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lundi, 25 septembre 2023

Prise de parole de Pierre Cassen - Fête du cochon du PdF Bretagne

L'intervention de Pierre Cassen, le 10 septembre dernier, au cours de la Fête du cochon du PdF Bretagne.

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Alain Escada - Le point sur la dissolution de Civitas

En introduction de sa conférence « La doctrine sociale catholique face au chaos et à la tyrannie », donnée à Paris le 9 septembre 2023 sur invitation d’E&R Île-de-France, le président de Civitas Alain Escada a tenu à faire le point sur les menaces de dissolution pesant sur Civitas. ERTV vous propose cette vidéo en avant-première !

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Source : E&R

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Ukraine : histoire du massacre d’un peuple

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Le sort de la nation ukrainienne, et la manière impitoyable dont elle est sacrifiée par ses parrains d’outre-Atlantique, donnent la mesure la plus tangible de l’intensité du conflit dont ce pays est le théâtre, le mercenaire et la victime. Depuis que les négociations de paix de mars 2022 ont été annulées par l’intervention de Boris Johnson au nom de l’OTAN, les pertes humaines de cette guerre sont directement imputables à ceux qui ont voulu sa poursuite à n’importe quel prix. Elles sont colossales et augurent d’un désastre historique.

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Source : Antipresse

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dimanche, 24 septembre 2023

Marine Le Pen accusée de népotisme : est-elle la seule ?

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Camille Galic

Une attaque stupide

Attaqué de toutes parts car président du Front national, Jean-Marie Le Pen déplorait naguère de devoir ingurgiter « tous les matins un bol de crapauds au petit déjeuner ». Même si elle a récemment renoncé à sa fonction pour ne présider que le groupe parlementaire RN à l’Assemblée nationale, sa fille et « successeuse » n’est pas mieux lotie. Le remboursement anticipé du prêt russe qu’elle avait obtenu en 2017 — après refus catégorique de toutes les banques françaises — n’empêche pas les accusations sur sa proximité avec Poutine et, visiblement inquiet du score des nationaux aux prochaines élections européennes, Olivier Marleix, président du groupe LR au Palais-Bourbon, a lourdement daubé le 19 septembre au micro de France Info sur le népotisme pratiqué par Marine Le Pen puisque « sa nièce Marion Maréchal est la tête de liste de Reconquête ! et son neveu par alliance Jordan Bardella tête de liste du RN ».

Accusation stupide. Non seulement la « candidate naturelle » du RN à la présidentielle de 2027 est totalement étrangère aux choix électoraux de Reconquête !, mais elle aurait évidemment préféré que Jordan — compagnon de sa nièce Nolwenn, fille de sa sœur aînée Marie-Caroline —, qui était présenté dans les sondages comme le gagnant des européennes devant la liste macroniste, n’eût pas à subir la concurrence de Marion qui lui enlèvera forcément des voix, et risque de faire passer le RN en deuxième position.

Des « fils ou filles de » aux commandes

Accusation indécente surtout, parce que, outre le clan Le Pen (Marie-Caroline fut conseiller régional et le second époux de celle-ci, Philippe Olivier, est eurodéputé depuis 2019, Marion elle-même ayant été élue à 22 ans dans le Vaucluse aux législatives de 2012), les dynasties politiques pullulent en France, ne serait-ce parce qu’il est fréquent, et assez naturel, de vouloir suivre les traces familiales — comme l’avaient fait le Toulousain Dominique Baudis et le Niçois Jacques Médecin, tous deux maires de grandes villes, héritiers des fauteuils de leurs pères, Pierre Baudis et Jean Médecin.

Pour ne considérer que les contemporains, on compte ainsi parmi les fils, filles ou femmes de :

  • Pierre Joxe, fils du calamiteux Louis, artisans des Accords d’Évian, ministre d’État et des Affaires algériennes sous De Gaulle, et lui-même pilier des gouvernements du double septennat Mitterrand — il trônait à l’Intérieur lors de la vraie-fausse profanation de Carpentras dont il assura la mise en scène anti-FN en 1990. Ce qui ne l’empêcha pas d’accéder ensuite à la présidence du Conseil constitutionnel.
  • Jean-Louis Debré, fils du Premier ministre gaullien Michel Debré, ministre de l’Intérieur dans le gouvernement Juppé et plus tard président du conseil Constitutionnel.
  • Bernard Debré, autre fils de Michel, médecin urologue mais choisi comme ministre de la Coopération par Edouard Balladur.
  • Jean-Pierre Cot, député socialiste et ministre de la Coopération et du Développement dans un gouvernement Mauroy après son père Pierre Cot, ministre de l’Air sous Léon Blum.
  • Jean-de Gaulle, petit-fils de l’illustre Charles, député RPR des Deux-Sèvres puis de Paris, vice-président du Conseil régional de Poitou-Charentes (1992-94), député et vice-président UMP de l’Assemblée nationale (1995-97).
  • Charles de Gaulle, frère du précédent, membre de l’UDF, du Mouvement pour la France puis du Front national qui en fera un député européen de 1993 à 2004 (difficile dans ce cas de parler de népotisme).
  • Gilbert Mitterrand, fils de François, député socialiste de la Gironde.
  • Jean-Christophe Mitterrand, frère du précédent, surnommé Papamadi et conseiller à l’Élysée pour les affaires africaines.
  • Françoise de Panafieu, député de Paris puis ministre du Tourisme dans le premier gouvernement Juppé après son père François Missoffe, qui avait détenu de multiples portefeuilles sous les présidences de De Gaulle.
  • Alain Pompidou, fils du président Georges Pompidou, eurodéputé de 1989 à 1999.
  • Jean-Michel Baylet, fils de Jean, député-maire radical de Valence d’Agen, lui-même maire de Valence d’Agen, député puis sénateur, président du Conseil général du Tarn-et-Garonne, président du Parti radical et ministre de l’Aménagement du Territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales dans le gouvernement Valls. Également PDG du groupe La Dépêche, poste hérité de sa mère Evelyne Isaac, il est depuis 2018 l’influent président du Syndicat de la Presse quotidienne régionale.
  • Roselyne Bachelot, fille du député gaulliste Jean Narquin, député du Loir-et-Cher dont elle hérita le siège en 1988, sœur de Jean-Yves Narquin, ancien maire de Villedieu-le-Château, et ex-belle-sœur du Dr François Bachelot, député FN de la Seine-Saint-Denis, cette pharmacienne a réussi l’exploit d’occuper divers postes ministériels sous les présidences de Chirac, de Sarkozy et de Macron, en dernier lieu la Culture.
  • Michèle Alliot-Marie, fille du maire de Biarritz Bernard Marie, et elle-même ministre sous Chirac puis Sarkozy de la Défense, de la Justice et des Affaires étrangères.
  • Henri Giscard d’Estaing, fils de VGE, patron du Mouvement des Jeunes Giscardiens et plus jeune conseiller général jamais élu (dans le Loir-et-Cher, où Valéry possédait un château).
  • France Jamet. Fille d’Alain Jamet, conseiller régional et ancien premier vice-président du Front national, nièce du journaliste et essayiste Dominique Jamet, ancien directeur de la Bibliothèque nationale de France et elle-même militante du FN à 13 ans, elle est élue au Parlement européen en 2019.
  • Dominique Estrosi-Sassone, fille de Jean Sassone (1931-2006), adjoint au maire de Nice, et épouse (divorcée) du maire de Nice Christian Estrosi, qui l’aida néanmoins à devenir vice-présidente du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, sénateur UMP puis LR de ce département en 2014 et présidente de l’office public de logement social Côte d’Azur Habitat. Idéal pour pratiquer le clientélisme.
  • Jean Sarkozy. Fils de Nicolas, il est élu à 22 ans en 2008 conseiller général de Neuilly-Sud, fief paternel, puis président du groupe UMP-Nouveau Centre-Divers Droite au Conseil général des Hauts-de-Seine et se porte en 2009 candidat à la présidence de l’EPAD, organisme-clé chargé de l’aménagement urbain et de l’attribution des marchés immobiliers au sein du quartier d’affaires de La Défense, le plus « riche » d’Europe. Malgré le plein soutien de l’Elysée, la manœuvre échouera et il abandonnera la politique après son mariage avec Jessica Sebaoun, héritière de l’empire Darty.
  • Martine Aubry, fille de Jacques Delors (ministre de l’Economie et des Finances sous Mitterrand de 1981 à 1984 puis président de la Commission européenne de 1985 à 1995), cette énarque sera elle-même ministre du Travail dans le gouvernement Bérégovoy puis dans le gouvernement Jospin (on lui doit les « 35 heures » et la CMU). Ensuite Premier secrétaire du Parti socialiste, elle est depuis 2001 maire de Lille.

Insoumis mais endogames

La liste, que nos lecteurs complèteront, est loin d’être exhaustive. Et l’on n’oubliera pas qu’à l’extrême gauche, népotisme et endogamie règnent aussi : aux législatives de 2022, Jean-Luc Mélenchon fit ainsi élire son gendre Gabriel Amard, dans la 6e circonscription du Rhône, s’il eut moins de chance avec sa compagne maghrébine Sophia Chirikou qu’il avait imposée dans la 6e de Paris, où elle se fit étendre. En revanche, persuadé que deux mandats législatifs valent mieux pour faire bouillir la marmite, l’Insoumis Alexis Corbière parvint à faire élire son épouse chilienne Raquel Garrido. Sous Hollande, le couple de Verts Jean-Vincent Placé et Cécile Duflot s’étaient mutuellement fait la courte échelle pour obtenir des maroquins ministériels.

Tactique aujourd’hui suivie, au sein de la Macronie, par le couple pacsé Gabriel Attal/Stéphane Séjourné : à 33 ans à peine, le premier a décroché le périlleux mais prestigieux ministère de l’Éducation nationale et le second, déjà promu secrétaire général du groupe Renaissance, conduira l’an prochain la liste présidentielle aux élections européenne.

Et puis, au fait, le député LR d’Eure-et-Loir Olivier Marleix, le grand donneur de leçons, n’a-t-il pas lui-même de qui tenir ? Papa n’est autre qu’Alain Marleix, député RPR puis UMP du Cantal et secrétaire d’État chargé des Anciens à l’Intérieur et aux Collectivités territoriales dans le gouvernement Fillon II. Bon chien chasse de race, sans doute mais, pour citer encore le patriarche Le Pen, « il ne faut pas monter au mât de Cocagne quand on a les braies sales ».

Source : Polemia

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Nagorny-Karabakh : l’Union Europeenne fait le service minimum

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« Pour l’Azerbaïdjan, le Kabarakh est un problème d’amour-propre, pour les Arméniens, c’est une question de vie ou de mort ».

 ( Andrei Sakharov, en 1989.)

 Jean-Claude Rolinat

Depuis la chute de l’URSS en décembre 1991, et les mauvais partages territoriaux issus de la défunte Union soviétique, toutes les Républiques au début de la période post-communiste, ont connu des tentatives sécessionnistes plus ou moins réussies.  En Fédération de Russie même, c’est le Tatarstan et surtout la Tchétchénie qui « ont bougé les oreilles ». Si la première est rentrée dans le rang pacifiquement, il aura fallu deux guerres pour « normaliser » la seconde. Et encore, Poutine a-t-il dû concéder une très grande autonomie au « roitelet » local, Ramzan Kadyrov, que l’on dit au plus mal.

La Géorgie a récupéré l’Adjarie, qui partait du côté de la Turquie. Mais elle peut faire son deuil, pour l’instant, de l’Ossétie du Sud qui regarde du côté de ses frères séparés du nord, et de l’Abkhazie, deux entités administratives qui se sont proclamées « Etats indépendants ». En fait, ces deux derniers territoires dépendent beaucoup de la Russie pour leur survie, comme la Transnistrie russophone, qui s’est séparée de la Moldavie, alors que cette dernière fut, un temps, tentée de rejoindre la « Mère patrie »  roumaine dont elle a été séparée, suite à la deuxième Guerre mondiale. La Moldavie a réglé pacifiquement les revendications irrédentistes de sa minorité Gagaouze – des Turcs christianisés – en lui accordant une large autonomie.

Un héritage  frontalier qui ne passe pas

L’Ukraine nous offre, avec cette stupide guerre entre deux peuples frères slaves, le triste spectacle d’une profonde querelle de frontières. S‘il est indubitable que la Crimée est majoritairement peuplée de Russes qui ont exprimé leur volonté d’être rattachés à Moscou, la ligne est moins claire dans le Donbass. Justement, les accords de Minsk - non respectés par les Ukrainiens soutenus par les Occidentaux - devaient régler pacifiquement le sort de ces provinces riches en minerais et aux populations mêlées. On attend toujours le référendum d’autodétermination initialement prévu, et on connait  la suite qui  a été donnée. Angela Merkel s’est même vantée d’avoir parrainé avec Macron, les accords de Minsk pour permettre à la clique de Zelinsky de gagner du temps !…

L’Azerbaïdjan et l’Arménie, n’ont pas échappé au conflit territorial

Théoriquement, les Etats issus de l’URSS devaient garder les frontières identiques à celles qu’ils avaient en son sein. C’est le dogme de « l’intangibilité des frontières » que le droit international prescrivait, comme si ces dernières étaient des « vaches sacrées » ! C’était faire table rase des velléités de peuples à se défaire du carcan stalinien. Ce dernier tyran, pour maintenir un semblant de cohésion dans son vaste Etat multinational, avait appliqué à la lettre la maxime de « diviser pour régner ». C’est ainsi que des Arméniens – ceux, justement du Nagorny-Karabakh enclavés en Azerbaïdjan – s’étaient retrouvés « prisonniers » d’un pays musulman, alors que les Azéris de même confession mahométane au sein du Nakitchévan, étaient séparés de leur capitale, Bakou, encastrés eux aussi, dans un  territoire étranger, en l’occurrence arménien, jouxtant l’Iran. « Pour arranger les choses » si je puis dire, il n’est pas inutile de rappeler que les Arméniens constituent un vieux peuple de religion chrétienne dont l’identité remonte à l’aube des temps, que les Azéris sont sunnites - comme une majorité de Turcs qui les soutiennent - alors que l’Iran est chiite ! Ce démarquage religieux explique en partie, mais pas seulement, le fond du conflit et les jeux d’alliances.

L’Artsakh proclame son indépendance

Le 2 septembre 1991, quelques mois avant l’éclatement de l’URSS, le Nagorny-Karabakh proclamait sa souveraineté sous le nom de « République d’Artsakh » (RHK), un nom remontant au Moyen-âge. Le 10 décembre suivant, 99,89% des électeurs se prononçaient en faveur de l’indépendance totale. Aussitôt, la guerre éclatait entre les Azéris et les Arméniens. On assistait, comme en Inde en 1947, à des pogroms et à un vaste transfert de populations. Une petite nation forte de 150 000 âmes s’étalant sur environ 7000 km², arborait son nouveau drapeau aux couleurs arméniennes, rouge, bleu et orange. Pas plus le gouvernement d’Erevan que celui d’aucun autre Etat, ne reconnaissaient cette RHK, un « Etat de facto ». Si, dans un premier temps, l’armée azérie était bousculée par les troupes régulières de l’Arménie et celles de l’Artsakh, le président Aliev allait prendre sa revanche à l’automne 2020, massivement aidé  par la Turquie - usant et abusant de drones et  de mercenaires syriens - et, étrangement, par Israël. (Sans doute trop content d’avoir un pays musulman reconnaissant son Etat, et supportant mal, peut-être, la concurrence mémorielle du peuple arménien, victime, lui, aussi, d’un génocide.) La superficie du Haut Karabakh se réduisait comme peau de chagrin, la population fuyant les territoires conquis par l’ennemi. De 160 000 habitants, les effectifs étaient réduits à 120/140 000 Arméniens. Le pire allait arriver en ce mois de septembre 2023.

La Russie, empêtrée dans le conflit ukrainien, oublie ses devoirs

La Russie était l’arbitre. Un contingent de 2000 à 2500 de ses soldats devait jouer le rôle des « casques bleus » aux limites des zones de combat. Un étroit corridor, celui de Latchin, reliait l’Arménie proprement dîte, à l’enclave. Ce modeste et bien fragile cordon ombilical a été coupé lors de la dernière, brève et violente offensive azérie. La Fédération de Russie, préoccupée par son offensive en Ukraine, a « oublié » son alliée arménienne. Pire, le premier ministre arménien Nikol Pachinian, n’a pas envoyé d’aide à ses frères séparés d’Artsakh, contrairement aux deux guerres précédentes. Il s’est dit, toutefois, prêt à accueillir 40 000 réfugiés. Pour ces derniers, comme les Pieds Noirs et les Harkis en Algérie, c’est « La valise ou le cercueil » ! Ilham Aliev, le dictateur azéri, a beau dire que son objectif est une « réintégration pacifique des Arméniens », et « une normalisation des relations avec Erevan », le bilan catastrophique de ces derniers jours de combats – 200 tués et 400 blessés selon les autorités de Stépanakert, la petite capitale   de l’Artshak - n’est pas de bon augure. Que peuvent espérer ces milliers d’Arméniens affamés, sans médicaments ou presque, dont certains lieux de culte ont déjà été saccagés, alors que les négociateurs de l’Azerbaïdjan, rencontrant les leurs à Yevlakh, à l’ouest de Bakou, exigent purement et simplement une restitution des armes et une reddition sans conditions ?

L’Europe, aux abonnés absents ?

L’institution bruxelloise, par l’intermédiaire de Charles Michel, son président – à quoi sert-il ? – et Ursula Von der Layen, présidente de la Commission, se sont bien « fendus » d’un communiqué, comme le Quai d’Orsay d’ailleurs, mais à quoi cela sert-il, si c’est pour acheter gaz et pétrole au sieur Aliev, qui finance avec ces énergies sa guerre d’extermination des Arméniens, sous l’œil bienveillant d’Ergogan ? Il est vrai que, contrairement à l’Azerbaïdjan, l’Arménie n’a pas un sous-sol très riche et que, par conséquent, elle n’offre pas les mêmes conditions satisfaisantes pour investir.

Un pervers jeu d’alliances

Le sort de l’Arménie se joue en ce moment. La diaspora est, certes, mobilisée. Mais cela suffira-t-il ? Ces gens-là peuvent être très courageux, il n’empêche que sous le nombre et la modernité des armements qui leur font face, ils peuvent succomber. C’est ce qui vient d’arriver à l’enclave. Sera-ce le sort de l’Arménie toute entière demain ? Pachinian a fait un pas de deux en acceptant des manœuvres militaires conjointes avec les États-Unis, ce qui, en pleine guerre d’Ukraine, n’arrange pas ses affaires avec Moscou ! Erreur diplomatique ou tentative de réalignement ? Pour cette capitale, le front arménien était un front secondaire. Demain, la Turquie exigera peut-être une continuité territoriale avec l’Azerbaïdjan, via l’enclave azérie du Nakhitchevan, et une bande à la frontière irano/arménienne. Continuité du monde turcophone, de l’espace ottoman ? La Géorgie, bien que chrétienne, n’est pas très favorable à l’Arménie, pays particulièrement enclavé et, compte-tenu qu’elle considère Moscou comme un envahisseur, en occupant l’Ossétie du sud et l’Abkhazie, elle frappe à la porte de l’OTAN, tout comme l’Ukraine. Seul l’Iran des Ayatollahs, adversaire du monde sunnite et…du monde occidental – dont Israël ! -, pourrait, paradoxalement, offrir un poumon à Erevan, capitale de l’un des plus vieux royaumes chrétiens !

Des milliards pour l’Ukraine, et rien pour l’Arménie ?

Pour des raisons historiques, pour des raisons morales, nous devons être aux côtés de l’Arménie, sans toutefois, avoir la mémoire courte : n’oublions pas, en effet, que durant les années noires, un certain Missak Manouchian était à la tête d’une réseau terroriste paré des vertus de la Résistance - les FTP-Moi - et que l’ASALA ( Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie), proche des Palestiniens du FPLP et du FDPLP, manipulée par les communistes, répandait la terreur.( Notamment un attentat sanglant en 1983, au comptoir de la Turkish Airlines à Orly.) Si nos contrées réputées riches déversent des milliards pour permettre au gouvernement de Zelinsky d’ajouter «  de la guerre à la guerre », n’y en aurait-il pas quelques-uns, à offrir à l’Arménie pour la sortir du pétrin ?

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samedi, 23 septembre 2023

Journal du chaos

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François à Marseille ce 23 septembre !

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Alban d’Arguin*

Le samedi 23 septembre prochain, auront lieu à Marseille, sous l’égide de Monseigneur Aveline, évêque de Marseille et cardinal fraîchement nommé par François l’an passé, la clôture des « rencontres méditerranéennes » qui prendront fin en présence du Pape.

Un mot sur le programme de ces « rencontres » qui marquent un pas déterminé vers la construction idéaliste d’une nouvelle église universelle :

Visite de lieux de culte, parmi lesquels la mosquée Arrhama avec collation dont spécialités maghrébines, exposition du groupe des Foyers Islamo-chrétiens, « témoignage de migrants sur leur intégration à Marseille », Exposition photo « Chrétiens-musulmans : la joie du dialogue » etc.… 

Puis, en clôture, la venue de François qui présidera la messe finale le samedi au stade vélodrome.

En réalité, ce n’est pas un pape catholique qui vient en France, c’est l’Antipape François, et nous devrons lui dire haut et fort :   

Antipape, va-t-en ! Antipapa, tira te ! Antipapa, fuori !

J’assume cette qualification d’antipape concernant l’occupant actuel du siège de Pierre. (Il y en eût une quarantaine dans l’histoire passée de l’Église, parfois deux et jusqu’à trois).   

Les circonstances étranges de son « élection » il y a dix ans, après la démission forcée de Benoît XVI, dont on sait aujourd’hui qu’elle fut organisée par un groupe de cardinaux (dite mafia de Saint Gall) en témoignent.  La cohabitation durant deix ans de deux papes vivants, l’un reclus dans les jardins du Vatican et réduit au silence et l’autre sur le Siège de Pierre en fut l’illustration.     

Depuis son « élection », il s’est fait le porte-parole du mondialisme le plus abject, comme lors de son retour de Madagascar en 2019, où il déclara à la presse, dans l’avion « Quand nous reconnaissons les organisations internationales et leur capacité à rendre des jugements à l’échelle globale – par exemple le tribunal International de La Haye ou les Nations Unies, si nous nous considérons comme membre de l’humanité, quand ces organisations font des déclarations notre devoir est d’obéir aux institutions internationales ».  

L’antipape François, n’était pas à son coup d’essai ! Il commença par honorer le 500ème anniversaire de Luther, en faisant installer son buste dans l’entrée du Vatican ! Honorer l’un des plus grands ennemis de l’Église, moine défroqué aux mœurs dissolues, voilà qui aurait dû entraîner une protestation universelle des fidèles.  

Mais à Marseille, l’antipape François va une nouvelle fois tromper ceux qui l’écoutent encore, en vantant les mérites d’un nouveau monde ouvert à tous, favorisant la fusion gluante des religions et notamment de l’Islam, avec le christianisme. Et surtout, il va à nouveau parler des « enjeux de la planète », du « réchauffement cataclysmique » et de notre devoir d’accueillir les « migrants climatiques » ! Relayant ici les babillages de la pauvre Greta Thungber, qu’il prit même le temps de recevoir  au Vatican !

Tous les spécialistes du climat le savent : il n’y a pas de migrations climatiques ! Mais le mensonge de l’ONU est relayé par la plupart des médias dans le monde et François participe à cette désinformation flagrante.

Le journal français « La Croix » a réalisé une étude très documentée sur cette question fin 2019, démontrant la supercherie et le mensonge du « milliard d’immigrés climatiques » en 2050 annoncé par l’ONU !

L’ONU veut un traité mondial sur la « gestion des populations déplacées  à cause du climat » !

Et François vient en France, à Marseille, se faisant ainsi le complice de l’ONU, laquelle propage dans le monde entier une culture de mort, notamment des campagnes de stérilisation en Afrique, drapées dans le drapeau de l’Organisation Mondiale de la Santé, et partout ailleurs, elle devient le relais de la culture de mort Woke, LGBT et de tout ce qui est contre Nature, c’est-à-dire contre l’Ordre Naturel ! 

Et, plus concrètement, l’Antipape François se fait le complice des organismes du grand remplacement, ceux qui recrutent sous les tropiques des africains qui ne veulent plus travailler la terre et qu’on achemine dans les bidonvilles des grandes agglomérations de ce continent, où ils végètent avant d’être embarqués par les entreprises de passeurs dont les financements sont opaques vers l’Europe.

C’est le scandale de la nouvelle traite des Africains, comme elle existait au temps des esclaves !

Alors Antipape François, occupant temporaire du siège de Pierre, ne venez pas à Marseille pour nous servir votre bouillon mondialiste recuit, parlez-nous plutôt de la Foi et du Décalogue !

« Quand le Christ ne règne pas par les bienfaits de sa présence, il règne par les méfaits qu’engendre son absence » écrivait un grand cardinal français de la fin du XIXème siècle.

Antipape François, va-t-en !  Antipapa Francisco, Tira Te ! Antipapa Francisco, fuori !  

(*) Alban d’Arguin est l’auteur d’un livre « Réchauffement climatique, Enquête sur une manipulation mondiale » paru récemment aux éditions Pardès qui apporte des révélations sidérantes sur le rôle de François dans l’avancée mondialiste et écologique.

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vendredi, 22 septembre 2023

Roland Hélie lors de la Fête du cochon du PdF Bretagne

L'intervention de Roland Hélie, Directeur de Synthèse nationale, le 10 septembre dernier, au cours de la Fête du cochon du PdF Bretagne.

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Grande soiré des Eveilleurs

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Le fantasme de l’extrême droite

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Intoxiqués par une idéologie de gauche, tous les gouvernements, de Mitterrand à Macron en passant par cet imbécile de radical-socialiste qu’était Chirac, nous ont fait le coup d’un sourd complot d’extrême droite. C’est même devenu le marronnier de l’été dans la presse de gauche. La droite dite républicaine aussi impuissante que l’ensemble de la marre aux canards socialo-gauchiste, non contents de s’entretuer, se retrouvent pour dénoncer une extrême droite fantasmagorique dont ils ne comprennent rien. Et pour cause, ils ne savent pas lire. Mais comme le soulignait avec raison le grand juriste allemand Carl Schmitt, la politique consiste d’abord à désigner l’ennemi. On renvoie tous ces imbéciles à la lecture éclairante de Julien Freund sur le sujet.

Force est d’avouer, que sur le fond, tous ces démocrates, républicains à la mords-moi-le-noeud, s’en foutent complètement. Mais cela permet au franco-algérien, ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanain, et à la suite de bien d’autres, d’interdire des groupes qui n’ont rien de complotiste, et poussant le ridicule jusqu’à enchrister un jeune homme pour avoir déposé une gerbe sur la tombe d’un auguste militant nationaliste. On est chez les fous. Paul-André Delorme, dans un brillant papier de Rivarol, nous dresse un judicieux état des lieux.

Lire la suite ICI

Source : Rivarol 20/09/2023

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La métaphysique de combat de Kémi Seba

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Georges Feltin-Tracol

« Et si […] le salut de notre peuple aux quatre coins du monde passait tout simplement par l’éloignement définitif de l’Occident, ce de manière physique, psychique, métaphysique, afin de redevenir nous-mêmes ? » « Et si c’était cela, la décolonisation réelle ? » Celui qui prône cette rupture radicale s’appelle Kémi Séba dans son nouvel essai, Philosophie de la panafricanité fondamentale (Éditions Fiat Lux, 2023).

Né à Strasbourg en 1981, Stellio Capo Chichi s’intéresse très tôt au kémitisme qui exalte la civilisation égyptienne selon un tropisme négrocentré. Il s’inscrit dans une vision du monde ouvertement traditionnelle. Il oppose d’ailleurs le traditionalisme, « ensemble de modalités constituant une voie initiatique menant les êtres qui la suivent à la compréhension de la métaphysique, autrement dit : - la connaissance de l’Être suprême, - la connaissance du monde invisible, - le respect de la hiérarchie spirituelle, - l’homme avec la nature » à la coutume qui en serait son « altération ».« Maladie de l’ère moderne », « la coutume symbolise la quintessence du cérémonialisme (des manifestations clinquantes prétendument spirituelles, surtout réalisées pour nourrir l’ego ethno-culturel) ».

Son interprétation des cycles historiques met en confrontation directe les Noirs qui appartiennent aux « populations primordiales » au monde moderne, manifestation implacable de l’actuel Âge de Fer. Les Blancs en sont le principal vecteur. L’auteur évoque leurs terribles ancêtres, les impitoyables Yamnayas, qui détruisirent de hautes civilisations noires, capables de se rendre en Amérique centrale. En s’établissant dans le monde entier, « les contre-valeurs occidentales sont devenues des valeurs universelles, normatives ». Kémi Séba entend au contraire libérer les siens de cette emprise. Si « le terme “ panafricanité “ […] renvoie à une unité des Africains et afrodescendants qui n’est pas à construire mais qui est, en soi, si l’on revient à la racine de nos êtres, un état de fait partout dans le monde », il adopte un raisonnement global qui concerne aussi bien les Africains et les Afro-Américains que les peuples noirs d’Asie (Aeta des Philippines, Andamanais du golfe du Bengale, Senang de Malaisie, Dravidiens du Sud indien et même Aïnous du Japon) et d’Océanie (les Salomoniens et les Aborigènes d’Australie). Ainsi en appelle-t-il à « l’unité métaphysique des peuples noirs » d’autant que « la matrice de l’humanité était le peuple négro-africain ». Il sait que son point de vue unitaire « fera forcément grincer des dents les ethnistes belliqueux, les tribalistes mentalement miséreux et autres fondamentalistes religieux haineux ». Sa conception du fait africain, voire de sa dimension intrinsèquement noire, ne correspond donc pas aux analyses de Bernard Lugan qui qualifie le panafricanisme d’utopie politique.

La métaphysique de l’histoire de Kémi Séba s’inspire de la théorie théosophique de l’histoire. Les théosophes, vilipendés par René Guénon, estiment que chaque cycle historique engendre sa propre « race-racine ». Dans le cadre du New Age des décennies 1990 – 2000, des occultistes occidentaux pensaient que la présence noire était antérieure à l’irruption de l’homme blanc. Ils estimèrent en outre que les Noirs de l’Âge de Bronze traditionnel étaient si violents qu’ils paient maintenant les conséquences (l’esclavage, par exemple) via leur karma collectif au cycle suivant : l’Âge de Fer.

Kémi Séba reprend aussi à son compte la thèse de la psychiatre afrocentriste Frances Cress Welsing (1935 – 2016) qui assure que « les Blancs seraient […] le fruit des populations noires originelles dont la peau aurait connu une maladie provoquant une dépigmentation sévère », d’où leur profonde négrophobie. Élucubrations isolées ? On lisait dans L’Express du 14 octobre 2021 sous la plume d’un certain Bruno D. Cot qu’« il y a encore 10 000 ans, nous étions noirs aux yeux clairs ». L’« Afropéen » serait par conséquent un Noir présent dès l’origine sur le sol européen. Pourquoi alors s’opposer aux migrants venus du Sud de la Méditerranée ? On remarquera que Kémi Séba n’aborde pas les peuples asiatiques jaunes et amérindiens rouges.

L’auteur promeut le quilombisme du Brésilien Abdias do Nascimento (1914 – 2011) qui, dans sa jeunesse, s’engagea dans le mouvement intégraliste. Le quilombisme désigne « l’organisation communautaire, le redéploiement de la culture afro-brésilienne, en revalorisant l’endogamie communautaire, le solidarisme noir économique, la connaissance de soi ». Chaque groupe noir devrait former son propre quilombo. Ensuite, « tous les quilombos d’Amérique du Nord ou du Sud, d’Europe de l’Ouest ou de l’Est, du Proche-Orient, du Moyen-Orient, du Maghreb, d’Asie, d’Océanie devront être dans la dynamique de la panafricanité fondamentale, reliés au trône de notre peuple sur Terre qu’est le continent africain en vue de former un État fédéral ». En effet, le dessein final « est que puisse, à la place des 54 États et de toutes les diasporas noires, s’instituer un État fédéral de tous les peuples noirs qui s’intitulerait les “ Quilombos-Unis de Kemet “ (Kmt étant le véritable nom de l’homme noir) ».

Conséquent, Kémi Séba ne désire aucun « front de la Tradition ». Il convient en revanche que « nous devons parfois passer des alliances avec des entités pour qui nous pouvons éprouver de l’hostilité mais qui, pour X ou Y raison, ont le même ennemi que nous ». Ethno-différencialiste cohérent, le président de l’ONG Urgences panafricanistes affronte « le Système à tuer les peuples ». Ses objectifs tactiques peuvent se recouper de manière ponctuelle avec les initiatives des Européens identitaires et nationalistes-révolutionnaires les plus radicaux. Contrairement à ce que profèrent ces détracteurs qui le dépeignent en « suprémaciste noir », Kémi Séba est d’abord et avant tout un  « primordialiste noir » d’Afrique.

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jeudi, 21 septembre 2023

Cette chanson qui divise l'Amérique parle aussi de la France

Capture d’écran 2023-09-21 à 19.09.22.pngOliver Anthony

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Espagne 1936-1939 : la guerre dans la guerre

Jamais, nulle part ailleurs dans le monde, un conflit n’aura attiré la totalité des nuances de la gamme idéologique, en passant du fascisme à l’anarchisme. Pour cette raison seule, la guerre d’Espagne reste unique. Et ses nuances, principalement dans le camp républicain, vont rapidement se transformer en division et ses divisions se transformer en affrontements directs et sanglants.

Entre le Parti communiste espagnol soutenu par l’URSS de Staline, les anarchistes de la CNT et le POUM léniniste antistalinien, la lutte est féroce et sanglante.

Pour comprendre cette véritable guerre dans la guerre, Guillaume Fiquet reçoit Michel Festivi, auteur de "L’Espagne ensanglantée" (éditions Dualpha)

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18:58 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Lampedusa : « Ils arrivent ! »… encore et encore…

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Philippe Randa

L’île de Lampedusa a été submergée par plus de 10 000 migrants en moins d’une semaine ; quelle est votre réaction ?

Et donc, Lampedusa, saison combien ? 4 ? 5 ? Non, saison… 31 ! Cela fait 31 ans qu’« ils arrivent ! » et que l’Union européenne « prend le migrant » par milliers chaque année : l’incontournable encyclopédie Wikipédia indique à ce propos : « 31 700 migrants sans papiers sont arrivés sur l’île en 2007 – 23 000 en 2005, 13 000 en 2004 et 8 000 en 2003 »… et encore, et encore par milliers chaque année : 127 000 sont ainsi arrivés en Italie depuis le début de l’année 2023, soit « près du double par rapport à la même période en 2022 », rapporte L’Express… Ma réaction ? Sans doute assisterons-nous l’année prochaine à la saison 32, puis 33… Dites « 33 », Docteur Mabuse ! Quant au diagnostic, il est évident : le virus migratoire se répand et contrairement au Covid-19 pour lequel on a si mondialement orchestré une menace – bien artificielle – en terrorisant les populations et instauré durant 18 mois d’absurdes privations de liberté pour soi-disant survivre, chaque dirigeant européen se lamente de cette « tragédie », mais tragédie pour les « pauvres » migrants, aucunement pour les « envahis » européens. Que l’on sache, personne n’a mis de force ces gens – « principalement ivoiriens, égyptiens et guinéens », selon Frontex, l’agence de garde-côtes et de gardes-frontières de l’Union – dans leurs embarcations pour les forcer à quitter leurs pays, pays aucunement en guerre pour la plupart et pas tous parmi les plus déshérités de la planète…

Ces migrants doivent néanmoins payer des passeurs fort chers. Dans un communiqué, Frontex prévient : « La pression migratoire accrue sur cette route pourrait persister dans les mois à venir, les passeurs baissant les prix pour les migrants partant de la Libye ou de la Tunisie, dans un contexte de concurrence féroce entre les groupes criminels »…

Pour lutter contre le trafic de drogue, on nous rebat les oreilles désormais avec les consommateurs de drogue que l’on brocarde et culpabilise comme « clients » et que la justice condamne d’ailleurs pour simple possession ou consommation personnelle. Quelle différence avec des migrants extra-européens qui s’adressent à des trafiquants de chairs humaines pour entrer illégalement sur un continent qui n’a nul besoin d’eux, qu’ils vont contribuer à appauvrir, tout en provoquant le chaos économique ? Un toxicomane est certes complice de la délinquance, mais pas davantage qu’un migrant qui, lui, ne s’autodétruit pas et provoque davantage de dégâts pour notre avenir. Au final, un drogué coûte toujours moins cher aux contribuables qu’un migrant.

Vous dîtes que les migrants contribuent à appauvrir le continent européen ; pourtant, de nombreux dirigeants d’entreprises sont en manque de main-d’œuvre et, semble-t-il, ont besoin de l’immigration extra-européenne simplement pour continuer leur activité économique…

D’une part, ce ne sont pas des « travailleurs » normalement employés et normalement rémunérés que ces patrons-là recherchent, mais de la « main-d’œuvre » taillable et corvéable, sous-payée et surexploitée. Ce, dans des activités basiques où le « travailleur » n’a pas besoin d’être longuement formé… Le salaire étant minimal, les Européens ne se bousculent pas pour les accepter, d’où le constat sans arrêt répété que « les étrangers occupent les emplois que les citoyens ne veulent pas faire ». Et pour cause ! Certes, dans un premier temps, un migrant peut (pour une partie d’entre eux pas forcément majoritaire) accepter n’importe quelle condition de travail pour un salaire de misère, mais sitôt leur naturalisation en poche, il est évident – et on ne peut que les comprendre, à moins de les considérer comme une sous-humanité stupide – qu’ils exigeront les mêmes droits que ceux dont ils sont devenus les compatriotes. Ils contribueront alors à grossir les rangs des millions d’actuels demandeurs d’emploi, pour beaucoup chômeurs de longue durée et détenteurs des multiples et variées aides sociales… Ils appauvriront donc, à l’évidence, le continent européen. Ce qui est d’ailleurs le but obsessionnel de nombreuses associations pro migrants et de politiciennes et politiciens d’extrême-gauche : ni les unes, ni les autres n’agissent pour un quelconque mieux vivre de malheureux étrangers ; ils les utilisent simplement pour détruire notre modèle de société économique, culturel, historique… Lorsque Sandrine Rousseau, députée de la République française, réclame un « droit à la paresse », croyez-vous qu’elle veuille en priver ces milliers, voire millions désormais, d’arrivants extra-européens qui ont forcé l’entrée de ce qu’ils considèrent, eux, simplement comme une fabuleuse caverne d’Ali Baba ?

Giorgia Meloni, présidente du Conseil des ministres en Italie, s’est fait élire sur ses promesses de mettre fin à l’invasion migratoire… Est-ce un échec ou la preuve que sa seule intention était simplement d’accéder au Pouvoir sans jamais avoir envisagé de changer quoi que ce soit ?

Il est peut-être encore un peu tôt pour tirer de telles conclusions définitives. Ce qui est certain, c’est qu’elle est désormais au pied du mur : soit elle parvient à régler cette crise migratoire sans imposer à son peuple des milliers d’étrangers non désirés avec l’aide des instances européennes, soit elle devra affronter celles-ci… En est-elle capable ? En a-t-elle la volonté ?… et surtout, pour sauver leur avenir, les Italiens sont-ils prêts à la soutenir dans un bras de fer qui leur vaudra sans doute dans l’immédiat de lourdes répercussions économiques ? Chi lo sa ? (Qui le sait ?)

D’après vous, y a-t-il des solutions possibles pour stopper l’invasion migratoire ou celle-ci est-elle désormais inéluctable ?

Il y a toujours des solutions. On accepte de les appliquer ou pas ! En premier lieu, comme je l’ai indiqué précédemment, ne plus considérer les migrants (hors les demandeurs d’asile politique réellement en danger dans leur patrie) comme des victimes, mais comme des délinquants et ceux qui leur viennent en aide comme les complices des trafiquants d’êtres humains, et donc interdire toutes aides d’État ou privés aux multiples organisations pseudo-humanitaires, mettre hors la loi les ONG complices de trafiquants d’êtres humains en confisquant leurs bateaux… La répression doit évidemment s’abattre également, et durement, sur les employeurs qui, en toute connaissance de cause, exploitent des clandestins… Et pourquoi ne pas proposer de collaborer financièrement avec certains pays africains parmi les plus pauvres pour qu’ils accueillent et gèrent les migrants ? Ça coûterait beaucoup moins cher à l’Union européenne… et si les migrants africains étaient impitoyablement refoulés sur leur continent, ça calmerait leurs ardeurs vagabondes autant que cela mettrait un coup d’arrêt mortel au « business migratoire » de tous les modernes trafiquants d’esclaves… 

(*) Philippe Randa est l’auteur du livre Le Roman noir des demandeurs d’asile, ed. Dualpha, préface de Jean-Yves Le Gallou.

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mercredi, 20 septembre 2023

Un roi chez les républicains

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Jarente de Senac

Tout le monde salue la venue de Charles III en France pour ce que l’on appelle en diplomatie une visite d’Etat. Qu’est-ce à dire ? Que le pays d’accueil se met en quatre pour son éphémère hôte. La presse se met à gloser sur l’aspect politique de la venue de Charles. Si Macro et Charles peuvent en effet babiller sur des sujets importants allant de l’écologie à l’Ukraine, sur le fond cela ne change rien d’une Angleterre largement amarrée aux Etats-Unis.  Ensuite, le roi Charles III n’ a aucun pouvoir et d’ailleurs, sa venue en France a été acté par le Premier ministre britannique… qui est Indien ! En fait la presse se trompe de sujet. Si Charles trouve un écho largement favorable en France, c’est la nostalgie monarchique de nos concitoyens qui s’exprime. La France ne s’est toujours pas remise d’avoir coupé la tête à Louis XVI. Et la France monarchique était nettement plus paisible et équilibrée que la République des coupeurs de têtes de 1789. Comme le disait Talleyrand, « qui n’a pas connu l’Ancien régime ne sait pas ce qu’est la douceur de vivre ! » Les Français ou plutôt les Gaulois n’ignorent pas que c’est la monarchie qui a fait la beauté et la grandeur de la France. Et si l’on en croit nos pères à tous, ceux de notre chère Grèce antique et le premier d’entre eux Homère, il n’est pas de régime fait pour durer. Reste que la République a entraîné avec elle la tempête, deux guerres européennes totalement injustifiées et une Europe qui aujourd’hui vit sous la férule du pire ennemi qui soit, l’Amérique. Aussi, à travers Charles III, ce n’est pas l’Angleterre politique que les Français voient, mais le monarque qu’ils regrettent ne plus avoir.

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Sur la corde raide

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Yves Thréard

Covid, «gilets jaunes», invasion de l’Ukraine, émeutes… Depuis son arrivée à l’Élysée, en 2017, Emmanuel Macron est passé d’une crise à l’autre. Sa réélection, cinq ans plus tard, a fait de lui un président de crise permanente. Faute d’une majorité absolue sur laquelle il peut s’appuyer pour agir, il est obligé de ruser, de composer, de slalomer entre les obstacles pour faire aboutir ses réformes et éviter à son gouvernement une fatale motion de censure. Cela peut-il durer jusqu’en 2027? La question se pose de nouveau en cette rentrée politique.

La chance du pouvoir exécutif est d’être confronté non pas à une opposition qui pourrait devenir une majorité de rechange, mais à des oppositions éclatées, qui ne tirent jamais dans le même sens. Chaque parti est souvent lui-même traversé par des fractures. Dans ces conditions, le recours à l’article 49.3 par Élisabeth Borne n’a, jusqu’ici, jamais provoqué en retour une censure. Autorisé pour l’adoption des textes budgétaires, parmi lesquels a curieusement figuré celui des retraites, il peut servir à une seule autre occasion par session. Mille fois promis et reporté, le projet de loi sur l’immigration pourrait être celle-là.

Critiqué autant par la droite que par la gauche, mais pas pour les mêmes raisons, ce texte sonnera-t-il l’heure de la vérité ? L’épreuve s’annonce délicate, d’autant que la majorité présidentielle donne des signes de division. Si les députés LR ne viennent pas au secours du gouvernement - à leurs conditions, bien sûr ! -, l’exécutif pourrait s’exposer, cette fois, à un mur du refus compact et solide. Avant de partir au front, il a donc intérêt à numéroter ses abattis.

La grand-messe de Saint-Denis du 30 août, qui a réuni dans le dialogue Emmanuel Macron et les chefs de parti, est déjà oubliée. Au pays du dissensus, les points d’accord ne peuvent être que très rares. Depuis un an, c’est un gouvernement en sursis, sur la corde raide, qui dirige la France. Avec un président de la République qui suscite une animosité d’une virulence extrême.

Source : Figaro 11/09/2023

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Répression tous azimuts

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Robert Spieler

Ce samedi 9 septembre 2023, en fin de matinée, des militants du « collectif communautaire » Argos France (anciens de Génération identitaire), se sont rassemblées à Cherbourg (Manche) dans le quartier des Provinces, devant le domicile de l’auteur du viol avec actes de barbarie de Mégane, une jeune femme de 29 ans sauvagement agressée le 4 août en centre-ville de la cité portuaire. Ils voulaient « dénoncer la démission totale de l’État face à l’ultraviolence ». Au total, une trentaine de participants provenant de Lyon, Paris, Marseille et Nantes ont pris part à ce mouvement. Des forces de l’ordre avaient été dépêchées en renfort. 3 ou 4 cars de CRS attendaient la manifestation non déclarée sur les lieux. Cette manifestation entraîna une répression féroce, douze personnes âgées d’une vingtaine d’années étant interpellées. Car, voyez-vous, selon les services de l’Etat, les manifestants étaient porteurs « d’un discours haineux » à l’encontre de l’agresseur “présumé” de Mégane. « Ils véhiculaient des messages de haine et des appels à la violence. », déclara la Préfecture. Leur crime ? Avoir déployé symboliquement deux banderoles devant l’immeuble d’Oumar, mis en examen pour « viol accompagné de tortures ou actes de barbarie » sur Mégane. Sur l’une, on pouvait lire « L’État ne te défend pas, prépare-toi ! », sur l’autre « Mégane, violée par Oumar, 17 mentions au casier et 5 condamnations ».

Grâce à l’intervention des équipes du commissariat de Cherbourg et d’un escadron mobile de gendarmerie du Calvados, la dangereuse manifestation a rapidement été dissoute, gendarmes et forces de sécurité « mettant fin immédiatement aux actions en cours », les personnes interpellées étant placées en garde à vue. Après la comparution immédiate, douze militants sont ressortis libres sous contrôle judiciaire, en attente du procès prévu le 16 octobre. Le préfet de la Manche a réprouvé ces actions quasi-terroristes « saluant la rapidité d’intervention des équipes du commissariat de Cherbourg appuyées par un escadron de gendarmerie du Calvados pour mettre fin à une action porteuse d’un discours haineux », tandis que Benoît Arrivé, le maire socialiste de Cherbourg, dénonçait « ces discours de haine et de racisme contraires à la République », se félicitant de « l’intervention rapide » du préfet et des services de l’Etat. Tout commentaire est superflu...

Source : Rivarol 20/09/2023

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mardi, 19 septembre 2023

Conférence de Georges Feltin-Tracol

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Immigration ? Trente ans d’irresponsabilité en France comme en Europe

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Dominique Reynié est le directeur général  de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), un think tank libéral et européen issu de l’ex-UMP et aujourd’hui proche des Républicains. Dominique Reynié a rédigé une note sur l’immigration en mars dernier. Il répond ici à Marie-Amélie Lombard-Latune pour L’Opinion (19/9/23)

L’arrivée de plus de 10 000 migrants en quelques jours à Lampedusa est-elle en train de provoquer une prise de conscience de l’UE ?

Cette actualité montre surtout à quel point l’Union européenne s’obstine à ne pas voir la demande de frontières de ses citoyens. Cela fait maintenant près de 30 ans que les instances européennes, comme les responsables nationaux, ne comprennent pas, ou font semblant de ne pas comprendre, que la globalisation, ce ne peut être le renoncement aux frontières nationales ET l’absence de frontières européennes. Cela dénote d’une irresponsabilité majeure. Pourquoi une prise de conscience interviendrait-elle plus aujourd’hui ? Je n’y crois pas. Les signaux d’alerte n’ont pourtant pas manqué. Les leçons de la crise migratoire de 2015 n’ont pas été tirées. Pas plus celles de novembre 2021 quand Poutine et Loukachenko ont massé des Syriens à la frontière polonaise pour faire pression sur l’UE. On fait aussi semblant de ne pas voir que les vols de Turkish Airlines vers l’Europe sont remplis d’Afghans. La pression migratoire est énorme : un million d’arrivées dans l’UE en 2022, 124 000 déjà cette année en Italie, soit le double du nombre de migrants accueillis dans la péninsule en 2022.

Cela n’est-il pas caricatural ? Même lentement, l’UE progresse sur son Pacte migratoire.

Cela ne fonctionne pas. Nous n’avons pas de stratégie, à commencer par la France. A force d’impéritie, nous sommes mis devant le fait accompli. La peur de paraître populiste, de « faire le jeu de l’extrême droite » finit par faire triompher ceux dont on dit vouloir la défaite. C’est le discours incessant des politiques, y compris à droite, qui a fini par donner le monopole du sujet de l’immigration aux populistes et à l’extrême droite.

A neuf mois des élections européennes, l’immigration sera-t-elle assurément le thème majeur du scrutin ?

Elle l’était déjà en 2019, conséquence de la crise de 2015. A la Fondapol, nous avions analysé le vote : les populistes de droite et d’extrême droite réunissant 24 % des suffrages étaient arrivés en tête, la droite pro-européenne (20 % des voix) était en deuxième position. Les projections pour 2024 donnent 25 % à l’AfD en Allemagne. Imaginez le poids de ces députés au Parlement européen. Derrière ces chifres, il y a des défis majeurs. Je n’ai malheureusement aucun doute sur le fait que des violences physiques contre des migrants, comme celles survenues en Grèce, vont se répandre en Europe. Une partie de la situation à Lampedusa aujourd’hui est probablement le résultat de messages diffusés par les Russes sur les réseaux sociaux à destination de l’Afrique subsaharienne encourageant à « aller en Europe ». Et de mafias qui coordonnent le tout.

Montrer sa capacité à « reprendre le contrôle », c’est le défi pour les politiques ?

Sans doute, car les Français ont compris que les migrants entrent sur un territoire sans barrières et qu’ils ne sont ensuite plus expulsables. A fortiori puisque nous sommes le pays européen le plus généreux en termes de conditions d’accueil, ne serait-ce que pour le montant de l’allocation versée à un demandeur d’asile qui est de 204 euros par mois et atteint 426 euros si la personne n’est pas logée. Cette incapacité de l’Etat à réguler les flux, à sélectionner comme à expulser ne date pas d’hier. L’imputer à Emmanuel Macron serait une erreur. Mais le grand paradoxe actuel est qu’avec un président très pro-européen, la question migratoire non réglée incite les Français à ne plus vouloir d’Europe.

La régularisation des migrants exerçant des métiers en tension occupe le débat. Est-ce le sujet majeur ?

Pas vraiment, car les Français ne le ressentent pas comme tel. Ce qu’ils condamnent, c’est le manque d’autorité. Une porte, elle s’ouvre ou elle se ferme, mais un pays n’est pas une passoire. Cela étant, se focaliser sur les métiers en tension donne l’impression qu’on s’adresse surtout aux entrepreneurs qui emploient ces migrants et qui réclament ces régularisations. Leur donner satisfaction, c’est dire oui aux entrepreneurs et non aux électeurs. Du grain à moudre pour les populistes.

Von der Leyen et Meloni sur la même photo à Lampedusa. Sur un plan politique, les cartes commencent à être rebattues ?

Le cas Meloni montre qu’être seul à défendre ses frontières ne fonctionne pas. A l’autre extrême, en France, la sphère « islamo-gauchiste », pour faire court, qui pariait sur une clientèle électorale d’origine africaine comprend que c’est un pari risqué. La moitié des électeurs de LFI jugent qu’il y a « trop d’immigrés ». Même l’électorat des Verts est divisé. Tout cela commence effectivement à voler en éclats.

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Macron et le piège du référendum

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Frédéric Rouvillois*

Tout petit déjà, bien avant d'être happé par la passion du théâtre, Emmanuel adorait (probablement) se déguiser, puis parcourir la grande maison d'Amiens en demandant à tous ceux qu'il croisait :

"Eh! devine qui je suis!" Quatre décennies plus tard, devenu président de la République, Macron conti- nue d'aimer cela. Et son déguisement favori, c'est celui de généralde Gaulle.

Les historiens, un jour, s'amuseront peut-être à décrypter dans le détail ce jeu d'imitation et de travestissement. Certains souligneront sans doute le mixage revendiqué de république et de monarchie, le côté Chateaubriand sinon rien, l'évocation de la France comme « un pays très politique, perclus de passions contraires », l'image du président élu hissé sur le pavois devant la pyramide du Louvre, la remontée des Champs-Élysées debout sur un half-track ou la condamnation de «l'écrasement des hiérarchies induit par la société du commentaire permanent»

D'autres pointeront l'affaiblissement délibéré des assemblées, au nom de l'efficacité et de la concentration des pouvoirs, un affaiblissement annoncé dès le projet de loi constitutionnelle de mai 2018, puis pratiqué à outrance à partir de 2022, dans un véritable feu d'artifice de 49.3.

Mais l'un des points les plus remarquables de ce jeu d'imitation porte sur la question du référendum. « Y penser toujours, n'en parler jamais », déclarait Gambetta en 1871 à propos de l'Alsace-Lorraine. « En parler toujours, n'y toucher jamais » semble être la pensée profonde du président Macron sur le référendum. Il y a deux semaines, avant de réunir autour de lui à Saint-Denis les chefs des partis politiques en vue de « prendre des décisions pour renforcer l'indépendance de notre pays et rebâtir notre nation » (le style rappelle quelqu'un, mais qui ?), le président déclarait sans la moindre hésitation que « sortiront de ces travaux [...] des projets de référendum .»

Avant d'insister : «Le référendum fait toujours partie des options qui peuvent être utilisées, et je compte bien y avoir recours. » Où l'on voit Emmanuel chausser les bottes du Général, pour qui le référendum était le moyen privilégié de demander au peuple souverain de renouveler sa confiance en l'homme à qui il avait confié son destin.

Quelques jours plus tard, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, confiait à BFM TV que le chef de l'État était « ouvert à un référendum, et pourquoi pas même à un "préférendum"», néologisme inédit désignant apparemment un genre de QCM démocratique, un référendum à plusieurs questions, la pluralité étant censée réduire la charge politique du référendum.

Cette idée avait déjà été agitée dans les alentours de la Macronie, en particulier dans une lettre ouverte au président la République, signée en février 2019 par des proches du think tank Terra Nova, dans le but d'exorciser les dangers populistes d'un « référendum seul », et par conséquent incontrôlable. De fait, en 2020, à l'issue de la Convention citovenne pour le climat, c'est pour un tel référendum à choix multiples que s'était prononcé le président.

Entre deux, fin août 2019, dans un nouveau projet de révision  Constitutionnelle, « pour le renoueau de la vie démocratique », il avait souhaité étendre le champ d'application du référendum dit "législatif". Le 7 septembre 2023, Olivier Véran ayant élégamment déclaré que « la Constitution restreint vachement le champ du référendum », on peut supposer que cette extension reste à l'ordre du jour, y compris sur la question de l'immigration. Ce qui supposerait toutefois une révision constitutionnelle, dont on ne nous dit pas si elle aurait lieu… par référendum.

Et c'est ici que l'on perçoit la différence entre l'original et la contrefaçon. D'abord, pour de Gaulle, le référendum a pour but essentiel, à travers un dialogue entre le chef et son peuple, de mettre en œuvre la responsabilité politique du premier devant le second, le président étant supposé démissionner en cas de réponse négative. Au contraire, quel que soit le nom qu'on lui donne, le référendum à questions multiples que prône Emmanuel Macron a pour objet et pour effet de neutraliser le principe même d'une telle responsabilité politique: car pour qu'il y ait responsabilité, il faut, comme son nom l'indique, que le souverain puisse répondre clairement (de Gaulle parlait d'« un oui franc et massif») à une question nécessairement simple et unique.

L'autre différence vient de ce que de Gaulle, prenant le référendum au sérieux, ne se contentait pas d’en parler, il en organisait: pas moins de cinq en onze ans, autant que durant les cinquante-quatre années qui ont suivi son départ. Certes, il n'y a jamais que six ans que Macron est à l'Elysée : et rien ne dit qu'un jour, après l'avoir si souvent évoqué, il ne finira pas, lui aussi, par en organiser un. Techniquement, rien ne l'en empêche. Rien, sinon les Français. Et le fait que ce président qui aime tant se déguiser n'apprécie pas du tout qu'on le contredise.

(*) Frédéric Rouvillois est professeur de droit public et coauteur du livre le Référendum, ou comment redonner le pouvoir au peuple" (La Nouvelle Librairie).

Source : Eléments

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lundi, 18 septembre 2023

La France expulsee d’Afrique ? Alors, l’Afrique doit quitter la France !

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Jean-Claude Rolinat

Depuis moins d’une paire d’années, la France encaisse, en Afrique,  des « coups de pieds au derrière » sans rien dire. Elle bat piteusement, en retraite. L’ancienne puissance coloniale de l’AOF et de l’AEF plie sous les injonctions d’une clique de colonels et de généraux de pacotille formés -  un comble ! – dans ses écoles militaires.

Ça commence par le Mali où, en août 2018, Assimi Goïta destituait le vieux président Ibrahim Boubakar Keïta, dit « IBK ». Avec, à la clef, « prière à l’armée française de dégager  », où elle a laissé tout de même, 58 des siens pour empêcher les djihadistes de s'emparer du pays. Depuis, ces derniers gagnent du terrain et, au train où vont les choses,  conquerront à terme,  Bamako. Une capitale où François Hollande, grotesque comme d’habitude, avait déclaré que « c’était le plus beau jour de sa vie » lorsqu’il fut reçu triomphalement par une population morte de trouille, heureuse de voir nos képis et bérets débarquer chez eux. Aujourd’hui, la donne a changé. On loue la Russie et les mercenaires de Wagner, lesquels  sont dans les coulisses, se payant comme en République Centrafricaine, « sur la bête », sans que leurs efforts soient à la hauteur de ceux de nos soldats. Une constatation. Alors que nous partons tête basse de ce pays, en France, l’excitée Assa Traoré continue de narguer les autorités avec son « cirque » permanent, et sa famille de repris de justice. D’ailleurs, posons-nous une bonne question : pourquoi autant de jeunes Maliens sont  chez nous, alors que leur patrie est en danger ?

Et de deux, et de trois…

Le 5 septembre 2021, le lieutenant-colonel Mamadi Doumbaya renversait en Guinée, le dictateur Alpha Condé au pouvoir depuis 11 ans. Dans la plus pure tradition des « golpe », « Alcazar remplaçait tapioca » ! Depuis, pour le Guinéen de base, rien n’a changé…Le seul Guinéen de haut niveau sensé, c’est le cardinal Sarah, qui  a une juste vision de la question migratoire.

L’année dernière, c’était au tour du Burkina-Faso, l’ancienne Haute-Volta, de passer sous le contrôle d’une junte militaire dirigée par un jeune capitaine de 34 ans, Lequel exigeait le départ des commandos de forces spéciales françaises, qui opéraient dans tout le Sahel, dans le cadre de l’opération «  Sabre ». Résultats des courses ? Les 3/4 du Burkina sont infestés de rebelles musulmans, et les pertes de l’armée comme des civils sont très lourdes. Tout comme au Niger où, là aussi, les militaires du cru qui ont embastillé leur président,  exigent le départ des 1500 soldats  de la République française  stationnés à côté de Niamey, ainsi que celui de l’ambassadeur de France. Ce dernier  en serait réduit à manger des rations de combat, dixit Emmanuel Macron. Le pauvre ! Quelle déchéance….

La méthode gabonaise

Il me revient en mémoire qu’en1964, au Gabon, le très francophile président Léon M’Ba était renversé par une poignée de galonnés. Moins de 48 heures plus tard, il était rétabli dans ses fonctions. Une compagnie de parachutistes « gaulois » était passée par là, à Libreville ! (CQFD)  Autres temps, autres mœurs, la « Françafrique » - France à fric ? - c’est fini . Et puisque nous sommes au Gabon, restons-y, provisoirement.

Le mercredi 30 août dernier, là aussi, le chef de la garde présidentielle, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, pourtant lié à la famille, a  destitué le président Bongo, fils de son père Omar, une véritable dynastie qui pille peu ou prou leur pays depuis plus de 50 ans. Le patrimoine du président déchu est estimé à 150 millions d’euros. Ali faisait vivre toute une tribu de parasites. (Aurait pu faire mieux s’il n’avait pas été déposé !!) Le Gabon est un pays riche en pétrole, en minerais recherchés  et en bois précieux. Sans compter qu’une nature belle et farouche pourrait attirer des masses de curieux et déverser, ainsi, la manne d’un tourisme responsable. Une différence avec les putschs précédents, là, on n’a pas réclamé le départ de la France, et les Russes ne semblent pas être dans le coup. D’ailleurs, peut-on leur en vouloir de tailler des croupières à la France, alors que cette dernière, avec Macron à sa tête, est à la pointe du soutien à l’Ukraine, prête sans doute, à se battre jusqu’au dernier ukrainien vivant ?

« Le camp des Saints », un roman prémonitoire

 Alors que le débarquement sauvage de milliers de clandestins sur les côtes de l’île italienne de Lampedusa, annonce la continuité d’un mouvement de populations du Sud vers le Nord, nous sommes, nous Français, progressivement chassés d’Afrique. Ce « Camps des Saints »- l’ouvrage majeur de jean Raspail, -  est appelé à se renouveler en permanence, si l’Europe ne prend aucune mesure autre que de  répartir ce « stock  humain » entre les 27, dont beaucoup d’Etats à l’Est,  et à juste raison, ne veulent pas.

L’Afrique nous met à la porte ? Mettons les clandestins Africains dehors !

 Dans un mouvement symétrique, nous devrions, nous Français, expulser massivement tous ces Africains clandestins qui vivent pour la plupart à nos crochets – quand ils ne vendent pas, ici ou là, des Tours Eiffel ! - grâce aux dons de l’Etat et à la complicité d’un tas d’œuvres dites « charitables », qui ne sont en fait,  que les « collabos » d’une invasion migratoire. Il est temps de dire, comme les Australiens, « No way », et d’envoyer les escadres navales européennes vers les côtes libyennes et tunisiennes, pour bloquer tout départ de migrant. Faute de cette décision salutaire, l’Europe croulera sous le nombre, c’en sera fini de l’une des  plus brillantes  civilisations de la planète. Comment voulez-vous qu’un Bantou remplace un Serbe, un Danois, un Catalan ou un Breton, en moins de temps qu’il n’en faut pour qu’une génération apprenne nos mœurs, usages et coutumes, bref qu’il s’assimile ? C’est une gageure inatteignable, les dernières émeutes qui ont ébranlé la France en sont la preuve. Une seule solution : l’Afrique nous met à la porte, nous Français ?  Alors mettons l’Afrique à la porte  de chez nous ! Et que l’on ne nous raconte pas de sornettes avec le refus des Etats  concernés d’accepter leurs ressortissants , nous avons de solides moyens de rétorsion : suppression des visas,  refus généralisé de la venue des étudiants du continent noir, confiscation des biens de toutes leurs « excellences », mise sous séquestre des avoirs de ces pays dans nos banques, arrêt des transferts d’argent pour les Africains en situation régulière, fermeture des robinets des aides diverses, etc…Il sera toujours temps, plus tard, de renouer les liens d’une coopération fructueuse pour les deux parties.

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dimanche, 17 septembre 2023

France-Allemagne, un marché de dupe

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Roland Pietrini

Le pseudo couple franco-allemand a du plomb dans l’aile, l’un des partenaires qui avait oublié qu’il était sinon marié, au moins fiancé, pour le meilleur et pour le pire, donne depuis fort longtemps des coups de canif dans le contrat.

 En France, nous avons, in extremis, échappé au pire ; le changement de pied afin de préserver l’héritage nucléaire, fruit de plus de cinquante années d’effort, on le doit, pourquoi ne pas le dire, à la guerre en Ukraine et à ses conséquences immédiates, la fermeture du robinet du gaz russe et du pétrole. Cet électrochoc salutaire, machiavélique, puisque la cause est celle d’un conflit, a soudain révélé que le nucléaire était un atout pour la France et qui fallait le conserver, voire le développer. « Que la lumière soit ! Et la lumière fut ». Alléluia !

Ah, l’Europe de la défense !

Dans le domaine de l’Europe de la défense sur fond de conflit en Ukraine, les coups de canifs se sont transformés en coup de sabre. L’Allemagne recule dans tous les domaines ou paralyse tous les projets. Le dernier en date consiste à signer dans le dos (le nôtre) un accord avec l’Italie, l’Espagne et la Suède pour développer un nouveau char de combat. Quid du MGCS ? Quant au SCAF, en dépit des affirmations du ministre Lecornu, l’Allemagne achètera américain comme les autres « européens », et la France, capable de construire seule le successeur du Rafale, fait semblant de croire encore à ce projet. Avec le Rafale 5 et le Neuron, le plan B est sous nos yeux. On en parlera après les élections européennes.

Après l’abandon des principaux programmes franco-allemand, Tigre, Avion de patrouille maritime, nous découvrons la réalité du jeu de nos amis allemands. Ils souhaitent casser ce qui reste de nos industries performantes afin de satisfaire son allié outre-Atlantique. Car en réalité, nous sommes en confrontation directe avec les États-Unis pour les principaux marchés, dans 4 domaines essentiels de la défense ; l’aéronautique avec le Rafale, la construction navale avec nos sous-marins et frégates, et les missiles.

Ces capacités dérangent hautement nos meilleurs amis, les États-Unis et l’Allemagne, qui souhaitent, en réalité, prendre le leadership en Europe. En réalité, la véritable guerre d’influence entre deux conceptions du monde se joue en Europe, avec l’OTAN comme joker pour les Etats-Unis.

 Sans la France, l’Europe serait intégralement américaine.  L’Allemagne, qui n’a aucune politique étrangère, sauf celle de son industrie, est, avec la Pologne, le meilleur allié de l’oncle Sam. La conséquence est qu’il faut tuer les velléités d’indépendance de la France et sa volonté de construire une Europe intégrée forte, pour laquelle je ne milite pas, mais pour d’autres raisons.  Il est vrai que, comme disait Charles Pasqua, « quand on a de tels amis, on n'a pas besoin d’ennemis ».

 La France sans Dassault, Safran, Thalès, Naval Group, pour ne citer que quelques-unes de ses entreprises majeures appartenant à la BITD, et ses PME performantes, se trouverait encore plus fragile qu’elle ne l’est aujourd’hui. Le combat est engagé ; il sera sans merci et dépasse celui de la simple concurrence. Les États-Unis ne veulent pas d’une Europe forte. La France, en tout cas son président actuel le souhaite, elle devra payer ou se soumettre.

Attendre les élections européennes de 2024

Sur les sujets les plus médiatisés, ceux du SCAF et du MGCS, deux programmes structurants pour l’avenir du successeur du Rafale et du char Leclerc. L’Allemagne défend uniquement son industrie, mais, surtout, fait figure de cheval de Troie de l’industrie américaine et... israélienne, laquelle est en partie américaine.

Sauf inconscience de la part de nos dirigeants ou aveuglement, je ne peux croire à une telle hypothèse, les discours seront les mêmes sur l’air de « Ah ! Ça ira, ça ira. » Qui sera pendu à la lanterne ?

En réalité, pour le président Macron, l’urgence est d’attendre le résultat en 2024 des élections européennes, en feignant de ne pas voir que la France est de plus en plus seule.

Le néant stratégique allemand se concrétise par la soumission de l’Europe aux diktats américains, ce qui est conforme aux idées de la coalition SPD, Verts et F.D.P, qui ne parlent pas de  « l'autonomie stratégique européenne » – mais qui insiste sur le fait que l'OTAN est et sera la « condition indispensable de la sécurité » de l'Allemagne. On ne peut mieux dire.

 Cela ne serait pas si grave, si ce n’est que la France, avec le départ du Royaume-Uni, est désormais seule en Europe à vouloir faire barrière à la puissance allemande : laquelle est soumise. C’est l’histoire du serpent qui se mort la queue.

L’aveuglement coupable

Alors, une seule question se pose, ne serait-il pas temps de recouvrer notre capacité à choisir d’autres partenaires, dont la Grèce, l’Inde, au Moyen-Orient, certains pays de l’Est, hors la Pologne, par exemple, sans brader notre souveraineté ?

 Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que l’Europe est désormais soumise, plus que jamais, à un seul partenaire ; les États-Unis, qui mènent une seule politique, parfaitement cohérente, celle de leurs propres intérêts.

 Parmi ceux qui veulent défendre l’Europe, on trouve plus que des idiots utiles des États-Unis, des complices. Les États-Unis veulent une Europe partenaire, c’est-à-dire aux ordres, pas une Europe puissance. Idée défendue par un seul dirigeant actuel. Emmanuel Macron, qui, en se couchant aux diktat européen, paradoxalement mène une politique brouillonne, contraire à l’objectif qui est le sien.

Nos choix stratégiques, qui reposent sur deux piliers essentiels – la dissuasion nucléaire et l’indépendance énergétique, grâce au nucléaire civil complétée par des énergies renouvelables –, est en danger. L’aveuglement coupable, feint ou réel, de nos dirigeants est funeste.

 « Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant : "L’Europe, l’Europe, l’Europe", mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien... » Ainsi parlait le général de Gaulle, répondant à Michel Droit, le 14 décembre 1965, entre les deux tours de l’élection présidentielle.

 L’Europe de 1965 était une garantie de paix, un projet de progrès dans le respect des Nations. Celle d’aujourd’hui, à 27, est devenue un enjeu qui échappe aux nations européennes.

 Cela va sans dire, mais encore mieux en le disant !

  Source : Factuel

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Vichy et la Shoah, où comment les falsificateurs « occultent » les occupants nazis

desastre40bis.jpgMichel Festivi 

Toutes celles et tous ceux qui souhaitent comprendre ce qui s’est réellement passé, pour les juifs français et étrangers durant les quatre années où notre malheureux pays fut en partie puis totalement occupé par les armées de la Wehrmacht, doivent impérativement lire le livre : Histoire d’une falsification, Vichy et la Shoah dans l’Histoire officielle et le discours commémoratif, aux éditions l’Artilleur, publié cette année. Cf la recension fort complète faite dans Synthèse Nationale n° 64 de l’été 2023 par André Posokhow.

Maître d’œuvre de cet ouvrage remarquable, l’Historien Jean-Marc Berlière s’est fait assister dans cette tâche salutaire par Emmanuel de Chambost et René Fievet. Pour ceux qui connaissent cette période, Jean-Marc Berlière n’est pas un inconnu.

Professeur émérite à l’Université de Bourgogne, et très grand spécialiste des questions de police, JMB, agrégé d’Histoire, cofondateur de l’institut HSCO, « pour une histoire scientifique et critique de l’occupation », a publié des dizaines de livres sur les polices au long de l’Histoire, et notamment sous l’occupation et des ouvrages qui mettent à mal la vérité officielle du PCF pendant cette période, comme l’Affaire Guy Môquet-Enquête sur une mystification officielle, en 2009 chez Larousse, avec son compère Franck Liaigre.

C’est sans doute ce qui lui a valu des attaques scandaleuses de la part des historiens des doxas.

Dans ce livre d’une minutie chirurgicale et étayé de documents imparables, JMB démontre dans une première partie éblouissante, intitulée très justement : « Remettre l’Histoire en place », que depuis 20 ou 30 ans, certains Historiens de Cour et des médias, la plupart des journalistes et hommes politiques incultes, ont carrément voulu nier le fait central que tout cela se passait sous le joug de l’occupant nazi qui dictait sa loi en Zone occupée (ZO), et tentait par le chantage et les pressions, de la dicter en Zone non occupée (ZNO).

JMB établit, que malgré une xénophobie certaine de Vichy, -mais qui remontait aux années précédant le déclenchement de la seconde guerre mondiale, avec Daladier et Reynaud, (internements administratifs dès la fin des années 1930 des juifs étrangers et des « indésirables » dans des camps d’une insalubrité absolue)- le régime de l’Etat français a par son action politique et bureaucratique, entreprit de faire en sorte que les juifs français ne soient pas pour la très grande majorité d’entre eux, emportés par les occupants, vers les camps d’extermination.

Il fait litière d’un autre mythe, ressassé perpétuellement par des pseudo-historiens et des journalistes incultes, que jamais Vichy n’accepta que les juifs puissent porter l’ignoble « étoile jaune ». Bien au contraire Darnand en 1941, puis Laval à son retour aux affaires en avril 1942 s’y opposèrent vigoureusement.

Finalement, la 8ème ordonnance allemande du 29 mai 1942, obligea les juifs de la ZO uniquement, à la porter à partir de l’âge de 6 ans. Jamais cette étoile ne fut portée en ZNO, même après l’invasion de la Zone libre le 11 novembre 1942.

Car en Zone Occupée, de par la convention d’armistice, les nazis disposaient de tous les pouvoirs dévolus à la puissance occupante, selon d’ailleurs, les termes mêmes de la convention de la Haye sur le droit de la guerre. (Article 43 de la convention de la Haye de 1907).

En réalité, et JMB l’explique fort bien, les historiens de la doxa -(le livre donne en page 131 une définition utile du terme doxa : « ensemble de propositions dans un domaine particulier qu’il est interdit de contester » - ont fait, ont raisonné comme si la France n’avait pas été vaincue et ne s’était pas retrouvée sous la servitude nazie, une sorte de Vichy électron libre dans une société de liberté !

Ainsi donc, les juifs français ont échappé à près de 90% à la déportation. Reste le problème ô combien douloureux des enfants juifs français, soit environ 8000 qui ont été déportés. Mais comme l’indique JMB en page 58, la loi de 1927 sur la naturalisation, ne faisait devenir français les enfants nés en France de parents étrangers qu’à leur majorité fixée alors à 21 ans. Seuls les enfants nés en France de parents dont l’un d’eux au moins était né en France, devenait français dès sa naissance.

Sans, bien au contraire passer sous silence, l’antisémitisme de Vichy et ses lois d’exclusions que furent le statut des juifs du 3 octobre 1940, outre la loi complémentaire aggravante du 2 juin 1941, JMB  nous enseigne que : «cette distinction entre juifs étrangers et juifs français (bien dans la logique xénophobe de Vichy),- les archives le démontrent par la multiplicité des accrochages entre l’administration française d’un côté et les responsables locaux du SD de l’autre-….fut un réel obstacle à la déportation des seconds, même si ce principe a connu bien des exceptions… » et même si la survie des juifs français a dépendu d’explications multifactorielles, comme le courage de beaucoup de futurs « justes », le courage de biens des policiers ou gendarmes, de l’existence de refuges etc… 

Comme il le soutien, et comme l’ont oublié beaucoup : « l’historien n’est ni un juge, ni un avocat, ni un professeur de morale, encore moins un donneur de leçons a posteriori » page 65. En tout cas, si 75% des juifs au Pays Bas ont été exterminés, en France c’est 75%, qui dans des conditions extrêmement difficiles ont pu survivre. Cf RCF Radio, 17 juillet 2023.

 

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samedi, 16 septembre 2023

Lot de consolation médiatique pour Jean-Luc Mélenchon

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Philippe Randa

Force est de constater que beaucoup, dans le monde politique, français notamment, ont fait leur cette phrase désormais passée à la postérité, qu’on a prêtée à l’acteur Pierre Fresnay (à propos de ses démêlés à la fin de la IIe Guerre mondiale), puis au journaliste Léon Zitrone : « Qu’on parle de moi en bien ou en mal, l’essentiel est qu’on parle de moi. »

Les exemples ne manquent pas et il serait amusant d’en dresser la liste, mais contentons-nous de rappeler celui de Ségolène Royal, alors candidate à la fonction suprême en 2007 qui, lors de son voyage en Chine, évoqua la « bravitude » de ceux qui gravissent la Grande Muraille… On se gaussa alors de cette « inculte » qui avait employé un néologisme à la place du mot « bravoure »… avant de constater que tout le monde avait ainsi parlé d’elle et de son voyage qui, sinon, serait passé totalement inaperçu.

Jean-Luc Mélenchon a-t-il eu la même intention cachée en déclarant, le 11 septembre, à l’occasion du 50e anniversaire du coup d’État au Chili : « Macron, Borne ont pour nous le même visage bestial commencé à Santiago du Chili… » : le visage en question étant à la fois celui du général Augusto Pinochet et ceux des Chicago boys qui « ont pu commencer leurs expériences sur le dos du peuple chilien ».

Cette déclaration quelque peu saugrenue a probablement ravi ses partisans (pour les plus anciens qui savaient encore de qui et de quoi il parlait), mais en a sûrement interpellé plus d’un, et jusqu’au journaliste de Libération Thomas Legrand qui écrit que le leader de La France insoumise a sauté « de nouveau à pieds joints dans l’outrance. »

Nombreux seront ceux qui ne verront là que les derniers soubresauts, quelque peu pathétiques, d’un vieux cheval de retour de la politique qui, conscient d’avoir perdu tout espoir d’accéder à la Présidence de la République française, cultive désormais l’excès verbal et les comparaisons stupides pour continuer d’exister. Malgré l’outrage des urnes autant que celui de l’âge.

On peut également penser que l’aigreur ne fait pas tout à l’affaire et que Jean-Luc Mélenchon n’est ni le premier, ni sans doute le dernier, à manipuler au choix vocabulaire incertain, douteux rapprochement historique ou loufoque proposition… dans l’unique intention de capter un simple « quart d’heure médiatique », obsédé ensuite à le renouveler aussi souvent que possible… si possible !

À défaut de gagner une élection, ça peut consoler…

18:38 Publié dans La chronique de Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Cette France qui craque

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C’est l’histoire d’un pays à bout de souffle. D’un pays où les médecins de campagne partent à la retraite et ne sont pas remplacés. Où des lycéens mahorais peuvent recevoir un coup de couteau en sortant de leur salle de classe. Où des étudiants tentent tant bien que mal de se loger. Où les commerces de certaines villes ferment à tour de bras. Où les édiles locaux saturent. Dans son livre-enquête, Ça craque (Robert Laffont), le grand reporter François-Xavier Ménage a arpenté la France pour recueillir les témoignages de ceux qui vivent, au quotidien, le grand affaissement de l’État et de la nation. Le Figaro publie en exclusivité les bonnes feuilles de cet ouvrage, fruit de cinq années d’immersion et de reportages au cœur du malaise français.

Lire la suite ICI

Source : Le Figaro 13/9/2023

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Journal du chaos

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Pour télécharger, cliquez ICI

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vendredi, 15 septembre 2023

Le caillou russe dans la chaussure des nationalistes

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Jean-Dominique Merchet

Une Union Européenne d’extrême droite ? « ll est grand temps de commencer à réfléchir à cette possibilité qui a longtemps paru inconcevable, voire contradictoire », lance Hans Kundnani, dans la revue Le Grand Continent. Chercheur à la Chatham House à Londres, celui-ci juge que « la composante ethnico-culturelle de l’identité européenne pourrait supplanter l'idée civique de l'Europe ».

A l'échelle du continent, la majorité politique pourrait en effet basculer nettement plus à droite, aussi bien au Parlement de Strasbourg, avec les élections européennes de juin prochain, qu’au Conseil européen, en fonction des prochains scrutins nationaux (Slovaquie, Pologne, Luxembourg, Pays-Bas et éventuellement Espagne). L'idée d’une UE « forteresse », protégeant les nations contre l'immigration et défendant les valeurs traditionnelles, gagne en popularité, alors que le Brexit a montré les limites du «take back control » au seul niveau national.

Au sein des droites européennes, le clivage pour où contre l’UE devient de moins en moins pertinent. Il en subsiste un autre : la politique étrangère avec d’un côté, les nationalistes proaméricains (pro-Otan, pro-Ukraine) et de l’autre, les souvérainistes favorables aux thèses de la Russie. Toutefois, « suite à l'agression russe contre l’Ukraine, cette division pourrait être surmontée et un bloc plus large pourrait émerger —le poutinisme n’est plus une option viable dans l’Europe civilisée », constate l’Allemand Klaus Welle, l’ancien secrétaire général (CDU) du Parlement européen, dans le même Grand Continent. En la matière, « la poutre n’a pas fini de travailler », comme le disait Edouard Philippe à propos de la recomposition politique française.

Résistance. Les courants plus ou moins compréhensifs avec la Russie restent toutefois puissants. Ils ont récemment obtenu le renfort de Nicolas Sarkozy et sont au pouvoir en Hongrie, avec Viktor Orban. Les regards se tournent vers la Slovaquie, où des élections auront lieu le 30 septembre. Le parti Smer de Robert Fico est en tête des sondages. Officiellement «social-démocrate », il s’agit d’une formation populiste pro-Kremlin. En Allemagne, le parti d'extrême droite AfD, à plus de 20% dans les intentions de vote, ne veut plus rompre avec l’UE (Dexit), mais reste très favorable à la Russie, comme l’est la Ligue de Matteo Salvini en Italie.

Néanmoins, il est de plus en plus dificile de s’aligner derrière Moscou, sauf à accepter sa marginalisation politique. On l’a vu lors des « Rencontres de Saint-Denis » entre Emmanuel Macron et les dirigeants des partis politiques français. Dans ses conclusions, le chef de l’Etat à fait état d’ « un soutien unanime à l’Ukraine et d’une condamnation claire de l’agression russe ». En France, le RN est traversé de sensibilités contradictoires. Jordan Bardella, qui met désormais en avant le concept de « puissance » penche pour une ligne moins prorusse, sur le modèle de l'italienne Giorgia Meloni, très engagée pour la cause ukrainienne et l'aliance avec les États-Unis. Là encore, les choses bougent : Meloni était récemment l’invitée d'honneur d’une conférence à Budapest, organisée parle parti d'Orban, alors que les deux dirigeants, de sensibilité politique proche, divergent sur le dossier ukrainien.

Un « consensus de Bruxelles », où PUE et l’Otan ont leurs sièges, semble ainsi se dessiner au sein des droites et des extrêmes droites européennes : pour espérer accéder au pouvoir (en coalition), il leur faut accepter d'inscrire leur action dans ce cadre géopolitique. Quitte à garder sa liberté de parole, voire de nuisance, en fonction de ses propres intérêts nationaux. Mais sans jamais aller jusqu’à la rupture.

Source :L’Opinion 15/9/2023

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Géopolitique de l’épée

Le-Declin-d-un-monde.jpgGeorges Feltin-Tracol

En octobre 2022 paraissait en co-édition chez L’Artilleur et Bernard Giovanangeli Le déclin d’un monde. Géopolitique des affrontements et des rivalités en 2023 (278 p., 22 €) de Jean-Baptiste Noé, le rédacteur en chef de la revue Conflits qui appartient au même groupe de presse que le mensuel Causeur dont les numéros 111 d’avril et 112 de mai 2023 dénigraient la mémoire d’Emmanuel Ratier, grand ami de Radio Méridien Zéro, décédé en 2015.

Jean-Baptiste Noé expose dans une excellente introduction sa vision géopolitique pragmatique et réaliste. Il explique avec raison que « l’épée, réalité la plus profonde de l’homme, est de nouveau sortie de son fourreau ». Par cette métaphore, il avertit le lecteur peut-être candide que le monde actuel se forge sur des rapports de forces redoutables et permanents. Au risque de choquer les tenants de l’éternel irénisme, il assure que « la géopolitique est au service d’une vision de la puissance ». Mais qu’est-ce que la puissance ? « Seule la puissance, affirme-t-il, maintient l’être, c’est-à-dire la vie. Être puissant, c’est être libre, indépendant, souverain et maître de son destin. La recherche de la puissance est un mobile fondamental des États sans quoi ils n’existent pas. »

L’auteur déplore bien sûr que la France et, plus généralement, les États européens ne la recherchent plus. C’est la raison pour laquelle bien des Occidentaux d’Europe s’en remettent à l’OTAN. « Le choix de l’OTAN, explique-t-il, est le choix logique et pertinent de pays qui n’ont pas les moyens matériels et humains de porter l’épée et qui s’en remettent donc à d’autres, via un tribut et une nouvelle forme de mercenariat, pour assurer leur sécurité. » Sur d’autres continents, des États ne partagent pas ce manque d’ambition d’autant que Jean-Baptiste Noé constate que « le monde du XXIe siècle, c’est le XIXe siècle, la technologie en plus ». La référence au XIXe siècle n’est pas anodine de la part de ce conservateur libéral, admirateur de Frédéric Bastiat, de François Guizot et d’Alexis de Tocqueville. Outre deux essais géopolitiques sur le Vatican et la diplomatie de l’Église catholique à l’heure du supposé « pape » Bergoglio, il a publié en 2018 La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France qui se veut une réévaluation positive de la Monarchie de Juillet (1830 – 1848) de l’usurpateur royal Louis-Philippe. Son prisme libéral se manifeste dans la troisième partie du livre quand il aborde la géo-économie et les interactions géopolitiques des entreprises et du monde des affaires.

Jean-Baptiste Noé se place en outre sous la patronage du chroniqueur économiste libéral et maurrassien Jacques Bainville. Oui, « un État à l’économie déficitaire et bloquée ne peut pas être une grande puissance ». Mais faut-il pour autant recourir à l’illusion libérale, critiquer l’« État-Providence » et dénoncer le système de retraite par répartition ? Il enrage que « les Français adhèrent à un système d’économie semi-fermée » parce qu’ils font toujours  « le choix du socialisme ». Certes, le système scolaire français va très mal. La privatisation serait-elle la solution ? Sans la refonte complète des programmes, de la maternelle jusqu’au lycée, et la révision intégrale des pratiques éducatives actuelles, on peut en douter. Même privatisée, l’école restera déplorable si ne se produit pas en parallèle dans le pays une vigoureuse révolution intellectuelle, morale et psychologique.

L’auteur se fourvoie donc quand il annonce l’avènement d’un nouveau XIXe siècle. En réalité, nous vivons l’équivalent du tournant anthropologique entre le Moyen Âge et la Renaissance à la charnière des XVe et XVIe siècles. Loin du XIXe siècle, nous entrons plutôt dans un nouvel âge médiéval tribalisé (ou communautarisé) hautement technicisé selon les avertissements précurseurs du sociologue Michel Maffesoli et du « dynamiteur de concepts » Guillaume Faye.

Jean-Baptiste Noé s’inquiète du retour du mythe, cette « démarche inverse de la logique où la parole sert à désigner la choses vue et éprouvée. Dans le logos, la parole décrit ; dans le mythe, la parole crée ». C’est un point de vue biaisé. Le mythe n’est pas un idéalisme; il est au contraire le fondement des communautés organiques. L’auteur pourfend aussi une certaine écologie qui prend tantôt une tournure favorable à Gaïa, tantôt une tournure indigéniste. Il ne comprend pas que l’écologie politique peut être bio-conservatrice et même identitaire. Le retour à la terre peut suivre différentes modalités, car « local et global sont corrélés, l’intelligence territoriale va de pair avec la puissance internationale ». Mieux, « la puissance doit penser une vraie modernité », à moins qu’il ne s’agisse d’une post-modernité tragique très éloignée du post-modernisme ultra-libéral ambiant ou bien plus proche d’un impérieux archéofuturisme...

Non sans contradictions, ce libéral vitupère avec justesse « le mythe du développement » qui « repose sur une vision keynésienne de l’interventionnisme international selon laquelle il suffirait d’arroser d’argent public, via des banques, des associations ou des entreprises créées de toutes pièces, pour assurer le développement matériel de l’Afrique ». Or la logique développementaliste ne s’inscrit-elle pas dans la grande veine du libéralisme ?

Conscient que sa ferveur libérale risque d’indisposer le lecteur, Jean-Baptiste Noé invite les entreprises à « favoriser l’actionnariat salarial afin de conserver une partie des actions au sein des sociétés. La participation a été l’une des grandes idées du général de Gaulle, beaucoup moins étatiste qu’on ne le croit, qu’il a contribué à mettre en place au cours de ses mandats. Cela a en outre la vertu d’intégrer les salariés à la vie de leur entreprise et de leur permettre de se constituer un capital en vue de leur retraite ».

L’auteur se trouve finalement tiraillé entre son réalisme géopolitique et son idéalisme socio-économique. Oui, « la fin de l’universalisme signe la revanche des frontières, c’est-à-dire le réveil de l’histoire ». Il persiste toutefois sous l’influence de Hayek à écrire que « les universalistes ont cherché à construire un monde issu de leurs pensées et de leurs esprits. Cet ordre constructiviste ayant échoué reste l’ordre spontané de la culture et de la civilisation ». Or, il n’existe pas d’ordre spontané (ou catallaxie chez Hayek). Le monde est un chaos permanent. Il faut espérer – et travailler - que « la fin de l’universalisme oblige au renouveau de la culture européenne » à la stricte condition que ce renouveau repose, d’une part, sur des cultures vernaculaires enracinées dynamiques et, d’autre part, sur des Européens enfin libérés de toute culpabilité historico-morale. Le chemin est encore bien long, y compris pour ceux qui ont déjà saisi la poignée de l’épée.

01:18 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le syndicat de la magistrature : force de frappe de l’extrême-gauche

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Michel Festivi 

Depuis qu’il existe, le syndicat de la magistrature a toujours soutenu les thèses les plus à gauche. L’un de ses fondateurs n’avait-il pas cru devoir asséner que les fondamentaux de ces « juges » rouge vif étaient de préférer et donc de favoriser le débiteur face au créancier, le locataire face au propriétaire, l’employé face à l’employeur, la femme face au mari, le délinquant face à la société et donc face à la victime, l’étranger face à la Nation, etc… faisant voler en éclat l’équilibre des plateaux de la balance judiciaire.

Le pire, c’est que tout cela était (est) enseigné à la fameuse Ecole de la magistrature sise à Bordeaux. Sa suppression devrait être demandée par les programmes des partis politiques sérieux.

Le fameux « murs des cons », dans un pays digne de ce nom, aurait dû générer des condamnations extrêmement sévères des responsables de ces insultes aux victimes ou à leurs familles, mais non, la Présidente du syndicat n’avait écopé que d’une peine des plus insignifiante. Il faut préciser que les victimes, les membres de ce syndicat s’en contrefichent.

Ce ramassis de gauchistes patentés, qui représentent entre ¼ et 1/3 des magistrats a une action totalement néfaste et est la négation même de l’idée de justice.

Hervé Lehman, qui fut juge d’instruction et aujourd’hui avocat, a commenté la présence du syndicat à la fête de l’Humanité. Il rappelle opportunément, qu’en France, les juges ne sont pas élus « ni responsables devant quiconque mais qu’ils ont simplement réussi un concours de droit, de telle sorte que leur seule légitimité est le respect de la loi votée par les représentants du peuple ». Cf sa tribune dans le Figaro du 19/09/ 2O23 titrée : « Fête de l’Huma : le Syndicat de la magistrature est devenu un parti politique ».

Le nœud du problème c’est qu’ils sont irresponsables et même de leurs fautes ou carences les plus graves. Il serait temps d’instituer une véritable responsabilité des juges dans le rendu de leurs jugements, mais pas devant le Conseil supérieur de la magistrature, qui a démontré qu’il est incapable de « juger les juges ».

L’élection des juges et procureurs par les citoyens devient une urgence absolue.

Hervé Lehman aurait aussi pu indiquer que les décisions de justice sont rendues « au nom du peuple français ». Comme il le souligne, les conventions internationales obligent tout état à faire assurer « un procès équitable ». A l’évidence, de par son idéologie assumée et revendiquée, les « juges » du syndicat de la magistrature bafouent allègrement les conventions auxquelles ils sont si attachés par ailleurs.

C’est dans ce cadre, que notre « vaillant » garde des sceaux, Éric Dupond-Moretti, s’est fendu d’une diatribe éloquente à l’encontre du syndicat : « Depuis que je suis ministre, j’assiste, impuissant, à un certain nombre de dérapages…Le syndicat de la magistrature a pris fait et cause pour les émeutiers », et de rajouter : « le syndicat de la magistrature ce n’est pas la justice », et comme pour s’auto-rassurer « ni loin s’en faut, l’ensemble des magistrats ». Cf le Figaro du 13/09, à noter qu’initialement l’article du Figaro titrait « Éric Dupond-Moretti fustige le syndicat de la magistrature », remplacé quelques heures plus tard par « Éric Dupond-Moretti excédé par la présence à la fête de l’Huma du syndicat de la magistrature » ! Le Figaro semble avoir aussi ses pudeurs de jeunes filles !

J’ai déjà souligné les propos roboratifs de notre fringuant ministre de la justice, qui n’emploie pas (plus) la langue de bois. Entonnerait-il son chant du cygne ? Il reconnait d’ailleurs son « impuissance », les juges sont bien parvenus à être « un état dans l’état » Cf Le gouvernement des juges, de Jacques Bompard aux éditions Godefroy de Bouillon, 2023.  

En tout cas, lors de cette assemblée des gauches et des islamo-gauchistes, le SM va débattre des « violences policières » au seul bénéfice des délinquants n’en doutons pas. Les professionnels du droit noteront une corrélation active entre le très gauchiste et immigrationniste, syndicat des avocats de France, et le syndicat de la magistrature à cette fête de l’Huma où ils font cause commune.

Cette politisation gauchiste du syndicat de la magistrature est également dénoncée par l’Institut pour la Justice et par le syndicat Unité-SGP-Police-FO. N’oublions pas que le très controversé Médine sera aussi présent ce qui ne semble gêner en rien le syndicat de la magistrature, tout à son islamo-gauchisme.

Imaginons un seul instant, je dis bien imaginons, qu’un syndicat de magistrats assiste ou participe à la fête de Reconquête ou à celle du Rassemblement National, je vous laisse deviner la suite.

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jeudi, 14 septembre 2023

Disparition d'un grand Espagnol

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Je viens s’apprendre avec tristesse le décès d’Alberto Torresano. Militant historique de la Phalange espagnole, il avait des années durant assuré les relations internationales de ce mouvement. A ce titre, il participa à plusieurs reprises aux journées annuelles de Synthèse nationale. Grand ami de la France, il fut l’un des piliers du cercle Franco-Hispanique. Alberto est parti mais pour ceux qui l’ont connu, il sera toujours présent.

Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale

18:32 Publié dans Nous avions un camarade... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |