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vendredi, 03 juin 2022

Le Journal de bord de Jean-Marie Le Pen de cette semaine

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Un 40ème pèlerinage de Chrétienté très attendu

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La 40e édition du pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté de Paris à Chartres est d’autant plus importante qu’elle marque :

Le 40ᵉ anniversaire de Notre-Dame de Chrétienté

La reprise du pèlerinage dans sa forme nominale après deux années d’adaptation (création de plus de 380 micro-pèlerinages dans le respect des restrictions sanitaires)

Le thème choisi « Sacré Cœur, Espoir et Salut des nations » en prévision de deux autres anniversaires, que nous fêterons en 2023 :

Le 150e de la loi du 24 juillet 1873 déclarant d’utilité publique la construction du Sacré-Cœur de Montmartre : « Sanctuaire de l’adoration eucharistique et de la miséricorde divine »

Le 100e anniversaire de l’achèvement de sa construction, en 1923

L’année 2022 est dédiée au Sacré Cœur, en préparation d’un possible renouvellement du vœu national de 1873 qui avait conduit à l’érection de la Basilique.

Texte du Vœu National, tel qu’on peut aussi le lire aujourd’hui en la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

Vœu national au Sacré-Cœur de Jésus – Pour obtenir la délivrance du Souverain Pontife et le salut de la France.

En présence des malheurs qui désolent la France, et des malheurs plus grands peut-être qui la menacent encore. En présence des attentats sacrilèges commis à Rome contre les droits de l’Église et du Saint-Siège, et contre la personne sacrée du Vicaire de Jésus-Christ. Nous nous humilions devant Dieu, et, réunissant dans notre amour l’Église et notre Patrie, nous reconnaissons que nous avons été coupables et justement châtiés.

Et pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l’infinie miséricorde du Sacré Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France, nous promettons de contribuer à l’érection à Paris d’un sanctuaire dédié au Sacré-Cœur de Jésus. »

Une supplique renouvelée de la plus grande actualité

Nous vivons des temps incertains : pandémie, montée des tensions, guerre en Europe, menaces de toutes sortes, contexte électoral… L’Église n’a pas été épargnée par ces troubles profonds : mise à mal par les horreurs commises par certains de ces clercs, elle a été secouée sans préavis par l’incompréhension de Traditionis custodes que beaucoup de catholiques, attachés ou non à la messe traditionnelle, ont vécu comme un coup porté aux sources vives de leur foi.

Dans ce contexte, il est essentiel de se retrouver sur les routes de Chartres en chapitres, parce qu’ils sont autant de petites chrétientés, unies les unes aux autres, pour se sanctifier et prier pour la France et les Nations. Dans ce chaos, les nombreux pèlerinages locaux de 2020 et 2021 (au moins 380 recensés en France, sans compter les 30 pays à l’étranger dont le Burkina Faso en 2021) ont montré encore une fois à quel point la France a soif de Dieu, comme source unique d’Espérance dans l’adversité.

Quelques particularités de l’édition 2022 du pèlerinage :

Création d’un chapitre par SOS Calvaire qui portera une croix de Paris à Chartres

Allocution du président de Notre-Dame de Chrétienté au Pape

Adoration du Saint-Sacrement chantée par la famille Lefevre, lauréate de La France a un incroyable talent en 2020.

En cette année de canonisation de Charles de Foucauld, Notre-Dame de Chrétienté portera une de ses reliques sur les routes jusqu’à la cathédrale de Chartres le lundi 6 juin.

L’immense chaine de prière que forment les pèlerins Anges gardiens connait cette année une croissance de 50% en France et de 75% à l’étranger.

Création d’un chapitre à Malte et présence de pèlerins ukrainiens des pèlerins étrangers de 30 pays des 5 continents

Programme des cérémonies :

Messe d’envoi le 4 juin à 7h à Saint-Sulpice, célébrée par Mgr Aumonier, évêque émérite de Versailles

Pour les Enfants, Pastoureaux et Familles, la Messe sera dite à Igny par le RP François de Sales (osb, Abbaye Sainte Madeleine du Barroux)

Dimanche 5 juin : Messe de Pentecôte célébrée et prêchée près de Rambouillet par le Chanoine Merly (ICRSP)

Dimanche soir : Salut du Saint Sacrement à Gas en présence de Mgr Marc Boulle, Vicaire général du Diocèse de Versailles

Lundi 6 juin : Mgr Christory marchera avec les pèlerins jusqu’à Chartres

Messe de clôture du pèlerinage à 15h en la cathédrale de Chartres, célébrée par l’Abbé Andrzej Komorowski (Supérieur de la FSSP). Homélie par Monseigneur Christory, Evêque de Chartres

« La Tradition, c’est la jeunesse de Dieu » Dom Gérard

« La chrétienté, c’est la lumière de l’Évangile projetée sur nos patries, sur nos familles, sur nos mœurs et sur nos métiers » Dom Gérard.

16:22 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Que représente vraiment le Vlaams Belang en Belgique ?

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Comme vous le savez, le Vlaams Belang est un parti unique dans notre paysage politique. Depuis sa naissance, notre parti a toujours porté un message d’une clarté absolue. Par son rôle de locomotive politique, le Vlaams Belang a permis que quantités de débats soient amorcés, que des tabous soient transgressés et que certains thèmes que d’autres avaient voulu ignorer soient publiquement abordés. En réalité, notre parti n’est ni « antidémocratique », « raciste » ou « extrémiste » comme le prétendent nos adversaires. Nos positions sont tout simplement inspirées par le plus élémentaire bon sens.Les thèmes du Vlaams Belang n’ont jamais été plus actuels qu’aujourd’hui. L’actualité quotidienne nous convainc bien plus de la justesse de notre programme que n’importe quelle campagne de communication ou n’importe quelle réflexion théorique.

L’existence et la pérennité d’un parti comme le Vlaams Belang sont plus que jamais indispensables. Un parti qui dit les choses comme elles sont et qui formule les réponses adéquates aux défis sociétaux du XXIe siècle.  La Flandre comme Bruxelles a besoin du seul parti politique qui défend prioritairement les gens de chez nous !

Chaque peuple a droit à l’autodétermination

En Belgique, il n’y a pas un seul problème qui ne soit «communautaire». Les opinions des Flamands et des Francophones divergent pratiquement sur tout. En fait, la frontière linguistique, votée jadis au sein du parlement national par les Flamands et les Francophones, constitue une frontière politique, sociale, juridique et culturelle. La conséquence en est que le processus décisionnel est souvent retardé ou empêché ou qu’il aboutit à ce que les décisions finalement prises ne rencontrent pas les souhaits des personnes concernées. De plus, chaque année ce sont des milliards d’euros qui sont transférés de Flandre vers la Wallonie, sans la moindre condition, sans aucune réciprocité et surtout sans que l’on puisse observer la moindre amélioration socio-économique en Wallonie.

Le concept d’autodétermination implique que les Flamands ont droit à une politique qui fait en sorte que le produit de leur travail reste entre leurs mains, afin de rencontrer au mieux leurs priorités et leurs besoins. Voilà pourquoi nous optons résolument pour un Etat Flamand indépendant, de même que nous invitons nos amis Wallons à amorcer leur propre processus d’indépendance. Seule la responsabilisation des acteurs politiques, économiques, sociaux et culturels est de nature à redresser la Wallonie et l’autodétermination est le champ idéal de la responsabilité. Une fois la création de l’Etat Flamand indépendant acquise, il va de soi que nous développerons avec la Wallonie des rapports d’excellent voisinage. Cela ne sera évidemment possible qu’entre partenaires égaux après le démantèlement de la Belgique.

Une Europe libre

Le Vlaams Belang s’affirme sans restriction comme un parti pro-européen. L’Europe est le berceau de notre civilisation et la coopération au sein de l’Europe nous a apporté la paix, la prospérité et le bien-être. Mais, aujourd’hui, l’Union Européenne évolue de plus en plus vers un super-Etat qui s’approprie toujours plus de compétences originellement dévolues aux Etats membres. Ce faisant, cette Union-là met à mal le droit démocratique de décider appartenant aux peuples européens. Le Vlaams Belang veut mettre un terme à cette évolution de l’UE vers un super-Etat. Il serait en effet absurde de plaider pour un démantèlement de la Belgique pour la remplacer par une super-Belgique où une Flandre indépendante n’en sera au mieux qu’une province.

Pour garder en vie un euro follement coûteux et inopérant, l’Union Européenne veut s’inspirer du modèle Belge des transferts financiers. De cette façon, la Flandre ne sera plus seulement la vache à lait de l’Etat belge et de la Wallonie, elle pourra aussi pourvoir aux milliards d’euros nécessaires à la survie des différents pays du Sud de l’Europe. Les Accords de Schengen sont devenus, dans la pratique, une porte ouverte pour l’immigration illégale, le tourisme social et la criminalité transfrontalière. Les Etats membres doivent à nouveau contrôler leurs frontières et décider eux-mêmes qui et à quelle condition entre et/ou s’installe sur son territoire. La Turquie n’est pas un pays européen, il n’y a donc aucune raison de la faire adhérer à l’Union Européenne.

Hospitaliers, mais pas fous

L’immigration n’a cessé de croître pour atteindre aujourd’hui un niveau insoutenable. Ce qui rend l’intégration des étrangers qui arrivent ici de plus en plus difficile. Notre système social est prêt à imploser. Ce flux massif a des conséquences inquiétantes sur le plan du logement social, de la mobilité et de l’enseignement. Sans parler de l’impact sur l’espace public et l’agravement continu de nos problèmes de société.

Nous voulons à nouveau nous sentir chez nous dans notre propre pays. Voilà pourquoi nous plaidons en faveur d’un raffermissement de la politique d’immigration. Les règles actuellement en vigueur en ce qui concerne le regroupement familial doivent être plus sévères. Les demandeurs d’asile déboutés, les illégaux et les étrangers criminels doivent effectivement être rapatriés à destination de leurs pays d’origine. Les étrangers qui se sont installés légalement ici doivent s’adapter à notre manière de vivre et non le contraire. Ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas s’adapter doivent être encouragés à retourner chez eux.

S’attaquer à la criminalité

La sécurité est droit humain élémentaire qui doit être garanti par l’autorité publique. On peut discuter à l’infini sur la question de savoir ce qui cause la criminalité, mais ce qui est indiscutable c’est que l’insécurité chronique qui règne dans nos rues doit être arrêtée maintenant.

L’approche soft a en réalité donné naissance à une criminalité hard. C’est pourquoi nous sommes partisans d’une approche ferme et décidée sur base d’une politique articulée sur quatre axes principaux : prévention, réaction immédiate, des peines alternatives et effectives. Il faut mettre un terme définitif à l’impunité. Les peines doivent être effectivement purgées et la capacité carcérale doit être significativement augmentée. Les criminels étrangers doivent purger leur peine et doivent ensuite être rapatriés à destination de leurs pays d’origine. Il faut développer un droit de la jeunesse doté d’un arsenal de sanctions adaptées aux réalités d’aujourd’hui. Qui est assez grand pour commettre des délits, est également assez grand pour en subir les conséquences et être puni. Il faut abroger la loi qui permet à de riches criminels de littéralement acheter leurs procès.

Pour enrayer l’épidémie du «tourisme criminel» il faut opérer des contrôles frontaliers ciblés. Les forces de police doivent disposer de tous les moyens nécessaires à l’accomplissement de leurs tâches au service de la population.

Une politique vraiment sociale pour la Flandre et Bruxelles

La Flandre est encore l’une des régions les plus prospères du monde. Mais sous les statistiques positives persiste une pauvreté qui n’est pas totalement éradiquée. La Flandre a plus que jamais besoin d’une sécurité sociale solide et bien organisée. Il faut continuer à développer un système de protection efficace pour ceux qui pour des raisons sérieuses ne peuvent concourir au processus économique. Et, bien évidemment, un système qui garantit une pension décente à ceux qui ont cotisé.

Le Vlaams Belang se prononce donc très logiquement en faveur d’une sécurité sociale flamande (qui inclut les Bruxellois). Une protection et des soins qui nous sont propres pour les gens de chez nous. La solidarité est le résultat palpable d’un véritable vivre-ensemble. Vous devez savoir avec qui vous êtes solidaire et pourquoi, sinon l’Etat est volé. L’économie flamande est suffisamment forte pour être en mesure de financer une sécurité sociale flamande performante. Cette prospérité ne peut pas servir à combler le puit sans fond que sont les finances de l’Etat Belge ni à jouer au CPAS de la moitié du monde.

Une réelle prospérité pour le Flandre et Bruxelles

Il est évident qu’il est impossible de créer un paradis social sur un cimetière économique. Avant de partager les biscuits, il faut les cuire. Le Vlaams Belang plaide en faveur d’une politique qui mise résolument sur l’innovation, la recherche et le développement et qui offre à notre propre économie et notre propre industrie toutes les opportunités de développement. Cette politique doit également augmenter autant que possible l’attractivité de la Flandre pour les investisseurs étrangers. Ceci est possible grâce à des charges limitées, une règlementation transparente et simplifiée ainsi qu’une plus grande sécurité juridique et moins de fatras administratif.

Pour garantir la prospérité pour les générations à venir, la Flandre doit sortir du carcan économique belge. Une Flandre indépendante pourra dès lors mener une politique socio-économique en adéquation avec ses spécificités et ses besoins propres.

Sérieux et crédibilité

Beaucoup de francophones ne le savent pas en raison du journalisme militant (de gauche va sans dire) des médias au sud du pays et à Bruxelles, mais il ne vient à l’idée de personne en Flandre de contester le sérieux et la crédibilité du Vlaams Belang. Les adversaires politiques du parti nationaliste peuvent évidemment critiquer ses options et même considérer que sa logique politique est contestable, c’est bien le moins en démocratie, mais personne ne peut mettre en doute la qualité du travail parlementaire et programmatique du Vlaams Belang. Pour preuve, ci-dessous ces quelques citations prises au hasard.

Ce qu’ils ont dit du Vlaams Belang

«Le Belang a influencé lourdement le débat au nord de pays, et par conséquent en Belgique. Le durcissement par différents gouvernements de la politique migratoire au cours des années répond certes au souhait d’une partie des électeurs, mais le Blok/Belang a «libéré» des paroles, des pensées, des idées et des politiques». Béatrice Delvaux dans Le Soir.

«Le SP.A (socialistes flamands) n’est plus le parti des «travailleurs» depuis longtemps. Beaucoup de ces travailleurs votent pour le Vlaams Belang aujourd’hui. Les concepts de «gauche» ou «droite» les importent peu. Par contre, ce qui les intéressent, c’est un parti qui se préoccupe de leurs problèmes. Ou qui en donne l’impression. Un parti qui écoute le monde du travail et qui parle sa langue, avec des mandataires qui se mêlent à la population, même en dehors des périodes électorales». Journaliste Paul Geudens  dans la Gazet van Antwerpen.

«Le parti le plus diabolique de l’époque, le sinistre VB, avait deux thèmes politiques de prédilection. Un: le VB remettait la société multiculturelle en question. Deux: Le VB ne croit pas au modèle Belge. Nous devons faire l’amère constatation que ces fondamentaux du VB de l’époque dominent largement le débat public d’aujourd’hui». Rédacteur Walter Pauli dans De Morgen.

«Je remarque que le niveau des billets d’opinion du VB s’élève bien au-dessus des propos de bistrot. Quelqu’un comme Gerolf Annemans vous force parfois à réfléchir». Peter Vandermeersch dans Humo.

Aujourd’hui et demain

Aujourd’hui, le Vlaams Belang est le plus grand parti politique du pays si on en croit les sondages successifs depuis les dernières élections. Le Vlaams Belang est prêt à gouverner la Flandre demain et tout est fait en fonction de cet objectif. C’est conscient de cette responsabilité colossale que nous nous engageons chaque jour au service de nos concitoyens. Oui, le Vlaams Belang c’est d’abord et avant tout l’amour de notre peuple et une lucidité absolue sur les enjeux de civilisation et non les petits calculs politiciens des vieux partis vermoulus du système. Cela fait une fameuse différence !

Source EuroLibertés cliquez ici

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Filip Dewinter, figure historique du Vlaams Belang

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Parution d'un nouveau livre de notre ami Lionel Baland : "La Légion nationale belge, de l'Ordre nouveau à la Résistance"

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Le site de Lionel Baland cliquez ici

Les éditions Ars Magna cliquez là

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Toujours à propos de la Belgique et des mouvements nationalistes belges

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On dit souvent en France que nos amis Belges, en particulier les francophones, aiment imiter ce qui se passe chez nous. C’est une appréciation un peu rapide des choses. Dans cette nouvelle livraison des Cahier d’Histoire du nationalisme, Hervé Van Laethem, fin connaisseur du sujet et militant exemplaire de la cause puisqu’il est l’un des animateurs du mouvement belge Nation, nous prouve que les nationalistes d’outre Quiévrain ont non seulement leur propre histoire, mais surtout leur personnalité.

Avec cette étude, la première publiée sur ce sujet, nous apprenons beaucoup sur le combat mené, dans des conditions souvent difficiles, par les nationalistes en Wallonie.

CHN n°19, 186 PAGES, 24,00 €

Pour commander ce livre cliquez ici

09:33 Publié dans Les Cahiers d'Histoire du Nationalisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Désindustrialisation : comment nous en sommes arrivés là ?

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Charles Jaigu

Ce pourrait être un grand coup de gueule. Mais ce n’est pas le genre de l’auteur. Pourtant, derrière le constat de ce livre, il y a un sentiment de gâchis  profond dont la part revient en propre à la France, même si tant d’autres pays dits développés ont connu les ravages de la désindustrialisation. Dans ce bilan, Nicolas Dufourcq est juge et partie. Et c’est tant mieux. Il dirige la Banque publique d’investissement depuis sa création en 2013. Ce fut l’une des bonnes initiatives du quinquennat Hollande, et il en fallait quelques-unes pour rattraper un début de mandat catastrophique pour les entreprises. Au-delà du périmètre de la BPI, l’auteur se fait, dans ce livre, historien du présent et de l’économie. Il n’est pas inutile de rappeler que Dufourcq est l’auteur d’un livre intitulé Retour sur la fin de la guerre froide et la réunification allemande (Éd. Odile Jacob), écrit en souvenir de son père, secrétaire général du Quai d’Orsay à cette époque. Or cet événement historique majeur a joué un grand rôle. Il entraîna la prise de conscience par les acteurs de l’économie allemande que la fusion entre deux Allemagnes si dissemblables ne serait pas possible sans de très lourds sacrifices. « Le pays fit un effort de modération salariale monumental quand la France s’y refusa. Au fond, le présent livre raconte cette désynchronisation franco-allemande au moment où il importait le plus, pour la cause industrielle française, mais aussi pour le bon fonctionnement de l’Europe, que les deux pays jouent à l’unisson », nous dit-il de- puis son bureau parisien de la BPI, boulevard Haussmann.

Il y a eu trois grandes défaites françaises depuis cent cinquante ans face à l’Allemagne. En 1870, en 1940, et, plus insidieuse, plus cumulative, entre 1974 et 2014. On connaît les deux premières, dont les grands esprits estimèrent que leurs causes profondes venaient de la destruction de la liberté universitaire par la Révolution (Émile Boutmy), et du mode de recrutement des grandes écoles napoléoniennes (Marc Bloch). La défaite française vers laquelle nous avançons depuis deux générations est la défaite par l’économie. Ceux qui dans l’après-guerre l’ont vue venir avaient prévu que l’économie serait désormais la continuation de la guerre par d’autres moyens et que la France n’y était pas du tout préparée. Ni son patronat, ni son salariat, tous deux biberonnés au protectionnisme. De Gaulle, Monnet, Barre l’avaient compris. Leur clairvoyance n’a pas été suffisante. La France a choisi l’Etat-providence « quoi qu’il en coûte ». Les marges de nos entreprises, donc de leurs capacités d’investisse- ment, ont été sacrifiées. « Les investissements de demain sont les emplois d’après- demain », disait Helmut Schmidt. Nous avons choisi les aides sociales contre les emplois. Ces aides ont été les pompes aspirantes de vagues migratoires sous-qualifiées. Au bout de la route, qui s’étonnera de la force du vote populiste? Car c’est bien de cela qu’il s’agit, à la fin. La désindustrialisation, c’est le vote Le Pen. Et la question migratoire paraît bien secondaire dans ce grand récit d’une décadence, où, comme dans un film noir, l’écheveau des responsabilités conspire au désastre.

C’est pourquoi cette enquête passionnante et douloureuse doit être lue par tous ceux à qui importe encore l’avenir du « site France ». Dufourcq brasse tous les arguments dans l’ordre et le désordre. Il tend aussi le micro à tous ceux qui, de près ou de loin, ont eu maille à partir avec le déclin de l’ambition industrielle française. Lire les récits de ces chefs d’entreprise moyennes vaut le détour. On souffre avec eux. C’est Zola, mais chez les patrons.

Tous insistent sur les variétés des facteurs. Qu’il s’agisse du déclin de l’éducation technique et du mirage des 80% au bac, de la taxation du capital et de sa transmission, de l’effet des 35 heures, de l’agressivité des inspecteurs du travail et de la complaisance des médecins pourvoyeurs d’arrêts maladie, ou des nouvelles directions de l’environnement qui bloquent les projets de construction d’usines. Les éternels bureaucrates transforment le nécessaire encadrement des initiatives privées en une guerre contre les patrons, les professeurs dans les centres d’apprentissage lisent Bour- dieu et pas les manuels techniques; ils apprennent surtout à leurs élèves comment défendre leurs feuilles de salaire et leurs droits aux congés.

Était-il seulement possible d’accompagner les entrepreneurs dans un pays où ils ont toujours été considérés comme la vache à lait du modèle social français ? Partout ailleurs, ce sont les ménages qui assument l’essentiel de la contribution à la solidarité nationale. En France, non. Ajoutez-y l’ouverture des usines à l’est de l’Europe, la fascination des ingénieurs pour la finance et non l’usine, l’émergence des fonds anonymes au détriment du capitalisme familial, et le tour est joué.

Et puis, il y a aussi les histoires qu’on se raconte. Certains ont cru que l’adap- tation du salariat français à la nouvelle donne de la monnaie unique se ferait par la force des choses. Cela n’a pas été le cas. La brutalité du choc avec le mitteltand allemand s’est traduite par les délocalisations massives, loin de la France et sa CGT fossilisée.

De guerre lasse, une grande partie de la droite s’est convaincue que la solution viendrait des services à la personne, et une grande partie de la gauche a rêvé d’une sortie de la condition ouvrière par l’accès aux emplois publics. L’usine c’est sale, c’est dangereux, ça pollue : envoyons-la loin de nous. Ce modèle d’une France tertiarisée, devenue plateforme touristique, ombrelle géante à fonctionnaires, a fini par être notre choix collectif. Un livre sérieux comme celui-ci ne va pas clamer à qui la faute. Nous le dirons pour lui. La gauche au pouvoir est la première coupable, dans toutes ses variations du spectre chromatique - rose, vert, rouge. Bien sûr, i

Il y a eu un socialisme productiviste, et certains le défendent dans ce livre, mais les aggiornamentos ont été tardifs et insuffisants. Nous sommes devenus un pays de fonctionnaires, de chômeurs et de retraités. « Il faudrait répéter sur tous les tons aux Français qu’ils doivent travailler plus s’ils veulent préserver leur modèle social avec un coût du travail toujours élevé et une électricité de plus en plus chère, quant à l’État, il faudrait qu’il en termine avec l’administration gendarme, qu’il relance d’urgence une filière nucléaire qu’il a mise à mal », suggère Dufourcq. On entend ça. Espérons que les réflexions de ce livre aideront au sursaut collectif que tout le monde attend. s

La désindustrialisation de la France, par Nicolas Dufourcq, Ed. Odile Jacob, 384 p., 27,90 €

Source : Figaro 2/06/2022

08:52 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |