vendredi, 11 avril 2025
Dans le nouveau numéro du magazine québécois "Le Harfang" : un grand entretien avec Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale, après la disparition de Jean-Marie Le Pen
Pour lire ce numéro du Harfang, cliquez ici
Le texte de l'entretien avec Roland Hélie :
Pourriez-vous nous dire comment votre relation avec Jean-Marie Le Pen débuta ?
Cela remonte au milieu des années 1980. Au moment où le Front national venait de faire sa percée historique aux élections européennes de 1984. Je faisais alors parti du Bureau politique du Parti des forces nouvelles et, après dix ans de concurrence ardue avec le FN, nous venions de décider de mettre fin aux activités du PFN et de rejoindre le Front national.
Pour bien comprendre, il faut remonter quelques années en arrière. Après l’échec (relatif) de la campagne présidentielle de Jean-Louis Tixier-Vignancour en 1965, la droite nationale française entama une « traversée du désert ».
Au lendemain de Mai 1968, est créé le mouvement Ordre nouveau qui se caractérise par une certaine radicalité idéologique et un activisme militant de circonstance. Pour élargir son audience, Ordre nouveau participe à la création, en 1972, du Front national destiné à regrouper tous les courants de la droite nationale. Jean-Marie Le Pen en prend la présidence.
Mais, très vite, un an après sa création et après la dissolution d’Ordre nouveau en juin 1973, des fissures se multiplient et le Front se divise. D’un côté ceux qui restent fidèles à Le Pen et, de l’autre, les anciens responsables d’ON qui vont donner naissance au Parti des forces nouvelles. Durant les dix années qui suivirent, les deux formations se sont entredéchirées alors que les résultats électoraux restaient modestes, pour ne pas dire dérisoires.
Pourquoi et comment, après l’élection de François Mitterrand en mai 1981, la Droite nationale a retrouvé une place sur l’échiquier politique français ?
L’arrivée de la coalition socialo-communiste au pouvoir a traumatisé la droite modérée. Cette période correspond aussi aux premiers effets de l’immigration sur la société française. L’insécurité et le chômage se développaient et la gauche, très vite, commençait à décevoir. Dans ce contexte, la Droite nationale en général et le Front national de Jean-Marie Le Pen en particulier, commençaient à voir le bout du tunnel. Lors des municipales de 1983, le FN fit ses premières percées spectaculaires (à Paris XXe et à Dreux, une petite ville alors déjà confrontée à une immigration importante, située proche de la capitale).
En juin 1984, la liste du FN conduite par Jean-Marie Le Pen fit plus de 10% des voix aux élections européennes. De ce fait, le PFN n’avait plus d’espace politique ; la sagesse et l’intérêt national nous ont donc amené à rallier FN.
Vous qui aviez côtoyé Jean-Marie Le Pen, quel genre d'homme était-il au quotidien ?
Je n’ai jamais fréquenté Jean-Marie Le Pen « au quotidien ». En fait, c’est Jean-Pierre Stirbois, alors secrétaire général du FN, qui avait le plus œuvré pour le ralliement du PFN au FN. Le Pen était la figure tutélaire, le Président, mais c’était Jean-Pierre qui gérait le mouvement « au quotidien » Hélas, après le décès accidentel de celui-ci, les relations se compliquèrent. Il y eu beaucoup de malentendu à cette époque et quelques années plus tard, nous prirent quelques distances avec le FN. Puis, finalement, les choses se sont arrangées.
Depuis la création de Synthèse nationale, en 2006, Jean-Marie nous a, à maintes reprises, fait part de l’intérêt qu’il portait à notre démarche militante. À partir de 2016, il a régulièrement participé à nos journées annuelles, les Rendez-vous Bleu-Blanc-Rouge.
Je crois que c’est à l’occasion de notre RDV BBR d’octobre 2019 qu’il a pris, pour la dernière fois, la parole en public devant plusieurs centaines de personnes enthousiastes. Depuis, son état de santé ne lui permettait hélas plus de se livrer à de telles performances.
Nous avions même organisé un banquet à Paris, réunissant de nombreux convives, à l’occasion de la parution de ses Mémoires en 2018.
Outre son courage, quelle était la plus grande force de Jean-Marie Le Pen ?
Autant il avait l’art et la manière pour se brouiller avec ses amis (politiques), autant, il savait y faire pour se réconcilier avec eux. L’un de ses proches m’avait un jour résumé le comportement de Jean-Marie : « Quand tu aimes Le Pen, Le Pen t’aime bien. Quand tu n’aimes plus Le Pen, Le Pen ne t’aime plus ». C’est peut-être simpliste, mais cela explique bien des choses.
Les quarante années qu’il a passées à la présidence du Front national ont été marquées par de nombreux conflits internes, allant parfois jusqu’à la scission (PFN en 1974, Alliance populaire en 1992, MNR en 1998…). Et à chaque fois, les choses ont fini par rentrer dans l’ordre.
N’est pas chef qui veut. Pour être un vrai chef, il faut avoir à la fois du charisme, du talent et être doté d’un redoutable sens politique. Le Pen réunissait ses conditions, c’est pour cela qu’il est devenu et qu’il est resté, le « leader » incontournable de la droite nationale française. De plus, j’ajouterai que le personnage était particulièrement attachant…
Malgré le fossé qui se creusait avec sa fille Marine, comment percevait-il les gains incroyables réalisés par le RN ?
Le RN d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec le FN d’hier. Certes, en cinquante ans, la France et le monde ont changé mais il y a des « constances » qui restent. Les problèmes soulevés par le FN à sa création demeurent les mêmes. Notre indépendance nationale n’existe pratiquement plus et la submersion migratoire est devenue ce que l’on appelle désormais « le grand remplacement ». Dans ces conditions, était-il nécessaire de procéder à un tel « nettoyage » du mouvement national. Jean-Marie avait, il y a quelques années, parfaitement résumé à sa manière la situation : « Ce n’est pas au moment où le diable devient sympathique, qu’il faut procéder à une dédiabolisation ».
Partout en Europe, on assiste à un réveil national et identitaire des peuples face à la volonté des oligarchies dirigeantes d’imposer une gouvernance mondiale. Le RN, en France, bénéficie de ce « soulèvement » généralisé.
Les enjeux soulevés par Jean-Marie Le Pen comme l'immigration et l'insécurité sont devenus omniprésents. Le péché de JMLP fut-il d'avoir raison trop tôt ?
En politique, on a toujours raison à un moment ou à un autre. Le problème, c’est d’avoir raison au bon moment… Et c’est justement au moment où l’Histoire est en train de lui donner raison que Jean-Marie est passé de vie à trépas…
Propos recueillis par Rémy Tremblay
Sur Jean-Marie Le Pen :
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Cahier d'Histoire du nationalisme : cliquez ici
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lundi, 24 mars 2025
Le "Nouveau Présent" annonce la parution du Cahier d'Histoire consacré à Jean-Marie Le Pen
Source Le Nouveau Présent cliquez ici
Né en 1928, Jean-Marie Le Pen s’éteignit le 7 janvier dernier, au terme d’une longue vie de combats, sur le terrain militaire mais surtout politique et civilisationnel comme il l’avait écrit dans ses Mémoires : « Si j’ai eu un sens, c’est de crier la vérité à temps et à contre-temps, d’être la voix qui refuse le mensonge […], une vigie, une sentinelle, un lanceur d’alertes », quels que soient les risques encourus.
Il méritait donc un hommage, celui que vient de lui rendre l’équipe de Synthèse nationale en lui consacrant son dernier Cahier d’histoire du nationalisme sous le titre Jean-Marie Le Pen — Le Menhir est éternel (1).
Dans ce document pour l’histoire réalisé sous la direction d’Aristide Leucate, est évoquée toute la carrière aussi longue que mouvementée du leader étudiant vite devenu le plus jeune député (sous l’égide de Pierre Poujade) que la République ait connu, avant de se porter volontaire dans la Légion étrangère pour servir son pays puis, à la tête du Front national, faire de ce qui n’était au départ qu’un groupuscule un élément incontournable du paysage politique français. Qu’on se souvienne du séisme provoqué par l’accession du Menhir au second tour de la présidentielle de 2002, après élimination du Premier ministre Jospin pourtant donné favori par tous les augures. Le « tour infernal » qui suivit montra l’ampleur de l’épouvante que cet exploit inspirait à l’anti-France.
Au hasard des dizaines de contributions — dont certaines dues à des camarades italiens, flamands ou québécois — les militants, les compagnons de route (ou parfois de galère…) et les adversaires revivront en lisant ce livre les combats menés, les accidents de parcours, mais aussi les succès qui, pour les nationaux, jalonnèrent grâce au « diable de la République » le dernier tiers du XXème siècle. On rêve à ce que serait devenu le FN si, plus jeune de vingt ans, le Breton avait pu se maintenir à sa tête et conduire les batailles actuelles…
En 2019, c’est à Jean-Marie Le Pen que, pour le premier tome de ses Mémoires intitulé Fils de la Nation, avait été remis le Prix des lecteurs et Amis de Présent. On ne s’étonnera donc pas de trouver parmi les auteurs des témoignages réunis dans cet ouvrage plusieurs journalistes de ce quotidien — devenu le Nouveau Présent — comme Anne Le Pape, Camille Galic, Françoise Monestier, Rémy Tremblay, Michel Festivi, Franck Delétraz ou Jean-Claude Rolinat.
La Rédaction
du Nouveau Présent
(1) Jean-Marie Le Pen, 250 pages avec bibliographie et de nombreuses illustrations, 250 pages, 24 euros. Commandes à www.synthese-editions.com
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samedi, 15 mars 2025
Nicolas Gauthier raconte Le Pen, l’homme derrière la légende
Nicolas Gauthier s’est souvent entretenu avec Jean-Marie Le Pen. La première fois, en 1986, a été comme une sorte d’acte manqué – Nicolas Gauthier s’en explique. Il a 22 ans, il bredouille trois questions et son magnétophone est en rade. Une sorte de panne, on n’ose dire sexuelle. Mais les deux hommes étaient faits pour sympathiser. Les entretiens s’enchaîneront et même les livres à quatre mains. Dans Le Pen comme vous ne l’avez jamais lu (Éditions Déterna), il nous livre le meilleur de leurs rencontres. Un personnage loin des clichés, de chair, de verbe et de verve ; peint et dépeint d’après nature – et pas d’après les caricatures ; avec vue sur la mer, depuis la Bretagne, et vue sur le monde ; à la ville comme à la scène ; dans la lumière des meetings et la pénombre des retraites forcées. Non pas seulement un Le Pen comme on ne l’a jamais lu, mais aussi jamais vu. Une sorte d’addendum à ses « Mémoires », tout ensemble « Fils de la nation » et « Tribun du peuple ». C’est le privilège des vieilles complicités, elles peuvent parler « à cœur ouvert et à bâtons rompus ». Au fil des pages, Jean-Marie Le Pen se révèle tel qu’en lui-même : affranchi, bravache, fidèle à ses convictions, insoumis jusqu’au bout. Une bête politique – rien d’une bête immonde.
Peu de journalistes ont aussi bien connu Jean-Marie Le Pen. Comment le définiriez-vous politiquement, dans quelle famille, dans quelle tradition ?
Comment définir cet homme qui répugnait souvent à se définir ? Pour lui, se définir équivalait un peu à se limiter. Voilà peut-être pourquoi les réponses qu’il donnait à cette question étaient souvent contradictoires. Ainsi, s’est-il, au fil du temps défini comme « national-libertaire », « économiquement de droite et socialement de gauche », allant même jusqu’à se présenter comme une sorte de « Reagan français » ; ce qui ne manquera pas de faire grimacer les lecteurs d’Éléments dont je suis. Il est vrai que c’était l’époque de la Guerre froide et que le parcours d’un Ronald Reagan n’était pas forcément pour lui déplaire : acteur de seconde zone, syndicaliste, venu tard en politique et en proie au mépris généralisé des élites américaines. Une fois je lui avais dit que, dans le fond, il était une sorte de « hippie d’extrême droite », ce qui l’avait fait beaucoup rire. Plus sérieusement et si l’on s’en tient aux trois droites de René Rémond, légitimiste, orléaniste et bonapartiste, on peut dire qu’il appartenait plutôt à la troisième. Une sorte de patriote populiste, en quelque sorte, mâtiné d’un brin de légitimisme, quoiqu’il ait toujours été un républicain farouche, n’hésitant pas à souvent moquer l’indécrottable royaliste que je suis. Tant de gens lui reprochaient de ne pas être un « véritable républicain » ; moi, je lui reprochais surtout de l’être trop.
Et humainement ?
Un homme dont l’immense gentillesse pouvait parfois confiner à la naïveté : combien de gens lui ont ainsi tapé du pognon que jamais ils n’ont remboursé ? Des wagons entiers. Je crois qu’il aimait sincèrement les gens, cherchait à les comprendre ; surtout ceux qui ne partageaient pas ses idées. En revanche, en bon Breton, il était capable d’entrer subitement dans des colères tonitruantes, pour redescendre sur terre quelques minutes plus tard, ayant tout oublié des raisons de son énervement. Mais je ne l’ai jamais vu se fâcher contre le petit personnel ; cela aurait été pour lui un abus de pouvoir. D’ailleurs, quand un cadre du mouvement se défaussait sur ce même petit personnel, il jugeait cela ignoble. Et là, c’était le gradé qui avait droit à un véritable savon. J’imagine qu’il raisonnait tel le soldat qu’il fut : pour lui, il n’y avait pas de mauvais soldats, juste de mauvais officiers. Que dire de plus ? Si, Le Pen était d’une curiosité intellectuelle insatiable. Il savait qu’à un moment de ma vie, je travaillais dans la presse rap. Alors, il voulait tout savoir de ces artistes, ceux qui avaient du talent et ceux qui en avaient moins, voir pas du tout. Une fois, nous parlions de Joey Starr, de NTM. Il l’avait à la bonne, tant les frasques à répétition de ce colosse martiniquais avaient le don de le faire marrer et qu’il était impressionné par son indéniable charisme scénique. Je crois qu’il parlait en connaisseur…
Était-il, selon vous, trop à l’étroit dans les habits neufs de la vieille droite ? Qu’est-ce qu’il lui reprochait ? Et qu’est-ce que vous lui reprochez à votre tour, tant on a parfois l’impression que Jean-Marie Le Pen fait du Nicolas Gauthier ?
Ce qu’il reprochait à la droite ? Son étroitesse d’esprit, justement. Son combat ne consistait pas à sauver la droite, mais à sauver la France. Il n’en avait que foutre de la droite. Il la méprisait autant qu’elle le méprisait, lui. Je crois qu’il avait plus d’estime pour les gens de gauche. Quand il affirmait que « Chirac, c’est Jospin en pire », il faut le croire. Jospin, socialiste et qui se conduisait comme tel, il respectait. Mais un Chirac qui se faisait passer pour un homme de droite, ça le mettait hors de lui. Après je ne sais pas si Jean-Marie Le Pen faisait du Nicolas Gauthier ou l’inverse ; mais c’est là me faire beaucoup d’honneur. Je sais juste que nous étions généralement d’accord sur l’essentiel. Peut-être à cause de ce point commun partagé : il n’avait jamais été salarié de sa vie – hormis quelques mois à Minute, comme chef de publicité – et je suis travailleur indépendant depuis plus de trente ans. Nous raisonnions donc en artisans un brin poujadistes. L’autre point commun, c’était la détestation de la bourgeoisie, qu’elle soit de gauche ou de droite. Je me souviens d’un soir, à Montretout où nous nous sommes croisés dans l’escalier. « Ben Nicolas, qu’est-ce que tu fais là ? », me demande-t-il. « Je monte à l’étage, on se fait une soirée pâtes avec Samuel Maréchal, Yann et la petite Marion. » Et lui, soudainement tout triste : « Putain, un dîner entre potes, tu as de la chance ! Moi, je vais encore me taper un dîner avec des bourgeois coincés. Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour qu’on échange nos places… » Ça, c’était aussi Le Pen.
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vendredi, 14 février 2025
Parution imminente du Cahier d'Histoire du nationalisme consacré à Jean-Marie Le Pen
La livraison du 29e Cahier d'Histoire du nationalisme, réalisé sous la direction d'Aristide Leucate et annoncée pour la seconde partie du mois de février, approche.
Il est à l'imprimerie et ne va donc pas tarder à être envoyé à nos nombreux lecteurs, près de 300, qui l'ont passé en pré-commandes. Encore un tout petit peu de patience, et vous pourrez, dans quelques jours, lire ce Cahier de 250 pages, abondamment illustré, rassemblant des documents et des contributions de 32 personnalités de la droite de conviction.
Face aux calomnies déversées par la bien-pensance institutionnalisée contre le Menhir, ce livre a aussi vocation à remettre les choses à leurs justes places.
Pour celles et ceux qui ne l'ont pas encore commandé : cliquez ici
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mercredi, 05 février 2025
Entretien avec Nicolas Gauthier, auteur de "Le Pen comme vous ne l’avez jamais lu" aux éditions Déterna
Nicolas Gauthier a été journaliste à Minute, National hebdo, Flash, Le Choc du mois ; il collabore désormais à Éléments et à Boulevard Voltaire.
(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
« Qu’il ait voulu le pouvoir est une évidence. Qu’il s’en soit véritablement donné les moyens, c’est évidemment une autre histoire. En revanche, son rôle de vigie, de Cassandre, de “lanceur d’alerte”, tel qu’on dit aujourd’hui, il l’a mieux que tenu. C’est ce Le Pen là, ce “célèbre inconnu” que j’ai précisément voulu faire mieux connaître »
On peut s’inquiéter de la publication d’entretiens recueillis voici dix ou vingt ans (pour le plus ancien)… Sont-ils seulement des témoignages historiques ou sont-ils toujours pour la plupart d’actualité ?
Il en faut décidément peu pour vous inquiéter. Se demande-t-on si les écrits de Charles-Maurice Talleyrand ou de Jacques Bainville sont toujours pertinents en matière de politique étrangère ? Non. Quand je m’entretiens avec Jean-Marie Le Pen, nous évoquons évidemment l’actualité ; mais cette dernière n’est rien s’il n’est pas fait référence à l’histoire, sachant que seule la connaissance du passé permet de mieux comprendre le présent tout en appréhendant l’avenir. En revanche, dans tout discours, qu’il soit religieux, politique ou les deux à la fois, il convient de distinguer la part de « l’esprit » et celle de la « lettre ». La première est intemporelle ; la seconde circonscrite aux contingences du moment, est susceptible de vieillir, même si remise dans son contexte. Mais, quand on fait de la politique, tel que mon auguste interlocuteur, ou du journalisme politique, à l’instar de ma modeste personne, il faut prendre les deux en compte. Après, une connerie proférée, même il y a mille ans, demeurera toujours une connerie. Mais Jean-Marie Le Pen n’en disait que fort peu.
Vous tenez Jean-Marie Le Pen pour être « l’inconnu le plus célèbre de France »… Vraiment ?
Je persiste et je signe. Peu de mes confrères ont tenté de sincèrement percer à jour sa véritable personnalité, préférant trop souvent s’en tenir à l’écume de la vague et aux clichés en vogue. Reductio ad hitlerum oblige, il était un fait médiatiquement acquis que Le Pen était un « nazi », nazi métaphorique a minima. Or, un « nazi », c’est le diable et chacun sait qu’on ne discute pas plus avec Hitler que Lucifer. Certes, quelques rares confrères, du Monde ou de Libération, concédaient en privé que le « monstre » était d’un commerce agréable et qu’on s’amusait plus à suivre le Front national que La France insoumise. Mais de telles confessions avaient évidemment toujours lieu en privé, loin des caméras et, surtout, de leurs employeurs respectifs. Bref, ils savaient eux aussi, tout comme Lionel Jospin, que cet « antifascisme » n’était que du « théâtre »…
Mais alors, pourquoi ne disaient-ils pas ce qu’ils savaient, que Jean-Marie Le Pen n’était pas le monstre qu’on disait ?
Pour éviter que leurs lecteurs ne se désabonnent, tout simplement ! Quand on achète Le Monde ou Libération, ce n’est pas pour y lire du bien du président du Front national ! A contrario, quand on commande vos livres ou qu’on va sur le site de Boulevard Voltaire, ce n’était pas pour y lire du mal du Menhir.
Sur l’islam et l’immigration, il tient parfois des propos qui peuvent heurter la frange identitaire de l’électorat du RN. Était-il véritablement sincère ?
Oui. L’homme était ainsi fait qu’il était assez peu doué pour le mensonge. Il n’était pas dans une optique de choc des civilisations et tenait, à l’instar de Marine Le Pen, à ne pas se laisser entraîner dans une guerre des religions. Ainsi pouvait-il se montrer critique quant à l’islamisme politique, mais se montrait toujours respectueux vis-à-vis de l’islam, allant jusqu’à assurer qu’on pouvait être à la fois musulman et patriote français sincère. Quand on sait que près de 15% de nos compatriotes de confession musulmane votent pour le Rassemblement national, une telle position m’a toujours parue éminemment censée.
Quels souvenirs personnels gardez-vous de vos rencontres ?
Beaucoup d’éclats de rire. Le Pen était un marrant, toujours prêt à raconter une bonne blague et à se poiler aux vôtres. L’homme était aussi d’une gentillesse exquise, même s’il lui arrivait parfois d’entrer dans des colères noires pour redevenir affable quelques poignées de secondes plus tard. Surtout, il n’avait que faire des convenances bourgeoises. Sans faire offense à sa mémoire, c’était un peu son côté Chirac. Lui aussi passait parfois pour un rustre auprès de la frange versaillaise de son parti. Ce qui explique l’équipée d’Édouard Balladur à l’élection présidentielle de 1995. On disait que Chirac était une machine à perdre et qu’il multipliait les calembours douteux. Le résultat est connu.
Vous évoquez ces gens de droite, sceptiques quant à Jean-Marie Le Pen, qui assuraient que jamais il n’avait sérieusement voulu prendre le pouvoir. Votre avis ?
Qu’il ait voulu le pouvoir est une évidence. Qu’il s’en soit véritablement donné les moyens, c’est évidemment une autre histoire. En revanche, son rôle de vigie, de Cassandre, de « lanceur d’alerte », tel qu’on dit aujourd’hui, il l’a mieux que tenu. C’est ce Le Pen là, ce « célèbre inconnu » que j’ai précisément voulu faire mieux connaître.
Le Pen comme vous ne l’avez jamais lu, Nicolas Gauthier, Éditions Déterna, collection « Autant en emporte le temps », préface de Philippe Randa, 158 pages, 21 € ; pour commander ce livre, cliquez ici.
Ce livre entretien publié par nos amis de Déterna est complémentaire du Cahier d'Histoire du nationalisme consacré à Jean-Marie Le Pen (le menhir est éternel) qui sortira bientôt :
Pour commander ce CHN cliquez là
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vendredi, 31 janvier 2025
Les nécrophages sont passés à l'acte
Synthèse nationale
Il y a trois semaines, à l’annonce du décès de Jean-Marie Le Pen, nous avons eu à subir la retransmission des répugnants sabbats d’une certaine jeunesse, "pavlovisée", gâtée jusqu’à la moëlle par l’agit-prop haineuse des "matons de Panurge" du "camp du bien" : avachissement physique et moral, haine d’habitude, apprise et régurgitée sans pudeur ni retenue, bêtise triomphante qui s’affiche sans complexe…
Aujourd’hui, nous avons droit à la dégradation nocturne de la sépulture familiale des Le Pen… Sans surprise, malheureusement : l’extrême gauche et la partie de la gauche à sa botte ont façonné des partisans à l’image de leur idéologie. « L’orgueil de ceux qui ne peuvent édifier est de détruire » a écrit Alexandre Dumas dans l’une de ses nouvelles.
Cette profanation abjecte prouve, s'il en était encore besoin, la lâcheté et la dépravation des mous du bulbe gauchos chez qui la bêtise le dispute à la haine. Les salopards qui ont commis cet acte n'ont rien à envier aux sectionnaires de 1793-1794 ni aux tondeurs de 1944.
Évidemment, il ne faut pas s'attendre à des protestations dignes de ce nom de la part d'une classe politico-médiatique dont l'indignation est à géométrie variable.
Quoi qu'il en soit, même mort, Jean-Marie Le Pen continue de déranger. Que ses ennemis le veuillent ou non, l'histoire est en train de lui donner raison.
Les contempteurs du "Menhir" ne sont plus que les représentants du monde d'hier, alors que les idées du camp national et identitaire sont déjà en train de forger celui de demain.
17:25 Publié dans Editoriaux, Jean-Marie Le Pen | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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SORTIE FIN FÉVRIER DU CAHIER D'HISTOIRE DU NATIONALISME CONSACRÉ À JEAN-MARIE LE PEN
Mardi 7 janvier 2025, décédait celui qui aura de fait le plus marqué, bien au-delà de l’histoire de la droite nationale, l’histoire de la vie politique française au cours de ces 70 dernières années, Jean-Marie Le Pen.
Réalisé à l’initiative d’Aristide Leucate, essayiste et chroniqueur réputé dans les milieux nationalistes, ce Cahier d’Histoire du nationalisme, le 29e, sortira début février 2025, quelques semaines après la disparition de celui que ses partisans appelaient, avec admiration et affection, en référence à sa qualité de Breton sans doute, « le menhir ».
Ce Cahier, essentiellement composé de témoignages de ceux qui l’ont suivi dans sa grande aventure salvatrice pour la France, raconte les différentes étapes de l’engagement de Le Pen. Il est aussi destiné à rappeler, ou à dévoiler, les aspects méconnus de cet homme de conviction et d’action qu’était Jean-Marie Le Pen.
Il s’agit, en plus, de réparer les injustices et les calomnies dont il a été, toute sa vie durant et au-delà de sa disparition, la victime.
Vous pouvez le commander dès maintenant.
CHN 29, 250 pages, 24,00 € (+6,00 € de port), sortie : 15 février 2025
Pour le commander dès maintenant cliquez ici
15:01 Publié dans Jean-Marie Le Pen, Les Cahiers d'Histoire du Nationalisme, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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lundi, 20 janvier 2025
Sortie prochaine d'un nouveau Cahier d'Histoire du nationalisme (le n°29) consacré à Jean-Marie Le Pen
Mardi 7 janvier 2025, décédait celui qui aura de fait le plus marqué, bien au-delà de l’histoire de la droite nationale, l’histoire de la vie politique française au cours de ces 70 dernières années, Jean-Marie Le Pen.
Réalisé à l’initiative d’Aristide Leucate, essayiste et chroniqueur réputé dans les milieux nationalistes, ce Cahier d’Histoire du nationalisme, le 29e, sortira début février 2025, quelques semaines après la disparition de celui que ses partisans appelaient, avec admiration et affection, en référence à sa qualité de Breton sans doute, « le menhir ».
Ce Cahier, essentiellement composé de témoignages de ceux qui l’ont suivi dans sa grande aventure salvatrice pour la France, raconte les différentes étapes de l’engagement de Le Pen. Il est aussi destiné à rappeler, ou à dévoiler, les aspects méconnus de cet homme de conviction et d’action qu’était Jean-Marie Le Pen.
Il s’agit, en plus, de réparer les injustices et les calomnies dont il a été, toute sa vie durant et au-delà de sa disparition, la victime.
Vous pouvez le commander dès maintenant.
CHN 29, 250 pages, 24,00 € (+6,00 € de port),
Sortie : 15 février 2025
Pour commander en ligne ce livre cliquez ici
21:32 Publié dans Jean-Marie Le Pen, La vie de l'association Synthèse nationale, Les Cahiers d'Histoire du Nationalisme, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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dimanche, 19 janvier 2025
Bruno Gollnisch évoque Jean-Marie Le Pen sur Boulevard Voltaire
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Après l'hommage à Jean-Marie Le Pen, une pensée pour Jean-Pierre Stirbois
Synthèse nationale
Vendredi 17 janvier, au lendemain de l'hommage à Jean-Marie Le Pen, Massimo Magliaro, ancien responsable national du Mouvement social italien et membre de la direction de la Fondation Giorgio Almirante, venu spécialement de Rome pour la circonstance, et Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale, se sont rendus au cimetière de Montparnasse pour se recueillir devant la tombe de Jean-Pierre Stirbois, secrétaire général du Front national, décédé en novembre 1988. Chacun se souvient du rôle primordial joué par Jean-Pierre, au début des années 1980, dans la percée historique du FN et de Jean-Marie Le Pen.
Après cet acte symbolique, ils ont été reçus au Foyer breton Kervreizh, situé à proximité du cimetière, par notre ami Yann Ber Tillenon, son président.
Massimo Magliaro est l'auteur du Cahier d'histoire du nationalisme n°11 consacré au MSI cliquez ici
00:30 Publié dans Jean-Marie Le Pen, La vie de l'association Synthèse nationale | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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vendredi, 17 janvier 2025
Petite mise au point à l'attention d'un journaliste de Libé qui réécrit quelque peu notre histoire...
Synthèse nationale
Notre directeur, Roland Hélie, présent à l'hommage public rendu à Jean-Marie Le Pen au Val-de-Grâce, a été malencontreusement rangé par Denis Allard, l'envoyé de Libération, parmi les "anciens militants du Front national époque Jean-Marie Le Pen" qui, selon ce journaliste, auraient "trahi" le président du FN. Cette interprétation toute personnelle d'une histoire qui remonte à 36 ans appelle de notre part une mise au point, en dépit de l'ancienneté et du caractère anecdotique de l'affaire, les contre-vérités non rectifiées ayant une fâcheuse tendance à devenir la "vérité"... Une virgule à sa place, c'est déjà une victoire contre le chaos... nous a enseigné Charles Maurras et les mots ont un sens.
En septembre 1984, après la percée du FN aux européennes, nous avons été un certain nombre, issus du Parti des Forces nouvelles (principale force de la droite nationale de 1974 à 1980), à rejoindre Jean-Marie Le Pen et Jean-Pierre Stirbois, à la suite de Roland Hélie. Pendant les cinq années qui ont suivi, aux côtés d'amis et de camarades venus d'horizons divers, nous nous sommes engagés activement et loyalement au sein de ce parti que nous avions choisi d'intégrer, librement et en conscience.
Malheureusement, notre passé militant au sein PFN n'a jamais vraiment été accepté par quelques-uns (d'autant que certaines maladresses involontaires, de notre part, ont pu entretenir leur méfiance initiale)... Après la mort accidentelle de Jean-Pierre Stirbois, aux yeux de ces sceptiques, de suspects, nous sommes devenus indésirables. Dès lors, plusieurs événements nous ont fait comprendre que nous n'avions plus notre place au Front national. Il y a donc eu divorce entre lui et nous, d'un commun accord en quelque sorte. Nous sommes partis, accompagnés vers la sortie... Une page s'est refermée et une nouvelle s'est ouverte : celle des comités Espace nouveau, du Mouvement d'initiative nationale, de l'Alliance populaire puis du Parti national républicain. Point de "trahison", donc, ni de notre part ni de celle des dirigeants du Front, mais seulement des désaccords, des malentendus, de l'incompréhension, comme cela arrive trop souvent dans toute communauté humaine en général, et dans nos milieux en particulier.
Depuis, les années ont passé, le temps et l'aggravation des problèmes auxquels la France se trouve confrontée ont fait leur œuvre. La conscience des priorités a favorisé des rapprochements, des réconciliations, des retrouvailles... Ainsi, la dernière réunion publique, en octobre 2019, au cours de laquelle Jean-Marie Le Pen a pris la parole a été le Rendez-vous Bleu Blanc Rouge annuel de Synthèse nationale cliquez ici organisé par Roland Hélie.
Il n'en reste pas moins que l'histoire est l'histoire, que les faits sont les faits, et qu'ils doivent être évoqués tels qu'ils ont été... Cette rapide mise au point n'a pas d'autre objectif.
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jeudi, 16 janvier 2025
Ce matin, en l'église du Val-de-Grâce, à Paris, une émouvante cérémonie d'hommage à Jean-Marie Le Pen, en présence d'une foule nombreuse et recueillie
Synthèse nationale
Ce matin, une foule compacte et digne s'est rassemblée dans le 5e arrondissement de Paris, au Val-de-Grâce, afin de participer à l'hommage religieux solennel organisé en l'honneur de Jean-Marie Le Pen (mais aussi, pour laver la souillure de l'écœurant sabbat de la place de la République).
C'est par milliers, en effet, que ses amis ont répondu à l'appel. Beaucoup d'entre eux, n'ayant pu prendre place à l'intérieur de l'église, ont assisté à l'émouvante cérémonie depuis l'extérieur, dans un grand recueillement. Au sein de l'assemblée, on pouvait ainsi reconnaître de nombreux cadres et militants de l'ancien Front national, parmi lesquels Roland Hélie, le directeur de Synthèse nationale, ou encore Didier Lecerf, le rédacteur en chef de notre revue, ainsi qu'un certain nombre de nos amis et camarades.
L'hommage s'est achevé à 12h30 sans qu'aucun incident n'ait été à déplorer, fort heureusement : on sait se tenir au sein de la droite nationale...
19:17 Publié dans Jean-Marie Le Pen | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Jean-Marie Le Pen – Un éloge
Bruno Gollnisch
L’homme que nous avons connu et aimé repose aujourd’hui dans sa terre natale de Bretagne. Fils de Patron pêcheur, il a connu la vie des humbles et très tôt les épreuves de l’Histoire. À 14 ans, dans une France occupée, il vient avec sa pauvre mère reconnaître sur la grève le visage défiguré et le corps de son père, dont le bateau a sauté sur une mine. Bravant les ordres édictés par l’occupant sous menace de mort, il garde et cache le fusil paternel, et tentera deux ans plus tard de rejoindre le maquis de Saint-Marcel.
Entretemps élève des Jésuites à Vannes, il y fait dans des conditions spartiates l’apprentissage du latin, du grec, et de cette poésie française dont, jusqu’à sa mort, il récitera des strophes entières.
Pour payer ses études, il sera un temps marin pêcheur et mineur de fond. À la faculté de droit de Paris, son charisme le fait élire président de la Corpo, l’association corporative des étudiants. Avec audace, il se saisira de ce compagnonnage pour obtenir l’aide du président de la République, Vincent Auriol, pour partir avec des étudiants au secours des Néerlandais sinistrés par de terribles inondations.
Mais la France fait face à des drames, et son magnifique Empire, que regrettent bien des peuples qui en faisaient partie, est en butte aux convoitises et aux assauts du communisme. Le Pen est volontaire. En 1953, il intègre l'école de l'infanterie de Saint Maixent. Volontaire encore pour l’Indochine, il sert comme sous-lieutenant légionnaire sous les ordres d’Hélie Denoix de Saint-Marc au 1er Bataillon étranger de parachutistes, devenu plus tard le 1er REP.
Revenu en métropole, il anime l’Union de Défense de la Jeunesse Française, branche jeune du mouvement de Pierre Poujade, l’une des premières manifestations de résistance des artisans, commerçants, paysans, contre l’oppression fiscale et leur disparition programmée. Élu député de Paris à l’âge de 27 ans, il est l’un des deux plus jeunes de l’Assemblée. ...
10:50 Publié dans Jean-Marie Le Pen, Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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lundi, 13 janvier 2025
Le Pen : le menhir est immortel
Un site consacré à la vie de Jean-Marie Le Pen cliquez là
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dimanche, 12 janvier 2025
Pour rappel, l'histoire du Front national de Jean-Marie Le Pen, publiée par Synthèse nationale en novembre 2022, pour le 50e anniversaire de sa création
Avoir eu
tellement raison
L'introduction de Guirec Sèvres
La sortie de vingt-quatrième titre de la collection "Les Cahiers d'histoire du nationalisme" correspond au cinquantième anniversaire de la création du Front national au cours de l'automne 1972. Bien sûr, nous ne pouvions pas laisser passer cet événement sans l'aborder et surtout, sans essayer de rappeler certains épisodes qui ont marqué l'existence du FN et qui sont aujourd'hui souvent oubliés, voire ignorés.
Ce Cahier n'a donc pas la prétention de commenter toutes les étapes de l'édification et du développement de ce parti qui, depuis sa percée historique de 1984, occupe, il faut bien le dire, une place centrale (ce qui est plutôt cocasse pour un parti qualifier "d'extrémiste") dans la vie politique française. Il entend seulement rappeler les faits tels qu'ils se sont passés entre 1972 et 2017, année de la transformation du Front national en Rassemblement national.
Au-delà de la chronologie (non exhaustive), quelques événements marquant, ou quelques orientations idéologiques ou politiques adoptées par le FN au cours de ces 50 années, sont abordés par les contributeurs qui y ont pris part ou s'y sont particulièrement intéressés. Qu'il s'agisse de la campagne présidentielle de 1974 ou des suivantes, du concept des Fêtes des Bleu Blanc Rouge, du lancement de National hebdo, du rôle des élus FN à partir de 1986 à l'Assemblée nationale ou dans les Conseils régionaux, du "coup de tonnerre" du 21 avril 2002 avec la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la Présidentielle... Nous ne pouvions pas non plus passer sous silence les différentes crises (qui ont bien souvent engendré des scissions) qui ont jalonné l'histoire du Front, du Parti des forces nouvelles, en 1973-1974, jusqu'à celle des Patriotes de Florian Philippot en 2017. Nous avons aussi recueilli, en fin d'ouvrage, quelques témoignages représentatifs.
En lisant ce livre, vous trouverez aussi un certain nombre d'articles ou d'encadrés consacrés à des cadres ou à des militants nationaux, hélas, décédés. Cette liste est sans doute loin d'être complète et nous regrettons sincèrement les oublis. Cependant, à travers elle, nous avons voulu rendre un hommage fraternel à tous ceux qui se sont battus pour la plus belle et la plus noble des causes, celle de notre Patrie, et qui ne sont plus là aujourd'hui.
L'évocation de tous ces faits, parfois tragiques, de toutes ces campagnes, souvent prometteuses, de tous ces militants disparus nous renforce dans notre conviction que le combat national et identitaire est le seul capable de provoquer un véritable élan salvateur dans notre pays et dans toute l'Europe.
Souvent, on entend dire ici ou là que "tout est foutu, qu'il n'y a plus rien à faire..." Aux éternels défaitistes, nous répondons par deux chiffres évocateurs : en 1974, Jean-Marie Le Pen fait 0,74 % lors de la Présidentielle, en 2022 la candidate nationale, sa fille Marine, fait près de 42 %... 42 % des Français qui, malgré le rouleau compresseur de la pensée dominante, n'hésitent plus à transgresser, car il s'agit bien d'une transgression et c'est cela qui est important...
"Ce qui ne se fait pas avec le temps ne résiste pas à l'épreuve du temps" dit-on souvent. En près de 50 ans, avec à sa tête Jean-Marie Le Pen et de nombreux cadres de qualité, le Front national s'est imposé comme étant une force nationaliste, voire identitaire, incontournable sur l'échiquier politique de notre pays. Pourquoi une telle longévité et une telle réussite ? Tout simplement, peut-être, parce que le Front a eu, bien trop souvent, envers et contre tous, raison.
Cela valait bien l'édition de ce vingt-quatrième numéro des Cahiers d'histoire du nationalisme.
Pour commander cet ouvrage, cliquez ici
16:44 Publié dans Jean-Marie Le Pen, Les Cahiers d'Histoire du Nationalisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Un entretien avec Alain Robert, co-fondateur du FN en 1972, sur Tocsin
Alain Robert intervenant lors du premier meeting du FN en novembre 1972 au Palais de la Mutualité à Paris
La chaîne Tocsin cliquez ici
12:13 Publié dans Jean-Marie Le Pen, Revue de presse, Sur les ondes libres, TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Bel hommage de Gabriele Adinolfi à Jean-Marie Le Pen
Gabriele Adinolfi Noreporter cliquez ici
“J’ai vécu dix pour cent de ma vie en mer.”
Ainsi parlait le Breton, amoureux de la liberté, des épreuves solitaires face aux éléments naturels et des vastes espaces ouverts. Le reste de sa vie, il l’a consacré à la lecture, aux amis, aux femmes, à la lutte et à la politique, qu’il considérait comme la somme de tout cela, enrichie par la ténacité de celui qui ne cède jamais.
Et qui surprend. Combien de fois lui a-t-on dit : “C’est impossible”, pour découvrir ensuite, grâce à lui, que le miracle était réalisable. Mais pour cela, il faut du caractère et de la foi.
“Comme les joueurs de rugby anglais, disait-il, je ne me rends pas avant la dernière minute du match.”
Au début, je l’ai snobé car, en arrivant à Paris, on m’avait dit qu’il était “réactionnaire”.
Indubitablement, il avait une vision trop institutionnelle de la lutte, à mon goût. J’étais bien plus proche du MNR (futur Troisième Voie) et des programmes du Parti des Forces Nouvelles. Plus proche des solidaristes que des nationalistes, même si j’appréciais les deux écoles politiques existantes et concurrentes : celle du GRECE et celle de l’Action Française.
Puis, grâce à son action, j’ai recentré mon regard sur la lutte institutionnelle, que je considère toutefois insuffisante. Mais cela me regarde.
Je lui dois beaucoup
Essayez de vivre les premières années de clandestinité avec seulement un lien indirect avec vos passions ! Mes sept premières années après 1980 furent particulièrement prudentes, car, jusqu’à la fin des procès Terza Posizione et NAR (Noyaux d'action révolutionnaire), je risquais une vingtaine d’années de prison. Ce n’est qu’en constatant que désormais il y en avait moins de la moitié que j’ai commencé à faire quelques pas en avant dans la visibilité.
Ainsi, je vivais mes passions de loin, et j’ai toujours dit que je devais à Liedholm, l’entreneur de la fantastique AS Roma de ces années-là, et à Le Pen, avec les succès politiques de mon monde, les grandes joies du quotidien d’un exilé.
“Merci, Président, pour le rêve que vous nous avez offert !”
C’est ainsi que je l’ai salué dans sa résidence de Montretout en 2002, le soir du second tour de la présidentielle qui l’avait opposé à Chirac.
“Merci, vous êtes très aimable,” m’a-t-il répondu. C’est à partir de là que nous avons commencé à nous voir de temps en temps. Il m’avait aperçu à diverses occasions, mais je ne m’étais jamais manifesté. Étant recherché jusqu’en 2000, je ne voulais pas risquer de lui causer des problèmes.
Il m’avait probablement aussi entrevu quelques années plus tôt, lorsque les trois quarts de l’appareil étaient partis avec Mégret dans la scission, et que j’avais voulu donner de moi-même pour aider le parti à survivre au coup de poignard dans le dos. Beaucoup des nôtres, avec leur ingénuité proverbiale et incurable, y étaient tombés à pieds joints. Mais ce n’était ni la première, ni la dernière fois que je n’ai pas hésité à rester presque seul pour être dans le juste. Avec le temps, les autres sont aussi revenus.
À deux reprises, Le Pen partit volontaire
pour sa France, la seconde fois en officier de paras combattant en Égypte, après avoir démissionné de son mandat – et de son salaire – de député (prenez-en de la graine, les gens, prenez-en de la graine !). Il fut un combattant infatigable, dans les tranchées comme dans la rue, où il perdit un œil lors d’une des nombreuses bagarres.
On peut bien dire : “Heureux les borgnes au royaume des aveugles !”
Indomptable et toujours prêt à se battre sans jamais céder, il pardonna constamment les nombreuses trahisons subies de la part de ses collaborateurs, amis et membres de sa famille. Les esprits mesquins pourraient confondre cette grandeur d’âme, cette magnanimité, pour de la faiblesse, alors qu’elle témoignait d’une certaine supériorité morale.
“Notre père a tort de soutenir Saddam Hussein, nos électeurs ne le comprendront pas.”
C’est ainsi que parlèrent sa fille Marine, alors âgée de vingt-deux ans, et sa sœur Yann, future mère de Marion, lors d’un dîner à cinq chez “Lutin” en 1990. Je ne les avais jamais vues auparavant.
“Écoutez – dis-je – l’électorat est féminin et aime les hommes avec les attributs. Personne n’a plus d’attributs que votre père, alors taisez-vous !” Elles apprécièrent, en particulier Marine. Aujourd’hui, je ne sais pas si elle apprécierait encore autant.
Entre parenthèses, Jean-Marie revint quelques jours plus tard en France, ramenant avec lui tous les Européens qui étaient restés à Bagdad et que l’on craignait de voir retenus en otage.
Combien de fois lui a-t-on dit : “C’est impossible,” pour découvrir ensuite, grâce à lui, que le miracle était réalisable.
“Monsieur Le Pen, de quel côté êtes-vous ?”
C’est ainsi que, en direct à la télévision, l’animateur l’interpella en lui montrant des images lors de la première Intifada palestinienne, supposant que toute réponse décevrait la moitié de son électorat.
“Savez-vous ce que vous me montrez ? Les images d’une société multiraciale. Je veux que la France ne devienne jamais comme ça.”
“Monsieur Le Pen, qu’est-ce que ça fait de poser le pied dans une nation faite par des immigrés ?”
Ainsi s’exprima une journaliste américaine lors de son arrivée aux États-Unis.
“Savez-vous à qui vous parlez ? Je suis Sitting Bull, le dernier des Sioux.”
Et je pourrais en citer bien d’autres. Combien ai-je espéré, prêché, même enseigné pour que l’on prenne exemple sur sa manière virile et percutante de répondre !
Avant de publier “Orchestre Rouge” en 2013, je lui fis proposer le manuscrit, tentant le coup de maître d’obtenir une préface de sa part. Comme je m’y attendais, il me répondit que cela mettrait sa fille dans l’embarras.
Il s’agissait d’un livre traitant des liens entre les centres de renseignement et le terrorisme, un sujet complexe à suivre, particulièrement pour un pays qui leur est étranger et des faits presque inconnus du lecteur moyen, d’autant plus aggravé par le rationalisme français.
Et pourtant, il avait tout saisi parfaitement et m’avait même ajouté des détails et de nouvelles analyses, comme sur le changement de guide dans les appareils israéliens au début des années soixante.
Pendant sept ans, jusqu’aux restrictions dues au Covid, je le fréquentai à chaque occasion possible, enregistrant plusieurs de ses souvenirs, dont je tirerai peut-être un livre un jour.
Il était toujours surprenant par sa lucidité mentale et sa capacité à anticiper les scénarii.
Bien qu’affaibli par l’âge, au début de chaque rencontre, il semblait un peu fatigué, mais en deux minutes, le sang affluait à son cerveau, et le plus vif des présents était toujours lui.
Il ne perdit jamais ses réflexes de séducteur
Quand je lui amenai une journaliste grecque de l’Aube Dorée pour l’interviewer, il se montra si galant et macho qu’il semblait un jeune homme.
Une autre fois, à Rungis, près d’Orly, alors qu’il parlait à la tribune de Synthèse nationale, une italienne venue avec Roberto Salvarani trouva le courage de se précipiter vers lui pour lui serrer la main malgré le service d’ordre qui l’entourait. Il l’accueillit en souriant. Elle me raconta qu’elle lui avait dit : “Je suis une amie de Gabriele Adinolfi”, une formule magique. Que nenni ! En plus, il était sourd… Je lui ai expliqué qu’il avait accueilli avec joie la femme, rien à voir avec aucun Adinolfi !
C’était aussi un grand causeur, jamais banal ni monotone
J’ai déjeuné deux fois avec lui. La première, dans un restaurant corse avec d’autres camarades français qui me sont très chers (Axel, Antoine, Fred), et la deuxième chez lui, en compagnie d’autres invités dans un cadre digne d’un théâtre de boulevard, non loin des lévriers de son épouse Jany. Elle me répétait : “Vous devez absolument rencontrer Alain Delon, qui vient souvent ici. Qu’est-ce qu’il est encore beau !”
Et lui, pendant ce temps, racontait des aventures maritimes en Grèce tout en expliquant aux invités qu’en France on pense que les Italiens jouent de la mandoline, mais qu’il ne faut pas les énerver, car ils tirent.
La dernière fois que je l’ai vu, ce fut chez lui
Nous avions convenu d’une interview vidéo pour une chaîne YouTube espagnole, mais il fut hospitalisé d’urgence et tout fut annulé.
Le soir même de sa sortie de l’hôpital, son secrétaire m’appela pour me dire qu’il ne pouvait recevoir personne, mais qu’il ferait une exception pour moi le lendemain.
Je me rendis chez lui, où il m’accueillit assis à son bureau, vêtu d’un maillot de corps et une perfusion au bras. Je lui apportai un cadeau de la part des Espagnols.
“Où sont-ils ? – me demanda-t-il – Faites-les entrer !”
Juan Lopez Larrea, qui dirigeait la délégation espagnole, était resté dans la voiture. Je l’appelai. Pendant ce temps, les domestiques étaient partis, si bien que je me retrouvai à faire le service pour les boissons et le café dans la cuisine. Jean-Marie, avec sa perfusion au bras, s’agitait en plaisantant et en riant, dans une ambiance de camaraderie de caserne, faite de souvenirs et de blagues.
Un Français, un Italien et un Espagnol : notre Europe !
J’ai toujours retenu son anniversaire
et je l’appelais ce jour-là, ce qu’il appréciait. Je ne lui ai jamais avoué que cela m’était facile, puisqu’il était né le 20 juin, comme ma mère, bien qu’avec cinq ans d’écart. Et ce qui est extraordinaire, c’est qu’il a réussi à mourir à la même date que ma mère : le 7 janvier.
J’ai eu le plaisir extraordinaire de devenir un peu son ami alors qu’il avait déjà été mis “sur la touche”, comme on dit en France, bien qu’il ait encore tant à dire et à proposer. Il était encore, une fois de plus, celui qui, avec son unique œil, continuait à voir le plus loin.
Cible possible de la haine de la racaille – cette même racaille qui est allée hurler et gémir exhibant son infériorité à l’annonce de sa mort –, il n’avait aucune protection. N’importe qui aurait pu lui faire du mal. Mais il ne s’en souciait pas.
Dans sa tanière j’ai pu fréquenter et apprécier la majesté du lion en hiver. Un éclat d’intimité partagée.
De tout ce qu’il a fait et représenté, on a parlé et on parlera encore, mais jamais suffisamment. Je me promets d’y contribuer à mon tour, avec le temps.
Mais ici, j’ai voulu évoquer le Le Pen que j’ai connu et que j’ai aimé.
En attendant, je peux dire avec une immense satisfaction qu’au cours de ma vie, j’ai eu la chance de rencontrer et de côtoyer quelques géants.
Les derniers ? Qui sait ! Mais ils m’ont donné envie de chanter un ancien air sud-américain : “Gracias a la vida, que me ha dado tanto !” - Merci, Monsieur le Président !
Que le ciel vous soit doux, au-dessus de la mer !
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À la Trinité-sur-Mer, Jean-Marie Le Pen est retourné à la maison du père
Gabrielle Cluzel Boulevard Voltaire cliquez ici
Jean-Marie Le Pen est retourné à La maison du père, selon l’expression d’un autre Breton enraciné, l’académicien Michel Mohrt dans son livre éponyme. À double titre. Du père charnel, marin pécheur dont il dût, tout gamin, aller reconnaître le corps déchiqueté par une mine, et du père spirituel, dont il parlait souvent, bien que d’un bout à l’autre de sa vie, il ait souvent été en délicatesse avec son clergé. Mais comme il le raconte dans ses mémoires, « à la maison il n’y avait pas l’eau courante mais on aimait sa famille, son pays et son Dieu ». Et dans l’église de la Trinité-sur-mer, son village natal, il y avait aussi cette trinité personnelle, indissociable.
Sa famille, unie dans la douleur - ses trois filles, Marie-Caroline, Yann, Marine, tout en noir et se tenant par la main - il faut avoir lu Les Quatre filles du docteur March ou n’avoir soi-même eu que des sœurs pour savoir ce que représente un père pour (attention oxymore), une fratrie sans garçon -, sa veuve, Jany, puis la mère de ses enfants, Pierrette, ses petits-enfants, parmi lesquels évidemment Marion.
Puis, intrinsèquement lié au destin de cette famille, son pays : le grand, la France - pour lequel il fut plus Cassandre que Priam, n’en ayant jamais été président quoiqu'ayant souvent essayé, mais pour lequel il fut inlassablement selon l’expression moderne consacrée, lanceur d’alerte -, et puis le petit, la Bretagne, auquel il doit sa tête dure, sa combativité, et sa foi de charbonnier.
Car il y avait évidement Dieu, aussi, auquel il fit référence toute sa vie - notamment lorsque dans L’Heure de vérité, regardant la caméra c’est à dire les Français, il terminait par « Que Dieu vous garde ! », horrescos referens pour la sacro-sainte laïcité. Lui ne se prenait pas pour un saint, et ne l’était sans doute pas, mais se savoir pécheur, c’est déjà un peu croire. Au journaliste d’une chaîne publique qui lui demandait, il y a dix ans, sa réaction si d’aventure sa fille gagnait la présidentielle, il avait répondu : « Je dirai comme le vieillard Siméon, Et nunc dimittis ». Son interlocuteur, qui ne devait pas connaître le Cantique de Siméon, était resté coi, comme s’il avait parlé chinois. Jean-Marie Le Pen n’a pas vu sa fille accéder à la magistrature suprême, mais assez pour être convaincu, comme il l’a confié lors de l’un des ses derniers entretiens au Point, qu’elle le serait un jour et donc tirer sa révérence : « Et maintenant, je peux m’en aller ».
Respectant, la volonté de la famille, aucun journaliste de Boulevard Voltaire n’était présent. Seule une journaliste, Ivanne Trippenbach, d’une seule rédaction, Le Monde, a bravé ce souhait express, s’asseyant à la messe munie de son petit carnet, refusant même tout d'abord de quitter les lieux et n’obtempérant finalement qu’à grand peine lorsque la députée RN anciennement responsable des relations presse de Marine Le Pen, Caroline Parmentier, l'a fermement priée de sortir. Mais un témoin nous a raconté : l’entrée du cercueil, porté par ses petits-fils, sur fond de chœur des esclaves de Nabucco, qui introduisait jadis tous ses meetings. Ledit cercueil devant l'autel, ceint du drapeau tricolore, puisque c'est un ancien combattant qu'on enterre - il y a, du reste, des bérets rouges de para dans l’assistance - et sur un coussin, ses décorations, qui ne sont pas en chocolat, celles-là, contrairement à celles de nombre de politiques actuels.
Le curé qui officie est celui du village, le père Dominique Le Quernec. Olympe, la petite-fille du Menhir, bien qu’âgée d’à peine 10 ans - « elle promet » murmure-t-on dans l’assistance devant son aisance, mais chez les marins pêcheurs bretons, les femmes sont connues pour avoir du tempérament, et en particulier dans la famille Le Pen - fait une lecture. L’Évangile est celui des Béatitudes : « Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute, et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous… ». Pendant l’absoute, très longue, retentit le « Dies irae », séquence traditionnelle datant du XIIIe siècle de la messe des morts que Jean-Marie Le Pen aimait à chanter par cœur, a capella. Les Trinitains, en nombre dans l'assistance, entonnent à plein poumon le célèbre cantique breton « Sainte Anne, ô bonne mère, entends notre prière, et bénis tes Bretons. Ô sainte Anne, ô Marie, nos voeux montent vers vous, sauvez notre patrie, priez, priez pour nous ». Quant à la sortie, elle se fait au son du « Chez nous, soyez Reine ». Jean-Marie Le Pen, nous explique-t-on, avait, comme sa dernière fille, une grande dévotion pour la Vierge. Il en portait le prénom, en même temps que celui de l'apôtre qui, avec elle, entourait le Christ sur le calvaire. Guère étonnant, qu’il ait eu souvent, dans sa vie, à porter sa croix. Il appelait cela « avaler un bol de crapauds tous les matins ».
Avec sa grand croix (portée par son petit-fils, Romain Maréchal, frère de Marion), ses prêtres en surplis, et ses enfants de chœur en soutanelle, la procession de l’église au cimetière, comme cela se faisait autrefois, ressemble à un tableau de Courbet, L’enterrement à Ornans. Avec les binious du célèbre « bagad », et les costumes traditionnels à chapeaux ronds, on se croirait dans un pardon breton. Un mot que l’on peut d’ailleurs comprendre de toutes les façons : les applaudissements au passage du cortège funéraire, les « merci » nombreux qui fusent sonnent comme une réparation de l’indigne spectacle de mardi, place de la République. Même le temps était breton… enfin tel que le décrivent avec une mauvaise foi assumée, les Bretons : ensoleillé.
Après son inhumation dans le caveau familial, près de ses parents, les proches ont quitté le cimetière et se sont rassemblés pour lire quelques mots intimes d'hommage mais aussi chanter le répertoire qu’il aimait tant : Au 31 du mois d’août, ou encore son préféré, Le Forban : « Que m’importe la gloire ».
Le dispositif policier déployé était conséquent. Dans ce village de 1700 habitants, 20 Minutes reconnaît - ce n'est pas faute d'avoir cherché - n’avoir trouvé « pas grand monde pour critiquer le plus sulfureux des hommes politiques français » : « Il était apprécié et respecté ici, par pour ses idées politiques mais parce qu’il est Trinitain et qu’il était resté attaché à sa commune », témoigne un trentenaire. Les locaux n’ont pas croisé Jean-Marie Le Pen depuis longtemps mais « souvent ses filles l’été. Ce sont des gens simples et respectueux qui ne font pas de vagues quand ils sont ici, et tout le monde les laisse tranquilles ».
Cependant certains s’inquiètent, ils ne voudraient pas que « la Trinité devienne Colombey-les-deux-Églises ». La comparaison doit faire sourire, là-haut, Jean-Marie Le Pen. Mais l’interrogation est réelle : qui protègera la sépulture ? Car en France, et cela en dit long sur l’état de notre pays, on redoute d’ensevelir les frères Kouachi de peur d’un pèlerinage, et Le Pen de crainte d’une profanation.
Aujourd’hui, s’est tournée la dernière page d’Un roman français, pour reprendre le titre d’un célèbre bouquin primé de Frédéric Beigbeder. Requiescat in Pace, qu’il repose en paix, selon la formule consacrée, et que nul ne vienne troubler sa dernière demeure. Un sondage récent montre que c’est ce que tout ce que lui souhaitent, aujourd'hui, une majorité de Français.
10:27 Publié dans Jean-Marie Le Pen, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Hommage à Jean-Marie Le Pen, héritier de la Grèce antique
Françoise Monestier Polémia cliquez là
D’aussi loin que je m’en souvienne, Jean-Marie Le Pen, fils de marin-pêcheur fier de ses racines celtes et bretonnes, n’avait cependant jamais oublié tout ce qu’il devait à la Grèce antique. Mais également au peuple grec qui, en 1821, avait su se libérer du joug ottoman. Il évoquait ainsi volontiers ces pallikares qui aimaient en découdre avec l’Agha au nom de la Liberté. Il se rappelait également les horreurs de la guerre civile qui divisa le pays de 1947 à 1951, qu’il s’agisse des massacres commis par les communistes soutenus par Moscou ou de l’enlèvement de plus de 30.000 gamins grecs ravis à leurs parents et déportés derrière le Rideau de fer pour y être « rééduqués », une tragédie soigneusement occultée.
En 1984, lors de l’arrivée de dix députés du Front National à Strasbourg, il avait accueilli au sein du groupe des Droites Européennes, Chryssanthos Dimitriadis, représentant la Droite nationale grecque, sans oublier bien sûr les députés « missini » conduits par Giorgio Almirante, le chef du Mouvement social italien.
Comme tout homme civilisé de son temps, il avait fait ses humanités, connaissait sur le bout du doigt ses déclinaisons latines et grecques, mais ne s’était pas contenté de remiser Thucydide, Aristote ou Héraclite dans un coin de son cerveau.
« Moi, je suis philhellène. La Grèce est ma nourrice. Il existe un ouvrage important, l’Anthologie de la Poésie grecque, de Robert Brasillach. D’un côté, le texte grec, de l’autre la traduction. Quand je lis la poésie grecque, je rajeunis » , aimait-il à dire, se moquant du tiers comme du quart d’avouer sa prédilection pour un écrivain maudit dont, après avoir fait enregistrer Les Poèmes de Fresnes par Pierre Fresnay pour sa société la SERP, il récitait encore de tête « Noël en taule » le 25 décembre 2021.
Il parlait même un peu le grec moderne, qu’il avait pratiqué lorsque à bord du bateau de François Brigneau en 1973. Il avait navigué entre les îles grecques, en compagnie de Jean Bourdier et de leurs femmes respectives, Pierrette et Brigitte. Certains Crétois se souviennent encore de leurs escales bien arrosées et ponctuées de chants de marins.
Il nous arrivait même de parler quelques mots de grec quand je le voyais à Montretout ou dans les locaux du FN à Saint-Cloud.
Il ne perdait jamais une occasion de rappeler que la « France est la fille aînée d’Athènes et de Rome ». Il aimait à dire, sur un ton patelin, devant des journalistes médusés, que les Grecs avaient été les « inventeurs de la préférence nationale », ce en quoi il avait parfaitement raison.
Lors d’un colloque du Conseil scientifique du Front national tenu le 12 octobre 1996 à Paris, le Menhir avait ressuscité les mânes de l’auteur de L’Anabase en ces termes : « Ressusciter le sens premier des mots vrais, des choses vraies et les vivre intensément, en un mot réinventer le sens du vrai, du bon et du beau dont Xénophon il y a vingt-cinq siècles, avait fait une exigence de vie, telle est notre ambition ». Dénonçant une classe politique qui perçoit le monde à travers le prisme déformant des écoles du « prêt- à -penser », Jean-Marie Le Pen opposait à cette servilité « la liberté dont Thucydide nous a enseigné qu’elle constituait le plus précieux des biens » et concluait sont intervention en rappelant avec Héraclite, que « Polemos est le père de toutes choses ».
Kalos Kagathos, tel était l’homme que nous pleurons aujourd’hui.
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Rome...
08:29 Publié dans Jean-Marie Le Pen | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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samedi, 11 janvier 2025
Lyon, ce samedi soir, les jeunes patriotes ont lavé l'honneur de la ville bafouée mardi dernier par une poignée de nantis
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Nancy, dimanche 12 janvier, 16h, rassemblement d'hommage à Jean-Marie Le Pen
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Sur le site Polémia, un article qui remet quelque peu les pendules à l'heure, sous le titre : Jean-Marie Le Pen et la véritable histoire du "détail"...
Il y a deux jours, sur le site de Polémia que dirige Jean-Yves Le Gallou, Camille Galic a publié un article ô combien nécessaire. Son grand mérite, en effet, est de remettre quelque peu les pendules à l'heure au moment où Jean-Marie Le Pen est porté en terre dans sa ville natale, au terme d'une vie d'engagement pour la France qui lui valut d'innombrables attaques et des tombereaux d'injures... Nous reproduisons ci-dessous ce papier avec l'introduction que lui a donné le site :
Polémia
"Alors que Jean-Marie Le Pen a posé quarante ans avant tout le monde les grands problèmes (immigration, islamisation, endettement, perte de souveraineté) qui accablent la France, ses ennemis crachent sur sa tombe en sortant une phrase de son contexte. Or, contrairement à ce que l’opinion croit, ce n’est pas le présumé antisémitisme de Le Pen qui explique sa diabolisation. Sa diabolisation est liée à l’interdit qu’il a voulu faire sauter sur l’immigration. La preuve ? Dire comme les médias le répètent en boucle que l’affaire du « détail » est à l’origine du cordon sanitaire contre le FN et Jean-Marie Le Pen est une falsification de l’histoire. C’est contraire à la chronologie. La diabolisation du FN commence dès 1984 et Chirac refuse toute alliance avec le FN en janvier 1986. L’affaire du « détail » qui ne survient qu’en octobre 1987 est juste instrumentalisée pour en rajouter une couche. Une couche de diabolisation au demeurant insuffisante puisqu’en 1990, le pouvoir socialiste lancera une vaste campagne de diffamation du FN à l’occasion de la profanation du cimetière juif de Carpentras. Comme d’habitude, les médias de grand chemin mentent et les petits esprits les croient. Polémia remet les pendules à l’heure en rappelant factuellement, dans cet article de Camille Galic, les circonstances et la chronologie de l’affaire dite « du détail".
Camille Galic
"Des promesses et une phrase
On l’a ressassé jusqu’à sa mort, et certains le reprochent encore à sa fille, qui n’avait pas vingt ans à l’époque, mais combien savent, ou se rappellent, comment et par qui fut ourdi le piège du « détail » ?
Le dimanche 13 septembre 1987, Jean-Marie Le Pen est un chef de parti heureux. Il a envoyé à la Chambre trente-cinq députés Rassemblement national/Front national dont certains, particulièrement brillants comme les deux Bruno (Gollnisch et Mégret), l’avocat Georges-Paul Wagner ou le légendaire Roger Holeindre dit Popeye, se font remarquer par leur esprit de répartie, leur éloquence et leurs pertinentes propositions de loi ; l’élection présidentielle à venir semble ainsi pleine de promesses. C’est donc en toute sérénité qu’il comparaît devant le Grand-Jury RTL-Le Monde. Où, interrogé non pas sur la Shoah en général mais sur le sujet spécifique de l’utilisation des chambres à gaz homicides, il répond (notamment par la fameuse phrase qui lui sera dès lors tant reproché)...
Le diable de la République
L’émission continue, avec un taux d’audience explosif. Les journaux télévisés du soir sont plutôt flatteurs, comme la presse du lendemain, Le Monde compris. Et puis, le mardi matin, avec 36 heures de retard, l’offensive commence, aussitôt relayée par tous les médias trop heureux de se payer le « révisionniste » (le mot « négationniste » n’avait pas encore été inventé à l’époque). Elle est lancée, dans Libération, par Claude Malhuret. Cet ancien président de Médecins sans frontières dont Jacques Chirac, alors Premier ministre, a fait son secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme, est le porte-flingue de François Léotard qui, s’ennuyant au ministère de la Culture, a pour ambition suprême d’entrer à Matignon quand Chirac, lui, aura conquis l’Elysée. Une ambition à laquelle fait obstacle la popularité croissante de Le Pen, qui pourrait bien arriver deuxième à la présidentielle d’avril 1988, torpillant ainsi les chances du maire de Paris.
La machination va parfaitement fonctionner. Donnant lieu à un buzz (comme on ne disait pas alors) extravagant, la phrase fatidique va faire du président du Front national le « diable de la République », ce qui ne lui aliènera d’ailleurs pas l’estime et l’amitié de Teddy Kolleck, maire de Jérusalem, ou de Robert Hemmerdinger, descendant du capitaine Dreyfus, cousin de Laurent Fabius, ancien résistant, commandeur de la Légion d’Honneur et fondateur du Cercle national des Français juifs, qui restera jusqu’en 1998 un élu du Front.
Au demeurant, qu’on ne s’y trompe pas : le « détail » ne fut qu’un prétexte. Comme devait le dire plus tard Bruno Gollnisch : « Si cette phrase de Le Pen n’avait pas été là, on nous aurait inventé autre chose. La preuve, il y a eu ensuite l’histoire de Carpentras. » Laquelle donna lieu à une manifestation monstre à La République, où l’on vit Chirac, Léotard et Malhuret au coude-à-coude avec Mitterrand, Jospin, Fabius et l’affreux Pierre Joxe, cependant qu’était pendu en effigie Jean-Marie Le Pen… qui devait prendre sa revanche en 2002.
Au fait, qu’est devenu le bon docteur Malhuret ? Député de l’Allier puis maire de Vichy, il est aujourd’hui sénateur, ayant quitté Les Républicains pour constituer le groupe « Les Constructifs » (sic) tout dévoué à Macron. On ne se refait pas.
Quant à François Léotard auquel le crime devait profiter, ministre de la Culture (de 1986 à 1988) où il se distingua par une aide exceptionnelle de trois millions de francs à SOS Racisme et son indifférence à tout ce qui était culturel, puis ministre de la Défense (de 1993 à 1995) bien qu’il n’eût jamais vu une arme auparavant puisqu’il avait réussi à se faire réformer, il s’est éteint le 25 avril 2023, âgé de 81 ans et oublié depuis des lustres".
Pour accéder à cet article, cliquez ici.
14:42 Publié dans Jean-Marie Le Pen, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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jeudi, 09 janvier 2025
Les obsèques de Jean-Marie Le Pen
10:34 Publié dans Jean-Marie Le Pen | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Pour laver les manifestations ordurières de mardi soir : une pétition nationale pour un hommage solennel à Jean-Marie Le Pen aux Invalides
Face à l’ignominie de l’extrême gauche qui se réjouit bruyamment de la mort de Jean-Marie Le Pen et sabre le champagne Place de la République, il fallait réagir. Pierre-Alexandre Bouclay et nos amis de Radio Courtoisie ont décidé de lancer une pétition pour demander un hommage national aux Invalides. Nous le relayons bien volontiers.
Monsieur le Président de la République,
Face aux odieuses réactions qui ont ponctué le décès de Jean-Marie Le Pen (L'Humanité saluant la mort d'un « tortionnaire », M. Mélenchon expliquant que le combat contre « la haine » continue et trop d'autres exemples...), nous, citoyens, observateurs et acteurs de la vie publique, tenons à corriger cette attitude indigne envers l'une des figures majeures de la Ve République et réclamons qu'un hommage digne de son rang lui soit officiellement rendu.
Malgré les controverses qui ont émaillé sa vie et ses combats, Jean-Marie Le Pen demeure un homme politique emblématique, qui a marqué l’histoire de notre pays par sa longévité et son impact sur la vie politique française.
Né en 1928 à La Trinité-sur-Mer, en Bretagne, il a grandi dans une France occupée où il se trouvait, quoi qu'en disent les calomnies, du côté des résistants. Pupille de la nation (son père est mort en sautant sur une mine allemande), il a ensuite tenté de rejoindre les Forces françaises de l'Intérieur où il a été refusé à cause de son trop jeune âge (16 ans). Ce qui ne l'a pas empêché de résister, avec deux camarades, en gardant des armes à son domicile, risquant d'être fusillé par l'occupant allemand.
Jean-Marie Le Pen se fait connaître dans les années 1950 en quittant son mandat de député pour partir sous les drapeaux en tant qu'officier au 1er Régiment Étranger de Parachutistes (1er REP) de la Légion étrangère, un régiment d'élite de l'armée française, au sein duquel il s'est illustré.
Combattant de la guerre d'Indochine et de la guerre d'Algérie, il en revient avec de nombreuses décorations militaires en reconnaissance de son service. Parmi celles-ci figurent la Croix de la Valeur Militaire et la Croix du Combattant.
Contrairement aux rumeurs colportées par ses ennemis, il ressort des nombreux procès liés à ces accusations qu'il n'a pas torturé en Algérie.
En 1972, il a fondé le Front National, qui a profondément influencé le paysage politique français et attiré une base de plusieurs millions d'électeurs fidèles.
Parlementaire constamment élu et réélu, Jean-Marie Le Pen a atteint le second tour de l'élection présidentielle en 2002. Cet événement a bouleversé la politique française et souligné la forte adhésion à son discours d'une grande partie des Français.
Par ses propos intransigeants et visionnaires, il a pointé, avec 40 ans d'avance, des périls que plus personne ne conteste aujourd'hui et qu'il aurait été possible d'éviter s'ils avaient été traités à temps et avec la détermination qu'il préconisait.
Malgré les controverses, Jean-Marie Le Pen est resté un acteur central du débat politique durant des décennies. Sa carrière témoigne de sa détermination et de sa capacité à susciter des discussions autour de sujets clés pour l’avenir de la France.
Aujourd’hui, son héritage politique continue d’influencer des générations de militants et de dirigeants politiques, de son bord ou opposés à lui.
Voici pourquoi, au nom de son passé militaire prestigieux et reconnu, au nom de son immense influence sur la vie politique française des 50 dernières années, et au nom des millions de Français qui ont voté pour lui ou ses idées, nous estimons que Jean-Marie Le Pen mérite la reconnaissance de la Nation.
Dans un geste de réconciliation nationale si nécessaire en cette période troublée, nous vous demandons solennellement, M. le Président de la République, d'accorder à Jean-Marie Le Pen l'hommage public et national qu'il mérite aux Invalides.
Radio Courtoisie
Cette pétition est soutenue par Jean-Yves Le Gallou et Polémia. Vous aussi, signez la. Pour cela cliquez ici
10:11 Publié dans Jean-Marie Le Pen | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Le mauvais esprit d'Ignace...
10:09 Publié dans IGNACE, Jean-Marie Le Pen | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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La "une" de Paris Match... quand même
10:07 Publié dans Jean-Marie Le Pen, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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mercredi, 08 janvier 2025
Les Brigandes saluent Jean-Marie Le Pen
17:57 Publié dans Jean-Marie Le Pen | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Décès de Jean-Marie Le Pen : la réaction de Pierre Cassen, président de Riposte laïque
La mort de Jean-Marie Le Pen pose de nombreuses questions. Les gauchistes oseront-ils venir perturber ses obsèques, qui auront lieu dans l’intimité familiale, ce samedi ?
Le Rassemblement national jugera-t-il compatible sa politique de dédiabolisation avec l’organisation d’un hommage national que le fondateur du FN mérite ?
J’amène d’autre part, personnellement, trois témoignages d’anecdotes qui m’ont fait croiser Jean-Marie Le Pen, dont celui où un public, debout, tapant dans les mains, criait, à l’entrée dans une salle de celui qu’on surnommait Le Menhir, « Merci Jean-Marie, merci Jean-Marie, merci… »
17:49 Publié dans Jean-Marie Le Pen, Revue de presse, TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Pascal Praud, cet ex-jeune des années 1980 trompé par la lutte prétendument "antiraciste"...
"Je crois que ce pays et sa jeunesse sont encore très sensibles aux grands mouvements moraux, même si ceux-ci ont souvent été utilisés pour les tromper - comme cela a été le cas avec la lutte antiraciste".
Jean-Marie Le Pen, 1990.
Maurice Bernard
Hier matin, sur CNews, deux heures avant l’annonce du décès de Jean-Marie Le Pen, Pascal Praud, à partir des dix ans du massacre dans les locaux de Charlie hebdo et des viols à grande échelle commis en Angleterre par des gangs pakistanais, nous a donné à entendre une de ses digressions surréalistes dont il a le secret :
- Pascal Praud : « Il y a une prise de conscience, au plus profond, que ce qui est attaqué, c’est le modèle, et on s’est tous trompé, nous les premiers, nous qui défilions avec Touche pas à mon pote en 1980 (…). Parce que les gens qui défilaient avec Touche pas à mon pote en 1980, c’était l’exact contraire. C’était pour dire à ceux qui était là avant eux : "Vous ne nous regardez pas, vous ne nous aimez pas, on n’est pas avec vous et on veut être avec vous", et ils marchaient pour ça. Et aujourd’hui, vous avez des gens qui disent : "On ne veut pas être avec vous". Donc tout a changé, forcément. (…) Moi, je me souviens, j’étais en fac (…), tout le monde luttait contre le racisme ».
- Charlotte d’Ornellas : « Il y a des gens qui voyaient dans la main jaune ce qu’on est en train de vivre aujourd’hui, quand même ».
- Pascal Praud : « Franchement, je voudrais voir un texte dans les années 1985 (sic) qui voit ce qu’on vit aujourd’hui et qui l’annonce, j’en suis pas sûr ».
Monsieur Praud voudrait « voir un texte de 1985 qui voit ce qu’on vit aujourd’hui et qui l’annonce » ? Pas de problème, il suffit de demander. En voici un (ou plutôt un extrait), pris parmi beaucoup d’autres, diffusé cette années-là dans les Yvelines, à Poissy (bien avant que Karl Olive, son copain ex-journaliste sportif - un proche d’Emmanuel Macron - n’en devienne le maire), sous forme de tracts, par le Front national de la jeunesse, et intitulé Les potes marcheurs vous font marcher :
« (L’)humanisme de pacotille (d’Harlem Désir et de SOS Racisme) n’est qu’un écran de fumée destiné à cacher l’essentiel…
Le peuple français peut (son passé le prouve) assimiler des individus qui le désirent sincèrement. Mais le peuple français (comme tout autre peuple), réalité homogène plus que millénaire, ne peut accueillir, sans se condamner, des communautés étrangères. Or, la majorité des immigrés refuse l’assimilation (…). La majorité des Beurs se moque des gentils mots d’ordre : "Aimons-nous, soyons égaux". Ils ne souhaitent qu’affirmer leur identité arabe et musulmane, au détriment de notre propre identité !
Ainsi se dessine nettement ce que serait cette France multiraciale et pluriculturelle que l’on veut nous imposer : un agrégat de communautés étrangères squattant le pays d’accueil, parlant leur langue et vivant selon leurs coutumes, apprises dans nos écoles ; une addition de groupes de pression dictant leur volonté à une nation française préalablement anesthésiée !
Jamais les jeunes du Front national n’accepteront de se voir ainsi tracer leur avenir ! Ce n’est pas à la France de s’adapter aux immigrés, mais à ceux-ci de se fondre, s’ils le désirent, dans l’ensemble national. S’ils refusent, ils doivent accepter et comprendre la volonté de notre peuple de défendre son identité, et se plier à ses décisions ».
C'était il y a quarante ans...
16:06 Publié dans Informations nationales, Jean-Marie Le Pen | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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