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Ce 19 novembre votre chroniqueur était convié à un colloque amical à propos des réalisations du gouvernement italien, dit de centre droit, présidé depuis 2022.
Conscient que les deux autres intervenants, Gabriel Adinolfi et Gérard Boulanger seraient infiniment mieux informés que moi de l'actualité politique italienne et souligneraient à juste titre la pertinence de l'action de cette équipe et cette coalition, au pouvoir à Rome depuis maintenant 25 mois, j'avais donc rédigé un texte que mes amis lecteurs, et sans doute aussi quelques adversaires, trouveront ici.
Le diable se cache toujours dans les détails, disent les Anglais.
Pour nombre de détracteurs ou d’ennemis de Donald Trump, l’élection-réélection du 47e Président des États-Unis n’est rien moins que la fin du monde, tandis que pour ses admirateurs, voire simples exaspérés d’une incessante trumphobie martelée depuis une dizaine d’année maintenant, cette réélection, est, au choix, « bien fait pour la gueule des cons », « On va voir ce qu’on va voir » ou encore, pour certains, tout simplement l’assurance que « le Monde est sauvé » (rien de moins, mais c’est quand même beaucoup !).
Pauvre Monde, mis à toutes les sauces politiques les plus stupides, mais qui en a déjà enduré tellement depuis l’origine de l’Humanité, qu’on peut gager qu’il en supportera encore bien d’autres d’ici à la fin des Temps… Si fin des temps il doit y avoir !
Mais peut-être bien que cette élection américaine – au-delà des outrances, pitreries, promesses, invectives et sacro-saintes promesses, plus « jurées et crachées » les unes que les autres à l’intention des électeurs – a surtout démontré que faire campagne dans « l’air du temps » comme s’y est ridiculisée la démocrate Kamela Harris a été d’une remarquable contre-productivité, alors même que la campagne au plus près des inquiétudes économiques, spirituelles, identitaires ou sécuritaires des électeurs de son rival républicain Donald Trump a fait toute la différence !
On ne peut alors que songer, de ce côté-ci de l’Atlantique, au laboratoire d’idées Terra Nova, proche du Parti Socialiste qui publia une « note » en 2011, passée à la postérité (politique) sous l’appellation de « stratégie Terra Nova » : « Cette note recommande de tourner le dos aux ouvriers et aux employés pour se concentrer sur une nouvelle majorité électorale urbaine, dans le but de conquérir le pouvoir. Concrètement, cela se traduit par un abandon relatif de la classe ouvrière, qui tend à se diriger vers la droite, au profit d’une séduction de l’électorat urbain, des jeunes diplômés et des jeunes des banlieues. La note suggère de mettre davantage l’accent sur les questions sociétales d’inclusion et de progrès, en ligne avec les idéaux de mai 68 : liberté sexuelle, contraception et avortement, remise en question de la famille traditionnelle », comme le rappelle un article paru dans le Journal du Dimanche de juillet dernier.
On a vu ce que cette « remarquable » stratégie coûta au Parti socialiste, parti de gouvernement quarante ans durant et devenu roue de secours dégonflée d’un Nouveau Front Populaire à l’intérieur duquel anti-judaïques de la France Insoumise et auto-proclamés écologistes n’ont de cesse de s’accuser les uns les autres de n’être jamais assez inclusifs, féministes, déconstruits, climato-terrorisés ou transgenrés, voire ethnico-repentants et islamo-compatibles pour les plus excité(e)s du troupeau.
La conquête des minorités est ainsi devenue l’alpha et l’oméga de cette stratégie électorale, sous l’œil toutefois quelque peu perplexe des derniers communistes nostalgiques sinon du « bilan globalement positif » que fut le paradis rouge made in URSS, tout au moins des années Duclos- où ils faisaient peur plutôt que pitié.
S’il y a bien une réalité que les anti-Trump, des deux côtés de l’Atlantique, n’ont pas vu venir, c’est la véritable déflagration, digne de celle du célèbre navire Titanic se fracassant contre un iceberg, de cette « stratégie Terra Nova » qui n’a d’ailleurs pas contaminé que la gauche française, mais tout aussi sûrement nombre de centristes ou d’ex-Républicains qui n’ont eu d’autres obsessions, ces dernières années, que de courtiser à leurs tours les minorités, de préférence estampillées LGBTQXYZ+etc., etc, certains d’être ainsi dans « l’ère du temps », dans le « Monde nouveau » comme le martèle la député Sandrine Rousseau et non plus de l’aborrhé « Ancien Monde ».
Patatras ! L’élection du 47e président au « Nouveau Monde », comme est appelé ce continent, a apporté la preuve que la « stratégie Terra Nova » n’aura nullement été celle de l’avenir, seulement d’un « bilan globalement négatif ».
Pour en savoir plus sur Donald Trump, lire Donald Trump, le candidat du chaosde Nicolas Bonnal, éditions Déterna, collection « Documents pour l’Histoire », 206 pages, 27 €. Pour découvrir ce livre, cliquez ici.
Coup sur coup, deux entretiens importants relevant de la lutte contre le totalitarisme islamique viennent d’être publiés dans la presse française, l’un d’Alexandre del Valle, dans Valeurs Actuelles, l’autre, dans le Figaro, de Massih Alinejad, iranienne, qui vit aux États-Unis et qui a subi, de la part du régime iranien, plusieurs tentatives d’attentats contre sa vie même.
De son vrai nom, Marc d’Anna, Alexandre del Valle s’est spécialisé dans les problématiques militaires et géopolitiques et notamment l’islamisme. Il a occupé certains postes officiels. Il multiplie les casquettes, enseignant, journaliste, chroniqueur, consultant. Au niveau politique, il a pas mal navigué, le RPR, puis le RPF de Charles Pasqua, et l’UMP pour passer par le CNIP, puis de nouveau avec l’UMP. C’est son droit après tout. Que nous dit-il dans cet entretien accordé à Valeurs Actuelles, intitulé « L’islamisme est un totalitarisme, et non un intégrisme religieux ».
Que la violence de l’islam, violence théocratique, s’appuie sur les Hadiths, à savoir le recueil des faits et gestes de Mahomet, les sourates médinoises du Coran qui « contiennent un corpus de violencelégitime sur lesquelles s’appuient l’islamisme et le djihadisme ». Rien de bien nouveau sous le soleil, pour tous ceux qui ont un peu tant soit lu le Coran et les bons auteurs, comme les époux Dominique et Marie-Thérèse Urvoy, qui furent professeurs d’islamologie à Toulouse notamment. Effectivement, comme le proclame del Valle, c’est avec les sourates médinoises ; les hadiths ; la sira, la biographie de Mahomet et les récits de guerre et l’histoire des grands califats islamiques, qui emmêlés avec pour l’époque contemporaine, le nazisme et le communisme, ont engendré le renouveau de la violence de l’islam à partir du XXe siècle. Aux siècles précédents, les textes islamistes étaient largement suffisants et y pourvoyaient aisément.
Il rappelle qu’au départ, l’islamisme désignait simplement l’islam, comme le christianisme désignait la chrétienté, le bouddhisme, les adeptes de Bouddha etc... C’est Bruno Etienne, auteur de L’Islam radical en 1987, qui fit que ce terme, islamisme, devienne synonyme d’islam extrémiste. Mais la vraie question : existe-t-il un islam qui soit doux et non extrémiste ? C’est pourquoi del Valle tente de nous expliquer qu’il a écrit un livre en 2002, Le totalitarisme islamiste. Sa thèse, il nous la décline en une phrase : l’islam radical « est un totalitarisme théocratique fondé sur la lutte des religions, comme le nazisme est fondé sur la lutte des races, et le communisme sur la lutte des classes. »
S’il conçoit qu’il y a des musulmans qui pratiquent de manière apaisé leur foi, il souligne que les courants rigoristes sont archis majoritaires en islam, et bien plus puissants, organisés et influents que les quelques minorités dites « paisibles » comme les soufis, alévis, alaouites et autres. Car depuis toujours les quatre écoles juridiques de l’islam sunnite se sont imposées, et elles sont toutes radicales : le hanbalisme, le hanafisme, le shafiisme et le malikisme. Le hanbalisme, précise-t-il est la source du salafisme et du wahhabisme, gardiens de surcroit des lieux saints.
Alexandre del Valle condamne cette conception absurde de certains, visant à psychiatriser les terroristes islamistes par l’expression par exemple de « fous d’Allah » reprise à foison dans la presse et les médias. Cela ne peut conduire selon lui, qu’à dédouaner les crimes des islamistes. Car bien au contraire, les prédicateurs religieux se veulent être des « savants », et que le Coran est la source de tout, qu’il est complet. Cette psychiatrisation ridicule empêche effectivement de comprendre les motivations des islamistes et donc de les combattre utilement. Cependant, il est difficile voire impossible de faire la différence entre un totalitarisme politique et religieux. Je pense que l’islamisme cumule les deux, d’où d’ailleurs sa force, contrairement au nazisme ou au communisme qui n’étaient, ou n’est (pour le communisme) qu’un système politique totalitaire, même si certaines manifestations pouvaient faire penser à un culte semi-religieux, avec les « dieux vivants » que furent Staline, Mao et aujourd’hui Kim. L’islam est bien un totalitarisme, religieux et politique.
Autre entretien, d’une toute autre nature, celui d’une Iranienne de combat qui maudit le Régime théocratique de Téhéran. Masih Alinejad a 48 ans. Native d’une région très pauvre d’Iran, elle quitte son pays natal en 2009, pour s’installer aux États-Unis. Elle est devenue journaliste et écrivain. Sa famille a subi les foudres des gardiens de la révolution, son frère est en prison. Elle a fait l’objet de tentatives d’exécution par les sbires des mollahs. Elle vit sous protection policière.
Le Figaro reproduit un entretien exclusif donné à Die Welt, sous le titre « Si l’Occident avait agi davantage, la République islamique n’aurait pas été en mesure de coordonner cette guerre aux côtés du Hamas et du Hezbollah. » Elle dénonce avec force l’oppression qui frappe son pays. Elle veut convaincre le Président élu, Donald Trump, que l’Iran est la source de tout le chaos et des guerres dans la région. Je pense qu’il en est largement convaincu. Pourrait-elle convaincre nos Lfistes de chez nous ? J’en doute fort.
Sa thèse, que tous les pays cessent toutes relations avec l’Iran, pour isoler complètement le pays, mais en aidant l’opposition et la société civile. Elle dit ce que nous disons, nous les plus éclairés, que la fin de la République d’Iran, sonnerait le glas des « ses supplétifs », comme les Houtis, le Hamas, le Hezbollah, ainsi que des groupes armés opérant en Syrie et en Irak.
Elle retourne habilement le slogan de nos Lfistes islamogauchistes : « Free Palestine », en déclarant que cela doit signifier la libération de Gaza de l’emprise de l’Iran et donc du Hamas. Elle fustige les assassinats d’Iraniens en Iran par le Régime islamiste. Les manifestants qui en 2019 luttaient contre la vie chère en ont subi les conséquences, car selon elle, le Régime a en fait assassiner 1.500. En 2022, lors du mouvement en faveur du non port du vêtement islamique, plus de 700 personnes auraient été tuées. Elle pense que si les femmes obtenaient le droit de ne plus porter leur voile, le Régime tomberait. Mais les Mollahs multiplient les provocations, installent des caméras partout pour réprimer les femmes. Elle indique qu’Ahou Daryael, qui a osé se promener en sous-vêtement devant son université, à Téhéran a été placé en hôpital psychiatrique, comme le KGB le faisait avec certains dissidents soviétiques à l’époque de Brejnev. Les totalitarismes ont usé et usent des mêmes pratiques. Mahsa Amini, avait-elle été carrément frappée, ce qui lui a coûté la vie. Pour illustration, allez voir, si vous en avez la possibilité, le film tourné clandestinement en Iran, par Mohamad Rasoulof, les graines du figuier sauvage, qui sous couvert de l’histoire quotidienne d’une famille de Téhéran, relate toutes ces violences du régime iranien et son emprise totale sur la société, au point que certains deviennent fous.
Masih Alinejad reçoit clandestinement, de nombreuses photos qui prouvent l’extrême brutalité du régime Iranien, malgré le fait que si les personnes qui lui envoient ces documents, se font prendre, elles peuvent risquer jusqu’à 10 ans de prison.
Masih Alinejad refuse la diplomatie silencieuse et plaide pour une unité des pays occidentaux contre l’Iran. Elle est à l’origine d’une association internationale, le World Liberty Congress, rassemblant des représentants de mouvements de 52 pays démocratiques indique-t-elle. Elle en est la Présidente, Garry Kasparov le vice-président, et le secrétaire général est un Vénézuélien d’opposition, Leopoldo Lopez. Ils se réuniront l’an prochain à Berlin. Elle met en exergue la chute du Mur, comme étant le symbole de la future libération de l’Iran, par la chute des principes coraniques qui vampirisent toute la société de son pays. Pour la paix dans la région, acceptons-en l’augure.
Après une pause de plusieurs mois, le mouvement de révolte agricole reprend les fourches face au terrible accord agricole avec le Mercosur.
Nous adressons toute notre sympathie et notre soutien à nos paysans, sans qui on ne pourrait pas manger.
Un certain fils de paysan de Cauchy-à-la-Tour a dit un jour « la terre, elle, ne ment pas », il n'en est pas de même pour nos hommes politiques qui promettent monts et merveilles à nos agriculteurs mais qui les assomment de règlementation ubuesques impossibles à respecter.
L'accord avec le Mercosur nous promet quantité de viande bovine brésilienne, avec des bêtes plus dopées qu'un athlète est-allemand et nourris au soja transgénique planté sur des terres amazoniennes déforestées soit dit en passant par Lula, le chouchou de la gauche pastèque.Pendant qu'on impose en même temps des normes bruxelloises intenables à nos éleveurs. Quelle hypocrisie.
Qu'on importe de la mangue qui ne pousse pas dans le Perche ou dans le Quercy, c'est bien normal, mais qu'on importe des antipodes des pommes et du poulet et autres denrées que nous savons produire depuis des siècles est un exemple de plus de l'aberration mondialiste.
L'agriculture est la profession où l'on se suicide le plus. Ça n'est pas prêt de s'arranger avec des gens qui méprisent les denrées car ils ne savent pas manger et qui méprisent ceux qui les produisent car ils ne savent pas vivre.
« Labourage et pâturages sont les deux mamelles de la France » disait Sully, il serait temps de s'en souvenir et d'aider nos compatriotes qui se saignent pour nous produire notre nourriture.
Iannis Moriaud - Membre du Bureau politique du Parti de la France
Un communiqué de Eric Mauvoisin-Delavaud, président du Rassemblement Vendéen :
Comme vous le savez, le 26 octobre dernier, j’ai fait le déplacement à Londres afin de participer à la manifestation de soutien à Tommy Robinson emprisonné pour ses idées et par conséquent nos idées cliquez ici.
Cette journée du 26 octobre fut un extraordinaire moment, que j’ai vécu de l’intérieur et qu’il est temps de partager avec vous tous.
En effet, le jeudi 28 novembre 2024 à 19 h je vous donne rendez-vous au cinéma de Challans (CinéTriskell) où j’aurai l’honneur et le privilège de vous présenter en avant-première le documentaire « Silenced » de Tommy Robinson.
Tommy est désormais emprisonné et poursuivi en justice pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression.
Tommy Robinson a été arrêté et emprisonné pour avoir dénoncé plusieurs affaires politiques extrêmement graves. Un engagement qu’il choisit de faire au détriment de sa propre sécurité pour informer le public.
Venez nombreux... Nous clôturerons cet événement par un verre de l’amitié. Nous lèverons notre verre pour soutenir Tommy qui, ce jour-là, « fêtera » son anniversaire, seul, du fond de sa cellule….
Prix de la place 10 euros. Ouverture des portes 18 h 30.
Après la mort de 52 des meilleurs enfants de France tombés pour défendre des Maliens et des Nigériens préférant émigrer en France plutôt que se battre pour leurs pays respectifs, que devient le Sahel depuis le retrait français des années 2022 et 2023 ?
La région est en effet sortie de l’actualité française, d’une part parce que l’Ukraine et le Moyen-Orient attirent tous les regards ; d’autre part, en raison de la situation intérieure hexagonale. Or, à bas bruit, se poursuit l’extension des territoires contrôlés par les islamistes, par les trafiquants de drogue et par les passeurs de migrants.
Avec des moyens dérisoires à l’échelle du gigantesque théâtre d’opérations saharo-sahélien, – plus de 8 000 000 km2 de désert et plus de 3 000 000 km2 de Sahel -, Barkhane, qui n’était que de passage, n’était évidemment pas en mesure de refermer ces plaies ethno-raciales ouvertes depuis la nuit des temps et qui sont à la base des guerres actuelles.
Aujourd’hui, les Russes comprennent à leur tour qu’ils ne peuvent agir sur les constantes millénaires qui conditionnent les définitions politico-sociales régionales. Ils ne peuvent pas davantage résoudre les problèmes liés à la démographie, à la sous-administration et à l’inexistence d’Etats sans profondeur historique qui associent tout à fait artificiellement des Nord blancs et des Sud noirs immémorialement antagonistes.
L’ignorance des constantes ethno-historico-politiques régionales et d’un milieu dans lequel les populations ont une tradition de violence en raison de la concurrence pour les maigres ressources en eau ou en pâturages, a fait qu’un conflit localisé à l’origine au seul nord-est du Mali, limité à une fraction touareg, et dont la solution passait par la satisfaction de revendications politiques légitimes de cette dernière, s’est transformé en un embrasement régional échappant désormais à tout contrôle.
Un désastre qui s’explique par une erreur originelle de diagnostic. La polarisation sur le jihadisme fut en effet l’alibi servant à masquer la méconnaissance des décideurs français, doublée de leur incompréhension de la situation. Comme je n’ai cessé de le dire et de l’écrire depuis au moins deux décennies, le jihadisme saharo-sahélien est en effet, et d’abord, la surinfection de plaies ethniques séculaires et même parfois millénaires.
Or, comme il vient d’être dit, nul n’étant en mesure de cautériser ces dernières, les malheureuses populations continueront donc à vivre dans la terreur.
N’en déplaise aux tueurs de mémoire, nous assistons bien en réalité au retour à la longue durée régionale. Une situation qui avait été mise entre parenthèses entre les années 1890 et 1960, durant la brève parenthèse coloniale, quand la France s’est ruinée avec application pour assurer la paix aux populations, pour les soigner, pour les nourrir, pour tracer des routes, lancer des ponts, bâtir dispensaires, hôpitaux, écoles…
Nous venons d'apprendre la disparition de René Marchand. Depuis des années, il était à la pointe du combat contre l'islamisation de la France. Il était engagé aux côtés de Riposte laïque cliquez ici qui lui rend l'hommage suivant :
La première, Christine Tasin, qui avait beaucoup d’affection pour lui, nous a parlé, avec ses mots à elle, de son infinie tristesse à l’annonce de la disparition de notre ami de toujours, René Marchand cliquez ici.
Il était un pilier, peut-être le pilier, de la lutte contre l’islamisation de la France et de l’Europe. Il était la référence indispensable de ce combat vital pour notre civilisation. Il était un compagnon de route de toujours de Riposte Laïque. Il était présent à l’Apéro saucisson pinard, le 18 juin 2010, il intervenait le 18 décembre 2010 aux Assises internationales contre l’islamisation de nos pays (voir ci-dessous). Il a été présent à toutes nos initiatives, et contribuait régulièrement à notre journal, essayant par ses articles et ses livres de faire comprendre à nos compatriotes ce qu’il avait compris depuis longtemps. Quand il intervenait dans une salle ou lors d’une manifestation, le silence se faisait immédiatement, tant cet homme en imposait par sa fougue, son éternelle jeunesse, sa parfaite connaissance de l’islam et ses talents d’orateur cliquez là.
Nous lui devions deux livres cultes des éditions Riposte Laïque, « Reconquista ou Mort de l’Europe », écrit en 2013, et « Pourquoi et comment interdire l’islam », écrit en 2017 cliquez ici et cliquez là.
Il avait bien sûr tenu à témoigner en faveur de Riposte Laïque, et de nos amis Pascal Hilout et Pierre Cassen, lors du premier procès qui nous avait frappés, en 2012, devant la 17e chambre. René avait défendu magistralement les deux accusés, mais le verdict du procès était couru d’avance, et ses magistrales démonstrations n’avaient servi, hélas, à rien, si ce n’est à confirmer la partialité des juges qui officiaient ce jour-là. Bien sûr, il était resté à nos côtés jusqu’au bout, le procès ayant fini à 23 heures, et avait tenu à finir la nuit avec les amis de notre site.
Ce qui frappait chez cet homme, ancien journaliste du service public, c’était d’abord son élégance et sa classe naturelle. Toujours bien habillé, il n’avait pas son pareil, avec sa voix de titi parisien, bien que né à Montluçon, pour capter son auditoire, grâce à une érudition exceptionnelle, une culture historique impressionnante, une vision de l’histoire qui était celle d’un homme libre, et une connaissance sur l’islam qu’il était le seul, en France, à posséder avec une telle maîtrise. Ce qui le distinguait des autres, c’est qu’il savait l’expliquer de manière très pédagogique, et que lui en tirait les bonnes conclusions, et ne tournait pas autour du pot pour expliquer à ses interlocuteurs quelques vérités élémentaires. Il a toujours affirmé que l’islam n’était pas une religion, et que parler de religion pour évoquer ce dogme était un piège mortel pour les Français. Bien évidemment, il expliquait que l’islam était incompatible avec la France, et qu’il fallait bouter ce dogme et ses disciples hors de France et hors d’Europe. C’est ce qu’il appelait l’indispensable Reconquista, et bien sûr, il était aux anges quand Éric Zemmour appellera son parti « Reconquête ».
Il a longtemps été gaulliste, militant du RPR, ce qui, dans l’audiovisuel où il a longtemps travaillé, était un combat de tous les jours. S’il est resté fidèle jusqu’au bout à la mémoire et à l’œuvre du général de Gaulle, assumant des désaccords avec nos amis pieds-noirs sur la période algérienne, il s’est éloigné de cette mouvance au fur et à mesure qu’elle s’éloignait du gaullisme. Il nous fascinait par ses extraordinaires qualités de conteur, son immense érudition, sur l’islam, sur la vie de Mahomet, sur ce que sont réellement les musulmans – qu’il respectait comme les combattants déterminés qu’ils sont – tout en affirmant la nécessité de les combattre sans merci pour ne pas disparaître. Il nous disait que depuis 14 siècles, l’islam nous faisait la guerre, par tous les moyens, la force ou la ruse, afin de nous conquérir, ce qui a toujours fait partie de l’ADN de ce dogme. Il nous disait clairement que « cela sera eux ou nous ». Il nous expliquait que les musulmans étaient tenus d’imiter, dans toutes les situations de leur vie, le « beau modèle » Mahomet, et expliquait les conséquence concrètes de cette exigence demandée par les textes sacrés de l’islam. Il en voulait férocement aux collabos et aux traîtres qui les faisaient venir par millions chez nous, et qui mentaient sciemment sur la réalité de l’islam. Il nous racontait souvent ses inquiétudes pour l’avenir de la France, et son exaspération devant la tiédeur du camp patriote face au cancer islamique. Bien sûr, il ne pouvait pas supporter qu’on dise que l’islam était compatible avec la République ou avec la France. Il a gardé jusqu’à ses derniers jours une grande lucidité, et sa passion pour la question historique et religieuse alimentait en permanence une curiosité intellectuelle toujours en éveil.
René, c’était pour Riposte Laïque un guide, presque un maître. Il était notre ami à tous, et il vouait à Pierre Cassen et Christine Tasin une amitié particulière, que ceux-ci lui rendaient bien. Jusqu’au bout, il nous a encouragés à continuer le combat, et nous a félicités pour ce que nous faisions quotidiennement. C’était un grand monsieur, et, osons le dire, même si sa modestie en aurait souffert, un seigneur.
Il restera à jamais vivant parmi nous par ses nombreux livres, et surtout les meilleures de ses vidéos, qu’il faut garder précieusement en mémoire, car trop d’autres de ses vidéos historiques ont disparu de la toile.
Il sera inhumé le lundi 18 novembre 2024 à Montluçon, sa ville natale, à 15 heures, en l’église Saint-Paul.
Alors que la France et les français honorent les victimes assassinées par les tueurs islamistes, il y a neuf ans, au Bataclan, Valérie Pécresse a encore fait des siennes. Comme l’a titrée Gabrielle Cluzel pour Boulevard Voltaire « Valérie Pécresse et la laïcité : la droite la plus bête du monde a(encore)frappé. » Pire que la droite la plus nulle, c’est la soumission même à l’islam qui vient d’être révélé par les propos de la Présidente de la Région Île de France, si elle ne le comprend pas, c’est encore plus grave.
Interrogée par Apolline de Malherbe sur BFMTV, pour s’expliquer sur le nouveau programme de la Région, censé lutter contre les débordements religieux dans l’espace public, c’est-à-dire contre l’islam, car les autres religions ne posent pas de problème, Valérie Pécresse, en grande spécialiste qu’elle est, a manié une fois de plus la langue de bois la plus délirante, se lançant dans des généralités absurdes, des considérations à l’eau de rose. On se rappelait sa nullissime campagne présidentielle de 2022, parler pour surtout ne rien dire, aucune aspérité, aucun courage, complaire à tout le monde, ne pas faire de vagues, son score a été le reflet de sa nullité politique et de son wokisme exacerbé.
Mais Apolline de Malherbe, lui faisant remarquer que ces programmes régionaux (coutant sans doute très chers avec l’argent public de nos impôts), destinés a priori à défendre la laïcité, évitaient bizarrement de montrer des caricatures du soi-disant Prophète. Valérie Pécresse, dans une envolée lyrique que je qualifie d’islamophile, a confirmé que toutes les religions seront caricaturées sauf l’islam : « On ne représentera pas une caricaturedu prophète dans le cadre de ce programme, mais on montrera des caricatures pour montrer que l’on peut se moquer des religions dans la république ». Absolument ahurissant, absolument terrifiant.
Donc on va taper sur le christianisme par exemple, à tout va, on va lui sauter dessus à bras raccourci, mais l’islam, on le laisse tranquille, défense de caricaturer Mahomet. Donc nos morts du terrorisme islamiste sont sacrifiés, ils sont tombés pour rien, si l’on suit les propos scandaleux de Valérie Pécresse. En île de France, Valérie Pécresse régnant, on n’a pas le droit de caricaturer les représentations islamistes, mais on peut se déchaîner sur le catholicisme, comme défense du concept de la laïcité on n’a pas fait mieux.
Le plus lamentable, le plus risible, ce sont les réactions hors sol d’un Geoffroy Didier, qui venant au secours de Valérie Pécresse, a eu l’outrecuidance de faire passer ses messages intolérables pour l’exact contraire de ce qu’elle avait affirmé sur BFMTV. Voulant passer les auditeurs pour des imbéciles, voulant nous faire prendre des vessies pour des lanternes, ce politicard de pacotille a défendu l’indéfendable en indiquant que V. Pécresse appartenait au contraire à la droite « la plus courageuse (sic) » et le summum « les républicains peuvent se réjouir de cette promotion de la liberté d’expression (resic). Comme défense du wokisme et du misérabilisme politique, on ne fait pas mieux ! Gabrielle Cluzel elle, se demande si Valérie Pécresse est encore de droite. Je lui réponds : à l’évidence, non, et cela fait belle lurette qu’elle a rejoint le camp de la bien-pensance islamogauchiste.
Avec Valérie Pécresse, les jeunes filles iraniennes qui enlèvent leurs voiles islamiques, ont du souci à se faire. Les propos de Valérie Pécresse sont d’autant plus misérables, que le 13 novembre 2015, commençaient les tueries au Bataclan, et quelques mois plus tôt avaient eu lieu les massacres à Charly Hebdo, justement à cause des caricatures de Mahomet, quatre mois plus tard après le Bataclan, ce seront les attentats de Nice. Mais finalement, après tous les beaux discours de façade, prononcés au lendemain du drame, après les bougies, après les slogans creux « vous n’aurez pas ma haine » ou « n’oublions jamais », qu’on fait nos autorités, nos gouvernants chargés de nous protéger, rien, absolument rien. Certes on a encore entendu ces jours-ci les mêmes vaticinations de la part du Premier ministre « la barbarie islamiste s’est une nouvelle fois attaquée à notre pays ». Mais concrètement que fait-il ? Lutte-t-il contre l’immigration illégale et massive ? Met-il des barrages aux frontières ? Non il rabroue lâchement un enfant qui arborait un drapeau français et qui avait le tort de ne pas exciper un drapeau européen, synonyme de frontières inexistantes et de passoires, beau courage effectivement, aux côtés d’un revenant, un Jean François Copé qui ne faisait qu’opiner de la tête à ces propos débilitants.
On vient d’apprendre, toujours sur l’excellent site de Boulevard Voltaire, que le film Le Repli, qui est sorti en salle le 30 octobre, est une dénonciation de l’islamophobie qui régnerait en France. Or l’on sait que la lutte contre la soi-disant « islamophobie » est un marqueur très fort de la mouvance des Frères musulmans. Car le titre initial qui n’a finalement pas été retenu pour ce film était « Islamophobie française », BV en rapporte la preuve par un document. Ce documentaire militant islamiste fustige aussi « les violences policières ». Comme l’indique BV, il s’agit « d’un maelstrom islamiste ». Cette propagande pro-islamiste suit un dénommé Yasser Laouti, qui fut membre du CCIF, la boucle est bouclée, dans le film, on se garde bien de préciser cette (ancienne) appartenance.
Ce Yasser Laouti, avait en 2015, publié un article, en qualité de membre du CCIF intitulé sans ambiguïté, L’exception française : De la peur irrationnelle des musulmans à leur condamnation à mort sociale. Ce texte sera inséré dans Islamophobia Studies Journal ; et qui figurait au comité de cette publication nous dit BV ? un certain Tariq Ramadan, CQFD. BV nous explique que le film reprend les exemples donnés dans ce mémorandum. L’auteur du film, pour sa défense, prétend que Yasser Laouti aurait quitter le CCIF en juin 2016. Partir d’une organisation n’est pas forcément synonyme d’abandon de son idéologie non ? L’histoire a prouvé par exemple, que des centaines de militants trotskistes ont quitté leur parti pour s’insérer dans le Parti socialiste. Ont-ils pour autant abandonné leur fièvre révolutionnaire, les dernières élections législatives ont largement prouvé que non.
LFI, dans ses errements islamistes habituels et récurrents, veut projeter ce film à l’Assemblée nationale, le 27 novembre prochain. Fort heureusement, des députés courageux, comme Eddy Casterman, apparenté RN, Anne Sicard et Thibaut Monnier tous deux du RN, sont intervenus auprès de Madame Yaël Braun-Pivet, pour qu’elle en interdise la projection. Au moment même du procès contre ceux qui ont des comptes à rendre dans la décapitation de Samuel Paty par un islamiste, on apprécierait que la Présidente de l’Assemblée nationale, fasse, elle, preuve d’un certain courage, pour une fois.
Le « Camp du Bien » autoproclamé cherche sans cesse à inventer et à étendre des droits pour l’individu. Cet activisme vire souvent en réclamations sinon grotesques, pour le moins farfelues. Le court essai de Clémentine Beauvais en est un exemple édifiant.
Cette dame enseigne les sciences de l’éducation à l’université britannique de York. Considérées comme une science « molle », c’est-à-dire sans protocole empirique rigoureux, aux prétentions didactiques excessives, les soi-disant sciences de l’éducation mobilisent des apports en psychologie, en histoire de la scolarité, en sociologie, en études du comportement humain et en pédagogie. Elle s’inscrivent dans une évidente charlatanerie postmoderniste. Leurs théoriciens et leurs praticiens correspondent pour leur part aux fameux médecins des pièces de théâtre de Molière.
Clémentine Beauvais avoue volontiers grenouiller « de longue date dans les milieux progressistes ». Elle use toutefois avec parcimonie de l’écriture inclusive. En publiant dans la collection « Tracts » Pour le droit de vote dès la naissance (n° 59, Gallimard, 2024, 3,90 €), elle entend lancer un débat institutionnel sur une discrimination généralisée. Elle réclame en effet l’« abolition totale, pour toutes les élections, de la limite d’âge ». Elle souhaite une évolution des institutions et des usages politiques qui assurent enfin le vote de « tous les êtres humains, c’est-à-dire les bébés, enfants et adolescents ». Elle estime que « l’exclusion des enfants du suffrage “ universel “ met les régimes démocratiques en incohérence par rapport à leurs propres principes d’égalité ». Elle ne supporte pas qu’une barrière d’âge affecte le plein exercice de la citoyenneté élargie.
L’autrice ne rappelle pas que des États démocratiques libéraux bourgeois ont abaissé à seize ans le droit de vote. La Belgique s’y est risquée pour les élections européennes de juin 2024. Pour les élections générales, on peut citer le Brésil, l’Équateur, l’Autriche, Cuba, Malte, le Nicaragua et l’Argentine. C’est possible en Écosse pour les scrutins locaux. Clémentine Beauvais veut que les enfants votent comme leurs parents. Elle ne s’attarde pas cependant sur les modalités pratiques pour l’application de ce nouveau droit auprès des nouveaux électeurs dont les nouveaux-nés. Lors du Championnat d’Europe en 2008 et de la Coupe du monde de balle au pied en Afrique du Sud en 2010, Paul le poulpe prédisait l’équipe victorieuse. L’expérience serait-elle reproductible avec un bambin ?
Clémentine Beauvais récuse en revanche tout projet qui pondérerait chaque bulletin de vote en fonction de l’âge de l’électeur. Inquiets du vieillissement de la population en Occident et d’une inclination plus ou moins conservatrice – ce qui reste à démontrer -, certains cénacles proposent qu’un jeune électeur ait une triple ou quadruple voix et son aïeul centenaire un quart de voix… L’autrice refuse en outre le choix même du vote par procuration. Elle exprime ici son désaccord avec John Wall, le principal théoricien de cette revendication civique. qui suggère que « chaque parent disposerait d’une demi-voix supplémentaire par enfant (une voix entière dans le cas des parents célibataires) ».
L’autrice veut conserver le cadre individualiste et égalitaire de la participation électorale. Sa démarche s’ouvre à tous les poncifs wokistes. Ainsi offre-t-elle une « réflexion […] démocratique, consultative, collective (et de préférence, festive) ». Mieux encore, elle se félicite que l’électeur moyen soit incompétent. Par la force d’une quelconque « main invisible », « c’est à la fois grâce à et malgré la potentielle incompétence des électeurs que le vote est démocratique. » Elle jubile d’assister au déficit abyssal des finances publiques hexagonales, dégradation qui provient de l’extraordinaire alliance des électeurs abrutis et des bureaucrates dépensiers.
Si les adultes sont capables de commettre collectivement de formidables erreurs, les mineurs risquent d’aggraver le pire, en particulier les nouvelles générations décérébrées qui sont plus que jamais toxiques et nocives. Plutôt que de bénéficier en cas d’infractions des circonstances atténuantes et de l’excuse de minorité, les voyous mineurs devraient recevoir les circonstances aggravantes. L’enfant et, surtout, l’adolescent sont par essence des tyrans domestiques qu’il importe de dresser sans aucun ménagement. Clémentine Beauvais nie cette réalité. Cela ne l’empêche pas d’évoquer « une éducation démocratique populaire véritablement inclusive ». Pour elle, « ces risques sont gérables avec un accompagnement éducatif adapté ». Que faut-il comprendre ? L’instauration de cours obligatoires de propagande cosmopolite sous couvert d’éducation morale et civique ? L’intervention dans les salles de classe de commissaires politiques responsables de a formation préalable des consciences juvéniles ? Elle imagine même « des comités citoyens chargés de s’assurer que tous les enfants qui veulent voter puissent le faire ». Ces comités orienteraient très certainement le vote des jeunes électeurs dans la bonne direction.
D’après l’autrice, l’existence quotidienne des enfants est politique. Elle va jusqu’à mentionner le sort du « fœtus par GPA ». Mais le fœtus qu’on s’apprête à avorter n’aurait-il pas lui aussi une part politique indiscutable ? Ce raisonnement spécieux s’apparente aux revendications de certains syndicats étudiants qui veulent qu’aux examens, tant partiels qu’en fin d’année universitaire, toute copie reçoive dès le départ la note minimale de dix sur vingt. À quoi bon organiser des examens ? Les méfaits intrinsèques de l’égalitarisme touchent tous les domaines.
Sans surprise, Clémentine Beauvais s’oppose au vote plural familial. En Espagne du Caudillo Franco et au Portugal du président Salazar, deux démocraties organiques imparfaites et incomplètes, les pères de famille disposaient d’un suffrage supplémentaire. A-t-elle pris connaissance de La famille doit voter. Le suffrage familial contre le vote individuel de Jean-Yves Le Naour avec Catherine Valenti (Hachette, 2005) ? La promotion du vote familial est très ancienne en France. Jusqu’en 2007, le programme du Front national de Jean-Marie Le Pen le proposait avec force et avec raison à la condition que s’applique dans son intégralité le droit du sang en matière de nationalité. Là encore, le « Menhir » anticipait les aspirations du prochain demi-siècle.
De manière plus pragmatique, l’extension aux moins de 18 ans du droit de vote serait un magnifique prétexte pour accorder ensuite ce même droit à tous les étrangers, y compris aux clandestins, voire aux touristes et aux passagers en transit sur le sol français. L’autrice ne cache d’ailleurs pas que l’actuelle universalité des bulletins de vote constitue un mensonge puisque « ce terme d’universel exclut aussi tout ce qui n’est pas humain ». Outre les animaux dont les insectes et les lombrics, il faut permettre aux plantes, aux rivières, à l’air et même à la planète de s’exprimer. Galéjade ? Nullement ! La Bolivie, l’Équateur, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, l’Union indienne reconnaissent déjà des droits juridiques inaliénables à des cours d’eau, à des forêts et à des glaciers. Pourquoi alors s’arrêter en si bon chemin ? Le domicile, la voiture, le lave-vaisselle, le téléviseur, le téléphone, l’ordinateur ou l’imprimante devraient eux aussi recevoir de nouveaux droits en attendant l’émancipation légale des cyborgs, des androïdes et des robots. Oui, la trottinette électrique du Bo-Bo métropolitain n’est plus un objet matériel, mais un sujet de droit extra-vivant !
L’extension du suffrage dit universel à de nouveaux groupes d’électeurs prouve son inutilité. Les élections ne sont qu’une diversion. Quand ils ne sont pas tronqués, truqués ou falsifiés, les résultats ne sont guère pris en compte. Les électeurs choisissent en faveur du changement qui ne se réalise pas dans le présent paradigme. Qu’importe donc que bébé vote, l’État profond s’en moque finalement !
La démocratie individualiste égalitaire moderne atteint ici ses limites conceptuelles. Le temps des tribus et des identités collectives qui s’affirme dorénavant sera plus communautaire et organique. Des pratiques pré-modernes fort bien décrites par Olivier Christin dans Vox populi. Une histoire du vote avant le suffrage universel (Le Seuil, 2014) attendent leur ré-introduction au sein d’Althing plus ou moins informels. L’isoloir n’entravera pas la circulation et le renouvellement nécessaire d’une aristocratie populaire impériale et républicaine, française et européenne.
Salutations flibustières !
« Vigie d’un monde en ébullition », n°133, mise en ligne le 13 novembre.
Pourquoi la plupart des journalistes se ressemblent-ils si parfaitement ? Pourquoi tiennent-ils tous le même discours, défendent-ils les mêmes positions, la même vision du monde et de la société ? Pourquoi sont-ils si déconnectés de l’opinion publique qu’ils tentent pourtant de façonner ? Pourquoi rejettent-ils avec tant de hargne les expressions populaires de plus en plus clairement énoncées, notamment lors des élections ?
Parce qu’ils sont issus d’un vaste système de formatage idéologique, d’endogamie sociale et de cooptation politique : un réseau d’« écoles » qui n’ont de diversité que géographique et que Xavier Eman expose et décrypte dans cet opus.
« Formatage continu. Tour de France des quatorze principales écoles de journalisme. Présentations et témoignages », Xavier Eman, éditions la Nouvelles Librairie, 108 pages, 9,00 €.
Franck Boudat était un militant de l'ombre. Homme de conviction, vivant à Paris puis en Lorraine, il faisait parti de ceux qui, efficacement, s'investissent dans le travail administratif, souvent le plus fastidieux. Ce fut pour lui le cas d'abord au FN, puis au MNR.
Il est parti le 5 novembre dernier, à l'âge de 57 ans, suite à une chute accidentelle.
Il n’aura sans doute pas échappé à nos lecteurs avisés qu’au nom de La Liberté, nos libertés, particulièrement les plus naturelles (comme celles d’élever nos enfants ou de s’exprimer autrement), reculent sous les coups de boutoirs de la pesante bien-pensance et d’un politiquement correct républicain strictement encadré par le syndicat de la magistrature et les « merdias » de grands chemins dont on ne sait plus qui sont les maîtres. Sont-ce les politiques, les puissances de l’argent, des fraternités plus ou moins obscures ? La réponse est sans doute dans la question, considérant que les membres de cette nébuleuse dévote, et dévouée aux mêmes, s’inscrivent tous dans la Révolution, celle qui, toujours, consiste à faire table rase du passé pour créer un Homme nouveau. C’est d’ailleurs le projet de tous les régimes totalitaires.
Les subalternes qui voudraient nous donner l’illusion qu’ils nous dirigent sont en fait aux places que leur ont attribuées leurs maîtres. Et s’ils venaient, à ces tristes pions, l’idée de s’émanciper, sous l’effet de quelques substances euphoriques auxquelles ils semblent nombreux à s’être accoutumés, quelques révélations nauséabondes, vraies ou fausses – peu importe -, se répandraient bientôt dans les égouts « merdiatiques », en faisant au passage la promotion d’un remplaçant. C’est ce que les plus cyniques appellent sans doute l’ascenseur social… À la seule différence que celui qui appuie sur le bouton pour choisir l’étage est celui qui s’est emparé discrètement de l’immeuble.
Encore et toujours la Révolution
Faut-il rechercher la genèse de cette situation dans l’épisode tragique du grand basculement antifrançais de la fin du XVIIIe siècle, et de sa Terreur, matrice des totalitarismes du siècle dernier ? Ou bien dans la révolution protestante contre l’Église catholique ? L’une est l’enfant de l’autre, et les deux sont les pommes amères des désirs désordonnés.
La Révolution française, qui a exterminé, au nom des idoles Liberté, Égalité, République, Démocratie…, des centaines de milliers de Français fidèles à leur Roy et à l’Église, s’est employée à établir une « loghorrécratie », première étape indispensable à qui veut changer le langage, et donc la pensée. Lorsque le langage est pris en main, c’est la pensée qui est visée et ainsi, la capacité à analyser, comprendre, imaginer, concevoir, penser, aimer, à se défendre même… L’Homme nouveau n’a aucune dimension humaine et divine, dans le sens biblique du terme, pour les idéologies matérialistes qui nient la dimension strictement divine de l’âme humaine. Ces idéologies conçoivent l’Homme comme un amas d’atomes plus ou moins organisé, comme un mort en permission, tiré du néant, mais destiné à retourner dans cet enfer. Par conséquent, ceux qui veulent lui échapper en recherche un autre, dans la quête de l’immortalité sur Terre ou dans la virtualité des réseaux. L’Homme n’est ainsi qu’un animal, placé par la théorie de l’évolution, uniquement et par hasard, au-dessus de la chaîne alimentaire. L’Homme serait donc, en quelque sorte, son propre dieu ; un dieu éphémère et débile qui doit être commandé par un autre dieu à peine moins débile, une idole, un gourou, à la mode du « génie des Carpates », du « grand Timonier » ou du « petit père des peuples » (avec leurs millions de victimes), en lieu et place de Notre Père. Et à chaque fois, les mêmes slogans mensongers pour masquer esclavage et massacres !
Une Révolution, c’est un tour sur soi-même qui vous ramène en arrière s’il ne vous fait pas trébucher. Le mensonge et les paradis artificiels sont des marchés de dupes. Ceux qui les embrassent se brûlent les lèvres à chaque fois.
La tombe de Charles Maurras, figure du nationalisme français décédé en 1952, a été vandalisé dans la nuit du 9 novembre. L’Action française, mouvement royaliste historique auquel il appartenait, a fermement condamné ces actes de dégradation. Des tags et graffitis menaçants ont été retrouvés sur le caveau, situé dans le cimetière de Roquevaire, ainsi qu’à l’intérieur de la sépulture, tandis que la grille d’entrée avait été forcée.
Parmi les inscriptions, on note la présence d’un tag indiquant « À bas l’AF », accompagné du symbole des trois flèches, signe associé au mouvement antifasciste de la Jeune Garde. Ce groupuscule d’ultra-gauche est actif dans plusieurs grandes villes de France et prône souvent des actions directes contre les organisations qu’il considère comme appartenant à l’extrême droite. Un lien est donc possible mais le groupuscule d’ultra gauche n’a pas encore revendiqué cette attaque.
Face aux dégradations sur la tombe, l’Action française a dénoncé ce qu’elle considère comme une manifestation de « christianophobie » et un symbole du « désintérêt des autorités civiles et judiciaires » face aux agressions de cette nature. Le groupe royaliste a également annoncé qu’une plainte serait déposée auprès du Procureur de la République de Marseille et qu’ils suivraient de près la suite judiciaire qui serait donnée à cette affaire.
L’attaque de la tombe révélatrice des tensions avec les groupes d’ultra gauche
Le geste a suscité une vague d’indignation parmi les sympathisants et représentants de la droite. Jean-Philippe Courtaro, responsable local du parti Reconquête dans les Bouches-du-Rhône, a réagi en dénonçant « la lâcheté des Antifa » dans un tweet. Il a fermement condamné ce qu’il considère comme une atteinte à la mémoire des morts et a affirmé qu’il initierait des actions judiciaires contre les auteurs de cet acte.
La Jeune Garde au cœur des polémiques
La Jeune Garde, groupuscule antifasciste fondé à Lyon par Raphaël Arnault, aujourd’hui devenu député LFI, se revendique comme une organisation de combat contre ce qu’elle appelle l’extrême droite. Ayant adopté une culture d’action virile inspirée des hooligans, le groupe a régulièrement été impliqué dans des affrontements et des actes de violence. Ce dernier événement à Roquevaire, s’il est confirmé qu’il implique ce groupe, s’inscrit dans une série d’actions menées par l’ultra-gauche contre des symboles perçus comme trop à droite, quels qu’ils soient.
Les dégradations sur la tombe de Charles Maurras et les accusations mutuelles entre groupes de gauche et de droite témoignent d’une polarisation croissante en France. L’ancien ministère de l’Intérieur avait déjà pris des mesures de dissolution contre certains groupes militants de droite, mais des voix s’élèvent pour exiger une action plus ferme contre les groupuscules d’extrême gauche.
En cette période de commémoration de l’hécatombe française et européenne, il est important de célébrer nos morts. Il est aussi important de rappeler aux jeunes générations, le passé glorieux de nos aînés qui sont tombés pour la Patrie, mot qui aujourd’hui est bien passé de mode, et qui ne représente plus grand-chose pour beaucoup de ceux qui vivent sur notre territoire. Comme vient de le déclarer le nouveau ministre délégué aux Armées et aux Anciens combattants, Jean-Louis Thiériot, « Prenons garde à ne pas dilapider l’héritage laissés par les poilus de 1914 » (Le Figaro du 11 novembre 2024). Prenons garde aussi, à réfléchir et à tirer les conséquences de ces folies meurtrières. Ils sont tombés aussi pour la préservation de nos frontières, ouvertes aujourd’hui à tout va, que penserait le soldat inconnu, s’il revoyait notre pays en 2024 ?
L’Europe a commencé son suicide en 1914/1918, et elle a fini le travail entre 1939 et 1945. Ne cherchons pas beaucoup plus loin l’immense déclin français et européen et l’ensemble des servitudes qui nous submergent aujourd’hui. Si nos pays européens sont en décadence complète, s’ils sont engloutis par l’immigration massive et illégale, si nos gouvernements sont en dessous de tout, nous le devons en grande partie aux terribles décimations et mutilations des deux guerres civiles européennes, comme le titrera l’historien allemand Ernst Nolte, La guerre civile européenne, sous-titré, National-socialisme et bolchévisme 1917-1945 et publié aux éditions des Syrtes, avec une préface de Stéphane Courtois. Entre 1914 et 1918, l’Europe perdra 9,7 millions de militaires, 8,9 millions de civils, sans compter les millions de blessés et les traumatismes considérables qui s’en suivirent, la dénatalité forcée par cette perte humaine si abondante nous handicapera définitivement. Quant à la seconde guerre mondiale, les chiffres s’affolent. Près de 22 millions de morts militaires et 31 millions de civils.
D’abord, il est constant aujourd’hui d’affirmer, que de lancer, en août 1914, dans la grande conflagration européenne des millions de soldats, fut une décision inouïe des Chancelleries, incapables et incompétentes, et qui n’avaient aucune vision, ni de leurs nations, ni de leurs peuples, ni des conséquences de leurs décisions les plus stupides qui soient. Car des guerres balkaniques avaient déjà eu lieu peu d’années auparavant, entre 1912 et 1913, elles s’étaient réglées au mieux, sans la nécessité d’un embrasement général.
Quant à la France, depuis la fin de l’épopée Napoléonienne, elle a toujours été en retard d’une guerre. En 1870, nos généraux incompétents ont fait combattre de manière improvisée nos soldats, comme s’il s’agissait d’une bataille d’ancien régime, comme si la guerre était encore en dentelles, alors que les Prussiens, autrement plus disciplinés, organisés et armés, n’ont fait qu’une bouchée de nos troupes, pourtant vaillantes. En 1914, l’Etat major, tout aussi incompétent, avait habillé le soldat français de pantalons garance et le faisait débouler, baïonnettes au fusil, et en casquette, devant les mitrailleuses ennemies qui faisaient des cartons, c’était l’offensive toute, sans préoccupation aucune du sang français. Sans la nécessité pour l’Allemagne de retenir à l’Est quelques divisions, pour contrer et écraser l’armée Russe, Paris aurait été occupé et la guerre perdue comme en 1870. Comme l’avait perçu Jacques Bainville, dont je reparlerai « sans la diversion Russe, il est probable que la digue de l’Ouest eût été emportée. »
Rebelote en mars, avril et mai 1918, le front Ouest fut enfoncé, les armées du Kaiser arrivèrent à moins de 50 km de Paris, et nous dûmes notre survie, essentiellement grâce aux soldats américains, notamment de la 1ere et 2ème division, ainsi que l’emploi de 225 chars qui seront décisifs, comme l’a décrit Anne Duménil, dans un article publié dans Chemin de Mémoire. C’est pourquoi, lorsque les armées des Empires centraux ont demandé l’armistice en novembre 1918, alors que le front à l’Ouest se situait toujours sur les sols belges et français, et qu’elles vont regagner leur pays en bon ordre, il fallait organiser une paix de réconciliation et non pas comme l’a fait Georges Clémenceau, une paix d’humiliation, ce qui a conduit inévitablement à un nouveau conflit mondial à peine 20 ans plus tard. En 1939, notre Grand état-major avait conçu une stratégie purement défensive, stratégie que Gamelin, ne respecta pas, puisqu’il envoya dès le 10 mai 1940, nos meilleures armées en Belgique et en Hollande, très loin sur la Dyle, dégarnissant les Ardennes que la Wehrmacht transpercera, le 13 mai 1940.
En faisant disparaître de la carte européenne, l’Empire Austro-Hongrois, Clémenceau avait joué un rôle particulièrement néfaste et mortifère. En humiliant l’Allemagne, déclarée seule responsable de tous les maux, en lui faisant payer des réparations considérables et hors de ses possibilités, on avait créé les germes de la revanche, et le fameux « coup de poignard dans le dos », fera le lit d’un certain Adolf Hitler, qui n’en demandait pas tant.
Tout français se doit d’avoir lu, Les conséquences politiques de la paix, de Jacques Bainville (1879-1936). Cet ouvrage époustouflant a été publié en 1920 et les éditions Godefroy de Bouillonont eu la riche idée de la republier en 1996, avec une préface de Georges-Henri Soutou, professeur à l’université de Paris-IV-Sorbonne. Lire ce livre c’est comme voir sur grand écran, tous les évènements tragiques qui vont se dérouler dans les années suivantes. Chaque lycéen français qui étudie cette période devrait le lire, mais leurs professeurs d’histoire le connaissent-ils ? Georges-Henri Soutou souligne à juste titre que le traité de Versailles, se voulait un traité « moral », d’où ses terribles failles et imperfections vénéneuses, il n’était pas comme « ces traités fondés sur la sagesse et l’expérience politiques progressivement amassées en Europe depuis le XVIIe siècle ». L’idéologie était passée par là, celle de la révolution française et de Woodrow Wilson, sur la guerre du droit.
Comme chaque année, ce sont déroulées à Madrid cette fin de semaine les Journées de la dissidence cliquez ici. Notre ami Michel Festivi représentait notre revue à cette manifestation. Il nous adresse de la capitale espagnole le message suivant.
S N
Petit clin d’œil de Madrid aux lecteurs de Synthèse nationale
Cher amis et lecteurs de Synthèse nationale, je vous adresse ce salut amical d’Espagne et plus précisément de Madrid, où j’ai passé quelques jours pour rencontrer deux éminents espagnols chacun en ce qui le concerne.
Tout d’abord l’immense historien de la guerre d’Espagne, Luis Pio Moa, qui a complètement changé l’historiographie général de cette conflagration fratricide, et qui a produit des approches totalement inédites et nouvelles. Son principal ouvrage, Les mythes de la guerre d’Espagne, 1936-1939, qui a connu un succès considérable en Espagne, a été traduit en Français et publié en 2022 par les éditions de l’Artilleur, avec une préface inédite pour le lecteur Francophone, d’Arnaud Imatz, membre correspondant de l’Académie Royale d’histoire d’Espagne, docteur d’État es sciences politiques. Arnaud Imatz a aussi eu la gentillesse de préfacer mon livre publié en 2023 chez Dualpha, Miguel Primo de Rivera, un dictateur éclairé pour régénérer l’Espagne : 1923-1930. C’est la troisième fois que Luis Pio Moa me fait l’honneur de me recevoir, et nos entrevues ont été publiées dans le Revue d’Histoire Européenne, pour la première, dans la revue Reconquête du Centre Charlier pour la seconde, et la revue des Amis de Robert Brasillach, publieront l’an prochain notre récente discussion du 7 novembre dernier. J’invite grandement les lecteurs passionnés d’Histoire à lire le livre de Pio Moa, il est prodigieux. Pio Moa est un auteur prolixe. Il écrit environ un ouvrage par an. Il vient de publier aux éditions La esfera de los libros, une prodigieuse somme sur l’histoire du PSOE, El PSOE en la historia de España. Il me l’a aimablement dédicacé, je suis en train de le lire, c’est absolument formidable. Ceux d’entre vous qui lisez l’Espagnol, n’hésitez pas à vous le procurer. Il tient aussi un blog «Mas España y mas democracia ».
Le lendemain, 8 novembre, j’ai rencontré calle Ardemans, l’organisateur des 18es journées de la dissidence Juan Antonio LLopart. Je lui ai transmis le salut amical de Roland Hélie qui avait été, il y a quelques années l’un des conférenciers de ces journées cliquez là. Juan Antonio a aussi à plusieurs reprises, participé à nos Rendez-vous BBR. Sur trois jours se sont tenus des colloques, des tables rondes, des interventions et des ventes de livres. Juan Antonio LLopart est un homme d’action, un éditeur. Il est le patron des éditions Fides (Fides ediciones). Il a établi des contacts organiques avec la revue Eléments en France, et le dernier numéro 18 de la revue de septembre 2024, La Emboscadura, (l’embuscade), sous-titrée, la voz del pensiamento critico, contient un entretien de 5 pages avec Alain de Benoist, intitulé « El caos es siempre el resultado de una decadencia ». J’ai remarqué aussi, que les publications de Fides empruntaient beaucoup à la typographie des éditions de La nouvelle librairie. Je suis en contact avec Juan Antonio LLopart pour la traduction et la publication en Espagne de ma biographie de Miguel Primo de Rivera cliquez là.
Durant le conflit, plus d’un milliard d’obus ont été tirés dans le Nord et l’Est de la France. Un quart n'ont pas explosé...
Rien qu'entre 1945 et 2000, 24 millions d’obus et d’engins divers ont été découverts et neutralisés et 617 démineurs ont été tués, soit une moyenne de 11 par an. Chaque année, on trouve 500 à 800 tonnes de munitions et on compte entre 3 et 6 morts civils….
Aujourd'hui encore, la zone rouge (environ 120 000 hectares) est perdue pour l'agriculture et les autres activités humaines (hors la sylviculture, les activités militaires et le tourisme de mémoire), en raison des milliers de dépouilles et des millions de munitions non explosées qui y demeurent...
Ainsi, il y a douze ans,, la préfecture du Nord-Pas-de-Calais a dû prendre un arrêté d’interdiction de la consommation d’eau potable pour 544 communes situées sur l'ancienne ligne de front à cause d’une teneur excessive en perchlorateune, une molécule utilisée dans la fabrication de fusées et de munitions.
Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie. Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau. Toute gloire près d'eux passe et tombe éphémère ; Et, comme ferait une mère, La voix d'un peuple entier les berce en leur tombeau !
Hymne, Victor Hugo.
En ce 11 novembre 2024, 106 ans après l'armistice, nos pensées vont aux millions de nos aïeux qui, entre 1914 et 1918, ont fait leur devoir, se sont sacrifiés, ont souffert, pour la France, pour nous. 8 millions d'hommes mobilisés en métropole, 5,8 millions de combattants, 1,4 million de morts, 3 millions de blessés, 680 000 veuves, 720 000 orphelins... La France victorieuse, certes, mais épuisée et exsangue.
N'oublions jamais !
"Avant-hier soir, dans l'encre bleue de la nuit, je parcourais sur la terre les signes de croix de l'au-delà... C'était l'éparpillement macabre du cimetière sans couverture, sans croix, abandonné des hommes, les gisements épars des cadavres innombrables, sans sépultures, le charnier à nu dans le grouillement des vers et dans les pluies d'obus qui continuaient. Plus d'un millier de cadavres se tordaient là, déchiquetés, charriés les uns sur les autres... Je traînais de la nuit vers les lignes, mon fardeau de pièces sur le dos ; je défaillais ; dans ma bouche, dans mes narines, ce goût, cette odeur ; l'ennemi et le Français sympathisant dans le rictus suprême, dans l'accolade des nudités violées, confondus, mêlés, sur cette plaine de folie hantée, dans ce gouffre traversé de rafales vociférantes. L'Allemand et le Français pourrissant l'un dans l'autre, sans espoir d'être ensevelis jamais par des mains fraternelles ou pieuses. Aller les recueillir, c'est ajouter son cadavre dans cette fosse toujours béante, car insatiable est la guerre... Chaque nuit, nous longeons cette géhenne pétrifiée où s'agitent les spectres, le coeur chaviré, nous bouchant le nez, les lèvres crispées.
Ô ma Georgette, je devrais te parler d'amour, et je te parle de ça ! Ah ! dans ces moments-là, titubant, ivre, abandonné, frissonnant, naufragé, je tends les bras vers toi, je t'implore, je te supplie. Je suis un homme pourtant, et des fois je grince des dents pour ne pas pleurer.
Mais le comble, c'est que nous mangeons au retour, après minuit, le seul repas par vingt-quatre heures, avec la bouche encore pleine des cadavres ; nous mangeons à l'aveuglette, sans même un moignon de lumière. Ah ! ça ne coule guère et c'est froid, figé, pas tentant... Au petit jour, ce fut le sursaut, le branle-bas d'angoisse, le tocsin, l'alerte... Non, je te dirai cela demain ou après-demain (...)".
Maurice Drans, 26 ans, jeudi 17 mai 1917
Paroles de Poilus - Lettres et carnets du front (1914-1918), Librio, 1998.
Combattre l’islamisme, partout en France, en Europe comme au proche et Moyen-Orient est l’une des tâches majeures des patriotes, de ceux qui veulent une France libre et indépendante, et qui luttent au quotidien contre l’islamogauchisme qui gangrène toutes nos institutions, contre le wokisme aussi, qui au final est également un suppôt de l’antisémitisme, comme le féminisme dévoyé qui approuve la soumission de la femme par l’acceptation du voile. On le voit dans les universités, on le voit à Science-Po, on le voit dans le sport, on le voit dans nos écoles, où, tous les jours, des élèves racialisés, formatés et endoctrinés, n’hésitent plus à insulter des enseignants, leur cracher à la figure, comme tout dernièrement, où une élève de 1ère au lycée Jean Jaurès de Montreuil, en cours d’EPS, a craché sur sa prof après l’avoir frappée, car elle lui demandait de retirer son vêtement islamique, tout simplement.
Vous me direz, et vous aurez raison, qu’une majorité d’enseignants, ont pris fait et cause pour le port du voile et n’acceptent pas la loi qui interdit tout signe ostensible religieux dans l’enceinte scolaire, sans jamais être inquiétés du reste. Mais il existe des professeurs courageux qu’il faut soutenir, car leur hiérarchie ne les soutient que trop mollement ou pas (affaire Samuel Paty notamment). C’est toujours pareil, refuser de voir la réalité, dénier nommer clairement les choses, n’engendrent que drames et malheurs. Les enseignants devraient exciper dans leur salle de classe cette citation de Camus « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », et la faire réciter tous les matins à leurs élèves.
Le sport est totalement infiltré par l’islamisme, que ce soit au niveau du port du voile, ou à l’occasion de manifestations sportives, comme le déploiement de cette immense banderole propalestinienne, par certains supporters du PSG, exhibée lors du match contre l’Atlético de Madrid, le 6 novembre dernier. Cela n’a guère suscité de réactions de la part des instances dirigeantes du club parisien, propriété du Qatar. Pourtant l’article 16 du règlement disciplinaire de l’UEFA interdit tout message provocateur de nature politique, idéologique, religieux ou insultant. Cette même UEFA qui a décidé de ne rien décider, à la Ponce Pilate. Pourquoi ? Pour ne pas heurter les qataris, gros financeurs du football ? Retailleau a convoqué les dirigeants du club, pour leur tirer les oreilles, on en restera sans doute là.
Et bien le CRIF, devrait lui, arborer partout cette sentence de Bossuet « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences, alors qu’ils en chérissent les causes. ». Depuis des décennies, le CRIF comme la LICRA d’ailleurs, nous expliquent doctement que l’antisémitisme est le fait de l’ultra-droite, de l’extrême-droite, voire de la droite en général, et ils n’ont pas de mots assez durs contre le RN, et tous les groupements ou partis patriotes divers et variés qui défendent les intérêts de la France et des Français. Ils ont occulté sciemment tous les propos anti-juifs que proféraient les tenants des gauches comme Proudhon qui avait dit parlant des Israélites « une race qu’il faut renvoyer en Asie ou exterminer ». Jean Jaurès aussi formulera de nombreuses diatribes antisémites dont celle-ci « nous savons bien que la race juive, concentrée, passionnée, subtile, toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain, quand ce n’est pas par la forme du prophétisme... » (discours de Tivoli, 1898).Marx s’adonnait à l’antisémitisme sans complexe « l’esprit du judaïsme, l’opportunité et l’intérêt personnel qui se manifeste par la soif de l’argent ». On peut retrouver toutes ces citations et bien d’autres dans le livre de Bernard Carayon, Maire de Lavaur dans le Tarn, ancien député, Comment la gauche a kidnappé Jaurès (éditions Privat 2014), ou dans une chronique qu’il publia dans le Figaro, le 19 février 2019, l’antisémitisme, une histoire vieille comme la gauche.
La réélection fracassante de Donald Trump à la présidence américaine, face à une gauche agonisante et empêtrée dans ses contradictions, sonne comme un avertissement tonitruant. Le peuple américain, fatigué par des décennies de soumission aux dogmes du gauchisme, du wokisme, et de l’immigration incontrôlée, a finalement pris position, préférant un dirigeant droit dans ses bottes, imperméable aux injonctions du politiquement correct et aux sourires mielleux du système. Contrairement à Marine Le Pen et au Rassemblement National, qui persistent à s’aplatir devant les médias bien-pensants et à caresser les élites dans le sens du poil, Trump, lui, n’a fait aucune concession. Et cette posture de confrontation, loin de lui nuire, l’a mené à une victoire historique.
L’illusion de la dédiabolisation
Qu’est-ce que le Rassemblement National n’a pas encore tenté pour « adoucir » son image ? La dédiabolisation, ce concept creux qui n’est qu’un piège tendu par les médias et les élites progressistes, a réduit le RN à une pâle imitation de ce qu’il était. Convaincu que se conformer aux codes de la bienséance politique lui offrirait la clef du pouvoir, le RN s’est trahi, désarmant son propre électorat, brouillant son message, édulcorant son discours. Ce qui devait être une stratégie de conquête s’est révélé un aveu de faiblesse. Trump, en revanche, a pris le chemin inverse, choisissant l’affrontement, la confrontation frontale. Loin de chercher l’approbation du système, il s’est lancé dans une guerre ouverte contre le gauchisme et le wokisme, refusant toute compromission.
Trump et Musk : la guerre contre le système
Trump a compris que le monde est en guerre idéologique, une guerre totale menée contre les peuples par une élite cosmopolite et ses alliés gauchistes. Dans cette lutte, il a trouvé un allié puissant en la personne d’Elon Musk, visionnaire libre-penseur, qui, lui aussi, a osé s’affranchir des dictats du progressisme et du politiquement correct. Ensemble, ils ont entrepris de démanteler les piliers du système gauchiste : Musk avec ses positions radicales en faveur de la liberté d’expression, Trump avec sa promesse de démanteler les politiques d’immigration qui menacent les fondements mêmes de la civilisation occidentale. Cette alliance électrise, et elle inquiète aussi. Elle effraie les chiens de garde du système, car elle met en lumière leur impuissance face à un homme qui n’a pas peur de dire ce qu’il pense et de faire ce qu’il dit.
Gauche et wokisme : les armes de la destruction civilisationnelle
Le gauchisme et le wokisme, masques d’un progressisme destructeur, sont des outils de subversion, une arme idéologique massive dont l’objectif est clair : saper les bases de la nation, fragmenter l’identité, éradiquer l’héritage. En Amérique, le peuple l’a compris, préférant se tourner vers un leader qui incarne la résistance et la fermeté. Trump ne recule pas devant les accusations, les invectives, et les tentatives de diabolisation. Il ne cherche pas à plaire, il vise à dominer. C’est cette approche qui a galvanisé les électeurs, fatigués de voir leur pays devenir le laboratoire des folies progressistes, envahi par une immigration sans frein, où la morale traditionnelle est bafouée au nom d’une tolérance perverse.
Nous avons tous vu ces images au lendemain des terribles inondations qui ont endeuillé l'Espagne, quand le couple royal accompagnait le Premier ministre, pris à partie par des manifestants en colère... Lâche et pleutre, le ministre s'est enfui. Mais le Roi et la Reine sont restés, dignes, au contact avec leur peuple. Le Roi : grave et vaguement inquiet ; la Reine : ne pouvant s'empêcher de retenir ses larmes.
Dieu sait que je ne suis pas royaliste (encore que, je vais finir par me demander...). Mais comme j'aurais aimé être Espagnol et présent à ce moment là, pour me précipiter auprès de ma Souveraine, la noble et si belle Reine, en lui disant « Madame, ne craignez rien, le peuple n'a rien contre vous ». Puis j'aurais pris sa main pour la porter au-dessus de nos têtes en criant « un Roi, une Reine, un Peuple ». Puis cent fois « viva Espana », « viva España »...
J'ai, entre autres, un respect inné pour la grandeur. Et c'est un sentiment qu'à mon avis tous les peuplent partagent, mais que les politiciens oublient, négligent, et c'est bien dommage.
Nous avons tous connu de la Russie, ex-Union soviétique, les apparatchiks, puis les affairistes et les putains, les babouchkas vendant des pommes ou des cigarettes à l'unité à la sortie du métro à Moscou pour tenter de survivre. Puis un grand patriote nommé Poutine est venu, qui a remis son pays debout, a rendu les Russes à nouveau fiers de leur nation. Comment ne peut-on voir qu'il en a restauré la grandeur ! Gloire à lui.
Nous connaissons aussi l'Amérique, siège de l'oligarchie mondialiste, des néoconservateurs fous, Mais pays aussi livré à la misère, à la mal-bouffe, au wokisme, à une guerre civile larvée, à l'invasion migratoire... Et voilà que les Rednecks, les bouseux, les culs-terreux – le Peuple quoi, un peu nos Gilets Jaunes à nous – se mettent à élire aussi, contre les média mainstream, contre la bien-pensance universelle, un vrai patriote ! Et de prétendre à nouveau à la grandeur de l'Amérique !
Mais c'est cela la vérité. C'est là le chemin qu'il nous faut suivre : renouer avec la grandeur ! Qui n'a rien à voir avec l'infatuation à la française, comme hélas certains de nos élus ou fonctionnaires en donnent le triste exemple au monde entier.
Si on me demandait, voulant tester mes connaissances ou éprouver mon degré de patriotisme, quels sont les trois plus grands personnages de l'histoire de France, assurément je répondrais, dans l'ordre : Jeanne d'Arc (une jeune fille exécutée à 19 ans ! Qu'on n'insinue donc pas que je suis un vieux macho misogyne, comme tous les mâles blancs intrinséquement fachos...), d'Artagnan et Cyrano de Bergerac (du panache, du panache, et – quelle que soit l'adversité – encore du panache!). Oui, des fictions en quelque sorte, comme on dit chez les « bien-pensants » à propos du « Roman national ». Mais c'est précisément l'âme de la Nation, ce qu'ils méprisent et foulent à leurs pieds, ce qui fait sa force et sa grandeur. On pourrait aussi citer Roland à Roncevaux, le jeune soldat Bara, le chevalier Bayard...
Je suis infiniment français, profondément, jusqu'au bout des ongles. Alors que j'entends bien l'appel à l'Est, la fuite possible vers la Hongrie ou la Russie – là, comme l'empire Byzantin a survêcu mille ans à Rome, où l'homme blanc aurait une possibilité de ne pas disparaître (mais ne nous leurrons pas, l'empire russe a aussi fort maille à partir avec l'immigration – les chroniques de Boris Karpov en font bien état), j'ai choisi de vieillir et mourir en Bretagne, berceau de mes ancêtres, ce même si la France est envahie, colonisée... Et je regarde le monde devenir ce qu'il devient.
Alors je dis, je redis : « viva España ! », « vive Poutine ! », « vive Trump ! ». Mais quand pourrai-je acclamer quelqu'un qui se réclame de France ?
Article écrit avant les élections de mardi dernier.
Au moment où sera mise en ligne la présente chronique, des millions d’électeurs des États-Unis auront donné leur voix à l’un des quinze candidats à l’élection présidentielle dont les favoris se nomment Kamala Harris et Donald Trump. La proclamation décentralisée des résultats finaux se déroulera-t-elle avec sérénité ? Difficile de le penser tant les enjeux sont cruciaux.
La médiasphère conforme s’inquiète déjà des éventuelles contestations du scrutin par l’entourage d’un ou des protagonistes. Elle martèle volontiers que l’annonce des résultats susciterait des réactions violentes au sein des « ordures », c’est-à-dire des électeurs de Trump désignés ainsi avec une rare classe par un Joe Biden de plus en plus sénile. En cas de victoire de sa vice-présidente, il est envisageable qu’elle remplace le grand-père gâteux de la Maison Blanche avant la fin de l’année 2024.
La crainte de violences instillées par le système médiatique d’occupation mentale participe à la théâtralisation dramatique des opérations de vote. En effet, maints essais, articles et reportages radio-télévisés mentionnent une ambiance de pré-guerre civile, quel que soit d’ailleurs le vainqueur final. Faut-il vraiment croire que la première puissance mondiale serait à la veille d’une nouvelle guerre de sécession ?
Non ! Les nouvelles « Tuniques bleues » du Nord ne combattront pas les nouveaux « Ventres gris » de Dixie. Les possibles tensions n’auraient pas une audience nationale, surtout si la censure s’exerce sur les réseaux sociaux et sur Internet. Les éventuelles violences se concentreraient sur les échelles individuelle, familiale, communautaire ainsi qu’au niveau des comtés. La garde nationale de Floride ne luttera pas contre la garde nationale de Californie. Hormis la sanglante Guerre entre les États (1861 – 1865), la conflictualité aux États-Unis s’opère à un niveau territorial plus restreint. L’historien de gauche Howard Zinn en apporte des preuves dans son Histoire populaire des États-Unis (2003).
Les guerres contre les tribus amérindiennes ne cessent pas au début du XXe siècle. Elles se poursuivent à l’occasion de manœuvres activistes radicales concertées. Du 27 février au 8 mai 1973, le FBI assiège la réserve amérindienne de Wounded Knee dans le Dakota du Sud. En 1890, la cavalerie étatsunienne y massacra plus de trois cents Amérindiens. Des activistes de l’AIM (Mouvement indien américain) exigent l’application complète des traités signés avec la Maison Blanche. On dénombre deux morts. En août 1979, des agents du FBI tuent deux autres Amérindiens dans la réserve d’Akwesasne.
Affiche annonçant la création du PFN en novembre 1974
Ce parti aurait aujourd'hui 50 ans (1)
Roland Hélie
Directeur de Synthèse nationale fut membre du Bureau politique (de 1981 à 1984) du Parti des forces nouvelles
Créé en novembre 1974, le Parti des forces nouvelles prend la suite des Comités Faire front, eux-mêmes créés juste après la dissolution d’Ordre nouveau (ON) survenue en juin de l’année précédente. Le PFN ne surgit donc pas de nulle part…
Tout d’abord, replaçons-nous dans le contexte de l’époque… Après l’échec de la candidature de Jean-Louis Tixier-Vignancour à l’élection présidentielle de décembre 1965, la droite nationale entame ce que l’on peut appeler une "traversée du désert".
Certes, elle s’est réveillée de manière sporadique, en particulier au lendemain de mai 1968 avec Ordre nouveau, ou, en novembre 1972, avec la création du Front national rassemblant, autour de Jean-Marie Le Pen, ON et quelques survivants de la campagne Tixier. Mais, politiquement parlant, l’heure du grand retour de la droite nationale n’est pas encore arrivée. Ordre nouveau traîne alors la réputation "sulfureuse" d’un mouvement ancré dans un certain activisme militant (qui le mènera à sa dissolution). Le Front national, de son côté, subit, en octobre 1973, à peine un an après sa création, sa première scission entre, d’un côté, les cadres et militants d’Ordre nouveau, fraîchement dissout, et de l’autre, les amis de Jean-Marie Le Pen… Bref, dans la première partie des années 1970, tout est bien compliqué à droite de la droite…
Le déclic de 1974.
Le décès de Georges Pompidou, le 3 avril 1974, la campagne présidentielle qui suit et l’élection de Valéry Giscard d’Estaing marquent un tournant dans l’histoire de la droite nationale. Deux stratégies, en effet, vont s’affronter sous le septennat de VGE : celle de l’opposition systématique incarnée par Jean-Marie Le Pen et celle de l’opposition constructive voulue par les anciens membres d’Ordre nouveau, rassemblés dans les comités Faire front. Mais pour imposer cette dernière stratégie, encore faut-il que les ex-cadres et militants d’ON disposent d’un appareil digne de ce nom. C’est dans ce but qu’ils créent, les 9, 10 et 11 novembre 1974, à Bagnolet, le Parti des forces nouvelles.
Un projet ambitieux.
L’idée est simple : face aux dérives "progressistes" de la démocratie libérale avancée de Giscard, il faut un parti attractif, capable de rassembler la droite de conviction ; un parti "respectable" et moderne, débarrassé des oripeaux qui caractérisaient jusque-là la droite nationale. Il faut inculquer un style nouveau à cette dernière, ce qui n’est pas gagné d’avance…
Pour cela, le PFN ne lésine pas sur les moyens : dès 1975, organisation de colloques et de forums à Paris et à travers toute la France ; lancement d’un magazine de qualité, Initiative nationale ; rencontres avec des personnalités prestigieuses de la droite non conformiste de l’époque, tels Jean Cau, Louis Pauwels, Pierre Gripari, Maurice Bardèche, Jean-François Chauvel, Michel Mourlet, Dominique Venner… ; ralliement de l’écrivain Jean Raspail, des journalistes François Brigneau, Roland Gaucher ; multiplication des courroies de transmission, comme le Comité de soutien à l’armée du sergent Joël Dupuy dont l’objectif est de contrecarrer la subversion gauchiste au sein de la "grande muette" (en pensant notamment aux événements d’avril 1974 au Portugal), ou encore le Comité pour la défense de la liberté d’expression, afin de dénoncer l’emprise du Syndicat du livre CGT sur la presse française (cf. l’affaire du Parisien libéré).
Au printemps 1976, le PFN organise même à Paris une Semaine du cinéma de droite à laquelle participent de grands noms du cinéma (malheureusement peu connus des jeunes générations) : Arletty, Jacques Marin, Raoul Couttard…
Parallèlement à cette activité "intellectuelle" débordante, le parti poursuit le travail militant sur le terrain. L’actualité internationale de la seconde moitié des années 1970, rythmée par les avancées du communisme à travers le monde, lui offre de nombreux thèmes de campagnes et des occasions de descendre dans la rue : en 1975, soutien au Sud Vietnam et dénonciation des actions du terrorisme international en Allemagne et en Espagne ; en 1977, venue de Brejnev à Paris et détention d’otages français par des terroristes à la solde de l’Algérie... Pour mener ses actions, le PFN peut compter sur ses militants, en particulier les plus jeunes, regroupés au sein du Front de la Jeunesse et du Groupe Union Défense (le fameux GUD qui lui survivra jusqu’à tout récemment).
L’aventure électorale du PFN.
Lors des élections municipales de 1977, la stratégie du PFN semble, un moment, porter ses fruits. Plusieurs responsables locaux du parti figurent, sans que cela n’offusque personne, sur des listes de droite (à Paris - sur la liste du RPR de Jacques Chirac -, à Nancy, Aix-en-Provence, Marseille ou encore Toulon et à Hyères…).
En mars 1978 ont lieu les élections législatives. Le pouvoir giscardien craint une défaite. La gauche unie se voit déjà aux affaires. Le PFN estime que le moment est venu de mesurer son impact réel : il présente une centaine de candidats qui, bien souvent, se retrouvent en concurrence avec ceux du Front national, aucun accord n’ayant pu être trouvé entre les deux formations nationalistes. Les résultats s’en ressentent. Pour le PFN comme pour le FN, ils sont très moyens, pour ne pas dire insignifiants, (entre 0,5 et 1,5 % des suffrages exprimés). Cependant, malgré cette illustration frappante des conséquences néfastes de la lutte fratricide, celle-ci va se poursuivre pendant quelques années encore (même si le Parti des forces nouvelles dispose d’une force militante nettement supérieure à celle du Front national, la personnalité de Jean-Marie Le Pen, à elle seule, suffit à maintenir le FN hors de l’eau).
Le 10 juin 1979 a lieu la première élection du Parlement européen au suffrage universel. Le PFN, fort de ses liens amicaux, noués à l’époque d’Ordre nouveau, avec le Mouvement social italien (MSI), décide de se lancer dans la bataille. Conscient du manque de notoriété de ses dirigeants auprès du grand public, malgré leurs qualités (le jeune normalien Pascal Gauchon et l’ancien chef d’ON Alain Robert), il fait appel pour mener sa liste intitulée "Eurodroite", à l’ancien candidat de la droite nationale à la Présidentielle de 1965, le célèbre avocat Jean-Louis Tixier-Vignancour. Après une éphémère tentative de liste commune avec le Front national, sous l’égide de l’écrivain monarchiste Michel de Saint-Pierre, il part finalement seul en campagne et obtient 1,33 % des voix. Ce (modeste) résultat ne lui permet pas d’avoir des élus et lui donne l’illusion de détenir désormais le leadership au sein de la droite nationale…
Mais celle-ci est de courte durée. Si deux ans plus tard, en 1981, le candidat du FN, Jean-Marie Le Pen ne peut participer à l’élection présidentielle (qui voit François Mitterrand et sa coalition socialo-communiste arriver au pouvoir), faute d’avoir pu rassembler les 500 parrainages nécessaires, il en est de même du candidat du PFN, Pascal Gauchon.
1981-1984 : la rupture stratégique et la fin du PFN.
Dans les mois qui suivent, le PFN se retrouve face à un cruel dilemme. Deux lignes politiques s’affrontent.
D’une part, Alain Robert et ses vieux compagnons de lutte considèrent qu’avec l’arrivée de la gauche au pouvoir, la France va se diviser en deux blocs : un social-démocrate, autour du président ; et un autre, conservateur, autour d’une alliance RPR-UDF-CNIP. Pour eux, la droite nationale en général, et le PFN en particulier, n’ont d’autre choix que de se fondre dans ce second ensemble et, par conséquent, de disparaître en tant que tels de l’échiquier politique.
D’autre part, un certain nombre de jeunes cadres du parti estiment, bien au contraire, qu’il faut maintenir le parti, la nouvelle donne politique représentant une chance inespérée de pouvoir enfin "percer". Seule faiblesse (de taille) du raisonnement : l’oubli (peut-être par orgueil) de la prise en compte d’un paramètre important, le Front national...
Celui-ci, de fait, dispose de deux atouts : la notoriété de son président, Jean-Marie Le Pen, acquise lors de la présidentielle de 1974 où, malgré un faible score (0,74% des suffrages exprimés), il s’est fait connaître de tous les Français ; et le sens inné de l’organisation de son secrétaire général, Jean-Pierre Stirbois.
Trois ans durant, de 1981 à 1984, la nouvelle équipe dirigeante du PFN s’emploie, en menant une véritable "guérilla" militante et médiatique contre le pouvoir socialo-communiste, à maintenir en vie ce qui reste du parti. Mais la répression qui s’ensuit et l’attentat à la bombe qui détruit le siège national, à la Pentecôte 1983, contribuent à le marginaliser davantage, alors que le FN marque des points.
Finalement, sa percée historique de juin 1984 ne laisse plus aucun espace, ni politique, ni médiatique, ni électoral, au PFN. Il est donc décidé sagement de mettre fin à son existence et de rejoindre le Front. Une nouvelle aventure commence alors, mais c’est une autre histoire !
En guise de conclusion.
Indéniablement, le PFN a marqué son temps. Sa première mouture (1974-1981), pour ce qui est du modernisme, est peut-être comparable à ce que sera, vingt ans plus tard, le Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret, ou encore, ces dernières années, les reniements idéologiques en moins, le Rassemblement national en quête de respectabilité de Marine Le Pen. La seconde (1981-1984) le rapproche davantage de ses origines activistes et annonce peut-être ce que sera l’engagement politique à droite, demain... Dans un cas, comme dans l’autre, force est de constater que le PFN a été anachronique. En politique, on a toujours raison à un moment ou à un autre, mais le problème, c’est d’avoir raison au bon moment…
Roland Hélie était invité recemment par Martial Bild sur TV Libertés pour évoquer les 50 ans de la création du PFN :
Sur l’histoire du PFN : Le Parti des forces nouvelles, 1974-1984, une autre droite…, Didier Lecerf, Synthèse nationale, collection Les Cahiers d’Histoire du nationalisme, 2014, 196 pages. Pour le commander, cliquez ici
(1) Cet article a été publié dans le numéro d'été 2024 de la Revue d'Histoire européenne.