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mercredi, 30 juillet 2025

Le sénateur Laurent Duplomb a raison

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C’est le type même d’action du milieu fascisant écolo que cette pétition visant à pointer du doigt la proposition de loi du sénateur Laurent Duplomb. Et facile de mobiliser les gogos en leur laissant croire que quelques pesticides peuvent atteindre à leur vie. Les réseaux sociaux, c’est tout et n’importe quoi. Mais pour les écolos c’est du pain béni. Le problème est que la réalité est tout autre comme le démontre Mickaël Fonton dans Valeurs actuelles.

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Source : Valeurs actuelles 30/7/2025

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mardi, 29 juillet 2025

Un peu plus d'un mois avant la rentrée : Éducation nationale, une jeunesse désarmée, des savoirs en déroute

Le recrutement des enseignants toujours en crise | Fondation pour l'Ecole

La rédaction de Breizh-Info (cliquez ici)

On pourrait croire à une mauvaise plaisanterie, à une farce de fin d’année scolaire. Mais les chiffres tombés (le) 9 juillet 2025, en provenance directe des services statistiques du ministère de l’Éducation nationale, n’ont rien d’un gag potache : moins d’un collégien de 3e sur deux maîtrise correctement le français et les mathématiques. Le socle commun est devenu terrain vague. Et dans ce marasme éducatif, les écarts de genre et de classe sociale tracent des frontières invisibles mais béantes, qui segmentent déjà la jeunesse comme une société de castes.

L’effondrement par les chiffres

46,6 % des élèves de 3e seulement atteignent le niveau jugé « satisfaisant » en français. À peine 45,7 % en mathématiques. Et encore : ces moyennes nationales masquent des réalités bien plus contrastées. Dans les quartiers dits « prioritaires », on chute à des niveaux dignes d’un pays sans école obligatoire. Tandis que les établissements « hors REP » (hors éducation prioritaire) affichent des résultats presque deux fois supérieurs.

Et il faudrait s’en satisfaire ? S’en remettre à des « plans ministériels » saupoudrés de slogans ? Pendant ce temps, les lycées professionnels deviennent des zones de relégation. Le bac est nivelé par le bas. Et les enseignants, eux-mêmes en proie à la perte de sens, désertent par centaines.

Quand le genre devient une barrière

Les filles, elles, sauvent les apparences… en français. 54,7 % d’entre elles atteignent le niveau attendu, contre seulement 38,7 % des garçons. Mais en mathématiques, les rôles s’inversent : 53 % des garçons s’en sortent contre à peine 40 % des filles. Des écarts que le ministère attribue à des « stéréotypes de genre » – ce qui revient à dire que l’on sait ce qui ne va pas, sans avoir jamais su corriger quoi que ce soit.

Faut-il y voir l’énième échec de la pédagogie égalitariste ? De l’absence de filières, de redoublement, de discipline et d’exigence ? Quand l’excellence est soupçonnée d’élitisme, il ne reste plus que la médiocrité comme horizon commun.

L’origine sociale, cette condamnation silencieuse

Plus inquiétant encore : le poids écrasant du déterminisme social. En classe de 5e déjà, les écarts entre les enfants d’ouvriers et ceux des classes favorisées doublent. La République, censée instruire pour libérer, semble désormais assigner à résidence. Et l’Éducation nationale, jadis matrice de l’ascenseur social, devient l’écho d’un monde figé où l’avenir se joue dès l’entrée au CP.

Lire un texte, comprendre une consigne, poser une division, structurer une pensée : autant d’aptitudes élémentaires qui s’effondrent. 16,8 % des élèves de 3e lisent moins bien qu’un écolier de CM2. C’est un signal d’alarme, un SOS éducatif. Et dans un monde de plus en plus technologique, complexe, instable, une jeunesse sans base solide devient une jeunesse vulnérable, livrée aux idéologies les plus simplistes ou aux écrans les plus abrutissants.

Et maintenant ?

La ministre Elisabeth Borne a lancé un « plan filles et maths ». Une mesure de communication, sans souffle ni ambition. Car le problème est plus vaste : c’est l’École dans son ensemble qui est malade. De sa déconstruction. De son abandon par les élites. De sa soumission aux dogmes pédagogiques les plus stériles.

Dans un pays où l’on réécrit les fables pour ne pas choquer, où l’on gomme la grammaire pour ne pas exclure, où l’on remplace les dictées par des devinettes de groupe, il n’est pas étonnant que la langue et la logique s’effacent.

Il est temps d’oser l’inverse : retrouver le goût de la rigueur, de la transmission, du mérite. Loin des lubies idéologiques, des injonctions victimaires, et des usines à gaz administratives. C’est cela, ou laisser la France devenir un pays de seconde zone – non pas par manque de ressources, mais par refus d’exigence.

L’urgence est là, palpable, vérifiable. La question n’est plus de savoir s’il faut agir. La vraie question, c’est : qu’est-ce qu’on attend ?

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Démocratie : un spectacle de Dieudonné interrompu par les gendarmes

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Source Le nouveau Présent cliquez ici

Qui a dit que la forces de l’ordre n’étaient pas efficaces, qu’elles étaient dépassées et incapables d’assurer l’ordre et la sécurité ? Tout au contraire, elles savent se montrer d’une redoutable efficacité et d’une grande fermeté lorsqu’il s’agit de censurer et d’empêcher de travailler un humoriste « non politiquement correct ».

Ainsi, les gendarmes ont interrompu un spectacle de Dieudonné M’bala M’bala, vendredi soir à Lestrem, dans le Pas-de-Calais. Sur place, ils lui ont signifié un arrêté préfectoral interdisant la tenue de la représentation.

Le spectacle initialement prévu à Dunkerque (Nord) et interdit par arrêté, avait été reprogrammé au dernier moment dans cette commune. Informé de cela vendredi en fin de journée, le préfet du Pas-de-Calais, qui n’a apparemment rien de plus urgent ni important à faire, a « immédiatement pris un arrêté portant interdiction de cette représentation », a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais.

Raisons invoquées pour justifier cette censure ? Ses spectacles sont « régulièrement l’occasion de propos outranciers, complotistes et négationnistes, susceptibles de constituer des infractions pénales et de provoquer de graves troubles à l’ordre public » (sic).

Selon la préfecture, l’arrêté a été notifié par les services de gendarmerie sur les lieux alors que le spectacle avait déjà débuté. « Contrairement à ce que M. Dieudonné indique, il n’a pas été interpellé », a précisé la préfecture.

« La commandante de gendarmerie a sommé Dieudonné de quitter la scène, le menaçant verbalement (…) l’artiste a été contraint de descendre de scène sous pression, dans ce qui constitue à nos yeux un abus de pouvoir manifeste », affirme de son côté l’équipe de production de l’humoriste qui va déposer «une plainte sera déposée dans les prochaines heures» notamment pour « abus d’autorité » et « entrave à la liberté d’expression et de réunion ».

Bref, tout va très bien en France, pays des droits de l’homme et la Liberté….

Lire aussi, l'édito de Cyrano sur Riposte laïque cliquez là

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lundi, 28 juillet 2025

Ce que nous dit Donald Trump

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Alain de Benoist, dans son dernier éditorial de l’excellente revue Eléments décrypte ce que la venue de Trump au pouvoir a changé. Et il serait temps que les Européens reviennent à la réalité plutôt que de se bercer d’illusions sur le soi-disant grand frère. Comme nous l’explique Alain de Benoist, Donald Trump n’est pas un intello, il se fout de la géopolitque. Pour lui le monde est  d’abord un business.

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Source : Eléments, n° 215 - août-septembre 2025

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dimanche, 27 juillet 2025

L’idéologie maastrichtienne

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Michel Onfray

Dans la configuration planétaire actuelle de reconstruction des empires, l’Europe maastrichtienne voudrait participer aux combats des grands fauves : Trump et son Amérique élargie au Canada, à Panama et au Groenland ; Poutine et sa grande Russie étendue jusqu’aux territoires ukrainiens que l’on sait ; la Chine désireuse d’augmenter son espace vital en intégrant Taïwan ; l’Iran chiite qui répand la cause islamique partout sur la planète en fomentant des guerres et des attentats ; la Turquie sunnite d’Erdogan désireuse de reconstituer l’Empire ottoman, ce dont l’Arménie fait les frais dans un silence assourdissant de la communauté internationale. Il y a derrière tous ces pays des projets civilisationnels. Or, aucune civilisation ne tolère celle qui lui fait de l’ombre. Cette tectonique des plaques internationales explique la plupart des conflits mondiaux.

L’Europe maastrichtienne a derrière elle une trentaine d’années, rappelons sa date de naissance aux oublieux : 1992. L’Iran et la Chine, trois mille ans, Israël aussi, la Russie plus de mille, comme la France et la Turquie. Derrière ces grands pays, il y a de grandes civilisations, de grandes cultures, de grandes histoires. Il y a aussi de grands livres, dont la Torah, la Bible et le Coran, même si la lecture de ces ouvrages peut opposer des frères ennemis : chrétiens d’Occident et chrétiens d’Orient, musulmans chiites et sunnites, catholiques romains et protestants anglo-saxons, chaque opposition intra-religieuse ayant généré des conflits dont certains toujours vivaces.

Devant ces mastodontes civilisationnels, que pèse cette Europe de Maastricht qui refuse de reconnaître ses racines chrétiennes ? Quelle est sa Bible ? Où est son Nouveau Testament ? Quel est son Confucius ou son Moïse ? Où sont ses chefs-d’œuvre, ses architectes, ses compositeurs, ses romanciers, ses écrivains, ses philosophes ? Quelle est sa langue propre ? En un mot : où est sa culture ?

À l’examen, on ne voit que des tavelures sur une vieille peau malade, celle de la vieille Europe qui, elle, accuse plus d’un millénaire. On a beau chercher, on ne trouve que le contraire d’une civilisation qui ne peut exister qu’avec une célébration de l’instinct vital, la passion pour la vie, la célébration de la grande santé, le goût du sublime dans l’histoire.

Face au djihad déclaré, le nihilisme

L’ardeur des militants nihilistes de cet européisme à vouloir inscrire l’avortement comme préambule à sa civilisation dit tout : comment la légitime défense de l’IVG portée par Simone Veil avec ses mots compatissants, définie alors comme un pis-aller avant sa nécessaire disparition, générée par une politique de prévention du planning familial, logique à laquelle je souscrivais et sous- cris encore, a-t-elle pu devenir l’étendard d’une civilisation à venir ?

Après le Bataclan, j’ai entendu des gens défendre notre modèle de civilisation. Lequel ? Boire des coups en terrasse, fumer des pétards, sortir en boîte, écouter des musiques sous ecstasy. N’y a-t-il rien d’autre à mettre en avant devant les tirs des kalachnikovs accompagnés des salves d’Allah akbar ? N’y a-t-il rien d’autre à opposer que le nihilisme au nihilisme, le néant au néant, la mort à la mort ?

L’avortement européiste est-il un projet civilisationnel capable de s’opposer au djihad que le monde musulman déclare à l’Occident ?

Source : Journal du dimanche 27/7/2025

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Foutez-nous la paix !

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Foutez-nous la paix ! Ce n’est plus seulement une rébellion contre l’écologie punitive, c’est une révolte contre une morale inquisitoriale qui transforme la moindre liberté en faute, le moindre plaisir en péché. On ne veut plus demander pardon pour habiter la Terre. On ne veut plus être les enfants battus d’une planète hystérisée. Le Journal du dimanche nous offre un échantillon de nos ras-le-bol et des dérives d’une écologie politique.

PS : On rappellera à tout hasard à ce ramassis d’imbéciles que l’un des premiers écolos fut Charles Maurras.  

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Source : Journal du dimanche 27/7/2025

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samedi, 26 juillet 2025

Reconnaitre un État palestinien aujourd’hui, est-ce la solution ?

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Sarah Knafo, Reconquête !
 
Mettons de côté un instant le triste symbole, où moins de deux ans après les atrocités commises par le Hamas le 7 octobre, il se voit offrir la reconnaissance d’un État par un grand pays comme le nôtre. Étudions les conséquences de ce choix.
 
Un État, c’est un territoire, une autorité politique, une armée. Aujourd’hui, sur quel territoire se situerait cet État palestinien ? Avec quelle armée, sous quel commandement et sous quelle autorité politique ?
 
Regardons la réalité en face : la population de Gaza a élu le Hamas. En 2024, selon le Palestinian Center for Policy and Survey Research, 60 % des Palestiniens soutenaient encore cette organisation djihadiste, malgré les destructions, malgré le 7 octobre et malgré la guerre.
 
Il ne s’agit pas d’assimiler définitivement tout un peuple à un groupe terroriste, car un jour sans doute, la population palestinienne s’émancipera de ses bourreaux. Il s’agit de constater qu’au moment où nous parlons, le Hamas s’est enraciné dans une part massive du corps social. Et si vous doutez encore, regardez les félicitations immédiates du Hamas à Emmanuel Macron : ils savent d’avance qu’ils seront les premiers bénéficiaires. Puis demandez-vous pourquoi les pays arabes voisins refusent d’accueillir les réfugiés de Gaza. L’Égypte a été catégorique : pas question d’ouvrir sa frontière. Avec plus d’un Gazaoui sur deux qui soutient le Hamas, l’Egypte, qui a déjà fort à faire avec la menace des Frères musulmans, n’a aucune envie de déstabiliser son équilibre national. Au même moment, en France, des juges nous obligent à accorder à chaque habitant de Gaza l’asile chez nous.
 
Alors, quel est le problème à offrir aujourd’hui un État qui tombera certainement aux mains du Hamas ? Le problème, c’est que le Hamas ne rêve pas d’écoles, d’infrastructures et de prospérité pour sa population. Un État palestinien ne règlera donc aucun des problèmes humanitaires. Non, le Hamas rêve de raser Israël. C’est écrit noir sur blanc dans sa charte. Article 7 : « Le Hamas aspire à la réalisation de la promesse d’Allah, peu importe le temps que cela prendra. Le Prophète a dit : « L’Heure du Jugement n’adviendra pas tant que les musulmans n’auront pas combattu les Juifs en les tuant, au point que le Juif se cachera derrière les pierres et les arbres, et que les pierres et les arbres diront : Ô musulman, ô serviteur d’Allah, un Juif est derrière moi, viens et tue-le. ». L’article 8 donne le slogan du Hamas : « Le Coran est sa Constitution. Le Djihad est son chemin, et la mort pour Allah est le plus noble de ses souhaits. »
 
On est loin de la Constitution d’un Etat moderne soucieux de son peuple ! Quelle base de négociation peut-on bâtir là-dessus ? Quel plan de paix peut tenir face à une telle volonté d’anéantissement ? Emmanuel Macron peut-il ignorer tout cela ?
 
À terme, on ne peut que rêver d’une solution à deux États, où la paix est établie et où chacun peut se concentrer sur le bien-être de sa population et son propre développement. Qui pourrait souhaiter une guerre éternelle avec ses voisins ? Mais il est des moments où des solutions idéales sur le papier sont impraticables dans la vraie vie.
 
Emmanuel Macron ne fait donc que s’agenouiller devant une illusion diplomatique. Il le fait sans doute par calcul, par cynisme, par narcissisme. Quelles que soient ses raisons, on ne fait pas la paix avec un mouvement qui a pour objectif votre disparition. On ne fonde pas un État sur le sang des innocents. Et on ne récompense pas le djihad par un siège à l’ONU.
 
Source Le Figaro

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Le nouveau numéro de Terre et peuple Magazine (n°104) est sorti

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Pour se le procurer cliquez ici

L'éditorial de Jean-Patrick Arteault

2025 nous avait été annoncée comme une année de grande bascule. Et, de fait, on s’aperçoit que les plaques tectoniques des rapports de force mondiaux bougent mais le destin semble hésiter sur le sens à leur donner tout en nous gratifiant d’œillades ironiques.

Le grand trublion actuel du monde, c’est le Président Trump qui multiplie les signaux contradictoires. Il faut prendre garde ici de trop personnaliser en mettant tout sur le dos d’une personnalité fantasque. Le président américain n’est pas seul et a moins de pouvoirs réels dans sa basse-cour qu’un président français. Il doit compter aussi avec de vrais contre-pouvoirs institutionnels et un état profond multiforme dont les deux poids lourds sont le complexe militaro-financier et les néoconservateurs sionistes. C’est en outre le président d’une puissance structurellement en déclin qui n’a plus les moyens, même militaires (on a vu toute ses difficultés à soumettre le petit Yemen), de ses ambitions. Une grande partie de l’agitation trumpienne doit être interprétée comme un rideau de fumée d’esbroufe destiné à masquer cette impuissance. Il doit faire illusion pour ne pas exciter les nouveaux prédateurs. On sait que la principale préoccupation d’une partie de l’équipe Trump est de redresser les États-Unis en termes industriels, de santé publique (selon le Pentagone, 75% des jeunes américains sont inaptes au service pour des raisons physiques ou mentales) et éducatifs (trop de tertiaire et pas assez d’ingénieurs ou de techniciens), ce qui demanderait au moins vingt ans de paix et de recentrage sur les besoins du pays. C’est la condition pour redevenir une puissance digne de ce nom. Mais après 100 jours d’exercice du pouvoir, on voit la nouvelle administration progressivement être attirée vers les vieux démons de l’Amérique. Tant en ce qui concerne la question ukrainienne où les néoconservateurs la maintiennent dans des exigences qui conduirait la Russie à perdre par la paix ce qu’elle est en train de gagner par la guerre, qu’en ce qui concerne les confrontations du Moyen Orient où les sionistes la contraignent à épouser les options maximalistes du pouvoir israélien, l’administration Trump semble amenée à chausser les bottes de l’ancien pouvoir démocrate. C’est le poids des habitudes lucratives d’une caste qui ne veut pas rompre avec l’exceptionnalisme américain qui est surtout le sien.

Rien n’est encore joué : Trump tente de réorienter le jeu en Ukraine comme au Moyen Orient, mais le temps n’est pas en sa faveur : l’État Profond est une réalité séculaire particulièrement puissante aux États-Unis. De toute façon, nous, qui avons pour l’Amérique l’amour des vieux Romains pour Carthage, ne serons pas traumatisés par un échec de Trump qui signifierait l’enfoncement de l’Occident dans sa dégénérescence et l’accélération de sa chute finale.

Le destin multiplie aussi les traits d’ironie tragique. Prenons d’abord l’organisation dite « Union Européenne ». Elle s’affirmait comme vecteur de paix, de prospérité et de liberté politique. La voilà acharnée à prolonger la guerre en Ukraine au risque de plonger ses propres nations dans une guerre immaîtrisable. Le 10 mai, les quatre pieds-nickelés de l’hubris guerrière, Macron, Starmer, Merz et Tusk sont allés à Kiev pour jouer des muscles face à l’ours russe dans une « coalition des volontaires ». On sent bien que le Kremlin suinte de peur. L’U.E. s’apprête quant à elle à expédier son 17e paquet de sanctions économiques… qui lui reviendra, comme les précédents, en boomerang. C’est l’économie européenne qui s’enfonce dans le marasme et nos peuples qui s’appauvrissent quand les russes prospèrent malgré la guerre. Il se murmure même que tous les dirigeants européens seraient des agents russes mandatés pour conduire l’Europe à son effondrement… Quant aux libertés publiques et politiques, nos fanatiques de l’U.E. semblent prêts d’en avoir la peau. En Roumanie on a annulé une élection puis interdit au compétiteur invalidé, Cailin Georgescu, de se représenter sous de fallacieux prétextes. Le nouveau candidat antisystème, George Simion, en passe de l’emporter après le 1er tour a été victime d’un tour de passe-passe démocratique de dernière minute au second. On respire à Bruxelles. En Allemagne, on s’achemine doucement vers l’interdiction de l’AfD, premier parti du pays, depuis qu’un obscur rapport d’une officine de renseignement politique l’a désigné comme extrémiste. Le tout au nom d’un Bouclier Démocratique Européen. Orwell l’avait imaginé, l’organisation U.E. l’a réalisé.

Autre ironie de l’histoire, Israël qui avait été créé pour accueillir les survivants d’un génocide, certes au prix d’un petit nettoyage ethnique, fait aujourd’hui dans le génocide messianique avec l’approbation tacite des élites du monde occidental qui souhaitent juste qu’on n’en montre pas trop les images au moment du dîner des braves gens de chez nous qui pourraient en avoir l’appétit coupé. Les seuls qui manifestent chaque semaine contre les pratiques du gouvernement Netanyahou sont d’ailleurs des israéliens eux-mêmes. Le grotesque marchant souvent de concert avec l’innommable, on a même vu les représentants de la droite nationale française, la plus bête du monde, venir faire leur cour aux génocidaires dans l’espoir de désarmer ici les ukases du CRIF à leur encontre. Jusqu’où l’ambition ne fait-elle pas descendre ?

Le Pape est mort, un nouveau pape est appelé à régner. Araignée ? Quel drôle de nom ! Et pourquoi pas libellule ou papillon ? Désolé, Jacques Prévert, ce ne sera pas Araignée mais Léon XIV. On notera simplement avec amusement qu’à l’occasion de cette élection pontificale, les identitaires et conservateurs catholiques blancs voulaient un pape noir en la personne du cardinal Robert Sarah supposé traditionnaliste et assez hostile aux flux migratoires quand les cosmopolites voulaient un pape blanc supposé plus progressiste. Allez comprendre ! Ils auront un pape blanc et américain au nom de famille français. Sera-t-il l’accélérateur ou le modérateur des options de François ? Les Gentils que nous sommes attendront qu’il se dévoile sans trop s’inquiéter. Après tout, ce n’est pas notre boutique… 

Dans notre n°103, figurait un entretien passionnant avec le général Dominique Delawarde, grand soldat et esprit acéré et libre qui n’hésitait pas à appeler un chat, un chat. Il vient de mourir à l’âge de 76 ans. Respect à sa mémoire et soutien fraternel à sa famille en deuil.

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vendredi, 25 juillet 2025

Allemagne : une majorité de la population rejette l’interdiction de l’AfD, deuxième parti du pays

Elections allemandes : l'AfD à plus de 20 %, un score historique pour  l'extrême droite - Touteleurope.eu

La rédaction de Breizh-Info (cliquez ici)

Alors que la pression s’intensifie à Berlin pour faire interdire le principal parti d’opposition, les Allemands dénoncent une manœuvre antidémocratique et dangereuse pour la stabilité du pays.

Une tentative de musellement politique ?

Berlin. En mai dernier, l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV), le service de renseignement intérieur allemand, a classé le parti Alternative für Deutschland (AfD) comme organisation « d’extrême droite ». Cette décision, prise sous l’égide de l’ex-ministre de l’Intérieur Nancy Faeser (SPD), connue pour sa proximité avec les milieux Antifa, ouvre la voie à une surveillance accrue du mouvement… et potentiellement à son interdiction.

Mais l’idée de bannir l’AfD, formation classée deuxième force politique du pays, ne passe pas dans l’opinion. Selon un sondage réalisé par l’Institut Allensbach pour la recherche sur l’opinion publique, 52 % des Allemands se disent opposés à une telle mesure. Seuls 27 % y sont favorables, tandis que 21 % se déclarent indécis.

Des électeurs lucides face à l’instrumentalisation du droit

Si une majorité relative des sondés (54 %) qualifie l’AfD de parti "d’extrême droite", cette perception ne se traduit pas pour autant par un rejet de ses électeurs. En effet, 67 % des Allemands de l’Ouest, et jusqu’à 88 % des habitants des Länder de l’Est – anciens territoires de la RDA où l’AfD domine – affirment avoir des proches qui soutiennent le parti. Fait notable : seuls 5 % considèrent ces soutiens comme véritablement « extrémistes ».

Ce décalage entre les discours médiatico-politiques et la réalité vécue explique en grande partie la défiance envers une procédure d’interdiction. Nombre de citoyens y voient une manœuvre du pouvoir pour éliminer un concurrent politique gênant, alors que l’AfD occupe aujourd’hui la place de premier parti d’opposition au Bundestag.

Au-delà du cas particulier de l’AfD, ce projet suscite des mises en garde venues du monde universitaire. Le professeur Andreas Rödder, de l’université Johannes Gutenberg de Mayence, avertit : interdire le deuxième parti du pays pourrait profondément miner la confiance dans les institutions démocratiques.

« Une interdiction qui éliminerait tous les votes AfD et offrirait une majorité parlementaire à la gauche serait un chemin assuré vers la guerre civile », prévient-il.

Même au sein de l’appareil sécuritaire, des voix s’élèvent. Hans-Georg Maaßen, ancien directeur du BfV, dénonce une instrumentalisation politique des services de renseignement. Selon lui, le classement de l’AfD comme organisation extrémiste repose quasi exclusivement sur des déclarations publiques de ses dirigeants sur l’immigration ou la souveraineté, et non sur des faits concrets.

« C’est une opération politique contre l’opposition. Le BfV est utilisé comme une arme, ce qui nuit gravement à sa crédibilité et à sa mission première », a-t-il déclaré.

Autre enseignement du sondage : 54 % des Allemands estiment qu’une interdiction de l’AfD n’aurait aucun effet durable, et qu’un nouveau parti aux positions similaires émergerait rapidement. Une conclusion logique dans un pays où les effets de l’immigration de masse, de l’insécurité culturelle et de la crise du logement sont palpables.

Alors que le gouvernement Merz cherche à contenir la poussée populiste par la répression judiciaire, le pari est risqué. L’histoire récente enseigne que bâillonner une opposition populaire ne fait souvent que renforcer sa légitimité… et sa colère.

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jeudi, 24 juillet 2025

Le grand retrait : sur l’extinction douce de la jeunesse masculine

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Balbino Katz chroniqueur des vents et des marées 

Les esprits simples parlent d’« incels », ces jeunes hommes qui ont fui le contact des femmes, avec le ton méprisant que l’on réserve aux êtres pitoyables, ces silhouettes numériques de forums américains, qu’on imagine ternes, sans charme, sans avenir. Libération y voit la dernière figure du patriarcat défait, un monstre de rancune et d’ennui. La réalité est plus vaste, plus tragique, et infiniment plus lourde de conséquences.

Car il ne s’agit pas d’un sous-groupe folklorique, mais de l’indice le plus visible d’un effondrement souterrain : les hommes jeunes, blancs pour la majorité, se retirent du jeu amoureux, du monde social, et parfois du monde tout court. Un chiffre suffirait à résumer ce bouleversement : aux États-Unis, 45 % des hommes âgés de 18 à 25 ans n’ont jamais approché une femme en personne. Jamais. Non pas à cause d’un handicap, mais par retrait. Non pas par peur, mais par désenchantement.

On leur a dit, pendant cinquante ans, que leur désir était suspect, leur insistance oppressante, leur galanterie sexiste, leur silence complice, leur parole toxique. Chaque regard, chaque geste, chaque mot fut recodé dans le langage de la violence symbolique. Alors, ils ont obéi. Ils se sont retirés. Non dans la colère, mais dans la torpeur. Non par ressentiment, mais par désapprentissage. Ce n’est pas une rébellion, c’est une adaptation.

Le vieux jeu du flirt, cette danse qui portait en elle des siècles de codes, d’humour, d’audace et de prudence, est devenu un champ de mines. L’homme qui regarde est un voyeur. Celui qui approche, un intrus. Celui qui insiste, un agresseur. Résultat : les hommes, même ceux qui plaisent, s’effacent. Ils laissent la place aux écrans, aux avatars, aux illusions de la facilité algorithmique. Et les femmes, de leur côté, se plaignent. Elles se maquillent, s’habillent, sortent, attendent et ne comprennent pas pourquoi il ne vient plus personne. Parce qu’ils sont partis. Pas fâchés. Juste ailleurs.

La cause profonde de ce retrait tient à ce que certains appellent l’inversion des signaux : un monde où les anciens rites de passage sont moqués, où la virilité est médicalisée, où l’effort sincère est tourné en dérision, où l’indifférence est devenue la posture virile dominante, et où le moindre échec sentimental devient, pour un homme, un traumatisme. Le garçon n’apprend plus à devenir un homme, il apprend à devenir invisible.

Ce phénomène n’est pas marginal. Il est civilisationnel. Car une jeunesse masculine absente, c’est une société qui cesse de se reproduire. Et c’est exactement ce qui se passe. Aux États-Unis, dans les zones blanches non urbaines, le taux de fécondité s’effondre. Les femmes diplômées se tournent vers les villes, vers des métiers de service, vers des standards élevés d’indépendance. Les hommes, eux, restent. Sans travail, sans femme, sans foyer. Le tissu social se délite. Le couple n’est plus la cellule de base. Il est devenu un luxe ou une stratégie.

Et comme souvent, cette fracture se double d’une polarisation politique. Les jeunes hommes glissent vers la droite, par instinct de survie. Les jeunes femmes dérivent vers une gauche sans racines, bardée de slogans thérapeutiques et d’injonctions victimaires. Il n’y a plus de langage commun. Plus de projet partagé. Seulement des silos culturels et des monologues désaccordés. Les jeunes hommes ne fuient pas les femmes. Ils fuient le système qui les a convaincus que toute masculinité est coupable.

Insistons davantage sur ce déséquilibre amoureux et sexuel qui se double d’une fracture politique de plus en plus tranchée. Aux États-Unis, les enquêtes montrent que les jeunes hommes penchent de plus en plus vers des formes de conservatisme instinctif, voire de rébellion silencieuse contre l’ordre moral progressiste, tandis que leurs consœurs glissent, elles, vers des postures intersectionnelles, écologistes, égalitaristes jusqu’à l’absurde. Cette dissymétrie idéologique s’observe aussi en France, où les figures féminines montantes de la jeunesse militante, Alma Dufour, archétype de l’activiste climat-sociale sortie des ONG pour rallier la NUPES ; Sandrine Rousseau, grande-prêtresse d’un féminisme métaphysique qui voit en chaque homme un danger potentiel ; Claire Lejeune, pasionaria d’Extinction Rébellion brandissant son désespoir comme une arme, incarnent un féminisme durci, imprégné d’écologie punitive, de lutte anticoloniale et de discours anti-hétérocentré. À leurs yeux, le masculin est par essence coupable : du capitalisme, de l’exploitation, de la planète abîmée. Dans les cortèges, elles brandissent des slogans comme des sentences, exigeant la déconstruction, l’autocritique, le silence. L’homme qui doute ou qui ironise est d’avance disqualifié : il ne comprend pas, donc il est oppresseur.

Dans ce climat, quel jeune homme sensé pourrait encore croire à la rencontre, au dialogue, à l’amour ? Ce n’est pas un fossé qui s’est creusé, c’est un gouffre de valeurs. La droite, autrefois assimilée à un carcan familial autoritaire, devient pour beaucoup de jeunes hommes l’espace de la respiration, du refus, de la possibilité d’exister sans s’excuser. Ils s’y réfugient non par goût de l’ordre, mais parce que la gauche les traite comme des ennemis potentiels, à rééduquer ou à invisibiliser. L’université, naguère lieu d’ascension, est devenue pour eux une jungle de micro-agressions, où le simple fait d’aimer Homère ou Nietzsche peut susciter la suspicion. Dès lors, le monde n’apparaît plus comme un champ d’action, mais comme un tribunal. Et le masculin, s’il veut survivre, doit soit se cacher, soit ruer dans les brancards. Il est trop tard pour la conciliation. Trop tôt encore pour l’affrontement. Alors les hommes attendent, tapis dans l’ombre numérique, que quelque chose cède. Peut-être une femme, peut-être une époque. Peut-être la digue de leur propre patience.

Et pourtant, dans ce paysage dévasté, un mouvement inverse s’esquisse. Un nombre croissant de jeunes hommes blancs américains, parfois issus d’univers athées ou séculiers, se tournent vers le catholicisme. Non pas comme on rallie une étiquette, mais comme on cherche un refuge. Là, dans le silence d’une chapelle ou la liturgie d’un rite ancien, ils retrouvent une vision intégrale de l’homme et de la femme, faite de différence et de complémentarité, non de soupçon. Ce retour au religieux n’est pas folklorique. Il est existentiel. Le catholicisme, avec son anthropologie incarnée, rétablit le lien entre amour et sacrifice, entre liberté et loi, entre virilité et service. Il offre aux âmes blessées un horizon de réconciliation, une grammaire du lien, un lieu où l’homme peut être homme sans être présomptueux, et la femme femme sans être soumise. Beaucoup de jeunes femmes y convergent aussi, dégoûtées par le cynisme du marché sexuel, en quête d’une promesse plus haute. C’est peut-être là que renaît, en dépit de tout, le secret espoir d’une union possible.

Source Breizh info cliquez ici

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mercredi, 23 juillet 2025

L’explosion du nombre de prénoms musulmans donne encore raison à Éric Zemmour

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L'éditorial de Cyrano

sur Riposte laïque de ce matin cliquez ici

On se souvient du scandale provoqué par les propos d’Éric Zemmour, qui expliquait depuis des années, et bien avant qu’il ne soit le président-fondateur de Reconquête !, que le prénom était un message d’assimilation et qu’il fallait donc en revenir à la loi que François Mitterrand avait modifiée, c’est-à-dire n’autoriser que les prénoms du calendrier romain. Cette position, encore davantage après un incident désormais célèbre avec la chroniqueuse Hapsatou Sy, à qui Éric avait dit que ses parents auraient dû l’appeler Corinne – ce qui lui a valu une nouvelle condamnation judiciaire – lui a valu bien sûr toutes les interprétations agressives des animateurs des plateaux de télévision, dont l’inévitable Bourdin, vedette de RMC avant que ce dernier ne se fasse virer comme un malpropre.

Cette histoire de prénoms sera un angle d’attaque permanent lors de la campagne présidentielle de 2022. Tous ceux qui avaient décidé de cibler le président de Reconquête, qui était l’homme à abattre, par l’ensemble des médias et tous les autres candidats, se jetèrent sur cette question pour discréditer l’ancien journaliste. Certains osèrent même dire que s’il était élu, Éric Zemmour ferait débaptiser de manière autoritaire toutes les personnes porteuses d’un prénom non français, alors qu’il n’avait pas décidé de faire de cette question, qu’il avait mise en avant quand il était journaliste, une priorité de son programme.

Trois ans après la présidentielle de 2022, le remarquable site Fdesouche produit une enquête qui, normalement, devrait faire la « une » de l’ensemble des médias, par la logique dont elle est porteuse. On y apprend donc qu’en 2024, un enfant sur quatre né en France avait un prénom musulman cliquez là.

Dans la même logique, l’immigration explose, quand le nombre d’enfants d’origine française régresse de manière spectaculaire tous les ans, et que par ailleurs le nombre d’avortements (qui ne concerne presque exclusivement que des Françaises d’origine) progresse tous les ans.

Il y a une dizaine d’années, Michel Onfray, dans l’indifférence générale, avait annoncé que si les choses continuaient ainsi, avec une immigration aussi conséquente, en 2050, la France deviendrait majoritairement musulmane. Et il avait ajouté, de manière presque résignée, que c’était ainsi, que des civilisations mouraient, et que d’autres se développaient.

Or, depuis les propos de Michel, l’immigration a explosé, on accueille ce jour 500 000 nouveaux venus par an, majoritairement africains et musulmans, dont très peu retournent dans leur pays d’origine.

La question, qui sera bien sûr occultée par l’ensemble des médias et des politiciens, est donc la suivante :

  • Sommes-nous résignés à ce que la France devienne terre d’islam, et donc soit régie par les règles de la charia ? Si oui, ce qui est la logique de la nouvelle France, de toute la gauche et des macronistes, il ne faut surtout rien changer au processus en cours.
  • Ou bien considérons-nous que la France doit rester la France ? Si oui, et c’est la logique d’Éric Zemmour, que faut-il faire pour concrétiser ce souhait ?

La réponse est fort simple : expulser de manière autoritaire tous les musulmans présents en France, à l’exception de ceux qui, par leur action et leurs actes, ont montré leur attachement à notre pays et leur volonté d’assimilation ?

Et là encore, le seul qui parle ouvertement de remigration s’appelle Éric Zemmour, celui qui avait compris avant les autres l’enjeu des prénoms, et la symbolique de porter un prénom musulman sur le territoire français.

La France est à la croisée des chemins : soit elle se donne les moyens de procéder à une remigration massive, de gré ou de force, des millions de musulmans qui représentent une cinquième colonne conquérante, soit elle deviendra terre d’islam, ce à quoi rêvent tous les soldats d’Allah fidèles à la lecture du Coran.

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mardi, 22 juillet 2025

La découverte du siècle : « On donne le bac ! »

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Claude Meunier-Berthelot - Polémia cliquez ici

Quelle nouvelle ! Il ne manque pas un média pour s’interroger sur la crédibilité de l’extraordinaire score de reçus au bac – qui plus est avec un foisonnement de mentions – alors même que toutes les études internationales dénoncent l’indigence du niveau des élèves français, suspectant par là-même une scandaleuse imposture ! Auparavant, il ne fallait pas en parler ; personne ne voulait entendre ce discours, alors même que ce problème est récurrent depuis des décennies. Fin des années 1990, nous avions écrit, dans un ouvrage intitulé Le trompe-l’œil de l’éducation : « Le bac : mythe ou réalité ? » Voici quelques extraits du discours que nous tenions alors.

Bac : mythe ou réalité ?

Comment fabrique-t-on des bacheliers quand une majorité d’élèves a grimpé dans l’échelle éducative sans le niveau ?

Pour que les résultats ne démentent pas les objectifs, les réussites sont rendues aisées par :

  • des choix de sujets de bac de plus en plus faciles,
  • des corrections très lâches,
  • des coefficients ridiculement élevés,
  • et une informatique qui ignore les virgules.

1 – Les sujets

Les sujets ne sont pas élaborés en fonction d’un niveau déterminé à l’avance, mais en fonction de ce que les candidats sont censés pouvoir réaliser, afin d’avoir le plus de chances d’obtenir une bonne note, ou au moins la moyenne.

Exemples de dégradation institutionnalisée :

Une dissertation, à l’origine :

  • Formellement : plan, introduction, développement structuré, transitions, conclusion.
  • Sur le fond : réflexion nourrie par des connaissances, structurées avec pertinence.

Progressivement :

  • De plus en plus d’élèves sont incapables de bâtir un plan.
  • On fournit donc des sujets sous forme de questions, qui correspondent au plan que l’élève aurait dû construire.
  • Puis, les élèves ne savent plus faire d’introduction ni de conclusion.
  • L’épreuve devient : « Répondez aux questions posées… » – sans structure exigée.
  • Ensuite, les questions ne font plus appel à la réflexion, mais uniquement aux connaissances.
  • Aujourd’hui, ces connaissances faisant défaut, on fournit des textes (souvent articles de presse) dont il faut extraire les données. De préférence de façon organisée… mais sans exigence.

L’épreuve s’intitule toujours : « Dissertation ».

2 – Corrections

Les corrections forment un festival de démissions, du jury d’harmonisation aux jurys de délibération, en passant par les corrections et oraux.

Réunions d’harmonisation
Des barèmes sont définis a posteriori, selon le niveau réel des copies. Si les candidats échouent, les barèmes sont abaissés.
Un président de jury a déclaré : « Les barèmes ont été établis pour que les candidats aient de bonnes notes, et c’est tant mieux. » Tout est dit.

Corrections proprement dites
Malgré les plaintes des correcteurs (« C’est nul ! »), il est interdit d’attribuer un zéro. Une note <5 est rare. L’examinateur craint d’être rappelé à l’ordre par sa hiérarchie si sa moyenne est trop basse.

3 – Interrogations orales

L’oral n’est plus un exercice structuré.
Le candidat choisit un sujet, puis expose quelques connaissances, souvent confuses.
L’examinateur doit s’en contenter.

Exemple : un examinateur d’anglais a été écarté car la moyenne de ses notes était de 8.

4 – Jurys de délibération

Ils constituent une foire aux points.
Autrefois, on « rachetait » un candidat à 5 points près.
Aujourd’hui, c’est la moyenne qui est prise en compte, permettant des rajouts massifs, mais discrets.

5 – Coefficients

Initialement logiques, les coefficients sont désormais gonflés artificiellement dans les matières les plus favorables aux élèves (jusqu’à 12), même si elles sont marginales. Cela permet de masquer des échecs dans des matières essentielles (comme le français).

6 – L’informatique qui ignore les virgules

Le logiciel n’intègre pas les décimales. L’arrondi est obligatoirement favorable au candidat. Exemple : une note de 7,25 devient 8. Si la matière est coefficientée 12, cela donne 9 points gagnés artificiellement.

Conclusion

Voilà un aperçu des artifices destinés à produire toujours plus de bacheliers.
Ce texte a 25 ans, et aujourd’hui seulement, on ose enfin parler ouvertement de l’effondrement du niveau scolaire.

Alors, pourquoi maintenant ?

Parce qu’aujourd’hui, une nouvelle révolution se dessine : remplacer les cours par des « activités » axées sur les « valeurs de la République ».
Le niveau étant devenu tel qu’on ne peut même plus maintenir un bac allégé. L’École n’est plus une École.

Nous l’avions annoncé.

Le discours actuel, notamment celui d’Élisabeth Borne, va dans ce sens :

« On ne doit pas donner le bac à tout le monde. »

Traduction : le réserver aux élèves des « zones urbaines sensibles ».

C’est cela, le projet.
Rien n’est le fruit du hasard.

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Parution du nouveau numéro (n°215) de la revue Éléments

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lundi, 21 juillet 2025

Bruxelles : L’Union européenne sacrifie l’agriculture au profit des lubies mondialistes

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La rédaction de Breizh-info (cliquez ici)

C’est un séisme politique rare à Bruxelles. La Commission européenne, présidée par Ursula von der Leyen, vient de déclencher une révolte sans précédent au Parlement européen, en annonçant une réduction massive de 84 milliards d’euros du budget de la Politique agricole commune (PAC). Un coup de poignard dans le dos des agriculteurs européens, dénoncé à gauche comme à droite.

Mercredi 16 juillet 2025 restera gravé dans la mémoire collective paysanne comme le jour où l’Union européenne a trahi ouvertement ses campagnes. Lors de la présentation du projet de réforme du cadre financier pluriannuel, la Commission européenne a confirmé la réduction d’un quart du budget dédié à la PAC, soit 84 milliards d’euros en moins. Une décision justifiée par une réorientation des priorités budgétaires : défense, élargissement de l’Union, remboursement des dettes post-Covid. Tout, sauf l’agriculture.

Une opposition parlementaire unanime : du jamais vu

C’est une scène inhabituelle au Parlement européen. Tous les groupes politiques – des Verts à la droite conservatrice, en passant par les sociaux-démocrates et les libéraux – se sont dressés contre la Commission. Christophe Hansen, commissaire à l’Agriculture, a tenté de maquiller la coupe budgétaire en « réforme de structure » : fusion des lignes de crédits, création d’un « superfonds » multi-usages, maintien d’un financement à 302 milliards d’euros. Mais personne n’a été dupe.

Même Herbert Dorfmann, figure de l’aile modérée du PPE, a dénoncé une manœuvre comptable : « Vous doublez le budget global, mais vous réduisez la PAC de 25% ? N’essayez pas de nous vendre ça comme une réussite. » Les eurodéputés de tous bords ont dénoncé le risque pour la sécurité alimentaire, l’abandon du monde rural, et les mensonges de la Commission.

Des mots forts, des menaces de censure

Dans un rare moment d’unité transpartisane, l’eurodéputé irlandais Luke Flanagan (La Gauche) a lancé un appel clair : « Si vous êtes sincèrement opposés à cette Commission, déposez une motion de censure, je la voterai. ». Gilles Pennelle (Patriotes pour l’Europe) a, quant à lui, qualifié la coupe d’« absolue catastrophe », accusant la Commission de « mettre le feu à nos campagnes ».

Autre voix française, Valérie Deloge, a fustigé une Commission « experte en trahison » : « Après ça, bonne chance pour continuer à faire croire que vous soutenez nos agriculteurs. »

Pour l’heure, la mobilisation reste limitée, saison des récoltes oblige. Mais plus de 6.400 organisations agricoles ont déjà signé une pétition contre ces coupes. L’hiver dernier, les blocages de tracteurs avaient secoué Bruxelles. Tout indique que l’histoire pourrait bien se répéter lorsque le gros des troupes paysannes reviendra dans la bataille, outils en main.

L’agriculture sacrifiée sur l’autel des idéologies technocratiques

Ce coup porté à la PAC n’est pas anodin : il symbolise un changement de paradigme. Là où l’Europe avait, jadis, fait de l’autonomie alimentaire un pilier stratégique, elle préfère désormais financer des politiques d’élargissement, des dogmes écologistes punitifs, et des dettes mal gérées. Les campagnes, elles, peuvent crever.

Ce n’est plus simplement une erreur de gouvernance : c’est une trahison civilisationnelle. Et si les tracteurs doivent revenir envahir les places européennes, ce sera bien plus qu’un baroud d’honneur : ce sera un sursaut de survie.

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dimanche, 20 juillet 2025

Juger les mots (Anna Arzoumanov). Le cœur scruté, les mots pesés, chronique d’un pays qui n’aime plus la parole

Comment obtenir une copie de jugement de divorce ?

Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

Le livre d’Anna Arzoumanov, Juger les mots, dont les pages se lisent comme un traité de philologie tragique, apporte une démonstration accablante : la France officielle n’aime plus le langage. Elle ne l’aime plus pour ce qu’il a de flottant, d’ambigu, de rusé, de poétique. Elle s’en méfie comme d’un animal libre. Jadis patrie de Pascal, de Montaigne et de Bossuet, elle en est venue à redouter toute phrase qui ne serait pas pavée d’une transparence administrative. Ce qu’elle redoute, en vérité, c’est l’esprit.

Je n’exagère pas. J’invite mes lecteurs à lire cet ouvrage, et à le lire non comme un exercice de salon, mais comme un signal faible émanant du fond de notre crise démocratique. Arzoumanov, linguiste de métier, dissèque la manière dont les magistrats, qui ne sont ni poètes ni grammairiens, interprètent aujourd’hui les énoncés publics. Elle montre que les juges, pris dans la logique des lois dites mémorielles ou antidiscriminatoires, en viennent à peser les mots au trébuchet, à interroger non seulement leur sens apparent mais leur soubassement symbolique, leur effet supposé, leur écho dans l’oreille d’un public plus ou moins « informé ».

Autrement dit, la justice française s’est arrogé un pouvoir inouï : sonder les cœurs et les âmes. Elle n’interdit plus seulement des mots, mais des intentions. Elle ne sanctionne plus l’acte de dire, mais le soupçon de vouloir dire. Elle ne juge plus ce qui est exprimé, mais ce qui serait exprimable dans une lecture codée, secondarisée, indirecte, parfois même allégorique. Il ne s’agit plus de censurer des appels à la violence, ce qui serait légitime, mais de condamner la formulation d’un désaccord, d’une inquiétude, ou d’une critique lorsqu’elle est livrée dans une langue suffisamment subtile pour échapper à l’index brut. Ceux qui savent manier le double sens, l’ironie, la litote ou la métaphore sont les nouvelles cibles.

Ainsi les procureurs se font exégètes. Les tribunaux deviennent des synodes. Un mot en -isme passera pour une opinion, un mot en -ité pour une attaque. La phrase « l’homosexualité est une abomination » sera considérée, dans certaines circonstances, comme une idée ; mais dire « les homosexuels sont abominables » vous vaudra la honte publique. Le tour est joué. On ne juge plus la haine, on juge la grammaire. Un suffixe vous envoie devant la XVIIe chambre correctionnelle. Une virgule déplacée, une anaphore ambiguë, et voici l’ombre du délit.

Ce n’est pas seulement une dérive, c’est une régression. En prétendant moraliser la langue publique, nos autorités ont réinventé le procès d’intention, non plus pour savoir ce que vous avez dit, mais ce que vous auriez voulu dire, et, plus encore, ce que certains pourraient croire que vous avez voulu dire. À l’ère du soupçon généralisé, les tribunaux ne condamnent plus des actes, mais des effets supposés. Les juges n’interprètent plus la loi, ils traduisent des messages. Et s’ils s’y trompent ? Peu importe, l’effet potentiel prévaut.

Cette situation, à laquelle Arzoumanov consacre des pages éclairantes, est d’autant plus inquiétante qu’elle contredit l’un des fondements de l’État de droit : la prévisibilité de la norme. Le droit pénal, rappelle-t-elle, repose sur un principe clair : nul n’est censé ignorer la loi. Encore faut-il que cette loi soit compréhensible, donc claire dans ses interdits. Or que constate-t-on ? Que le langage est désormais une matière glissante. Ce que l’un pourra dire sans conséquences, l’autre en sera condamné. Pourquoi ? Parce que l’intention prêtée, l’effet supposé, ou le « contexte élargi » diffèrent.

Prenez l’affaire Zemmour. Il écrit « la plupart des mineurs isolés sont des violeurs ». Formellement, il se contente d’un jugement statistique. Mais les juges ont élargi le contexte : ses discours précédents, son style polémique, sa notoriété, ont transformé la phrase en incitation. Peu importe le sens littéral. On juge l’ensemble. On juge l’homme. Et l’on décide du périmètre légitime de la parole selon la personne qui parle.

Je sais qu’on me dira : « la liberté d’opinion est garantie ». Oui, dans le silence des pensées. La Déclaration de 1789 protège la croyance intime. Mais la liberté d’expression, elle, est criblée de conditions. La loi Pleven, la loi Gayssot, la loi sur l’égalité, les jurisprudences antiféministes, antiracistes ou anti-islamophobes, ont peu à peu réduit l’espace du débat, au nom du vivre-ensemble. Et l’outil de cette réduction, c’est la réinterprétation. On ne vous reproche pas ce que vous avez dit, on vous reproche de parler dans un moment où d’autres pourraient mal vous comprendre.

L’effet est ravageur. Car face à cet arbitraire, deux stratégies s’imposent : se taire, ou dissimuler. Ceux qui veulent dire deviennent indirects. Ils multiplient les codes, les euphémismes, les clins d’œil. Que penser de : « C’est Nicolas qui paye » ? Et comme les juges le savent, ils traquent le double sens, l’ironie, le sous-entendu. Une parole trop habile devient suspecte. Ainsi la République persécute les dialecticiens. Elle encourage les imbéciles, qui s’expriment platement, et elle punit les subtils, qui contournent l’obstacle. Tout cela n’est pas une justice, c’est une chasse aux hérétiques.

On se croirait revenu au temps des disputations théologiques où l’on condamnait pour hérésie des formules imprudemment logées entre deux versets. Les nouveaux inquisiteurs ne portent plus de froc ni de corde, mais des toges et des stylos rouges. Ils ne brûlent plus, ils pénalisent. Ils ne demandent plus : Qu’as-tu dit ? mais : Que pensais-tu ? Et dans quel dessein ? À l’ère de l’intelligence artificielle, nous aurons des machines pour écrire, mais des juges pour interpréter ce que la machine n’a pas voulu dire.

Le livre d’Arzoumanov, bien que rédigé dans une langue trop prudente, porte en lui un avertissement solennel : le droit pénal ne peut survivre à l’arbitraire linguistique. Si la loi ne sait plus dire ce qu’elle interdit, si les juges eux-mêmes inventent la transgression à partir du contexte, alors nous sommes sortis de l’État de droit. Et nous entrons dans l’empire de l’émotion judiciaire, du soupçon idéologique, de la tyrannie douce des bonnes intentions.

Il ne s’agit pas ici de défendre des propos ignobles. Il s’agit de rappeler que la liberté d’expression ne se mesure pas à ce que vous pouvez dire dans un dîner mondain, mais à ce que vous avez encore le droit de murmurer lorsque vous êtes seul contre tous. La République n’a pas à aimer les paroles qu’elle tolère. Elle doit seulement les tolérer.

Ou alors qu’elle dise franchement : il y a des pensées qu’il ne faut plus formuler, même sous masque, même en rime, même par ellipse. Qu’elle annonce le retour de la police des idées. Qu’elle dresse un index. Qu’elle publie les mots interdits. Cela aurait au moins le mérite de la franchise. Mais qu’elle ne prétende pas faire de la justice lorsqu’elle instruit des procès d’intention.

Si tel est l’avenir de notre liberté, alors il faudra à nouveau apprendre à écrire entre les lignes. Et pour ceux qui, comme moi, ont connu d’autres continents, je puis vous dire ceci : une société qui demande aux écrivains de parler en parabole est une société qui prépare la dictature.

Dans ce climat d’étouffement feutré, où les mots sont guettés comme des gestes obscènes, où la dialectique est soupçonnée d’être un art de la dissimulation et où l’ironie devient un crime moral, rares sont ceux qui tiennent bon, droit dans l’orage, sans se coucher. Il faut alors rendre hommage à un homme, et à un travail collectif, qui, contre vents, lois scélérates et tempêtes médiatiques, défend depuis des décennies la liberté de penser et de dire : Jean-Yves Le Gallou, et l’Institut Polémia.

L’œuvre de Le Gallou n’est pas celle d’un pamphlétaire égaré ou d’un franc-tireur isolé. C’est un travail de fond, méthodique, argumenté, où chaque article documente, éclaire, décortique les mécanismes de la censure contemporaine. Depuis L’État censeur, cette étude implacable des dispositifs juridiques qui verrouillent l’espace public, des lois Pleven, Gayssot et Taubira jusqu’aux circulaires préfectorales et aux décisions des parquets, jusqu’aux analyses lucides sur la jurisprudence politique, Polémia démontre, faits à l’appui, que la France est devenue un pays où la liberté d’expression n’est plus qu’un leurre constitutionnel.

Jean-Yves Le Gallou le dit avec la précision d’un juriste et l’insolence d’un homme libre : nous vivons sous un régime où l’on peut être poursuivi pour avoir chanté une chanson, cité un auteur, utilisé un mot dans un sens inattendu, ou simplement fait un geste de désaccord. Le cas de Dieudonné, poursuivi pour une pirouette scénique ; celui de Dominique Venner, dont les écrits pourtant profonds furent traités avec un mépris de police ; ou encore l’affaire Fristot, où une pancarte contenant des noms et une question, « Mais qui ? », suffit à entraîner une condamnation, en disent long sur l’état clinique de notre démocratie.

Polémia ne se contente pas de dénoncer. Il alerte, structure, mobilise. L’Institut tient tête à l’idéologie judiciaire qui prétend sonder les âmes et désarticuler les phrases comme un maréchal-ferrant casse les os d’un cheval rétif. Il tient le flambeau d’une liberté française, celle de Voltaire autant que de Drumont, celle de Jaurès autant que de Barrès, où l’on se bat avec des idées, non avec des convocations au commissariat.

À l’heure où le Conseil d’État se fait gardien des dogmes, où les procureurs deviennent les clercs du nouvel ordre moral, et où les plateaux de télévision s’alignent sur les injonctions ministérielles, Polémia reste l’un des très rares lieux où l’on peut encore réfléchir, débattre, désobéir. Le Gallou y parle de « liberté sous le boisseau » : c’est l’image juste. On étouffe la braise en prétendant contenir l’incendie.

Je l’écris sans emphase : ceux qui, demain, voudront comprendre comment la France en est venue à avoir peur de ses propres mots, liront les archives de Polémia comme on lit aujourd’hui  La Nouvelle Inquisition de Faye, non seulement comme des textes de combat, mais aussi comme des diagnostics sur un monde malade.

Le totalitarisme ne commence jamais par des arrestations. Il commence par une peur : la peur de dire. Jean-Yves Le Gallou a eu ce courage rare de parler encore, quand tant d’autres chuchotent. Qu’il en soit ici remercié.

Article publié sur Breizh-info. Pour accéder au site, cliquez ici.

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Etonnant tour de France !

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Faudrait-il classer le tour de France au patrimoine mondial de l’Unesco ? Pas utile. Le tour de France réveille et uni une France inquiète, tourmentée, que l’on voudrait nous faire accroire multiraciale et multiculturelle. Il n’en est rien. Il suffit de regarder la foule immense qui borde les routes lors du passage des cyclistes du tour de France pour s’en convaincre. Ici, l’immigré de tout poil est rare. Pourquoi ? Parce que ce tour est un événement cultuelle enraciné dans la culture française. Parce que ça reste un événement européen ou l’ailleurs n’a pas sa place. Parce qu’il nécessite un sens de l’effort et du courage qui en dit long sur la génétique des Européens. Parce que c’est profondément franchouillard. Le tour, c’est la France réelle. Nos politiques devaient en tenir compte avant de nous déverser leurs lots de sottises habituelles.

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Source : Le Parisien 20/7/2025

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samedi, 19 juillet 2025

« Il faut supprimer le 14-Juillet » : face aux violences récurrentes, l’appel désabusé de Maurice Berger dans le dernier Journal du Dimanche.

justice. Depuis janvier, la Côte-d'Or et la Saône-et-Loire mutualisent  leurs moyens.. Mineurs délinquants : comment sortir de la spirale ?

Nous reprenons ci-dessous la tribune donnée dimanche dernier, 13 juillet, au Journal du Dimanche, par le pédopsychiatre Maurice Berger. Le cri du cœur désabusé d’un spécialiste excédé par la répétition des méfaits des "sans racines" et l’absence d’une réponse judiciaire à leur hauteur…

« Le gouvernement devrait dès maintenant interdire les festivités du prochain 14-Juillet. En effet, les conditions, tant du côté de la justice que des émeutiers, sont réunies pour que les violences et les pillages survenus lors du match du PSG et de la Fête de la musique se renouvellent, malgré les mesures prises par le ministère de l’Intérieur. Du côté de la justice, pour de nombreux magistrats la victime n’occupe qu’une place minuscule. Au nom de l’individualisation de la peine, le jugement est décorrélé de la gravité des dommages corporels ou matériels. S’y ajoute une "obsession de la récidive" entraînant à l’égard d’un primo-délinquant une indulgence sans relation avec la gravité du délit. La question « Qu’est-ce qui est grave ? » est éludée.

Du côté des émeutiers, la majorité d’entre eux, issus de l’immigration, sont des "sans racines". Explication : un individu vivant dans deux cultures, celle de son origine et celle du pays d’accueil, peut schématiquement organiser sa pensée de plusieurs manières. Lui ou ses parents ont décidé de s’enraciner dans le pays d’accueil, et ils ont alors la chance d’avoir en eux plusieurs appartenances qui s’enrichissent mutuellement.

Au contraire, ceux qui attaquent systématiquement nos moments de convivialité sont des "sans racines". Reconnaître ce que la France leur apporte, comme une scolarité et des soins gratuits, des services publics non corrompus, la liberté de penser, signifierait pour eux reconnaître que leurs origines sont "entachées", que leur pays d’origine ne les nourrissait pas, ne les soignait pas, c’est d’ailleurs pour cela qu’ils ne retournent pas y vivre. Leur solution consiste à clamer que c’est leur pays d’accueil qui est inhospitalier, raciste, et doit être dénigré. Ainsi Rayan, 15 ans, vit dans une famille qui méprise la France, son père et sa sœur sont tellement violents que pour être protégé, il demande de lui-même à être placé dans un foyer, où il crache par terre, laissant l’équipe passer la serpillière. Quand je lui demande s’il fait cela lors des retours à son domicile, sa réponse est : « Ah non ! Ça serait trop crade ». De telles personnes ne peuvent que "cracher" sur ce que la France leur offre.

Entre les juges cités ci-dessus et les "sans racines" se tiennent les victimes, commerçants qui ont compris que leur travail peut être impunément détruit, policiers et pompiers qui savent que leur uniforme est l’équivalent d’un déguisement et d’une cible pour les émeutiers.

Dans ce tableau, il manque la parole des juges qui sont en désaccord avec le laxisme judiciaire, tenus à l’obligation de réserve mais qu’on aimerait pouvoir entendre autant que leur intouchable hiérarchie ; et la création d’un groupe structuré de personnes enracinées qui fasse contrepoids en exprimant leur reconnaissance à la France de pouvoir y vivre, mais elles ne se manifestent pour le moment qu’individuellement.

Les magistrats laxistes ne changeront pas, et nous ne savons pas faire de greffe de cerveau pour les "sans racines". Seule solution restante, et ce n’est pas une provocation : limiter les dommages physiques et matériels en supprimant les festivités du 14-juillet, et en indemnisant les artificiers qui en vivent en partie, ce qui ne coûtera probablement pas plus cher que les dégâts prévisibles. Ce serait aussi le seul moyen de montrer à la justice française dans quel état de déliquescence son positionnement met la démocratie et la société française ».

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vendredi, 18 juillet 2025

Nous sommes dans le déni de la défaite de l’Ukraine

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L’historien de la Première Guerre mondiale,  Stéphane Audoin-Rouzeau, directeur d’études à l’EHESS,  observe l’évolution de la guerre en Ukraine à la lumière de la guerre de 1914-1918. Il se désole des leçons oubliées de ce conflit, une guerre de positions comme aujourd’hui, où défaite et victoire demeurent longtemps invisibles, et redoute un prochain déni dans l’après-guerre.

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Source ;: Le Figaro 18/7/2025

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jeudi, 17 juillet 2025

Murmures de la cité : contre-offensive culturelle et victoire politique

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Jean-Yves Le Gallou, Polémia cliquez ici

La gauche pensait avoir verrouillé le récit national, réduit l’Histoire à quelques dates culpabilisantes et imposé son monopole culturel. À Moulins, une poignée de jeunes enracinés a brisé ce récit politiquement correct avec le spectacle « Murmures de la Cité ». Par leur volonté, leur courage et leur amour de la France, ils ont mené une contre-offensive culturelle qui s’est muée en victoire politique.

La bataille culturelle

Guillaume Senet a 24 ans. Il anime le mouvement identitaire catholique Sophiapolis. Il est enraciné dans sa famille, sa terre et son terroir. En 2022 il a imaginé un projet audacieux : un spectacle historique vivant mêlant l’histoire de France et celle de sa province, le Bourbonnais, à Moulins, sa capitale.

Le projet est devenu réalité. Avec l’aide du Nid – une entreprise de conseil et de financement en actions patrimoniales – le projet a été structuré et a bénéficié d’un financement d’amorçage de la part du Fonds du Bien commun.

À partir de là des centaines de bénévoles ont été mobilisés pour le spectacle ainsi qu’une association napoléonienne locale, une amicale de propriétaires de jeeps, un groupe de danse paysanne et sept cavaliers avec leurs chevaux. Éclairagistes, ingénieurs du son, techniciens de l’image et vidéastes ont été sollicités pour ce spectacle son et lumières, cette cinéscénie.

Le script a été rédigé. Une quinzaine de tableaux : depuis l’alliance des Arvernes et des Carnutes contre les Romains jusqu’à la Libération. En passant par le baptême de Clovis, le rôle des monastères (le Bourbonnais est au cœur du mouvement clunisien), Saint Louis et la France du Moyen-Âge, Anne de Beaujeu duchesse du Bourbonnais et régente de France, les mousquetaires et l’interdiction du duel par Louis XIII, Louis XIV et Colbert trouvant dans les chênes de la forêt de Tronçais les mâts des bateaux de la flotte royale, Napoléon et son épopée, Napoléon III et l’essor des villes thermales locales – Vichy, Bourbon-l’Archambault -, la guerre de 14 (le sacrifice des Poilus, le dévouement des infirmières).

Une belle frise historique qui raconte 2000 ans d’histoire et pas seulement 1789/1794 et 1940/1944. Une histoire charnelle à l’opposé des délires wokistes et des prétentions à l’histoire mondiale du grand mandarin Boucheron. De quoi déplaire à la cléricature de gauche toujours soucieuse de garder le monopole sur les esprits.

Las, à trois semaines de la représentation des 11, 12 et 13 juillet, la gauche lança un puissant tir de barrage médiatique. C’est Yannick Monnet, le député communiste de Moulins, qui déclencha les orgues de Staline : de longs articles de dénonciation de Mediapart, de Libération et L’Humanité (les deux journaux les plus subventionnés de France). À coup d’amalgames et d’attaques personnelles contre Guillaume Senet et le « milliardaire réactionnaire » Pierre-Edouard Stérin, nouvelle bête noire de la gauche.

Dans la foulée, tout ce que l’Allier compte de vieux profs de gauche, de syndicalistes nuisibles et de parasites associatifs se mobilisa et fit relayer ses protestations par la presse locale. Des figurants bénévoles du spectacle, émus par le tumulte, se retirent sur leur Aventin. Des prestataires s’inquiètent pour la suite des évènements et se retirent à leur tour. Pendant ce temps, les collectivités territoriales s’interrogent sur le maintien de leur soutien.

La victoire politique

Dans une telle situation le promoteur d’un projet a trois solutions :

  • La plus facile : renoncer.

  • La plus mauvaise : s’excuser, faire repentance des fautes dont on l’accuse ; pire : balancer ses soutiens.

  • La seule efficace : faire face, faire front, contre-diaboliser.

Preux chevalier, sans peur et sans reproche, Guillaume Senet, le Perceval du Bourbonnais, a évidemment choisi la troisième solution. Il a contre-attaqué en assurant lui-même la promotion des attaques caricaturales de ses adversaires. Et mobilisé de nouveaux soutiens.

Localement, de la part de Reconquête, de l’UDR et du RN.
Nationalement, avec les médias alternatifs qui lui ont immédiatement donné la parole. Et derrière eux, Valeurs actuelles, CNEWS, le JDD, et même Le Figaro et le… Times de Londres. Il a ainsi bénéficié d’un effet Streisand. Avec un triple succès :

  • De la part des figurants : 300 restant mobilisés pour participer au spectacle

  • De la part du public : trois fois 700 places vendues, près de 1000 refusées pour respecter la jauge

  • De la part des collectivités territoriales : région Auvergne/Rhône-Alpes (Wauquiez), département de l’Allier, ville et agglomération de Moulins (Périssol). Pour la première fois, des élus LR ont refusé de céder à la gauche. Une résilience sans précédent. Une résistance historique.

À Moulins, sur le terrain de la longue histoire, la droite a remporté sans coup férir une bataille contre la gauche. C’est aussi la démonstration que la diabolisation est une arme fatale contre les faibles mais un sabre de bois impuissant face à des jeunes hommes engagés et déterminés.

Bravo Guillaume !

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Tribune libre : Loïk Le Floch-Prigent,un Breton au cœur de l’industrie française

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Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marée

Il est mort le 15 juillet 2025, à Paris, dans l’anonymat relatif réservé aux grandes figures que la République préfère oublier, surtout lorsqu’elles ont, leur vie durant, incarné un certain panache, une obstination de granit, et cette fidélité au réel qui ne s’enseigne plus. Loïk Le Floch-Prigent, né à Brest sous les bombes alliées en septembre 1943, s’est éteint comme il a vécu : à contre-courant, en homme libre, portant haut l’idée que la France n’est pas un marché, mais une nation ; et que l’industrie en est la colonne vertébrale, non un appendice secondaire à céder aux vents de la mondialisation.

Nul doute que sa silhouette marquera durablement ceux qui l’ont écouté, ces dernières années, dans ses entretiens avec Paul-Marie Coûteaux sur TVLibertés. On y découvrait un vieil homme droit dans ses bottes, à la parole rapide, précise, rugueuse comme la lande bretonne dont il se réclamait. Ce n’était pas un intellectuel en chambre, encore moins un « technocrate », terme qu’il méprisait, mais un praticien du réel, formé à l’école du terrain, de la matière, de l’énergie, de la complexité industrielle. En somme, un homme du XIXe siècle naufragé au XXIe.

Il parlait vite, mais jamais à tort. Il avait ce ton d’ingénieur taillé à la serpe, sans fioriture, où chaque mot engage, chaque idée porte conséquence. Dans ses derniers grands entretiens, il confiait sans forfanterie, mais avec une jubilation intacte, ce qui l’avait formé : la Bretagne, bien sûr, son village de Prat et l’église du VIIe siècle qui s’y dresse encore ; mais surtout l’esprit de résistance, ce mélange de défi et de patience qu’il associait volontiers à Astérix. Il y voyait le symbole d’une France qui ne renonce pas, qui calcule, forge, reconstruit. Une France que nos gouvernants actuels, absorbés dans leurs cénacles européens, méconnaissent comme on oublie un vieux parent dans une maison de retraite.

Il n’était pas chrétien de sacristie, mais d’échine : formé par une grand-mère sévère, une mère contemplative et un père médecin, il portait avec lui la discipline d’une Bretagne qui, jusqu’à récemment encore, savait ce que signifiait l’effort, le service, le bien commun. Comme Ernst Jünger, qu’il ne citait pas mais dont il partageait le stoïcisme, il aurait pu dire que « le réel est toujours le plus fort ».

Loïk Le Floch-Prigent fut un socialiste à la manière d’un Auguste Blanqui, non par amour du verbe, mais par souci du peuple. En 1971, il rejoint le PS par conviction industrielle, non par adhésion idéologique. C’est chez Pierre Dreyfus, ancien patron de Renault et ministre de l’Industrie, qu’il trouve une figure tutélaire, capable d’allier puissance publique et efficacité productive. Il se méfiait des doctrinaires, et n’épargnait guère Jean-Pierre Chevènement, dont il jugeait les schémas rigides et les certitudes parfois déconnectées de l’épreuve du réel. Il se définissait lui-même comme « dreyfusien », autrement dit pragmatique, acharné au redressement de l’industrie française, et prêt à employer tous les moyens, pourvu qu’ils fussent au service du bien commun.

Ce qui frappait, dans ses interventions, était la clarté d’une ligne directrice, tenue contre vents et marées : la souveraineté énergétique. Le mot même de souveraineté, honni par les européistes, usé par les démagogues, prenait sous sa bouche une densité charnelle. L’énergie, disait-il, c’est la condition première de toute civilisation ; ce n’est pas un bien de consommation, c’est le sang de l’histoire. Sans énergie bon marché et maîtrisée, point de prospérité, point d’industrie, point de civilisation.

Ce diagnostic, il le formula dès les années 1970, à la DGRST, puis à la tête d’Elf, alors seul grand groupe pétrolier à ne pas dépendre des intérêts anglo-saxons. Là encore, il déplut. Car ce Breton entêté prétendait que la France pouvait encore, devait encore, défendre sa place dans le monde, sans s’aligner sur le modèle américain. Une hérésie, dans les salons parisiens. L’affaire Elf fut, à bien des égards, le prix de cette indocilité.

À Rhône-Poulenc, cette grande endormie de la chimie française, il restaura le sens des comptes, coupa dans le vif, sauva l’essentiel. Il osa parler à Krasucki, patron de la CGT, non pour le séduire mais pour bâtir, dans un dialogue viril et franc. De la vieille école ouvrière, il respectait les syndicalistes qui connaissaient leurs ateliers. Il savait que l’industrie n’est pas un jeu de gestion, mais un monde d’hommes, de machines, de matières, d’accidents aussi, qu’on ne dirige pas à coups de slogans.

Son passage chez Elf reste peut-être son chef-d’œuvre. Il affronta les géants pétroliers anglo-saxons sans se courber. Il paria sur des forages profonds, sur des technologies risquées, sur des pays que d’autres jugeaient trop instables. Il y a du Moeller van den Bruck en lui : l’idée qu’un État industriel peut résister aux empires, à condition de ne pas raisonner en boutiquier. Il démontra qu’il est encore possible de conjuguer souveraineté, risque et innovation. À quarante-cinq ans à peine, il dirigeait la première entreprise française, avec une ardeur intacte. Ceux qui, aujourd’hui, dirigent avec des tableurs ce qu’il conduisait avec une vision, gagneraient à méditer sa trajectoire.

Il ne croyait pas à la planification bureaucratique, ni au laisser-faire libéral. Il croyait à la décision. Ce mot, si cher à Carl Schmitt, structurait chez lui l’exercice du pouvoir. « On y va ou on n’y va pas », disait-il souvent. L’attentisme lui paraissait criminel. Et l’on comprend alors sa colère contenue devant le sabordage du nucléaire français, ce joyau arraché au génie de Pompidou et de Messmer, que nos gouvernants ont abandonné au nom d’une idéologie climatique absconse. Il savait, mieux que quiconque, ce que coûte le renoncement technique : une perte de savoir, une dépendance accrue, une ruine nationale.

Il niait les oracles du GIEC non par provocation, mais par prudence méthodologique, par fidélité à ce qu’il appelait « le réel ». En cela, il rejoignait Carl Schmitt dans son intuition tragique : ce ne sont pas les normes qui font l’histoire, ce sont les décisions. Et les décisions, dans le domaine énergétique, ne peuvent se prendre sans souveraineté.

Cette lucidité ne l’a jamais conduit au désespoir. Même à la fin de sa vie, lorsqu’il mesurait l’effondrement des services publics, la fracture énergétique, l’abandon des territoires, il continuait d’affirmer, et avec quel éclat !, que tout était redressable. À condition d’un cap, d’un chef, d’un effort collectif. Il n’idéalisa jamais les Français ; mais il croyait en eux, pourvu qu’on leur parlât net, qu’on leur indiquât la tâche, et qu’on leur rendît l’honneur de produire. Il n’a cessé de répéter que le déficit commercial est la vraie blessure française, la preuve ultime de la désindustrialisation. Et il avait cette formule : « On peut faire revenir les ingénieurs, même partis au Canada ou à Singapour. Il faut juste leur montrer qu’on va bâtir. »

Il n’avait ni haine ni ressentiment. Il jugeait, pesait, pardonnait même aux médiocres, pourvu qu’ils ne fussent pas malveillants. Il avait vu le monde, vécu mille vies, dormi sur des lits de varech ou dans des palaces, souffert sans gémir. Il disait : « Je ne prendrai jamais ma retraite. Je suis toujours en vacances dans l’action. »

Il n’était pas de droite, pas tout à fait de gauche. Il était français, profondément. Breton, assurément. Il aurait pu être député, ministre, ambassadeur, mais il refusa toujours ces rôles pour mieux rester fidèle à ce qui le constituait : le service concret, l’efficacité, la construction. Il aimait l’ombre plus que la lumière, les actes plus que les discours. Un homme de la vieille Europe, au sens que donnait Spengler à cette expression : capable de penser la décadence, mais sans jamais s’y résigner.

Il s’appelait Le Floch-Prigent, par accident administratif. Il portait en lui la rigueur du Floc’h originel, mais aussi la noblesse du Prigent ajouté par mégarde. Il était un mouton noir, comme il le disait lui-même, non parce qu’il s’était égaré, mais parce qu’il refusait de bêler avec le troupeau.

Il laisse un vide que nul polytechnicien hors-sol ne saurait combler.

Source Breizh Info cliquez ici

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mercredi, 16 juillet 2025

Irlande : une mobilisation anti-immigration qui dépasse les frontières et fait tomber certains clivages historiques entre Républicains et Unionistes

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Source Breizh info cliquez ici

Une enquête publiée le 9 juillet 2025 par l’Institute for Strategic Dialogue (ISD), Think Thank de gauche outre Manche, révèle l’émergence d’une dynamique transfrontalière inédite en Irlande autour de la contestation de l’immigration. Ce qui n’était au départ qu’un enchaînement de protestations locales sporadiques depuis fin 2022 s’est mué, en 2024 et 2025, en une mobilisation structurée, déterminée, et désormais connectée à l’international.

Une coordination croissante entre Nord et Sud

Des émeutes à Coolock (Dublin) en 2024 aux récentes manifestations à Ballymena (Irlande du Nord) et Limerick (République d’Irlande), les preuves s’accumulent d’une infrastructure militante transfrontalière en pleine expansion. Des groupes historiquement opposés – nationalistes irlandais et loyalistes nord-irlandais – unissent désormais leurs forces sur le terrain comme en ligne.

Ce phénomène marque une rupture. L’ISD souligne notamment la participation conjointe de membres du groupe dublinois Coolock Says No et de militants loyalistes à Belfast à l’été 2024, à la suite d’une attaque au couteau à Southport, en Angleterre. Des drapeaux loyalistes et républicains ont même été vus côte à côte dans les cortèges.

Le rapport affirme : « Des griefs communs perçus semblent désormais surpasser les anciennes lignes de fracture idéologiques et sectaires. »

En juin 2025, Ballymena a été le théâtre de protestations intenses, après l’implication de deux Roms dans une affaire d’agression sexuelle. Les réseaux loyalistes y ont immédiatement interprété l’affaire comme une illustration des conséquences de l’immigration, évoquant une trahison de l’État et une menace pour les femmes et les enfants.

Des figures du parti loyaliste Traditional Unionist Voice (TUV) ont pris part à la mobilisation, dénonçant l’« intégration forcée » de migrants dans les communautés locales. En parallèle, les réseaux sociaux des deux bords (républicains et loyalistes) ont relayé des messages similaires, évoquant l’urgence de « protéger les chrétiens », « sauver notre pays », et « reprendre le contrôle ».

Vers une internationale identitaire ?

Le document met en lumière une autre dimension : l’implication croissante d’acteurs étrangers. Des groupes britanniques identitaires, des influenceurs américains, et même francophones, donnent une portée internationale à cette contestation. Certains viennent physiquement sur place : le Canadien Ezra Levant, le Britannique Rick Munn, ou encore Tommy Robinson.

Des figures irlandaises, comme Niall McConnell (candidat indépendant dans le Donegal), nouent des alliances médiatiques avec des ex-paramilitaires loyalistes comme Mark Sinclair, ou apparaissent aux côtés de figures britanniques comme Nick Griffin et Jim Dowson. Tous défendent l’idée que l’immigration serait une menace existentielle pour l’Irlande, l’Europe, et la civilisation chrétienne.

L’ISD indique que Telegram, YouTube, X (ex-Twitter) ou VK (le Facebook russe) sont devenus des catalyseurs essentiels de cette convergence.

Des membres de la mouvance loyaliste ont même été aperçus à Dublin lors d’un rassemblement promu par Conor McGregor, combattant UFC très influent sur les réseaux sociaux (10,8 millions d’abonnés sur X), qui a publiquement critiqué la politique migratoire de l’Irlande.

Le 14 juin 2025, des manifestations se sont tenues à la fois à Limerick et à Cork, avec des slogans du type « Ireland is full » ou « No more lies », portés par des militants des deux camps. La mouvance anti-immigration semble aujourd’hui remodeler le paysage politique irlandais, au-delà des appartenances historiques.

Pour les auteurs du rapport, qui ont un biais de gauche il faut le souligner, cette mutation rapide et transnationale de la contestation anti-immigration constitue « un défi inédit pour la stabilité démocratique et la cohésion sociale ». Ce mouvement n’est plus un simple réflexe de rejet local : c’est une nébuleuse qui mêle actions de rue, candidatures électorales, propagande numérique, et alliances improbables.

En somme, l’Irlande est peut-être en train de vivre un tournant majeur : une recomposition politique inédite autour d’un refus de l’immigration et d’une volonté de reprendre le contrôle, au risque de faire voler en éclats les derniers tabous hérités du conflit nord-irlandais.

Peut être que ces alliances, sporadiques, individuelles, puis collectives parfois, finiront par faire comprendre aux autorités le risque qu’elles prennent en faisant de l’Irlande une terre de moins en moins irlandaise ?

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lundi, 14 juillet 2025

Politique France. Une République contre son peuple

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Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

La France est un curieux pays. Les visiteurs nord-américains le remarquent très vite, souvent sans oser le dire : ici, les maisons n’affichent pas le drapeau national. Pas plus que les voitures, ni les commerces, ni les stades. Ce silence des façades frappe ceux qui viennent de pays où l’attachement à la bannière est naturel, quotidien, presque familial. En France, le tricolore est rare, réservé aux bâtiments officiels, aux enterrements militaires ou aux soirs de Coupe du monde, quand la République permet encore qu’on célèbre ce qu’elle détruit par ailleurs.

En Argentine, même les républicains les plus maussades hissent le drapeau national le 25 mai, mangent des empanadas et écoutent la fanfare sans trop barguigner. Le sentiment national y est un fond de sauce, il s’impose même aux blasés. Ici, non. Ici, le drapeau tricolore ne flotte pas sur tous les balcons, et la date du 14 juillet, censée unir les Français, suffit à en diviser une bonne part.

Il ne s’agit pas toujours d’un rejet conscient. Nombreux sont ceux qui s’en détournent par simple désaffection, ou par habitude. Mais le fait demeure : tout un pan de la population française — souvent la plus enracinée, la plus silencieuse, ne se reconnaît pas dans cette fête imposée par le haut et célébrée par l’appareil d’État comme un rite de possession.

Car il faut le dire sans détour : le drapeau tricolore n’est pas un drapeau national. C’est l’emblème d’un régime. Il est né d’un événement historique, la Révolution, qui, loin de faire consensus, demeure un traumatisme pour une part de la nation. Il n’unit pas : il rappelle. Il ne rassemble pas : il signale un camp. Le blanc des Bourbons y est enserré entre le rouge et le bleu de Paris comme pour mieux l’étouffer.

On ne voit pas les familles françaises coller le tricolore sur les voitures ou l’accrocher aux volets. Et même dans les armées, il est souvent relégué au protocole. Ceux qui ont porté les armes au Mali, en Afghanistan ou dans la bande sahélienne le savent bien : les photos de bivouac ou de campement montrent plus souvent le drapeau breton que le drapeau tricolore. Ce n’est pas seulement une boutade régionaliste : c’est le signe qu’un peuple ne se reconnaît plus dans les couleurs de l’État.

Et ce n’est pas seulement en opération. Allez sur les routes de France : vous y verrez des Gwenn-ha-du claquer au vent sur des véhicules de chantier, des ikurriñas basques au fronton des fermes, des têtes de Maure corses sur les capots de camionnettes, le bicolore alsacien dans les jardins. Ces pavillons charnels, enracinés dans la terre et dans le sang, parlent plus fort à leurs porteurs que les trois couleurs imposées par la Convention. Ils sont l’héritage des pères, non l’étendard d’une idéologie.

Adopté officiellement en 1880, sous la IIIe République, le 14 juillet fut longtemps ignoré ou rejeté par des centaines de communes monarchistes, catholiques, rurales. En Vendée, en Bretagne intérieure, dans le Haut-Anjou ou le pays choletais, on fermait les volets, on priait pour les âmes des fusillés de 1793. Certains maires refusaient même de voter les crédits municipaux pour financer les lampions.

Plus de deux siècles après les massacres de la Révolution, certaines familles n’oublient pas. Les descendants de ceux que la République a qualifiés d’« ennemis du peuple », nobles, paysans catholiques, officiers, ne se reconnaissent pas dans la mythologie jacobine, ni dans les valeurs républicaines devenues idéologie d’État. On leur parle de liberté, ils entendent conscription ; on leur chante l’égalité, ils voient la délation et la guillotine ; on leur promet la fraternité, ils sentent l’hostilité bureaucratique d’une patrie qui les nie et qui travaille avec ardeur à leur Grand Remplacement.

Et dans un retournement qu’il faut méditer, il n’est pas impossible qu’un jour seuls les nouveaux venus s’en réclament. Car pour les enfants de l’immigration, pour ceux à qui l’on a enseigné que la République est un asile, le 14 juillet conserve une fonction d’intégration. Ils s’y attachent, naturellement, parce qu’on le leur a donné comme une clef.

Mais à ceux qui douteraient encore, il suffit d’avoir vu ces images, récentes, de supporters du Paris Saint-Germain fraîchement arrivés à New York pour soutenir leur équipe, arborant drapeaux tricolores et chants de stade, comme s’ils agitaient l’étendard d’une victoire. La vue de ces visages étrangers au sol, brandissant le drapeau bleu-blanc-rouge avec une assurance conquérante, suffit à comprendre que ce drapeau n’est plus celui de la France charnelle, mais celui d’un régime. Non celui du pays qu’on hérite, mais de l’ordre qu’on impose. Non celui de la continuité historique, mais celui d’un pouvoir qui conspire, méthodiquement, à la perte du peuple qui l’a vu naître.

La République ne s’est jamais bercée d’illusions sur les origines de son pouvoir. Elle sait très bien que son épopée est bâtie sur les cadavres de ses opposants. Elle n’a pas voulu une fête sans douleur, mais une célébration victorieuse, un acte d’imposition mémorielle. Le 14 juillet n’est pas une commémoration, c’est une domination : celle d’un récit unique sur les récits oubliés, celle d’une légende d’État sur les vérités des familles. Ce n’est pas qu’on ait voulu rassembler : on a voulu faire taire. On ne célèbre pas impunément ce qui fut, pour une moitié du pays, un deuil sans sépulture.

Il n’y a pas de fête nationale sans nation. Et une nation n’est pas une abstraction républicaine : c’est un peuple charnel, avec sa mémoire, ses douleurs, ses fidélités. Tant que la République ne reconnaîtra pas la blessure originelle qu’elle infligea à une moitié de la France, le 14 juillet ne sera qu’un bruit de bottes dans un vide symbolique.

Alors, quelle fête pour les Français ? Les Bretons ont la Saint-Yves, patron des justes et des causes difficiles, célébré sans décret ni polémique. D’autres peuples enracinés ont su maintenir leurs saints, leurs jours sacrés, leurs commémorations organiques. La France, elle, n’a plus que des dates imposées. Faut-il une fête de Jeanne d’Arc ? Un 11 novembre repensé comme jour du pays réel ? Un 15 août délaïcisée, rouverte à tous ? Il n’est pas interdit de penser qu’un peuple ne peut se retrouver que dans ce qui l’a précédé. Non dans une révolution, mais dans une transmission. Tant qu’on fêtera l’État et non la nation, la fête ne sera que vacance, jamais ferveur.
 
Vos suggestions pour une vraie fête nationale des Français sont les bienvenues en commentaire.
 
Source : Breizh info cliquez ici

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samedi, 12 juillet 2025

Moulins ou la nouvelle guerre du feu sacré

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Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

Qu’il est touchant, ce petit théâtre de Moulins, où s’agitent, comme en farce antique, un jeune homme, des bénévoles et des soldats romains de carton-pâte. Et pourtant, ce n’est pas une mascarade — c’est une tragédie française. Le reportage d’Amaury Coutansais-Pervinquière, publié dans Le Figaro, nous en donne une parfaite illustration : une gauche en panique, une droite divisée, un peuple spectateur d’une scène dont il est pourtant le véritable héros.

Ce qui se joue ici dépasse de beaucoup le cas de Guillaume Senet, ce jeune catholique aux manières douces, désireux de rendre hommage au Bourbonnais à travers un spectacle inspiré du Puy du Fou. L’affaire touche un nerf à vif de notre époque : la gauche culturelle ne supporte pas que le peuple s’empare de son histoire sans passer par ses filtres idéologiques. Elle hait l’histoire vive, charnelle, enracinée. Elle la préfère morte, désincarnée, vidée de sa substance, utile seulement à entretenir la culpabilité et le ressentiment.

Et pour cause : le réel, l’épaisseur du temps, la permanence des formes, tout cela ruine son grand projet d’homme sans racines, interchangeable, fluide et sans mémoire. Le Français, lui, n’en a cure. Il aime les fresques, les récits fondateurs, les chevaux, les torches, les oriflammes. Il aime voir Gergovie, Cluny, Napoléon s’incarner sous ses yeux. Il aime, parce qu’il sent, peut-être confusément, que son destin tient encore à ces figures — à ces silhouettes debout dans le vent de l’Histoire.

Cela, la gauche ne le tolère pas. Elle qui, depuis un demi-siècle, a colonisé les scènes, les musées, les festivals grâce à la manne publique, voit d’un œil furieux l’émergence d’un mécénat alternatif, venu d’un camp qu’elle croyait à jamais tenu à l’écart du monde de la culture. La droite, depuis peu, s’organise, finance, produit. Et là où l’argent public subventionne les polichinelles de l’anti-racisme et les pantomimes sur le genre, ces mécènes préfèrent les saints, les chevaliers et les bâtisseurs de cathédrales.

On comprend que cela irrite jusqu’à la crise de nerfs. L’argument est tout trouvé : si le spectacle plaît, c’est qu’il est « identitaire ». Ce mot valise, devenu invective, suffit à lancer les furies. On accuse le spectacle de tous les maux, on y voit une officine obscurantiste, un repaire de cléricaux, on y fantasme des écoles libres en embuscade, des réseaux opaques, des croisés d’un autre temps. On espionne même les répétitions, comme aux plus beaux jours du Kominform.

Mais rien n’y fait. Le peuple répond présent. Le succès du Puy du Fou, jadis moqué, aujourd’hui imité, témoigne d’un attrait profond des Français pour un théâtre populaire de haute tenue, où se célèbre une identité, un passé, une continuité. Ce n’est pas une nostalgie morbide, c’est une volonté de transmission. Il n’y a que dans les cénacles parisiens que le mot « tradition » est une injure. A Moulins, il est une fête.

Ce qui gêne ici, c’est que ce peuple de France ne se reconnaît pas dans les codes de l’électorat de M. Mélenchon. Il préfère les joutes à la dialectique, les arènes aux AG, les oriflammes aux slogans. Il ne veut pas « déconstruire » la France, il veut la chanter. Voilà pourquoi la gauche, privée de son monopole culturel, entre dans une rage froide. Elle n’a plus le monopole du sens. Elle ne tient plus seule la rampe. L’histoire revient par la grande porte, et ce n’est pas la sienne.

L’affaire de Murmures de la cité est ainsi emblématique de notre époque : celle d’un peuple qui tente de reprendre la parole, et d’un clergé idéologique qui hurle à la profanation. Le spectacle a lieu malgré tout. Et s’il plaît, c’est qu’il dit quelque chose de vrai. Non pas d’un programme, ni d’un parti, mais d’un peuple qui se souvient de ce qu’il est.

Source Breizh info cliquez ici

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jeudi, 10 juillet 2025

L’honneur d’un homme politique

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Depuis qu’elle a quitté la direction de Marianne, racheté par le milliardaire tchèque Krétensky, cet hebdomadaire a rejoint le clan de l’idéologie dominante où s’illustrent Libération, Le Monde, L’Obs, Télérama, etc, qui nous servent chaque jour ou semaine une soupe indigeste. Néanmoins, Natacha Polony, pour des raisons qui sont les siennes, a conservé un édito dans ce torchon où elle botte souvent en touche. Mais pas cette semaine où elle se désole, avec raison, de la mort d’Olivier Marleix, afin de nous rappeler qu’il existe encore des hommes politiques – trop peu nombreux - pour qui la notion d’indépendance, de souveraineté et de nation a encore un sens. Qu’il est des hommes qui placent les intérêts des Français avant leur destin personnel.

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Source : Marianne, 10/7/2025

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mercredi, 09 juillet 2025

Geoffroy de Lagasnerie. La famille ? Non merci, je suis de gauche

Portrait de familles

Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées 

Parmi les grotesques produits de l’université française postmoderne, Geoffroy de Lagasnerie occupe une place de choix, non seulement par sa capacité à mimer les fulgurances d’un penseur, mais surtout par la constance avec laquelle il enchaîne, semaine après semaine, les appels à la dissolution de toute forme d’ordre naturel ou social. Sa dernière tribune, publiée dans Libération, confirme cette vocation de longue haleine : la famille est à abattre, la lutte homosexuelle doit s’émanciper de toute solidarité trop large, et l’enfant, ce petit être naguère innocent, pourrait bientôt revendiquer le droit de divorcer de ses parents.

On s’y attendait. Après avoir voulu abolir la police, la justice, la prison, l’État, et même la catégorie de crime (dans son précédent opuscule Par-delà le principe de répression), Lagasnerie s’attaque désormais à la structure la plus universelle qui soit : la famille. Et le prétexte, cette fois, est habilement enrubanné dans un discours d’apparente lucidité stratégique. Le philosophe entend que la radicalité homosexuelle cesse de se dissoudre dans le grand bain intersectionnel LGBTQIA+, cette soupe idéologique où tout s’additionne sans jamais s’articuler. Fort bien. Il propose que les homosexuels, les vrais, les mâles, les durs, reprennent leur autonomie de combat et formulent leurs revendications spécifiques.

Jusqu’ici, rien que de très banal dans la logique des chapelles révolutionnaires : retirer sa minorité du grand charivari des minorités pour mieux se recentrer sur son nombril collectif. Mais le verbe se tend, et le fond se dévoile : il faut, selon Lagasnerie, poser de «vraies» revendications. Non pas des platitudes sur l’écologie ou le racisme, mais des objectifs subversifs, concrets. Et que propose-t-il ? Élargir le mariage à plus de deux personnes, créer des «écoles sanctuaires» pour les enfants gays, et surtout, donner à ces enfants le droit de divorcer de leurs parents.

On relit. Puis on relit encore. Ce n’est pas une métaphore. Il parle bien d’un divorce entre enfants et parents, comme s’il s’agissait d’un contrat commercial entre adultes consentants. Derrière ce mot qui choque, se déploie la logique désormais bien connue de Lagasnerie : toute attache est une aliénation, toute fidélité un piège, toute relation stable une oppression. L’enfant doit pouvoir se défaire de ses géniteurs comme on se débarrasse d’un compte bancaire ou d’un fournisseur d’accès.

Ce n’est plus de la subversion, c’est du nihilisme social au service de prédateurs à l’affût. Le rêve n’est plus de réformer la société, mais de la déconstruire jusque dans ses fondements biologiques. La famille ? Une cellule fasciste. L’éducation parentale ? Un terrain de violence homophobe latente. La filiation ? Une tyrannie affective. Pour Lagasnerie, tout ce qui précède le désir individuel est une entrave, un piège dont il faut s’affranchir par des outils juridiques inédits, déracinés de tout lien charnel, culturel, spirituel.

Dans cet univers glaçant, où l’individu s’autodéclare être à partir de rien, le lien parental devient un contrat révocable, et l’héritage une souillure. L’enfant devient une monade politique. Et bien entendu, on trouvera des lecteurs dans Libération pour saluer cette audace, cette « pensée vivifiante », cette « remise en question salutaire ». C’est toujours la même histoire : plus on détruit, plus on se croit créateur.

Or, il faut ici nommer les choses : ce n’est pas la radicalité homosexuelle qui parle sous la plume de Lagasnerie, c’est le ressentiment bourgeois d’un intellectuel stérile incapable d’accepter que la condition humaine s’inscrit dans la durée, la transmission, l’héritage. Sa haine de la famille n’est pas née d’une analyse, mais d’une blessure. Et ce ressentiment devient théorie, puis programme. Une logique qui rappelle, toutes proportions gardées, ce que Carl Schmitt aurait appelé la haine de l’ordre naturel par les modernes : le refus de toute forme d’enracinement, de filiation, de hiérarchie, sous couvert d’émancipation.

En somme, Lagasnerie ne veut pas la libération des enfants, mais l’éradication des pères. Et derrière son vernis de théorie, c’est bien une politique du vide qu’il propose : plus de racines, plus d’appartenances, plus de loyautés. Seulement des individus fluides, interchangeables, contractuels. Des électrons sans charge, des âmes sans lignée.

Mais dans un monde où l’enfant divorcerait de ses parents, qui recueillera les orphelins ? L’État ? Le marché ? Un adulte intéressé ? Les collectifs affinitaires de passage ? Il faut une singulière naïveté, ou une grande indifférence à la réalité humaine, pour croire qu’un tel monde pourrait accoucher de quoi que ce soit d’autre que d’une solitude d’acier où les prédateurs seraient rois.

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La guerre d’Algérie, suite sans fin

Baignade dans la Seine : 1,4 milliard dépensés pour dépolluer le fleuve

Camille Galic

Jour de gloire pour Anne Hidalgo, le 5 juillet a vu pour la première fois depuis plus d’un siècle des Parisiens barboter dans la Seine, paraît-il débarrassée de toutes ses impuretés — au prix d’un milliard et demi d’euros de travaux. Mais cet événement a été considéré de l’autre côté de la Méditerranée comme une insupportable provocation.

Évidemment stimulés par le pouvoir en place, les Algériens qui célébraient (officiellement du moins ; sinon, pourquoi seraient-ils si nombreux à vouloir venir dans l’ancienne métropole ?) le même jour leur fête de l’indépendance accordée en 1962 par la France gaullienne, alors que la guerre était gagnée sur le terrain, ont protesté contre les festivités séquanaises.

La Seine, lieu de liesse ou « cimetière géant » ?

Qu’on se le dise, la Seine, avant d’être un fleuve festif, aurait été un « littéralement un cimetière géant avec des milliers de cadavres d’Algériens noyés dedans pendant la guerre d’Algérie ». Et notamment le 17 octobre 1961 quand des militants FLN manifestant bien sûr pacifiquement auraient été poussés dans l’eau par la police, qui aurait ainsi vengé la mort de 22 de ses membres tués dans des attentats également FLN depuis le début de l’année 1961.

À combien d’innocents ce "massacre" coûta-t-il la vie ? « Près de cinquante, parmi lesquels plusieurs femmes », selon le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) qui, pour faire bonne mesure, précisait que « les blessés se chiffrent par centaines » et qu’il y avait « plus de cent disparus ». Pour sa part l’Union générale des étudiants musulmans algériens (en France) affirmait que « des dizaines d’Algériennes et d’Algériens sont tombés sous les balles des colonialistes » avant d’être immergés.

De son côté, la préfecture de police admit deux morts parmi les manifestants, chiffre porté à sept par la mission Mandelkern créée en catastrophe après le tohu-bohu international déclenché par trois articles accablants du New York Times. Garde des Sceaux de 1997 à 2000 dans le gouvernement Jospin, la socialiste Elisabeth Guigou lancera à son tour une enquête. Déception pour Guigou et son conseiller mémoire, le communiste Jean-Luc Einaudi qui en tenait mordicus pour 393 morts  : la liste établie par ses limiers ne comprendra que 48 noms. Et aucune femme parmi les victimes.

D’un massacre l’autre

Mais qu’importe, on sait depuis la nuit des temps, et plus particulièrement depuis la Seconde Guerre mondiale, que les gros chiffres l’emportent toujours dans l’imaginaire populaire quand ils sont imposés par le "camp du bien". Lequel reste résolument aveugle devant d’autres massacres, tel celui d’Oran où, le 5 juillet 1962, avènement de l’indépendance algérienne, les fellagha fêtèrent leur victoire en abattant ou en égorgeant près de 400 Européens, femmes comprises, et une centaine de musulmans réputés hostiles au FLN. Une boucherie en gros à laquelle il faut ajouter des centaines de disparus dans le but à peine dissimulé (et pleinement atteint) de terroriser la population non indigène afin de la forcer à l’exode.

On ne s’étonnera donc pas de voir les Algériens exalter en toute impunité leurs martyrs réels ou supposés alors que le véritable martyr était en ce 5 juillet 2025 l’infortuné écrivain franco-algérien Mohamed Sansal condamné le 27 mars, malgré ses 80 ans et son cancer, à cinq ans de réclusion pour "atteinte à l’unité nationale" après avoir contesté les droits de l’Algérie sur le Sahara ex-espagnol. Mettre l’accent sur le "massacre" de 1961 — en oubliant celui de 1962 — justifie qu’une grâce présidentielle ait été refusée à ce renégat qui n’écrit qu’en français alors que le président Tebboune a gracié plus de 10 000 condamnés.

Cette rigueur a été déplorée par Emmanuel Macron. Mais n’est-ce pas le même Macron qui, le 16 octobre 2021, s’était rendu tout de noir vêtu sur le pont de Bezons, où il condamna solennellement les « crimes inexcusables de la République » en octobre 1961 ? N’est-ce pas un député de son parti Renaissance, Julie Delpech qui, de concert avec la Verte et fille d’immigrés Sabrina Sebaihi, fit voter le 28 mars 2024 une résolution visant à l’instauration d’une « journée commémorative du massacre » ? Résolution adoptée par 67 voix pour et 11 voix contre, celles des députés RN.

Nouvelle preuve que si le "négationnisme" sur certain sujet est durement réprimé par la loi, le révisionnisme de gauche peut, lui, s’exercer à plein. Fût-ce au détriment des intérêts supérieurs de la nation, éternellement vouée à la repentance — politique, morale et financière.

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mardi, 08 juillet 2025

Quand Mediapart s’attaque aux sujets brûlants…

Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et figure de  l'extrême droite, est mort - ici

Arnaud Florac - Chroniqueur sur Boulevard Voltaire

Quand on a une passion pour l’exécution publique, on n’a pas toujours les moyens d’assouvir ses passions tristes ici et maintenant : les cibles vivantes ne sont pas légion. Alors, forcément, on en est réduit à faire de l’archéologie, à souffleter les cadavres. Mediapart, par exemple, n’aime rien tant que salir les politiques, de préférence quand ils sont à droite. Mais comme le RN joue finement et que c’est le seul parti de droite (mais l’est-il vraiment ?) qui représente quelque chose sur l’échiquier politique, Mediapart traverse un sale moment. Alors, il reste feu Patrick Buisson, théoricien de la droitisation de Nicolas Sarkozy, à qui le média gauchiste s’attaque, dans son édition du 6 juillet 2025.

À en croire les journalistes d’investigation, qui s’appuient sur les archives personnelles de l’ancien conseiller de Sarko, c’est un véritable « entrisme » des cathos - et même des tradis ! - qui a eu lieu, entre 2007 et 2012. Ne craignant pas de tout mélanger, les « enquêteurs » ouvrent leur article sur la remise d’une décoration pontificale à Patrick Buisson en 2012. Apparemment, ce serait le signe du travail méthodique des « conseillers » de son entourage pour promouvoir les positions catholiques auprès du Président. Plongeons avec eux dans les entrailles de la bête immonde en chemise brune qui fait du bruit avec ses bottes.

« Les racines chrétiennes de la France »

Dans l’entourage de Buisson, on trouve d’abord Camille Pascal, qui était alors la « plume » de Sarkozy. Revenu à la foi grâce à Benoît XVI, cet agrégé d’histoire, spécialiste du XVIIIe siècle, n’a pas le profil d’un skinhead ni d’un tradi tel que Mediapart se les représente. Qu’importe : il a écrit le discours du Puy-en-Velay, dans lequel Sarkozy mentionne les « racines chrétiennes de la France », cela suffit à le classer dans la catégorie des Templiers. Comme le dossier de Camille Pascal est un peu mince, les commissaires politiques d’Edwy Plenel s’en prennent à sa femme, Caroline, haut fonctionnaire dans l’Éducation nationale, accusée ces derniers mois d’avoir voulu protéger le lycée Stanislas. Camille Pascal aime la France, sait qu’elle est chrétienne depuis deux millénaires, et sa femme défend les bons établissements : qu’on lui coupe la tête !

« Avoir un homme comme Patrick Buisson aux côtés du président de la République fut ainsi, pour les catholiques traditionalistes, une véritable bénédiction », affirme Mediapart, qui cite la communauté Saint-Martin, probablement assez mal connue de ses lecteurs. C’est l’occasion de salir quelqu’un d’autre : Mgr Marc Aillet, actuellement évêque de Bayonne, qui « multiplie les provocations » depuis sa nomination (lire : qui exprime des positions catholiques à temps et à contretemps, comme le lui demande l’Évangile…). Pour Mediapart, la nomination de Mgr Aillet serait purement politique… et due à Buisson. Parmi les archives de Nicolas Diat, un autre conseiller de la nébuleuse sarkozyste, on découvrira seulement des traces écrites de la volonté de mener une « stratégie d’influence » auprès de la Conférence des évêques de France. C’est exactement ce que les politiques font avec l’islam, et cela ne choque personne…

« Ministre de l’Intérieur et des cultes, garant du respect de la laïcité »

Une dernière salve de noms : Louis de Raguenel (aujourd’hui au JDNews), qui bossait alors pour Claude Guéant à Beauvau ; Bruno Retailleau, non seulement catholique, mais aussi ami de Philippe de Villiers, que l’on suspecte de ne pas aimer passionnément la République. C’est d’ailleurs à Retailleau que s’attaque la fin de l’article, avec cette conclusion qui se veut glaçante : « Bruno Retailleau est désormais ministre de l’Intérieur et des cultes, garant du respect de la laïcité. »

Bref, qu’apprend-on, dans cet article, assez peu ordonné et assez mal écrit ? Les catholiques ont des réseaux et veulent faire avancer leurs idées. Ah. Et les gauchistes, alors ? Ce qui dérange Mediapart est peut-être ce début de symétrie. Désolé pour les staliniens : on appelle ça le débat d’idées.

Article publié sur Boulevard Voltaire - Cliquez ici.

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lundi, 07 juillet 2025

E. coli dans l’Aisne : silence gêné autour du lien avec des boucheries halal

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La rédaction de Breizh-info

Une trentaine d’intoxications, principalement chez des enfants, un décès, des fermetures administratives… et un mot qui brûle les lèvres de la presse généraliste : halal. L'affaire des contaminations à la bactérie E. Coli dans l'Aisne prend une tournure inquiétante sur le plan sanitaire, mais aussi révélatrice sur celui de l’information. Car si les autorités sanitaires ont bien identifié un « lien biologique formel » entre les cas recensés et cinq boucheries situées à Saint-Quentin, la mention de leur caractère halal semble susciter une extrême prudence dans le traitement médiatique de l’affaire.

Une contamination d’ampleur, un décès, des enfants touchés

Depuis la mi-juin, 32 cas de contamination à E. coli ont été enregistrés dans le département de l’Aisne, dont 29 chez des enfants. Une fillette de 11 ans est décédée, une autre de 12 ans a succombé quelques jours plus tard, et plusieurs malades ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU), pathologie potentiellement grave. Les autorités sanitaires ont rapidement orienté leurs investigations vers plusieurs établissements de boucherie de Saint-Quentin. Six ont été fermés à titre conservatoire, dont cinq sont toujours clos début juillet.

Une preuve scientifique, un nom qu’on tait

Le 2 juillet, la préfecture a publié les résultats des analyses menées par le Laboratoire national de référence et l’Institut Pasteur. Ces examens ont confirmé « la preuve irréfutable d’une correspondance » entre les bactéries retrouvées dans certaines viandes ou surfaces des boucheries concernées et celles présentes chez les malades.

Les noms des cinq établissements ont été communiqués : La Direction, Family, El Baraka, La Fayette et le rayon boucherie de TMS Destock. Or, plusieurs de ces enseignes sont connues localement pour être des boucheries halal. Ce que plusieurs articles de presse n’ont mentionné qu’à demi-mot, voire pas du tout. Certains titres se contentent de dire que « certaines boucheries commercialisaient de la viande halal ». D’autres, comme Le Figaro, le reconnaissent, mais relèguent l’information au second plan. Pourtant, tous les établissements concernés à l’exception de l’Intermarché de Gauchy sont des boucheries halal.

Abattage rituel : un angle évité

Le lien entre certaines pratiques d’abattage rituel et des risques accrus de contamination bactérienne est bien connu des vétérinaires. Plusieurs spécialistes, dont Alain de Peretti, ont rappelé dans la presse les risques sanitaires posés par l’égorgement sans étourdissement : saignée incomplète, section de l’œsophage favorisant les fuites digestives, stress de l’animal induisant une dissémination bactérienne… Des conditions propices à la prolifération d’agents pathogènes comme E. coli ou Salmonella.

Le président de l’Académie vétérinaire de France, Jean Derégnaucourt, a même écrit au ministre de la Santé pour alerter sur ce sujet sensible. Malgré cela, la majorité des médias ont soigneusement évité de lier ces données scientifiques à la contamination récente. Comme si évoquer la question du halal relevait du tabou.

Seul le député RN Stéphane Rambaud a publiquement interpellé le gouvernement sur « l’opacité persistante sur les viandes issues d’abattages rituels ». En réponse, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a promis que « toutes les causes seront regardées », évoquant la traçabilité des produits. Une réponse prudente, à l’image du silence généralisé sur le sujet dans le débat public.

Pendant ce temps, les infections continuent. Deux nouveaux cas ont été signalés le 5 juillet. Le parquet de Paris a repris la main sur l’enquête, initialement ouverte à Saint-Quentin pour homicide involontaire, blessures, mise en danger d’autrui et tromperie aggravée. La question d’éventuelles responsabilités pénales est désormais posée.

Au-delà du drame sanitaire, ce scandale révèle une nouvelle fois le malaise profond des autorités et des médias lorsqu’il s’agit d’aborder frontalement certains sujets, pourtant d’intérêt public. Dans une société soucieuse de transparence et de sécurité alimentaire, il n’est pas admissible que des considérations idéologiques ou communautaires empêchent d’informer pleinement les citoyens. La viande halal, tout comme la viande casher, dans leurs pratiques industrielles actuelle, ne sont pas au-dessus de tout soupçon. L’examen rationnel des faits, indépendamment de leur charge politique ou religieuse, devrait être une exigence journalistique et sanitaire. Pour les enfants contaminés et leurs familles, il est déjà trop tard pour les silences de convenance.

Source : Breizh-info - Cliquez ici.

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dimanche, 06 juillet 2025

Bardella et Sarkozy (père et fils)

Sarkozy

Stéphane Galet,

correspondant du Nouveau Présent dans les Alpes-Maritimes

Quoi de plus flatteur pour un natif de la Seine-Saint-Denis, simple bachelier (même avec une mention très bien) que d'être convié à discuter en privé de l'actualité par un ancien Élyséen ? C'est ce qui est arrivé le 1er juillet à Jordan Bardella, invité par Nicolas Sarkozy dans ses somptueux bureaux - payés par le contribuable, comme l'appartement de fonction, le secrétariat, le véhicule, les personnels afférents et les frais de représentation. Soit une dotation annuelle d'environ 200 000 euros s'ajoutant au 7 000 euros de retraite mensuelle résultant du seul quinquennat (1). 

Risettes à Paris… 

L’ex-président de la République et celui qui aspire à le devenir puisque, plombée par son procès, Marine Le Pen risque d’être exclue en 2027 de la course à la "reine des élections", se sont quittés enchantés l’un de l’autre.

Nicolas a précisé que si le rendez-vous n’avait « aucun sens politique, il s’agissait d’un moment humain et très cordial », lors duquel les deux personnalités ont « parlé de la France ». Portant sur « la situation politique et l’avenir de la France »l’entretien a été « chaleureux et courtois »a déclaré de son côté Jordan qui dans son livre Ce que je cherche (Éd. Fayard 2024), jugeait « pertinente » l’idée de « réunir dans un même élan les Français issus des classes populaires et une partie de la bourgeoisie conservatrice comme Nicolas Sarkozy le fit en 2007 »Privant ainsi Jean-Marie Le Pen de plus de la moitié des voix auxquelles celui-ci pouvait prétendre… pour faire exactement le contraire (oublié, le "kärcher" !) de ce qu’il avait promis. D’où sa non-reconduction en 2012 et la victoire de François Hollande.

… Mais coups bas à Menton ?

Tel père tel fils, Louis Sarkozy reconverti en chantre de la France profonde — dans les colonnes de Valeurs actuelles notamment — après avoir choisi de faire sa scolarité dans une école militaire yankee, va-t-il rééditer la manœuvre au plan local ? La veille de la rencontre de son paternel avec Bardella, il s’est inscrit sur les listes électorales de Menton où certains le voient déjà tête de liste aux municipales de mars prochain. Ainsi qu’il l’a confié à Nice-Matin, s’il n’est « candidat nulle part », il estime que « quand une ville, qui reste un QG de la droite républicaine, est menacée de tomber dans les mains du RN et qu’elle risque de le rester pendant vingt ans, c’est un sujet » de préoccupation majeur.

Depuis 2022, Menton est représentée à l’Assemblée nationale, où elle a notamment voté pour le droit à mourir, par Alexandra Masson. Ancienne des jeunesse RPR puis de l’UMP avant de passer très tardivement au Front National bientôt devenu RN, cette avocate est l’ex-épouse d’Olivier Bettati, politicien vaguant de l’UMP au FN via le CNIP et depuis 2023 "conseiller spécial" de Christian Estrosi après avoir vainement tenté de conquérir en 2020 la mairie de Menton justement, soutenu par le FN et le CNIP.

À la place de l’état-major du RN, on ferait gaffe aux chausse-trapes et aux "liaisons impures".

1. Radié de l'ordre de la Légion d'honneur après sa condamnation définitive pour délits financiers, Sarkozy devrait, en bonne logique, perdre les avantages exorbitants liés à son ancienne fonction.

Source : Le Nouveau Présent, 3 juillet 2025 - Cliquez ici.

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samedi, 05 juillet 2025

Saga Le Pen : la tante règle ses comptes avec la nièce

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L'édito de Cyrano sur Riposte laïque cliquez là

Nous sommes à moins d’un an des élections municipales, où la plupart des grandes villes sont tenues par la gauche, avec des maires qui ont su rassembler l’ensemble des partis de ce courant et donner des postes, donc à manger, à tout le monde. Cela s’appelle l’Union de la Gauche, le Cercle républicain, la digue antifasciste ou tout autre habillage qui justifie que des partis qui passent leur vie à s’insulter savent se regrouper pour gagner des élections et sauver leurs appareils.

Chacun espère, dans ce contexte, que les grandes villes, mais aussi les villes moyennes, voire les petites communes tenues par la gauche, vont voir, dans un élan unitaire, toute la famille patriote se regrouper, faire des listes communes et préparer ainsi une démarche rassembleuse pour 2027.

C’est ainsi que cela devrait se passer. Chacun, du RN, de Reconquête, de l’UDR (Ciotti), de IDL (Marion), des Patriotes, devrait se mettre autour d’une table, regarder ensemble les villes gagnables et élaborer une stratégie efficace, en se mettant d’accord de manière équitable, en fonction du rapport de forces local et national, pour désigner une tête de liste. Charge à lui ensuite de rassembler les équipes sur le terrain pour dégager les nuisibles de gauche.

Hélas, on est loin du compte. Nul n’a oublié qu’au lendemain du premier tour des législatives de 2022, le RN a refusé toute alliance avec Reconquête, quand la gauche créait la Nupes ou le Nouveau Front Populaire. La priorité de Marine paraissait davantage d’éliminer définitivement le parti d’Éric Zemmour que de gagner les élections. Même stratégie en 2024, alors que, dans le même temps, Reconquête appelait à voter RN au deuxième tour.

En 2024, il y eut la scission violente entre Reconquête et Marion Maréchal. Celle-ci, promue tête de liste pour les européennes, paraissait miser sur cette élection pour se placer en rivale d’Éric Zemmour pour 2027, et, forte de sa popularité, de postuler pour la candidature. C’est à ce moment que Sarah Knafo est sortie du bois, avec le brio qu’on a découvert, et qu’à présent elle est devenue une interlocutrice incontournable de la scène politique et médiatique.

Marion, entre les deux tours, s’était vantée, suite à une rencontre avec sa tante et Jordan Bardella, d’être porteuse d’un accord national entre le RN et R!, avec 60 postes de députés réservés, à une condition : dégager Éric Zemmour. On sait ce qu’il advint : la tante avait manigancé un traquenard machiavélique à la nièce, et le lendemain, les propositions de la veille avaient disparu. Marion n’eut droit qu’à deux ou trois strapontins pour ses proches, et rien de plus. Bien sûr, la scission n’en fut que plus violente.

Depuis, la nièce a multiplié les signes de ralliement en direction de la tante, et on pouvait penser qu’à l’occasion de la première échéance électorale, en l’occurrence les municipales, un rapprochement serait officialisé. C’est ce qu’espérait Marion, qui avait proposé douze communes où des candidats d’Identité-Libertés seraient têtes de listes. Elle espérait un soutien du RN et s’engageait, en contre-partie, à soutenir les listes menées par le parti de Marine et Jordan. Et patatras, la tante a claqué la porte au visage de la nièce, provoquant des articles de bonne qualité commentant l’événement.

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Le message est hélas fort clair. Le RN ne veut d’alliance qu’avec Éric Ciotti, qui a un groupe parlementaire et fonctionne main dans la main, à l’Assemblée nationale, avec Marine Le Pen. Il ne veut pas entendre parler de Marion et encore moins de Reconquête. C’est pathétique, mais c’est ainsi.

La tante, contrairement à son père qui savait pardonner, a la rancune tenace contre sa nièce. Espérons que ce côté revanchard, que certains qualifieront de sectaire, n’amènera pas le RN à se comporter comme à Tarascon en 2020. Rappelons que pour punir Valérie Laupies, coupable d’avoir critiqué vertement la présidente du RN au lendemain du débat raté de 2017, l’état-major du RN avait envoyé un parachuté qui n’avait qu’une mission : faire perdre Valérie Laupies en lui collant une triangulaire, et sauver la mairie tenue par un LR. Objectif par ailleurs atteint !

Devant un tel spectacle, la gauche, qui finira par s’allier entre les deux tours, doit bien se marrer…

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