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jeudi, 20 juin 2013

Jeudi 4 juillet : Francis Bergeron chez Les Ronchons...

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mardi, 18 juin 2013

Sortie le 25 juin de l'ultime livre de Dominique Venner : UN SAMOURAI D'OCCIDENT

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lundi, 10 juin 2013

"Bardèche et l'Europe", le nouveau livre de Georges Feltin-Tracol, vu par Yanndarc

Barde-che et l-Europe.jpgPar Yanndarc cliquez ici

Le dernier livre du camarade Georges Feltin-Tracol nous explique la vision qu’avait Maurice Bardèche de l’Europe.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, deux grandes puissances règnent en maître : le bloc soviétique et le bloc américain. Contre le communisme et contre le capitalisme représenté par les États-Unis, Maurice Bardèche envisageait une troisième voie : une Europe forte totalement indépendante et reposant sur des nations souveraines. Bardèche – tout en étant un fervent européen – croît au rôle essentiel des Nations : « La position dont le nationalisme doit s’emparer, comme une armée au combat, est celle du jacobinisme. »

Cette vision de la France va à l’encontre de celle que promeuvent d’autres farouches Européens comme Jean Mabire. En effet, le militant normand plaide plutôt pour une Europe ethno-régionaliste.

Une fois l’État-nation renforcé, Maurice Bardèche estime que la construction de l’Europe doit prioritairement et principalement reposer sur une puissance militaire. L’économie est certes importante mais il estime que cela est secondaire. L’économie doit bien évidemment aider à la création d’une Europe puissante. Mais en aucun cas elle doit en être le moteur. D’ailleurs il n’aura de cesse de dénoncer cette Europe économique que nos ennemis veulent créer. Son anticommunisme ne lui fait pas oublier que « le libéralisme sauvage nous expose non seulement à une invasion, mais à une dépossession. Il entraîne à la fois notre assujettissement économique et la paupérisation de tous ceux qui travaillent dans les branches détruites ou fragilisées de chaque production nationale ». Ou encore : « Le libéralisme économique, c’est-à-dire l’acceptation des lois de la concurrence sur le marché mondial, est à l’origine de la plupart des maux de la civilisation moderne. ». Écrits prophétiques.

À l’heure où l’Europe de Bruxelles mène à la ruine les nations et les peuples, peut-il y avoir un avenir pour une Europe vraiment européenne ? Le beau-frère de Robert Brasillach nous répond par l’affirmatif : « L’heure de l’Europe reviendra. Elle reviendra quand viendra l’heure du courage et celle de la volonté. » Des propos qui nous rappelle la philosophie de Dominique Venner, cet autre Grand Européen récemment disparu.

Un livre incontournable pour tous ceux qui veulent connaître le modèle européen que nous proposait Maurice Bardèche. L’Europe de Bardèche, un modèle en devenir ?

 

Georges Feltin-Tracol, Bardèche et l’Europe. Son combat pour une Europe « nationale, libérée et indépendante », Les bouquins de Synthèse nationale, 112 p., 18 € (+ 3 € de port), à commander à Synthèse nationale, 116, rue de Charenton, 75012 Paris, chèque à l’ordre de Synthèse nationale.

Blog de Yanndarc cliquez là

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mercredi, 05 juin 2013

Gérard Pince présente son nouveau livre : "Les Français ruinés par l'immigration"...

sans-titre.pngMon dernier ouvrage intitulé « Les Français ruinés par l’immigration » vient de paraître aux éditions Godefroy de Bouillon. À partir de la comptabilité nationale de l’année 2011 (nous ne disposons pas de données plus récentes), j’ai analysé l’impact de l’immigration sur l’emploi, les revenus, les finances de l'État et le produit intérieur brut (PIB) qui correspond à la richesse créée par les Français en un an.

 

Le titre évoque le spectre de la ruine. C’est le mot juste ! Ce document taille en pièces les arguments des « élites » qui prétendent que l’immigration nous avantage. Il démontre au contraire d’une manière irréfutable qu'elle entraîne la faillite de nos finances publiques et pénalise lourdement le niveau de vie de votre ménage. Je ne vous cite pas les chiffres qui illustrent l’ampleur du désastre. Il est préférable de se plonger dans l’ouvrage pour comprendre l’engrenage qui nous broie.

 

Au terme de cette lecture, vous découvrirez que les efforts d’austérité imposés aux Français proviennent du refus de réguler l’immigration extracommunautaire. Comment interrompre cette hémorragie ? Des solutions existent et j’en évalue l’impact mais qui aura le courage de les appliquer ?

   

Au prix d’un long travail, j’ai ainsi édifié un barrage contre le mensonge. Je m’attends à un silence des médias. À vous de faire connaître cet ouvrage que vous pouvez commander en cliquant sur le lien suivant : Editions Godefroy de Bouillon http://www.godefroydebouillon.fr/crbst_5.html#anchor-top   

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jeudi, 23 mai 2013

"BARDECHE ET L'EUROPE", un nouveau livre de Georges Feltin-Tracol publié par Les Bouquins de Synthèse nationale...

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L'AUTRE EUROPE DE MAURICE BARDECHE :

Universitaire promis à un bel avenir littéraire, Maurice Bardèche entre en politique le jour de l’exécution de son beau-frère, Robert Brasillach. Il devient alors le pourfendeur d’une justice de vainqueurs.

Fort d’un engagement payé par des procès et une incarcération, Maurice Bardèche est dès les années 1950 l’artisan d’une révolution mentale parmi les nationalistes français envers l’Europe. Tant au cours de la Guerre froide qu’au moment de la Détente, à la tête de la revue Défense de l’Occident et dans ses livres, il expose en géopoliticien fin et lucide une troisième voie nationale-européenne, parfois néo-fasciste, prête à dialoguer avec les nationalismes du Tiers-Monde.

Par une démarche souvent déroutante, Bardèche entend promouvoir son idée de l’Europe, une « Europe cuirassée », car « nationale, libérée et indépendante ». À l’heure où l’Union européenne atlantiste, bureaucratique et mondialiste conduit à une impasse catastrophique, le raisonnement bardéchien et ses solutions retrouvent une pertinence inattendue.

L'auteur : Georges Feltin-Tracol

Né en 1970, passionné de géopolitique, d'histoire et de métapolitique, Georges Feltin-Tracol co-fonde en août 2005 le site non-conformiste, identitaire et solidariste Europe Maxima (www.europemaxima.com) dont il en assume la rédaction en chef. Auteur d'Orientations rebelles (Éditions d'Héligoland, 2009), de L'Esprit européen entre mémoires locales et volonté continentale (Éditions d'Héligoland, 2011) et de Réflexions à l'Est (Alexipharmaque, 2012), il collabore aussi à L'Unité Normande, à Réfléchir & Agir, à Salut public, à Culture Normande et à Synthèse nationale.

Bulletin de commande : cliquez ici

Les Bouquins de Synthèse nationale cliquez là

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samedi, 18 mai 2013

La vérité sur le "révolutionnaire" Mélenchon !

couv2.jpgSource PdF Calvados cliquez ici

Dans son dernier ouvrage Le trotskisme dégénéré (Les Bouquins de Synthèse nationale, 2013, cliquez ici), l'ancien trotskiste caennais Patrick Gofman, désormais sympathisant de la cause nationale, se paie (entre autres) Jean-Luc Mélenchon dans son chapitre Quelques asticots sur la charogne trotsko-lambertiste :

"Jean-Luc Mélenchon est de ceux qui m'inspirent la plus vive répugnance. Son opportunisme et son carriérisme, à peine voilés par un fumigène rouge, me semble des plus salement cyniques. Dirigeant de la secte Lambert à Besançon de 1972 à 75, il ne tarde pas à découvrir de quel côté son assiette est beurrée, adhérent au PS dès 1977. Et dès 1986 - il a 35 ans - la sieste commence pour lui au Sénat ! Pour un bon quart de siècle, au cours duquel le Damné de la Terre encaisse :

Traitement mensuel : 7.100,15 euros dont

Indemnité parlementaire de base : 5.514,68 euros bruts

Indemnité de résidence : 165,44 euros bruts

Indemnité de fonction 1.420,03 euros bruts

A ce traitement s'ajoutent :

- Indemnité de frais de représentation : 6412 euros bruts (6037,23 euros nets). Somme forfaitaire sans justificatif et non imposable. Soit un revenu par sénateur de 13.512,15 euros.

- Rémunération de 1 à 3 assistants (à temps plein) : 7.548,10 euros bruts.

- Subvention mensuelle aux groupes politiques : 1.330,02 euros par sénateur.

- Supplément familial de traitement

Avantages en nature :

- Accès gratuit au réseau SNCF (1re classe)

- Taxis gratuits à Paris

- Bureau individuel

- Ordinateur, internet, 4 lignes téléphoniques, courrier

- Quotas de transports aériens (40 A-R Paris/Circonscription)

- Prêts d'aide au logement (pour 2008 : montant moyen 94 000 euros, taux moyen 2%)

La moitié de ce pactole est imposable.

Retraite : pension mensuelle moyenne de retraite au 1er septembre 2011 de 4.442 euros nets. Le droit à la pension est ouvert dès 60 ans.

La belle au bois dormant est réveillée en sursaut en 2007 par le fracas de l'effondrement stalinien : 01,93% dans le Buffet. Les Sept Nains trotskistes récoltent 05,75% à trois. Mélenchon calcul probablement qu'il lui sera facile de capter les suffrages de tous ces minables. Il fonde son Parti de Gauche l'année suivante, 2008 ; et collecte bel et bien 11,10% à la présidentielle 2012."

Commandez le dernier Gofman cliquez ici

08:43 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 16 mai 2013

"Les guerres d'Afrique, des origines à nos jours", un nouveau livre de Bernard Lugan

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Le long déroulé de l’histoire du continent africain est rythmé par une succession de guerres. Les plus anciennes sont figurées sur les parois peintes du Sahara et de l’Afrique australe ; les plus récentes font l’actualité, de la Libye au Kivu et de la Somalie au Mali.

Dans l’Afrique d’ « avant les Blancs », la guerre entraîna la mutation de nombre de sociétés et fut créatrice d’empires, dont ceux d’el Hadj Omar, de Samory, de Rabah, de Shaka Zulu, etc.

Avec la conquête coloniale, à l’exception de l’échec italien en Ethiopie, les guerres tournèrent toutes à l’avantage des colonisateurs, même si, ici ou là, des batailles retardatrices dont le livre rend compte, furent occasionnellement remportées par les Africains.

La parenthèse impériale fut ensuite refermée sans affrontements majeurs, les guérillas nationalistes n’y étant jamais en mesure de l’emporter sur le terrain.

Après les indépendances, l’Afrique fut ravagée par de multiples confits qui firent des millions de morts et des dizaines de millions de déplacés.

Après la « guerre froide », l’Afrique redevint l’actrice de ses propres guerres, donc de sa propre histoire. Les placages idéologiques et politiques qui lui avaient été imposés depuis des décennies volèrent alors en éclats et le continent s’embrasa. Durant la décennie 2000-2010, 70% des décisions de l’ONU et 45% des séances du Conseil de Sécurité furent consacrées aux conflits africains.

Les guerres d’Afrique, des origines à nos jours, Bernard Lugan, Les éditions du Rocher, 2013. 408 pages, 72 cartes et planches 37,00 €, franco de port.

Sortie du livre le 1er juin 2013 mais il est disponible à l’Afrique Réelle dès le 17 mai et peut y être commandé dès à présent.

Bernard Lugan cliquez ici

18:33 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 15 mai 2013

Franck Abed nous présente le dernier livre d'Anne Kling : "Menteurs et affabulateurs de la Shoah"...


Sur le livre d'Anne Kling cliquez ici

Pour commander ce livre cliquez là 

 

18:06 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 05 mai 2013

Dans Rivarol de cette semaine, un important article sur la réédition de "l'Historisme de Jacques Doriot et du PPF" édité par Les Bouquins de Synthèse nationale. Il y a quelques semaines, le Cercle Non Conforme de Lille consacrait un article à ce livre :

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Source Cercle Non Conforme de Lille cliquez ici

Bernard-Henri Lejeune, Historisme de Jacques Doriot et du Parti Populaire Français, Tome I : avant la défaite de 1940, Les bouquins de Synthèse Nationale, 2012

L’historisme de Jacques Doriot et du Parti Populaire Français est un recueil de documents paru en 1977 à l’initiative de Bernard-Henri Lejeune, qui fut militant de l’organisation de jeunesse du PPF et resta fidèle à son engagement toute sa vie. La première partie, préfacée par Roland Hélie, est parue en 2012 et la deuxième, inédite, va paraître courant 2013. Je vais porter une critique sur ce premier volet, qui présente la pensée de Jacques Doriot et de son parti jusqu’en 1940, année de la défaite française.

Les textes rassemblés permettent de mieux cerner la doctrine du PPF, mais également d’éclairer le contexte d’avant guerre, marqué par un ensemble de crises, politique, sociale, économique, géopolitique. Il m’est apparu à la lecture de ces 130 pages, qu’il est difficile de faire abstraction de notre temps présent, bien qu’il faille toujours se garder de diachronies simplificatrices.

Le livre présente de nombreux textes : le discours de fondation du mouvement, son programme, son organigramme, le chant du mouvement, et d’autres textes issus de meeting ainsi que quelques éclairages historiques postérieurs.

Le PPF porte une réflexion à la croisée des chemins. Le premier paragraphe du premier texte « Le rendez-vous de Saint-Denis », écrit par Pierre Drieu la Rochelle en est une parfaite illustration : « Ca ne marchera pas : il y avait des gens de droite dans la salle de la mairie de Saint-Denis qui regardaient des gens de gauche et qui leur souriaient. » assènent péremptoirement deux journalistes. « Erreur fondamentale, qui est dans chaque mot. » répond Drieu la Rochelle.

A la lecture de l’ouvrage nous sentons l’influence de la pensée socialiste (Proudhon, Fourier, Saint-Simon, …), malgré quelques freins à abattre totalement le capitalisme, ainsi qu’une très grande défiance face au communisme, incarné par l’URSS, ennemi numéro 1 d’après le PPF. Jacques Doriot, comme Drieu La Rochelle, dépeignent l’URSS comme une expérience socialiste ratée, qui a trahie la révolution ouvrière, où l’aristocratie bourgeoise a été supplantée par l’aristocratie soviétique. Le parti communiste français est présenté comme un mouvement piloté de l’extérieur par Staline, dépourvu de volonté propre et servant les intérêts de l’URSS avant ceux des travailleurs Français. Le chef du PPF parle même d’un « national-soviétisme » impérialiste. Il est utile de rappeler ici que Jacques Doriot fut un cadre du PCF, élu de la banlieue rouge à Saint-Denis et non un réactionnaire anti-communiste de droite. D’ailleurs le programme du PPF est clair, il veut combattre le « conservatisme social », favoriser l’émancipation des travailleurs, en permettant d’allier progrès technique avec progrès social tout en cherchant à éviter que l’homme soit au service de la technique. Autant de réflexions qui trouvent leur écho dans la pensée du XXe siècle.

Un autre thème du livre m’a semblé important, la position du PPF sur les colonies. A l’instar de la plupart des mouvements hexagonaux, le PPF est favorable aux colonies. Mais le PPF a une vision très intéressante à ce sujet. Particulièrement sur la situation de l’Algérie. Tout d’abord Victor Arrighi, ancien communiste, secrétaire du PPF et délégué à l’Algérie, s’oppose à l’assimilation, estimant que les « indigènes » doivent conserver leur culture propre et qu’ils ne deviendront jamais des Français, à quelques exceptions prêts. Il plaide en faveur de l’association (comme dans l’Empire britannique). Il en profite pour aborder le cas des Juifs, en particulier ceux d’Afrique du nord. D’après lui, l’antijudaïsme consistant à considérer que les Juifs sont tous des traîtres, des lâches, responsables de tous les malheurs est une erreur. En revanche, il pointe du doigt le décret Crémieux de 1871, qui a donné la citoyenneté française aux Juifs d’Algérie, estimant que ce fut ici une grave erreur, car les Musulmans refusaient d’être dirigés par des Juifs (révolte de El Mokrani) en plus de créer de nouvelles formes d’inégalités. Aussi, il n’hésite pas à dire que « le racisme, ce sont les Juifs qui l’ont inventé ». Ensuite, il s’insurge sur le fait que les gouvernements français successifs ont toujours favorisés le commerce extérieur au détriment du commerce des colonies. Ainsi, d’après l’auteur dont le discours fut prononcé au deuxième Congrès national du parti, la France achetait du vin Portugais ou Grec alors que les producteurs Marocains, Algériens et Tunisiens peinaient à vivre de leur production. Le raisonnement s’applique au commerce du coton ou du blé. Pour le PPF, la France, avec ses colonies, pouvait vivre de façon autarcique et favoriser en même temps le développement des territoires colonisés, les « indigènes » pouvant écouler leurs productions en métropole (en plus de créer à terme un marché intérieur aux colonies). Enfin, le PPF défendait la position selon laquelle les colonies devaient être la fierté de la France, ouvrir des perspectives à la jeunesse française et permettre de former l’élite de la nation. Le PPF avait aussi une idée claire sur le travail dans les colonies et s’insurgeait sur le fait que des métropolitains travaillent comme « composteurs de tickets de tramway » alors que les autochtones étaient en capacité d’occuper ses emplois sur leur propre sol. In fine, le parti avait la politique suivante, priorité aux emplois des Français puis priorité à celui des Musulmans face au travailleur étranger. Le PPF fut le principal parti d’Algérie et une bonne partie des élus du PPF le furent en Algérie. Des élus Français mais aussi Musulmans, selon la terminologie en vigueur à l’époque.

Un autre thème du livre, tout à fait d’actualité, a suscité mon attention. Il s’agit de la réflexion du PPF sur l’Etat. Le parti de Doriot n’hésite pas à trouver une filiation entre le Parti Jacobin de la révolution française et les états totalitaires* soviétique, allemand et italien, sur lesquels il exerce une critique. Le PPF, qu’on sent proche d’une certaine forme de fascisme, a pourtant une position sur l’état assez pondérée. L’état doit être fort et doit arbitrer les conflits sociaux et économiques. Nous percevons la vision d’un Etat régulateur, tellement honni par les libéraux. En revanche, le PPF est favorable à ce que les communes puissent avoir une certaine autonomie en matière sociale (proudhonisme ?) et à ce que les régions tiennent une place conformément à ce qu’était la tradition française d’Ancien Régime. L’Etat doit donc être fort, sans devenir « totalitaire », laisser une autonomie locale et séparer drastiquement les différents types d’élections. Drieu la Rochelle préconise ainsi dans un des textes proposé que le Président soit élu de façon indépendante des autres échelons et du Parlement. Toutes ses idées se retrouveront lors de la création de la Ve République… De fait le PPF ne se considère pas comme un « parti fasciste » mais comme un « Parti français » car, sans renier une certaine proximité avec le fascisme, il considère que chaque pays doit tracer sa voie selon sa propre tradition politique. Il fait le constat que les nationalismes se sont repliées sur eux-mêmes, au seul service de leur nation (Italie, Allemagne, Chine, URSS, etc…). Dans le programme politique déjà, une phrase courte, limpide, tranche la question comme un coup de poignard : « on ne peut pas faire d’internationalisme tout seul. »

A la lecture du livre, vous découvrirez bien d’autres aspects du parti, de la carrière politique et de la personnalité de Jacques Doriot, de son rapport avec les autres mouvements, de gauche comme de droite. La volonté de maintenir la paix, alors que le Traité de Versailles n’est plus respecté, que la SDN paraît impuissante et les politiques incapables de dialoguer avec l’Allemagne et d’empêcher l’ingérence du parti communiste. Mais en définitive, un chapitre m’aura particulièrement interpelé et m’apparaît comme une leçon de pensée politique française : « le mouvement et les hommes » (pp.65 à 74) où Jacques Doriot sur ces quelques pages donne sa vision sur ce que doit être un mouvement porteur d’idées et sur les hommes qui le compose. Il met en avant l’importance de l’idée et son maintien dans la durée sans céder aux turpitudes du temps. Le « Grand Jacques » délivre une pensée qui me semble particulièrement féconde et des principes sur lesquels un mouvement révolutionnaire se doit de reposer.

« La conquête d’un pays est plus difficile que la satisfaction d’ambitions personnelles. »

La lecture de cette première partie de l’historisme est donc particulièrement vivifiante et amène à se poser de nombreuses questions doctrinales autant qu’historiques. Le livre est enrichi d’un cahier photo noir et blanc présentant l’Emancipation nationale, journal dont Pierre Drieu La Rochelle était éditorialiste, ainsi que Jacques Doriot en tant que responsable politique, mais aussi dans sa vie personnelle. Nous regretterons juste le prix de l’ouvrage (18 euros), qui le rend peu accessible aux bourses des plus jeunes et des plus modestes.

* les discours du PPF utilisent le terme de totalitaire, je le reprends donc pour rester fidèle à la pensée du parti.

Jean

Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

Le livre est en vente à Lille à la boutique Tribann cliquez là

Pour se procurer ce livre, cliquez ici

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mardi, 30 avril 2013

« Il est indispensable de démonter pièce par pièce le véhicule funèbre du trotskisme. Il faut dresser son bilan historique,falsifié par lui-même avec le même cynisme crapuleux que le stalinisme, son frère ennemi »

couv2.jpgEntretien avec Patrick Gofman, auteur du livre Le Trotskisme dégénéré (éditions Les Bouquins de Synthèse nationale)

(propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

 

Naufrage avec son concurrent stalinien

Pourquoi la chaloupe trotskiste coule-t-elle avec le Titanic stalinien ? Parce qu’elle est à sa remorque ! Depuis 1938, le trotskisme, dans ses mille et une chapelles, se présente comme la direction alternative du prolétariat révolutionnaire mondial. La disparition du pouvoir soviétique, l’effondrement électoral et moral du PCF devrait donc ouvrir un boulevard aux trotskistes ? Eh bien, non. Les remous de l’immense naufrage stalinien entraînent vers le fond les frêles esquifs de son opposition de gauche. Patrick Gofman décrit ici avec précision, brièveté, références, hu­mour et cruauté, les dégénérescences parallèles des staliniens et des stalinains, leur choc fatal avec l’iceberg de l’Histoire, leurs derniers gargouillis dans l’eau glaciale.

Eh bien, Monsieur Gofman, vous tirez sur les ambulances, à présent ?

Les corbillards, vous voulez dire ? Oui, c’est bien triste. Mais il est indispensable de démonter pièce par pièce le véhicule funèbre du trotskisme. Il faut dresser son bilan historique, falsifié par lui-même avec le même cynisme crapuleux que le stalinisme, son frère ennemi.

Mais quelle importance ?!

Le stalinisme et son appendice trotskiste se sont emparés d’un mythe – utopie ou uchronie, si vous préférez – permanent et fondamental de l’humanité : le communisme. « Partageons tout en frères ». Ils ont souillé, défiguré, empoisonné ce beau rêve. Il ne faut pas permettre que l’ultra-libéralisme mondialiste l’enterre pour mille ans avec ses falsificateurs.

De quoi vous mêlez-vous ?

De mes oignons. J’ai donné ma jeunesse (1967-79) au trotskisme, dans sa variante « lambertiste », la plus sectaire et dogmatique. Mon expérience et ma documentation m’autorisent à montrer la dégénérescence et la nature criminelle du bolchevisme intégriste. Du moins, je veux ouvrir la voie à des historiens plus compétents, tout comme mon roman Cœur-de-Cuir (Flammarion, 1998) a été suivi d’autres révélations.

Le trotskisme dégénéré de Patrick Gofman, 134 pages, 18 euros, éditions Les Bouquins de Synthèse nationale, dirigée par Roland Hélie. Cliquez ici ou cliquez là

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lundi, 29 avril 2013

PARUTION AUJOURD'HUI AUX "BOUQUINS DE SYNTHESE NATIONALE" DU NOUVEAU LIVRE DE PATRICK GOFMAN ; LE TROTSKISME DEGENERE...

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Bulletin de commande

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mardi, 09 avril 2013

LIBRAIRIE DUQUESNE (Paris) SAMEDI PROCHAIN :

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dimanche, 07 avril 2013

Les Editions Soukha rééditent "A la barre de l'Indochine", les mémoires de l'Amiral Decoux, dernier gouverneur français en Indochine...

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Eric Miné

Alors que l’Amiral Jean Decoux était la cible d’un procès « d’épuration » – qui se conclurait par un non-lieu –, le Roi du Cambodge, Norodom Sihanouk, lui écrivit le 20 juin 1946 : « … je dirai avec quelle abnégation vous avez, en Indochine, servi les intérêts supérieurs de la France et avec quelle noblesse de cœur vous avez assuré, pendant quatre ans, la protection des peuples indochinois contre l’ennemi. Je suis certain que justice vous sera rendue et que la France vous considérera comme un des meilleurs parmi ses fils ».

Ainsi va l’Histoire. Selon ses aléas, le héros devient bien vite le « traître » aux yeux d’une opinion désinformée par des intérêts qui la dépassent ou, à tout le moins, est-il « effacé » d’une mémoire qui dérange. L’Amiral Decoux, malheureusement, n’a pas échappé à cette règle.

À la barre de l’Indochine – le récit de son gouvernorat – était introuvable depuis de nombreuses années. Et pourtant… quel témoignage exceptionnel !

D’une écriture élégante et avec un soin extrême des détails, l’Amiral nous explique comment il tint le « navire Indochine » hors de l’eau au milieu de la tempête de la Seconde Guerre mondiale. Il nous décrit l’enchaînement des événements et les défis qui s’amoncellent, auxquels il doit faire face avec pour unique objectif l’accomplissement de sa mission : maintenir l’Indochine dans le giron français.

Mais la portée de son action va bien au-delà. L’énergie de Jean Decoux était aussi tendue pour construire les fondations profondes d’un avenir commun librement décidé entre la France, les royaumes du Laos et du Cambodge, et le « Vietnam ». L’Amiral Decoux fut ainsi le premier haut responsable français à employer le mot Vietnam pour ce qu’on nommait encore le Tonkin, l’Annam et la Cochinchine.

Le coup de force nippon du 9 mars 1945 et ses funestes conséquences fracasseront l’espoir de l’Amiral d’une indépendance pacifique de ces pays en association avec la France. Toujours est-il qu’À la barre de l’Indochine pose clairement les bases de ce que pourraient encore être demain ces rapports fraternels et privilégiés avec des peuples qui nous sont si proches à tant d’égards. Si nous voulions bien un jour assumer aussi les bienfaits de notre histoire coloniale…

En ce sens, À la barre de l’Indochine n’est pas seulement un extraordinaire document historique. Il est aussi un livre terriblement actuel.

A la barre de l'Indochine, Amiral Jean Decoux, édition Soukha, 2013, présenté par Eric Miné et préfacé par Jacques Decoux, 21,00 €. Plus d'infos cliquez ici

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mercredi, 27 mars 2013

Les "Chroniques radioactives" de Charles-Henri d'Elloy...

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Depuis plusieurs années, Charles-Henri d’Elloy déclame ses chroniques sur Radio Courtoisie, en particulier dans l'émission de Martial Bild.

Ecrit dans un style percutant et limpide, cet ouvrage contient un ensemble de textes sur des sujets variés traités avec ironie mais non dénués de convictions.

« J’irai cracher sur vos tongs », « A quoi sert l’Histoire ? » « L’homme de droite », « Illustration et défense du Parisien », « L’éloge de l’immobilité », « Apologie de l’uniforme » ou « Requiescat in pace » sont autant de textes qui ont marqué les auditeurs.

Chroniques radioactives, Editions Godefroy de Bouillon,172 pages,17,50 €.

Vous pouvez dès à présent commander ce livre dans notre catalogue en ligne, pour cela cliquez sur le lien suivant  cliquez ici

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mardi, 26 mars 2013

Il est sorti ! Le nouveau livre d'Anne Kling, l'auteur de "La France licratisée"...

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Au fil des années, la shoah s’est transformée en sujet totalement tabou et sacralisé dans nos sociétés occidentales. Echappant aux historiens qui risquaient de la « banaliser », crime suprême, elle a fini par quitter le domaine du rationnel et de la critique historique pour entrer de plain-pied dans celui du « mystère ». Pour ne pas dire de la religion.

Dans ces conditions, il n’est guère étonnant que des petits malins aient exploité à leur profit un filon qu’ils jugeaient prometteur. Cet ouvrage relate un certain nombre des tromperies avérées de ces menteurs de la shoah, récits d’imaginaires souffrances ou de tribulations présentées comme autobiographiques.


Il relate également les affabulations, exagérations, inventions ou récupérations d’autres personnages, y compris celles d’anciens déportés dont les récits soulèvent quelques questions.

256 pages, 18 €

Pour commander, adresser le bulletin de commande en PJ accompagné d'un chèque (à l'ordre de Synthèse nationale) de 21 € (18 € +3 € de frais d'envoi) à :

 

Synthèse nationale

116, rue de Charenton 75012 Paris

(correspondance uniquement)

 

Bulletin de commande : cliquez ici

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samedi, 23 mars 2013

Jean-Claude Rolinat sera mercredi invité à l'émission de Martial Bild sur Radio Courtoisie

AvionTueur_A4.jpgJean-Claude Rolinat sera l’invité de Martial Bild sur les ondes de Radio Courtoisie le mercredi 27 mars à partir de 19 h pour évoquer son dernier livre paru à L’Atelier Fol’Fer, L’avion, cet étrange tueur de célébrités, édité chez Fol'fer.

Ce que la presse en dit : cliquez ici

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Radio Courtoisie : cliquez ici

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mercredi, 13 mars 2013

Sortie aujourd'hui en France du livre de Thilo Sarrazin qui fit scandale outre-Rhin...

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Ce livre, sorti en Allemagne fin 2010 sous le titre « L’Allemagne court à sa perte », suscita un véritable tollé d’indignation au sein de la bobocratie d’outre-Rhin qui n’avait plus de mots assez forts pour hurler son courroux.

Certes, l’auteur, Thilo Sarrazin, ne pouvait pas être soupçonné de quelconques sympathies d’extrême droite puisque son CV pouvait suffire à lui seul à lui assurer la bienveillance de la bien-pensance institutionnalisée. Economiste réputé, il était en effet membre du directoire de la Banque fédérale allemande et adhérent du Parti social-démocrate… Que du clean !

Et pourtant, abondance de brevets de bonne conduite n’interdit pas clairvoyance subite… Ainsi, dans son livre, Thilo Sarrazin s’insurge à la fois contre la dénatalité catastrophique qui tue le peuple allemand et contre l’immigration musulmane qui ronge la civilisation européenne. Cet ouvrage révolta les chiens de garde de la pensée unique, ce dont nous ne nous plaindrons pas… surtout lorsque l’on sait qu’il fut vendu à plus de 2 millions d’exemplaires dans son pays ce qui correspond à un record exceptionnel.

Souhaitons que l’édition française remporte un même succès !

L'Allemagne disparait, Thilo Sarrazin, Les Editions du Toucan, 520 pages, 25,00 €, sortie 13 mars 2013.

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vendredi, 08 mars 2013

Samedi 23 mars : Jacques Vergès à la Librairie Contretemps...

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Librairie Contretemps cliquez ici

Le Bouquins de Synthèse nationale

sont en vente à la Librairie Contretemps

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mercredi, 27 février 2013

Franck Abed revient sur le livre d'Anne Kling consacré au CRIF...

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lundi, 18 février 2013

La France Orange mécanique... malgré le Syndicat de la Magistrature

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dimanche, 17 février 2013

Note de lecture : "Les expulsés" (R.M. Douglas), retour sur un crime oublié contre l'Humanité...

51u5Zf71bLL__SL500_AA300_.jpgMarc Rousset

Source cliquez ici

On nous parle tous les jours de la Shoah, des camps de concentration, de la barbarie nazie, mais jamais des crimes de guerre commis par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale ! 

La traduction en français de l’ouvrage de R. M Douglas, « Les expulsés », est désormais disponible chez Flammarion. L’auteur américain revient sur l’un des grands crimes de masse du XXème siècle : la déportation et la mise à mort par les Alliés des civils germanophones aussitôt après la Seconde Guerre mondiale.

Au total, 14 millions de personnes expulsées de Tchécoslovaquie, Hongrie, Pologne… « La plupart étaient des femmes et des enfants de moins de 16 ans », souligne l’historien. Au bout de chemin, la mort dans des camps de concentration, sur les routes de l’exode européennes ou dans des wagons à bestiaux. C’est « l’un des plus grands épisodes de violation des droits de l’homme de l’histoire moderne », écrit R. M Douglas.

Il évoque une estimation basse de 500.000 victimes et une estimation haute de 1,5 millions de morts. Des souffrances qui « eurent lieu au grand jour, sous les yeux de dizaines de milliers de journalistes, diplomates, travailleurs humanitaires et observateurs divers », rappelle le professeur d’histoire contemporaine à l’université Colgate (New York). Le livre présente les mécanismes de cette expulsion de masse, l’archipel des camps de concentration, les conséquences des expulsions en matière de droit international et le rôle sous-estimé des Alliés dans cette opération à grande échelle.

Ces déracinements brutaux et mortels sont aujourd’hui presque complètement oubliés hors d’Allemagne. Ils font partie de la longue liste des crimes contre l’humanité perpétrés par les Britanniques, les Américains et les Soviétiques durant les années 1940. Anthony Beevor, dans son dernier ouvrage, « La Seconde Guerre mondiale », consacre par exemple un chapitre entier aux « bombardements stratégiques » des Alliés qui firent plus de 300.000 morts entre 1942 et 1945. Le but : raser les villes allemandes (Cologne, Hambourg, Dresde…) et tuer le maximum de civils. Cette politique de la terreur lâcha 1.350.000 tonnes de munitions sur l’Allemagne. Soit l’équivalent en puissance de 25 fois la bombe atomique larguée sur Hiroshima en 1945…

Les expulsés, R. M. Douglas, Flammarion, 2012, 506 pages, 26,00 €

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jeudi, 14 février 2013

Lisbeth Burger : "Mon Journal de Sage-Femme" (Editions de Chiré)...


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mardi, 12 février 2013

Un entretien avec Jean-Michel Thouvenin, auteur de "Identité nationale. Du sentiment à la conscience" (Editions L'AEncre)...

Identite-nationale-e.jpgEntretien avec Jean-Michel Thouvenin, auteur de « Identité nationale. Du sentiment à la conscience » (éditions L’Æncre). Propos recueillis par Fabrice Dutilleul.

Votre essai ne va pas manquer de faire grincer les dents. Pourquoi prendre le risque de relancer aujourd’hui un débat aussi controversé que l’identité nationale ?

Parce que les Français sont restés sur leur faim en 2010, les bien-pensants s’étant violemment opposés à ce thème à même de froisser une certaine immigration dont on a coutume de ménager la susceptibilité ; et parce que la raison qui a suscité ce débat hier est plus que jamais d’actualité.

Quelle est cette raison ?

Le sentiment prégnant que notre identité s’étiole au moment où il faudrait qu’elle se renforce. Dans un contexte où les instances politiques et économiques internationales rongent peu à peu notre souveraineté, nous sommes en butte à une immigration de peuplement qui non seulement s’intègre mal, mais, qui plus est, impose progressivement ses coutumes, sa langue, sa morale, ses rites… grâce à notre lâcheté et à nos renoncements. Est-il acceptable de retirer toute nourriture à base de porc dans certains aliments et dans des cantines afin de ne pas heurter des « Français » récents ?

Ne craignez-vous d’être taxé d’islamophobie et de xénophobie ?

Les « bien-pensants » de tout poil ne manqueront pas de le faire. Mais ce n’est pas être islamophobe d’affirmer que l’islam ne fait pas partie des fondements de notre identité. Par ailleurs, moi je pose sincèrement la question de la place qui reviendra à l’islam dans l’identité de la France de demain. Ça, c’est un vrai sujet que l’on ne pourra bientôt plus occulter. Ce qui est sûr, en attendant, c’est qu’il est hors de question de nous islamiser pour complaire à une immigration dont j’attends toujours qu’on me prouve qu’elle est une « chance pour la France ».

Votre livre accorde une place prépondérante à l’Histoire et à ce que vous appelez « la religion historique »… Qu’apportez-vous d’original au débat ?

Je rappelle d’abord que l’on ne doit pas confondre une France millénaire avec la République. La première est chrétienne, la seconde est héritière d’une révolution régicide et déicide qui a voulu effacer totalement le passé. Or l’Histoire de son pays est un des fondements de l’identité d’une Nation. Donc, ne s’en référer qu’à la République était une erreur. Je profite de ce chapitre pour stigmatiser au passage la déchristianisation avec ses conséquences en termes de morale, d’éthique, de perte de repères.

À cette occasion, vous dénoncez les délinquants, les profiteurs et les doctrinaires qui les défendent, non sans un humour parfois acerbe…

On peut traiter de sujets sérieux sans se croire obligé d’être sinistre. Moi, je vis mes convictions et ma foi avec enthousiasme. Tant mieux si cela transparaît dans mes écrits !

En ce qui concerne l’originalité de mon livre, j’explique que l’on a eu tort de définir l’identité nationale à partir des droits de l’homme, de la démocratie et de la laïcité. Si l’on peut à juste titre être fier de certaines valeurs, celles-ci restent universelles et n’ont pas vocation à fonder notre identité. La France n’est pas un agrégat d’idéologies et de concepts.

D’où quelques formules percutantes…

Je fais partie de ces Français qui sont exaspérés que les notions de droit et d’égalité soient magnifiées au point que l’on en fasse de nouvelles religions avec leurs cohortes d’intégristes et de fondamentalistes. Il en va d’ailleurs de même pour la laïcité ce qui, vous en conviendrez, est un comble !

Votre dernier chapitre trahit votre amour passionné pour la Patrie. Changeant de style, vous allez jusqu’à écrire que la France, on peut l’aimer de façon « charnelle ». N’avez-vous pas l’impression d’aller trop loin ?

Au diable les intellectuels glacés qui voudraient faire de la France un laboratoire à doctrines. « Du sentiment à la conscience », avons-nous choisi pour titre. Tout commence donc par de l’amour et de la fierté pour finir par une conscience collective chargée d’espoir. C’est avec cette appréhension des choses que l’on peut vraiment parler d’identité nationale.

Identité nationale. Du sentiment à la conscience, Jean-Michel Thouvenin, préface du général Henri Pinard Legry, Éditions L’Æncre, 174 pages, 23 euros.

Pour se le procurer cliquez ici

20:09 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 08 février 2013

RAPPEL : rendez-vous parisiens avec Gabriele Adinolfi et la Casapound

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vendredi, 01 février 2013

Le 14 février, un nouveau livre de Jean-Yvs Le Gallou : La Tyranie médiatique...

tyranniemediatique.pngVoici le dernier livre de Jean Yves Le Gallou, directeur de la fondation Polémia, intitulé : "La Tyrannie médiatique".

Les médias ne sont ni un contre-pouvoir, ni le quatrième pouvoir. Ils sont progressivement devenus le premier pouvoir : celui qui s'exerce sur les esprits. Plus inquiétant, ils ont même pris le contrôle des autres pouvoirs, intellectuels, politiques et judiciaires.

Or journaux, radios, télévisions ne sont ni indépendants, ni libres. Ils subissent la loi d’airain des banques et des financiers. Ils sont tenus en laisse par la publicité. Ils sont prisonniers des préjugés de la caste journalistique. Cette alliance du grand capital et de la pensée unique de salle de rédaction passe tout au crible de l’idéologie mondialiste : ouverture des frontières, dérégulation économique et financière, rejet des traditions, « antiracisme » et « mariage gay ». Pour rééduquer les citoyens, les médias les conditionnent par la désinformation et la Novlangue.

Leurs instruments ? La censure, la diabolisation et le bobard, au mépris de l’identité, de la souveraineté, de la démocratie française et des libertés.

Jean-Yves Le Gallou analyse cette tyrannie des temps modernes ; il trace aussi les voies de son renversement : par le développement de l’esprit critique, la réinformation, l’essor des médias alternatifs sur Internet, l’abolition des lois liberticides, le développement de la démocratie numérique et de la démocratie directe.

Pour redonner vie à une véritable liberté d'expression, il faudra bien chasser les assassins de l’information.

La Tyranie médiatique, Jean-Yves Le Gallou, Via Romana, 2013, 378 pages, 23,00 € cliquez ici

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mercredi, 30 janvier 2013

Entretien avec Jean-Michel Thouvenin, auteur de "Identité nationale. Du sentiment à la conscience" (éditions L’Æncre)

Identite-nationale-e.jpgPropos recueillis par Fabrice Dutilleul)

Votre essai ne va pas manquer de faire grincer les dents. Pourquoi prendre le risque de relancer aujourd’hui un débat aussi controversé que l’identité nationale ?

Parce que les Français sont restés sur leur faim en 2010, les bien-pensants s’étant violemment opposés à ce thème à même de froisser une certaine immigration dont on a coutume de ménager la susceptibilité ; et parce que la raison qui a suscité ce débat hier est plus que jamais d’actualité.

Quelle est cette raison ?

Le sentiment prégnant que notre identité s’étiole au moment où il faudrait qu’elle se renforce. Dans un contexte où les instances politiques et économiques internationales rongent peu à peu notre souveraineté, nous sommes en butte à une immigration de peuplement qui non seulement s’intègre mal, mais, qui plus est, impose progressivement ses coutumes, sa langue, sa morale, ses rites… grâce à notre lâcheté et à nos renoncements. Est-il acceptable de retirer toute nourriture à base de porc dans certains aliments et dans des cantines afin de ne pas heurter des « Français » récents ?

Ne craignez-vous d’être taxé d’islamophobie et de xénophobie ?

Les « bien-pensants » de tout poil ne manqueront pas de le faire. Mais ce n’est pas être islamophobe d’affirmer que l’Islam ne fait pas partie des fondements de notre identité. Par ailleurs, moi je pose sincèrement la question de la place qui reviendra à l’Islam dans l’identité de la France de demain. Ça, c’est un vrai sujet que l’on ne pourra bientôt plus occulter. Ce qui est sûr, en attendant, c’est qu’il est hors de question de nous islamiser pour complaire à une immigration dont j’attends toujours qu’on me prouve qu’elle est une « chance pour la France ».

Votre livre accorde une place prépondérante à l’histoire et à ce que vous appelez « la religion historique »… Qu’apportez-vous d’original au débat ?

Je rappelle d’abord que l’on ne doit pas confondre une France millénaire avec la République. La première est chrétienne, la seconde est héritière d’une révolution régicide et déicide qui a voulu effacer totalement le passé. Or l’histoire de son pays est un des fondements de l’identité d’une nation. Donc, ne s’en référer qu’à la République était une erreur. Je profite de ce chapitre pour stigmatiser au passage la déchristianisation avec ses conséquences en termes de morale, d’éthique, de perte de repères.

À cette occasion, vous dénoncez les délinquants, les profiteurs et les doctrinaires qui les défendent, non sans un humour parfois acerbe…

On peut traiter de sujets sérieux sans se croire obligé d’être sinistre. Moi, je vis mes convictions et ma foi avec enthousiasme. Tant mieux si cela transparaît dans mes écrits !

En ce qui concerne l’originalité de mon livre, j’explique que l’on a eu tort de définir l’identité nationale à partir des droits de l’homme, de la démocratie et de la laïcité. Si l’on peut à juste titre être fier de certaines valeurs, celles-ci restent universelles et n’ont pas vocation à fonder notre identité. La France  n’est pas un agrégat d’idéologies et de concepts.

D’où quelques formules percutantes…

Je fais partie de ces Français qui sont exaspérés que les notions de droit et d’égalité soient magnifiées au point que l’on en fasse de nouvelles religions avec leurs cohortes d’intégristes et de fondamentalistes. Il en va d’ailleurs de même pour la laïcité ce qui, vous en conviendrez, est un comble !

Votre dernier chapitre trahit votre amour passionné pour la patrie. Changeant de style, vous allez jusqu’à écrire que la France, on peut l’aimer de façon « charnelle ». N’avez-vous pas l’impression d’aller trop loin ?

Au diable les intellectuels glacés qui voudraient faire de la France un laboratoire à doctrines. « Du sentiment à la conscience », avons-nous choisi pour titre. Tout commence donc par de l’amour et de la fierté pour finir par une conscience collective chargée d’espoir. C’est avec cette appréhension des choses que l’on peut vraiment parler d’identité nationale.

Identité nationale. Du sentiment à la conscience, Jean-Michel Thouvenin, préface du général Henri Pinard Legry, 174 pages, 23 euros, éditions L’Æncre, collection « À nouveau siècle, nouveaux enjeux », dirigée par Philippe Randa. cliquez ici

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dimanche, 27 janvier 2013

Louis de Funes, roi du rire... la bio signée Eric Leguebe rééditée chez Dualpha...

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À travers quelques deux cents films et pièces de théâtre, Louis de Funès s’est imposé comme le N° 1 du cinéma français. Cependant, pour devenir le « Roi du rire », il lui aura fallu lutter, persévérer pendant une vingtaine d’années. Avant d’arriver à la consécration de La Grande Vadrouille, le parfait pianiste de boîtes de nuit a parcouru un chemin parsemé d’épreuves, mais soutenu par la passion.

Passion non seulement de son métier et du public, mais encore passions intérieures l'horticulture, l’histoire de la Vendée militaire, le goût des grands burlesques, de Buster Keaton à Laurel et Hardy. Le culte de l’amitié caractérise aussi celui qui incarna si souvent des personnages rancuniers.

Du Corniaud à Fantomas et à travers la série des Gendarmes de Saint-Tropez, l’ascension de Louis de Funès semble avoir été presque sans histoire. Pourtant, la vie du comédien est à elle seule un scénario haletant, hilarant, émouvant, digne d’un de ses films.

Un roman fabuleux, qui conduira par étapes celui qui mit des années avant de pouvoir faire installer l’eau chaude dans son premier pied-à-terre parisien, à devenir le châtelain du Cellier, la demeure des ancêtres de sa femme, née de Maupassant.

Louis de Funes, roi du rire… Eric Leguebe, Editions Dualpha, 260 pages, 31 euros.cliquez ici

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mercredi, 23 janvier 2013

Après Trotski, Lénine et Staline, Nicolas Tandler publie une biographie de Karl Marx...

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Né dans la famille aisée d’un juriste, en territoire devenu depuis peu prussien, Karl Marx conteste tout ce qui l’entoure, dès ses premières années. Dans l’ombre d’un conflit entre ses parents, au sujet d’une religion abandonnée (le judaïsme) pour une autre (le protestantisme), il rejette vite toute croyance. Il tourne tout en son contraire et, lorsqu’il découvre l’oeuvre de Hegel, il veut aller bien au-delà de la pensée du maître.

 

Il franchit la frontière entre réflexion et politique révolutionnaire militante, en oublie que sa famille attend de lui qu’il entame une carrière, défie son père, et se lance dans une vie de bohème qu’il poursuivra jusqu’à ses derniers jours.

 

Ce «Qui suis-je ?» Karl Marx montre comment, protégé matériellement par l’industriel allemand Friedrich Engels, qui l’épaulera aussi dans la conception de sa doctrine, entre des articles épisodiques pour divers titres de presse, de brochures en livres, Marx élaborera une vision du monde basée sur le matérialisme, et la destruction : le «matérialisme dialectique». Il ne supportera aucun rival et les écartera par tous les moyens à sa portée.

 

Ses prétentions d’avoir rédigé la théorie de l’économie la plus géniale de son temps laisseront indifférents ses contemporains. À ses obsèques, il n’y a qu’une poignée de proches autour de sa tombe.

 

La postérité lui procurera des revanches apocalyptiques au XXe siècle, et son fantôme rôde encore à travers le monde au XXIe siècle.

 

Karl Marx, collection Qui suis-je ?, Nicolas Tandler, Editions Pardès, 128 pages, 12,00 €

 

Nicolas Tandler est rédacteur dans la presse économique et politique, traducteur et écrivain. Spécialiste des mouvements marxistes et des problèmes sociaux, il collabora à la revue Est & Ouest, à l’Institut d’Histoire Sociale et à l’Institut Supérieur du Travail, ainsi qu’aux Notes de conjoncture sociale.

 

Il prendra la parole mardi 29 janvier lors de la conférence organisée par Synthèse nationale à Paris sur le thème : « SOS Racisme, histoire d’une manipulation ». (Cliquez ici)

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lundi, 21 janvier 2013

La France Orange mécanique...

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Source Jason Wiels - Le Point cliquez ici

Dans "La France orange mécanique" (*), Laurent Obertone (en médaillon NDLR SN) établit un diagnostic alarmant sur la montée de la criminalité. Une analyse sans pitié.

"Pourquoi ce livre ? Parce qu'aujourd'hui un simple regard peut tuer." Pour un premier ouvrage, on peut dire que Laurent Obertone frappe fort. À 28 ans, ce diplômé de l'ESJ Lille a laissé de côté son travail de journaliste local pour se consacrer à la rédaction de La France orange mécanique (*). Il y recense, cliniquement, des faits divers tous plus cruels et gratuits les uns que les autres, qu'il entrecoupe de ses analyses sur la délinquance et la criminalité. Ses sources ? Les enquêtes institutionnelles, des entretiens avec des policiers et le personnel judiciaire, la presse nationale (un peu) et régionale (beaucoup), passée au peigne fin pendant plusieurs mois. Avec un objectif : accréditer la thèse selon laquelle la violence a explosé ces dernières décennies.

"Le bilan réel de l'insécurité, probablement le plus mauvais de l'histoire de la République française, est d'environ 12 millions de crimes et délits par an", estime Laurent Obertone. Pour parvenir à ce résultat, il constate que la criminalité est "trois fois supérieure" aux chiffres officiels, selon les enquêtes dites de "victimisation" de l'Insee et de l'Observatoire national de la délinquance. Ces chiffres sont évalués à environ 3,5 et 4 millions de crimes et de délits chaque année. Il suffirait donc de multiplier. Il décompose la "véritable addition" comme suit : "Toutes les 24 heures, 13 000 vols, 2 000 agressions, 200 viols." Pour lui, le "sentiment d'insécurité" n'est pas fantasmé. À le croire, la courbe de la violence ne cesse de grimper depuis le milieu des années 60, tout en surpassant allégrement celle de la démographie.

Autorité sapée

Laurent Obertone joue-t-il à nous faire peur ? Quel est son but ? "Parler du réel, de la France des victimes." Soit. La question du "pourquoi" vient alors tout de suite à l'esprit. L'auteur établit la causalité, si controversée, entre immigration et insécurité. "En quoi est-il absurde ou effroyable d'émettre l'hypothèse que certaines communautés, leur culture, leur histoire, soient mieux adaptées à certains environnements qu'à d'autres ?" tranche-t-il.

Comme pour Hugues Lagrange ou Serge Roché avant lui, la question sociale (la pauvreté et les inégalités comme source de la violence) n'épuiserait pas la question criminelle. Selon sa thèse, les causes culturelles sont déterminantes, et pas seulement du côté des populations immigrées. Il dénonce ainsi "la compétition morale" à laquelle se livreraient "experts, magistrats, médias et politiques". Par ce terme, il entend l'"idéologie progressiste dominante" qui, pour schématiser, victimise les coupables et culpabilise les victimes. Une course à "l'humanisme", qui aurait largement sapé l'autorité symbolique de la puissance publique et celle de son bras armé qu'est la répression.

Une grille de lecture "zemmourienne", voire machiavélique, qui vise à démontrer en quoi ce bain idéologique coupe la société de la nécessité "biologique" qu'elle aurait à se protéger d'un trop grand "désordre interne". En résumé, les hommes sont méchants, comme on le lirait dans Le Prince. Il faut les juger et, surtout, les punir "réellement" pour faire passer le message.

Justice nulle part ?

Quoi qu'on en pense, cette partie théorique du livre est desservie par un style pamphlétaire. L'auteur semble d'abord chercher la confrontation, alors qu'il se dit attaché aux faits. Des faits pas du tout absents du débat public, comme il aimerait parfois nous le faire croire. Est-ce d'ailleurs le rôle des médias que de relater l'ensemble des délits commis chaque jour en France, surtout s'ils sont des millions ? Ce livre a cependant le mérite d'en rassembler une large part et de les mettre en perspective. Ces exemples illustrent à quel point les rouages de la justice seraient affaiblis. Les prisons, tout d'abord, qui débordent. L'année 2012 "bat tous les records : 67 000 détenus (en 1950 : moins de 20 000), un taux d'occupation de 117 %". Les magistrats face à cette réalité sont poussés au "laxisme". Par "idéologie", selon l'auteur. De quoi rendre moins insupportable l'épouvantail qu'est censée incarner la loi.

"L'article 48 du projet de loi pénitentiaire de 2009 contraint les juges d'application des peines à annuler les décisions rendues par les tribunaux. Toute personne condamnée à deux ans de prison ferme doit être libérée avant que ne commence sa peine [...]. Les habitués du système savent qu'en dessous de deux ans de prison ferme ils ne risquent pas grand-chose." Illustration ? Un simple rappel à la loi pour des coups de marteau provoquant une blessure de 14 centimètres,(cliquez ici) pointe, parmi une myriade d'autres exemples, le journaliste, pour qui "la punition est la première des préventions".

Il s'arrête également sur le cas des policiers, pris en étau entre l'instrumentalisation par le pouvoir politique et les "zones à risque", si soigneusement esquivées par nos élus nationaux. Un chiffre prouve à lui seul leur désarroi : le taux de suicide. Il est de 35 pour 100 000 sur la période 2005-2009, à comparer au 19 pour 100 000 de France Télécom. La police fait donc "pire" que les salariés du groupe historique, si médiatisés ces dernières années.

Droite, gauche, "même échec"

Alors, à qui la faute ? Finalement, il y a une justice, puisque l'auteur distribue des mauvais points à tout le monde ! À droite, les années Sarkozy sont pointées du doigt. Ministre de l'Intérieur puis président de la République, il a joué "aux gros bras", mais "sans résultats". Pire : sa politique du chiffre a surtout permis à certains préfets d'empocher une prime annuelle de 60 000 euros... au prix d'indicateurs trafiqués.

À gauche, François Hollande, le "président des bisous" - un sobriquet dû à son franc succès auprès des plus jeunes (cliquez là). Il incarnerait la gauche qui, face à l'insécurité, "se comporte comme un lapereau devant les phares d'une voiture". Le livre reconnaît cependant au pouvoir socialiste sa volonté de rétablir la vérité sur les chiffres, comme l'a annoncé Manuel Valls (cliquez ici). Mais prédit aussitôt que "le gouvernement de gauche, pour ne pas perdre la face ni se fâcher avec la magistrature, sera contraint, comme d'habitude, de se défausser sur les policiers". Réponse en 2017.

Rappelons que si l'insécurité est loin derrière la question sociale dans les préoccupations des Français (le chômage est leur priorité), ce thème devrait pourtant être traité sérieusement par quiconque souhaite lutter contre l'extrême droite. "Le décalque de la carte de l'insécurité et celle du vote FN est parfait", souligne-t-il. Marine Le Pen, une alternative crédible ? "Elle ne propose rien qui permette de sortir de la spirale à emmerdements."

À livre-choc, solutions-chocs

Devant un tel tableau de la France du crime et de la France qui crame, le lecteur terrorisé y trouvera quelques solutions. Elles y sont esquissées et semblent directement importées du modèle américain de la "tolérance zéro", dont les effets restent largement discutés. D'abord, le rétablissement de la peine de mort ou, au moins, l'application de la perpétuité réelle, "qui n'existe presque pas en France". Ensuite, une baisse de l'immigration, évoquée à demi-mot. Enfin, l'augmentation impressionnante du nombre de prisons, pour les porter à 300 000 places. Une solution radicale et coûteuse, mais "remboursée" à terme par la baisse hypothétique de la criminalité.

Avec de telles solutions, La France orange mécanique laisse l'impression que la justice façon Obertone serait une sorte de retour à l'état de nature et à sa loi du plus fort. Drôle de sentiment, alors que l'auteur écrit justement pour "préserver la civilisation".

(*) La France orange mécanique, éditions Ring, 18 euros, parution 17 janvier 2013

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lundi, 14 janvier 2013

Pour une Europe iconoclaste...

Autre Europe.jpgBastien Valorgues

Europe maxima cliquez ici

Depuis octobre 2006 paraît tous les deux mois la revue politique et culturelle, nationale et identitaire, Synthèse nationale dirigée par Roland Hélie. Disposant d’un site Internet et tenant une manifestation annuelle de rencontres, d’échanges, de discussions et de réflexions dans la capitale, voilà qu’elle dispose dorénavant d’une maison d’éditions. Celle-ci vient de publier un ouvrage collectif d’auteurs français, espagnols, belges et hongrois. « Ce livre, écrit Roland Hélie, publié à l’occasion de la VIe Journée nationale et identitaire organisée par Synthèse nationale le 11 novembre 2012 à Paris » rassemble les réponses à quatre principales questions que leur pose le directeur du bimestriel.

La palette des intervenants est large. Elle témoigne de la diversité, de l’hétérogénéité même, du courant national et identitaire. On a la surprise de ne compter que 28 signatures, mais trente est un nombre rond plus satisfaisant. En plus, il faut prendre en compte l’introduction de Roland Hélie et le trentième point de vue est nécessairement celui du lecteur. Si l’on établit une typologie – sommaire et un peu grossière – des tendances qui s’y expriment, on remarque que le royalisme n’a qu’un seul représentant : Franck Abed. Les nationaux sont cinq (Francis Bergeron, Pierre Descaves, Bruno Mégret, Martin Peltier et Jean-Claude Rolinat), huit proviennent de la « nébuleuse néo-droitiste » (Gabriele Adinolfi, Patrick Parment, Philippe Randa, Gilbert Sincyr, Robert Spieler, Pierre Vial et deux rédacteurs réputés d’Europe Maxima, Pierre Le Vigan et Georges Feltin-Tracol), neuf du nationalisme sous toutes ses facettes (Serge Ayoub, Thibaut de Chassey, André Gandillon, Olivier Grimaldi, Pieter Kerstens, Luc Pécharman, Alain Renault, Hervé Van Laethem et Gabor Vona, le président du Jobbik hongrois) et cinq sont hors-catégorie (Lionel Baland, Nicolas Gauthier, Dr Bernard Plouvier, Enrique Ravello) ainsi qu’un conservateur naïf, Marc Rousset, qui plaide pour l’espéranto comme langue de la construction européenne !

Comme il est habituel dans ce genre de livre, les réponses sont variées et inégales tant par leur pertinence que par leur qualité. On est en revanche heureusement surpris par la volonté de tous de remédier à la panne (à l’impasse ?) européenne. Si, pour Alain Renault, « la question “ européenne ” n’est plus seulement géographique mais avant tout biologique » du fait de l’immigration de peuplement, Patrick Parment constate que « les partis sont des gestionnaires de carrière », donc les premiers responsables de la nullité politique, alors que Franck Abed affirme avec justesse que « la République en France est le parti de l’étranger ».

Immigration et domination des formations politiciennes favorisent dans les faits un « désarmement moral, énonce Francis Bergeron, [qui] se juxtapose ou se confronte à l’expansionnisme idéologique (islam), territorial (immigration extra-européenne), démographique (forte natalité d’un côté, valorisation de l’avortement et de l’homosexualité de l’autre), moral (vision optimiste et dynamique, volonté entrepreneuriale d’un côté, et le “ tous fonctionnaires ”, de l’autre) ». Plus qu’économique, le mal qui frappe l’Europe est surtout existentiel. Notre continent « se trouve aujourd’hui au bas de l’échelle, dominée par n’importe quel État d’Asie, tout juste bonne à servir de musée et de parc d’entertainment aux touristes du monde, s’indigne Martin Peltier ». « Une civilisation meurt, ajoute Pierre Le Vigan, quand ses élites ne comprennent pas la nature d’un processus en cours, ou quand elles en sont complices – ce qui est le cas. Les élites sont le moteur du productivisme effréné, de la mondialisation capitaliste, de la consommation et consumation de la planète par l’homme. »

Par ailleurs, « l’Europe de Bruxelles, qu’il faut considérer comme illégitime car elle ne correspond pas à la volonté des peuples européens, bernés et domestiqués par un conditionnement mental permanent, subit les conséquences de sa dépendance à l’égard des forces mondialistes, estime Pierre Vial. Elle paie le prix de la perte de sa liberté ». Plus définitif encore, Enrique Ravello affirme que « l’actuelle Union européenne est le plus grand ennemi de l’Europe ainsi que des peuples et des pays qui la constituent : elle est mondialiste, néo-libérale et soumise aux États-Unis ». Cette américanisation des esprits lobotomisés fait dire à Nicolas Gauthier qu’« en tant qu’Européen de l’espèce maurrassienne, je me sens plus chez moi à Téhéran qu’à New York ».

Paradoxalement pourtant, la crise actuelle de l’Europe est plus que nécessaire, elle est même salutaire. « Par “ crise ”, rappelle Gabriele Adinolfi, nous entendons ce que le mot signifie au sens étymologique, c’est-à-dire passage, transformation, ou si vous voulez, un changement radical guidé du haut. » Le sursaut réclamé se traduira par une « Reconquête, prévient Robert Spieler, [qui] sera, sur tous les plans, européenne ou ne sera pas ». « L’Europe que nous voulons, déclare pour sa part Gilbert Sincyr, pourrait se définir en trois mots : identitaire, autonome et solidaire. » Le Vigan confirme le propos en prévenant qu’« il est temps de réhabiliter le local car l’universel qui prétendrait se passer du local tuerait la vie elle-même de sa chair ». « La fin de l’État-nation et de la démocratie (Adinolfi) » favorise la renaissance du local. « Face à la restructuration dirigiste, mondialiste, esclavagiste, classiste, supranationale, il est possible seulement de recréer l’organicité sociale à la base et d’agir pour que le changement en cours soit ancrée dans le local et encore pour que le local fasse aussi fonction de freinage dans la course culturelle et politique permettant qu’une souveraineté continentale, expression d’identités locales, surgisse à la place de la dimension cosmopolite (Adinolfi). »

Les contraintes du réel invitent à procéder par paliers successifs. « Le souverainisme national ne me paraît pas tenable à long terme, mais il peut être une étape avant de construire une Europe autocentrée, un protectionnisme européen, une maîtrise européenne des frontières, un souverainisme européen en d’autres termes, pense Le Vigan. » Si le cadre de l’État-nation fait défaut, agissons autrement. Pour Serge Ayoub, « Troisième Voie se concentre essentiellement sur la formation d’une communauté des travailleurs aptes à faire face à la crise. La B.A.D. (Base autonome durable), la pénétration syndicale, l’autonomisation économique par rapport au système, voilà des réponses adéquates à la situation économique que la France va affronter ».

L’action doit prendre de nouvelles formes. Gabriele Adinolfi nous suggère de « procéder dans un esprit néo-sorelien, mais aussi néo-gibelin, à la création de coopératives liées à des territoires donnés et aux catégories sociales. Il faut envisager la création de caisses d’épargne ou de banques de secours mutuel qui financent la production par les investissements des classes productives elles-mêmes. » L’objectif doit tendre vers « une Europe identitaire et solidariste (aux bons sens des termes) [qui] est la seule solution pour pouvoir sortir de cette crise », affirme Hervé Van Laethem qui juge que « seule une troisième voie économique entre le libéralisme sauvage et le dirigisme socialiste pourra nous sauver de ce qui s’annonce comme une tragédie sociale. Et seule une idéologie profondément anticapitaliste, comme l’est le solidarisme, permettra de mettre en place une telle politique ». Cette troisième voie est aussi défendue par Georges Feltin-Tracol qui assure que « notre Europe saura concilier la puissance et la décroissance et s’inspirera de l’expérience de Fiume avec Gabriele d’Annunzio, du modèle suisse et de l’exemple de la Corée du Nord ! ».

Ce livre impose finalement une « certitude, croit Roland Hélie : la fin de notre civilisation et de notre identité ne sont pas une fatalité ». Espérons que nos compatriotes européens prendront conscience des périls et riposterons le moment venu.

• Sous la direction de Roland Hélie, Face à la crise : une autre Europe ! 30 points de vue iconoclastes, Les Bouquins de Synthèse nationale (116, rue de Charenton, F – 75012 Paris), 2012, 163 p., 18 €.

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