vendredi, 11 avril 2025
Nouvelle lumière sur la répression franquiste : une étude révise la légende
Source Jeune nation cliquez ici
Sous le titre « La Répression dans l’Espagne de Franco, 1939-1975 », le journaliste Miguel Platón a publié une étude tout récemment traduite en français qui explore les dossiers des condamnés à mort sous Franco et qui donne de la répression postérieure à la fin de la guerre civile et étrangère imposée à l’Espagne « un visage bien différente de la légende ». L’auteur remet en question la version politico-médiatique d’une répression franquiste féroce, déchaînée et inhumaine.
Des Chiffres Révisés
Après la victoire militaire des nationalistes espagnols sur les républicains liés à Moscou, ces derniers furent massivement arrêtés, emprisonnés dans des conditions très dures, voire « franchement inhumaines », selon le cardinal Vicente Enrique y Tarancón, jugés de façon hâtive par des tribunaux militaires ignorant du droit, et exécutés dans des proportions spectaculaires : jusqu’à une date assez récente, les victimes de cette répression étaient estimées entre 150.000 et 200.000 personnes…
Contrairement à ces estimations, Platón dans son étude minutieuse de tous les dossiers des condamnés à mort établit que seulement 14.000 à 15.000 personnes furent exécutées sur les 30.000 condamnations prononcées. Et il s’est avéré que la majorité des condamnations concernait des crimes de sang commis en dehors du front militaire, c’est-à-dire des crimes commis avec des motivations crapuleuses ou politique contre des Espagnols assimilés – à tort ou à raison – à la « réaction » ou aux partisans du soulèvement.
Une justice moins aveugle qu’il n’y parait
L’étude souligne que la justice franquiste n’était pas aussi expéditive qu’il était de bon ton de le dire. Les procédures incluaient des enquêtes approfondies et des révisions successives, avec une possibilité de grâce par Franco lui-même.
Miguel Platón note que 51,4 % des peines capitales furent commuées en peines de prison, souvent réduites par la suite dont les condamnés purgèrent en réalité moins du quart : le 25 janvier 1940, Franco avait en effet publié une ordonnance qui réduisait considérablement les peines prononcées depuis juillet 1936. Résultat : un condamné à trente ans de prison était libéré au bout de six ans.
À partir de 1939, les prisonniers purent aussi racheter leur peine en travaillant, et percevoir un salaire au profit de leur famille.
On peine à trouver pareils exemples au paradis soviétique que le clan républicain, PSOE en tête, avait pris pour modèle et tenté d’installer en Espagne, prônant, dès 1934, « la plus grande violence pour remplacer le capitalisme », le « chaos social », et la guerre civile.
Des victimes des deux côtés
L’auteur de l’étude attire l’attention de son lecteur, plus encore, sur la notion même de victime, employée aujourd’hui dans un sens unilatéral qu’il conteste : « D’une manière générale, il est absurde de considérer tous les exécutés de l’après-guerre comme des “victimes du franquisme” ». Car « les vraies victimes étaient les Espagnols que ces condamnés avaient eux-mêmes tuées, torturées, violées ou volées. Il s’agissait de victimes, au sens politique, d’une gauche révolutionnaire cornaquée depuis Moscou et qui régnait dans la zone républicaine ».
Miguel Platón rappelle encore que les atrocités ne furent pas unilatérales. Les républicains commirent également des crimes de sang, avec des estimations de 45.000 à 50.000 victimes civiles exécutées du fait de leurs opinions droitières, de leur foi chrétienne ou de leur position sociale. Les témoignages de l’époque décrivent le climat de terreur et de chaos instaurés sur les territoires contrôlés par les républicains.
Et malgré les assassinats politiques tous bords confondus, le degré de cruauté entre « rebelles » partisans du soulèvement franquiste et révolutionnaires de la zone républicaine était sans commune mesure, avec des viols par centaines, des manifestations de sauvagerie et de cruauté indescriptibles de la part de ces derniers, n’épargnant pas même les enfants, et prenant pour cibles de leurs plus grandes horreurs les religieux et religieuses (6.733 d’entre eux furent assassinés, leurs corps souvent atrocement mutilés – coupés en morceaux, yeux arrachés, crâne défoncé au marteau – et également profanés).
Vers la réconciliation
La réconciliation voulue par Franco n’était pas factice. L’auteur met en lumière des actes de pardon et de solidarité entre Espagnols des deux camps, suggérant que la réconciliation nationale avait commencé à une date bien antérieure à celle que l’histoire officielle reconnaît.
Les marques d’humanité et de solidarité qui, à tous les niveaux de la société, poussèrent des Espagnols du camp national à témoigner en faveur d’autres Espagnols du camp républicain pour demander leur grâce montrent que toute grandeur n’avait pas déserté l’âme humaine, en ces sombres années.
Ainsi, par exemple, Pilar Primo de Rivera, sœur de José Antonio Primo de Rivera – qui fut fusillé de façon expéditive après un procès alibi -, écrivit-elle aux auditeurs des Tribunaux pour demander la grâce du directeur de la prison où son frère avait été assassiné, et qui l’avait traité avec humanité. Grâce qui lui fut accordée.
La Répression dans l’Espagne de Franco, 1939-1975 est une contribution majeure à l’historiographie de la guerre d’Espagne. En s’appuyant sur des sources primaires inédites, Miguel Platón offre une perspective nouvelle et beaucoup plus nuancée que le mythe polico-médiatique que les héritiers de cette république « espagnole » tentent d’imposer depuis la mort du Caudillo.
La répression dans l’Espagne de Franco 1939–1975. De la propagande mémorielle à la réalité historique, préface de Stanley George Payne, traduction de Arnaud Imatz, L’Artilleur, 422 pages, 23 €. Étude sérieuse sur la répression franquiste de l’après-guerre, l’ouvrage constitue, à coup sûr, une grande étape dans l’historiographie de la guerre d’Espagne.
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jeudi, 03 avril 2025
Parution du Cahier d'Histoire du nationalisme consacré à Alexis Carrel : un entretien avec Régis Arnaud, son auteur
Régis Arnaud vous venez de publier chez Synthèse nationale un livre consacré à Alexis Carrel. Pouvez-vous nous en parler ?
En effet, je viens de publier un ouvrage consacré au Docteur Alexis Carrel et à son œuvre scientifique et littéraire. A l'heure où ce grand savant français est victime, comme d'autres, du grand effacement, la démarche me semblait indispensable afin de mieux faire connaître l'homme, réfuter quelques arguments fallacieux et permettre aux plus jeunes de découvrir une pensée toujours très actuelle.
Qu'entendez-vous par « grand effacement » ?
S'il a eu quelques difficultés peu avant sa mort, à la Libération, le docteur Alexis Carrel a très vite été blanchi des accusations de collaboration. Ses livres ont continué à être publiés longtemps après sa mort. De nombreuses rues ont porté son nom ainsi que différentes institutions. Les hommages ont été nombreux y compris par des représentants de l’État. Ses techniques ont continué à être enseignées.
Ce n'est qu'à partir des années 90 qu'on commence à attaquer le chercheur. Bien souvent, il s'agit d’interprétations, d'anachronismes, de raccourcis historiques. On ne tient pas compte du contexte, les années 30, où ont été rédigés ses textes, on ne tient pas compte, tout simplement du parcours extraordinaire de cet homme, de cet immense chercheur récompensé du Prix Nobel en 1912.
Alors, qui était vraiment Carrel ?
J'essaie de donner quelques éléments dans la biographie synthétique que je propose. D'autres auteurs ont produit des ouvrages intéressants qui permettent de connaître Alexis Carrel, comme le Docteur Soupault, par exemple. Si l'on voulait résumer l'homme et son parcours on pourrait utiliser trois ou quatre adjectifs : « anticonformiste », « rigoureux », « brillant »...
En fait, Carrel a eu deux vies : il a été un immense chercheur, qui a dû faire sa carrière aux États-Unis, se heurtant à l'immobilisme des grands pontes français bien souvent ; il a mis au point la technique de la suture des vaisseaux, travaillé sur les greffes d'organes, réalisé le premier »cœur artificiel » avec Lindbergh. Il a aussi été un grand penseur à travers ses livres, analysant l'époque, les problèmes humains et proposant des solutions. Ses idées restent toujours d'actualité car les problèmes évoqués par Carrel dans les années 30 se sont aggravés.
Pour vous, les ouvrages d'Alexis Carrel sont indispensables dans une bibliothèque ?
Absolument, il faut lire et relire les livres d'Alexis Carrel, en particuliers L'Homme cet inconnu cliquez là, toujours édité quatre-vingt dix ans après sa sortie mais aussi Les Réflexions sur la Conduite de la vie, édité après sa mort par sa femme Anne. Je propose dans mon livre quelques citations tirées de ses différents livres afin de se familiariser avec la pensée et les idées du chercheur.
On ne peut que constater que sa vision du monde est toujours d'actualité...
Propos recueillis par Guirec Sèvres
Alexis Carrel, l'homme et son oeuvre, Régis Arnaud, Synthèse nationale, Les Cahiers d'Histoire du nationalisme (n°30), 170 pages, 24,00 €, pour le commander cliquez ici
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jeudi, 27 mars 2025
Paris, samedi 29 mars : après-midi dédicaces des Amis d'Alain Pascal
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jeudi, 20 mars 2025
Sortie prochaine d'un nouveau Cahier d'Histoire du nationalisme consacré à Alexis Carrel
Alexis Carrel (1873-1944) n’est pas qu’un célèbre médecin, chercheur et lauréat du Prix Nobel de médecine et de physiologie en 1912, il est aussi un écrivain dont l’œuvre majeure, L’Homme cet inconnu, reste une référence pour beaucoup de personnes. Régis Arnaud propose ici de mieux connaître l’homme et de redécouvrir son œuvre. Une synthèse biographique retrace le parcours de ce chercheur hors du commun puis présente un extrait de ses réflexions à travers de nombreuses citations tirées de ses différents livres.
Alexis Carrel dérange, on débaptise progressivement les rues qui portent son nom, on tente d’effacer sa mémoire et ses travaux pourtant tellement novateurs. Ce livre s’adresse à tous mais en particulier aux plus jeunes qui doivent connaître le docteur Carrel, ses analyses et propositions tellement actuelles même si elles ont été rédigées dans les années 30.
L’auteur : Régis Arnaud est un militant du Camp national depuis plusieurs décennies. Il est actuellement l’un des rédacteurs du BPO, le Bulletin Périodique Officiel de l’Alliance royale. Il a publié de nombreux articles et plusieurs livres consacrés notamment au patrimoine sous différentes signatures.
Alexis Carrel, l'homme et son oeuvre, Régis Arnaud, Synthèse nationale, collection Les Cahiers d'Histoire du nationalisme (n°30), 170 pages, 24,00 € (+ 6,00 € de port).
Sortie, le 7 avril 2025.
Commandez-le dès maintenant cliquez ici
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Dans un livre choc, Michel Festivi dénonce les trahisons des gauches espagnoles de 1930 à 1936
Un grand entretien avec Michel Festivi sur Breizh Info cliquez ici
Le 14 avril 1931, la monarchie Bourbonienne s’étant effondrée comme un château de cartes, la IIe République espagnole est auto-proclamée, par les gauches républicaines, grâce à des mouvements de foule incontrôlés, dans les plus grandes villes d’Espagne. Dans son livre « Les trahisons des gauches espagnoles » (Dualpha), Michel Festivi démontre, faits et références historiques à l’appui, comment « la légende dorée » de cette République espagnole alors à gauche, doit être remise en cause.
Le livre met aussi en évidence que l’actuel débat politique espagnol, du fait de l’alliance gouvernementale de la gauche avec l’extrême gauche, est entaché, voire perverti plus que jamais par le ton et les clivages de cette époque, qui remontent à la surface.
Nous vous proposons ci-dessous une interview passionnante de l’auteur, à contre courant de l’Histoire officielle.
Michel Festivi : L’historiographie universitaire, que ce soit en France ou en Espagne, est aux mains d’une clique autocentrée, une clique de l’entre-soi, qui véhicule les doxas des gauches, nous le voyons bien, que ce soit l’histoire de la révolution française, la collaboration et la résistance ou le PCF et aussi sur des sujets plus récents comme l’islamogauchisme. L’histoire de la IIème république espagnole n’échappe pas à la règle. À part une minorité d’historiens courageux comme les frères Salas, Ricardo de la Cierva, Luis Pio Moa en Espagne, Stanley Payne aux USA, Arnaud Imatz, Bartolomé Bennassar en France, voire Philippe Nourry ou Guy Hermet, la IIème république espagnole reste auréolée. On nous dépeint une république jeune, démocratique, rénovatrice, réformatrice, qui aurait été attaquée par un aéropage de conservateurs, de militaires, de fascistes en juillet 1936. C’est à l’encontre cette vision totalement fallacieuse que j’ai voulu m’attaquer, pour faire prévaloir la vérité historique d’une part, et ferrailler dans le cadre du combat des idées, car tout se tient. Oui, incontestablement, l’histoire de la 2de république a été manipulée à des fins politiques, pour asseoir la sempiternelle idée, que les gauches se situent dans le camp du bien, définitivement. Mais les choses évoluent. Je viens de lire un petit opuscule, publié en 2024 en Espagne, par une hispanisante suédoise, professeur en Suède et qui pourfend cette IIème république, le titre est sans équivoque même pour celui qui ne lit pas l’espagnol : El naufragio de la secunda republica, una democracia sin democratas, d’Inger Enkvist. Luis Pio Moa nous a donné un livre admirable sur la seconde république : La Segunda Republica Española : Nacimiento, evolución y destrucción de un régimen : 1931-1936. Mais ces livres n’existent qu’en langue espagnole, sauf les Mythes de la guerre d’Espagne.
Michel Festivi : Je suis dans la continuation des travaux de Stanley Payne, d’Arnaud Imatz, Luis Pio Moa, Gonzalo Fernandez de la Mora, Miguel Platon, Burnett Bolloten, qui ont renouvelé l’historiographie officielle. Régulièrement, ces historiens sont attaqués, injuriés, sans que l’on ne leur oppose le moindre argument valable. La censure des grands médias est omniprésente. Jamais El Pais ne rapportera objectivement une recension d’un livre de Luis Pio Moa par exemple, qui pourtant a vendu ses mythes de la guerre d’Espagne à plus de 300 000 exemplaires. Il en a écrit des dizaines et des dizaines, dont tout récemment l’histoire du PSOE, El PSOE en la historia de España, pasado y presente del partido mas influyente en los ultimos cien años, qui est remarquable comme ses précédents, mais il ne fait pas la une des journaux, des radios et des télévisions du système, même s’il tient un blog très lu, mas españa y mas democracia.
Michel Festivi : La révolution armée d’octobre 1934, qui a commencé très exactement le 4 octobre, avait été préparée de longue date, par le PSOE, des « républicains » de gauche, des franges communistes et des anarchistes, qui avaient constitué des phalanges rouges et caché des armes dans toute la péninsule. Depuis leur défaite électorale de novembre 1933, les gauches avaient fait pression sur le Président de la République, pour qu’il annule les élections. Puis ensuite, devant son refus, elles l’ont menacé de prendre les armes si d’aventure, il s’avisait de nommer des ministres de la CEDA, un rassemblement des droites espagnoles, 1er parti aux Cortès. Alcalà Zamora a cédé. Sauf qu’en octobre 1934, il n’a pas pu faire autrement que de nommer 3 ministres Cédistes, dans un gouvernement centriste de 15 ministres. Cela a été le signal du déclenchement de la guerre civile. Partout, dans toute l’Espagne, à Madrid, à Bilbao, à Valence, à Barcelone, les gauches ont attaqué les bâtiments gouvernementaux, les infrastructures pour prendre le pouvoir. Cela a échoué au bout de quelques jours, sauf dans les Asturies, où les anarchistes étaient les plus puissants et les plus organisés avec les socialistes de l’UGT. Les combats ont duré 15 jours, ont fait plus de mille cinq cents morts et des milliers de blessés. La Cathédrale d’Oviedo a été incendiée, des églises et des couvents ont été détruits, près de 40 prêtres ont été assassinés, ainsi que des hommes considérés comme de droite. Plusieurs historiens, même de gauche ont écrit que c’était la première bataille de la guerre civile. D’ailleurs, l’un de leur chef, le socialiste Berlamino Tomas, lorsqu’il s’est rendu aux autorités légales et légitimes du pays, a proclamé, sur la grande place d’Oviedo, que les combattants rouges, ne se rendaient que parce qu’ils n’avaient plus de munitions, promettant de reprendre les combats dès que possible. Depuis le début de l’année 1933, le Parti socialiste qui était un parti de masse, s’était complètement bolchévisé, sous la houlette de Largo Caballero, le futur « Lénine espagnol ». Il proclamait même, que son parti était plus à gauche que les communistes. Avec les élections perdues pour les gauches en 1933, la révolution armée d’octobre 1934 marque la fin de la république espagnole.
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samedi, 15 mars 2025
Nicolas Gauthier raconte Le Pen, l’homme derrière la légende
Nicolas Gauthier s’est souvent entretenu avec Jean-Marie Le Pen. La première fois, en 1986, a été comme une sorte d’acte manqué – Nicolas Gauthier s’en explique. Il a 22 ans, il bredouille trois questions et son magnétophone est en rade. Une sorte de panne, on n’ose dire sexuelle. Mais les deux hommes étaient faits pour sympathiser. Les entretiens s’enchaîneront et même les livres à quatre mains. Dans Le Pen comme vous ne l’avez jamais lu (Éditions Déterna), il nous livre le meilleur de leurs rencontres. Un personnage loin des clichés, de chair, de verbe et de verve ; peint et dépeint d’après nature – et pas d’après les caricatures ; avec vue sur la mer, depuis la Bretagne, et vue sur le monde ; à la ville comme à la scène ; dans la lumière des meetings et la pénombre des retraites forcées. Non pas seulement un Le Pen comme on ne l’a jamais lu, mais aussi jamais vu. Une sorte d’addendum à ses « Mémoires », tout ensemble « Fils de la nation » et « Tribun du peuple ». C’est le privilège des vieilles complicités, elles peuvent parler « à cœur ouvert et à bâtons rompus ». Au fil des pages, Jean-Marie Le Pen se révèle tel qu’en lui-même : affranchi, bravache, fidèle à ses convictions, insoumis jusqu’au bout. Une bête politique – rien d’une bête immonde.
Peu de journalistes ont aussi bien connu Jean-Marie Le Pen. Comment le définiriez-vous politiquement, dans quelle famille, dans quelle tradition ?
Comment définir cet homme qui répugnait souvent à se définir ? Pour lui, se définir équivalait un peu à se limiter. Voilà peut-être pourquoi les réponses qu’il donnait à cette question étaient souvent contradictoires. Ainsi, s’est-il, au fil du temps défini comme « national-libertaire », « économiquement de droite et socialement de gauche », allant même jusqu’à se présenter comme une sorte de « Reagan français » ; ce qui ne manquera pas de faire grimacer les lecteurs d’Éléments dont je suis. Il est vrai que c’était l’époque de la Guerre froide et que le parcours d’un Ronald Reagan n’était pas forcément pour lui déplaire : acteur de seconde zone, syndicaliste, venu tard en politique et en proie au mépris généralisé des élites américaines. Une fois je lui avais dit que, dans le fond, il était une sorte de « hippie d’extrême droite », ce qui l’avait fait beaucoup rire. Plus sérieusement et si l’on s’en tient aux trois droites de René Rémond, légitimiste, orléaniste et bonapartiste, on peut dire qu’il appartenait plutôt à la troisième. Une sorte de patriote populiste, en quelque sorte, mâtiné d’un brin de légitimisme, quoiqu’il ait toujours été un républicain farouche, n’hésitant pas à souvent moquer l’indécrottable royaliste que je suis. Tant de gens lui reprochaient de ne pas être un « véritable républicain » ; moi, je lui reprochais surtout de l’être trop.
Et humainement ?
Un homme dont l’immense gentillesse pouvait parfois confiner à la naïveté : combien de gens lui ont ainsi tapé du pognon que jamais ils n’ont remboursé ? Des wagons entiers. Je crois qu’il aimait sincèrement les gens, cherchait à les comprendre ; surtout ceux qui ne partageaient pas ses idées. En revanche, en bon Breton, il était capable d’entrer subitement dans des colères tonitruantes, pour redescendre sur terre quelques minutes plus tard, ayant tout oublié des raisons de son énervement. Mais je ne l’ai jamais vu se fâcher contre le petit personnel ; cela aurait été pour lui un abus de pouvoir. D’ailleurs, quand un cadre du mouvement se défaussait sur ce même petit personnel, il jugeait cela ignoble. Et là, c’était le gradé qui avait droit à un véritable savon. J’imagine qu’il raisonnait tel le soldat qu’il fut : pour lui, il n’y avait pas de mauvais soldats, juste de mauvais officiers. Que dire de plus ? Si, Le Pen était d’une curiosité intellectuelle insatiable. Il savait qu’à un moment de ma vie, je travaillais dans la presse rap. Alors, il voulait tout savoir de ces artistes, ceux qui avaient du talent et ceux qui en avaient moins, voir pas du tout. Une fois, nous parlions de Joey Starr, de NTM. Il l’avait à la bonne, tant les frasques à répétition de ce colosse martiniquais avaient le don de le faire marrer et qu’il était impressionné par son indéniable charisme scénique. Je crois qu’il parlait en connaisseur…
Était-il, selon vous, trop à l’étroit dans les habits neufs de la vieille droite ? Qu’est-ce qu’il lui reprochait ? Et qu’est-ce que vous lui reprochez à votre tour, tant on a parfois l’impression que Jean-Marie Le Pen fait du Nicolas Gauthier ?
Ce qu’il reprochait à la droite ? Son étroitesse d’esprit, justement. Son combat ne consistait pas à sauver la droite, mais à sauver la France. Il n’en avait que foutre de la droite. Il la méprisait autant qu’elle le méprisait, lui. Je crois qu’il avait plus d’estime pour les gens de gauche. Quand il affirmait que « Chirac, c’est Jospin en pire », il faut le croire. Jospin, socialiste et qui se conduisait comme tel, il respectait. Mais un Chirac qui se faisait passer pour un homme de droite, ça le mettait hors de lui. Après je ne sais pas si Jean-Marie Le Pen faisait du Nicolas Gauthier ou l’inverse ; mais c’est là me faire beaucoup d’honneur. Je sais juste que nous étions généralement d’accord sur l’essentiel. Peut-être à cause de ce point commun partagé : il n’avait jamais été salarié de sa vie – hormis quelques mois à Minute, comme chef de publicité – et je suis travailleur indépendant depuis plus de trente ans. Nous raisonnions donc en artisans un brin poujadistes. L’autre point commun, c’était la détestation de la bourgeoisie, qu’elle soit de gauche ou de droite. Je me souviens d’un soir, à Montretout où nous nous sommes croisés dans l’escalier. « Ben Nicolas, qu’est-ce que tu fais là ? », me demande-t-il. « Je monte à l’étage, on se fait une soirée pâtes avec Samuel Maréchal, Yann et la petite Marion. » Et lui, soudainement tout triste : « Putain, un dîner entre potes, tu as de la chance ! Moi, je vais encore me taper un dîner avec des bourgeois coincés. Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour qu’on échange nos places… » Ça, c’était aussi Le Pen.
16:12 Publié dans Jean-Marie Le Pen, Livres, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Parution du nouveau livre de Jean-Yves Le Gallou chez Via Romana : "Mémoires identitaires"
1968-2025 : les dessous du Grand Basculement
La vie de Jean-Yves Le Gallou témoigne de soixante ans d’engagements pour l’identité et la liberté d’expression. Énarque dissident, haut-fonctionnaire à Beauvau, élu politique, lanceur d’alerte et théoricien de la préférence nationale, il nous livre la somme de ses souvenirs et réflexions à contre-courant de 1954 et son entrée à l’École « républicaine » à 2024 et la débâcle des « valeurs républicaines ».
De la guerre culturelle de mai 68 à la révolution woke, de Pompidou-Giscard à la Nouvelle Droite, des fraudes de la gauche à l’émergence du Front national, de la manipulation de Carpentras aux dessous de l’« affaire du détail » ou de la scission de Bruno Mégret en 1998, c’est le théâtre de la vie politique, économique, judiciaire, idéologique et sociétale que décrypte Jean-Yves Le Gallou à l’appui de son expérience et de portraits de ses contemporains capitaux : Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing, Raymond Marcellin, Michel Poniatowski, Jean-Marie Le Pen, Jean-Pierre et Marie-France Stirbois, Bruno Gollnisch, Bruno Mégret, Philippe de Villiers, Marine Le Pen, Marion Maréchal, Eric Zemmour et ceux de ses compagnons de route : Alain de Benoist, Guillaume Faye, Dominique Venner, Yvan Blot, Bernard Lugan…
D’une lucidité revigorante, ces Mémoires identitaires échappent à la nostalgie et tirent un fil d’Ariane d’espérance entre les générations pour la défense et illustration des patries charnelles et spirituelles.
Né en 1948, Breton réfractaire, alpiniste, co-fondateur de l’Institut Iliade, Jean-Yves Le Gallou dirige la Fondation Polemia pour la réinformation. Il a notamment publié chez Via Romana L’Album des bobards, 10 ans de fake news dans les médias (2019), et L’invasion de l’Europe : les chiffres du grand remplacement (2021).
Pour commander ce livre cliquez ici
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mercredi, 12 mars 2025
Un bon conseil de lecture de Thomas Joly, président du PdF
Ecoutez donc le président du Parti de la France et, sans plus tarder, achetez et lisez le nouveau Cahier d'Histoire du nationalisme consacré à Jean-Marie Le Pen cliquez ici
11:41 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Un noueau livre de Michel Viel consacré à Erwin Rommel
Notre ami Michel Vial par ailleurs auteur de plusieurs livres publiés par Synthèse nationale, dont un Cahier d'Histoire du nationalisme consacré au Maréchal Pilsudski, cliquez ici, vient d'écrire cette nouvelle biographie d'Erwin Rommel (chez Histoire et Collections).
11:18 Publié dans Livres, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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vendredi, 21 février 2025
Bernard Germain, auteur de "L'islam, pire que le nazisme et le communisme", répond aux questions de Riposte laïque
Riposte Laïque : Vous êtes l'auteur du dernier livre des éditions Riposte Laïque, intitulé "L'islam, pire que le nazisme et le communisme". Pouvez-vous nous expliquer l'histoire de ce livre ?
Bernard Germain : Ce livre se veut un outil permettant de répondre à une question : qu’est-ce qui menace le plus notre société occidentale et plus particulièrement française ?
Certains nous disent que c’est le fascisme. D’autres que ce serait le retour d’un régime de type communiste par exemple en cas de victoire en France d’un parti comme la LFI. Reste que malgré de nombreuses alertes très peu de monde ne semble s’inquiéter du danger que représenterait l’arrivée au pouvoir d’un régime basé sur l’islam, dont je rappelle que c’est une orthopraxie c’est à dire une religion qui embrasse tous les aspects de la vie de la société, contrairement au catholicisme par exemple. Tout se passe comme si les gens ne croyaient pas crédible l’arrivée à la tête de notre société d’un tel régime.
Or, avec l’immigration incontrôlée que nous vivons, des millions de migrants arrivent en provenance de l’Afrique du Nord et Subsaharienne. La très grande majorité de ces gens sont des musulmans. Par une évolution démographique déjà constatée notre société risque d’être confrontée prochainement à des bouleversements que beaucoup refusent de prendre en compte. Ils refusent d’accepter de voir le réel.
Ce livre étudie ces trois systèmes politiques et évalue la probabilité d’instauration chez nous de chacun de ces régimes et les risques que cela impliquerait pour notre société si l’un ou l’autre parvenait au pouvoir.
Boualem Sansal pour sa part nous a prévenu. Selon lui, le danger le plus grave est représenté par l’islam.
Vous avez écrit, en quelques années, beaucoup de livres sur de nombreux sujets, mais jamais sur l'islam. Vous ne considériez pas ce combat comme prioritaire ?
J’ai écrit mes livres en fonction des problèmes du moment. Par exemple, le wokisme a été écrit en 2022 cliquez là à un moment où il commençait à devenir un vrai problème mais peu de gens avaient réellement conscience de l’importance et l’urgence de la mobilisation contre cette idéologie délirante de l’occident dégénéré.
Mon livre sur l’Europe cliquez ici a été publié fin 2023, c’est à dire six mois avant les élections européennes, afin d’alerter les citoyens sur ce qu’est réellement l’Europe et pourquoi il faut impérativement en sortir afin de retrouver notre souveraineté et sauver notre pays. D’ailleurs à l’époque, il n’y avait aucun débat ou émission pour dénoncer les dangers de l’Union Européenne.
Aujourd’hui j’ai écrit ce livre sur les dangers de l’islam pour notre société car il existe d’innombrables preuves de sa dangerosité. Preuves matérialisées par les très nombreux attentats, agressions, meurtres ou flambée de délinquance dont sont à l’origine des gens qui se réclament de cette religion. Il n’y a plus aucune semaine sans qu’un évènement ne vienne nous rappeler la réalité et la gravité de ce sujet.
En Angleterre avec l’affaire des gangs pakistanais qui ont violé de très nombreuses jeunes anglaises pendant de très longues années.
En Allemagne avec les récents attentas à Noël ou tout récemment à Munich et juste un peu avant dans un parc.
En Autriche avec un individu Afghan qui a poignardé plusieurs personnes et qui rigolait au moment de son arrestation.
En France, avec les multiples meurtres causés par la « diversité » à coup de machette ou de couteau.
Bien sûr, ces problèmes n’existent pas depuis seulement quelques jours. Mais ces dernières années et surtout ces derniers mois, ils n’ont fait que croître et prospérer et ont atteint maintenant un niveau absolument insupportable. Il était donc temps d’y consacrer un livre afin de faire le point et alerter nos concitoyens.
Vous avez été, suite à vos engagements, durement critiqué, voire insulté, dans le journal local Le Poher, et même dans L'Humanité. Ces calomnies vous ont-elles atteint ?
Je ne suis absolument pas atteint ni touché. En fait je fais mienne cette déclaration de Rosa Luxemburg qui disait en substance « quand la bourgeoisie dit du bien de moi, je me demande quelle connerie j’ai faite ». Transposons : le jour où la gauche et les bien pensants diront du bien de moi, j’y verrai une raison de me demander quelle erreur j’ai pu faire. En l’occurrence, leur critiques, et même leurs insultes et calomnies sont plutôt des médailles qu’ils me décernent. C’est la preuve que j’ai bien agi ou bien parlé.
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jeudi, 20 février 2025
Entretien avec Jean-Loup Izambert et Claude Janvier à propos de leur nouveau livre :« L'abandon français, quelque chose de pourri dans mon royaume de France »
Propos recueillis par Guirec Sèvres
Synthèse nationale : Que dénonce globalement votre livre ?
Jean-Loup Izambert et Claude Janvier : L'ouvrage dénonce la destruction progressive de la France et de ses valeurs, au profit d'une américanisation de la société. Nous analysons les causes de ce déclin et pointons du doigt les politiques menées par les différents gouvernements depuis des décennies. Nous dénonçons également l'affaiblissement de l'État, la perte de souveraineté, la crise sociale et le déclin de l'influence de la France dans le monde. Notre ouvrage met notamment en lumière l'omniprésence de l'anglais dans la plupart des actes de la vie quotidienne des Français : pour communiquer, dans l’économie, l’alimentation, la mode, la culture, la recherche ou encore l'enseignement. Nous dénonçons une véritable invasion de l'anglais, qui menace à terme la survie de la langue de Molière. La langue et la culture étant indissociables, cette adoption à marche forcée de l’anglais comme langue unique imposée par l’Union européenne entraîne automatiquement l’adhésion aux principes et aux valeurs sécrétés par la culture qu’elle sous-tend. Comme le rappelle l’universitaire Charles Xavier Durand dont nous rapportons des extraits de ses travaux, « elle sert de facto les intérêts des pays pour lesquels elle est aussi langue nationale ».
SN : Vous pointez du doigt les politiques agricoles et industrielles. Pourquoi ?
J-L.I. et C.J : Comment ne pas le faire alors que les analystes de France Stratégie, institution autonome placée auprès du Premier ministre, constatent eux-mêmes, dans un rapport très peu médiatisé, que sur les quarante dernières années, de 1980 à 2020, « le recul de l’emploi industriel est saisissant », que « les entreprises françaises sont ainsi devenues les championnes de la délocalisation » au point que « la France est l’un des pays les plus désindustrialisés » d’Europe ? ! Et que cette « désindustrialisation est à la fois structurelle, artificielle et inquiétante. » Hormis quelques partis souverainistes qui en parle et qui fait le bilan de cette Union dite « européenne » ?! L’agriculture ? Le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) observe « qu’en 30 ans, le Revenu Net de la Branche Agricole (RNBA) a baissé de près de 40 % en France en euros constants. Dans le même temps, le nombre d’exploitations agricoles a diminué de 60 % avec des évolutions importantes des structures juridiques. » Encore une fois qui en parle ? Cette politique décidée à Bruxelles favorise les sociétés transnationales, dans l’industrie comme dans l’agriculture, la pêche et autres secteurs d’activité. En cause également l'influence des lobbies agroalimentaires qui privilégient leurs intérêts financiers au détriment de la santé des consommateurs. Ce que nous appelons la « chimbouffe », la "bouffe chimique" conçue dans des laboratoires, est omniprésente dans les supermarchés, des restaurants scolaires et de facto, nous assistons à une augmentation des maladies liées à l'alimentation telles que l'obésité, le diabète ou encore les cancers. Nous mettons en exergue également les conséquences environnementales de ce type d'agriculture, avec la pollution des sols et des eaux.
SN : Vous abordez dans votre ouvrage « l’art comptant pour rien ».
J-L.I. et C.J : La dévalorisation de l’éducation artistique est flagrante. De la diminution de l’enseignement artistique de valeur dans les écoles en passant par la spéculation des « œuvres d’art », façon François Pinault et autres multimilliardaires, l’art est complètement dévoyé. La jeune génération est de plus en plus privée d’une culture de base essentielle. Le dernier classement Pisa – Programme international pour le suivi des acquis des élèves – de l’Organisation de coopération et de développement Économique (OCDE) en fait le constat : la France est en 26e position du classement en mathématiques et en culture scientifique et en 29e pour la compréhension de l’écrit ! …
Des pneus de tracteur dorés à l’or fin exposés il y a peu à l’Opéra Garnier à Paris en passant par les WC de Marylène ou un amas de rouleaux de papier toilette considéré comme une « sculpture », la fumisterie bat son plein. Les divertissements de masse, formatés et commerciaux, ont remplacés la création artistique authentique et originale. Les médias et les institutions sont complices et font la part belle – à coups de centaines de millions d’euros ! - à l’invasion de cette sous-culture « made in USA ». Une société qui ne soutient pas ses artistes et ses créateurs se prive d'une source de richesse et d'épanouissement. L'art, lorsqu'il est de qualité, stimule la réflexion et l'esprit critique. Sa relégation entraîne une perte des capacités de réflexion chez les individus au point que nous posons la question qui fâche devant le drame social qui en résulte et s’aggrave d’élection en élection : passé le stade des veaux, près de 50% des Français seraient-ils devenus des bœufs ?
SN : Vous évoquez une uniformisation des modes de consommation.
J-L.I et C.J : Nous critiquons l'uniformisation des modes de consommation, avec le développement de chaînes de très grandes surfaces commerciales et de produits standardisés, souvent d'origine étasunienne, qui nivellent les goûts et les modes de vie d’une grande majorité de gens. La tendance est aux vêtements à trous, aux tatouages, aux piercings, à l’homme qui se ressent femelle et au marché aux enfants. Il faut avoir l’air « branché » et « in the mood ». Tout le monde à l’air marginal, mais en réalité, la majorité n’est en rien non conformiste. Elle obéit à des codes dictés de manière insidieuse par les tendances d’outre-Atlantique portée par les sociétés transnationales étasuniennes. Hollywood, Netflix et autres uniformisent la culture et marginalisent les productions locales et européennes. Le déclin du cinéma Italien et Français est une réalité tangible. Nous sommes bien loin de chefs d’œuvre comme la « Grande Vadrouille », les « Tontons Flingueurs », des films de Federico Fellini ou de Pier Paolo Pasolini qui, la veille de son assassinat en novembre 1975, nous alertait via une interview ayant pour titre « nous sommes tous en danger », sur le « génocide culturel » du capitalisme progressiste par nature. Le vin, aussi, n’échappe pas à cette destruction culturelle. Les USA ont été les précurseurs à produire des vins de cépages uniformisés. Ni bon, ni mauvais. Sans caractère, sans typicité. Aucune éducation du palais. Un véritable nivellement du goût et des saveurs. Pour preuve, la fréquentation toujours en hausse du « Street Food », de Mac Do, de KFC etc, et la consommation en hausse de cocktails alcoolisés-sucrés chez les jeunes. Les Pompes funèbres ont de l’avenir.
SN : Votre ouvrage présente et s’inscrit dans un contexte historique. Pourquoi ?
J-L.I et C.J : La perte de la souveraineté de la France est mesurable. En 40 ans, la France est au bord de l’abîme. Les élites dirigeantes ont sabordé notre pays. La trahison est immense. Témoin, un sentiment de déclassement social de plus en plus évident chez les Français, doublés d’une paupérisation galopante. Corruption et affairisme gangrènent la classe politique. Les politiciens de tous bords ont un mépris viscéral envers le peuple. Jamais un président de la République n’a été aussi irrespectueux qu’Emmanuel Macron envers les Français. Peu importe son devenir, du moment que cette caste de criminels en cols blancs continue à jouir des ors de la République.
SN : Votre vision est pessimiste. Une note d’espoir ?
J-L.I et CJ : Notre constat est celui du délabrement continu de la France. Il y a effectivement de quoi être pessimiste mais nous décrivons la réalité en nous appuyant sur des sources officielles parfois peu connues. Cette situation est le résultat des politiques qui se succèdent depuis le début des années 1970 sous la direction de politiciens domestiques de l’oligarchie financière. Plus ou moins 25 millions de Françaises et de Français n’en finissent pas de voter un coup à droite, un coup à gauche sans voir que c’est la même politique anti-nationale qu’on leur sert sous des emballages marketing différents. Aujourd’hui le parlement n’a plus d’opposition. Tous les partis, du parti dit « communiste » qui n’a plus rien de communiste au Rassemblement national qui n’est en rien national en passant par les partis bleu layette, rose bonbon et vert de gris ont le même programme commun : l’Union européenne et l’Otan, c’est-à-dire la poursuite de crise capitaliste et la guerre qui l’accompagne toujours. Il suffit de faire le bilan noir de 75 années d’Europe supranationale pour le comprendre. L’avenir de la France est désormais entre les mains des citoyens et nous sommes à la croisée des chemins concernant le devenir de notre pays. Les enjeux sont importants. La France peut encore retrouver son rayonnement et sa place dans le monde. Rien n’est écrit, tout peut changer. Encore faut-il qu’un bon nombre de gens le décident. Il est encore temps de le faire pour se débarrasser du carcan de l’Union européenne et des guerres de l’Otan. A ce niveau de forfaiture, un peuple informé et conscient ne peut que légitimement cultiver un sentiment de colère et s’autoriser à réfléchir au recours politique ultime. Nous espérons qu’à la lecture de L’abandon français, les citoyens comprendront les tenants et les aboutissants. Et quand la compréhension est présente, nourrit le débat, l’action peut alors avoir lieu. Il est plus que temps de nettoyer les écuries d’Augias et de faire lever un printemps aux couleurs d’incendie.
Jean-Loup Izambert : journaliste professionnel exerce en indépendant depuis 1990 l’investigation à long terme sur des sujets d’actualité. Spécialisé sur les secteurs de la grande finance, de l’économie et de la politique, plusieurs de ses ouvrages mettant en cause des personnalités et des institutions ont défrayé la chronique.
Claude Janvier : écrivain essayiste, auteur d’ouvrages sur les relations entre la politique et la grande finance. Connu pour ses « coups de gueule », il intervient sur de nombreux médias libres, anime l’émission Libre parole sur TV ADP et est partenaire de nombreux blogs et sites d’information.
Découvrir l’ouvrage cliquez ici
L’abandon français, Jean-Loup Izambert et Claude Janvier, Parution, Editions Jean-Cyrille Godefroy , parution : 11 février 2025, 320 pages, 22,00 €
15:32 Publié dans Livres, Rencontre avec... | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Après 10 ans de bonification
L'Insolent cliquez ici
Il en est de certains écrits et dossiers comme des bons vins : ils gagnent à être lus, relus ou découverts après quelques années. Pour un saint-emilion, 10 ans peut se révéler un bon délai de vieillissement.
C’est en 2015 que Malika Sorel a écrit son terrible ouvrage sur la Décomposition française. À la même époque l’auteur paraissait associée à la droite traditionnelle. Elle faisait partie depuis 2009, du Haut Conseil de l'intégration. Le pays sortait tout juste de la présidence, combien décevante, de Nicolas Sarkozy ; et notre essayiste demeurera membre de cette instance, créée par le gouvernement Rocard, jusqu’à sa mise en sommeil en décembre 2012 et sa dissolution en septembre 2013, actée par Hollande et le gouvernement du calamiteux Jean-Marc Ayrault. Considéré par les socialistes comme trop attaché à la défense de la laïcité, le HCI se verra dès lors remplacé par un Observatoire de la Laïcité confié à la direction de Jean-Louis Bianco. Nuisible technocrate, ci-devant courtisan de la Mitterrandie, ce personnage allait poursuivre dans ce cadre sa carrière de reptation et de louvoiement. Il ira jusqu’à pactiser en 2016 avec les Frères musulmans sur la question du voile islamique à l’université.
Selon Malika Sorel, « avec le recul, il apparaît clairement que la création de l'Observatoire de la laïcité avait pour objectif de faire disparaître la mission laïcité du Haut Conseil à l'intégration, dont les rapports gênaient très fortement le pouvoir socialiste. Ce dernier avait d'ailleurs refusé de donner le feu vert à la publication à la Documentation française - ce qui est la coutume - de notre dernier rapport qui tirait la sonnette d'alarme sur les dysfonctionnements et problèmes observés dans l'enseignement supérieur, et décrivait ce qu'il fallait d'urgence mettre en œuvre pour tenter d'endiguer le phénomène. »
En 2017 le livre sort de presse, et c’est par reflexe militant, dans une vente associative de droite, que j’en fis alors l’acquisition sans pousser trop loin la lecture, les premières pages me rebutant assez vite par quelques lignes, que n’aurait sans doute pas écrites Chateaubriand, et qui parlaient de république et de laïcité, des références conformistes qui, généralement, ne me passionnent guère.
Cette année-là, les espoirs de la droite française s’investissaient dans la candidature de François Fillon et Malika Sorel joua honnêtement le jeu de la droite dite « Trocadéro ». Pas de quoi non plus reprendre, toutes affaires cessantes, ma lecture interrompue.
C’est donc seulement un peu au hasard, avec 10 ans de retard, cherchant vainement dans ma bibliothèque campagnarde le volume consacré par Georges Bensoussan sur les territoires perdus de la république, que je suis tombé sur les 300 pages du livre délaissé.
O surprise, il déroule tout le dossier de la folie migratoire et des trahisons congruentes de la classe politique, les dates, les citations. Un travail irremplaçable. Le livre est encore disponible : tout Français devrait le lire.
On ne résume pas sérieusement, en quelques lignes d’une chronique, cette affaire qui est devenue depuis, après quelques quarante années d’un pourrissement qui n’a jamais cessé de s’aggraver, le problème numéro d’un pays désormais envahi et exsangue. La grande qualité de l’auteur, qui prouve ainsi sa grande honnêteté intellectuelle, est de montrer la convergence dans ce dossier de la gauche dorée, de la fameuse stratégie de Terra Nova, dont dérive aussi le délire « créole » de Mélenchon, et de 90 % de la droite, de la pseudo-droite… Tout y est. Le tombeau de nos libertés, comme celui de l’identité française et européenne, aura été creusé par l’intégralité de notre classe politique et de la haute administration.
Restera, dans un délai qu’on espère le plus rapide possible, à reconstruire ce que ces sagouins ont ravagé.
Décomposition française, Malika Sorel, Fayard, 2027, 320 pages.
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lundi, 17 février 2025
L'Iliade publie un livre consacré à l'intelligence artificielle
Que signifie réellement l’intelligence artificielle dans notre vie quotidienne, dans l’avenir immédiat et dans son principe ? Quels sont les termes sous-jacents et souvent implicites des débats idéologiques et des conflits d’intérêts qui entourent aujourd’hui cette technologie ? Quels sont les clivages qui prévalent à son sujet ? Malgré tous les obstacles, celle-ci occupe progressivement une place incontournable. Il devient donc clair que l’avenir nous réserve des changements radicaux qui nous obligeront à faire de nouveaux choix.
Dans ce livre concis et captivant, l’auteur examine les différentes questions que soulève l’intelligence artificielle au niveau international et social, et développe une réflexion approfondie sur les implications philosophiques et anthropologiques de cette nouvelle technologie. Une telle démarche est aujourd’hui indispensable pour que chacun puisse décider de ce qui peut être fait avec elle.
À propos de l’auteur
Stefano Vaj est un essayiste et journaliste milanais d’orientation posthumaniste et identitaire. Secrétaire national de l’Association transhumaniste italienne, membre de l’association culturelle Terra Insubre, il est l’auteur, entre autres, de Biopolitica. Il nuovo paradigma, Dove va la biopolitica ?, La tecnica, l’uomo e il futuro ou encore Human Rights. Genealogy of a moral. Il a également traduit Le système à tuer les peuples de Guillaume Faye en italien.
Artificilités intelligentes, Stefano Vaj, La Nouvelle Librairie & L'Iliade, 136 pages, 14,00€ cliquez ici
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Un nouveau livre de Bernard Germain, publié par Riposte laïque : "L'islam, pire que le nazisme et le communisme"
Nos amis de Riposte laïque viennent de publier un nouveau livre de Bernard Germain, (par ailleurs auteur de plusieurs titres chez Synthèse nationale cliquez ici), conforme à la ligne éditoriale de ce site courageux.
Voici l'article que consacre aujourd'hui Cyrano, l'éditorialiste RL, à cet événement :
Dans quelques heures, ce mardi 18 février, Jean-Yves Le Gallou et Robert Ménard, comme de vulgaires délinquants, vont passer devant les tribunaux. Le premier pour avoir contesté la décision d’une juge qui a suspendu l’expulsion de l’imam Iquioussen de France, parce qu’il avait des enfants, le second pour avoir refusé de marier un Algérien clandestin qui devait être expulsé.
Dans quelques jours, Pierre Cassen passera au tribunal pour cette vidéo où, en pleine période covidiste, il avait suggéré avec humour de remplacer l’application téléphonique « Stop Covid » par une application « Stop Islam », et cela le jour où un Afghan avait attaqué deux piétons à la machette, dans les rues de Paris, devant les nouveaux locaux de Charlie Hebdo. Il avait été condamné au total, avec notre président Guy Sebag, à 15.000 euros d’amende, et un procureur, nommé Camille Viennot, avait même demandé 4 mois de prison contre eux, certes assortis du sursis.
On se souvient également que lors d’une campagne militante, Riposte Laïque avait subi des plaintes du MRAP et de quelques autres officines dites antiracistes, pour avoir osé faire placarder des dizaines de milliers d’autocollants que nous portons de nouveau à votre connaissance.
Alors, dans ce contexte où les juges, qu’ils soient sous la houlette de Dupond-Moretti hier ou de Darmanin ce jour, se montrent de plus en plus chatouilleux, et où le parquet de Paris, sous les ordres du régime, durcit la répression contre les patriotes, pourquoi publier un tel livre, et surtout un tel titre, qui va, bien sûr, faire réagir la bien-pensance ?
Depuis plus de quinze ans, c’est le 26e livre que nous éditons, et beaucoup d’entre eux tournent autour de l’islam. Donc, nous nous posons toujours la question : que dire de plus que nous n’ayons déjà dit ? Eh bien justement, ce qu’à écrit Bernard Germain, nous ne l’avons jamais exprimé sous une forme aussi tranchée, dans une société où le nazisme est considéré comme le mal absolu. Eh bien, outre cet autocollant que nous avions fait, nous assumons cette évidence, pour nous : l’islam n’est pas seulement pire que le nazisme, mais également pire que le communisme et ses 100 millions de morts, et nous démontrons pourquoi.
Ce livre, nous l’avons édité en pensant à René Marchand qui nous a quittés il y a peu, et qui, nous en sommes certains, aurait partagé la démarche et le titre. Surtout, nous nous sommes dit que si Riposte Laïque ne proposait pas un tel ouvrage, personne ne le ferait. Nous sommes dans un contexte où la gauche et ses complices macronistes accentuent la propagande pour faire croire aux Français qu’il y aurait dans notre pays un péril fasciste, incarné par Marine Le Pen, Jordan Bardella, Éric Zemmour, Sarah Knafo ou Marion Maréchal. C’est cette manipulation qui a justifié l’accord du soir du premier tour des législatives, où le Nouveau Front Populaire et LREM ont pactisé pour barrer la route au RN, qui avait gagné ces élections.
Pendant que les collabos essaient d’effrayer les Français, ils font rentrer chaque année en France 500.000 nouveaux venus, la plupart du temps musulmans, et nous interdisent, malgré la réalité quotidienne, de faire le lien entre islam, immigration et insécurité. Ils utilisent pour cela leurs médias, mais aussi leurs juges et leurs milices gauchistes.
Or, la réalité que nous décrit magistralement l’auteur de l’ouvrage, Bernard Germain – mais aussi Jean-Yves Le Gallou dans sa préface – nous démontre qu’il n’y a aucun péril fasciste en France, qu’il y a un vrai danger mondialo-communiste qu’incarne Jean-Luc Mélenchon (qui a droit à un chapitre complet) mais que la pire menace pour les Français, c’est l’islam et ses soldats qui, avec la complicité de nos dirigeants, mettent en place, grâce à l’invasion migratoire et leur démographie, une stratégie de conquête et de Grand remplacement.
Mais la situation, qui paraissait désespérée, est en train de changer avec la victoire et surtout les premières mesures prises par Donald Trump, qui vont totalement dans le sens de ce que défend Riposte Laïque depuis bientôt 18 ans. Le formidable discours du vice-président Vance, à Munich, il y a quelques jours, va également laisser des traces en France et dans toute l’Europe.
Nous aimerions ne plus être les seuls, avec Éric Zemmour, à cibler l’islam, sans nous réfugier derrière l’islamisme, pour alerter nos compatriotes sur la réalité de ce dogme totalitaire.
Nous aimerions ne plus être les seuls à dire que l’islam et la France ne sont pas compatibles, et à le démontrer.
Nous aimerions ne plus être les seuls à expliquer comment un grand pays comme la France peut se préserver de l’islam, et à donner des solutions claires pour sauver notre patrie du cancer islamique : remigration massive, visibilité de l’islam interdite – donc plus de voiles et plus de djellabas dans l’espace public – fermeture de toutes les mosquées et guerre impitoyable menée dans les zones islamisées pour reconquérir le pays.
Nous sommes conscients que ce livre, soigneusement relu par l’auteur et nos avocats, sera ressenti, par son titre, comme une provocation par les gauchistes, les soldats d’Allah et tous les collabos qui sévissent dans ce pays. Nous savons qu’il peut nous valoir quelques soucis judiciaires qui s’ajouteront aux seize procès qui nous attendent pour l’année 2025. Mais nous considérons que l’apport à la résistance patriotique qu’amène Riposte Laïque, depuis dix-huit ans, est dans cette dénonciation constante de l’islam, et que c’est notre devoir de continuer ce combat, quitte à en payer le prix fort.
Alors, nous vous encourageons à acheter ce livre, voire à en commander trois pour le prix de cinquante euros, à le faire connaître et à ouvrir les yeux à trop de Français qui, dupés par la propagande quotidienne des médias du régime, pensent que Marine Le Pen ou Éric Zemmour représentent un danger pour nos libertés, que la gauche défend le peuple, que l’islam est compatible avec la République, et que le nombre de musulmans présents en France n’est absolument pas un problème.
C’est juste tout le contraire, et c’est ce que démontre magistralement, tout au long de ces 240 pages, Bernard Germain.
L'islam, pire que le nazisme et le communisme, Bernard Germain, Riposte laïque, préface de Jean-Yves Le Gallou, 240 pages, 21,00€
Pour commander ce livre cliquez ici
12:55 Publié dans Bernard Germain, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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samedi, 15 février 2025
"Histoire des Algéries, des origines à nos jours", le nouveau livre de Bernard Lugan
Géographiquement, ethniquement, linguistiquement et historiquement, l’Algérie est plurielle. Dans cet ouvrage, Bernard Lugan en retrace toute l’histoire et nous raconte comment ces mondes pluriels sont devenus l’État algérien actuel.
Ces diversités ont longtemps fait obstacle à un processus de fusion « nationale ». Un phénomène aggravé par la position « centrale » du pays dont les deux pôles potentiels d’unité, Tlemcen et Bougie, eurent des places d’autonomie chronologiquement réduites en raison du poids exercé à l’Ouest par le Maroc et à l’Est par Tunis. Ce fut donc en 1839 que ces mondes furent baptisés Algérie par les conquérants français ; puis en 1962 qu’ils devinrent l’État algérien.
"Histoire des Algéries, des origines à nos jours", Bernard Lugan, Ellipses, 304 pages, 26,00€
Pour le commander cliquez là
Source Breizh-Info cliquez ici
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mercredi, 05 février 2025
Entretien avec Nicolas Gauthier, auteur de "Le Pen comme vous ne l’avez jamais lu" aux éditions Déterna
Nicolas Gauthier a été journaliste à Minute, National hebdo, Flash, Le Choc du mois ; il collabore désormais à Éléments et à Boulevard Voltaire.
(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
« Qu’il ait voulu le pouvoir est une évidence. Qu’il s’en soit véritablement donné les moyens, c’est évidemment une autre histoire. En revanche, son rôle de vigie, de Cassandre, de “lanceur d’alerte”, tel qu’on dit aujourd’hui, il l’a mieux que tenu. C’est ce Le Pen là, ce “célèbre inconnu” que j’ai précisément voulu faire mieux connaître »
On peut s’inquiéter de la publication d’entretiens recueillis voici dix ou vingt ans (pour le plus ancien)… Sont-ils seulement des témoignages historiques ou sont-ils toujours pour la plupart d’actualité ?
Il en faut décidément peu pour vous inquiéter. Se demande-t-on si les écrits de Charles-Maurice Talleyrand ou de Jacques Bainville sont toujours pertinents en matière de politique étrangère ? Non. Quand je m’entretiens avec Jean-Marie Le Pen, nous évoquons évidemment l’actualité ; mais cette dernière n’est rien s’il n’est pas fait référence à l’histoire, sachant que seule la connaissance du passé permet de mieux comprendre le présent tout en appréhendant l’avenir. En revanche, dans tout discours, qu’il soit religieux, politique ou les deux à la fois, il convient de distinguer la part de « l’esprit » et celle de la « lettre ». La première est intemporelle ; la seconde circonscrite aux contingences du moment, est susceptible de vieillir, même si remise dans son contexte. Mais, quand on fait de la politique, tel que mon auguste interlocuteur, ou du journalisme politique, à l’instar de ma modeste personne, il faut prendre les deux en compte. Après, une connerie proférée, même il y a mille ans, demeurera toujours une connerie. Mais Jean-Marie Le Pen n’en disait que fort peu.
Vous tenez Jean-Marie Le Pen pour être « l’inconnu le plus célèbre de France »… Vraiment ?
Je persiste et je signe. Peu de mes confrères ont tenté de sincèrement percer à jour sa véritable personnalité, préférant trop souvent s’en tenir à l’écume de la vague et aux clichés en vogue. Reductio ad hitlerum oblige, il était un fait médiatiquement acquis que Le Pen était un « nazi », nazi métaphorique a minima. Or, un « nazi », c’est le diable et chacun sait qu’on ne discute pas plus avec Hitler que Lucifer. Certes, quelques rares confrères, du Monde ou de Libération, concédaient en privé que le « monstre » était d’un commerce agréable et qu’on s’amusait plus à suivre le Front national que La France insoumise. Mais de telles confessions avaient évidemment toujours lieu en privé, loin des caméras et, surtout, de leurs employeurs respectifs. Bref, ils savaient eux aussi, tout comme Lionel Jospin, que cet « antifascisme » n’était que du « théâtre »…
Mais alors, pourquoi ne disaient-ils pas ce qu’ils savaient, que Jean-Marie Le Pen n’était pas le monstre qu’on disait ?
Pour éviter que leurs lecteurs ne se désabonnent, tout simplement ! Quand on achète Le Monde ou Libération, ce n’est pas pour y lire du bien du président du Front national ! A contrario, quand on commande vos livres ou qu’on va sur le site de Boulevard Voltaire, ce n’était pas pour y lire du mal du Menhir.
Sur l’islam et l’immigration, il tient parfois des propos qui peuvent heurter la frange identitaire de l’électorat du RN. Était-il véritablement sincère ?
Oui. L’homme était ainsi fait qu’il était assez peu doué pour le mensonge. Il n’était pas dans une optique de choc des civilisations et tenait, à l’instar de Marine Le Pen, à ne pas se laisser entraîner dans une guerre des religions. Ainsi pouvait-il se montrer critique quant à l’islamisme politique, mais se montrait toujours respectueux vis-à-vis de l’islam, allant jusqu’à assurer qu’on pouvait être à la fois musulman et patriote français sincère. Quand on sait que près de 15% de nos compatriotes de confession musulmane votent pour le Rassemblement national, une telle position m’a toujours parue éminemment censée.
Quels souvenirs personnels gardez-vous de vos rencontres ?
Beaucoup d’éclats de rire. Le Pen était un marrant, toujours prêt à raconter une bonne blague et à se poiler aux vôtres. L’homme était aussi d’une gentillesse exquise, même s’il lui arrivait parfois d’entrer dans des colères noires pour redevenir affable quelques poignées de secondes plus tard. Surtout, il n’avait que faire des convenances bourgeoises. Sans faire offense à sa mémoire, c’était un peu son côté Chirac. Lui aussi passait parfois pour un rustre auprès de la frange versaillaise de son parti. Ce qui explique l’équipée d’Édouard Balladur à l’élection présidentielle de 1995. On disait que Chirac était une machine à perdre et qu’il multipliait les calembours douteux. Le résultat est connu.
Vous évoquez ces gens de droite, sceptiques quant à Jean-Marie Le Pen, qui assuraient que jamais il n’avait sérieusement voulu prendre le pouvoir. Votre avis ?
Qu’il ait voulu le pouvoir est une évidence. Qu’il s’en soit véritablement donné les moyens, c’est évidemment une autre histoire. En revanche, son rôle de vigie, de Cassandre, de « lanceur d’alerte », tel qu’on dit aujourd’hui, il l’a mieux que tenu. C’est ce Le Pen là, ce « célèbre inconnu » que j’ai précisément voulu faire mieux connaître.
Le Pen comme vous ne l’avez jamais lu, Nicolas Gauthier, Éditions Déterna, collection « Autant en emporte le temps », préface de Philippe Randa, 158 pages, 21 € ; pour commander ce livre, cliquez ici.
Ce livre entretien publié par nos amis de Déterna est complémentaire du Cahier d'Histoire du nationalisme consacré à Jean-Marie Le Pen (le menhir est éternel) qui sortira bientôt :
Pour commander ce CHN cliquez là
20:15 Publié dans Jean-Marie Le Pen, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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vendredi, 24 janvier 2025
Les Démocrates américains ont souvent trahi leur pays : un livre passionnant et nécessaire : « Plaidoyer pour Joseph McCarthy » de Paul-Louis Beaujour
Michel Festivi
La dernière élection du Républicain Donald Trump, et ses premières décisions anti-immigration, anti-trans et anti-état profond, nous ravissent, nous nationaux français, mais ne doivent pas faire oublier, que souvent, les Présidents Démocrates américains, les élus Démocrates, ont soutenu et défendu ceux-là même qui voulaient abattre le monde libre, ceux-là même qui luttaient contre les communistes et les idéologies perverties et mortifères. De nos jours, les Démocrates sont et ont été les propagandistes du wokisme et de toutes les dérives totalitaires, nous en subissons en Europe les conséquences et singulièrement en France.
C’est Barak Obama qui avait fait disparaître Cuba de la liste des états terroristes, c’est de nouveau Joe Biden qui a agi de la même façon, quelques jours avant son départ du Bureau ovale. Trump vient de rayer d’un trait de plume cette décision scandaleuse. C’est sous la présidence de Carter, que les islamistes chiites avaient prospéré et les mollahs iraniens avaient humilié comme jamais les États-Unis, avant que Reagan ne redresse la barre. C’est aussi sous Joe Biden, que l’armée américaine a lâché piteusement l’Afghanistan, laissant les talibans maîtres du pays, avec à la clef, des milliers d’armements délaissés sur place par les américains. A contrario, c’est Ronald Reagan qui avait armé les milices anti-communistes, notamment au Nicaragua, et aussi lorsqu’il qu’il avait libéré l’ile de la Grenade, au début de son premier mandat grâce à une intervention rapide et efficace. Sa guerre des Etoiles a fini par pulvériser l’Empire du mal, l’Empire soviétique.
C’est pourquoi, le dernier livre de Paul-Louis Beaujour, Plaidoyer pour Joseph McCarthy, avec une préface d’Alain Sanders, qui vient d’être publié par les éditions Déterna, est particulièrement le bienvenu en ce momentum de la grandeur américaine retrouvée. Auteur de plusieurs biographies, Paul-Louis Beaujour, avec brio et documentations de première importance, nous retrace la vie de celui « qui fut l’homme le plus détesté de l’Amérique », pour avoir combattu l’idéologie et l’espionnage communiste qui se répandaient aux États-Unis comme une trainée de poudre, dans toutes les strates de la société.
Cinquième enfant d’une fratrie de sept, dans une famille modeste d’origine irlandaise, fermière dans le Wisconsin, McCarthy, qui toute sa vie sera considéré comme un « plouc », par l’intelligentsia de Washington, est l’archétype du self- made man américain. Il commence à travailler dès l’âge de 14 ans, multiplie les petits boulots, puis, tout en œuvrant durement, passe l’équivalent du baccalauréat, effectue ses études universitaires dont du droit, et devient avocat en 1935, à 27 ans. En 1939, il réussit, après une vigoureuse campagne électorale, à se faire élire Juge, il a à peine plus de 30 ans. En 1942, alors qu’il n’y était nullement contraint de par son âge et sa fonction, il s’engage dans le corps des Marines et ira se battre dans le Pacifique contre les Japonais. Après un premier échec en 1944, il est élu Sénateur du Wisconsin en 1946, il sera brillamment réélu en 1952.
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mercredi, 22 janvier 2025
Francis Bergeron présente son roman "Le hussard remonte le temps" sur TV Libertés.
Un jour froid de novembre, Julien Ardant a délaissé un instant ses grands papiers et ses manuscrits précieux pour lire quelques pages de "A l’épreuve du temps" de Jacques Benoist-Méchin. Une visiteuse interrompt cette lecture pour lui exposer une affaire pressante. Installée au château berrichon de "La Petite Roche", son association, le Super Catholique, subit les mauvais agissements du chatelain voisin qui n’est autre que le président de l’Assemblée nationale, le docteur Beauchêne. Un ennemi plutôt coriace qui va obliger Ardant à endosser de nouveau les habits du Hussard, flanqué de ses acolytes habituels, le Lansquenet et sa sœur Alice. Une enquête qui va aussi le ramener dans le Berry de son enfance, et ranimer le fantôme de Sophie, son épouse assassinée le 14 novembre 2015 par des terroristes islamistes.
Ancien directeur du quotidien Présent, Francis Bergeron présente son premier roman policier "Le hussard remonte le temps".
Pour le commander, cliquez ici
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lundi, 20 janvier 2025
Sortie prochaine d'un nouveau Cahier d'Histoire du nationalisme (le n°29) consacré à Jean-Marie Le Pen
Mardi 7 janvier 2025, décédait celui qui aura de fait le plus marqué, bien au-delà de l’histoire de la droite nationale, l’histoire de la vie politique française au cours de ces 70 dernières années, Jean-Marie Le Pen.
Réalisé à l’initiative d’Aristide Leucate, essayiste et chroniqueur réputé dans les milieux nationalistes, ce Cahier d’Histoire du nationalisme, le 29e, sortira début février 2025, quelques semaines après la disparition de celui que ses partisans appelaient, avec admiration et affection, en référence à sa qualité de Breton sans doute, « le menhir ».
Ce Cahier, essentiellement composé de témoignages de ceux qui l’ont suivi dans sa grande aventure salvatrice pour la France, raconte les différentes étapes de l’engagement de Le Pen. Il est aussi destiné à rappeler, ou à dévoiler, les aspects méconnus de cet homme de conviction et d’action qu’était Jean-Marie Le Pen.
Il s’agit, en plus, de réparer les injustices et les calomnies dont il a été, toute sa vie durant et au-delà de sa disparition, la victime.
Vous pouvez le commander dès maintenant.
CHN 29, 250 pages, 24,00 € (+6,00 € de port),
Sortie : 15 février 2025
Pour commander en ligne ce livre cliquez ici
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Paris, vendredi 24 janvier : soirée Livr'arbitres
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dimanche, 05 janvier 2025
Un nouveau livre de Jean-Claude Rolinat consacré à Monaco...
SN - Nos lecteurs vous connaissent bien, vous collaborez régulièrement à ce site et à la revue Synthèse nationale et vous avez déjà publié plusieurs ouvrages politiques, notamment les biographies d’Oliveira Salazar, du Maréchal Mannerheim, et des Perón, sans oublier une sorte de radioscopie du régime des colonels grecs cliquez ici. Qu’est-ce qui vous a poussé à faire un livre sur ce micro-État qu’est Monaco ?
JCR – Je vais vous étonner, cette envie remonte à mon enfance. Monaco fut le premier pays « étranger » où j’ai mis les pieds, avec mes parents. Depuis, il y en a eu bien d’autres ! J’avais sept ans et le ballet des carabiniers devant le palais du prince m’avait particulièrement impressionné. Le drapeau qui flottait là-bas n’était pas le même que chez nous, et cela m’avait intrigué. J’ai approfondi la question, et la sortie en 1956 du film d’Hitchcock , « La main au collet », avec l’actrice Grace Kelly - dont l’action se déroule en partie à Monaco -, avait ranimé mon intérêt. D’autant que la vedette du film est devenue princesse de Monaco, évènement mondain qui braqua les yeux du monde entier sur le Rocher, le sortant d’un relatif anonymat. Depuis, je suis retourné six à sept fois dans ce minuscule pays. Et, lors de mon dernier séjour, j’ai approfondi la question jusqu’à rédiger un livre, ce livre « Monaco, plus qu’une Principauté de rêve, un État ». C’est un digest, en quelque sorte, s’adressant à toute personne qui désirerait tout savoir sur la Principauté sans avoir à le chercher.
SN – Sérieusement, vous considérez Monaco comme un « État », au même titre que la Belgique ? Le Brésil ou la Chine ?
JCR – « Small is beautiful » ! Au-delà de la boutade, juridiquement, oui, Monaco au même titre qu’Andorre, San-Marino, le Luxembourg ou le Liechtenstein – autres petits « pays » -, sont membres des Nations Unies. Et leurs voix pèsent autant que celles de la Russie ou des USA. Je vous ferai remarquer que bien des Empires ou de puissants pays sont morts – j’ai d’ailleurs publié chez Dualpha un « Dictionnaire des États disparus » . Permettez-moi de vous rappeler que Rome, Byzance, le Saint-Empire romain germanique, la Prusse, la RDA ou l’URSS, étaient des mastodontes autrement plus puissants que ces pastilles de souveraineté. C’est l’honneur de ces pays lilliputiens de maintenir envers et contre tout, leur spécificité qui plonge dans l’histoire la plus longue.
SN – Les relations entre Monaco et la France n’ont pas été toujours un « long fleuve tranquille »…
JCR – Oui, vous avez raison, c’est le moins que l’on puisse dire. Comme un vêtement rétrécit au lavage, parait-il, la Principauté a perdu au fil du temps quelques kilomètres carrés, pour mieux en regagner sur la mer par de pharaoniques travaux, qui sont l’œuvre du prince Rainier, père de l’actuel souverain. Monaco, avant de perdre le territoire des actuelles communes de Menton et de Roquebrune/Cap Martin, allait jusqu’à la frontière italienne. Les vicissitudes de l’histoire ont fait que ces villages ont voulu se rattacher à la France au XIXe siècle.
SN – Mais n’y a-t-il pas eu aussi un épisode tragi-comique dans les relations franco-monégasques, dans les années 1960 ?
JCR – Oui, effectivement, le torchon a brûlé entre le général De Gaulle et le prince Rainier. C’était en 1962 et, au moment où le président français larguait l’Algérie, on s’est justement demandé s’il n’allait pas annexer Monaco !
SN – Quel était l’objet de la querelle ?
JCR- La fiscalité. Les résidents français, comme les autres étrangers et les sujets monégasques eux-mêmes, ne payaient pas d’impôts sur le revenu. De Gaulle a voulu changer les choses. Du jour au lendemain, des cordons de CRS et de gendarmes ont pris position à Beausoleil, sur la frontière, une frontière qui se joue de la topographie, et qui chevauche allègrement immeubles et trottoirs imbriqués ! On a même dit que Rainier avait giflé le Ministre d’État français, qui est un peu l’œil de Paris dans les affaires monégasques ! Enfin, tout est rentré dans l’ordre l’année suivante quand Monaco a accepté, pour les plus grands regrets de ses résidents français, que le fisc joue son rôle « d’oncle Picsou » à leur détriment.
SN – Justement, Monaco n’est-elle pas, comme beaucoup de places « off shore », un paradis fiscal aux portes de « l’enfer fiscal français » ?
JCR – Le règlement de cette question est en bonne voie, et la Principauté est sortie de la liste dressée par l’Union européenne des « États voyous » en matière fiscale. Ce qui ne veut pas dire que la confidentialité bancaire n’existe pas, et que nombre de grandes fortunes ne soient pas à l’abri dans les banques monégasques où l’on retrouve tous les sigles célèbres de cette corporation ! Il y a, c’est vrai, un côté « bling-bling » sur le Rocher, avec les yachts ancrés à Port Hercule ou à la Condamine, son activité mondaine et un évènementiel particulièrement riche. Qui ne connait pas le rallye de Monte-Carlo, le Grand prix de Monaco, le festival international du cirque, le Bal de la Rose ou celui de la Croix Rouge ? Mais Rainier et Albert, son fils, ont fait et font rayonner leur minuscule pays tout particulièrement dans le bassin méditerranéen. Il est vrai que la France, qui se couche devant des pays secondaires comme l’Algérie, par exemple, pourrait n’en faire qu’une bouchée. Mais quel intérêt aurait la République d’annexer moins de 3 km² alors que la Côte d’Azur draine des masses de touristes qui, justement, y viennent aussi pour visiter et séjourner en Principauté ?
Propos recueillis par Guirec Sèvres
« MONACO plus qu’une Principauté de rêve un État », un livre de 150 pages, cahier photos, aux éditions Godefroy de Bouillon, 18,00 €.
13:28 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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lundi, 30 décembre 2024
DÉCIDÉMENT, CET OLRIK N’EST PAS TRÈS FRÉQUENTABLE !
Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat
Mais quelle mouche a bien pu piquer Yves Sente, le scénariste du dernier album des aventures de Blake et Mortimer, « Signé Olrik », faisant succomber l’un de ses héros au « politiquement correct » ? Un invraisemblable plaidoyer pro-migratoire sert presque de fil conducteur à cette aventure qui aurait pu être digne d’intérêt si, justement, on n’y assénait pas, notamment page 32 - dernière vignette -, des âneries du genre « …La guerre a privé la région de bon nombre d’hommes (…) Nous sommes par conséquent obligés de faire appel à une main d’œuvre étrangère pour exploiter la mine et faire vivre la région…et ce sont les locaux qui nous le reprochent ! Un comble ! ». Pourtant, l’aventure commençait bien, avec un colonel Olrik à deux doigts de terminer sa carrière comme feu Saddam Hussein, et sa dose de mystère historico-ésotérique, sans oublier son inévitable innovation scientifique …Et pour clore l’album, son récurrent monde souterrain, la marque de fabrique d’Edgar P. Jacobs !
Nous sommes au Royaume-Uni et un certain Free Cornwall Group entend réactiver une hypothétique indépendance de la Cornouaille sur fond de légende Arthurienne. Pas d’aventures de Blake et Mortimer sans colonel Olrik à l’horizon. Une fois de plus, le légendaire malfaiteur aura les honneurs de cette histoire où, à contre-courant d’une opinion majoritaire en Grande-Bretagne comme partout ailleurs en Europe, le professeur Mortimer se croit obligé d’en faire des tonnes avec des immigrés indiens, se rappelant, sans doute, sa jeunesse passée aux Indes. Ce qui lui vaut de la part d’un ouvrier très british page 31, 5 ème case, une acerbe remarque en constatant qu’il est écossais : « À l’oreille, je parierais pour un accent écossais. Autant vous dire que vous n’êtes pas beaucoup mieux vu que les moricauds par ici ». Pourquoi diable être allé chercher une très aléatoire ségrégation dans une fiction dessinée destinée à la jeunesse, mais pas que ? Pour formater, comme la télévision et la radio le font, hélas « merveilleusement », nos chères petites têtes de moins en moins blondes, et les vacciner contre un prétendu virus raciste, à de très fortes doses de haine de soi ?
Bref, sans ce message anti-raciste superflu et maladroit, qui n’ajoute rien à Signé Olrik, le duo d’enfer composé du savant amateur de pipe et de whisky, et du captain Blake - chef du MI 5 -, pouvait entrainer tranquillement le lecteur dans cette énième histoire bien dessinée par le regretté André Juillard. Un dessinateur à qui le scénariste rend d’ailleurs hommage en première page, et qui est l’auteur de pas mal d’albums de la période post-jacobsienne. (Il est paru plus d’aventures de « Blake et Mortimer » après la mort de leur créateur, que pendant sa période active.) Vous l’aurez compris, on peut ne pas lire Signé Olrik si l’on est allergique aux rabâchages de SOS Racisme. Reste la légende du Roi Arthur. Et les explications qui sont offertes donneront peut-être l’envie à certains lecteurs, d’approfondir le sujet autour d’une table ronde !
« Signé Olrik », un album de 64 pages paru aux éditions « Blake et Mortimer », Bruxelles, octobre 2024.
01:19 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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mardi, 17 décembre 2024
L'album 2024 d'Ignace : le parfait cadeau à offrir à vos amis à Noël :
Pour le commander cliquez ici
10:06 Publié dans IGNACE, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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dimanche, 15 décembre 2024
Un nouveau roman signé Francis Bergeron : Le Hussard remonte le temps
Un jour froid de novembre, Julien Ardant a délaissé un instant ses grands papiers et ses manuscrits précieux pour lire quelques pages d’À l’épreuve du temps de Jacques Benoist-Méchin. Las, une visiteuse pousse la porte des Décombres et interrompt cette lecture de qualité pour lui exposer une affaire pressante. Installée au château berrichon de « La Petite Roche », son association, le Super Catholique, subit les mauvais agissements du chatelain voisin qui n’est autre que le président de l’Assemblée nationale, le docteur Beauchêne.
Un ennemi plutôt coriace qui va obliger Ardant à endosser de nouveau les habits du Hussard, flanqué de ses acolytes habituels, le Lansquenet et sa sœur Alice. Une enquête qui va aussi le ramener dans le Berry de son enfance, et ranimer le fantôme de Sophie, son épouse assassinée le 14 novembre 2015 par des terroristes islamistes.
Ancien directeur du quotidien Présent, biographe de Henri Béraud, Paul Chack ou Léon Daudet, Francis Bergeron s’est aussi fait connaître avec la populaire série jeunesse du Clan des Bordesoule. Il lui manquait d’explorer le roman policier, ce qu’il fait ici pour la première fois.
Le Hussard remonte le temps, Francis Bergeron, Auda Isarn, roman, 2024, 12,00 € cliquez ici
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samedi, 07 décembre 2024
Avez-vous lu le livre de Thierry DeCruzy consacré aux Brigandes ?
Pour commander ce livre cliquez ici
Les Brigandes étaient au Rendez-vous BBR de Synthèse nationale en octobre 2019 :
17:09 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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dimanche, 24 novembre 2024
Mercredi 11 décembre, à Paris : Xavier Eman dédicace son nouveau livre "Formatage continu" à la Librairie Vincent
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jeudi, 21 novembre 2024
LE NOUVEAU CATALOGUE DE SYNTHÈSE ÉDITIONS
2006-2024 : Synthèse nationale a 18 ans…
Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale.
Cette année a été une année importante pour Synthèse nationale… Année importante car notre revue a fêté ses 18 ans. C’est en effet en 2006, au mois de mai, que nous avons créé le site d’information quotidien, et au mois de novembre, qu’a paru le premier numéro de la revue Synthèse nationale. Le lancement avait été mûrement réfléchi par le petit groupe de militants et de cadres que nous étions alors (et que nous sommes toujours), durant les mois précédents, à l’occasion de plusieurs réunions, en Bourgogne et en Bretagne.
Il s’agissait, avec peu de moyens, de créer un organe de réflexion capable de donner la parole à toutes les sensibilités de notre famille politique. Celle-ci sortait à peine d’une grave crise qui l’avait divisée des années durant (FN MNR) et qui l’avait amené à reculer sur le plan électoral (présidentielle de 2007). Nous pensions qu’il était temps de tenter de recoller les morceaux afin que le mouvement national retrouve sa place et redevienne une force attractive capable de sauver la France face aux dangers terribles qui la menacent. L’entreprise n’était pas gagnée d’avance mais méritait d’être tentée.
Certes, les années qui suivirent ont apporté leur lot de divisions, surtout sur le plan électoral (et de persécutions, au plan militant). Mais, à notre modeste niveau, nous avons réussi à réunir, dans les colonnes de notre revue, comme lors de nos Rendez-vous Bleu Blanc Rouge ou des colloques et réunions que nous avons tenus, tant à Paris qu’en Province, tous ceux qui, il y a quelques années encore, semblaient inconciliables. Mettre à la même tribune toutes les organisations (allant des néo-droitistes aux catholiques de tradition, en passant par les patriotes laïques issus de l’ultra gauche, ou encore les nationaux conservateurs, les monarchistes et les nationalistes-révolutionnaires) était un pari audacieux que finalement nous avons gagné à de nombreuses reprises. Je pense, sans vanité aucune, que Synthèse nationale a contribué, au-delà des structures partisanes, à introduire au sein de la droite d’idées un état d’esprit différent que celui qui régnait avant sa création. C’est une immense satisfaction pour nous tous, mais il y a encore beaucoup à faire…
Parallèlement, nous avons lancé, en 2012, notre maison d’édition qui, depuis, a publié des dizaines de livres destinés à la formation des militants qui, chaque année, sont de plus en plus nombreux à rejoindre le combat nationaliste et identitaire. Là aussi, après douze ans d’existence de Synthèse éditions, les résultats sont positifs. Nous nous félicitons en particulier du succès de notre collection phare, Les Cahiers d’Histoire du nationalisme, qui est destinée à apprendre aux jeunes générations militantes, sous un prisme différent de celui de la pensée dominante, l’histoire tumultueuse et passionnante des droites nationalistes, tant en France qu’ailleurs dans le monde…
Tout cela a été possible grâce au soutien que vous nous avez apporté tout au long de ces dix-huit ans de combat. Que ce soit en vous abonnant à notre revue trimestrielle Synthèse nationale, en achetant les livres que nous publions ou encore en contribuant à nos "souscriptions patriotiques" annuelles qui nous permettent de "boucler" nos budgets.
Aujourd’hui, en France (comme un peu partout en Europe et même au-delà), la droite nationale est en passe d’arriver au pouvoir. Pour atteindre cet objectif, il faudra qu’elle réalise la "synthèse" de toutes ses composantes. Quelque part, depuis dix-huit ans, nous avons essayé de montrer le chemin à suivre, et nous en sommes plutôt fiers. Néanmoins, nous sommes conscients du travail qu’il reste à réaliser. Ce travail se fera avec votre indispensable soutien. Nous savons que nous pouvons compter sur votre aide à tous… La renaissance de notre nation et de notre civilisation le vaut bien !
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Un bulletin de défiscalisation vous sera envoyé.
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lundi, 18 novembre 2024
Dimanche 1er décembre, Le Port-Marly (78) : Fête du Livre de Renaissance catholique
23:46 Publié dans Livres, Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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jeudi, 14 novembre 2024
"Formatage continu", le nouveau livre de Xavier Eman
Pourquoi la plupart des journalistes se ressemblent-ils si parfaitement ? Pourquoi tiennent-ils tous le même discours, défendent-ils les mêmes positions, la même vision du monde et de la société ? Pourquoi sont-ils si déconnectés de l’opinion publique qu’ils tentent pourtant de façonner ? Pourquoi rejettent-ils avec tant de hargne les expressions populaires de plus en plus clairement énoncées, notamment lors des élections ?
Parce qu’ils sont issus d’un vaste système de formatage idéologique, d’endogamie sociale et de cooptation politique : un réseau d’« écoles » qui n’ont de diversité que géographique et que Xavier Eman expose et décrypte dans cet opus.
« Formatage continu. Tour de France des quatorze principales écoles de journalisme. Présentations et témoignages », Xavier Eman, éditions la Nouvelles Librairie, 108 pages, 9,00 €.
Pour le commander : cliquez ici
01:03 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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mardi, 12 novembre 2024
Samedi 16 novembre : Marc Rousset dédicacera à la Librairie Vincent
18:58 Publié dans Livres, Sortir en ville... ou à la campagne, Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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