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dimanche, 22 décembre 2024

Les « faillis du Pouvoir » : bâtons de maréchal des uns, machiavélisme des autres

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres) 

Emmanuel Macron avait tardé à remplacer Michel Barnier, puis tardé à nommer son successeur François Bayrou dont il ne semblait pas vouloir et qui lui-même, à deux jours de Noël, a des difficultés à former son gouvernement ; tout cela n’augure rien de bon pour retrouver une stabilité politique…

C’est le moins qu’on puisse dire, mais ce n’est finalement que l’aboutissement du long délitement de « l’esprit » de la Ve République, voulu par le général De Gaulle. Déjà, les différentes cohabitations entre UMP et PS au siècle dernier étaient contraires à cet esprit, mais comme l’un et l’autre faisaient peu ou prou la même politique et qu’ils agitaient habilement l’épouvantail Front national pour détourner l’attention, cela a fonctionné… jusqu’au jour où la candidature d’Emmanuel Macron, surfant sur l’impopularité de François Hollande, après son quinquennat minable, a empêché celui-ci de se représenter en tant que candidat naturel de la gauche ; quant au candidat naturel de la droite François Fillon, il n’a pas eu la carrure, comme on l’a vu, de surmonter les coups bas de la campagne électorale de 2017. Marine Le Pen s’est alors qualifiée pour le second tour de justesse devant Jean-Luc Mélenchon, tout comme cinq ans plus tard en 2022, améliorant son score sans réussir à entrer à l’Élysée… La situation ne cessant depuis de se dégrader, assez dramatiquement en ce qui concerne le niveau de vie des Français et l’insécurité, ex-UMPS et macronistes ont perdus ce qu’il leur restait de crédibilité et d’honneur dans l’Opinion publique… Il est logique alors que ceux que tous ces « faillis du Pouvoir » nomment les « extrêmes » – la France insoumise et le Rassemblement national qui n’ont pas exercé le Pouvoir et n’ont de ce fait aucune responsabilité dans la situation – conservent, la confiance de son électorat pour LFI et gagne un nombre conséquent d’électeurs pour le RN, devenu le premier parti de France.

Cela n’explique pas les difficultés à former un gouvernement et une alliance, même contre nature, de ces « faillis du pouvoir » comme vous les nommez…

Le monde politique français, tous partis confondus, n’a qu’une obsession : la future élection présidentielle en 2027, voire plus tôt en cas de démission d’Emmanuel Macron… François Bayrou, Laurent Vauquiez, Gabriel Attal, Edouard Philippe, Olivier Faure et autres – candidats potentiels à la Fonction Suprême parmi les « faillis du Pouvoir » – appliquent encore et toujours leur unique logiciel que la peur des « extrêmes » sera suffisante pour que l’un d’eux l’emporte. Et si Marine Le Pen devait arriver au Pouvoir, ils restent persuadés qu’elle ne pourrait rien faire ; ils auraient alors beau jeu de marteler : « Vous l’avez voulue ? Vous voyez le résultat ! »… C’était sans doute le scénario imaginé par Emmanuel Macron lorsqu’il a décidé la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier, incompréhensible sinon.

Mais son machiavélisme a fait long feu…

Oui, car tous les « faillis du pouvoir », son propre camp en tête, a appelé à voter pour les candidats LFI contre ceux du RN… D’où l’actuelle situation inextricable. Car s’il y a les ambitions personnelles des uns pour l’élection présidentielle, il y a également les ambitions personnelles de ceux qui n’espèrent qu’un marocain ministériel, aussi éphémère soit-il, mais qui satisfera autant leur ego – ils auront été ministre – qu’arrondira leurs retraites futures… C’est « eux dans le déluge actuel » et après eux, ce sera toujours le déluge, mais dont ils auront profité autant qu’ils auront pu. Voyez Bruno Lemaire : à peine a-t-il quitté le ministère de l’économie à Bercy en laissant un passif de 3 000 milliards de dettes qu’il a fait don de sa personne à la Suisse pour y « enseigner les politiques publiques et la géopolitique »… Si « les cons, ça ose tout », disait Michel Audiard, à l’évidence les « faillis du Pouvoir se permettent tout »… Pourquoi se gêneraient-ils, d’ailleurs ? 

Au cas où François Bayrou ne parviendrait pas à former de gouvernement… ou s’il était censuré comme celui de son prédécesseur à peine formé, que se passerait-il alors ?

Il parviendra sans doute à en former un et tentera de « tenir » aussi longtemps que possible, ne serait-ce que pour « durer » davantage que Michel Barnier… À l’âge de François Bayrou et même s’il peut toujours espérer un miracle, soit une circonstance exceptionnelle quelconque qui le fasse accéder à l’Élysée, on peut imaginer qu’il adapte ses ambitions au jour le jour… Une fin de carrière de « Premier ministre » est un bâton de maréchal qui en vaut bien d’autres… Mais le scénario de permettre à Marine Le Pen ou à un autre candidat éventuel du Rassemblement national d’accéder au Pouvoir avec la certitude de son échec rapide, reste toujours d’actualité. Emmanuel Macron peut encore l’espérer, tout comme d’autres candidats potentiels à la fonction suprême… et Jean-Luc Mélenchon, qui a changé ses plans d’accéder par les urnes au Pouvoir, l’espère sans doute tout autant, mais lui en envisageant d’y répliquer immédiatement en fomentant une insurrection dans la rue… seule manière pour lui désormais d’entrer à l’Élysée, fusse en djellaba et keffieh orné d’une étoile rouge. Autrefois, Paris valait bien une messe ; de nos jours, pourquoi pas une soumission !

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jeudi, 19 décembre 2024

Ces derniers Mohicans du monde politique d’avant !

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La chronique de Philippe Randa

François Bayrou, nommé Premier ministre, a déjà réussi un exploit qui ne s’était pas vu depuis longtemps, voire même jamais : il fait l’unanimité de la classe politique et de ses observateurs : tout le monde le méprise, le raille ou le déteste… ce qui pourrait finir par le rendre sympathique !

À peine si on lui reconnaît une persévérance et une énergie incontestable à exister coûte que coûte dans le marigot politique. Ce que doivent lui envier nombre d’has been du poulailler électoral français auquel il peut redonner quelque espoir.

Mais sa nomination à Matignon, quoi qu’on en pense, signe en tout cas le glas d’une vilaine rengaine qui cassait les oreilles dans la vie politique de nombreux pays.

En effet, on peut déjà se demander si la mode du « jeunisme » en politique n’a pas fait enfin ! long feu en France… tout autant qu’outre-atlantique, après l’élection, puis la réélection de Donald Trump à la Maison-Blanche et l’interim de Joe Biden, tous deux modérément perdreaux de l’année.

Pour ce qui est de ce côté-ci de l’Atlantique, que n’avait-on encensé la jeunesse d’un Emmanuel Macron – qui ne semble plus enthousiasmer grand monde (euphémisme) – puis celle de Gabriel Attal, son « petit frère » comme il l’avait appelé : ce dernier aura jusqu’à présent seulement fait un « p’tit tours » avant d’être remercié pour insignifiance notoire, alors qu’il devait sauver le camp présidentiel aux élections européennes de juin dernier d’abord, aux législatives de juillet ensuite en boutant le « Jordan » (Bardella) hors des urnes ! Patatras ! Il n’aura même pas fait illusion.

Certes, la déconfiture de son successeur à Matignon aura au moins eu le mérite de faire oublier la sienne aux Français… ceux-ci ayant la mémoire courte, comme l’avait remarqué un certain Philippe Pétain il y a un peu moins d’un siècle de cela !

Et donc, après un trimestriel passage éclair aux Affaires de l’européiste Michel Barnier (73 ans au compteur), le Président a extirpé de son galure le béarnais François Bayrou… de cinq mois son cadet.
L’un et l’autre derniers Mohicans de ce « monde politique d’avant » dont la Macronie avait assuré vouloir nous débarrasser !

Si au moins cette promesse, ne fut-ce que celle-ci, avait été tenue ! Mais même pas !

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dimanche, 15 décembre 2024

Rêve psychédélique dans la vie politique

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La chronique de Philippe Randa  

Bayrou. François Bayrou, donc ! Lui ou un autre, quel qu’aurait été le Premier ministre qu’Emmanuel Macron ait sorti de son chapeau, quel que soit la composition du futur gouvernement et quel que soit d’un consensus, faute de majorité parlementaire, qui ne le censurerait pas (à défaut de le soutenir), le locataire de Matignon, même par intérim, sera bien obligé de réduire le poids d’une épée de Damoclès qui menace les Français : celle de la dette publique qui, à la fin du deuxième trimestre 2024, s’élevait à 3 228 milliards d'euros… et qui a sans doute augmenté depuis. 

Sur ce point, tout le monde est d’accord, mais sur les réductions à faire, plus personne ne l’est !

La fin de l’État providence touche tout le monde, il ne faut pas se leurrer, mais c’est justement cette notion de « tout le monde » qui ne passe pas. Chacun considère qu’il faut s’en prendre financièrement à l’autre, mais en aucun cas à lui-même.

Les salariés veulent qu’on augmente leurs salaires, les retraités leurs retraites, les chômeurs leurs indemnités et les assistés leur assistanat, tout en continuant pour une partie tout de même de moins en moins nombreuse de Français à accueillir toute la misère du monde, sans oublier encore, pour certains, de soutenir financièrement le gouvernement ukrainien en guerre et ces derniers jours, d’accueillir les réfugiés syriens fuyant désormais leur pays aux mains des Fous d’Allah…

Oui, mais… « Il va tout de même bien falloir trouver des solutions », affirment les uns… « On ne peut continuer d’accélérer en allant droit dans le mur », confirment les autres.

À l’évidence !

Mais pour qu’un gouvernement puisse faire accepter à l’Opinion publique les mesures nécessaires à la réduction de la dette, ne devrait-il pas donner l’exemple ?

Faisons un rêve… Imaginons le Président de la République et son (futur) Premier ministre annoncer en préambule de leurs mesures que tous les élus de la nation, à commencer par leurs éminentes personnes, verront leurs indemnités, rémunérations, frais de fonctionnement, de représentations réduits d’x % ? Que les anciens Présidents et anciens Premiers ministres ne bénéficieraient plus d’avantages disproportionnés et de dépenses exorbitantes (secrétaire, voiture de fonction, collaborateurs et logement de fonction meublé et équipé dont les charges et la maintenance sont assurées par l'État) : rentes que la Cour des comptes a souvent dénoncées en vain… Économie de « bout de chandelles » qui ne seraient que goutte d’eau dans l’océan de la dette ? Oui, bien sûr, mais symboliquement, les Français accepteraient sans doute plus facilement les restrictions si « le Palais » et sa cour, les Assemblées, leurs serviteurs et leurs obligés, pour une fois, acceptait de se serrer la ceinture… comme eux !

C’est avec les petits ruisseaux qu’on fait les grandes rivières, tout le monde le sait bien… et c’est en écopant, même avec casseroles ou simples godets, qu’on vient aussi à bout des inondations, certes avec un peu de persévérance… et beaucoup patience.

Évidemment, pour les élus – de tous bords politiques, soyons-en assurés – ce « rêve » n’est qu’une suggestion démagogique, un propos populiste, voire un incontestable délire d’ordre psychédélique, sinon psychiatrique…

Oui, d’accord, si ce « rêve » devenait réalité, il ne résoudrait nullement le trou pharamineux de la dette de la Nation, ce serait trop simple.

Mais ne rendrait-il pas nos élus tout de même un peu plus crédibles dans l’Opinion publique et, allez savoir, ne pourrait-il pas, peut-être, inciter les abstentionnistes… à ne plus l’être ?

Donner l’exemple, oui, ne serait-ce qu’une fois. Ce serait déjà tellement inédit dans la vie politique.

Allez, m’sieurs-dames élu(e)s, une première fois n’est pas coutume…

À moins, bien sûr, que vous ne craignez que cela ne le devienne…

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jeudi, 05 décembre 2024

Haro sur les faillis de l’arc républicain !

 

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres)

Le gouvernement de Michel Barnier a donc été censuré ; sa chute était-elle inévitable ?

Dans un premier temps, non, je ne l’imaginais pas. Je pensais que tout le monde faisait monter les enchères comme toujours dans ces cas-là (c’était également l’avis de la Fondation Polémia), mais que des compromis de dernières minutes seraient trouvés. Compromis de façade, puisque l’enjeu était avant tout l’assurance qu’aurait pu obtenir Marine Le Pen de ne pas être déclaré inéligible en mars prochain dans le procès des faux assistants parlementaires de son mouvement au Parlement européen. Le reste n’étant que politicaillerie et tambouille parlementaire pour distraire la galerie.

S’il n’y a pas eu de compromis, cela signifie que les actuels dirigeants français n’ont plus aucun pouvoir sur les Juges ; ce qui a toujours été le cas auparavant, non ?

À l’évidence et cela prouve que leur isolement n’est donc pas seulement électoral. On peut également en tirer la conclusion que cette caste au pouvoir depuis 50 ans – l’ex-UMPS devenu Macronie et acoquinée aux derniers des Mohicans ex-républicains autour de Laurent Wauquiez depuis la dissolution de l’Assemblée nationale de juin dernier – redouterait par dessus tout l’arrivée de Marine Le Pen et du RN aux Affaires. Non pas pour leur supposées diaboliques idées extrêmo-fascistoïdo-nazisto-racisto-antisémites auxquelles ne croient plus que les plus débiles de nos compatriotes (ça peut faire encore un peu de monde !), mais pour les vilains cadavres, notamment de corruptions, que ce parti qui n’a jamais eu de responsabilités dans les Affaires Publiques, pourraient découvrir dans les placards de Matignon et de l’Élysée…

Et plus sûrement encore parce que l’arrivée du RN aux Affaires signifieraient la perte de leurs dernières prébendes politiques, postes et autres avantages sonnants et trébuchants que se partagent tous les faillis de l’arc républicain ou « partis de gouvernement » comme ils aiment tant s’auto-proclamer. Harpagon ne craignait rien tant que perdre sa cassette : ces gens-là ne redoutent rien tant que d’être éjectés de leur juteuse sinécure politique.

Comment expliquer le mépris de Michel Barnier pour Marine Le Pen, qui est contraire à ses intérêts puisqu’elle tenait la survie de son gouvernement entre ses mains ?

Pendant cinquante ans, « ces gens-là » dont Michel Barnier est un des plus représentatifs, ont méprisés les dirigeants du Front national d’abord, leurs héritiers du Rassemblement national désormais… C’est leur ADN politique ou, si vous préférez, leur unique logiciel. Ils n’en possèdent pas d’autres, n’envisagent même pas qu’il puisse en exister d’autres. Ils font penser à ces descendants de la noblesse française qui n’ont plus que leur particule en commun avec leurs glorieux aïeux, mais sont persuadés qu’ils sont toujours, eux aussi, d’une essence supérieure.

Le monde change, mais les dinosaures de l’UMPS, comme tous les has-been, ne peuvent pas le comprendre. Dans un précédent entretien, j’avais parlé de Matignon comme un bâton de maréchal pour la fin de carrière politique de Michel Barnier et comme une occasion quasi-inespérée d’être ministre pour des Bruno Retailleau ou consorts.

La chute de ce gouvernement va ouvrir les mêmes perspectives pour d’autres qui sont déjà dans les starting blocks, n’en doutez pas. Avant, les hommes politiques faisaient des « carrières de ministres » ; désormais, la plupart se contentent d’« interims de ministères. »

Cette France devenue ingouvernable est le fait de l’invraisemblable dissolution décidée par Emmanuel Macron l’été dernier ; Qu’est-ce qui lui a pris ? 

Quand Jacques Chirac, influencé par Dominique de Villepin, avait prononcé la dissolution de l’Assemblée nationale en 1997, il espérait que son camp allait gagner les élections. C’était jouable, même si le résultat a été contraire à ses espérances.

En juin dernier, lorsqu’Emmanuel Macron prend la même décision, personne n’envisageait que son camp puisse l’emporter… Une explication est qu’il espérait sans doute que le Rassemblement national obtienne la majorité parlementaire et accède à Matignon, persuadé qu’il décevrait les Français, d’autant que l’Élysée aurait alors entravé autant que faire se peut son action…

Un an plus tard, son locataire aurait à nouveau dissout l’Assemblée en expliquant que les Français avaient voulu le RN et constatés son incompétence. Emmanuel Macron pouvait alors espérer retrouver une majorité parlementaire pour finir en beauté son mandat.

Mais le RN n’a pas obtenu la majorité et trois blocs se sont constitués, empêchant toute majorité de gouvernement…

Gabriel Attal avait été nommé Premier ministre pour faire barrage au Rassemblement national, mais il a totalement échoué à cela, Jordan Bardella sortant grand vainqueur des élections européennes : Emmanuel Macron le lui a fait payer en l’évinçant de Matignon ; mal lui en pris car son « petit frère » comme il l’avait nommé s’est aussitôt vengé en appelant, à l’instar de tous les autres partis – de l’extrême gauche aux Républicains (hormis l’ex président Éric Ciotti) – à faire barrage au RN qui a seulement réussi à (presque) doubler ses élus, mais loin d’atteindre la majorité parlementaire.

Emmanuel Macron a donc constaté qu’il était totalement isolé en son palais élyséen. Il n’avait d’autres choix que de nommer un « has been » sensé être capable de négocier avec les uns ou les autres. Ce qui n’a pas été le cas.  Mauvaise pioche. Si bonne pioche il y a !

Emmanuel Macron n’est donc pas Machiavel ?

Un ami médecin m’affirme qu’il présente tous les symptômes du cocaïnomane qui perd toutes notions des réalités quand il est chargé et devient alors incontrôlable, se croyant tout puisant ; un président « jupitérien » comme certains observateurs avaient qualifié l’actuel locataire de l’Élysée lors de son premier mandat…

Ou alors, plus simplement, outré par ceux qui lui tournent le dos et qu’il estime être ses obligés, comme un petit enfant coléreux qui casse ses « jouets », il se venge d’eux… et au passage de ces Français qui le tiennent majoritairement désormais en si piètre estime, mais ça, peu lui chaut, finalement.

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jeudi, 28 novembre 2024

Souvent terrorisme varie, bien fol est qui s’y fit…

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La chronique de Philippe Randa

La classe politique est quasi unanime à s’offusquer après la proposition de loi de La France Insoumise visant à abroger le délit d’apologie du terrorisme dans le code pénal… et malheur à celui ou celle qui ne s’indignerait pas d’une telle proposition jugée « ignoble (…) innommable » (Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur), « résolument contre » (Didier Migaud, Garde des Sceaux), « proposition de loi de la honte » (Éric Ciotti, député), « insulte à toutes les victimes du terrorisme » (Othman Nasrou, secrétaire d’État), pour ne citer que les qualificatifs les plus aimables.

Au-delà de ce tohu-bohu médiatique qui finalement sert bien les intérêts d’une classe politique soucieuse de faire oublier d’autres préoccupations moins morales, mais plus inquiétantes telles l’apauvrissement des classes moyennes, l’augmentation de la précarité des plus démunis, l’explosion de l’insécurité sur fond de cartellisation des trafics de stupéfiants (liste non-exhaustive), on ne peut que reconnaître aux rédacteurs de cette proposition de loi qui sera défendue par le député LFI Ugo Bernalicis, un sens certain de la communication… réussie.

Sur la forme, tout d’abord, le message envoyé à leurs électeurs ne leur déplaira nullement, loin s’en faut… Entre ceux de gauche extrême communiant dans le culte de leurs « grands anciens » (de la française Action Directe aux italiennes Brigades rouges en passant par la teutonne Bande à Baader) et ceux naturalisés de plus ou mois fraîche date et modéremment indifférents aux quelques 30 à 40 000 morts (selon les diverses estimations) dans la bande de Gaza depuis l’offensive israélienne en 2023…

Pour ces Français-là, ces électeurs-là, il est certain que le terme de « terrorisme » n’a pas la même signification que pour bien d’autres Français pour qui la proposition de Loi insoumise est interprétée comme un futur blanc-sein pour vanter les mérites de tout bandit, trafiquant, violeur, assassin, escroc et autres catégories de population guère appréciée…

Mais sur le fond, cette proposition de loi est-elle vraiment scandaleuse, sachant que des esprits chagrins feront remarquer que le qualificatif de « terrorisme » a de tout temps été une variable d’ajustement de la propagande de guerre selon qui gagne ou perd une guerre.

Les exemples ne manquent pas dans l’histoire… Sans remonter à la préhistoire du terrorisme avec la secte des Zélotes (ou Sicaires) qui, au Ier siècle, se rébella en Palestine contre l’occupation romaine ou encore la secte ismaélienne des Assassins qui, à partir du XIe siècle sema la terreur, citons parmi les plus récents exemples ceux des Résistants français durant la IIe Guerre mondiale, appelés « terroristes » par les autorités françaises de l’époque tout autant que par les troupes d’occupation allemandes, puis les membres de l’OAS, partisans de l’Algérie Française et les Fellaghas, partisans de l’indépendance de ce pays, considérés les uns comme les autres comme « terroristes » sous la IVe et la Ve République française…

Et n’oublions pas Maximilien Robespierre, un des principaux instigateurs de « La Terreur » durant la Révolution française (35 000 à 40 000 guillotinés, fusillés ou morts dans les prisons, ainsi que les dizaines de milliers de morts lors des massacres en Vendée) dont nombre d’avenues, boulevards, rues ou squares portent aujourd’hui son nom en France.

Mais le cas le plus emblématique, sinon célèbre, reste sans doute celui de l’Africain Nelson Mandela, futur Prix nobel de la paix en 1993 : « Des années 80 et la présidence de Ronald Reagan jusqu’à 2008, l’ancien président [de l’Afrique du sud de 1994 à 1999] figurait ainsi sur la liste des terroristes, établie par les États-Unis. En cause : son parti, l’ANC, le Congrès national africain, était considéré par les autorités américaines comme une organisation terroriste, en raison de son engagement contre l’apartheid » (article du Monde en décembre 2013).

Alors, « ignoble », « innommable », « proposition de loi de la honte », « insulte à toutes les victimes du terrorisme », la proposition de loi LFiste ? Aujourd’hui, peut-être et pour certains Français seulement… mais demain ?

Souvent terrorisme varie, bien fol est qui s’y fit…

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mardi, 19 novembre 2024

Bilan globalement négatif pour la « Stratégie Terra Nova »

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La chronique de Philippe Randa

Pour nombre de détracteurs ou d’ennemis de Donald Trump, l’élection-réélection du 47e Président des États-Unis n’est rien moins que la fin du monde, tandis que pour ses admirateurs, voire simples exaspérés d’une incessante trumphobie martelée depuis une dizaine d’année maintenant, cette réélection, est, au choix, « bien fait pour la gueule des cons », « On va voir ce qu’on va voir » ou encore, pour certains, tout simplement l’assurance que « le Monde est sauvé » (rien de moins, mais c’est quand même beaucoup !).

Pauvre Monde, mis à toutes les sauces politiques les plus stupides, mais qui en a déjà enduré tellement depuis l’origine de l’Humanité, qu’on peut gager qu’il en supportera encore bien d’autres d’ici à la fin des Temps… Si fin des temps il doit y avoir !

Mais peut-être bien que cette élection américaine – au-delà des outrances, pitreries, promesses, invectives et sacro-saintes promesses, plus « jurées et crachées » les unes que les autres à l’intention des électeurs – a surtout démontré que faire campagne dans « l’air du temps » comme s’y est ridiculisée la démocrate Kamela Harris a été d’une remarquable contre-productivité, alors même que la campagne au plus près des inquiétudes économiques, spirituelles, identitaires ou sécuritaires des électeurs de son rival républicain Donald Trump a fait toute la différence !

On ne peut alors que songer, de ce côté-ci de l’Atlantique, au laboratoire d’idées Terra Nova, proche du Parti Socialiste qui publia une « note » en 2011, passée à la postérité (politique) sous l’appellation de « stratégie Terra Nova » : « Cette note recommande de tourner le dos aux ouvriers et aux employés pour se concentrer sur une nouvelle majorité électorale urbaine, dans le but de conquérir le pouvoir. Concrètement, cela se traduit par un abandon relatif de la classe ouvrière, qui tend à se diriger vers la droite, au profit d’une séduction de l’électorat urbain, des jeunes diplômés et des jeunes des banlieues. La note suggère de mettre davantage l’accent sur les questions sociétales d’inclusion et de progrès, en ligne avec les idéaux de mai 68 : liberté sexuelle, contraception et avortement, remise en question de la famille traditionnelle », comme le rappelle un article paru dans le Journal du Dimanche de juillet dernier.

On a vu ce que cette « remarquable » stratégie coûta au Parti socialiste, parti de gouvernement quarante ans durant et devenu roue de secours dégonflée d’un Nouveau Front Populaire à l’intérieur duquel anti-judaïques de la France Insoumise et auto-proclamés écologistes n’ont de cesse de s’accuser les uns les autres de n’être jamais assez inclusifs, féministes, déconstruits, climato-terrorisés ou transgenrés, voire ethnico-repentants et islamo-compatibles pour les plus excité(e)s du troupeau.

La conquête des minorités est ainsi devenue l’alpha et l’oméga de cette stratégie électorale, sous l’œil toutefois quelque peu perplexe des derniers communistes nostalgiques sinon du « bilan globalement positif » que fut le paradis rouge made in URSS, tout au moins des années Duclos- où ils faisaient peur plutôt que pitié.

S’il y a bien une réalité que les anti-Trump, des deux côtés de l’Atlantique, n’ont pas vu venir, c’est la véritable déflagration, digne de celle du célèbre navire Titanic se fracassant contre un iceberg, de cette « stratégie Terra Nova » qui n’a d’ailleurs pas contaminé que la gauche française, mais tout aussi sûrement nombre de centristes ou d’ex-Républicains qui n’ont eu d’autres obsessions, ces dernières années, que de courtiser à leurs tours les minorités, de préférence estampillées LGBTQXYZ+etc., etc, certains d’être ainsi dans « l’ère du temps », dans le « Monde nouveau » comme le martèle la député Sandrine Rousseau et non plus de l’aborrhé « Ancien Monde ».

Patatras ! L’élection du 47e président au « Nouveau Monde », comme est appelé ce continent, a apporté la preuve que la « stratégie Terra Nova » n’aura nullement été celle de l’avenir, seulement d’un « bilan globalement négatif ».

Pour en savoir plus sur Donald Trump, lire Donald Trump, le candidat du chaos de Nicolas Bonnal, éditions Déterna, collection « Documents pour l’Histoire », 206 pages, 27 €. Pour découvrir ce livre, cliquez ici.

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mardi, 05 novembre 2024

La taca-taca-tacatique de Séraphin Lampion

seraphin-lampion-250.jpgLa chronique

de Philippe Randa

Quasiment chaque jour, désormais, la guerre entre trafiquants de drogue fait rage en France : fusillades, réglements de compte, etc. avec son lot de victimes, de plus en plus jeunes, par forcément toujours très innocentes… On parle désormais de cartels de la drogue, comme au Mexique.

L’actuel ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a jugé vendredi qu’on était « à un point de bascule » après qu’un garçonnet ait été grièvement blessé par balles près de Rennes… Juste après ce drame, une autre fusillade a eu lieue à Poitiers avec un affrontement entre 400 à 600 voyous…

Alors, sur l’air de « Vous allez voir ce que vous allez voir », Bruno Retailleau a immédiatement rappelé sa « détermination à intensifier les amendes forfaitaire délictuelles contre les consommateurs »… Non mais !

On imagine le fou-rire des narcotrafiquants en entendant cette matamoresque déclaration et on les comprend.

On imagine aussi, hélas ! que nombre de nos compatriotes vont s’enthousiasmer de la portée d’une telle mesure…

Incapable de combattre les délinquants, l’État va donc s’en prendre à leurs victimes, rebaptisées délinquants à leur tour et plus gravement délinquants encore que les trafiquants. On connaissait les Bac + 2, +3, +4, +… +… +… on découvre donc les délinquants + (en attendant les +… +… +…), d’autant plus providentiels pour les policiers qu’ils risqueront moins à interpeller des consommateurs rarement armés et plus rarement encore en état de se rebeller, sinon verbalement…

Menottés et enfourgonnés comme le premier député LFI venu, ils seront ensuite livrés à l’administration fiscale, via un passage par les tribunaux français qui n’en seront qu’un peu plus encombrés, mais ils ont l’habitude.

Moins de risques, plus d’argent pour les caisses de l’État, en voilà une idée qu’elle est bonne ! Tellement judicieuse d’ailleurs qu’elle n’a pu être inspirée que par un diplômé de grandes écoles… ou par leur cousin Séraphin Lampion, pittoresque personnage d’Hergé qui, tous les lecteurs de Tintin et Milou le savent, « ne semble connaître que la plaisanterie comme mode d’expression… »

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vendredi, 01 novembre 2024

À l’Assemblée nationale, les damnés de la came ont remplacé les damnés de la terre

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres)

Que penser de cette dérive de certains députés LFI à l’assemblée nationale qui insultent ou menacent d’autres députés, principalement du Rassemblement national ?

Elle peut s’expliquer sous l’angle social ou sous l’angle politique, l’un n’empêchant pas l’autre.

C’est-à-dire ?

Par leurs origines sociales, ces députés agissent et parlent tout simplement comme ils ont été élevés, comme ils ont l’habitude de s’exprimer, sans forcément se rendre compte de ce que leurs vulgarités et leurs comportements de sauvageons peut avoir de choquant pour ceux qui ont bénéficié d’une éducation « différente » ! Quand Thomas Portes (photo ci-dessus) apostrophe son collègue du RN Philippe Lottiaux en lui lançant : « Ferme ta gueule, toi ! On va s’occuper de toi », cela peut être simplement sa façon de lui exprimer son désaccord… et, sans vouloir le défendre, on s’en doute, j’ajouterais que ce qu’il a ajouté : « On va s’expliquer dehors, tu vas voir. On va aller dehors ; on va s’occuper de toi » n’est que le reflet de son éducation ou plutôt de l’absence de celle-ci… Sous le Premier Empire, rappelez-vous de Catherine Hubscher, aux origines modestes, mais qui épousa le maréchal d’empire Lefebvre et connut ainsi une ascension sociale : cette dame est passée à la postérité sous le nom de « Madame sans-gêne »… Qui vous dit que ce député LFI ne passera pas lui-même à la postérité sous le nom de « Monsieur malpoli » ou encore de « Monsieur racaille » ?

Et sous l’angle politique, comment appréhender une telle dérive ?

Dérive qui n’en serait alors nullement une, mais bien plutôt une stratégie payante à l’intention de l’électorat de certaines banlieues, devenues zones de non-droit ou « territoires perdus de la République », comme nommées désormais. Nombre de commentateurs politiques s’accordent enfin à reconnaitre la fracture entre les électeurs et le monde politique : les premiers se reconnaissent de moins en moins, sinon plus du tout, dans leurs députés, sensés pourtant les représenter. C’est la fameuse distinction entre « pays légal » et « pays réel » conceptualisé par Charles Maurras et que même Emmanuel Macron a admis en 2020 devant les députés de sa majorité d’alors… Mais imaginez-vous comment sont perçus par leurs électeurs les députés LFI tels Mathilde Panot, Thomas Portès, Louis Boyard et autres ? Grossiers ? Vindicatifs ? Menaçants ?

Ce n’est pas le cas ?

Peut-être, mais surtout comme des gens comme eux, parce qu’ils parlent comme eux et surtout des gens qui « leurs » parlent ! Non pas pour des objectifs politiques auxquels ils ne comprennent rien (comme la grande majorité des électeurs, diraient les esprits grincheux), mais dans leurs comportements, leurs langages, leurs réactions… Ces députés-là plaisent à leur électorat qui n’ont pas l’impression d’avoir envoyés à l’Assemblée nationale des « petits êtres gris » (comme dirait le journaliste Pascal Praud)… Des élus qui les flatteraient par devant et les oublieraient sitôt sous les ors de la République… « Grands Frères (et sœurs) » un jour, « Grands Frères (et sœurs) » toujours ! Leurs électeurs se reconnaissent en eux quand ils importent dans l’hémicycle les codes en usage dans leurs existences quotidiennes… En imposant à l’Assemblée nationale leurs langages, leurs débraillés, leurs mauvaises manières, ces députés, non seulement ne font pas honte à leurs électeurs, mais emportent leur admiration : pour ces Français-là, un voyou est toujours mieux qu’un « bouffon », comme ils disent. Sans compter que lorsque le député LFI Andy Kerbrat est arrêté en flagrant délit d’achat de drogues, comment croyez-vous que réagisse une partie de ses électeurs, sinon en pastichant la Chanson des Compagnons du Comptoir : « Il est des nôtres… Il a acheté sa beuh comme les autres… », soit un enthousiaste Bêlement des accrocs de la défonce… Ceux-là s’imaginent qu’une fois les Grands Frères et Sœurs insoumis(es) au Pouvoir, leur vie ne sera plus qu’un long shoot… Autres époques, autres gens, les damnés de la terre ont laissés la place aux damnés de la came…

Et Jean-Luc Mélenchon, a-t-il perdu tout espoir d’accéder un jour à l’Élysée ?

S’il a essayé d’entrer à l’Élysée par les urnes à trois reprises, il sait maintenant que cela ne lui sera plus possible… Alors, en bon trotskyste, il mise désormais sur le chaos pour pouvoir confisquer le Pouvoir à son profit, à l’occasion d’une guerre civile ou peut-être seulement d’un effondrement de notre pays… Crise économique, guérillas urbaines entre narcotrafiquants, scandales financiers ou sexuels instrumentalisés via les délires wokistes… et il bénéficie d’un sacré atout pour cela : à gauche de l’échiquier politique, il n’a aucun rival ! Pour l’heure en tout cas.

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samedi, 26 octobre 2024

Vive Venise… et vive Giorgia Meloni !

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La chronique de Philippe Randa

Dîtes que vous partez à Venise et rare sont les grincheux qui tenteront de vous en dissuader. Au contraire ! Ceux qui connaissent vous assureront que c’est sublime, merveilleux, extraordinaire, tandis que ceux qui rêvent d’y aller vous environt.

Je laisserais toutefois aux professionnels du tourisme le soin de vanter les merveilles architecturales, les délices gastronomiques et la découverte éventuelle du Spritz, boisson de moins en moins locale désormais (mélange de vin blanc pétillant type prosecco, eau de Seltz ou Schweppes Tonic Original et Aperol ou Campari) pour deux remarques plus politiques de cette découverte de la Sérénissime République de Venise.

Tout d’abord, la surprise d’une capitale régionale (celle de la Vénétie) d’une étonnante propreté : ni papier, ni déchet d’aucune sorte ne jonchent les rues ou les places publiques… Pas même le moindre amoncellement de sacs poubelles dans quelque coin que ce soit ! Arrivant de Paris, le dépaysement est total de ce point de vue-là, sauf hélas en ce qui concerne les ignobles tags (pléonasme !) sur les murs… d’autant que le premier vu – concernant une demoiselle brocardée pour ses mœurs légères – était en plus grabouillé dans la langue de Molière et dans un ortographe très approximatif.

Comme on le sait – ou pas, mais on s’en douterait – aucune automobile ne circule dans Venise, mais aucun vélo, trotinettes ou patinettes ne menacent non plus les piétons, seuls et uniques maîtres des lieux. Outre cette sécurité des plus appréciables, la seule agression pour les tympans est celle des bateaux à moteurs, bien moindre, on l’admettra, que la circulation habituelle des grandes métropoles.

Deuxième surprise de taille pour un touriste « franchouillard », celui de l’accueil dans les restaurants et du personnel assez important pour le service… En ayant fait la remarque à un compatriote vivant à l’année sur place, celui-ci modéra mon enthousiasme en expliquant qu’avec le « revenu de citoyenneté » instauré en 2019 en Italie (cette allocation de base pour les ménages défavorisés était d’un montant maximum de 780 euros pour un célibataire et pouvait atteindre 1 300 euros pour une famille) nombre de restaurateurs (et pas qu’eux !) commençaient comme en France à « ramer » pour trouver du personnel.

Heureusement, le gouvernement italien de Giorgia Meloni a annonçé en mai 2023 la suppression de cette incitation au « droit à la paresse », si cher à la française Sandrine Rousseau, sur qui on peut toujours compter pour rigoler ou s’indigner suivant son sens de l’humour… Espérons que cette décision ait pu limiter à temps les dégâts de cette aberration philosophique autant qu’économique en le remplaçant toutefois par un « chèque d’inclusion », mais au périmètre plus limité…

On se doute des cris d’orfrais que déclencha alors cette mesure : « L’extrême droite prend aux pauvres pour donner aux riches »… « Giorgia Meloni précipite de nombreux Italiens dans la pauvreté absolue »… « L’abolition du revenu de citoyenneté provoque l’indignation »… « … plonge de nombreux Italiens démunis dans une profonde appréhension ou la colère »…

Oui, mais… un an après la prise de cette mesure de bon sens, lors des élections européennes de juin 2024, « la présidente du conseil, Giorgia Meloni, est la grande gagnante du scrutin, qu’elle avait personnalisé à outrance. Son parti, Fratelli d’Italia (FdI), a obtenu, avec 28,9 %, un score de près de 3 points supérieur à celui enregistré lors des élections législatives de septembre 2022 », s’étranglera ainsi Le Monde.

Le désespoir en politique est donc bien une sottise aboslue comme disait ce bon vieux Maître de Charles Maurras.

Vive Venise… et vive Meloni ? Oui, « Veni, vidi, confirmi » (« Je suis venu, j’ai vu, je confirme »), comme je n’hésite pas à l’écrire, dans ce si beau latin de cuisine qui n’a étrangement jamais fait l’admiration de mes professeurs.

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19:39 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 19 octobre 2024

Les auditeurs ont vraiment la mémoire courte !

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La chronique de Philippe Randa

Un débat télévisé sur une chaîne grand public ; un parmi d’autres… Inutile de citer la chaîne, ni l’émission, cela n’a guère d’importance, sinon que la plupart des intervenants revendiquaient leur judaïté. Pourquoi pas ! D’autant que l’actualité se prête évidemment à leur donner la parole, en ce mois anniversaire du massacre commis en Israël, le 7 octobre 2023.

Rien de choquant, donc… sinon peut-être d’entendre parler, pérorer, conjecturer, s’offusquer encore et toujours du… nazisme ! Nazisme par-ci, nazisme par-là, nazisme encore et nazisme toujours, référence obligée pour quelque drame que ce soit touchant la communauté juive depuis 1945 !

Mais est-ce au nom du pangermanisme que les membres du Hamas ont fait un carton sur de jeunes Israéliens en train de danser ? Au nom d’une race palestinienne prétenduement supérieure à l’israélienne qu’ils ont enlevé bébés, filles, garçons, vieillards pour s’en servir comme monnaie d’échanges ou bouclier humain ? Bouclier fort peu protecteur, d’ailleurs, au vu des quelques 30 000 gazaouis victimes collatérales de l’offensive de Tsahal depuis un an…

Alors, pourquoi toujours ce rappel d’un passé désormais révolu qui, pour terrible qu’il soit – et particulièrement pour le peuple juif, même si pas que pour lui ! – n’a guère de rapport avec la tragédie actuelle du conflit israélo-palestinien ?

L’antijudaïsme ? Quel rapport avec celui que professait le national-socialisme, brocardant les « financiers apatrides » ou les « parasites » de la société allemande et celui du Hamas ou du Hezbollah luttant pour bouter l’Israélien hors de Palestine afin de rendre cette terre à ceux qu’ils considèrent comme leurs légitimes propriétaires ?

Aucun, cela va mieux en l’affirmant haut et fort, n’en déplaise à ces intervenants des plateaux télévisés… et en rappelant que des décennies durant, ces mêmes intervenants, auto-proclamés représentants de leurs communautés, ont hurlé « au nazisme » et calomnié tant et tant ceux qui sonnaient le tocsin contre l’invasion migratoire, pourtant source d’islamistes sectaires, de chaos économique… et, ne l’oublions tout de même pas, de haine anti-israélienne au passage !

Oui, il est vraiment dommage que personne, sur les plateaux télévisés, ne rappelle leurs discours passés au service des fanatiques islamistes et de leurs idiots utiles d’extrême gauche…

À croire que les auditeurs français ont vraiment la mémoire courte comme disait… comme disait…

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samedi, 28 septembre 2024

Gouvernement Barnier : le gouvernement « Titanic » ?

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"Avant Emmanuel Macron, c'était de droite ou de gauche, même résultats... Avec Emmanuel Macron, c'est en même temps droite et gauche, mais toujours mêmes résultats".

Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés (propos recueillis par Guirec Sèvres).

Que penser des dernières semaines politiques en France après la dissolution et l’attente d’un nouveau gouvernement ?

Toute la classe politique jusqu’à son propre camp (sans compter les Français) a tiré à boulets rouges sur Emmanuel Macron après sa dissolution de l’Assemblée nationale et le chaos provoqué sauf quelques courtisans qui ne manqueront pas de le laisser tomber dès que leurs intérêts le leur commanderont. C’est donc un Président désormais bien isolé dans le palais élyséen ; le bon sens voudrait qu’il cherche à regagner la confiance, sinon de tous, du moins du plus possible de ses anciens partisans d’abord, des Français ensuite, mais à l’évidence, son ego est tel que ce se serait s’abaisser et une telle idée ne doit même pas l’effleurer. Sa seule décision de bon sens au début de l’été a été de conserver le gouvernement de Gabriel Attal pour la durée des Jeux Olympiques. Ce gouvernement avait préparé l’événement, c’était évidemment à lui d’assumer toute la responsabilité, les éventuelles défaillances, voire catastrophes… ou d’être félicité de sa réussite. Tout s’est globablement bien passé, notamment du point de vue de la sécurité, dont acte ! et on ne peut que s’en réjouir… mais aussi en tirer politiquement la conclusion que la sécurité des citoyens en France est donc possible, si on en a la volonté : la preuve par les JO de Paris. Fort bien, mais ensuite ? Poser la question, c’est déjà reconnaître que cela n’aura sans doute été qu’un feu de paille dû à une circonstance exceptionnelle. N’empêche : quand on veut, on peut ! Cela rappelle mars 2020 et l’épidémie de covid : quand Marine le Pen a préconisé que la première mesure de bon sens était de fermer les frontières pour freiner la propagation de l’épidémie, ce fut une explosion d’indignation devant autant de stupidité : comment osait-elle proposer une telle mesure to-ta-le-ment inimaginable parce qu’à l’évidence impossible au XXIe siècle !… et pourtant, peu de temps après cette déclaration jugée si abracadabrantesque, toutes les frontières des pays étaient fermées en 48 heures ! La proposition de MLP n’était à l’évidence pas si inimaginable, si impossible, si stupide, si abracadabrantesque que cela. En 2024, Emmanuel Macron et son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ont prouvé que l’insécurité n’est nullement une fatalité !… mais que le manque de courage politique en France en est malheureusement une depuis plusieurs décennies.

Y aurait-il alors un espoir avec le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier dans lequel des personnalités de droite, aux convictions assumées, occupent des ministères importants, notamment l’Intérieur…

On peut toujours espérer, laisser leur chance aux dirigeants, croire qu’enfin, face aux réalités, à la gravité des enjeux, ce gouvernement prendra les mesures de bon sens nécessaires… Ne condamnons pas, par principe, avant de le voir à l’œuvre, de constater les résultats de ce qui sera fait ou pas… ce qui ne nous empêche pas déjà de constater que la formation de ce gouvernement a été l’occasion d’un spectacle assez peu ragoûtant de la part des formations qui le composent : tractations, chantages, menaces, etc., jusqu’à la rumeur que Michel Barnier aurait pu laisser tomber face aux difficultés. On l’imagine donc difficilement comme un général à la tête d’une armée véritablement unie. C’est même tout le contraire… Ce nouveau gouvernement donne plutôt l’impression d’un rassemblement de bric-marchandages et de broc-ambitions personnelles, si ce n’est même pire : d’une distribution de postes ministériels comme bâtons de maréchal de fin de carrière pour beaucoup…

 C’est-à-dire ?

Après une longue carrière politique, à 73 ans, que pouvait vraiment espérer de mieux, de « plus », Michel Barnier, depuis son échec avec un score ridicule lors de la primaire des Républicains à la dernière élection présidentielle, que ce titre de Premier ministre pour terminer sa carrière ? Alors, la réussite ou l’échec de son gouvernement dans les mois prochains a-t-elle vraiment, pour lui, une quelconque gravité ? Quant à une Rachida Dati, elle ne cache guère qu’elle considère le ministère de la Culture comme un simple, mais important, tremplin pour devenir Maire de la Capitale en additionnant les suffrages des électeurs macronistes à ceux de la droite traditionnelle… si tant est qu’il en reste encore suffisamment des uns et des autres dans deux ans.

Tout de même, Bruno Retailleau au Ministère de l’Intérieur, ce n’est pas rien…

Je répète : « Ne condamnons pas, par principe, avant de les voir à l’œuvre, de constater les résultats de ce qu’ils feront ou pas… ». En attendant, on ne peut tout de même pas s’empêcher de penser que, pour lui aussi, ce Ministère régalien est un beau bâton de maréchal… et n’oublions pas que, comme tous les autres derniers des Mohicans de l’ancienne droite de gouvernement et associés, comme on la nommait jusqu’à l’élection présidentielle de 2017, « gouverner, c’est leur ADN », ainsi que l’a très justement fait remarquer sur Cnews le journaliste Dominique Jamet. Ce qu’ils font une fois au Pouvoir est très secondaire, très facultatif… Pour preuves les septennats et quinquennats Chirac et Sarkozy, dits « de droite » qui se sont contentés d’expédier les affaires courantes, vidant les caisses, puis endettant la France, ne freinant ni ne stoppant l’invasion migratoire, laissant exploser l’insécurité… tout comme les gouvernements dits « de gauche ». Avant Emmanuel Macron, c’était de droite ou de gauche, mêmes résultats ; avec Emmanuel Macron, c’est en même temps droite et gauche, mais toujours mêmes résultats. Ce nouveau gouvernement Barnier l’illustre parfaitement : Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur réputé « très conservateur » et Didier Migaud, ministre de la Justice, considéré « très syndicat de la magistrature », ayant même voté la suppression du délit de solidarité quand il était député. Et pour Didier Migaud aussi, ce poste ministériel, numéro 2 du gouvernement dans le rang protocolaire, est un sacré bâton de Maréchal de fin de carrière ? Sur le Titanic, on valsait et on ripaillait avant le naufrage… En Macronie, on distribue des Postes ministériels avant le… déluge ?

Thierry Breton qui vient de démissionner de son poste de commissaire européen chargé du marché intérieur, a déclaré que ce gouvernement « est clairement de centre-droit, on a enfin une coalition entre Renaissance et les Républicains, sous le contrôle de l'extrême droite et de Marine Le Pen. »

Ce gouvernement, pour ce qu’il durera, n’est pas plus sous le contrôle du Rassemblement national de Marine Le Pen que du parti Horizons d’Edouard Philippe ou du Modem de François Bayrou ou autres Liot, Les Démocrates, etc., mais il va être, de fait, soumis à leur chantage à tous. Pour avoir leur soutien ou leur neutralité selon les besoins, Michel Barnier devra forcément passer sous leurs fourches caudines. Pour ne prendre en exemple que le Rassemblement national, il va être intéressant de suivre le procès des présumés faux assistants parlementaires de l’ex-Front national au parlement européen. Marine Le Pen risque une peine d’inégibilité. Si celle-ci n’est pas prononcée, on ne pourra pas s’empêcher de penser que, peut-être, « Merci, Michel, à votre service ! »… et si elle l’était et que les peines soient lourdes pour tous les mis en cause, ce gouvernement pourrait voir son existence quelque peu « abrégée », prouvant qu’on n’achève pas toujours que les chevaux, mais les mulets tout autant ; mais bon ! tout cela n’est qu’hypothèse de mauvais esprit, je vous l’accorde, bien sûr, puisque ce qui compte, évidemment, et là, tout ce beau monde est unanime, c’est et ce sera toujours d’abord l’intérêt de la France, n’est-ce pas ?

D’après vous, Emmanuel Macron espère-t-il l’échec du gouvernement Barnier pour reprendre la main ou son succès pour en tirer un bénéfice personnel au motif que c’est tout de même lui qui l’a nommé ?

Plus que tout autre dirigeant, l’actuel locataire de l’Élysée semble s’être fait détester, ou pour le moins mépriser, de tous ceux qui furent ses obligés, à commencer par ses Premiers ministres : Edouard Philippe, Élisabeth Borne et Gabriel Attal… L’exception étant Jean Castex qui n’a sans doute pas bien compris comment ni pourquoi il était arrivé un jour à Matignon – faute de mieux, sans doute et déjà ! – et va tranquillement et toujours autant en responsabilité finir sa carrière comme conducteur en chef des bus de la RATP : doucement le matin, pas trop vite l’après-midi : un véritable héros de la Macronie. Quel militant macroniste peut être légitimement fier et content de l’état de la France : plus de 3 000 milliards de dette publique, une extrême gauche plus virulente que jamais et une fantasmée droite dite extrême, premier groupe à l’Assemblée nationale avec, en ligne de mire, son accession plus plausible que jamais à l’Élysée en 2027 ! Et si le gouvernement Barnier devait chuter avant de possibles nouvelles élections législatives à l’été prochain, Emmanuel Macron qui, lors de son premier quinquennat s’était considéré comme un président jupitérien (Jupiter : dieu romain qui gouverne la Terre et le ciel), pourrait être acculé à la démission… laissant alors le souvenir d’un président plutôt pignonnesque (François Pignon : héros du films Le dîner de cons)… mais en beaucoup moins sympathique, ça c’est certain.

Philippe Randa a récemment publié :

Coups d’œil & Tirs à vue (Chroniques barbares XXI), Philippe Randa, Dualpha, préface d’Alain Sanders, 186 pages, 25 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici

La désinformation autour de l’écologie, Philippe Randa (présente), Dualpha, 198 pages, 25 euros… Avec les contributions de Francis Bergeron, Jean de Saint-Houardon, Richard Dessens, Michel Festivi, Nicolas Gauthier, Philippe Joutier, Aristide Leucate, Olivier Pichon, Éric Pinel, André Posokhow, Bernard Plouvier, Claude Timmerman, Jean-Michel Vernochet. Pour commander ce livre, cliquez ici

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jeudi, 12 septembre 2024

À mort la bébête à béret pourtant déjà morte !

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La chronique de Philippe Randa

Ah ! la sale bête d’abbé Pierre !

D’autant plus sale et bête qu’il fut tant admiré, tant soutenu, et, diront certains mauvais esprits, d’autant plus qu’il leur a bien rapporté de son vivant : aux politiciens, saltimbanques et people une notoriété certaine et à moindre frais ; aux cadres du mouvement Emmaüs et de la Fondation Abbé-Pierre des emplois gardés et des notes de frais : la misère, c’est comme l’amour, on ne compte pas davantage ce qu’on reçoit que ce qu’on donne.

Mais autres temps, autres mœurs, l’époque est aujourd’hui au dézinguage tous azimuts des statues, surtout, semble-t-il, celles qui furent peut-être trop adulées.

L’indignation est désormais obligatoire ; même les bobos et l’extrême gauche sont brusquement bien silencieux envers cet abbé qu’ils avaient porté aux nues, même lorsqu’il avait déjà déclenché quelques suspicions au siècle dernier pour son soutien au philosophe communiste Roger Garaudy. Celui-ci était alors dans la tourmente médiatique pour des remarques historiques jugées scandaleuses sur la relativité des génocides. Le quotidien Libération n’avait-il pas titré le 22 avril 1996 : « Le dérapage incontrôlé de l’abbé Pierre. Son soutien au négationnisme de son ami Garaudy provoque la stupeur » ?

Le faux pas fut vite oublié, ce qui lui permit d’avoir bien du beau monde à ses funérailles comme l’a relaté Le Monde, autre quotidien de la bien-pensance (forcément lui aussi en 2024 dans la curée contre la Bête immonde) : « Le président Jacques Chirac était assis à quelques mètres, dans un fauteuil. (…) Suivaient les rangs du gouvernement, presque au complet, avec notamment le premier ministre, Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie, Jean-Louis Borloo et Nicolas Sarkozy, qui a essuyé des sifflets sur le parvis de la cathédrale. Ont également assisté à l’office l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, le président du conseil régional d’Île-de-France, Jean-Paul Huchon, le président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré. Venaient ensuite des rangs réservés aux personnalités des arts et du spectacle – on y distinguait Robert Hossein, Laeticia Hallyday, Jean Reno, Lambert Wilson, Marek Halter,… »

C’est que tous ceux-là ne « savaient pas ». Bien sûr. Bien entendu. Il considérait alors Henri Grouès, de son vrai patronyme, comme bien sous tout rapport… certes, de leur point de vue en tout cas, mais sauf sous les jupes des filles comme on nous l’a donc appris !

C’est que le donneur de leçon qu’il fut sa vie durant aurait pu inspirer Marcel Gotlib pour son célèbre personnage de bande dessinée Pervers pépère : un « honorable vieillard » très excessivement porté sur la bagatelle…

Très excessivement ? Voire, car il semble que les turpitudes de l’infâme ne se soit finalement limitées, en de-ça et au-delà de l’Atlantique, qu’à quelques tripatouillages, certes récurents, entre « Pouet pouet camions » au-dessus du nombril et « main au panier » au-dessous des reins, mais les dames auraient peu apprécié de telles manières, ce qu’on peut comprendre.

Des goujateries, donc, soigneusement gardées sous silence des décennies durant, mais pour lesquelles les intéressées demandent brusquement aujourd’hui répérations. Morales éventuellement, mais surtout sonnantes et trébuchantes autant que faire se peut, devine-t-on… et comme il est impossible de juger la bête après sa mort – comme c’est ballot – c’est donc ses collaborateurs et « tous ceux qui savaient » qui se retrouvent aujourd’hui dans le collimateur des inquisiteurs du Nouvel Ordre moral et peut-être bientôt dans celui d’une Justice sommée de se soumettre à leurs jugements, fussent-ils rétroactifs.

« Tous ceux qui savaient… », fort bien… mais les premières qui ont sû, ne sont-elles pas justement toutes celles qui, d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique, n’ont pas jugé opportun alors de calotter le malapris, ce qui lui aurait peut-être passé l’envie de recommencer et de faire d’autres « victimes » ? En déclenchant alors le scandale, son entourage aurait-il pu faire autrement que d’intervenir et, si nécessaire, l’obliger à se faire, pourquoi pas ! soigner, tel le premier excité de la braguette venu ?

N’ont-elles pas leur part, toute leur part et la plus grande part finalement de responsabilité dans les multiples dérapages de la Bébête à béret ?

D’ici à ce que de telles « victimes », ayant tant tardées à vouloir laver leur honneur, finissent par s’entre-dénoncer et s’entre-judiciariser, il n’y a qu’un pas… ou un ricanement, comme celui que pépère doit avoir, là où ses mains baladeuses reposent… ou ne se reposent peut-être toujours pas, qui sait !

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mercredi, 04 septembre 2024

Nazis par-ci, nazis par-là, nazis partout…

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La chronique de Philippe Randa

Ce week-end, en Allemagne, le parti AFD a obtenu de larges victoires aux élections régionales (1er en Thuringe avec 32,8 % des voix, 2e en Saxe avec 30,6 % des suffrages, soit seulement 1,3 point de moins que la CDU à 31,9 %).

Ces victoires, l’immense majorité des médias les reconnaissent, bien obligés, mais assortissent leurs commentaires au mieux du constat laconique que « l’extrême droite progresse », au pire en s’horrifiant de ce qu’en Allemagne « l’AfD continue de gagner du terrain grâce au sulfureux Björn Höcke (…) personnage ouvertement néo-nazi », comme l’écrit une journaliste de RTL.

Vraiment néo-nazi ? Bien sûr, la preuve par sa condamnation « à deux reprises pour avoir utilisé l’expression nazie “Tout pour l’Allemagne” » (sic !).

Et pour les esprits lents ou distraits qui n’appréhenderaient pas vraiment la menace, cette journaliste enfonce le clou en interrogeant : « Le retour des néo-nazis au pouvoir ? »

Au moins ne pourra-t-on pas dire, grâce à de telles mises-en-garde, n’est-ce pas ! qu’on ne savait pas !

Pourtant, cela fait près de 80 ans maintenant que le IIIe Reich a mordu la poussière dans les décombres de Berlin et qu’il n’y a guère de jour où les crimes, atrocités, monstruosités, horreurs en tous genres ne sont pas rappelés, commentés, augmentés, multipliés, voire même supposés tant qu’à faire partout dans le monde autant que faire se peut et surtout, peut-on le constater, pour que certains se maintiennent au pouvoir coûte que coûte…

Des esprits chagrins pourraient ainsi faire remarquer qu’un peu partout en Europe ces dernières décennies, ces extrêmes droites tant honnies, ces « désignés nazis » si honnis, ne cessent néanmoins de convaincre de plus en plus d’électeurs.

Serait-ce parce qu’ils seraient vraiment si « nazis » que cela ou parce que le « nazisme » ne serait pas « cela » ou peut-être pas « que cela » ?

Ou pire encore : ces électeurs de l’AFD, pour ne parler que d’eux, n’ont-ils pas finis par considérer que tous les auto-proclamés anti-nazis sont finalement plus méprisables, sinon détestables que les nazis… ne serait-ce que par leurs évidents mensonges et leurs propagandes outrancières ?

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jeudi, 29 août 2024

Le pire n’est jamais certain… la preuve en BD !

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La chronique de Philippe Randa

Ayant acquis un lot de bandes dessinées chez un brocanteur pour une exorbitante somme de 50 euros pour 33 albums, choisis d’un (très) rapide coup d’œil, je pensais qu’il y aurait beaucoup de « très moyen » sinon du « pas terrible » en espérant, on ne sait jamais, acquérir une ou deux pépite(s), des fois que…

L’une de ses BD est intitulée La voyageuse de petite ceinture (Ed. Dargaud, 1986) ; j’y découvre dès la deuxième page cette phrase en exergue : « Par des images enthousiasmantes, nous voulons affirmer une France arc-en-ciel » et c’est signé « Frida, Candida et Barbara, “rouleuses” de l’antiracisme »… Oups !

J’ai donc décroché le gros lot d’une belle histoire qui ne va pas du tout, du tout, du tout me plaire, mais bon ! quitte à boire la cigüe de la propagande mondialisante et repantante jusqu’à la lie, je me console avec le prix de mon acquisition qui atténue tout de même mon épreuve !

Surprise ! De pages en pages, cette épreuve non seulement ne survient pas et au contraire, d’étonnements en surprises, je découvre sinon tout le contraire de ce à quoi je me suis attendu, du moins une vision très réaliste – et honnête – de la société française des années 80 du siècle dernier… telle que je l’ai connue.

Et où tous les protagonistes mis en scène, qu’ils soient européens, africains ou nord-africains en prennent pour leur grade ! Sans distinction ! Il ne faut donc jamais jurer de rien… et ne pas se fier aux apparences, le pire n’étant jamais certain.

L’histoire est celle de Naïma, une vagabonde d’origine nord-africaine, en rupture familiale, vivant d’expédients dans et autour du réseau ferroviaire de l’ancienne petite ceinture parisienne. Elle rêve tout éveillée d’une autre vie, forcément merveilleuse : celle d’être une princesse aimée et admirée de la Belle Époque avec « étole d’Astrakan et aussi un manchon »… Mais elle n’est « que » fille d’immigrés, honnêtes et travailleurs avec un grand frère prêt à sombrer dans la délinquance et un petit frère qu’elle veut et doit protéger des mauvaises fréquentations.

Son grand frère ? Mal lui en pris d’être retourné au bled où, la nuit de son arrivée, ses cousins lui ont fait son sac pour lui piquer son walk-man, ses santiags, son cuir, etc., tandis que son tonton, « un vrai sauvage qui se croit toujours dans l’armée de libération », lui a clairement signifié sa conception de la place de la femme dans la société : « Tout juste s’il (lui) a pas déchargé son flingot dans les tripes parce qu’(il) avait emmené la petite Yasmina au ciné »… et de conclure, désabusé : « Y sont vraiment pas comme nous… » (Le Pen ! Zemmour ! sortez de ce corps !)

Quant à Saïd, avec lequel ce fut « la première fois », il avait beau se faire appeler Dave (« Dave ! J’vous demande un peu, avec sa tronche !), la mère de Naïma « se méfiait de son mauvais genre » et son père l’avait jugé au premier et sûr coup d’œil : « Un bon à rien, qu’ce serait jamais un ouvrier qualifié », c’est-à-dire comme lui, ce dont il était fier ! Autre temps, autre dignité que celle procurée par « France travail » (ex-Pôle emploi, ex-ANPE) de 2024 !

Dave-Saïd alternant comme on s’en doute les séjours en prison et le trafic de stupéfiant, Naïma sera amenée à arracher in extremis son jeune frère des « pattes de cette ordure »…

Même une vagabonde rêveuse d’une vie princesse doit assurer le quotidien et pour cela, pourquoi ne pas faire un don rémunéré de sa jolie personne dans une soirée organisée pour cela. Oui, mais par des garçons qui croient « fort » dans le multiculturalisme (à l’époque, on ne les appelait pas encore « bobos »), surtout lorsque leurs généreuses idées peuvent servir leurs intérêts professionnels auprès de plus riches qu’eux portés sur des aventures aussi galantes qu’exotiques.

L’alcool aidant, notre héroïne ne pourra s’empêcher de rappeller que « les boxons français y-z-ont toujours, été comment vous dîtes ? multiracieux… pas vrai ? », mettant tout le monde mal à l’aise et s’attirant aussitôt la colère d’une grassouillette Africaine qui la traitera, entre autres amabilités, de « sac d’os » et, pour bien faire comprendre à l’assemblée le fond de sa pensée, de « mocheté de bougnoule ». Ambiance !

Naïma ayant quelque peu gâché la soirée, elle quittera les lieux sans problème, au grand dam de son « client » insatisfait hurlant qu’on appelle la police, mais non, impossible « avec la dope qui traîne »… Du beau monde, décidément, comme aurait dit ma grand-mère !

Évidemment, si j’ai été « déçu en bien » avec cette vision de « l’antiracisme » aux antipodes de celle imposée de nos jours – le racisme n’y étant pas dénoncé comme exclusivement européen – d’autres lecteurs n’ont évidemment pas partagés cet avis, jugeant ainsi sur internet qu’il « manque également de bonnes idées pour faire avancer l’ensemble. »

On imagine de quelles « bonnes idées » on parle… celles qu’on peut aisément trouver du côté de La France insoumise, à n’en pas douter.

Ah ! signalons également que les personnages les plus sympathiques finalement, sont certains employés (tous européens) du chemin de fer croisés ici ou là, s’inquiétant pour la sécurité de Naïma, la recueillant après qu’elle se soit évanouie entre les voies, lui offrant de voyager « dans le train de marchandise en partance pour Bercy (même si) c’est pas régulier » et lui offrant de partager « la gamelle qui réchauffe sur le pot d’échappement. »

On ne peut donc que constater, grâce à Pierre Christin et Annie Goetinger, les auteurs de La voyageuse de petite ceinture, que l’antiracisme proclamé en 1986 des « rouleuses » de celui-ci, n’a plus guère de rapports avec celui beuglé en 2024 par les autoproclamés indigènes de la République et leurs complices !

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lundi, 12 août 2024

Sportifs über alles !

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La chronique de Philippe Randa

Dans une précédente chronique, j’avais présenté la nouvelle race supérieure de l’humanité, comme nous l’a apprise la cérémonie d’ouverture des Jeux de la XXXIIIOlympiade de cet été 2024, soit « des êtres dégenrés, de préférence obèses, aux chevelures décolorées, dandinant du croupion et moulés dans des tenues autrefois réservées à ces gens de petites vertues qui aguichaient le chaland sur le bitume des rues de Paname, voire, pour les plus bucoliques, dans les allées du Bois de Boulogne », mais certains préféreront une race supérieure plus supérieure encore que celle-ci…

C’est celle des sportifs, placés au-dessus de tous les autres êtres supérieurs et ce, quelles que soient leur race, leur religion ou leurs mœurs…  Ils sont le nec plus ultra de l’Humanité et point barre.

Pour preuve, les mésaventures gastronomiques de Serena Williams, cette Américaine « considérée comme l’une des plus grandes joueuses de tous les temps » pour avoir remporté entre autres 39 titres du Grand Chelem en simple et double.

Sportivement parlant, du lourd, personne ne peut le nier !

Mais la gloire et l’argent ne suffisent malheureusement pas toujours à surmonter certains impondérables de la vie quotidienne, comme de s’imposer avec ses enfants au restaurant du luxueux hôtel The Peninsula à Paris le 6 août dernier. Furieuse, la championne a immédiatement écrit à la Kommandantur que… non, elle est de son époque et a simplement rapporté cet affront sur le réseau social X (anciennement Twitter) : « On m’a déjà refusé l’accès au toit pour manger à des restaurants beaucoup plus sympas, mais jamais avec mes enfants. Il y a une première à tout… »

Explication donnée par la direction du restaurant : « Malheureusement, le bar sur notre toit était complètement occupé et les seules tables inoccupées que vous avez vues appartenaient à notre restaurant gastronomique, L’Oiseau Blanc, qui affichait également complet. »

Évidemment, les admirateurs de la dame ont immédiatement considéré que « la célébrité de Serena Williams aurait dû lui ouvrir les portes, plutôt que de les lui fermer », tandis que d’autres internautes, moins portés à l’idôlatrie, ont estimé que « sa célébrité ne lui donnait pas tous les droits », notamment de piétiner ceux d’autres personnes qui avaient réservés les lieux en bonne et due forme : « Je suis une célébrité, dégagez une personne normale pour que je puisse manger », peut-on lire parmi leurs commentaires peu amènes.

Quant à l’inévitable accusation de « discrimination » dont aurait été victime la tenniswoman et sa descendance et qui n’a pas manqué d’être évoqué – on a évité, toutefois, celle de « sexisme », c’est étonnant ! – cela sous-entendrait qu’aucune personne de couleur n’ait jamais  eu le droit de pénétrer dans le lieu, ce qui semble difficile à imaginer… sauf sans doute pour les anti-racistes forcenés pour qui, forcément, il ne saurait y avoir de situation où la « bête immonde » ne puisse sommeiller.

Autre polémique, celle de l’impôt… devant lequel tous citoyens devrait être égaux, mais pour lequel les sportifs devraient être moins égaux que les autres.

En cause, les primes entre 20 000 et 40 000 euros que les médaillés français aux Jeux olympiques de Paris 2024 vont recevoir et sur lesquelles, ils seront imposables.

Face à ce « scandale », le député Les Républicains Olivier Marleix vient de proposer de légiférer pour « exonérer d’impôts les primes reçues à chaque médaille par les champions olympiques français  (…) pour débuter la législature et poursuivre dans l’hémicycle un moment d’unité nationale ! »

Pour information, Ouest-France rapporte que « les médaillés reçoivent une prime à chaque médaille engrangée, 80 000 € pour l’or, 40 000 pour l’argent et 20 000 € pour le bronze, selon le barème établi par le ministère des Sports et publié sur son site (sports.gouv.fr). Des montants en nette hausse par rapport aux JO de Tokyo en 2021 (65 000, 25 000 et 15 000 euros). Chaque sportif d’un collectif médaillé se voit en outre attribuer la prime correspondant à son niveau de médaille. »

Qu’on sache, aucun député n’a jamais eu précédemment cette généreuse idée pour nos militaires, nos policiers, nos pompiers, nos infirmières, etc. (liste non-exhaustive). C’est dommage, n’est-ce pas ?

Enfin, espérons que la Williams’s family ait finalement réussi à se nourir dans ce Paris impitoyable… Sachant que maman fut « l’athlète féminine la mieux payée au monde en 2016, avec plus de 29 millions de dollars de revenus », ça a pu les aider, en l’occurence… Enfin, si le fisc américain lui en a laissé un peu… Espérons-le !

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jeudi, 01 août 2024

Les races n’existent pas, mais les races supérieures, si !

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La chronique de Philippe Randa

Dire qu’on croyait que les races n’existaient pas. Les racistes, si ! Mais les races, non… Certains même, pour convaincre les esprits les plus obtus – ô combien ! – voudraient d’ailleurs que cette vérité soit inscrite dans la Constitution française, Ve du nom… Pourquoi pas ! Mais hélas ! trois fois hélas ! notre constitution indique dans son article premier que la France se doit d’« assure(r) l’égalité de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion »… c’est ballot !

Les races n’existent pas, mais non, mais non ! Mais à l’évidence, la ou les race(s) supérieure(s), elle(s), oui… La preuve par l’histoire.

De Léon Blum, dont on reparle un peu ces jours derniers avec le Nouveau Front populaire (lui, c’était le modèle original de 1936) qui déclarait dans un discours à l’Assemblée nationale du 9 juillet 1925 : «Nous admettons qu’il peut y avoir non seulement un droit, mais un devoir de ce qu’on appelle les races supérieures, revendiquant quelquefois pour elles un privilège quelque peu indu, d’attirer à elles les races qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de civilisation », en passant par Adolf Hitler et son désormais obligatoirement exécré régime national-socialiste qui considérait que la race aryenne constituait la catégorie supérieure de l’humanité… jusqu’aux Jeux de la XXXIIIOlympiade de cet été 2024 et son humanoïde nouveau, l’existence d’une supériorité raciale, changeant au gré des régimes, des coutumes, des mœurs et des exigeances politiques, ne fait pas de doute.

Le metteur en scène Thomas Jolly, désigné directeur artistique des cérémonies, nous a ainsi offert un grandiose spectacle pour nous en convaincre ; seuls des esprits chagrins peuvent en critiquer le fond, la forme et le coût, oubliant que lorsqu’on veut prouver, c’est comme lorsqu’on aime, on ne compte pas (surtout l’argent du contribuable, dirons des esprits non plus grincheux, mais alors là, franchement discourtois) !

Ainsi donc, grâce à Thomas Jolly, le monde entier a découvert – pour ces quelques milliards d’habitants qui l’ignoraient encore – la nouvelle race supérieure de l’humanité : des êtres dégenrés, de préférence obèses, aux chevelures décolorées, dandinant du croupion et moulés dans des tenues autrefois réservées à ces gens de petites vertues qui aguichaient le chaland sur le bitume des rues de Paname, voire, pour les plus bucoliques, dans les allées du Bois de Boulogne.

Avec cette cérémonie d’ouverture, on était fort loin, donc, des stéréotypes tant admirés par l’humanité d’antan et plus encore aux antipodes de cette « pseudo-culture musculaire » prônée par Pierre de Coubertin, rénovateur des JO et fondateur du Comité international olympique (CIO) dont « les pionniers de la sociologie du sport, Jean-Marie Brohm en tête, dézinguent ses “idées réactionnaires” », comme l’a rappelé Pierre Godon dans un article de Franceinfo (« Pourquoi Pierre de Coubertin, père des Jeux modernes, n’est vraiment pas prophète en son pays »).

Concluons que moins les races existent, plus on en parle… À croire que, contrairement au diable, la plus grande ruse des races est de vous persuader qu’elles existent !

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samedi, 27 juillet 2024

Défaite à la Pyrrhus pour le Rassemblement national

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La chronique de Philippe Randa

Largement vainqueur en nombre de suffrages électoraux, le Rassemblement national n’obtient aucune vice-présidence, alors qu’il en avait deux dans la précédente législature… Malgré des années d’efforts obsessionnels pour complaire à l’intelligentsia dominante, au prix d’incessantes épurations internes, d’innombrables autant qu’humiliantes repentances et autocritiques, il se retrouve toujours et encore et peut-être plus que jamais « paria » de l’arène politique, tous les autres partis des faillis et des extrémistes étant toujours complices comme coquins pour l’empêcher d’accéder aux Affaires de l’État.

Et ce, depuis maintenant un demi-siècle !

Mais la palinodie de démocratie à laquelle les Français ont assisté lors des récentes élections européennes, puis législatives, suivie de celle de l’élection des vice-présidents de l’Assemblée nationale, offre finalement une position enviable, sinon enviée, au RN dans les mois qui viennent, surtout fort de l’empathie indéniable qu’il rencontre désormais dans l’opinion publique, inversement proportionnelle à l’opprobre qu’il subit de la part de la classe politique.

Dans les jours qui viennent s’ouvrent à Paris les Jeux de la XXXIIIOlympiade du 26 juillet au 11 août, il est difficile de l’ignorer. Aussi, aurait-il été souhaitable d’être à la manœuvre comme va l’être Gabriel Attal et son gouvernement démissionnaire ?

Certes, ce gouvernement aura préparé l’événement depuis de longs mois et le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a bien assuré que « nous n’avons aucune menace à ce jour caractérisée sur les JO ou la cérémonie d’ouverture » (déclaration lors du point presse le mercredi 17 juillet sur le dispositif de sécurité mis en place dans la capitale pour les JO de Paris).

Mais de quelle « menace caractérisée » est-il question ? D’attentats terroristes ou peut-être plus certainement de débordements des racailles bien décidées à profiter de l’occasion pour « faire leurs courses » et « niquer la France » au passage, distraction comme une autre pour « ces gens-là » !

N’anticipons pas de scénarios catastrophes qui renverraient de notre pays une abominable image au reste du Monde. Personne de normalement patriotique ne peut le souhaiter.

Aussi, espérons, bons princes et sans rancune, que tout se déroule dans la joie, la bonne humeur et les exploits sportifs.

Mais si, pour Pierre de Coubertin, « l’important, c’est de participer », on peut aussi penser qu’il est plus prudent, finalement, pour le Rassemblement national de ne pas avoir accédé à la direction du pays cet été.

Et à l’automne, lorsque sera formé un nouveau gouvernement forcément soutenu par une majorité de bric-arrangements politiciens et de broc-ambitions personnelles, que ses députés soient en ordre de bataille, assis au bord de la rivière parlementaire pour pointer les échecs, dénoncer les mensonges et… compter les carrières politiques fracassées de ceux qui les auront offensés, comme l’a si bien dit en son temps un sage du nom de Lao-Tseu.

S’il y a des « victoires à la Pyrrhus », soit « une victoire obtenue au prix de pertes si lourdes pour le vainqueur qu’elle équivaut quasiment à une défaite », n’y aurait-il pas aussi – et à l’évidence – des « défaites à la Pyrrhus », évitant des problèmes si terribles pour le perdant qu’elles équivalent quasiment à une victoire ?

Même si victoire par défaut et au goût amer…

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vendredi, 19 juillet 2024

Amélie Oudéa-Castéra et Anne Hidalgo ont donc fluctuaté sans mergiturer

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La chronique de Philippe Randa

L’ancien Président Jacques Chirac l’avait promis, mais c’est Amélie Oudéa-Castéra qui l’a fait, brûlant ainsi la politesse à madame le Maire Anne Hidalgo qui, peut-être, n’aurait pas demandé mieux que de s’en dispenser (on la comprend), mais qui a bien dû, elle aussi, y passer quelques jours plus tard.

Sans public, mais filmée pour immortaliser sa prestation d’abord, sa survie ensuite (la vidéo a été diffusée par BFMTV), l’actuelle ministre des Sports – pour combien de temps encore, that is the question, merci Macron ! – a donc fait trempette dans la Seine la veille de la Fête nationale… et en est ressortie tout sourire. Sans haut-le-cœur, sans toux inquiétante et sans aucun signe apparent de mutation. On en est finalement bien heureux pour elle, seuls quelques esprits chagrins n’auront pu s’empêcher de lui souhaiter de vilaines complications intestinales à venir… Des chagrins, des vilains, voire des jaloux !

L’eau était-elle bonne ? Question secondaire, mon cher Watson, vu la combinaison de plongée, bonnet sur les oreilles compris, que la dame avait pris soin de revêtir. Par pudeur, frilosité ou précaution sanitaire, chacun appréciera comme il l’entendra sa témérité à laquelle bien peu, reconnaissons-le, s’attendaient.

Comme quoi, on peut donc désormais fluctuater dans la Seine sans y nec mergiturer, soit, pour les non-latinisants, batifoler dans ses flots sans y sombrer corps et santé. Qui s’en plaindrait ? Les contribuables français, peut-être, auxquels l’assainissement du fleuve aura coûté 1,4 milliard d’euros, « son financement (étant) assuré par les collectivités et l’État, via son opérateur, l’Agence de l’Eau Seine Normandie ».

Ces considérations bassement matérielles dites, qui se plaindrait qu’on lutte contre la pollution si c’est avec succès ? Finalement, qui ne s’en réjouirait pas ? De plus, la capitale française étant un haut lieu touristique, nul doute qu’une Seine décrottée, désinfectée et devenue (enfin) salubre, aura quelque impact non négligeable à ce niveau.

Oui mais… Il ne faudrait pas non plus que cette baignade ministérielle soit sans lendemain et qu’on apprenne plus tôt que tard que l’effet d’annonce passée, elle fasse long feu pour cause de nouvelles contaminations.

1,4 milliard pour quelques jours d’un été 2024 déjà bien pourri pour cause de refroidissement climatique, cela ferait chère l’ablution ministérielle, dût-elle être suivie dans les jours prochains de quelques autres promotions personnelles, obligations politiques, paris stupides ou méfaits de l’alcoolisme…

Qui vivra verra ? Oui et surtout… si qui s’y baignera survivra !

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lundi, 15 juillet 2024

Jean-Luc Mélenchon : Trotsky sort de ce corps !

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La chronique de Philippe Randa

Nombre de Français s’inquiètent de la terrible menace que représenterait Jean-Luc Mélenchon, leader maximo de la France insoumise, s’il devait remplacer dans les prochains jours Gabriel Attal à Matignon.

Bien qu’il soit toujours délicat de prédire l’avenir, surtout en politique, rappelons que l’intéressé n’est toujours pas (à l’heure où ses lignes sont écrites) candidat au poste de Premier ministre et s’il devait secrètement l’espérer ou en tout cas y croire, nul doute que son attitude, ses déclarations, ses mises en garde et ses menaces sont à l’évidence le meilleur moyen d’écarter cette hypothèse.

Pour preuve, dimanche soir 7 juillet, à peine les premières estimations des résultats du deuxième tour des élections législatives affichés (et indiquant qu’il n’y aurait aucune majorité absolue), il exigea qu’un ministre issu du Nouveau Front Populaire soit nommé pour « appliquer son programme, rien que son programme, mais tout son programme… » : il n’est nul besoin d’être sorti de Saint-Cyr, et encore moins du cabinet McKinsey & Company, pour comprendre qu’il se mettait ainsi hors jeu pour une telle nomination.

Pour preuve encore, l’appel d’Adrien Quatennens, fidèle d’entre les fidèles de sa garde rapprochée, qui envisage pour sa part « une grande marche populaire » sur Matignon afin d’obliger Emmanuel Macron à nommer un Premier ministre de gauche. D’où légitime tollé indigné de toute la classe politique, y compris au sein du Nouveau Front Populaire.

Quand on estime avoir quelques chances d’obtenir ce qu’on désire, notamment une nomination politique et former une majorité, relative ou absolue, il est évident qu’on cherche avant tout à rassurer, à rassembler, à convaincre les plus sceptiques, les plus hésitants, voire les plus hostiles que « mais non ! mais non ! il n’y a aucun péril à l’horizon » et qu’on ne laissera donc pas entrer un quelconque loup dans la bergerie des Affaires de l’État…

D’évidence, ce n’est pas, ou plutôt ce n’est plus, la stratégie de celui qui aura tenté par trois fois d’entrer à l’Élysée par les voies électorales et qui n’y croit plus.

Peut-on en être soulagé pour autant ? Sans doute pas lorsqu’on connaît la formation idéologique de celui-ci : le trotskisme.

S’il s’identifia jadis dans un hurlement de rage passé à la postérité à la République, craignons que Jean-Luc Mélenchon n’envisage désormais de suivre les pas de son maître Léon Trotsky, cheville ouvrière de la Révolution bolchevique et de la prise de pouvoir par l’insurrection.

Au vu des derniers scores électoraux de La France Insoumise dans les zones perdues de notre pays, la mise hors-jeu pour Matignon de cet héritier spirituel du célèbre révolutionnaire russe n’en est donc nullement plus rassurante pour autant.

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mercredi, 10 juillet 2024

Des loisirs et des jeux : cet autre barrage au Rassemblement national

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres)

Que pensez-vous de cette France ingouvernable avec trois grands blocs (Macronistes, NFP, RN) peu ou prou de même importance à l’Assemblée nationale ?

C’était une des hypothèses durant la campagne électorale plus crédible que celle d’une majorité absolue d’un de ces trois blocs… et qui confirme une fois de plus que les sondages dont on nous abreuve avant chaque élection servent surtout aux médias et aux politiques pour minimiser une défaite ou arguer d’une victoire…

C’est-à-dire ?

Le bloc centriste, avec 168 sièges, perd près du tiers de ses députés par rapport au scrutin de 2022 (250 élus) et près de la moitié par rapport à 2017 (308 élus), mais « contrairement aux sondages », sa déroute « n’a pas eu lieu et il résiste »…

Quant au Nouveau Front Populaire dont les mêmes sondages annonçaient une possible bérézina, son résultat est devenu un quasi triomphe avec une possibilité pour lui d’accéder aux Affaires… et, the last but non the least, le score du Rassemblement national – largement vainqueur en nombre d’électeurs (1 million 700 000 voix de plus que le NFP et 2 millions 400 000 de plus que le camp présidentiel et dont le nombre de députés passe de 89 à 126, sans compter les 17 députés « Républicains ciotistes » – est présenté comme le grand perdant de ses élections, toujours au vu des sacro-saints sondages pré-électoraux.

Ceux-ci ont donc parfaitement remplis leur raison d’exister pour commentaires de soirée électorale au mieux des intérêts ou non des uns ou des autres.

Tout de même, le Rassemblement national espérait, sinon la majorité absolue, du moins davantage d’élus… Le « cordon sanitaire » anti-RN qu’on disait définitivement obsolète a donc encore fonctionné…

Pas forcément ! À part une poignée d’extrémistes de gauche et autant de Bobos lobotomisés, qui croit encore en 2024 à la menace de Chemises brunes avides de répandre du sang impur ? Surtout représentées par les actuels dirigeants du RN… Ce leit-motiv surréaliste éternellement rabaché par ses ennemis prouvent seulement que ceux-ci sont incapables de changer leurs logiciels politiques, pourtant démentis par les scores électoraux du RN et sa régulière progression dans les urnes.

Alors, comment expliquez-vous que le RN n’ait pas davantage de députés ?

Pour deux raisons… L’une a été évoqué et ce n’est pas la moindre : le nombre inquiétant de candidats « fantômes » dont le RN n’a même pas a été capable de produire la photo et que personne n’a vu faire campagne… d’où des cas assez « cocasses », tel celui de l’ancienne « preneuse d’otage » en Mayenne à laquelle 14 161 électeurs (31,10 %) ont tout de même apporté leurs suffrages…

Renseignement pris, cette dame ayant dû déposer le bilan de son commerce il y a trente ans, en avait alors, à tort ou à raison, rendu responsable la Mairie à laquelle elle a été réclamer des comptes en prenant en otage un des adjoints… La prise d’otage a tourné cours lorsqu’une envie pressante lui est venue. On admettra que cette dame était déjà, à l’évidence, une effrayante « menace brune », n’est-ce pas ? Jadis, Jacqueline Maillan aurait sans doute été une merveilleuse interprète d’un tel rôle au cinéma… Quel dommage que les malchances pour la France qui ont ravagé le Bataclan à Paris en 2015 aient songé à prendre leurs précautions avant de passer à l’action ; on aurait peut-être pu éviter 90 morts ce jour-là, qui sait !

Alors, oui, comment un mouvement qui a désormais un demi-siècle d’existence (il est, que cela plaise ou non, l’héritier du Front national fondé en 1972) ne soit pas en mesure d’avoir des candidats prêts et présentables dans chaque circonscription, même pour une élection imprévue comme cela a été le cas cette année ? Surtout depuis qu’il est désormais un parti avec lequel on peut légitimement espérer être élu : sa direction aurait dû, partout, n’avoir que l’embarras du choix et désigner le ou la meilleur(e) candidat(e)…

Et il y aurait une deuxième raison à ce nombre « restreint » de députés ?

Oui, une possible appréhension du chaos que nombre d’électeurs ont sans doute craint en cas de victoire du RN :  des émeutes – voire une une possible guerre civile, dixit Emmanuel Macron – auraient alors pu menacer autant leurs sacro-saintes vacances d’été que les sacro-saints Jeux Olympiques… Une réaction vieille comme le monde… antique : Panes et circenses ! (Du pain et des jeux) dénonçait Juvénal pour parler de cette obsession du peuple romain d’alors : « Ces Romains si jaloux, si fiers (…) qui jadis commandaient aux rois et aux nations (…) et régnaient du Capitole aux deux bouts de la terre, esclaves maintenant de plaisirs corrupteurs, que leur faut-il ? Du pain et les jeux du cirque »…

Dans le passé, du pain et des jeux ; de nos jours, des loisirs et des jeux… Les peuples ne changent pas tant que ça !

Philippe Randa a récemment publié :

Coups d’œil & Tirs à vue (Chroniques barbares XXI), Philippe Randa, Dualpha, préface d’Alain Sanders, 186 pages, 25 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici

La désinformation autour de l’écologie, Philippe Randa (présente), Dualpha, 198 pages, 25 euros… Avec les contributions de Francis Bergeron, Jean de Saint-Houardon, Richard Dessens, Michel Festivi, Nicolas Gauthier, Philippe Joutier, Aristide Leucate, Olivier Pichon, Éric Pinel, André Posokhow, Bernard Plouvier, Claude Timmerman, Jean-Michel Vernochet. Pour commander ce livre, cliquez ici

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samedi, 06 juillet 2024

Diabolisation du RN : à quand la date limite de péremption ?

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La chronique de Philippe Randa

Il y avait une question – plaisanterie ou vérité, comme on voudra – qui circulait au sein du Front (devenu Rassemblement) national au siècle dernier :

— Qu’est-ce qu’un électeur du FN ?

Réponse :

— Un ancien électeur communiste qui s’est fait voler trois fois son auto !

On riait de bon cœur, comme quoi la triste réalité du quotidien en disait parfois davantage que de longs discours, et en tout cas beaucoup plus que de coûteuses enquêtes de cabinets internationaux de conseil en stratégie tels McKinsey & Company.

En 2024, l’inquiétude de l’électeur français va bien au-delà de son automobile volée (ou dégradée) : les victimes de violences physiques en 2023 s’élèvent à 444 700 (1), sans compter la paupérisation de la classe moyenne : autiste, la caste macroniste au Pouvoir depuis 7 ans – 7 ans déjà ! – est bien la seule à ne rien remarquer… ou à s’en moquer !

Et pourtant ! Durant la campagne des élections européennes d’abord, des élections législatives ensuite, quel discours – seul, unique et inlassablement rabâché – a-t-on entendu de la part des « deux » blocs – Centre macroniste et Gauche du Nouveau Front populaire – face aux succès électoraux annoncés, puis concrétisés, du Rassemblement national ? Le même que depuis plus de quarante ans et les premiers succès électoraux du Front national en 1983 : la diabolisation outrancière !

Certes, cette diabolisation a empêché l’arrivée aux Affaires des dirigeants frontistes. Avec une efficacité indéniable. Mais toute tromperie ayant une date limite de péremption, l’éternelle comparaison du Rassemblement national avec les hommes et partis des heures décrétées les plus sombres d’une histoire sans être instrumentalisée, semble avoir fait définitivement long feu en ce printemps ; du moins pour quelque 10,6 millions d’électeurs !

Ce qui devrait faire réfléchir ses ennemis politiques et les inciter à changer radicalement de stratégie. Mais non. Le dernier leitmotiv électoral n’est-il pas d’effrayer les Français en les assurant que pour la première fois, l’extrême droite « menace » de revenir au Pouvoir depuis le gouvernement de Vichy en 1940 ?

On verra, au soir du 7 juillet prochain et de la composition définitive de la nouvelle Assemblée nationale, si une fois encore ou une fois de trop, un tel délire empêche à nouveau la fin d’un monde politique failli… ou si au contraire, il en est fini d’une imposture médiatique et politique dont UMPS d’antan tout autant que Macronie et NFP actuels ont tant usé et abusé sans vergogne.

Reconnaissons, une fois n’est pas coutume, la lucidité de l’ancienne secrétaire d’État Marlène Schiappa qui a déclaré le 13 juin 2024 sur Cnews : « Dire aux gens que nous sommes les gentils et que les extrêmes sont les méchants, ça ne convainc personne. »

On ne saurait mieux dire.

Note

(1) Selon une étude du service statistique ministériel de la Sécurité intérieure.

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mardi, 25 juin 2024

À Courbevoie, une agression à « sens » unique

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La chronique de Philippe Randa

Dans les faits divers plus ignobles que d’autres, l’échelle de l’horreur est grande et chacun s’indigne comme il le ressent lorsqu’on rapporte des violences, mentales ou physiques, accompagnées d’actes de tortures ou d’humiliations.

Et parmi les plus ignobles de celles-ci, il y a le viol évidemment…

Les chiffres incroyables de leurs recensions pour la France soulèvent les cœurs les mieux accrochés : « Près de 84 000 victimes de violences sexuelles ont été recensées sur l’année 2023, un chiffre en augmentation de 6 % par rapport à 2022 […] C’est ce qui ressort d’un rapport du service de statistiques du ministère de l’Intérieur publié jeudi 7 mars 2024 », rapporte Ouest-France.

À Courbevoie, courant de ce mois de juin, un viol a soulevé à juste titre l’indignation. Parce que la victime est une fillette de 12 ans ? Parce que ses trois tourmenteurs sont du même âge ?

Pas seulement… À entendre les commentaires dans les médias, de la part des journalistes tout autant que de leurs invités, ce serait surtout parce que l’un des violeurs, son ex-petit ami, lui a reproché de lui avoir « caché sa confession juive » – la police ayant de plus découvert dans son téléphone « des propos et images antisémites, notamment un cliché sur lequel on voit un drapeau israélien brûlé » – et qu’un de ses complices a, lui, indiqué que leur victime « aurait tenu des propos négatifs à propos de la Palestine. »

Aussi, dans une tribune du JDD, la journaliste Noémie Halioua insiste pour ceux qui n’auraient pas compris sur le « sens » de cette agression : « Le viol à caractère antisémite d’une fille de 12 ans à Courbevoie est un acte de guerre idéologique visant à humilier et détruire symboliquement la communauté juive. »

Que cette ignominie ait fait basculer dans un cauchemar la vie de cette malheureuse, comme l’a déclaré l’avocate de sa famille Muriel Ouaknine-Melki, qui pourrait en douter ? Mais que sa judaïté soit la seule ou même la principale cause du mauvais sort qui a été le sien, on peut néanmoins en douter.

Son ex-petit ami et ses complices, par vengeance et immoralité, n’ont-ils pas voulu, sans doute et plus sûrement, se donner simplement bonne conscience en justifiant leur dépravation sous l’angle des origines de leur proie ?

Rappelons que tout violeur justifie en général son abjection par une évidence qui n’échappe qu’aux autres : sa victime méritait son sort – ô combien ! – puisque c’était une putain, une allumeuse, une ci-, une-ça…

Remarquons également que sur l’origine du trio de salopards, étrangement, pas un mot n’a été dit ! Par personne ! Pas même une allusion ! Probablement pour ne pas jeter de discrimination sur leur origine bretonne, auvergnate, vendéenne, basque, corse ou alsacienne ?

Oui, sans doute…

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mercredi, 12 juin 2024

Dissolution de l’Assemblée nationale : l’autre scénario machiavélique

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres)

Dernièrement, vous avez considéré les sondages comme des « bouées de sauvetage » pour soirées d’élections, permettant aux partis politiques d’expliquer qu’ils n’étaient pas si perdants et leurs adversaires si gagnants… Et pourtant, les sondages avaient bien annoncé, peu ou prou, les résultats des élections européennes, même le score à plus de 30 % du Rassemblement national…

Je maintiens que les sondages ne sont pas obligatoirement truqués – ils le sont d’ailleurs rarement si tant est qu’ils le soient –, mais que leur utilisation peut être douteuse… si besoin est pour certains. Effectivement, pour ces élections européennes, ils avaient donnés quasiment les bons écarts et les résultats de chacune des listes importantes à 1 ou 2 % près. Dont acte. Personne n’a donc pu s’en servir, au soir de l’élection, pour ne pas reconnaître l’évidence : le triomphe (prévu) de Jordan Bardella, la déconfiture (attendue) de Valérie Hayer, le bon score (annoncé) de Raphaël Glucksman…

Vous vous attendiez à ces résultats ?

Pour ce qui est des trois premières listes arrivées en tête, oui… Je m’attendais en revanche à des surprises concernant les 4 listes suivantes – LFI, Républicains, écologistes, Reconquête – et d’éventuelles dégringolades de certaines sous les 5% fatidiques pour avoir des élus. Cela n’a pas été le cas. Dont acte également.

Que retenez-vous de ces résultats ?

On minimise assez étonnamment l’enracinement électoral de la liste Reconquête. Ce parti d’à peine trois ans d’existence a désormais des élus, ce qui n’est pas rien et confirme qu’il n’est donc pas un feu de paille. Il reste un mouvement en ascension, contrairement aux Républicains qui continuent leur déclin, même s’il est lent et aux écologistes dont le score a été divisé par trois. La véritable surprise, finalement, c’est l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale. Peu s’y attendait, notamment les Macronistes, comme le prouve la réaction de Yaël-Braun-Pivet, la présidente Renaissance de celle-ci qui a dénoncé comme une erreur cette décision du Président de la République : cela augure mal de l’avenir pour le camp présidentiel, d’autant que les députés Renaissance ne partent pas en campagne « dans la joie et la bonne humeur, la fleur au fusil », appréhendant pour la plupart d’entre eux de perdre leur siège. L’image qu’ils donnent aux électeurs n’est guère flatteuse.

Les partis de gauche qu’on disait divisés et irréconciliables ont mis moins de 24 heures pour annoncer leur union électorale… La Nupes, rebaptisée Nouveau front populaire, renaît-elle de ses cendres ?

Ce qui ne veut pas dire que les haines et les divisions n’existent plus, mais après des mois d’insultes et de déclarations de guerre interne, LFI, PCF, écologistes et PS s’entendent pour préserver leurs sièges. Sans vergogne aucune. Qu’en penseront leurs électeurs ? En seront-ils heureux ou dégoûtés ? Réponse début juillet… et Jean-Luc Mélenchon qu’on disait fini, reprend magistralement la main, tandis que le « héros » à gauche des élections européennes, un certain comment déjà ? Ah oui ! Raphaël Glucksmann, l’anti-Mélenchon, celui qui avait dit « jamais plus d’alliance aux conditions de LFI », a disparu des radars.

Tandis qu’à droite, entre RN, Reconquête et Républicains, on a envisagé enfin des accords…

Les désirs de leurs électeurs respectifs auraient été entendus, semblent-ils… ou peut-être plus sûrement de simples calculs d’intérêts électoraux.  Joindre l’utile à l’indispensable, faute d’agréable. Si Paris valait bien une messe pour Henri IV en 1593, l’union vaut bien d’avaler une pilule aussi amère soit-elle en 2024.

Coup de tonnerre ce mardi, Éric Ciotti annonce s’allier avec le Rassemblement national…

Il a donc franchit le Rubicon et les Républicains macrono-compatibles (Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, Olivier Marleix, Gérard Larcher, Jean-François Copé, etc.) ont immédiatement réclamé sa tête… S’il existe toujours un groupe de parlementaires à ce nom dans la prochaine assemblée, il sera donc purgé de l’ADN vicié, hérité de son héritage UMP et RPR d’antan. Après l’explosion du plafond de verre, on assiste donc à celle du cordon sanitaire contre le RN ex-FN…

Coup de tonnerre (bis) : le Rassemblement national rejette le même jour une alliance avec Reconquête… Marion Maréchal, dépitée, dénonce le « regrettable argument » avancé par la direction du parti : « Aucune association directe ou indirecte avec Éric Zemmour. »

Il n’y aura donc pas la grande alliance des trois courants « de droite » (même si le RN récuse cette étiquette, c’est ainsi qu’il est perçu dans l’opinion). Nous verrons ce que le seul rapprochement avec Éric Ciotti et les Républicains qui le suivront comptabilisera d’élus le mois prochain. Rappelons qu’en 2021 en Italie, l’ex-président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a formé un gouvernement d’union nationale avec tous les partis politiques (dont la Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi), à l’exception de Fratelli d’Italia dirigé alors par Giorgia Meloni… Un an après, celle-ci accédait à la tête de l’État et la liste qu’elle conduisait pour les élections européennes de dimanche est arrivée largement en tête… Comparaison n’est pas raison, certes, mais la raison peut néanmoins l’emporter tôt ou tard… et Jupiter qui rend si facilement fous ceux qu’il veut perdre peut se montrer également facétieux !

Marion Maréchal ne quittera donc pas Reconquête pour retourner au Rassemblement national comme beaucoup l’avaient prédit…

Généralement, on quitte un camp après une défaite ; il serait tout de même été étonnant qu’elle ait pensé à tourner le dos à ses collistiers après un succès. À ce jour, remarquons toutefois que s’il y a des désaccords de stratégie au sein de Reconquête sur l’attitude que ce parti doit adopter vis-à-vis du Rassemblement national – Marion Maréchal l’a elle-même reconnu sur les plateaux de Cnews –, dans quel parti n’y a-t-il pas de points de vue différents entre les responsables ? L’avenir dira si les responsables de Reconquête sont capables de rester unis comme ils l’ont montré jusqu’à présent en composant avec leur egos respectifs. Attitude assez appréciée des militants, mais également des électeurs.

La dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron est-il un audacieux coup de poker pour reprendre la main ou le début de la fin du macronisme ?

L’un n’exclut pas l’autre. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, il ne faut pas oublier qu’Emmanuel Macron a bénéficié de deux « coups de chances » phénoménaux depuis son accession à l’Élysée : la pandémie de covid qu’il a su magistralement instrumentaliser à son profit, puis la guerre russo-ukrainienne qui a brouillé les cartes de l’élection présidentielle en 2022 et lui a permis d’être réélu, mais sans majorité absolue à l’Assemblée : cela a été le début de la descente aux enfers de sa popularité, sur fond de lois imposées à coups de 49,3. 

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jeudi, 06 juin 2024

Les sondages, bouées de sauvetage pour soirées d’élection

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La chronique de Philippe Randa

À chaque élection, son lot de sondages, d’abord tous les mois, puis toutes les semaines et quasiment chaque jour tant qu’ils sont autorisés.

Ils sont déclamés au même rythme que des commentaires sportifs : untel s’envole, untel est distancé, untel résiste, untel stagne, untel s’écroule… et quant aux autres, ils ne démarrent pas. Comme toujours, d’ailleurs. Il y en a qui ne démarrent jamais, ce sont les « petits candidats » ou, pour les élections européennes du 9 juin prochain, les « petites listes » ; elles sont là non pour décrocher des sièges, mais pour faire « passer des idées » : au cinéma, on les nommerait « des figurants », ceux qui font décor sans être remarqués. Ils ne seraient pas là, ils manqueraient ; ils sont là, on ne les voit pas.

Et à chaque sondage, invariablement, il y a les commentaires désabusés de ceux « à qui on ne la fait pas » : pour eux, les sondages, c’est trucages et Cie. Et pour preuve, de rappeler avec gourmandise toutes les fois où les instituts de sondage l’ont eu dans l’baba : l’élection quasi-assurée d’Édouard Balladur au 1er tour de la présidentielle de 1995 (il n’ira même pas au 2e) ou encore celle de 2002 où Jean-Pierre Chevènement devait atteindre 14 % (5,33 au final) et qui allait voir s’affronter en finale Lionel Jospin et Jacques Chirac (ce fut Chirac-Le Pen)…

Alors, à quoi bon, tant de sondages qui coûtent si cher et n’ont même pas l’intérêt d’enrayer l’abstention, seule constante annoncée en général de façon assez précise ?

Et si les sondages n’étaient pas si « faux » que cela ? S’ils étaient véridiques à l’heure H du jour J où ils sont indiqués, sans assurance aucune, comme ne cessent de mettre en garde les responsables des instituts de sondages, rappelant toujours qu’ils sont susceptibles d’évoluer brutalement, et parfois de façon parfaitement sinon irrationnelle et donc imprévisible, à « H moins 1 », à « J moins 1 », sinon à « l’heure H du Jour J » ?

Ce que reconnaît Romain Herreros sur le site du Huffingtonpost : « Les résultats des dernières élections européennes ont réservé des surprises, à l’image de la perte de plus de quatre points pour François-Xavier Bellamy entre les derniers sondages et son score réel en 2019. »

De truquage, donc, il n’y aurait point. Dont acte et pourquoi pas !

Mais si les sondages, aussi honnêtement réalisés soient-ils, avaient toutefois un but bien plus sournois : celui de préparer les commentaires à venir au soir d’une élection.

Prenons les sondages des prochaines élections européennes… En tête, la liste menée par Jordan Bardella, d’abord annoncée simplement devant la liste Renaissance, puis creusant l’écart de semaines en semaines pour culminer désormais à plus de 30 % des intentions de vote (jusqu’à 32 %)… Et si, au soir du 9 juin prochain, elle ne totalisait finalement « que » 28 ou 29 % ? Ne serait-ce pas présenté comme un recul ? Un quasi-échec ? Voire la confirmation d’un « plafond de verrre » toujours bien là, à défaut pour les plus enthousiastes de l’annonce du début du déclin de ce courant politique ?

Car si, dans le même temps, le résultat de la liste macroniste – « descendue » cette dernière semaine autour des 15 % – « remontait » à 16 ou 17 %, sans être rattrapée et dépassée par celle de l’enquiquineur socialiste Raphaël Glucksmann, ne sera-t-il pas présenté comme une belle preuve de « résistance » de cette liste qui aurait, qui sait ! « rattrapé » celle de Jordan Bardella si la campagne avait duré ne serait que deux meetings et trois débats de plus ?

Et on verra donc ce qu’on verra à la prochaine élection…

Enfin, on verra surtout, n’est-ce pas, ce qu’annonceront les prochains sondages toujours si utiles pour atténuer un succès ou stimuler une défaite.

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mardi, 28 mai 2024

De #metoo à #balanceleshypocrites ?

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La chronique de Philippe Randa

Voilà plusieurs mois que les révélations de l’actrice Judith Godrèche sur les « abus » qu’elle aurait subis, mineure, de la part des cinéastes Jacques Doillon et Benoit Jacquot, n’en finissent pas d’être rappelés, encore et encore… et comme on s’y attendait, jusqu’au récent festival de Cannes.

Réponse du berger à la bergère, Jacques Doillon, indigné par les accusations, a déposé plainte pour diffamation, tandis que Benoit Jacquot, aujourd’hui âgé de 77 ans, a reconnu avoir « vécu une histoire d’amour consentie (niant) toute violence physique et psychologique », expliquant : « Elle a déboulé de façon incroyable dans ma vie, m’a sorti de ma déprime en me demandant de réaliser un film qui la ferait connaître. Je lui dois beaucoup et ça me chagrine qu’elle ne reconnaisse pas qu’elle me doit beaucoup, elle aussi. »

À 15 ans, dixit la loi, et « s’il est d’accord, un(e) adolescent(e) peut avoir des relations sexuelles avec un adulte sauf si ce dernier est l’un de ses ascendant(e)s (parent, grand parent…) ou s’il est amené a s’occuper de lui/elle (beau parent, professeur, moniteur sportif, animateur…) » ; Judith Godrèche en avait alors 14 ! Donc acte ! Elle a donc finalement, quelques décennies plus tard, décidé de porter plainte contre Benoit Jacquot qui affichait alors un quart de siècle de plus qu’elle au compteur… et qui lui a certes donné le rôle espéré, mais si la Dame étale désormais sa vie privée jusque dans les tribunaux, via les médias, qui oserait faire de même des avantages professionnels dont elle aurait ainsi profité à l’époque ? Gare à ceux qui ne communie pas dans l’obligatoire indignation de son « martyr » ! #metoo veille, #metoo bêle, #metoo épure…

Oui, mais… mais il y a tout de même un aspect qui n’est guère soulevée et c’est un autre Benoît, l’acteur Benoît Magimel, qui n’a pas hésité à appuyer là où ça interroge tout de même : « Comment est-ce possible que la famille de Judith Godrèche, une adolescente de 14 ans, l’ait laissée vivre dans cette relation ? Qui plus est, interdite par la loi ? (…) C’était leur responsabilité de protéger cette enfant » (déclarations au magazine Marie Claire).

Élémentaire, mon cher Benoit-Watson… et pourtant, personne ne semble très pressé de pointer les responsabilités familiales. Étonnant, à notre époque où le Premier ministre Gabriel Attal a fustigé il a peu les « parents défaillants », soulignant la « responsabilité » de la famille dans l’éducation des jeunes.

Et avant lui, en décembre 2023, Aurore Bergé alors ministre des Familles, avait également parlé des « parents défaillants » et il n’est jusqu’au Garde des Sceaux, le toujours très jovial Éric Dupond-Moretti, qui a pointé « la désinvolture » et « parfois même la complicité » d’adultes face aux comportements de leur progéniture.

Après #metoo, va-t-on voir bientôt #papamaman.itoo ou encore #balancetesvieux ?

À moins qu’un jour, faisons un rêve, ce soit #balanceleshypocrites… et ça en fera du monde, du beau monde ! Assurément !

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samedi, 25 mai 2024

Quand la woke-écologie traque ses « brebis galeuses »

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La chronique de Philippe Randa

On savait depuis longtemps, en tout cas depuis Pierre Victurnien Vergniaud, avocat, homme de loi et homme politique (1753-1793), que « la révolution est comme Saturne : elle dévore ses propres enfants »… Les exemples dans l’histoire de l’Humanité sont légion et puisque la Nouvelle Calédonie défraie la chronique ces temps-ci, rappelons seulement pour mémoire l’assassinat du leader Kanak Jean-Marie Tjibaou le 4 mai 1989 à Ouvéa par par un autre indépendantiste kanak, Djubellu Wéa qui le trouvait trop modéré… Jean-Marie Le Pen, président du Front national à cette époque, avait alors déclaré en guise d’oraison funèbre qu’« un pur trouve toujours un plus pur qui l’épure. »

Certes, dans la communauté des ultra-écologistes, du moins auto-proclamés comme tel, on n’en est pas à s’assassiner. Du moins physiquement. Du moins pas encore. Seulement à s’indigner et à exclure de leurs rangs les « brebis galeuses » qui s’y seraient infiltrés…

L’affaire qui a défrayé la chronique chez les Philippulus de notre planète a eu lieu en Écosse, au sein du Scottish Green Party (écologistes)… Des membres en ont été exclus pour avoir signé une déclaration disant que « le sexe est une réalité biologique »… ce qui aurait fragilisé, sinon rendu « moins sûr » leur parti « pour les membres transgenres et non binaires. »

Leur déclaration n’était pourtant guère agressive, insultante et encore moins menaçante ; qu’on en juge : « La déclaration des Verts écossais sur les droits des femmes fondés sur le sexe, adressée à la direction du parti et signée par plus de 40 personnes ayant des liens avec le parti, stipule que le sexe ne doit pas être confondu avec le genre et que les femmes et les jeunes filles doivent avoir le droit de conserver des espaces réservés aux femmes, tels que des vestiaires. »

Ni une, ni deux, le comité de conduite et de plaintes (CCC) a prononcé leur exclusion ; la plupart des signataires était néanmoins des militants de longue date au sein du Scottish Green Party. Rien n’y a fait : à défaut de naître woke, on le devient ou on dégage.

On connaissait également depuis Louis Antoine de Saint-Just la terrible sentence « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » ; on découvre donc aujourd’hui sa mise à jour 2024 : « Pas de liberté pour les réfractaires au wokisme. »

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lundi, 20 mai 2024

Après la « question juive » de funeste mémoire, la « question antisémitisme » de funeste actualité

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne Eurolibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres)

Une tentative d’incendie de la synagogue de Rouen a été évité de justesse ; encore une fois – une fois de plus – l’incendiaire était un étranger dont sa mise sous OQTF n’était pas la première de ses préoccupations : la société française est-elle en train de se résoudre à un « vivre ensemble » avec de telles « malchances pour la France », comme vous les nommez ? Est-ce forcément une fatalité pour certains ?

On peut s’imaginer que certains de nos compatriotes s’y sont résolus, persuadés que « c’est comme ça, tout est foutu », tandis que d’autres se persuadent que « c’est exceptionnel, l’avenir sera chantant, forcément chantant, tout le monde s’aimera sinon d’amour tendre, du moins de repentance et d’aides sociales inépuisables » : deux réactions assez similaires, finalement, comparables aux autruches qui enfouissent leur tête dans le sol ; une façon de se croire ainsi ne pas être obligé de se défendre ou plus encore d’être à l’abri de tout danger en refusant de le voir. Je répète beaucoup ces temps-ci une belle phrase de Charles Péguy : « Il faut toujours dire ce que l’on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit »… On peut tout de même espérer qu’une majorité de Français commencent à ouvrir les yeux et que cela se traduira au moins dans les urnes le mois prochain lors des élections européennes, qu’ils sanctionneront sans pitié les partis responsables de ce délitement de notre société et apporteront leurs soutiens à ceux qui dénonce le laxisme judiciaire lié aux mirages de l’immigration-invasion.

À Rouen, le pire a été évité et l’incendiaire abattu par un policier ; Gérald Darmanin a même annoncé qu’il allait décorer l’auteur du tir… Peut-être le signe –enfin ! – d’un changement au plus haut niveau de l’État, non ?

Effectivement, on ne peut que se réjouir qu’un lieu de prière n’ait pas été détruit et que les dégâts soient limités. On peut également être soulagé que le criminel ait été mis hors d’état de nuire définitivement avant qu’une horde maléfique d’avocats, de psy-machins chose et de juges proches du Syndicat de la magistrature n’entre en action pour permettre sa future remise en liberté tôt ou tard. Félicitations donc à ce policier qui a fait le bon choix. Quant à l’initiative de Gérald Darmanin de le décorer, sans aller jusqu’à le lui reprocher, on peut tout de même soupçonner là surtout des raisons politiques, à quelques semaines, rappelons-le, d’une échéance électorale : montrer qu’il apporte officiellement le soutien de l’État à un policier qui n’a fait que son devoir dans l’exercice de ses fonctions, même si c’est le minimum qu’on demande à tous les fonctionnaires de police ; bravo, oui, mais vu les circonstances, il ne s’agit tout de même pas d’un « exploit ». Ce policier a protégé sa vie, celles de ses collègues et éventuellement d’autres vies, incontestablement… Au moins, l’attitude du Ministre lui permettra-t-il d’échapper au sort de son collègue qui avait tout autant, l’année dernière, protégé sa vie, celle de ses collègues et sans doute potentiellement d’autres vies innocentes, en mettant tout comme lui définitivement hors d’état de nuire le délinquant Nahel, voulant échapper à un contrôle de la police, conduisant à toute vitesse une voiture sans permis, ne respectant aucune règle de conduite et « à fond la caisse » : ce policier-là a été mis en examen et incarcéré pour meurtre pendant plus de cinq mois avant d’être tout de même remis en liberté sous contrôle judiciaire dans l’attente de connaître à quel sort judiciaire il sera sacrifié par l’État, après sa damnation médiatique.

Pour vous, il s’agit donc de deux poids-deux mesures pour des circonstances, à défaut des intentions, finalement similaires ?

Oui, les deux policiers, l’un toujours mis en examen et l’autre bientôt décoré, ont fait leur devoir, tout leur devoir, mais que leur devoir : cela mérite nos félicitations, incontestablement, mais ni le lâche déshonneur pour l’un, ni cet honneur en l’occurrence excessif pour l’autre. On peut également soupçonner que pour le ministre de l’Intérieur, cette affaire d’incendie criminel de la synagogue de Rouen tombe opportunément bien pour faire oublier le scandale de l’embuscade meurtrière de l’attaque du fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville ; il a révélé au public les risques encourus par le personnel pénitentiaire, disposant de  moyens matériels qui ne souffrent guère la comparaison avec ceux de criminels pour lesquels la vie humaine n’est souvent qu’une simple variable d’ajustement.

Revenons à cette tentative d’incendie d’une synagogue en France, n’était-elle pas aussi une conséquence de l’explosion de l’antijudaïsme en France, un antijudaïsme parfaitement décomplexé, que ce soit des membres de la France insoumise ou des militants pro-Palestiniens dont on a vu les blocages et les manifestations, après Science Po à Paris, s’étendre à travers la France ?

Il est certain que parmi ceux que vous citez, un certain nombre se seraient sinon réjouit si la synagogue de Rouen avait disparu dans les flammes, du moins auraient assurément expliqué le plus sérieusement du monde comprendre le geste de l’incendiaire… et qu’un « tas de pierre » en moins à Rouen n’aurait finalement pas été grand-chose comparé aux destructions dans la bande Gaza et que s’il fallait en passer par de telles actions pour attirer l’attention du Monde sur les exactions de Tsahal, ça pouvait se discuter, non ?… Ah bon ! Personne n’aurait pensé cela ? N’aurait dit cela ? Et ne l’a sans doute pas déjà plus ou moins exprimé ? Vraiment ? Cherchez bien…

En tout cas, on peut remarquer que, face à la réalité, aux faits et aux déclarations de l’extrême gauche, l’« antisémitisme » est plus vivace que jamais en France…

Je parlerais pour ma part « d’antijudaïsme » et non d’« antisémitisme », les Arabes étant tout autant des sémites que les Juifs, je le rappelle… Ce qui est assez étonnant, c’est qu’on pose rarement la simple question « Qu’est-ce qu’un anti-judaïque ? »… Est-ce simplement quelqu’un qui n’aime pas les Juifs ? Et alors ? Tout le monde est-il forcé de les aimer ? Parce que tout le monde serait forcé d’aimer tout le monde ? D’aimer les Bretons, les Marseillais, les Siciliens ou les Guatémaltèques ? On peut ne pas « aimer » untel ou untel, cela n’a rien de scandaleux, c’est finalement la liberté de chacun… En revanche, il est inadmissible et évidemment condamnable, du moins dans une société de droit, d’injurier, de diffamer, de menacer, d’agresser, de contester leurs droits à quiconque pour des raisons d’origines ethniques, religieuses ou de mœurs… et pour ce que font à l’autre bout du monde ceux qui auraient de mêmes origines ethniques ou religieuses. C’est le devoir de tout État digne de ce nom de défendre tous ses compatriotes, sans exceptions, menacés de quelque façon que ce soit, pour les raisons évoquées précédemment. On ne peut alors que constater, effectivement, que l’« antijudaïsme » de l’extrême gauche s’exprime désormais dans les médias, à la tribune de l’Assemblée nationale, dans les universités et dans la rue en quasi toute-impunité. Impunié dont n’a pas profité l’OQTF fanatisé de Rouen, tant mieux, mais cela reste, hélas !, exceptionnel !

Au moins, ne nous bassine-t-on plus avec les fantasmes tant rabachés de l’antisémitisme – ou antijudaïsme, si vous préférez – d’extrême droite…

Ça, c’est vous qui le dîtes… et je ne suis pas d’accord. Au contraire, même. Encore récemment, dans l’émission « L’Heure des Pros » le 17 mai dernier, l’ancien député socialiste André Valini, particulièrement pathétique, a dénoncé les « antisémites » toujours présents au sein du Rassemblement national. Cela provoqua une stupéfaction générale, certes, et lorsque Pascal Praud lui a demandé s’ils considérait vraiment Marine Le Pen comme antisémite, il a bafouillé que non, pas elle, peut-être, mais d’autres, « comme tout le monde le sait »… « Qui ? a insisté l’animateur. Donnez-nous leurs noms… »… « Je ne suis pas là pour donner des noms, mais tout le monde le sait… tout le monde le sait… »… On se doute que Pascal Praud équilibre politiquement son plateau avec ce qu’il peut, ceux qu’il trouve et à qui il donne, pour certains, charitablement une occasion d’exister, mais avec d’André Valini et sa langue de bois, on touche tout de même le fond…

À part anciens socialistes ou extrémistes de gauche, admettez que c’est une rengaine qui fait long feu aujourd’hui…

Pas autant que vous semblez le croire… Ne serait-ce que parce que les accusations d’antijudaïsme – ok, d’« antisémitisme » comme passé incorrectement dans le langage courant, je vous l’accorde – sont désormais pour beaucoup un « fait acquis » concernant le Front national sous la présidence de Jean-Marie Le Pen. Un « fait acquis » parce que, justement « tout le monde le saurait », pour reprendre l’argument sectaire d’André Valini. Si tout le monde est sensé le savoir, la cause est entendue… tout comme il fut un temps, rappelons-le, où « la terre était plate », c’était alors également un « fait acquis » parce que « tout le monde le savait », n’est-ce pas… Et pourtant la terre, elle tournait déjà, à l’époque. Et, aux dernières nouvelles, elle continue, d’ailleurs…

Il n’y avait donc pas d’antisémites/antijudaïques au Front national d’antan, pas même Jean-Marie Le Pen, son président, de sa création à son éviction ?

J’ai fréquenté, en « compagnon de route » et en collaborateur de l’hebdomadaire National hebdo ce mouvement politique. Vous aussi, un temps, si je me souviens bien… L’antijudaïsme était-il l’obsession des militants, des cadres et des élus du FN ? Le fil rouge des motivations de tout ce monde-là ? En aucune façon, je peux en témoigner, vous aussi… Jean-Marie Le Pen a certes été condamné en 1986 pour « antisémitisme insidieux » parce qu’il avait dédié l’accueil enthousiaste de ses partisans à l’occasion d’un meeting à « Jean-François Kahn, Jean Daniel, Ivan Levaï, Jean-Pierre Elkabbach ». Quatre journalistes certes d’origines juives, mais qu’il avait cité non pour cette raison, bien sûr, mais surtout et principalement parce que ces quatre-là se déclaraient eux-mêmes avant tout comme ses ennemis politiques et qu’il répondait ainsi à leurs attaques incessantes. On peut donc à notre tour juger une telle condamnation judiciaire – comme d’autres qui ont ensuite été prononcées à son encontre avec un identique esprit partisan des juges qui ont rendu les verdicts – comme « insidieusement politique », non ?

L’histoire rendra un jour justice à Jean-Marie Le Pen, aux élus frontistes d’alors et aux cadres de ce mouvement qu’aucun d’eux, jamais, n’a fait la moindre déclaration, et encore moins commis le moindre écrit, sous-entendant qu’un Français d’origine ou de confession juive puisse ne pas avoir les mêmes droits que les autres Français ; jamais sous-entendu qu’il puisse être un « citoyen de seconde zone » ; jamais envisagé qu’un jour qu’il ne puisse plus être français pour la simple et unique raison de ses origines ethniques ou religieuses… De même, Jean-Marie Le Pen ou un élu ou un cadre du FN a-t-il jamais remis en cause l’existence de l’État d’Israël ? Poser la question, c’est y répondre… 

Philippe Randa a récemment publié :

Coups d’œil & Tirs à vue (Chroniques barbares XXI), Philippe Randa, Dualpha, préface d’Alain Sanders, 186 pages, 25 €. Pour commander ce livre, cliquez ici

La désinformation autour de l’écologie, Philippe Randa (présente), Dualpha, 198 pages, 25 €… Avec les contributions de Francis Bergeron, Jean de Saint-Houardon, Richard Dessens, Michel Festivi, Nicolas Gauthier, Philippe Joutier, Aristide Leucate, Olivier Pichon, Éric Pinel, André Posokhow, Bernard Plouvier, Claude Timmerman, Jean-Michel Vernochet. Pour commander ce livre, cliquez ici

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jeudi, 16 mai 2024

Les vérités de Xavier Raufer sur la pax macronia

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La chronique de Philippe Randa

Lors de sa récente émission du « samedi politique » sur TVLibertés, Élise Blaise recevait un habitué de son plateau : le criminologue Xavier Raufer, directeur d’études au pôle sécurité défense du CNAM, également (et entre autres) professeur aux États-Unis et en Chine.

Leur tour d’horizon de la délinquance en France – de son augmentation incessante à l’aveuglement persistant des Pouvoirs publics, plus obsédés par les « coups de communication » que par une quelconque efficacité – n’a rien eu de réjouissant. On pouvait s’en douter.

Toutefois, trois remarques de Xavier Raufer ont pu à juste titre interpeller le téléspectateur…

La première a été son rappel que dans un pays comme la France, « toute reprise en main adopte toujours la forme de ce qu’on appelle une courbe en “J”, c’est-à-dire cela va toujours plus mal avant d’aller mieux, et là, si Monsieur Darmanin commence aujourd’hui à rétablir l’ordre dans ce pays comme il faudrait le faire et comme il pourrait le faire dès aujourd’hui, s’il en avait le temps, on s’apercevrait que le bas de la courbe, c’est-à-dire là où cela ira le plus mal avant de commencer à aller mieux, c’est… 2027 ! Pourquoi ? Parce que le France, ce n’est pas un hors-bord qui vire sur place comme ça dans tous les sens, c’est un énorme paquebot de 68 millions de passagers (qui) ne tourne pas sur place… Quand on lance un ordre du sommet et qu’on veut le faire appliquer sur la base, eh bien fatalement, il y a une inertie… »

Constat maintes fois fait que tout de ce qui n’a pas été entrepris dès les premières semaines d’un quinquennat se heurte ensuite inévitablement aux échéances électorales : l’élection ou la réélection sont alors les seules et uniques obsessions de tous ceux qui ont fait don de leur personne à leurs propres ambitions d’abord, à la France accessoirement.

Ceux-là consacrent toutes leurs énergies à « leurs affaires » plutôt qu’« aux Affaires » dont ils ont la responsabilité.

La deuxième remarque du criminologue bat en brèche l’affirmation largement répandue par nombre de médias et de politiciens parmi les plus veules, qu’en intervenant fermement contre la délinquance dans les banlieues, cela mettrait en quelque sorte le « feu aux poudres » : c’est considérer que l’immense majorité des populations dans les zones devenues « de non-droit » soutiendrait les racailles, applaudirait à leurs « exploits » et bénéficierait de leurs trafics… La réalité, a rappelé Xavier Raufer, est en effet tout autre : que ce soit les derniers « Gaulois » n’ayant pas eu les moyens de fuir les lieux ou les familles d’origine immigrée ayant sincèrement toujours souhaité s’intégrer et pour nombre d’entre elles y ayant réussi, la délinquance est un fléau quotidien : tous la subissent !

De l’insécurité dans les squares d’enfants à l’omniprésence des trafiquants dans les halls d’immeubles et les cages d’escalier jusqu’à la confiscation à leur seul profit des cages d’ascenseurs et l’embrigadement de leurs adolescents dans leurs gangs – avec les inévitables, sanglants et barbares règlements de comptes à la clef – il est certain que ces familles-là applaudiraient au rétablissement de « l’ordre républicain », aussi rude et implacable devrait-il être.

La troisième remarque de Xavier Raufer est à l’évidence un vœu pieux : le redéploiement des policiers en surnombre dans les beaux (de moins en moins) quartiers parisiens regroupant la plupart des Ministères et le Palais de l’Élysée, dans les « zones de non-droit » où leur présence passe plutôt inaperçue (euphémisme !) : pour lui, nul doute qu’une présence policière accrue calmerait les ardeurs commerciales tout autant que belliqueuses des criminels.

Mais cette éventualité peut laisser sceptique : d’abord, si les policiers ainsi redéployés devaient l’être avec la même indigne consigne de leur hiérarchie – « ordre impératif » serait plus juste – actuellement en vigueur, soit ne surtout pas faire de vagues ! Gageons que les racailles, à défaut d’être tous premiers de la classe, n’en sont pas pour autant aveugles ; ils comprendraient vite qu’ils pourraient finalement continuer à œuvrer en toute tranquillité…

S’il y eut jadis une sereine « pax romana », c’est désormais la piteuse « pax macronia » qui prévaut… et dans trois ans, cette même paix de pleutres perdurera probablement si un clone de l’actuel locataire de l’Élysée lui succédait.

Mais si le redéploiement policier ainsi espéré par Xavier Raufer l’était avec la réelle volonté de faire cesser pour de bon les trafics, cela pourrait aussi avoir une fâcheuse conséquence : le redéploiement des trafiquants vers de nouvelles zones « de travail »…

On a connu la désertification des campagnes au XXe siècle pour cause d’industrialisation, ne risquerait-on pas d’assister alors à l’explosion de la criminalité, de ses trafics et de ses violences, en nos terroirs et clochers, jusque-là épargnés…

Quoique cela soit déjà de plus en plus le cas…

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lundi, 06 mai 2024

Les priorités de Gabriel Attal n’engagent que ceux qui les écoutent

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La chronique de Philippe Randa

l y a ainsi des semaines où la conjonction de faits-divers en dit long sur la réalité du « vivre ensemble ». Plus long qu’un long discours. Prenons deux drames et une pantalonnade ministérielle, quoiqu’en l’occurence cette dernière soit bel et bien un drame en elle-même… hélas !

Il y eut le meurtre de Matisse, âgé de 15 ans et massacré à l’arme blanche par un « djeun » guerrier du même âge, assisté pour l’occasion par sa maman de 37 ans qui, ne jugeant pas les coups de lame suffisant, a asséné à la victime quelques gifles supplémentaires, histoire de bien montrer qu’on ne contrarie pas impunément les Afghans qu’ils sont. C’est le juge d’instruction de Châteauroux qui revient de loin, lui qui, quelques jours avant, avait mis en examen la jeune « chance pour la France » pour « vol avec violence en réunion »… Bien imprudent, ce juge !

Plus « chanceux » aura été ce sexagénaire, habitant la rue Théophraste-Renaudot, dans le XVe arrondissement de Paris et qui a signifié à quatre « Djeuns », tous originaires de Seine-Saint-Denis, qui tentaient de pénétrer dans son immeuble, de déguerpir, les avertissant qu’il venait d’alerter la police… Menace vaine, puisqu’il a vu ceux-ci revenir peu après pour demander des comptes à cet « empêcheur de cambrioler tranquille » ; lui a « simplement » été roué de coups avant que la police n’intervienne et n’arrête les racailles. Ces quatre-là sont-ils eux aussi des « malchances pour la France » ? Cela n’a pas été communiqué… En revanche, leur victime a raconté son agression depuis son lit de souffrance : il semble, lui, modérément « suédois », sinon franchement méditerranéen et son accent chantant plus répandu au-delà de la Méditerranée (même si c’est de moins en moins vrai) que dans les rues de Paname. Preuve qu’aujourd’hui, l’origine ethnique (si tel est le cas !) ne serait guère un gage de sécurité.

Cerise sur le gâteau de la délinquance, la semaine nous a offert une comédie digne du théâtre de boulevard… Le Premier ministre Gabriel Attal a inauguré à Nice le 22 avril dernier un internat éducatif (soit en langage compréhensible « internat pour des ados perturbateurs ou en difficulté »). Ce, en compagnie des ministres Sabrina Agresti-Roubache, Sarah El Haïry et Éric Dupond-Moretti.

On ne retiendra malheureusement de cette « rencontre » que les fous rires et les belles intentions des gens du gouvernement d’une part… et plus encore celle de ce « djeun » qui reconnût, sans gêne aucune, que « Ma mère m’a obligé, m’a forcé à venir »… Une vilaine maman, n’est-ce pas ? Cela a bien fait rigoler Éric Dupont-Moretti dont le rire n’est pourtant pas connu pour être le propre du Garde des Sceaux.

Ce numéro attalo-dupont-morettien, digne des Barios, les célèbres clowns du club Dorothée, sent la gagne, t’à qu’à croire !

Mais ces deux tragiques faits-divers et cette ridicule comédie niçoise sont également lourde d’enseignements, du moins pour ceux qui acceptent de « voir ce qu’ils voient », selon la célèbre phrase de Charles Péguy (Notre jeunesse, 1910).

Tout d’abord, qu’une partie de plus en plus importante de la population actuellement en France – récemment naturalisée, demandeuse d’asile, clandestine ou de deuxième, troisième ou quatrième génération (depuis les vagues migratoires des années 70, tout se confond désormais) – non seulement ne s’est ni assimilée, ni intégrée, mais qu’elle a surtout importé les sanglants us, coutumes et manières des pays dont ses éléments sont originaires, notamment concernant la notion de vie et de mort, bien plus relative « ailleurs » que chez nous… Retourner chez soi chercher un couteau pour revenir en découdre avec un autre garçon de son âge, ce sous le nez de sa mère qui le suit pour « finir » le cadavre ensanglantée à coups de mandales dans la tronche, n’était tout de même pas une façon de faire très répandue en nos clochers et terroirs… d’antan !

De même, les « monte-en-l’air » (cambrioleurs) bien de chez nous en des temps que les moins de 20 (30 ?) ans n’ont pas connu, faisaient leur besogne avec une recherche obsessionnelle de discrétion, et non au vu et au su de tout un quartier, surtout quand le « pet » (l’alerte) a été donnée : constatons que la « peur des pandores » est aujourd’hui, pour certains, proche de celle de la « peur du loup » du petit Pierre de notre enfance… à cette différence près, que le grand menteur en culottes courtes a finit sa courte existence dans l’estomac du canidé, alors que celle des quatre « racailles » en vadrouille dans le XVe parisien, poursuivront sans doute la leur après un simple « rappel à la loi » pour trois d’entre eux (mineurs) et éventuellement un bref passage par la case prison pour le quatrième (majeur), ce qui lui permettra d’acquérir quelques utiles relations de travail.

Mais heureusement, Gabriel Attal et ses ministres l’ont martelé lors de leur excursion niçoise : « Il ne s’agit pas de punir, mais de prévenir. »

Et ce, avec une annonce des plus martiale : « M’attaquer à ce problème-là c’est une des grandes priorités de mon gouvernement », a clamé le Premier Ministre.

De quoi désespérer, si c’était encore nécessaire, tout ceux qui ont encore en mémoire sa déclaration sur la lutte contre l’effondrement scolaire, qui fut alors, elle aussi, sa « grande priorité », comme il le clama avec tout autant de fermeté lorsqu’il occupa (5 mois et 20 jours) le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse : soyons naïfs, sinon fous, et espérons sans rire (le sujet ne s’y prête guère) que cette déclaration-là ne sera pas simplement un effet d’annonce.

À moins, évidemment, que dans deux mois, après le résultat des élections européennes, le locataire de l’Élysée décide de se passer de tels talents d’exception à Matignon et place Beauvau.

Les annonces de priorités de Gabriel Attal n’auront alors engagé que ceux qui les auront écoutées, tout comme les promesses n’ont toujours engagées que ceux qui les ont crûes…

16:17 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 28 avril 2024

L’Histoire jugera les offenses

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La chronique de Philippe Randa

D’un côté à l’autre de l’Atlantique, le conflit israélo-palestinien semble désormais au cœur des campagnes électorales, que celles-ci soient présidentielles ou européennes. La preuve par ces campus américains où l’on interdit aux étudiants à calotte d’entrer en cours et par l’université de Sciences Po Paris où des étudiants pro-Palestiniens occupent et bloquent l’accès aux locaux… avec une exception notoire pour Rima Hassan, candidate de la France insoumise aux élections européennes, qui leur a rendu hommage en déclarant : « Ces étudiants sont en train véritablement de porter l’honneur de la France. »

D’où une levée d’imprécations tous azimuts pour dénoncer les propos de la dame, les manifestations d’étudiants et la haine des Juifs, puisque, selon la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Sylvie Retailleau, « les lignes rouges sont franchies »… ce dont certains avaient toutefois commencé à se douter depuis les massacres de civils israéliens le 7 octobre 2023 par le Hamas palestinien et les 30 000 tué(e)s de l’offensive israélienne, toujours en cours, dans la bande de Gaza.

Pro-Palestiniens et Pro-Israéliens sont donc au cœur de l’actualité à s’invectiver, se dénoncer, se menacer et parfois même à se lyncher, en espérant sans doute, les uns tout autant que les autres, franchir tôt ou tard le pas fatidique de s’entretuer dans la haine et la vilaine humanité autant que faire se peu, mais il y a aussi ceux qui les observent avec… circonspection.

Ce sont ceux qui depuis plus d’un demi-siècle furent traités de racistes, d’antisémites, de nostalgiques des heures les plus sombres, etc., etc., etc. parce qu’ils prévoyaient, annonçaient, prévenaient leurs compatriotes de ces temps barbares qui allaient survenir sur fond d’invasion migratoire, de lois liberticides, de chape de plomb de discours politiquement corrects,…

Ils n’ont pas été entendus et continuent toujours à être ostracisés, insultés, dédaignés parce que les actuels acteurs des médias et du monde politique ne voient aucun intérêt intellectuel ou électoral à changer de discours à leurs égards… et l’âge de leurs artères ne leur permet guère, pour la plupart, d’être encore parti prenante dans le débat… ou d’espérer pour le moins qu’on leur rende justice. Seule l’Histoire jugera désormais si ce n’est pas eux, et eux seuls, qui ont véritablement porté l’honneur de la France…

Les plus sages se consoleront néanmoins en suivant ce judicieux conseil de Lao-Tseu : « Si quelqu’un t’a offensé, ne cherche pas à te venger. Assieds-toi au bord de la rivière et bientôt tu verras passer son cadavre. »

À l’évidence, le défilé a commencé…

18:27 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |