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dimanche, 16 décembre 2012

Musique militaire : un nouveau livre de Thierry Bouzard...

6757027_c2a9a0cb4e_m.pngCet ouvrage est la publication d'un mémoire de master 1 soutenu en 2009 à l'université du Littoral Côte d'Opale.

Il s'agit d'une présentation des répertoires des différents protagonistes de la guerre d'Indépendance US. Jusqu'à présent, les travaux portaient essentiellement sur les armées anglaises et américaines. Aucune étude n'existait pour les armées françaises, espagnoles ni sur les régiments allemands ni sur les indiens.

En fournissant systématiquement les partitions, cet ouvrage se veut un document de travail ouvrant sur des études comparatives entre les répertoires. En effet, la musique n'a pas de frontière et n'est pas arrêtée par la ligne de front.

Cette période est particulièrement connue aux Etats-unis par les nombreuses sociétés de reconstitution qui entretiennent et font revivre ces musiques. Il reste particulièrement méconnu en France alors que la réorganisation de l'armée de 1766 profitait de la normalisation des batteries de tambour dont les partitions sont publiées dans l'Instruction pour les tambours de 1754, le document fondateur de la céleustique française.

Outre les chansons de soldats les plus importantes de l'époque, on trouve quelques raretés comme des chansons des régiments québécois dans l'armée Continentale et quelques chants qui ont pu être au répertoire des soldats hessois dans l'armée anglaise comme des Allemands du Royal Deux-Ponts français. Les chants des marins, bien différents de ceux des soldats, sont aussi présentés.

On pourra regretter qu'il ne figure que les partitions des batteries d'ordonnance espagnoles, mais l'inventaire des archives n'a pas encore permis de localiser les chansons des soldats et des marins ibériques. Les travaux comparatifs sur les répertoires musicaux militaires en sont encore au stade embryonnaire, le champ d'exploration est vaste, il ne demande qu'à être moissonné.

Chants et musiques des combattants de la guerre d'Indépendance américaine, Thierry Bouzard, édition Muller, 2012, 178 pages, 24 €.

Source cliquez ici

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vendredi, 14 décembre 2012

"L’AVION, CE MYSTERIEUX TUEUR DE CELEBRITES", le nouveau livre de Jean-Claude Rolinat

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De tous temps l’histoire nous enseigne que pour certains, le plus court chemin pour accéder au pouvoir est l’élimination physique du rival, cet « empêcheur de tourner en rond », et devenir « Vizir à la place du Vizir ». Tout ou presque, a été utilisé : l’étranglement, l’étouffement, la noyade, le poison, la dague, le poignard, la bombe, la pendaison, le pistolet etc…et….l’avion ! Il faut dire que la liste est impressionnante de ces Chefs d’Etat arrachés à l’affection des leurs par des attentats aériens avérés ou des accidents très opportuns. Mais aussi des sportifs, des chanteurs, des musiciens. L’auteur ne se contente pas d’aligner des noms, bien sûr. Pour chaque entrée, et plus particulièrement pour les crashs concernant des  hommes politiques ou des militaires, il analyse le contexte, décrit les circonstances, lève de nombreux « lièvres » jusque-là  tapis dans le terrier de l’omerta. C’est donc un passionnant voyage où se mêlent et s’entremêlent la  politique et la métapolitique, les aléas saisonniers, la faute à pas d’chance, le hasard et la nécessité. Et, pour certaines victimes, l’incontournable fatum.

Bouclez votre ceinture, bon vol et bonne lecture !

Un livre de 217 pages, 25 € franco, à commander à l’Atelier  FOL’FER, BP-20047  (28260) Anet (cliquez là) ou 22 € dans toute bonne librairie.

NDLR : Nous ne pouvons que vous conseiller ce livre surprenant qui traite un sujet particulièrement original que nous devons à notre collaborateur et amis Jean-Claude Rolinat. Rappelons qu'au mois de février dernier, Jean-Claude Rolinat avait rédigé une biographie d'Antonio de Oliveira Salazar, intitulée Salazar le regretté,  publiée par Les Bouquins de Synthèse nationale et toujours disponible cliquez ici.

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DORIOT et le PPF, un livre à lire :

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Auteur : Bernard-Henri Lejeune

Editeur : Les Bouquins de Synthèse nationale

Année : 2012

170 pages, 18,00 €

 

Edité une première fois en juillet 1977, cet « historisme » fut longtemps le seul livre de référence sur Jacques Doriot et sur le Parti populaire français. L’ensemble des documents qui le compose, rassemblés par Bernard-Henri Lejeune, constitue une véritable mine de renseignements à la fois sur l’homme et sur le parti. La lecture de ces textes, écrits par les intellectuels les plus en vue de l’époque, tels Pierre Drieu La Rochelle, Pierre Dominique, Robert Brasillach, François Mauriac, Bertrand de Jouvenel, Roland Gaucher, Maurice Duverger et bien d’autres, ou retrouvés dans les archives d’anciens responsables du PPF, permettra de se faire une opinion dégagée des poncifs de l’historiquement correct sur cette grande aventure qui marqua l’histoire des mouvements nationalistes français dans les années 30.

 

L’auteur :

 

Bernard-Henri Lejeune, dès l’âge de 16 ans, fut militant dans les organisations de jeunesses du Parti populaire français. Toute sa vie il resta fidèle à son engagement et il fit son possible pour défendre, envers et contre tous, la mémoire de Jacques Doriot. Il anima dans les années 60 et 70 le Cercle d’études politiques et sociales, association nationaliste très active en Picardie.

 

Commandez Jacques Doriot et le PPF :

 

Règlement à la commande par chèque à l’ordre de Synthèse nationale à retourner à :
Synthèse nationale 116, rue de Charenton 75012 Paris

18, 00 € l’exemplaire (+ 3 € de port)

Nombreuses illustrations, 1re partie : avant la défaite de 1940 (parution de la seconde partie au printemps 2013)

 

Bulletin de commande

 

Les Bouquins de Synthèse nationale cliquez ici

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jeudi, 13 décembre 2012

Roger Holeindre dédicacera ses livres samedi et dimanche matin à St-Nicolas-du-Chardonnet...

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Roger HOLEINDRE signera ses livres… dont le dernier sur l’Indochine (C’était des hommes, Editions Héligoland, 2012), le samedi 15 décembre 2012 de 17 h 00 à 20 h 30 et le dimanche 16 décembre de 9 h 00 à 14 h 00 :

Salle de catéchisme

Eglise Saint-Nicolas-du-Chardonnet

23, rue des Bernardins 75005 PARIS

Métro Maubert-Mutualité

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mardi, 11 décembre 2012

A propos de Casapound Italia : une entrevue avec Adriano Scianca

images.jpgAdriano Scianca est né à Orvieto en 1980. Il est diplômé en philosophie l’université de Rome. Journaliste et écrivain, il a collaboré aux revues Orion, « Letteratura-Tradizione » et Eurasia. Il est le responsable culturel de Casapound Italia et l'auteur du livre Casapound, une terrible beauté est née (Editions du Rubicon, 2012).

Votre livre et l’expérience de Casapound en général suscitent un débat assez virulent en France. Que pensez-vous de cette agitation ?

Cela me rend très heureux. Cela signifie qu’il y a beaucoup de jeunes gens en Europe qui s’intéressent à ce mouvement. Et il est bien sûr normal qu’il y ait aussi des critiques. Si celles-ci sont constructives et raisonnées, elles sont les bienvenues. Mais si elles sont au contraire basées sur l’envie, la médisance, l’incompréhension et la volonté de détruire, la question est évidemment bien plus triste …


Certains semblent voir d’un mauvais oeil la sympathie croissante pour Casapound en imaginant qu’il s’agit là du fruit d’un « prosélytisme » hors de l’Italie….

La vérité est que nous sommes ouvert à tous, mais ne voulons absolument pas «coloniser» l’espace politique français, espagnol ou allemand. Nous n’avons jamais eu l’intention d’ouvrir des Casapound France, Casapound Espana, Casapound Deutschland. Par ailleurs, à chaque fois que des camarades européens nous ont demandé des avis ou des conseils, nous les avons toujours mis en garde contre l’imitation facile et souvent boiteuse de modèles étrangers, y compris le nôtre, et que le seul secret du succès était de travailler dur au quotidien. Les prétendus «camarades» qui attaquent Casapound parce qu’ils craignent notre concurrence peuvent donc être rassurés: personne ne veut percer dans leur arrière-cour …

L’une des observations les plus fréquentes de ceux qui regardent Casapound de l’extérieur est la suivante: “. En Italie, c’est plus facile” Est-ce vraiment le cas ?

Je ne vais pas entrer dans une fastidieuse comparaison des mérites et des difficultés rencontrées par les camarades européens dans leurs différents pays. Je dis juste que celui qui peint une Italie où les fascistes disposent d’un tapis rouge est simplement quelqu’un à la recherche d’une excuse pour justifier ses propres échecs. Casapound Italie a subi plus de 50 agressions anti-fascistes. Il y a à peine quelques jours un cocktail Molotov a été lancé sur la porte de notre siège à Bologne. Nous avons eu jusqu’à cinq prisonniers politiques en même temps. Le Parti démocrate - héritier de l’ancien Parti communiste et maintenant probablement premier parti en Italie - est un ennemi déclaré de Casapound et a entrepris plusieurs fois des démarches au Parlement pour demander notre dissolution. A Cuneo, notre permanence a été attaquée et un militant a été transporté à l’hôpital, la tête ouverte par un jet de pierres. Il y a quelques années, le Cutty Sark, notre pub à Rome, a été complètement détruit par une bombe. Et il y aurait encore beaucoup d’exemples à citer …

Certaines personnes, en vous lisant, vous accuseront de jouer les victimes…

Certainement pas. Nous avons choisi un certain chemin et nous en assumons les conséquences. Dans un sens, cela fait partie du « jeu ». Si je répète ces faits ici, c’est seulement parce que parfois, j’ai entendu dire que Casapound est simplement un mouvement de jeunes dont l’engagement se base uniquement sur les tatouages, la mode vestimentaire, et la sous-culture pop. Mais Casapound est basé sur la lutte quotidienne, sur la défense, même physique, de notre liberté, d’un bâtiment occupé pendant dix ans 24 heures sur 24, 365 jours par an par des volontaires. Qui fait de l’ironie sur nous (et fait à son tour de la victimisation en inventant une prétendue menace de notre part…), insulte sciemment tout ce travail, ces prisonniers, ces blessés, ces sacrifices, et faire preuve d’une immense insolence surtout lorsque l’on a soi-même rien réalisé …

Et quant à vos liens supposés avec le PDL et le maire de Rome Alemanno ?

Ici aussi, ce point doit être clarifié. Un récent article paru sur un site NR français prétend expliquer le succès de la CPI par sa proximité avec les institutions au pouvoir. Il est regrettable que l’auteur démontre si peu de connaissance des faits réels. On parle notamment beaucoup d’Alemanno, l’actuel maire de Rome, par exemple, en oubliant que Casapound a été occupée alors que le maire était Veltroni, membre de l’ancien Parti communiste. Il est vrai que le fils du maire actuel milite dans les rangs du « Blocco Studentesco », mais au moment de la prise de Casapound, il n’avait que huit ans et son père n’était même pas encore candidat à la mairie. Il est également dit que le parti «La Destra» faisait partie du gouvernement Berlusconi IV et que Gianluca Iannone, le président de Casapound, a été candidat de ce parti, donc tout se tient: Casapound est l’alliée de Berlusconi. Il s’agit là encore d’un mensonge: lors des élections qui ont conduit au quatrième gouvernement Berlusconi (2008), «La Destra» n’a pas obtenu de sièges au Parlement, et ne faisait donc pas partie du gouvernement. Par ailleurs les membres de Casapound n’ont plus aucun rapport avec « La Destra » depuis plusieurs années.

Se répète enfin, avec une absolue mauvaise foi, le mensonge que la ville de Rome aurait acheté notre immeuble, et je cite, «l’aurait laissé à la disposition des amis de Gianluca Iannone.” De toute évidence, l’extrême droite est la même dans tous les pays et n’hésite pas, pour attaquer ses ennemis de la mouvance, à reprendre et utiliser les mensonges et diffamations propagés par la gauche. Maintenant, les documents de la Ville de Rome sont disponibles en ligne, n’importe qui, même de France, peut y avoir accès. Tout y est clair et toute personne honnête peut donc vérifier la réalité de la situation. Si l’auteur de l’article en question peut étayer son propos d’un document officiel dans lequel il est dit que le bâtiment Via Napoleone III est «à la disposition» de Casapound » cela est fort bien, sinon il faut en conclure qu’il est un menteur.

L’immeuble a été attribué ?

Non, le bâtiment est occupé et le restera. La Ville a proposé à l’Etat d’acquérir cet immeuble, parmi d’autres édifices, mais cela n’a rien à voir avec Casapound, puisque pour un occupant « illégal » comme nous le sommes, peu importe qui est le propriétaire « officiel » du bâtiment. En outre, la proposition n’a jamais été discuté, pourquoi continuer à en parler sinon pour diffamer?

Certains croient que Casapound est trop « mou » sur la question de l’immigration et vis à vis de la communauté juive: qu’en pensez-vous ?

Casapound a inscrit en toutes lettres dans son programme l’exigence de la fermeture des frontières et de la lutte contre l’immigration. Que dire de plus ?

Quant aux Juifs, il est simplement honnête de dire, comme je l’ai fait, que pendant le Risorgimento et sous le fascisme, au moins jusqu’en 1938, la communauté juive était fondamentalement patriote. Je comprends que ces faits historiques puissent contrarier ceux qui ne se préoccupent que de poursuivre leurs fantômes personnels, mais les obsessions ne peuvent pas changer l’histoire. L’équité voudrait, cependant, quand il s’agit d’évoquer ce sujet, qu’on rappelle aussi les pages de mon livre où sont critiquées les politiques de l’Etat d’Israël, celles où je cite les observations de Norman Finkelstein sur l’exploitation politique de la douleur juive ou celles où je dénonce les dérives pro-sionistes de certains mouvements de droite. Et peut-être, dans un souci d’exhaustivité, faudrait-il aussi se souvenir que chef de la communauté juive de Rome, Ricardo Pacifici a menacé à plusieurs reprises publiquement notre président Gianluca Iannone.

Sur l’Islam également, certains trouvent Casapound trop « tiède »…

C’est le Manifeste de Vérone de la République Sociale Italienne et non Bart Simpson qui a recommandé le “respect absolu” pour les peuples musulmans. Cela ne fait pas de nous, bien entendu, les partisans de l’invasion et de l’immigration de masse et si demain quelqu’un veut m’imposer la charia, je me battrais évidemment de toutes mes forces contre lui. Cependant, ce que certains ne comprennent pas, c’est que Casapound n’a à l’esprit que les intérêts du peuple italien dans son ensemble et celui-ci ne veut pas être embarqué dans un fumeux et mortifère «choc des civilisations » voulu et instrumentalisé par les neo-cons américains.. Tout le reste est subordonné à cette bataille pour notre peuple avant tout. La référence au fascisme nous donne une vue d’ensemble qui ne laisse pas de place à des visions simplistes et unilatérales. Pour le reste ce sont ceux qui sont violemment contre l’islam et approuvent la thèse de Huntington et Fallaci tout en se prétendant en même temps «anti-sionistes» qui devraient fournir une explication, pas nous.

En France, est vivement ressentie la division entre catholiques et païens. Cpi semble être plus proche de la deuxième catégorie, qu’en est-il au juste ?

CasaPound Italia est un mouvement non-confessionnel, il y a parmi nous des catholiques comme des païens, et tous sont traités sans différenciation aussi longtemps que personne ne vient mélanger sa foi avec l’activisme politique. Ainsi en a voulu le fascisme, pourquoi devrions-nous faire autrement? Par ailleurs le dernier article français ouvertement hostile à Casapound provient d’un site de tendance néo-païenne…

Certains lecteurs de votre livre ont évoqué une approche un peu naïve, presque libérale des questions philosophiques. Que voulez-vous répondre ?

Mes professeurs sont, entre autres, Pound, Gentile, Heidegger, Nietzsche. Je ne pense pas que ces écrivains sont si superficiels ou même «libéraux». Cependant, il était très drôle de voir un article m’accusant d’être un libéral cosmopolite en citant des propose qui, en fait, n’étaient pas les miens, mais de ceux de Giovanni Gentile, philosophe officiel du fascisme, assassiné par les partisans en 1944. Mais peut-être que même le fait de mourir pour ses idées ne suffit pas pour trouver grâce aux yeux des gardiens de l’orthodoxie intransigeante qui combattent le sionisme sur Facebook.

Source Zentropa cliquez ici

Casapound, une terrible beauté est née est en vente à la Librairie française cliquez là

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lundi, 10 décembre 2012

LE « SCANDALE » RICHARD MILLET...

imagesCAGXR9MB.jpgFrancis Bergeron

En 2009, les lecteurs de Synthèse nationale avaient eu leur attention attirée sur l’œuvre de l’écrivain Richard Millet. De ce point de vue, Synthèse nationale était tout à fait précurseur, à une époque où personne, dans le camp national, ne semblait avoir entendu parler de Richard Millet. L’homme – gros bonnet chez Gallimard – venait de publier La Confession négative, un récit largement autobiographique sur ses engagements politiques, contre les gauchistes et les communistes, au lycée, puis dans les rangs des phalangistes chrétiens, au Liban, à la fin des années soixante-dix.

A l’époque, quelques critiques (mais seulement quelques uns) avaient pincé le nez devant cette « littérature nauséabonde » (d’autant que Millet signalait avec une certaine jouissance qu’un membre de sa famille s’était engagé dans la Charlemagne !). Mais c’est surtout par le silence que le petit monde qui fait les réputations littéraires avait traité l’ouvrage. Pourtant Millet, déjà, apparaissait comme un écrivain majeur de l’époque : un style proche de celui de Proust, mais une violence dans les mots et les scènes, et une crudité, qui le situaient du côté de Céline.

Trois ans plus tard (et dix-sept livres plus tard, car notre écrivain a une redoutable production), Millet se retrouve au centre des débats de cette rentrée littéraire. Il vient en effet de publier deux petits pamphlets, qui, là encore, le rapprochent de ceux de Céline, quant au contenu, mais dans une France officielle qui n’admet plus, précisément, que l’on s’exprime comme Céline. Les objets de ce « scandale » sont les deux textes suivants : De l’antiracisme comme terreur littéraire, et Langue fantôme suivi de Eloge littéraire d’Anders Breivik. Dés la parution de ces textes, des voix ont commencé à s’élever pour que Millet soit renvoyé de chez Gallimard.

Chez cet éditeur (qui est l’éditeur de Céline, soit dit en passant), Millet est chargé de découvrir des talents, de travailler avec les auteurs, et éventuellement de les accompagner jusqu’à l’obtention de ces prix prestigieux qui transforment un livre en évènement et apportent parfois fortune à l’auteur et… à l’éditeur. Or il se trouve que Millet a découvert, partiellement réécrit, et accompagné Les Bienveillantes de Jonathan Littell prix Goncourt 2006), ainsi que L’Art français de guerre d’Alexis Jenni (prix Goncourt 2011). Gallimard est donc à présent sommé de se débarrasser de ce « fâcheux » d’extrême droite, accusé même de racisme et d’antipathie à l’égard de l’immigration extra-européenne. Mais en même temps Richard Millet est en quelque sorte le meilleur salarié de chez Gallimard. Et puis, côté talent, personne ne met le sien en doute, même ses pires persécuteurs. Chasser Millet de la maison Gallimard, cela ne risque-t-il pas de faire tâche, sur le plan de la littérature, alors même qu’en 1932, déjà, un Gallimard était passé à côté de Céline, publié alors par Denoël ? C’est seulement après guerre que « le plus grand éditeur de littérature » avait réussi à intégrer dans son écurie celui qui fait à présent figure de « plus grand écrivain du XXe siècle ».

Quel est le crime commis par Richard Millet ? Dans ses deux textes, aux titres, certes, provocateurs,  il s’en prend au multiculturalisme. Il explique notamment que « Breivik est un enfant (…) de la fracture idéologico-raciale que l’immigration extra-européenne a introduite en Europe depuis une vingtaine d’années, et dont l’avènement avait été préparé de longue date par la sous-culture de masse américaine (…) ». Pas si mal vu, non ? Et, plus loin, il écrit encore : « Breivik est, comme tant d’autres individus, jeunes ou non, exemplaire d’une population devant qui la constante dévalorisation de l’idée de nation, l’opprobre jeté sur l’amour de son pays, voire la criminalisation du patriotisme, ouvrent un abîme identitaire ».

Le Nouvel Observateur, Le Monde, les écrivains Laclavetine, Tahar ben Jelloul, Annie Ernaux en appellent au lynchage en place publique. Invité à s’expliquer chez Taddéî, sur France 3, début septembre, Richard Millet s’est retrouvé devant une sorte de jury, que présidait le cacochyme ex-communiste Edgar Morin. Malheureusement Millet est un homme de cabinet, un homme de plume. Devant cet aréopage de salopards, il lui a manqué la verve et le talent dialectique d’un Zemmour, la facilité d’élocution d’un Robert Ménard, et sa prestation fut quelque peu lamentable. Mais peu importe : Millet, c’est d’abord une langue, c’est une pensée qui trouve toute sa force quand elle est couchée sur le papier.

En conséquence, outre les deux pamphlets précédemment cités, précipitez-vous sur Ma vie parmi les ombres et sa suite, La Confession négative, sur L’Opprobre, sur La Fiancée libanaise (ouvrages parus chez Gallimard), mais aussi sur Le Sentiment de la langue (La Table ronde et Champ Vallon), ou Fatigue du sens (éditions Pierre-Guillaume de Roux). Soit vous n’aimerez pas du tout  ce style dense et pointilliste, soit vous vous direz que vous venez de rencontrer l’Ecrivain de ce XXIe siècle. Et pas seulement pour les idées. Mais dans un cas comme dans l’autre, vous rangerez ses livres, dans votre bibliothèque, du côté d’autres auteurs Gallimard, comme Céline ou encore Drieu la Rochelle. C’est d’ailleurs une citation de Drieu qui ouvre son Eloge littéraire d’Anders Breivik…

De Richard Millet (cette année) :

De l’antiracisme comme terreur littéraire, Ed. Pierre-Guillaume de Roux, 2012.

Langue fantôme suivi de Eloge littéraire d’Anders Breivik, Ed. Pierre-Guillaume de Roux, 2012.

 

Couv SN 29.jpgArticle de Francis Bergeron publié dans le n°29 (septembre octobre 2012) de la revue Synthèse nationale cliquez ici

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vendredi, 30 novembre 2012

Jacques Perret, 20 ans après :

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"L'ultime transgression" (Editions de Chiré), le dernier livre du Dr Jean-Pierre Dickes présenté par Franck Abed...

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dimanche, 25 novembre 2012

La rubrique littéraire du Journal du Chaos de cette semaine...

3035113426.jpgFace à la crise, une autre Europe,

ouvrage collectif,

Les Bouquins de Synthèse nationale, 165 pages, 18,00 €.

 

Trente participations à cet ouvrage collectif qui tente de répondre à la question générique : de quelle crise s’agit-il et quelle Europe pour y répondre ? Une belle brochette d’écrivains et de journalistes, à droite plutôt que de droite, donnent leur avis et la diversité des regards fait toute la richesse de l’ouvrage.

 

A commander auprès de Synthèse nationale, 116 rue de Charenton, 75012 Paris.

  

643980673_2.jpgJacques Doriot et le PPF,

par Bernard-Henri Lejeune,

Les Bouquins de Synthèse nationale, 160 pages, 18,00 €

 

A l’heure où l’on parle de populisme, il n’est pas incongru de se pencher sur ce personnage étonnant que fut Jacques Doriot, vrai prolétaire et vrai déçu du communisme. C’est alors qu’il fonda le Parti populaire français (PPF) que rallièrent non seulement les communistes – vidant le PCF de sa substance -, mais encore les classes moyennes et de nombreux intellectuels, dont Drieu la Rochelle. Ce recueil n’est pas une biographie au sens propre du terme mais plutôt un recueil de textes sur Doriot par des témoins de l’époque tels Drieu la Rochelle, Claude Popelin, Pierre Pucheu, etc. Et, in fine, un cahier photos.

 

Pour commander ces deux ouvrages cliquez ici

 

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samedi, 24 novembre 2012

"La droite impossible", le dernier livre d'Yves-Marie Adeline, commenté par Franck Abed...


Pour se procurer ce livre cliquez ici

10:09 Publié dans Livres, TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 23 novembre 2012

Pour vos cadeaux de fin d'année : consultez le catalogue Diffusia...

Diffusia-Catalogue-couv.Jpg

Le catalogue Diffusia cliquez ici

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samedi, 17 novembre 2012

A l'occasion de la 6e Journée de Synthèse nationale : EDITION D'UN OUVRAGE COLLECTIF CONSACRE A LA CRISE ET A "L'AUTRE EUROPE"...

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Depuis septembre 2008 une crise, sans doute aussi grave que celle de 1929, asphyxie l’Europe. La France n’échappe pas à cette situation de plus en plus préoccupante. Aucun gouvernement, ni aucun parti du Système, ne semble capable d’apporter des solutions efficaces pour sortir de ce marasme. Les peuples européens ne croient plus en leurs dirigeants, pire encore, ils ne croient plus dans leur avenir…

En réalité, cette crise remonte à beaucoup plus longtemps. Depuis une soixantaine d’années, l’Europe que l’on nous propose, ou plutôt que l’on nous impose, n’est qu’un ersatz imaginé et réalisé par des technocrates serviles, dénués de toutes conscience nationale ou identitaire, dont la seule raison d’être est de servir, sur notre continent, les intérêts de l’hyper-classe mondialiste. Ils ont livré l’Europe, et les nations qui la composent, au bon vouloir des prédateurs de la Goldman & Sachs et autres banques apatrides…

Alors, un autre destin pour l’Europe est-il possible ? Certainement, mais celle-ci devra vite rompre avec les carcans qui lui sont jusqu’à présent imposés. Tout est une question de volonté.

Ce livre n’a pas, loin s’en faut, la prétention d’être ni un programme ni un quelconque manifeste. Nous avons interrogé une trentaine de personnalités (politiques, écrivains, journalistes, responsables associatifs…) françaises ou européennes qui ont toutes un point commun : l’amour de la civilisation européenne. Chacune d’entre elles, avec ses références et sa sensibilité, a répondu à nos questions. Ces réponses peuvent sembler parfois paradoxales.  Il en découle cependant une certitude : la fin de notre civilisation et de notre identité ne sont pas une fatalité.

Cette enquête pour une autre Europe a la volonté d’ouvrir des pistes nouvelles, des pistes aussi éloignées les unes que les autres du libéralisme et du socialisme…

Liste des contributeurs :

Franck Abed, écrivain, Gabriele Adinolfi, écrivain (Rome), Serge Ayoub, Président de Troisième voie, Lionel Baland, journaliste (Liège), Francis Bergeron, écrivain, Thibaut de Chassey, Président du Renouveau français, Pierre Descaves, ancien député, Georges Feltin-Tracol, écrivain, André Gandillon, rédacteur en chef de Militant, Nicolas Gauthier, journaliste, Olivier Grimaldi, Président du Cercle franco-hispanique, Pieter Kerstens, chef d’entreprise (Bruxelles), Pierre Le Vigan, écrivain, Patrick Parment, journaliste, Luc Pécharman, membre du Bureau de la Nouvelle Droite Populaire, Martin Peltier, journaliste, Dr Bernard Plouvier, écrivain, essayiste, Philippe Randa, écrivain, Enrique Ravello, responsable de Plataforme pour la Catalogne (Barcelone), Alain Renault, ancien secrétaire général du Front national, Jean-Claude Rolinat, écrivain, Marc Rousset, économiste,  Gilbert Sincyr, ancien président du GRECE, Robert Spieler, ancien député, Hervé Van Laethem, membre de la direction de Nation (Bruxelles), Pierre Vial, Président de Terre et peuple, Gabor Vona, Président de Jobbik (Budapest) et un texte en annexe de Bruno Mégret, fondateur du MNR...

Face à la crise : une autre Europe, enquête, Editions Les Bouquins de Synthèse nationale, 18 € (+ 3€ de port), 166 pages, novembre 2012.

Bulletin de commande cliquez ici

Vous pouvez aussi commander ce livre en ligne, c'est simple : envoyez 21,00 € (18,00 € + 3,00 € de port) en cliquant ici

20:17 Publié dans 06 - La 6e Journée nationale et identitaire, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 25 octobre 2012

Les étrangers de Franco... un livre de Sylvain Roussillon

les-brigades-internationales-de-franco-sylvain-roussillon.jpgGeorges Feltin-Tracole

Le titre est paradoxal. Voilà un ouvrage qui relate l’histoire des volontaires étrangers combattant aux côtés des nationalistes pendant la Guerre d’Espagne (1936 – 1939). On sait que le camp républicain bénéficia jusqu’en 1938 du soutien des Brigades internationales voulues et constituées par Moscou et le Komintern. « Si l’histoire de ces 35 000, 45 000, 55 000, 65 000 ou 75 000 “ volontaires de la Liberté ” est bien connue, il en va bien autrement des autres combattants volontaires étrangers qui servirent, avec le même dévouement, le même courage et la même abnégation, une cause qui, par bien des aspects, fut tout aussi respectable que celle de leurs adversaires (p. 59) ».

Avec ce livre novateur dans le domaine francophone, l’auteur, Sylvain Roussillon, examine les motivations, le parcours et l’action et dresse le bilan des quelque 179 068 étrangers qui rejoignirent le camp national au sein du Tercio de la Légion étrangère, de la Phalange, des Requetès carlistes, etc. Il figure même des pages 338 à 341 un remarquable tableau consacré à leur répartition précise.

Les « Brigades internationales » de Franco est à faire impérativement lire aux jeunes militants, aux lycéens, voire aux collégiens les plus mûrs, afin qu’ils comprennent toute la complexité de l’histoire au-delà des clichés habituels professés par des enseignants souvent ignares. Outre quelques mises au point qui rectifient des lieux communs (la propagande autour de Guernica cache la tragédie du Santuario de Nuestra Senora de la Cabeza et le massacre de 800 personnes par les « Rouges »), l’auteur rappelle quelques évidences. Ainsi les combattants étrangers de Franco étaient-ils des volontaires, y compris les Allemands et les Italiens. La Légion Condor, symbole de l’intervention germanique dans le conflit, joua principalement une fonction d’intendance. « Les troupes de l’armée d’Afrique franchirent le détroit de Gibraltar pratiquement sans l’aide des avions allemands. L’apport de cette légion fut en grande partie logistique et technique. Ses faibles pertes démontrent d’ailleurs qu’elle fut peu engagée militairement (p. 86). »

Assez méfiants envers ces volontaires en raison d’un sentiment national incandescent, « les Espagnols, quel que soit leur camp auquel ils aient appartenu, avaient davantage besoin de matériels et d’armements que d’hommes (p. 330) ». Les seuls à être vraiment acceptés furent les Regulares, les troupes indigènes recrutées au Maroc espagnol auxquelles s’ajoutèrent des militants nationalistes arabes et nord-africains. Ces musulmans s’élevaient contre le discours athée et anti-religieux du gouvernement du Front populaire. On y apprend que 80 Juifs combattirent aussi du côté national parce que l’irreligion de la gauche espagnole les insupportait !

Sylvain Roussillon ne cache pas les dissensions entre ces volontaires étrangers et les autorités franquistes. Face à l’Italie mussolinienne qui projette d’annexer les Baléares et de coloniser l’Espagne, « il semble même que dans certaines unités nationalistes certains officiers nationalistes aient fêté la bataille de Guadalajara comme… une victoire espagnole sur des troupes étrangères !… (pp. 104 – 105) », les Républicains repoussant les Italiens du Corpo di truppe volontarie.

On rencontre dans les armées de Franco des Russes blancs qui poursuivent leur croisade contre le communisme, des nationalistes ukrainiens, des Asiatiques, des Sud-Américains… Les Roumains de la Garde de fer de Codreanu ne forment qu’une modeste délégation symbolique mais dont l’impact en Roumanie sera spectaculaire grâce à une formidable mise en scène funèbre… Régulièrement, Roussillon est contraint de faire des digressions significatives pour évoquer l’histoire particulière de l’engagement nationaliste. En démystifiant les Viriatos, il explique la situation du Portugal sous Salazar qui entend se débarrasser de l’intégralisme lusitanien. On retrouve une démarche similaire chez Vargas confronté à l’intégralisme brésilien. D’où proviennent les 798 Irlandais « Chemises bleues » d’Eoin O’Duffy partis pour l’Hispanie ? L’auteur y répond en mentionnant les suites des « Pâques sanglantes » de 1916 et la guerre civile de 1921. Il remarque d’ailleurs que « 24 de ces volontaires viennent d’Ulster et que l’un d’entre eux, preuve de l’extrême hétérogénéité de ce continent, sort des rangs des forces de l’ordre unionistes et protestantes de la Royal Ulster Constabulary (R.U.C.) (p. 177) ». Il n’oublie pas de signaler la grande efficacité du groupe de pression irlandais avec Joseph Kennedy auprès du Congrès des États-Unis qui maintint l’embargo sur les armes en destination de l’Espagne républicaine.

Sylvain Roussillon étudie enfin la fameuse Bandera Jeanne d’Arc et en déconstruit le mythe. Il relate les dissensions permanentes au-delà des Pyrénées entre les membres de l’Action française, des Croix-de-Feu, de la Cagoule, etc., d’où une certaine inefficacité militaire… C’est aussi l’occasion pour lui d’évoquer quelques figures. Il en profite pour récuser tout déterminisme politique avec les événements ultérieurs dont la Seconde Guerre mondiale. Si le Britannique John Amery créa en 1943 la Waffen S.S. British Free Corps, deux anciens brigadistes internationaux issus de l’I.R.A., Frank Ryan et Sean Russell, travaillèrent – eux – pour l’Abwehr ! A contrario, les Français des forces carlistes, Michel de Camaret et Auguste-Pierre Combe, se retrouveront ensuite dans la Résistance et la France libre ! Le Camelot du Roi Luc Robert estime, lui, que « son engagement aux côtés des Nationaux espagnols contre le communisme, puis dans la Résistance contre les nazis, relevait de la même logique, celle d’un homme engagé contre la barbarie, d’où qu’elle vienne (p. 252) ».

L’auteur s’intéresse aussi au Sud-Africain Roy Campbell qui se convertit au catholicisme et lutta aux côtés des carlistes de Séville avant de servir Sa Gracieuse Majesté contre le Reich entre 1940 et 1945. « En octobre 1944, Campbell fait la connaissance de C.S. Lewis [auteur de la série Le monde de Narnia - N.D.L.R.] et J.R.R. Tolkien. Le futur auteur du Seigneur des Anneaux, qui avait lui aussi pris parti pour les Nationaux lors de la guerre civile, est enthousiasmé par cette rencontre au point que l’on peut même se demander si la personnalité de Roy Campbell n’a pas en partie inspiré Tolkien pour le personnage d’Aragorn, comme en témoigne une lettre envoyée au lendemain de ce dîner à Christopher Tolkien par son père (p. 199) ». Le plus surprenant des destins est peut-être celui d’Egbert von Frankenberg und Proschlitz. Après 1945, il vivra en R.D.A., co-fondera le N.D.P.D., le Parti national-démocratique d’Allemagne nationaliste, et instruira la jeune armée est-allemande. « L’ironie de l’histoire voudra qu’il côtoie, au sein de la Nationale Volksarmee, d’autres anciens d’Espagne, engagés eux dans les Brigades internationaux (p. 80). »

L’ouvrage de Sylvain Roussillon ne tombe ni dans le manichéisme grotesque, ni dans le moralisme de pacotille; il apporte au contraire une somme de renseignements ignorés. C’est fort heureux !

 

• Sylvain Roussillon, Les « Brigades internationales » de Franco. Les volontaires étrangers du côté national, préface de Pascal Le Pautremat, Via Romana, Versailles, 2012, 362 p., 24 €. cliquez là

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mercredi, 24 octobre 2012

LE « SCANDALE » RICHARD MILLET

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Francis Bergeron

Article publié dans

Synthèse nationale n°29 (sept. -oct; 2012)

En 2009, les lecteurs de Synthèse nationale avaient eu leur attention attirée sur l’œuvre de l’écrivain Richard Millet. De ce point de vue, Synthèse nationale était tout à fait précurseur, à une époque où personne, dans le camp national, ne semblait avoir entendu parler de Richard Millet. L’homme – gros bonnet chez Gallimard – venait de publier La Confession négative, un récit largement autobiographique sur ses engagements politiques, contre les gauchistes et les communistes, au lycée, puis dans les rangs des phalangistes chrétiens, au Liban, à la fin des années soixante-dix.

A l’époque, quelques critiques (mais seulement quelques uns) avaient pincé le nez devant cette « littérature nauséabonde » (d’autant que Millet signalait avec une certaine jouissance qu’un membre de sa famille s’était engagé dans la Charlemagne !). Mais c’est surtout par le silence que le petit monde qui fait les réputations littéraires avait traité l’ouvrage. Pourtant Millet, déjà, apparaissait comme un écrivain majeur de l’époque : un style proche de celui de Proust, mais une violence dans les mots et les scènes, et une crudité, qui le situaient du côté de Céline.

Trois ans plus tard (et dix-sept livres plus tard, car notre écrivain a une redoutable production), Millet se retrouve au centre des débats de cette rentrée littéraire. Il vient en effet de publier deux petits pamphlets, qui, là encore, le rapprochent de ceux de Céline, quant au contenu, mais dans une France officielle qui n’admet plus, précisément, que l’on s’exprime comme Céline. Les objets de ce « scandale » sont les deux textes suivants : De l’antiracisme comme terreur littéraire, et Langue fantôme suivi de Eloge littéraire d’Anders Breivik. Dés la parution de ces textes, des voix ont commencé à s’élever pour que Millet soit renvoyé de chez Gallimard.

Chez cet éditeur (qui est l’éditeur de Céline, soit dit en passant), Millet est chargé de découvrir des talents, de travailler avec les auteurs, et éventuellement de les accompagner jusqu’à l’obtention de ces prix prestigieux qui transforment un livre en évènement et apportent parfois fortune à l’auteur et… à l’éditeur. Or il se trouve que Millet a découvert, partiellement réécrit, et accompagné Les Bienveillantes de Jonathan Littell prix Goncourt 2006), ainsi que L’Art français de guerre d’Alexis Jenni (prix Goncourt 2011). Gallimard est donc à présent sommé de se débarrasser de ce « fâcheux » d’extrême droite, accusé même de racisme et d’antipathie à l’égard de l’immigration extra-européenne. Mais en même temps Richard Millet est en quelque sorte le meilleur salarié de chez Gallimard. Et puis, côté talent, personne ne met le sien en doute, même ses pires persécuteurs. Chasser Millet de la maison Gallimard, cela ne risque-t-il pas de faire tâche, sur le plan de la littérature, alors même qu’en 1932, déjà, un Gallimard était passé à côté de Céline, publié alors par Denoël ? C’est seulement après guerre que « le plus grand éditeur de littérature » avait réussi à intégrer dans son écurie celui qui fait à présent figure de « plus grand écrivain du XXe siècle ».

Quel est le crime commis par Richard Millet ? Dans ses deux textes, aux titres, certes, provocateurs,  il s’en prend au multiculturalisme. Il explique notamment que « Breivik est un enfant (…) de la fracture idéologico-raciale que l’immigration extra-européenne a introduite en Europe depuis une vingtaine d’années, et dont l’avènement avait été préparé de longue date par la sous-culture de masse américaine (…) ». Pas si mal vu, non ? Et, plus loin, il écrit encore : « Breivik est, comme tant d’autres individus, jeunes ou non, exemplaire d’une population devant qui la constante dévalorisation de l’idée de nation, l’opprobre jeté sur l’amour de son pays, voire la criminalisation du patriotisme, ouvrent un abîme identitaire ».

Le Nouvel Observateur, Le Monde, les écrivains Laclavetine, Tahar ben Jelloul, Annie Ernaux en appellent au lynchage en place publique. Invité à s’expliquer chez Taddéî, sur France 3, début septembre, Richard Millet s’est retrouvé devant une sorte de jury, que présidait le cacochyme ex-communiste Edgar Morin. Malheureusement Millet est un homme de cabinet, un homme de plume. Devant cet aréopage de salopards, il lui a manqué la verve et le talent dialectique d’un Zemmour, la facilité d’élocution d’un Robert Ménard, et sa prestation fut quelque peu lamentable. Mais peu importe : Millet, c’est d’abord une langue, c’est une pensée qui trouve toute sa force quand elle est couchée sur le papier.

En conséquence, outre les deux pamphlets précédemment cités, précipitez-vous sur Ma vie parmi les ombres et sa suite, La Confession négative, sur L’Opprobre, sur La Fiancée libanaise (ouvrages parus chez Gallimard), mais aussi sur Le Sentiment de la langue (La Table ronde et Champ Vallon), ou Fatigue du sens (éditions Pierre-Guillaume de Roux). Soit vous n’aimerez pas du tout  ce style dense et pointilliste, soit vous vous direz que vous venez de rencontrer l’Ecrivain de ce XXIe siècle. Et pas seulement pour les idées. Mais dans un cas comme dans l’autre, vous rangerez ses livres, dans votre bibliothèque, du côté d’autres auteurs Gallimard, comme Céline ou encore Drieu la Rochelle. C’est d’ailleurs une citation de Drieu qui ouvre son Eloge littéraire d’Anders Breivik…

De Richard Millet (cette année) :

De l’antiracisme comme terreur littéraire, Ed. Pierre-Guillaume de Roux, 2012.

Langue fantôme suivi de Eloge littéraire d’Anders Breivik, Ed. Pierre-Guillaume de Roux, 2012.

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samedi, 20 octobre 2012

"La France au risque de l'islam", un nouveau livre de Thierry Bouclier...

9791090029279w.jpgUne certaine forme d'islamisation est-elle en train de gagner la société française ? Thierry Bouclier a enquêté. Témoignages et textes législatifs à l’appui, il décrit, au détour d'une loi, de nouvelles pratiques ou d'un projet municipal, comment la société se transforme dans des domaines aussi divers que l’école, l’alimentation, les hôpitaux, le droit civil, la banque ou les prisons.

• Par quel artifice des mosquées sont-elles édifiées à l'aide de fonds publics ?
• Comment la nourriture halal arrive-t-elle dans nos assiettes ?
• Quelles sont les décisions du juge administratif influencées par le Coran ?
• Les hommes politiques ont-ils des arguments pour favoriser de tels changements ?

Ce livre permet de répondre à ces questions, et à beaucoup d'autres, sur un débat qu'il n'est plus possible d'occulter.
À lire avant que le muezzin ne chante...

Avocat à la Cour, Thierry Bouclier est aussi l'auteur d'un essai historique intitulé La République amnésique (2008) ainsi que d'une biographie de Tixier-Vignancour (2003).

La France au risque de l'islam, Thierry Bouclier, éditions Via Romana, 2012, 184 pages, 19,00 €

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jeudi, 18 octobre 2012

Un entretien avec Alain Renault sur la sortie du livre "Histoire des fascismes" de François Duprat...

duprat.jpg« Des leçons bien précises peuvent être tirés de l’histoire du mouvement nationaliste-révolutionnaire dans le monde ».

Entretien avec Alain Renault, préfacier d’Histoire des Fascismes (propos recueillis par Fabrice Dutilleul) :

Beaucoup d’études ont été publiées sur le Fascisme, quel est l’intérêt de celles de François Duprat ?

Le terme de « fascisme » recouvre des réalités différentes. Duprat étudie des « fascismes » méconnus dans la perspective des combats d’aujourd’hui car il considère que « des leçons bien précises peuvent être tirés de l’histoire du mouvement nationaliste-révolutionnaire dans le monde ». Ses monographies portent donc moins sur l’idéologie, marquée par le temps et l’espace, de ces différentes formations que sur leur action, leurs rapports face à la « droite » et la « gauche », leur capacité à recruter et à mobiliser, les raisons de leurs échecs ou de leurs succès.

Mais le Fascisme ne se confond pas avec le nationalisme-révolutionnaire, étiquette revendiquée par Duprat ?

Non, et d’ailleurs seul un imbécile n’ayant d’ailleurs rien compris à l’essence du Fascisme, mènerait aujourd’hui et en France une action politique en s’en réclamant… Comme l’a écrit Duprat « le nationalisme doit être considéré aujourd’hui puisque nous sommes des relativistes et que nous croyons à l’obligation pour les formulations idéologiques de s’adapter aux situations changeantes ». Mais, quelle que soit l’étiquette retenue, il n’en demeure pas moins que certains principes perdurent même si certains font du « fascisme » sans le savoir, voire en s’en défendant.

Les analyses de Duprat restent-elles actuelles, 34 ans après sa mort ?

En tous cas, sa méthode, son logiciel de pensée, sont d’une actualité permanente. J’ai d’ailleurs sélectionné ces monographies, et les enseignements pratiques que l’on peut en tirer, pour l’action de notre temps. Ma préface les inscrit dans le combat actuel et dans l’analyse politique plus générale de Duprat. Celui-ci semble avoir été très en avance dans sa prédiction des crises économique et identitaire qui commence seulement à apparaître.

Quelles leçons générales à tirer de l’ouvrage ?

Chacun peut en tirer des leçons individuelles par ses propres réflexions sachant que « la réflexion est ACTION si elle sait déboucher sur l’amélioration qualitative de l’action pure » en étudiant les erreurs qui mènent à l’échec et, plus positivement, les méthodes qui peuvent mener aux succès sachant que les conditions de ceux-ci ne les garantissent aucunement. « Si nous ne savons profiter des événements historiques en cours ce sera la preuve non pas que l’Histoire ne devait pas aller dans notre sens, mais que nous avons été, au moment voulu, incapables de profiter de notre chance. »

4445.jpgHistoire des Fascismes, de François Duprat, Préface, sélection, présentation et annexes par Alain Renault, éditions Déterna, Collection « Documents pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 310 pages, 29 euros.



Des mêmes auteurs, chez le même éditeur  (Francephi) :

Les Fascismes américains – 1920-1944, de François Duprat et Alain Renault (328 pages, 31 euros) : Cette étude porte sur l’action de ces mouvements entre le début du XXe siècle et l’entrée des États-Unis dans la Deuxième Guerre mondiale : les précurseurs, la campagne antisémite de Ford, les « démagogues », produits de la crise de 1929, les mouvements purement fascistes de Shirts, le « Bund Germano-américain » et diverses organisations du même type, la lutte contre la guerre et la répression des « menées fascistes ».

Ordre Nouveau, préface d’Alain Renault (465 pages, 35 euros) : Son histoire, ses idées, son programme ont fait l’objet des deux ouvrages publiés successivement par le Mouvement, en juin 1972 et en juin 1973 dont l’intérêt suscite cette réédition.

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mercredi, 17 octobre 2012

Rappel : sortie le 20 octobre de JACQUES DORIOT ET LE PPF, historisme réalisé par Bernard-Henri Lejeune...

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Edité une première fois en juillet 1977, cet « historisme » fut longtemps le seul livre de référence sur Jacques Doriot et sur le Parti populaire français. L’ensemble des documents qui le compose, rassemblés par Bernard-Henri Lejeune, constitue une véritable mine de renseignements à la fois sur l’homme et sur le parti. La lecture de ces textes, écrits par les intellectuels les plus en vue de l’époque, tels Pierre Drieu La Rochelle, Pierre Dominique, Robert Brasillach, François Mauriac, Bertrand de Jouvenel, Roland Gaucher, Maurice Duverger et bien d’autres, ou retrouvés dans les archives d’anciens responsables du PPF, permettra de se faire une opinion dégagée des poncifs de l’historiquement correct sur cette grande aventure qui marqua l’histoire des mouvements nationalistes français dans les années 30.

 

L’auteur :

 

Bernard-Henri Lejeune, dès l’âge de 16 ans, fut militant dans les organisations de jeunesses du Parti populaire français. Toute sa vie il resta fidèle à son engagement et il fit son possible pour défendre, envers et contre tous, la mémoire de Jacques Doriot. Il anima dans les années 60 et 70 le Cercle d’études politiques et sociales, association nationaliste très active en Picardie.

 

Commandez Jacques Doriot et le PPF :

Règlement à la commande par chèque à l’ordre de Synthèse nationale à retourner à :
Synthèse nationale 116, rue de Charenton 75012 Paris

18, 00 € l’exemplaire (+ 3 € de port)

 

Jacques Doriot et le PPF, Editions Les Bouquins de Synthèse nationale, Bernard-Henri Lejeune, 2012, 170 pages, nombreuses illustrations, 1re partie : avant la défaite de 1940 (parution de la seconde partie au printemps 2013)

 

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lundi, 15 octobre 2012

La grande peur des temps présents...

imagesCADPC8TP.jpgGeorges Feltin-Tracol

Europe maxima cliquez là

 

Depuis 1989 et la parution des Ennemis du système, Christophe Bourseiller s’intéresse aux « périphéries politiques ». Désormais maître de conférence à Sciences Po – Paris, cet acteur de cinéma et de publicité a consacré de nombreux ouvrages à l’« extrême gauche » (Les Maoïstes en 1996, Histoire général de l’ultra-gauche en 2003), à l’« extrême droite », au phénomène sectaire (Les Faux Messies en 1993, Carlos Castaneda. La Vérité du mensonge en 2005), aux nouvelles sexualités (Les Forcenés du désir en 2000) et à la franc-maçonnerie (Un Maçon parle en 2010).

 

Avec L’extrémisme. Une grande peur contemporaine, Bourseiller poursuit sa description des extrêmes politiques. Outre une préface convenue de l’universitaire Pascal Ory, l’ouvrage se divise en quatre grandes parties : une introduction qui tente de cerner l’extrémisme perçu comme un « animal insaisissable », une conclusion qui examine le concept même d’« extrémisme » et deux parties centrales, inégales en pagination et en réflexions contenu qui portent respectivement sur les « extrêmes gauches » et les « extrêmes droites ». Ces dernières n’occupent que 67 pages alors que les précédentes en couvrent quelque 137, même si une vingtaine se rapporte au négationnisme au sein de l’ultra-gauche, aux pensées libertaires et aux anarchismes marginaux (anarchisme de droite micberthien, anarcho-capitalisme libertarien, etc.).

 

Ce déséquilibre n’est pas que quantitatif. La partie traitant de l’extrême droite est assez pauvre et superficielle. La distinction entre les « contre-révolutionnaires » (royalistes, catholiques traditionalistes, traditionalistes inspirés par Guénon et Evola…) – le sédévacantisme n’est pas mentionné ! -, le F.N. envisagé comme un « populisme calculé (p. 199) » et les « révolutionnaires » (« N.D. », nationalistes, néo-nazis, nationaux-communistes, post-nationalistes…) est décevante. On y décèle des limites déjà relevées dans ses précédents ouvrages. Bourseiller a beau déclaré que « si le nomadisme est plus intense que dans le camp adverse, la rigidité doctrinale semble moins prégnante (p. 193) », il affirme qu’« il n’est pas rare de voir un militant démarrer dans le royalisme, devenir nationaliste révolutionnaire, puis national-communiste, passer par la mouvance néonazie, et aboutir dans un parti populiste (pp. 192 – 193) ». Ce cheminement est moins fréquent qu’il ne le pense.

 

Bourseiller commet d’autres erreurs. Il appelle Alain de Benoist « Alain de Benoist de Gentissart », ce qui est inexact si on lit Mémoire vive: « Peut-être parce qu’il [lui] est arrivé de signer quelques textes de jeunesse du nom de Cédric de Gentissart, mais ce n’est qu’une légende parmi d’autres (1). » Il range Bruno Mégret au sein des droites modérées alors qu’il fut formé par le Club de l’Horloge. Si Bourseiller les commet, c’est parce qu’il n’est pas en phase avec ce sujet d’étude qu’il ne connaît pas intimement. En revanche, malgré les nombreuses critiques, parfois violentes, provenant de l’ultra-gauche, reconnaissons qu’il se débrouille mieux avec ce thème, ce qui est logique puisqu’il écrivit en préambule de sa biographie de Guy Debord qu’il créa, seul et unique membre, un Parti communiste marxiste-léniniste-maoïste-stalinien (P.C.M.L.M.S.), puis un Mouvement situationniste pour un tourbillon créatif (M.S.T.C.), et enfin un Mouvement créateur situationniste subversif (M.C.S.S.), respectivement dotés de proto-revues à lecteur unique, La Lutte et Le Tourbillon des masses (2). Pour ses détracteurs de gauche, Bourseiller serait indigne de les aborder, car « on ne peut étudier l’extrême gauche que si l’on est soi-même militant ou sympathisant (p. 52) ». S’il n’est ni l’un, ni l’autre, il y a cependant longtemps baigné; c’est la raison pour laquelle son analyse sur les « gauchismes » est plus conséquente que sur les « dextrismes ».

 

Christophe Bourseiller établit une bonne typologie en distinguant, d’une part, les léninistes des non léninistes, et, d’autre part, les modernistes des invariants. Ainsi muni, il raconte le pablisme, les « gauches italiennes » bordiguistes, le « communisme des conseils » du Néerlandais Anton Pannekoek, etc. Il retrace la genèse du N.P.A. et de sa matrice, la L.C.R., de Lutte ouvrière, du Parti ouvrier indépendant, républicain et souverainiste, des courants post-maoïstes ou néo-staliniens tels Vive le P.C.F. ! d’Emmanuel Dang Tran, farouche opposant interne au Front de Gauche, ou le P.C.O.F., défenseur hexagonal de l’héritage maoïste de l’Albanie d’Enver Hodjah. On peut regretter l’absence des groupusculaires Parti eurocommuniste et du Parti communiste juchéen de France devenu depuis peu le Parti Juché de France. L’auteur est plus disert sur les différentes tendances de l’anarchisme (communisme libertaire, socialisme libertaire, anarcho-syndicalisme, syndicalisme révolutionnaires et individualisme stirnérien). Cette première partie peut être une introduction correcte à la découverte de ce continent politique étrange et méconnu.

 

Par tous ces exemples, Bourseiller veut comprendre l’extrémisme qui serait le parent pauvre des sciences politiques. Malgré des différences ontologiques entre les extrêmes, il remarque néanmoins que « les pratiques se ressemblent : on pointe un même triptyque de hiérarchie, de violence et de transgression (p. 44) ». Le célèbre politologue, Pierre-André Taguieff, a lui aussi réfléchi sur la notion d’« extrémisme ». Dans un article à la conclusion grotesque paru dans un quotidien hexagonal, Taguieff juge que « ce qu’on appelle “ l’extrême droite ” n’est pas le produit d’une droitisation de la droite, ni de l’extrémisation de l’esprit droitier. Ladite “ extrême droite ” est aussi étrangère à la droite libérale qu’à la gauche socialiste réformiste. Elle n’est pas une super-droite ni une hyperdroite. Elle ne se situe pas “ à droite de la droite ”, selon l’expression aussi confuse que convenue. Elle n’est ni extrêmement de droite ni radicalement de droite. L’expression “ droite radicale ” ne change rien au problème de catégorisation : remplacer “ extrême ” par “ radicale ” n’est qu’une coquetterie verbale. Il en va de même avec la distinction illusoire entre “ droite extrême ” et “ extrême droite ”. Toutes ces expressions ne sont que des étiquetages polémiques sans contenu conceptuel, présupposant une vision essentialiste de la droite (3) ».

 

En se référant à Jacques Ellul, auteur en 1972 De la révolution aux révoltes, Bourseiller estime que l’extrémiste serait finalement la « figure ultime du libéral (p. 259) ». Par conséquent, nos sociétés hypermodernes individualistes de masses s’en accommoderaient assez bien d’autant qu’elles en sont pas déstabilisées, mais au contraire renforcées… Or cette conclusion ne se rapporte-t-elle pas à la seule « extrême gauche » beaucoup plus soluble dans l’hypermodernité que les « extrêmes droites » plus « détonnantes » ? « Considérée froidement, poursuit Taguieff, l’extrême droite apparaît […] comme un produit de synthèse instable, né du mélange, selon divers dosages, de thèmes empruntés aux droites non libérales et à l’extrême gauche, qui n’est pas non plus une gauche gauchisée ou extrémisée, mais un pseudo-gauche dont l’horizon n’est autre que la Révolution. […] L’extrême droite n’est pas plus à droite que la droite, elle l’est moins. Sa dimension réactionnaire s’accompagne toujours d’un volontarisme révolutionnaire. On peut la dire “ ni gauche ni droite ” (comme le fascisme ou l’anarchisme). On peut aussi la caractériser comme “ mi-gauche mi-droite ”. Elle oscille ainsi entre le point neutre (ni l’un ni l’autre) et le point complexe (l’un et l’autre). » Taguieff considère au final que les traits principaux de l’« extrême droite » (autoritarisme et violence) se rencontrent « aussi dans les courants révolutionnaires de type blanquiste, léniniste ou maoïste. C’est à l’extrême gauche que l’extrême droite ressemble le plus ». Mimétisme du « fer à cheval » ? Probablement pour Taguieff. Bourseiller, lui, en est moins convaincu. Passionné par les avant-gardes, il croît plutôt que le phénomène extrémiste tend à « pivoter, du politique vers le culturel. Sur un plan culturel, les mouvements extrémistes, ou du moins certains d’entre eux, sont-ils, ou ont-ils été les foyers d’émergence de pensées radicales ? C’est notre constat (p. 266) ».

 

L’extrémisme pour Bourseiller préparerait donc le monde de demain. En effet, « par-delà les programmes, les manifestes et les excommunications, l’extrémisme apparaît comme le principal cheval de Troie des contre-cultures, ces singularités qui viennent perturber le champ culturel pour annoncer le changement d’époque. L’extrémisme mène à la radicalité (p. 279) ». N’est-ce pas là de bon augure ?

 

Notes

 

1 : Alain de Benoist, Mémoire vive. Entretiens avec François Bousquet, Éditions de Fallois, Paris, 2012, p. 16.

2 : Christophe Bourseiller, Vie et mort de Guy Debord (1931 – 1994), Plon, coll. « Agora », Paris, 1999, pp. 20 – 21.

3 : Pierre-André Taguieff, « Le sens des extrêmes », Le Figaro du 31 mai 2012.

• Christophe Bourseiller, L’extrémisme. Une grande peur contemporaine, préface de Pascal Ory, C.N.R.S. Éditions, Paris, 2012, 303 p., 22 €.

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jeudi, 11 octobre 2012

Vendredi soir : soirée Livr'arbitres à Paris...

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lundi, 08 octobre 2012

Le 20 octobre : parution de DORIOT ET LE PPF édité par Les Bouquins de Synthèse nationale

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COMMANDEZ-LE DES MAINTENANT !

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samedi, 06 octobre 2012

Le nouveau numéro du Livr'arbitres est paru :

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La droite impossible. Essai sur le clivage droite-gauche en France proposé par Yves-Marie Adeline, aux Editions de Chiré :

I-Moyenne-10281-la-droite-impossible--essai-sur-le-clivage-droite-gauche-en-france_net.jpgA l'heure où paraît ce livre, la gauche détient tous les pouvoirs politiques en France, ne laissant à la droite que quelques rares grandes villes, une minorité de départements, et une seule région sur vingt-deux.

Elle possède en outre la quasi-totalité du secteur "métapolitique" qui façonne les esprits et oriente l'opinion : enseignement, culture, édition, médias, presse... les quotidiens et mensuels de droite se comptant ensemble sur les doigts d'une seule main.

Cette prépondérance s'explique par le fait que le système politique lui-même, qui se prétend arbitral, est en réalité essentiellement de gauche. Ainsi, un "effet de cliquet" entraîne la société française toujours plus vers la gauche, et toutes les tentatives de la droite d'exercer authentiquement le pouvoir sont inéluctablement vouées à l'échec.

Yves-Marie Adeline, docteur de l'Université Panthéon-Sorbonne, est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, notamment d'une monumentale Histoire mondiale des idées politiques. Il assure un cours de sciences politiques dans plusieurs écoles supérieures de commerce.

La droite impossible, Yves-Marie Adeline, Editions de Chiré, 2012, 108 pages cliquez ici

Vous pourrez aussi l'acheter à La Librairie française cliquez là

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jeudi, 04 octobre 2012

Commandez les livres publiés ou diffusés par Synthèse nationale...

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Les Bouquins de Synthèse nationale cliquez ici

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vendredi, 28 septembre 2012

RAPPEL : "Histoire des Fascismes" de François Duprat diffusé par Les Bouquins de Synthèse nationale...

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Le livre de François Duprat Histoire des Fascismes, initialement publié dans les années 70 et réédité au printemps dernier par Deterna, est désormais diffusé par Les Bouquins de Synthèse nationale. Ce livre est préfacé par Alain Renault. Vous pouvez vous le procurer en cliquant ici ou en nous retournant le bulletin de commande suivant cliquez là.

Histoire des Fascisme, François Duprat,

préfacé par Alain Renault, 310 pages, 29 € + 3 € de port.

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vendredi, 14 septembre 2012

Duprat et son Histoire du Fascisme...

I-Grande-9457-histoire-des-fascismes--selection-presentation-et-annexes-par-alain-renault_net.jpgFrancis Bergeron

Article publié dans le n°28

de la revue Synthèse nationale cliquez ici

François Duprat a été assassiné le 18 mars 1978. Trente quatre ans plus tard, le crime reste impuni, et ce meurtre garde encore son mystère. Mais la bombe qui a fait exploser sa voiture n’était pas un engin artisanal.

La mort de Duprat frappa de stupeur le petit monde de l’extrême droite française (à l’époque c’était un tout petit monde, plutôt en liquéfaction). Car si l’homme véhiculait les théories les plus extrémistes, ce n’était pas lui-même un violent, un baroudeur. C’était un prof, un bon prof, selon ses élèves, et qui ne cherchait pas à les endoctriner avec des théories toutes faites et un catéchisme mal digéré. C’était un gros travailleur, un homme de l’écriture, et d’abord un historien.

Mais il était aussi un journaliste engagé : dans les années soixante-dix, Duprat assurait les « nouvelles du front », chaque semaine, dans Rivarol, la chronique des combats nationalistes, dans les universités, les lycées, dans la rue, avec parfois une ou deux mauvaises photos permettant de rêver au « fascisme immense et rouge » par groupuscules interposés.

Duprat, ce fut, un peu plus tard, la Revue d’Histoire du Fascisme, une revue, publiée de 1972 à 1978, qui compta douze numéros et vingt-quatre  suppléments (dix-neuf en fait, car il y avait des suppléments doubles). Dans sa préface et sa postface à Histoire des fascismes de François Duprat, qui vient  de paraitre chez Dererna (1), et qui est en fait un florilège des meilleurs textes publiés par la Revue d’Histoire du Fascisme, Alain Renault raconte la genèse de cette publication.

Duprat, qui collaborait à Défense de l’Occident depuis les années soixante, et qui en était devenu un pilier, avait proposé à Maurice Bardèche la création de cette revue. Le numéro spécial de Défense de l’Occident, « Les Fascismes inconnus », s’était bien vendu, et Duprat estimait à juste raison que ce type de travaux historiques avait un public.

Quand la Revue d’Histoire du Fascisme est créée, elle est, quant à la forme, la copie conforme de Défense de l’Occident. Et Duprat et Bardèche se partagent les rôles ; mais rapidement Duprat restera seul aux commandes. Ses divers pseudonymes, sa puissance de travail, lui permettent d’assurer un grande partie du rédactionnel. La revue est vendue dans les kiosques (comme Défense de l’Occident), et de ce fait, trouve un public un peu plus large que la mouvance purement étudiante et militante.

A l’automne 1973, raconte Alain Renault dans sa passionnante postface à Histoire des fascismes, Duprat lance en parallèle une nouvelle publication, qui va s’appeler Les Cahiers Européens. C’est l’actualité (et aussi l’histoire) de tout ce qui se passe et s’est passé à l’extrême droite, partout dans le monde. L’entreprise va se révéler une vrai réussite : il sortira 222 numéros, sans la moindre interruption, jusqu’à l’attentat de 1978. Quant à sa diffusion, malgré le caractère artisanal du bulletin, elle était loin d’être négligeable : 450 abonnés, une vente totale de 800 exemplaires chaque semaine. Pour une revue mal imprimée, diffusée uniquement dans les « librairies amies », ce n’était pas mal du tout.

Le « groupe de presse » de Duprat, comme l’évoque Alain Renault avec une pointe de nostalgie ne cherchait pas à surfer sur la mode rétro (nous sommes à l’époque du Chagrin et la pitié, et de Lacombe Lucien). Duprat était un activiste, un militant. Il avait été de Jeune Nation, d’Occident, d’Ordre nouveau et du Front national. Au sein du Front national, il représentait l’aile la plus dure. Et ses « groupes nationalistes révolutionnaires de base » (assez chétifs en effectifs, il faut bien le dire) avaient pour vocation de radicaliser la droite nationale.

Commentant la vision de Duprat, Alain Renault écrit avec pertinence : « Les fascismes ne rencontrent de succès qu’en période de crise. Non qu’ils profitent des désarrois des peuples mais simplement parce que leurs solutions nécessitent un effort et des changements auxquels les peuples ne se résolvent que quand la nécessité absolue leur parait inévitable pour sortir de la décadence ».

Ce type de discours, à l’époque des « trente glorieuses », et de mai 68, « révolution » de gosses de riches, pouvait paraitre bien éloigné des réalités du moment. Mais Duprat avait la prescience que ces temps difficiles allaient revenir.

Et nous y sommes sans doute. Peut-être n’est-ce pas un hasard si l’on réédite aujourd’hui les études de Duprat (Le même éditeur a sorti récemment Les Fascismes américains 1920-1944, une remarquable étude de François Duprat et Alain Renault, sur un sujet très peu connu). Quant à Bardèche ou Saint-Loup, ils suscitent à nouveau la curiosité. Plusieurs projets de rééditions sont dans l’air. Des biographies de Bardèche, de Saint-Loup, de Duprat, de Jean Fontenoy, sont parues récemment. Ces auteurs trouvent, retrouvent un public, des lecteurs. Et c’est bien évidemment une bonne chose. Mais c’est aussi le signe que nous sommes certainement  à nouveau à l’aube d’une crise terrible, qui nous pousse à lire ceux qui ont étudié ou raconté, avec acuité, celle des années trente.

Note

(1)  Histoire des fascismes, par François Duprat, préface et postface par Alain Renault, Ed. Deterna, 2012, 310 pages. Cliquez ici 

      Livre diffusé par Les Bouquins de Synthèse nationale cliquez là

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vendredi, 31 août 2012

Les Bouquins de Synthèse nationale ont leur site !

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Les Bouquins de Synthèse nationale ont

désormais leur site de présentation : cliquez ici

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samedi, 11 août 2012

Un entretien avec le Dr Bernard Plouvier sur son nouveau livre "Le XXIe siècle ou la tentation cosmopolite" :

3093023280.jpgQuestion : Vous abordez dans votre livre des thèmes très divers, tels les origines de l’Homo sapiens, le domaine territorial de la race blanche, dite « caucasienne », les constantes de la société humaines et les variables culturelles, mais également l’ambiguïté du « libéralisme » et du « melting pot » des USA, l’expérience mondialiste et l’économie globale qui permet aux ploutocrates de confisquer les États… Le titre de cette collection « Nouveau siècle, nouveaux enjeux » semble parfaitement s’appliquer au thème de ce livre ?

Réponse : Nous autres, Européens autochtones, vivons indéniablement une période de « fin de civilisation », qui ressemble à s’y méprendre à celle vécue par les contemporains de la fin de l’Empire romain d’Occident. Cette constatation, assez peu réjouissante, mérite à la fois que l’on établisse un bilan des réalisations anciennes et que l’on apporte quelques réflexions comparatives sur les valeurs qui s’estompent et celles qui émergent.

Au Ve siècle, l’enrichissement général des citoyens de l’Empire romain avait conduit au relâchement de l’effort collectif et deux nouvelles religions moyen-orientales – la chrétienne et celle des adorateurs de Mithra – avaient supplanté le culte des dieux de l’État. De nos jours, la fraction la plus inventive de l’humanité contemporaine s’est lancée dans la course effrénée aux petites joies individuelles, au lieu d’œuvrer comme auparavant pour la collectivité.

Au Ve siècle, le pouvoir spirituel avait asservi puis anéanti la puissance politique. De nos jours, les maîtres de l’économie écrasent les autres pouvoirs : exécutif, législatif, judiciaire, médiatique et même spirituel.

Consommer est devenu le but suprême de l’existence des individus, ce qui comble d’aise les maîtres du « village terrestre » peuplé d’hédonistes (les travailleurs) et de psychopathes (les parasites sociaux).

L’économie globale et la mondialisation de la vie économique et culturelle sont deux notions nées aux USA durant la IIe Guerre mondiale. Du fait de l’implosion des sociétés communistes, elles sont devenues la réalité quotidienne de presque tous les peuples de la planète : rêve pour les uns, cauchemar pour les autres… c’est affaire de sensibilité et d’idéal.

Il est évident que Franklin Delano Roosevelt, le grand concepteur, n’aurait nullement apprécié notre monde où les grands actionnaires des multinationales et des trusts nationaux d’Asie manipulent, du fait de la toute-puissance de l’argent, les pantins de la politique et des media.

Q : Quelle est votre définition du « cosmopolitisme », un mot qui, au XVIIIe siècle, à l’époque des Lumières, représentait le nec plus ultra : cela revenait alors, pour l’élite, à s’informer des autres cultures que celle de son pays d’origine ?

R : Le cosmopolitisme à la sauce mondialiste équivaut au mixage des cultures et au brassage des populations, de façon à liquider l’option nationale, jugée pernicieuse. L’Europe est ainsi envahie d’extra-Européens, souvent incultes, toujours faméliques et avides, également nantis pour la plupart d’une religion médiévale, c’est-à-dire grosse de l’expression d’un fanatisme anachronique, mais également porteurs d’un racisme revanchard dont l’expression est évidente, sauf pour les pitres qui façonnent l’opinion publique et ceux qui font semblant de nous gouverner.

La propagande mondialiste reflète, c’est évident, les choix de nos maîtres, qui leur sont dictés par leur intérêt. Le grand village terrestre ne doit plus être composé que d’individus qui consomment beaucoup, au besoin à crédit, et pensent gentiment ce qu’imposent les fabricants d’opinion publique.

Dans leur désir d’uniformiser l’humanité, pour augmenter la rentabilité du négoce en facilitant le travail des producteurs, des distributeurs et des revendeurs de biens de consommation, nos maîtres font l’impasse sur de nombreuses données génétiquement programmées de l’espèce humaine, non susceptibles d’éducation ou de rééducation. En outre, il nient allègrement une évidence : la profonde inégalité des êtres humains et des civilisations passées.

Par intérêt également, ils autorisent le développement de conduites sociales aberrantes pour peu que cela leur fournisse un marché lucratif (pornographie, conduites addictives, coutumes alimentaires absurdes conformes à des préceptes religieux antiques ou médiévaux).

Que cela envahisse le continent phare du melting pot, celui des trois Amériques (pour reprendre une expression rooseveltienne), ne nous regarde pas en tant qu’Européens, mais il est grotesque de le tolérer dans notre continent, qui fut le continent civilisateur durant deux millénaires et demi.

Q : Pourquoi ne pas aimer ce monde nouveau, apparu il y a une vingtaine d’années, lors de l’effondrement des sociétés communistes et du triomphe de l’american way of life ?

R : Dépourvus de culture historique et philosophique, nos nouveaux maîtres créent une société mono-culturelle, multi-raciale parfaitement artificielle, qui ne peut en aucun cas créer une civilisation stable, donc durable, ni innovante au plan intellectuel et spirituel.

L’étude des espèces animales démontre que l’égoïsme et l’individualisme sont nocifs à moyen terme pour l’espèce, mais aussi pour les individus. Sans discipline, sans hiérarchie fondée sur les qualités et les mérites individuels, sans cohésion du groupe fondée sur l’utilité sociale, il ne peut y avoir de sécurité donc de survie, encore moins d’expansion pour l’espèce considérée.

Ce qui effare le plus un observateur européen contemplant la société actuelle est de constater que les Européens de souche ont, par veulerie et par esprit de facilité, renoncé à leur histoire. De la position de civilisateurs de la planète, ils sont passés en un demi-siècle au statut de colonisés, achetant des produits de médiocre qualité et d’infime durée de vie, fabriqués le plus souvent en Asie, et se gavant d’une sous-culture élaborée aux USA et au Japon.

L’étude de quelques grandes civilisations européennes défuntes démontre que l’homogénéité ethnique est l’une des conditions fondamentales de l’implantation, puis du rayonnement d’une civilisation originale. La perte du sens de l’effort collectif, l’incorporation de populations ou de croyances issues d’autres continents sont les conditions idéales pour amener la dégénérescence, puis la mort d’une civilisation, c’est-à-dire l’instauration d’un nouvel « âge des ténèbres ».

On ne peut guère compter sur le milieu des universitaires, où règnent en maîtres le conformisme et le misonéisme, ni sur les media, par définition aux ordres du Pouvoir, pour provoquer une réflexion critique chez nos contemporains, alors même que l’avenir de l’Europe dépend essentiellement de la prise de conscience de l’originalité et de la richesse de leur passé par les Européens de souche, qui seuls doivent décider de l’avenir du continent et de sa race.

Dr Bernard Plouvier, Le XXIe siècle ou la tentation cosmopolite, Edition de L’Æncre, collection “Nouveau siècle, nouveaux enjeux”, dirigée par Philippe Randa, 452 pages, 35 € cliquez ici.

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vendredi, 13 juillet 2012

Dans Rivarol de cette semaine : un entretien avec Robert Spieler sur son livre "Le Dictionnaire des polémistes"....

2277121978.jpgRIVAROL : Vous avez écrit un dictionnaire des polémistes, d’Antoine de Rivarol à François Brigneau. Pourquoi ? 

Robert SPIELER : « La polémique est un combat et le pamphlet est une arme ». C’est par cette phrase que débute l’ouvrage de Pierre Dominique Les Polémistes français depuis 1789, paru en 1962 aux éditions du Vieux Colombier. Pierre Dominique, qui fut directeur de Rivarol mais aussi un romancier et un essayiste reconnu, a évoqué dans son livre ces polémistes français, de gauche ou de droite qui marquèrent leur époque, par leur fureur et leur talent. « Comme le soldat, le polémiste est détesté par les âmes sensibles ». De Mirabeau à Céline, de Rivarol à Henri Béraud, en passant par Proudhon, Rochefort, Edouard Drumont, Léon Daudet et Bernanos, sans oublier bien sûr Charles Maurras, la liste de ces combattants, qui mirent souvent leur peau au bout de leurs idées, est longue. Le livre de Pierre Dominique m’a servi de fil conducteur dans la rédaction de cette recension de rebelles. Je me suis bien sûr aussi inspiré d’autres ouvrages et aussi des informations recueillies sur internet. Ce petit ouvrage reprend les articles qui avaient paru, un an durant, dans RIVAROL. J’ai ajouté à ma recension Lucien Rebatet et François Brigneau, qui n’étaient pas évoqués dans le livre de Pierre Dominique.

 

J’évoque dans ce petit dictionnaire ces figures dont nous ne sommes évidemment pas obligés de partager les idées et la fureur, mais qui sont des fanaux de l’esprit français rebelle. En cette période effroyablement aseptisée où le politiquement correct règne en maître, il est salutaire de se plonger dans la lecture des polémistes, une lecture qui rend libre.

 

R. : De quand datent la polémique et le pamphlet ?

 

R. S. : La polémique et le pamphlet ne débutèrent certes pas avec Mirabeau et Rivarol. A défaut de vouloir tuer l’ennemi avec leurs épées, certains choisirent d’utiliser le langage, et ce depuis la plus haute Antiquité. Songeons aux injures proférées par les héros d’Homère. Dès que les hommes maîtrisèrent l’écriture, naquit le pamphlet. Le graffito, injurieux et ordurier, fleurit dans la Rome antique. Sur un plan plus littéraire, les Philippiques de Démosthène, les Chevaliers d’Aristophane sont des pamphlets, de même que, selon Pierre Dominique, les Provinciales de Pascal. Et puis, les mazarinades, tous ces libelles destinés à ridiculiser les maîtresses et l’entourage des Rois de France… Et Voltaire qui pour agonir son ennemi Fréron l’imagine piqué par une vipère ; la chute du pamphlet, écrit sous forme de poème : « Devinez ce qui se passa, ce fut la vipère qui creva »… Les plus grands prosateurs des trois derniers siècles sont des polémistes : Rabelais, Pascal, Saint-Simon, Voltaire que nous avons évoqué, Diderot, Beaumarchais et même Molière, que le Roi Louis XIV appréciait tant. N’a-t-on pas dit que ce fut le Roi qui lui souffla l’idée de son Tartuffe ? Le pamphlet peut se présenter sous forme de périodique : La Lanterne de Rochefort, le Crapouillot de Galtier-Boissière, un article de Daudet dans L’Action française, de Brasillach dans Je Suis Partout, de Béraud dans Gringoire. Béraud fut condamné à mort en 1944, pour « intelligence avec l’ennemi » et vécut de longs mois dans l’attente d’être fusillé. Béraud ne fut jamais pronazi. Pourquoi cette haine à son encontre ? Deux raisons : les socialistes l’exécraient. Ils le considéraient comme responsable du suicide de Roger Salengro, qui fut ministre de Léon Blum. Henri Béraud avait mené une campagne terrible contre lui, dans l’hebdomadaire Gringoire, dont il était l’éditorialiste, l’accusant d’avoir déserté durant la Première Guerre mondiale. Il avait aussi écrit un livre, avant la guerre, violemment orienté contre la Grande-Bretagne, Faut-il réduire l’Angleterre en esclavage ? Le Roi d’Angleterre demanda à DeGaulle la grâce de Henri Béraud et l’obtint. « On retrouve la polémique, vive et drue, furieuse, fielleuse, injurieuse, effrénée, cruelle avec de ces éclats de joie qui sont la philosophie des polémistes, en latin et en français, tout au long de l’Histoire de France », nous dit Pierre Dominique. Les années précédant la Révolution amènent une explosion de libelles, spirituels, orduriers, agressifs, violents. Ils n’ont pas peu contribué à la chute de la monarchie.

 

R. : Quelles sont les motivations du polémiste ?

 

R. S. : « Le polémiste, le plus souvent, n’est pas mené par le souci de nuire, mais par le besoin du combat, de l’action. Le lion, le chat griffent les écorces, le cheval, dans le pré, rue vers le ciel. Ecrire, c’est toujours se libérer. D’une fureur, d’un désespoir, d’une haine, parfois d’un amour, qui pourraient vous étouffer. Le polémiste repère une gouape, un marlou, un usurier, un arriviste, un vendu, et il siffle, il hue. Mais parfois, c’est une équipe d’hommes de main ou d’hommes d’Etat[…] qui, eux aussi, ont droit au sifflet et à la huée. Ou bien une nation, une religion, toute une époque, car le polémiste a droit de regarder de loin et de haut ». Et Pierre Dominique de conclure : « Ce coup de sifflet, c’est un article, et cette huée, c’est un pamphlet. Puis, le polémiste, satisfait, rentre chez lui, où, peut-être, les gendarmes vont venir le chercher, parce que celui qu’il a sifflé, hué, est puissant, ou que la nation, la religion, l’époque par lui méprisées, bafouées, sont sacro-saintes. Mais peu importe : les gendarmes qui, sans doute, ont les menottes en poche, rencontrent un homme délivré ». Pierre Dominique écrivait ces lignes il y a cinquante ans. Depuis la loi Gayssot, depuis la mainmise de la police de la pensée sur la France et l’Europe, tant de femmes et d’hommes libres ont croupi ou croupissent en prison… Honneur à eux.

 

Propos recueillis par Jérôme BOURBON.

   

Pour commander le livre : règlement à la commande par chèque à l’ordre de Synthèse nationale à retourner à : Synthèse nationale 116, rue de Charenton 75012 Paris 18, 00 € l’exemplaire (+ 3 € de port).


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dimanche, 08 juillet 2012

Polémique inattendue : Le "Dictionnaire des polémiste" de Robert Spieler provoque l'ire de la direction du journal Présent...

2277121978.jpgRobert Spieler avait été invité, sans l’avoir nullement sollicité, à donner une interview au quotidien Présent (*) suite à la parution de son livre Le Dictionnaire des polémistes (cliquez ici). La journaliste de Présent qui avait réalisée l’interview avait fort aimablement qualifié Robert Spieler de « remarquable polémiste chez notre confrère Rivarol ».

 

Or, la parution de cette interview a suscité une fureur folle du fondateur de Présent, Jean Madiran, et de Jeanne Smits, la directrice du journal. Madiran évoque « un accident lamentable », évoquant la « bassesse des insultes à Maurras et aux maurassiens » et se plaint de se « faire insulter à domicile, chez moi, à Présent  par un provocateur invité (le supposé provocateur étant Robert Spieler). Jeanne Smits, écrit qu’elle n’aurait jamais laissé paraître cette interview si elle l’avait lue. Bref, Le Dictionnaire des polémiste engendre déjà des polémiques inattendues... 

 

Notons que le journal l'Action française, dans sa livraison de cette semaine, se montre beaucoup moins rancunier que Présent puisqu'il consacre un article fort élogieux au livre de Robert Spieler.

 

Robert Spieler nous communique sa réponse à ces "accusations" :

 

J’ai notamment évoqué dans cette interview un polémiste de très grand talent, Lucien Rebatet, qui fut, comme Jean Madiran, et comme je m’honore de l’être aujourd’hui, un chroniqueur de Rivarol. Il avait eu, il est vrai, la dent un peu cruelle à l’encontre de Charles Maurras et de l’« Inaction Française ». Je raconte ce que Rebatet évoque dans ses Décombres. Pendant que Paris était à feu et à sang, au lendemain des émeutes du 6 février 1934, Maurras écoutait « trop galamment le caquetage d’une pécore du monde. » Interrompu par un partisan qui lui demandait d’agir, il « se cambra, très froid et très sec, et frappant du pied » déclara : « Je n’aime pas que l’on perde son sang-froid ». Puis, raconte Rebatet, « incontinent, il se retourna vers la perruche, pour lui faire à n’en plus finir l’honneur immérité de son esprit. »

 

Dans mon interview, j’évoque aussi la diatribe de Rebatet à l’encontre de Maurras : « Sa confiance allait infailliblement aux personnages les plus nuisibles, les plus falots, une bande de ratés, de plats flatteurs, voire de vrais gredins à scapulaires. » Damned, Jean Madiran, qui connut quelque peu Maurras, s’est senti visé, on se demande pourquoi, par ces propos de Rebatet. Du coup, il fulmine. Il expectore, il argumente, il couine, m’accusant de venir « l’insulter dans son journal » et écrivant : « Non, l’entourage de Maurras n’était pas composé d’imbéciles et de gredins ; non, sa confiance n’allait pas infailliblement aux plats flatteurs. » Je n’avais certes jamais affirmé que Madiran était un imbécile, un gredin ou un plat flatteur. Pourquoi s’est-il senti visé par des propos tenus, il y a 70 ans, par Lucien Rebatet, à qui il voue apparemment une haine antédiluvienne, parlant de la « bassesse de ses insultes »  et le qualifiant de « triste inventeur ». ? Mystère.

 

Madiran, me dit-on, est un homme profondément méchant. Il parait cependant qu’il se bonifie avec l’âge. Dans quelle direction, je l’ignore à vrai dire. Pour ma part, je trouve cela plutôt amusant quand cette méchanceté s’exerce au détriment de ses ennemis et en même temps rigolo que nonobstant ses supposées convictions, il ne sache pas pratiquer le pardon de supposées offenses, fût-ce 70 ans plus tard. Jeanne Smits, la directrice de Présent, explique quant à elle héroïquement que si elle avait lu l’interview, elle ne l’aurait pas publiée pour « les raisons évoquées par notre directeur émérite » et… pour  « quelques autres encore. » Lesquelles ? Mystère et boule de gomme. Ils sont vraiment trop mignons… Je les adore…

 

(*) Entretien avec Catherine Robinson publié dans le numéro de Présent daté du samedi 30 juin dernier.

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vendredi, 29 juin 2012

Un nouveau Bouquin de Synthèse nationale : Le Dictionnaire des polémistes, d'Antoine de Rivarol à François Brigneau, par Robert Spieler...

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Tout au long de l’année 2011, Robert Spieler a proposé aux lecteurs de Rivarol, l’hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne, une série d’articles consacrés aux polémistes qui marquèrent l’histoire de la presse depuis la Révolution française, jusqu’au milieu du XXe siècle. Il reprend ainsi le travail effectué par Pierre Dominique dans son ouvrage publié au début des années 60 (et aujourd’hui épuisé) Les Polémistes français depuis 1789.

Ce Dictionnaire des polémistes rassemble tous ces articles. Vous retrouverez ici les grands noms qui, en leur temps, marquèrent les esprits. Ils n’hésitaient pas à dénoncer les puissants du moment. Beaucoup parmi eux payèrent très cher leur engagement.  Aujourd’hui, la liberté d’expression se heurte encore aux ukases du politiquement correct et, comme hier, des lois liberticides, beaucoup plus insidieuses sans doute, empêchent les vrais polémistes de s’exprimer…

Robert Spieler, ancien député, fondateur d’Alsace d’abord, Délégué général de la Nouvelle Droite Populaire, est aussi l’un des journalistes de l’hebdomadaire Rivarol. Chaque semaine il décortique avec délectation et cynisme l’actualité dans sa fameuse Chronique de la France asservie et résistante.

■ Commandez le Dictionnaire des Polémistes :

Règlement à la commande par chèque à l’ordre de Synthèse nationale à retourner à :

Synthèse nationale 116, rue de Charenton 75012 Paris

18, 00 € l’exemplaire (+ 3 € de port)

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