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vendredi, 22 octobre 2021

Les 32 heures du degré zéro de la pensée politique

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Natacha Polony pense juste. Et moins par idéologie que par simple bon sens. C’est ainsi qu’elle s’attaque à la notion de travail jugé aliénante par toute cette gauche boboesque autant qu’ubuesque complètement à côté de ses pompes. Le travail est aliénant ! Certes, le travail à la chaîne dans les usines d’hier – automobile, métallurgie entre autres -, n’était pas ce que l’on faisait de plus attrayant, mais le fond du problème n’est pas là. Le travail ennoblit l’homme qui a tout lieu d’être fier des savoirs qu’il a élaborés au fil du temps. D’autant que ce que l’on appelle la modernité a grandement amélioré les conditions de travail des travaux pénibles. Même dans le monde paysan. Enfin ce qu’il en reste. Natacha Polony écrit fort justement : « Il ne vient pas à l’esprit de ces penseurs hors-sol qu’une des difficultés pour réindustrialiser est aujourd’hui la déperdition de ces savoir-faire précieux, comme on le voit dans tous les domaines de la confection et du textile ».

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 Source : Marianne 21.10/2021

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mercredi, 20 octobre 2021

L’esprit national

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Voici la question à laquelle il est tout à la fois facile et difficile de répondre tant chacun a sa propre définition – ou presque - : de quoi l’esprit national est-il fait ? Ou dans sa version intello : quel est le fondement ontologique du Français ? Chaque époque en a donné sa définition. Hier encore, quand les Français partageaient la même communauté de destin, on en donnait une définition barrésienne : la bouf, la terre et le sang.  Aujourd’hui, avec le poids de l’immigration, les Français se sentent assiégés, marginalisés, ignorés par un pouvoir et une classe politique vérolés par l’idéologie des droits de l’homme, du politiquement correct et désormais par une « cancel culture » qui détruit tous les fondements de notre culture et de notre civilisation. Au point que nous en sommes arrivés qu’entre les gouvernants, les pseudo intellos – de gauche évidemment - et le peuple, le fossé ne cesse de s’agrandir. Deux mondes qui s’ignorent au point que l’on se pose la question de savoir ce que signifie le soi-disant régime démocratique qui serait le nôtre.

A l’occasion de la sortie d’un livre consacré à la mémoire de Christian Millau*, le journaliste et écrivain Thomas Morales nous donne sa version de ce qu’il entend par « esprit national » et l’on souscrit volontiers à cette approche qui fleure bon le coq au vin, la brandade de morue ou le cassoulet. Mais est-elle le reflet de la réalité. Elle l’est pour tous ceux qui entendent maintenir envers et contre tout l’esprit gaulois.

Petit rappel sur l’écrivain gastronome Christian Millau (1928-2017). Il commence sa carrière comme journaliste et fréquente la bande des Hussards (Blondin, Nimier, Jacques Laurent, Kléber Haedens, etc) et se révèle un chroniqueur talentueux là où cette droite littéraire sévit : La Parisienne, Opéra et collabore également au Monde (celui de Beuve-Méry) à l’Express (celui de Servan-Schreiber) et au Point. C’est alors qu’en 1969 avec son ami Henri Gault, ils vont révolutionner la presse gastronomique en créant le fameux Guide Gault et Millau. L’hebdomadaire va donner la parole aux jeunes chefs (Bocuse, Loiseau, Savoy, Guérard, Chapel, Sanderens) d’où naitra ce qu’on va appeler la nouvelle cuisine. Et qui repose essentiellement dans l’allègement d’une cuisine traditionnelle trop riche héritière d’Escoffier. Christian Millau n’oublie cependant pas qu’il est aussi un bon écrivain à qui l’on doit Au galop des hussards, Au fil des années 50, fin d’une époque, Paris m’a dit (tous parus chez Fallois) pour ne citer qu’eux.

(*) Christian Millau, une vie au galop. Portraits croisés, sous la direction de François Jonquères, préfcé par Frédéric Vitoux, de l’Académie française, Le Rocher ed.

Pour lire la chronique de Thomas Morales, cliquez ICI

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Ubu à la station-service

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Gaëtan de Capèle

C’est l’invité surprise de la campagne. La flambée subite des prix de l’énergie, que personne n’avait vue venir, occupe désormais tout l’espace politique. Elle obnubile le gouvernement, qui a déjà payé pour savoir ce que coûte la révolte des Français lorsque le plein d’essence devient prohibitif. S’y ajoute aujourd’hui une envolée des factures d’électricité et de gaz. Tout plutôt que le retour des « gilets jaunes » ! Elle galvanise aussi les candidats à la présidentielle. Tous ont beau jeu de proposer mille mesures qu’ils n’auront pas à mettre en œuvre.

Inutile de se raconter des histoires : par quelque bout qu’on le prenne, le problème est insoluble. Réduire les taxes qui représentent les trois quarts du litre d’essence ? Cela coûterait des milliards d’euros pour quelques centimes de baisse, qui laisseraient les automobilistes de marbre. Distribuer des chèques carburant aux plus modestes ? Cela suppose de créer une usine à gaz pour trier entre ceux qui possèdent une voiture et ceux qui n’en ont pas, ceux qui l’utilisent et ceux qui s’en servent moins, ceux qui méritent une aide et ceux qui, loin de rouler sur l’or, mais ne remplissant pas les critères, en seront comme d’habitude pour leurs frais.

Plutôt qu’un concours Lépine ruineux, cette crise de l’énergie pourrait utilement provoquer une réflexion collective sur le système ubuesque qui s’est progressivement installé en France. Celui d’une logique de compensation systématique des aléas de la vie par un État-providence désargenté, dont le « quoi qu’il en coûte » est la forme ultime. Cette politique du chéquier n’a de générosité que le nom. Elle exige en contrepartie un niveau de prélèvements unique en son genre, que les Français, contribuables ou consommateurs, paient au prix fort. Et conduit à des absurdités comme celle à laquelle nous assistons dans les stations-service : soulager, sur fonds publics, les automobilistes victimes d’une taxation prohibitive des carburants, elle-même indispensable pour remplir les caisses d’un État qui dépense sans compter...

Source Le Figaro 20/10/2021

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mardi, 19 octobre 2021

Patrick Jardin, le père d'une jeune fille assassinée au Bataclan, insulté par Le Monde

Le Monde qualifie Patrick Jardin, père d’une victime du Bataclan, de “père haineux”, puis change le titre de son article, pour parler de “la colère sans limite d’un père” : il réagit !

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In memoriam Laurent Wetzel

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Jean-Gilles Malliarakis

La disparition de ce vieil ami, âgé de 71 ans vient en un temps de pleine polémique entre ce qu'on appelle aujourd'hui la pseudo "mémoire", phénomène social peu fiable, et l'histoire, quête ardente et méthodique de l'exactitude des faits.

De la «mémoire» en effet il convient de toujours se garder, sans même l'honorer du qualificatif de mythe.

Laurent Wetzel était pour moi un de ces amis proches, avec lesquels on partage les mêmes convictions et les mêmes répulsions. "Je sais, disait Péguy, quels êtres me sont respirables et quels autres me font horreur". Depuis deux ans, hélas, tant d'entre eux disparaissent les uns après les autres, sans lien la plupart du temps, faut-il le remarquer, avec la pandémie venue de Chine.

Normalien, il avait notamment écrit un livre important : "Ils ont tué l'histoire géo" publié en 2012 chez François Bourin. La mort accidentellle de cet homme de grande culture, et d'une grande bonté, me prive d'un ami. Au moins lui aura-t-elle épargné à ce grand patriote la vue de ce que la France semble en train de devenir, entre invasion et repentance.

La messe catholique de ses funérailles en l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Versailles, ce 18 octobre, fut, sinon une consolation, du moins un beau moment d'hommage et d'adieu.

Voici exactement ce que sa fiche wikipedia écrit, de manière précise et chirurgicale, à ce jour, à propos de l'affaire qui va bouleverser son existence, affaire que ni les communistes ni les chiraquiens ne lui pardonneront jamais : d'avoir lutté pour la vérité et la liberté. S'étant fait élire comme anticommuniste en effet, il avait osé tenir ses promesses en procédant dans sa ville, une fois élu, à la "débolchévisation du paysage urbain".

À la suite des élections municipales de 1983, Laurent Wetzel était devenu conseiller municipal d'opposition UDF-CDS de Sartrouville, deuxième commune du département des Yvelines.

En octobre 1983, il refuse d'assister à l'inauguration d'une rue Marcel Paul en rappelant, entre autres, les agissements partisans de ce militant communiste dans le camp de Buchenwald. Il a révélé qu’en 1952 et 1953 la qualité de "déporté-résistant" avait été refusée à Marcel Paul parce qu’il avait été "arrêté pour des faits à caractère politique et non résistant" et parce qu’il "s’était rendu coupable, au cours de sa déportation, d’activités contraires à l’esprit de la Résistance". Cela lui a valu un déluge d’injures et un procès intenté par des associations de déportés et de résistants proches du Parti communiste.

Le 17 janvier 1985, le Tribunal de grande instance de Versailles le relaxe du grief de diffamation de la mémoire de Marcel Paul, après qu’il eut obtenu de la 17e Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris en décembre 1984 la condamnation de ses adversaires pour injure publique. En 1985, aux élections cantonales, Laurent Wetzel bat avec 56 % des voix le conseiller général sortant de Sartrouville, François Hilsum, membre du comité central du PCF, directeur-adjoint de L’Humanité et rédacteur en chef de L’Humanité-Dimanche. Il devient le suppléant du député de la 5e circonscription des Yvelines de 1988 à 1993.

Élu maire de Sartrouville en 1989 en battant Auguste Chrétienne, maire communiste depuis 30 ans, Laurent Wetzel procède, alors que tombe le Mur de Berlin, à une opération de "débolchévisation du paysage urbain". Le Conseil municipal renomme la rue Hô Chi Minh, Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny; la rue Karl-Marx, Alexis-de-Tocqueville; la rue Lénine, Général-de-Gaulle; la rue Marcel-Cachin, Charles-Péguy; la rue Maurice-Thorez, Robert-Schuman; la rue Benoît-Frachon, Léon-Jouhaux; la rue Paul-Vaillant-Couturier, Pierre-Brossolette; la rue Jacques-Duclos, Saint-Exupéry, la rue Marcel-Paul D’Estienne-d’Orves, la rue Ambroise-Croizat Claudius Petit et la rue 19-Mars-1962, Bachaga Boualam. La salle municipale Nelson Mandela est également rebaptisée Félix Éboué.

Il a raconté la suite en 1997 dans un livre intitulé "Un internement politique sous la Ve République. Barbouzes et blouses blanches" publié chez Odilon Media.

La vengeance des communistes et de leurs alliés de toujours s'est abattue sur lui. Je suis heureux de l'avoir connu et fier d'avoir partagé avec lui le pain de l'amitié.

Source L'Insolent cliquez ici

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lundi, 18 octobre 2021

Immigration : pourquoi douze pays de l’UE tancent Bruxelles

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Jean-Thomas Lesueur*

Le 7 octobre, les ministres de l’Intérieur de douze pays membres (Autriche, Bulgarie, Chypre, Danemark, Estonie, Grèce, Hongrie, Lituanie, Lettonie, Pologne, République tchèque et Slovaquie) ont adressé une lettre aux commissaires européens Margaritis Schinas, chargé de la Promotion de notre mode de vie européen, et Ylva Johansson, chargée des Affaires intérieures. Malgré son ton policé et constructif, la missive constitue un coup de semonce contre la politique migratoire européenne et une mise en demeure d’agir adressée à la Commission.

S’offrant de discuter et d’amender la « stratégie pour un espace Schengen plus fort et plus résilient », présentée par la Commission en juin, les signataires n’y vont pas par quatre chemins : le code frontières Schengen, adopté en 2006 et révisé en 2016, « ne traite pas suffisamment des franchissements illégaux des frontières extérieures », n’offre pas de règles claires », ne propose pas d’outils en cas de « grave menace », cantonne les instruments européens à la « surveillance des frontières » et pas à « empêcher les franchissements » ni à « lutter contre la criminalité transfrontalière » et refuse de prévoir la « barrière physique comme mesure de protection ».

En somme, la missive jette trois pierres dans trois jardins. La première est pour celui de la Commission elle-même. En rappelant à cinq reprises les « menaces et les attaques hybrides » que subissent leurs pays, les signataires dispensent une leçon de relations internationales à Ursula von der Leyen, qui avait promis de présider une « Commission géopolitique » lors de sa prise de fonctions. La Turquie hier, la Biélorussie aujourd’hui : des puissances hostiles et perturbatrices utilisent l’immigration comme une arme de déstabilisation et d’intimidation contre les Européens. Le Maroc n’a pas agi autrement en mai dernier. Le fait que les ministres de douze pays membres (soit presque la moitié) soient si insistants a une signification politique : avec ses instruments, ses procédures et ses mécanismes d’évaluation, la Commission a une approche fonctionnaliste, et non pas politique ni géopolitique, de la question migratoire. Et les signataires, eux, appellent à « une réponse efficace et immédiate »...

La deuxième pierre est pour le jardin de la Suédoise Ylva Johansson. En relayant les accusations d’associations « no borders » et de certains médias européens (principalement allemands), la commissaire chargée des Affaires intérieures avait publiquement mis en cause Frontex en février dernier. L’agence européenne était accusée d’avoir participé ou cautionné des opérations de « pushbacks » (refoulement de migrants sans leur offrir la possibilité de déposer une demande de droit d’asile) en Méditerranée, d’avoir tenté de dissimuler ces actes, d’être entre les mains du lobby des entreprises de sécurité, de renâcler à l’accueil de quarante « observateurs des droits fondamentaux » en son sein. Répétant que « l’immigration fait partie de ce qui rend notre continent prospère », Ylva Johansson semblait rêver de faire de l’agence une sorte de super ONG chargée de surveiller les frontières et de ramener sur la terre ferme européenne les migrants montés sur des bateaux de fortune.

Or, en plaidant pour que l’Union réduise les « facteurs d’attraction », les signataires demandent clairement que Ylva Johansson se fixe comme objectif la baisse des flux migratoires, et non seulement leur gestion. En réclamant que les frontières extérieures de l’Union soient « protégées avec un niveau de sécurité maximal », ils répondent à l’ancienne élue communiste devenue commissaire qui affirmait, l’an passé encore, que « la migration n’est pas une menace pour l’Europe ».

Quant à la troisième pierre, elle est jetée dans le jardin d’Emmanuel Macron et de la présidence française de l’Union européenne qui débutera le 1er janvier prochain. Les signataires, on l’a dit, réclament des actes et un objectif immédiat de baisse des flux. Mais il y a autre chose : contre « l’instrumentalisation de la migration illégale », ils se félicitent que certains pays aient « adopté des mesures résolues au niveau national ». Autrement dit, ils n’opposent pas action européenne et mesures nationales. Ils n’affirment pas, comme récemment le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes Clément Beaune, que la politique migratoire « ne peut être qu’européenne ».

Face à la question migratoire comme face à la question de l’ordre juridique (donc politique) en Europe telle que l’a posée la Cour constitutionnelle polonaise, il y a de plus en plus nettement deux Europe. La liste des pays signataires de la lettre est éloquente : pas seulement la Pologne ni la Hongrie, si suspectes à Bruxelles et Paris, mais les pays d’Europe centrale et orientale, en plus du Danemark et de la Grèce : la Grèce avec laquelle France a signé plusieurs contrats de défense ambitieux, le Danemark dirigé par un gouvernement de gauche. Précisons en outre que l’Estonie est dirigée par un parti de centre droit qui siège dans le même groupe politique que LREM au Parlement européen, et que la Lituanie est dirigée par une coalition de centre gauche.

S’il serait prématuré de prétendre que la géographie de ces deux Europe est complètement fixée, ses contours s’affirment de plus en plus nettement. Le problème migratoire, en ce qu’il est une question existentielle qui touche à l’identité et à l’avenir des peuples et des cultures, contribue puissamment à en appuyer le tracé. Les douze pays signataires de la lettre du 7 octobre font preuve d’une lucidité salutaire devant les menaces de déstabilisation et, à terme, de dislocation qu’il recèle. Ils portent un regard éminemment politique sur ces réalités.

(*) Jean-Thomas Lesieur est le délégué général de l’Institut Thomas More, think tank libéral-conservateur

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samedi, 16 octobre 2021

17 octobre 1961 : un « massacre » imaginaire

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Emmanuel Macron sera le premier Président de la République à commémorer un soi-disant « massacre » d’Algériens qui ont manifesté le 17 octobre 1961 à Paris à l’appel du FLN, mouvement terroriste algérien, que l’armée française combattait en Algérie. Cette légende du « massacre » a été monté de toute pièce par la gauche et notamment les comunistes. Bernard Lugan, grand spécialiste de l’Afrique et auteur de l’ouvrage Algérie, l’histoire à l’endroit, démonte cette supercherie.

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Le texte de Bernard Lugan 

Le 17 octobre prochain, comme chaque année, les autorités françaises, les islamo-gauchistes et le « Système » algérien vont commémorer un massacre qui n’a pas eu lieu…

Sur son blog, ayant périodiquement à la même date déconstruit l’histoire officielle de ce prétendu « massacre », Bernard Lugan renvoie au chapitre IX intitulé « 17 octobre 1961, un massacre imaginaire » de mon livre « Algérie l’Histoire à l’endroit » en ajoutant ici quelques éléments essentiels à la compréhension du montage culpabilisateur qui nous est imposé :

1) La guerre d’indépendance algérienne se déroula également en métropole. Pour la période du 1er janvier 1956 au 23 janvier 1962, 10 223 attentats y furent ainsi commis par le FLN. Pour le seul département de la Seine, entre le 1er janvier 1956 et le 31 décembre 1962, 1433 Algériens opposés au FLN furent tués et 1726 autres blessés. Au total, de janvier 1955 au 1er juillet 1962, en Métropole, le FLN assassina 6000 Algériens et en blessa 9000 autres.

2) Face à ces actes de terrorisme visant à prendre le contrôle de la population algérienne vivant en France, le 5 octobre 1961, un couvre-feu fut imposé à cette dernière afin de gêner les communications des réseaux du FLN et l’acheminement des armes vers les dépôts clandestins.

3) En réaction, le 17 octobre 1961, le FLN décida de manifester afin de montrer sa force, et pour tenter d’achever sa prise de contrôle des Algériens vivant en métropole.

4) Assaillis de toutes parts, les 1658 hommes des forces de l’ordre rassemblés en urgence, et non les 7000 comme cela est trop souvent écrit, sont, sous la plume de militants auto-baptisés « historiens », accusés d’avoir massacré des centaines de manifestants, d’en avoir jeté des dizaines à la Seine et d’en avoir blessé 2300.

Or, cette version des évènements du 17 octobre 1961 à Paris relève de la légende et de la propagande. Tout repose en effet sur des chiffres inventés ou manipulés à l’époque par le FLN algérien et par ses alliés communistes. Jouant sur les dates, additionnant les morts antérieurs et postérieurs au 17 octobre, pour eux, tout Nord-Africain mort de mort violente durant le mois d’octobre 1961, est une victime de la « répression policière »… Même les morts par accident de la circulation comme nous le verrons plus loin !!!

Cette manipulation fut réduite à néant en 1998, quand le Premier ministre de l’époque, le socialiste Lionel Jospin, constitua une commission d’enquête. Présidée par le conseiller d’Etat Dieudonné Mandelkern, elle fut chargée de faire la lumière sur ce qui s’était réellement passé le 17 octobre 1961 à Paris. Fondé sur l’ouverture d’archives jusque-là fermées, le rapport remis par cette commission fit litière de la légende du prétendu « massacre » du 17 octobre 1961[1].

Le paragraphe 2.3.5 du Rapport intitulé Les victimes des manifestations est particulièrement éloquent car il parle de sept morts, tout en précisant qu’il n’y eut qu’un mort dans le périmètre de la manifestation, les six autres victimes n’ayant aucun lien avec cet évènement, ou ayant perdu la vie postérieurement à la dite manifestation dans des circonstances parfaitement détaillées dans le rapport.

Quel est donc l’état des connaissances aujourd’hui ?

– Le 17 octobre 1961 à Paris, il n’y eut qu’une seule victime dans le périmètre de la manifestation… et ce ne fut pas un Algérien, mais un Français nommé Guy Chevallier, tué vers 21h devant le cinéma REX, crâne fracassé. Par qui ? L’enquête semble attribuer cette mort à des coups de crosse de mousqueton.

– Le 17 octobre 1961, alors que se déroulait dans Paris un soi-disant « massacre » faisant des dizaines, voire des centaines de morts algériens, ni les hôpitaux parisiens, ni l’Institut Médico-Légal (la Morgue), n’enregistrèrent l’entrée de corps de « NA » (Nord-Africain dans la terminologie de l’époque). Ce qui ne veut naturellement pas dire qu’il n’y eut pas de blessés, mais mon analyse ne porte que sur les morts.

– A Puteaux, donc loin du périmètre de la manifestation, deux morts furent néanmoins relevés, or ils étaient étrangers à la manifestation. L’un d’entre eux deux, Abdelkader Déroues avait été tué par balle, quand le second, Lamara Achenoune, avait quant à lui été achevé par balle après avoir été étranglé.

– Le 18 octobre, à 04 heures du matin, le bilan qui parvint à Maurice Legay le directeur général de la police parisienne était donc de 3 morts, pour rappel, Guy Chevallier, Abdelkader Déroues et Lamara Achenoune. Nous sommes donc loin des dizaines ou des centaines de morts et de « noyés » auxquels la bien-pensance française rend annuellement hommage !!!

Conclusion : le seul mort algérien de la manifestation est donc un Français métropolitain…

Certes, postulent les accusateurs de la France, mais les cadavres des Algériens « massacrés » par la police furent reçus à l’IML, l’Institut Médico-Légal de Paris (la Morgue), les jours suivants.

Cette affirmation est également fausse. En effet, l’Annexe III du « Rapport Mandelkern » donne un décompte détaillé des 41 cadavres de Nord-Africains entrés à l’IML de Paris du 19 octobre au 4 novembre. Pour mémoire, le 17 octobre il n’y eut aucune entrée, et 2 le 18 octobre.
Sur ce nombre de 41 morts, 25, soit 13 corps identifiés et 12 corps non identifiés sont mentionnés sous la rubrique « Dossiers pour lesquels les informations disponibles sur la date de la mort ou ses circonstances ne permettent pas d’exclure tout rapport avec les manifestations des 17-20 octobre ». Ceci fait que les 16 autres morts n’ont rien à voir avec la manifestation du 17 octobre.

En ce qui concerne les 25 morts restants, notons immédiatement que le sous-titre de l’Annexe III est singulier car la manifestation dont il est question eut lieu le 17 octobre et non les 19 et 20 octobre. De plus, ce titre est trompeur car il laisse sous-entendre que ces 25 décès auraient donc pu être causés par la police française, chiffre d’ailleurs régulièrement et péremptoirement transformé en morts avérés par certains auteurs ou journalistes. Or :

1) Si ces derniers avaient pris la peine de lire le document en question dans son originalité et son intégralité, et non à travers ses recensions, ils auraient vu qu’en face de chaque corps est porté un numéro de dossier de la police judiciaire suivi de la précision suivante : « Indications relevées dans le dossier d’enquête de la police judiciaire ».

2) Or, grâce à ces « Indications relevées dans le dossier d’enquête de la police judiciaire », il apparait clairement que 17 de ces 25 défunts ont été tués par le FLN, la strangulation-égorgement, l’emploi d’armes blanches etc., n’étant pas d’usage dans la police française… D’autant plus que parmi ces 17 morts, quatre furent assassinés le 19 octobre, soit deux jours après le 17 octobre, à savoir un commerçant qui avait refusé de suivre la grève du 19 octobre décrétée par le FLN et deux autres ligotés et noyés par ce même FLN…

3) Cela interroge donc sur le placement de ces morts dans la rubrique « Dossiers pour lesquels les informations disponibles sur la date de la mort ou ses circonstances ne permettent pas d’exclure tout rapport avec les manifestations des 17-20 octobre ».

Voyons le détail de cette liste :

Corps Identifiés :

– 6 furent tués par le FLN (strangulation, arme blanche, arme à feu)
– 2 décès sur la voie publique (troubles mentaux et alcoolisme)
– 1 décès par crise cardiaque le 21 octobre
– 1 décès par accident de la circulation
– 1 mort à l’hôpital Boucicaut des blessures reçues le 17 octobre.
– 2 morts dont les causes ne sont pas élucidées.

Corps non identifiés

– 7 tués par le FLN (1 arme blanche, 2 noyades, 1 noyade nu, 2 armes à feu, 1 strangulation)
– 1 mort de blessures à la tête. Blessures reçues le 17 octobre ? Nous l’ignorons.
– 1 mort des suites de blessures reçues Place Saint-Michel
– 3 morts dont les causes ne sont pas élucidées.

Conclusion, sur 25 morts « pour lesquels les informations disponibles sur la date de la mort ou ses circonstances ne permettent pas d’exclure tout rapport avec les manifestations des 17-20 octobre », la Morgue n’en a reçu que deux décédés très probablement des suites de blessures reçues le 17 octobre. Une interrogation demeure pour l’un d’entre eux, mais sans aucune certitude.
Soit 2 ou 3 morts des suites de leurs blessures, aucun n’ayant perdu la vie durant la manifestation[2] laquelle n’a donc comme il a été dit plus haut, connu qu’un seul mort, le Français Guy Chevallier.

Nous voilà donc très loin des 50, 100, 200 ou même 300 morts « victimes de la répression » avancés par certains, et pour lesquels François Hollande a reconnu la responsabilité de la France !!!

Mais, plus encore :

1) Le « Graphique des entrées de corps « N.A » (Nord-africains) par jour. Octobre 1961 », nous apprend que du 1er au 30 octobre 1961, 90 cadavres de « NA », furent reçus à l’Institut Médico-Légal. Or, selon les enquêtes judiciaires, chaque décès étant suivi d’une enquête, la plupart de ces morts étaient des musulmans pro-Français assassinés par le FLN !!!

2) Pour toute l’année 1961, 308 cadavres de « N.A » entrèrent à l’IML, dont plusieurs dizaines de noyés. Or, toujours après enquête, il fut établi que la quasi-totalité de ces morts étaient des victimes du FLN (Harkis, partisans de la France, individus ayant refusé d’acquitter « l’impôt de guerre », membres du MNA etc.). Or, une des méthodes d’assassinat du FLN était l’étranglement ou l’égorgement suivi de la noyade…

Pour les historiens de métier, les prétendus « massacres » du 17 octobre 1961 constituent donc un exemple extrême de manipulation de l’histoire.
Quand la liberté de penser sera rétablie dans cette Corée du Nord mentale qu’est devenue la pauvre université française, ils feront l’objet de thèses car ils seront alors étudiés comme un cas d’école de fabrication d’un mythe. Comme Katyn, comme les « charniers » de Timosoara en Roumanie, comme les « couveuses » au Koweit ou encore comme les « armes de destruction massive » en Irak.

Mais, dans l’immédiat, sourds, aveugles ou simples agents d’influence, les butors continueront à ânonner la légende culpabilisatrice du « 17 octobre 1961 ». D’autant plus que, dans l’actuel contexte de tension franco-algérienne, Alger va faire donner ses affidés qui seront complaisamment relayés par ses habituels supplétifs de presse.

Bernard Lugan

[1] « Rapport sur les archives de la Préfecture de police relatives à la manifestation organisée par le FLN le 17 octobre 1961 ». Rapport établi à la demande du Premier ministre, M. Lionel Jospin et remis au mois de janvier 1998 par M. Dieudonné Mandelkern président de section au Conseil d’Etat, président ; M. André Wiehn, Inspecteur général de l’administration ; Mme Mireille Jean, Conservateur aux Archives nationales ; M. Werner Gagneron, Inspecteur de l’administration. En ligne.

[2] Dans une note infrapaginale, Brunet (2011) parle de 13 morts « certains » dont plusieurs blessés décédés ultérieurement. Or, ces morts ne sont pas documentés dans les archives de l’IML. Brunet, J-P., (2011) « Combien y a-t-il eu de morts lors du drame du 17 octobre 1961 ? ». Atlantico, 17 octobre 2011.

 

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vendredi, 15 octobre 2021

Entretien Natacha Polony-Marcel Gauchet

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de l’hebdomadaire Marianne, s’entretient avec le philosophe Marcel Gauchet sur le thème : Emmanuel Macron a-t-il renouvelé la lecture du malheur français ? Pour Mrcel Gauchet, Macron est l’héritier direct de la synthèse mitterrando-chiraquienne. C'est peu dire qu'on est mal parti !

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jeudi, 14 octobre 2021

La France au pillage par le haut et par le bas

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Olivier Pichon

Il est des périodes dans l’histoire où un pays croit en lui et affiche une rigueur en gestion publique, ajoutée à un sens de la souveraineté économique ; ce fut le cas, toutes choses égales par ailleurs, de la France des Trente Glorieuses. Tout se passe aujourd’hui comme si le renoncement était la seule loi qui prévale. Alors, comme en biologie, les organismes affaiblis sont la proie de toutes sortes de prédations et de parasitismes.

Le coût de l’immigration longtemps nié, les Français découvrent, un peu tard, que la prédation est partout, pillage de la Sécurité sociale, des millions de cartes Vitale en surnombre, ce qu’a démontré Charles Prats. Ce que l’on sait moins, c’est que les transferts unilatéraux (appellation pudique de la comptabilité nationale pour désigner les virements à l’étranger), en direction du Maghreb par exemple, constituent des montants non négligeables. Quand les immigrés espagnols ou portugais, dans les années 1960, pratiquaient ces transferts, ceux-ci provenaient de leur travail : aujourd’hui ils viennent des innombrables allocations sociales. Il faut aussi prendre en compte l’AME (1,5 milliard) et les coûts induits : délinquance, insécurité, justice, police, écoles, santé, toutes né- cessitant des dispositions particulières liées à l’immigration, qui augmentent la dépense. Globalement, un faible pourcentage (14 %) d’immigrés entrants travaille et participe au PIB dans un système, comme en France, où les transferts sociaux sont importants : 470 milliards de budget social contre 350 milliards pour le budget de l’Etat. Dans les années de croissance, le budget de l’Etat était supérieur au social. On voit bien aujourd’hui le déséquilibre entre le social et le régalien. Par exemple, plus l’insécurité augmente, plus elle induit des coûts sociaux publics, mais au détriment des mesures de sécurité qui relèvent du budget général. Un cercle vicieux est ainsi amorcé depuis trois décennies.

Pillage par le haut

L’affaire Alstom est emblématique ; nos amis américains ont obligé la firme à payer une énorme amende et l’ont contrainte à se vendre à General Electric en détournant le droit et la morale, pour les utiliser comme des armes économiques sous couvert de lutte contre la corruption (FCPA, Foreign Corrupt Practices Act). Mais dans la collection de nos amis, l’Allemagne joue aussi sa partition : d’ores et déjà la production du moteur Vinci est transférée de la France à l’Allemagne ; les moteurs d’Ariane 6, construits à Vernon (Eure), seront assemblés à Ottobrunn (Bavière). Coût du transfert : 40 millions payés par la France ! Grâce à l’euro, l’avantage compétitif est en faveur de l’Allemagne, et consacre l’hégémonie de l’industrie allemande sur sa rivale, ce qui lui permet d’accumuler les excédents commerciaux, tandis que la France accumule les déficits extérieurs (70 milliards). L’excédent allemand est de 215,6 milliards. Sans compter que le jour (proche) où les taux d’intérêt remonteront, c’est encore l’Allemagne qui sera maîtresse de ces taux, comme le laisse entendre le président de la Bundesbank Jens Weidmann. Dans ces conditions, que fera la France de son énorme dette (2 762 milliards) ? Moralité : la reconquête de la souveraineté est un gage de prospérité.

Source : Présent 13/10/2021

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mardi, 12 octobre 2021

Pourquoi tant de hargne contre la décision du tribunal constitutionnel polonais ?

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La réponse nous est donné par un spécialiste du droit, Jean-Eric Schoettl, conseiller d’Etat honoraire, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel. Le juge constitutionnel polonais vient de décider que certains articles du traité sur l’Union européenne étaient incompatibles avec la Constitution du pays. Son raisonnement est classique et respectable et, en France, les plus hautes juridictions ont une position proche, nous explique M. Schoettl. La réaction de l’Union européenne nous paraît bien politique et non juridique.

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À MOURIR DE RIRE Appels à tuer Eric Zemmour et ses amis

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Francis Bergeron Présent cliquez ici

L’« humoriste » Gaëtan Matis, vous connaissez ? Probablement pas. Il a trouvé le moyen d’assurer sa promotion facilement et théoriquement sans risque. Dans un tweet envoyé ce samedi, il a écrit : « Si j’avais une machine à voyager dans le temps, je bookerai le Bataclan pour la soirée du 13 novembre 2015 afin d’y organiser une soirée de rencontre entre Eric Zemmour et son public. » Un peu plus tard, il a ajouté : « J’avais pensé au Stade de France, mais l’attentat a échoué ! », avec trois émojis qui rigolent. En clair, cela veut dire : dommage que les islamistes se soient trompés de cible. Au lieu d’assassiner 131 amateurs de hard rock américain, ils auraient pu faire un carnage chez les soutiens de Zemmour, et avec un peu de chance ils auraient liquidé Zemmour lui-même.

On ne voit pas vraiment le côté « comique » de propos révélant la pensée intime de l’individu, à savoir son souhait que soient assassinés Zemmour et ses amis. En principe, les auteurs de menaces de mort sur les réseaux sociaux en sont exclus, et le parquet lance des poursuites. Espérons qu’il en sera ainsi avec ce triste olibrius. Déjà un théâtre parisien a déprogrammé son spectacle, ce qui paraît la moindre des choses. Précisons toutefois que cette déprogrammation reflète surtout la peur de réactions d’hostilité des spectateurs et pas un dégoût à l’égard du « terroriste-comique ».

Mais on ne saurait en rester là. « De quel côté est la violence ? », s’est interrogé Zemmour qui a reçu le soutien de très nombreux internautes et de quelques personnalités parmi lesquelles Nadine Morano, Gilbert Collard, Sonia Mabrouk, ou encore Bernard Carayon, le maire de Lavaur, dans le Tarn. Mais, pour l’essentiel, les « grandes figures » de la classe politique et médiatique sont restées muettes.

Pire que cela, le candidat communiste à la présidentielle, le dénommé Roussel, a choisi ce moment pour expliquer qu’il veut faire interdire les candidats qui auraient été condamnés en vertu de la loi communiste Gayssot et autres lois du soi-disant antiracisme, en espérant ainsi empêcher les candidatures identitaires et patriotes. Quant à Castaner, il s’en est pris très directement à Zemmour. Evoquant sa difficulté à obtenir les 500 parrainages, il a envoyé un message en direction des éventuels parrains : « Je ne pousserai jamais quelqu’un à laisser faire les dires de cet homme. » C’est en quelque sorte un appel à la mobilisation de LREM pour que ses militants découragent ceux qui seraient tentés de parrainer Zemmour.

D’un côté un candidat putatif menacé de mort par le « comique » Gaëtan Matis, de l’autre le PC et LREM qui tentent d’empêcher sa candidature par deux voies différentes.

« Ils paieront un jour »

Le « comique » Matis est un ami de l’activiste Yassine Belattar, pourriture islamiste bien connue, qui avait lui-même proféré des menaces de mort à l’encontre de ceux qui soutiennent Zemmour : « Ils paieront un jour ! » Que signifie ce « Ils paieront un jour ! » ? Ils seront égorgés ? Ils périront dans un attentat ?

Si Présent écrivait : « Si j’avais une machine à voyager dans le temps, je bookerai l’île d’Utøya en Norvège pour la journée du 22 juillet 2011 (1) afin d’y organiser une soirée de rencontre entre Matis, Belattar et leur public », le parquet y verrait à juste titre des menaces, Présent serait saisi et ses responsables traînés devant les tribunaux. Si Présent écrivait que les parrains de Mélenchon « paieront un jour », il en serait de même. Pour Belattar et Matis, rien ne semble prévu, pour l’heure.

(1) Attentat anti-gauche qui fit 77 morts et 151 blessés le 22 juillet 2011. 

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lundi, 11 octobre 2021

La littérature de bonne femme nous emmerde

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Marc Obregon

Parmi les impostures les plus grossières de la littérature contemporaine, la place toujours plus délirante qu’occupent les romans pour ménagéres arrive sans doute en premiére position. Chaque année, les lamentations de nos quadragénaires pasteurisées caracolent en tête de gondole; chaque année on les maquille pour leur redonner du lustre, mais il s’agit au fond de la même chose, encore et toujours: d’une bonne femme qui pleurniche sur son extraction bourgeoise dans une langue qui se veut « nerveuse », « brutale » ou simplement « organique ». Vous en aviez marre de |’autofiction? Voici venir la métafiction et ses sordides compendiums de névroses et de fantasmes geignards. Car elles ne savent pas parler d’autre chose, nos néo-diaristes un peu salopes, un peu retraitées de leurs entrailles, un peu revenues du systéme — forcément patriarcal, violent et briseur d’ovaires. Chez Angot, bien sûr, qui organise roman aprés roman le bégaiement constant de son traumatisme originel. A force de tourner en rond dans son inconscient brûlé par vingt ans d’exposition médiatique, on se demande si elle n’aurait pas du suivre le conseil de son père et décrire son viol façon Robbe-Grillet plutôt que sous cette forme psittaciste toujours plus emmerdante chaque année (d’autant qu’elle n’a toujours pas appris à faire autre chose que du sujet-verbe-complément).

Culte de la stérilité et mépris de classe

De |’autre cété de la Seine, on a les petites grues pomponnées du genre Claire Castillon, dont le retour cyclique sur les portants des libraires est toujours aussi mystérieux : qui s’intéresse vraiment à ses historiettes mal fagotées, aussi désagréables et chichiteuses que le laisse supposer son statut d’hyperbourgeoise parisienne jamais confrontée à rien de plus grave qu’a une panne dépilateur ? On passera également rapidement sur les grandes ébahies, pamées constamment sur un éternel féminin rétréci au lavage, sororal fantasme qu’elles ne cessent de suçoter sur la couenne douceâtre des abats de Beauvoir et consorts... Mais cette année, la palme revient à Maria Pourchet, unanimement célébrée par la presse qui voit en elle une voix nouvelle. On s’est penché dessus et même si le style est un peu moins médiocre que la moyenne, on est toujours stupéfait par cette méprise qui consiste à confondre littérature et miasmes autobiographiques ramassés à la truelle. Il leur faudrait probablement un nouveau rayon FNAC, quelque part entre les guides de sexologie et les livres de cuisine, et qu’on appellerait témoignages-fictions : Maria Pourchet en serait la Papesse, avec son Feu madré, constitué essentiellement de phrases chocs se voulant sûrement délicieusement cyniques, alors qu’elles ne font jamais que rappeler à quel point cette littérature féminine contemporaine est une littérature de la pilule du lendemain, de l’adultére poissarde, d’un bovarysme éculé, acariâtre, frigide, mais qui continue d’enflammer les critiques, enthousiasmés par la féminité à rebours de ces « autrices » pour qui rien n’est plus transcendant que le culte de la stérilité et le mépris de classe.

Parce que les femmes sont les premières ennemies des femmes

A la limite on aurait presque envie de sauver Aurélie Valognes ou Virginie Grimaldi, qui ont le mérite d’assumer franchement leur littérature de gare et de construire au minimum leurs intrigues sans passer leur temps a se planquer derriére un tubéreux nombril. En somme, et comme sur de nombreux plans, les femmes de talent sont moins menacées par un prétendu patriarcat que par la médiocrité de leurs collègues et la complaisance des féministes.

Source : L’Incorrect, octobre 2021

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La radicalité du Pacte vert européen

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Olivier Bault

La hausse actuelle des prix de l’énergie inquiète à Bruxelles car elle pourrait dresser les citoyens européens contre le Pacte vert censé nous conduire à la neutralité carbone d’ici à 2050, avec l’ ambition d’ avoir déjà réduit nos émissions de CO2 de 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Il ne nous reste donc que huit ans pour opérer cette transformation radicale, et la Commission, sous l’influence de plusieurs pays, au premier rang desquels l’ Allemagne, refuse encore d’étendre au nucléaire le soutien de l’ UE devant accompagner cette transformation. Pourtant, sans le nucléaire, l’objectif sera impossible à atteindre, et un pays comme la Pologne, dont les trois quarts de l’électricité proviennent encore du charbon, l’a bien compris puisque Varsovie est en négociation pour la construction de ses premières centrales nucléaires.

La hausse actuelle n’est pas liée qu’aux objectifs environnementaux de l’UE, puisqu’elle tient en grande partie à l’explosion des prix du gaz (problèmes de maintenance des capacités de production en Norvège, refus de la Russie de profiter à plein des anciens gazoducs terrestres pour obtenir des concessions sur les conditions d’exploitation du nouveau gazoduc Nord Stream 2, concurrence de la Chine et de l’Asie sur le marché du GNL alors que les USA tournent le dos au gaz de schiste...). Mais l’explosion des prix du gaz tient aussi, d’une part, à la décision allemande d’arrêter le nucléaire au profit du gaz et des énergies renouvelables dont la production est instable (le vent, par exemple, a moins soufflé cette année en Europe) et encore au fait que l’élec- tricité produite au charbon devient trop chère à cause de l’envolée du prix des droits d’émission sur le marché européen (ce qui incite à remplacer le charbon par le gaz).

La consommation de gaz compte aujourd’hui pour environ un cinquième de la production d’ électricité dans l’UE. La France produisant 70 % de son électricité au moyen de centrales nucléaires, le prix de l’électricité reste inférieur à celui en vigueur chez nos voisins, mais il est aussi impacté par l’envolée des prix du gaz par le biais du marché européen de l’électricité. Cinq pays de l’UE, dont la France, plaident donc pour une réponse commune à la crise de l’énergie. La France en particulier, par la voix de Bruno Le Maire, a demandé à la rencontre des ministres des Finances, qui se te- nait à Luxembourg le 4 octobre, une réforme du marché européen de l’électricité pour faire en sorte que les prix payés par le consommateur correspondent mieux aux coûts de production de chaque pays. En somme, il s’agirait de revenir à un marché plus régulé et donc moins dépendant de la volatilité des cours du gaz.

Cette question a encore été discutée au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’est tenu le 5 octobre en Slovénie, et la France est soutenue dans sa demande d’une réponse européenne à la crise actuelle par quatre autres pays : l’Espagne, qui demande en outre une européanisation des stocks de gaz, la Grèce, la Roumanie et la Tchéquie. Ces pays ne sont tou- tefois pas d’accord sur tout. Ainsi, par exemple, au contraire de la France, la Tchéquie est, comme la Pologne et la Hongrie, très critique du fonction- nement du marché des droits d’émis- sion de CO2 et de la radicalité du Pacte vert européen. Une critique que le vice-président de la Commission européenne en charge du Pacte vert, le travailliste néerlandais Frans Timmermans, ne veut pas entendre, pas plus que la majorité écolo-progressiste au Parlement européen où l’on dé- battait de la question le 6 octobre.

Source : Présent 9/10/2021

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Les Polonais ont raison !

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Jarente de Senac

La plus haute juridiction du pays, la Cour polonaise, proche de la majorité conservatrice du PiS (Droit et justice), a déclaré que certains articles du traité de l’UE étaient « incompatibles » avec la Constitution du pays. La présidente du tribunal, Julia Przylebska, a expliqué qu’en se pliant aux « tentatives d’ingérences » de la Cour de justice de l’UE (CJUE) « la Pologne ne peut fonctionner comme un État souverain et démocratique ».

Julia Przylelska,  a en effet estimé que « la tentative d’ingérence de la CJUE dans le système judiciaire polonais remet en cause les principes de l’État de droit, de la primauté de la Constitution polonaise ainsi que le principe de sauvegarde de la souveraineté dans le processus d’intégration européenne.

De son côté, le président du Conseil des ministres, Jaroslaw Kaczynski l’a bien répété le 15 septembre dernier : Nous voyons résolument notre avenir dans l’Union européenne (...) mais nous voyons les tendances à l’instrumentalisation de l’UE pas les pays les plus puissants, notamment l’Allemagne (...) et nous voulons rester un état souverain.»

Inutile de dire que les Polonais posent une vraie question. La soi-disant Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) n’a pas plus de légitimité que n’en avait le tribunal de Nuremberg. Car cela revient à imposer le droit du vainqueur sur celui du vaincu. Et ici, le vainqueur serait Bruxelles et sa Commission dirigée par l’incompétente Ursula von der Leyden, aux ordres de Washington, et le vaincu les nations européennes et les peuples qu’elles représentent.

Si l’Union européenne est avant tout un bazar économique, on ne voit pas au nom de quel principe elle serait amenée à régenter les droits nationaux qui sont par essence différent d’un pays à l’autre. Mieux encore, au nom de quoi les Etats européens devraient se départir de leur souveraineté ? Il n’y a pas de droit universel pour la bonne raison que tout droit est d’abord l’émanation d’un peuple qui en dicte les règles. Ce qui vaut pour un Français ne le sera pas forcément pour un Allemand, un Anglais ou un Italien.  Le droit est aussi le reflet des mœurs et des coutuemes du pays.

Enfin, la maîtrise de notre souveraineté, c’est aussi celle qui permet à un pays d’affirmer ses choix et d’assumer son destin. Dans son Analyse spectrale de l’Europe, Hermann von Keyserling a bien dressé la typologe autant que la psychologie de chaque nation européenne. Or, les Polonais le disent bien, ils ne veulent pas sortir de l’Europe, ils suggèrent simplement ce que tous les Européens pensent et espèrent : qu’il faut réformer de fond en comble cette Union européenne et faire une Europe des patries.

Or, en l’état actuel des choses, Bruxelles, pour faire court, est aux ordres du Système, c’est-à-dire de ce libéralisme libertaire américain qui veut dicter sa loi au monde. Les Européens sont méfiants depuis belle lurette envers cette institution, voire leurs chefs d’Etat, emboucanés pour la plupart, comme l’a bien montré l’affaire du traité de Lisbonne qui nous a été imposé alors qu’il avait été refusé en première main lors du référendum de mai 2005 sur une Constitution européenne dont personne ne voulait.

Autre exemple et non des moindres, Bruxelles est aux mains d‘un lobby écolo qui voudrait à terme mettre fin au nucléaire alors que se pose de graves questions concernant nos ressources énergétiques.  Notamment la mis en cause d’un nucléaire qui a largement fait ses preuves en terme d’efficacité et de lutte contre le réchauffement climatique.. Doit-on pour autant, nous autres Français, suivre le suicidaire exemple allemand dans l’abandon du nucléaire. Bruxelles ne saurait en rien se substituer au national. Pas même pour concevoir la taille de boulons et des boutons de culotte.

 

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samedi, 09 octobre 2021

Oser parler du racisme antiblanc

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Mathieu Bock-Côté

C’est une agression banale, mais il vaut la peine de la raconter. D’après les informations dont nous disposons, le 1er octobre dernier, à Lyon, une jeune femme rentrait chez elle, après une soirée, avec son copain, et un couple d’amis. C’est alors qu’un «jeune», comme disent ceux qui parlent l’orwellien, s’est mis à la harceler, avant de l’insulteren la traitant de «sale pute», car elle n’acceptait pas ses avances. L’intéressé ne s’est toutefois pas arrêté là et a rameuté courageusement ses amis tout en hurlant « nique sa mère à ce fils de pute de blanc », en parlant du compagnon de la jeune femme, qui s’était interposé. Les «jeunes» le rouèrent de coups alors que la police se fit attendre une bonne demi-heure avant d’intervenir, pour ensuite expliquer qu’elle ne pouvait pas faire grand-chose, car de tels événements se reproduisaient désormais très souvent.

Les termes utilisés par l’agresseur ont la vertu de la clarté. Ces événements sont de plus en plus nombreux, mais ils sont toujours traités comme des faits divers, comme s’ils ne correspondaient pas à ce qu’il faut bien appeler une forme de persécution ethnique décomplexée de la part de voyous voyant le monde racialement et qui se prennent pour des conquérants en droit de faire la loi dans les quartiers qu’ils jugent leurs. Car comment nommer autrement une agression où la victime est désignée justement par sa couleur de peau ? Ces persécutions sont d’ailleurs célébrées dans le rap, où ne manquent pas les appels à niquer la France, à la violer, à la dominer, à l’humilier, certains confessant même leur désir de pendre des Blancs, comme Nick Conrad, il y a quelques années, qui présenta ensuite sa chanson comme un geste de résistance désespéré contre une France néocoloniale et discriminatoire. On notera aussi que ceux qui agressent les Blancs en tant que Blancs les agressent aussi en tant que Français.

De ce point de vue, pour peu qu’on lise politiquement les événements, et qu’on ne se laisse pas convaincre d’en faire de simples faits divers, ils s’éclairent. C’est une souveraineté nouvelle  qui se déploie à travers ces agressions, qui de manière archaïque, cherche d’abord à s’exercer sur le corps des femmes, qu’il faut soumettre et humilier. Le souvenir des agressions de Cologne, il y a quelques années à peine, nous revient à l’esprit. Il n’est pas étonnant qu’un nombre croissant de femmes intériorise une boussole mentale de l’insécurité.

À l’échelle de l’histoire, rien de tout cela n’est vraiment étonnant : quand la composition démographique d’une société change aussi brutalement, que la conscience nationale s’effrite, et que la machine à assimiler est grippée au point de se retourner contre elle-même, il est inévitable que les réflexes tribaux les plus agressifs se réactivent et cela plus encore si le discours dominant présente le peuple du pays d’accueil comme illégitime en son propre pays. Une guerre de territoires qui ne dit pas son nom se joue quartier par quartier : elle dessine au quotidien ce que les historiens demain appelleront probablement un choc de civilisation.

Car la simple référence au racisme antiblanc continue de faire scandale chez ceux qui prétendent représenter la raison sociologique. Même si on trouve au cœur de l’espace public un dispositif sociologique déréalisant qui empêche de décrypter le sens des événements, et qui condamne à la peine de mort sociale et à la repentance la plus humiliante celui qui osera nommer la réalité telle quelle. Autrement dit, qui ose nommer le racisme antiblanc risque la déchéance symbolique de ses droits civiques. Il sera marqué à l’extrême droite, et traité comme un pestiféré, un diviseur de Français, un ennemi de la République. Et puisque la peur de se faire coller une telle étiquette est encore bien vivante, la plupart des politiques se taisent, usent de périphrases, et en viennent même à dire à l’inverse de ce qu’ils pensent.

La lyssenkisation de la sociologie est un fait majeur de notre temps. La sociologie a paradoxalement pour fonction, aujourd’hui, de jeter un voile théorique sur le réel, de falsifier le sens des mots, de rendre invisibles des réalités qui pourtant frappent le regard de tous. Le choc des civilisations qui se déroule en France n’est nommé que pour expliquer qu’il n’existe pas. On fabrique une nouvelle définition du racisme expliquant que ce dernier est un système invisible encodé dans la matrice des sociétés occidentales persécutant les minorités pour les condamner à une position structurellement défavorable dans l’ordre social. Le Blanc serait nécessairement raciste, et le raciste serait nécessairement blanc. Inversement, le minoritaire ne pourrait pas être raciste, et même lorsqu’il utilise des insultes raciales, c’est à la manière d’un réflexe d’autodéfense dont on se désolera mais qu’on s’interdira de qualifier de raciste.

Source : Le Figaro 9/10/2021

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vendredi, 08 octobre 2021

Eric Zemmour au second tour : phénomène électoral ou manipulation ?

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Xavier Eman

 Où s’arrêtera le « phéno- mène Zemmour » ? Le journa- liste et polémiste, qui n’a toujours pas déclaré officiellement sa candidature, s’envole dans les intentions de vote et semble porté par un véritable et massif engouement populaire.

En effet, selon un sondage Harris In- teractive réalisé pour Challenges, le polémiste passerait devant Marine Le Pen (à 15 %) et se positionnerait, avec 17 %, pour le second tour face à Macron (à 24 %), ce qui représenterait un véritable séisme dans le paysage politique français.

Mais faut-il avoir une confiance aveugle en ces prédictions, croire sur parole ces « instituts » qui ont tant de fois menti et manipulé par le passé ?

Ainsi, lorsque Jean-Daniel Lévy, directeur délégué de Harris Interactive, déclare : « Jamais nous n’avions assisté à une ascension aussi fulgurante en si peu de temps. On assiste à l’effondre- ment du cœur même de l’électorat de Marine Le Pen. Alors qu’elle parvenait à conserver une bonne partie de son électorat de 2017, les transferts en direction d’Eric Zemmour se sont accélérés, dans un phénomène de vases communicants », est-ce un froid et véritable constat ou l’expression d’une stratégie cherchant à imposer cette « réalité » dans l’esprit de l’opinion publique ?

Les sondages ont en effet parfois un rôle « autoréalisateur », les électeurs se décidant à voter pour un candidat que les instituts (honnêtes et indépendants, comme chacun sait) présentent comme « ayant ses chances » ou « bénéficiant d’ une bonne dynamique ». C’est ce que l’on appelle « la fabrique de l’opinion ».

La droite nationale est bien placée pour savoir qu’ il faut se montrer prudent vis-à-vis des sondages, elle qui s’est vue si souvent drastiquement (et volontairement) minorée. Les manipulations qui ont été réalisées dans un sens, peuvent l’être dans l’autre et Eric Zemmour ne serait pas la première personnalité artificiellement « gonflée » par les médias pour déstabiliser tel ou tel autre candidat. On rappellera par ailleurs que la plupart des grands instituts de sondages appartiennent à des groupes liés à des hommes d’ affaires qui ont eux aussi leur agenda politique au service de leurs intérêts économiques.

La prudence, pour ne pas dire la méfiance, est donc de mise même si l’on comprend que le discours radical et souvent courageux d’Eric Zemmour, qui tranche avec la morne atonie du Rassemblement national, puisse séduire une part conséquente de la population. Mais la montée de Zemmour, si elle n’atteint pas les chiffres annon- cés, peut également signifier l’ élimination pure et simple du camp national dès le premier tour.

Source : Présent 8/10/2021

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Union européenne : un scandale de plus !

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Farm to fork est le nom de la déclinaison agricole du Pacte vert européen. Elle vise, d’ici à 2030, entre autres, à pousser à 25 % la part de l’agriculture biologique, à ramener à zéro les importations de soja, à baisser de moitié les usages de pesticides et d’antibiotiques vétérinaires et de 20 % les épandages d’engrais, et à diminuer de 10 % les surfaces cultivées sur le continent.

Tandis que le Parlement européen doit traduire en actes législatifs, dans les prochains mois, la stratégie agricole Farm to fork élaborée par la Commission de Bruxelles, un scandale se fait jour. La Commission avait connaissance depuis plus d’un an de l’évaluation épouvantable de cette stratégie par le bureau de recherche économique JRC, qui dépend d’elle : une dégringolade des volumes de nourriture, mettant l’Europe dans une situation de dépendance alimentaire et détruisant ses points forts à l’export. Un avertissement venant s’ajouter à ceux, similaires, du département américain de l’agriculture, de l’Université de Kiel (Allemagne), et d’une étude de l’Université de Wareningen (Pays-Bas) dont les premiers éléments ont déjà filtré.

La Commission a caché les conclusions de ses propres services aux députés européens alors qu’ils avaient commencé l’élaboration des lois découlant de Farm to kork, dès décembre 2020. Des auditions publiques des parties prenantes ont eu lieu en février 2021. En avril, les commissions agriculture et environnement du Parlement avaient déjà rédigé près de 2000 amendements, qui ont fait l’objet de compromis en juin. Les parlementaires ont travaillé à l’aveugle, privés des travaux décrivant les effets économiques et environnementaux de Farm to fork !

L’étude, dont les conclusions ont fait l’effet d’une bombe, n’a en effet été rendue publique que fin juillet 2021, au cœur de l’été, alors que ce travail parlementaire préliminaire touchait à sa fin. De nombreux éléments indiquent que la Commission européenne a, de façon délibérée, dissimulé les résultats de l’étude controversée pendant un an.

Pour l’euro députée française du PPE Anne Sander : « La manière n’est pas acceptable. Il y a un parti pris. Les sujets environnement priment sur tout ; la Commission est prête à tout pour les faire passer, au détriment de la vision économique, des consommateurs, du revenu des agriculteurs et de la souveraineté. Y compris à donner aux parlementaires des informations biaisées. »

On constate une fois de plus le côté foncièrement nocif du courant écologiste qui souffle sur Bruxelles et la soumission de la Commission aux « environnementaux » dirigée par l’incompétente Ursula von der Leyden.

Article élaboré d’après les informations fournies par Emmanuelle Ducros, l’Opinion 8/10/2021.

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jeudi, 07 octobre 2021

Parution du nouveau numéro de Terre & peuple magazine (n°89)

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Au sommaire :

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mercredi, 06 octobre 2021

Déconstruisez-moi !

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Quelle n’a pas été notre stupéfaction quand nous avons appris par la bouche même de cette foldingue d’écolo-facho Sandrine Rousseau qu’elle vivait avec un « homme déconstruit ». On s’est dit  « Bigre » c’est quoi cette nouvelle catégorie d’homo sapiens ? Lui aurait-elle coupé les coucougnettes ? Il n’en fallait pas plus à Elisabeth Lévy pour monter au créneau dans le dernier numéro de Causeur. Car Elisabeth Lévy est tout sauf « déconstruite ». 

 

Lire son édito ICI

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samedi, 02 octobre 2021

Présidentielle : Jean-Marie le Pen se dit prêt à soutenir Éric Zemmour s’il est « mieux placé » que Marine Le Pen

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Valeurs actuelles cliquez ici

Jean-Marie Le Pen n’a pas dit non plus son dernier mot ! Dans un entretien exclusif au Monde jeudi 30 septembre, le patriarche de l’extrême droite française affirme qu’il s’exprimera jusqu’au moment où il finira dans la « caisse en bois ». Il évoque sans fard le sujet Zemmour, très sensible au sein du Rassemblement national (RN). Et annonce, l’air de rien : « Si Eric est le candidat du camp national le mieux placé, bien sûr, je le soutiendrai. » Cette déclaration peut avoir l’effet d’une bombe, alors que l’essayiste n’est plus qu’à un point de Marine Le Pen dans un sondage Ipsos pour Le Parisien.

Discours « rafraîchissant »

« Marine a abandonné ses positions fortifiées et Eric occupe le terrain qu’elle a quitté », estime le « Menhir ». Il n’a jamais pensé que celui qu’il considère comme un « ami » penserait un jour à briguer l’Elysée. « Mais il est monté sur la barricade en disant des choses que personne n’osait dire, à part moi. Il dit ce que je pense, mais avec une audience supérieure », explique le cofondateur du Front national (FN).

Il juge son discours sur Vichy « rafraîchissant ». « Ce n’était pas Pétain le patron, il a défendu les juifs français et livré les étrangers. La police française procédait à une formalité de manière plus humaine, il est facile de dire soixante ans après “y a qu’à, faut qu’on” », assure dans Le Monde celui qui a été condamné en 2018 pour avoir déclaré que les chambres à gaz étaient un « détail de l’histoire ».

Jusqu’à présent, Jean-Marie Le Pen rechignait à apporter clairement son soutien au polémiste. Il soutenait mordicus sa fille et grognait contre ces « trublions » qui participent à la division du camp national et comparait Zemmour aux « vedettes du spectacle ». « Va-t-il savoir encaisser ? Ce n’est pas si évident que ça, et moi j’en sais quelque chose parce que j’ai commencé à 0,74 % », relève-t-il aujourd’hui. La figure du FN a en tout cas choisi son camp.

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Des expulsions jamais exécutées

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Faute de coopération des pays sources, mais aussi par manque de volonté politique, à peine un éloignement de clandestin sur dix est exécuté. Ce qui enracine jusqu’à 100 000 illégaux de plus par an sur le territoire.

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Source : Le Figaro 1er/10/2021

 

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vendredi, 01 octobre 2021

Jean-Marie Le Pen répond aux questions de l'Action française

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L’ACTION FRANCAISE N’A PAS BESOIN DE SE DEDIABOLISER !

Source cliquez ici

Jean-Marie le Pen, fondateur du Front National, est la figure contemporaine de la droite nationale. Il nous livre son analyse de la situation politique aussi bien interne qu’internationale en rappelant les causes qui ont entraîné notre pays dans le chaos. La franchise de son analyse rejoint parfois les idées de l’Action Française.

L’Action Française : Comment considérez-vous la situation générale de notre pays d’un point de vue social, économique et politique ?

Jean-Marie Le Pen : Notre pays subit les conséquences des politiques de droite comme de gauche que j’ai dénoncées depuis des décennies. Cette attitude m’a valu la diabolisation médiatique que vous savez.

Les problèmes sociaux que vous évoquez sont la conséquence logique de l’abandon de la Nation. Notre souveraineté et nos spécificités nationales et culturelles ont été délaissées. La France s’est progressivement fondue dans la mondialisation qu’elle a suivie en masse sans savoir en choisir les aspects qui lui sont profitables. Nous avons légué notre indépendance à l’Union Européenne qui s’est érigée en autorité fédérale supérieure au lieu d’être une organisation régionale, nécessaire aux pays de notre continent.

Par ailleurs, nous avons ouvert nos frontières à un nombre considérable d’immigrés sans avoir la capacité de les prendre en charge, de les intégrer et de les assimiler. Une grande partie de ces populations a obtenu la nationalité française avec le droit du sol adopté par notre Code de la nationalité. De nombreux jeunes issus de parents immigrés et vivant sur le territoire ne se sentent pas français.

Il me semble qu’il y a eu une volonté délibérée de détruire notre pays avec sa culture et ses traditions et de construire sur ses ruines une « nouvelle France » avec un modèle cosmopolite. La catholicité culturelle de la France, « fille aînée de l’Eglise », était la cible principale de nos adversaires qui ont transformé la séparation de l’Eglise et de l’Etat en une « laïcité à la française », outrancière, coupant les Français de leurs racines.

L’Action Française : N’avez-vous pas l’impression que les pompiers pyromanes dénoncent ce qu’ils ont favorisé ? Comment expliquez-vous l’islamisation de la France ?

Jean-Marie Le Pen : Au nom de la laïcité et des Droits de l’Homme, des groupes politiques ont œuvré pour la « défrancisation » de notre pays. Ils ont favorisé ce flux migratoire et ont mené un combat acharné en vue de faire disparaître nos traditions, en culpabilisant les Français, en ridiculisant l’Eglise. Certains de ces groupes dénoncent aujourd’hui ce qu’ils ont, par le passé, favorisé.

Personnellement, je ne m’en suis jamais pris aux masses populaires, aux groupes sociaux y compris aux immigrés, mais aux politiques qui sont responsables de cette situation.

Malheureusement, le système politique actuel en France favorise la démagogie. La question migratoire a été instrumentalisée par mes adversaires pour des calculs électoraux, non seulement à mon encontre, mais aussi et surtout contre l’intérêt supérieur de la Nation.

Ainsi donc, la France a perdu progressivement son âme. Sa société s’est « décatholisée » spirituellement et culturellement. Prenons à contrario l’exemple des Anglais, majoritairement anglicans. Qu’ils soient agnostiques ou athées, ces derniers se réclament anglicans, tout en respectant les autres communautés. Cet aspect culturel de l’anglicanisme est préservé aussi bien dans la société anglaise que dans les hautes fonctions clés des institutions. Mieux que la France, l’Angleterre a su préserver son identité et son indépendance, allant jusqu’à sortir de l’Union Européenne.

Quant à nous Français, en renonçant à notre identité et à notre culture, nous avons créé un vide. Par conséquent, une partie de la population issue de l’immigration et originellement de confession musulmane, en quête de repères identitaires, a été séduite par un courant religieux transnational cherchant à substituer l’« Oumma islamiya » à l’appartenance des individus à leurs nations respectives, à l’instar du sionisme qui, dès la fin du XIXème siècle, cherchait à créer une « nation juive » (העם יהודי).

Cette instrumentalisation de la religion à des fins politiques a donc touché une partie de la population en France, grâce à l’émergence des moyens de communication qui ont facilité la propagande des mouvements islamistes. Ces derniers ont, par ailleurs, bénéficié de larges moyens financiers dont l’origine réelle demeure occulte. C’est ainsi que l’islamisation de la France déchristianisée est devenue visible. J’ai assisté à cette déchristianisation progressive de notre société : plus de religieuses voilées dans les rues, plus de prêtres en soutane, plus de femmes franchissant les églises avec des mantilles, etc… Je me souviens aussi de ma mère qui portait la coiffe bretonne ; une manière de manifester une identité provinciale.

Nous avons, hélas, délaissé nos traditions et encouragé d’autres cultures à s’implanter chez nous. Le drame c’est de voir les minorités, visibles et invisibles, commander la majorité et cette dernière de sentir devenir une minorité. C’est ce qui se produit chez nous et qui n’est que la conséquence des politiques destructrices de notre civilisation et de notre nation.

Je ne crois pas à l’existence d’un projet politique téléguidé par les musulmans pour islamiser la France car il n’existe aucune puissance musulmane capable d’établir et de réaliser un tel projet : le monde musulman fait face à de très nombreuses luttes internes.

L’Action Française : Et le terrorisme ?

Jean-Marie Le Pen : Il s’agit d’actes effectués par des mercenaires au profit de groupes politiques étrangers dont on n’est pas encore parvenu à en élucider les vrais meneurs et véritables responsables.

Les actes terroristes ont pour objectif d’adresser un message politique aussi bien à la population qu’aux gouvernements. Mais la plupart du temps ils sont effectués pour faire réagir l’opinion publique, grâce à l’ampleur médiatique donnée à ces événements et à l’interprétation de ces actes par certains journalistes et chroniqueurs.

J’ai constaté que les auteurs de ces actes commis en France ont des noms à résonance arabe (à l’exception d’un Tchétchène). Néanmoins, il y a un bon nombre de Français qui sont convertis à l’Islam et qui sont soumis aux idéologies de l’Islam politique qui n’est qu’une dérive de la religion musulmane. Ils ont, de surcroît, été enrôlés dans les organisations terroristes islamistes tel que Daëch et ont commis les pires atrocités en Syrie voire en Bosnie, en rejoignant les Moujahidines. Curieusement, cette catégorie d’islamistes a épargné la France.

Par ailleurs, les circonstances des actes terroristes commis sur notre territoire ainsi que les interpellations de leurs auteurs, conduisant la plupart du temps à leur élimination physique, me laissent perplexe : Mohamed Merah aurait pu être neutralisé dans l’appartement où il se trouvait par des gaz anesthésiants ; les cartes d’identité de certains auteurs d’attentats auraient été retrouvées dans leurs voitures ; le passeport du kamikaze qui s’est fait exploser au stade de France aurait également été retrouvé intacte, etc…

Je pense que ces terroristes sont formatés pour commettre ces crimes. Certains d’entre eux ont un palmarès judiciaire de grande délinquance. D’autres sont désœuvrés, démunis et fragiles psychologiquement, ce qui facilite leur manipulation à l’instar d’un certain nombre de personnes entraînées par le « jihad », qui vont combattre principalement leurs coreligionnaires au Moyen – Orient.

En France, il existe un certain nombre de personnes présentant le profil idéal pour se faire instrumentaliser. Ces individus sont pour la plupart issus de milieux peu éduqués, pauvres, sans activité professionnelle, ou présentant des troubles psychologiques en raison de problèmes sociaux ou familiaux. Par conséquent, la connaissance des phénomènes migratoire et démographique est indispensable pour comprendre l’ensemble de ces phénomènes.

L’Action Française : « Notre planète souffre d’une poussée démographique », Qu’entendez-vous par là ?

Jean-Marie Le Pen : La population mondiale ne cesse de s’accroître de manière exponentielle. En cent ans, la population mondiale est passée de 2 à 8 milliards de personnes. Ce phénomène est une évidence. Il est surtout observé dans les pays pauvres ou en voie de développement. Prenons l’exemple de l’Algérie. En 1966, la population de ce pays était de 12 millions. Elle est aujourd’hui de plus de 43 millions. Nous allons donc assister, dans les décennies qui viennent, à des déplacements intenses de populations sur la planète. Il s’agit essentiellement de populations des pays pauvres qui sont tentés de s’aventurer, d’aller travailler et de s’installer dans les pays qui leur paraissent plus riches.

Parallèlement, nous allons assister à une sur-industrialisation et donc à des bouleversements climatiques. Ainsi donc, la planète tout entière va assister, en raison de cette poussée démographique, à des catastrophes aussi bien naturelles que socio-politiques : propagation de maladies, virus, pénuries alimentaires et pauvreté. Cela provoquera inéluctablement des déplacements démographiques continus et des problèmes sécuritaires. La pauvreté conduira certaines personnes à commettre des actes portant atteinte à la sécurité et à la stabilité des sociétés. L’état de nécessité sera un fléau planétaire.

Notre pays sera également touché par cette situation. C’est la raison pour laquelle nous devons urgemment adopter des mesures législatives pour la préservation de nos intérêts nationaux.

L’Action Française : Quelle est votre point de vue sur la politique étrangère et sur le monde francophone ? 

Jean-Marie Le Pen : Notre politique étrangère doit être animée par deux principes : d’abord et principalement par celui de l’intérêt supérieur de la France, ensuite par nos amitiés historiques avec les nations, comme le soulignait Bainville.

Malheureusement, notre pays a progressivement rompu avec ces principes sous la Vème République en se soumettant aux diktats d’organisations internationales dominées par le monde anglo-saxon (OTAN et l’Union Européenne) et aux groupes de pression (les lobbies). C’est la raison pour laquelle nous avons perdu notre influence et la place que nous occupions sur la scène internationale malgré notre statut de membre permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous avons reculé en Afrique tandis que d’autres pays étendent leur influence sur ce continent à l’instar de la Chine, des Etats-Unis, de la Russie récemment, voire de la Turquie qui est en train de gagner des marchés en Afrique. Ce recul a commencé vers la fin du mandat de Jacques Chirac.

Nous nous sommes éloignés du monde arabe, des pays d’Afrique du Nord avec lesquels nous avons une histoire, pour plaire à Israël. Or, ce dernier est en train de normaliser ses relations avec certains pays arabes qui s’orientent de plus en plus vers le monde anglo-saxon dominé par les Etats-Unis.

L’Action Française : Quelles sont les conséquences de notre inféodation au monde anglo-saxon ?

Jean-Marie Le Pen : Nous n’avons pas pris les choix politiques opportuns vis-à-vis de certains conflits politiques, à l’instar de la guerre en Syrie. Nous avons participé, sous l’impulsion des Etats-Unis et de l’Union Européenne, à la déstabilisation de cet Etat. Cela a conduit à l’émergence des groupes extrémistes : Daëch ou Front Al Nosra, (branche locale d‘Al Qaïda, à laquelle l’ancien ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, avait rendu hommage en exprimant dans un entretien au quotidien Le Monde : [ce groupe] « fait du bon boulot en Syrie » !

En rompant nos relations diplomatiques et notre coopération sécuritaire avec Damas, nous avons été empêchés de lutter contre les « jihadistes » qui menacent notre pays et nos intérêts en portant atteinte à notre sécurité.

Nous avons également, sous l’impulsion de l’OTAN, déstabilisé les institutions et l’Etat libyen ce qui a favorisé le phénomène migratoire. Nous avons suivi et encouragé la propagande relative au « Printemps arabe » qui a permis l’émergence de l’Islam politique, courant qui instrumentalise la religion à des fins politiques et qui a remis en cause plusieurs institutions étatiques du monde arabe avec lequel nous avions des relations historiques. Ces choix politiques masochistes ont contribué au renforcement du fléau migratoire. Des millions de personnes ont été contraintes de fuir les conflits militaires et les massacres.

Historiquement, la France a toujours eu une politique étrangère équilibrée sur la scène internationale, respectueuse des principes généraux du droit notamment celui de la non-ingérence et la non-intervention dans les affaires internes des pays. Elle a aussi joué un rôle catalyseur dans le règlement des conflits.

La France a été entraînée dans des conflits internes en violation de ces principes. En toute objectivité, il faut reconnaître la volonté du Président Macron de faire un pas vers la Russie, de prendre des initiatives pour la Libye, de tenter de calmer les velléités du Président turc, de trouver une issue au blocage de la situation au Liban. C’est le cumul des politiques des gouvernements successifs de la Vème République qui ont affaibli notre rôle et notre place dans le monde.

L’Action Française : Les Français sont-ils las de la république ? Dans quelques mois, notre pays connaîtra de nouvelles élections présidentielles. La campagne électorale débutera très probablement dès l’automne. Qui voyez-vous au sommet de l’Etat ? Quels sont vos pronostics ?

Jean-Marie Le Pen : Il est difficile de prédire. Tout dépendra des événements qui permettront à l’un des candidats d’émerger en profitant de l’actualité, en adoptant un discours qui attirera l’opinion publique en sa faveur et en bénéficiant bien entendu du soutien des médias. Ceux sont les événements qui favorisent les candidats et non le contraire.

Il faut rappeler que les Français se sont lassés des promesses électorales voire du système en général. Les dernières élections régionales l’ont démontré. Ce désintéressement de la politique est également illustré par le déclin des partis politiques, de droite comme de gauche. Les Français ont besoin à la fois de libertés mais aussi d’une autorité rassurante et arbitre. Ce n’est pas vous qui allez me contredire à ce sujet. Il s’agit de la fameuse formule de Charles Maurras : « l’autorité en haut, les libertés en bas ».

L’Action Française : Le Front National est allé jusqu’à changer de nom et adopter une stratégie de dédiabolisation. Comme vous le savez, l’Action Française connait une nouvelle dissidence avec le Centre Royaliste d’Action Française. On nous reproche d’être fidèles aux idées de Charles Maurras ou à la mémoire du Maréchal Pétain. Que pensez-vous de cette stratégie de dédiabolisation ?

Jean-Marie Le Pen : Nos politiques adoptent un langage démagogique pour amadouer l’opinion publique afin d’arriver au pouvoir, ce qui n’était pas mon cas. Il m’a même été reproché par certains de ne pas avoir voulu le pouvoir et sa conquête, ce qui n’est pas vrai. En réalité, je n’ai jamais voulu céder au système (à l’« establishment »), en adoptant le « politiquement correct », en me compromettant et en trahissant mes convictions profondes. Cela m’a valu toutes les attaques aussi bien de la part de mes adversaires politiques que des médias, avec un acharnement inébranlable.

En me succédant à la tête du Front National, Marine a décidé de se rapprocher du système, en le ménageant. Cela lui a permis d’avoir une plus large visibilité médiatique. Elle a progressivement écarté les fondamentaux du parti.

Certains ont suivi l’exemple du Rassemblement National, y compris au sein de l’Action Française, en reniant le combat séculaire de Charles Maurras et de ses compagnons ainsi que la défense de la mémoire du Maréchal Pétain, celle des Harkis, etc…

Je comprendrais que le Front National (ou le Rassemblement National) veuille se dédiaboliser en ménageant le système pour arriver au pouvoir, ce qui n’est pas le cas de votre mouvement politique. L’Action Française n’a pas besoin de se dédiaboliser et de se rapprocher du système car elle n’est pas un parti politique dont l’objectif est la conquête du pouvoir. Votre mouvement préconise un autre système et, par conséquent, n’a pas pour objectif de participer aux institutions de ce dernier.

Notre famille nationale est ainsi morcelée. Certains mouvements qui se disent nationalistes se laissent instrumentaliser par des courants stipendiés par l’étranger qui, comme je l’ai expliqué, ont délibérément encouragé l’état du pays. Ils prétendent aujourd’hui y remédier en semant la zizanie et en encourageant la violence et donc le chaos. Le nationalisme français est construit sur des valeurs positives irréprochables : l’amour et la défense de la Patrie.

Il manque aux nationalistes un chef fédérateur pour redresser la barre. C’est un principe logique et humain. Votre mouvement politique en a payé le prix, en particulier depuis la mort de Pierre Pujo. Il a fallu du temps à sa sœur, malgré son âge avancé et les difficultés qu’elle a endurées, pour redresser l’Action Française et la ressusciter grâce, bien entendu, à votre équipe intègre et fidèle aux principes fondamentaux de votre mouvement qui est appelé à porter l’étendard du nationalisme français.

Propos recueillis par Arnaud Delorme

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Agitation électorale : l’affaire des visas

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Xavier Eman

Après un mandat de laxisme et de laisser-faire, à l’approche des élections, le président Macron fait mine de s’intéresser aux problématiques migratoires.

Le gouvernement a en effet annoncé qu’il allait di- viser par deux le nombre de visas délivrés aux res- sortissants d’Algérie, mais aussi du Maroc, et de réduire de 30 % ceux accordés aux Tunisiens par rapport à 2020. Il s’agirait d’une mesure de rétorsion face au refus des trois pays du Maghreb de rapatrier leurs ressortissants en situation irrégulière en France. En effet, pour prendre l’exemple de l’Algérie, entre janvier et juillet 2021, la justice française a ordonné 7731 obligations de quitter le territoire français mais seuls 22 ressortissants algériens sont réellement repartis chez eux, soit à peine plus de 0,2 %. Un chiffre lié, selon les autorités françaises, au refus du pays de délivrer des laissez-passer consu- laires, indispensables pour mener à bien une expulsion. Après des mois de négociations, la France a donc décidé de taper (enfin) du poing sur la table et d’entamer un bras de fer avec les gouvernements des trois pays méditerranéens. On ne peut évidemment que s’en réjouir même si ce tardif accès de volontarisme apparaît clairement comme un élément de stratégie électorale comme le souligne Eric Ciotti, le député LR des Alpes-Maritimes, qui affirme que « cet engagement relève plus de la promesse électorale que de la réalité » et demande « Pourquoi le chef de l’Etat ne l’a-t-il pas fait depuis quatre ans et demi ? Je réclame, pour ma part, le conditionnement de l’octroi des visas pour ces pays depuis des années. Et voici que l’Elysée se convertit à nos idées ! ».

A gauche, évidemment, on s’étrangle de colère face à cette « droitisation » du candidat Macron et on n’hésite pas à dénoncer dans cette annonce la marque de « l’effet Zemmour » sur la campagne électorale. Le Maroc pour sa part a déploré mardi la décision de la France, la qualifiant d’« injustifiée ». Tout « en prenant acte » de celle-ci, les autorités chérifiennes en contestent la justification, affirmant que « le Maroc a toujours réagi de manière pragmatique et stricte avec les personnes qui se trouvent en situation irrégulière » et attribuant à un « problème franco- français » la difficulté du rapatriement des ressortissants marocains. A Alger, la mesure prise par le gouvernement français a été jugée « disproportionnée » et « malencontreuse » par Amar Belani, envoyé spécial du gouvernement chargé de la cause du Sahara Occidental et des pays du Maghreb arabe. La Tunisie n’a pas encore officiellement réagi.

Au-delà de la démagogie électorale qui sous-tend d’évidence l’annonce gouvernementale, cette décision de simple bon sens démontre que la France dispose de moyens coercitifs pour contraindre les pays récalcitrants à collaborer en matière de politique de rapatriements et que seul le manque de volonté politique empêche de développer celle-ci dans le cadre d’une nécessaire, et même vitale, remigration massive.

 Source : Présent 30/09/2021

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jeudi, 30 septembre 2021

Le nouveau numéro de Réfléchir et Agir est sorti

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En vente chez votre marchand de journaux

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mercredi, 29 septembre 2021

La Révolution Z est en route...

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La une du prochain VA...

Un entretien avec Stanislas Rigault, porte-parole de Générations Z :

 

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lundi, 27 septembre 2021

Après Merkel

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Philippe Gélie

L’Allemagne a voté, mais elle n’a pas – encore – tourné la page de l’ère Merkel. Au coude-à-coude, le social-démocrate Olaf Scholz et le conservateur Armin Laschet ont rivalisé durant la campagne pour incarner l’authentique héritier de la chancelière. A l’arrivé, ils revendiquent tous deux un mandat pour gouverner, mais le mieux placé n’est peut-être pas le dauphin « légitime ».

Il faudra de longues négociations pour mettre sur pied une coalition – possiblement à trois partis, formule inédite depuis les années 1950. La délicate recherche de compromis entre des positions idéologiquement éloignées semble promettre à l’Allemagne une coalition modérée, dans le prolongement des seize années de « merkélisme » – cette méthode qui consiste à arrondir les angles et à défendre les intérêts économiques du pays en le protégeant au maximum des secousses du monde. Les Allemands tiennent à ce confort, qui restera le principal legs de la chancelière. L’alternative serait une instabilité que les pays voisins viendraient vite à regretter. Il est pourtant frappant de voir combien la popularité d’Angela Merkel s’étiole au-delà des frontières de son pays. Les Européens se lassent du perpétuel ronronnement germanique. Ils voudraient voir la première puissance économique du continent prendre davantage de responsabilités dans une compétition internationale de plus en plus aiguë et dangereuse. L’art du compromis trovue ses limites quand il vire à la compromission, avec la Chine pour préserver des contrats d’export ou la Russie pour avoir accès au robinet de gaz.

En attendant de connaître les arbitrages concoctés à Berlin, l’Europe ne doit pas se contenter de gérer les affaires courantes. La France, qui prendra en janvier la présidence de l’UE pour six mois, entend peser à la marge sur les orientations de la future coalition, au risque de subir le reproche d’ingérence. La passivité serait toutefois plus dommageable encore si elle laissait des enjeux cruciaux, comme la défense européenne, à la merci de partis minoritaires outre-Rhin.

Source : Le Figaro 27/09/2021

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Le site de la revue Eléments rend un bel hommage à Gilles Soulas

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François Bousquet cliquez ici

Éditeur, libraire, militant de toutes les causes, Gilles Soulas (1955-2021) nous a brutalement quittés au petit matin, en ce dimanche 26 septembre. À près de 70 ans, rien n’avait pourtant vieilli en lui. Au contraire, tout était clair, le regard, l’attitude, le visage. On n’est pas prêt de l’oublier.

Il était solide comme une poutre maîtresse. Il semblait indestructible. Les épaules taillées dans du chêne. Si quelqu’un n’avait pas besoin de rouler les siennes, c’était lui. Jamais il ne la ramenait, toujours taiseux sur ses nombreux faits d’arme. Mis bout à bout, ils étaient pourtant aussi épais que ceux d’un baroudeur, depuis le Liban, où il combattit en 1976 (Photo) aux côtés des Forces chrétiennes. Pas un mot plus haut que l’autre, sauf quand il fallait lever les poings pour s’interposer.

Sa démarche, lourde, puissante, athlétique, valait toutes les cartes de visite ; il fallait le voir arriver à la Nouvelle Librairie, au 11 de la rue de Médicis, toujours chargé, un carton de livres dans les bras, un rayonnage démonté dans son SUV, où il raccompagna, un soir mémorable de l’automne 2020, Jean Raspail chez lui, Louise, son épouse, littéralement ensevelie sous les livres qui débordaient de partout.

De la Librairie nationale à la Nouvelle Librairie

Jamais la Nouvelle Librairie n’aurait été ce qu’elle est devenue sans lui. Je crois qu’elle le rajeunissait et le ramenait un quart de siècle en arrière, en 1997, quand il a repris la librairie de L’Æncre, rue de la Sourdière, au cœur de Paris. C’est à ce moment que nous nous sommes rencontrés. Avant d’en faire la future Librairie nationale, maison éditrice de Jean-Claude Valla et de Guillaume Faye, ancêtre de la Nouvelle Librairie, L’Æncre était en quasi-faillite, avec des ardoises un peu partout, dont une très, très grosse aux éditions de l’Âge d’Homme, des paquets de livres impayés, du général Gallois, de Julius Evola, de Vladimir Volkoff et j’en passe. Pas de quoi entamer une relation du bon pied. Eh bien, celui qui était encore Soulas pour moi a d’emblée réglé cette dette comme on règle une dette d’honneur, histoire de remettre les compteurs à zéro et de repartir sur de bonnes bases. Ni lui ni moi n’avons eu à nous en plaindre.

La hure de Gilles

On s’est retrouvé en 2018, quand notre bande a lancé la Nouvelle Librairie. Il lui a apporté son soutien inconditionnel, son expérience, son imagination, sa prodigieuse activité, ses contacts sans nombre, son amitié. La hure de sanglier – celle qui trône dans la boutique de la rue de Médicis, tout Gilles Soulas – c’est lui qui l’a déposée (et posée).

Il était entrepreneur dans l’âme, homme lige de quantité de structures, ici cheville ouvrière, là maître d’œuvre. Joignable H24, dès qu’il s’agissait de la cause. Il appartenait à la classe d’élite du militantisme, les prétoriens, les preux, le dernier carré – ou le premier. Le militantisme ainsi conçu, c’est la dernière chevalerie – ou les prémices de sa renaissance. Toujours en première ligne, non pas seulement pour aller au combat, mais aussi, mais plus encore pour descendre dans la salle des machines, où d’ordinaire on ne se presse pas. Toujours servir, quoi qu’il en coûte, quoi qu’il advienne : il n’y a que l’esprit d’adolescence, que l’esprit de jeunesse susceptible de porter tout au long de l’existence cet idéal. Les nés vieux, les secs au berceau, les avares au rabais ne pourront jamais comprendre.

Les livres dans la peau

Il aimait passionnément les livres, en bibliomane et en soldeur, j’allais dire presque en chiffonnier d’antan (qu’on me pardonne l’expression, elle vaut éloge sous ma plume – les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître ce qu’a été l’économie du livre dans les âges antérieurs : une affaire de bricoleurs, de fous, de risque-tout). Je n’ai connu une telle passion du livre que chez Vladimir Dimitrijević, le patron de l’Âge d’Homme. Tous les deux étaient toujours fourrés chez Emmaüs, filaient un jour en province récupérer une bibliothèque, achetaient le lendemain dix cartons chez un grossiste. Le collectionneur faisait relier les livres, le soldeur ne voulait pas qu’ils meurent au pilon.

Servir sans compter, la seule devise qui vaille

Combien de fois a-t-il assuré le SO de nos événements ? SO, service d’ordre : ces deux mots le résument à merveille. Je crois qu’on peut dire qu’on était avec lui en sécurité, dans toute la force du mot. La dernière fois que j’ai vu cette force à l’œuvre, c’était à Toulouse, le 12 février 2020, lors d’une conférence organisée par le cercle des Capitouls attaquée par les antifas. Pas trop de dégâts, mais des images impressionnantes. Comme j’intervenais soir-là, mon attention était tournée ailleurs. Mais au vu des vidéos qui ont ensuite circulé, Sixtine Jeay, la codirectrice de la librairie et de ses éditions, qui en connaît un rayon en matière d’autodéfense, elle qui a été championne de France de box thaï, m’a dit avoir été impressionnée par le sang-froid de Gilles. Je veux bien la croire. Il nous aura tous impressionné. Lui, son sang-froid, son inébranlable solidité.

On s’était promis une chose que tu ne verras malheureusement pas, Gilles ! Une deuxième dédicace Zemmour, quatre ans après la première, qui a tenu lieu pour nous d’inauguration en grande pompe de la Nouvelle Librairie, où tu aurais assuré la sécurité et fait la nique aux journalistes, en particulier à ces corniauds de Quotidien. Je ne sais pas si on la fera, cette dédicace, mais si tel devait être le cas, je te promets qu’on ne les loupera pas.

Toute notre affection, notre peine et notre amitié à ton épouse, Louise et aux tiens. Adieu, camarade !

Sur la disparition de Gilles cliquez là

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samedi, 25 septembre 2021

Sortie du nouveau numéro (n°102) de la revue Eléments

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Chez votre marchand de journaux

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vendredi, 24 septembre 2021

Pourquoi ils veulent faire taire Zemmour

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Ivan Rioufol prend ici la défense d’Eric Zemmour au nom même de la liberté de pensée. A l’heure surtout où une parole libre ose dire des vérités que nos politiques et nos intellectuels des cavernes ne veulent pas entendre afin de préserver leurs privilèges. Les Français, eux, connaissent la réalité, celui d’un quotidien où la sécurité des biens et des personnes n’est plus assurée, celui d’une démocratie qui en a de moins en moins le nom, celui du rejet d’une classe politique que les Français vomissent de plus en plus.

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Source : Figaro 24/09/2021

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jeudi, 23 septembre 2021

La faute des autres

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

On doit considérer comme un signe très dommageable, pour un individu comme pour un peuple, que de chercher à accuser les autres de nos propres échecs. Mais on doit redouter aussi les conséquences destructrices de cette pente, en termes de ressentiment : pour tout dire, cette déchéance du sens moral, cette perte de la conscience de nos responsabilités personnelles, se retrouve à l'origine de la perversion révolutionnaire.

Plutôt que de chercher à se corriger, on préfère corriger les autres, redresser leurs torts, et cela finit par la guillotine des jacobins ou les camps de rééducation des communistes.

Le camouflet reçu par la Macronie dans l'affaire des sous-marins australiens pourrait nous servir de leçon à bien des égards.

Elle devrait d'abord nous rappeler que nos concurrents nous paraissent toujours "déloyaux". Si l'offre américaine l'a emporté sur celle de Naval Group, c'est certainement parce qu'elle a eu le mauvais goût d'être jugée préférable, à tort ou à raison, par le nouveau gouvernement australien.

Dans son édito du "Point" en date du 21 septembre Luc de Barochez me semble cependant poser la bonne question : "et si l’Australie avait fait le bon choix ?" (1) Et il observe, en effet, que "la confrontation avec la Chine surdétermine la politique mondiale de Washington". Ce qui explique la réaction furieuse de Zhao Lijian que nous citions dans notre chronique du 22 septembre.

Or, deuxième observation : "les dirigeants français en perdent leur sang-froid." La disproportion de leur réaction interroge. Quand on la compare à d'autres dossiers autrement plus scandaleux

Par exemple la facturation pour l'exportateur français, échelonnée sur de nombreuses années, 90 % du travail étant localisé en Australie, on a vu la diplomatie française sous son plus mauvais jour adoptant une attitude qu'on ne lui connaît habituellement pas

Quelques jours d'ire gouvernementale et de déception chauvine se soldent, une semaine plus tard par l'annonce, ce 23 septembre à la une du site du Monde : "Crise des sous-marins : Macron joue l’apaisement avec Biden et espère relancer son agenda européen".

On se demande s'il ne s'agit pas plutôt d'un apaisement "joué" par le président américain pour quelques dollars de plus, en vue par exemple de la campane de réélection de son interlocuteur.

Le marché des sous-marins ne devait initialement représenter, pour la partie française, guère plus que quelque 8 milliards d'euros, c'est-à-dire beaucoup moins que les annonces présidentielles préélectorales, par exemple pour Marseille ou pour le pré-emploi des jeunes peu employables, etc.

La vérité semble donc plutôt que la France peut être qualifiée "d'homme malade de l'Europe". Cette expression était utilisée à la fin de l'empire Ottoman. Elle correspondait à un dépècement progressif, entamé à la fin du XVIIIe siècle, géré par les grandes puissances rivales et administré au nom de la Dette ottomane. La même expression sert d'intitulé à une tribune, publiée ce 22 septembre dans le quotidien "L'Opinion" par Damien Abad, François-Xavier Bellamy et Bruno Retailleau c'est-à-dire par les présidents de groupes de la droite classique au sein respectivement de l'Assemblée nationale, du Parlement européen et du Sénat (2).

"Dans le prochain projet de loi de finances pour 2022, soulignent-ils à juste titre, 11 milliards d’euros supplémentaires – insistons ici sur le mot "supplémentaires" – de crédits ministériels seront déversés dans le tonneau des Danaïdes de la dette." Après l'addition budgétaire du "quoi qu'il en coûte", que l'on estime de l'ordre de 400 milliards, l'endettement monstrueux de l'État devrait imposer le retour au sérieux budgétaire, ou plutôt de l'avènement d'un respect de nos engagements, jamais tenu depuis 30 ans, depuis qu'un certain Jacques Delors a conçu le traité de Maastricht. Il n'en sera donc rien jusqu'à l'échéance électorale de 2022. Croit-on vraiment que la présidence tournante échue le 1er janvier prochain à M. Macron sera prise au sérieux en Europe ?

Plusieurs exemples peuvent être invoqués des conséquences inéluctables de cette situation explosive. C'était celle de la Quatrième république finissante ou celle des dernières années de l'Ancien Régime.

(1) cf. "Crise des sous-marins : et si l’Australie avait fait le bon choix ?" par Luc de Barochez

(2) cf. "La France est aujourd’hui l’homme malade de l’Europe"

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