mercredi, 06 octobre 2021
Mardi 19 octobre : Eric Zemmour à Versailles
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RIP Gilles
Nous avons reçu de Georges, libraire de la Librairie nationale 2000 - 2009, ce très beau témoignage suite à la disparition de notre Ami et Camarade Gilles Soulas la semaine dernière.
Chers amis, chers camarades
L’annonce subite du décès de Gilles Soulas, le soir même, m’a laissé sans voix. J’ai peine encore à réaliser que cela ait pu être possible tant je le voyais comme un de ces rochers marins qui, bien qu’usés par l’érosion, ne changent jamais de place. Toujours souriant, toujours optimiste, sans jamais perdre sa boulimie de mouvement, Gilles savait avoir des peines discrètes mais rire aussi du quotidien morbide qui agite depuis si longtemps notre pays en plein désarroi.
J’étais un jeune étudiant en Histoire quand j’ai fait la rencontre de Gilles, en novembre 2000. Oh, ce n’était pas une rencontre fortuite. Un militant lillois m’avait parlé d’une place de libraire disponible à Paris. Pour moi, passionné de lecture et d’histoire depuis l’adolescence, j’y voyais là une opportunité à ne pas rater. J’ignorais alors à quel point cette démarche allait alors changer ma vie.
Rendez-vous pris rapidement, j’eus un entretien avec celui qui allait devenir mon « patron » pour de longues années. Cette rencontre en elle-même résume tout le personnage. Après quelques questions-réponses dans un style de quizz, Gilles me demanda sèchement « quand est-ce que tu peux commencer « ? Je répondais… « euh, quand vous voulez »… Et lui enfin : « Bon, tu commences lundi ». Nous étions vendredi.
Dès lors, j’appris à connaître Gilles. Je ne parlerai pas des circonstances difficiles de ce métier de libraire que je ne pouvais pas encore percevoir dans sa réalité mais de savoureuses anecdotes parsèment toute cette expérience dont je ne suis pas encore sorti. Peut-on d’ailleurs renier ce que l’on est destiné à faire ? Ni lui, ni moi ne le pensions.
Je le vois encore se pencher sur moi, au bureau, découvrant que je ne savais pas me servir du minitel afin de me brancher sur le logiciel adapté aux libraires. En deux mots, rigolard, voyant ma gêne devant cet ustensile électronique, il me dit : « Tu ne sais pas te servir d’un minitel ? Il ne faut pas avoir honte ! Demande ! » Pour sûr, en la matière, Gilles s’y connaissait bien plus que moi.
Ces moments, passés en sa compagnie, m’avaient fait changer mon regard sur le monde de l’entreprise. Là où le gauchiste ou le gugusse de droite molle voient, en la personne d’un patron, un autocrate sans forme qui gueule sur ses esclaves, je découvrais un chef d’orchestre tentant d’harmoniser les différences entre les personnalités dans cette micro société qu’était alors la librairie, la maison d’édition et sa succursale de vente par correspondance sans compter bien sûr les clientèles exigeantes. Lorsque, dérouté par telle ou telle tracasserie, je lui demandais conseil, Gilles me répondait, souriant et bienveillant : « Tu gères ».
Le soldat, en sa présence, devenait général. Ainsi fut le quotidien au cœur de la librairie. Bien des gens pensaient, jaloux, que cette expérience ne durerait pas. Que les procès qui se succédaient, les querelles de chefs de sectes, le harcèlement fiscal, les permanentes et douloureuses grèves de la Poste et, cerise sur le gâteau, la crise financière mondiale qui achevait toutes les petites entreprises françaises auraient raison de notre entreprise. Il n’en fut rien.
Gilles m’avait montré que seule la ténacité paye dans l’entreprise comme en politique et que les lendemains ne sont jamais comme on les imagine.
Mon expérience à la librairie, en dehors des commandes, du suivi des commandes, de l’achalandage en rayons, ce furent bien sûr l’incroyable 11 septembre 2001 qu’on ne présente plus et le fabuleux 21 avril 2002. A cette époque, nous croyions dur comme fer, Gilles et moi et tous nos camarades, que l’avenir était pour nous.
Cette époque émulante avait vu la naissance du RIF, des deux gigantesques fêtes de l’Identité et des Libertés (Salle Wagram, à Paris et Palais des Congrès de Versailles), de camaraderies inébranlables, d’un espoir fécond en un avenir pour la renaissance de la France. Et n’oublions pas Guillaume Faye, Jean Claude Valla, qui tous deux, avec des visions différentes, remettaient les pendules à l’heure sur la doxa bienpensante du système dans lequel notre pays et ses pseudo élites pataugent depuis longtemps.
Lorsqu’en 2005, la société fut mise en redressement, bien nombreux furent ceux qui pensèrent, parmi nos ennemis comme parmi certains ex-amis. « Ça y est, on a eu la peau à ces saligauds ».
Lorsque Gilles me proposa de rester dans l’aventure pour le suivre encore, environ 45 secondes m’amenèrent à cette réponse : « J’en suis ».
Mon départ de la librairie, quelques années plus tard, devait amener quelques changements dans l’entreprise et pourtant, nous sommes restés en contact. Mon ancien patron était devenu mon client lorsque, sur les pas de la Librairie nationale, le club du livre national était créé.
Nous nous sommes revus très fréquemment, à l’occasion de marchés ou d’achat de stocks de livres. Nous avions toujours cette franche poignée de main et ces sourires si complices d’hommes qui se connaissent. Toujours serviable, Gilles restait pour m’aider à charger des livres dans mon camion alors qu’il n’avait rien trouvé pour lui.
Venu un jour à la maison, je lui réitérais mon invitation à déjeuner, avec nos familles respectives. Bientôt en retraite, il me promit d’avoir du temps pour lui-même. Il est parti avant, quelle tristesse.
Je pense souvent à ce que Gilles m’a dit un jour sur le parking d’une réunion de Synthèse nationale. « Dans ce métier, c’est un peu moi qui t’ai fait ». Il n’avait pas tort. Merci, Gilles de m’avoir mis le pied à l’étrier.
Merci Gilles.
Salut !
Georges.
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mardi, 05 octobre 2021
Lundi soir, au Palais des Congrès de Paris, devant 4000 personnes : la rencontre Eric Zemmour / Michel Onfray
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lundi, 04 octobre 2021
Epona reçoit Damien Tarel, l'homme qui "secoua" Macron, aux entretiens du Parti de la France
Pour ce 17e entretien du PdF, Epona reçoit Damien Tarel qui a passé 4 mois dans les geôles républicaines pour avoir giflé le 8 juin dernier le Président de la République.
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Sacré Serge...
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Le journal de bord de Jean-Marie Le Pen de cette semaine
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dimanche, 03 octobre 2021
Sortie prochaine du livre "Pourquoi Eric Zemmour ? La droite nationale à l'heure du choix" (Synthèse nationale)
À la mi-octobre sortira un nouveau livre intitulé "Pourquoi Eric Zemmour ? La droite nationale à l'heure du choix". Cet ouvrage collectif, réalisé sous la direction de Franck Buleux, rassemble une quinzaine de contributions de responsables et de personnalités de notre famille d'idées qui s'engagent dans la campagne en faveur de la candidature d'Eric Zemmour. Nous vous proposons en avant-première celle de Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale :
Il n'y a pas de fatalité du déclin, il n'y a que la volonté des hommes...
Avant toute chose, j’irai droit au but.
Lorsque le Front national a été créé, en 1972, son premier slogan était : « Avec nous avant qu'il ne soit trop tard ». Depuis, près de cinquante ans se sont écoulés et le slogan semble presque dépassé. Je dis "presque" parce que je n’oublie pas, comme nous l'a enseigné Charles Maurras, que « le désespoir en politique est une sottise absolue ».
Certes, la situation présente de notre pays est périlleuse, voire catastrophique. Mais il me semble évident qu’après tant d’années d’engagement désintéressé, tant d’efforts acharnés, tant d’insultes et de coups reçus, il serait, de la part des nationaux et nationalistes que nous sommes, vraiment sot de baisser les bras et d'accepter, comme une fatalité, le déclin français et européen, au moment où, enfin, se présente un espoir réel de redressement, avec l’entrée fracassante et salutaire d’un certain journaliste éditorialiste dans l’arène politique… Nous qui, depuis tant d’années, œuvrons à la défense de notre nation, de notre civilisation, nous ne devons pas, nous ne pouvons pas laisser passer la chance que nous offre cette irruption d’apporter enfin un cinglant démenti à ceux qui croient encore au sens de l'Histoire. De toute façon, avons-nous vraiment le choix ? Se poser la question, c’est déjà y répondre…
Tout d'abord, un constat s'impose. Après cinquante ans de renoncement progressif à notre souveraineté nationale, de destruction de pans entiers de notre industrie, d’absence de politique migratoire claire et cohérente et d’atteintes à notre identité, la France, naguère quatrième ou cinquième puissance mondiale, est devenue une sorte de wagon-lit à la remorque de la locomotive mondialiste. Désormais, des organisations internationales et des firmes transnationales, tels le Forum mondial de Davos, le FMI, la Commission de Bruxelles ou les GAFAM, ont plus d'influence sur notre avenir de citoyens français que notre propre « gouvernement ». Nous ne sommes plus maîtres de notre destin et le cancer qui ronge la France est en train d'arriver en phase terminale.
Il y a une trentaine d'années, un ami, alors haut-fonctionnaire proche du pouvoir, m’a dit : "Un jour viendra où les Français se rendront compte qu'ils ne maîtrisent plus leur avenir. Quoi qu'ils disent, quoi qu'ils fassent, leurs voix ne compteront plus. Ce jour-là, des mouvements comme celui auquel tu appartiens auront un boulevard devant eux..." Étant donné la situation qui était alors la sienne, il ne faisait certainement pas cette prédiction à la légère. J'ai souvent repensé à son propos et, aujourd'hui, je crois que le jour en question, s'il n'est déjà là, n’est plus très loin… Le curseur se déplace "à droite" (prenons ce mot par commodité) et nous n'allons pas nous en plaindre !
Le curseur se déplace "à droite"....
Souvenez-vous… Il y a quelques décennies, les grandes manifestations revendicatives avaient lieu au son de l’Internationale, derrière le drapeau rouge et les portraits des idoles du marxisme-léninisme assassin. Aujourd'hui les foules en colère – "gilets jaunes" ou "anti-passe" - descendent dans la rue en chantant la Marseillaise et en brandissant le drapeau tricolore. Signe des temps...
Pour démontrer que le curseur se déplace « à droite », je pourrais encore insister sur le succès grandissant des chaînes non-conformistes (C-News, TV Libertés, RT…), des nombreux sites de la « réinfosphère » ou passer en revue les multiples signes qui prouvent que l'état d'esprit général des Français est en train de changer, mais tout ceci nous emmènerait trop loin...
Dans les années 1980, 1990 et 2000, Jean-Marie Le Pen et le Front national ont réussi à mettre les thèmes d’indépendance, d’identité, de préférence nationales, de liberté, d’immigration ou encore d’insécurité au centre du débat politique. Malheureusement, ils n’ont pas été suffisamment écoutés. Par réflexe corporatiste, malhonnêteté intellectuelle ou aveuglement idéologique, l'ensemble de la classe politico-médiatique s’est liguée contre eux. Au moyen d’un bourrage de crâne incessant utilisant tous les subterfuges de l’agit-prop, elle a réussi à donner du "menhir" et des membres de son parti une image suffisamment sulfureuse pour effaroucher une partie des Français. Dès lors, nombre d’électeurs n’ont pas ou n’ont plus osé leur accorder leurs suffrages, même si les faits leur donnaient raison. Par naïveté et pusillanimité (ce qui va généralement de pair), la majorité de la population a alors semblé renoncer à un avenir authentiquement national. Les promoteurs-profiteurs de la "mondialisation heureuse", les zélateurs du politiquement correct, les pères-fouettards des partis du Système ont pu ainsi continuer à atomiser la nation, à mettre à mal son identité et, sans vergogne, sans honte ni remords, à rapprocher toujours davantage le pays du gouffre… Nous voyons aujourd’hui où leurs marottes européistes, mondialistes et libertaires nous ont menés…
Il y avait "l'avant", nous entrons dans "l'après"...
On dit souvent que le XIXe siècle est mort à Sarajevo en juin 1914... Il semble bien que le XXe, pour sa part, a vraiment pris fin en Chine, à Wuhan, avec l’apparition du SARS-coV-2 et la propagation mondiale de la Covid. En deux ans, en effet, beaucoup de choses ont changé. Il y avait "l'avant", nous entrons maintenant dans "l'après".
La période déprimante que nous venons de vivre a eu au moins un mérite : permettre à un grand nombre de nos compatriotes, simples citoyens ou décideurs, de prendre conscience des limites – et des méfaits - de la globalisation. En faisant de l'Asie en général, et de la Chine en particulier, la zone industrielle de la planète, les thuriféraires de la mondialisation ont enfermé l’Occident dans une dépendance suicidaire et l’ont rendu sensible au moindre remous sino-asiatique. Que l’Empire du milieu prenne froid et c’est toute l’économie mondiale qui se retrouve grippée !
Une remarque au passage : beaucoup, aujourd’hui, l'ont oublié, mais fin 2019-début 2020, à Hong-Kong, un grand mouvement populaire de révolte en faveur de la démocratie s’est développé et a même commencé à gagner le reste du pays. C’est alors que le virus est sorti de son pangolin ou de son laboratoire pour infecter un nombre inconnu d’habitants de Wuhan et justifier un confinement bientôt général dont l’un des mérites, outre d’avoir permis localement d’enrayer la propagation du virus (au moins provisoirement) aura été de museler une opposition démocratique de plus en plus bruyante… et gênante.
Cette parenthèse refermée, revenons à notre sujet principal...
Dans quelques mois, avec la présidentielle (puis les législatives), les Français vont devoir faire un choix déterminant pour leur avenir. D’ores et déjà, deux grandes options s’offrent à eux : soit donner la majorité à un des nombreux chevaux de retour du manège politicien qui n’aura d’autre perspective à leur offrir que la poursuite de la même politique, avec les résultats que l’on sait ; soit voter pour le candidat qui saura le mieux incarner la révolte de notre vieux pays face à son déclin et à sa mort annoncés, qui saura allumer au tréfonds de son âme la flamme de la résistance et rendra possible la rupture, condition sine qua non de la renaissance, du redressement.
Mais pour cela, il faut évacuer les leurres...
Depuis la qualification de Jean-Marie Le Pen, le 21 avril 2002, pour le second tour de l’élection présidentielle, face à Jacques Chirac, et, surtout, depuis la prise de contrôle du FN (devenu le RN en 2018) par sa fille, Marine, le parti de la droite nationale, sociale et populaire s’est peu à peu vidé de sa substance. Dédiabolisation illusoire et stérile, épurations successives, sectarisme de cour, abandon des fondamentaux, dilapidation des ressources… Durant ces dix dernières années, rien ne lui aura été épargné. Désormais, le FN-RN, naguère porteur des espoirs de millions de Français, n’est plus qu’une coquille aux trois quarts vide. Alors que la situation ne lui a jamais été aussi favorable, il a perdu sa vitalité, sa crédibilité ; pire, il a perdu son âme et ne peut s'en prendre qu’à lui-même. Continuer à faire comme si ce mirage n’en était pas un serait, de la part de notre camp, inconscient, inconséquent et plus encore, criminel. Pour que la droite nationale se rassemble et arrive aux responsabilités, il lui faut un "big-bang".
Napoléon a dit : « Il ne va jamais très loin celui qui sait de quoi demain sera fait ». Et Dominique Venner a écrit, dans un éditorial de la Nouvelle Revue d’Histoire en 2011 : « L’inattendu est roi, non seulement en petite politique mais aussi en histoire ».
L'inattendu, justement...
Forte des échecs des différentes scissions qui ont émaillé l'histoire du FN (du PFN à Philippot, en passant par l'Alliance populaire ou le MNR), Marine Le Pen a fini par se croire incontournable, indéboulonnable. Installée au cœur du système politique depuis de nombreuses années, elle s’est endormie sur ses lauriers et ce, d’autant plus facilement qu’elle n’est pas connue pour être une grande travailleuse… Quant au FN-RN, il est passé, sous sa coupe, de mouvement politique à simple fonds de commerce, entretenant une vaine coterie de profiteurs et d'arrévistes et vivant sur ses acquis, sans véritable réflexion ni remise en question… Ainsi, le redoutable appareil militant construit par son père et ses "lieutenants" successifs est devenu une machine qui tourne à vide, une machine à perdre... Pour s'en convaincre, il suffit de regarder objectivement les résultats de ces dernières années. Aussi, paradoxalement, au moment où la France "se droitise", le parti censé être le plus à même d’en tirer avantage n'est-il plus en situation de le faire. Alors se produit l’inattendu...
Au fil de ces derniers mois, répétant inlassablement chaque soir les vérités que les Français n'entendent plus dans la bouche des responsables du RN, Éric Zemmour s'est imposé comme un possible recours salvateur pour ceux – et ils sont nombreux - qui refusent la descente aux enfers du pays. Journaliste éditorialiste de talent, amoureux de la France et de son histoire, fin connaisseur de la vie politique, il parle clair et vrai. Ses propos sans concessions, réfléchis, argumentés, ringardisent soudain l’expression des acteurs traditionnels du jeu politique. Face à lui, la langue de bois apparaît encore plus insupportable, elle ne paie plus.
Cette droite française qui semblait à jamais divisée...
La défaite de mai-juin 1940 et l’occupation qui s’en est suivie ont fracturé la droite française. Les divisions, les déchirements d’alors n’en finissent plus de produire leurs effets délétères.
Comme a pu l’écrire l’historien Pierre Nora, « à l’heure de la vérité », les militants de la droite nationale et nationaliste ont dû « choisir explicitement leur allégeance ». Motivés par le même amour de la France, le même désir d’œuvrer à sa libération, à son redressement futurs, ils ont choisi la « légalité » ou la « dissidence ». À Vichy comme à Londres, il y avait d’anciens membres du Faisceau, de l’Action française, des Croix de feu ou encore de la Cagoule.
Nombre des premiers résistants, à l’image d’un Honoré d’Estienne d’Orves, d’un Pierre Guillain de Bénouville ou d’un Edmond Michelet, étaient issus de la droite, royaliste ou républicaine, mais toujours patriotes, catholique et sociale. Dans le même temps, le « Groupe ouvrier et paysan », succédané du parti communiste « français » dissout, prisonnier du Pacte germano-soviétique, défendait la ligne « défaitiste-révolutionnaire » voulue par Moscou, tandis que des responsables des partis de gauche d’avant-guerre, radicaux, socialistes, voire communistes, ralliaient l’État français et entraient ou s’apprêtaient à entrer en « collaboration ».
Pourtant, on connaît la suite : la droite nationale s’est durablement divisée entre gaullistes et antigaullistes ; la gauche, depuis la Libération, et en partie par la grâce de l’épuration, a su faire oublier les turpitudes de certains des siens ; elle s’est refait une virginité et, devenue maîtresse du pouvoir intellectuel après 1944, elle a pu imposer sa version des événements : la droite à Vichy (en particulier la droite nationaliste) et elle dans la résistance.
Depuis, une partie de la « droite parlementaire », tétanisée à l’idée d’être accusée de « vichysme », de « nationalisme », s’interdit d’envisager le moindre rapprochement avec la droite dite extrême et n’a de cesse de donner à la gauche des gages de « bien-pensance ». D’autant que les drames de la décolonisation et de la guerre d’Algérie ont accentué les fractures…
De la fin des années 1940 à aujourd’hui, certaines tentatives ou amorces de réconciliation ont eu lieu : le CNIP des années 1950, les appels du pied pompidoliens ou chiraquiens des années 1970 ou l’arrivée au Front national, dans la seconde moitié des années 1980, de nombreux déçus du parti gaulliste d'alors, le RPR. Je revois encore Jean-Pierre Stirbois, secrétaire général du FN (décédé tragiquement en 1988), se félicitant de la présence d’un portrait du général De Gaulle chez certains nouveaux militants... Malheureusement, très vite, l'appareil « gaulliste », sous la pression constante de la gauche, est parvenu à arrêter l’hémorragie, en acceptant de participer à la diabolisation de Jean-Marie Le Pen et de tracer entre les deux composantes de la droite nationale la fameuse « ligne rouge »...
Jusqu’à il y a peu, toute réconciliation semblait donc impossible. Et puis le RPR, devenu les Républicains, et le FN, devenu le RN, se sont vidés de leur substance. Le premier s’est « centrifié », le second s’est « gauchisé ». De plus, le temps faisant son œuvre et la situation devenant ce qu’elle est, la séparation est apparue de plus en plus comme anachronique. La France des années 2020 n’est pas celle des années 1940… À nouveaux enjeux, nouvelles réponses ! Il est temps qu'une force nouvelle, libérée des entraves, des pesanteurs du passé, résolument tournée vers les problèmes d’aujourd’hui et de demain, apparaisse...
Une force nouvelle est en train de naître...
Cette force nouvelle, si elle n’est pas encore un grand mouvement, organisé, structuré, a une voix et un visage, ceux d’Éric Zemmour. Le polémiste, alors même qu’il n’est pas encore officiellement candidat, s’est d’ores et déjà imposé au centre du paysage politique français.
Devant la « percée sondagière » de la nouvelle « bête immonde » qui monte, devant la décrépitude de la droite courbe et le dégonflage des baudruches Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, voici le landerneau politico-médiatique pris de panique. Ses réactions actuelles sont à la mesure de sa trouille et nous donnent à voir ce que sera, de sa part, la campagne… De même que la vanne tient lieu d’humour à certains, la malveillance, le mensonge ou encore l’insulte lui tiendront lieu de pensée et d’argumentation, faute de culture et de talent.
Zemmour explose, Zemmour propose...
Durant les deux ans écoulés, chaque soir, dans l'émission Face à l'actu sur C-News, Éric Zemmour, tranquillement mais clairement, a rappelé ce qu’est la France, dit ce qu’elle n’est plus et ce qu’elle devrait être. Il a dressé un constat sans concessions de la situation. Il a mis en lumière les responsabilités et, peut-être sans s’en rendre compte, esquissé un projet, fait naître une espérance. Ce faisant, qu’il l’ait voulu ou non, il est entré progressivement dans la peau d’un véritable candidat à la présidence de la République. Car, on ne le rappellera jamais assez, le chef de l’État ne peut pas – ne peut plus - être un de ces personnages devenus insupportables à beaucoup, dotés d’un charisme d’huître, sourds, aveugles et lâches par intérêts, qui ne savent que répéter en boucle le même discours insipide, consensuel, et pratiquent volontiers la politique du chien crevé au fil de l’eau. Il n’est pas là pour vendre un programme et en assurer le service après-vente. Son rôle n'est pas de désacraliser sa fonction en ouvrant les cours, les salons, les jardins de l’Élysée au premier rappeur en marcel ou youtubeur en t-shirt venus. Il n’est pas de confondre exercice du pouvoir et campagne électorale, de faire ruisseler à profusion l’argent public-argent magique et de creuser l’endettement du pays… Son rôle consiste à porter une vision, à définir de grandes orientations et à rassembler le pays autour d’un projet, pour lui donner un avenir et mieux, un destin.
À six mois de l’élection présidentielle, une offre politique commence à se dessiner. Emmanuel Macron, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Éric Ciotti, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo ou Éric Zemmour ont déjà annoncé leur candidature ou s’apprêtent à le faire. Or, parmi ces personnalités, une seule coche toutes nos cases et, selon nos critères, correspond à nos attentes…
Chers amis, chers camarades nationaux et nationalistes, il n’est plus temps de se focaliser sur les détails en oubliant l’essentiel et de se perdre en vaines querelles. « Quand le sage montre la Lune, l’idiot regarde le doigt ». Nous devons prendre nos responsabilités et faire le bon choix. Le devenir de la France, notre patrie, en dépend. Nous avons à nous montrer dignes de tous ceux qui, au long des siècles, par leur travail et leurs sacrifices, lui ont permis d’être, de demeurer, et qui, en nous la transmettant, nous ont offert tout ce qui fait de nous des Français…
Soit nous soutenons Éric Zemmour, seul candidat en mesure de rebattre les cartes, d’opérer la nécessaire rupture et de susciter le sursaut tant attendu ; soit nous laissons élire une fois de plus un des pions du Système qui mènera la même politique avec les mêmes conséquences : déclin, vassalisation, submersion migratoire, islamisation, ensauvagement … Le pire n’est jamais sûr mais il est possible. Nous savons aussi qu’il est évitable. À condition de le vouloir et de faire, au bon moment, ce qui doit être fait. Alors, tous ensemble, faisons-le ! Zemmour président !
Roland Hélie
Directeur de Synthèse nationale
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Pourquoi Éric Zemmour ? La droite nationale à l’heure du choix, ouvrage collectif réalisé sous la direction de Franck Buleux, Synthèse nationale, collection "Pourquoi ?", octobre 2021,164 pages, 20,00 € (+ 5,00 € de port) à commander à : Synthèse nationale BP 80135 22301 Lannion PDC
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Samedi, Eric Zemmour était à Lille
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Eric Zemmour ou la figure du rebelle
Le billet de Patrick Parment
Chaque jour qu’Odin fait voit la cote d’Eric Zemmour monter, grandir au point de venir talonner tous ces professionnels de la politique qui ne sont plus depuis belle lurette les vrais représentants du peuple. Tous ne sont élus que par défaut et par des minorités au point que l’on peut se poser la question de savoir dans quelle démocratie – ou son absence - nous sommes.
La voix du peuple a longtemps été incarné par Jean-Marie Le Pen. Elle l’est aujourd’hui par celle d’Eric Zemmour. Le point commun entre ces deux hommes, c’est leur niveau de haute culture et leur amour sincère de la France. Ce qu’ils expriment, c’est ce que ressentent une majorité de Français : vouloir le rester dans le respect et la continuité de nos traditions, de notre histoire, de nos moeurs et de notre culture. Autrement dit : exiger de la classe politique qu’elle privilégie ce qu’être Français signifie au lieu de s’agenouiller devant ces étrangers extra-européens qui exhibent de surcroît un islam conquérant qui fout la trouille à toute notre classe politique avec la complicité d’intellectuels de gauche qui à l’image d’un abruti comme Mélenchon se réjouissent de la créolisation de notre société.
La parole d’Eric Zemmour résonne donc au plus profond de la conscience des Gaulois. Il exprime à voix haute ce que chacun d’entre nous pense. Parce qu’il s’agit d’abord d’une parole de bon sens, sans arrière-pensée. Mais pas que.
Car Eric Zemmour fout la trouille à l’ensemble du Système parce qu’il pose la vraie question qu’éludent depuis des décennies nos hommes politiques : la centralité du pouvoir – à savoir notre propre souveraineté – se situe-t-elle à Paris ou à Bruxelles ? Or, Bruxelles c’est le lieu même où le Système dicte sa loi à l’ensemble des peuples européens en les tenant sous le joug d’une finance aux mains d’un libéralisme-libertaire, figure ultime d’un capitalisme qui nous mène à la ruine.
L’enjeu majeur que dévoile Eric Zemmour, c’est bien celui de la reconfiguration de l’Europe, de réaliser enfin celle des peuples avant celle de la finance. Et ce, dans le respect de leur identité. Hermann von Keyserling dans son Analyse spectrale de l’Europe avait bien montré la spécificité psychologique et culturelle de chaque nation européenne et de ses peuples. Au regard de cette pertinente analyse, on comprend mieux pourquoi il est difficile de vouloir fondre les nations européennes dans un seul et unique moule qui est celui d’une finance mondialisée.
Car l’objectif final est bel et bien de faire circuler la marchandise au seul et unique bénéfice de ceux qui en tirent les bénéfices, à savoir les grandes multinationales. Comme on a pu le constater avec le terrorisme exercé sur l’Union européenne, par les grands laboratoires pharmaceutiques. Hors Pfizer et Moderna point de salut.
C’est la raison pour laquelle, Eric Zemmour est bel et bien la cible du Système qui n’hésitera pas à employer tous les moyens pour le faire taire. Mais derrière lui, gronde la révolte des peuples qui ne veulent pas être sacrifiés sur l’autel du veau d’or.
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samedi, 02 octobre 2021
Présidentielle : Jean-Marie le Pen se dit prêt à soutenir Éric Zemmour s’il est « mieux placé » que Marine Le Pen
Valeurs actuelles cliquez ici
Jean-Marie Le Pen n’a pas dit non plus son dernier mot ! Dans un entretien exclusif au Monde jeudi 30 septembre, le patriarche de l’extrême droite française affirme qu’il s’exprimera jusqu’au moment où il finira dans la « caisse en bois ». Il évoque sans fard le sujet Zemmour, très sensible au sein du Rassemblement national (RN). Et annonce, l’air de rien : « Si Eric est le candidat du camp national le mieux placé, bien sûr, je le soutiendrai. » Cette déclaration peut avoir l’effet d’une bombe, alors que l’essayiste n’est plus qu’à un point de Marine Le Pen dans un sondage Ipsos pour Le Parisien.
Discours « rafraîchissant »
« Marine a abandonné ses positions fortifiées et Eric occupe le terrain qu’elle a quitté », estime le « Menhir ». Il n’a jamais pensé que celui qu’il considère comme un « ami » penserait un jour à briguer l’Elysée. « Mais il est monté sur la barricade en disant des choses que personne n’osait dire, à part moi. Il dit ce que je pense, mais avec une audience supérieure », explique le cofondateur du Front national (FN).
Jusqu’à présent, Jean-Marie Le Pen rechignait à apporter clairement son soutien au polémiste. Il soutenait mordicus sa fille et grognait contre ces « trublions » qui participent à la division du camp national et comparait Zemmour aux « vedettes du spectacle ». « Va-t-il savoir encaisser ? Ce n’est pas si évident que ça, et moi j’en sais quelque chose parce que j’ai commencé à 0,74 % », relève-t-il aujourd’hui. La figure du FN a en tout cas choisi son camp.
12:42 Publié dans Présidentielle 2022, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Journal du chaos
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Des expulsions jamais exécutées
Faute de coopération des pays sources, mais aussi par manque de volonté politique, à peine un éloignement de clandestin sur dix est exécuté. Ce qui enracine jusqu’à 100 000 illégaux de plus par an sur le territoire.
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Source : Le Figaro 1er/10/2021
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vendredi, 01 octobre 2021
Jean-Marie Le Pen répond aux questions de l'Action française
L’ACTION FRANCAISE N’A PAS BESOIN DE SE DEDIABOLISER !
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Jean-Marie le Pen, fondateur du Front National, est la figure contemporaine de la droite nationale. Il nous livre son analyse de la situation politique aussi bien interne qu’internationale en rappelant les causes qui ont entraîné notre pays dans le chaos. La franchise de son analyse rejoint parfois les idées de l’Action Française.
L’Action Française : Comment considérez-vous la situation générale de notre pays d’un point de vue social, économique et politique ?
Jean-Marie Le Pen : Notre pays subit les conséquences des politiques de droite comme de gauche que j’ai dénoncées depuis des décennies. Cette attitude m’a valu la diabolisation médiatique que vous savez.
Les problèmes sociaux que vous évoquez sont la conséquence logique de l’abandon de la Nation. Notre souveraineté et nos spécificités nationales et culturelles ont été délaissées. La France s’est progressivement fondue dans la mondialisation qu’elle a suivie en masse sans savoir en choisir les aspects qui lui sont profitables. Nous avons légué notre indépendance à l’Union Européenne qui s’est érigée en autorité fédérale supérieure au lieu d’être une organisation régionale, nécessaire aux pays de notre continent.
Par ailleurs, nous avons ouvert nos frontières à un nombre considérable d’immigrés sans avoir la capacité de les prendre en charge, de les intégrer et de les assimiler. Une grande partie de ces populations a obtenu la nationalité française avec le droit du sol adopté par notre Code de la nationalité. De nombreux jeunes issus de parents immigrés et vivant sur le territoire ne se sentent pas français.
Il me semble qu’il y a eu une volonté délibérée de détruire notre pays avec sa culture et ses traditions et de construire sur ses ruines une « nouvelle France » avec un modèle cosmopolite. La catholicité culturelle de la France, « fille aînée de l’Eglise », était la cible principale de nos adversaires qui ont transformé la séparation de l’Eglise et de l’Etat en une « laïcité à la française », outrancière, coupant les Français de leurs racines.
L’Action Française : N’avez-vous pas l’impression que les pompiers pyromanes dénoncent ce qu’ils ont favorisé ? Comment expliquez-vous l’islamisation de la France ?
Jean-Marie Le Pen : Au nom de la laïcité et des Droits de l’Homme, des groupes politiques ont œuvré pour la « défrancisation » de notre pays. Ils ont favorisé ce flux migratoire et ont mené un combat acharné en vue de faire disparaître nos traditions, en culpabilisant les Français, en ridiculisant l’Eglise. Certains de ces groupes dénoncent aujourd’hui ce qu’ils ont, par le passé, favorisé.
Personnellement, je ne m’en suis jamais pris aux masses populaires, aux groupes sociaux y compris aux immigrés, mais aux politiques qui sont responsables de cette situation.
Malheureusement, le système politique actuel en France favorise la démagogie. La question migratoire a été instrumentalisée par mes adversaires pour des calculs électoraux, non seulement à mon encontre, mais aussi et surtout contre l’intérêt supérieur de la Nation.
Ainsi donc, la France a perdu progressivement son âme. Sa société s’est « décatholisée » spirituellement et culturellement. Prenons à contrario l’exemple des Anglais, majoritairement anglicans. Qu’ils soient agnostiques ou athées, ces derniers se réclament anglicans, tout en respectant les autres communautés. Cet aspect culturel de l’anglicanisme est préservé aussi bien dans la société anglaise que dans les hautes fonctions clés des institutions. Mieux que la France, l’Angleterre a su préserver son identité et son indépendance, allant jusqu’à sortir de l’Union Européenne.
Quant à nous Français, en renonçant à notre identité et à notre culture, nous avons créé un vide. Par conséquent, une partie de la population issue de l’immigration et originellement de confession musulmane, en quête de repères identitaires, a été séduite par un courant religieux transnational cherchant à substituer l’« Oumma islamiya » à l’appartenance des individus à leurs nations respectives, à l’instar du sionisme qui, dès la fin du XIXème siècle, cherchait à créer une « nation juive » (העם יהודי).
Cette instrumentalisation de la religion à des fins politiques a donc touché une partie de la population en France, grâce à l’émergence des moyens de communication qui ont facilité la propagande des mouvements islamistes. Ces derniers ont, par ailleurs, bénéficié de larges moyens financiers dont l’origine réelle demeure occulte. C’est ainsi que l’islamisation de la France déchristianisée est devenue visible. J’ai assisté à cette déchristianisation progressive de notre société : plus de religieuses voilées dans les rues, plus de prêtres en soutane, plus de femmes franchissant les églises avec des mantilles, etc… Je me souviens aussi de ma mère qui portait la coiffe bretonne ; une manière de manifester une identité provinciale.
Nous avons, hélas, délaissé nos traditions et encouragé d’autres cultures à s’implanter chez nous. Le drame c’est de voir les minorités, visibles et invisibles, commander la majorité et cette dernière de sentir devenir une minorité. C’est ce qui se produit chez nous et qui n’est que la conséquence des politiques destructrices de notre civilisation et de notre nation.
Je ne crois pas à l’existence d’un projet politique téléguidé par les musulmans pour islamiser la France car il n’existe aucune puissance musulmane capable d’établir et de réaliser un tel projet : le monde musulman fait face à de très nombreuses luttes internes.
L’Action Française : Et le terrorisme ?
Jean-Marie Le Pen : Il s’agit d’actes effectués par des mercenaires au profit de groupes politiques étrangers dont on n’est pas encore parvenu à en élucider les vrais meneurs et véritables responsables.
Les actes terroristes ont pour objectif d’adresser un message politique aussi bien à la population qu’aux gouvernements. Mais la plupart du temps ils sont effectués pour faire réagir l’opinion publique, grâce à l’ampleur médiatique donnée à ces événements et à l’interprétation de ces actes par certains journalistes et chroniqueurs.
J’ai constaté que les auteurs de ces actes commis en France ont des noms à résonance arabe (à l’exception d’un Tchétchène). Néanmoins, il y a un bon nombre de Français qui sont convertis à l’Islam et qui sont soumis aux idéologies de l’Islam politique qui n’est qu’une dérive de la religion musulmane. Ils ont, de surcroît, été enrôlés dans les organisations terroristes islamistes tel que Daëch et ont commis les pires atrocités en Syrie voire en Bosnie, en rejoignant les Moujahidines. Curieusement, cette catégorie d’islamistes a épargné la France.
Par ailleurs, les circonstances des actes terroristes commis sur notre territoire ainsi que les interpellations de leurs auteurs, conduisant la plupart du temps à leur élimination physique, me laissent perplexe : Mohamed Merah aurait pu être neutralisé dans l’appartement où il se trouvait par des gaz anesthésiants ; les cartes d’identité de certains auteurs d’attentats auraient été retrouvées dans leurs voitures ; le passeport du kamikaze qui s’est fait exploser au stade de France aurait également été retrouvé intacte, etc…
Je pense que ces terroristes sont formatés pour commettre ces crimes. Certains d’entre eux ont un palmarès judiciaire de grande délinquance. D’autres sont désœuvrés, démunis et fragiles psychologiquement, ce qui facilite leur manipulation à l’instar d’un certain nombre de personnes entraînées par le « jihad », qui vont combattre principalement leurs coreligionnaires au Moyen – Orient.
En France, il existe un certain nombre de personnes présentant le profil idéal pour se faire instrumentaliser. Ces individus sont pour la plupart issus de milieux peu éduqués, pauvres, sans activité professionnelle, ou présentant des troubles psychologiques en raison de problèmes sociaux ou familiaux. Par conséquent, la connaissance des phénomènes migratoire et démographique est indispensable pour comprendre l’ensemble de ces phénomènes.
L’Action Française : « Notre planète souffre d’une poussée démographique », Qu’entendez-vous par là ?
Jean-Marie Le Pen : La population mondiale ne cesse de s’accroître de manière exponentielle. En cent ans, la population mondiale est passée de 2 à 8 milliards de personnes. Ce phénomène est une évidence. Il est surtout observé dans les pays pauvres ou en voie de développement. Prenons l’exemple de l’Algérie. En 1966, la population de ce pays était de 12 millions. Elle est aujourd’hui de plus de 43 millions. Nous allons donc assister, dans les décennies qui viennent, à des déplacements intenses de populations sur la planète. Il s’agit essentiellement de populations des pays pauvres qui sont tentés de s’aventurer, d’aller travailler et de s’installer dans les pays qui leur paraissent plus riches.
Parallèlement, nous allons assister à une sur-industrialisation et donc à des bouleversements climatiques. Ainsi donc, la planète tout entière va assister, en raison de cette poussée démographique, à des catastrophes aussi bien naturelles que socio-politiques : propagation de maladies, virus, pénuries alimentaires et pauvreté. Cela provoquera inéluctablement des déplacements démographiques continus et des problèmes sécuritaires. La pauvreté conduira certaines personnes à commettre des actes portant atteinte à la sécurité et à la stabilité des sociétés. L’état de nécessité sera un fléau planétaire.
Notre pays sera également touché par cette situation. C’est la raison pour laquelle nous devons urgemment adopter des mesures législatives pour la préservation de nos intérêts nationaux.
L’Action Française : Quelle est votre point de vue sur la politique étrangère et sur le monde francophone ?
Jean-Marie Le Pen : Notre politique étrangère doit être animée par deux principes : d’abord et principalement par celui de l’intérêt supérieur de la France, ensuite par nos amitiés historiques avec les nations, comme le soulignait Bainville.
Malheureusement, notre pays a progressivement rompu avec ces principes sous la Vème République en se soumettant aux diktats d’organisations internationales dominées par le monde anglo-saxon (OTAN et l’Union Européenne) et aux groupes de pression (les lobbies). C’est la raison pour laquelle nous avons perdu notre influence et la place que nous occupions sur la scène internationale malgré notre statut de membre permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous avons reculé en Afrique tandis que d’autres pays étendent leur influence sur ce continent à l’instar de la Chine, des Etats-Unis, de la Russie récemment, voire de la Turquie qui est en train de gagner des marchés en Afrique. Ce recul a commencé vers la fin du mandat de Jacques Chirac.
Nous nous sommes éloignés du monde arabe, des pays d’Afrique du Nord avec lesquels nous avons une histoire, pour plaire à Israël. Or, ce dernier est en train de normaliser ses relations avec certains pays arabes qui s’orientent de plus en plus vers le monde anglo-saxon dominé par les Etats-Unis.
L’Action Française : Quelles sont les conséquences de notre inféodation au monde anglo-saxon ?
Jean-Marie Le Pen : Nous n’avons pas pris les choix politiques opportuns vis-à-vis de certains conflits politiques, à l’instar de la guerre en Syrie. Nous avons participé, sous l’impulsion des Etats-Unis et de l’Union Européenne, à la déstabilisation de cet Etat. Cela a conduit à l’émergence des groupes extrémistes : Daëch ou Front Al Nosra, (branche locale d‘Al Qaïda, à laquelle l’ancien ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, avait rendu hommage en exprimant dans un entretien au quotidien Le Monde : [ce groupe] « fait du bon boulot en Syrie » !
En rompant nos relations diplomatiques et notre coopération sécuritaire avec Damas, nous avons été empêchés de lutter contre les « jihadistes » qui menacent notre pays et nos intérêts en portant atteinte à notre sécurité.
Nous avons également, sous l’impulsion de l’OTAN, déstabilisé les institutions et l’Etat libyen ce qui a favorisé le phénomène migratoire. Nous avons suivi et encouragé la propagande relative au « Printemps arabe » qui a permis l’émergence de l’Islam politique, courant qui instrumentalise la religion à des fins politiques et qui a remis en cause plusieurs institutions étatiques du monde arabe avec lequel nous avions des relations historiques. Ces choix politiques masochistes ont contribué au renforcement du fléau migratoire. Des millions de personnes ont été contraintes de fuir les conflits militaires et les massacres.
Historiquement, la France a toujours eu une politique étrangère équilibrée sur la scène internationale, respectueuse des principes généraux du droit notamment celui de la non-ingérence et la non-intervention dans les affaires internes des pays. Elle a aussi joué un rôle catalyseur dans le règlement des conflits.
La France a été entraînée dans des conflits internes en violation de ces principes. En toute objectivité, il faut reconnaître la volonté du Président Macron de faire un pas vers la Russie, de prendre des initiatives pour la Libye, de tenter de calmer les velléités du Président turc, de trouver une issue au blocage de la situation au Liban. C’est le cumul des politiques des gouvernements successifs de la Vème République qui ont affaibli notre rôle et notre place dans le monde.
L’Action Française : Les Français sont-ils las de la république ? Dans quelques mois, notre pays connaîtra de nouvelles élections présidentielles. La campagne électorale débutera très probablement dès l’automne. Qui voyez-vous au sommet de l’Etat ? Quels sont vos pronostics ?
Jean-Marie Le Pen : Il est difficile de prédire. Tout dépendra des événements qui permettront à l’un des candidats d’émerger en profitant de l’actualité, en adoptant un discours qui attirera l’opinion publique en sa faveur et en bénéficiant bien entendu du soutien des médias. Ceux sont les événements qui favorisent les candidats et non le contraire.
Il faut rappeler que les Français se sont lassés des promesses électorales voire du système en général. Les dernières élections régionales l’ont démontré. Ce désintéressement de la politique est également illustré par le déclin des partis politiques, de droite comme de gauche. Les Français ont besoin à la fois de libertés mais aussi d’une autorité rassurante et arbitre. Ce n’est pas vous qui allez me contredire à ce sujet. Il s’agit de la fameuse formule de Charles Maurras : « l’autorité en haut, les libertés en bas ».
L’Action Française : Le Front National est allé jusqu’à changer de nom et adopter une stratégie de dédiabolisation. Comme vous le savez, l’Action Française connait une nouvelle dissidence avec le Centre Royaliste d’Action Française. On nous reproche d’être fidèles aux idées de Charles Maurras ou à la mémoire du Maréchal Pétain. Que pensez-vous de cette stratégie de dédiabolisation ?
Jean-Marie Le Pen : Nos politiques adoptent un langage démagogique pour amadouer l’opinion publique afin d’arriver au pouvoir, ce qui n’était pas mon cas. Il m’a même été reproché par certains de ne pas avoir voulu le pouvoir et sa conquête, ce qui n’est pas vrai. En réalité, je n’ai jamais voulu céder au système (à l’« establishment »), en adoptant le « politiquement correct », en me compromettant et en trahissant mes convictions profondes. Cela m’a valu toutes les attaques aussi bien de la part de mes adversaires politiques que des médias, avec un acharnement inébranlable.
En me succédant à la tête du Front National, Marine a décidé de se rapprocher du système, en le ménageant. Cela lui a permis d’avoir une plus large visibilité médiatique. Elle a progressivement écarté les fondamentaux du parti.
Certains ont suivi l’exemple du Rassemblement National, y compris au sein de l’Action Française, en reniant le combat séculaire de Charles Maurras et de ses compagnons ainsi que la défense de la mémoire du Maréchal Pétain, celle des Harkis, etc…
Je comprendrais que le Front National (ou le Rassemblement National) veuille se dédiaboliser en ménageant le système pour arriver au pouvoir, ce qui n’est pas le cas de votre mouvement politique. L’Action Française n’a pas besoin de se dédiaboliser et de se rapprocher du système car elle n’est pas un parti politique dont l’objectif est la conquête du pouvoir. Votre mouvement préconise un autre système et, par conséquent, n’a pas pour objectif de participer aux institutions de ce dernier.
Notre famille nationale est ainsi morcelée. Certains mouvements qui se disent nationalistes se laissent instrumentaliser par des courants stipendiés par l’étranger qui, comme je l’ai expliqué, ont délibérément encouragé l’état du pays. Ils prétendent aujourd’hui y remédier en semant la zizanie et en encourageant la violence et donc le chaos. Le nationalisme français est construit sur des valeurs positives irréprochables : l’amour et la défense de la Patrie.
Il manque aux nationalistes un chef fédérateur pour redresser la barre. C’est un principe logique et humain. Votre mouvement politique en a payé le prix, en particulier depuis la mort de Pierre Pujo. Il a fallu du temps à sa sœur, malgré son âge avancé et les difficultés qu’elle a endurées, pour redresser l’Action Française et la ressusciter grâce, bien entendu, à votre équipe intègre et fidèle aux principes fondamentaux de votre mouvement qui est appelé à porter l’étendard du nationalisme français.
Propos recueillis par Arnaud Delorme
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Agitation électorale : l’affaire des visas
Xavier Eman
Après un mandat de laxisme et de laisser-faire, à l’approche des élections, le président Macron fait mine de s’intéresser aux problématiques migratoires.
Le gouvernement a en effet annoncé qu’il allait di- viser par deux le nombre de visas délivrés aux res- sortissants d’Algérie, mais aussi du Maroc, et de réduire de 30 % ceux accordés aux Tunisiens par rapport à 2020. Il s’agirait d’une mesure de rétorsion face au refus des trois pays du Maghreb de rapatrier leurs ressortissants en situation irrégulière en France. En effet, pour prendre l’exemple de l’Algérie, entre janvier et juillet 2021, la justice française a ordonné 7731 obligations de quitter le territoire français mais seuls 22 ressortissants algériens sont réellement repartis chez eux, soit à peine plus de 0,2 %. Un chiffre lié, selon les autorités françaises, au refus du pays de délivrer des laissez-passer consu- laires, indispensables pour mener à bien une expulsion. Après des mois de négociations, la France a donc décidé de taper (enfin) du poing sur la table et d’entamer un bras de fer avec les gouvernements des trois pays méditerranéens. On ne peut évidemment que s’en réjouir même si ce tardif accès de volontarisme apparaît clairement comme un élément de stratégie électorale comme le souligne Eric Ciotti, le député LR des Alpes-Maritimes, qui affirme que « cet engagement relève plus de la promesse électorale que de la réalité » et demande « Pourquoi le chef de l’Etat ne l’a-t-il pas fait depuis quatre ans et demi ? Je réclame, pour ma part, le conditionnement de l’octroi des visas pour ces pays depuis des années. Et voici que l’Elysée se convertit à nos idées ! ».
A gauche, évidemment, on s’étrangle de colère face à cette « droitisation » du candidat Macron et on n’hésite pas à dénoncer dans cette annonce la marque de « l’effet Zemmour » sur la campagne électorale. Le Maroc pour sa part a déploré mardi la décision de la France, la qualifiant d’« injustifiée ». Tout « en prenant acte » de celle-ci, les autorités chérifiennes en contestent la justification, affirmant que « le Maroc a toujours réagi de manière pragmatique et stricte avec les personnes qui se trouvent en situation irrégulière » et attribuant à un « problème franco- français » la difficulté du rapatriement des ressortissants marocains. A Alger, la mesure prise par le gouvernement français a été jugée « disproportionnée » et « malencontreuse » par Amar Belani, envoyé spécial du gouvernement chargé de la cause du Sahara Occidental et des pays du Maghreb arabe. La Tunisie n’a pas encore officiellement réagi.
Au-delà de la démagogie électorale qui sous-tend d’évidence l’annonce gouvernementale, cette décision de simple bon sens démontre que la France dispose de moyens coercitifs pour contraindre les pays récalcitrants à collaborer en matière de politique de rapatriements et que seul le manque de volonté politique empêche de développer celle-ci dans le cadre d’une nécessaire, et même vitale, remigration massive.
Source : Présent 30/09/2021
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L’OTAN et sa projection AUKUS
La chronique flibustiere de Georges Feltin-Tracol
François Hollande n’a jamais eu de chance. Tout ce qu’il a entrepris en tant que président de la République vire au fiasco en cascade. L’annulation surprise par l’Australie du contrat mirobolant de vente de sous-marins en est un nouvel exemple. Le désaveu est aussi cinglant pour l’actuel ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui l’avait négocié en tant que ministre de la Défense. Mortifié par la décision du Premier ministre australien Scott Morrison, Emmanuel Macron a ordonné le rappel immédiat et pour une durée indéterminée des ambassadeurs français en poste à Canberra et à Washington. En effet, l’Australie préfère la livraison de sous-marins à propulsion nucléaire de fabrication étatsunienne.
Doit-on être surpris de ce choix qui prouve le double discours anglo-saxon ? Certes, ce matériel n’entre pas dans le cadre du traité de non-prolifération nucléaire signé par l’Australie. Mais si la Chine avait donné le même type d’engin à Téhéran ou à Pyongyang, Washington aurait dénoncé un manquement grave aux traités internationaux.
Ce nouveau coup de Trafalgar présente plusieurs avantages pour l’Anglosphère. Il fragilise d’abord tout développement d’une industrie de défense française et européenne émancipée des États-Unis. La Suisse préfère acheter les avions de combat de l’Oncle Sam plutôt que des Rafale bien plus performants. Les Britanniques taclent le gouvernement français au moment où s’accentuent les tensions à propos des traversées clandestines de migrants et des zones de pêche dans la Manche. Dans la perspective du troisième référendum d’autodétermination du 12 décembre prochain en Nouvelle- Calédonie, les Anglo-Saxons travaillent à la fin de la présence française en Océanie. Ils encouragent en sous-main les indépendantismes kanak et polynésien et favorisent la prolifération des sectes évangéliques sur place.
L’annulation du contrat français consacre enfin la nouvelle alliance appelée AUKUS en raison des initiales anglaises de ses membres. Cette nouvelle « Triple Alliance » belliciste des antipodes vise à contrer l’activisme diplomatique chinois en Océanie aux dépens de Taïwan. Elle regroupe l’Australie, les États- Unis qui ont dans la région l’île de Guam, les Samoa américains, et la fédération des îles Marianne du Nord, et la Grande-Bretagne présente dans le Pacifique-Sud par, d’un côté, sa possession autonome de Pitcairn et, d’un autre, par des États du Commonwealth (îles Salomon, Samoa occidentales, Karibati, Tuvalu, Nauru, Vanuatu et les Fidji). La conclusion de ce pacte est le premier succès diplomatique engrangé d’un Royaume-Uni hors du carcan bruxellois. Quant à l’Australie, elle a l’habitude de suivre Washington. Des troupes australiennes ont combattu au Vietnam et en Irak.
Rendu public le 15 septembre 2021, le pacte ANKUS se substitue au traité de sécurité militaire dans le Pacifique signé à San Francisco le 1 er septembre 1951 entre l’Australie, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande appelé ANZUS. Il cessa de fait en août 1986 quand les États-Unis suspendirent leur engagement à l’égard de la Nouvelle-Zélande travailliste, écologiste et pacifiste, qui refuse depuis l’accueil dans ses ports de tout bâtiment nucléaire. À l’échelle de l’aire Asie – Pacifique, AUKUS devient la clé de voûte stratégique d’une coopération militaire esquissée autour du QUAD (Groupe quadrilatéral de coordination de la défense) qui rassemble les États-Unis, l’Australie, le Japon et l’Inde. Il s’agit d’un retour partiel à l’OTASE (Organisation du traité de l’Asie du Sud-Est) qui, de 1954 à 1977, réunissait dans une volonté de contrer l’URSS et la Chine populaire l’Australie, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, la Thaïlande et le Pakistan qui s’en retira en 1973. Ces nouvelles manigances géo-diplomatiques entendent maintenant contenir la Chine, la Russie et la Corée du Nord, voire le Myanmar…
Il faut par ailleurs rapprocher ces deux dispositifs asiatique et océanien à l’échelle intercontinentale avec les « accords d’Abraham » conclus en 2020. La reconnaissance de l’État d’Israël par des pays arabes et musulmans comme Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Maroc et le Soudan qui rejoignent l’Égypte et la Jordanie, renouvelle avec de nouveaux partenaires le fameux « Pacte de Bagdad » du 24 février 1955 signé entre la Turquie et l’Irak et qui devint avec l’adhésion du Royaume-Uni, de l’Iran et du Pakistan la CENTO (ou Organisation du traité central) disparue en 1979. Les accords d’Abraham s’opposent au jeurégional de l’Iran, de l’Irak, de la Turquie, de la Syrie, de la Russie et de l’Afghanistan.
AUKUS et accords d’Abraham participent ainsi au projet géopolitique mondial des néo-conservateurs. Le pacte AUKUS renforce les liens étroits tissés entre les services de renseignement, civils et militaires, étatsuniens, britanniques, australiens, néo-zélandais et canadiens au cours du dernier demi-siècle dans le cadre des Five Eyes (les « Cinq Yeux »). Il offre à l’OTAN aujourd’hui composée de trente membres parmi lesquels la Slovaquie, le Monténégro, la Macédoine du Nord ou l’Albanie bien connus pour leurs magnifiques plages donnant sur l’Atlantique, une dimension planétaire. George W. Bush rêvait que le Japon ou l’Australie, déjà liés dans le cadre du « Partenariat global » otanien, intégrassent une « OTAN globale ». La France de Jacques Chirac s’y opposa fermement et fit capoter l’extension planétaire de l’organisation atlantiste. Elle en paie désormais le prix.
Paris aura beau réclamer une armée européenne; cela restera un vœu pieux. Les dirigeants des États-membres de l’Union dite européenne restent les fidèles laquais de l’Alliance Atlantique. Les réseaux atlantistes occupent par ailleurs une place non négligeable dans la haute-administration, la presse, les affaires, la haute-hiérarchie militaire et le personnel politicien ainsi que dans les banlieues de l’immigration. Les gesticulations diplomatiques françaises expriment surtout une vaine déception colérique. De plus en plus dépendant de la logistique étatsunienne, l’Hexagone ne peut plus se permettre de rompre avec l’Ogre atlantiste. Qu’Emmanuel Macron le comprenne bien, la gifle australienne qu’il vient de recevoir n’est que la première d’une longue série de baffes diplomatiques.
Salutations flibustières !
• « Vigie d’un monde en ébullition », n°3, mise en ligne sur Radio Méridien Zéro, le 28 septembre 2021.
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Cabourg et son « Salon de la censure »
La chronique de Philippe Randa
Éric Zemmour n’ira pas signer son nouveau livre La France n’a pas dit son dernier mot au « Salon de la littérature » de Cabourg, malgré l’invitation reçue il y a plusieurs mois. Officiellement, le maire Tristan Duval explique sa décision parce que « ce n’est pas l’auteur qui viendrait, mais le candidat à la présidentielle (…) Ce n’est donc plus possible à l’heure actuelle, sa présence aurait déséquilibrée l’événement, on a préféré ne pas le recevoir. »
« Déséquilibré l’événement » ? On se demande bien de quelle manière, si ce n’est peut-être par un succès de vente à faire pâlir d’envie les autres auteurs. D’ailleurs, certains « invités » auraient effectivement fait pression pour qu’il ne vienne pas, en tête desquels, dit-on, Mazarine Pingeot.
Il faut dire que Mazarine et Éric ne s’apprécient pas. Mais alors pas du tout. Politiquement on s’en doute, mais aussi (surtout ?) littérairement. En 2014, sur France 5, après que la fille de l’ancien président François Mitterrand, alors co-présentatrice de l’émission « Grandes questions », lui ait décoché : « Je me suis tapé vos 400 pages avec la nausée au ventre », l’auteur du Suicide français répliquait : « Vous avez raison, il vaut mieux écrire vos petits romans ridicules et illisibles ». Ambiance !
Pour calmer le jeu, le premier édile de Cabourg a affirmé qu’il n’avait « reçu aucun appel à ce sujet et l’organisatrice du salon non plus. Nous souhaitons simplement que cette première édition du festival littéraire de Cabourg reste un événement littéraire. »
Donc pas davantage d’appel d’auteurs jaloux que… de l’Élysée ? Rappelons que Trystan Duval a été, en son temps – 2017 – un soutien affiché d’Emmanuel Macron.
Depuis, monsieur le maire affirme que le probable candidat à l’élection présidentielle est tout de même libre de venir tenir meeting dans sa ville si cela lui chante.
Et si, justement, il lui prenait l’idée de le faire les 23 et 24 octobre prochain ? Aurait-il le droit ou pas de signer son livre, au risque de redonner des nausées à dame Pingeot… et peut-être aussi de faire beaucoup d’ombre au « Salon de la censure» de monsieur le Maire ?
10:37 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
jeudi, 30 septembre 2021
Synthèse nationale (et ses amis) dans Charlie hebdo
C'était dans Charlie il y a deux semaines, mais on vient juste de nous le faire parvenir...
Sur la fête en question cliquez là et cliquez ici
13:17 Publié dans Présidentielle 2022 | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Les Grands classiques de Synthèse nationale : une nouvelle collection proposée par Synthèse nationale
En cette rentrée 2021, nous vous annonçons avec plaisir le lancement d’une nouvelle collection de livres proposée par Synthèse nationale. Il s’agit des “Grands classiques de Synthèse nationale”. Celle-ci rassemblera les principaux ouvrages de référence (et ils sont nombreux) dont la lecture est indispensable à ceux qui refusent le formatage imposé par le Système. Vous pourrez ainsi disposer d’une véritable mine de textes non-conformistes, d’hier et d’aujourd’hui, parfois tombés dans l’oublie, qui vous aideront dans votre combat quotidien.
Cette collection est dirigée par Patrick Parment.
Voici les trois premiers volumes édités :
Histoire de France de Jacques Bainville
Socialisme fasciste de Pierre Drieu la Rochelle
La psychologie des foules de Gustave Le Bon
N°1 : Histoire de France de Jacques Bainville :
Par sa clarté, son sens de la synthèse, son caractère pédagogique, l’Histoire de France de Bainville demeure un modèle. Certes, elle souffre d’un parti pris anti-germanique qui la fait parfois verser dans l’anachronisme. Mais ce défaut n’en est pas un eu égard à l’objectif de ce livre : montrer que la France est, avant tout, le résultat d’une longue et patiente construction politique, œuvre d’intelligence et de volonté rendue possible par la continuité de l’Etat royal.
Préfacée par Christian Brosio, journaliste et écrivain
Pour le commander cliquez ici
N°2 : Socialisme fasciste de Pierre Drieu la Rochelle
Le socialisme fasciste se situe dans cette réflexion où Drieu la Rochelle va tenter de définir un socialisme fasciste à la française qui se situerait entre capitalisme et marxisme. C’est ce que cette génération qualifiée d’anticonformiste dénommera la « troisième voie » et qui aura de nombreux héritiers que l’on retrouvera plus tard à Vichy et qui animeront l’école des cadres d’Uriage. Ce débat restera ouvert tant sous la IVe que la Ve République ?
Pour le commander cliquez ici
N°3 : Psychologie des foules de Gustave Le Bon
Psychologie des foules a fait basculer les travaux sur l’homme et les sociétés dans le champ de la psychologie. Les foules organisées ont toujours joué un rôle considérable dans la vie des peuples ; mais ce rôle n’a jamais été aussi important qu’aujourd’hui. L’action inconsciente des foules se substituant à l’activité consciente des individus est une des principales caractéristiques de l’âge actuel.
Pour le commander cliquez là
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Le nouveau Cahier d'Histoire du nationalisme (n°22) consacré à Pierre Sidos
Le 4 septembre 2020, il y a un an, disparaissait Pierre Sidos. Homme de convictions et d'engagements, il a occupé pendant plus d'une cinquantaine d'années, une place originale au sein de ce qu'il est convenu d'appeler la "droite nationaliste française".
Avec ses frères François, Jacques et Henri, au tout début des années 1950, il créa la premier mouvement authentiquement nationaliste digne de ce nom après la Seconde Guerre mondiale, à savoir Jeune nation. Puis, après la dissolution de celui-ci, au lendemain de la crise algérienne, il participa au lancement du mouvement Occident et, en 1968, il créa l'Œuvre française (injustement dissoute en 2013).
C'est en hommage à ce combattant courageux, aux positions parfois téméraires, que Synthèse nationale a décidé de publier ce nouveau volume de la collection "Les Cahiers d'Histoire du nationalisme". Vous y trouverez, outre les articles de Franck Buleux, directeur de la collection, des contributions de Rémi Tremblay, de Didier Lecerf et de Pierre Vial, ainsi qu'un certain nombre de textes signés Pierre Sidos.
Pierre Sidos, de Jeune nation à l'Œuvre française, cahier réalisé sous la direction de Franck Buleux, 164 pages, 24,00 € (+ 5,00 € de port). Sortie prévue : 5 septembre 2021.
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Le nouveau numéro de Réfléchir et Agir est sorti
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Un nouveau livre de Marc Rousset : Comment sauver la France ?
Notre ami Marc Rousset, collaborateur régulier de notre site et de notre revue, vient de publier un nouvel ouvrage intitulé Comment sauver la France ? Très dense et contenant de nombreuses notes, ce livre de 440 pages, précis et instructif, ouvre des pistes à ceux qui, demain, prendront notre pays en mains. En attendant, la réponse à l'interrogation posée pourrait se résumer en quatre mots : En votant pour Eric Zemmour...
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Voici le résumé que nous a fait parvenir l'éditeur :
Comment concilier Nation et Identité avec Europe et Puissance ? Il y a urgence, plutôt que de prétendre sauver notre planète, à sauver la France, en réformant l’UE, en stoppant net l’immigration extra-européenne, en désignant l’islamisme comme l’ennemi, en procédant à une révolution conservatrice et à un « Mai 68 à l’envers », en défendant la famille et la natalité européenne, en rétablissant la primauté du politique sur l’économique, en procédant à des réformes économiques structurelles, en augmentant le budget de la défense à 3% minimum, en mettant fin à la gabegie des dépenses publiques.
Une seule façon de réaliser l’Europe Puissance des nations de l’Atlantique à la Sibérie : une Confédération carolingienne des nations à l’Ouest qui se rapprocherait de la Russie. L’avenir de l’Europe est eurasiatique, pas euro-atlantique. La grande Europe ne va pas de Washington à Bruxelles, mais de Brest à Vladivostok.
La Russie est le chien de garde de l’Europe à l’Est face à la Chine, à la Turquie, au Caucase, au Moyen-Orient et au monde musulman de l’Asie centrale. L’’Europe doit se considérer comme l ‘ « Hinterland » de la Russie, cette dernière étant son « Far-East »
Les nations de l’Europe de l’Ouest doivent quitter l’OTAN, constituer un puissant pôle de défense indépendant et mettre fin au libre-échange mondialiste. L’UE deviendrait une simple zone de libre- échange. A l’abri d’une protection douanière face à la Chine et aux pays émergents, d’une immense « forteresse Europe » de l’Atlantique au Pacifique, une Confédération carolingienne constituerait un pôle civilisationnel autocentré de puissance. Il ne peut y avoir adhésion des peuples à l’Europe que par la réalisation de nombreux projets concrets ambitieux impliquant la coopération de plusieurs Etats.
Le multilinguisme européen doit être préservé, chaque nation gardant son identité et sa langue. La langue commune des nations européennes ne peut être que le français ou l’espéranto, mais jamais la langue de l’Amérique et de Wall Street car ce contre-sens civilisationnel conduirait, de plus, à la disparition de toutes les langues européennes.
Sans réveil salvateur en sursaut, sans retour à la « Real Politik », au désir de Puissance et d’autonomie stratégique, à des Hommes d’Etat forts, énergiques et courageux, les Etats nations et la civilisation européenne, au lieu de continuer à rayonner, sortiront de l’histoire, disparaîtront de la carte du monde.
Comment sauver la France ? Marc Rousset, éditions P, 440 pages, 26,90 €
Les tribunes de Marc Rousset cliquez ici
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mercredi, 29 septembre 2021
La Révolution Z est en route...
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Eric Zemmour, une bombe à fragmentation
Le billet de Patrick Parment
Face à l’état de la France et à sa haute dose d’insécurité liée à une immigration de plus en plus insupportable par les Français, la possible candidature d’Eric Zemmour arrive à point nommé. Et cette possible et souhaitable candidature cache en réalité une bombe politique à fragmentation. En l’état actuel du paysage politique, ni la gauche et ses multiples engeances – des Verts à Mélenchon en passant par le PC – pas plus que cette droite qui n’en est pas et qui va des Républicains aux foireux centristes, ne sont en mesure d’accéder au pouvoir. Cette fragmentation où se dévoilent surtout les ambitions personnelles des uns et des autres sur des programmes inexistants ne peut que favoriser la réélection d’un Emmanuel Macron.
A moins que… cette France qui s’abstient, cette France profonde et encore Gauloise ne décide de renverser la vapeur et de redonner à la politique tout son sens. Un sens largement perdu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale qui a vu s’installer une idéologie de gauche qui allait gangrener la société française jusqu’à nos jours. Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est bien parce que cette gauche a substitué le rêve à la réalité. Et c’est cette réalité qui leur « pète à la gueule » aujourd’hui.
Qu’Emmanuel Macron soit réélu n’empêchera nullement la recomposition complète de la droite française sur l’échiquier politique. Le dernier homme politique de droite que la France ait connu, c’est Georges Pompidou. Les autres, à l’exemple d’un Jacques Chirac, ne furent que les clones tristes du vide ontologique qui les habitait. Eric Zemmour, par sa culture et ses convictions remet enfin le politique à sa vraie place et lui donne tout son sens.
Au sortir de cette présidentielle, Eric Zemmour a l’opportunité, voire la nécessité pour ne pas dire l’obligation, de transformer l’élan qu’il a suscité en parti politique, associant à l’entreprise Marion Maréchal qui partage ses idées et qui bénéficie d’une excellente image auprès des Français. Un tel parti ne manquerait pas de vider de sa substance le Rassemblement national tant Marine Le Pen s’est éloignée de l’héritage laissé par son père pour rendre banal, c’est-à-dire centriste, un parti qui avait vocation à discréditer cette droite de l’illusion qui furent le RPR, puis l’UMP et enfin les Républicains. Quand on entend le représentant de commerce qu’est Xavier Bertrand, avouer qu’il n’a pas les mêmes valeurs qu’Eric Zemmour, on saisit tout de suite le fossé qui sépare la droite de son fantôme. Idem d’ailleurs de Valérie Pécresse autre Pythie à sonner creux.
Il était temps que la droite retrouve son vrai statut, c’est-à-dire celui qui parle au peuple dans la reconnaissance et le respect de son histoire, de son identité et de sa culture. Il est temps de donner un grand coup de balai dans ce qu’est devenu le marigot politicard où les magouilles l’emportent sur les intérêts du peuple comme en ont témoigné à leur échelle les Gilets jaunes.
Par ailleurs, on est aussi en droit de se demander dans quel genre de démocratie nous sommes quand ses élus ne le sont que par une abyssale minorité. Voici trop longtemps que nos politicards et leurs bazars prennent les Français pour des imbéciles ou des « veaux » selon la formule consacrée de De Gaulle. Rendre vie à notre démocratie, c’est d’abord rendre la parole au peuple Français. Raison pour laquelle on votera Eric Zemmour… s’il se présente.
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Eric Zemmour et "l'affaire des visas"
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Société contradictoire
La chronique flibustière de Georges Feltin-Tracol
L’actuel cirque covidien présente l’avantage de révéler les contradictions inhérentes à la société française et aux impasses qui en résultent. L’obligation du passeport sanitaire pour entrer au restaurant, dans les transports en commun sur de longues distances, au cinéma, au musée et dans les centres de loisirs avalise une ségrégation implicite entre les vaccinés et les non-vaccinés avec des cas personnels parfois absurdes pour les expatriés de retour en France traités par des vaccins chinois et russe non reconnus par les instances mafieuses dites pharmaceutiques occidentales. Or, au début de la crise sanitaire, le virus ignorait les frontières. En revanche, avec l’Ausweis vaccinal, il choisit les terrasses plutôt que les rames bondées du métro.
La hantise répétée des prescripteurs d’opinion reste néanmoins le refus officiel de la moindre différenciation. Or distinguer par le QR-code une personne vaccinée d’une autre qui ne l’est pas constitue une incontestable discrimination sérologique ou médicale. Ainsi, comme il existe de bons et de mauvais chasseurs ou de bons et de mauvais chanteurs de hard rock, il existerait sous nos cieux laïques, tolérants et bien-pensants d’horribles discriminations à combattre et d’autres, hautement citoyennes, à valoriser de manière bien sûr républicaine.
Ainsi a-t-on vu du 1er décembre 2020 au printemps 2021 une campagne d’affichage financée par Santé publique France autour des malades du VIH qui propage le même message : « Aujourd’hui, avec les traitements, une personne séropositive peut vivre pleinement et en bonne santé sans transmettre le VIH. Vivre avec le VIH, c’est d’abord vivre. »
Décrivons rapidement chacune des cinq affiches. La première montre de dos une femme et un homme enlacés sur le toit d’une métropole au Soleil couchant. Outre le slogan principal, on lit aussi en gros caractères : « Séropoétique ». La deuxième montre un couple hétérosexuel qui s’enlace dans une pièce et balance : « Séropolissons ». La troisième présente deux hommes heureux au lit. Leur comportement ne peut être que « Séropossessif ». La quatrième met en scène deux teufeurs des banlieues visiblement ravis de s’éclater, d’où le slogan : « Séropopulaire ». La cinquième, enfin, expose un couple africain et leur jeune fille, tous enthousiasmés, parce que « Séropopstars ». Remarquons qu’aucune de ces affiches n’applique les fameux gestes-barrières et le port du masque. Cette campagne officielle donne le vertige d’y voir un monde parallèle. Elle valorise la normalité des personnes atteintes du sida à l’heure où les non-vaccinés et les malades du covid mis en isolement avec en prime visite domiciliaire de la police sont accusés d’irresponsabilité pathologique.
La focalisation des autorités de santé sur le sida exprime toute l’importance qu’elles accordent aux comportements sexuels et à la toxicomanie, synonymes dans leur esprit pervers d’activités festives, ludiques et joyeuses. En effet, à part le cas des transfusés sanguins et des enfants contaminés dès leur naissance par leurs mères séropositives, les autres malades du sida sont, au contraire des patients du covid-19, victimes de leurs propres turpitudes.
C’est par ailleurs au nom de la lutte contre le sida que la mairie de Paris entend ouvrir de nouveaux centres de shoot avec le léger inconvénient d’exporter hors de la gare du Nord et du quartier de « Stalincrack » quelques désagréments dans les autres arrondissements. Un pognon de dingue est ainsi gaspillé pour aider des zombies irrécupérables.
On ne peut en outre que se scandaliser du double discours officiel. Se vacciner serait un acte civique.
Pourquoi alors ne pas étendre le « pass sanitaire » aux sidéens d’autant qu’il n’existe aucun vaccin ? On oublie que dans les années 1990 – 2000, la communauté gay se déchirait à propos du barebacking. Ce terme désigne des rapports sexuels volontairement sans préservatif. Des écrivains tels Érik Rémès ou le défunt Guillaume Dustan se vantent dans leurs écrits de pratiquer dans les backrooms cette conduite dangereuse. Afin de ne pas éveiller les soupçons, certains barebackers n’hésitent pas à percer leurs capotes au préalable.
Magnifié par un cinéma hexagonal déjà à bout de souffle, le film de Cyril Collard, Les nuits fauves sorti en 1992, reçoit en mars 1993 les Césars du meilleur film, de la meilleure première œuvre, du meilleur espoir féminin et du meilleur montage, trois jours après le décès de son réalisateur – scénariste touché par le sida. Ce film autobiographique raconte la vie vers 1986 de Jean, interprété par Cyril Collard lui-même, bisexuel assumé, qui a une relation avec Laura jouée par Romane Bohringer. Cette dernière peut-elle par amour se faire contaminer ? On frise ici l’interrogation métaphysique.
À la même époque, Act Up - Paris mène des actions médiatiques violentes. Ses militants balancent du liquide rouge, symbole du sang, sur des personnalités publiques. Ils envahissent l’accueil des entreprises pharmaceutiques au cri de « Des molécules pour qu’on s’encule ! » Jamais les gouvernements successifs n’ont osé dissoudre ce groupe perturbateur de l’ordre public. Quelques années auparavant, quand Jean-Marie Le Pen suggéra lors de « L’Heure de vérité », l’émission politique-phare d’Antenne 2, d’isoler ce qu’il nommait les « sidaïques », médecins, experts et journalistes s’élevèrent contre ses propos. De nos jours, des politiciens avancent des mesures semblables à propos du coronavirus. Rappelons que l’acquisition du sida provient à 99 % d’actes lubriques ou toxicomaniques.
Dans Libération du 16 août 2021, la rubrique éphémère « Sexe, l’été sera chaud » s’intéresse à un certain Florent Benoît. Le journaliste Matthieu Écoiffier raconte que ce « modèle, aquarelliste et égérie de la communauté gay » est pris – je cite - « pour un vieux con car il ne prend pas de drogue, hormis de la bière. Et qu’il est le dernier à utiliser des capotes quand tous ses potes sont sous Prep, le traitement préventif anti-VIH ». Les potes en question paient-ils cette médication de leur poche ou bien est-ce la collectivité nationale qui régale ? Mais on accuse les tests PCR et antigéniques de creuser le déficit de la Sécurité sociale… De même, œuvrant à la Fondation Jean-Jaurès, proche du PS, Chloé Morin fustige « ces “ héros ” [qui] ne défendent rien d’autre, au fond, qu’un nouveau droit, celui de mettre en danger, voire potentiellement de tuer, au nom de leur bon plaisir ». Qu’on se rassure ! Chloé Morin ne vise pas ici les minets du Marais. Sa chronique, intitulée « Démocratie et antipasse » parue dans L’Express du 19 août 2021, dénonce les manifestants anti-pass. Il est si facile de critiquer le covidoscepticisme !
Qu’attend donc Santé publique France pour affronter la « covidophobie » ambiante ? Ne peut-on pas être en 2021 « covidopopstars », « covidopopulaire », « covidopossessifs », « covidopolissons » ou bien « covidopoétique » ? Pourquoi n’y lirait-on pas : « Aujourd’hui, avec les traitements comme l’hydroxychloroquine, une personne positive à la covid-19 peut vivre pleinement et en bonne santé. Vivre avec la covid-19, c’est d’abord vivre » ? À croire que l’épidémie coronavirale ne serait qu’un sordide prétexte pour mieux mâter les peuples...
Salutations flibustières !
• « Vigie d’un monde en ébullition », n°2, mise en ligne sur Radio Méridien Zéro, le 21 septembre 2021. Pour écouter cette émission cliquez ici
00:14 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mardi, 28 septembre 2021
L'ascension d'Eric Zemmour dans les sondages ne s'arrête pas : normal, il incarne le retour de la France...
17:55 Publié dans Présidentielle 2022 | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Paris : Gilles Soulas présent !
14:22 Publié dans Nous avions un camarade... | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Eric Zemmour agressé à Paris par un thuriféraire du Coran...
12:17 Publié dans Présidentielle 2022 | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
lundi, 27 septembre 2021
Pour Gilles...
Gabriele Adinolfi
Nous nous étions certainement croisés avant mon retour en Italie, en 2000, suite à la prescription de ma peine. Mais le souvenir le plus lointain que j'ai de nos rencontres date d'un an plus tard.
Tu avais organisé à Versailles une réunion où il y avait des stands identitaires, skins, monarchistes, nationalistes-révolutionnaires... une kermesse typiquement française qui, en Italie, serait malheureusement impossible compte tenu de notre état d'esprit local. Nous avons tout de suite sympathisé et tu m'as demandé d'intervenir à la tribune pour parler de la situation dans mon pays ainsi que des mésaventures politico-judiciaires que je venais de vivre.
Tu me proposas même aussi de publier dans la maison d'édition que tu dirigeais alors, un livre sur l'histoire italienne des années 1970. C'est ainsi, grâce à toi, que germa l'idée d'écrire mon premier livre édité en France : Nos belles années de plomb qui eut un grand succès.
Soudainement tu m'as signé un chèque en guise d'"avance". Je ne savais pas pourquoi, mais tu m'as dit que c'était comme ça. Peu de temps après, tu t'es excusé de ne pas pouvoir me payer les royalties (je ne savais pas que chez vous ça se faisait !) et que tu le feras le plus tôt possible. Ensuite, tu as dû fermer la librairie et te consacrer à d'autres activités. Visiblement, je devais me résigner à renoncer à une juteuse carrière d'auteur en France...
Et douze ans plus tard, je dis bien douze ans plus tard, nous nous sommes croisés par pur hasard dans une rue près du métro Alésia. Tu m'as proposé de venir te rendre visite dans la boutique d'objets historiques que tu avais ouverte non loin de là. À peine arrivé, tu m'as signé d'amblé un autre chèque pour payer la dette de droits d'auteur que tu prétendais avoir avec moi et tu t'es excusé pour le retard. J'étais sans voix.
Il y a deux ans, tu es venu avec ton épouse Louise en Provence assister à la réunion d'été des Lansquenets d'Europe et tu as immédiatement pris part à l'organisation de cette rencontre. C'était normal puisque tu es né avec les qualité d'un chef.
Lorsque nous avions choisi le titre de mon livre, je ne me suis pas rendu compte, parce que je ne te connaissais pas encore assez, que tu aurais presque pu parler mieux que moi de ces années de plomb puisque tu étais allé combattre au Liban, quand tu avais vingt ans, avec cet esprit gascon et fou qui caractérise parfois les Français et que l'on retrouvait aussi, à cette époque, en Italie.
Tu étais un combattant, un guerrier et un parfait organisateur des services d'ordre. Tu as été en première ligne, physiquement et dans l'organisation concrète, dans les heurts avec la police ou les gauchistes, d'Ordre nouveau au début des années 1970, jusqu'à La Manif pour tous et les Gilets jaunes plus récemment.
Tu n'as jamais mentionné tout cela, et je n'en suis pas surpris. Je sais, par ma longue expérience, que ceux qui agissent vraiment se taisent le plus souvent car ils sont discrets et modestes. Ce sont les autres, ceux qui se contente d'observer, qui en rajoute et se montrent, laissant ainsi croire qu'ils ont un rôle important. Ils mentent en espérant obtenir une considération qu'ils sont incapables d'avoir. Ceux qui sont solides, en revanche, n'en ont pas besoin et ils évitent la flatterie plébéienne. Tu as toujours été de ceux-ci.
Tu as été parmi les promoteurs et les organisateurs de la Nouvelle Librairie à laquelle tu laisseras un vide que personne ne pourra combler. Tu as été tout : guerrier, éditeur, entrepreneur et homme de pensée
Après tout, tu t'appelles Gilles, exactement comme le personnage du roman dans lequel Pierre Drieu la Rochelle se rend compte qu'il est fasciste, se définit comme tel et rompt avec l'intelligentsia bourgeoise. Le hasard, aimons-nous à dire, n'existe pas.
Arraché par la covid malgré ta trempe hors du commun, tu montes vers ces cieux qui auront du mal à être aussi solaires et souriants que tu l'as toujours été. Toi qui nous souriras, bien que nous ne le méritions pas trop, de ces "luceros" auxquels tu montes déjà "phalangistiquement" la garde !
Élevons nos cœurs, Gilles Soulas !
22:21 Publié dans Tribunes libres | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
Après Merkel
Philippe Gélie
L’Allemagne a voté, mais elle n’a pas – encore – tourné la page de l’ère Merkel. Au coude-à-coude, le social-démocrate Olaf Scholz et le conservateur Armin Laschet ont rivalisé durant la campagne pour incarner l’authentique héritier de la chancelière. A l’arrivé, ils revendiquent tous deux un mandat pour gouverner, mais le mieux placé n’est peut-être pas le dauphin « légitime ».
Il faudra de longues négociations pour mettre sur pied une coalition – possiblement à trois partis, formule inédite depuis les années 1950. La délicate recherche de compromis entre des positions idéologiquement éloignées semble promettre à l’Allemagne une coalition modérée, dans le prolongement des seize années de « merkélisme » – cette méthode qui consiste à arrondir les angles et à défendre les intérêts économiques du pays en le protégeant au maximum des secousses du monde. Les Allemands tiennent à ce confort, qui restera le principal legs de la chancelière. L’alternative serait une instabilité que les pays voisins viendraient vite à regretter. Il est pourtant frappant de voir combien la popularité d’Angela Merkel s’étiole au-delà des frontières de son pays. Les Européens se lassent du perpétuel ronronnement germanique. Ils voudraient voir la première puissance économique du continent prendre davantage de responsabilités dans une compétition internationale de plus en plus aiguë et dangereuse. L’art du compromis trovue ses limites quand il vire à la compromission, avec la Chine pour préserver des contrats d’export ou la Russie pour avoir accès au robinet de gaz.
En attendant de connaître les arbitrages concoctés à Berlin, l’Europe ne doit pas se contenter de gérer les affaires courantes. La France, qui prendra en janvier la présidence de l’UE pour six mois, entend peser à la marge sur les orientations de la future coalition, au risque de subir le reproche d’ingérence. La passivité serait toutefois plus dommageable encore si elle laissait des enjeux cruciaux, comme la défense européenne, à la merci de partis minoritaires outre-Rhin.
Source : Le Figaro 27/09/2021
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