mardi, 01 octobre 2024
Sur les chiffres réels de l'immigration en France, deux livres d'André Posokhow édités par Synthèse nationale
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mardi, 02 juillet 2024
Le ministère de l’Intérieur confirme la montée des chiffres de l’invasion pour 2023
André Posokhow
Le 27 juin 2024 le ministère de l’Intérieur a publié les chiffres clés, mis à jour après ceux provisoires produits en janvier 2024, de l’invasion migratoire.
Il confirme ainsi la montée en puissance de ces chiffres après « l’épidémie Covid » et le confinement.
1° la délivrance des premiers titres de séjour en 2023
En 2023 la primo délivrance de titres de séjour de ressortissants de pays tiers (c’est-à-dire non-ressortissants de l’UE Européens) hors Britanniques a été estimé à 327 000 contre 288 000 en 2019. Désormais ce sont les étudiants qui viennent en tête : 108 000, alors que l’admission familiale se trouve en légère baisse à 91 000.
2° Un nombre de titres et de documents provisoires de séjour (DPS) en forte hausse
En 2019 le stock de titres valides et de documents provisoires hors Britanniques était de 3 411 000 personnes (en 2022 de 3 833 000). Au 31/12/2023 ce nombre est monté à 4 004 000 soit une progression de 17 %.
Toutes les composantes de ce stock se trouvent en augmentation sensible. La plus significative est celle des DPS : 426 000, en hausse de 32 % par rapport à 2019.
Ce chiffre ne tient pas compte des Britanniques classés comme des tiers au même titre que des Nigériens moyens. Leur nombre : 166 000, est loin d’être négligeable.
3° L’asile : des chiffres de demande et de protection en hausse
En 2023, le nombre de demandes d’asile, toutes catégories confondues, s’élève à 187 000 personnes, en hausse sensible par rapport à 2022 : 168 000. On dépasse même le niveau de 2019.
Ce sont les Afghans qui sont tête avec 17 000 demandes en 2023. La France a-t-elle réellement besoin de l’entrée d’autant d’Afghans ?
Le total des attributions de l’asile aussi bien au titre des recours reçus par l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et des apatrides) et des recours auprès de la CNDA (Cour nationale du droit d’asile) s’est élevé en 2023 à environ 61 000 personnes contre 36 000 en 2019.
Il existe deux raisons à cette augmentation significative :
• tout d’abord une progression sensible des demandes d’asile et des protections accordées ;
• surtout il semble que désormais et contrairement à 2019, les statisticiens du ministère de l’Intérieur tiennent compte des mineurs accompagnants soit, si j’en crois la page 3 du document de l’essentiel de l’immigration, environ 20 000. Les mineurs accompagnants représenteraient donc environ un tiers de l’asile ce qui confirmerait le calcul de mon livre « Immigration, l’épreuve des chiffres ».
4° Des chiffres de lutte contre l’immigration irrégulière décevants
Le document de l’essentiel de l’immigration ose affirmer que les sorties du territoire des étrangers en situation irrégulière sont en hausse. C’est une blague de mauvais goût.
Effectivement ces sorties qui correspondent aux éloignements qu’ils soient forcés, aidés ou spontanés se sont élevés à 23 000 personnes en 2023 contre 19 000 en 2022. Mais en 2019 les éloignements se montaient à 31 000 personnes.
Ces chiffres montrent que la question des éloignements des étrangers en situation irrégulière demeure pendante et que ce grave problème n’est toujours pas résolu.
5° Des acquisitions de la nationalité française en forte baisse
Le nombre d’acquisitions de la nationalité française en 2023 : 97 000, se trouve en forte baisse par rapport aux années précédentes, notamment 2021 qui en avaient compté 129 000.
Le document du ministère explique avec tristesse que « cette baisse d’activité en 2023 doit s’analyser à travers des difficultés techniques ponctuelles liées à la dématérialisation de la procédure de naturalisation et à son déploiement, en 2023, sur l’ensemble du territoire national ». Il n’existe donc pas de volonté de ralentir l’accès à la nationalité française mais seulement les conséquences ponctuelles d’une réforme administrative.
Cependant rassurons-nous, « une fluidification du système et un rattrapage sont attendus pour 2024 ». Quel soulagement !
Conclusion
D’une manière générale, les chiffres de l’année 2023 de l’invasion migratoire tels que présentés par le ministère de l’Intérieur reflètent une pénétration accrue et continue de notre pays par de nouveaux arrivants. La seule exception est le nombre des naturalisations, mais nous avons vu que la raison en est simplement conjoncturelle.
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mardi, 05 mars 2024
Macron : discrédité chez nous, grotesque à l’étranger
André Posokhow
Depuis la fin de la semaine dernière (24,25 et 26 février) nous vivons en France, grâce à Macron, dans une atmosphère chaotique de crise, de manifestations, de mensonges et de déclarations bellicistes à la fois irraisonnées et d’une extrême dangerosité. Beaucoup de choses très justes ont déjà été dites et écrites. Je souhaite seulement dire mon point de vue avant que, peut-être, tout explose dans l’Est de l’Europe et que la libre parole soit interdite.
Crise interne et évolution de l’opinion ?
Les manifestations des agriculteurs et notamment le tumulte du Salon de l’agriculture ont constitué le paroxysme visible de la crise interne que connaît la France aujourd’hui. Elles ne gênent pourtant pas Macron qui poursuit son œuvre de ruine de notre agriculture. En revanche, l’opinion française a été sensibilisée à leur tragédie et à l’environnement politique qui l’accompagne : les mensonges cyniques de celui qui croit être notre président et la malfaisance de l’UERSS.
D’autant plus que les crises et les révélations arrivent en escadrilles :
• l’opinion commence à comprendre que les portes sont ouvertes à toutes les formes d’invasion et que trop c’est trop ;
• délinquance, meurtres, agressions, viols, atteintes à la propriété explosent grâce au laxisme ou plutôt la complicité des pouvoirs publics et d’une justice idéologisée ;
• le phénomène des MIE-MNA dont l’agressivité et le danger sont soulignés par des articles du Figaro, un média fascisant comme tout le monde sait ;
• de plus en plus, les vérités sur le traitement du Covid et les effets secondaires, souvent mortels, des vaccinations ARN arrivent à percer et à influencer l’opinion puisque le recul devant de nouvelles injonctions semble perceptible ;
• la situation financière dramatique de notre pays, due à la volonté de Macron d’endetter la France afin d’en faire une proie vulnérable aux prédations et à l’incompétence de Le Maire, commence à être comprise ;
• l’augmentation invraisemblable du coût de l’électricité ;
• la pauvreté de plus en plus perceptible ;
• enfin l’incompétence d’un gouvernement inconsistant qui s’étale au grand jour.
Il existe donc une crise intérieure particulièrement grave en France.
Certains annoncent la révolution. Il n’est pas certain que l’opinion publique en soit déjà là. Cependant le discrédit de ce dictateur, fragilisé par son comportement et ses inconséquences, qui agit seul contre le peuple français et s’en protège par la censure, des interdictions d’associations et ses tontons macoutes, apparaît patent pour une majorité de l’opinion . Il semble envisageable que le terreau d’une protestation violente se forme.
Macron s’en va-t’en guerre
De son propre chef, sans consulter personne et surtout pas la représentation nationale, Macron, plutôt entre deux eaux depuis deux ans, nous a fait entrer depuis peu en cobelligérance dans le conflit entre la Russie et l’OTAN. Les étapes de son parcours sont maintenant connues :
• présence de Français en Ukraine dont la nature : mercenaires ou cadres en mission, est peu claire. Cela dure depuis plus longtemps qu’on ne le croit. Il faut rappeler que lors de la libération de Marioupol, selon des informations d’origine turque, plusieurs dizaines de cadres de nos services seraient morts en quittant cette ville. Aucune information et aucune réponse aux questions posées sur cette affaire n’ont été apportées par les pouvoirs publics. Récemment d’autres pertes de Français ont eu lieu en Ukraine ;
• formations d’Ukrainiens dans notre pays et, semble-t-il, envoi récent d’officiers en Ukraine pour encadrer les forces de Kiev ;
• livraison de blindés et de canons Caesar qui bombardent et tuent des civils dans le Donetsk, et de munitions au détriment de nos forces armées ;
• livraison criminelle de missiles à longue portée Scalp dont les cibles pourraient être des villes russes. Encore plus inquiétant, dans la conversation entre hauts gradés allemands au sein de la Bundeswehr concernant leurs missiles Taurus, il est évoqué que « les Taurus réussiront si le chasseur français Dassault Rafale est utilisé ». Ce n’est pas encore le cas mais, visiblement, il en est question ;
• des sommes considérables allouées par Macron à l’Ukraine en rupture avec nos règles budgétaires : 3Md € récemment, en dépit de l’état de nos finances publiques ;
• un accord de sécurité signé à Paris le 16 février entre deux présidents : Macron et Zelenski, sans loi ni consultation comme l’article 53 de la Constitution l’exige ;
• enfin le 26 février dernier, peut-être affolé par son niveau de popularité révélé par le Salon de l’agriculture, Macron a déclaré possible l’envoi de troupes occidentales au sol face à la Russie. C’est un pas de plus vers une guerre qui peut devenir mondiale et la participation éventuelle de la France à une apocalypse.
23:59 Publié dans André Posokhow | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
vendredi, 19 janvier 2024
Coût de l’immigration : mon désaccord avec les chiffres de Jean Paul Gourévitch
André Posokhow
En août 2023 Jean-Paul Gourévitch (JPG) a publié dans le cadre des études de Contribuables Associés une étude n°45 intitulée « Le coût de l’immigration en 2023 ». Selon cette étude le déficit de l’immigration se monterait au 1er janvier2023 à 53,9Md € soit seulement 2% du PIB. L’objet de cet article est d’expliquer et de chiffrer mes désaccords sur cette évaluation.
Le constat d’un désaccord
Le niveau du déficit de 54 Md € ne laisse pas de surprendre. En 2009, Gérard Pince, expert international, avait produit une remarquable étude d’économiste dans son livre : « les Français ruinés par l’immigration » et établi que le déficit imputable à l’immigration du tiers monde s’établissait à 71 Md € ; les travaux de la Fondation Polémisai en 2014 avaient abouti à un déficit de 84Md €. Ce sont des chiffres qui ont au moins 10 ans d’âge. Ils n’ont jamais été remis en cause publiquement . Or ils se situent bien au-dessus de celui de JPG en 2023 alors que l’invasion migratoire a explosé depuis lors.
C’est surtout la comparaison avec les travaux du pionnier Pierre Milloz, décédé en 2022, qui apparait étonnante. En 1995 celui-ci avait abouti à un déficit libellé en francs de 42,7Md € . Or il n’avait affiché que les coûts des étrangers lesquels ne représentent qu’environ les deux tiers des immigrés, et n’avait pas pris en compte leurs descendants. Si P.Milloz avait tenu compte de ces facteurs de la même façon que JPG, il aurait probablement abouti à un déficit bien supérieur. Trente ans d’invasion migratoire après, le chiffre de coût de JPG n’est que de 54 Md € c’est-à-dire à un niveau identique. Logiquement il aurait dû suivre de près ou de loin la courbe de progression des chiffres de l’immigration. Il y a quelque chose qui cloche ou ,au moins, qui interroge.
J’ai publié en 2022 , sur la base de chiffres de 2019, l’ouvrage « Immigration ; l’heure des comptes » pour lequel le déficit comptable de l’ensemble de l’immigration s’établit à 256Md € et celui de la seule immigration extra-européenne à 193 Md € soit environ 8% du PIB.
Je me trouve donc en désaccord avec JPG sur le niveau de son déficit.
De son côté JPG, tout en reconnaissant la qualité de mon travail d’investigation et en dénonçant une réfutation en général absente , a émis de manière urbaine diverses critiques sur mon ouvrage dans le sien (Page 13). J’essaierai d’y répondre. Il faut ajouter qu’en pages 9 et 29, JPG reconnait que sa synthèse des coûts pourrait être quelque peu sous- estimée et que son travail comporte des approximations et des oublis.
Des désaccords de chiffres ne signifient pas pour autant des querelles d’autant plus que les méthodes et certains choix sont propres à l’un ou à l’autre sans que, pour autant, on puisse les qualifier d’erronés. Il convient d’ailleurs de souligner que nous nous trouvons en phase sur plusieurs points et certains chiffres de dépenses et de recettes.
Méthodes et choix.
La méthode de mon livre a été celle, simplement comptable, d’établir au titre de l’année 2019 un compte de résultat de l’immigration sur la base des recettes qu’elle apporte à nos finances publiques et de l’ensemble des dépenses qu’elle leur occasionne et non un coût de l’immigration, concept ambigu et multiforme. JPG m’a reproché en page 13 de son livre que certains de mes chiffres ne soient que des hypothèses. Il suffit d’ouvrir mon livre qui comporte 74 annexes pour constater que j’ai tenté, dans la mesure du possible, étant donné le flou et les insuffisances des données chiffrées des institutions publiques, de sourcer et de justifier mes chiffres. Je ferais une exception pour le coût de ce que j’appelle la délinquance pour laquelle la faiblesse des données chiffrées m’a contraint de faire des choix. Cependant ne pas le faire revenait à occulter ce coût ce qui était inacceptable.
JPG me reproche également de mettre sur le même plan dépenses et investissements ce que j’évoque ci-dessous et surtout d’omettre la contribution des immigrés actifs à l’augmentation du PIB du pays. Que ce choix soit le sien il n’y a rien à redire mais ce n’est pas le mien qui est de caractère strictement comptable hors PIB.
En revanche je conteste la réalité de la contribution au PIB de 21Md € qui fait partie des composantes de son déficit de 59Md €. Dans le calcul de cette contribution, JPG à la page 72 ne tient compte que des dépenses directes et oublie sans explication les dépenses indirectes : coûts régaliens comme la justice et les forces de l’ordre et les coûts sociétaux comme les fraudes et les trafics criminels qui font tout de même un total de 55Md €. Si on en tient compte, cette contribution au PIB de 21Md € doit être annulée (elle devient même négative ) et le déficit de l’immigration de 54Md € de JPG passe à 75Md €.
Le chiffrage des désaccords
L’objet principal de cet article est d’expliquer et de chiffrer mes désaccords sur le chiffre du déficit de l’immigration et de présenter les montants des dépenses qui auraient pu être prises en compte.
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mardi, 02 janvier 2024
Sortir de l’Eurogoulag par l’insoumission et le refus des diktats de l’UE. Face à l’Eurogoulag une prise de conscience ?
André Posokhow
En quelques mois, c’est dans la précipitation et la panique face à une possible déroute de l’atlantisme que les dirigeants non élus de l’Union européenne pour qui la constitution du fédéralisme européen c’est maintenant ou jamais, ont procédé à un coup d’état contre les Etats-nations. Visiblement ils n’ont pas l’intention de demander leur avis aux peuples européens. Nous nous trouvons dans un processus de création d’un État européen qui fera l’objet d’un élargissement à dix nouveaux pays dont l’Ukraine. Cet Etat deviendra un OTAN bis dédié en priorité aux conflits avec la Russie et est appelé à prendre en main l’organisation et la gestion des migrations à la place des Etats.
Appartenir à cet Eurogoulag, né d’une escroquerie idéologique, quasi totalitaire, corrompu, ouvert aux invasions et vassalisé par l’atlantisme ne peut n’être ressenti que comme humiliant et déshonorant d’une manière intolérable par les citoyens européens lucides.
Une prise de conscience existe chez les peuples européens. Elle semble aujourd’hui encore minoritaire Elle se traduit cependant par l’existence et la présence politique de partis attachés au concept d’Etat-nation, plus ou moins hostiles à l’invasion migratoire et à la dissolution de leur pays dans le magma européiste et mondialiste.
Beaucoup clament qu’il faut sortir de l’Union européenne et qu’il s’agit d’une une question de vie ou de mort . C’est le titre du livre d’Alain Falento. Certains, comme François Asselineau, appellent à un Frexit que mènerait un gouvernement attentif aux intérêts de la France et des Français et soucieux de notre indépendance et de notre souveraineté.
Une sortie de l’Union européenne par le Frexit ?
Les objectifs d’un Frexit.
Comme le plaide Asselineau, le Frexit devrait être lancé et se dérouler en application des traités qui ont créé l’Union européenne dans son état actuel et en priorité de l’article 50 du TFUE qui prévoit un mécanisme de retrait volontaire et unilatéral d'un pays de l’UE. Celui-ci doit notifier au Conseil européen son intention de le faire.
Quels pourraient être les grands objectifs ?
Refuser notre vassalisation et reprendre possession de notre destin afin d’éviter , comme aujourd’hui, d’être engagé dans des conflits qui ne nous concernent pas et de garder le contrôle de l’immigration dans notre pays ;
Retrouver les attributs de l’Etat-Nation :
• l’indépendance ;
• la souveraineté (en regrettant que ce mot ait été pollué et déconsidéré par le jacobinisme de certains), juridique, monétaire, militaire, diplomatique ;
• réaffirmer les principes républicains du suffrage universel, de la démocratie et de l’intangibilité des libertés fondamentales.
• récupérer notre souveraineté énergétique, industrielle, économique et financière.
Un Frexit réussi devrait être accompagné de l’abandon de la monnaie commune, l’euro. Il en irait de même d’une sortie de la Cour Européenne des Droits de l’Homme fortement infiltrée et noyautée par l’organisation Soros. A terme, la France devrait quitter l’OTAN, organisation à but défensif qui aurait dû s’autodissoudre lors de la fin de l’empire soviétique.
Les obstacles à un Frexit.
Les obstacles à un Frexit apparaissent cependant nombreux et contraignants :
Politiques tout d’abord,
• la puissance de l’oligarchie financière mondialiste capable d’imposer par un coup d’Etat médiatico-judiciaire un candidat quasi-inconnu et sans bilan économique et politique , à la présidence d’une grande nation occidentale ;
• l’infiltration et la présence étendue dans les rouages politiques français des complices du mondialisme et du « deep state » américain ;
• a force militante de la plupart des médias occidentaux qui écrase les opinions dissidentes ;
• les ruines encore debout de l’espoir européen ;
• la frilosité d’une partie importante des populations âgées soucieuse de ses économies et guère tentée par ce qui lui apparaitrait comme une aventure incertaine représente un argument fort contre le Frexit. Asselineau reproche vivement, parfois avec excès, à ses concurrents, notamment Zemmour, leur refus du Frexit. Mais serait-il raisonnable , face aux réalités de cet électorat de s’exposer à un échec qui serait funeste pour la cause de la sortie de l’Union européenne ? Même si aujourd’hui , il constate de plus en plus la présence de personnes plus âgées qu’auparavant à ses réunions, lancer un Frexit à l’heure actuelle aboutirait probablement à une impasse ;
• les difficultés techniques et la lenteur forcée d’une sortie. Nous le voyons bien avec le Brexit. Il aura fallu beaucoup de temps au Royaume uni pour le faire voter et les réalités économiques et juridiques ont pesé et pèsent toujours sur la sortie effective de l’Union européenne. Or l’Angleterre ne s’est pas heurtée au problème de la sortie de l’euro ce qui pourrait être le lot de la France. Un Frexit pur et simple exigerait des années d’effort. Or il y a urgence .
Bernard Monot qui est profondément hostile à ce qu’est devenue l’Union européenne a cependant écrit dans son livre « l’Eurovision pour les peuples » qu’un Frexit se traduirait pour la France par une déstabilisation politique et économique et, à terme, par un chaos social plus grand encore que celui engendré par l’application des politiques de l’UE. C’est la raison pour laquelle au vu des difficultés inextricables du Brexit il choisit l’option inverse : faire un « Bruxit » plutôt qu’un Frexit, c’est-à-dire de retirer le fédéralisme bruxellois de l’UE pour reconstruire une « Europe des patries », fondée sur des projets et des coopérations.
Mais pour le réaliser il faudrait un gouvernement attentif aux intérêts et au destin de la France. Ce n’est pas le cas.
A court terme la solution devrait passer par l’insoumission et la dissidence.
Objectifs et démarches.
L’objectif serait de contester et délégitimer la gouvernance bruxelloise sur des sujets primordiaux comme mineurs et de déstabiliser voire de dérégler la machine bureaucratique de cette Tour de Babel bruxelloise par des dénonciations des dérives de l’UE et de ses dirigeants et des refus d’obéissance aux diktats de sa bureaucratie. Par exemple :
• la corruption qui règne à la tête de l’UE, en particulier celle de la présidente de la commission : Frau Von der Leyen qui n’a toujours pas communiqué ses mails concernant les contrats Pfizer, peu de pays tapant du poing sur la table, malgré les efforts admirables de Sylvie Joron. Sans parler des valises de billets qu’on trouve sous les lits de responsables ;
• l’exercice d’un pouvoir illégitime et non conforme aux traités et aux règles de l’union par la même Frau Von der Leyen, non élue, qui, en particulier, en bonne bochesse, nous pousse à la guerre avec la Russie ;
• ce sont des opportunités qui sont de nature, sous condition d’être saisies avec vigueur et éloquence comme le fit Farage, à faire sentir aux eurocrates leur absence de légitimité et leurs responsabilités dans ce qu’est devenue l’Union européenne.
Notre pays devrait reprendre la main sur la législation et la réglementation, notamment en matière économique :
• maintenir contre la Commission, comme la Hongrie et la Pologne, des lois et des réformes conformes à l’intérêt national et aux traditions du pays, même si elles ne cadrent pas avec l’idéologie européiste ;
• refuser des directives conformes à l’idéologie européiste et mondialiste, contraires à l’intérêt national et qui détruisent notre industrie et notre agriculture;
• prendre des mesures de protection du patrimoine industriel, foncier et artistique de notre pays par une procédure d’autorisations qui a existé (Notamment celles du Trésor) et par des nationalisations temporaires ;
• créer l’équivalent du « small business act» américain ;
• refuser la logique des travailleurs détachés dont les cotisations salariales et patronales devraient être celles du pays d’accueil et non du pays d’origine.
Refuser l’invasion migratoire et les quotas de clandestins comme le fait la Hongrie, restaurer des protections aux frontières et adapter Schengen à nos urgences.
Annuler progressivement nos sanctions à l’égard de la Russie qui nous ruinent.
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mercredi, 19 juillet 2023
Non il n’y a pas trois peuples en France.
André Posokhow
Il y aurait trois peuples en France ! Sur Réseau International (RI), site qui offre le plus souvent un grand intérêt, est paru il y a quelques jours un article intitulé : « entre un concert de Elton John et une petite visite aux coureurs du Tour de France, Macron s’offre quelques jours d’émeutes ».
On y lit un passage qui m’a fait sursauter « en tout cas, on ne peut pas nier qu’il y a au moins trois peuples en France, on les a vus tous les trois se soulever les uns derrière les autres,[1] le peuple autochtone en voie de précarisation (les petits blancs ou gilets jaunes), qui a été renvoyé dans ses quartiers à la matraque et au flash ball par une police déchaînée, le peuple maghrébin qui vient de rentrer dans ses quartiers après avoir détruit, brulé et volé tout ce qu’il pouvait sous l’œil impassible de la police, et le peuple africain qui manifeste en ce samedi 8 juillet 2023, comme tous les ans depuis 7 ans, en souvenir d’Adama Traoré ».
Pour ma part, je nie qu’il y ait trois peuples en France. Il me semble qu’une telle affirmation constitue une trahison écrite à l’égard de notre pays.
Le peuple français « de souche »
Le peuple français, stricto sensu, est encore le plus nombreux. Si on soustrait du nombre d’habitants de la France au 31 décembre 2021 : 67,6 millions habitants, les immigrés et les descendants s’immigrés : 15,1millions personnes on aboutit à un nombre de Français « de souche » de 52,5 millions d’habitants.
Il convient également de soustraire de ce chiffre les descendants d’immigrés de troisième génération c’est à dire les petits enfants qui ne font pas partie du chiffre de 15,1 millions de personnes ci-dessus. Selon l’Insee[2], le nombre des membres de cette cohorte est de 4,8 millions de personnes que l’on soustrait du chiffre ci-dessus pour aboutir à un chiffre de 47,7 millions « Français de souche ».
Il faudrait d’ailleurs rajouter la partie des Français vivant à l’étranger inscrits sur les listes des consulats qui ne sont pas d’origine allogène. Nous ne l’avons pas fait par manque de précisions.
Voilà pour les Français. Qu’en est-il des deux autres « peuples » au sens de l’auteur de l’article ? Si l’on s’en tient à la sémantique qu’il emploie, il n’y en a pas deux mais trois : le Maghrébin et l’Africain certes, mais de surcroit, les immigrés et descendants d’immigrés non originaires d’Afrique qui ont été allègrement oubliés à moins qu’il faille qu’ils pillent, incendient et agressent les forces de l’ordre pour être reconnus comme peuples !
21:48 Publié dans André Posokhow | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
lundi, 19 juin 2023
Les flux d’immigration selon l’Insee comparés à ceux du ministère de l’Intérieur.
André Posokhow
L’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes économiques) a fait paraitre le 30 mars 2023 une étude sur les « immigrés et les descendants d’immigrés ». Il a consacré un des six chapitres thématiques de sa parution aux « flux d’immigration et trajectoires migratoires ». ( N°2 ). La première fiche (n°2-1), particulièrement importante, est dédiée aux « flux migratoires en France et dans les pays européens » (p. 96).
D’entrée, l’institut annonce que 385 000 personnes sont entrées en France en 2019. Notons que le titre se réfère aux flux migratoires et le texte, tout simplement, aux entrées en France ce qui pourrait introduire une confusion. C’est pourquoi il distingue les personnes nées en France qui reviennent de l’étranger : 90 000, et les 23 000 qui sont nées françaises à l’étranger.
Par conséquent, seules 272 000 personnes peuvent être considérées comme immigrées. Parmi elles 112 000 viennent d’Afrique, 41 000 d’Asie et 30 000 d’Amérique ou d’Océanie. Un chiffre important est celui des arrivées d’Europe : 90 000 qui, visiblement regroupe les étrangers en provenance de l’UE et les non UE. Or ce ne sont pas les mêmes statuts car les UE ont des droits et les procédures ne sont pas les mêmes ; d’autant plus que depuis le Brexit, se pose la question délicate des Britanniques.
Le niveau de ces chiffres de flux migratoires apparaît étonnant car inférieur aux réalités si l’on tient compte de toutes les différentes rivières humaines qui forment le tsunami migratoire actuel.
Contrairement à l’Insee qui se réfère principalement aux données du recensement du nombre des immigrés en France qu’il effectue, le ministère de l’Intérieur produit les statistiques annuelles des titres de séjour qu’il délivre. Il communique également les chiffres des demandes d’asile et des protections accordées, les données des documents provisoires de séjour (DPS), un tableau des interpellations des étrangers en situation irrégulière (ESI), les chiffres, faibles, des éloignements, etc…C’est à ces informations chiffrées que nous allions nous référer.
Le premier de ces flots et le plus important est celui de l’immigration régulière qui prend la forme des 277 000 titres de séjour accordés aux ressortissants des pays tiers en 2019. Ce nombre se détaille ainsi :
- l’immigration de travail dont les effectifs sont réduits ;
- l’immigration familiale : environ 90 000 personnes, la plus importante ;
- le flux estudiantin qui arrive presque à égalité avec immigration familiale et dont la nature présente une différence considérable puisque les étudiants sont appelés, en principe, à rentrer chez eux à la fin de leurs études ; ce que beaucoup d’entre eux ne font d’ailleurs pas.
- l’immigration humanitaire et les arrivées pour motifs divers.
09:03 Publié dans André Posokhow | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mercredi, 31 mai 2023
Réponse aux bidenolâtres (seconde partie)
André Posokhow
La grande absente dans le discours des médias subventionnés est celle de la volonté hégémonique et des conséquences de toute nature qu’elle entraine de ce que l’on appelle couramment mais de manière erronée, l’Occident.
Il semble cependant indispensable de contrebalancer les accusations trop souvent infondées qui sont formulées à l’égard de la Russie et de faire apparaitre au grand jour les menaces, les agressions, les crimes et les exactions qui ont frappé et frappent toujours la Russie, l’Europe, la France et même le monde entier.
.Pour ce faire je m’inspirerai des brillantes catilinaires qu’a prononcées François Asselineau lors d’un anniversaire de son parti politique : l’UPR.
Le monde .
- De quel pays provient la doctrine Wolfowitz ?
- Qui a mis dans la tête des chefs d’État et , plus particulièrement du président de la République français : Nicolas Sarkozy, qu’il y aurait un nouvel ordre mondial auquel personne ne pourrait s’ opposer ?
- Qui a prévu de démanteler le Moyen-Orient après le 11 septembre ?
- Quel est le pays qui possède plus de 800 bases militaires dans le monde alors que la Russie n’en a qu’une dizaine dans les anciens pays de l’URSS ?
- Quel est le pays dont le budget militaire est égal à celui des budgets cumulés des 10 autres pays qui le suivent dans ce classement ?
- De quel pays proviennent les injections mortifères et peut-être génocidaires d’ARM Messenger contre la Covid ?
- Qui a lancé les révolutions orange dans les pays arabes provoquant ainsi destructions et guerres civiles ?
- Qui a profité du 11 septembre pour agresser, sans autorisation de l’ONU et contre la volonté de trois pays européens, l’Irak en 2003 ?
- Qui provoque des incidents graves entre la RPC et Taïwan, signes d’un état d’esprit belliciste à l’égard de la RPC ?
- Qui a déclenché l’opération criminelle de renversement de Kadhafi qui voulait sortir de la contrainte de l’utilisation des dollars en Libye, avec la complicité du Royaume-Uni et de la France (Sarkozy) ?
- Qui a livré une guerre sanglante au président de la Syrie ?
- Qui occupe actuellement une partie du territoire syrien pour voler le pétrole de ce pays ?
- Quel est le pays qui impose l’exterritorialité de son droit à tous les autres pays de la planète ?
- Qui, d’une manière constante lance des menaces contre des pays qui refusent de se joindre aux sanctions contre la Russie ou veulent utiliser une autre monnaie que le dollar dans leurs contrats : Afrique, Inde, Chine ?
- Quel est le pays le plus belliciste du monde depuis 250 ans ?
- Quel pays considère un continent entier : l’Amérique latine, comme son arrière-cour et y provoque des coups d’Etat lorsqu’une politique nationale lui déplaît
- Quel est le pays qui a pris le plus de raclées ou subi d’ échecs dans des guerres du XXe et du XXIe siècle : Vietnam, Afghanistan, Irak, Syrie, aujourd’hui probablement l’Ukraine?
- Quel est le pays qui a pratiqué la colonisation la plus génocidaire de l’histoire au détriment des Amérindiens ?
- Qui a causé la mort de 500 000 enfants irakiens en les affamant et les bombardant et invoque toujours les Droits de l’homme ?
- Quel est le pays le plus endetté au monde déstabilisant ainsi le système financier mondial ?
- Qui est à l’origine de la théorie du genre ?
- Quel est le pays où a eu lieu la plus grande fraude électorale du monde et de l’histoire et qui parle toujours de démocratie ?
- Qui diffuse et veut diffuser dans le monde entier la tyrannie LGBT ?
- Qui nous impose tous les jours des films, de la musique, des jeux qui correspondent à un mode de vie particulier d’un pays particulier ?
- Qui est à l’origine du projet concentrationnaire de « Great reset » ou de grande réinitialisation qui menace nos libertés et nos existences mêmes ?
- Qui, par cupidité a poussé la Chine à devenir l’atelier du monde sans prévoir les conséquences géo-économiques et géopolitiques qui s’ensuivraient ?
- Qui est derrière la volonté de dictature sanitaire de l’OMS que finance un important oligarque américain ?
- De qui le FMI, la Banque mondiale etc. sont les officines ?
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lundi, 29 mai 2023
Face aux attaques contre les "poutinolâtres".
André Posokhow
Dans la plupart des médias subventionnés et même dans une lettre ouverte du président de Chrétienté-Solidarité, on s’en prend aux « poutinolâres victimes de la propaganda-staffel poutiniste ».
La virulence, le mépris des opinions d’autrui et l’arrogance injurieuse dignes du woquisme que manifestent les bidenolâtres m’ont semblé exiger une réponse.
Premier point. Le régime communiste de la Russie soviétique s’est effondré en 1991 et n’existe plus. C’est le drapeau et les emblèmes tsaristes qui ont remplacé le torchon rouge, la faucille et le marteau. Visiblement cet évènement a échappé à beaucoup qui ne réalisent pas que la Russie n’est plus un pays totalitaire comme ils le prétendent.
En Russie il existe plusieurs partis et des courants d’opinion divergents dont certains parfois très critiques à l’égard du président russe, auquel serait reprochée une excessive patience face aux provocations atlantistes.
La presse et les médias seraient-ils plus contrôlés et censurés qu’en France ? Ce serait difficile.
Des élections démocratiques s’y déroulent d’une manière régulière. Et si des failles en entachaient la régularité, cela n’aurait rien à voir avec les fraudes de 2020 aux États-Unis et la manipulation des élections françaises en 2017 et 2022. En tout cas la légitimité de Poutine, confirmée par ses majorités aux élections et les sondages, apparaît indiscutable contrairement à celles de Macron et de l’ idole des médias : Biden.
Effectivement Poutine a fait carrière au KGB. Je rappelle que le président Bush senior fut, quant à lui, le directeur de la CIA, organisation humanitaire bien connue, en 1976-77.
Il est souvent insisté sur le fait que le patriarche de l’Eglise orthodoxe de Moscou Kyrille a appartenu au KGB. Si c’est vrai c’est effectivement très vilain. On peut supposer néanmoins qu’il est resté fidèle à la foi chrétienne. Ce n’est pas vraiment le cas du pontife islamophile de Rome, homme vindicatif et méchant, qui fut affecté par le mondialisme au trône pontifical en 2013 et dont on peut se demander s’il croit réellement en Jésus-Christ, à sa résurrection et tout simplement dans le Dieu des Chrétiens.
On peut simplement rappeler que 70 ans de bolchevisme et 10 ans de FMI, officine des USA, ne peuvent pas ne pas avoir laissé des traces fétides. Nous aussi, nous connaissons des abjections, ne serait-ce que la corruption morale et idéologique de la caste politique, sans avoir la même excuse.
Concernant la dénatalité de la Russie il est vrai que les pertes de la deuxième guerre mondiale, la dépression morale et l’alcoolisme résultant du socialisme soviétique ont percuté durement la démographie russe. Au moins le gouvernement de ce pays a-t-il essayé et essaye de lutter contre cette situation mortifère. Ce n’est pas le cas des gouvernements français qui font le contraire depuis plus de 40 ans.
Vladimir Vladimirovitch a saisi une Russie abandonnée, partagée, pillée par les oligarques à la solde de Washington et l’a redressée pour en refaire une puissance mondiale et non pas une puissance régionale comme le gauchiste Obama avait traité son pays. Pourrions-nous en dire autant des tristes sires qui ont gouverné la France depuis la mort de Pompidou ?
Dès son arrivée, Poutine avait voulu se rapprocher de l’Occident et, semble-t-il, avait même demandé à intégrer l’OTAN. Il a été repoussé avec une morgue et un mépris inconcevables qui expliquent en partie son évolution. Dès 2008 il a compris que ce que l’on appelle l’Occident voulait la perte de la Russie pour s’en partager les dépouilles et qu’une confrontation était inéluctable.
Dans ce contexte il a été conduit à mobiliser le patriotisme de l’opinion russe, la mémoire de la « grande guerre patriotique » et le souvenir de Staline. C’est effectivement dur à digérer mais ça me semble récent. Je suis allé une seule fois en Russie en 2017. Je ne me souviens pas y avoir vu des portraits de Staline et la glorification du communisme. J’ai visité l’impressionnant musée du goulag dont l’entrée était libre. Devant la Loubianka la statue de Djerzinski avait disparu. Enfin il existe un grand jardin public où les pouvoirs publics ont placé des statues des hiérarques et des criminels soviétiques. Parmi celles-ci figurait un buste de Staline sur lequel était assis négligemment un jeune Russe.
Quant aux propos de Poutine sur la plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle que représentait pour lui l’effondrement de l’empire soviétique je les comprends comme le constat de la disparition d’un contrepoids à la puissance impérialiste de l’OTAN et de Washington dans un contexte de chaos inexprimable.
La Russie de Poutine n’a jamais menacé la France et sa souveraineté. Ses ingérences apparaissent bien timides face à celles d’autres pays comme l’a déclaré François Fillon à l’Assemblée nationale. Elle ne nous a jamais porté les coups que nous réservent les États-Unis depuis des décennies. La présence de Walter en Afrique y concurrence celles de la Chine et des USA à notre détriment mais malheureusement, ne fait que combler le vide dont se sont rendus responsables des gouvernants français incompétents et/ou félons.
Il est possible d’ajouter qu’il est vrai que des pays comme la Pologne considèrent, pour des raisons historiques compréhensibles, la Russie comme une menace potentielle. Cependant celle-ci n’a pas exercé de menaces significatives dans la période actuelle à l’égard de pays voisins comme la Finlande, les pays baltes qui maltraitent pourtant les minorités russophones et rendent des hommages publics, officiels et purement scandaleux à la mémoire d’unités SS, et même la Pologne.
En définitive, trop souvent les médias ne prennent en considération la situation actuelle de la Russie et son conflit avec l’OTAN qu’au travers du prisme de l’abominable régime communiste de l’Union soviétique. Il s’agit d’ une fossilisation intellectuelle consternante.
Beaucoup ne réalisent pas que le monde a profondément changé, que la menace ne provient plus de la Russie soviétique mais de l’atlantisme qui fera l’objet de notre deuxième réponse.
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mercredi, 22 mars 2023
Les vrais chiffres et le vrai coût de l'immigration en France
L'hebdomadaire Rivarol a accordé, dans l'une de ces récentes livraisons (n°3557 - 15 mars 2023 cliquez là) un grand entretien à notre Ami André Posokhow, auteur, entre autres, de deux ouvrages non-conformistes sur les chiffres et le coût de l'immigration en France. Nous reproduisons ici cet entretien :
Les vrais chiffres de l’immigration font débat depuis des années. Avec le travail colossal d’André Posokhow nous disposons enfin d’éléments actualisés sur un phénomène démographique et économique qui échappe aux gouvernements depuis 50 ans qui font tout pour les cacher aux Français. Dans deux fort volumes, l’auteur donne les chiffres les plus précis possibles de la présence étrangère en France en 2019.
Dans les années 1990, les travaux de Pierre Milloz ( alors membre du conseil scientifique du Front National) et de Jean-Paul Gourévitch avaient apporté des données importantes sur les chiffres de l’immigration en France. Dans les années 2000, on pourrait encore citer ceux de Michèle Tribalat ou de Polémia. Mais depuis dix ans, il semble qu’aucune étude de fond n'ait été faite avant la vôtre. Comment expliquer ce manque ?
Votre question mérite d’être nuancée. Effectivement Pierre Milloz, malheureusement disparu l’année dernière, a eu l’immense mérite d’être apparu comme le pionnier de l’estimation du coût d’immigration dans les années 90. Dans les années 2000 le relais a été pris par Maurice Allais (notre premier Prix Nobel d’économie), Jean-Yves le Gallou et les études de Jean-Paul Gourevitch, alors à leur démarrage. Entre 2010 et 2015 les principales contributions ont été celles de Contribuables Associés établies par Jean-Paul Gourevitch, une équipe du nord de la France (Chonicki), le livre remarquable, malheureusement un peu oublié, de l’économiste Gérard Pince et l’étude de Polémia qui aboutissait à un coût annuel d’environ 85Md€
Depuis 2015, Jean-Paul Gourevitch a poursuivi la publication d’études et de nombreux livres dédiés à cette thématique. Je voudrais souligner ses apports considérables sur plusieurs thèmes comme l’expatriation des Français, le coût de la fraude des transports et surtout, j’y reviendrai, sur l’économie informelle.
Il a estimé récemment le coût annuel de l’immigration à environ une quarantaine de Md€. Mon point de vue est, sur ce point, sensiblement différent et j’estime que la charge de l’invasion migratoire est considérablement plus lourde pour les finances publiques françaises.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle André Posokhow. C’est un nom « russe blanc ». Je suis né à Cahors dans le Lot où je participe à la lutte contre l’invasion éolienne. Je suis diplômé de Sciences-po Paris à une époque où cette école respectable n’avait pas sombré dans le lisier gauchiste et woquiste. Professionnellement, je fus à la tête d’un cabinet de commissariat aux comptes. Je suis officier supérieur de réserve et breveté parachutiste.
Pourquoi deux tomes ?
Le premier tome : « immigration, l’épreuve des chiffres » n’a qu’un objectif démographique de chiffrer et détailler les flux nets annuels d’arrivées d’immigrés en France qu’ils soient réguliers ou irréguliers ainsi que la présence immigrée en France c’est-à-dire les stocks. Je pense en effet qu’au vu de l’évolution du phénomène de ces dernières années les chiffres qui sont cités, par exemple 400 000 entrées annuelles sont très souvent variables selon les personnes, approximatifs et pas toujours suffisamment documentés.
Le deuxième tome souhaite sortir de la controverse habituelle du coût de l’ immigration qui est un éternel champ de bataille et un sac d’embrouilles, qu’il soit ou non établi sur la base d’un raisonnement économique ou scientifique. Il se fonde sur une méthode comptable simple qui consiste à présenter une sorte de compte de résultat d’exploitation annuel de l’immigration en termes de finances publiques. Et, j’aboutis à des chiffres beaucoup plus importants
09:29 Publié dans André Posokhow, Livres, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
vendredi, 17 février 2023
Nos ennemis sont Washington et l’atlantisme
André Posokhow
Depuis le début de l’opération spéciale nous avons été accoutumés à l’agressivité pathologique des médias subventionnés, presse écrite comme télévision, à l’égard de la Russie du très méchant Vladimir Poutine. Pour eux l’agresseur de l’Ukraine, et ennemi de ce qu’ils appellent l’Occident, est bel et bien Moscou.
Que cette prise de position de fond soit également celle de la presse alternative écrite comme électronique, quoi de plus normal dans un contexte de liberté de parole ? Cependant la hargne intolérante, méprisante et parfois insultante que certains manifestent à l’égard d’autres membres de ce type de presse qualifiés facilement de « poutinolâtres » et stigmatisés pour leur « anti-américanisme » n’est pas sans évoquer les procédés du wokisme.
Même s’il en existe de bonnes raisons aujourd’hui, stigmatiser les États-Unis apparaitrait abusif. Une énorme majorité des États-uniens sont pacifiques et ne se sentent pas concernés par la politique belliciste des démocrates, sauf peut-être sur les côtes Est et Ouest. Il semble plus juste de parler de la capitale : Washington, dont d’ailleurs beaucoup d’Américains se défient. Pourquoi la capitale ? Parce qu’elle est le siège et le symbole de ce qu’il est convenu d’appeler « l’État profond » de ce pays et de l’atlantisme.
Qui commande à Washington ? Le président des USA ? C’est un pantin à demi-sénile . Non, ce sont :
• au plan politique, les néo-conservateurs straussiens déterminés à écraser tous ceux qui pourraient contester l’hégémonie américaine, tel Robert Kagan, le conjoint de Victoria Nuland qui oeuvra place Maïdan lors du coup d’État de 2014 ;
• le clan démocrate d’ Obama et des Clinton qui projettent toujours leur ombre portée sur le marigot ;
• comme l’ont démontré John Mearsheimer et John Walt dans leur livre : « le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine » ; ce lobby qui a un nom : l’AIPAC (American Israël Public Affairs Committee), travaille à l’orientation de la politique étrangère américaine, exerce des pressions efficaces sur le Congrès, les présidents et leur administration, et jouit d’une influence considérable sur l’université et les médias. Il influencerait également, selon Mearsheimer, « l’establishment » belliciste des affaires étrangères US, non élu, mais suffisamment puissant pour imposer aux États-Unis, ainsi qu’à l’OTAN, une confrontation avec la Russie ;
• le complexe militaro-industriel pour lequel les conflits représentent d’excellentes affaires ;
• le Département d’État mené aujourd’hui par un homme dont la haine à l’égard de la Russie est vindicative : Antony Blinken ;
• les instruments de la politique extérieure américaine : le Pentagone, la CIA, etc. ;
• les GAFAM, sur la côte Ouest, dont le monde entier a compris la complicité dans l’élection de novembre 2020 ;
• les médias américains qui, pour beaucoup des plus importants, sont purement et simplement gauchistes ;
• il faut citer Soros et son Open Group en charge de la domestication et de l’invasion des pays européens par le tiers-monde.
10:30 Publié dans André Posokhow | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mardi, 26 juillet 2022
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13:06 Publié dans André Posokhow, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
samedi, 25 juillet 2020
Mers el Kébir. La rançon de la sujétion à un allié déloyal
André Posokhow
Le 3 juillet 1940, Churchill ce « grand ami de la France » ordonnait l’agression par la puissante Navy des unités de la flotte française stationnées dans les rades de Mers El Kébir, d’Alexandrie ou dans des ports anglais ; et ce après avoir décidé et organisé le lâchage, en pleine bataille, de ses alliés belge et français,
Des prémices qui remontent à loin.
La Grande-Bretagne a toujours été hostile à l’existence d’une marine française forte. A la conférence de Washington de 1922, de connivence avec les USA, elle avait ravalé celle-ci à un rang subalterne au même niveau que la marine italienne. Les négociateurs français, Aristide Briand et Albert Sarraut avaient été contraints d’accepter des limitations arbitraires de parité qui se révéleront pour elles contraignantes et de subir cette humiliation.
Le traité naval bilatéral germano-britannique signé le 18 juin 1935, torpillait les dispositions du traité de Versailles. Les Britanniques, sans se concerter avec les Français ni même les avertir, autorisaient le Troisième Reich à disposer d'une flotte de guerre au tonnage limité de façon permanente à 35% de celui de la Royal Navy.
Cet accord qui s’inscrivait dans le cadre d’une politique anglaise de sympathie et « d’appeasement » à l’égard de l’Allemagne hitlérienne contraignit les Français à augmenter le budget de la marine de guerre au détriment de celui de l’armée de terre.
Une coopération amicale durant la drôle de guerre.
Pendant neuf mois la Marine nationale et la Navy ont coopéré dans un climat de camaraderie, notamment pour escorter des convois. La Marine nationale a même participé à l’interception du Graf Spee, à la campagne de Norvège et surtout, ce qui est bien oublié, à l’évacuation de Dunkerque au cours de laquelle elle connut des pertes sensibles.
La question posée du sort de la flotte de guerre française.
Dès que la conclusion funeste de la bataille de France, sur la Somme et l’Aisne, devint certaine, la question du sort de la marine française fut posée par Churchill, anxieux d’éviter qu’elle passe aux mains de l’ennemi, même si rien ne laissait prévoir une telle issue.
09:50 Publié dans André Posokhow, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
vendredi, 10 juillet 2020
L’armistice de 1940 : des conditions inespérées malgré sa dureté
André Posokhow
Les orientations stratégiques et politiques des belligérants après la chute de Paris.
Du côté des Allemands, le choix d’un armistice acceptable.
En juin 40, Hitler qui, vraisemblablement souhaitait traiter avec les Britanniques, préféra, pour obtenir un règlement politique, une autre solution que l’écrasement définitif de notre pays. Pour cela, soucieux d’éviter une résistance des colonies françaises et un ralliement de notre flotte à l’Angleterre, il préféra neutraliser la France et choisit la solution d’un armistice acceptable qu’il imposa à Benito Mussolini..
Chez les Britanniques, Churchill imposa la lutte contre l’Allemagne.
Fin mai, Churchill, partisan de la résistance à l’Allemagne, imposa, non sans difficultés, la poursuite de la guerre à son gouvernement.
Retirant ses dernières troupes hors de France, replié sur son ile, il s’employa à contraindre le gouvernement français à aller jusqu’au bout d’un combat désespéré en invoquant la duperie de l’accord franco-anglais du 28 mars 1940. Sa grande préoccupation était le sort de la flotte française.
Un président du conseil qui n’a pas été à la hauteur des évènements.
Si ses responsabilités ministérielles passées ne confèrent pas à Paul Raynaud une responsabilité directe dans la défaite de la France, l’opinion générale est qu’il ne s’est pas montré à la hauteur des évènements en mai-juin 1940. Il est vrai que sa tâche était accablante.
Epuisé nerveusement, harcelé par une maitresse hystérique qui le ridiculisait, il n’a pu maitriser un ministère divisé.
Il n’a pas su s’imposer à des Anglais qui avaient lâché le combat en pleine bataille ni parler ferme à son vieux comparse Churchill, pourtant prêt à réduire Paris en cendres pour donner du temps à l’Angleterre. Il a toléré que Edward Spears, l’émissaire particulièrement malveillant du premier ministre, assiste à des réunions intérieures des autorités françaises alors que la réciproque ne pouvait même pas être imaginée.
Il ne s’est donné le choix qu’entre une poursuite du combat en AFN ou en Grande-Bretagne et d’autre part une capitulation aux conséquences terribles pour la France mais qui aurait eu l’avantage de refiler l’ardoise des fautes des politiciens à l’Armée.
09:05 Publié dans André Posokhow, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
lundi, 29 juin 2020
L’accord franco-anglais du 28 mars 1940.
André Posokhow
Le piège tendu à son alliée par le Royaume-Uni.
Les clans en faveur de la guerre.
Bien avant le début de la guerre il existait en France comme Angleterre un groupe de pression des partisans d’une entrée en conflit des deux démocraties contre l’Allemagne pour faire barrage à Hitler.
En Angleterre le clan des « bellicistes » avait évidemment à sa tête Winston Churchill, alors politicien au rancart. Il était assisté d’Anthony Eden, Duff Cooper et d’un curieux personnage qui s’avèrera malveillant et malfaisant pour notre pays, Edward Spears.
En France ce groupe était mené par Paul Raynaud, probablement l’homme politique français le plus compétent en matière économique et financière et qui appuya les thèses gaulliennes en faveur d’une force blindée. Il regroupait également Georges Mandel et Léon Blum, celui-ci oublieux de ses plaidoiries en faveur du désarmement inconditionnel.
Raynaud était très proche des Anglais et de Churchill, au point d’être désigné par ses adversaires comme l’homme des Anglais. Les contacts entre les deux hommes et les deux groupes furent fréquents pendant les années qui précédèrent le conflit et contribuèrent à pousser les deux pays à la guerre.
Où l’on parle d’un accord franco-anglais pour ne pas signer un traité de paix séparé
Dès septembre 1939 les deux alliés concertèrent leur stratégie commune au sein d’un Conseil suprême interallié. Il fut décidé le principe d’une stratégie défensive en attendant la mise à niveau des deux armées et surtout de l’armée britannique, ridiculement faible.
Très vite les Britanniques saisirent le manque d’enthousiasme des Français pour cette guerre qui apparaissait étrangère aux intérêts nationaux vitaux de la France. C’est pour cette raison qu’ils avaient posé à plusieurs reprises la question d’un accord pour empêcher que l’un des deux pays ne signe une paix séparée. C’étaient eux les demandeurs.
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mercredi, 24 juin 2020
Fallait-il poursuivre la guerre en Afrique du Nord en juin 1940 ?
André Posokhow
Alors que la défaite de nos armées était consommée en France à partir du 11 juin 1940, on peut se demander pourquoi les dirigeants de notre pays n’ont pas fait le choix et pris la décision de poursuivre la lutte outre-mer à partir de l’Afrique du Nord française (AFN) : Algérie, Maroc et Tunisie, en s’appuyant sur notre grand Empire africain.
Les arguments forts et le plus souvent invoqués en faveur de la poursuite de la lutte en AFN.
Cette question de l’opportunité stratégique et politique ainsi que de la possibilité militaire et matérielle d’une telle solution a fait l’objet de controverses virulentes et les arguments en sa faveur n’ont pas manqué.
Certaines des raisons invoquées sont d’ordre général et nous y reviendrons plus tard.
- La France aurait quitté sa place dans le camp allié, laissant notre allée, la Grande Bretagne toute seule. C’était une question d’honneur.
- Elle n’aurait pas respecté « l’accord » franco-anglais du 28 mars 1940 aux termes duquel un des deux belligérants ne pouvait conclure un traité de paix ou un armistice sans l’accord de l’autre.
Aux plans matériels et militaires l’argumentation apparait particulièrement nourrie et, à première vue, convaincante :
- L’AFN n’était pas vide de troupes et était défendue par la partie de ce que l’on appelait alors l’Armée d’Afrique qui n’avait pas été envoyée en France en renfort. Cette défense terrestre était supposée pouvoir être renforcée par des centaines de milliers d’hommes grâce à nos moyens de transport maritimes civils.
- Il y avait une force aérienne en AFN et il est souligné qu’à cette date, près de 1000 avions, dont beaucoup modernes, avaient quitté la métropole pour échapper aux Allemands.
- La défense de l’AFN aurait utilisé notre marine moderne en coopération avec la Royal Navy britannique pour prévenir une invasion de l’AFN.
- Cette invasion de l’AFN par les forces de l’Axe est affirmée comme improbable, voire impossible, au vu des réticences ou des éventuels refus de l’Italie et de l’Espagne de voir leur pays traversé par la Wehrmacht.
- Enfin l’AFN en lutte aurait bénéficié de renforts du Royaume-uni, de son aide matérielle et de celle des Etats-Unis.
Les raisons concrètes qui s’opposaient à l’engagement de l’AFN dans la résistance à l’Allemagne en 1940.
Une situation réelle de l’AFN de grande faiblesse.
Les personnels de l’armée de terre, hors forces locales et supplétifs sans valeur militaire, qui restaient en AFN après le départ des meilleures divisions et un écrémage au profit du front français en 1939-40 n’étaient qu’au nombre d’environ 200 000 dont une moitié, éclatée entre l’Algérie et le Maroc, n’était pas en état de combattre une armée moderne.
L’armée d’AFN n’était pas seulement pauvre en personnels de qualité en juin 40. Elle l’était de manière dramatique en matériels, eux-mêmes largement périmés. Les stocks de vivres, munitions etc. étaient à leur plus bas niveau. Il n’existait aucune industrie en mesure de pallier ces déficits.
Pour ce qui concerne l’aviation, le nombre le plus vraisemblable d’appareils modernes était de 800, après la migration du mois de juin. En revanche elle ne disposait pas du niveau logistique indispensable pour les utiliser : échelon roulant, mécaniciens etc… Selon Bernard Leroux, historien « l’aviation en AFN pouvait affronter quelques missions limitées, mais ne pouvait envisager, sans soutien logistique, une lutte de longue durée ».
Au plan des infrastructures, celles de l’AFN que ce soit les débits de déchargement des ports, les capacités des voies ferrées, le stockage des carburants étaient médiocres.
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mercredi, 17 juin 2020
Quand les pacifistes font la guerre, ils la font n’importe comment
André Posokhow
Il est particulièrement exaspérant de voir appliquer au personnage empreint des plus hautes vertus humaines et militaires que fut le général Maxime Weygand, l’épithète de "défaitiste". Celui-ci a accepté de prendre en charge avec abnégation le désastre militaire qu’avait préparé les politiciens idéologues et incompétents de la IIIe République et le lamentable Général Gamelin.
Etre défaitiste, c’est refuser un affrontement par crainte d’une défaite éventuelle et non certaine. Lorsque la défaite est consommée et, en l’occurrence, aussi catastrophique, en faire le constat n’est pas du défaitisme mais de la lucidité.
Le 14 juin 1940 la défaite était actée avec la chute de Paris, trois jours après l’issue funeste de la bataille de la Somme. En réalité elle était apparue évidente aux yeux de beaucoup dès le 15 mai avec la chute de Sedan et pour certains bien avant.
C’est de cette lucidité que refusa de faire preuve une large partie du gouvernement par lâcheté et aveuglement face au calvaire de la population et des troupes qui continuaient à se battre. La situation à laquelle ils refusaient de faire face était le fruit de leur impéritie. C’était, sauf Paul Raynaud, les mêmes qui, depuis vingt ans, avaient mené une politique démoralisante, antimilitariste, pacifiste et qui avaient profondément affaibli la puissance militaire de la France.
Le plus agressif pour poursuivre le massacre fut Georges Mandel qui fut réformé à 29 ans en 1914 et n’approcha jamais un fusil. Contrairement à Raynaud, on ne se souvient pas d’interventions marquantes de ce parlementaire en faveur du réarmement et des divisions blindées.
Hé bien ces gens-là étaient devenus bellicistes, « jusqu’auboutistes » et voulaient poursuivre les combats. Avec quoi ? Il n’y avait pratiquement plus rien. L’armée s’était effondrée. Il ne subsistait, malgré le courage de beaucoup, que des lambeaux d’unités exténuées, mal ravitaillées et traquées par l’ennemi. Clairement les Allemands n’avaient qu’à poursuivre leur avance pour border la Méditerranée. C’est d’ailleurs ce à quoi ses généraux poussaient Hitler.
Et les alliés ? La Hollande et les Pays Bas avaient capitulé. Quant aux Britanniques ils avaient compris depuis le 20 mai, et avaient déserté ; ce qui n’empêchait pas Winston Churchill, avec cette posture de supériorité qui fait tout le charme des Anglais, d’exhorter Paul Raynaud à se battre jusqu’au bout.
La France y était au bout. L'Italie de Benito Mussolini nous avait déclaré la guerre le 10 juin et notre pays, sens dessus-dessous, connaissait un exode de cinq à dix millions de personnes.
On imagina la formule chimérique du réduit breton, on appela à l’aide Roosevelt qui retourna des messages de sympathie, les bouffeurs de curés et autres mangeurs de cassoulet du Vendredi saint allèrent en procession implorer le Seigneur à Notre Dame. Enfin, on eut l’intention de résister en Afrique du Nord. D’ailleurs quelques débris d’armée y furent transportés par bateau et plusieurs centaines d’avion de guerre firent de même.
Pour finir Paul Raynaud voulut imposer la formule de la capitulation militaire. C’était à l’évidence un bon moyen pour refiler les responsabilités des fautes des politiciens à L’Armée.
Mais il y avait autre chose. La capitulation lui était indispensable, la défaite une fois consommée, pour rejoindre l’Angleterre et animer la résistance à venir comme le fit De Gaulle. Ce départ n’était pas envisageable dans le cas d’un simple armistice.
Il faut bien distinguer un armistice d’une capitulation. La confusion a été instituée d’une manière fallacieuse, notamment, il faut bien le dire par De Gaulle et reprise rituellement par les médias qui traitent de mai-juin 40.
Selon la Convention de La Haye de 1907 un armistice est une suspension des opérations de guerre par un accord mutuel des belligérants. La capitulation est un acte militaire qui met fin à la résistance qui se rend à l’ennemi. C’est un acte de soumission.
Une capitulation, conséquence qui eut été inéluctable de la poursuite des combats après le 14 juin, aurait entrainé l’occupation complète du territoire français, le désarmement total de l’Armée et la capture du reste des troupes soit environ deux millions d’hommes.
La France, livrée à l’arbitraire du vainqueur sans aucun texte protecteur, aurait perdu toute souveraineté et aurait été gouvernée par un gauleiter (cas de la Hollande) ou un Quisling comme ce fut le cas après novembre 1942. C’était la « polonisation » de la France que redoutait tant le maréchal Philippe Pétain qui disait : "les Allemands sont des sadiques".
La population aurait été livrée sans défense, discussion ou recours possible, aux exigences du vainqueur : déportations, travail forcé, pillage des ressources industrielles et agricoles
C’est cette solution de la capitulation que refusa Maxime Weygand. Elle lui était de toute façon interdite par le Code de justice militaire depuis la défaite de 1870. Il est très étonnant d’entendre sur LCP un historien comme Robert Franck citer les capitulations belges et hollandaises comme des modèles qu’il eut fallu suivre. D’ailleurs peu de temps après leur capitulation, les Belges demandèrent à transformer celle-ci en armistice. Les Allemands qui avaient voulu que la capitulation soit sans conditions refusèrent sèchement.
Un armistice, fruit de négociations entre deux gouvernements, suspend les hostilités. Ce n’est qu’une suspension d’armes. L’état de guerre perdure contrairement aux cas de la capitulation ou d’un traité de paix. Un armistice peut voir ses clauses revues et renégociées. Il peut être dénoncé à tout moment par une des parties, contrairement à la capitulation qui est irréversible
Il permet, si le rapport de forces en laisse la possibilité, de maintenir la souveraineté sur une partie du territoire national. En 1940, il pouvait permettre de garder une administration française aux ordres d’un gouvernement français
Il rend possible de garder des forces armées, restreindre le nombre de prisonniers, protéger la population des exactions d’un occupant qui avait laissé des souvenirs atroces dans le Nord de la France en 1914-18.
Que l’on puisse hésiter quant au choix entre ces deux formules juridiques parait sidérant. Philippe Pétain avait été frustré de son offensive en Lorraine en novembre 1918 et s’était opposé à l’armistice 11 novembre. Mais ce n’était pas lui qui décidait.
En revanche, comme Maxime Weygand, il se souvenait que cet armistice prématuré avait permis aux Allemands qui le sollicitaient de sauver leur armée qui était vaincue et bien vaincue, d’un effondrement total et leur pays d’une occupation. Il leur avait permis d’affirmer et de répéter par la suite qu’ils étaient invaincus.
Cet exemple était bien présent dans l’esprit de Pétain. Devant son propre échec Paul Raynaud, qui ne fut pas à la hauteur d’une situation dont il n’était ni à l’origine ni le responsable, donna sa démission de président du Conseil le 16 juin. Le président Lebrun demanda au Maréchal de constituer un gouvernement. Le lendemain Philippe Pétain demanda aux Allemands leurs conditions d’un armistice comme l’avait suggéré le ministre Chautemps.
Le 21 juin la délégation française dirigée par le général Huntziger arrivait à Rethondes...
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mercredi, 10 juin 2020
Quelques rappels sur Dunkerque
André Posokhow
Le 4 juin dernier a été le 80ème anniversaire de la fin de la bataille de Dunkerque, étape cruciale de la défaite alliée de mai-juin 1940.
Les Britanniques ont saisi cette occasion pour ressortir le film Dunkirk paru en 2017 et tourné à la gloire exclusive des armées britanniques.
Il apparait indispensable de rappeler quelques faits.
En 1939-1940 la contribution anglaise au combat commun fut dérisoire.
Malgré son impréparation l’Armée française disposait en 1940 d’une centaine de divisions, dont certaines excellentes,
L’Angleterre qui avait focalisé très tardivement son effort sur sa propre défense : la marine et l’aviation, n’a décrété la conscription qu’en avril 1939. Au moment de l’attaque allemande les Britanniques n’avaient posté que onze divisions sur le front français.
La faute stratégique majeure de l’attaque en Belgique et les flottements qui suivirent furent aussi bien britanniques que français.
La décision d’entrer en Belgique et en Hollande avec une armée dédiée à la défensive pour un combat de rencontre fut la cause directe de la catastrophe. La responsabilité en incombe au premier chef aux pouvoirs civils, et en particulier à celui des Britanniques (Conseil suprême interallié du 17 novembre 1939), qui avaient réclamé cette offensive funeste : l’opération Dyle-Breda.
Les Anglais ont très rapidement, et d’ailleurs à juste titre, reproché aux Français les flottements de leur haut commandement.
Mais Les autorités britanniques connurent également des hésitations entre ceux qui souhaitaient contre-attaquer avec les Français comme Winston Churchill appuyé par le général Edmund Ironside, et les partisans de l’évacuation comme Lord Gort, commandant le BEF (British Expeditionary Force, le corps expéditionnaire britannique), relayé par le War office et le cabinet britannique.
Le lâchage des Britanniques.
Le malentendu franco-anglais.
L’accord du 28 mars 1940 n’avait pas défini les buts de guerre ni, plus grave, les obligations réciproques de chaque allié.
Pour les Français il s’agissait de défendre le sol de la patrie et il n’était pas question de l’abandonner.
Pour les Britanniques et plus particulièrement pour Churchill, l’objectif était d’abattre Hitler, et, en cas d’échec grave, peu importait de quitter le continent puisque l’Angleterre semblait hors d’atteinte, disposait de son Empire et comptait sur l’intervention des États-Unis.
La décision égoïste de retrait d’une bataille mal engagée.
Dès le 17 mai des personnels des services de l’arrière avaient été rapatriés en Angleterre.
Le 22 mai le généralissime Maxime Weygand présenta son plan de contre-attaque à un conseil interallié, devant Churchill et les généraux britanniques qui l’approuvèrent, Mais de retour à Londres le 23 mai le Premier ministre fut contredit par son cabinet. Lord Gort décrocha d’Arras le 24 mai et la manœuvre de Weygand s’écroula.
Mensonges britanniques et informations tardives communiquées aux Français.
Le 25 mai, Gort prit la décision définitive de diriger le BEF vers Dunkerque en omettant de préciser que c’était dans l’intention de rembarquer et non de défendre une tête de pont aussi longtemps que possible.
Les Britanniques commencèrent le 26 mai leur évacuation par la mer en ne prévenant pas les Français et même en la leur dissimulant.
La retraite vers Dunkerque : les Anglais d’abord.
De façon délibérée les Britanniques eurent toujours une longueur d’avance sur les Français, ce qui leur permit d’organiser une première défense de Dunkerque puis leur évacuation qui commença le 26 mai alors que celle des Français ne fut décidée que le 29 mai.
Leur ruée vers la mer se fit sans grands égards pour les colonnes françaises qui se repliaient derrière eux. Les Britanniques faisaient sauter les ponts ce qui bloquait les axes de la retraite française.
L’encerclement et l’écrasement des armées du Nord.
La conséquence fut l’écrasement des armées du nord. Une partie de la Première armée fut coupée de la mer et contrainte de constituer un réduit à Lille jusqu’au 1er juin où leur résistance acharnée immobilisèrent plusieurs divisions allemandes.
Découverte sur son flanc droit par le retrait britannique qui provoqua une grande amertume chez les Belges, l’armée de nos voisins capitula le 28 mai.
Le « miracle » de l’évacuation de Dunkerque.
Le vrai « miracle » du Haltbefehl.
Dunkerque fut sauvé en grande partie par l’erreur du Haltbefehl ordonné par Hitler du 24 mai au 27 mai qui fut le véritable miracle qui permit aux alliés d’organiser le réduit de Dunkerque.
Une évacuation prioritairement au profit des Britanniques.
Ce furent les Britanniques qui décidèrent d’eux-mêmes du lieu, de la date, du calendrier et des modalités des évacuations de Dunkerque sans, au début, se concerter avec les Français.
L’opération Dynamo commença le 26 mai sur instructions de Londres qui commença à mobiliser tous les bateaux possibles y compris de petits bateaux de plaisance.
Le dernier Anglais fut embarqué le 2 juin au petit matin portant le total évacué des Britanniques à 225 000. La Navy, tentée d’arrêter ses efforts après le dernier Britannique embarqué, il fallut l’insistance de Paul Raynaud, alors Président du Conseil, et de Maxime Weygand pour qu’elle poursuive les évacuations des Français. Elle le fit en liaison avec la Marine française jusqu’à la nuit du 3 au 4 juin portant ainsi le nombre des Français évacués à 123 000 (chiffre de l'historien français Dominique Lormier).
Restèrent à Dunkerque et furent faits prisonniers environ 40 000 Français, dont, notamment les 20 000 derniers défenseurs qui tinrent bon jusqu’au dernier moment.
Les preux qui ont permis l’évacuation.
L’aviation britannique fut efficace et se dévoua en faveur de l’évacuation anglaise.
Les Spitfire ne commencèrent à être utilisés que pour protéger les embarquements à Dunkerque menacés par des attaques et des bombardements allemands massifs. Contrairement à ce que ressentirent les soldats anglais leur intervention fut importante et d’une efficacité décisive.
Au côté de la Navy la marine française joua un rôle important et décisif mais peu connu.
Il faut souligner qu’en un temps record, la Marine française produisit un effort comparable à celui de la Navy et mobilisa également un grand nombre de petits bateaux ce que l’on oublie généralement.
L’effort français apparait significatif. Sur 848 navires utilisés pour l’opération, trois cent étaient français, soit un gros tiers (Dominique Lormier).
Pendant l’évacuation la défense de Dunkerque fut principalement assurée par les troupes françaises.
Le sauvetage de Dunkerque est dû à la résistance acharnée menée par les débris de trois divisions françaises, soit à peu près 30 000 hommes sous les ordres de l’Amiral Abrial, contre seulement 2 000 à 6 000 Britanniques.
Jugement du général Von Kuchler commandant la 18e armée allemande engagée face à Dunkerque : « En résistant une dizaine de jours à nos forces nettement supérieures en effectifs et en moyens, l’armée française »… « a certainement sauvé la Grande Bretagne de la défaite en permettant à son armée professionnelle de rejoindre les côtes anglaises ».
Un goût saumâtre.
Des pertes humaines déséquilibrées et révélatrices des efforts de chacun.
Si l’on en croit Wikipedia, les pertes françaises de la campagne de France, longtemps surévaluées, furent de 58 829 morts et d’environ 123 000 blessés (hors civils).
L’armée britannique, quant à elle, perdit 3 458 morts et 13 602 blessés.
Ces chiffres reflètent l’effort de chaque allié dans la première campagne d’une guerre déclarée dans les pires conditions par la Grande Bretagne et sont confirmés par les pertes strictement liées à la bataille de Dunkerque : selon Dominique Lormier, en neuf jours de combat, 18 219 militaires alliés furent tués ou portés disparus, dont 16 000 soldats français et 2 219 britanniques.
Un accueil chaleureux mais qui laissa un goût quelque peu amer aux Français.
Les soldats français furent admirablement accueillis par la population anglaise. Mais ils furent frappés de croiser autant de jeunes gens de leur âge en tenue estivale en train de profiter du beau temps printanier pour jouer au cricket sur les « greens » alors qu’eux-mêmes allaient réembarquer pour retourner au casse-pipe en France.
L’explosion de l’alliance.
Par la suite les conseils de guerre franco-anglais furent truqués par Winston Churchill. À partir de la fin de l’évacuation il ne put fournir un renfort que de deux divisions et refusa l’appui de la chasse britannique.
En revanche, chef d’une armée qui avait abandonné le combat, il plaida avec sa véhémence célèbre pour que les Français continuent à se battre jusqu’au bout en invoquant l’accord informel du 28 mars, ce que beaucoup d’entre eux ont d’ailleurs fait d’une manière désespérée.
Le discours célèbre du 4 juin de Churchill disant « Nous nous battrons en France et sur les plages, nous ne nous rendrons jamais », se place à une date où les Anglais avaient cessé de lutter aux cotés des Français qui, pour leur part, loin de renoncer, s’apprêtaient à affronter l’assaut allemand sur la Somme et l’Aisne à un contre trois, et avec l’appui d’une seule division anglaise.
Les Anglais font valoir que si le BEF, soit une dizaine de divisions, disparaissait sur le continent, ils n’auraient plus eu d’armée et n’auraient pu poursuivre la guerre. C’est tout à fait juste. Mais dans cette affaire ils ont fait payer aux Français et aux Belges la note cuisante du désarmement de leur armée pendant l’entre-deux guerres et leur gigantesque impréparation.
Conclusion.
Il ne s’agit pas d’exonérer le pouvoir politique français qui avait la responsabilité suprême de conduite de la guerre et le haut commandement qu’il avait désigné, de leurs responsabilités dans ce désastre, qui furent écrasantes. Mais l’affaire de Dunkerque fut un révélateur.
Les Français croyaient que les Britanniques étaient leurs alliés. Douce naïveté !
Pour les Anglais, le continent et particulièrement la France, n’étaient que des bastions avancés qu’ils pouvaient sacrifier pour se retirer dans leur ile donjon bien défendue par une douve de 40 km si les choses se gâtaient. C’est ce qu’ils firent.
Comment, dans ce contexte, Churchill pourra-t-il, au mois de juin, lorsque l’armée française sera submergée par l’Allemagne triomphante, réclamer une résistance qui eut amené la destruction de Paris et l’application de guérillas dans toute la France ? Il n’y a pas eu incohérence, il y a eu infamie.
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samedi, 30 mai 2020
Retour sur le documentaire de LCP sur mai 1940 : "De Gaulle, premières batailles".
Dans le cadre des émissions « De Gaulle premières batailles », il a été possible, le 25 mai 2020, de regarder sur LCP un documentaire d’une heure sur les batailles de Montcornet et Abbeville auxquelles a participé le colonel De Gaulle à la fin du mois de mai 1940.
Ces deux engagements ont déjà été abordés dans un article pour Synthèse nationale. Il est juste de souligner le grand talent de Serge Tignères pour détailler les affrontements et pour faire revivre les combats d’il y a 40 ans dans les paysages d’aujourd’hui.
Les interventions d’historiens de haut niveau, aussi bien au cours du documentaire que pendant le débat de 40 minutes qui a suivi, ont évité bien des pièges de l’historiquement correct. Malheureusement ce n’a pas toujours été le cas de certains des propos tenus par la voix off tout au long du documentaire.
Il est vrai que des milliers de Français ont répondu à l’appel du 18 juin 1940 et rejoint les rangs de la France libre et de la Résistance pour combattre et, pour beaucoup, sacrifier leur vie.
Mais ce ne sont pas les cohortes de la France libre qui ont permis de reconstituer « la puissance militaire » de la France. Cela a été l’œuvre, à partir de l’Armée d’Afrique, du général Weygand, puis des généraux Juin et Giraud. Lorsque De Gaulle a pris le pouvoir en Afrique du Nord en 1943, il a trouvé un instrument de combat déjà constitué à partir de peu de choses et qui avait combattu vaillamment en Tunisie.
Le livre de De Gaulle Vers l’armée de métier est évoqué et à juste titre, car l’auteur a été un grand lanceur d’alerte par ambition mais aussi au risque de sa carrière. Trois points peuvent retenir l’attention :
- non la ligne Maginot n’a pas été inutile, ce qu’a confirmé l’historienne Alya Aglan pendant le débat. Mais les erreurs stratégiques de Gamelin ont fait obstacle à l’économie de forces que cette fortification aurait dû permettre au profit du front belge.
- le titre Vers l’armée de métier a été une grave erreur. Il a braqué toute la gauche parlementaire contre les audacieuses propositions gaulliennes. "Pas d’armée de prétoriens !", clamaient ces ânes, Blum en tête !
- oui, De Gaulle a eu du mérite, mais le livre de Gudérian Achtung panzer est beaucoup plus précis, technique et documenté. Et les véritables précurseurs de l’arme blindée ont été des Britanniques dans les années 20 : Fuller et Lidell Hart.
- enfin, contrairement à ce que semble évoquer la commentatrice, la grande lacune de l’auteur a été celle de la coopération du fameux binôme char-avion qui nous a fait tant de mal en 1940. De Gaulle a ignoré le rôle de l’aviation d’assaut, pourtant décisif en 1918.
Le commentaire semble opposer un officier : De Gaulle, tourné vers la guerre moderne de mouvement à une vieille caste militaire fossilisée préoccupée par la seule défensive et incarnée par le général Maxime Weygand. Même si le haut commandement a été effectivement responsable d’une terrible faillite, cette présentation apparait biaisée :
- sans même évoquer le pionnier que fut le général Estienne, d’autres noms apparaissent dans notre histoire militaire : les généraux Doumenc et Héring, les colonels Velpry et Keller ont proposé la création de grandes unités mécaniques. Même Gamelin a réclamé la constitution d’unités cuirassées en 1938-39. La controverse a fait rage ;
- c’est en catimini que le général Weygand qui lança la motorisation de l’armée en 1930, a créé la première des trois Divisions Légères Mécaniques qui fut prête en 1935 ;
- jusqu’en 1939 le pouvoir politique de gauche s’est opposé par sectarisme idéologique à cet effort que réclamaient nombre de militaires. C’est pourquoi les premières divisions cuirassées n’ont été mises sur pied de manière inachevée qu’au début de 1940, bien trop tardivement ;
Maxime Weygand a accepté avec une abnégation totale, de remplacer Gamelin. Il n’a pas seulement voulu sauver l’honneur comme le dit un commentaire, il a insufflé une énergie incroyable à une armée dévastée pour résister au début de juin 1940 à l’assaut allemand à un contre trois après la désertion anglaise.
Une fois le front enfoncé et la défaite consommée, ce que, dans le documentaire, on appelle son défaitisme, était en réalité de la lucidité, vertu qui a tragiquement manqué à nombre de politiques dont Paul Raynaud.
S’il a insisté pour envisager un armistice ce n’est seulement pour sauvegarder l’armée, c’est pour éviter une capitulation interdite par la Loi et désastreuse pour la France qu’a semblé envisager avec bienveillance l’historien Robert Franck. Il l’a fait pour sauver l’essentiel : un territoire, l’Empire et la Marine et pour donner à la France du temps et de l’espace.
Au cours du débat les deux historiens ont réfuté dédaigneusement les responsabilités du Front populaire dans le désastre. Il est vrai qu’à la fin de 1936 ce gouvernement à lancé un effort budgétaire considérable en faveur du réarmement. En réalité, du fait de l’inflation, des 40 heures, de l’inorganisation industrielle et par manque de volonté, le réarmement effectif n’a réellement démarré qu’au second semestre 1938 c’est à dire trop tard.
Robert Franck a évoqué le titre du livre de Marc Bloch « L’étrange défaite ». Comme l’a écrit le grand historien Georges-Henri Soutou « La défaite de mai-juin 1940 n’a rien d’étrange ». La France a simplement payé l’addition de toutes les erreurs intellectuelles, politiques, budgétaires, diplomatiques et stratégiques accumulées depuis la victoire de 1918.
00:58 Publié dans André Posokhow | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
samedi, 23 mai 2020
Est-ce vraiment de Montcornet qu’il faut parler ?
André Posokhow
Pour faire oublier son incurie dans la lutte contre l’épidémie, Macron, en pleine opération de communication relayée par les médias bien-pensants, a souhaité célébrer la « victoire » de Montcornet qui aurait été remportée par le colonel De Gaulle le 17 mai 1940.
Il n’y a pas eu de victoire, ni même un succès. Il y a eu, sur ordre supérieur, l’engagement de l’embryon de la 4e DCR, pour ralentir le déferlement ennemi afin de barrer la route de Paris. Cette action qui a surtout été un va et vient, s’est traduite par des pertes sensibles et un échec tactique et stratégique, les blindés de Guderian poursuivant leur avance sans désemparer.
Il ne s’agit pas de gaullisme ou d’antigaullisme mais de refuser d’être dupe d’un bobard à répétition.
Au moins le chef d’une grande unité, incomplète, sous équipée et sous entrainée, a tenté de faire front et de retourner le destin.
Nous verrons si les mêmes bouffons, épris de mensonges et d’inculture historique, oseront parler de « victoire » au sujet de la bataille d’Abbeville. Celle-ci, il y aura tout juste 80 ans la semaine prochaine, a répondu à la volonté du généralissime Weygand de rétablir une tête de pont sur la Somme. L’attaque franco-britannique s’est déroulée d’une manière peu coordonnée en trois phases successives, conclues après des premiers succès par un échec définitif. Il ne ressort pas des études historiques, notamment des ouvrages d’Henri de Wailly, que le désormais général De Gaulle s’y soit montré sous le meilleur jour au plan du commandement et de la maitrise tactique de ses unités.
La tentative de Montcornet ne fut pas solitaire et il faut espérer que seront évoqués les combats furieux qu’au sein de ce désastre, de nombreuses autres unités ont livrés sans espoir, aux forces allemandes.
Citons les affrontements de Hannut, Gembloux, Flavion où nos unités mécaniques se montrèrent à la hauteur de leurs adversaires, la bataille de Stonne (village qui changea de mains dix sept fois) dont des Allemands comparèrent la férocité à celles de Verdun ou Monte Cassino, les batailles de Lille et Dunkerque qui permirent la désertion et l’évacuation des troupes anglaises, la résistance de la 14e DI du général de Lattre à Rethel, les sacrifices de notre aviation, les chasseurs alpins et la Légion à Narvik, ou enfin l’armée des Alpes invaincue menée par un grand soldat : le méconnu général Olry.
Ces combattants méritaient un autre chef que le général Gamelin qui, choisi par le pouvoir en place et en particulier Edouard Daladier à cause de sa souplesse d’échine, fut placé à la tête de l’Armée française pendant les années 30.
Nous pouvons être certains qu’en revanche, l’ardoise des responsabilités de la classe politique française de l’entre-deux guerres, majoritairement de gauche, sera occultée ou refilée aux seuls militaires qu’elle avait pourtant désignés.
Ce régime politique a vécu dans la licence et a sombré dans la défaite : laxisme politicien, instabilité gouvernementale, faiblesse démographique, atonie économique, incompétence financière (sauf Raymond Poincaré et Paul Raynaud), retards considérables dans le domaine social.
Dès l’après-guerre les gauches pacifistes et antimilitaristes ont désarmé moralement et intellectuellement les Français. Ce fut patent avec l’incompréhension du phénomène du nazisme, et l’appel au désarmement jusqu’en 1936. Léon Blum porte en ce domaine une responsabilité immense.
C’est bien cette classe politique incapable qui laissa l’Allemagne préparer méticuleusement un nouveau conflit dès 1920. Elle ne lança effectivement le réarmement français qu’en 1938, cinq ans après l’arrivée d’Adolf Hitler. Ce retard a certainement été l’une des premières causes du désastre. La gauche parlementaire fit longtemps obstruction à la constitution de divisions blindées, le pouvoir politique désigna des généraux en chef quasi-septuagénaires et la mobilisation industrielle fut inefficace
En diplomatie nos gouvernants se mirent à la remorque de la Grande Bretagne et c’est sous sa pression, dans les pires conditions et sans un vote parlementaire conforme à la Constitution qu’Edouard Daladier déclara la guerre à l’Allemagne
La France partit en guerre sans alliés, sinon les Britanniques dont la contribution au combat commun qu’ils ont imposé en septembre 1939 fut dérisoire, les Américains étant isolationnistes, les Polonais écrasés, les Belges neutres, les Italiens hostiles et les Soviétiques alliés des Allemands.
La France a payé l’addition de toutes les erreurs, les fautes et les lâchetés politiques, stratégiques et militaires accumulées depuis les années 20 par la classe politique de la IIIe République : Edouard Herriot, Léon Blum, Edouard Daladier, Maurice Gamelin, Pierre Cot et de leurs tares : idéologie, incompétence, absence de lucidité, de fermeté et de courage, concrétisées par l’affaire Stavisky, la tuerie du 6 février 1934, la Rhénanie, l’Anschluss, l’échec du Front populaire, Munich et Sedan.
Il est angoissant de constater à quel point la leçon a été aujourd‘hui oubliée. Alors que les menaces se multiplient, ces erreurs et ces fautes se retrouvent dans les politiques de notre classe politique depuis quarante ans : une soumission identique à des puissances étrangères, une diplomatie indigne de ce nom, une puissance militaire dégradée et une situation économique et financière en lambeaux auxquelles il faut ajouter aujourd’hui une 5e colonne de millions de personnes sur notre sol.
L’invocation de la mémoire du général De Gaulle par un président illégitime n’y changera rien et n’est destinée qu’à nous tromper.
Sur l'affaire Montcornet cliquez ici
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