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lundi, 28 mars 2022

Les nations doivent être défendues

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Absent depuis plusieurs mois de la vie intellectuelle et médiatique, Alain Finkielkraut fait son grand retour dans Le Figaro. L’académicien confie l’épreuve de la maladie qu’il a traversée et qui l’a obligé à interrompre son émission culte sur France Culture, Répliques. Lui, dont la mère est née à Lviv, ville anciennement polonaise devenue ukrainienne, livre son regard sur l’invasion russe à partir de son expérience familiale, mais aussi des lectures de Milan Kundera et Vassili Grossman. Il voit dans l’agression de l’Ukraine la persistance de la Russie impériale et dans la résistance de Kiev le rappel que les petites nations ne sont pas des concepts abstraits mais des lieux et des attachements à préserver.

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samedi, 26 mars 2022

Les effets de la crise ukrainienne sur l’économie mondiale

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Christophe Barraud, prévisionniste chez Market Securities, analyse l’effet de la guerre d’Ukraine sur l’économie mondiale, concomitante de la crise sanitaire et du choc d’inflation.

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Source : Le Fiagaro 26/3/2022

 

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vendredi, 25 mars 2022

Sortie le 25 mars du nouveau numéro de la revue Eléments

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Chez votre marchand de journaux.

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Nous subissons une immigration sans précédent

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Dans un entretien exclusif, l’ancien ambassadeur et ancien directeur général de la DGSE, Pierre Brochand,  explique pourquoi, selon lui, l’immigration est le défi le plus important auquel nos sociétés sont confrontées. L’immigration de masse que vit la France depuis des décennies a créé des groupes culturels distincts dans notre pays, estime Pierre Brochand. Il juge que l’Europe est la seule partie du monde à nier l’importance de l’homogénéité culturelle. Or, pour l’ancien directeur général de la DGSE, la société des individus occidentale multiculturelle est vouée à des déchirements profonds. Il faut, plaide-t-il, un changement de cap complet de nos politiques publiques pour faire face à ce défi.

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Source : Le Figaro 25/3/2020

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L’impossible double guerre

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Christian Daisug

Pourquoi les Etats-Unis ne sont-ils pas intervenus militairement en Ukraine pour tenter de s’opposer au déferlement de l’armée russe ? Plusieurs raisons furent avancées, notamment la possibilité d’un enchaînement fatal vers une conflagration mondiale et la préférence de Joe Biden pour des sanctions économiques punissant Vladimir Poutine, président de la Fédération russe. Cependant, l’argument qui emporta la décision à la fois de la Maison Blanche et du Pentagone n’a rien de commun avec cette prudence calculée et ce choix de moyens : il est stratégique. Les Etats-Unis refusent de prendre le risque d’avoir à combattre sur deux fronts simultanés. Or, s’ils avaient estimé leur présence indispensable contre les envahisseurs de l’Ukraine, à l’autre bout du monde, Xi Jinping, le président chinois, aurait très bien pu sauter sur l’occasion et ouvrir des hostilités afin de s’emparer de Taiwan. Il n’attend que ce scénario et compte sur les faiblesses de l’Amérique.

En fait, ce ne sont pas tant les faiblesses, toute relatives, de leur superpuissance en déclin qui inquiètent les autorités de Washington que la force impressionnante de la Chine. En vingt-cinq ans, celle-ci s’est hissée sur les plans militaire et économique – deux domaines intimement liés – au niveau du pays que son ambition a pris pour cible. Elle le nargue. Elle le défie. Elle guette la moindre de ses défaillances ou de ses erreurs pour croiser le fer et essayer de prendre sa place. Xi a davantage de navires que Biden et peut utiliser des missiles supersoniques que son rival ne possède même pas. Il est vrai que les bombardiers indétectables restent le joyau de l’US Air Force, mais elle n’en dis- pose que de vingt. Si les Etats-Unis voulaient voler au secours de Taiwan, les experts ont calculé qu’ils devraient engager en avions, sous-marins, commandos, reconnaissance et renseignement, les trois quarts de leur armée. Que resterait-il pour un théâtre d’opérations en Europe ? Des unités clairsemées dotées d’un ma tériel insuffisant. Autrement dit, une Amérique faisant pâle figure devant une Russie plus décidée que jamais à prendre sa revanche.

Conclusion : pour les Etats-Unis, Taïwan est infiniment plus importante que l’Ukraine. L’île rebelle sert de verrou à leur influence dans le Pacifique. Si Xi parvenait à le faire sauter, Washington ne serait plus en mesure de défendre ses trois principaux alliés dans la région – Japon, Philippines et Corée du Sud – ni même de poursuivre avec eux un intense commerce : ses dirigeants auraient perdu la face. La Chine communiste aurait obtenu ce dont elle rêve depuis sa fondation : l’effacement de l’ultime symbole de l’ancien régime. Xi fait de cet objectif l’apothéose de son programme et le fer de lance de sa carrière. Son alliance avec Poutine sent le pétrole, le commerce et la fructueuse complicité face à l’adversité. Elle sent aussi la menace d’un double embrasement armé. Le Pentagone tient à sa formule : les alliés européens sont mieux placés pour tenir tête à la Russie que ne le sont les alliés asiatiques pour contenir la Chine.

Source : Présent 24/3/2022

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jeudi, 24 mars 2022

Du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

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Dans son dernier édito de Marianne, Natacha Polony s’interroge sur la Corse et plus particulièrement décortique ce que pourrait signifier une « autonomie de la Corse » avancée par le gouvernement. Rappelant que le pacte républicain repose sur une France « une et indivisible ». Ce qui ne l’empêche pas, comme le rappelait Renan qu’elle est aussi une et diverse.

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Ukraine : retour au réel

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L’Europe peut sembler trop prudente à l’égard de Poutine… Mais c’est elle qui paierait le prix fort d’une escalade militaire avec le Kremlin.

Les accords de Minsk font suite à l’entrée des Russes dans le Donbass… Mais ils reconnaissaient une autonomie de la région non respectée par les Ukrainiens.

Comme tout pays, l’Ukraine peut demander son adhésion à l’Otan… Mais la promesse a bien été faite à la Russie que l’Alliance atlantique ne s’étendrait pas vers l’est.

Personne ne sait où la guerre de Poutine nous mène… Mais on peut encore envisager qu’elle puisse s’arrêter à la seule Ukraine ?

Vladimir Poutine a menti et s’étend vers l’ouest… Mais au début des années 2000, l’Occident a aussi beaucoup menti et n’a pas accepté la main tendue par Moscou.

Non, les Américains n’ont pas financé des laboratoires d’armes biologiques en Ukraine… Mais ils sécurisent des installations de recherches contre les épidémies.

A la frontière polonaise, un bel élan de solidarité se met en place… Mais des sectes en profitent pour étendre leur influence.

L’Europe sanctionne financièrement la Russie… mais elle ne parvient pas à l’asphyxier.

La Crimée est annexée par Poutine… Mais un vrai référendum aurait pu clarifier la question.

Zelensky agit en héros… Mais son nom apparaît bien dans la liste des fraudeurs fiscaux.

Les citoyens font preuve de générosité… Mais le patronat polonais se frotte les mains.

Source : Marianne 24/3/2022

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mercredi, 23 mars 2022

Trois questions à Bruno Mégret

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Francis Bergeron :  Vous avez apporté votre soutien à Eric Zemmour. Est-ce l’homme, sa capacité à faire travailler ensemble des talents divers ou son programme qui vous séduit essentiellement ?

A vrai dire, rien de tout cela. Ce qui m’a amené à soutenir Eric Zemmour, c’est essentiellement la conscience qui est la sienne des réalités géopolitiques du monde d’aujourd’hui. Car, comme lui, je crois que nous vivons maintenant dans un monde multi- polaire où s’affrontent les civilisations. Or, la nôtre, la civilisation européenne et chrétienne, est aujourd’hui attaquée par d’autres civilisations. On pour- rait citer la Chine qui, avec les pays émergents, dépèce notre économie grâce au libre-échangisme mondial, ou les Etats-Unis qui polluent notre culture avec des idéologies funestes comme récemment le mouvement « woke ». Mais c’est surtout bien sûr le monde arabo- africano-musulman qui nous menace le plus gravement en cherchant à nous imposer, par une immi- gration massive et inassimilable, sa propre civilisation en lieu et place de la nôtre. Il fallait mieux faire connaître aux Français cette réalité mortifère qui me- nace notre identité. Je crois qu’il l’a fait avec talent.

Quelle est votre définition de « la vraie droite », qui justifie ce choix et fait la différence avec Marine Le Pen ?

Je ne théoriserai pas la notion de vraie droite, c’est celle qui s’oppose à la fausse droite entièrement dominée par le politiquement correct. Et, à cet égard, à mes yeux en tout cas, Eric Zemmour comme Marine Le Pen font l’un comme l’autre partie de la vraie droite. L’un et l’autre combattent le politiquement correct et défendent notre identité face au mondia- lisme. Je regrette cependant que ni l’ un ni l’autre n’explicite vraiment la nécessité, pour réaliser le grand changement qu’ils proposent, de remettre en cause l’Etat de droit, c’est-à-dire la dictature juridique que nous impose notamment le Conseil constitutionnel. Une institution qui s’érige en tribunal idéologique et bafoue la souveraineté populaire. Habitée par l’ idéologie politiquement correcte, cette juridiction n’hésite pas en effet à censurer les lois votées pourtant par les élus du peuple dès lors qu’elles ne sont pas conformes à l’idéologie du Système. Ce qui veut dire que, si le Conseil constitutionnel n’est pas remis à sa place, une bonne partie du programme de Marine Le Pen comme d’Eric Zemmour ne pourra pas être mis en œuvre. Il faudrait donc dénoncer ce gouvernement des juges et prévoir une réforme constitutionnelle qui instaure par exemple un droit d’appel des décisions du Conseil constitutionnel, donnant le dernier mot au peuple soit par un référendum soit pas un vote ultime de l’Assemblée nationale.

Si l’on en croit les sondages, la candidate du RN resterait le principal adversaire de Macron. Mais y a-t-il un risque de voir Mélenchon s’imposer à la deuxième place ? Et, dans ce cas, faut-il se préparer au « vote utile » dès le premier tour ?

Je ne crois pas que Mélenchon puisse se qualifier pour le second tour. Je pense que c’est un candidat de la vraie droite, ou si vous préférez de la droite nationale, qui sera l’adversaire de Macron. Il faudra alors que celui de Zemmour ou de Marine Le Pen qui ne sera pas qualifié se désiste clairement en faveur de l’autre et que toutes les voix se rassemblent pour battre Macron et faire triompher nos idées. 

Source : Présent 23/3/2022

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mardi, 22 mars 2022

Entretien avec Alain de Benoist sur les crises du moment

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Entre la guerre en Ukraine, la fièvre nationaliste corse, les élections présidentielles qui arrivent, la radicalisation de la vie politique en France, il y avait énormément de sujets que Breihz Info voulait aborder en cette fin mars avec Alain de Benoist. C’est chose faite avec cet entretien.

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Les Etats-Unis n’ont rien à espérer de la Chine

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Christian Dalsug

De solides preuves accumulées dès le début du mois de janvier dernier ont persuadé les Américains que Vladimir Poutine, président de la fédération de Russie, était en train de programmer l’invasion de l’Ukraine. L’attaque devait avoir lieu fin janvier. C’est alors que se greffèrent sur ces sombres desseins deux opérations extérieures et contradictoires. L’une, venue de Washington, sollicita l’influence du président chinois Xi Jinping sur Poutine pour tenter de tuer cette guerre dans l’œuf ; l’autre, née à Pékin, demanda au Kremlin de remettre les affrontements militaires à la fin des Jeux olympiques d’hiver. Deux initiatives croisées : la première échoua lamentablement ; la seconde fut couronnée de succès.

Pour sceller leur « mariage de raison », Poutine et Xi se rencontrèrent à Pékin le 4 février ; l’Ukraine n’avait plus que quelques jours de paix à vivre. Dépitée, la Maison-Blanche prit conscience du décalage de sa diplomatie. Dans cette affaire, la Chine avait quelques longueurs d’avance sur elle.

Pourtant, ce camouflet administré non sans un certain mépris ne découragea pas le moins du monde Joe Biden qui chargea Jake Sullivan, son conseiller pour la Sécurité nationale, de relancer la Chine afin d’utiliser son poids pour, cette fois, arrêter la guerre. La rencontre de Sullivan et du ministre Yang Jiechi dura sept heures. Pour rien. Les Etats-Unis et l’Europe perdirent brutalement leur double illusion : dans cette affaire, le couple qu’ils forment n’a qu’un crédit très limité ; en revanche, le couple sino- russe paraît résister aux secousses du conflit. Pékin a refusé de qualifier Poutine d’« envahisseur », d’œuvrer pour un cessez-le-feu ou de rejoindre les Occidentaux dans leurs sanctions contre le Kremlin. Xi a réaffirmé la pérennité des accords du 4 février. Mieux : il a ouvert ses banques à son partenaire et doublé ses échanges commerciaux avec lui.

Ni le coût humain, économique et diplomatique des opérations militaires, ni les risques de mesures coercitives n’ont fait reculer Xi. Si sa tactique a dû changer au gré des événements ponctuels, sa stratégie, jusqu’à preuve du contraire, reste la même. Pourquoi ? Cinq raisons :

  1. – Poutine et Xi sont de vieux complices avec des pays qui, sur les plans politique et économique, ont prouvé leur complémentarité. La Russie propose son pétrole et son gaz, la Chine sa masse et sa puissance. Pour remplacer les Etats-Unis, il vaut mieux être deux. D’autant qu’aucune rivalité ne pourrait ternir le tandem à long terme : Poutine se fixe en Europe et au Moyen-Orient, Xi lorgne l’Indo-Pacifique et l’Asie centrale.
  2. – L’autre semaine, Emmanuel Macron et Olaf Scholz, le chancelier allemand, ont participé à un sommet virtuel avec Xi. Les « durs » à Pékin tirèrent de ce contact deux conclusions sans surprise : les Européens ne sont prêts ni à défendre leurs arguments par la force ni à rompre tous liens avec la Chine. Reste la gestion d’un moment difficile...
  3. – Xi fut surpris par la résistance des Ukrainiens. Et par l’absence – ou le dérapage – d’une opération « coup de poing » qui était sans doute initialement prévue. La guerre traîne trop et empoisonne l’ atmosphère générale. Mais, pour Xi, ce qui importe, c’est l’OTAN. A l’image des capitales européennes, l’« obsession » de son allié Poutine n’a pas bougé. Un signe encourageant pour les deux compères. La paix viendra. C’est donc une question de temps.
  4. – On pourrait imaginer Xi intervenant en fin de course afin de contribuer au ficelage d’un cessez-le-feu. Que pourrait-il mettre dans la balance ? Quelques concessions qui ne troubleraient pas Poutine, « son meilleur ami » : mariage de raison oblige. Les experts, ici, ne croient pas à un Xi lâchant du lest. Il a misé toute sa carrière sur le nouvel axe Moscou-Pékin. Le moindre retour en arrière serait assimilé à un aveu d’échec. Une raison suffisante pour le limoger cet automne au XXe congrès du Parti communiste.
  5. – Ultime justification à la route tracée par Xi : la faiblesse et l’incohérence des Etats-Unis. Obnubilés par l’humanitaire ukrainien, ils ont manqué de stratégie à long terme. A cela s’ajoute un budget militaire centré sur le défensif, une politique énergétique aberrante et un président qui n’est pas pris au sérieux. L’axe Moscou-Pékin est à la fois un défi et un test. Appliqué à l’affaire ukrainienne, cet axe recèle une charge offensive multipliée par cent. A Washington, l’establishment ne semble pas s’en être rendu compte.

Source : Présent 22/3/2022

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lundi, 21 mars 2022

Les Allemands sont-ils vraiment nos alliés ?

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Pascal Perri

Il n’y aura ni relocalisations ni reconquête industrielle de la France sans une parfaite maîtrise des flux énergétiques en matière de quantité et de prix. La guerre en Ukraine rebat les cartes de la géopolitique des sources d’énergie. Nous mesurons tous à quel point il est essentiel de sortir des préventions idéologiques et de cultiver notre indépendance énergétique. Sans énergie accessible, pas d’économie, pas d’industrie et pas de souveraineté alimentaire.

En Espagne, le secteur de la sidérurgie est en partie à l’arrêt en raison de l’envolée des prix du gaz et de l’électricité. L’Allemagne, très dépendante du gaz russe, s’inquiète, elle aussi, pour son industrie. Inquiétude en termes d’accès et de prix. Les mauvais choix de Gerhard Schröder et d’Angela Merkel ont créé une telle sujétion à la Russie, que le gouvernement du chancelier Olaf Scholz est désormais prisonnier des impasses des énergies renouvelables. L’Allemagne entraîne avec elle une partie de l’Europe et nous prive collectivement d’armes de défense pour mieux combattre la guerre du président Poutine chez son voisin ukrainien. Le 26 novembre 2021, Frans Timmermans, vice-président de la commission européenne chargé du Pacte vert déclarait, sur Euronews, « les jeux sont faits sur le sort du charbon. Et c’est le plus important ». Funeste erreur ! Malheureusement pour le climat, le charbon a encore de l’avenir devant lui. Non pas en Inde ou en Chine mais chez nos voisins allemands. Début mars, les ministres concernés par le dossier, dont l’écologiste Robert Habeck, ont annoncé qu’en dépit de la crise d’approvisionnement en gaz, les centrales nucléaires encore en état de marche ne seraient pas prolongées, et que l’Allemagne compterait sur le charbon comme filet de sécurité pour assurer sa sécurité énergétique ! Aux énergies intermittentes, non garanties et non pilotables, répond un entêtement idéologique et politique permanent de la gauche écologiste allemande et... française.

Yannick Jadot n’a pas peur du ridicule et déclare que « le projet écologiste est le projet qui évite la dépendance à Vladimir Poutine et au gaz russe ». Les émissions allemandes de gaz à effet de serre ont augmenté de 4,5 % en 2021 en raison du manque de vent pour alimenter les éoliennes, et 2022 s’annonce déplorable en termes de trajectoire climatique de l’autre côté du Rhin.

Le président Poutine vient de choisir pour ceux qui, en Europe, ont gardé la tête froide. Le signal russe est clair ; il nous renvoie à notre solitude énergétique et nous encourage à mieux choisir nos dépendances. Cet épisode tragique devrait nous inciter à lire entre les lignes la politi- que de l’Allemagne et le rapport de force qu’elle entend nous imposer. Les Allemands ne veulent pas de réindustrialisation en France. Ils ont objectivement tout fait pour s’y opposer. Ils ont lutté pour exclure le nucléaire, énergie sans CO2, de la taxonomie. Cette énergie est disponible et économique. Elle représente un avantage compétitif pour nos industries. Son maintien en l’état, puis son renforcement, constitue une base de reconquête industrielle.

L’Allemagne est notre voisin mais elle a ses préférences en matière de stratégie industrielle. La puissante industrie automobile allemande a d’abord besoin du grand marché américain qui assure une partie substantielle de ses débouchés. Une industrie française plus forte serait un danger pour sa volonté d’hégémonie dans ses secteurs d’excellence. Allemagne européenne ou Europe allemande ? L’option 2 semble bel et bien l’emporter !

Source : Les Echos, 21/3/2022

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Ukraine : ces vérités sur les hommes et les femmes que la guerre met en relief

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La force de la résistance ukrainienne à l’invasion russe s’explique notamment par une conception traditionnelle des rôles et des devoirs distincts des hommes et des femmes, conception partagée par tous dans ce pays, et qui conforte le patriotisme et le sens du sacrifice des Ukrainiens, argumente l’écrivain, essayiste et universitaire Jean-Michel Delacomptée. Il est l’auteur d’un essai pertinent, Les hommes et les femmes. Notes sur l’esprit du temps (Fayard).

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Source : Le Figaro 21/3/2022

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dimanche, 20 mars 2022

Algérie, le piège gaulliste

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Les éditions Perrin viennent de publier un ouvrage intitulé Algérie, le piège gaulliste, signé Henri-Christian Giraud, ancien rédacteur en chef au Figaro Magazine. Un ouvrage édifiant, et éclairant sur De Gaulle et sur sa gestion de la guerre d’Algérie.

Breizh-info.com : Vous allez à contre-courant de la doxa actuelle en évoquant notamment le fait que le général de Gaulle savait parfaitement où il voulait aboutir, c’est-à-dire à l’indépendance de l’Algérie. Pourquoi cela ne fait-il pas consensus chez les historiens ?

Henri-Christian Giraud : Parce qu’ils ignorent ou écartent certains faits qui, à mes yeux, confirment que de Gaulle voyait en réalité plus loin que l’indépendance qui n’était pour lui que le moyen et le paravent -gratifiant car dans l’air du temps -, pour un dégagement sans retenue. Ce qui, par-delà l’incontestable aboutissement du projet gaulliste, explique la tragédie humaine finale : la néantisation des pieds noirs et des harkis, dont même les gaullistes les plus fervents ont encore aujourd’hui moralement du mal à concevoir la nécessité. C’est qu’ils ne voient pas – ou ne veulent pas voir – la raison gaulliste des massacres, or il y a bien une raison gaulliste des massacres : « Je ne suis bien que dans la tragédie », disait de Gaulle pour lequel, contrairement à Camus, la tragédie est une solution. Ou pour être plus précis : la solution passe par la tragédie. Concrètement, cela s’est traduit pour de Gaulle par un renversement des alliances au profit du seul FLN et par la désignation d’un ennemi commun : le camp pro-Algérie française.

Breizh-info.com : De Gaulle a-t-il finalement menti à tout le monde ?

Henri-Christian Giraud : De Gaulle disait à chacun ce que chacun voulait entendre. « Il y avait autant de De Gaulle que de catégories d’interlocuteurs », a écrit Peyrefitte, bien placé pour le savoir. Raymond Aron est encore plus dur : « Dans cette affaire algérienne, de Gaulle a menti à tout le monde, mais (…) sans ses mensonges, il n’aurait pas pu faire la paix en Algérie. » Aron ne se contente pas de constater l’apocalypse finale mais, à travers le mensonge, en pointe la cause : la solution par la tragédie. Reste à savoir ce que vaut une paix fondée sur le mensonge. Car l’histoire écrite par de Gaulle ne s’est pas arrêtée et, bien au contraire, a poursuivi son chemin dans la voix tracée par ses soins, affectant à divers niveaux l’unité politique du peuple français. D’où l’origine d’un malaise qui ne passe pas.

Breizh-info.com : Pourquoi voulait-il l’indépendance ?

Henri-Christian Giraud : Pour des raisons financières, car l’Algérie était coûteuse (l’exploitation du pétrole n’en était qu’à ses débuts) et pour éviter à la France, ce qui était louable, une algérianisation progressive de son territoire et de ses mœurs, mais le traitement gaulliste de l’affaire algérienne a finalement abouti à son exact contraire, car l’immigration a été rendue effective par les Accords d’Evian et, très précisément, par l’article 2 des dispositions générales de la Déclaration des garanties : « Sauf décision de justice, tout Algérien muni d’une carte d’identité est libre de circuler entre l’Algérie et la France » et par l’article 7 de la Déclaration relative à la coopération économique et financière, selon lequel tout Algérien a, à tout moment, la possibilité de venir résider en France et d’y bénéficier des avantages sociaux. C’est sous la présidence de De Gaulle entre 1962 et 1969 que l’immigration a plus que doublé (or elle avait déjà doublé entre 1954 et 1962) et pris son essor pour ne plus s’arrêter en raison notamment des politiques de ses successeurs.

Breizh-info.com : Vous avez eu accès à des archives inédites ?

Henri-Christian Giraud : Pour certaines, curieusement non exploitées comme les mémoires d’Alfred Sauvy et celles du commandant Vincent Monteil un arabisant distingué converti à l’Islam et auteur d’une note d’information qui a conduit de Gaulle à proposer dans sa conférence du 30 juin 1955 « l’intégration de l’Algérie dans une communauté plus large que la France » donc dans une ensemble fédéral. Phrase passée totalement inaperçue à l’époque. Aucun grand quotidien, ni le Monde, ni le Figaro, ni l’Humanité ne la mentionne. Quant aux archives inédites elles sont tirées du journal de Vinogradov, l’ambassadeur soviétique à Paris, à qui Gaston Palewski, le missi dominici de De Gaulle auprès du Kremlin depuis toujours (novembre 1940), annonce le 10 octobre 1956, trois semaines avant l’expédition de Suez, l’arrivée imminente de De Gaulle au pouvoir et son intention de négocier immédiatement avec les représentants du FLN. Ce faisant, de Gaulle renverse le triptyque de Guy Mollet : « cessez-le-feu, élections, négociations », et privilégie un processus politique plus en accord avec les exigences dudit FLN. Lorsqu’il affirme qu’il ne se sent bien que dans la tragédie, de Gaulle satisfait-il un besoin intime ? Nul doute qu’il agit à la fois par calcul et par tempérament. De Gaulle se voit en guerrier de la politique.

Breizh-info.com : Comment expliquez-vous que le récit de la guerre d’Algérie soit si partisan, si idéologisé, si repentant aussi ?

Henri-Christian Giraud : Pour arriver à ses fins, de Gaulle a dû convertir la victoire en défaite. Résultat : le 9 mars 1961, il accepte que le cessez-le-feu ne soit pas un préalable pour l’ouverture de négociations ; le 6 avril, il accepte que le FLN soit l’interlocuteur unique et le représentant exclusif du peuple algérien; le 5 septembre, il reconnaît la souveraineté algérienne sur le Sahara ; le 18 février 1962, il abandonne le sort des populations européenne et musulmane à la discrétion du FLN. La négociation a tourné ainsi à l’habillage diplomatique d’un abandon pur et simple et le 19 mars, c’est la France qui vient à Canossa, avec tout ce que cela veut dire d’humiliation à venir. On n’en est pas sorti avec un président qui a taxé la colonisation française de « crime contre l’humanité », bouclant ainsi à sa façon la boucle gaulliste. Et la France vaincue, enchaînée à sa défaite, n’en finit pas de la payer. Le piège gaulliste est devenu une machine infernale.

Source :site Breizh.info

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vendredi, 18 mars 2022

La France volcanique, sujet accessoire

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Yvan Rioufol

L’alerte de Jacues Chirac est restée fameuse : « Notre maison brûle et nous rgardons ailleurs ». Le chef de l’Etat s’exprimait au Sommet de la Terre, en 2002,à propos du réchauffement climatique. Depuis,
ce thème sert de prétexte, chez nos rois fainéants, pour évacuer les urgentes questions nationales. La France est volcanique, mais les « élites » n’ont d’yeux que pour l’Ukraine. La Corse s’enflamme, la nation se déglingue, des citoyens se vivent comme étrangers chez eux. Pourtant, Emmanuel Macron persiste à survoler ces péripéties vulgaires. Il y a une semaine, c’est à Versailles qu’il a voulu relancer, à l’occasion d’un sommet des vingt-sept pays de l’UE, son projet d’Europe souveraine. Cependant, ce lieu royal reste la malédiction des puissants quand ils y viennent pour se protéger
du peuple. Le Sommet a accouché d’une souris : l’Europe continuera à acheter le gaz et le pétrole russes qui financent la guerre de Poutine.

Où est passé le Macron du 4 octobre 2016 qui dénonçait, à Strasbourg, la « démocratie confisquée » et « un entre-soi de la vie politique » ? Le futur président promettait de réconcilier les Français avec la politique et de corriger « le sentiment de n’être pas justement représenté ». La société civile était appelée, disait-il, à devenir le nouvel acteur devant révolutionner un système ankylosé. Superbe ! Toutefois, à l’issue de son quinquennat, que voit-on ? Un monarque esseulé, capricieux, narcissique et bavard. Jamais la démocratie française n’a été tant maltraitée. Elle a été abîmée par le constant mépris présidentiel porté à « ceux qui ne sont rien » et à l’inquiétude populaire réduite à une « lèpre qui monte ». Les contre-pouvoirs se sont rangés, sous l’effet d’une solidarité de caste, à la volonté de l’habile hypnotiseur. Sa constance pour la construction d’une Europe supranationale a révélé son inefficacité.

La fabrique du consensus, appuyée par les sondeurs, estime acquise la victoire du président sortant. Parce qu’on ne change pas de monture au milieu du gué, la guerre entre la Russie et l’Ukraine imposerait une reconduite de Macron comme une évidence. Le chef de l’État est resté, en effet, un interlocuteur de Poutine. Il n’a su, pour autant, se tenir à une nécessaire neutralité diplomatique. Les négociations qui ont été relancées lundi entre les deux parties n’ont apparemment pas eu besoin de son intermédiaire. C’est à des interlocuteurs britanniques que Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a admis mardi s’ouvrir à un compromis : « Il faut reconnaître que l’Ukraine ne pourra pas intégrer l’Otan. » Le drame que subit ce pays doit-il faire renoncer les Français à juger Macron sur son bilan ? Lundi soir, c’est un faux débat qui a réuni sur TF1 une partie des candidats, contraints à des monologues. Jeudi, le président a néanmoins tenu une conférence de presse.

Voici plus de deux ans que le discours officiel, repris par le panurgisme médiatique, répète : « Il n’y a pas d’alternative. » La politique sanitaire, centralisée et uniformisée, s’est imposée en terrorisant l’opinion sur une épidémie en réalité peu létale. Depuis, la guerre et son manichéisme ont remplacé le Covid dans les esprits. Une même pensée unique a repris place pour consolider une commode unité nationale autour du président. Macron doit être encouragé dans son rôle intérimaire de président  de l’UE. Il n’est pas obligé, pour autant, de se mettre régulièrement en scène sur les réseaux sociaux, en se présentant en combattant pas rasé, vêtu comme lundi d’un sweat-shirt des commandos parachutistes. La guerre des images est un artifice pour esquiver les contradicteurs. Le chef de l’État promet, s’il est réélu, le « débat permanent ». Mais c’est maintenant qu’il doit avoir lieu !

Autorité de façade

L’État feint une autorité qu’il n’a plus. Confronté à l’insurrection de la jeunesse corse, c’est par la capitulation que le gouvernement a choisi une nouvelle fois de répondre. Il avait déjà reculé devant les violences des zadistes de Notre-Dame-des-Landes, opposés à un aéroport approuvé par référendum local. Il avait reculé devant les « gilets jaunes ». Mercredi, le ministre de l’Intérieur  a annoncé être « prêt à aller jusqu’à l’autonomie » de l’île, en dépit de la république « une et indivisible ». En réalité, les émeutes de Bastia et d’Ajaccio, suscitées par l’agression d’Yvan Colonna par un islamiste dans sa prison d’Arles, sont les symptômes extrêmes d’une société oubliée, en rupture avec l’étouffant étatisme jacobin. Colonna a été concondamné pour l’assassinat du préfet de Corse, Claude Érignac, le 6 février 1998. Reste qu’un État qui se dit protecteur se doit d’assurer aussi la sécurité d’un détenu sous haute surveillance. Or Colonna a été étranglé le 2 mars (il est encore dans le coma) par un prisonnier djihadiste camerounais qui avait, lui, un statut d’auxiliaire d’entretien dans la prison. Cette mansuétude de l’administration pénitentiaire pour un fanatique de la guerre sainte est à l’image d’un pouvoir qui ne sait plus se garder de ses ennemis dès lors qu’ils sont issus de la diversité.

Le chaudron corse rappelle, avec ses revendications nationalistes et identitaires, le désintérêt des « élites » mondialistes pour les états d’âme existentiels. Le camp de la Raison croit pouvoir gérer la France avec des experts et des technocrates. Or ce n’est pas respecter les Français que de les déresponsabiliser en achetant leurs ressentiments. La première mesure annoncée par le candidat Macron a été la suppression de la redevance télé. Cette annonce a été suivie par une baisse de 15 centimes par litre d’essence, qui interviendra dix jours avant le premier tour. Mardi, le point d’indice des fonctionnaires a été débloqué afin de permettre des augmentations de salaires. Mercredi, une série d’aides aux entreprises a été promise. Le gouvernement a, en outre, levé en début de semaine l’obligation de porter le masque dans des lieux clos (sauf les transports). Le passe vaccinal a été « suspendu ». Une réforme des retraites abandonnant le contesté système à points a été annoncée. Le « plan de résilience » de Macron, avatar du « quoi qu’il en coûte », s’annonce comme le moyen de dépolitiser les débats grâce à l’argent magique, en jurant ne pas tomber dans l’électoralisme. Oui, les Français sont pris pour des sots.

France désarmée

Et ceci : le sénateur Christian Cambon (LR) a estimé, mardi, que l’armée française n’avait une autonomie de munitions que de quatre jours au maximum. La France est désarmée. Vite ! Regardons ailleurs...

Source : Le Figaro 18/3/2022

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jeudi, 17 mars 2022

Ce que veut la Russie

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Anne Le Pape

Tenant à donner à la presse « des nouvelles alternatives », autres que celles données par la plupart des médias européens, et étant donné la fermeture de Sputnik et RT France, M. Alexey Meshkov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, a tenu à donner une conférence de presse le mardi 15 mars dans sa résidence de la rue de Grenelle, devant une vingtaine de journalistes, principalement d’agences de presse (Reuters, AFP, Associated Press...), mais aussi de Présent.

L’ambassadeur a tout d’abord rappelé la date du début des hostilités, celle du 24 février... 2014, date du coup d’Etat armé à Kiev. Les habitants du Donbass y étant opposés ainsi que ceux de Lougansk se sont alors vus bombardés par les Ukrainiens – cette « guerre » ne suscitant aucune réaction de la part des Occidentaux. Les accords de Minsk prévoyaient la réintégration pacifique de ces régions dans l’Ukraine, avec un statut d’autonomie. Mais Kiev ayant préparé pour le mois de mars une opération militaire d’envergure contre ces deux Républiques, la Russie s’est vue obligée de réagir. Son but ? Démilitariser l’Ukraine en lui laissant un statut neutre et ne pas la voir transformée en bastion antirusse comme cela a été le cas ces derniers temps, les exercices conjugués de divers membres de l’Otan constituant une menace pour la Russie. Et la « dénazifier », avec l’interdiction de mouvements néo-nazis sur le territoire ukrainien et l’abolition des lois antirusses (comme l’interdiction de la langue russe).

Des questions

L’ambassadeur a répondu ensuite à de nombreuses questions, dont nous n’évoquerons que les principales.

Le départ du président ukrainien est-il une condition exigée par les Russes ? La réponse : « Il existe une différence cruciale entre nos partenaires occi- dentaux et nous : l’Otan et les Etats Unis, en Irak et en Syrie, avaient pour objectif principal un changement de régime. Ce n’est pas le cas des Russes. Aux Ukrainiens de fixer leur avenir. »

Au détour d’une réponse, M. Meshkov rappelle l’envoi récent d’un missile balistique (ce qui suppose un ordre venu de haut) sur un quartier résidentiel de Donetsk, ayant fait 20 morts, 30 blessés et détruit des infrastructures : pourquoi n’en parle-t-on pas ?

- Qu’en est-il d’une éventuelle aide économique et militaire chinoise ? « Fake news, qui témoigne des efforts énormes des USA pour impliquer le plus possible de pays dans les sanctions. »

- Les sanctions, justement ? « On constate une véritable “course” entre les pays occidentaux, à qui sévira le plus contre la Russie. Non seulement pour nous, mais pour vous, ces sanctions seront un coup très dur », prévient M. Meshkov.

- Si l’Ukraine rejoint l’Otan, que se passera-t-il ? « Une guerre entre la Russie et l’Otan, déclare-t- il. L’Otan est-elle prête à la mener ? »

- Quelle réaction avez-vous quand vous entendez votre président traité de dictateur ? « Moi qui suis né en Union soviétique et qui ai vécu l’avènement de la démocratie dans mon pays, je sais faire la différence entre une démocratie et une autocratie », précise-t-il.

Et Alexey Meshkov de conclure : « Quoi qu’il arrive, le peuple russe et le peuple français garderont toujours du respect l’un pour l’autre. Lorsque nos deux pays ont travaillé ensemble, nous avons constaté des progrès. Mais quand d’autres pays nous ont séparés, il n’en est rien sorti de bon, ni pour les uns ni pour les autres. Car certains pays veulent voir la Russie disparaître de la carte du monde, et nous le savons. »

Source Présent 17/3/2022

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Si vis pacem…para bellum

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L’éditorial de Natacha Polony dans Marianne, est toujours aussi lucide et plein de bon sens. Il ne s’agit pas d’être pour ceci ou contre cela. Il s’agit de tenir compte de la réalité, tout simplement.  Comment se fait-il que nos soi-disant responsables tant Français qu’Européens soient si aveugles ? Car les conséquences économiques du conflit ukrainien – après la pandémie -, vont tomber en cascade et c’est une fois encore l’Europe qui paiera le prix fort.

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Source : Marianne 17/3/2022

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mercredi, 16 mars 2022

La facture arrive

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Gaëtan de Capèle

Il est toujours hasardeux, en économie, de se risquer à l’art de la prévision. Souvenons-nous, c’était il y a quelques mois à peine : la crise sanitaire surmontée, on nous promettait que les choses rentreraient dans l’ordre sans tarder. La croissance reviendrait et la flambée des prix, alimentée par des goulots d’étranglement bientôt résorbés, s’estomperait rapidement. On pouvait rêver... jusqu’à ce que surgisse le cygne noir de la guerre en Ukraine. Le scénario féerique d’une reprise sans accroc fait désormais place au spectre de la stagflation : un ralentissement de la croissance et un emballement de la machine inflationniste. Le pire n’est jamais certain, mais, aujourd’hui, tout le monde se trouve pris à la gorge. Les entreprises, qui voient leurs coûts exploser au rythme des prix de l’énergie et des matières premières. Les ménages, qui en subissent le contrecoup en faisant le plein de leur voiture ou en remplissant leur Caddie. Les revendications salariales se généralisent. Des mouvements sociaux commencent à poindre. Bienvenue en terra incognita. Confronté à cette situation à un mois d’une élection présidentielle placée sous le signe du pouvoir d’achat, le gouvernement fait ce qu’il sait faire de mieux : des chèques en bois. Près de 26 milliards d’euros pour alléger la seule facture énergétique, en attendant le « plan de résilience » et une revalorisation cet été des salaires des fonctionnaires. La France ne disposant d’aucune marge de manœuvre budgétaire, cette débauche d’argent public vient instantanément gonfler un endettement déjà hors de contrôle. À ceux qui s’inquiètent de l’inexorable dérive des comptes nationaux, on oppose une réponse désarmante : il suffira de récolter les fruits de la croissance pour boucher les trous. L’irruption de l’inflation et le ralentissement attendu de l’activité rendent ce calcul plus que douteux. La perspective d’une hausse des taux d’intérêt, déjà enclenchée aux États-Unis, assombrit encore l’avenir de ceux qui, comme nous, croulent sous les dettes. Après des années d’un argent magique dont nous n’avons rien fait, la facture arrive.

Source :Le Figaro 16/03/2022

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mardi, 15 mars 2022

† JEAN-PIERRE RONDEAU, FRANÇAIS D’ALGÉRIE

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Philippe Randa

L’engagement politique nuit souvent à une belle carrière professionnelle, entend-on souvent : « Ah ! s’il n’avait pas de telles idées ! »… Enfin, pas les idées de la « bien-pensance », bien sûr, qui, pour certains, sont plutôt gage de « coup de pouce citoyen » pour « faire de bons coups » surtout entre coquins.

Oui, mais… le talent, la droiture, la conviction, l’engagement, la fidélité, la camaraderie, toutes ces sortes de choses démentent parfois de telles affirmations…

La preuve par Jean-Pierre Rondeau que les suites d’une longue maladie, comme on dit pudiquement, ont fini par emporter à 79 ans.

Président, puis président d’honneur des Anciens du lycée Lamoricière d’Oran, il a été de ces pieds-noirs qui s’étranglaient d’une juste indignation depuis qu’ils avaient appris, législation française oblige, qu’ils seraient « nés à l’étranger ». On le serait à moins quand on a témoigné comme lui qu’« aujourd’hui, notre histoire est de plus en plus trafiquée. Demain, nos enfants oublieront, si ce n’est déjà fait ou s’ils l’ont jamais su, pourquoi et comment nous sommes partis, victimes d’un nettoyage ethnique non reconnu pour nous ».

Ces mots sont extraits de la préface d’Aspects véritables de la rébellion algérienne suivi d’Algérie médicale, livre de documents sur les crimes et horreurs du FLN, véritable outil de réinformation quant aux risques à venir, en provenance de certains mouvements islamistes, qu’il a bien voulu présenter pour l’édition que j’en fis, à sa demande, aux éditions Dualpha, il y a… 21 ans : « Publie ces documents, c’est important », m’avait-il dit alors.

Je l’avais fait autant par intérêt historique que pour lui faire plaisir : une bonne action étant parfois récompensée, ce livre lancera ma collection « Vérités pour l’Histoire » où des dizaines d’autres livres sur l’Algérie française et l’OAS suivront. Merci, Jean-Pierre !

Oui, Jean-Pierre Rondeau ne renia jamais ses origines, son passé militant, ses convictions, ses engagements comme administrateur de plusieurs associations pieds-noirs… et n’en fit pas moins une brillante carrière, politique comme maire adjoint des Pavillons-sous-Bois (93) et surtout professionnelle dans la gestion de patrimoine ; rappelons qu’il fut (entre autres) PDG fondateur en 1994 de MEGARA Finance SA, président fondateur en 2005 de La Compagnie des CGPI (ex-CIF-CGPC) et l’administrateur de la Chambre des propriétaires…

Jusqu’à ses derniers mois, il publiait une lettre de réflexions sur le patrimoine et j’avais été particulièrement frappé par cet avis sur la crise économique : « La Covid n’est qu’un révélateur et un accélérateur de la débauche des Etats (endettement), des banques centrales, de la dérégulation des marchés, de l’inversion des critères d’appréciation et de la création des bulles »… et plus encore par cette (funeste) prédiction : « Oui, la fiscalité va s’alourdir, de même que les prélèvements sociaux, alors que les contreparties sociales et de santé et les services de proximité vont continuer à être réduits. Les retraites et pensions de réversion vont être rognées au nom de slogans démagogiques (partage entre générations, par ex.), alors qu’il s’agit de combler les gaspillages de l’Etat. »

Funeste présage sur une France que, malgré toutes les épreuves qu’elle imposa au natif d’Oran qu’il resta jusqu’à son dernier souffle, malgré toutes les trahisons politiques successives de nos dirigeants, malgré la rage qui était la sienne et l’écœurement, qui prenait chez lui la place de la révolte, pour nos élites politico-médiatico-moralistes, Jean-Pierre Rondeau aima toujours. Passionnément. 

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lundi, 14 mars 2022

ESPAGNE : LA DROITE NATIONALE ENTRE POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS UN GOUVERNEMENT RÉGIONAL

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Xavier Eman Présent cliquez ici

C’est une petite révolution dans le paysage politique ibérique. Le parti nationaliste espagnol Vox va en effet faire pour la première fois son entrée dans un gouvernement régional, dirigé par la droite en Castille-et-Léon (centre), ont annoncé jeudi 10 mars cette formation et le Parti Populaire (PP, droite).

«Nous sommes parvenus à un accord de législature avec Vox (…) qui va permettre l’entrée en fonction d’un gouvernement stable et solide», a déclaré sur Twitter le président sortant de cette région, Alfonso Fernandez Mañueco (PP), qui va pouvoir être reconduit dans ses fonctions grâce à cet accord.

Vox a indiqué de son côté qu’il détiendrait la vice-présidence du gouvernement de cette région proche de Madrid, qui dispose, comme les autres régions d’Espagne, de très larges compétences dans ce pays très décentralisé.

Lors d’un scrutin anticipé en février en Castille-et-Léon, remporté par le Parti Populaire (PP) mais sans majorité absolue, Vox avait totalisé 17,6% des suffrages et 13 sièges de députés régionaux sur 81 (contre un seul au dernier suffrage).

Le parti socialiste au pouvoir en Espagne a évidemment immédiatement dénoncé, des trémolos scandalisés dans la voix, l’entrée de Vox au sein de ce gouvernement régional, qualifiant l’accord avec le PP de «pacte de la honte»

Il ne reste plus qu’à espérer que cette expérience « d’union des droites » soit plus probante et efficace que celles, par exemple, qu’a pu connaître l’Italie et qui ont abouti à des fiascos tant pratique qu’idéologique.

 

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dimanche, 13 mars 2022

L’Europe piégée par l’Allemagne

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Dans un contexte de tensions géopolitiques entre la Russie et les États-Unis, le choix allemand de sortir du nucléaire risque de se traduire par une forte hausse des prix payés par les consommateurs européens. Frédéric Paya, dans Valeurs actuelles dresse un état des lieu.

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vendredi, 11 mars 2022

Le bon sens d’Andreï Makine

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L’académicien franco-russe, prix Goncourt 1995, s’afflige de voir l’Ukraine transformée en « chaudron guerrier ». Il se défend d’être pro-Kremlin et regrette « une vision manichéenne qui empêche tout débat et toute compréhension de cette tragédie ». Pour l’écrivain, un cessez-le-feu nécessite la prise en compte du point de vue russe. Il affirme que -à tort ou à raison-  le bombardement de Belgrade par l’Otan en 1999 sans feu vert des Nations unies a été vécu par les Russes et leurs dirigeants comme « une humiliation et un exemple à retenir ». L’homme de lettres déplore de même que l’Union européenne n’ait pas condamné le bataillon Azov, qui, selon lui, revendique une idéologie néonazie et fournit ainsi un prétexte à la propagande du Kremlin et à ses amalgames. « L’Europe est un Titanic qui sombre et d’un pont à l’autre, on se bat », se désole Andreï Makine.

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Source : Le Figaro 11/03/2022

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L’Europe au cœur du conflit

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La guerre déclarée par les Russes à l’Ukraine a déclenché une réprobation quasi planétaire et un lot inédit de sanctions économiques destinées à mettre la Russie de Poutine à genoux.  Les Européens sont évidemment les premiers visés pour la bonne raison que nos économies dépendent en partie du gaz et du pétrole russe. Le Nouvel économiste dresse un premier état des lieux.

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jeudi, 10 mars 2022

Patriotisme, souveraineté, nation

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Natacha Polony, dans la dernière livraison de Marianne, pose la question de savoir que ce qui vaut pour l’Ukraine vaut-il également pour la France ? Histoire de nous préciser avec justesse ce qu’implique les notions de patriotisme, de souveraineté et le recours nécessaire à la nation. En ces temps de confusion politique et mentale, une petite explication de texte ne fait pas de mal.

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Les russes boucs émissaires universels

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Etienne Defay

 L’invasion militaire de l’Ukraine par les forces armées russes a provoqué une mobilisation internationale inégalée depuis des décennies. Pour certains, la situation a des allures de guerre froide ressuscitée avec le retour de lz menace des chars russes qui « sur ordre du Kremlin peuvent franchir le Rhin » pur reprendre la chanson du chateur antisoviétique Jean-Pax Méfret.

Mais la situation est loin d’être comparable. Seule l’Ukraine est concernée et l’empire soviétique, du moins l’emprise de la Russie sur les pays de l’Est, se réduit comme peau de chagrin. Autre différence profonde, l’omniprésence des réseaux sociaux permet à l’opinion publique de suivre cette guerre en temps réel. En suivant les bons canaux et les bons réseaux, on peut suivre cette guerre comme on le ferait d’une série américaine. Las. Les injonctions émotionnelles ont pris le pas sur le recul et la raison. Entre les traditionnels va-t-en- guerre du centre-gauche qui préconisent une guerre totale face à la Russie comme ils avaient incité à intervenir en Libye avec le succès qu’on leur connaît et les ministres bien à l’abri derrière un studio de radio annonçant à qui voulait l’entendre que nous mènerions une guerre économique, force est de constater que la raison a déserté.

On soutient l’Ukraine comme on a boycotté les JO de Pékin, marché pour le climat, milité pour les trois doses de vaccins, lutté contre le retour des heures sombres et la menace fasciste. En bref, on a besoin de cause pour maintenir un pouvoir en place. Cette cause, aujourd’hui c’est le bouc émissaire, à l’ instar des lapidations publiques où chacun pouvait apporter sa pierre à l’exécution, il fait bon de se montrer en train de persécuter du Russe. Ainsi, chez nos voisins belges, on coupe les bourses des étudiants russes. A Toulouse, on pousse le directeur d’un théâtre à la démission en voulant le forcer à prendre position. On déprogramme le Bolchoï, on menace les restaurants russes, on lance des cocktails molotov contre leurs institutions. Au nom des droits de l’homme, on exclut la Russie de la Coupe du monde de football devant se jouer au... Qatar ! Il n’est venu à l’idée de personne que le simple fait de jouer au Qatar était une gifle administrée à ces mêmes droits de l’homme. Mais ce n’est pas tout, les chats russes sont privés de compétition internationale et les athlètes handicapés de ce pays privés de Jeux paralympiques. Au nom du bien évidemment.

Dans ce contexte, la commission européenne par la voix d’Ursula von der Leyden a interdit sur le territoire européen la chaîne RT et le média Sputnik. En cause ? Le fait qu’ils seraient un vecteur de la propagande russe. Passons sur le fait qu’en matière de propagande, le service public français n’a rien à envier au Kremlin pour nous interroger sur les motivations.

Comment reprocher à un pays son régime autoritaire en prenant des décisions de censeurs ? Comment ne pas s’interroger sur ces dizaines de journalistes professionnels sans emploi du jour au lendemain et marqués à vie du sceau de la trahison ? « J’ai perdu 90 % de mes revenus, globalement mes confrères de la presse mainstream me recommandent de changer de carrière » confie, abattu, l’un d’entre eux. Il est à l’évidence plus facile de martyriser des journalistes et des athlètes handicapés qu’affronter l’armée russe. Il est plus facile d’appeler les Français à se priver de chauffage depuis une station de ski huppée que de se retrouver face à un char...

Source : Présent 10/03/2022

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Sanctions économiques : l’Europe va en payer la note

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Jean Terrien, dans le dernier numéro de Rivarol nous livre une analyse lucide des conséquences engendrées par les sanctions économiques contre la Russie. En un mot comme en cent, ce sont bel et bien les Européens qui vont en faire les frais, pour ne pas dire en régler la facture. Et certainement pas les Américains qui disposent des ressources énergétiques nécessaires (gaz et pétrole). Une fois de plus l’Europe va payer cher sa vassalité envers cette Amérique qui cherche à imposer un modèle économique destiné à tuer les peuples, araser les cultures et réduire l’homme à n’être qu’un simple consommateur. 

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Source : Rivarol 9/03/2022

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mercredi, 09 mars 2022

Le prix de la guerre

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Gaëtan de Capèle

Quel sera le prix à payer pour stopper la folie expansionniste de Vladimir Poutine ? Deux semaines après l’invasion de l’Ukraine, et alors que l’escalade des sanctions n’est pas achevée, on commence à mesurer les répercutions du conflit. Elles prennent la forme d’un choc énergétique géant, qui fait qui fait craindre le retour de la stagflation, ce monstre économique combinant flambée des prix et faible croissance, douloureusement expérimenté dans les années 1970. La première partie de l’équation est déjà sur la table : la hausse vertigineuse des cours du pétrole et du gaz prend particuliers et entreprises à la gorge. Mais l’État veille : à circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles, il en épongera une partie. Comme il a épongé la crise des « gilets jaunes », puis la crise sanitaire, puis l’augmentation des prix de l’électricité. L’art de la politique étant de faire des choix, libre au gouvernement de se donner pour mission de protéger les Français contre tout, y compris l’inflation. Mais, dans la situation financière calamiteuse du pays, écrasé sous 2 800 milliards de dettes, il a en retour le devoir d’expliciter comment seont financées ces dépenses exponentielles qui nous mènent au bord du gouffre. Non pas en faisant miroiter les frutis d’une croissance hypothétique, mais en précisant à travers quelles économies et surtout quelles réformes. Cette obligation vaut pour tous les candidats à la présidentielle, aussi prodigues les uns que les autres.

À côté de ces mesures de court terme, le cataclysme ukrainien impose une réflexion de fond sur la politique énergétique européenne. L’Allemagne démontre ce qu’il en coûte de renoncer à sa souveraineté par idéologie, pour confier son approvisionnement à la Russie de Poutine. L’abandon du nucléaire par Berlin fut une faute économique et politique impardonnable. Après s’être imprudemment engagée sur le même chemin, la France a fini, in extremis, par reprendre ses esprits. Il était temps : la guerre en Ukraine nous confirme que le grand basculement sans garde-fous vers le tout-renouvelable est un piège mortel.

Source : Le Figaro 9/03/2022

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lundi, 07 mars 2022

L’Europe, un continent de profiteurs

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Pendant des décennies, sa défense a été soutenue par l'Amérique. Sur le plan économique, l'Europe s’est appuyée sur les innovations venues d’ailleurs pour suivre ses rivaux. La décision de Poutine d’entrer en guerre a fait naître un sentiment d’unité parmi un ensemble de gouvernements rivaux qui se chamaillent plus souvent au sein d’une union imparfaite. Le Nouvel Economiste  dresse ici un état des lieux qui prête à réfléchir. L’Europe a encore du chemin à parcourir.

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samedi, 05 mars 2022

Ben… il est passé où le covid ?

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Thierry Bouclier

Il a disparu de l’actualité aussi vite qu’il était apparu. Après avoir tenu la tête d’affiche pendant deux longues années, le Covid s’est éclipsé. Progressivement au cours du mois de janvier et des premiers jours de février, puis complètement à partir de l’offensive russe en Ukraine. Mais pourquoi n’en parle-t-on plus ? La réponse se veut aussi logique qu’évidente : tout simplement parce que l’épidémie est sur le point de se terminer. CQFD ! Or, il n’en est rien pour l’instant. « On peut débattre de tout, sauf des chiffres », nous a enseigné le gouvernement. Alors parlons chiffres. Du 1er mars au 31 décembre 2020, le Covid aurait fait, selon les statistiques officielles, 64 632 décès, soit 211,11 morts quotidiens. Du 1er janvier au 31 décembre 2021, le nombre de victimes s’élèverait à 59 109, soit 161,94 par jour. Et du 1er janvier au 28 février 2022, 14 626 morts (7 190 en janvier et 7 436 en février), soit 247,89 morts par jour. En d’autres termes, plus personne ne parle du Covid à un moment où celui-ci n’a jamais causé autant de décès. Cette si- tuation paradoxale contient deux enseignements.

Le premier démontre l’inutilité du pass vaccinal et de la « vaccination » elle-même. Avec ou sans pass, avec une population « vaccinée » ou non, la moyenne des décès quotidiens reste relativement stable, avec même une augmentation depuis deux mois. 138 367 décès depuis le 1er mars 2020, soit 189,54 par jour. Malgré un virus actuel nettement moins virulent que ceux d’origine, et le fait que les services de santé ont remédié à leur impréparation du printemps 2020, le nombre de décès ne diminue pas. Le virus existe et il conti- nuera peut-être longtemps d’exister. « Le vaccin empêche les formes graves » claironnent, à l’unisson, le gouvernement et les médias depuis l’été dernier. C’est entendu ! Les malades meurent toujours autant, mais ils ont la satisfaction de mourir... sans forme grave.

Le second enseignement est que ce virus, bien réel et qui cause des morts, a pris une place disproportionnée dans nos vies uniquement parce que cela a été voulu. Et il suffit de ne plus en parler pour que chacun pense qu’il a disparu, alors qu’il est toujours là dans les mêmes proportions. Pendant pratiquement deux ans, la stratégie gouvernementale, relayée par les médias, a été celle de la psychose et de la terreur. A chaque instant, les Français devaient avoir peur de mourir du Covid. Du lundi au dimanche, matin, midi et soir, il a donc fait, sans relâche, la une de l’actualité. Reportages dans les hôpitaux. Chiffres alarmistes. Images boulever- santes. Commentaires catastrophistes. Statistiques mortifères. Rien n’a man- qué à l’entreprise de sidération.

Et subitement, la stratégie a changé. Il faut désormais rassurer. Apercevoir la fin du tunnel. Tourner la page. Et parvenir à la conclusion : le gouvernement a vaincu le virus. Grâce à sa politique et aux efforts de chacun, et malgré la résistance de quelques non vaccinés, il en est venu à bout. Les mesures de restriction vont pouvoir être levées et les Français vont retrouver leur vie d’avant.

Emmanuel Macron a gagné la guerre dont il avait parlé dans sa première allocution télévisée du printemps 2020. Au président sortant, la patrie reconnaissante ! Mais un nouveau danger a surgi. Il vient de Russie. A une nouvelle menace doit correspondre une nouvelle peur qui va maintenant occuper l’ esprit des Français. Mais que ces derniers se rassurent. Comme pour le Covid, Emmanuel Macron est là pour les protéger. Une protection qui doit durer. D’où la nécessité de sa réélection !

Source : Présent 3/03/2022

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Le bilan Macron: un carnage pour la France !

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Patrick Jardin Riposte laïque cliquez là

Ça y est, le poudré s’est enfin et malheureusement déclaré candidat à la présidentielle. Évidemment tout le monde s’en doutait, mais chacun à la fois le redoutait et espérait que dans une lueur de bon sens il renonce au dernier moment. C’est donc l’heure, au moment où il veut se soumettre au vote des Français, de faire le bilan. Ce bilan est lourd, très lourd car malheureusement pour la France et les Français, en cinq ans il a pratiquement tout raté !

Je commencerai par un sujet qui me tient particulièrement à cœur :

• L’immigration légale et illégale. Si son niais de prédécesseur avait déjà bien chargé la barque, lui a laissé 2 250 000 immigrés, sans compter les illégaux, pénétrer sur notre sol, sans se soucier ni de savoir d’où ils venaient, ni quelles étaient leurs formations. Sans savoir ce que nous allions faire de tous ces gens qui, au passage, ne fuient pas leur pays, mais viennent uniquement chercher chez nous les largesses de nos aides sociales, permettant ainsi d’assécher ces caisses sociales qui ne peuvent plus intervenir pour les véritables Français de souche, sans jamais renvoyer chez eux ces tristes sires !

• La violence qui est exponentielle et qui rend notre pays en véritable coupe-gorge. Malheureusement cette violence est directement la conséquence de l’immigration. Ces gens ne connaissent pas nos mœurs et nos coutumes, et pour un oui ou pour un non, n’hésitent pas à égorger, décapiter, violer (est-ce la conséquence de leur venue sans leurs femmes ?). Bref Macron a transformé la France en véritable Bronx où il devient impossible de se promener passer 21 heures !

• La dette : Hollandouille avait déjà creusé le fossé. Sous Macron, c’est devenue abyssal. Jugez plutôt, 875 MILLIARDS ! Je ne sais pas comment nos enfants vont s’y prendre pour rembourser, mais je suis certain que si nous ne trouvons pas un moyen de passer l’ardoise magique, ils seront condamnés à travailler toute leur vie pour boucher le trou créé par cet inconscient. Et si par malheur il venait à être réélu, il a déjà indiqué qu’il aiderait les entreprises impactées par la guerre en Ukraine. Avec quel argent ? Avec celui qui viendra inexorablement grossir les 875 milliards !

• La réforme des retraites qu’il s’était engagé à faire a été mise sous le chapeau de façon à refiler la patate chaude au suivant ;

• La suppression de nos libertés et la censure : durant ce quinquennat on nous a empêchés non seulement d’aller et venir selon nos envies, mais en plus ce quinquennat a été le quinquennat de la censure par la presse aux ordres du pouvoir, qui le lui rend bien en l’abreuvant d’argent frais !

• La justice : La justice de notre pays est devenue complètement POURRIE et je suis bien placé pour en parler, moi qui suis le procès des attentats de Paris, et qui ai déposé une plainte contre l’immonde (l’affaire devrait être plaidée lorsque tout le monde aura oublié, dans un an !) ;

• L’armée : Notre armée ne représente plus rien. Elle est sous-motorisée, sous-armée et en cas d’agression, en 48 heures, l’affaire serait réglée. D’où le départ suite à une énième réduction de crédit du général de Villiers ;

• L’enseignement : Là c’est une véritable catastrophe. Vous retrouvez en secondaire des élèves qui ne savent ni compter ni écrire une lettre sans faire de fautes toutes les deux phrases, et lisent avec beaucoup de difficulté. Nos écoles supérieures qui dans le temps étaient parmi les mieux classées traînent désormais dans les profondeurs des classements internationaux !

• Le pouvoir d’achat des Français : qui chute lamentablement et surtout celui de ceux qui ont en charge de donner à manger aux Français. Au premier rang, les agriculteurs, les marins pêcheurs, alors qu’on n’hésite pas à faire rentrer en France des produits étrangers qui pour la plupart ne valent rien ! Le coût de l’essence composé à 90 % de taxes en tous genres et que vous laissez filer sans vous y intéresser !

• La police qui n’ose plus mettre un pied dans les quartiers islamisés où règne le marché de la drogue et qui se fait incendier sans pouvoir répliquer ;

• Rabaissement de la France. À chacun de vos voyages vous n’avez pas hésité à critiquer la France et les Français en les rabaissant comme s’ils étaient responsables de tous les maux de la terre et dont vous êtes pourtant le Président.

• Rabaissement de la fonction présidentielle. Un vrai Président doit savoir tenir son rang et en se rendant coupable de danser avec des jeunes torse nu (pour la plupart africains) bras dessus bras dessous, qui vous enlaçaient par la taille, vous avez ridiculisé votre fonction !

• Face à TOUS les autres chefs d’État, vous passez pour une bille. Vous avez voulu courtiser Trump, qui n’a pas hésité à vous ridiculiser en vous époussetant, vous étiez aux ordres de la grosse Merkel, et maintenant vous continuez à vous ridiculiser en nous annonçant que suite à votre discussion avec Poutine, vous avez réussi à lui faire admettre d’épargner les civils. Dans la nuit, celui-ci, je ne sais pas si c’est pour vous ridiculiser, a doublé les bombardements. En réalité vous ne maîtrisez RIEN, et par votre action, vous avez contribué à ce que la France ne représente plus rien dans le monde. En politique étrangère, tout le monde désormais se fout de la position de la France qui doit être tombée au 8e rang mondial. C’est une honte !

• VENTE D’ALSTOM. Là vous avez réussi une rare performance : vous avez vendu ce fleuron de l’industrie française et l’avez douteusement laissé partir… pour la racheter 2 ans après, le double du prix que vous l’aviez vendu, mais amputé d’un bon tiers de ses activités. Espérons qu’une enquête sera diligentée pour cette infamie !

• Enfin j’ai gardé le meilleur pour la fin : votre gestion CATASTROPHIQUE de la crise sanitaire. Il est vrai que pour cela vous n’avez pas été aidé par les branquignoles que vous avez nommés en tant que ministres : entre la connasse qui ne savait pas mettre un masque et qui disait que cela ne servait à rien, avant de se dédire complètement la semaine suivante, le jeune cadre paraissant dynamique qui se dit médecin, mais qui n’a jamais dû exercer de sa vie, et votre Premier sinistre avec sa tronche de croque-mort, c’était à celui qui allait être le plus con, et qui prendrait la plus bête des décisions, comme l’interdiction de prendre un café debout tout en l’autorisant assis !

ENFIN ET C’EST INADMISSIBLE, vous avez dressé les Français vaccinés contre les non vaccinés, que vous n’avez d’ailleurs pas hésité à exclure de la nation tout en voulant continuer à les emmerder ! J’espère simplement que ces 25 % ne vous apporteront pas leurs voix puisque vous avez décidé de les exclure !

Monsieur le Président, j’ai bien compris que vous n’en avez rien à foutre de la France et des Français, qui j’espère, vous le rendront bien. Vous avez conduit la France d’échec en échec, c’est d’ailleurs peut-être la raison de votre déclaration tardive, et par écrit, n’osant peut-être pas le faire les yeux dans les yeux avec les Français. Je sais que ce qui vous motive, c’est une Europe fédérale, qu’évidemment vous dirigeriez, mais voilà, en France, il y a des patriotes, dont je fais partie, qui ne veulent pas de cette solution et qui tiennent par-dessus tout à leur pays.

LA France à ses mœurs et coutumes, et surtout à son indépendance. C’est pour cela, malgré les sondages bidonnés qui vous positionnent à 29 % (je pense que c’est de la simple propagande), que j’espère que les Français ne vous apporteront pas leurs voix car « si un homme te trompe une fois honte à lui, s’il  te trompe deux fois, honte à toi ».

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vendredi, 04 mars 2022

Poutine réveille les ambitions européistes

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Ivan Rioufol

L’Union européenne cherche à imposer son pouvoir supranational en tirant profit  du conflit russo-ukrainien. Elle voit, dans la déraison de Vladimir Poutine, l’opportunité de se présenter en rempart pour pour les démocraties et en puissance guerrière. L’UE a débloqué 450 millions d’euros, puisés dans le fonds « Facilité européenne pour la paix » (sic), pour offrir des armes létales à l’Ukraine envahie. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, a interdit la diffusion sur l’Europe des chaînes russes RT et Sputnik. Elle a choisi d’accélérer l’adhésion à l’Union du pays agressé: «Ils sont des nôtres », a-t-elle répondu au président Volodymyr Zelensky qui demandait l’intégration de l’Ukraine « sans délai ». Emmanuel Macron, président pour six mois de l’Europe, entend mener sa campagne, ouverte de facto, sur le thème de l’« Europe souveraine ». Mais les dirigeants décident dans leur entre-soi.

Il y a une indécence chez les européistes, partisans de l’unification, à forcer l’histoire sur le dos d’une crise. « Notre Europe doit (...) devenir une puissance, plus indépendante, plus souveraine (...). Notre défense européenne doit franchir une nouvelle étape », a déclaré mercredi soir le chef de l’État dans une dramaturgie guerrière dont il se veut le héros. Cependant, la « révolution européenne » annoncée par la macronie n’est pas celle à laquelle les Français aspirent. Ils l’auraient fait savoir. Il est anormal que ce soit l’Europe qui décide de sanctionner des télévisions accusées de « propagande ». En France, ce rôle aurait dû revenir à l’Arcom (ex-CSA), qui régule les autorisations de diffusion. Il est certes rassurant d’observer l’UE, défiée par la démentielle violence russe, se rendre compte de son angélisme. Mais ce réveil n’autorise pas le coup de force institutionnel.

Légitime est l’émotion suscitée, dimanche, par la menace proférée par Poutine de frappes nucléaires. Cependant, les puissants ne peuvent se laisser aller à la panique. Il est heureux que l’Europe du « soft power » et du désarmement veuille prouver sa résistance face à Moscou. Toutefois les dirigeants laissent voir parfois leur manque de discernement. Entendre Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, rappeler au « dictateur » que « l’Otan est une alliance nucléaire » est une manière puérile de se placer mimétiquement sur le terrain de la montée aux extrêmes. Il est possible que Poutine bluffe avec la mise en alerte de sa force de dissuasion, après avoir menacé l’Occident de « conséquences auxquelles vous n’avez jamais été confrontés dans votre histoire ». Mais les autocrates paranos font souvent ce qu’ils disent. En finir avec l’« apaisement » n’oblige pas à attiser les braises.

La posture des boutefeux anti-Poutine masque leur lâcheté. Leur démonstration de force ne peut faire oublier leur « esprit munichois », c’est-à-dire leur capitulation, dès qu’il s’agit de combattre l’islam radical et sa conquête de l’Europe. C’est la même UE, ardente contre la Russie orthodoxe, qui s’est soumise au monde islamique et à ses exigences, notamment au Kosovo. Jamais Bruxelles n’a fait preuve d’intransigeance contre des États musulmans déstabilisateurs des démocraties occidentales. La décision des instances internationales du football (UEFA, Fifa), lundi, d’exclure la Russie de la Coupe du monde 2022 au Qatar vient rappeler que ce dernier pays finance l’islamisme exporté. Poutine doit être tenu pour responsable de l’agression insensée contre l’Ukraine. Mais les pyromanes sont aussi à Paris, Bruxelles, Washington, etc. Au bout du compte, le monde chrétien déchiré s’affaiblit.

Dramatisation

« La guerre en Europe est là, sous nos yeux », dit Macron. Elle est, pour l’instant, entre la Russie et l’Ukraine, démocratie naissante
et encore imparfaite. Ces pays frères se déchirent à propos d’une possible extension des bases militaires de l’Otan. Depuis la chute de l’URSS, en 1991, l’Alliance atlantique s’est installée, à leurs demandes, dans douze anciens pays communistes alentour de la Russie. Or celle-ci refuse, à ses portes, la perspective d’une nouvelle présence américaine armée, conformément à des engagements oraux qui auraient été pris à l’époque. Les termes du contentieux sont donc délimités, même si Poutine a commis la faute de provoquer le monde libre. Pourtant, ce conflit local est prêt à prendre une envergure internationale, voire apocalyptique, si rien ne vient calmer les surenchères hystériques entre un paria humilié par ceux qu’il appelle « les Puissants » et une UE ectoplasmique soucieuse de démontrer qu’elle sait être méchante. Il est curieux, à ce stade, de noter les mêmes mécanismes manichéens observés durant la crise du Covid : celui qui cherche à prendre une distance pour analyser le conflit ukrainien et ses causes prend le risque de subir le même flot d’injures des mêmes lyncheurs qui ne supportaient pas non plus une approche critique de la politique hygiéniste. C’est d’ailleurs le drapeau ukrainien qui est apparu un temps sur l’application gouvernementale Tous Anti Covid, en signe de solidarité...

Macron se comporte lui-même davantage en homme de guerre qu’en négociateur de paix. Le chef de l’État, président de l’UE, doit être soutenu dans son dialogue jamais rompu avec Poutine. Mais il dissimule mal sa tentation d’instrumentaliser la crise pour consolider, en guise de campagne électorale, son image de président protecteur d’un virus puis d’un despote. Quoi de plus commodes que des états d’exception toujours renouvelés autour d’une union nationale ? Ces situations confortent le chef et rendent les débats inaudibles. Or rien n’obligeait Macron à nationaliser ce conflit local en diffusant, lundi, un « message aux armées » dans lequel il explique : « Je sais pouvoir compter sur vous. » C’est dans ce contexte belliqueux que Bruno Le Maire s’est cru autorisé, mardi, à rappeler la détermination de l’Europe à « livrer une guerre économique et financière totale à la Russie (...) et provoquer l’effondrement de l’économie russe ». Le ministre de l’Économie a reconnu par la suite que «le terme de guerre était inapproprié et ne correspond pas à notre stratégie de désescalade ». Mais ce dernier mot n’a pas été repris par Macron.

Changement d’époque

« Ces événements (...) sont le signal d’un changement d’époque », assure Macron, qui veut croire à sa vision mondialiste et européiste. Or, avec l’Ukraine, c’est le réveil d’un peuple et d’une nation qui s’observe.

Source : Le Figaro 4/03/2022

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