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lundi, 13 juin 2022

Législatives : ne pas céder au découragement, le combat politique continue,

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Communiqué du Parti de la France
 
Les résultats du premier tour des élections législatives sont tout sauf une surprise, tout comme la forte abstention. Les candidats macronistes ont été plébiscités même si la gauche socialo-communiste, qui a réussi à s'unir, parvient à se qualifier au second tour dans plus de 400 circonscriptions.
 
Si le Rassemblement National réussit à accéder au second tour dans environ 200 circonscriptions, le peu d'entrain de ses candidats, l'absence de réserve de voix et la mise en place de l'habituel « Front républicain » risquent d'aboutir à un nombre peu élevé de députés au soir du 19 juin.
 
Félicitations aux candidats de Reconquête qui, dans un contexte difficile, ont mené une belle campagne de terrain qui n'a hélas pas payé dans les urnes.
 
L'enjeu du second tour n'est plus que de savoir si Emmanuel Macron aura une plus ou moins large majorité à l'Assemblée nationale, sachant que le principal groupe d'opposition sera islamo-gauchiste...
 
Le Parti de la France appelle les électeurs à éliminer, dimanche 19 juin, les candidats qu'ils considèrent comme les plus nocifs à la France et aux Français.
 
Enfin, le Parti de la France invite les Français à ne pas céder au découragement, le combat politique continue, dans les urnes ou ailleurs. La mobilisation pour la sauvegarde de nos traditions, de notre identité, de notre civilisation, ne doit en aucun cas faiblir ! Tant qu'il restera des hommes et des femmes déterminés pour la défendre, la France vivra !

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dimanche, 12 juin 2022

Décès de Michel Dor, militant historique de la cause nationale

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Michel Dor dans les années 1990,

alors conseiller régional de Bretagne.

Agé de 92 ans, Michel Dor vient de définitivement tirer sa révérence. Il s'en est allé vendredi soir rejoindre le paradis de ceux qui se sont toujours battus pour que l'idéal national finisse par triompher.

Depuis sa jeunesse, Michel a été de tous les combats pour la France française. En particulier en étant candidat (et parfois élu) à maintes reprises depuis le début des années 1980 en Bretagne, sa patrie d'adoption. Natif de Marseille, d'où il avait gardé (pour le plus grand plaisir de ses hôtes) une parfaite maitrise de la cuisine méridionale, il s'était en effet installé en Cornouaille. Chef d'entreprise, il fut longtemps président de l'Union interprofessionnelle patronale du Finistère.

Au-delà de ses engagements, Michel Dor était un homme cultivé, aimable et pittoresque, fort apprécié de tous ceux qui le côtoyait. C'était toujours un immense plaisir de le retrouver, en particulier lors des réunions et banquets de l'association quimpéroise "Agir et réagir" dirigée par notre Chère Claudine Dupont-Tingaud, son épouse, elle aussi militante exemplaire de la cause, à qui nous pensons tous affectueusement aujourd'hui ainsi qu'à toute sa famille.

Fidèle lecteur de Synthèse nationale, Michel m'écrivait régulièrement pour me donner son avis sur nos engagements politiques. Avis qui, d'ailleurs, rejoignait finalement toujours le nôtre. La dernière fois que nous nous sommes vus, c'était en janvier dernier à l'occasion de la Galette des Rois organisée par la section quimpéroise de Reconquête ! cliquez ici, mouvement dans lequel il avait placé toutes ses dernières espérances, car Michel, bien que très fatigué, n'était pas homme à baisser les bras comme cela.

Alors, là où tu es désormais, ne soit pas inquiet Michel, tes amis continuent le combat ! RIP.

Roland Hélie

 

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samedi, 11 juin 2022

Jeudi 16 juin, Gabriele Adinolfi à La Nouvelle Librairie (Paris)

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Un nouveau hors-série de Présent consacré à Céline

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Vendu en kiosques 5,00 €

ou sur le site de Présent cliquez ici

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Non, je ne regrette rien

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Charles-Henri d'Elloy
Article paru dans
la revue Synthèse nationale n°60 cliquez ici
 
Dimanche 10 avril, à huit heures du soir devant la télévision d’un café du quartier latin, j’ai regardé les résultats, encore estimatifs, des douze candidats à l’élection présidentielle. Je redoute et j’aime ce moment à la fois inquiétant et exaltant. Il me rappelle ma jeunesse estudiantine où j’attendais l’affichage des résultats de mes examens dans le grand hall de la faculté de droit de la rue d’Assas. A vingt ans, il s’agissait de mon avenir. Le 10 avril 2022, il s’agissait de l’avenir de la France. Le cœur serré, j’ai retenu mon souffle lorsque l’aiguille des secondes s’est approchée de l’heure. Le tableau s’affiche : Éric Zemmour est évalué entre 7 et 7,5% des suffrages. Les résultats seront affinés au cours de la soirée pour se fixer à 7,10 %. Il ne sera pas le prochain président. Une connaissance à mes côtés s’écrie « Tout ça pour ça ! ». Ça ? Mais « Ça » ce sont précisément 2 485 226 personnes qui ont mis un bulletin « Éric Zemmour » dans l’urne pour que la France demeure la France. Oui, bien-sûr, j’ai eu un poids sur le cœur. Une vieille émotion est revenue à moi comme lorsque je n’avais pas la moyenne à une épreuve importante pour valider mon année universitaire. Et pourtant, une fois la mauvaise surprise passée, j’ai ressenti une sorte d’apaisement, une lueur d’espoir briller. Un peu plus d’une heure après l’annonce des résultats, Éric Zemmour a parlé. J’ai écouté ses paroles, ce n’était pas un discours écrit par un autre, comme certaines allocutions convenues rédigées à l’avance. Il a eu les mots justes et juste les mots qu’il fallait. Il a parlé en regardant ses électeurs, droit dans les yeux. Il n’a pas cherché d’excuses et ne s’est défaussé sur personne. Tel un chef, il a tout assumé. Il est grand dans l’épreuve.
 
Et puis des images sont venues à moi. Je me vois, il y a vingt-cinq ans, ouvrir le Figaro pour me plonger dans l’article du journaliste qu’il était alors. Je me vois lire un de ses livres à succès Le premier sexe paru en 2006 où il constatait avec juste raison la féminisation de la société. Je me vois, dans les années de la fin de la décennie 2000, aller à une dédicace où nous sympathisâmes. Je nous revois déjeuner tous les deux au restaurant « Le petit riche » à côté des locaux du Figaro. Je nous revois badiner à propos de tout et de rien, et commettre quelques frasques.
 
Puis, il y eut l’émission « Ça se dispute » que j’écoutais avec grand intérêt lorsqu’Éric Zemmour débattait avec Christophe Barbier sur I.TV. Enfin, c’est en devenant critique permanent en duo avec Michel Polac puis avec Éric Naulleau dans l’émission « On n’est pas couché » qu’il a acquis sa notoriété. Les samedis soir, je regardais cette émission uniquement pour l’écouter remettre en place des plumitifs sentencieux qui se prennent pour des génies.
 
Je l’écoutais aussi tous les matins sur RTL, dire son billet, qui parfois lui attirait des ennuis judiciaires. Pour avoir osé proférer des opinions déviantes de ce qu’il est autorisé de penser, les ligues de vertu du nouvel ordre infernal l’ont traîné en justice. À la suite de quoi, son employeur « Le Figaro », journal connu pour avoir le courage d’être du côté du plus fort, a voulu le licencier. Je me souviens être allé à une manifestation sous les fenêtres du dit quotidien pour protester contre son éviction.
 
Une dizaine d’années plus tard, je le retrouve sur la chaîne CNEWS dans l’émission de Christine Kelly le soir à l’heure de l’apéritif où ses analyses m’ont toujours ébloui.
 
Au printemps 2021, une rumeur, dont la source vient sans doute du livre du brillant rédacteur en chef du magazine Valeurs actuelles Geoffroy Lejeune Zemmour président prétend que ce dernier pourrait se présenter à la magistrature suprême ! Je n’y croyais pas. Je me disais qu’un polémiste de renom n’avait rien à gagner dans une telle entreprise. Qu’allait-il faire dans cette galère ? Il avait tout à perdre ! L’été est passé et la rumeur persistait à l’automne. Des signes avant-coureurs montraient que ses dédicaces commençaient à ressembler à de véritables meetings finissant par des ovations.
 
Allait-il se lancer dans le marigot politique ? Lui, l’analyste, le penseur, le théoricien, pourquoi aller mettre les mains dans le cambouis ? Il gagne bien sa vie ; ses livres ont du succès ; pourquoi risquer de perdre cette aura ?
 
Pourtant, considérant son succès et l’engouement qu’il suscitait, je me disais qu’il ne pouvait plus reculer sans décevoir l’espoir de tout son public. Mes doutes prirent fin lorsque le 30 novembre 2021, Éric Zemmour se déclara officiellement candidat à la présidence de la république.
 
Il a tout à perdre et il y va tout de même ! C’est à ce moment-là que j’ai compris qu’il était sincère. C’est précisément parce qu’il avait tout à perdre que cela m’a persuadé de son courage. Voilà le contraire de l’opportuniste !
 
Éric Zemmour a nourri sa réflexion depuis plusieurs dizaines d’années par l’étude de l’Histoire, de la politique, de la littérature. Il s’est forgé des convictions et des idées forces qu’il n’entend pas trahir pour plaire au plus grand nombre. Il n’a nullement besoin de faire du racolage électoral parce qu’il ne fait pas de carrière politique. Il n’a pas à gravir les marches dans un parti politique et s’il en a créé un, c’est pour les nécessités qu’impose le système. Il n’a pas fait de la politique un métier, et il est encore moins un apparatchik. Il ne souhaite pas obtenir un poste pour en vivre mais il désire vivre pour sauver la France. La nuance est de taille avec tous les nantis du système qui ont tellement tourné et retourné leur veste que les coutures ont lâché. D’ailleurs, si Éric Zemmour n’a pas obtenu le résultat escompté, c’est à cause de sa sincérité. En effet, il n’a pas voulu gommer les mesures qu’il souhaitait prendre en cas de victoire. S’il pense qu’elles sont bonnes et nécessaires pour la France, il les annonce et tant pis si cela doit déclencher les clabauderies des pleureuses professionnelles. Pour ne prendre que l’exemple des prénoms d’origine étrangère, il a raison de vouloir remettre en vigueur le code Napoléon qui n’acceptait que les prénoms du calendrier. C’est une marque d’assimilation salutaire pour tous les étrangers. Cela lui a peut-être fait perdre des voix, mais il sait qu’il a raison, donc il dit ce qu’il pense et il pense ce qu’il dit. Il sait que l’Histoire est tragique et que les vrais hommes d’État ne sont pas démagogues, quitte à avoir raison contre leur peuple.
 
Merci Éric Zemmour de m’avoir redonné foi en la politique,
 
Merci de m’avoir fait revivre l’ambiance des meetings des années 80,
 
Merci de m’avoir fait vibrer avec la sublime musique Justice du compositeur Patrick Doyle qui annonçait votre arrivée en scène lors de vos rassemblements.
 
Merci de nous avoir fait communier dans la même ferveur.
 
Merci de nous avoir redonné de l’espoir.
 
Alors, oui, tout ça pour ça ! Eh bien, ça c’est énorme, c’est incommensurable !
 
Au fond de moi, je pense que les Français ne méritent pas Éric Zemmour qui est un de ces hussards capables de mourir sur le champ de bataille pour défendre la France. Les Français ne le méritent pas et pourtant il faut un homme de cette trempe pour sauver la France. Car non, tout ce qui arrive n’est pas la faute de l’époque, d’un complot de je ne sais quelle coterie ou d’une puissance étrangère. Non, ce qui arrive à la France est bien la faute des Français ! Si nous voulons notre mort, nous l’aurons. L’intelligence, la clairvoyance et le courage ne sont pas des qualités répandues chez le commun des mortels. Nous pouvions nous attendre à les trouver chez la plupart de ceux qui prétendent aux destinées de notre pays. Au lieu de cela, la lâcheté des politiques, la propagande mensongère et la petitesse de sentiments ont ruiné beaucoup de résistances au déclin. Mais après tout, si les Français persistent à revoter pour les mêmes, c’est qu’ils s’accommodent de leur suicide programmé. Évidemment, les curés de la bien-pensance, les chantres de la diversité et de la société inclusive applaudissent la mort lente de la civilisation occidentale. Parce qu’ils n’ont pas le courage de s’y opposer, certains appellent cela « la créolisation de la société ». Les mêmes qui applaudissent le courage de leurs grands-parents d’avoir repoussé l’envahisseur allemand, vont trouver ringard de s’opposer à la tiers-mondisation de l’Europe. Pire, ils vont jouer aux faux résistants en ostracisant les restaurants russes. Quel courage ! Misère humaine !
 
« À l'heure, si sombre encore, de la civilisation où nous sommes, le misérable s'appelle l'homme il agonise sous tous les climats, et il gémit dans toutes les langues » Victor Hugo avait dit ce mot pour déplorer le dénuement matériel et moi je l’adapte au dénuement moral.
 
Alors oui, « tout ça pour ça ! » Et j’emmerde Jean-Michel Aphatie, car si je pue des pieds, lui pue de la gueule ! Avec toutes les saloperies qu’il peut déblatérer sur les électeurs qui ont voté Zemmour et tous les patriotes en général, ce type qui se prétend journaliste n’est qu’un chien de garde du système.
 
Franchement, nous nous serions ennuyés en l’absence d’Éric Zemmour dans la campagne présidentielle. Nous aurions vu que les vieux politicards de retour nous assener toujours les mêmes prêches auxquels ils ne croient même plus.
 
Alors oui, tout ça pour ça ! Non, je ne regrette rien !
 
Et maintenant ? l’aventure continue. Elle ne fait que commencer. Fort de 2,5 millions d’électeurs, et surtout avec plus de 20.000 jeunes adhérents et une nouvelle génération de cadres autour d’Éric Zemmour, la reconquête est lancée.
 
Pendant que les vaticinateurs prétentieux mégotent sur le taux de la CSG, pendant que les écornifleurs de la politique intriguent pour obtenir un poste ministériel, pendant que les technocrates mégotent sur la TVA, de jeunes Français prennent conscience des sujets fondamentaux pour que la France demeure française. D’ailleurs, nous en avons assez des ergoteurs, nous voulons du panache !
 
Ce que nous ressentons, parce que nous le constatons, c’est que toute civilisation qui ne se défend pas est morte, ce que Claude Lévi-Strauss avait démontré. Alors oui, tout ça pour ça !
 
Je puis dire, à l’instar des combattants du 1er Régiment Étranger de Parachutistes en avril 1961 qui avaient adapté la très belle chanson de Charles Dumont interprétée par Édith Piaf après la tentative de putsch d’Alger : Non, rien de rien, je ne regrette rien !
 
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Législatives : le Parti de la France appelle sans réserve à voter pour les candidats de Reconquête !

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Communiqué de Thomas Joly, président du Parti de la France :

En cohérence politique avec son soutien à la candidature d'Éric Zemmour lors de l'élection présidentielle, le Parti de la France appelle à voter pour les candidats du parti Reconquête aux élections législatives. Reconquête est le mouvement politique dont le programme se rapproche le plus de celui de redressement national du PdF ; la lutte contre la colonisation migratoire de notre pays étant une priorité absolue.

Seule l'opposition nationale pourra faire entendre la voix de la France et des Français à l'Assemblée nationale pour contrer le macronisme. 

10:33 Publié dans Législatives 2022 | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Faut-il craindre une pénurie de blé ?

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Arnaud Raffard de Brienne

Régulièrement depuis plus de deux ans la rumeur médiatique évoque les pénuries que nous devrions prochainement subir et il est chaque jour question de pénuries des plus classiques aux plus insolites. Après des décennies d’abondance de l’offre, nous subirions aujourd’hui les conséquences de carences et manques affectant aussi bien les composants électroniques, les pièces détachées, l’électricité, le gazole, les matières premières que, plus récemment, l’alimentation, certains évoquant même des famines à venir. Les publications et propos insistants évoquant une pénurie de blé, cette céréale majeure dans notre alimentation, contribuent à un climat anxiogène loin d’être anodin.

Il serait un peu rapide de n’attribuer la responsabilité de cette pénurie annoncée qu’au seul conflit russo-ukrainien et au blocus présumé des ports d’Ukraine dont l’armée a copieusement miné les abords, sans évoquer une sécheresse, toute relative d’ailleurs, mais aussi la spéculation opportuniste des courtiers et traders pour lesquels pénurie a toujours rimé avec aubaine.

L’agence de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture, The Food and Agriculture Organization (FAO) annonce d’ailleurs pour la campagne 2022-2023 une production mondiale en augmentation de 5 millions de tonnes par rapport à l’an dernier, avec notamment une amélioration des rendements aux Etats-Unis et en Russie. L’Union européenne quant à elle maintient ses prévisions au même niveau, tout comme l’Inde, deuxième plus important producteur mondial ayant toutefois annoncé un gel de ses exportations afin de réserver sa production en priorité à son marché intérieur. Nous sommes par conséquent bien loin de la catastrophe annoncée.

Les perdants de la mondialisation

Les principaux acheteurs de blé européen sont l’Algérie, l’Egypte, le Nigéria, le Maroc et la Chine qui détient le plus important stock mondial. Pour mémoire, au moment de son indépendance l’Algérie connaissait l’autosuffisance alimentaire alors qu’elle importe aujourd’hui les deux tiers de son blé et notamment la moitié des exportations de cette céréale par la France. Ce sont essentiellement des pays déjà fragilisés et les plus dépendants des exportations de céréales et notamment ceux d’Afrique du Nord, l’Ethiopie, le Soudan du Sud, la Somalie, Madagascar et quelques autres qui risquent de faire les frais de cette désorganisation des flux commerciaux, avec pour conséquence une insécurité alimentaire aggravée. Les nations occidentales quant à elles se contenteront sans doute d’une envolée des prix et par conséquent d’une baisse du pouvoir d’achat due autant aux perturbations du marché qu’à la spéculation.

Il parait donc un peu hâtif d’évoquer une véritable pénurie de blé alors que nous assistons essentiellement à une restructuration du marché mondial imposée par des considérations géopolitiques et notamment par la guerre menée par l’OTAN à la Russie par Ukraine interposée, sur un fond de renversement d’alliances imposé par les sanctions économiques dont perdants et gagnants ne seront pas forcément ceux attendus par leurs initiateurs... Pour le reste, voici des décennies que l’agriculture française, trahie par ses dirigeants – relire les livres d’Henry Coston sur le sujet – se trouve maintenue en situation de quasi-faillite permanente pour satisfaire aux traités internationaux, européens entre autres, et au maintien des marges de l’industrie agro-alimentaire et de la grande distribution. C’est encore un tiers des exploitations agricoles qui devraient disparaitre cette année.

Article paru dans Présent cliquez ici

10:29 Publié dans Arnaud Raffard de Brienne | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Un ancien Black bloc témoigne...

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Ces dépenses inutiles

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La chronique flibustière de Georges Feltin-Tracol

Ce dimanche 12 juin, plus de 48 millions et demi de Français s’apprêtent à élire une nouvelle Assemblée nationale. La campagne a été d’un grand ennui. L’abstention risque d’être élevée. Le système médiatique hexagonal préfère disserter sur les maux de la société étatsunienne ou sur le jubilé de la reine d’Angleterre plutôt que de débattre des problèmes français parmi lesquels la question lancinante de la dette publique. Il y a quinze ans, le Premier ministre de Nicolas Sarközy, François Fillon, déclarait gouverner « un État en faillite ».

Cette faillite n’est pas que financière; elle est systémique. Les exemples abondent. C’est le cas du maintien de l’ordre et de la sécurité publique le 28 mai dernier au Stade de France à l’occasion de la finale de la Ligue des champions, ou intellectuelle avec l’effondrement du niveau scolaire, de la crèche jusqu’à l’université. Malgré les dénégations répétées du gouvernement, taxes et impôts vont s’accroître sur les catégories moyennes laborieuses, accélérant ainsi leur déclassement social. Désormais averti, le Régime macronien fera tout pour écraser dans l’œuf une nouvelle fronde ou jacquerie populaire semblable aux « Gilets jaunes ». Les citoyens français vont devenir plus que jamais les vaches à lait du Système parce qu’il faut rembourser les dettes de la ploutocratie internationale.

Avant d’augmenter la pression fiscale, il est encore possible de réaliser des économies en supprimant des dépenses inutiles. Outre le gisement de l’immigration, d’autres secteurs mériteraient une diète sévère. Chaque année, la Cour des comptes publie un rapport qui mentionne les délires des collectivités territoriales (des ronds-points dispendieux ici, un pont inachevé là) et de l’État, piètre administrateur de ses biens immobiliers. Ce texte annuel ravit des journalistes dont les plus serviles pourfendent sans répit toute intervention publique. Le document ne s’attarde pourtant pas sur trois grandes gabegies permanentes.

On a tendance à considérer la médiacratie comme un quatrième pouvoir qui influence l’autorité judiciaire, menace le législatif et s’offre à l’exécutif. C’est une liberté fictive, car, en France, la presse procède du pouvoir politique. Huguenot converti au catholicisme, le médecin du roi Louis XIII, Théophraste Renaudot (1586 – 1653), édite un hebdomadaire de quatre pages tous les samedis La Gazette. Avant même son lancement en 1631, le journal bénéficie du soutien déterminant du Principal ministre du roi, le cardinal de Richelieu. Cette dépendance congénitale perdure encore. Les rares enquêtes sur les aides étatiques à la presse les chiffrent à un montant d’environ un milliard huit cents millions d’euros. En 2010, la loi de finance attribue une manne de 437 millions d’euros. À cette somme rondelette s’ajoutent des aides indirectes (environ vingt millions), des dispositifs personnels aux journalistes (encore vingt millions) et d’autres appréciables financements. Le lamentable quotidien communiste L’Humanité survit grâce à ces scandaleuses perfusions financières… La presse officielle n’informe pas ses lecteurs; elle n’en a pas ! Elle travaille l’opinion pour le régime en place ! D’où un conformisme moutonnier outrancier qu’on retrouve en Belgique et en Allemagne. 

Le deuxième domaine reste un univers obscur difficilement observable : le financement public des formations syndicales s’élèverait à une centaine de millions par an de la part de l’État, sans compter les subventions données par les communes, les départements, les régions et les entreprises publiques, privées et parapubliques. Des lois prises en 2008 et modifiées en 2014 maintiennent une opacité certaine. Il est surprenant que la CGT ou Solidaires – SUD, ces contestataires de pacotille de l’« ordre établi » libéral – bourgeois, vivent des subsides que leur versent diverses institutions soi-disant rétives au syndicalisme supposé révolutionnaire. Il y a bien longtemps que les responsables syndicalistes côtoient les hiérarques d’entreprises transnationales aux dîners mensuels du Siècle au mépris de la Charte d’Amiens d’inspiration anarcho-syndicaliste de 1906. Un vrai syndicat ne doit-il pas compter que sur  ses seuls adhérents et cotisants ? Ces millions d’euros seraient bien mieux employés dans l’investissement des hôpitaux ou la rénovation des infrastructures de circulation.

Un troisième gisement d’économie concerne le financement public des partis politiques régi par les lois de 1988, de 1990, de 1995, de 2000 et de 2017. Un Français ne peut donner aux partis de son choix qu’un maximum de 7 500 euros par an. Le fonctionnement de la partitocratie en place dans l’Hexagone depuis les années mitterrandiennes bénéficie surtout d’un versement annuel. Cette somme se fonde sur les seuls résultats aux élections législatives. Toute formation politique qui sollicite un financement public doit présenter un minimum de cinquante candidats qui recueillent au moins 1 % des suffrages. Chaque vote représente un euro soixante-quatre. Si le parti a des députés et des sénateurs, il reçoit encore plus d’argent. Un député élu lui apporte 37 400 euros. N’y a-t-il pas là un véritable traitement discriminatoire ?En 2022, ce financement s’élevait à 68 millions d’euros dont plus de 20 millions pour La République en marche ! Cela n’empêche pas que de nombreux partis tels le Rétrécissement népotique (RN) soient fortement endettés tout en s’indignant de la dette française.

Le financement public des syndicats et des partis politiques constitue une honte nationale. S’il est inadmissible qu’un parti puisse bénéficier d’aide financière d’une personne morale, l’État n’a pas à payer indirectement les permanents. Syndicats et partis devraient subvenir à leurs besoins par leurs seuls moyens, c’est-à-dire les cotisations, les ventes de produits dérivés et les dons défiscalisés à 66 %. Plutôt que de gaspiller un « pognon de dingue », l’État devrait cesser au plus tôt tout financement public. En revanche, il prendrait sur lui l’impression des bulletins de tous les candidats inscrits, de leurs affiches électorales et de leurs professions de foi. Est-il en effet acceptable de devoir imprimer un bulletin de vote sur un papier qui ne correspond pas à celui prévu par le code électoral de 70 grammes au mètre carré  impossible à trouver sur le marché ? Il importe de respecter d’autres contraintes comme utiliser un papier blanc de format A4 ou une police de caractère identique avec le risque que le président du bureau de vote l’invalide finalement.

La partitocratie hexagonale agit en parasite aux dépens des véritables forces vives productrices de la France. Bien gérer l’argent des contribuables n’est pas une vertu libérale. C’est une action de bon sens, ce bon sens que les Français semblent avoir perdu...     

Salutations flibustières !

« Vigie d’un monde en ébullition », n°36, mise en ligne le 7 juin 2022 sur Radio Méridien Zéro.

Lire les livres de Georges Feltin-Tracol cliquez ici

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Dans le dernier numéro de la revue "Politique magazine" : un bel article sur le livre "Jean Picollec l'atypique"

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Le spectre d’une crise alimentaire mondiale à venir

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Patrick Parment

L’un des dommages collatéraux de la guerre déclenchée par les Russes en Ukraine est la crise qu’elle provoque au niveau agroalimentaire dans la mesure où tant l’Ukraine que la Russie fournissent à eux seuls 12% des calories commercialisées dans le monde. Evidemment, les médias mainstream tombent à bras raccourci sur la Russie qui serait la grande responsable de ce désastre à venir. Mais le grand responsable, c’est bien ce grand Satan qu’est l’Amérique et qui sème le désordre partout où il passe et sur tout ce qui bouge depuis des décennies. Est-il bien utile de rappeler ici que si Poutine a décidé d’intervenir en Ukraine – pays ô combien sensible à l’âme slave et lié charnellement à la Russie dont elle est l’une des composantes culturelles – c’est bien parce qu’à travers ce pantin de président Volodymyr Zelensky, installé par les Américains, celui-ci n’a pas respecté, entre autres promesses, les accords de Minsk.

Faut-il rappeler aussi que les Américains sont présents en Ukraine depuis plus d’une bonne décennie et qu’à travers ce pays, ils mènent leur guerre contre la Russie qui refuse dans rentrer dans leur petit jeu du mondialisme. Si l’on fouille plus encore, on trouve une guerre qui relève de la géopolitique entre les puissances maritimes et les puissances continentales. L’Amérique, puissance maritime veut conserver envers et contre tous, son leardership sur le monde. Ce qui explique également qu’elle a désigné la Chine, autre puissance continentale, comme ennemi déclaré. Ce qui devrait éveiller quelques souvenirs aux Européens où les Anglais ne manquèrent jamais de fomenter des guerres sur le continent afin d’éviter que n’émerge, face à eux, une puissance continentale. Ce fut le cas, entre autres, avec Napoléon, ce sera le cas avec l’Allemagne en 1914 et rebelote en 1940 avec l’appui massif, cette fois, des Etats-Unis. Il devait en résulter un plan Marshall qui mettra les Européens sous tutelle. C’est malheureusement toujours le cas.

Avec cette guerre, les Américains qui poussent les Européens au crime, n’ont pas mesurer les conséquences d’une telle guerre. Car derrière  ces sombres intentions purement économiques ne l’oublions pas se cache une guerre alimentaire qui va mettre le monde à feu et à sang et dont les Américains n’auront pas la maîtrise. L’Amérique est une ile, c’est tout à la fois sa force et sa faiblesse. Car coupé du trafic maritime, elle perdrait l’essentiel de sa puissance. Ce qui a été le cas de l’Angleterre. Et la perfide Albion en quittant le navire européen, illustre une fois de plus ce propos de Churchill : « Avant de prendre une décision, je regarde toujours à l’Ouest ». A savoir vers Washington !

L’hebdomadaire Le Nouvel économiste (10/6) dresse, dans une version bien-pensante évidemment, un état des lieux pas très joyeux, en cas de crise alimentaire. Instructif.

Lire la suite ICI

Source :Le Nouvel économiste 10/6/2022

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Journal du chaos

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vendredi, 10 juin 2022

Autopsie de la désindustrialisation française

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Le livre de Nicolas Dufourcq est un réquisitoire implacable et minutieux contre, notamment, les décisions politiques, de gauche ou de droite, qui ont conduit à la disparition de la moitié de nos usines, entre 1995 et 2015.

Christine Kerdellant

Certains livres font date. Celui-ci est signé de Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, un HEC qui a créé cinq start-up sur le campus, avant d’intégrer l’ENA. De sa double culture, de sa double expérience comme dirigeant d’entreprise et comme inspecteur des finances, mais surtout de sa fréquentation des patrons de l’industrie et des politiques depuis plus de trois décennies, il a tiré un diagnostic sur les causes de l’effroyable désindustrialisation française.

Après une centaine de pages d’un réquisitoire minutieux, il donne la parole à trente entrepreneurs « survivants », patrons de PME ou de grands groupes, qui livrent leur propre vision de l’enchaînement fatal : Thierry de la Tour d’Artaise, Xavier Fontanet, Laurent Burelle, Bruno Bouygues, Joseph Puzo, Frédéric Sanchez... Des politiques ont pris aussi la plume : Pascal Lamy, Jean-Pierre Chevènement, Renaud Dutreil, Alain Madelin, ou Guillaume Bachelay. Ils voisinent avec des banquiers (Jean-Claude Trichet, François Villeroy de Galhau...), des économistes (Laurence Boone, Patrick Artus, Jean-Marc Daniel, Elie Cohen, Xavier Ragot...), des syndicalistes et des fonctionnaires. L’épilogue est rédigé par Louis Gallois, le premier qui ait réussi à se faire entendre sur le sujet, avec son rapport de 2012 sur la compétitivité.

La société tout entière s’est détournée de l’industrie

On referme le livre sonné, en rage contre le court-termisme des politiques de tout bord, qui ont sévi pendant quarante ans. Et l’on s’en veut de toutes ces fois où, entendant le lamento des patrons sur le « poids des charges », la taxe professionnelle ou de l’ISF, on s’est agacé... Le mal est fait, et le décompte vertigineux : entre 1995 et 2015, la France s’est vidée de la moitié de ses usines. 2,2 millions de jobs se sont évanouis dans la nature ! Ces fermetures, exodes et autres disparitions se sont faits à bas bruit. La désindustrialisation a commencé dans les années 1970, mais elle s’est accélérée à l’aube de l’an 2000. La société tout entière s’est détournée de l’industrie, comme on stigmatise les armées vaincues. Sans comprendre que se jouait notre prospérité collective.

« Pavie a été perdue dans le brouillard d’un matin humide, Austerlitz a été gagnée dans une brume identique, écrit Nicolas Dufourcq. Ce qui distingue les deux batailles est que la seconde a été lue, brillamment, par Napoléon, quand la première est restée indéchiffrable pour les chevaliers français. La bataille industrielle des années qui suivent le déclenchement de la mondialisation après la réunification allemande, l’écrasement de Tiananmen et la chute de l’Union soviétique n’a pas été lue. Nous n’avons cessé de la subir. Pire, nous avons pris des directions opposées à nos intérêts stratégiques. »

Le premier coup est porté après le choc pétrolier de 1974. Le gouvernement décide d’une politique de protection des individus et de stimulation de la consommation. Le parlement, lui, tente de bloquer l’hémorragie des emplois en votant en 1973 la « cause réelle et sérieuse du licenciement » puis en 1975 « l’autorisation administrative préalable ». C’est la lente et fatale rigidification du droit du travail qui commence, et qui durera jusqu’aux assouplissements des lois Sapin, Rebsamen, Macron, El Khomri et les ordonnances Pénicaud. Après l’augmentation des cotisations patronales, jusqu’ici plafonnées dans leur assiette par la notion de « plafond de la Sécurité sociale », et leur déplafonnement dans l’assurance maladie, le coût du travail ne va cesser d’augmenter. L’épisode 1981, avec la cinquième semaine de congés payés, les 39 heures, les lois Auroux, l’IGF, et l’augmentation des charges patronales, poursuit le travail de sape. « Le modèle social français pèse de tout son poids sur les entreprises », écrit Nicolas Dufourq. Pour les PME industrielles, c’est un choc de compétitivité immédiat face aux Allemands, aux Italiens, aux Néerlandais. Et encore : à l’époque, l’économie n’est pas mondialisée.

Tirer les leçons du passé pour ne plus recommencer

Les années 1990 et les années 2000 – avec le moment clé des 35 heures – viennent alourdir le fardeau. Impossible de résumer le déroulé méthodique auquel procède Nicolas Dufourcq, décennie par décennie. Tout y passe : le manque d’anticipation de la déferlante chinoise, la surestimation des difficultés allemandes et la sous-estimation de la transformation de l’Europe de l’Est en plateforme ultracompétitive, l’échec du plan machine-outil, la confiance mise dans les grands groupes pour mener une politique industrielle – alors qu’ils sont presque tous obligés de partir produire à l’étranger pour survivre...

Et l’on charge plus encore les entreprises qui restent, avec la C3S en 1992 ou le déplafonnement de l’ISF par Alain Juppé, qui force les dirigeants à remonter des dividendes pour permettre aux actionnaires familiaux de payer leur impôt. Mais Nicolas Dufourcq montre que la responsabilité est aussi syndicale ou médiatique. Tous coupables ?

Réindustrialiser est encore possible, à condition de tirer les leçons du passé. Depuis 2015, le détricotage a commencé. Ce livre tombe à pic pour que les candidats aux législatives prennent conscience du massacre perpétré, comprennent que l’effondrement de notre PIB par tête, par rapport à l’Allemagne, est la conséquence de ce désastre industriel, et intègrent le message : plus jamais ça.

La désindustrialisation de la France, 1995-2015, par Nicolas Dufourcq, Editions Odile Jacob, 384 p.

Source : Les Echos, 10/6/2022

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jeudi, 09 juin 2022

Le Journal de bord de Jean-Marie Le Pen de cette semaine

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Sur le climat, on nous enfume !

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Dans un dernier ouvrage à la fois précis et accessible, le physicien François Gervais revient en détail sur la réalité des phénomènes climatiques qui nourrissent le récit catastrophiste entretenu par le Giec et amplifié par les médias, et dénonce un égarement  collectif dont la planète en général et l'Occident en particulier pourraient bien ne pas se relever.

Entretien de François Gervais par Mickaël Fonton de Valeurs actuelles (9/6/2022).

Lire l’entretien ICI

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Ecole, Hôpital, chronique de l’effondrement

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Natacha Polony

Emmanuel Macron, croque-mort en chef, a bien choisi ses deux interventions destinées essentiellement aux médias. L’une sur  l’hôpital, l’autre sur l’école.  Ces deux sujets résument bien le déclassement français. Ils incarnent la destruction de ce qui faisait de la France une grande nation : sa capacité à promettre à ses citoyens une vie meilleure et à les porter au plus haut d'eux-mêmes pour qu'ils soient les futurs acteurs de ce progrès.

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Source :Marianne 9/6/2022

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mercredi, 08 juin 2022

Axelle Le Gal de Kerangal invitée de l'émission "Synthèse" sur TV Libertés

À quelques jours du premier tour des élections législatives, Roland Hélie et Pierre de Laubier (Philippe Randa étant exceptionnellement absent) reçoivent aujourd’hui Axelle Le Gal de Kerangal, candidate du parti Reconquête ! dans la 18e circonscription de Paris (parties du IXe et du XVIIIe arrondissement) ainsi que son suppléant. Axelle Le Gal de Kerangal incarne cette nouvelle génération de candidats qui s’engagent en politique. C’est l’occasion de parler de la campagne que mène à travers toute la France le jeune parti d’Eric Zemmour et de porter un regard critique sur la situation politique quelques semaines après la réélection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République.

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Vive les profs tous de gauche ! Oui, oui…

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Philippe Randa

La mésaventure de cette jeune stagiaire de Valeurs actuelles recalée lors d’un entretien d’embauche à l’Association pour le rayonnement de l’Opéra national de Paris (AROP) en raison de ses supposées vilaines idées de droite dite extrême, me pousse cette semaine à une confession : j’avoue avoir obtenu mon baccalauréat grâce à mes idées politiques et aux professeurs tous de gauche. Étonnant ? Incroyable ? Miraculeux ? Chanceux ? Je vous laisse juge…

Nous sommes en 1978, j’ai passé les épreuves du baccalauréat et suis parvenu à brillamment me qualifier pour le « rattrapage ». Je dois donc repasser à l’oral l’épreuve de philosophie où j’ai obtenu à l’écrit 4/20, soit quand même le double de mes scores habituels. Sincèrement, je pensais la partie perdue, d’autant qu’il me fallait venir avec mon bulletin maculé des très élogieux commentaires qu’on devine de mes professeurs.

Arrive donc le jour fatidique… Je tombe sur la présentation d’un texte de Friedrich Nietzsche (il n’y a pas de hasard) et commence à commenter par-delà le Bien et le Mal, comme le disait fort justement Zarathoustra, n’est-ce pas, et que… mais je suis quasi-immédiatement stoppé dans mes surhumaines envolées explicatives par l’examinateur : il vient de lire les appréciations portées par mes professeurs sur mon cas.

— Dites-moi, jeune homme, je lis en philosophie ce commentaire vous concernant : « Pourrais réussir s’il se débarrassait d’idées pour le moins inacceptables » et en histoire (le même en terme similaire)… Pourriez-vous m’expliquer ?

— Euh…

— Mais si, dîtes-moi… Vous avez mis une chemise noire, vous êtes mussolinien ?

Je me retiens à temps de lui dire que j’ignore absolument qui est ce monsieur Mussolini et quelle idée aussi d’avoir mis une chemise noire ce jour-là, c’est vrai ! Quel c… !

Acculé, sentant déjà le boulet de la mise à mort, je me persuade que tous les professeurs (et donc les examinateurs) sont de gauche et je tente le tout pour le tout, tel un Stavisky, un Madoff ou un Cahuzac en herbe (qui, eux, n’auraient quand même peut-être pas osés mentir à ce point) :

— C’est que, voilà ! mes parents m’ont mis dans un collège de curés et je n’aime pas les curés… Ils me le rendent bien !

L’examinateur a hoché la tête et m’a dit : « Ah !… Bon… (quelques lourdes secondes passent)  Au revoir, Monsieur ! »

Et au final, bingo ! Ma note est passée de 4 à l’écrit à 11 à l’oral !

Cet examinateur était-il vraiment de gauche et haïssait-il les curés ? Avait-il crû ou non mon « lapsus vestimentaire » (Révélateur ? Mais non ! Mais non ! M’enfin !) ? Le plus cocasse était que mes curés-professeurs étaient, eux, plutôt de gauche (plus que moi en tout cas, ce qui n’est pas bien difficile !).

Et j’ai donc eu mon Bac… qui ne m’a jamais servi à rien dans la vie, sinon à faire le bonheur de ma maman… et ça tombe bien, j’écris ces lignes justement un dimanche de fêtes des mamans.

Et puis, Benito Mussolini, avant de faire Duce, n’avait-il pas été instituteur ? Alors ? Hein ?

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17:18 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Mardi soir à Tréguier (22) : une réunion de soutien à la candidature de Bernard Germain, candidat de Reconquête, présidée par Roland Hélie

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À la tribune, Margaret Studler, Philippe Milliau et Roland Hélie.

Au micro, Bernard Germain, candidat de Reconquête !.

75 personnes étaient présentes mardi soir à Minihy-Tréguier pour assister à la réunion locale de soutien à la candidature de Bernard Germain (auteur du livre que nous avons récemment publié "Méthanisation, la nouvelle escroquerie écologiste" cliquez ici), candidat de Reconquête ! dans la 5e circonscription des Côtes d'Armor. 

Cette réunion, présidée par Roland Hélie directeur de la revue Synthèse nationale, se déroula dans une ambiance sympathique. Se succédèrent les intervenants suivants : tout d'abord Margaret Studler, candidate suppléante, qui nous parla avec la  conviction qui la caractérise de la nécessaire politique de défense des femmes françaises face aux multiples agressions dont elles sont les victimes. Ce fut ensuite Bernard Germain, le candidat, qui développa les principaux points de son programme, en particulier sur  l'écologie qui lui tient à coeur. Il dénonça aussi avec vigueur les différentes politiques menées jusqu'à présent par les gouvernements successifs, qu'ils soient socialistes ou libéraux, qui ont transformé la France en un véritable désert médical entre autres.

Philippe Milliau, l'homme fort de Reconquête ! en Bretagne, invité d'honneur de cette réunion, fit, comme toujours, une intervention de grande qualité qui reçue un accueil enthousiaste de l'assistance. Il dénonça les uns après les autres les fléaux qui ravagent notre pays et présenta les réponses du jeune parti d'Eric Zemmour à chacun d'entre eux.

Après avoir entonné l'Hymne à Saint Yves, saint patron du Trégor né à Minihy-Tréguier, puis la Marseillaise, les participants purent continuer à discuter avec les candidats au cours du pot de l'amitié offert par Reconquête ! pour conclure cette belle réunion..

S.N.

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16:58 Publié dans Bernard Germain, Législatives 2022 | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le livre "Jean Picollec l'atypique" : la presse bretonne en parle...

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Lu dans Le Télégramme de Brest cliquez ici

De la première à la dernière ligne, on est à rebours de ce qu’il est convenu d’appeler le « politiquement correct », Pico - pour ses proches - ayant toujours été « cash » - et n’ayant jamais dérogé à cette règle. Il a édité tous les « mal pensants » comme disait Bernanos, tous les journalistes ou essayistes ostracisés par la plupart des « grands éditeurs ». C’est aussi un bel exemple de la fameuse « méritocratie », morte, hélas, depuis deux ou trois décennies. Son père modeste marin, sur son bateau de six-huit places, assurait la navette du « passage Lanriec » connu des vieux Concarnois.

Brillant élève, Pico rêve de prolonger la tradition maritime familiale, « par le haut », et vise l’École navale. Or en terminale, son lycée le présente au Concours générale d’histoire, et il en sort premier ! On lui offre une bourse et une chambre à la cité universitaire d’Antony, à condition qu’il s’oriente vers des études d’histoire… Il fait ce choix pour des raisons, évidemment, financières. C’est à Antony qu’il va prendre ses premières marques en politique. Elles ne seront jamais de « gauche »… Mais, comme le confie son ami Jean-Clément Texier, il manifestera « un exceptionnel esprit d’ouverture, sans la moindre exclusive idéologique. »

Une synthèse d’une étonnante palette d’écrivains

Il commence, en 1966, sa carrière à la direction du Larousse ; cofonde, en 1972, avec Alain Moreau, les éditions éponymes ; enfin, il crée sa propre maison en décembre 1978, tout en étant conjointement directeur de La Table Ronde. Durant son long parcours d’éditeur, si Pico publie de nombreux romanciers, il va surtout affirmer son anti- conformisme à travers des auteurs qui feront du bruit, sinon scandale, dans le pot de chambre parisien.

De Jean Montaldo à Pierre Péan, d’Ollier Mordrel à Roland Dumas, de Jacques Vergès à Roland Jacquard… Sans parler de « Une enquête de police sur le Canard Enchaîné ». C’était une première qui valut à Pico d’être blacklisté par l’hebdomadaire satirique.

Une des qualités de l’ouvrage, « Jean Picollec l’atypique ! » richement illustré et documenté, est justement d’offrir une synthèse de cette étonnante palette d’écrivains, de comparses, d’amis qui l’accompagnent depuis des lustres.

Reste une énigme. Comment a-t-il pu travailler de façon si efficace, si rigoureuse dans le gigantesque « bordel » qui lui tenait lieu de bureau ? Il y naviguait très à son aise, au fond comme Charles Péguy dans sa célèbre « boutique » que Bernard Grasset qualifiait de foutoir.

couv j picollec site.jpgJean Picollec l'atypique

Philippe Randa

Nombreuses contributions

Préface de Roland Hélie

270 pages

29,00 €

Pour commander ce livre cliquez ici

11:59 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Ukraine : les conséquences d’un conflit qui échappe aux Européens

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Le billet de Patrick Parment

Si gouverner c’est prévoir, alors on est mal parti. Qu’il s’agisse des différents gouvernements européens jusqu’aux instances irresponsables de Bruxelles, on se demande à quoi sert tout ce personnel politique qui entend gérer notre avenir au mépris du plus élémentaire bon sens. Il n’était pourtant pas difficile d’évaluer les dégâts que ne manquerait pas de causer la guerre en Ukraine quand on sait que la seule Russie dispose de toutes les ressources sont l’Europe, démunie, a besoin. Et ce d’autant que nos économies sont imbriquées les unes dans les autres au regard des entreprises françaises – et pas des moindres – qui officient en Russie. Tout cela révèle la grande faiblesse d’une Europe qui, au fond, n’existe pas ou qui est, plutôt, à la traine des Américains dont, en effet, on dépend aussi dans de nombreux secteurs économiques. Et ce pour une raison première : la monnaie universelle est le dollar. L’Europe ne s’est au fond jamais remise du plan Marshall qui fut la première marche de notre vassalisation. Et l’autre imbécile de Jean Monnet que l’on encense était déjà à la botte des Ricains. Sic transit gloria mundi.

Et pourtant, ce conflit ukrainien était l’occasion rêvé pour les Européens de faire preuve d’indépendance mais surtout de préserver leurs intérêts. Il était loisible de forcer cette marionnette aux mains des Américains qu’est Volodymyr Zelensky à négocier avec Vladimir Poutine et faire de l’Ukraine un espace aussi neutre que la Finlande. Et ce d’autant que l’Ukraine avait, elle aussi, tout à y gagner, en raison d’une économie plutôt florissante. Et qu’elle n'avait aucune raison majeure de vouloir s’arrimer à une Union européenne qui est un désastre pour les Européens. Mais voilà, pour se faire, il fallait aussi remettre à la raison la haine qui anime les Polonais et les Baltes à l’égard d’une Russie hier encore soviétique. D’autant qu’on ne voit mal l’intérêt de Poutine de les envahir. Il a trop à gagner d’une négociation avec les Européens.

Mais ne soyons pas dupes. C’est bel et bien dans l’arrière -cour que se joue la partie. Sur fond de conflit entre puissances maritimes et puissances continentales. Les puissances anglo-saxonnes (Amérique, Angleterre, Canada, Australie) ont toujours lutté contre l’émergence d’une puissance continentale susceptible de contrarier leur hégémonie sur le commerce mondial. Et l’ennemi tout désigné, c’est bel et bien le conglomérat continental que forment la Russie et la Chine contre lesquelles l’Amérique est entrée en guerre. Raison pour laquelle il était d’une impérieuse nécessité de vassaliser l’Europe. C’est aussi l’une des raisons pour laquelle l’Allemagne d’Hitler est tombée. L’Europe n’existera que si un jour, les peuples européens finissent par se mettre d’accord entre eux. Utopique ? Voire.

En attendant les Européens doivent s’attendre à payer la facture de cette guerre que les Américains mènent contre la Russie via l’Ukraine interposée.

Après les fortes hausses de prix amorcées avec la reprise post-Covid, l’invasion russe provoque, en effet, un véritable séisme. Gaz, pétrole, métaux et céréales, les prix s’envolent. Et ça pourrait durer. Armelle Bohineust pour Le Figaro nous dresse un état des lieux. Pas vraiment réjouissant.

Lire la suite ICI

09:47 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Jeudi soir : Roland Hélie invité au Forum du Parti de la France

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Dans le prochain Forum du PdF, Alexandre Hinger reçoit Bruno Hirout, Secrétaire général du Parti de la France, Roland Hélie, Directeur de Synthèse nationale, Bernard Germain, candidat Reconquête dans la 5e circonscription des Côtes-d'Armor.

L'émission sera consacrée aux élections législatives dont le 1er tour aura lieu dimanche 12 juin.

C'est jeudi à 21h et c'est sur Telegram : https://t.me/partidelafrance

08:54 Publié dans Législatives 2022 | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Mardi 21 juin au Centre Charlier à Paris : un hommage à Béchir Gemayel

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08:51 Publié dans Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 07 juin 2022

Lu dans Rivarol : Jean Picollec, un éditeur libre et atypique

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Robert Spieler (Rivarol cliquez ici)

"Toujours vivant, toujours indépendant, toujours sur le fil du rasoir": C'est ainsi que Jean Picollec, éditeur hors normes, bien connu dans "nos milieux", se définit. Roland Hélie et Philippe Randa ont eu la riche idée de consacrer un livre, paru aux éditions Synthèse nationale, à ce personnage pittoresque, éditeur ayant publié de nombreux livres non conformistes, breton fier de son identité, engagé dans le combat national breton, français et européen, ami de personnalités tout à fait inattendues de tous bords, ayant fait partie du bureau politique d'Ordre nouveau tout en soutenant la Nouvelle Droite d'Alain de Benoist et fréquentant amicalement aussi bien Jean-Edern Hallier que Vincent Bolloré, le barde Jean Markale ou l'écrivain Yann Queffelec. 

Breton d'abord

Jean Picollec est né le 15 juin 1938 à Port-Lyautey (aujourd'hui Kenitra) au Maroc. Il passera son adolescence à Tanger qui était alors zone internationale, où son père était douanier, comme beaucoup de Bretons. Mais les vraies racines de Jean sont à Concarneau où trois de ses grands-parents sont enterrés, le quatrième ayant été "mangé par les crabes", une expression qui évoque les marins-pêcheurs qui ont péri en mer et dont on n'a pas récupéré le cadavre. Tous les ascendants du futur éditeur sont bretons et, raconte-t-il, "dans la famille,les femmes portaient la coiffe de Pont-Aven" et "sa grand-mère paternelle est morte sans avoir appris le français", sa mère n'ayant quant à elle appris le français qu'en allant à l'école. Jean se souvient des humiliations subies par les petits Bretons (les mêmes que celles subies par les Alsaciens), considérés comme des "ploucs". Il se souvient des panneaux à l'école, où était écrit : "Il est interdit de parler breton et de cracher par terre". Il relève qu'on imposait aux Bretons une civilisation gallo-romaine, alors qu'ils sont des Celtes avec leurs légendes fabuleuses, telles Tristan et Iseult ou Merlin l'enchanteur. Notons qu'un des aspects les plus intéressants du livre se trouve dans les annexes et les notules, nombreux et passionnants, éclairant des biographies, des événements historiques ou tout simplement, racontant des anecdotes. C'est ainsi que Jean Picollec relate l'origine bretonne du mot "baragouiner". Lors de la guerre de 1870, les soldats de l'armée de Bretagne, suspects aux yeux du gouvernement républicain de Gambetta, furent parqués, dans des conditions épouvantables à Conlie, dans la Sarthe, dans des baraquements submergés, pataugeant dans la boue, très mal équipés : un vrai mouroir. Ils crevaient littéralement de faim et de soif, et réclamaient sans cesse aux soldats français du pain (Bara) et du vin (Gwin), leur répétant ces deux mots, dont les Français ne comprenaient pas la signification, d'où l'apparition du mot "baragouiner".

Etudes et croix celtique !

Jean Picollec voulait évidemment être marin et porter le bel uniforme d'officier de la marine. Mais, présenté avec succès au concours général d'histoire, bénéficiant ainsi d'une bourse et d'une chambre en Cité U, à condition de poursuivre des études d'histoire, il abandonna ses ambitions de devenir marin. Son voisin à la Cité était... Lionel Jospin, guère chaleureux avec les autres, et notamment avec lui, raconte Jean. C'est l'époque où il va rencontrer Jean-Marie Le Pen mais aussi Alain Jamet au fameux Bar du Panthéon, alors fief de la corpo de droit. A cette époque, Jean est très conscient du danger soviétique. Il découvre l'extraordinaire livre du transfuge soviétique Victor Kravchenko, J'ai choisi la liberté, qui le renforce dans son anti-communisme. Vient la guerre d'Algérie. Il est bien sûr très hostile aux porteurs de valises, des "traîtres" et a de la sympathie pour les Pieds-Noirs, suivant de près la "semaine des Barricades". En ce début des années 1960, Jean prépare une thèse d'histoire en Sorbonne, consacrée aux mouvements autonomistes bretons de 1939 à 1945. Il rencontre Maurice Bardèche et découvre sa revue Défense de l'Occident dans laquelle paraitront 7/8 articles de sa plume. La liste des collaborateurs, réguliers ou occasionnels de Défense de l'Occident, laisse rêveur. Parmi eux, Jean Anouilh, Marcel Aymé, Roger Nimier, Antoine Blondin, Jacques Laurent, Lucien Rebatet, Michel Déon, Robert Poulet, et tant d'autres. Philippe Randa écrit : "De tels noms prestigieux laissent rêveur à une époque où un simple entretien donnés à des journaux dénoncés comme "proches du Front National" suffit à vous attirer l'opprobre médiatique". Picollec va cotoyer François d'Orcival autour d'Europe Action, mais aussi Jean Mabire, Alain de Benoist, Dominique Venner. Il rencontre, au retour de son exil, Olier Mordrel, cofondateur du Parti autonomiste breton, dirigeant de la revue Stur durant la guerre, collaborateur à Radio Paris, condamné à mort par contumace en juin 1946, qui put se réfugier en Argentine pour ne revenir en France qu'en 1972. Mais son engagement politique sera motivé essentiellement par François Duprat qui l'incite à adhérer à Ordre nouveau. Plus tard, en 1979, il tâtera de la démocratie aux côtés de Jean-Edern Hallier. Ils tenteront de présenter, ensemble, une liste appelée "Région Europe" aux élections européennes. Sans grand succès. Jean Picollec témoigne : "Nous ne pûmes même pas nous payer de bulletins de vote". Mais il fallait bien travailler pour nourrir sa famille (il aura deux filles). 

L'aventure de l'édition

Il va rentrer dès février 1966 à la direction générale de Larousse. Il y restera presque six ans. Puis vint l'aventure de la première Maison d'édition, créée par Alain Moreau, qui avait fait carrière dans l'immobilier et avait racheté les éditions à compte d'auteur de la Pensée universelle. Il proposa à Picollec de créer une "vraie" maison d'édition et de se charger de son développement. Ce sera un succès. Il crée la fameuse collection avec "B... comme Barbouzes", "D... comme drogue", S... comme Sanguinetti", s'attaquant dans ce dernier livre à Alexandre Sanguinetti, un des hommes les plus puissants de France, un des responsables de la police parallèle du régime, le Service d'Action Civique (SAC), qui sera ministre et secrétaire général de l'UDR en 1973-1974. Picollec va publier Bokassa 1er, un des premiers livres de Pierre Péan, brillant journaliste d'investigation. Le livre n'est certes pas un panégirique du couronnement de l'empereur Bokassa 1er, tandis que toute la presse parisienne est à plat-ventre et s'émerveille, à commencer par Jean-Pierre Elkabach. 

La collaboration de Picollec avec les éditions Moreau prendra fin en 1978, avec la création de sa propre maison d'édition. Il publiera une douzaine de livres par an, avec deux axes majeurs : l'histoire contemporaine et la Bibliothèque Celtique. La publication du livre Le dossier secret du Canard enchaîné, suscite la fureur du volatile qui alla jusqu'à menacer la maison d'édition (pas Jean Picollec, tout de même !) de mort. Autre livre qui fit du bruit : La guerre des truands de Claude Picant. Son sous-titre : Le who's who des truands français, dans lequel on ne distingue plus très bien le truand et l'homme politique. Roland Gaucher évoquera quant à lui Le Réseau Curiel qu'il décrit comme le "chef du réseau anti-occidental le plus efficace" qui eut des ramifications partout dans le monde. Il sera assassiné le 4 mai 1978 par deux hommes dans les couloirs de son immeuble, une exécution revendiquée par un curieux "commando Delta" et par le Groupe Charles Martel. 

Des livres politiquement peu corrects

Tous ceux qui pénètrent pour la première fois dans le capharnaüm de son bureau sont stupéfaits. Cet homme d'ordre travaille dans le foutoir le plus total. Un de ses auteurs, Bernard Marck raconte : "Chez lui, on marche sur du papier, des épaisseurs de journaux, de lettres, tandis que l'on frôle des murs de manuscrits en équilibre instable." Mais attention, raconte Marck : "Jean sait l'emplacement de chaque lettre, de chaque journal, de chaque manuscrit, de chaque livre reçu". 

Jean Picollec a multiplié l'édition de livres qu'aucun autre éditeur n'aurait osé publier, certains leur paraissant "gênants" pour leur image, à cause des conséquences, notamment politiques. C'est le cas de Bouteflika, une imposture algérienne de Mohamed Benchicou qui lui vaut des poursuites pendant plusieurs années, Bouteflika lui réclamant 100 000 euros pour diffamation. Il sera finalement condamné à... 1 euro. Picollec ose aussi publier un livre objectif de Philippe Chesnay, sur le général Pinochet. L'auteur y pose la question : "Pourquoi, après dix-sept ans d'une dictature présentée comme une des plus impitoyable de notre époque, Pinochet recueillit-il encore 45% des suffrages populaires favorables à son maintien à la tête de l'Etat ?" Pourquoi, à la chute de la dictature, en 1990, le Chili était-il, en matière économique, le "bon élève du continent" ? Ses livres sur la Seconde Guerre mondiale rencontrent eux aussi le succès, notamment celui de Jacques Vergès, "Je défends Barbie", où l'on peut lire la plaidoirie de l'avocat au procès de Klaus Barbie. C'est Jean-Edern Hallier (encore un Breton !) qui avait présenté Picollec au sulfureux avocat  ("un esprit vif, qui n'était ni conventionnel, ni sectaire"). On apprend qu'il fut enterré religieusement ! Quel fascinant personnage ! Il avait totalement disparu durant une dizaine d'années sans qu'on ne sût jamais où il s'était caché. Certains pensent qu'il avait rejoint les Khmers rouges... Autres livres passionnants édités par Jean Picollec : Bucard et le francisme d'Alain Deniel (encore un Breton), Degrelle persiste et signe qui est une longue interview télévisée de Jean-Michel Charlier, la biographie de René Bousquet par son fils Guy (René Bousquet, cet inconnu), ou encore la biographie de l'amiral Bléhaut, ministre du Maréchal, par son fils (Pas de clairon pour l'amiral Bléhaut). Car à sa mort, De Gaulle avait interdit l'usage traditionnel du clairon lors de ses funérailles pour avoir suivi le Maréchal à Siegmaringen. Citons aussi ce livre absolument passionnant de Philippe Randa, le "Dictionnaire commenté de la Collaboration française", sans oublier le Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie de Jean-André Faucher et le Dictionnaire des prénoms d'Alain de Benoist. Mais des plus de 350 ouvrages du catalogue de Jean Picollec, son plus grand succès est celui du célèbre Au nom d'Oussama Ben Laden de Roland Jacquard, paru par un hasard incroyable le 12 septembre 2001, quelques heures seulement après les attentats de New York. Traduit en 26 langues, il connut une très grosse diffusion. Le livre eut même droit à une précommande en langue féringienne, la langue des îles Féroé ! 

Quel homme !

Quel homme, ce Jean Picollec ! Nicolas Gauthier le décrit, "jovial et bonhomme, recevant comme un prince, offrant de généreuses rasades de son whisky breton, un sourire monté sur pattes, une générosité jamais feinte: la marque des Grands". Cet "éditeur hors-pair, découvreur de talents et indépassable en son métier dès lors qu'il s'agit d'exiger de ses auteurs de livrer le meilleur d'eux-mêmes n'hésite pas à mettre, sa noblesse d'âme et de coeur aidant, son imposant carnet d'adresses au service de chacun. Car, poursuit Nicolas Gauthier, "Jean Picollec connaît tout le monde. Hommes et femmes. De droite et de gauche". Le journaliste Jean Bothorel décrit son vieil ami comme "un homme de caractère" et cite Jean Renard : "Un homme de caractère n'a pas bon caractère", ajoutant : "Tous ceux qui ont pratiqué "Pico" conviendront avec moi qu'il a un caractère de cochon". Car ce diable d'homme est aussi, dit Bernard Marck, "un tortionnaire" mais, Dieu merci, un "tortionnaire sympathique", exigeant avec ses auteurs, son terrible crayon à la main, anotant, corrigeant, soulignant, faisant preuve du "redoutable entêtement breton", menant sa maison "comme un capitaine de chalutier prend la mer par tous les temps". Concluons avec cette définition que Bernard Marck donne de Jean Picollec : "un grand homme qui s'ignore"...

Jean Picollec, l'atypique, présenté par Philippe Randa, préface de Roland Hélie, 250 pages,  29,00 €  (plus 5,00 € de port), commande à Synthèse nationale, BP 80135-22301 Lannion PDC ou sur Synthèse éditions cliquez ici

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lundi, 06 juin 2022

La France de Sardou est insolente et, elle, vraiment insoumise

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Thomas Morales *

 Rayer la France de Sardou d’un trait de plume ou la moquer d’une saillie oratoire, c’est méconnaître, à la fois les profondeurs de notre pays et ne pas vouloir entendre ce battement qui traverse les âges. Il résonne à Moulins, à Landerneau, à Monticello ou à Fontainebleau. Ne l’entendez-vous pas? Dans nos belles provinces, mais aussi dans nos cités-dortoirs fracturées, ce cœur si souvent attaqué, meurtri, pleure en silence, crie devant tant d’infamie, souffre des avancées progressistes et des modes ridicules, de la fin d’une époque où la légèreté et le sens des responsabilités guidaient un peuple éclairé. Ce cœur est blessé, trahi un peu plus chaque jour par ses dirigeants, mais il ne rompt pas. Il résiste aux attaques malveillantes et aux salisseurs de mémoire, comme les appelait Michel Audiard.

La France de Sardou n’est pas rance, elle est mélancolique, boulevardière, taquine, champêtre, aventureuse, insolente, persifleuse et, elle, vraiment insoumise. Quand les responsables politiques enferrés dans leurs idéaux du moment comprendront-ils que cette nostalgie fait partie intégrante de l’esprit français ? Elle est consubstantielle à notre dessein national. Ce qui nous vaut encore un peu de considération et d’estime de par le monde. Elle court de Guitry à Blondin, de Reggiani à Johnny, de Boudard  à Éluard, de Rabelais à Fallet, de Proust à Anquetil, de Nestor Burma à Joss Beaumont. Elle en est le moteur et le métronome ; l’horizon et la mélodie ; la force tellurique et l’espoir fugace.  Elle donne le tempo à nos écrivains, le feu à nos chanteurs et la flamme à nos acteurs. Vénérer la France de Sardou, ce n’est  pas faire acte de passéisme, de ringardise ou, pire, d’ostracisme. Au contraire, c’est plonger dans un bain de jouvence et retrouver notre bien le plus essentiel, sans lequel nous serions tous nus devant l’éternel. Je veux parler de cette langue incandescente et de son corollaire, le second degré. La fluidité et ses arpèges ensorceleurs doivent perpétuellement cheminer avec l’impétuosité du créateur et ses humeurs vagabondes. Sardou connaît mieux que quiconque ces courants contraires et la java des mots.

Le compromis est si difficile à trouver dans l’écriture d’une chanson ou d’un roman. Toute forme d’art naît de cette lutte épuisante sur la feuille blanche à inventer son propre style. La France de Sardou en est l’incarnation vibrante. Elle aime secouer nos habitudes, nous faire réagir à l’actualité et nous emporter dans sa geste rieuse. À la manière des grands tubes qui ont jalonné sa carrière, ce mélange d’amertume contenue et de joie gamine, d’envolées lyriques et de repli sur soi, d’amour déçu et de folles étreintes charnelles trace le portrait intime d’un pays qui tangue, mais ne renonce pas à son idéal émancipateur.

La France de Sardou s’inscrit dans un long processus qui prend sa source chez Villon et poursuit sa route au gré des vents mauvais. Vaille que vaille, elle est animée par des valeurs immarcescibles que sont le refus du sérieux, le goût pour la saine provocation, la méfiance naturelle face aux inquisiteurs et cet élan salvateur qu’on nomme la recherche du bonheur. Plus personne aujourd’hui, si ce n’est le candidat communiste à l’élection présidentielle, ne se risque à invoquer ce mot simple, presque désuet, dépourvu de morgue et d’intellect. Éminemment dangereux aux yeux de nos nouveaux activistes.

Cette France-là, populaire et fière de son passé, qui utilise son automobile par nécessité économique et rêve d’une maison individuelle, ne craint ni les ricanements ni les oukases grâce à Michel Sardou, porte-parole, malgré lui, des déclassés de la mondialisation. Et ils sont nombreux à patienter dans ce long purgatoire depuis une trentaine d’années. Comme s’ils étaient fautifs de leurs comportements et inconscients des enjeux actuels. Ils ont le dos large et beaucoup de patience.

Cette France excentrée qui ne pétitionne pas aspire seulement à la quiétude, à la sécurité et à la perpétuation de son modèle culturel. Elle n’a pas vocation à se flageller et à renoncer à ses principes sur l’autel de la bien-pensance. Elle ne cherche pas non plus à cloisonner, à étiqueter ou à déconsidérer l’Autre. Elle est ouverte si on la respecte. Elle croit fermement en ses propres vertus. Elle n’a pas l’impression d’outrager la planète et les bonnes mœurs lorsqu’elle s’offre une côte de bœuf persillée et un flacon de sauvignon, qu’elle soutient ses agriculteurs et ses vignerons en se souciant de la préservation des paysages et des savoir-faire.

Si la France de Sardou semble parfois un tantinet soupe au lait, c’est qu’elle tient à sa liberté d’opinion si douloureusement menacée. On voudrait la bâillonner à coups de règlements et d’intimidations médiatiques. Elle n’a pas décidé d’abdiquer devant quelques matamores en campagne électorale. Elle aime Gabin, Arletty, Blier, Belmondo, Broca, Noiret, Rochefort, Girardot, Cremer, Lonsdale, Sautet, Ronet, Brasseur, Serrault et Michou ; les pieds paquets et le crottin de Chavignol. La France de Sardou, c’est la France des copains, des rires complices, du zinc le matin à la lecture des moralistes le soir venu, du brouhaha des brasseries recouvertes de moleskine rouge aux seins nus des plages varoises, d’un paquebot désossé aux Raquel du samedi, des poèmes d’Hardellet lus sur les bords d’une Loire sauvage aux ailes pointues d’une Peugeot 404 aperçue dans Pierrot le fou, de Godard, de Carlos plongeant dans une piscine chlorée à Eddy chantant sur les fortifs, des dessins ravageurs de Claire Bretécher dans les journaux aux aphorismes de Jean Carmet à la télé. Cette France-là a nourri notre imaginaire et construit notre personnalité. Loin de se figer dans la naphtaline, elle a donné une puissance démultipliée à nos espérances.

Alors, quand l’orage tonne et que les malfaisants viennent grignoter nos dernières parcelles de bonheur, qu’il est doux et réconfortant de communier avec la France de Sardou. J’entrevois un jeune acteur en gabardine toréer sur une route de Normandie, du côté de Tigreville; j’écoute les premières notes des Lacs
du Connemara
, je relis Un taxi mauve, de Michel Déon, dans ma campagne berrichonne et je prie pour que le temps béni de la nostalgie dure encore et encore.

(*)  Auteur, notamment, d’« Éloge de la voiture. Défense d’une espèce en voie de disparition » (Éditions du Rocher, 2018), et de « Ma dernière séance. Marielle, Broca et Belmondo» (Pierre-Guillaume de Roux, 2021). Son nouveau livre, « Et maintenant, voici venir un long hiver... », a été publié en avril aux Éditions Héliopoles.

Source : Le Figaro 6/6/2022

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dimanche, 05 juin 2022

Retraite par répartition : si la gauche savait qui l’a inventée, elle la supprimerait…

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Boulevard Voltaire, 5 juin 2022

Le système de retraite par répartition est un des fleurons de la République, de l’exigence d’égalité et de solidarité de notre démocratie. Il fait partie des acquis sociaux, fruits de la lutte des travailleurs contre l’oppression du grand capital. Issu, historiquement, du programme du Conseil national de la Résistance (intitulé « Les jours heureux »), il est l’un des symboles de la renaissance de la patrie française après l’occupation nazie et la trahison de Vichy. Nos hommes politiques s’en gargarisent, nos bons journalistes, défenseurs nés de la démocratie, se lancent à son propos dans de sublimes tirades.

Tout cela sonne comme du Déroulède… avec un seul défaut : les spécialistes d’histoire sociale contredisent ce récit héroïque. Ils nous affirment, les bougres, que l’architecture du système de retraite a été mise en place par le gouvernement du maréchal Pétain, qui nous a même légué une de ses caractéristiques pérennes : le déficit. Et la principale raison pour laquelle cet odieux système pétainiste a perduré est que les hommes qui agirent après la Libération furent les mêmes qui avaient agi sous l’Occupation.

Par le décret-loi du 14 mars 1941, en effet, le régime de Vichy crée l’allocation en faveur des vieux travailleurs salariés, soit le « minimum vieillesse ». Il instaure en même temps une pension de retraite par répartition pour les assurés du commerce, de l’industrie et des professions agricoles (jusque-là, les caisses sectorielles fonctionnaient plutôt par capitalisation). Cette promulgation a été préparée par René Belin, ministre du Travail, qui sait de quoi il parle puisqu’il a été, durant les années 30… secrétaire général adjoint de la CGT !

Notons, d’ailleurs, que le ministre René Belin est celui qui a mis en place le premier fonds national de chômage, qui a réorganisé l’inspection du travail, qui a fait du 1er mai un jour chômé et payé, et autres épouvantables mesures dictatoriales.

Techniquement, celui qui a préparé le décret-loi du 14 mars 1941 est Pierre Laroque qui, révoqué du ministère du Travail en raison de ses origines juives, deviendra, le 5 octobre 1944, directeur général de la Sécurité sociale et mettra en place notre actuel système de protection sociale par les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945.

Les caisses professionnelles ainsi regroupées possédaient des réserves de vingt milliards de francs. Selon les prévisions, la nouvelle caisse pouvait tenir six à sept ans, le temps que les cotisations des assurés permettent de trouver l’équilibre. En fait, le nombre des bénéficiaires s’avéra largement supérieur aux prévisions et les réserves s’épuisèrent en trois ans, ce qui conduisit la Commission administrative des retraites, dès le 4 juillet 1944, à signaler « l’extrême gravité » de la situation et à prédire que, sans action rapide, on arriverait sans délai à « un arrêt de tout le fonctionnement des assurances sociales ». Premier d’une série d’avertissements sur le déficit des retraites, dont nous sommes loin d’avoir vu la fin.

C’est ainsi que, dans les derniers jours de 1944, un projet d’ordonnance est élaboré qui transfère aux entreprises le financement des retraites en instituant un prélèvement spécial de 4 % payé exclusivement par les employeurs : le régime de Vichy nous a aussi légué le principe des « charges sociales employeur ».

Dans le cadre de la cancel culture et de la « lutte antifasciste », ne serait-il pas urgent de mettre à bas ce système de retraite par répartition issu de la « France moisie et pétainiste » et « des heures les plus sombres de notre Histoire » ?

23:56 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

« Nous sommes des catholiques ordinaires voulant pratiquer la forme extraordinaire »

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Publié par Michel Janva,

Le Salon Beige, le 5 juin 2022 cliquez ici

Adresse de Jean de Tauriers, président de l’association Notre-Dame de Chrétienté,  ce matin 5 juin 2022, avant la messe de Pentecôte :

Chers amis pèlerins,

Quelle joie de vous retrouver aujourd’hui, en ce dimanche de Pentecôte, au pèlerinage de chrétienté ! Quelle joie de fêter avec vous notre quarantième anniversaire !

L’aventure du pèlerinage a traversé les années, les générations se sont succédées depuis 1983. Les anciens ont connu les persécutions puis la paix liturgique sous les papes Jean-Paul II et Benoît XVI. Les jeunes pèlerins découvrent avec stupeur la dureté glaciale du motu proprio Traditionis Custodes, les réponses de la Congrégation pour le culte divin, avec sa panoplie de restrictions, punitions, précisions bureaucratiques, menaces.

Il suffit de vous regarder, chers pèlerins : cela se voit : vous êtes nostalgiques d’une époque révolue ! C’est évident : vous voulez vivre en marge de l’Eglise dans des ghettos ! Soyons sérieux, la moitié d’entre vous a moins de 20 ans. Vos grands-parents n’ont même pas connu la période avant Vatican II.

Il faudra bien un jour que nos autorités regardent la réalité, celle toute simple qui saute aux yeux. Nous sommes des catholiques ordinaires voulant pratiquer la forme extraordinaire

Pèlerins de chrétienté, vous venez faire une retraite spirituelle de conversion pendant ces 3 jours de Pentecôte. Il s’agit de votre salut éternel et rien dans votre vie n’est plus important. Vous venez prier et vous voulez prier dans la liturgie tridentine, dans la forme traditionnelle d’où votre présence à ce pèlerinage. Vous venez également pour écouter et rencontrer les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes en charge de l’accompagnement spirituel. Vous venez rencontrer la grâce de Dieu pendant ces 3 jours et « crier l’Evangile » comme le demandait Saint Charles de Foucauld. Est-ce si compliqué de le comprendre ?

Les restrictions récentes qui ont empêché certains clercs diocésains de venir au pèlerinage sont désolantes et nous attristent profondément. Nous sommes en union de prières avec tous les interdits de pèlerinage de chrétienté.

Chers pèlerins, vous n’êtes pas responsables de la crise actuelle dans l’Église, de la disparition de la pratique religieuse, des séminaires vides, des catéchismes inconsistants, du relativisme ambiant. Vous n’êtes pas responsables des compromissions avec la morale catholique, du désastre de l’enseignement. Vous n’êtes pas responsables des interdictions des messes publiques, des ordinations, des sacrements et même des interdictions de soutanes que ce soit pour cause de Covid ou Traditionis Custodes.

Vous avez hérité de cette société sans Dieu. Vous devez élever vos enfants et transmettre la foi pour leur salut ce qui engage le vôtre. Comment dans la situation actuelle peut-on vous reprocher de choisir des paroisses, des prêtres, des catéchismes et écoles traditionnels ?

Nous supplions le Saint Père de regarder la vie quotidienne des catholiques. Nous ne sommes pas des théologiens subtils, de grands exégètes des intentions cachées de Vatican II ni des liturgistes raffinés. Nous sommes de simples familles catholiques voulant rester catholiques dans un monde qui ne l’est plus.

Tous les pèlerins, marcheurs et anges gardiens, prieront aux intentions du Saint Père, de nos évêques et de l’Église afin que nous ne soyons pas privés des sacrements et que nos prêtres puissent exercer leurs apostolats dans la paix.

En cette belle fête de Pentecôte, je sais que vous ne manquez pas de cette espérance qui, comme nous le dit Saint Paul, « ne déçoit pas, parce que l’amour de Dieu a été répandu en nos cœurs par le Saint-Esprit ».

Nous avons choisi cette année, si importante pour nous, de célébrer le Sacré Cœur, espoir et salut des nations. Le Sacré Cœur est une dévotion pour notre temps, il est le cœur de Dieu qui se penche sur l’homme, une descente de Dieu pris de compassion pour l’humanité. En 2023, l’année prochaine, nous fêterons le 150 anniversaire de la loi déclarant d’utilité publique la construction du Sacré-Coeur de Montmartre, sanctuaire de l’adoration eucharistique et de la miséricorde divine. Nous fêterons également le 100ème anniversaire de l’achèvement de sa construction en 1923.

Tout n’était pas mieux avant mais nous aimons ce temps où la République encourageait la construction d’églises et mettait Dieu au-dessus des lois humaines.

Nous comprenons mieux combien les mots de Saint Jean-Paul II étaient justes quand il nous disait qu’« une démocratie sans valeurs se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois ». Comme le Saint Père vient de nous en donner l’exemple avec la consécration de la Russie et de l’Ukraine au Cœur Immaculée de Marie. Pourquoi les évêques de France ne consacreraient-ils pas l’année prochaine en la fête de l’Assomption leurs diocèses au Sacré Cœur ? Rien ne semble plus urgent.

Je voudrais terminer en vous parlant de votre association, Notre-Dame de Chrétienté, qui organise le pèlerinage de Chartres. Nous avons besoin d’abord de vos prières mais aussi de bras, de cerveaux et de soutiens financiers.

Chers pèlerins marcheurs, je m’adresse d’abord à vous. Pensez à remercier les formidables jeunes (et les moins jeunes d’ailleurs aussi) des différents services Soutiens qui permettent le pèlerinage.

Chers pèlerins de la Direction des Soutiens et des autres services de NDC, pensez, vous aussi, à remercier les pèlerins de leurs prières. Ce sont vos successeurs de demain, soyez de bons sergents recruteurs !

Soutenez Notre-Dame de Chrétienté. Suivez nos activités tout au long de l’année : retraites, formations, récollections, universités. Soyez présents le 8 octobre à la messe d’action de grâce à l’église St Roch dans Paris pour notre quarantième anniversaire. Engagez-vous comme évangélisateur au chapitre Emmaüs. Allez avec eux aux périphéries ! Vous ne serez pas seuls, 20 000 pèlerins prieront avec vous. Avec Saint Charles de Foucauld cet après-midi, prions pour qu’ils sachent toucher les coeurs.

Parmi les nombreuses intentions de cet après-midi, je vous demande de prier pour une maman, grande amie du pèlerinage très malade, pour Gaultier.

Notre Dame de la Sainte Espérance, convertissez-nous, Notre-Dame de Paris, priez pour nous, Notre-Dame de Chartres, priez pour nous !

Jean de Tauriers

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MERCREDI 8 JUIN : AXELLE LE GAL DE KERANGAL, CANDIDATE "RECONQUÊTE !" DANS LE XVIIIe ARRONDISSEMENT DE PARIS, INVITÉE À L'ÉMISSION "SYNTHÈSE" SUR TV LIBERTÉS

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LES PRÉCÉDENTES ÉMISSIONS CLIQUEZ ICI

11:53 Publié dans Radio Libertés Synthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Il y a 9 ans, le 5 juin 2013, l'appareil répressif du Système s'abattait sur les nationalistes

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9 ans après, notre devoir est plus que jamais

de les défendre.

Souvenez-vous :

L'affaire Méric revue et corrigée par le Pouvoir cliquez ici

A propos du procès cliquez là

11:53 Publié dans Combat nationaliste et identitaire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 04 juin 2022

Le vieux fond monarchiste des Français

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Mathieu Bock-Côté

Les célébrations entourant le jubilé du règne d’Elizabeth II rappellent que la monarchie ne représente pas chez les Anglais qu’un régime politique parmi d’autres, mais un pilier irremplaçable de leur identité nationale – peut-être en est-elle même le noyau -, dans la mesure où elle condense leur histoire et en marque la continuité au fil des siècles dans un pays qui préfère la tradition à la révolution, et qui n’a fait dans son histoire, en 1688, une révolution que l’on dit glorieuse que pour restaurer la tradition. La Grande-Bretagne se méfie de l’abstraction dans la construction de la société et, à travers la monarchie, rappelle que la légitimité politique ne saurait se constituer exclusivement autour d’une idée, mais a souvent besoin de s’incarner, ce qui heurte la modernité, qui tend à désincarner les institutions et les symboles, pour les transformer  en processus censés rationaliser intégralement l’ordre social. D’ailleurs, s’il n’en est plus vraiment ainsi aujourd’hui, longtemps, les Britanniques ont préféré aux droits de l’homme les droits des Anglais, comme si les droits provenaient moins d’un décret universel que d’une tradition donnée, à partir de laquelle une communauté  a fait l’expérience du monde pour mieux l’apprivoiser.

C’est à la lumière de ces considérations qu’il est possible de comprendre l’étonnant enthousiasme de bien des Français par rapport à Elizabeth II, qui va au-delà de sa personne. Ce n’est pas chose audacieuse de dire que les Français entretiennent un rapport ambivalent avec la monarchie. On aime les présenter comme un peuple à la fois monarchiste et régicide. Emmanuel Macron l’avait même affirmé en 2016 : les Français  ne se seraient jamais remis de la mort du roi, l’instabilité politique chronique associée à la succession des régimes et des républiques en témoignant. La formule est convenue mais exacte, et on peut lire l’histoire de France de la Révolution jusqu’à la fin des années 1950 comme une entreprise toujours reprise pour restaurer la monarchie sous la forme républicaine, ce qu’a prétendu faire la Ve République.

Il faut dire que la République elle- même est d’une nature ambivalente en France : elle ne se présente pas seulement comme le meilleur régime possible pour le pays mais comme aussi un idéal d’universalisation absolue de la communauté politique. Un idéal, à terme, qui doit se substituer à celui du peuple historique français. À certains égards, la République n’entend pas mettre
en forme politiquement la France, mais produire une autre France, qui soit autre chose que la France, lumière philosophique pour la terre entière.

Les Français se tournent donc vers la monarchie britannique de manière quelque peu mélancolique. Ils n’entendent évidemment pas restaurer la monarchie en France mais rappeler, par ce détour, que l’histoire de France ne commence pas avec la Révolution. La monarchie devient dès lors le symbole d’une continuité historique française à retrouver, rappelant par ailleurs que l’histoire de la nation ne saurait se confondre exclusivement avec celle de sa marche vers la Révolution, comme si la proclamation de la République, finalement, venait racheter ses fautes et lui offrir une nouvelle naissance, ou du moins, l’occasion d’un recommencement fondamental, conforme au fantasme de la table rase. Confesser sa tendresse pour les grands rois de France revient à confesser sa tendresse pour une histoire qui ne se réduit pas aux processus de démocratisation qui la traverseraient. On ajoutera que c’est justement dans la mesure où elle a été capable de se réapproprier l’ensemble de l’histoire nationale que la République s’est enracinée dans le pays.

On pourrait en tirer quelques leçons philosophiques. Une communauté politique ne saurait jamais se réduire à un simple assemblage de règles et de normes théoriquement valables pour l’ensemble du genre humain. Elle s’incarne dans une histoire particulière. Les principes les plus généraux ne peuvent prendre forme qu’en tenant compte de la psychologie politique de chaque peuple, ce qu’un Jean-Jacques Rousseau avait parfaitement compris, même si cette part de sa philosophie politique est moins connue. L’idéal démocratique ne prend pas la même forme en Grande-Bretagne qu’en France, au Canada qu’au Québec. On pourrait même ajouter que dans  la mesure où la démocratie se standardise, à travers le fantasme d’un État de droit planétarisé, il se dénature, se désubstantialise, se dépolitise, et se retourne finalement contre les peuples, dans la mesure où il n’est plus qu’un fantasme idéologique utilisé pour justifier leur rééducation permanente, pour s’assurer qu’ils deviennent compatibles avec la mondialisation et le régime diversitaire. De manière paradoxale, cette réflexion sur la monarchie britannique nous ramène à une réflexion sur les conditions historiques de la démocratie.

Source :Le Figaro 4/6/2022

 

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