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mardi, 14 octobre 2025

Macron ou l’obsolescence programmée

Emmanuel Macron pourrait-il jouer les prolongations ? | France Culture

Philippe Randa

Décidément, quand ça ne veut plus, ça ne veut plus ! Comment expliquer la cacophonie et la (pitoyable) commedia dell’arte qu’offre la classe politique – Rassemblement national autant que France insoumise exceptés, force est de le reconnaître – et un chef d’orchestre dont la pérennité à l’Élysée est désormais chaque jour remise un peu plus en question ?

Comment en est-on arrivé là ? Comment a-t-on pu en arriver là ?

On a coutume de dire que la démocratie gouverne mal (« le pire des systèmes de gouvernement à l’exception de tous les autres », disait Winston Churchill), mais se défendait très bien. Mais ça, c’était le monde d’avant, semble-t-il.

On a prêté à Emmanuel Macron, sans doute à juste titre, la machiavélique tentative d’avoir voulu dissoudre l’Assemblée nationale l’année dernière afin que le Rassemblement national y obtienne la majorité et gouverne si mal le pays qu’il aurait ensuite aisément repris la main en se présentant comme un nouveau sauveur de la Nation…

Mais patatras ! c’était, sans compter sans tous ceux qu’il avait humilié, dont son Premier ministre de l’époque Gabriel Attal qu’il n’avait même pas jugé utile de prévenir de son intention. Celui-ci fit capoter la macronienne astuce en ressuscitant un « Front républicain » contre le RN : certes, ce dernier n’obtint pas de majorité, mais de majorité il n’y eût plus… D’où la suite.

Mais désormais, le « front républicain », déjà déclinant avec les 126 élus du RN au scrutin majoritaire en 2024, est de plus en plus donné pour mort et enterré dans l’éventualité d’une prochaine dissolution de l’Assemblée.

Quant aux résultats d’un gouvernement RN, il est toujours imprudent d’être convaincu par avance de l’évidence de ses échecs comme de ses réussites : ne présentait-on pas l’actuel locataire de l’Élysée comme le « Mozart de la finance », notamment en raison de son passé de banquier ?

Dommage, si tel est le cas, qu’il n’ait retenu de l’enfant prodige né à Salzbourg, que sa prouesse pour le Requiem : l’économie française ne lui dit pas merci !

Une explication possible à un tel effondrement politique de l’ensemble de la classe dirigeante – encore une fois, RN et LFI en sont exemptés –, tiendrait peut-être au fait que celle-ci n’agisse qu’en fonction d’un « logiciel politique » qui fonctionnait sinon parfaitement, du moins efficacement depuis la fin du siècle dernier, mais qui s’avère désormais totalement obsolète… et que ne traverse pas l’esprit de celle-ci – du centre macrono-attalo-philippo aux Républicains, aux socialistes et aux écologistes – qu’il lui faille en changer.

Le vieux monde politique d’avant est mort : le candidat Emmanuel Macron l’avait annoncé en 2017 lors de sa première campagne électorale, mais c’était pour mieux tromper son monde ; loin de rompre avec celui-ci, au contraire, il n’a eu de cesse, en digne héritier de l’UMPS, que de le faire perdurer…

Et il arrive en cet automne 2025 ce qui arrive inévitablement un jour : la fin d’un programme due à l’obsolescence de son logiciel.

On attend désormais celle ou celui qui reboutera le système. Avec obligation de mise à jour.

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mardi, 07 octobre 2025

D’une solidarité l’autre, à vot’bon cœur, m’sieur-dames !

Octobrerose2025.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Il fut un temps où un garçon hésitait à avouer que sa couleur préférée était le… rose ! Pour cause, c’était la couleur des filles et le bleu celui de leur amoureux. Aimer le rose était suspect de « mœurs particulières », comme on qualifiait alors, dans cet autre temps, ces autres mœurs.

Avec la campagne « tout en rose » de lutte contre le cancer du sein, en ce mois d’octobre 2025, arborer cette couleur ne sous-entend donc aucune allusion sexuelle et permet à tout homme d’arborer vêtement ou simple ruban – voir, plus discrètement, string rose si ça lui chante – sans risque de faire sourire homophobes ou gros beaufs : seuls quelques intégristes religieux extra-européens pourraient mal interpréter leur élan de générosité envers une si noble cause ; enfin, peut-être, Allah savoir !

Tout, à défaut de tous, en rose, donc : en ce début d’automne et pour 31 jours espérés particulièrement sonnants et trébuchants, « rubans, affiches, campagnes publicitaires : le pays entier se met au diapason  », souligne Thomas Joly sur son blog, qui, voix discordante dans la bien-pensance générale sur le sujet, s’emporte néanmoins contre « l’élan d’émotion (derrière lequel) se cache une hypocrisie révoltante (soit) l’appel aux dons » et d’expliquer : « Enfin, est-ce vraiment aux Français - pressurés comme jamais par l’impôt, étranglés par l’inflation - de financer la lutte contre le cancer du sein ? Est-ce à eux de sortir leur portefeuille quand ils contribuent déjà à l’un des systèmes fiscaux les plus confiscatoires du monde ? » et pointant du doigts les générosités qu’il juge scandaleuses de notre pays pour toute la misère du monde : « Pour financer, par exemple, la construction d’infrastructures en Afrique de l’Ouest ou encore des projets de coopération agricole au Sahel qui disparaissent dans la corruption endémique. En revanche, quand il s’agit de soigner une Française atteinte d’un cancer, on nous explique qu’il faut organiser des loteries, des courses solidaires et des quêtes de rue. »

Laissons au Président du Parti de la France le soin de dénoncer cet aspect d’« octobre rose » et contentons-nous de souligner que le système médical n’est pas la première (et ne sera sans doute pas la dernière) victime d’une politique plus générale de désengagement systématique de l’État français, malgré ses obligations de répondre à ses fonctions régaliennes, soit « les fonctions dont la responsabilité doit normalement être prise par l’État et qu’il ne doit pas déléguer à des sociétés privées », et notamment celle de lever l’impôt et d’assurer la gestion des finances publiques.

Plutôt donc que de lever un impôt supplémentaire qui s’ajouteraient à tant et tant d’autres, il encourage les initiatives privées telles que celle rappelant la gravité de cette maladie du cancer du sein – comme si on ne s’en doutait pas – sensibiliser les femmes à l’importance du dépistage – comme si ce n’était pas de l’évidente responsabilité, sinon obligation, de leur médecin traitant – et, bien entendu, tendre la sébille, comme il se doit…

Qu’on se rappelle de la très médiatisée campagne de l’association des Restos du cœur, créée par le comique Michel Colucci en 1985 : elle alerta l’opinion publique sur nos malheureux compatriotes aux repas quotidiens des plus incertains. L’initiative était heureuse, certes, puisqu’aucun parti politique n’avait songé à le faire auparavant. Ou n’avait été entendu, peut-être… Mais un scandale en appelant un autre, n’est-ce pas l’attitude du gouvernement français d’alors qui aurait dû, humilié par cette initiative qui dénonçait sa carence dans la lutte contre la pauvreté, réagir aussitôt pour palier à ce scandale social ?

Tout au contraire, lui et les gouvernements qui lui succédèrent à la tête du pays, applaudirent et encouragèrent ces bénévoles de « faire le taf » et les Français de remplir les caddies de l’association.

Que les Restos du cœur continuer d’exister 40 ans plus tard est une honte nationale, n’en déplaise !

Une campagne en chassant une autre, de la Journée mondiale de lutte contre le Sida le 1er décembre 2024 à la Journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées le 15 juin, en passant par la Journée internationale de la charité 2025 (c’était le 5 septembre dernier, vous l’avez manqué ? Allez à la case prison, sans passer par la case départ et sans oublier de filer 100 balles), la générosité des Français sans cesse mise à contribution perdurera-t-elle ad vitam aeternam ?

Dans un de ses sketchs célèbres, le même Coluche se moquant d’un Belge devant un distributeur de boisson sur l’autoroute lui faisait dire : « Ben, dites donc, tant que j’gagne je joue. »

Alors, et vous ? Une autre partie ?

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jeudi, 02 octobre 2025

Terrorisme politique : hier intellectuel, aujourd’hui judiciaire, demain révolutionnaire ?

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Philippe Randa

Tous (?), à la droite de François Bayrou, sont choqués, voire indignés par la condamnation à de la prison ferme de l’ancien président Nicolas Sarkozy. Tous (?), à la gauche de l’ex-3e Premier ministre de la Macronie cuvée 2025, arborent au pire un sourire gourmand, au mieux un silence faussement désintéressé… Quant à l’extrême gauche, elle fête comme il se doit l’humiliation de l’intéressé ; faute de la guillotine rêvée, une geôle fera l’affaire… pour l’instant !

Quoi qu’il en soit, tous ceux qui prédisent depuis des années l’imminence d’un chaos voient leurs craintes se préciser. Avec même une certaine accélération.

Car pourquoi autant de haine envers Nicolas Sarkozy ? Durant son quinquennat, il n’a guère maltraité la gauche, pratiquant même une ouverture politique qui indigna plus d’un de ses partisans et ses menaces de « karcheriser » la racaille des banlieues sera restée menace de matamore, au grand dam de ceux qui y avaient tant crû.

Et que dire de sa défaite face à François Holande, ce « capitaine de pédalo » (tel que le surnomma en son temps Jean-Luc Mélenchon) ; une défaite qui annonçait déjà celle, peut-être plus terrible encore qu’il subit lors de la primaire de la droite en 2016 en étant, par les siens, « remercié » dès le premier tour !

Caricature de l’has been politique qui n’avait même pas brillé lors de ses heures de gloire, quel danger pour la gauche peut-il donc encore représenter en 2025 ?

Lui, aucun !

Mais alors ? Pourquoi une telle condamnation qui finalement lui confère un nouveau rôle plus flatteur, celui de victime « de droite » expiatoire d’une justice partisane « de gauche » ?

Pourquoi cette sanction disproportionnée que le vulgum pecus ne peut guère comprendre : alors que 3 chefs d’accusation sur 4 ont été abandonnés –  corruption, financement illégal et recel de détournement de fonds publics –, seule une « présomption » a été retenue : son « objectif de préparer une corruption au plus haut niveau possible lorsqu’il serait élu président de la République » : un délit digne de la galéjade de Pierre Dac estimant que « si ma tante en avait, on l’appellerait mon oncle »… et qui pourrait désormais être décliné à l’infini à tous les candidats à la Fonction suprême, en leur prêtant à leurs tours, selon les humeurs et les haines de certains magistrats,  les objectifs les plus noirs, de corruption, de dictature, voire même de semaine des 4 jeudis, le choix est vaste… et au point où on en est… au point où ils en sont…

L’explication devient toutefois plus simple en prenant quelque recul sur « le cas Sarkozy » lui-même et en rappelant le terrorisme politique qu’avait réussi à instaurer en France la gauche après les événements de Mai 68 ; celui-ci culminera en 2002 lors de l’élection présidentielle lorsque Jean-Marie Le Pen se qualifia pour le second tour. Il n’a, depuis, cessé de décliner : aujourd’hui, le Rassemblement national – héritier sinon du programme, du moins dans les têtes des électeurs d’un Front national honni à force d’être caricaturé – est le premier parti de l’Assemblée nationale, il existe une importante presse papier, audio et télévisuelle – le groupe Bolloré ne cesse de s’emparer de part de marché – et celle-ci est ominiprésente sur internet – parmi les médias les plus importants, le groupe Libertés – et sans doute plus alarmant encore pour l’ auto-proclamé « camp du bien », l’explosion de l’insécurité, de la menace migratoire et de l’exemple de ce qui se passe à l’étranger, du triomphe de Donald Trump outre-atlantique à la réussite économique et politique d’une Georgia Meloni en Italie en passant par la vague des succès électoraux des partis populistes en Europe, laissant augurer plus tôt que tard l’accession de la plupart d’entre eux aux Affaires de leurs pays.

Face à l’impitoyable évidence des faits lui donnant quotidiennement tord et à sa perte d’influence médiatique, il ne reste actuellement à « la gauche » que le terrorisme judiciaire pour espérer terroriser ses adversaires – le terme d’ennemis tant haïs serait plus juste – et « tenir » encore autant que faire se peut jusqu’à un miracle bien peu crédible dans les urnes pour les plus timorés… ou à une guerre civile comme ouvertement souhaitées par Blacks Blocks et Antifas (France Inter estimait en 2023 entre 3 000 et 5 000 le nombre de Black Blocs en France « susceptibles de participer à des affrontements »).

Mais outre-Atlantique, après l’assassinat de l’influenceur républicain Charlie Kirk, Donald Trump vient de classer officiellement le mouvement antifa comme « organisation terroriste ».`Si les juges rouges devaient estimer que le temps leur était désormais compté, Nicolas Sarkozy pourrait alors n’être que le premier nom d’une funeste liste.

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vendredi, 26 septembre 2025

Les nouveaux lauréats de la promotion Lecornu se font attendre et c’est tant mieux !

Provocation", "même casting", "gifle"… Les réactions politiques après la  nomination du nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu

Philippe Randa

Il y a parfois des silences, des signes qui ne trompent pas, nous enseigne le bon sens populaire. Ainsi du silence concernant le prochain gouvernement de Sébastien Lercornu, 4e Premier ministre de la Macronie, cuvée 2025. Nommé à Matignon depuis déjà 15 jours, il est depuis lors à la tête de ministres démissionnaires qui ne semblent pas s’en porter plus mal que ça. Les Français, non plus !

Nos voisins belges n’ont-ils pas, eux, connus 239 jours sans gouvernement, les affaires courantes étant gérées – expédiées, pensait-on alors plus justement – par le gouvernement démissionnaire d’un nommé Yves Leterme, dont il serait bien méchant de souligner que l’histoire risque bien de n’en pas retenir l’extraordinaire existence plus que ça.

La Belgique a-t-elle disparue pour autant ? Que non. Les Belges ont-ils vu la différence ? Guère. La France pourrait-elle suivre son exemple ? Pourquoi pas !

Car finalement, puisque de majorité parlementaire il n’y a point, qu’importe le locataire de Matignon, doit désormais penser un autre locataire dont la fin de bail à l’Élysée est dans le viseur de nombreux prétendants !

L’obsession d’Emmanuel Macron étant de rester coûte que coûte cramponné à son fauteuil présidentiel jusqu’en 2027, un Lecornu ou un autre, assistés de ministres aux ¾ inconnus de Français qui ne cherchent d’ailleurs guère à faire leur connaissance, font finalement parfaitement sinon l’affaire, du moins le décor, de toute cette insignifiance politique qui restera, elle, dans les mémoires, sous le nom de Macronie.

Et les Français n’ont-ils pas finalement tout à gagner à une telle solution ? Car à chaque changement de Premier ministre, c’est autant d’« avantages » financiers en moins à payer… car précisons à ceux qui ont applaudi l’annonce de Sébastien Lecornu de les abolir qu’il ne s’agissait que de leurs avantages « à vie » – coût annuel évalué à 4,4 millions d’euros – et ce au 1er janvier 2026… soit dans 3 mois !

Et ça peut être très long, 3 mois. Long et incertain.

Imaginons, par un coup de théâtre toujours possible que Sébastien Lecornu démissionne ou soit démissionné avant le réveillon de fin d’année ? Son successeur n’aura-t-il pas d’autres soucis que de tenir la promesse salutaire de couper les privilèges de ses prédécesseurs n’en finissant pas de vieillir aux frais de la Ve République ?

Quant aux simples ministres, aussi interchangeables qu’inconnus, ils ne profitent certes pas, comme on l’a bien martelé aux Français ces derniers temps, d’avantages « à vie » : seulement de 3 mois de salaires d’indemnités, tout comme le Premier ministre !

Sachant que ce dernier touche par mois (tout de même !) 16 000 €, les ministres (seulement !) 10 700 € et les secrétaires d’État 10 200 €, est-on vraiment pressé d’assister aux tours de chaises musicales et de connaître (hélas !) les nouveaux lauréats de la promotion Lecornu… et de ceux qui redoubleront ?

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jeudi, 11 septembre 2025

Les charognards de la Ve

Vautour Charognard Oiseau Oiseaux - Photo gratuite sur Pixabay

Philippe Randa

Comment expliquer la rage déployée par la quasi-totalité des responsables politiques de notre pays pour faire don de leur personne au palais de Matignon, voire à celui de l’Élysée pour les plus enragés ?

Le « job », comme le disait si élégamment en son temps l’ex-hôte du palais présidentiel Nicolas Sarkozy, n’apparaît pourtant guère attrayant en cette fin d’été : outre les 3 300 milliards de dettes de la France, l’absence de toute possibilité de solide majorité parlementaire et la mauvaise humeur (euphémisme !) de la grande majorité de leurs compatriotes réduit quasiment à néant tout champ de manœuvre possible pour redresser le pays, remettre les charrues avant les bœufs, relancer productivité, production et consommation, et redonner espoir autant que confiance dans l’avenir…

François Bayrou, après cinq autres Premiers ministres depuis 2017, vient de s’y vautrer de façon assez pathétique puisqu’il ne restera de son passage à Matignon que la cruelle démonstration de son incompétence. C’est finalement Sébastien Lecornu qui lui succède. Lui ou un autre…

Car désormais, de gauche à droite, après comme avant sa nomination, ses potentiels successeurs restent légions.

Alors, peut-être l’explication tient-elle dans une simple question, mais pourquoi pas : que ferait-on si l’on était persuadé d’une prochaine fin du monde ?

Une question que l’on a pu se poser à soi-même ou qui l’a été, un jour ou l’autre, par un ami ou un commercial quelconque dans l’espoir de retenir notre attention et de nous convaincre qu’à minuit moins deux de la fin de ce monde de brutes, il est indispensable d’acquérir un aspirateur dernier modèle ou de construire fissa un abri antiatomique au fond de son jardin…

Mais nos éminents professionnels de la politique ont trop à faire pour se préoccuper de la fin du monde. En revanche, s’il s’agit de la fin de « leur » monde, alors là, oui ! ça change tout.

S’ils sont si avides d’être nommés, n’imaginons pas que ce soit seulement, uniquement ou évidemment, pour augmenter leur future retraite, sans doute déjà grassement assurée pour la plupart d’entre eux : c’est là mesquine considération, tout juste digne, peut-être, de leurs électeurs.

Pour la plupart d’entre eux, c’est certes le moment où jamais d’acquérir qui un bâton de maréchal Premier ministre, qui un titre de ministre ou de secrétaire d’État… mais c’est aussi, peut-être, avec un cynisme assez effrayant, frôlant la folie, l’obsession d’un dernier tour de piste pour profiter, tant que faire se peut, des ors d’une république, Ve du nom, certes chancelante, mais qui a encore, à leurs yeux de prédateurs, quelques restes comestibles.

Toutefois, à la différence des vautours, hyènes ou autres chacals qui se nourrissent d’animaux morts qu’ils n’ont pas tués eux-mêmes, les charognards du monde politique se repaissent, eux, d’une république qu’ils n’ont eu de cesse d’amener à l’agonie…

Chronique parue sur le Nouveau Présent - cliquez ici.

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vendredi, 05 septembre 2025

Matignon ou le naufrage des ambitions élyséennes

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Un entretien avec Philippe Randa

(Propos recueillis par Guirec Sèvres pour le site Synthèse nationale)

À moins d’une semaine du vote de confiance réclamé par le Premier ministre François Bayrou et malgré les rapports de force à l’Assemblée, celui-ci peut-il encore espérer sauver son gouvernement ?

Tant qu’une bataille n’est pas livrée, tout est toujours possible, surtout si des tractations secrètes nous préparent un rebondissement de dernière minute… ou que survienne un événement imprévu, susceptible de repousser le vote de l’Assemblée aux calendes macroniennes ! Mais admettons que les jeux soient faits : la question serait plutôt : pourquoi François Bayrou a-t-il provoqué ce vote… et pourquoi maintenant ?

Et donc pourquoi… et pourquoi maintenant ?

L’opinion publique, et tous les observateurs auto-proclamés pertinents partent toujours du principe que tous les hommes politiques ne penseraient chaque matin qu’à devenir Président de la République en se rasant et toutes les femmes politiques en n’en finissant pas de se préparer ! Oui, mais… Mais s’ils sont certes beaucoup à rêver de la fonction présidentielle, il n’y a qu’un ou (pas encore une) élu(e) désormais tous les 5 ans. Il n’est donc pas inimaginable de considérer que beaucoup se disent que sauf sur un malentendu, il leur vaut mieux imaginer une carrière – voire une fin de carrière – moins ambitieuse. Et donc un poste de ministre et pourquoi pas de Premier ministre, d’autant que désormais Matignon se libère plus rapidement que dans les décennies précédentes grâce au Mozart de l’incompétence actuellement locataire de l’Élysée… C’est dire si, depuis près de deux ans, la succession de nouveaux Premiers ministre, de ministres et de secrétaires d’État est une sacrée aubaine pour tous ceux qui veulent finir en beauté avec des bâtons de maréchaux à la mesure de leurs prétentions davantage qu’à celles de leurs prouesses. 

François Bayrou ne songerait donc plus à accéder à la fonction suprême ?

Son insistance auprès d’Emmanuel Macron pour entrer à Matignon après la déconfiture de son prédécesseur Michel Barnier – remercié 3 mois et 8 jours après son entrée en fonction – alors qu’il n’allait pas disposer davantage que lui de majorité parlementaire, pourrait très bien s’expliquer par cette seule et unique raison : clore une longue, très très longue carrière politique par l’accession à la deuxième marche du podium, « tenir » davantage que lui et s’en retourner ensuite en sa Mairie de Pau quelques mois (ou années s’il y sollicitait un troisième mandat) en se faisant donner du « Monsieur le Premier ministre » le reste de son existence, l’appellation étant conservée par tous les ancien(ne)s nommé(e)s à cette fonction.

Que pourrait faire Emmanuel Macron ?

Idéalement (pour lui) nommer un Premier ministre dont l’ambition se limiterait à tenir coûte que coûte en expédiant les affaires courantes jusqu’à la fin de son mandat présidentiel, ce qui lui éviterait l’humiliation d’être acculé à démissionner.

Olivier Faure, Premier secrétaire d’un Parti socialiste totalisant 1,75 % des suffrages à la dernière élection présidentielle, a déjà fait acte de candidature ; pour lui aussi, accéder à Matignon serait un bâton de Maréchal ?

Oui… et peut-être aussi pour arrêter d’entendre chaque fois qu’on prononce son nom : « Olivier qui ? » ; on peut le comprendre, ça doit finir par être agaçant… Et qui dit nouveau Premier ministre dit forcément nouveaux ministres, nouveaux secrétaires d’État… Une sacrée aubaine pour tous celles et ceux prêt(e)s à faire don de leur personne à la France ! D’autant que s’ils ont un minimum de lucidité, elles et ils doivent bien s’imaginer que le temps leur est compté avec une dette de la France de 3 345 milliards d’euros au premier trimestre 2025… Après-vous le déluge, monsieur/madame le-la Premier ministre, monsieur/madame le-la ministre, monsieur/madame le-la secrétaire d’État… Quant aux éventuelles accessions ou réélections à la députation de candidats des partis faillis – de Renaissance au Parti socialiste en passant par le Modem ou Les Républicains – cette espérance est certes plus hasardeuse désormais…

Le nom du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau circule également pour Matignon : est-ce crédible ?

Il a sans doute accepté la place Beauvau avec Michel Barnier, puis décidé d’y rester avec François Bayrou parce que ce poste pouvait être alors son bâton de Maréchal à lui : être ministre… mais tout comme l’appétit vient en mangeant, l’ambition présidentielle l’a peut-être gagné depuis, mais plus il reste acoquiné à la Macronie à l’agonie, plus il enterre celle-ci. Accéder à Matignon, tout comme pour François Bayrou, ce serait gagner son sommet de l’Himalaya à lui… 

Ne pourrait-ce pas être aussi une belle marche pour accéder à l’Élysée ?

Jacques Chirac est le seul ancien Premier ministre qui a réussi ce pari dans une configuration politique bien différente de celle d’aujourd’hui… Tous les autres Premiers ministres qui ont crû que Matignon serait un marche-pied ont fait naufrage : Jacques Chaban-Delmas, Michel Rocard, Dominique de Villepin, Alain Juppé… et pour certains, leurs naufrages a été « titanesques » : Edouard Balladur, Lionel Jospin, François Fillon, ce dernier aussi insipide Premier ministre que son successeur Jean-Marc Ayrault, mais qui lui, à sa décharge, n’a sans doute jamais envisagé d’autre destin. Quoique, allez savoir… Les politiciens, ça ose tout à force d’y croire. Eux aussi, c’est même à ça qu’on les reconnaît. Comme qui vous savez !

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mardi, 19 août 2025

Donald Trump, l’homme qui dit ce qu’il voit et surtout voit ce qu’il voit

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La chronique de Philippe Randa

À lire les commentaires sur la rencontre du Président américain Trump et du Président russe Poutine en Alaska, il est évident que la plupart des observateurs auto-proclamés qualifiés de la diplomatie des grands de ce monde se perdent en conjectures ; il fut un temps où ils en auraient perdu leur latin, mais peu d’entre eux doivent encore avoir ne serait-ce qu’une vague idée de ce qu’était la langue de Virgile…

Certes, Donald Trump, 45e et 47e président des États-unis d’Amérique ne cesse de les dérouter par ses déclarations autant que par ses actes : d’une part, il ne cesse de faire ce qu’il a dit et promis de faire… et d’autre part ne cesse « toujours (de) dire ce qu’il voit et, surtout, toujours, ce qui est plus difficile, (de) voir ce qu’il voit », selon la célèbre phrase de Charles Péguy.

On comprend la stupéfaction, sinon le désarroi du Landerneau médiatique.

Ainsi du conflit russo-ukrainien et de l’évidente constatation qu’il en a fait : jamais Vladimir Poutine n’acceptera de rendre les territoires conquis depuis trois ans par son armée ; il faut acter ce fait et négocier un traité de paix qui en tienne compte.

C’est cette réalité-là que voit Donald Trump…

Sinon, la guerre continuera, coûtant toujours de plus en plus aux soutiens de Kiev, en tête desquels l’Union européenne, poursuivant la ruine et la désolation en Ukraine jusqu’à un plausible effondrement plus tôt que tard des armées de Volodymyr Zelensky, ce qui déboucherait alors sur une conquête intégrale par Moscou du territoire ukrainien.

C’est cette autre réalité-là, également, que voit Donald Trump…

Car contrairement aux fracassantes déclarations de Bruno Lemaire, notre ancien ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance (7 ans, 4 mois et 4 jours) du président Mozart de la Finance Emmanuel Macron, la « guerre économique et financière totale à la Russie », sensée être d’une « efficacité redoutable » livrée contre le Président de la fédération de Russie, n’ont guère « touché (son) régime en plein cœur » et en tout cas aucunement « provoqué l’effondrement de l’économie russe », comme l’ancien oracle de Bercy à nul autre comique pareil, l’avait assuré en 2022.

C’est enfin cette troisième réalité-là que voit aussi, que voit surtout The Donald ! Mais que peu (euphémisme !) d’observateurs auto-proclamés (insistons bien) qualifiés ne semblent avoir vu… ou en tout cas n’ont (encore) été capable de reconnaître…

Que n’ont-ils lu Charles Péguy !

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vendredi, 15 août 2025

Folie ordinaire à Villeneuve-de-Marc

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La chronique de Philippe Randa

La période estivale n’est certes pas la plus facile pour les journalistes ; à moins d’une déclaration de guerre inattendue entre deux pays décidés à en découdre, l’actualité n’intéresse guère lecteurs, auditeurs ou télespectateurs partant ou revenant de leurs sacro-saintes vacances.

Aussi, les médias font ce qu’ils peuvent et n’hésitent pas, faute de mieux, à donner au moindre fait-divers, fut-il ou aurait-il pu être dramatique, une importance parfois quelque peu disproportionnée : ainsi de l’agression du maire de Villeneuve-de-Marc dans l’Isère.

Gilles Dussault a été « frappé au niveau du thorax et du bras (de) trois coups (dont) deux au thorax » par Malek A., anciennement algérien devenu une « chance pour la France » comme ce fait-divers ne le démontre pas.

Ce dernier était furieux d’une vieille histoire de bâtiment municipal dont une partie s’étant effondrée, avait endommagé… son abri de jardin ! Une discorde d’importance, comme on peut en juger, à côté de laquelle celles entre Russes et Ukrainiens ou entre Israéliens et Palestiniens pourraient paraître peut-être exagérées !

Le fils du Maire étant accouru pour porter secours à son père, l’agresseur est revenu, cette fois au volant de sa voiture, pour les écraser, heureusement sans succès, ce qui l’envoya dans le décor : un aussi mauvais assassin que conducteur !

Une histoire sans envergure, aussi minable que débile, qui se termine sans drame puisque le maire, dont le poumon a tout de même été perforé, est désormais hors de danger, tout comme son fils, malmené lui aussi par leur irascible voisin.

Certes, c’est bien en raison de sa fonction de Premier élu de la ville que Gilles Dussault a failli y passer et que son fils s’est retrouvé en danger collatéral, mais c’est surtout et principalement parce qu’ils ont eu l’un et l’autre la malchance d’avoir affaire à un agresseur quelque peu, comment dire… dérangé du carafon, non ?

D’abord pour le motif de sa colère, puis pour être reparti chez lui chercher une arme (un tournevis, semble-t-il) pour se venger… avant de revenir à nouveau voir le résultat de ses exploits, cette fois au volant de sa voiture et, constatant que père et fils bougeaient encore, tenter de finir le travail d’un maladroit coup d’accélérateur qui ne fut fatal qu’à sa carrosserie.

Arrêté peu de temps après par les gendarmes, ses explications furent à la hauteur de ses actes : concédant qu’il n’avait « aucune raison objective » de passer par là ce jour-là, c’est le « sourire sadique » que lui jeta le Maire qui lui aurait fait « péter un plomb », mais qu’on ne croit pas qu’il soit revenu pour écraser le père et le fils, non, car ce  sont ces derniers qui se sont «  jetés sous les roues de sa voiture, l’obligeant à donner un coup de volant » : à l’évidence, Malek A. pourrait faire sienne la citation de l’écrivain québécois Jean-Michel Wyl : « Je ne crois pas que les fous existent. Il y a seulement des incompris. »

La classe politique dans son ensemble a légitimement apporté son soutien à Gilles Dussault et à son fils, en a profité pour s’auto-consterner sur la condition des élus de la République et pour s’indigner que, même eux, soient confrontés à de tels dangers ! Comme on les comprend !

Apprécions donc, pour ce père et son fils, et au-delà de la fonction du premier, l’heureuse fin de leur mésaventure, mais rappelons que tous les citoyens de ce pays, des plus humbles aux plus favorisés, peuvent être potentiellement victimes de telles violences… et que de plus en plus de citoyens tout aussi honorables que les Dussault en sont désormais victimes : « Les services de police et de gendarmerie nationales ont enregistré 450.100 victimes de violences physiques en 2024 (hors homicides et tentatives d’homicides), soit une augmentation de 1% par rapport à 2023 », rappelle le www.vie-publique.fr qui précise : « Les victimes de violences enregistrées par les services de sécurité ne constituent qu’une minorité des personnes ayant subi ce type de faits. D’après l’enquête “Vécu et ressenti en matière de sécurité (VRS) 2023”, seules 22% des personnes majeures, victimes de violences physiques en 2022, ont porté plainte. »

Et ces centaines de milliers de victimes de violences physiques n’ont pas toutes la chance de survivre à leurs rencontres avec un foldingue… La réaction, tout autant que la compassion, de « la classe politique dans son ensemble » se fait alors parfois… attendre !

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mercredi, 06 août 2025

Cachez cette Gazaouie que nous ne saurions plus accueillir

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La chronique de Philippe Randa

Qu’importe nos 3.245,8 milliards de dettes à la fin du premier trimestre 2025 ! Qu’importe chômage, insécurité, réticences (euphémisme !) de quelques 80 et quelques % des Français à n’y être guère empressés (euphémisme !) : quand on veut accueillir, on accueille, point barre !

Oui mais… c’était sans compter sans la malchance d’avoir sélectionné la gazaouie Nour Atallah parmi les premiers gagnants d’un billet sans doute sans retour pour la patrie auto-proclamée des droits de l’étranger, de la Caf et du couscous pour tous.

C’est que cette facétieuse « étudiante » ne savait pas que dans notre auto-proclamée patrie des droits-de-l’homme, il était malvenu de saluer l’action d’Adolf Hitler et de vouer les fils de Sem aux pires tourments… Ni même de s’inquiéter de ce que coûtait la détention des derniers otages juifs encore en vie capturés en octobre 2023, au point de préconiser d’alléger définitivement leurs souffrances pour soulager la bourse du Hamas.

Des propos tellement « inacceptables » et « inquiétants » pour le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau que l’enquête judiciaire pour « apologie du terrorisme et apologie de crime contre l’humanité » n’aura même pas eu le temps d’être validée : après l’annulation de son inscription à Sciences Po Lille, la bienveillant péronelle est partie continuer son intéressant cursus universitaire au Qatar, pays certes moins sourcilleux sur l’antijudaïsme.

Des esprits chagrins, à l’énoncé de cette énième pantalonade des thuriféraires du droit d’asile tous azimuts, ne manqueront sans doute pas de rappeler que nombre de ceux qui se lamentent aujourd’hui dans notre pays du « scandale Nour Atallah » furent « en même temps », comme dirait l’actuel locataire de l’Élysée, les plus enthousiastes dans les cinquante dernières années à encourager le déferlement migratoire, à militer pour accueillir tout islamiste en mal d’asile, dont le futur grand Ayatollah si « démocrate » Rouhollah Moussavi Khomeini… et parmi les auto-proclamés représentants de la communuauté juive – du CRIF à SOS racisme – à favoriser de fait les plus haineux de ces « nouveaux Français ».

Hélas donc pour tous ceux qui, considérant la France, si belle ! si grande ! si généreuse ! voulaient déjà accueillir toute la misère de la bande de Gaza !

Mais quand ça ne veut pas, ça ne peut pas !

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mercredi, 30 juillet 2025

Ce « pognon de dingue » pour les salauds

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La chronique de Philippe Randa

L’arrivée en ce début d’été des premiers détenus à la prison de haute sécurité de Vendin-le-vieil a suscité un bel enthousiasme « à droite » de l’échiquier politique et un silence plus gêné « à gauche » de celui-ci, mais qui ne dit mot consent, n’est-ce pas.

Quelques avocats directement concernés par ces « clients » et quelques autres plus compatissants envers les délinquants qu’envers leurs victimes, ont sonné le tocsin de l’indignation, du retour aux heures présumées les plus sombres de notre histoire, etc., etc., et Me Philippe Ohayon a même déposé une plainte pour abus d’autorité contre le ministre de la Justice Gérald Darmanin devant la Cour de Justice de la République (CJR) !

Difficile d’interpeller nos compatriotes quand, en ces premiers jours de vacances, leur intérêt était de savoir où et comment ils allaient bien pouvoir oublier ce monde de brutes.

Gérald Darmanin serait donc un ministre qui tient ses promesses. Ministre de la justice et ex-ministre de l’Intérieur, qui plus est. On a peine à y croire et pourtant…

Pourtant, ça y est : le 24 juillet dernier, 12 nouveaux malfrats ont rejoint à Vendin-le-vieil les 7 premiers qui les y avaient précédés. Nom de nom de scrongneugneu… et ce n’est qu’un début !

Qui douterait que les cellules ne continuent désormais à se remplir de tout le gratin du narco-trafic organisé ? Celles de Vendin-le-vieil, tout comme celles de l’autre prison de haute sécurité de Condé-sur-Sarthe ? Fort bien et quel honnête personne bouderait son plaisir à l’idée d’une telle perspective ?

Seuls des esprits tout aussi honnêtes, mais néanmoins plus chagrins, font remarquer le coût de telles prisons, estimés en mars dernier par Gérald Darmanin « entre 4 et 5 millions d’€ pour la prison de Vendin et sans doute le même montant pour la prison de Condé. »

Les bons comptes faisant parfois les désagréables constat, on ne manquera pas d’ajouter le cout mensuel d’un détenu ainsi « nourris, logés, blanchis » : à savoir en moyenne dans les 200 € selon un rapport parlementaire établi il y a 20 ans et ramené depuis (!) à seulement 105 € en moyenne par jour et par détenu.

Oui, mais dans un autre rapport de 2023 sur la surpopulation carcérale, ce chiffre, corrigé à 130 € par l’administation pénitentiaire pour des personnes en attente de leur procès ou qui purgent des peines courtes, double pour celles incarcérées dans des maisons centrales. En cause : la sécurité, évidemment !

Selon Benjamin Monnery, enseignant-chercheur en économie à l’Université Paris Nanterre et fondateur de l’Observatoire des disparités dans la justice pénale, « chaque place à la construction coûte entre 300.000 et 400.000 € à la collectivité. Un gros établissement un peu standard de 500 ou 600 places revient donc aux alentours de 200 millions d’€. En construire des dizaines, ça devient vite très cher, d’autant plus qu’à ces coûts de construction, il faut ajouter le coût de fonctionnement. Et donc, au total, un détenu, chaque année, coûte à la collectivité 50 000 €. »

Et encore ne parle-t-il là que des détenus « normaux », pas de ce que coûtent les 100 plus gros criminels « parmi les plus dangereux de France » qui pensionneront à Vendin-le-vieil et à Condé-sur-Sarthe.

On imagine aisément que leur « pension » mensuelle est forcément plus élevée : outre la sécurité renforcée, les salaires des personnels pénitentiaires sont probablement évalués en fonction des risques encourus autant que pour les dissuader de céder à de possibles offres de corruptions beaucoup plus importantes.

Les mêmes esprits chagrins ne manqueront pas alors de faire également remarquer que ces super-criminels ont assassinés, torturés ou ordonnés de torturer (peut-être nous expliquera-t-on que c’est moins grave et plus excusable) des êtres humains… mais leur existence est pour tous les abolitionnites de la peine de mort tellement sacrée que ceux-ci estiment sans doute en leur âme et conscience que cela vaut sans doute bien la peine que le vulgum pecus (les contribuables français) mette la main à la poche. Et le plus profondément possible !

Tant pis alors si tous l’argent que « ces humains-là » coûtent ne va pas plutôt dans les hôpitaux qui, on le sait bien, ne manquent nullement de moyens et dont le personnel est si grassement payé.

Ces hôpitaux où les contribuables français – on doute que les « 100 plus gros criminels parmi les plus dangereux de France » en fassent partie – espèrent se faire soigner décemment… et parfois même sauver la vie.

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jeudi, 24 juillet 2025

Haro sur les petits hommes gris !

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Philippe Randa

Préface de Philippe Randa au livre de Gilles-G Raab Constitution pour sauver l’Occident (Complétée de Considérations utiles à sa réalisation), édition Dutan

Il y a parfois des titres alambiqués dont on ne saisit guère, voire pas du tout, le sens. Au moins, est-ce un reproche qu’on ne pourra faire au livre Constitution pour sauver l’Occident de Gilles-G Raab : le sens, le but, l’ambition sont parfaitement explicites.

Oui, mais alors…

Alors, de quels titres savants (comprenez « universitaires ») ce monsieur peut-il se prévaloir pour cela ? De quelle Grande École « sort »-il ? De quel(s) prestigieux diplôme(s) obtenu(s) peut-il se prévaloir ?

Les réponses se trouvent dans la simple lecture de sa (courte) présentation : hormis le parcours contraint et forcé de tout mouflet depuis que ce « sacré Charlemagne », comme s’en plaignait si joliment France Gall, aurait inventé l’école (en fait, certains y usaient déjà leurs fonds de culotte  il y a 3.500 ans avant JC, mais c’était en Mésopotamie) et plus encore depuis la loi Jules Ferry du 28 mars 1882 qui rendit l’instruction obligatoire pour « tous les enfants français et étrangers, âgés de 3 à 16 ans, résidant en France », nulle palme académique, nulle décoration au revers de sa veste !

Gilles-G Raab ne peut se prévaloir d’aucun titre savant, n’ayant jamais hanté, ni même tenté d’y pénétrer, quelques universités que ce soit, ayant préféré « vivre » au Moyen Âge, puis d’un passé à l’autre, avec la même obsession de connaissances, au XVIIIe siècle et plus précisément avec une réelle fascination dans l’épopée contre-révolutionnaire de la Chouannerie et de la Vendée Militaire.

Tout en se consacrant professionnellement à un art autrement original, celui des « tournois équestres dans les plus grandes fêtes médiévales européennes, puis de spectacles de chevalerie. »

La grande école de la passion historique plutôt que les « grandes écoles » où nombre d’ambitieux se précipitent (ou sont précipités par papa-maman) avec la seule obsession – sinon assurance pour la majorité d’entre eux – d’en sortir avec des diplômes qu’ils devront sans doute moins à leurs mérites personnels qu’à la cooptation de classe : la corruption, ça s’hérite autant que les comptes offshores ; certaines familles ont cela dans les veines comme d’autres avaient du sang bleu…

Et alors…

Alors pourquoi ne pourrait-on pas prendre en considération les propositions, les pistes de réflexions, les suggestions d’un saltimbanque, fort d’une expérience de l’existence autrement plus riche d’enseignement pour « toujours dire ce que l’on voit » et « ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit », ainsi que le préconisait le poète Charles Péguy… Oui, son expérience est sans nul doute autrement plus sérieuse que peuvent l’être l’enseignement de petits hommes-gris formatés, évoluant pour beaucoup dans une « France d’en-haut » chaque jour plus éloignée des réalités quotidiennes que celle de cette « autre » France, celle « d’en-bas », celle  de l’immense majorité d’entre nous.

Également, si toutes les femmes et hommes politiques qui n’hésitent pas à faire don de leur personne à la France, tout autant que nombre d’observateurs politiques censés nous éclairer sur les grandes vérités de ce monde général et celle de notre pays en particulier, font souvent référence à notre actuelle constitution de… 144 pages (Édition LGDJ/Hors collection), combien d’entre elles, combien d’entre eux l’ont-ils comprise, sinon simplement lue ? Si tant est qu’ils aient même essayés !

D’ailleurs, qui d’entre eux, qui d’entre nous, a lu – ou de même « essayé » de lire – celle qu’on a voulu imposer en 2005 pour l’Europe et que les Français rejetèrent par référendum le 29 mai 2005 (et les Pays-Bas itou le 1er juin suivant) ?

Combien ? Poser la question est y répondre… La raison ? Peut-être parce que, confiée, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, à une Convention rassemblant « 105 représentants des pays membres de l’Union européenne et des pays candidats venant du Parlement européen, des parlements nationaux, des gouvernements et de la Commission européenne » (ouf !), le texte intégral du projet complet d’un Traité instituant une Constitution pour l’Europe et remis à Rome au président du Conseil européen le 18 juillet 2003, faisait… 395 pages !!! (publié aux éditions Albin Michel). Tout ça pour ça !

Pour mémoire, rappelons perfidement que la constitution américaine, acceptée le 17 septembre 1787 par une convention réunie à Philadelphie et s’appliquant depuis le 4 mars 1789… ne fait, elle, que 15 pages… et la 15e page ne compte que 3 lignes !

Ces considérations une fois dites, la Constitution de G-G Raab pourrait-elle vraiment sauver l’Occident, voire tout ou parti pour les plus sceptiques ?

Et pourquoi pas !

C’est ce que le lecteur curieux pourra découvrir au fil des pages, mais pour l’apâter, citons ce passage qui interpellera comme il se doit tous les partisans frustrés du référendum d’initiative partagée (RIP), prévu par la révision constitutionnelle de 2008 et entré en vigueur le 1er janvier 2015, mais dont l’électeur français – comme sœur Anne – ne ne voit jamais rien venir : « Ainsi, du marxisme le plus rigide au libéralisme le plus laxiste, chaque Province, dans un esprit de concurrence loyale et d’émulation positive, se gère économiquement comme elle l’entend, aux risques et périls de ses électeurs qui pourront, en cas de crise grave, réclamer l’intervention subsidiaire du Parlement européen.
Tous les grands sujets de société pourront être débattus et soumis, comme en Suisse, à “votation ”ou référendum d’initiative populaire par au moins 15% des inscrits de la province concernée.
 »

Ou encore ce passage-ci : « De même, sont supprimés tous les impôts, taxes, et autres prélèvements publics au profit d’une seule TVA à trois taux :

– 2% sur les produits de nécessité : liés à la survie par les produits liés à la nourriture, à l’abri, au chauffage, à l’éclairage, au travail à l’hygiène et à la santé, etc. à définir.

– 20% sur les produits de confort : liés aux commodités modernes et aux plaisirs simples de l’existence, etc. à définir.

– … % sur les produits de luxe : liés à l’oisiveté, à l’ostentation, aux plaisirs frivoles, etc. à définir.

L’important étant qu’aussi bien par ce prélèvement très minoré de 2% sur les produits indispensables à la vie des gens les plus modestes et, à l’inverse, centuplé sur les produits superflus avec lesquels s’illusionnent les orgueilleux et les avides, ceux-ci soient pénalisés, les créatifs encouragés, les audacieux rassurés, les épargnants épargnés et les travailleurs démunis protégés.

C’est ainsi qu’à l’inverse des systèmes socialistes dilapidateurs, mais loin des assistés professionnels et des boursicoteurs, l’État saura reconnaître les travailleurs, les producteurs, les créateurs et tous ceux, riches ou pauvres, simples ou géniaux, qui font activement la réussite économique du pays. »

Et ainsi de suite…

Bien évidemment, certains passages, s’ils enthousiasmeront beaucoup de lecteurs, en laisseront d’autres dubitatifs, voire en contrarieront certains, mais, la dernière page tournée, personne ne pourra faire autrement que de s’exclamer, avec enthousiasme : « C’est souvent quand même bien vu ! Si seulement… »

Si seulement, cette Constitution pour sauver l’Occident inspirait, ne serait-ce qu’en partie, nos dirigeants pour remplacer toutes celles des « petits hommes gris », celles morte-nées comme celles en cours sur notre continent…

Oui, si seulement… Faisons un rêve…

Constitution pour sauver l’Occident (Complétée de Considérations utiles à sa réalisation), Gilles-G Raab,  édition Dutan, Collection « Les bergers de l’insolite », préface de Philippe Randa, 146 pages, 21,00 €. Pour commander ce livre, cliquez ici.

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mardi, 22 juillet 2025

Edition chez Déterna d'un nouveau document pour l'Histoire présenté par Philippe Randa : "L'épuration des voix de la Collaboration"

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Le temps faisant son office, ne peut-on découvrir ou (re)découvrir avec sérénité certains procès qui défrayèrent la chronique judiciaire en un temps où les passions, bien loin d’être apaisées, brûlaient encore des engagements, sacrifices, malheurs, héroïsmes et bassesses de peuples qui s’opposèrent par le feu et le sang ? Et ce, tout autant avant que pendant les cinq années que dura le IIe conflit mondial du XXe siècle ?

C’est l’espoir que l’éditeur nourrit en rééditant dans la collection « documents pour l’histoire » ce livre des comptes rendus sténographiques des procès Paul Ferdonnet et Jean Herold-Paquis, publié en 1947.

Si l’édition originale des comptes rendus sténographique des audiences date de cette année-là, les procès des deux « inculpés » (le terme juridique de «  mis en examen » remplaçant « inculpation » date de 1993) ont eu lieu pour Paul Ferdonnet, arrêté le 4 juin 1945, dès le mois suivant et pour Jean Herold-Paquis, remis par les Suisses aux autorités françaises ce même mois de juilllet 1945, dès le mois de septembre suivant.

Et leur exécution, à l’un et à l’autre, eurent lieu dans la foulée de leur condamnation à la peine capitale.

Chacun sera libre de juger comme il l’entend, après la lecture de ce livre de l’équité et de la justesse de ces deux procès, mais on admettra qu’au regard d’autres procès de collaborateurs du régime de Vichy et de celui du IIIe Reich, il est évident que les verdicts auraient pu être différents s’ils s’étaient déroulés 2 ou 3 ans plus tard, au regard des faits reprochés à l’un et l’autre : ni Paul Ferdonnet, ni Jean Herold-Paquis n’avaient de sang sur les mains.

L’épuration des voix de la Collaboration, Philippe Randa (présente), Déterna, Collection : Documents pour l’Histoire, 256 pages, date de parution : 10 juillet 2025, 31,00

Pour le commander cliquez ici

10:30 Publié dans Livres, Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 15 juillet 2025

Légion d’honneur, crû 2025 : de l’indifférence à la plaisanterie en passant par le mauvais goût

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La chronique de Philippe Randa

A-t-on déjà vécu des périodes de folie comparable à la nôtre ? Les paris sont ouverts…

Ainsi des dernières personnalités distinguées dans la promotion de la Légion d’honneur du 14 Juillet selon le décret publié la veille au Journal Officiel.

Qu’on aime ou pas les noms qui vont suivre n’a pas d’importance. Seul compte, en l’occurence, le pourquoi de leur… leur « quoi » ? Leur qualification ? Leur nomination ? leur… distinction, donc ! Mais c’est justement là que le bât blesse : pourquoi avoir récompensé les 589 personnes du « crû 2025 » ? Parce que, n’est-ce pas !, ils sont sensés s’être investies dans « l’intérêt général »…

Motif qui peut toujours se discuter pour une Mona Ozouf, qualifiée pour la circonstance de spécialiste de la Révolution française, de l’école de la République et de la laïcité… ou encore pour Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel au passé d’alpiniste.

Mais lorsqu’il s’agit de Gisèle Pelicot, la femme dont le nom est le plus mis en avant, son élévation au grade de chevalier devient plus délicat. Elle le doit au terrible martyr de plus de neuf années durant lesquelles son mari l’a droguée pour la livrer, durant son sommeil – et pas même par quelque intérêt financier, mais par simple fantasme – aux bons plaisirs de plus de cinquante tarés de son acabit.

Suggérer en l’occurence pour cette malheureuse d’« investissement dans l’intérêt général », ainsi que Napoléon Bonaparte le concevait lorsqu’il créa en 1802 ce qui allait devenir la plus élevée des distinctions nationales françaises, relève au mieux d’une plaisanterie d’un mauvais goût certain, au pire d’une insulte dont on pourrait croire qu’elle se serait bien passée.

On justifie néanmoins cette distinction parce qu’elle refusa le huis clos lors du procès de ses viols, ce qui permit des semaines durant de dégoûter à juste titre l’immense majorité des Français, voire au-delà de nos frontières, et de rassassier gratuitement un public heureusement plus restreint, fantasmant sur de telles dépravations sexuelles.

Fantasmes qui étaient jusqu’alors aussi judicieusement que très salutairement cantonnés aux seuls rayons d’une certaine littérature ou de films de cinéma spécialisés, tous deux étiquetés X et contraints (en principe) de prévenir le public qu’il lui fallait être « averti » pour les découvrir.

Qui peut penser un instant que l’étalage en place public des dépravations des monstres qui violèrent, pour certains à répétition, Gisèle Pelicot, réfrènent un tant soit peu tous ceux qui sont, tout comme eux, capables de passer à l’acte ?

Et qui n’imagine pas que cet étalage obscène puisse au contraire avoir, hélas ! suscité des vocations ?

Enfin, on jugera d’un haussement d’épaules désabusé l’attribution de la légion « d’honneur » aux copains, coquins et complices de l’actuel Présidence, les anciens ministres Éric Dupond-Moretti, Stanislas Guerini, Stéphane Le Foll et Olivier Véran (élevés au rang de chevalier) ou encore Bruno Le Maire et l’ex-secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler (élevés, eux, à celui d’officier) : au moins, nous aura-t-on épargné que ces tristes sires le soient à « l’ordre national du mérite » ! Un reste de pudeur, peut-être…

Et on ne commentera guère la remise de cette médaille à l’humoriste Sophia Aram, au rockeur Jean-Louis Aubert ou à la comédienne Léa Drucker, aux écrivains Émilie Frèche, Marc Levy et à l’académicien Andreï Makine… ou encore aux chanteuses Catherine Lara et Sylvie Vartan pour lesquel(le)s la notion « d’intérêt général » reste quelque peu plus surprenante, mais finalement moins inappropriée que pour les noms précités.

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lundi, 23 juin 2025

Les cassos, de la haine à la pitié et vice et versa

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La chronique de Philippe Randa

Dans le meilleur des cas, on les croise, on s’en tient à l’écart et on s’en sort bien ; dans le pire, on les a comme voisin – généralement sales et bruyants, si ce n’est débiles –, on doit les supporter et on ne sait pas quoi faire pour s’en débarrasser, sinon invoquer Dieu en dernière extrémité, mais il semble bien que celui-ci soit, tout autant que ses ouailles, débordé par l’inhumain problème.

Ils sont administrativement répertoriés comme «personne à problèmes ayant souvent un comportement en marge (ou encore) personne ayant du mal à s’intégrer dans une relation sociale »…, mais plus communément connus sous l’appellation « Cassos », notamment de tout contribuable au moment de s’acquitter de ses impôts et furieux de s’imaginer qui s’empiffre (entre autres) de son pognon et ça le rend dingue !

En 2005, les cas sociaux étaient déjà 3,5 millions a relever de l’un des dix minima sociaux et 100 000 de plus qu’un an auparavant (source : www.ash.tm.fr/magazine) ; 20 ans plus tard, leur nombre a grimpé de presque 25 % : « Après une légère hausse entre fin 2016 et fin 2019, puis une forte hausse en 2020, sous l’effet de la crise sanitaire, le nombre d’allocataires de minima sociaux a diminué de 3,2 % en 2021, avant d’augmenter légèrement en 2022 (+0,4 %), pour atteindre 4,34 millions fin 2022 » nous apprend le site drees.solidarites-sante.gouv.fr.

Si Jésus Christ savait divinement bien multiplier les pains, Emmanuel Macron et ses prédécesseurs ont, eux, réussi à faire proliférer « ceux qui rencontrent des problèmes sociaux, dans leur famille ou dans l’espace public, qu’ils soient victimes de mauvais traitements ou auteurs de délits ou de crimes. »

Mais ces gens-là sont-ils nés ainsi, définitivement « à problèmes » (euphémisme !) ou sont-ce les politiques menées ces cinquante dernières années, depuis celle, « libérale avancée » de Valéry Giscard d’Estaing à celle du « en même temps » de l’actuel locataire de l’Élysée qui ont rendus inutile, dépendante et hélas, bien souvent nuisible, toute une partie de la population française, qui n’avait aucunement vocation à le devenir ?

Petit souvenir : c’était il y a… disons 30-35 ans : je confiais à un de mes meilleurs amis, banquier de son état, que le statut de salarié était désormais devenu formidable ; tellement formidable, ajoutais-je, qu’il y aurait de moins en moins de salariés !

Mon ami banquier considéra la chose et admit bien volontiers que c’est ce qui allait arriver…

Depuis, des 35 heures imposées au confinement de la dinguerie covidiste durant lequel tout le possible « pognon de dingues » fut généreusement distribué à pleine pelle par la Macronie, on assista à l’explosion de l’auto-entreprise, parallèlement à une ubérisation galopante – soit un retour de l’esclavagisme – dans tous les secteurs où cela est possible… et désormais, à la main-mise des techniques intelligemment artificielles où cela ne l’est pas.

La belle époque d’un salaire décent et de perspectives de progression méritée au sein d’une entreprise semble ainsi devenue révolue. Définitivement ? Seul(e)s les politicien(ne)s jurent que non… d’un ton malheureusement de moins en moins convaincaint.

Il s’en est suivi la disparition de millions d’emplois, dont ceux qui ne demandaient guère de grandes capacités intellectuelles, mais qui permettaient à des millions de nos concitoyens – ces 3,5 millions de 2005 devenus 4,3 millions en 2025 – d’avoir leur place et toute leur place, dans notre société, d’espérer par leur travail et leur conscience professionnelle acquérir des connaissances, des qualifications et une expérience leur ouvrant de réelles perspectives de progression sociale, pour eux et pour leurs enfants…

Alors que les enfants des « cassos » d’aujourd’hui, aussi intelligents puissent-ils être ou travailleurs veulent-ils être – qualités qui ne sont aucunement le monopole d’une quelconque classe sociale, fortunée ou non – partent, en plus, de nos jours dans la vie avec un très sérieux handicap social. À l’évidence !

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mardi, 10 juin 2025

Donald Trump et Elon Musk ont dix ans

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La chronique de Philippe Randa

L’adage populaire affirmant que « quand le foin manque au râtelier, les chevaux se battent » se traduisait généralement en politique par « après une défaite, il faut trouver des coupables », une victime expiatoire, en quelque sorte, soit un « fusible » à faire sauter…

Mais, assez étonnement, si l’abondance de foin dans le râtelier permet d’assurer une animale sérénité dans l’étable, il en va différemment dans les arènes politiques où souffle bien souvent un vent de folie mortifère. L’on assiste alors à d’aussi incroyables que dévastatrices scènes de ménage entre… vainqueurs !

Ainsi, aux États-Unis d’Amérique, Donald Trump et Elon Musk, les deux « meilleurs amis » de la brillante campagne électorale ayant assuré le retour du premier à la Maison Blanche, n’ont désormais de cesse de s’affubler respectivement des pires noms d’oiseaux, de s’accuser des pires turpitudes et de proférer l’un envers l’autre les menaces les plus apocalyptiques.

De fait, ils donnent un spectacle assez ahurissant, rappelant ces célèbres intimidations, chuchotées avec autant de fureur haineuse que d’inquiétante détermination à l’école primaire : « Tar’ ta gueule à la récré », qu’Alain Souchon a immortalisé dans une célèbre chanson : « J’ai dix ans. »

Rappelons toutefois que le 45 et 47e Président des États-Unis d’Amérique affiche au compteur 78 ans et que son ex (meilleur pote) totalise, lui, déjà plus d’une moitié de siècle : 53 ans ce mois-ci !

Comme quoi, malgré toute leur expérience et leurs talents respectifs, ils ont su, incontestablement, rester l’un et l’autre très jeunes de tempérament. Trop jeunes peut-être.

Leurs ennemis respectifs s’en réjouissent assurément ; en premier lieu, après la déculottée électorale subie, le Parti démocrate et ce qu’il en est resté de ses électeurs, ainsi que tous les concurrents et rivaux dans le monde des affaires de ces deux milliardaires… Mais également tous les médias français qui n’ont eu de cesse d’annoncer comme assurée la défaite du candidat républicain voilà plus de six mois et ce, jusqu’au dépouillement des premiers bulletins de vote qui lui assura une victoire écrasante… et sans oublier les écologistes : ceux-ci n’hésitèrent pas à manger leurs chapeaux, reniant leurs officielles convictions, pour que plus personne n’achète de voitures électriques Tesla – à l’énergie solaire sensée être plus propres – appartenant au devenu à leurs yeux si exécrable « Kekius Maximus » (pseudonyme adopté par Elon Musk sur son réseau X).

Mais quid des électeurs qui ont apportés la victoire en novembre 2024 aux deux nouveaux pires ennemis de la planète ? Qu’en pensent-ils, eux, à qui, justement, Donald Trump et Elon Musk n’ont guère pensés avant de s’invectiver ?

Bien sûr, en démocratie parlementaire, ce que pensent les électeurs est rarement la préoccupation première des hommes politiques, sitôt l’élection acquise.

Néanmoins, l’histoire a également souvent démontrée que Jupiter sait rendre fou ceux qu’il veut perdre. L’un et l’autre devrait s’en rappeler.

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mercredi, 21 mai 2025

Leïla Chaibi, Madame sans-gêne du Parlement européen

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La chronique de Philippe Randa

Une députée LFI viole publiquement, en plein Parlement européen, le secret de la correspondance.

« La propriété, c’est le vol », avait écrit en son temps le très modérément judéophile Joseph Proudhon dans son livre Qu’est-ce que la propriété ?, publié en 1840.

La députée LFI Leïla Chaibi l’a-t-elle lu ? Allez savoir… mais cela expliquerait sans doute ses actions passées, lorsqu’en 2006, notamment, elle co-fondait le collectif Jeudi noir pour dénoncer le « mal-logement » ; parmi les hauts faits d’armes de celui-ci, des « réquisitions citoyennes ou des crémaillères festives », dont l’occupation d’un immeuble, rue de la banque à Paris… ainsi que des « pique-niques » pris au sens propre des mots, c’est-à-dire de ripailler en grande surface en se servant sur place et… sans bourse déliée !

Des manières… comment dire… fort éloignées du qualificatif « bonnes » qu’enseignaient par le passé tout parent digne de ce nom à sa progéniture.

Mais les mauvaises manières de la dame – qui risquent de faire regretter à beaucoup l’abandon (désormais l’interdiction) de la fessée – ne se limitent pas à l’immobilier ou à la gastronomie : elles sont aussi épistolaires comme le prouve la scène diffusée par ses soins sur TikTok dans laquelle on la voit ouvrir le 19 mai 2025, devant un groupe de jeunes qu’elle a invité au Parlement européen à Bruxelles, diverses boîtes aux lettres fermées.

Des boîtes de Pandore ? C’est peut-être, si tant est qu’elle en connait la signification, ce qu’elle espérait en déballant ainsi les courriers reçus par des parlementaires européens.

Et pas n’importe quels parlementaires, bien sûr : Marion Maréchal, Jordan Bardella et François-Xavier Bellamy.

Avec une fierté évidente, elle en a retiré les contenus avec gourmandise avant de les examiner avec perplexité et de les filmer avec circonspection, mais qu’importe puisque furent ajoutés par la suite au montage vidéo commentaires et illustrations dénigrants, insultants et moquants – quand on hait, on ne lésine pas – ces députés… et au passage Maître Ghislain Dubois, auteur du livre Né français mort croate cliquez ici (Jean-Michel Nicolier, un Français à Vukovar) qui avait été envoyé à la députée Marion Maréchal.

Certes, ce faisant, la députée LFI viole l’article 10 du Règlement intérieur du Parlement européen et son annexe, relatifs au comportement que doivent avoir les parlementaires européens à l’égard de leurs collègues, de leurs assistants, et des tiers. Et ce, devant des jeunes qui étaient là, en principe, pour être sensibilisés au civisme et au respect d’autrui…

Des notions, dont, à l’évidence, l’élue de La France Insoumise n’a que faire !

Que n’aurait-on pas vociféré si des parlementaires « de droite » avaient agi de la sorte, violant le secret du courrier de collègues « de gauche » !

Toutefois, l’éditeur du livre de Maître Ghislain Dubois se doit de remercier très sincèrement dame Chaibi pour la promotion inattendue de ce livre tout juste sorti de l’imprimerie et souhaiterait lui en envoyer un exemplaire si elle ne l’avait pas gardé (par mégarde, bien sûr) pour s’instruire des crimes de l’armée serbe, notamment de l’assassinat du jeune françaisJean-Michel Nicolier et de 265 autres personnes dans le Hangar de la ferme d’Ovčara en novembre 1991.

Mais il hésite à le lui faire parvenir au Parlement européen… Les boîtes aux lettres n’y sont pas très sûres !

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mercredi, 14 mai 2025

Darmanin sans vergogne et Retailleau sans testostérone

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La chronique de Philippe Randa

Les agressions de pompiers défraient la chronique de la semaine dernière ! Auparavant, c’étaient d’autres agressions, plus ou moins dénoncées suivant l’origine des victimes et plus encore celle des agresseurs. Ainsi va notre doulce France, Emmanuel Macron regnant, tandis que deux ministres de l’actuel gouvernement se font particulièrement remarquer.

Les déclarations de Gérald Darmanin laissent particulièrement pantois lorsqu’il déplore qu’« il n’y a plus de lieux “safe” en France », expliquant qu’« on voit bien que dans la moindre petite bourgade de ruralité ils connaissent la coke, le cannabis […] Avant, la drogue, c’était dans les grandes villes, c’était le métro (mais) ça s’est généralisé, (…) la France est devenue “plus violente” » (déclaration à la chaîne Legend).

En est-il honteux, lui qui fut Ministre de l’Intérieur durant plus de quatre années (6 juillet 2020-21 septembre 2024) avant de devenir Garde des Sceaux le 23 décembre dernier) ? Bien au contraire, il avoue ses échecs sans la moindre vergogne, la moindre honte, bombe le torse et promet que l’on va voir ce que l’on va voir… sinon aux calendes grecques, mais surtout aux prochaines élections présidentielles auxquelles il est évident qu’il n’a pas renoncé le moins du monde à se présenter : à défaut d’une prime au mérite, pourquoi pas une prime à l’échec !

Moins donneur de leçon, son successeur place Beauvau Bruno Retailleau bombe moins un torse qu’il a plus frêle… et constate, jour après jour, qu’il n’est pas en mesure de faire grand chose, qu’il « voudrait bien » (ouin ouin ouin), mais « qu’il peut point » (ouin ouin ouin), comme dans la chanson immortalisée par Anny Cordy en son temps (La bonne du curé, 1975 : son plus grand succès et sa plus grosse vente de disques : plus d’un million vendus)…

Lui aussi donne rendez-vous aux Français pour leur faire don de ses bonnes intentions, à défaut de réelles capacités, en 2027… si du moins les adhérents républicains (ou de ce qu’ils en restent) le préfère à Laurent Wauquiez qui s’imagine pourtant leur « candidat naturel »…

Les deux ministres Pinces-sans-rire sont dans un bateau qui prend l’eau ; lequel va couler le premier ou couleront-ils tous les deux ? Le suspens est chaque jour qui passe plus insoutenable…

En attendant, la délinquance progresse tous azimuts, la violence explose et devient toujours plus sauvage, les trafiquants prospèrent et les honnêtes gens désespèrent…

23:02 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 29 avril 2025

Saisir les téléphones des drogues, en voilà une idée qu’elle est… qu’elle est… (censuré)

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La chronique de Philippe Randa

Tout comme on n’arrête pas le progrès, on n’arrête décidément pas les idées lumineuses. Où ça ? En France, bien sûr !

La dernière en date est cette expérimentation lancée par le procureur de Bayonne en début de mois pour décourager les consommateurs de stupéfiants : leur saisir leur téléphone mobile… Géniale idée que le Garde des sceaux, ex-ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin s’est empressé de reprendre à son compte en annonçant qu’il comptait la généraliser.

Une version inattendue du « file-moi ton 06 (ou 07 désormais) » pour pénaliser la clientèle honnie… et aussi, bien sûr, pour découvrir qui sont leurs dealers qui, bien entendu, comme on s’en doute, ne penseront bien évidemment pas à l’avenir à utiliser pour leurs « heures de bureau » un autre appareil, distinct de celui de leur vie privée.

Tout comme le consommateur, d’ailleurs, n’y pensera pas lui-même !

Un consommateur qui risque, effectivement d’être rapidement encombré si, marié, mais infidèle, il a déjà un autre téléphone pour compter fleurette hors des liens sacrés du mariage, voire un autre encore, professionnel celui-là…

Et pour peu que les limiers de la lutte anti-drogue interpellent un maniaque de la collectionnite, on se doute du temps qu’il leur faudra pour trouver parmi tous ses bigophones quel est l’« appareil du vice », celui des paradis artificiels, si cher à Baudelaire qui les a si littérairement décrits en son temps…

Car, évidemment, seul l’appareil ayant servi à la transaction sera concerné : « La saisie du smartphone interviendra sur instruction du parquet, dès lors qu’une transaction a été effectuée via le téléphone du consommateur… »… et comme la France s’honore comme on sait de multiplier les démarches paperassières pour un oui et plus encore pour un non, cela se fera « soit dans le cadre d’une mesure alternative [aux poursuites], soit dans le cadre d’une ordonnance pénale délictuelle ou d’un jugement devant la juridiction », a précisé le procureur de Bayonne Jérôme Bourrier.

En France, on arrête non seulement ni le progrès, ni les idées lumineuses… et encore moins de rajouter une feuille au millefeuille administratif.

Et ensuite, que deviendront tous les appareils saisis ?

Seront-ils détruits ? Pas très écologique, ça…

Distribués aux plus démunis de nos concitoyens ?  Mais y en a-t-il un seul qui n’en soit pas déjà pourvu, et pas forcément d’un vieux modèle ?

Vendus aux enchères, alors ?

D’autant que si, dans un premier temps, les consommateurs se feront ainsi soulager du dernier Apple ou du dernier Androïd en date acquis au prix fort, doit-on vraiment les prendre pour des imbéciles au point de ne pas imaginer qu’ils se munieront au plus vite d’appareils sans grande valeur, d’occasions ou si anciens que seuls les moins de 25 ans auront du mal à en comprendre le fonctionnement ?

On peut légitimement penser que les smartphones ainsi saisis, même un migrant clandestin n’en voudra pas…

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vendredi, 18 avril 2025

Quand la chiourme terrorise la geôle

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La chronique de Philippe Randa

Non seulement toutes les protections juridiques possibles et imaginables bénéficient souvent davantage à l’(éventuel) accusé d’un délit pour atténuer sa (toute aussi éventuelle) sanction, mais les récents événements survenus en notre doulce France démontrent que les représentants de la Loi ont désormais intérêt à se montrer plus discret que les malfaiteurs qu’ils sont sensés mettre hors d’état de nuire.

Ainsi les personnels pénitentiaires « ciblés jusque chez eux par les narcotrafiquants, ces derniers (arrivant) à obtenir nom, prénom, adresse et plaque d’immatriculation des gardiens de prison afin d’avoir un moyen de pression sur eux », comme nous l’apprend Le Figaro du 17 avril.

Et l’intimidation des familles n’étant sans doute pas suffisante, la truanderie a décidé de passer à la vitesse supérieure, soit à des attaques de prison par tirs à l’arme automatique, notamment à Toulon avec une Kalachnikov, et contre la maison d’arrêt Aix-Luynes… ou encore par des dégradations diverses : 21 véhicules incendiés et une dizaine de véhicules dégradés, notamment dans les parkings de l’École nationale pénitentiaire (Enap).

Ce sont ainsi « huit départements qui ont été touchés », dont « un tiers des faits commis dans les Bouches-du-Rhône, un tiers dans la région Île-de-France, a reconnu le procureur de la République antiterroriste Olivier Christen.

D’où des consignes de sécurité… dont celles de Jérémy Jeanniot secrétaire Interregional FO Justice qui conseille « aux agents de ne pas sortir en groupe pour éviter l’effet de masse, de ne pas s’exposer sur les réseaux sociaux »… ou encore des demandes pour que « des rondes soient effectuées à proximité des établissements et que les prises de services continuent à être encadrées par les forces de l’ordre… »

Soit des mesures de protection pour ceux censés protéger les citoyens des délinquants… en attendant sans doute que l’on soit un jour prochain amené à devoir protéger les protecteurs des protecteurs…

Il est bien lointain le temps où toute agression (mortelle, certes) d’un policier conduisait directement le coupable sur la « bascule à Charlot » (la guillotine)… ou encore celui où le simple vol d’un pain conduisait au bagne, tel que Victor Hugo l’a relaté pour la postérité dans son roman Les Misérables, paru en 1862 : de nos jours, ce n’est pas l’inspecteur de police Javert qui traquerait l’ancien bagnard Jean Valjean, mais ce dernier et ses complices qui menaceraient la femme et les enfants, caillasseraient la voiture et terroriseraient le représentant de la loi pour lui faire comprendre qui sont désormais les maîtres de la rue…

Si on n’arrête pas le progrès, on n’arrête décidément pas davantage l’inversion des us, mœurs et coutumes en notre si admirable démocratie… que le Monde entier était sensé nous envier par le passé.

Aujourd’hui, elle semble faire surtout le bonheur des bandits… qui étaient de grands chemins, autrefois et qui règnent en nos quartiers perdus, désormais.

Perdus… définitivement ?

00:07 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 11 avril 2025

Les 15 minutes de célébrité de madame la juge

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La chronique de Philippe Randa

Depuis que la sentence condamnant plusieurs responsables du Rassemblement national est tombée, excluant pour l’heure Marine Le Pen, sa candidate naturelle, de la prochaine élection présidentielle en 2027, les commentaires ont été bon train. Logique !

Entre indignation pour certains, jubilation pour d’autres et relative indifférence pour nombre de Français dont les préoccupations quotidiennes sont bien éloignées de telles considérations politico-judiciaires, tout et le contraire de tout a été dit… ou pas !

Notamment concernant Bénédicte de Perthuis, la magistrate de 63 ans qui a prononcée ce verdict, sujet à controverses, sinon à caution.

L’adage « Dura lex, sed lex » (la loi est dure, mais c’est la loi) a été immortalisé en son temps par un autre magistrat, le Chancelier d’Aguesseau, controversé chancelier et garde des sceaux sous Louis XV… que plus personne ne connait aujourd’hui, hormis quelques érudits.

Est-ce cet adage qui a influencé la décision de madame la Juge de Perthuis ? Est-ce ses éventuelles convictions politiques ? Ou est-ce plus simplement la possibilité d’avoir enfin, elle aussi, son « quart d’heure warholien », soit ses « 15 minutes de gloire », selon l’expression popularisée par l’artiste américain Andy Warhol ?

La fascination d’un instant de célébrité, dut-elle être de courte durée, n’épargne personne et explique bien des comportements. Car si la loi est ce qu’elle est, l’humain est également « trop humain », comme l’a si bien explicité le philosophe Friedrich Nietzsche : « L’humain reste toujours un animal, qui se croit important à tort, qui se pense noble alors qu’il est égoïste et intéressé. L’homme a une part irréductible de médiocrité et de faiblesse » (in Humain, trop humain, 1878).

Rappelons-nous, lors de la pandémie de covid en 2020, nombre de médecins n’ont eu de cesse de terroriser autant qu’ils le pouvaient leurs compatriotes pour qu’enfin, sortant de leur habituel anonymat, ils puissent, eux aussi !, obtenir leur « quart d’heure de célébrité » et ce, quelle qu’en soient les dramatiques conséquences pour leurs compatriotes.

Cette magistrate a-t-elle appliqué la loi, toute la loi et rien que la loi, selon l’adage parce que celle-ci, pour « dure » qu’elle soit, n’en est pas moins la loi… ou ne peut-on imaginer qu’elle n’ait été guidée que par la douteuse obsession de « 15 minutes de célébrité mondiale », indifférente aux conséquences pour la « paix publique » en un temps où notre pays en aurait pourtant quelque besoin… pressant !

18:44 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 31 mars 2025

Réalités multiracistes de la société multiraciale

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La chronique de Philippe Randa

Il y a des faits-divers qui en disent long. Douloureusement.

Ainsi cette méprisable vidéo prise par les harceleurs de Lucas, un jeune collégien de Vénissieux (Rhône) et diffusée sur les réseaux sociaux pour attiser les instincts les plus malsains de ceux qui la visionneront : insulte, coups et fuite de la victime.

Pour Lucas, ce traitement humiliant n’était pas une première ; sa sœur a ainsi témoigné, via le réseau snapchat, que, depuis des mois, son frère était traité entre autres amabilités de « singe » et de « sale noir ».

Leurs parents ayant alerté les responsables scolaires, le rectorat de Lyon, d’une rare efficacité (sic !), n’a pas manqué de les assurer que leur enfant était « accompagné » depuis plusieurs mois par le lycée et suite, à la diffusion de la vidéo, qu’une « cellule non au harcèlement » (ça ne s’invente pas !) avait été « déclenchée » !

On se doute que les harceleurs en sont terrorisés et que leur victime est parfaitement rassurée. De là à ce que ce rectorat conseille, si ce n’est déjà fait, à ces parents d’aller voir ailleurs pour leur progéniture si l’herbe est sinon plus verte, du moins moins dangereuse, qu’à Vénissieux, il n’y a pas loin.

Mais là où ce fait-divers est lourd d’enseignement, c’est quand on apprend que les harceleurs, écrit la sœur de Lucas, sont « des élèves d’origine maghrébine », ce que confirme leur père en déclarant à Medave Prod, correspondant d’Actu Lyon : « Ce n’est pas la première fois que j’interpelle le directeur du collège contre le harcèlement scolaire et les agressions répétées de certains élèves d’origine maghrébine contre mon fils en raison de sa couleur de peau. »

Information qui bat en brêche toutes les idées rabachées par les auto-proclamés antiracistes, tout autant, qu’elle explose en plein vol les déclarations péremptoires du leader maximo de la France insoumise sur les fantasmes de créolisation de notre société : le racisme n’est en rien monopole des « Européens blancs », il est largement partagé par les « non-blancs d’origines non-européennes ». On se doute que le martyr du « petit noir » Lucas à Vénissieux n’est pas un cas isolé et qu’ailleurs, ce sont des petits « Mouloud » qui détalent devant des agresseurs originaires d’Afrique noir… sans oublier tous les « Moshé » ou « François » qui font la course ici ou là, un peu partout désormais dans cette France de moins en moins « doulce », ainsi que la chantait Charles Trenet en son temps… et peu réceptive à la créolisation comme on le voit.

Il y a près d’un quart de siècle désormais – c’était en 2002 –, Jean-Jacques Matringhem et moi-même avions publié un livre regroupant plusieurs contributeurs et intitulé Vers la société Multiraciste.(1) « La plupart de ces intervenants, écrivions-nous en introduction, sont d’accord sur un point : le racisme n’est pas là où le “politiquement correct” le brocarde habituellement. Ils sont également tous d’accord sur un point : il est grand temps d’aborder ce délicat sujet différemment afin que, peut-être, l’avenir ne soit pas celui de cette société multiraciste qui se bâtit chaque jour, depuis plusieurs dizaines d’années, sous nos yeux. »

Ce souhait a fait long feu. La preuve par Lucas, à Vénissieux.

J’écrivais alors que ce qui me semblait « le plus plausible, au regard des vingt dernières années et au constat des sociétés européennes actuelles, c’est que se met en place, progressivement, non pas la société multiraciale dont on nous rabat tant les oreilles, mais une société multiraciste, faite de quantité de ghettos… »

La société multiraciste, nous y sommes. Et même en plein dedans.

Note

(1) Vers la société Multiraciste, éditions Dualpha, sous la direction de Jean-Jacques Matringhem et Philippe Randa, avec les contributions de : Archimède Bontempi, Christian Bouchet, Alain Dumait, Fondation Brigitte Bardot, Roland Gaucher, Nicolas Gauthier, Philippe Gautier, Bruno Gheerbrant, Jean-Paul Gourevitch, Guillaume Faye, Pierre Lassieur, Jean-Jacques Matringhem, Catherine Mégret, Fabrice Robert, Jean-Claude Rolinat, Jean-Pierre Rondeau, Marc Rousset, Charlotte Sawyer, Philippe Randa, Robert Steuckers, Dominique Zardi.

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jeudi, 27 mars 2025

Petit djihad personnel d’un héros d’Allah

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La chronique de Philippe Randa

L’agression d’un rabbin à Orléans le 22 mars dernier par une jeune racaille (16 ans) sous les yeux de son jeune fils (9 ans, lui) a été longuement relayée dans certains médias, plus brièvement dans d’autres, mais n’aura guère émue les participants de la huitième édition de la Marche des solidarités, défilant contre « l’apathie de l’opinion face à la montée des intolérances », à Paris tout autant qu’en province…

C’est que chez ces « gens-là », pourtant si prompts à faire table rase de toute identité raciale, sexuelle, religieuse, historique ou culturelle, on ne mélange pas le soutien aux migrants, aux Palestiniens et aux LGBTYXZ+, nouveaux damnés de la terre, avec celui aux enfants d’Israël, fussent-ils tous compatriotes.

On s’en est beaucoup ému « à droite » de l’échiquier politique, guère à gauche (euphémisme) de celui-ci… On peut certes déplorer un tel constat.

Et plus encore que rien ne laisse espérer un changement quelconque des mentalités. Car notons que les premiers s’émeuvent habituellement peu à l’évocation des 42 000 morts à Gaza en un an (7 octobre 2023-7 octobre 2024)… et les seconds de la soixantaine d’otages encore aux mains du Hamas et de leurs conditions de survie ; si « vie » il y a encore pour tous.

Les habitudes ont la haine-de-l’autre dure.

Quant au « fait-divers » d’Orléans, si l’agressé est facilement identifiable par sa kippa, saluons le travail remarquable des forces de l’ordre qui ont réussi à appréhender l’agresseur qui avait tranquillement poursuivi son chemin après avoir accompli son petit « djihad » personnel.

La chose n’était guère aisée, le « héros d’Allah » étant connu sous pas moins de trois identités : une marocaine et deux palestiniennes, selon une source proche du dossier.

Jamais plus qu’à Orléans et jamais plus que ce 22 mars, « on ne sent combien c’est beau, combien c’est grand, combien c’est généreux la France ! Vive la République ! Vive la France ! » s’enthousiasmeront certains, tandis que d’autres s’étrangleront de rage en pastichant le célèbre discours du général De Gaulle, le 4 juin 1958 à Alger.

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mardi, 18 mars 2025

Quand Macron s’en va en guerre… mironton, mironton, mirontaine

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La chronique de Philippe Randa

« Si vis pacem, para bellum » : préparer la guerre si on veut la paix ! Cette maxime est vieille comme le monde et parfaitement exacte, qui dirait le contraire ? Personne, bien sûr, mais – car il y a souvent un « mais » dans toute vérité – certains esprits grincheux pourraient ajouter qu’il faudrait encore en avoir les moyens ! Ou à défaut de les avoir, se les donner. Au mieux et au plus vite !

Un aspect des choses qui n’a semble-t-il pas effleuré le président Macron qui s’est empressé de sonner le tocsin de la mobilisation armée auprès de ses homologues européens après que Donald Trump, sitôt de retour à la Maison-Banche, ait sonné, lui, celui pour la paix entre la Russie et l’Ukraine en renouant des contacts diplomatiques avec le Kremlin.

Première conséquence dans notre pays : la fracture visible entre une majorité de la classe politique qui n’ose le contredire ouvertement et lui reprocher ses sautes d’humeur belliqueuses… et l’immense majorité de la population ne goûtant guère l’idée de verser le sang de ses enfants à l’autre bout du continent pour des enjeux qui ne la concerne guère.

Car nombre de commentateurs ont beau répéter inlassablement que Vladimir Poutine ne s’arrêtera pas à une Ukraine en partie dévorée, les mêmes esprits grincheux – toujours ! – ne manquent pas aussitôt de rétorquer : quelles raisons aurait-il d’attaquer un ou plusieurs autres pays qui ne le menacent en rien… sinon en d’inutiles sanctions économiques, comme on l’a vu depuis trois ans.

Des sanctions économiques qui devaient, certes, « provoquer l’effondrement de l’économie russe » selon l’ancien ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire, celles-ci étant d’une « efficacité redoutable » (dixit le même) : on sait désormais ce qu’il en est en Russie où « après un gros creux en 2022, année du déclenchement de la guerre, la croissance a été dynamique. Le pays le plus sanctionné au monde a vu son PIB croître de 4,1 %, selon son Premier ministre Mikhaïl Michoustine » (source : Service fédéral des statistiques de l’État russe Rosstat).

Certes, on peut toujours douter de la crédibilité de Rosstat, bien sûr, mais sans doute moins que de la dette publique de notre pays qui atteignait quelque 3 300 milliards (et les charges d’intérêt à 59 Md€) lorsque le même Bruno Le Maire quitta ses fonctions à l’automne 2024.

De plus, si « l’ogre russe » – comme le surnomme désormais fréquemment la presse mainstream de notre pays – n’a guère de raisons de vouloir conquérir tout ou partie du vaste Monde, en aurait-il les moyens ?

On peut en douter quand, après trois années de guerre en Ukraine, ses troupes n’occupent « que » 125 000 km2, soit 20,7 % du territoire ukrainien.

On se doute bien que ce n’était pas le plan prévisionnel estimé par le Kremlin lorsqu’il déclencha les hostilités en février 2022.

Difficile alors de vraiment paniquer comme l’actuel locataire de l’Élysée semble tant l’espérer en appliquant désespéremment cette autre maxime, certes dans un latin très approximatif, proche des cuisines, mais qui a toutefois l’avantage de pouvoir être facilement traduit : « Si vis continuare existare, ficha trouillarum » : Si tu veux continuer d’exister, fiche la trouille !

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mardi, 11 mars 2025

Le programme « Numérique en détention », une guignolerie à 125 millions d’€ !

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La chronique de Philippe Randa

Décidément, l’opinion publique est souvent (toujours ?) en retard, sinon d’un train, au moins d’une technique… Beaucoup de nos concitoyens ne morigènent-ils pas contre la belle vie qu’auraient les détenus en nos bien insuffisantes prisons avec leurs… télés ! Hé non ! pas la télé ! S’ils se la coulent douce derrière leurs barreaux, c’est surtout grâce aux… tablettes tactiles, généreusement fournies en prison grâce à l’argent de nos impôts.

Certains s’étranglent sans doute d’indignation à l’évocation de ce scandale, mais on ne peut que leur souhaiter de ne jamais apprendre pour ceux qui l’ignoreraient (désolé alors pour ceux qui lisent ces lignes et qui m’en voudront) que le prix des tablettes oscillent entre 500 à 1 600 € (re-sic !).

25 000 tablettes ont ainsi été distribuées pour éclairer ces malheureux mis à l’ombre suite à quelques défaillances civiques de leur part.

Pour quelles raisons ? Mais pour les meilleurs intentions du monde bien sûr, car ce programme « Numérique en détention », nous apprend Le Figaro, a été « conçu dans le but d’aider les prisonniers à accomplir certaines tâches via des tablettes numériques sans l’aide des gardiens – rédaction du courrier, gestion de leur planning de parloir –,… », mais, comme c’est ballot ! il « a été détourné de sa visée pratique ». Qui l’aurait crû !

Ces tablettes Samsung qui « auraient dûes » rester fixées au mur des cellules, « encastrées dans des sarcophages inviolables », servent surtout à se distraire. On a peine à le croire ! (bis repetita).

Et pas que : au passage, nombre de détenus ont pu faire connaître sur les réseaux sociaux ce qu’ils pensaient de leurs gardiens : beaucoup de bien, qui en douteraient… et l’un d’eux, est même « parvenu à accéder à Internet, ce qui devait être impossible. Il s’en est vanté sur les réseaux sociaux proposant de vendre, pour 50 €, un tutoriel permettant de surfer sur le web et de regarder, comme lui, des clips de musique ou des films », rapporte Le Parisien.

Allez, une dernière petite mesquinerie pour la route :  le coût total de ce programme « Numérique en détention » lancé en 2018 par Nicole Belloubet, alors Garde des Sceaux, et étendu à toutes les prisons depuis 2023 : 125 millions d’€.

Gérald Darmanin, actuel Ministère de la Justice, a tout de même décidé de siffler la fin de la guignolerie en suspendant ce programme, ce qui gèle de fait pour 65 millions d’€ de crédits restants.

Tout contribuable appréciera comme il se doit la plaisanterie commencée il y a près de 7 ans avant d’être stoppée et qui aura donc coûté près de 60 millions d’€ !

7 ans… C’était déjà la Macronie ! Rappelons que Nicole Belloubet, après le ministère de la Justice (durant 3 ans et 15 jours de 2017 à 2020) a sévit à celui de l’Éducation nationale et de la Jeunesse (7 mois et 13 jours en 2024)… D’ici à ce qu’on découvre qu’elle y ait commis un autre programme à quelques millions d’€… Oh non ! Vous croyez ? Quand même pas !

Mais si on était à une guignolerie près en Macronie, ça se saurait, n’est-ce pas ?

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mardi, 04 mars 2025

Réglement de comptes à l’OTAN

La chronique de Philippe Randa

La menace de Donald Triump de faire sortir les États-Unis d’Amérique de l’OTAN avait « bouleversifié » la grande majorité des dirigeant de l’Union européenne. Comment osait-il ?

Comment ? On l’a vu !

Pourquoi ? Ça, il l’a expliqué : parce qu’il jugeait que les pays membres (les Européens) « ne contribuaient pas (assez) financièrement au fonctionnement de l’alliance » ! Un argument qui n’a pas vraiment convaincu les intéressés qui veulent bien de la « protection » de l’Oncle Sam, mais sans vouloir passer à la caisse, jugeant peut-être que celle-ci, si on ne jouait pas sur les mots, étant surtout une « soumission », il était inconvenant de leur demander en plus de payer leur vaseli… vasalité !

Et puis, patatras ! Le 47e président magistralement réélu outre-atlantique vient d’en rajouter une louche en recadrant en direct devant les caméras du Monde entier l’Ukrainien Volodymyr Zelensky, menaçant de lui couper les vivres. Il argue, pour cela, que la guerre, celui-ci et ses mécènes d’alors, notamment son prédécesseur à la Maison-Blanche Joe Biden l’avait bien cherchée.

D’où nouvel étranglement d’indignation dans le landernau des dirigeants des pays membres de l’OTAN, mais cette fois sur fond de panique : si les USA laisse tomber le président ukrainien, l’ogre du Kremlin ne pourrait-il pas alors ne faire qu’une bouchée de son pays dévasté, ruiné, épuisé… avant de se rappeler… à leur mauvais souvenirs ?

« L’Union européenne, ayant bavassé

tout le temps

Se trouverait fort dépourvue

si la menace russe survenait,

N’ayant guère de guerrier,

De soldat et plus de Rambo…

Elle crierait sans doute au secours

Chez le Cow-boy redevenu sheriff

Le priant de ne pas jouer à l’indifférent

— C’est pas l’moment,

On est vos alliés, tout d’même !

Mais the Donald n’ayant point d’humour ;

C’est là son moindre défaut :

— Que faisiez-vous au temps de paix ?

Pourrait-il répondre alors aux démunis.

— Nuit et jour, à tout venant,

Nous donnions des leçons, ne vous en déplaise.

— Vous donniez des leçons ? J’en suis fort aise.

Eh bien ! recevez-en maintenant… »

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18:50 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 03 mars 2025

Philippe Randa invité sur la radio Méridien Zéro

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Méridien Zéro vous propose un entretien passionnant avec Philippe Randa écrivain, romancier auteurs de romans policier, de science fiction et  d’espionnage notamment pour les éditions Fleuve Noir et Presses de la Cité…. Il a notamment collaboré à plusieurs encyclopédies pour les éditions Atlas, ainsi qu’à la presse militaire et politique avant de fonder les éditions Dualpha, Déterna, L’Æncre et Dutan… Il dirige depuis 2012 le site Francephi diffusion et depuis 2016 le site de la réinformation européenne EuroLibertés.

À la barre de cette émission Wilsdorf & Arnaud Naudin !

Pour écouter l’émision, cliquez ici.

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12:11 Publié dans Philippe Randa, Sur les ondes libres | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 23 février 2025

Pourquoi pas créer des « contrats de détention » avec l’Afrique !

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« Un retour à l’envoyeur des OQTF, délinquants et immigrés clandestins : et si le rêve devenait réalité ? »

Entretien avec Philippe Randa (Propos recueillis par Guirec Sèvres pour le site Synthèse nationale)

Les attentats islamistes sont désormais récurrents dans toute l’Europe : en France, à Mulhouse, un homme fiché pour prévention du terrorisme a tué avec un poignard une personne et a blessé plusieurs policiers municipaux cliquez ici samedi 22 février le président de la République Emmanuel Macron a reconnu à cette occasion un « acte terroriste islamiste (...) qui ne fait pas de doute » ; sera-t-il « l’attentat de trop » qui pourrait faire bouger les lignes, c’est-à-dire que des mesures soient enfin ! prises pour stopper ce bain de sang, ici et dans toute l’Europe ?

On pourrait répondre par un douteux jeux de mots « L’espoir fait vivre ! » qui ne serait finalement pas plus inapproprié que les « Plus jamais ça ! » ou « Ils n’auront pas notre haine ! » qui ne font jamais qu’échos aux déclarations martiales des ministres de l’Intérieur – Gérald Darmanin, puis Bruno Retailleau – qui, bombant le torse, assuraient, l’un hier, l’autre aujourd’hui, qu’on « va voir ce qu’on va voir ! »… Constatons avec consternation : on attend toujours de voir, tueries après tueries… Gérald Darmanin a été ministre de l’Intérieur quatre ans de suite (6 juillet 2020 - 21 septembre 2024) et Bruno Retailleau l’est depuis déjà six mois et, ne pouvant guère comptabiliser de succès notoires à la direction de la place Beauveau, ils n’ont eu, l’un et l’autre, de cesse d’enchaîner les mêmes déclarations martiales… sans guère de résultats à ce jour ! Alors si « L’espoir fait vivre ! » est un douteux jeux de mots, préférons-le néanmoins à « leurs promesses n’empêchent pas les tueries ! (ou) … n’engagent que ceux qui y croient ! », au choix !

Pourtant, Bruno Retailleau, depuis son entrée place Beauvau, serait devenue la personnalité de droite préférée des Français…

Des Français ? Oh là ! , peut-être d’un camp politique qui a fait moins de 5 % à la dernière élection présidentielle, mais de « beaucoup plus de Français », c’est peut-être aller un peu vite d’y croire… Certes, ses déclarations vont globalement dans le bon sens, j’en conviens, mais quel est son bilan en six mois au ministère de l’Intérieur ? Et quel sera son bilan quand il quittera sa fonction ? Des esprits chagrins pourraient craindre d’entendre alors un pastiche de la chanson d’Annie Cordy La bonne du curé, rebaptisée La bonne du Bayrou : « C’est qu’j’voulais ben, mais j’pouvais point… Dieu me pardonne, J’étais la bonne du Françoué… Et j’voudrais toujours bien, Mais j’peux toujours point… »… Un refrain que nous ont servi tous les caciques de la Droite (de moins en moins) de gouvernement… Enfin, prions pour que mon scepticisme soit démenti par les résultats concrets qu’obtiendra Bruno Retailleau ; on ne peut que le souhaiter sincèrement.

Mais face à l’obstruction de l’Algérie, que peut-on faire ?

Déjà, remarquons que la France s’est précipitée dans le blocus contre la Russie dès le déclenchement de son offensive en Ukraine, compromettant tragiquement ses intérêts économiques que la Russie ne menaçait en rien, et ce, au nom de prétendus grands principes… Grands principes en revanche parfaitement oubliés quand il s’agit de l’Algérie, dirigée par une dictature militaire qui menace directement, elle, la sécurité intérieure de notre pays en refusant de « gérer » ses ressortissants venus clandestinement ou non sur notre sol, qu’ils soient imams haineux, délinquants de droits communs ou criminels islamistes. Sans oublier qu’Alger n’a de cesse d’insulter la France à tout propos, encouragée en cela par les honteuses déclarations de l’actuel locataire de l’Élysée à propos de l’histoire de nos pays. Sans oublier l’actuel « embastillement » de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal pour délits d’opinion. On imagine le tollé outre-Méditerranée si un écrivain franco-algérien était de même incarcéré par la France au seul motif de délit d’opinion.

L’Algérie refuse de récupérer ses expulsés d’origine algérienne en arguant de l’accord franco-algérien de 1968 qui « règlemente les circulations, l'emploi et le séjour des ressortissants algériens en France »…

Un accord détourné de ses buts originaux, cela se renégocie, se contourne, se dénonce… ou s’il n’y a pas de bonnes volontés de la part d’un des interlocuteurs, cela se combat. Quand la Colombie a empêché le retour de ses ressortissants expulsés des États-Unis sous prétexte qu’ils n’étaient pas traités avec « dignité », Donald Trump a immédiatement décrété des droits de douane supplémentaires de 25 % sur tous les produits colombiens… et tout aussi immédiatement, la Colombie a, je cite le communiqué de la Maison-Blanche, « accepté toutes les conditions du président Trump, y compris l'acceptation sans restriction de tous les étrangers illégaux de Colombie renvoyés des États-Unis, y compris à bord d’avions militaires américains, sans limitation ni délai. »

Mais la France n’est pas les États-Unis…

Et Emmanuel Macron n’est pas Donald Trump, c’est vrai… Question de… comment disent-ils déjà là-bas… Ah oui ! question de… cojones ! 

J’insiste : au-delà du bras de fer entre gouvernement français et gouvernement algérien, que pourrions-nous faire ?

Les expulsions qui ne sont que menaces d’expulsion, les placements en centres de détention ou les peines de prison en France sont « préférés » par l’immense majorité des OQTF, des délinquants ou des immigrés clandestins à un retour dans leurs pays. Même si pour nombre de migrants, le « paradis européen » n’est pas celui qu’on leur avait annoncé et surtout, pour beaucoup, parce qu’ils se sont endettés pour venir, eux ou leur famille, auprès des trafiquants de chair humaine, ces modernes esclavagistes, et de leurs complices des ONG auto-proclamées humanitaires. Pour en finir avec cette submersion migratoire qui, au final, sera un désastre pour tous, Européens comme Immigrés africains et nord-africains, pourquoi ne pas négocier avec un (ou plusieurs) pays du continent africain deux types de contrats de « détention » :

• D’une part, des centres de détentions pour les migrants qui n’auraient d’autres solutions que de s’en retourner alors dans leurs pays d’origine. Ne pouvant plus compter sur l’argent des aides financières multiples et variées de la France comme actuellement, ils ne seraient plus en mesure d’enrichir les trafiquants et ce trafic de chair humaine ne rapportant plus d’argent, cesserait de fait.

• D’autre part, des prisons pour les délinquants, religieux ou de droits-communs, qui purgeraient leurs peines « là-bas », sous la surveillance de leurs bienveillants, forcément bienveillants compatriotes africains et non des racistes, forcément racistes européens. Il me semble, mais cela n’engage que moi, que ceux qui y seraient acceptés sur notre sol, réfléchiraient alors à deux fois avant qui de vanter les bienfaits du Djihad, qui de se laisser aller à quelques menues incivilités, qui de trafiquer, qui de trucider quelques passants qui les croiseraient au mauvais endroit au mauvais moment…

La France paierait pour leurs détentions en Afrique ?

Si c’est le prix à payer pour être débarrassé chez nous et quitte à devoir payer, oui ! Et en s’assurant toutefois, par des contrôles réguliers, que les conditions de détentions soient d’une part « humaines » et d’autre part que ces « pensionnaires » ne finissent pas rapidement dans le ventre de quelques crocodiles qui, certes, seraient bien les seuls à les accueillir avec toute cette gourmande charité qui fait leur charme.

Et les Africains ne pourraient que remercier la France de favoriser leur essor économique en contribuant à leur fournir du travail à domicile. 

Vous rêvez ?

Disons que je préfère les rêves qui pourraient se réaliser aux cauchemars éveillés !

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mercredi, 19 février 2025

Donald Trump a-t-il ouvert la boîte de Pandore sur la gestion du Covid ?

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La chronique de Philippe Randa

Un décret signé par Donald Trump le 14 février dernier a bien été relayé dans les médias français, mais étrangement sans déclencher de cris d’orfraie comme d’autres initiatives du Président réélu. Et pourtant…

Pourtant, ce n’était pas n’importe quel décret anodin puisqu’il interdit désormais le financement fédéral des écoles imposant le vaccin contre la Covid-19.

Pourquoi s’en prendre ainsi à la gestion de la pandémie de nombreux gouvernements, principalement occidentaux ? Simplement parce qu’elle fut celle de la présidence Biden jusqu’à ces jours derniers ?

Certes, cette gestion qui n’a eue d’autre sens que de terroriser les populations, fut mise en œuvre par incompétence pour certains dirigeants, par calculs électoraux pour d’autres, mais surtout pour la plupart par simple affolement, ces dirigeants préférant se mêler aux troupeaux de panurge des adeptes du « principe de précautions », bien utile, sinon vital pour leurs éviter d’avoir à répondre de leurs décisions et, pour quelques-uns, à se maintenir au Pouvoir, tel le locataire (encore) à l’Élysée à ce jour.

Mais au-delà du bien-fondé de la portée bassement financière d’un tel décret, une question, tout de même, devrait nous interpeller tous : Donald Trump et son administration ne doivent-ils pas faire face à d’autres sujets plus actuels, plus cruciaux, plus urgents que raviver ainsi la polémique sur la Covid-19 ?

Tout de même, c’était il y a désormais plus de 5 ans… et seuls quelques humanoïdes frôlant la déficience mentale nous rappelle encore la folie qui désempara nos sociétés quand nous les croisons dans les rues (ou pire : seuls, au volant de leur totomobile), étouffant sous des masques FFp2, parfois usés jusqu’à la trame quand ils ne parviennent plus, comme certains, à se les faire rembourser en agrandissant le trou de la sécurité sociale…

Alors, pourquoi, oui pourquoi, Donald Trump a-t-il signé un tel décret ? Surtout après avoir, à peine revenu à la Maison-Blanche, et comme nous le rappelle le site (en français) The Epoch Times « réintégré les membres des forces armées qui avaient été renvoyés pour avoir refusé de se faire vacciner contre le Covid, en leur restituant intégralement leur salaire et leurs avantages sociaux. Il a également annulé l’ordonnance de l’ancien président Joe Biden imposant la vaccination à certains employés fédéraux, entrepreneurs fédéraux et voyageurs internationaux, malgré le fait que Joe Biden ait lui-même abrogé ces obligations en mai 2023. »

Certes, c’était une des promesses de campagne de The Donald : « Pas un centime à une école imposant le vaccin [anti-Covid-19] ou le port du masque »… Est-ce donc le fait qu’un élu fasse ce qu’il a promis à ses électeurs en tenant ses engagements ? Il est vrai que les éminents observateurs de la vie politique de ce côté-ci de l’Atlantique n’y sont pas tellement habitués…

Ou leur sidération ne témoigne-t-elle pas d’une crainte autre, d’une possible appréhension d’un déluge imminent, tels ces habitants d’un littoral, scrutant subitement l’océan, ne voyant encore rien, mais dont un sixième sens les prévient de l’imminence de quelque tsunami dévastateur ?

Lire EuroLibertés cliquez ici

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mardi, 11 février 2025

Un bouffon à l’Élysée

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La chronique de Philippe Randa

C’était sous le quinquennat de François Hollande. Je m’entretenais du (mauvais) état de la France avec un ami qui se reconnaîtra dans ces lignes – étant (beaucoup) plus qu’un simple lecteur du Nouveau Présent – et auquel je déclarais en souriant (jaune) : « Mitterrand nous a fait regretter Giscard, Chirac nous a fait regretter Mitterrand, Sarkozy nous a fait regretter Chirac… Je n’ose pas imaginer si un Président nous fera, un jour, regretter Hollande ! »… Et mon ami de s’exclamer avec conviction : « Impossible ! avec Hollande, on a touché le fond ! »

La question méritait toutefois d’être posée et même si nous n’imaginions pas, à l’époque, qu’il soit possible de donner de la Fonction présidentielle pire image que celle de l’élu socialiste d’alors, nous n’aurions sans doute alors jamais imaginé… la Macronie !

Certes, sous le quinquennat de François Hollande (2012-2017), les réseaux sociaux existaient, mais n’étaient pas encore ce qu’ils sont aujourd’hui, soit l’alpha et l’oméga de la communication. Ni l’élu socialiste de Corrèze, ni aucun(e) autre politicien(ne), n’enchaînaient encore « tweet sur tweet » sur tout et n’importe quoi et à tout bout de champ…

On peut le déplorer, mais c’est l’époque et même si l’on peut juger qu’elle soit quelque peu triste, on est bien obligé de faire avec !

Mais tout de même ! quand le président de la République lui-même, n’hésite pas à relayer sur son propre compte Instagram des « deepfakes » où il est ridiculisé – dans une parodie du film Le dîner de cons, en influenceur coiffure ou chantant du Nekfeu – et ce, dans le but, se justifie-t-il d’« attirer l’attention sur les bénéfices que pourrait apporter l’IA dans de nombreux domaines », la veille du Sommet de l’intelligence artificielle à Paris, on peut tout de même s’interroger.

Oui, s’interroger. Sur son état mental. Sur sa simple intelligence avec laquelle on nous a tant et tant rabattu les oreilles depuis 2017. Sur les risques qu’un tel « bouffon » – comme dirait ses « potes » des banlieues désormais de non-droit – fait courir au Monde, étant tout de même dépositaire des codes nuléaires. Sur le simple respect du peuple de France dont il est, ou devrait-être en tout cas, le premier d’entre eux… aux yeux du reste du Monde.

Pour ma part, je ne me risquerais désormais plus, je le promets, à oser imaginer quel autre président puisse un jour nous faire regretter l’actuel locataire de l’Élysée. S’il m’arrive d’être inquiet, je ne suis pas non plus suicidaire.

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vendredi, 07 février 2025

Des Colonies d’éducation pour mineurs ? Et pourquoi pas !

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La chronique de Philippe Randa

Interrogé sur l’ultraviolence des mineurs en France en 2025 et le laxisme de la justice sur Cnews fin février, le criminologue Alain Bauer répondait à la journaliste Laurence Ferrari : « On croit qu’il y a un accompagnement judiciaire, mais en fait le traitement des mineurs fait l’objet, en France, d’une sorte de trou noir entre des angéliques qui pensent qu’ils ne sont que des victimes de la société et qu’il faut (les) traiter comme des victimes… parce que le remord colonial qu’il ne faut pas sous-estimer… parce que la désagréation de tout ce qui étaient les repères sociaux, les accompagnateurs, les pairs – p.a.i.r.s – et les pères – p.e.r.e.s. – les deux vont assez bien ensemble sur ces questions-là… et puis, il y a face à cela, une sorte de répression, c’était les bagnes pour enfants… Les bagnes pour enfant étaient une horreur… »

Ce n’était évidemment pas l’intention d’Alain Bauer, mais à l’entendre, le sort des victimes semblait ainsi jeté aux oubliettes face à la perspective que certains puissent envisager un retour à de tels « enfers » pour y précipiter les auteurs de crimes. L’« horreur » changeait de victimes.

Factuellement, Alain Bauer a raison, les bagnes pour enfants n’étaient guère de « jolies colonies de vacances » et personne de censé ne pourraient contester qu’il s’y soit produit des abus, des sévices, des violences gratuites, sadiques, sexuelles… Mais ne s’y est-il produit « que » cela, « toujours » et « systématiquement » ? Évidemment, non… Surtout si l’on replace l’existence de ces Colonies pénitentiaires pour mineurs dans leur époque, soit des années 1840 à 1945 durant laquelle la vie quotidienne, mœurs, us et coutumes étaient pour tous, du haut en bas de l’échelle sociale, largement plus rudes que de nos jours !

Et qu’alors, la notion d’« enfant roi », apparue dans les années 1970, n’était sans doute même pas « concevable » durant cette période où l’on ne faisait guère, en effet, de différence entre un délinquant de 7 ou de 77 ans.

Autre temps, autre mœurs… Mais celles du temps jadis des Colonies pénitentiaires pour mineurs ont-elles indéniablement disparu dans les actuels centre de détentions pour mineurs ? Là aussi, quelle personne de censé pourrait réellement l’affirmer ?

Car si l’enfermement est nécessaire pour punir des personnes qui font la différence entre le bien et le mal et ont transgressé les lois ou pour mettre hors d’état de nuire des criminels pouvant récidiver, il est à l’évidence inutile pour des mineurs n’ayant pour la plupart aucune notion du bien et du mal, car n’ayant jamais reçu ni éducation, ni instruction et n’ayant jamais eu d’autres modèles auquel s’identifier que celui des « Grands Frères »… Ceux-ci étant non plus promis à trouver une fin inévitable sur l’échafaud comme naguère, mais plus certainement au cours d’un quelconque réglement de compte entre bandes rivales.

Et si la solution, puisqu’il faudra bien en trouver une, tôt ou tard – par sagesse ou par obligation pour contenir la fureur populaire après un fatal crime de plus qui sera « le » crime de trop – consistait en des colonies (bagnes ? Prisons ? Centres ? Écoles ?) non pas seulement carcérales (comme actuellement), de rééducation (comme dans les paradis rouges), mais plus justement, plus efficacement, plus… simplement… d’éducation ?

23:25 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |