniserait le contre-modèle autocratique de Xi et Poutine.
Source : Le Figaro 30/7/2022
09:51 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
vendredi, 29 juillet 2022
DIMANCHE 16 OCTOBRE 2022 : RETENEZ CETTE DATE !
Pour retenir un stand :
synthesenationale@club-internet.fr
Sur le précédent Rendez-vous BBR
de Synthèse nationale cliquez là
09:35 Publié dans 14 - Les 14e Journées de Synthèse nationale, Rendez-vous avec Les Bouquins de Synthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Cocktail explosif fin 2022 pour la France et l’UE : Italie, gaz russe, zone euro !
Marc Rousset
La Commission européenne ne se contente plus d’alerter sur l’approvisionnement en gaz pour cet hiver 2022/2023, mais prévoit également des difficultés pour l’hiver 2023-2024. Baisser la consommation de gaz de 15 % entre août 2022 et mars 2023 par rapport à la moyenne des cinq dernières années conduira néanmoins à des coupures d’électricité et de gaz pour les particuliers et les industries si la Russie arrête ou diminue très fortement ses fournitures de gaz !
Un arrêt des livraisons de gaz russe réduirait la valeur du PIB allemand de 5 % entre 2022 et 2024, a calculé le Fonds monétaire international (FMI). Nord Stream achemine actuellement seulement 20 % des 55 milliards de m3 annuels de gaz. Les Allemands verront bientôt leur facture quadrupler afin d’éviter la faillite du groupe énergétique allemand Uniper, malgré une aide financière gigantesque de l’État allemand. Uniper doit en effet acheter du gaz au comptant sur le marché européen où le prix de référence néerlandais a atteint aujourd’hui le prix faramineux de 190 euros le mégawattheure (MWh) ! Uniper, qui emploie 12 000 salariés dans le monde, perd actuellement des dizaines de millions d’euros chaque jour !
Après la prise de participation de 25 % du gouvernement allemand dans Lufthansa pendant la crise du Covid, c’est désormais au tour d’Uniper d’être secouru par l’État allemand, sous la forme d’une prise de participation de 30 % du capital, à un prix cassé de 1,70 euros l’action, le titre ayant perdu 75 % de sa valeur en 6 mois. Le groupe bénéficiera aussi d’un prêt obligataire de 7,7 milliards d’euros convertible en actions. De plus, la banque publique de sauvetage KfW qui avait déjà prêté 2 milliards d’euros, va procéder à un prêt supplémentaire de 7 milliards d’euros ! L’entreprise a surtout réussi à obtenir du gouvernement allemand la possibilité de répercuter sur ses clients, dès le 1er octobre 2022, 90 % des surcoûts des achats de gaz sur le marché. Le gouvernement allemand s’inquiète d’un automne social chaud d’autant plus que les nombreuses critiques sur cette politique suicidaire des sanctions vis-à-vis de la Russie se font de plus en plus vives ! Scholz est une sorte de Hollande bis, un mauvais chancelier pour l’Allemagne.
09:30 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
jeudi, 28 juillet 2022
Le Journal de bord de Jean-Marie Le Pen de cette semaine
09:42 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol est-il devenu un parti Chaviste et Pedro Sanchez un Chavez au petit pied ?
Michel Festivi
L’Espagne est-elle en train de devenir une sorte de Venezuela à la sauce Chaviste ? La question n’est nullement anodine et mérite d’être posée, compte tenu de la politique actuelle du Premier ministre Sanchez qui n’est qu’une suite d’expédients.
Ce dernier multiplie les décisions les plus radicales (de gauche bien sûr) pour donner des gages à ses alliés forcés de l’alliance Unidas-Podemos. Dans l’une de ses dernières décisions, il vient d’accepter que soient taxées plus fortement encore les entreprises de distribution d’énergie et les banques, ce que Podemos réclamait sans succès depuis des semaines, au risque d’une évasion encore plus forte des capitaux. Un publiciste espagnol vient d’employer une métaphore parlante, Pedro Sanchez c’est Pablo Iglesias (le leader de Podemos) mais avec une cravate. Je rajouterai mais sans catogan pour l’instant, l’attribut fétiche de notre Pablo Iglesias ibérique. Dans cette même ligne, Pedro Sanchez avait refusé de qualifier Cuba de dictature, pour complaire à Podemos. Cuba où sévit un parti unique et qui n’a connu aucune élection libre depuis 1959… Podemos a aussi pour modèle Chavez et le Venezuela aujourd’hui en pleine déconfiture économique et politique.
En Espagne on a véritablement la sensation d’une fuite en avant mais à gauche toute. Le triptyque des gauches espagnoles est devenu le suivant : l’argent public n’appartient à personne, les chefs d’entreprise ne sont que de perfides exploiteurs et la politique économique consiste à faire frire les classes moyennes par l’impôt, toujours l’impôt, selon Alfonso Rojo directeur du journal Periodista Digital.
L’Espagne est sous perfusion des fonds européens, mais jusqu’à quand ? Comme tout président aux abois, Sanchez essaie aussi d’enfiler le costume de « grand de ce monde », à l’occasion du tout dernier sommet de l’Otan qui a eu lieu à Madrid, pour tenter de noyer le poisson et de masquer son impéritie. Mais les Espagnols ne sont plus dupes semble-t-il. De toute façon la pauvreté est grandissante, le chômage et l’inflation sont en train de battre des records, le gouvernement vient d’annoncer qu’il pourrait être amené à couper l’alimentation en électricité des entreprises cet hiver, mais cela ne semble nullement déranger l’alliance hétéroclite des gauches désormais extrêmes qui tient encore les palais gouvernementaux de Madrid. Un des derniers sondages donne Unidas-Podemos à 27 sièges contre 35 actuellement, le PSOE à 93 sièges alors qu’il en détient aujourd’hui 120, et le Parti Populaire passerait de 89 à 120 sièges. Vox conserverait son capital passant de 52 à 59 sièges, les centristes s’effondrant, n’ayant plus qu’un siège. Le Parti Populaire et Vox atteindraient donc largement la majorité absolue des 176 sièges puisqu’ils cumuleraient 180 députés à eux deux.
Mais les élections ne sont pas encore pour demain hélas, c’est ce qu’a parfaitement compris Sanchez qui sait pertinemment qu’il faut durer pour espérer un renversement de tendance d’ici à la fin de l’année 2023. La politique peut-être souvent synonyme de versatilité.
En attendant et pour tenir, sa seule politique c’est de lâcher les vannes au lieu de resserrer les boulons. L’un de ses atouts, le chef du parti populaire, Feijoo n’est pas député mais sénateur. Or tout se passe aux Cortès, où Sanchez n’est attaqué que par des seconds couteaux, son principal concurrent ne pouvant pas lui donner la réplique, comme lors des discours sur l’état du pays. L’histoire se répéterait-elle ? En novembre 1933, le PSOE s’était majoritairement communisé, on disait à l’époque bolchevisé, après sa déroute électorale pour s’allier avec les communistes staliniens et tenter de renverser l’état de droit. En 2022, en prévision de sa future défaite, le PSOE se mue en un parti d’extrême gauche uniquement pour survivre et faire en sorte que son rejet par les électeurs soit le plus tardif possible. Les seules victimes de cette grave incurie, ce sont l’Espagne et les Espagnols qui attendront encore pour retrouver une politique qui parvienne à surmonter les terribles difficultés qu’ils devront affronter. Un écrivain et commentateur politique Graciano Palomo ne vient-il pas de déclarer : « La succession que recevra Feijoo de Sanchez, sera infiniment pire que la mortelle que Rajoy avait reçue de Zapatero. »
Nous en France, on n’a pas Unidas Podemos, mais on a les Nupes, aujourd’hui encore minoritaires. Souhaitons qu’ils le restent et longtemps. Comme l’ont très bien analysé Jean Pierre Sakoun et Aline Girard (figaro Vox du 19 juillet 2022), les Nupes et en cela ils rejoignent totalement Podemos en Espagne, ont comme techniques politiques l’hystérisation et la brutalisation de la vie politique, et ce pour encore mieux terroriser leurs adversaires. N’en revient-on pas au Venezuela ?
Source EuroLibertés cliquez ici
01:28 Publié dans En Europe et ailleurs..., Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Pollution de la Baie du Mont St-Michel ?
Bernard Germain
Le 20 Juillet 2022, une pollution est constatée au niveau de la station d’eau potable de Milly dans le département de la Manche (50). Un niveau très élevé d’ammoniac est relevé par les capteurs.
La station est arrêtée pendant 5 jours. Elle n’a été remise en service que le 25 juillet, comme le confirme le journal « La Gazette de La Manche » du 26 Juillet 2022.
Simultanément, 400 kg de poissons ont été retrouvés morts et repêchés par les riverains dans l’étang communal de Lapenty, près de Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche) et de Milly. Le journal « La Gazette de La Manche » a rapporté ces faits dans son édition du 25 juillet.
Selon une association locale anti-méthanisation, la cause de cette pollution serait une fuite de 100 à 150m3 de digestat d’une cuve de rétention du méthaniseur de Villechien, situé à proximité.
Du fait de l’hydrographie locale, on est droit de penser que cette pollution a de fortes chances de se retrouver assez rapidement dans la Baie du Mont Saint-Michel, toute proche ...
Bernard Germain est l'auteur du livre "Méthanisation, la nouvelle escroquerie écologiste" publié par Synthèse nationale cliquez ici
01:25 Publié dans Bernard Germain | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mercredi, 27 juillet 2022
Éolien terrestre : Mme la Ministre Pannier-Runacher annonce des chiffres faux pour justifier des décrets et court-circuiter les parlementaires
Un communiqué de la FED (Fédération Environnement Durable) cliquez ici :
Pour imposer de force des éoliennes rejetées par la majorité des français, Mme la Ministre Pannier-Runacher a déclaré qu’elle allait publier avant la fin de cette semaine, sans consulter ni l’Assemblée nationale ni le Sénat, un arrêté pour débloquer immédiatement 10 GW d’éolien terrestre.
Sa déclaration reprend pratiquement "mot pour mot" le programme voulu par le lobby des promoteurs éoliens, qu’ils ont dévoilé par leur avocats le 3 juin 2022 dans la revue Le Monde de l'Energie : "Le gouvernement doit agir pour mettre en service les 10 GW d’éoliennes terrestres en attente" (1)
Pour justifier ce programme madame la Ministre a annoncé des chiffes de production d'électricité frauduleux.
Elle a déclaré que 10 GW allaient fournir de l'électricité à une région comme les Hauts-de-France qui consomment annuellement 49,8 TWh. (2)
L’éolien ayant un rendement annuel de 23%, ces éoliennes produiraient 20,1 TWh c'est à dire 2,5 fois moins. (3)
Au-delà de ce mensonge, il faut souligner que, la France ne disposant pas des capacités de stockage suffisants pour rendre pilotables 10 GW d’éoliennes au fonctionnement intermittent, la production d’électricité éolienne est évidemment assujettie aux conditions météorologiques au moment où on veut la consommer.
La Fédération Environnement Durable condamne ce genre de pratiques destinées à tromper citoyens et les parlementaires pour les influencer de façon à ce qu'ils prennent des décisions contraires à l'intérêt général.
(1) Lire cet article paru sur Le Monde de l'Energie cliquez ici
(2) Source Terre et territoires cliquez là
(3) 10,1GW x 24 heures x 365 jours x 23% = 20,1 TWh
NDLR SN : Sur les éoliennes, lire :
Pour acheter ce livre cliquez ici
23:38 Publié dans Combat anti-éoliennes | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Quand Louis XIV créait la Sécurité sociale
La gauche n’a cessé de nous bassiner avec ses soi-disant grandes réformes sociales à l’image des congés payés ou de la Sécurité sociale. C’est aussi oublié un peu vite que nombre de réformes qui seront entreprises après la guerre de 39/45 sont issus des séminaires qui se sont tenus, sous Vichy et plus précisément à Uriage dans le cadre de la Révolution nationale. Aussi, n’est-ce pas sans une certaine ironie que le quotidien ultra libéral L’Opinion (26/7) nous révèle, par ailleurs, que c’est bien Louis XIV, ce grand roi tant décrié par cette gauche inculte, sectaire et totalitaire, qui a bel et bien été à l’origine de la Securité sociale. Louis XIV fut aussi un grand roi social en protégeant les marins et…les danseurs dont la retraite était fixée à 40 ans. Il faudra attendre Nicolas Sarkozy pour qu’elle soit prolongée jusqu’à 42 ans. Comme quoi, la démocratie n’a rien inventé. Ah, si, La Liberté allez-vous vous récrier. Sauf qu’elle a de plus en plus le goût de Big Brother.
Lire la suite ICI
Source : L’Opinion 26/7/2022
00:52 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mardi, 26 juillet 2022
LES LIVRES D'ANDRÉ POSOKHOW : DES MINES D'INFORMATIONS...
Pour les commander cliquez ici
13:06 Publié dans André Posokhow, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Derrière les ]0 de 2024, un condensé de problèmes bien français
Olivier Baccuzat
Dans deux ans, jour pour jour, s’ouvriront les JO de Paris. Derrière l’organisation de ces Jeux annoncés comme les plus responsables et les plus spectaculaires de l’histoire, se cache un condensé de problèmes bien français.
Celui de la gouvernance, à l’image de cette réunion de chantier autour du chef de l'fEtat, lundi, en présence d’une dizaine de ministres mais sans la maire de Paris et la présidente de la région Ile-de-France. Faut-il y voir le signe d’une reprise en main ? Cette bizarrerie est en tout cas à l’image des relations compliquées entre le président d’un Etat jacobins et les collectivités locales. Le 17 mars, jour de son entrée en campagne, Emmanuel Macron n’a-t-il pas reconnu le droit à une « certaine liberté locale » tout en leur annonçant un sérieux tour de vis ?
A l’heure où le mot sobriété est mis à toutes les sauces, quid également de la frugalité budgétaire promise ? Officiellement, tout est sous contrôle. Mais comment prétendre que l’on sera dans les clous et plus exemplaire que les JO de Tokyo, Rio ou Londres – qui avaient tous clôturé dans le rouge – alors que l’inflation flambe, que la récession menace, et que plus personne ou presque, dans un pays anesthésié par le quoi qu'il en coûte, ne se soucie de la dérive des dépenses publiques ?
Dernier sujet d’inquiétude, enfin, et pas des moindres : le manque de bras. C’est un comble dans une France qui a fait du plein emploi sa priorité, mais des dizaines de milliers de postes sont à pourvoir dans le bâtiment, la restauration, l’hôtellerie, les transports ou la sécurité. Des secteurs clés pour mener à bien le chantier des JO. Conditions de travail, salaires pas assez élevés, formation…
Les raisons invoquées sont multiples. Et la situation préoccupante. Au point de se demander si on peut rattraper tout ce retard en seulement deux ans.
Source : L’Opinion, 26/7/2022
10:41 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Les sanctions, quoi qu’il nous en coûte ?
Philippe Villin
L’objet de cette opinion n’est pas de savoir si l’on doit soutenir M. Zelensky sans limite, comme nos politiques et nos eurocrates, mais de s’étonner qu’un tel choix ait été fait sans débat démocratique. Pire, même, ceux-ci n’ont pas jugé utile de nous consulter, ni sur l’escalade militaire, ni sur les terribles conséquences des sanctions pour nos économies. Parlons de ces conséquences !
Alors que nous sortions à peine du Covid et que la Chine faisait déjà gravement problème (« zéro Covid » totalitariste, Taïwan menacée, arrêt de l’ « usine chinoise » et donc crise d’approvisionnement et logistique), leur choix – sans débat – de telles sanctions jamais vues sur un fournisseur vital entraîne déjà des conséquences dramatiques pour nous. Le prix de l’énergie a déjà flambé, faisant exploser les dépenses de chauffage et de transport des ménages et les appauvrissant.
Outre la crise chinoise, les entreprises voient aussi exploser ces coûts. Leur rentabilité est déjà affectée, et ce sera un drame pour celles dont la capacité à fabriquer des produits encore vendables va être atteinte. Car bientôt elles ne pourront plus « passer » aux clients les hausses de l’énergie. Et le pire, c’est que l’Europe subit incroyablement plus cette hausse de l’énergie et des matières premières que les États-Unis ou la Chine (où ces prix montent, mais infiniment moins et sans risque de pénurie). Pourquoi n’y a-t-il pas de débat ?
En outre, ces sanctions entraînent partout la relance des énergies fossiles, ce qui fait que la transition énergétique a été ailleurs discrètement repoussée, sauf chez nous. Et Bruxelles, sans avoir été interpellé par nos politiques, a même osé proclamer que la crise liée aux sanctions était une occasion d’accélérer « sa » transition... De qui se moque-t-on ?
Le fait qu’en conséquence des sanctions le prix de l’énergie va être durablement infiniment plus élevé en Europe qu’ailleurs et le calendrier et les coûts titanesques de la transition « mode Commission » vont probablement plomber définitivement nos économies. Nous allons perdre d’immenses parts de marché et les emplois correspondant, alors même que l’Europe se refuse à mettre au moins en place une politique de taxation massive des produits des pays non décarbonés. De plus, si M. Poutine nous coupe son gaz, nous aurons probablement une récession historique dont personne n’ose débattre, proche d’une dépression outre-Rhin. Et la Banque centrale européenne ne raisonne-t-elle pas à l’envers ? Elle feint de considérer que l’inflation est générée par une surchauffe due à des politiques monétaire et budgétaire trop laxistes qu’il faudrait stopper. Certes, le Covid a entraîné des dépenses publiques débridées et des plans de relance démesurés (et insuffisamment ciblés, comme en France, où des secteurs parmi les plus frappés – tourisme - ont été oubliés, tandis que l’État s’est servi au-delà du raisonnable), mais pourquoi vouloir freiner l’économie alors même que l’on était en train de la relancer, pire encore, tout en se trompant sur l’origine de l’inflation ? Or, celle-ci vient pour l’essentiel des sanctions qui entraînent la hausse du coût de l’énergie et des matières premières (et de la crise chinoise). C’est pourquoi augmenter les taux et aggraver le marasme en ajoutant à ces problèmes cette politique monétaire inappropriée mène à la catastrophe. En effet, elle n’empêchera pas que les entreprises doivent répercuter ces hausses de coûts dues aux sanctionsà leurs clients. Et les consommateurs, pour survivre, réclameront des augmentations de salaires. Un cercle vicieux infernal dont Mme Lagarde préfère nier l’origine - les sanctions, pour l’essentiel - pour rester dans le « politiquement correct » qui est le miel de nos eurocrates et de nos politiques. Une telle politique monétaire ne peut en effet casser ce type d’inflation, car elle ne s’attaque pas à sa véritable cause. Elle aura en revanche des conséquences dramatiques : prenons l’exemple du bâtiment, qui, déjà frappé par la hausse de ses coûts, sera victime de la hausse des taux d’intérêt réduisant encore plus la capacité d’investissement des ménages et des investisseurs... Double peine. En outre, cette politique peut faire exploser l’euro (ce dont je me réjouirais en d’autres circonstances, mais crise qu’on ne peut ajouter à nos malheurs d’aujourd’hui), parce que la BCE - contrairement à ses promesses - n’a pas d’instrument pour éviter les spreads entre les pays, sauf à s’engager à acheter sans limite la dette des plus faibles, politique jusqu’alors refusée par nos « nordiques ».
La politique des sanctions et les contresens de la gestion de nos économies vont donc nous mettre « cul par-dessus tête ». Mon espoir – avant une éventuelle révolte de nos peuples – est qu’un électrochoc rapide permette d’ouvrir le débat politique où nous, citoyens et chefs d’entreprise, pourrions challenger nos politiques et nos eurocrates aveugles qui nous mènent à la ruine en nous mentant.
*Philippe Villin est banquier et a été un temps directeur général du Figaro sous Robert Hersant.
Source : Le Figaro 20/7/2022
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