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dimanche, 14 juin 2020

Les Bourses ont perdu les pédales : vers un effondrement à terme

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Marc Rousset

On assiste à un brutal retour de la volatilité sur les marchés avec des craintes d’une seconde vague de Covid-19 aux Etats-Unis. Le CAC 40 a reperdu près de 7 % sur la semaine, après une séquence de rebonds la semaine précédente et des pertes sur les secteurs qui s’étaient bien repris comme les banques, les foncières, l’automobile, l’aéronautique. La hausse de 40 % de Wall Street depuis la mi-mars est toujours aussi aberrante, face à un taux de chômage de 20 % et au risque d’une grande dépression, style les années 1930.

L’économie française a détruit un demi-million d’emplois au premier trimestre 2020. Selon la Banque de France, le taux de chômage va sans doute bientôt dépasser les 11 % pour se stabiliser autour de 10 % en 2022. Selon Mac Kinsey, un quart des emplois européens seraient menacés par la crise ainsi que par la non adaptation au numérique et à l’automatisation avec le déploiement de machines. Aux Etats-Unis, le nombre de chômeurs indemnisés le 30 mai était de 20,93 millions, rapporte Le Parisien.

En France, le déficit public sera de 11,4 % du PIB pour 2020 contre 2,2 % voté en décembre dernier, avec une récession de 11 % du PIB annoncée par Bruno Le Maire. La dette publique, suite à l’envol de la facture à payer pour la crise, représentera sur la période 2020-2022, selon la Banque de France, 120 % du PIB. Si les investisseurs prennent peur en exigeant une hausse des taux, la France est en faillite immédiate, avec un risque d’effondrement de l’économie. Cela fait 40 ans que l’Etat français est incapable de réduire les dépenses publiques. Aux Etats-Unis, la dette fédérale a bondi de 2.200 milliards de dollars depuis le début de la crise.

Beaucoup d’économistes pensent que le retour de bâton de l’inflation va finir par apparaître, en dépit des rêveries de la théorie monétaire moderne, suite au déluge des liquidités créées et déversées par la Fed, la BCE et les banques centrales, avec l’apparition encore plus probable de nouvelles bulles sur le marché des actions et de l’immobilier. Deux économistes de Saint-Louis ont évoqué, malgré l’opposition de principe de la Fed, l’apparition prochaine des taux négatifs aux Etats-Unis. En Europe, Larry Fink, le président de Blackrock propose que la BCE achète des actions pour stimuler l’économie européenne ! Il faut savoir aussi que la Banque du Japon détient 50 % des entreprises du Nikkei : le Japon, par sa politique de fuite en avant monétaire et financière est une gigantesque bombe à retardement.

Les créances douteuses des banques dans la zone euro dépassent déjà les 500 milliards d’euros et pourraient, suite à la crise, atteindre très rapidement les 1.000 milliards d’euros. La BCE songe à une « banque poubelle » (« bad bank »), c’est-à-dire une structure de défaisance qui recueillerait les créances à risque des banques et émettrait des obligations, avec, par exemple, la garantie du mécanisme européen de stabilité (MES). Ces obligations pourraient être achetées par la BCE. L’Allemagne renâcle à juste titre car, malgré les montages technocratiques, il faudra toujours décider qui paiera finalement les 1.000 milliards d’euros. Les Allemands seraient plutôt favorables à des « banques poubelles » nationales.

En ce qui concerne les 750 milliards d’euros prévus par la Commission début 2021, c’est toujours la foire d’empoigne pour savoir qui recevra quoi  (L’Italie 63,38 milliards d’euros, l’Espagne 61,62 et la France 32,17 selon La Tribune) et qui remboursera l’emprunt de la Commission. Cette dernière propose 30 à 35 milliards d’euros de nouvelles taxes européennes par an sur le numérique, le CO2, les GAFA, ou les produits polluants importés. Sinon ce seront les pays qui emprunteront pour rembourser l’emprunt de la Commission !

Quant à la zone euro, il est clair que la BCE a déclaré la guerre à la Cour de Karlsruhe en se moquant de son jugement, tout en violant les traités, ses statuts et ses règles de fonctionnement. La zone euro peut éclater entre les pays du nord et ceux du sud dont la France.

Selon un sondage récent de Fox News, 80 % des Américains pensent que la Bourse a perdu les pédales. Le krach historique de l’humanité à venir, provoqué par l’hyper-endettement accéléré et la création monétaire sans retenue des banques centrales depuis 2008, sera bien pire que celui de 1929, car il sera accompagné d’un effondrement économique et monétaire (hyper-inflation) qui engendrera à son tour un effondrement institutionnel, une paralysie gouvernementale, avec des risques de troubles sociaux et de révolution.

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Le 18 juin, fêtons les 10 ans de l’apéro-saucisson- pinard

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Un communiqué commun de Riposte laïque et de Résistance républicaine :

Jeudi 18 juin prochain, nous fêterons les 10 ans de l’apéro-saucisson-pinard, qui avait vu plus d’un millier de personnes réunies sur les Champs-Élysées pour défendre nos traditions et pour attirer l’attention sur les prières de rues illégales qui avaient lieu chaque vendredi dans le quartier de la Goutte d’or, à Paris.

Grâce à cette initiative, le ministre de l’Intérieur de l’époque avait enfin interdit ces prières illégales mais tolérées (comme le ministre de l’Intérieur actuel tolère les manifestations interdites des clandestins et autres groupuscules racialistes de la diversité…), notre manifestation avait en effet eu un énorme retentissement, attirant l’attention à la fois sur l’islamisation de la France et sur les Résistants à celle-ci.

Tois associations avaient organisé cette manifestation, Riposte laïque, Résistance républicaine et le Bloc Identitaire.

Nous ne pourrons nous rassembler de la même façon pour fêter cet anniversaire, eu égard à la situation sanitaire, mais nous encourageons nos adhérents, sympathisants et tous les patriotes qui, comme nous, sont attachés à leur identité, à la République, à la laïcité et opposés à l’islamisation de la France à faire la fête partout en France autour d’un apéro-saucisson-pinard avec amis, voisins, militants…

Il est encore plus urgent, à l’heure où des minorités haineuses rêvent de détruire notre pays, ses symboles et son mode de vie, avec la complicité de Macron, ses complices et de l’ensemble de l’extrême gauche, de revendiquer notre fierté d’être français et laïques, et notre opposition à l’islam par des actes, fussent-ils symboliques.

Organisez-vous, donnez-vous les moyens de vous regrouper entre patriotes, et de fêter, à votre façon, cet événement, qui correspond, d’autre part, aux 80 ans de l’Appel du 18 juin 1940 du général De Gaulle. L’appel à résister…

Pierre Cassen et Christine Tasin

Bonjour l'ami...

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Face à l'anti-France, des jeunes identitaires sauvent l'honneur du pays..

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Samedi 13 juin, en début d'après-midi, alors que les racistes noirs et les collabos ethno-masochistes (env. 10 000 personnes, dit-on) se rassemblaient place de la République à Paris pour soutenir un repris de justice décédé il y a quelques années en s'enfuyant lors d'un contrôle de police, un groupe de courageux jeunes militants identitaires a sauvé l'honneur de la France en déployant fièrement sur le toit d'un immeuble donnant sur la place une grande banderole dénonçant le racisme anti-blanc. Qu'ils soient ici félicités pour leur belle action...

S.N.

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16:13 Publié dans Combat nationaliste et identitaire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Face aux prétentions de culpabilisations Black Lives Matter : relevez la tête, vous êtes pas seul...

Excellente initiative de nos camarades de

l'Equipe communautaire Paris

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Réunion du Bureau politique du PdF à Beauvais samedi...

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Communiqué du Parti de la France

Le Bureau politique du Parti de la France s'est réuni autour de son Président, Thomas Joly, ce samedi 13 juin à Beauvais, les salles parisiennes subissant encore les restrictions sanitaires décidées par le gouvernement.

Thomas Joly a dressé à cette occasion un bilan particulièrement critique de la gestion de la crise du coronavirus par le pouvoir et appelé le mouvement à la mobilisation politique face à l'offensive racialiste et gauchiste autour des affaires Floyd et Traoré, mais aussi dans la perspective de la crise économique et sociale majeure qui vient. Il a également souhaité que le Parti de la France se tienne prêt à toute éventualité au cas où Emmanuel Macron prendrait des initiatives institutionnelles visant à avancer les échéances électorales.

Une grande part des travaux fut consacré à la réorganisation administrative du PdF rendue nécessaire par les changements intervenus lors de son dernier congrès.

Le Bureau politique du Parti s'est enfin penché sur la préparation du meeting qui marquera sa rentrée politique le samedi 12 septembre à Paris.

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Les hommages à Jean Raspail au sein de la famille nationale

Jean-Marie Le Pen sur Boulevard Voltaire

La réaction de Jean-François Touzé au nom du Parti de la France :

Jean Raspail est mort, quelques heures après avoir reçu les derniers sacrements, et c'est toute la France française qui porte le deuil.
 
Dire que Raspail fut un grand écrivain serait réducteur. Il était un auteur majeur de notre littérature, un explorateur aventureux, un anthropologue encyclopédique et un intellectuel de haute lignée que seuls l'ostracisme à l'égard de la famille nationale et la stigmatisation absolue de ceux qui portent nos idées, nos convictions et nos traditions, empêchèrent d'accéder à une reconnaissance institutionnelle de la Nation et de ses pairs même s'il remporta, en 1981, le Prix de l'Académie française pour "Moi, Antoine de Tournens, roi de Patagonie".
 
Le signal d'alarme que lançait son livre prophétique, "Le Camp des Saints", ne fut pas entendu par le peuple français. Nous mesurons aujourd'hui où nous aura menés cette surdité.
 
En 1984 alors que j'assurais la rédaction en chef des pages culturelles de National Hebdo, Roland Gaucher m'avait demandé de lui proposer une chronique hebdomadaire. Ce ne fut malheureusement pas possible et c'est au si talentueux et amical Michel de Saint Pierre que nous allions la confier. Mais je découvris, a cette occasion, un homme charmant, impressionnant de profondeur et de culture.
 
Le Parti de la France s'incline devant ce grand français qui, par la densité de son oeuvre, demeure immortel et restera un symbole de la fidélité a ce que nous sommes.
 
Adieu Jean Raspail. Le catholique fervent que vous étiez a trouvé son chemin ultime.
 
Un message de Martial Bild (TV Libertés) :
 
Homme de conviction, homme debout, homme de grand talent, Jean Raspail restera comme l’un des plus grands écrivains de la seconde moitié du XXème siècle. En dehors du roman visionnaire Le camp des saints, Jean Raspail a écrit un grand nombre de romans couronnés de succès parmi lesquels Septentrion, Sire et L’Anneau du pêcheur. Ses engagements patriotiques l’ont empêché de se faire élire à l’Académie française et pourtant, l’auteur de Qui se souvient des hommes rejoint la postérité et la reconnaissance éternelle de son public et de ses lecteurs. Jean Raspail était un ami sincère de TVLibertés dont il avait soutenu la création et le développement. Jean était âgé de 94 ans. A Dieu, Jean !
 

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samedi, 13 juin 2020

Il y a un an, la revue Synthèse nationale publiait un grand entretien avec Jean Raspail

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Avec « Le Camp des Saints », paru en 1973, il fut l’un des premiers à sonner le tocsin...

UNE RENCONTRE AVEC JEAN RASPAIL

Propos recueillis par

Clotaire de La Rue et Klara Von Kustniz

Notre amie Klara Von Kusniz, qui contribue à l’excellent site « Nous sommes partout », diri­geait, lors de la 7journée régionale de Synthèse nationale qui s’est tenue à Nieppe (près de Lille) le 26 avril 2019, la table-ronde sur la culture. Il fut beaucoup ques­tion des grands écrivains qui ont marqué, et qui marqueront pour toujours, l’histoire de la droite de conviction. Parmi ceux-ci, bien évidemment, il y a Jean Raspail. Avec Clo­taire de La Rue, Klara est donc allée à sa rencontre...

La famille des Pikkendorff traverse toute votre œuvre. Y a-t-il encore des Pikkendorff à notre époque, des gens capables de « suivre leurs propres pas » ?

Jean Raspail : Oui, il y en a de plus en plus car nous sommes arrivés à un tel stade de déclin que les Pikkendorff  ne peuvent qu’émerger. Ce sont des gens qui veulent réagir contre le déclin de l’Occident. J’en suis un, j’en connais beaucoup d’autres. A titre d’exemple, Philippe de Villiers est un Pikkendorff. Ce sont des gens qui disent « je ne cède plus ! ». Ils se caractérisent par une certaine attitude, une courtoisie, une intelligence, une culture et bien sûr une religion. Un de mes livres qui raconte l’histoire de la reine Zara, Hourrah Zara, fondatrice de la dynastie, va d’ailleurs être réédité fin septembre chez Albin Michel sous le titre Les Pikkendorf. J’avais donné le nom de Zara à mon personnage sans savoir qu’une marque de prêt à porter portait ce nom, ce qui est plutôt amusant.

La famille des Pikkendorff étend sa culture, son influence et ses qualités sur toute l’Europe, la France, l’Allemagne et même l’Angleterre et joue un rôle important dans le monde. Ils sont à l’image de l’Europe, ils sont le reflet fidèle des valeurs européennes. Ce sont des aristocrates et leur saga raconte l’histoire de l’Europe qui repose sur des vérités historiques. Certains sont réels d’ailleurs mais je ne vous dirai pas lesquels…

Pourtant, je n’écris pas dans le but de faire passer des messages ou d’échafauder des théories ; j’écris avec les tripes, je me défoule, je monte sur mon cheval et je ne sais pas où je vais comme les sept cavaliers de mon œuvre qui partent sans savoir où ils vont. Il y a une incertitude dans le travail d’écriture comme il y en a une dans le destin de l’Europe. Les cavaliers et les auteurs voyagent vers l’avenir sur l’ordre de leur souverain et ne savent pas où le vent et la plume les mènent.

Je pense qu’un jour, tout le monde enfourchera un cheval et partira, en tous cas, ceux qui en ont le courage et ce jour là verra la renaissance. Je suis moins pessimiste qu’avant.

Lorsque nous observons notre monde moderne, nous avons le sentiment qu’un voile gris s’est posé sur l’Occident. Les derniers hommes libres ont-ils encore une chance de ne pas être étouffés par ce voile gris ?

J.R. : Leur chance, c’est l’isolat. C’est un mot d’ethnographie et cela désigne une tribu, un peuple, une petite ou grande nation menacée et ces groupes, qui ont conscience qu’ils ne tiendront pas face à la menace, décident de partir, de déménager vers un lieu difficile d’accès où ils seront isolés et se protègeront. C’est arrivé en Amazonie, en Afrique : s’isoler et se cacher pour survivre. En Occident, des isolats ont déjà commencé sans le savoir pour réagir contre la menace. Des groupes ont commencé mais n’ont peut-être pas encore conscience qu’ils peuvent aller plus loin pour préserver leur culture.

La Manif Pour Tous, par exemple, c’est un début d’isolat. Les scouts sont un isolat. Ils sont de plus en plus nombreux ; le recrutement est exponentiel dans les fédérations indépendantes. J’écrirais bien un livre sur le scoutisme, c’est un sujet passionnant. Près de Versailles, je suis allée à une fête du scoutisme et j’ai rencontré des tas de gens, des familles qui étaient là uniquement pour se rencontrer autour de leurs valeurs. On m’a demandé un discours, forcément, et je leur ai dit « Vous rendez un grand service à la France, vous êtes un isolat. » Et finalement, lorsque les isolats ont des relations entre eux, ils reforment une nation.

L’isolat est en effet une solution de survie pour notre civilisation mais face aux dangers qui menacent, répression républicaine, immigration de masse, n’y a-t-il pas un risque de repli et de refus total du monde qui nous entoure ?

Il faut être clair, le danger principal qui nous menace, c’est le problème africain. Le monde moderne peut bien continuer à fonctionner, les isolats ne sont pas des partis politiques et ne craignent rien des gouvernements en place. Leurs membres sont liés de l’intérieur par ce qui leur est commun et rien n’y fait. Ce sont des idées cachées, souterraines mais qui existent et se transmettent dans le groupe. Ce sont des ilots de résistance. Prenons l’exemple du Bastion social, la république peut bien dissoudre l’association mais les idées communes restent et le groupe se reconstituera d’une manière ou d’une autre. Regardez Robert Ménard à Béziers, c’est un isolat à lui tout seul ! Et les biterrois suivent. C’est un exemple à suivre.

Les isolats sont vraiment la seule solution, ils se créent lentement mais sûrement. Si cela n’arrive pas d’ici 2060 environ - c’est notre horizon au regard de l’immigration massive -, la situation sera définitive et nous irons inéluctablement vers une guerre raciale. Vous savez, je ne pourrai jamais considérer un quelconque étranger - mahométan de préférence - comme un de mes compatriotes. Tout nous sépare, tradition, culture, histoire, religion. Dieu a créé les nations, ce n’est pas par hasard. C’est une mer-veilleuse preuve de la façon dont l’homme peut vivre en commun et créer des choses extraordinaires. Les zoulous, par exemple, étaient une vraie nation, on pouvait traiter avec eux, avoir des échanges car ils avaient une civilisation. La civilisation, c’est une dignité. Beaucoup de petits peuples que j’ai rencontrés ont cette dignité et ils sont de vraies nations.

Dans son roman « Qui se souvient des Hommes... », paru en 1986, Jean Raspail raconte les derniers des Alakalufs.

Je suis le dernier à avoir côtoyé les Alakalufs, une ethnie disparue de la Terre de Feu. Ils étaient une vraie nation et ils ont entièrement disparu. C’était une civilisation de marins extraordinaires, ils savaient tout faire, naviguer sans boussole, fabriquer des cordages ; ils vivaient sur leur bateau avec leur famille autour d’un foyer de braises qui ne devait jamais s’éteindre. Et un jour, Magellan est arrivé avec ses caravelles somptueuses et les Alakalufs ont été littéralement lessivés par cette vision. Ils se sont dévalorisés et ont perdu tout courage au point que les femmes ont commencé à refuser de faire des enfants. Voilà ce qui risque de nous arriver si nous ne réagissons pas. J’ai rencontré les deux dernières femmes de ce peuple, puis celle qui est resté la dernière et qui m’a dit : « c’est terrible, je n’ai plus personne avec qui parler ma langue. » Voilà ce qu’on va devenir si nous manquons de courage.

Le courage serait peut-être déjà d’avoir la volonté de changer de régime. Vous évoquiez dans votre ouvrage Sire la possibilité d’une restauration de la monarchie ? Quelle monarchie, une monarchie absolue ?

J.R. : A part au temps des Mérovingiens ou des Carolingiens, la monarchie n’a jamais été réellement absolue. Le roi a toujours été aidé par des conseillers. De même, l’idée de monarque de droit divin est une rare stupidité. Il n’y a pas de roi de droit divin, il y a la grâce divine qui se promène sur les hommes et qui peut décider de se poser sur une famille royale en Europe. Et voilà pourquoi on sacre les rois, Le sacre est le symbole de la grâce divine. Sans sacre, la monarchie foire complètement, regardez les Pays-Bas.

Dans deux mois va sortir un de mes ouvrages intitulé Le roi est mort, vive le roi. Ce sera peut-être l’occasion pour les monarchistes d’arrêter de se disputer entre eux. Leur attitude est un véritable scandale. Ils se disputent pour tout, pour savoir qui est l’héritier légitime, pour organiser les commémorations. Ils sont ridicules.

Le 21 janvier 1993, pour la commémoration de l’assassinat de Louis XVI, j’avais organisé une grande manifestation unitaire sur la place de la Concorde, commémoration interdite aux politiques, pas de récupération possible. Des gens sont venus du monde entier, imaginez 100 000 personnes chantant le Notre Père pour l’âme du roi ! Naturellement, la république avait interdit la manifestation.

Le 21 janvier 1993 les monarchistes français commémoraient le bi-centenaire de l’assassinat de Louis XVI.

La veille, je suis convoqué par le préfet de police qui me demande de changer la date ! On ne change pas la date de la mort de Louis XVI ! Il m’a ensuite demandé de changer le lieu de la manifestation. Mais on ne change pas le lieu de la mort du roi ! Il y a une symbolique à respecter. Le matin même de la manifestation, la police est venue et elle a tout ravagé, détruit toutes nos installations, bouclé le quartier. Et finalement, à la dernière minute, la cérémonie devait avoir lieu à 10 h 16, à l’heure exacte à laquelle la tête de Louis XVI est tombée, François Mitterrand envoie un message à la commissaire du 8e arrondissement qui vient me voir et s’excuse platement : « M. Raspail, le président a autorisé la manifestation ». Mitterrand avait au moins le sens de l’Etat et de la continuité historique, contrairement à ceux qui lui ont succédé.

N’avez-vous pas le sentiment que l’Occident est entré dans l’ère du renoncement, comme vous l’aviez prédit dans Le Camp des Saints ?

J.R. : Totalement, l’Occident a complètement renoncé à se défendre. Parce que la défense ne pourra qu’être violente. Il faudra des lois violentes et inhumaines. Comment peut-on faire ? Tirer sur des gens ? Les laisser mourir ? Je n’ai pas de solution, réellement. Je pense que si aucune défense n’est envisagée sérieusement, nous aurons inexorablement une terrible guerre raciale. Pourtant, il y a des possibilités : en 1946, des populations entières ont été déplacées et cela s’est passé à peu près bien. Les Pieds-Noirs ont été rapatriés, des millions de gens peuvent être déplacés pacifiquement, encore faut-il une volonté. Sans cela, ce sera la guerre.

Mais à l’heure du Big Other triomphant, du grand humanisme et des lois liberticides, sans réaction de l’Occident, quel sera notre avenir ?

J.R. : On peut dire que sans cette solution, l’Occident est foutu.

Vous avez dit à plusieurs reprises que le salut de la France, le salut  de l’Europe, viendrait des moines. Pouvez-vous vous expliquer à ce sujet ?

J.R. : Les moines sont en communication directe avec Dieu, ils sont en quelque sorte l’internet vers le divin et ils nous redistribuent la grâce. Leur Foi, leur croyance sont énormes. Ils ont toujours été là. Ils ont sauvé la culture romaine contre les barbares. Quand on va chez eux, on est immédiatement réconforté. Ils sont toujours là à travers le temps et l’histoire. Les moines sont des bases. Pour les catholiques en tous cas. Mais beaucoup de non-catholiques vont aussi se recueillir dans les monastères. Les moines nous défendront. Ils nous défendront par tous les moyens.

Et la Patagonie dans tout ça ?

J.R. : La Patagonie est un isolat qui s’est fait tout seul. J’ai été ébloui par les indiens du sud et par l’aventure d’Antoine de Tounens le premier roi de Patagonie et moi, Jean Raspail, consul général de Patagonie, je me déclare éternellement fidèle au souverain. La Patagonie, c’est un jeu, c’est le jeu du roi. Nous sommes tous des enfants, sans cela nous ne serions pas des hommes. Un jeu très sérieux, comme la guerre. Le jeu se construit tout seul. Nous avons une chancellerie, des vice-consuls dans le monde entier et des milliers de sujets. Je dis bien « sujets ». Celui qui demande à être « citoyen » de Patagonie est éjecté impitoyablement. Finalement, la Patagonie, c’est une France de substitut pour ceux qui en ont assez de l’état actuel de la France. Beaucoup de généraux sont sujets patagons ainsi que beaucoup de jeunes saint-cyriens. Dans ce jeu, tout est vrai ou virtuel. Nous venons de créer un régiment de cavalerie et c’est un colonel adjoint de la garde républicaine qui le commande mais nous n’avons pas de chevaux bien sûr !  
 

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Jean Raspail nous quitte

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Jean Raspail vient de nous quitter, il avait 94 ans. Avant de devenir l’écrivain consacré et prolixe que l’on connaît, il fut aussi tour à tour aventurier, explorateur, poète. Jean Raspail assumait pleinement sa foi catholique et son attachement à la monarchie. Son œuvre a été couronné de nombreux prix.

En 2003, Jean Raspail recevait le Grand prix de littérature de l’Institut. A cette occasion, c’est Michel Déon qui a dressé le portrait de l’écrivain qui était aussi son ami.

Arrivé à l’âge d’homme, Jean Raspail cède à l’appel du voyage — les deux Amériques, le Japon, le Congo belge dans sa tourmente suicidaire, Hong Kong et Macao, en passant par les Antilles : " En quarante ans de voyages à travers le monde, explique Jean RASPAIL, j’ai suivi de nombreuses pistes qui menaient aux derniers survivants encore doués de mémoire. " Son périple ne doit donc rien à la curiosité de l’ethnologue : il est un hommage à tous les peuples deux fois morts — balayés par les fracas de l’histoire et ensevelis dans la mémoire des hommes. À son premier voyage vers des terres lointaines, Jean RASPAIL doit sa vocation d’écrivain : " À considérer les cheminements intérieurs de la vie, c’est là que je suis né, à l’âge de vingt-trois ans et neuf mois, par un matin glacial de printemps de l’année 1943 ", aux abords d’un village algonquin. L’admirable Qui se souvient des hommes… et le non moins beau Pêcheurs de lunes témoignent de cette conversion : écrire pour vaincre les puissances de l’oubli.

De retour en France, Jean Raspail doit se plier à de nouvelles exigences, relever de nouveaux défis. " Notre voyage à nous est entièrement imaginaire. Voilà sa force ", écrivait Céline dans le prologue du Voyage au bout de la nuit. Jean RASPAIL est appelé lui aussi " de l’autre côté de la vie ". Lorsque sa quête se fait toute intérieure, lorsqu’il devient, comme tant de ses héros, orphelin de ses rêves, le Wisigoth aborde aux rivages de la Patagonie : " Jeune explorateur, dans les années cinquante, je m’étais volontairement enfoncé, plusieurs mois durant, dans les solitudes australes de la Terre de Feu, la Patagonie, le cap Horn, le détroit de Magellan, là où se rejoignent le tout et le néant. Sur les cartes marines, en ces temps, les contours de nombreuses îles figuraient en pointillés hypothétiques. Les derniers Indiens vivants fuyaient au plus profond des fjords déserts, emportant dans leurs canots le feu enfermé dans un pot de terre. C’est là que j’ai appris à vivre : une bonne école. C’est là que j’ai appris à rêver ma vie… " À l’instar d’Antoine de Tounens, éphémère souverain de Patagonie, qui lui valut le Grand Prix du Roman de l’Académie, Jean Raspail célèbre cette patrie perdue où il choisit d’établir son exil intérieur avec tendresse, avec ironie, avec fierté, avec mélancolie. " C’est, nous dit-il, être exactement Patagon que d’accommoder ensemble ces quatre sentiments-là. "

Cette retraite n’appelle pas l’inaction, et la solitude de Jean Raspail est celle du veilleur au rempart. Semblable à ces Sept cavaliers qui quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l’Ouest qui n’était pas fermée, ultime défense d’un royaume qui a perdu la foi en son propre destin, il a, une fois pour toutes, fait vœu de ne pas subir : " Tête haute, sans se cacher, au contraire de tous ceux qui avaient abandonné la ville, car ils ne fuyaient pas, ils ne trahissaient rien, espéraient moins encore et se gardaient d’imaginer. "

Nous n’aurions pas tout dit de Jean Raspail si nous ne rappelions pas son roman : Le Camp des saints. Ce livre qui atteint presque sa majorité aujourd’hui est à la fois une œuvre passionnante et si prophétique qu’on ose à peine y croire. Les grands romanciers sont des extralucides qu’on a tort de trop souvent prendre pour des jongleurs. Le Camp des saints est un livre qui a conquis les États-Unis si peu enclins à s’intéresser à la littérature française. Jean RASPAIL a reçu le prix Thomas Eliot décerné par l’université de Chicago.

J’ajouterai que Jean Raspail nous a aussi offert le plus beau rêve qui soit : un mythique royaume de Patagonie. Pour tous ceux qui veulent bien encore jouer à s’inventer un monde d’aventures et de fantaisie, le royaume de Patagonie a ses couleurs, son hymne national et des correspondants dans le monde entier grâce à un pléthorique service diplomatique dont j’ai l’honneur d’être le consul général en Irlande, tâche qui ne me distrait pas trop de mon propre travail. Les Patagons de passage ne posent aucun problème.

 

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ADIEU !

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Journal du chaos

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Sortie cette semaine du livre de Michel Vial : "La chute de l'empire occidental". Rencontre avec l'auteur...

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Michel Vial, avant toutes choses, pouvez-vous vous présenter...

Je suis un jeune retraité de 64 ans. Certains, parmi les amis de Synthèse nationale doivent me connaître, car ils se souviennent peut-être de mon parcours de militant depuis la fin d’Ordre Nouveau jusqu’aux premières années du Parti des forces nouvelles.

Très jeune, en 1972, j’ai rejoint les rangs de ceux qui refusaient l’embrigadement de la jeunesse que pratiquaient les mouvements d’extrême-gauche, maos et trotskystes, alors très influents dans les lycées et les facultés. Je me sentais plus proche de ceux qui défendaient la nation et l’identité françaises et qui se battaient à un contre cent. L’ambiance de camaraderie que j’ai connue dans ces différents mouvements, ON, Front de la Jeunesse, GUD, Faire Front, PFN, m’a marqué durablement, j’en ai gardé des amitiés solides et fidèles. J’ai cessé toute activité politique assez tôt, mais n’ai jamais renié mon engagement de jeunesse.

Pourquoi ce livre ?

Ayant plutôt l’habitude d’écrire sur l’histoire militaire moderne, je me suis lancé cette fois dans un ouvrage « militant ». C’est venu un peu par hasard. A l’origine, j’avais écrit un article traitant du langage que le politiquement correct tente de nous imposer et que j’ai proposé à Présent, mais qui n’a pas été publié, car trop long pour le gabarit du journal et trop déconnecté de l’actualité immédiate. J’ai décidé alors unilatéralement de poursuivre sur ma lancée et de coucher sur le papier mes sentiments sur notre époque et ses dérives, sur la profonde crise morale qui frappe notre civilisation et qu’il paraît très difficile de surmonter. J’ai voulu alerter mes compatriotes, surtout les plus jeunes, du grave danger qui les menace et les pousser à réagir.

Pouvez-vous résumer le contenu de celui-ci ?

J’ai choisi une dizaine de thèmes (le langage, l’immigration, le terrorisme, l’écologie, l’Europe…) qui me paraissaient révélateurs de notre glissement dans une société décadente, que j’ai décortiqués, m’appuyant sur une bibliographie, sans aucun doute en partie orientée, mais dont les auteurs sont reconnus pour le sérieux de leurs travaux. Naturellement, ces thèmes se recoupent, ainsi immigration, islam, terrorisme, vivre-ensemble sont traités séparément, mais il ne surprendra personne qu’ils ont un lien plus qu’évident. Plus que nos ennemis clairement déclarés, j’ai voulu dénoncer les traîtres à notre nation et à notre civilisation, ceux qui nous livrent à l’ennemi et musèlent notre parole. Mon propos peut sembler pessimiste, j’en conviens, mais je crois quand même qu’un sursaut, une saine réaction se fera jour. En tout cas, je l’appelle de mes vœux.

Pourquoi avoir choisi ce titre ?

Évoquer la chute d’un empire, c’est faire référence à la fin d’un monde et à l’entrée dans une période de chaos dont nul ne sait ce qu’il va en sortir. « L’empire occidental » n’est pas l’empire romain, ni l’empire des Tsars, il n’a pas d’unité politique, son emprise est essentiellement culturelle, scientifique, technique et financière. Il s’est imposé au monde il y a environ cinq siècles et s’est considérablement affaibli depuis un demi-siècle, un affaiblissement moral qui m’a fait penser à la lente agonie de Rome, d’où ce titre.  

Quel est votre avis sur la crise actuelle ?

Si on évoque la crise sanitaire qui a mis le pays en panne et provoqué une panique aussi généralisée qu’irrationnelle, je crois qu’elle a révélé beaucoup de choses inquiétantes. Non que le danger vienne d’un quelconque virus, créé artificiellement ou non, chinois ou non. La maladie, les épidémies et la mort sont le lot de l’humanité et il faut nous y résigner. Le plus inquiétant, c’est la facilité avec laquelle les lobbies mondialistes qui nous dirigent ont pu exercer leur mainmise sur l’opinion. Ce test grandeur nature démontre comment on peut imposer une dictature parfaite, rapidement et sans avoir recours à la violence. L’appui des médias et un semblant de caution scientifique suffisent à neutraliser toute opposition, la peur suffit à faire taire les plus récalcitrants. Nul doute que cette expérience réussie d’asservissement va servir à des fins inavouables. Nous devons nous y préparer

La chute de l'empire occidental, Michel Vial, Les Bouquins de Synthèse nationale, collection "Idées", 130 pages, 18 euros (+ 5 euros de port).

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vendredi, 12 juin 2020

HUMOUR VENDÉEN ?

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Si, comme d'autres, les descendants d'esclaves obtiennent ce qu'ils veulent en gémissant ou en cassant, pourquoi ne pas indemniser les descendants de chouans vendéens et bretons qui, eux, ont la dignité de ne rien réclamer. Après tout, eux-aussi ont beaucoup souffert...

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jeudi, 11 juin 2020

Jean-Marie Le Pen jeudi soir à 18 h sur BFMTV...

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Jean-Marie Le Pen sera ce jeudi 10 juin à 18 h 00 invité en duplex depuis Montretout dans le journal de Marc Truchot sur BFMTV.

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Julien Rochedy : pourquoi l'Occident se sent coupable ?

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Eloge de la police...

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Michel Onfray

Notre époque nihiliste se caractérise, en autres choses, par une défaite de la réflexion et un triomphe de la moraline.

La moraline est cette substance toxique des gens sans morale qui n’abordent plus le monde qu’en pantins manichéens tout juste capables de dire: je like ou je nique… On ne se pose plus la question du pourquoi et du comment des choses, autrement dit de leur généalogie, mais on martèle qu’on adore ou qu’on vomit, disons-le dans le sabir du jour: qu’on kiffe ou qu’on invite à manger ses morts. C’est le degré zéro de l’humanité, le temps du cerveau reptilien qui décide de l’action binaire: on bave d’amour ou on bave de haine. Dans les deux cas, dépourvu de cerveau, on n’est plus qu’une bouche qui bave. Un ver annelé qui mange et qui défèque. Darwin n’avait pas prévu que l’évolution conduirait cette transformation de l’homme en ténia.

Dans les rues de Caen, un long cortège défile, nonobstant l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes. Mais ces manifestants ont le soutien du ministre de l’Intérieur pour transgresser la loi et celui du chef de l’État qui, jadis, était censé garantir l’état de droit car, bien sûr, le chef de l’État est silencieux mais il lui a donné sa bénédiction, comment pourrait-il en être autrement. Le slogan de ces manifestants ? «Tout le monde déteste la police » ! Quelle drôle d’idée d’affirmer une pareille chose quand moi, par exemple, je ne souscris pas à cette vocifération et que tout le monde moins un, ça n’est plus tout le monde.

D’autant que je sais ne pas être seul : nous sommes nombreux à penser que, non, nous ne détestons pas la police. Nombreux et d’ailleurs majoritaires.

Le ministre de l’Intérieur et le chef de l’État conduisent donc une politique en faveur des seules minorités dans le plus total mépris de la majorité, qui n’en peut plus… Voilà  qui montre que nous ne sommes plus en démocratie mais dans une oligarchie qui gouverne en fonction des intérêts d’une poignée de gens. Nous sommes en régime communautariste et racialiste qui a choisi pour ennemi le mâle blanc hétérosexuel.

Pour preuve que nous sommes dans un régime communautariste et racialiste anti-blanc, autrement dit un apartheid inversé : cette saillie de Castaner qui explique pourquoi la justice, aux ordres, du moins complice, ne poursuivra pas les gens qui ont manifesté malgré l’interdiction de le faire et malgré les lois relatives au coronavirus: « L’émotion dépasse les règles juridiques.»

Changement d’ère : Il  suffira dès lors, quand son enfant aura été violé, d’en appeler à l’émotion pour buter soi-même le violeur en estimant que sa souffrance justifie qu’on s’affranchisse des lois; il suffira, quand on se fera cambrioler pour la dixième fois sans que rien ne soit fait, de tirer sur les cambrioleurs pour les abattre afin que, sains et saufs, ils n’aillent pas porter plainte contre le cambriolé ; il suffira, quand un chauffard nous coupera la priorité de le rattraper, de l’agresser puis de l’achever à coup de manivelle ; il suffira, quand le chef de l’État aura trahi son peuple plus que de raison, d’entrer à l’Élysée pour lui trancher la tête et la mettre au bout d’une pique – il suffira désormais d’invoquer l’émotion…

Jamais on n’est tombé aussi bas qu’avec ce ministre de l’Intérieur qui invite à jeter la loi par-dessus bord si l’émotion le justifie ! C’est proprement inviter à la loi de la jungle, aux règlements de compte, à la vengeance, à la vendetta, à la loi du talion. Ces prétendus progressistes ne s’activent que pour la régression !

C’est en même temps une invitation à abolir la police qui est le bras armé de l’un des droits de l’homme : la sûreté – c’est, avec la liberté, la propriété et la résistance à l’oppression, on devrait s’en servir de celui-là, l’un des quatre droits naturels et imprescriptibles – voyez l’article 2. Ce que veut Castaner, c’est abolir ce droit de l’homme au nom d’une logique qui est tout simplement celle de la mafia dont Castaner semble bien connaitre les règles.

On imagine que ça n’est pas l’émotion de tout le monde que Castaner porte en sautoir… Car l’émotion, les gilets jaunes n’en ont pas manqué. Or, quand ils manifestaient la leur, le pouvoir macronien envoyait la troupe pour leur arracher les mains, leur fendre le crâne ou leur faire sauter les yeux des orbites.

L’émotion de ceux qui appellent à la haine de la police, le chef de la police la bénit, il se dit même prêt à mettre un genou à terre : mais comment pourrait-il s’agenouiller alors qu’il a brûlé les étapes et qu’il se trouve déjà à plat ventre ?

On a déjà vu que la vieille dame qui allait faire ses courses avec une attestation de sortie rédigée au crayon à papier se faisait taxer d’une amende qui comptait pour un quart de sa retraite : elle aurait pu frauder et modifier ses erreurs de sortie, il suffisait d’une gomme dans la poche. Ou bien qu’un fils qui se déplaçait pour fermer les yeux de son père mourant s’est fait lui aussi verbaliser. Ou bien encore que les morts se trouvent privés de cérémonies mortuaires avec leurs familles. Ou bien enfin que les anciens ont été parqués dans leurs usines à crever avec interdiction de voir leurs enfants.

Pendant ce temps : invitation de la hiérarchie policière à fermer les yeux sur le viol du confinement après la rupture du jeûne du ramadan à Hérouville-Saint-Clair (24 avril), match de football dans les quartiers chauds de Strasbourg (25 mai), même chose à Grigny (27 mars), prière de deux mille musulmans dans un stade (24 mai), manifestation dite antiraciste (en fait: racialiste) à Paris (31 mai). 20.000 personnes au coude-à-coude dans les rues de la capitale, voilà qui ne constitue pas un risque épidémique de foyer – de cluster comme disent les muscadins de l’Élysée tout à la dévotion l’Empire américain.

Le meurtre de George Floyd aux États-Unis n’est pas objet de like ou de nique. Mais d’une réflexion généalogique. Commençons par préciser que ce meurtre est inexcusable, il est tout même explicable, étymologiquement: susceptible d’une explication, et on ne m’empêchera pas de faire mon travail de philosophe.

Nul ne l’ignore, aux États-Unis, les armes à feu sont en vente libre : c’est le pays au monde où, faudrait-il s’en étonner? les morts par balles sont les plus nombreux. C’est également l’État où les meurtres d’enfants dans les écoles sont les plus nombreux, chacun a l’occasion de s’en apercevoir: les fusillades dans les lieux scolaires sont, hélas, monnaie courante. Quand aux USA un policier interpelle une personne suspectée d’un acte délictueux, il risque sa vie si on lui tire dessus : c’est le far-west, autrement dit c’est sa vie ou celle de l’individu qu’il appréhende. Qui refusera de prendre en compte cette donnée sociologique pour penser les polices ? Ce qui se passe aux États-Unis n’est pas comparable à ce qui a lieu en France.

De la même manière que, sociologiquement, les morts par chute d’un toit sont plus fréquentes dans la profession de couvreur que dans celle de maître-nageur, les morts suite à des interpellations qui se passent mal sont plus fréquentes dans la profession de policier que dans celle de guichetier au Crédit agricole.

Le métier de policier consiste, chaque jour, à se trouver avec le moins beau de la nature humaine. Olivier Marchal, un ancien du métier, a publié un très beau texte en défense de la police en interpellant les belles âmes « qui n’ont jamais vu un flic pleurer devant le cadavre d’un enfant de quatre ans tué d’un coup de fer à repasser ou d’un nourrisson violé par son beau-père et qui dégueule ses intestins par son anus ». C’est ça le métier de policier : rencontrer cette engeance qui tue des enfants au fer à repasser où qui les sodomise au point de les déchirer.

Sauf quelques demeurés confits dans l’idéologie, chacun sait qu’il existe des centaines de territoires perdus de la République dans lesquels la loi est celle que chérit notre ministre de l’intérieur: celle de la jungle. Un monde de voleurs, de braqueurs, d’agresseurs, de dealers, de violeurs, d’agresseurs, devant lesquels il n’y a que deux solutions : soit rien faire et laisser dire pour obtenir une prétendue paix sociale, alors que cette fausse paix prépare une vraie guerre civile, c’est la jurisprudence Macron-Castaner, mais c’est aussi celle de tous les chefs de l’État depuis un demi-siècle; soit appréhender ces présumés coupables afin de les remettre à la justice pour que la loi soit dite, c’est la jurisprudence républicaine. La République est morte depuis que la première jurisprudence triomphe.

La plupart des policiers sont des prolétaires, exploités, sous-payés, mal considérés, exposés, pas soutenus par leur hiérarchie car, plus on grimpe, plus elle est faite de complices du pouvoir qui se signent devant cette fameuse jurisprudence Castaner : comment, sinon, grimper les échelons et obtenir de la promotion, sinon par zèle et empressement à s’agenouiller aux côtés de Castaner ou, mieux, à se mettre à plat ventre, près de lui ?

Quand un adolescent répondant au nom de Gabriel témoigne des coups qu’il a reçus, il commence son témoignage en avouant sans vergogne qu’il était en train de voler un scooter. Lorsque ce reportage passe dans l’émission matinale de Morandini, qui, je crois, aura bientôt l’occasion de rencontrer la police lui aussi, ce passage où il est dit que le vol précédait l’interpellation a tout bonnement été effacé. Il est alors facile de parler de prétendues violences policières : le jeune garçon n’a rien fait, il a juste été attaqué parce que des policiers voulaient le tuer, normal, c’est dans leur ADN de « fascistes » et de « terroristes » est-il dit !

La censure de cette information est troncage de l’information, elle est donc propagande et idéologie, mensonge et mystification. Le coupable se trouve transformé en victime. Le policier qui tente d’interpeller un voleur qui s’enfuit devient le coupable absolu, le coupable véritable devient la victime totale: inversion des valeurs radicales… Et voilà donc toute la police raciste, toute la police violente, toute la police coupable.

Ces gens qui défilent en affirmant qu’ils détestent la police ne remettent pas en cause le régime macronien, l’État maastrichtien, l’ordre mondial américain, comment dès lors Castaner & Macron ne leurs feraient-ils pas le baiser mafieux ? Le président de feu la République peut bien continuer à ruiner le pays, à détruire la France, à travailler à la paupérisation généralisée, à confiner et ficher les citoyens pour mieux les contrôler: ceux qui manifestent sont les idiots utiles de ce monde comme il va. Comment, sinon, expliquer la formidable mansuétude d’État dont ils profitent ?

La police est le bouc émissaire de ce pouvoir qui flatte ceux qui haïssent la police dans le sens du poil. Le pouvoir sait que la police, idem avec l’armée, est loyale et ne retournera pas ses armes contre lui. Mais jusqu’à quand ? Le jour où cette guerre civile que fomente le pouvoir aura envahi les rues, on saura répondre à cette question.

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Après le nouveau reniement de Marine Le Pen...

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Marine Le Pen rejette les 
propos de Julien Odoul cliquez ici
 
L'avis de Jean-François Touzé
 
Jusqu'où iras-tu, Marine, dans la soumission au politiquement correct ? Jusqu'où descendras-tu dans le gouffre du conformisme ? Jusqu'à quel degré de reniement t'abaisseras-tu et entraineras-tu ce qui fut notre Front national ?
 
Ta route est tracée. C'est celle qu'emprunta avant toi Gianfranco Fini. Elle l'a mené où l'on sait : au cimetière des renégats et aux oubliettes de la politique.
 
Ta nièce, en revanche, en refusant la repentance exigée par les racialistes et en déclarant "Je n'ai pas à m'excuser en tant que blanche", vient d'allumer dans nos coeurs un début de commencement de lueur d'espoir.
 
La réaction de Thomas Joly,
président du Parti de la France
 
Contrairement à sa tante, Marine Le Pen, qui n'a rien trouvé de mieux que de désavouer un cadre du RN qui avait rappelé qu'Adama Traoré était une racaille, Marion Maréchal refuse de courber l'échine devant l'actuel déferlement de haine contre notre race et notre civilisation.
 
« Je n'ai pas à m'excuser pour la mort d'un Afro-Américain aux États-Unis. Je n'ai pas à m'excuser pour la mort d'un délinquant, Adama Traoré, une mort accidentelle qui a eu lieu à la suite d'une interpellation qui n'était pas liée, c'est important de le rappeler, à sa couleur de peau, mais aux crimes qu'il aurait commis. Je n'ai pas à m'excuser parce que je n'ai colonisé personne, je n'ai mis personne en esclavage de la même manière que tous ces groupes politiques et tous ces militants politiques eux-mêmes n'ont jamais été colonisés ou mis en esclavage »
 
 

10:05 Publié dans Combat nationaliste et identitaire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le Journal de bord de Jean-Marie Le Pen de cette semaine

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Le livre de

Farid Smahi

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mercredi, 10 juin 2020

Vive "Autant en emporte le vent", vive la Liberté !

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Jugé raciste et révisionniste, le film de Victor Fleming "Autant en emporte le vent" tiré de l'œuvre éponyme de Margaret Mitchell va être retiré de plusieurs plateformes numériques.
 
Autant en emporte aujourd'hui la connerie d'un monde occidental progressiste, bigarré, arc-en-ciel et soumis...
 
Vive le Sud et ses traditions ! Vive le juste combat des Confédérés ! Vive le Général Lee ! Et ceux qui, dans le sud profond sont restés fidèles.

12:34 Publié dans Jean-François Touzé | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Vous avez dit Black Lives Matter !

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Par Jarente de Senac

De Washington à Sydney, en passant par Montréal, Londres, Paris, Madrid et même... Tunis, ils sont des centaines de milliers à être descendus dans la rue la semaine dernière. Tout ce que la Terre compte de suprémacistes noirs, d’« indigénistes », d’immigrationnistes, d’anarchistes, de nervis d’extrême gauche, et autres idiots utiles prêts à s’excuser d’être Blancs par peur d’être taxés de racisme. Tous unis pour dénoncer officiellement, après la mort de George Floyd, les prétendues « violences policières » et « inégalités » raciales lors de manifestations qui ont souvent tourné au pillage et dont l’objectif réel n’est autre que de pousser toujours plus loin les Blancs dans la repentance.

Toute cette manipulation, partie des Etats-Unis, avait aussi – voire surtout – pour but de tenter de déstabiliser une fois de plus Donald Trump dont l’électorat est très stable au grand dam des démocrates américains qui n’ont jamais digéré son élection. Nous ne portons pas de jugement sur Trump qui par ailleurs a totalement déstabiliser l’ordre géopolitique mondial et dont il est notoire qu’il ne porte pas l’Europe dans son cœur. Mais il faudrait être bien naïf pour ne pas comprendre que ces manifestations anti-racistes aux USA sont le fait d’une vaste manipulation dont le mouvement Black Lives Matter et Democraty Alliance sont le bras armé.

Cette dernière a été fondée en 2005 par Rob Stein dont les activités multiples se sont manifestées en particulier en tant que chef de cabinet du bureau de l’administration Clinton/Gore de 1992 à 1993, cet institut promouvant les idées progressistes dans les domaines politiques et éthiques en soutenant de nombreuses associations, dont Black Lives Matter (BLM, trad. Les vies noires comptent), créée en 2013. Parmi les nombreux donateurs, on relève le nom de George Soros (ainsi que celui de son fils, Jonathan), milliardaire à l’origine de la création de l’Open Society Foundation promouvant les idées les plus libérales (politique, mœurs, droits des minorités, etc.) dans le cadre d’un monde sans frontières. Le Washington Times rapportait en janvier 2015 que George Soros a versé 33 millions de dollars à plusieurs groupes activistes noirs après le meurtre d’un membre de leur communauté par un policier blanc à Ferguson (Missouri). Comme le rapporte le Washington Times, que l’on ne peut taxer de complotisme et d’antisémitisme : « Les organisations parrainées par Soros ont aidé à mobiliser les protestations à Ferguson, en créant des coalitions de base sur le terrain, soutenues par une campagne nationale en ligne et dans les media sociaux.

#BlackLivesMatter — un hashtag qui a été développé après le meurtre de Trayvon Martin en Floride — a été créé par les féministes Kassandra Frederique et Opal Tometi. Kassandra Frederique est responsable politique à la Drug Policy Alliance, qui a été fondée par George Soros et qui reçoit 4 millions de dollars par an de sa fondation. Opal Tometi, qui a contribué à la promotion de Black Lives Matter sur les flux d’informations de la Drug Policy Alliance, dirige la Black Alliance for Just Immigration, un groupe auquel Soros a donné 100 000 dollars en 2011, selon la déclaration d’impôts de sa fondation.

L’une des organisations que Soros finance et qui a alimenté les manifestations à Ferguson est la Fondation Gamaliel (du nom du célèbre rabbin et maître du Talmud, Gamaliel l’Ancien, 1er siècle), un réseau d’organisations de terrain, interreligieuses et interraciales. Barack Obama a commencé sa carrière en tant qu’organisateur communautaire dans une filiale de Gamaliel à Chicago.

Par ailleurs, un autre des fils de Soros, Alex, est le généreux donateur d’une association promouvant la justice sociale, les droits pour la cause LGBT ou la lutte contre les discriminations raciales : Bend the Arc PAC. On relève dans la liste de ses donateur un certain Paul Egerman qui est aussi le trésorier de Democraty Alliance. De son côté la Fondation Ford, l’une des fondations privées les plus puissantes du monde, étroitement liée à Wall Street et à l’appareil d’État, a annoncé en 2016, quelques mois après la tuerie de Dallas et les grandes manifestations de juillet, l’octroi de 100 millions de dollars sur six ans à plusieurs associations du mouvement Black Lives Matter.

Dans son livre, La Guerre froide culturelle : la CIA et le monde des arts et lettres, l’historien britannique Frances Stonor Sanders relate que les Fondations Ford et Rockefeller sont « les instruments conscients de la politique américaine secrète, dont les directeurs et les responsables sont étroitement liés aux renseignements américains, voire en sont des membres ». Ce don de 100 millions de dollars démontre également qu’une section puissante de la classe dirigeante a conclu que les objectifs de Black Lives Matter correspondent à ceux de Wall Street et de Washington. Cette source de financement politique allait accélérer la montée de l’influence de Black Lives Matter et son intégration toujours plus étroite dans les réseaux du Parti démocrate et des grands media. Dans le contexte d’une confrontation entre Trump et l’État profond américain, Black Lives Matter est logiquement utilisé par l’oligarchie judéo-américaine pour déstabiliser Donald Trump, en mettant les Etats-Unis à feu et à sang.

11:09 Publié dans Jarente de Senac | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Castaner déclare le désarmement des forces de l'ordre.

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L'avis de Jean-François Touzé
 
"Cette manifestation n'est pas autorisée mais il n'y aura pas de sanctions."
 
Les sanctions, Castaner les réserve, en effet, aux policiers français traités en parias de cette République gangrenée.
 
Tout comme le sont, il est vrai, les ouvriers français, les paysans français, les salariés français, les personnels soignants français, les entrepreneurs français, les soldats français, les retraités français pour lesquels le principe théorisé par le ministre de l'Intérieur — "l'émotion s'affranchit des règles du droit" — ne s'applique évidemment pas, puisque dans le bourbier post-national qui nous tient lieu d'Etat, seuls ont droit à la parole, à l'affichage de leurs revendications et à la mobilisation de leurs activistes, les organisations immigrationnistes, antiracistes,  indigènistes et communautaristes.
 
Les mouvements gauchistes et antifas qui encadrent ces associations viennent de remporter une grande victoire. Profitant de l'air du temps qui est planétariste et des ravages mondiaux induits par l'exploitation très politique de la mort de Georges Floyd, l'ultra gauche a obtenu, par sidération grâce au levier magique de l'anti-racisme, avec la complicité du ministre en charge de la sécurité, de l'ensemble de la superstructure et des médias, le désarmement moral et opérationnel des forces de l'ordre.
 
Si celles-ci ne se mobilisent pas immédiatement non seulement pour défendre leur honneur bafoué par le pouvoir, mais aussi pour rétablir les droits français à la paix civile et être à mėme de pouvoir assumer leur mission sacrée de défense de notre peuple, la tendance mortifère qui nous mène tout droit au chaos pourrait bien être irréversible.

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Quelques rappels sur Dunkerque

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André Posokhow

Le 4 juin dernier a été le 80ème anniversaire de la fin de la bataille de Dunkerque, étape cruciale de la défaite alliée de mai-juin 1940.

Les Britanniques ont saisi cette occasion pour ressortir le film Dunkirk paru en 2017 et tourné à la gloire exclusive des armées britanniques.

Il apparait indispensable de rappeler quelques faits.

En 1939-1940 la contribution anglaise au combat commun fut dérisoire.

Malgré son impréparation l’Armée française disposait en 1940 d’une centaine de divisions, dont certaines excellentes,

L’Angleterre qui avait focalisé très tardivement son effort sur sa propre défense : la marine et l’aviation, n’a décrété la conscription qu’en avril 1939. Au moment de l’attaque allemande les Britanniques n’avaient posté que onze divisions sur le front français.

La faute stratégique majeure de l’attaque en Belgique et les flottements qui suivirent furent aussi bien britanniques que français.

La décision d’entrer en Belgique et en Hollande avec une armée dédiée à la défensive pour un combat de rencontre fut la cause directe de la catastrophe. La responsabilité en incombe au premier chef aux pouvoirs civils, et en particulier à celui des Britanniques (Conseil suprême interallié du 17 novembre 1939), qui avaient réclamé cette offensive funeste : l’opération Dyle-Breda.

Les Anglais ont très rapidement, et d’ailleurs à juste titre, reproché aux Français les flottements de leur haut commandement.

Mais Les autorités britanniques connurent également des hésitations entre ceux qui souhaitaient contre-attaquer avec les Français comme Winston Churchill appuyé par le général Edmund Ironside, et les partisans de l’évacuation comme Lord Gort, commandant le BEF (British Expeditionary Force, le corps expéditionnaire britannique), relayé par le War office et le cabinet britannique.

Le lâchage des Britanniques.

Le malentendu franco-anglais.

L’accord du 28 mars 1940 n’avait pas défini les buts de guerre ni, plus grave, les obligations réciproques de chaque allié.

Pour les Français il s’agissait de défendre le sol de la patrie et il n’était pas question de l’abandonner.

Pour les Britanniques et plus particulièrement pour Churchill, l’objectif était d’abattre Hitler, et, en cas d’échec grave, peu importait de quitter le continent puisque l’Angleterre semblait hors d’atteinte, disposait de son Empire et comptait sur l’intervention des États-Unis.

La décision égoïste de retrait d’une bataille mal engagée.

Dès le 17 mai des personnels des services de l’arrière avaient été rapatriés en Angleterre. 

Le 22 mai le généralissime Maxime Weygand présenta son plan de contre-attaque à un conseil interallié, devant Churchill et les généraux britanniques qui l’approuvèrent, Mais de retour à Londres le 23 mai le Premier ministre fut contredit par son cabinet. Lord Gort décrocha d’Arras le 24 mai et la manœuvre de Weygand s’écroula.

Mensonges britanniques et informations tardives communiquées aux Français.

Le 25 mai, Gort prit la décision définitive de diriger le BEF vers Dunkerque en omettant de préciser que c’était dans l’intention de rembarquer et non de défendre une tête de pont aussi longtemps que possible.

Les Britanniques commencèrent le 26 mai leur évacuation par la mer en ne prévenant pas les Français et même en la leur dissimulant.

La retraite vers Dunkerque : les Anglais d’abord.

De façon délibérée les Britanniques eurent toujours une longueur d’avance sur les Français, ce qui leur permit d’organiser une première défense de Dunkerque puis leur évacuation qui commença le 26 mai alors que celle des Français ne fut décidée que le 29 mai.

Leur ruée vers la mer se fit sans grands égards pour les colonnes françaises qui se repliaient derrière eux. Les Britanniques faisaient sauter les ponts ce qui bloquait les axes de la retraite française.

L’encerclement et l’écrasement des armées du Nord.

La conséquence fut l’écrasement des armées du nord. Une partie de la Première armée fut coupée de la mer et contrainte de constituer un réduit à Lille jusqu’au 1er juin où leur résistance acharnée immobilisèrent plusieurs divisions allemandes.

Découverte sur son flanc droit par le retrait britannique qui provoqua une grande amertume chez les Belges, l’armée de nos voisins capitula le 28 mai.

Le « miracle » de l’évacuation de Dunkerque.

Le vrai « miracle » du Haltbefehl.

Dunkerque fut sauvé en grande partie par l’erreur du Haltbefehl ordonné par Hitler du 24 mai au 27 mai qui fut le véritable miracle qui permit aux alliés d’organiser le réduit de Dunkerque.

Une évacuation prioritairement au profit des Britanniques.

Ce furent les Britanniques qui décidèrent d’eux-mêmes du lieu, de la date, du calendrier et des modalités des évacuations de Dunkerque sans, au début, se concerter avec les Français.

L’opération Dynamo commença le 26 mai sur instructions de Londres qui commença à mobiliser tous les bateaux possibles y compris de petits bateaux de plaisance.

Le dernier Anglais fut embarqué le 2 juin au petit matin portant le total évacué des Britanniques à 225 000. La Navy, tentée d’arrêter ses efforts après le dernier Britannique embarqué, il fallut l’insistance de Paul Raynaud, alors Président du Conseil, et de Maxime Weygand pour qu’elle poursuive les évacuations des Français. Elle le fit en liaison avec la Marine française jusqu’à la nuit du 3 au 4 juin portant ainsi le nombre des Français évacués à 123 000 (chiffre de l'historien français Dominique Lormier).

Restèrent à Dunkerque et furent faits prisonniers environ 40 000 Français, dont, notamment les 20 000 derniers défenseurs qui tinrent bon jusqu’au dernier moment.

Les preux qui ont permis l’évacuation.

L’aviation britannique fut efficace et se dévoua en faveur de l’évacuation anglaise.

Les Spitfire ne commencèrent à être utilisés que pour protéger les embarquements à Dunkerque menacés par des attaques et des bombardements allemands massifs. Contrairement à ce que ressentirent les soldats anglais leur intervention fut importante et d’une efficacité décisive.

Au côté de la Navy la marine française joua un rôle important et décisif mais peu connu.

Il faut souligner qu’en un temps record, la Marine française produisit un effort comparable à celui de la Navy et mobilisa également un grand nombre de petits bateaux ce que l’on oublie généralement.

L’effort français apparait significatif. Sur 848 navires utilisés pour l’opération, trois cent étaient français, soit un gros tiers (Dominique Lormier).

Pendant l’évacuation la défense de Dunkerque fut principalement assurée par les troupes françaises.

Le sauvetage de Dunkerque est dû à la résistance acharnée menée par les débris de trois divisions françaises, soit à peu près 30 000 hommes sous les ordres de l’Amiral Abrial, contre seulement 2 000 à 6 000 Britanniques.

Jugement du général Von Kuchler commandant la 18e armée allemande engagée face à Dunkerque : « En résistant une dizaine de jours à nos forces nettement supérieures en effectifs et en moyens, l’armée française »… « a certainement sauvé la Grande Bretagne de la défaite en permettant à son armée professionnelle de rejoindre les côtes anglaises ».

Un goût saumâtre.

Des pertes humaines déséquilibrées et révélatrices des efforts de chacun.

Si l’on en croit Wikipedia, les pertes françaises de la campagne de France, longtemps surévaluées, furent de 58 829 morts et d’environ 123 000 blessés (hors civils).

L’armée britannique, quant à elle, perdit 3 458 morts et 13 602 blessés.

Ces chiffres reflètent l’effort de chaque allié dans la première campagne d’une guerre déclarée dans les pires conditions par la Grande Bretagne et sont confirmés par les pertes strictement liées à la bataille de Dunkerque : selon Dominique Lormier, en neuf jours de combat, 18 219 militaires alliés furent tués ou portés disparus, dont 16 000 soldats français et 2 219 britanniques.

Un accueil chaleureux mais qui laissa un goût quelque peu amer aux Français.

Les soldats français furent admirablement accueillis par la population anglaise. Mais ils furent frappés de croiser autant de jeunes gens de leur âge en tenue estivale en train de profiter du beau temps printanier pour jouer au cricket sur les « greens » alors qu’eux-mêmes allaient réembarquer pour retourner au casse-pipe en France.

L’explosion de l’alliance.

Par la suite les conseils de guerre franco-anglais furent truqués par Winston Churchill. À partir de la fin de l’évacuation il ne put fournir un renfort que de deux divisions et refusa l’appui de la chasse britannique.

En revanche, chef d’une armée qui avait abandonné le combat, il plaida avec sa véhémence célèbre pour que les Français continuent à se battre jusqu’au bout en invoquant l’accord informel du 28 mars, ce que beaucoup d’entre eux ont d’ailleurs fait d’une manière désespérée.

Le discours célèbre du 4 juin de Churchill disant « Nous nous battrons en France et sur les plages, nous ne nous rendrons jamais », se place à une date où les Anglais avaient cessé de lutter aux cotés des Français qui, pour leur part, loin de renoncer, s’apprêtaient à affronter l’assaut allemand sur la Somme et l’Aisne à un contre trois, et avec l’appui d’une seule division anglaise.

Les Anglais font valoir que si le BEF, soit une dizaine de divisions, disparaissait sur le continent, ils n’auraient plus eu d’armée et n’auraient pu poursuivre la guerre. C’est tout à fait juste. Mais dans cette affaire ils ont fait payer aux Français et aux Belges la note cuisante du  désarmement de leur armée pendant l’entre-deux guerres et leur gigantesque impréparation.

Conclusion.

Il ne s’agit pas d’exonérer le pouvoir politique français qui avait la responsabilité suprême de conduite de la guerre et le haut commandement qu’il avait désigné, de leurs responsabilités dans ce désastre, qui furent écrasantes. Mais l’affaire de Dunkerque fut un révélateur.

Les Français croyaient que les Britanniques étaient leurs alliés. Douce naïveté !

Pour les Anglais, le continent et particulièrement la France, n’étaient que des bastions avancés qu’ils pouvaient sacrifier pour se retirer dans leur ile donjon bien défendue par une douve de 40 km si les choses se gâtaient. C’est ce qu’ils firent.

Comment, dans ce contexte, Churchill pourra-t-il, au mois de juin, lorsque l’armée française sera submergée par l’Allemagne triomphante, réclamer une résistance qui eut amené la destruction de Paris et l’application de guérillas dans toute la France ? Il n’y a pas eu  incohérence, il y a eu infamie.

00:07 Publié dans André Posokhow, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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mardi, 09 juin 2020

Antiracisme et antifascisme comme prétextes

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

Dérivatifs presque aussi mondialement répandus que la pandémie du coronavirus, les  manifestations mais aussi les violences et pillages de ces derniers jours, laissent évidemment perplexes. Partout dans le monde on nous somme de rendre hommage à George Floyd, cet honnête délinquant victime aux États-Unis d'une brutalité policière, certes assez choquante.

Et en France, par un effet de mimétisme inexplicable, on déterre une affaire présentée comme analogue remontant à plusieurs années, et des militants se rassemblent par milliers pour dénoncer un "racisme dans la police" amenant le ministre de l'Intérieur à s'aligner et à ordonner qu'on fasse de ce problème une priorité.

Sans doute les excès du confinement ont-ils contribué préparer une partie de la population à cette divagation unilatérale conduisant surtout au racisme anti-flic.

Or, dans la vague nouvelle de délires d'experts votre chroniqueur serait assez disposé à accorder une palme à un entretien avec Mme Naomi Klein militante écologiste et anticapitaliste canadienne de renommée mondiale publié par Le Monde ce 7 juin (1).

De son monceau de fadaises et pétitions de principes péremptoires pieusement recueillies on peut extraire cet aveu involontaire, fièrement résumé dans la phrase suivante : "Tous ces combats dans lesquels nous sommes engagés, que ce soit le combat contre les violences policières, contre le dérèglement climatique ou pour une économie juste, sont liés."

Paradoxalement, oui, ces combats sont liés : par un même mensonge, par une même manipulation.

Quel autre rapport en effet, sinon celui d'une manipulation identique des prétextes au rassemblement des utiles idiots.

Car rien de tout cela ne doit être considéré comme vraiment nouveau.

C'est par exemple en 1935 que le Komintern adopta sous la conduite de Dimitrov l'étiquette antifasciste. Jusque-là l'Union soviétique avait fait fort bon ménage avec le gouvernement qui dirigeait l'Italie depuis 1922, ses principaux adversaires désignés étant l'Empire britannique et, secondairement la France. Au cours de la guerre d'Espagne certes Staline encadrera les fameuses Brigades internationales sous prétexte de soutenir le gouvernement républicain, mais il se révéla très vite que leurs cibles principales étaient les trotskistes et autres anarchistes. De même en 1939, il s'allia avec Hitler qui "traîtreusement" se retourna contre lui en 1941, etc.

Mais pour la terre entière la vaillante URSS était devenue le parangon de la lutte contre le fascisme.

De même pour le "racisme" dont on nous assure désormais qu'il caractériserait la société française. Pas assez accueillante nous dit-on.

La société soviétique d'hier et la société chinoise d'aujourd'hui, alors que les communistes du monde entier répercutaient les slogans "antiracistes" à sens unique, n'ont jamais accueilli les vagues de migrants qui frappent aux portes de l'Europe. On se demande pourquoi.

Face à la folie et au mensonge, une seule réponse : raison garder.

Face à l'islamo-terrorisme et à l'invasion, en revanche, la vigilance et la lutte s'imposent, sans concession.

(1) cf. Entretien avec Naomi Klein cliquez ici

19:20 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Il ne faut pas jeter le petit jésus avec l’eau du bénitier.

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Charles-Henri d'Elloy

Bien des chrétiens n’ont plus la foi. Je dis qu’ils ne l’ont plus à supposer qu’ils l’aient eu un jour. Non seulement ils ne croient plus en Dieu mais ils ne croient plus au diable, sauf le jour de cette satanée, pour ne pas dire satanique, Halloween. (The eve of All Hallows' Day, la veille de tous les saints).

Pourtant, avec toutes les injustices, les atrocités et les laideurs du monde, on voit bien l’œuvre du démon tous les jours. En réalité, ils doutent, ils sont davantage agnostiques qu’athées. Vous me direz que le doute est le début de la foi mais la progression est dans le mauvais sens, on passe de la foi au doute et du doute à l’athéisme. Le plus regrettable, sont ces catholiques qui croient en Dieu en fonction des opinions de ses représentants, comme si l’Église était une multinationale dont les commerciaux devaient avoir à tous les coups la tête de l’emploi ! Par exemple, de bons catholiques baptisés perdent la foi parce que le Pape François ne leur plait pas. J’observe ce phénomène chez les catholiques traditionnalistes plutôt « droitards ». Comme beaucoup de monde, ils confondent l’Église, les dogmes et la foi. L’Église est une institution, formée d’Hommes, le peuple de Dieu et ses pasteurs, alors que la foi est toute intérieure, c’est un don de Dieu en la croyance intime de son existence. Les dogmes, eux, sont des vérités révélées, c’est très différent.

Sous prétexte que l’Église ne correspond pas à leurs aspirations politiques, certains de ces catholiques perdent la foi. Il est important de faire la différence entre le dogme et les opinions théologiques. Par exemple, l’accueil inconditionnel des immigrés que prêche le pape François est plutôt du domaine de l’opinion théologique. En revanche, ce qui est du dogme, c’est l’amour inconditionnel du prochain. L’affrontement se fait sur l’interprétation du prochain. Pour prendre une métaphore : lorsque le capitaine de l’équipe de France de balle-au-pied leur déplait, parce qu’il prend des décisions qu’ils jugent mauvaises, les amateurs de ce jeu continuent pour autant d’aimer et de regarder les matchs de balle-au-pied. L’Église, dans ce qu’elle a d’humain, n’est pas infaillible parce qu’elle est précisément humaine. C’est le dogme qui est infaillible. Il y a beaucoup de chapelles dans la maison du Père. Il est vrai que l’Église conciliaire peut sembler tiède et les prises de positions navrantes de certains de ses clercs sont ambigües, pour ne pas dire lamentables. Pour autant, le christianisme est consubstantiel à la naissance puis à l’édification de la France, il ne faut donc pas jeter le petit Jésus avec l’eau bénite. Sans foi fervente, sans affirmation de nos traditions catholiques multiséculaires, il n’y aura aucune résistance morale durable à un monde hostile.

C’est pourquoi un païen ou un athée est forcément moins armé face à une autre religion conquérante.

Résultats de cette confusion entre la foi, les dogmes et l’Église, et déçus par cette dernière, j’ai observé que bien des nationalistes et identitaires se tournent vers ce qu’ils nomment le « paganisme ». On y trouve pêle-mêle des rites druidiques plus ou moins fantaisistes, des relents d’usage grecs et romains, quand ce n’est pas une mythologie des pays nordiques avec Yggdrasill comme héros. Bref, ils y mettent tout ce qui les arrange, du moment que cela fût, selon eux, avant le judaïsme et le christianisme. Il existe toute une  fiction littéraire à ce sujet, qui peut séduire les jeunes épris de fantasmagorie valorisant la virilité et révélant des secrets de la nature. On reconnaît les jeunes femmes païennes lorsqu’elles se mettent à courir nues dans la forêt les nuits de pleine lune poursuivies par leur coreligionnaires  mâles qui essayent de  revivre le film Le seigneur des anneaux dans la forêt de Brocéliande. Chez les païens, c’est Halloween toute l’année mais pour les grands !

Finalement, par leur adoration de dame nature, leur fameux socle, les païens nationalistes rejoignent les verts dans un panthéisme dont la transcendance est absente.

Dommage ! Car C’est oublier les splendeurs du christianisme et son héritage philosophique. Le christianisme intègre la philosophie grecque et y ajoute la mystique. Il y a des résonnances grecques dans le discours de Saint Paul aux Athéniens (acte des apôtres 17-28) : « C'est en Jésus-Christ que nous avons la vie, le mouvement et l'être » et chez Saint Augustin, dans La Cité de Dieu, qui reprend la philosophie de Platon. Et pour les plus incrédules, ils peuvent se référer aux paroles du pape Benoist XVI, dans son fameux discours de Ratisbonne de 2006, qui établit le rapport entre foi et raison.

Se réfugier dans le paganisme en délaissant le christianisme est bien regrettable car, comme je l’ai dit plus haut, c’est oublier que celui-ci est intimement lié à leur pays, puisque consubstantiel à sa naissance par le baptême de Clovis. 

Je puis comprendre qu’à l’écoute des fadaises souvent proférées par quelques clercs plus proches des politiciens centristes que d’un Godefroy de Bouillon ou d’un chevalier Bayard, de jeunes hommes vifs et vigoureux soient découragés par la tiédeur des messages envoyés par la plupart de nos évêques.

Mais dans l’Apocalypse, Dieu dit « Je vomis les tièdes ! » 

Dans Matthieu 10:34-36, Jésus dit : « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. » Quand Jésus a dit qu’il est venu apporter l’épée, il ne parlait pas de l’arme qui tue. Il parlait de la vérité qui divise les hommes en deux groupes : les croyants et les non croyants.

Je sais que beaucoup de nationalistes reprochent aux Chrétiens de tendre la joue gauche quand on les frappe à la joue droite. Cette attitude peut paraître défaitiste, voire masochiste, mais c’est pourtant le contraire. La force, ce n’est pas la violence, c’est pourquoi le Christ peut se permettre de tendre la joue gauche quand on le frappe à la joue droite. L’homme fort et dans son bon droit ne se comporte pas en roquet mais en colosse. Prenez l’image d’un judoka ceinture noir pesant son quintal, qui se fait gifler par un gringalet de soixante kilos intrépide, certes, mais inconscient. Le judoka reste zen, il sait qu’il a la force avec lui. Le Chrétien, à supposer qu’il soit dans son bon droit, bénéficie de toutes les forces célestes avec lui. Cela ne l’empêchera pas de flanquer une bonne correction fraternelle à ceux qui lui manquent de respect !

Il serait bien injuste et dommage de rejeter deux mille ans de civilisation chrétienne à cause de cinquante années d’errance spirituelle et d’égarement politique d’une partie de ses clercs.

Le christianisme, et particulièrement le catholicisme est une religion virile car elle se veut universelle et expansionniste : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » a dit Matthieu (28, 18-20).

En ces temps menaçant pour notre civilisation, n’oublions pas que le libre-arbitre à une place primordiale dans le christianisme. C’est notamment grâce à cette liberté que le véritable progrès a pu prospérer durant des siècles. À l’inverse de la soumission, c’est l’adhésion sincère qui importe. Tous ceux qui n’ont que le mot « liberté » à la bouche devraient y réfléchir. Dieu a permis d’emprunter plusieurs routes pour le rejoindre, mais tous les pèlerins sont des enfants de la liberté. D’ailleurs, la pluralité de pratiques découle du libre arbitre qu’il est donné à chacun dans le christianisme. Si la liberté est son préalable, la vérité est son chemin, c’est sans doute pourquoi le chrétien est devenu l’ennemi du monde contemporain, car il est un rempart contre la manipulation, la marchandisation et l’obscurantisme.

J’invite ceux qui sont tentés de croire que le christianisme est une politique mièvre d’assistante sociale fondée sur la repentance et la veulerie à redécouvrir les trésors intellectuels et matériels de la catholicité et à imiter les preux chevaliers qui firent les grandes heures de l’Occident chrétien.

Ainsi-soit-il !

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Chronique publiée dans le n°53 (printemps 2020) de la revue Synthèse nationale cliquez ici

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dimanche, 07 juin 2020

Comment soutenir notre combat ?

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18:16 Publié dans La vie de l'association Synthèse nationale | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Médias et manipulation : l’affaire Ysis Percq, un cas d’école

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Richard Roudier La Ligue du Midi 

Moment numéro 1 : une trentaine de personnes en ordre dispersé se voient interdire la tenue de la manifestation déclarée et interdite. Au bout de quelques minutes de tractations, j’annonce la dispersion de la manifestation qui n’a pas eu lieu. Pendant tout ce temps, Ysis Percq, qui ne s’est présentée à quiconque, procède à l’enregistrement vidéo au milieu des personnes présentes sans que personne n’y trouve à redire (scène filmée par un des participants).

Moment numéro 2 : une partie du groupe se dirige vers la rue Ferdinand Fabre afin de se donner rendez-vous pour pique-niquer. Ysis Percq tente de filmer cette conversation dont je lui signifie qu’elle est privée. Face à son insistance, un des participant lui demande qui elle est et pourquoi elle insiste pour enregistrer une conversation privée qui ne la concerne pas.

Moment numéro 3 : Le groupe se disperse et Ysis Percq continue à vouloir filmer les participants. C’est quinze minutes après le départ des abords de la statue de Jeanne d’Arc et à 350 mètres de là qu’elle se fait voler son téléphone par un jeune de seize ans au croisement de la rue Ferdinand Fabre et de la rue Lakanal.

Mais seule Ysis Percq n’a pas vu les évènements se dérouler ainsi… en bonne écolière, elle retrace la scène sous la forme du théâtre classique du 17e siècle : unité de temps, unité de lieu, unité d’action.

Ysis Percq a donc effectué un condensé délirant de tout cela sur Twitter qui s’est transformé en « Montpellier : nouvelles violences de la Ligue du Midi lors d'une manifestation interdite » (FR3). Après quelques investigations il apparait que le voleur du téléphone n’avait aucun lien avec notre manifestation et qu’il en voulait juste un nouveau parce qu’il avait cassé le sien et que son père ne voulait pas le lui payer…

Ne parlons pas des soi-disantes intimidations subies par Ysis Percq et des indignations à deux vitesses. « Silence média » sur Vincent Lapierre agressé lors de l’acte XII des Gilets jaunes à Toulouse ou Léopold Jimmy à Paris pendant l’acte X.

Il est intéressant de noter que généralement la Presse ne se donne même pas la peine de nous contacter quand elle écrit un papier sur nous. Ils se copient les uns les autres sans se donner la peine de vérifier quoi que ce soit ou de prouver leurs allégations. Cela a été d’une extrême flagrance lors de la relation des événements du 17 mai 2020 où chacun a surenchéri par rapport à son confrère. Seul « 20 minutes » a daigné m’appeler et a été le premier a pondérer les accusations d’Ysis Percq. Midi Libre également, dans son édition du 25 mai 2020, bien que ne nous ayant pas contactés, s’est attaché à présenter une version mettant en doute la véracité des propos d’Ysis Percq.

Il va sans dire que des droits de réponse ont été diffusés et que des plaintes en diffamation sont actuellement à l’étude avec nos avocats.

Quel média a rapporté mes propos demandant l’amnistie des premiers Gilets jaunes poursuivis qui remontent au 210 décembre 2018, propos repris par le député communiste André Chassaigne qui a interpellé le président de la république à ce sujet le 29 décembre 2018. Réponse : aucun…

Ysis Percq a partiellement réussi son coup d’agent provocateur sur cette cérémonie d’hommage à Jeanne d’Arc. Nous avions annoncé que nous ne resterions pas sur l’interdiction du rassemblement du 17 mai. Nous avons donc immédiatement déposé une nouvelle demande pour le dimanche 31 mai, même lieu, même heure, même déroulement. La réponse a tardé à venir -on n’est pas très fair-play dans la préfectorale- et ce n’est que le vendredi 29 mai vers 8 h 30 du matin que j’ai été prévenu par la gendarmerie de mon canton que notre rassemblement avait été interdit et ce pour les mêmes motifs que 15 jours plus tôt : état urgence sanitaire et risque de troubles à l’ordre public. Ysis Percq, pigiste à l’AFP a partiellement réussi son coup en fournissant au préfet de Montpellier le motif supplémentaire de trouble à l’ordre public. Elle aura fait à notre bénéfice un excellent travail d’attaché de presse en faisant une recension de quelques dizaines de mes articles publiés dans Riposte Laïque et que j’ai trouvé plutôt intelligents...

Je rappellerai seulement que pendant la même période, on a pu assister à Montpellier à un rassemblement du groupe écolo-radical extinction-rébellion et une race party qui s’est déroulée du vendredi au lundi de pentecôte au squat de la Soucoupe réunissant simultanément ente 500 et 1 000 personnes.

Présentés à tort comme étant le quatrième pouvoir sensé constituer un contre-pouvoir face aux dérives de l’état, les médias se comportent souvent comme des faiseurs d’opinion en manipulant l’information voire en la créant tout simplement.

Cette dernière cabale médiatico-politique est la parfaite illustration de la formule de Jean Yves Le Gallou sur TV Libertés : « Les médias ne sont pas là pour distinguer le vrai du faux mais pour distinguer le Bien du Mal »...

17:49 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

L’endettement et la création monétaire ne pourront pas durer indéfiniment

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Marc Rousset

Le CAC 40 remonte à la verticale à 5 198, ce vendredi 5 juin, soit 40% de hausse depuis le plus bas de 3 755 du mois de mars et 20% de hausse depuis le début du déconfinement, et une baisse qui n’est plus que de 14% depuis début janvier 2020. Wall Street se sent également pousser des ailes avec un NASDAQ en progression de 12% depuis le début de l’année et un S&P 500 au plus haut. Le recul de la pandémie, conjugué à la folle création monétaire des banques centrales et aux relances budgétaires gouvernementales dans le monde, galvanise les boursiers, avec une hausse spectaculaire de Renault de 47% en un mois, de 40% pour Airbus, de 38% pour la BNP, de 30% environ pour les foncières Klépierre et Unibail-Rodamco. Les investisseurs parient sur une reprise en V.

Mais les seuls véritables événements nouveaux positifs, c’est le recul de la pandémie et la seconde vague de contamination qui paraît peu probable. Ce sont aussi les 2,5 millions d’emplois qui ont été créés en mai, aux États-Unis, alors que les analystes attendaient 8,5 millions d’emplois détruits. Le taux de chômage est retombé à 13,3 % en mai, aux États-Unis, alors que des économistes pessimistes le voyaient frôler les 20 %.

Les fondements macroéconomiques, eux, sont toujours aussi fragiles avec une impossibilité absolue de pouvoir faire marche arrière en matière de création monétaire, de pouvoir augmenter un jour les taux d’intérêt, de pouvoir rembourser un jour les dettes monstrueuses des États. La fuite en avant continue bel et bien, et sans les énormes liquidités qui ont été créées par les banques centrales, cette hausse artificielle n’aurait jamais eu lieu.

La BCE a montré que, faisant fi complètement du jugement de la Cour de Karlsruhe, elle était prête à tout pour soutenir l’économie. Ce n’est plus une augmentation de la masse monétaire, mais le déluge ! Le bazooka de 750 milliards du programme d’achat urgence pandémique (PEPP) annoncé en mars va être relevé, alors que ces 750 milliards s’ajoutaient déjà aux 300 milliards d’un autre programme prévu sur l’année. Rien qu’en avril et mai 2020, 234 milliards d’euros ont été créés. La BCE ne respecte plus aucune règle de proportionnalité (part d’un État à son capital pour chaque émission d’un pays et 33 % de limite maximum de la dette d’un pays membre). La BCE a racheté la totalité des emprunts émis par l’Italie pour plus de 50 milliards d’euros.

Comme les 750 milliards, à ce rythme, seront épuisés en octobre, la magicienne Lagarde envisage un nouveau paquet de 600 milliards d’euros. Le bateau ivre « BCE » continue sa folle marche en avant tout droit dans le mur avec, à la clé, la perte de confiance dans l’euro, nouvelle monnaie de singe, style Zimbabwe et Venezuela. Le montant de l’actif du bilan de la BCE sera passé de 2 000 milliards d’euros, début 2015, à 6 500 milliards d’euros, fin 2020, soit, à peu de choses près, le montant actuel de l’actif en augmentation tout aussi rapide de la Fed américaine (environ 7.000 milliards de dollars). La BCE détient, aujourd’hui, le quart des dettes publiques de la zone euro, sans espoir de remboursement.

De plus, les taux d’intérêt n’ont plus le droit d’augmenter, sous peine d’explosion du système. Et l’on apprenait, ce vendredi, que le PEPP serait encore augmenté de 500 milliards d’euros en septembre, soit, en tout, un PEPP de 1 850 milliards d’euros ! Peu importe les traités puisque la Cour européenne sanctifie la fuite en avant ! La BCE crée, en fait, près de 6 milliards d’euros par jour, en rachetant des dettes très souvent pourries à l’encan !

Quant au plan de relance de l’Union européenne de 750 milliards début 2021, on ne sait toujours pas comment il sera remboursé. Par des impôts nouveaux européens, par des emprunts des pays membres ? Alors que 746 000 personnes ont grossi les rangs des inactifs, au mois d’avril, en Italie, ce pays est le grand gagnant de la politique actuelle de la BCE, mais il faut savoir que c’est, en fait, la Banque d’Italie qui rachète les obligations de la dette italienne. La BCE ne fait que consolider les rachats de leurs propres dettes par les banques centrales de chaque pays membre, jusqu’à ce qu’un jour, tout explose avec dévaluation des monnaies nationales, retour à la monnaie commune et abandon de la monnaie unique…

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Racisme : la malhonnêteté du discours dominant, exclusivement à charge anti-Blancs, est flagrante

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« Les médias mainstream avaient besoin de trouver un autre sujet d’intérêt pour les populations et sauvegarder des audiences qui avaient été saturés par la crise sanitaire… »

Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne EuroLibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres)

Suite à la mort d’un Noir aux États-Unis lors de son interpellation par la police, les manifestations se succèdent de chaque côté de l’Atlantique pour dénoncer le racisme supposé des policiers ; sont-elles justifiées ?

Ce qui me surprend, c’est le discours unique des médias et des politiques, à part, on s’en doute, certains médias de la réinformation… À peine si l’on entend quelques rares représentants de syndicats de police tenter de défendre leur corporation en expliquant qu’il ne fallait pas faire de cas particuliers – inévitables et évidemment condamnables – une généralité. Il semble qu’on ne les laisse s’exprimer que pour donner le change, pour paraître honnête, alors que la malhonnêteté du discours dominant, exclusivement à charge anti-Blancs, est flagrante.

C’est-à-dire ?

Les États-Unis d’Amérique sont connus pour leur esprit procédurier. Pour un oui ou pour un non, on intente un procès. C’est quand même le pays où l’on n’a pas attendu le mouvement de délation #metoo pour qu’un homme hésite à emprunter un ascenseur où il pourrait se retrouver seul avec une femme, de peur d’être accusé ensuite par celle-ci d’agressions sexuelles… À qui peut-on alors faire croire que les policiers yankees puissent agir avec violences en toute impunité contre les personnes qu’ils appréhendent, oublieux des caméras de surveillance qui pullulent à chaque coin et recoin des rues et à une époque où tout le monde de 7 à 77 ans possède un smartphone lui permettant de filmer en direct tout ce qui se passe… Chaque fois qu’un fait-divers met en cause un policier filmé à son insu, les médias le répercutent : il faudrait être particulièrement abruti pour imaginer qu’on puisse agir en toute impunité… La police américaine ne recrute-t-elle que des demeurés ? De même les polices européennes ?

L’interpellation de George Floyd semble néanmoins d’une brutalité évidente ; c’est son maintien au sol par un policier le genou sur sa gorge qui a entraîné sa mort, cela a été confirmé.

Confirmé avant même les conclusions de l’enquête de police… On se demande alors s’il est vraiment utile que des enquêteurs vérifient ce qu’il s’est passé et que la Justice s’en mêle. De l’énergie, du temps et de l’argent perdu que tout cela, non ? Le verdict ayant été rendu par les médias, c’est bien suffisant. Quant à la peine pour les coupables – forcément coupables – médiatiquement désignés à la vindicte publique, certains seraient même satisfaits, n’en doutons pas ! d’institutionnaliser leur lynchage en place publique.

Vous semblez en vouloir davantage aux médias que vous dénoncez et aux mouvements politiques qui instrumentalisent désormais cet événement qu’aux policiers incriminés si leur culpabilité était établie ?

On écarte sciemment l’action de la Justice qui est seule habilitée à rendre une sentence, du moins dans un pays de droit, et on finit par trouver normal, et même juste qu’on utilise ce fait-divers – car c’en est un, même si la mort de l’interpellé le rend tragique – pour déclencher des deux cotés de l’Atlantique, des manifestations dont certaines, aux USA, ont dégénérés en émeutes… Et ces fauteurs de troubles ont portés en quelques heures Georges Floyd aux nues, faisant de lui un « héros » – alors que n’est éventuellement qu’une victime – avant sans doute de le faire « rentrer dans la légende »… en oubliant tout de même de rappeler que ce « brave homme » avait été condamné à cinq ans de prison pour un cambriolage à main armée à Houston, en 2009. Ou si mention en est faite, c’est pour ajouter aussitôt qu’il « voulait changer de vie » ; peut-être oui… Mais il serait aussi intéressant de savoir pourquoi les policiers ont décidés de l’interpeller… Uniquement parce qu’il était noir de peau ? Si les policiers, en général ou ceux-là précisément, n’ont comme obsession que d’interpeler toute personne de couleurs qu’ils croisent dans les rues, on leur reconnaîtra au moins de ne pas chômer durant leurs heures de service…

Le racisme, ça existe, tout de même…

Bien sûr, qui peut le nier ? Ce qui est insupportable, c’est l’exploitation qui en est faite et toujours à sens unique… Seuls des Blancs peuvent s’en prendre aux autres races par haine, intolérance ou mépris. Jamais aucun Afro-Américains ne s’en prendraient à d’autres races – blanche, asiatique, juive ou arabe –, n’est-ce pas ? À qui le fera-t-on croire ? He bien ! à tous les Blancs et uniquement à eux, bien, sûr ! Il suffit de se rapporter à la définition qu’en fait l’incontournable, désormais, encyclopédie Wikipedia où on lit : « Les expressions “racisme antiblanc” et “racisme inversé” sont contestées par la majorité de chercheurs en sociologie (…) Ces auteurs considèrent que la notion de racisme anti-blancs n’est pas pertinente dans des sociétés où les Blancs sont en position de domination… »

Wikipedia indique également que cette expression est surtout utilisée par l’extrême droite ; est-ce pour la discréditer ?

On peut le penser… Rappelons-nous le journaliste sportif Pierre Ménès qui s’en prenait au joueur noir Lilian Thuram après sa déclaration sur « les Blancs (qui) pensent être supérieurs » : « Lilian Thuram ne parle que du racisme contre les Noirs. En France, le vrai problème dans le football, c’est le racisme anti-Blanc ! »… À ce que je sache, Pierre Menès n’est pas connu pour être un extrémiste de droite.

La crise du Covid-19 à peine (presque) terminée, ne fallait-il pas qu’un nouveau scandale à grande échelle occupe les esprits pour éviter aux gouvernements qui ont plongé leurs pays dans le marasme économique suite au confinement qu’ils ont imposé, d’avoir à rendre des compte sur leur gestion ?

Ça ne l’empêchera sans doute pas, même s’ils peuvent espérer que cela le retarde… J’aurais plutôt tendance à croire que les médias mainstream avaient besoin de trouver un autre sujet d’intérêt pour les populations et sauvegarder des audiences qui avaient été saturés par la crise sanitaire… Certains mauvais esprits – dont je dois faire partie – ne peuvent s’empêcher de son songer au film Demain ne meurt jamais qui oppose James Bond, le célèbre agent 007, à un puissant magnat de la presse qui déclenche des tragédies planétaires uniquement pour que ses propres médias les annoncent avant tous leurs concurrents… et parfois même seulement pour le besoin de créer l’information !

Donc, pour vous, le racisme des uns plus que des autres n’aurait pas l’importance qu’on lui donne ?

C’est même pire que cela : on a l’habitude, lorsqu’on traite de l’esclavage, de ne considérer que celui pratiqué par les Occidentaux et d’occulter, voire de nier, celui, qui fut bien plus important en durée comme en pratiques inhumaines, des pays Arabes contre les Européens et les Africains et même des Africains entre-eux… Mais désormais, certains stigmatisent des paroles, écrits, déclarations qui passaient, dans un passé encore proche, comme anti-racistes !!! Par exemple, la chanson de Nino Ferrer Je veux être noir, qui rend hommage aux grands artistes noirs et à leurs qualités de musicien, chanteur ou danseur devrait désormais être considérée comme une réduction des Noirs à leur seule qualité de « saltimbanques ». Et donc, à un racisme inconscient ; tout comme l’hommage que Claude Nougaro rendait à Louis Armstrong dans sa chanson éponyme… De même, comme on l’a vu récemment dans une vidéo sur facebook, lorsqu’un CRS d’origine africaine se fait insulter, traiter de traître, de vendu, de salaud par des manifestants de mêmes origines… qui dénonçaient par ailleurs le racisme dont elles étaient victimes, forcément victimes, lorsqu’elles cherchaient des emplois ! Lui en avait pourtant trouvé un !

Pour vous, il n’y aurait pas, ou pas exagérément, de discrimination à l’emploi en raison de l’origine ethnique ?

Dans toutes les professions de notre société, je vois des employés de toutes origines et à tous les échelons professionnels, pas uniquement au bas de l’échelle… Suis-je le seul à le constater ? C’est donc que ces employés-là, malgré leurs origines, ont réussi à décrocher les jobs… quand jobs, il y a, bien sûr et il y en a de moins en moins, informatisation et automatisation des moyens de productions obligent, mais c’est un autre débat… En revanche, je veux bien croire que toute une frange de la population (soit clandestine, soit naturalisée ou non) actuellement sur le territoire français soit discréminée, non par ses origines, mais par son inaptitude au travail ou sa mentalité d’assistés ou de prédateurs. Celle-là, étrangement, me semble très largement majoritaire… dans toutes les manifestations contre le racisme !

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14:03 Publié dans La chronique de Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Virginie Despentes : « Je suis une bourgeoise blanche de gauche »

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Par François Bousquet *

Je suis sociologiquement dominante, politiquement progressiste, sexuellement indéterminée. Si "Les Inrocks" et France Inter devaient avoir une icône, elle porterait mon nom. La reine du nouveau monde, c’est moi. Le seul truc, c’est que je ne suis pas noire – mais ça viendra !

Toutes les portes me sont ouvertes. Où que j’aille, c’est tapis rouge. Putain, que je suis privilégiée. Ça, tu peux le dire. Je suis grand officier de la Légion d’honneur du privilège blanc. J’ai siégé dans tous les prix littéraires, le Renaudot, le Femina, le Goncourt. Mes livres sont adaptés à la télévision. J’ai été violée à 17 ans, prostituée à 20 et lesbienne à 35, mais depuis toujours je suis une rock star. J’ai fait presque autant de couv’ des Inrocks que Houellebecq. Dès que je pète un coup, France Inter fait une émission spéciale. À la matinale de la maison de la Radio où j’ai mon rond de serviette, ils me gardent même mon breakfast dans le frigo, rien que pour moi, au cas où je passerai les voir, entre une question débile de Léa Salamé et un billet gé-ni-al de Charline Vanhoenacker. J’en ai les larmes aux yeux tant c’est touchant. France Inter, la seule radio qui publie des lettres ! C’est beau, tout ça est incroyablement beau.

Assa Traoré, c’est une Antigone noire

Il ne me manque que la « cover » de Paris Match. Il faut dire que je ne joue pas dans la catégorie Miss France. Je ressemble à une vieille route cabossée, j’ai des nids de poule sous les yeux, la peau du ventre comme un pneu rechapé. À 40 ans, je ressemblais déjà à Marguerite Duras à 80 ans. Alors à 50 ans, avec la ménopause, l’alcool, la dépression, c’est plus ça, j’ai l’air d’une vieille gaufre bon marché. J’assume : je suis un compromis entre la Mère Denis et Bukowski, mais j’ai fait entrer le féminisme à la française, celui de grand-maman, dans la culture trash. Putain, ça envoie !

Je suis la dame patronnesse des hardeuses, la Mère Teresa des junkies, la madone des sleepings et des peep-shows, la porte-voix des indésirables et de toutes celles qui se sentent « plutôt King Kong que Kate Moss », comme je l’ai dit dans King Kong Théorie. « J’écris de chez les moches, pour les moches, les vieilles, les camionneuses, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, les hystériques, les tarées, toutes les exclues du grand marché de la bonne meuf. » Et maintenant pour les Noirs. Pas dit que ça leur convienne au vu de mon pedigree de Pitbull en jupon.

Rien à secouer de la France d’en bas. Les Gilets jaunes m’emmerdent, Macron et sa bande peuvent bien les énucléer, les molester, les gazer, rien à branler. Ce sont des merdes racistes qui votent Rassemblement national. De toute façon, je suis pour la fermeture des usines et l’ouverture des prisons. Moi, mon brother, c’est George Floyd ; ma sister, c’est Assa Traoré, la sœur courage d’Adama. Antigone, je dis. Justice pour Adama. Lui Adam, moi Ève.

Pastiche de François Bousquet rédacteur en chef de la revue Eléments

Source : site revue Eléments

11:34 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Nous ne jouons plus dans la cour des grands

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Entretien avec Marcel Gauchet *

De quoi la crise sanitaire qui a touché la France a-­t­-elle été le révélateur ?

Nous avons pris conscience de l’extrême vulnérabilité de notre système de fonctionnement col­lectif. Nous vivions sans aucune anticipation stratégique d’une telle menace, alors que les épidé­mies, en Asie, sont une préoccupa­tion familière. En France, l’impré­paration a été totale ! Notre sys­tème de santé, supposé être l’un des meilleurs du monde, s’est ré­vélé sous-­dimensionné et très mal géré. L’effet du confinement nous classe en outre parmi les mauvais élèves en Europe. Nous ne jouons plus dans la cour des grands. Un autre élément a été décisif pour la conscience française : la mesure du délabrement de l’Etat et, plus largement, de notre système de décision politique, complètement désarticulé.

C’est­-à-­dire ?

Les décisions, pendant cette crise, ont été rendues de manière souvent incompréhensible pour les citoyens. L’Etat a présenté son pire visage, soit une étroitesse bu­reaucratique, un côté tatillon, autoritaire, voire persécuteur, sans se montrer efficace pour autant. Le jacobinisme impotent, ce n’est pas possible ! On pouvait accepter ces mauvais côtés quand cela marchait ; mais si c’est ineffi­cace, ça devient insupportable. L’attestation dérogatoire de dépla­cement restera comme un chef­-d’œuvre dans les annales de la folie bureaucratique. Il faut la conserver pieusement pour l’édi­fication des générations futures !

Par ailleurs, le Parlement n’a pas existé pendant la crise. Quant aux pouvoirs décentralisés, ils ont pris des initiatives dans la cacophonie. Tout cela a donné l’impression, impalpable, d’une défaillance col­lective. C’est un choc, une blessure narcissique profonde. C’est aussi le réveil d’un somnambule.

Beaucoup de pays ont été sur­ pris par la crise. Certains s’en seraient-­ils pourtant mieux sortis ?

Oui ! Nous avons pu mesurer que nous étions parmi les cancres en Europe, réduits à notre situation de pays méditerranéen, au même titre que l’Espagne ou l’Italie ! Avec l’Allemagne, nous ne jouons plus dans la même catégorie. La vulné­rabilité de notre système écono­mique est apparue de manière une redéfinition de la place objec­tive de la France en Europe.

Comment en sommes­-nous arrivés là ?

C’est un phénomène profond, ancien. Ce qui est en cause, c’est le rapport des élites françaises à la mondialisation, qu’elles n’ont pas comprise. Ces dernières ont une vertu, qui est aussi un défaut poli­tique : elles sont universalistes, se voient comme « citoyennes du monde ». Le patriotisme économique, par exemple, leur apparaît to­talement ringard ! Ces élites sont par ailleurs animées par un senti­ment de supériorité, avec la conviction absurde que nous sommes plus malins que tous les autres et que nous allons sortir de cette compétition mondiale par le haut. Il y a eu une très mauvaise appré­ciation du rapport de force. Les en­treprises françaises sont celles qui se sont fait le plus piller en termes de brevets, de savoir ­faire, par les entreprises chinoises, car ce sont elles qui ont pris le moins de pré­cautions. Finalement, la France, portée par sa mégalomanie, a raté l’entrée dans la mondialisation.

D’où cette mégalomanie fran­çaise vient­-elle ?

D’un grand passé, d’une grande culture... La France est la première destination touristique du monde ! Elle a maintenu en outre les apparences de la grandeur, à l’échelle internationale : un siège au Conseil de sécurité de l’ONU, un rôle théorique d’inspirateur de la construction européenne – alors que celle­ci nous échappe en réa­lité largement. Souvenons-­nous de la majestueuse entrée en scène d’Emmanuel Macron au pied de la pyramide du Louvre, le soir de son élection en 2017, un épisode extra­ ordinaire ! La France se pense comme étant au centre du jeu et les Français vivent largement sur cette idée. Valéry Giscard d’Estaing, le malheureux, avait un jour osé dire, dans un moment de sincérité mal inspiré : « La France est une puissance moyenne. » Ce fut un tollé ! C’était pourtant prophé­tique. Depuis, personne n’a osé al­ler dans ce sens. Notre pays a un problème d’image de lui­-même et d’appréciation réaliste de sa posi­tion dans le monde.

Les institutions portent­-elles une responsabilité ?

Oui. Ces institutions ont été conçues par un homme pour un homme, Charles de Gaulle, qui avait une stature hors de l’ordi­naire. Il a donc donné à ses suc­cesseurs l’obligation d’être des grands hommes, comme si c’était écrit dans la Constitution. Ce qui rend leur tâche impossible et les voue à une mégalomanie consti­tutionnelle, avec la tentation permanente de retrouver les élans ly­riques du fondateur. Quand Ma­cron a fait son discours sur le con­finement, le 16 mars, il avait sans nul doute l’impression de rejouer l’appel du 18 juin.

La Constutition de la Ve République transforme l’élection présidentielle en ordalie historique : vous êtes le sauveur du pays où vous n’êtes rien. Cela met la barre très haut. Et cela promet le président à une déception qui paralyse son action. Très vite, nos président n’ont plus la légitimité qui leur permettrait de mener une action consensuelle, au sens démocratique du terme, c’est-à-dire acceptable par l’opposition.

Faut­-il changer les institutions ?

Il faudrait pouvoir les changer mais ce n’est pas possible. Il s’agit d’un système pervers : plus la dé­ception des citoyens à l’égard de l’action des gouvernants s’appro­fondit, plus ils ont l’impression que le seul levier qui leur reste, c’est l’élection présidentielle. Plus le système est dévalué, moins les gens sont prêts à accepter une ré­forme du système. Nous sommes dans une impasse politique. Tout repose donc sur la sagesse d’un président de la République qui aurait le bon sens, non pas de changer les institutions, mais d’en changer l’esprit. En Allemagne, Angela Merkel sait bien faire com­prendre que toute décision politi­que résulte d’un compromis. En France, c’est évidemment vrai aussi, mais c’est caché derrière un vernis d’autorité et de verticalité. On l’a très bien vu pendant la crise sanitaire : il fallait arbitrer entre deux contraintes de nature très différente. Ce qui aurait dû donner lieu à un débat et à un compromis.

Or, il n’y a eu aucun débat...

Et pas de vrai compromis non plus ! Cette décision de confiner le pays, dans le sillage d’un régime autoritaire comme la Chine, a été prise sous le signe d’un sentiment très partagé dans la crise: la peur. La peur politique de rater le coche, d’être en décalage avec une société imprévisible que les gouvernants ne comprennent pas vraiment. La décision de confiner a été prise au sommet de l’Etat dans la panique, sans vraie réflexion, pour pallier le fait qu’on manquait de moyens pour faire face à cette crise: mas­ques, tests, lits de réanimation... La logique d’imitation a également joué : on ne pouvait pas faire moins que les voisins.

Voyez-­vous, malgré tout, quel­ que raison d’espérer ?

Nous devrions pouvoir compter sur l’attachement des Français à des institutions qui ont fait leur fierté par le passé et font le ciment de la vie collective : l’hôpital et l’école. Améliorer la situation des deux est à notre portée ! Mais nous avons surtout besoin d’un exa­men de conscience, d’un audit du pays, de ses failles et de ses faibles­ses. Nous ne sommes pas en 1940, mais nous avons à réécrire quel­que chose comme L’Etrange Défaite de Marc Bloch.

Cette crise peut­-elle être l’occa­sion d’une renaissance ?

Elle peut être l’occasion d’une épreuve de vérité. Les Français vont devoir arrêter de se raconter des histoires, et regarder les cho­ses en face. Or, là, tout le monde a compris qu’il y avait des choses à regarder... Ce serait, à mes yeux, un acquis fondamental. De cette épreuve de vérité pourraient naî­tre des possibles.

Propos recueillis par Solenn de Royer pour Le Monde 7/6/2020

(*) Historien et philosophe, Marcel Gauchet est directeur d’études émérite à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et rédacteur en chef de la revue Le Débat (Gallimard).

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