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mercredi, 09 juillet 2025

Geoffroy de Lagasnerie. La famille ? Non merci, je suis de gauche

Portrait de familles

Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées 

Parmi les grotesques produits de l’université française postmoderne, Geoffroy de Lagasnerie occupe une place de choix, non seulement par sa capacité à mimer les fulgurances d’un penseur, mais surtout par la constance avec laquelle il enchaîne, semaine après semaine, les appels à la dissolution de toute forme d’ordre naturel ou social. Sa dernière tribune, publiée dans Libération, confirme cette vocation de longue haleine : la famille est à abattre, la lutte homosexuelle doit s’émanciper de toute solidarité trop large, et l’enfant, ce petit être naguère innocent, pourrait bientôt revendiquer le droit de divorcer de ses parents.

On s’y attendait. Après avoir voulu abolir la police, la justice, la prison, l’État, et même la catégorie de crime (dans son précédent opuscule Par-delà le principe de répression), Lagasnerie s’attaque désormais à la structure la plus universelle qui soit : la famille. Et le prétexte, cette fois, est habilement enrubanné dans un discours d’apparente lucidité stratégique. Le philosophe entend que la radicalité homosexuelle cesse de se dissoudre dans le grand bain intersectionnel LGBTQIA+, cette soupe idéologique où tout s’additionne sans jamais s’articuler. Fort bien. Il propose que les homosexuels, les vrais, les mâles, les durs, reprennent leur autonomie de combat et formulent leurs revendications spécifiques.

Jusqu’ici, rien que de très banal dans la logique des chapelles révolutionnaires : retirer sa minorité du grand charivari des minorités pour mieux se recentrer sur son nombril collectif. Mais le verbe se tend, et le fond se dévoile : il faut, selon Lagasnerie, poser de «vraies» revendications. Non pas des platitudes sur l’écologie ou le racisme, mais des objectifs subversifs, concrets. Et que propose-t-il ? Élargir le mariage à plus de deux personnes, créer des «écoles sanctuaires» pour les enfants gays, et surtout, donner à ces enfants le droit de divorcer de leurs parents.

On relit. Puis on relit encore. Ce n’est pas une métaphore. Il parle bien d’un divorce entre enfants et parents, comme s’il s’agissait d’un contrat commercial entre adultes consentants. Derrière ce mot qui choque, se déploie la logique désormais bien connue de Lagasnerie : toute attache est une aliénation, toute fidélité un piège, toute relation stable une oppression. L’enfant doit pouvoir se défaire de ses géniteurs comme on se débarrasse d’un compte bancaire ou d’un fournisseur d’accès.

Ce n’est plus de la subversion, c’est du nihilisme social au service de prédateurs à l’affût. Le rêve n’est plus de réformer la société, mais de la déconstruire jusque dans ses fondements biologiques. La famille ? Une cellule fasciste. L’éducation parentale ? Un terrain de violence homophobe latente. La filiation ? Une tyrannie affective. Pour Lagasnerie, tout ce qui précède le désir individuel est une entrave, un piège dont il faut s’affranchir par des outils juridiques inédits, déracinés de tout lien charnel, culturel, spirituel.

Dans cet univers glaçant, où l’individu s’autodéclare être à partir de rien, le lien parental devient un contrat révocable, et l’héritage une souillure. L’enfant devient une monade politique. Et bien entendu, on trouvera des lecteurs dans Libération pour saluer cette audace, cette « pensée vivifiante », cette « remise en question salutaire ». C’est toujours la même histoire : plus on détruit, plus on se croit créateur.

Or, il faut ici nommer les choses : ce n’est pas la radicalité homosexuelle qui parle sous la plume de Lagasnerie, c’est le ressentiment bourgeois d’un intellectuel stérile incapable d’accepter que la condition humaine s’inscrit dans la durée, la transmission, l’héritage. Sa haine de la famille n’est pas née d’une analyse, mais d’une blessure. Et ce ressentiment devient théorie, puis programme. Une logique qui rappelle, toutes proportions gardées, ce que Carl Schmitt aurait appelé la haine de l’ordre naturel par les modernes : le refus de toute forme d’enracinement, de filiation, de hiérarchie, sous couvert d’émancipation.

En somme, Lagasnerie ne veut pas la libération des enfants, mais l’éradication des pères. Et derrière son vernis de théorie, c’est bien une politique du vide qu’il propose : plus de racines, plus d’appartenances, plus de loyautés. Seulement des individus fluides, interchangeables, contractuels. Des électrons sans charge, des âmes sans lignée.

Mais dans un monde où l’enfant divorcerait de ses parents, qui recueillera les orphelins ? L’État ? Le marché ? Un adulte intéressé ? Les collectifs affinitaires de passage ? Il faut une singulière naïveté, ou une grande indifférence à la réalité humaine, pour croire qu’un tel monde pourrait accoucher de quoi que ce soit d’autre que d’une solitude d’acier où les prédateurs seraient rois.

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La guerre d’Algérie, suite sans fin

Baignade dans la Seine : 1,4 milliard dépensés pour dépolluer le fleuve

Camille Galic

Jour de gloire pour Anne Hidalgo, le 5 juillet a vu pour la première fois depuis plus d’un siècle des Parisiens barboter dans la Seine, paraît-il débarrassée de toutes ses impuretés — au prix d’un milliard et demi d’euros de travaux. Mais cet événement a été considéré de l’autre côté de la Méditerranée comme une insupportable provocation.

Évidemment stimulés par le pouvoir en place, les Algériens qui célébraient (officiellement du moins ; sinon, pourquoi seraient-ils si nombreux à vouloir venir dans l’ancienne métropole ?) le même jour leur fête de l’indépendance accordée en 1962 par la France gaullienne, alors que la guerre était gagnée sur le terrain, ont protesté contre les festivités séquanaises.

La Seine, lieu de liesse ou « cimetière géant » ?

Qu’on se le dise, la Seine, avant d’être un fleuve festif, aurait été un « littéralement un cimetière géant avec des milliers de cadavres d’Algériens noyés dedans pendant la guerre d’Algérie ». Et notamment le 17 octobre 1961 quand des militants FLN manifestant bien sûr pacifiquement auraient été poussés dans l’eau par la police, qui aurait ainsi vengé la mort de 22 de ses membres tués dans des attentats également FLN depuis le début de l’année 1961.

À combien d’innocents ce "massacre" coûta-t-il la vie ? « Près de cinquante, parmi lesquels plusieurs femmes », selon le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) qui, pour faire bonne mesure, précisait que « les blessés se chiffrent par centaines » et qu’il y avait « plus de cent disparus ». Pour sa part l’Union générale des étudiants musulmans algériens (en France) affirmait que « des dizaines d’Algériennes et d’Algériens sont tombés sous les balles des colonialistes » avant d’être immergés.

De son côté, la préfecture de police admit deux morts parmi les manifestants, chiffre porté à sept par la mission Mandelkern créée en catastrophe après le tohu-bohu international déclenché par trois articles accablants du New York Times. Garde des Sceaux de 1997 à 2000 dans le gouvernement Jospin, la socialiste Elisabeth Guigou lancera à son tour une enquête. Déception pour Guigou et son conseiller mémoire, le communiste Jean-Luc Einaudi qui en tenait mordicus pour 393 morts  : la liste établie par ses limiers ne comprendra que 48 noms. Et aucune femme parmi les victimes.

D’un massacre l’autre

Mais qu’importe, on sait depuis la nuit des temps, et plus particulièrement depuis la Seconde Guerre mondiale, que les gros chiffres l’emportent toujours dans l’imaginaire populaire quand ils sont imposés par le "camp du bien". Lequel reste résolument aveugle devant d’autres massacres, tel celui d’Oran où, le 5 juillet 1962, avènement de l’indépendance algérienne, les fellagha fêtèrent leur victoire en abattant ou en égorgeant près de 400 Européens, femmes comprises, et une centaine de musulmans réputés hostiles au FLN. Une boucherie en gros à laquelle il faut ajouter des centaines de disparus dans le but à peine dissimulé (et pleinement atteint) de terroriser la population non indigène afin de la forcer à l’exode.

On ne s’étonnera donc pas de voir les Algériens exalter en toute impunité leurs martyrs réels ou supposés alors que le véritable martyr était en ce 5 juillet 2025 l’infortuné écrivain franco-algérien Mohamed Sansal condamné le 27 mars, malgré ses 80 ans et son cancer, à cinq ans de réclusion pour "atteinte à l’unité nationale" après avoir contesté les droits de l’Algérie sur le Sahara ex-espagnol. Mettre l’accent sur le "massacre" de 1961 — en oubliant celui de 1962 — justifie qu’une grâce présidentielle ait été refusée à ce renégat qui n’écrit qu’en français alors que le président Tebboune a gracié plus de 10 000 condamnés.

Cette rigueur a été déplorée par Emmanuel Macron. Mais n’est-ce pas le même Macron qui, le 16 octobre 2021, s’était rendu tout de noir vêtu sur le pont de Bezons, où il condamna solennellement les « crimes inexcusables de la République » en octobre 1961 ? N’est-ce pas un député de son parti Renaissance, Julie Delpech qui, de concert avec la Verte et fille d’immigrés Sabrina Sebaihi, fit voter le 28 mars 2024 une résolution visant à l’instauration d’une « journée commémorative du massacre » ? Résolution adoptée par 67 voix pour et 11 voix contre, celles des députés RN.

Nouvelle preuve que si le "négationnisme" sur certain sujet est durement réprimé par la loi, le révisionnisme de gauche peut, lui, s’exercer à plein. Fût-ce au détriment des intérêts supérieurs de la nation, éternellement vouée à la repentance — politique, morale et financière.

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mardi, 08 juillet 2025

Quand Mediapart s’attaque aux sujets brûlants…

Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et figure de  l'extrême droite, est mort - ici

Arnaud Florac - Chroniqueur sur Boulevard Voltaire

Quand on a une passion pour l’exécution publique, on n’a pas toujours les moyens d’assouvir ses passions tristes ici et maintenant : les cibles vivantes ne sont pas légion. Alors, forcément, on en est réduit à faire de l’archéologie, à souffleter les cadavres. Mediapart, par exemple, n’aime rien tant que salir les politiques, de préférence quand ils sont à droite. Mais comme le RN joue finement et que c’est le seul parti de droite (mais l’est-il vraiment ?) qui représente quelque chose sur l’échiquier politique, Mediapart traverse un sale moment. Alors, il reste feu Patrick Buisson, théoricien de la droitisation de Nicolas Sarkozy, à qui le média gauchiste s’attaque, dans son édition du 6 juillet 2025.

À en croire les journalistes d’investigation, qui s’appuient sur les archives personnelles de l’ancien conseiller de Sarko, c’est un véritable « entrisme » des cathos - et même des tradis ! - qui a eu lieu, entre 2007 et 2012. Ne craignant pas de tout mélanger, les « enquêteurs » ouvrent leur article sur la remise d’une décoration pontificale à Patrick Buisson en 2012. Apparemment, ce serait le signe du travail méthodique des « conseillers » de son entourage pour promouvoir les positions catholiques auprès du Président. Plongeons avec eux dans les entrailles de la bête immonde en chemise brune qui fait du bruit avec ses bottes.

« Les racines chrétiennes de la France »

Dans l’entourage de Buisson, on trouve d’abord Camille Pascal, qui était alors la « plume » de Sarkozy. Revenu à la foi grâce à Benoît XVI, cet agrégé d’histoire, spécialiste du XVIIIe siècle, n’a pas le profil d’un skinhead ni d’un tradi tel que Mediapart se les représente. Qu’importe : il a écrit le discours du Puy-en-Velay, dans lequel Sarkozy mentionne les « racines chrétiennes de la France », cela suffit à le classer dans la catégorie des Templiers. Comme le dossier de Camille Pascal est un peu mince, les commissaires politiques d’Edwy Plenel s’en prennent à sa femme, Caroline, haut fonctionnaire dans l’Éducation nationale, accusée ces derniers mois d’avoir voulu protéger le lycée Stanislas. Camille Pascal aime la France, sait qu’elle est chrétienne depuis deux millénaires, et sa femme défend les bons établissements : qu’on lui coupe la tête !

« Avoir un homme comme Patrick Buisson aux côtés du président de la République fut ainsi, pour les catholiques traditionalistes, une véritable bénédiction », affirme Mediapart, qui cite la communauté Saint-Martin, probablement assez mal connue de ses lecteurs. C’est l’occasion de salir quelqu’un d’autre : Mgr Marc Aillet, actuellement évêque de Bayonne, qui « multiplie les provocations » depuis sa nomination (lire : qui exprime des positions catholiques à temps et à contretemps, comme le lui demande l’Évangile…). Pour Mediapart, la nomination de Mgr Aillet serait purement politique… et due à Buisson. Parmi les archives de Nicolas Diat, un autre conseiller de la nébuleuse sarkozyste, on découvrira seulement des traces écrites de la volonté de mener une « stratégie d’influence » auprès de la Conférence des évêques de France. C’est exactement ce que les politiques font avec l’islam, et cela ne choque personne…

« Ministre de l’Intérieur et des cultes, garant du respect de la laïcité »

Une dernière salve de noms : Louis de Raguenel (aujourd’hui au JDNews), qui bossait alors pour Claude Guéant à Beauvau ; Bruno Retailleau, non seulement catholique, mais aussi ami de Philippe de Villiers, que l’on suspecte de ne pas aimer passionnément la République. C’est d’ailleurs à Retailleau que s’attaque la fin de l’article, avec cette conclusion qui se veut glaçante : « Bruno Retailleau est désormais ministre de l’Intérieur et des cultes, garant du respect de la laïcité. »

Bref, qu’apprend-on, dans cet article, assez peu ordonné et assez mal écrit ? Les catholiques ont des réseaux et veulent faire avancer leurs idées. Ah. Et les gauchistes, alors ? Ce qui dérange Mediapart est peut-être ce début de symétrie. Désolé pour les staliniens : on appelle ça le débat d’idées.

Article publié sur Boulevard Voltaire - Cliquez ici.

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lundi, 07 juillet 2025

E. coli dans l’Aisne : silence gêné autour du lien avec des boucheries halal

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La rédaction de Breizh-info

Une trentaine d’intoxications, principalement chez des enfants, un décès, des fermetures administratives… et un mot qui brûle les lèvres de la presse généraliste : halal. L'affaire des contaminations à la bactérie E. Coli dans l'Aisne prend une tournure inquiétante sur le plan sanitaire, mais aussi révélatrice sur celui de l’information. Car si les autorités sanitaires ont bien identifié un « lien biologique formel » entre les cas recensés et cinq boucheries situées à Saint-Quentin, la mention de leur caractère halal semble susciter une extrême prudence dans le traitement médiatique de l’affaire.

Une contamination d’ampleur, un décès, des enfants touchés

Depuis la mi-juin, 32 cas de contamination à E. coli ont été enregistrés dans le département de l’Aisne, dont 29 chez des enfants. Une fillette de 11 ans est décédée, une autre de 12 ans a succombé quelques jours plus tard, et plusieurs malades ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU), pathologie potentiellement grave. Les autorités sanitaires ont rapidement orienté leurs investigations vers plusieurs établissements de boucherie de Saint-Quentin. Six ont été fermés à titre conservatoire, dont cinq sont toujours clos début juillet.

Une preuve scientifique, un nom qu’on tait

Le 2 juillet, la préfecture a publié les résultats des analyses menées par le Laboratoire national de référence et l’Institut Pasteur. Ces examens ont confirmé « la preuve irréfutable d’une correspondance » entre les bactéries retrouvées dans certaines viandes ou surfaces des boucheries concernées et celles présentes chez les malades.

Les noms des cinq établissements ont été communiqués : La Direction, Family, El Baraka, La Fayette et le rayon boucherie de TMS Destock. Or, plusieurs de ces enseignes sont connues localement pour être des boucheries halal. Ce que plusieurs articles de presse n’ont mentionné qu’à demi-mot, voire pas du tout. Certains titres se contentent de dire que « certaines boucheries commercialisaient de la viande halal ». D’autres, comme Le Figaro, le reconnaissent, mais relèguent l’information au second plan. Pourtant, tous les établissements concernés à l’exception de l’Intermarché de Gauchy sont des boucheries halal.

Abattage rituel : un angle évité

Le lien entre certaines pratiques d’abattage rituel et des risques accrus de contamination bactérienne est bien connu des vétérinaires. Plusieurs spécialistes, dont Alain de Peretti, ont rappelé dans la presse les risques sanitaires posés par l’égorgement sans étourdissement : saignée incomplète, section de l’œsophage favorisant les fuites digestives, stress de l’animal induisant une dissémination bactérienne… Des conditions propices à la prolifération d’agents pathogènes comme E. coli ou Salmonella.

Le président de l’Académie vétérinaire de France, Jean Derégnaucourt, a même écrit au ministre de la Santé pour alerter sur ce sujet sensible. Malgré cela, la majorité des médias ont soigneusement évité de lier ces données scientifiques à la contamination récente. Comme si évoquer la question du halal relevait du tabou.

Seul le député RN Stéphane Rambaud a publiquement interpellé le gouvernement sur « l’opacité persistante sur les viandes issues d’abattages rituels ». En réponse, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a promis que « toutes les causes seront regardées », évoquant la traçabilité des produits. Une réponse prudente, à l’image du silence généralisé sur le sujet dans le débat public.

Pendant ce temps, les infections continuent. Deux nouveaux cas ont été signalés le 5 juillet. Le parquet de Paris a repris la main sur l’enquête, initialement ouverte à Saint-Quentin pour homicide involontaire, blessures, mise en danger d’autrui et tromperie aggravée. La question d’éventuelles responsabilités pénales est désormais posée.

Au-delà du drame sanitaire, ce scandale révèle une nouvelle fois le malaise profond des autorités et des médias lorsqu’il s’agit d’aborder frontalement certains sujets, pourtant d’intérêt public. Dans une société soucieuse de transparence et de sécurité alimentaire, il n’est pas admissible que des considérations idéologiques ou communautaires empêchent d’informer pleinement les citoyens. La viande halal, tout comme la viande casher, dans leurs pratiques industrielles actuelle, ne sont pas au-dessus de tout soupçon. L’examen rationnel des faits, indépendamment de leur charge politique ou religieuse, devrait être une exigence journalistique et sanitaire. Pour les enfants contaminés et leurs familles, il est déjà trop tard pour les silences de convenance.

Source : Breizh-info - Cliquez ici.

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dimanche, 06 juillet 2025

Bardella et Sarkozy (père et fils)

Sarkozy

Stéphane Galet,

correspondant du Nouveau Présent dans les Alpes-Maritimes

Quoi de plus flatteur pour un natif de la Seine-Saint-Denis, simple bachelier (même avec une mention très bien) que d'être convié à discuter en privé de l'actualité par un ancien Élyséen ? C'est ce qui est arrivé le 1er juillet à Jordan Bardella, invité par Nicolas Sarkozy dans ses somptueux bureaux - payés par le contribuable, comme l'appartement de fonction, le secrétariat, le véhicule, les personnels afférents et les frais de représentation. Soit une dotation annuelle d'environ 200 000 euros s'ajoutant au 7 000 euros de retraite mensuelle résultant du seul quinquennat (1). 

Risettes à Paris… 

L’ex-président de la République et celui qui aspire à le devenir puisque, plombée par son procès, Marine Le Pen risque d’être exclue en 2027 de la course à la "reine des élections", se sont quittés enchantés l’un de l’autre.

Nicolas a précisé que si le rendez-vous n’avait « aucun sens politique, il s’agissait d’un moment humain et très cordial », lors duquel les deux personnalités ont « parlé de la France ». Portant sur « la situation politique et l’avenir de la France »l’entretien a été « chaleureux et courtois »a déclaré de son côté Jordan qui dans son livre Ce que je cherche (Éd. Fayard 2024), jugeait « pertinente » l’idée de « réunir dans un même élan les Français issus des classes populaires et une partie de la bourgeoisie conservatrice comme Nicolas Sarkozy le fit en 2007 »Privant ainsi Jean-Marie Le Pen de plus de la moitié des voix auxquelles celui-ci pouvait prétendre… pour faire exactement le contraire (oublié, le "kärcher" !) de ce qu’il avait promis. D’où sa non-reconduction en 2012 et la victoire de François Hollande.

… Mais coups bas à Menton ?

Tel père tel fils, Louis Sarkozy reconverti en chantre de la France profonde — dans les colonnes de Valeurs actuelles notamment — après avoir choisi de faire sa scolarité dans une école militaire yankee, va-t-il rééditer la manœuvre au plan local ? La veille de la rencontre de son paternel avec Bardella, il s’est inscrit sur les listes électorales de Menton où certains le voient déjà tête de liste aux municipales de mars prochain. Ainsi qu’il l’a confié à Nice-Matin, s’il n’est « candidat nulle part », il estime que « quand une ville, qui reste un QG de la droite républicaine, est menacée de tomber dans les mains du RN et qu’elle risque de le rester pendant vingt ans, c’est un sujet » de préoccupation majeur.

Depuis 2022, Menton est représentée à l’Assemblée nationale, où elle a notamment voté pour le droit à mourir, par Alexandra Masson. Ancienne des jeunesse RPR puis de l’UMP avant de passer très tardivement au Front National bientôt devenu RN, cette avocate est l’ex-épouse d’Olivier Bettati, politicien vaguant de l’UMP au FN via le CNIP et depuis 2023 "conseiller spécial" de Christian Estrosi après avoir vainement tenté de conquérir en 2020 la mairie de Menton justement, soutenu par le FN et le CNIP.

À la place de l’état-major du RN, on ferait gaffe aux chausse-trapes et aux "liaisons impures".

1. Radié de l'ordre de la Légion d'honneur après sa condamnation définitive pour délits financiers, Sarkozy devrait, en bonne logique, perdre les avantages exorbitants liés à son ancienne fonction.

Source : Le Nouveau Présent, 3 juillet 2025 - Cliquez ici.

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samedi, 05 juillet 2025

Saga Le Pen : la tante règle ses comptes avec la nièce

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L'édito de Cyrano sur Riposte laïque cliquez là

Nous sommes à moins d’un an des élections municipales, où la plupart des grandes villes sont tenues par la gauche, avec des maires qui ont su rassembler l’ensemble des partis de ce courant et donner des postes, donc à manger, à tout le monde. Cela s’appelle l’Union de la Gauche, le Cercle républicain, la digue antifasciste ou tout autre habillage qui justifie que des partis qui passent leur vie à s’insulter savent se regrouper pour gagner des élections et sauver leurs appareils.

Chacun espère, dans ce contexte, que les grandes villes, mais aussi les villes moyennes, voire les petites communes tenues par la gauche, vont voir, dans un élan unitaire, toute la famille patriote se regrouper, faire des listes communes et préparer ainsi une démarche rassembleuse pour 2027.

C’est ainsi que cela devrait se passer. Chacun, du RN, de Reconquête, de l’UDR (Ciotti), de IDL (Marion), des Patriotes, devrait se mettre autour d’une table, regarder ensemble les villes gagnables et élaborer une stratégie efficace, en se mettant d’accord de manière équitable, en fonction du rapport de forces local et national, pour désigner une tête de liste. Charge à lui ensuite de rassembler les équipes sur le terrain pour dégager les nuisibles de gauche.

Hélas, on est loin du compte. Nul n’a oublié qu’au lendemain du premier tour des législatives de 2022, le RN a refusé toute alliance avec Reconquête, quand la gauche créait la Nupes ou le Nouveau Front Populaire. La priorité de Marine paraissait davantage d’éliminer définitivement le parti d’Éric Zemmour que de gagner les élections. Même stratégie en 2024, alors que, dans le même temps, Reconquête appelait à voter RN au deuxième tour.

En 2024, il y eut la scission violente entre Reconquête et Marion Maréchal. Celle-ci, promue tête de liste pour les européennes, paraissait miser sur cette élection pour se placer en rivale d’Éric Zemmour pour 2027, et, forte de sa popularité, de postuler pour la candidature. C’est à ce moment que Sarah Knafo est sortie du bois, avec le brio qu’on a découvert, et qu’à présent elle est devenue une interlocutrice incontournable de la scène politique et médiatique.

Marion, entre les deux tours, s’était vantée, suite à une rencontre avec sa tante et Jordan Bardella, d’être porteuse d’un accord national entre le RN et R!, avec 60 postes de députés réservés, à une condition : dégager Éric Zemmour. On sait ce qu’il advint : la tante avait manigancé un traquenard machiavélique à la nièce, et le lendemain, les propositions de la veille avaient disparu. Marion n’eut droit qu’à deux ou trois strapontins pour ses proches, et rien de plus. Bien sûr, la scission n’en fut que plus violente.

Depuis, la nièce a multiplié les signes de ralliement en direction de la tante, et on pouvait penser qu’à l’occasion de la première échéance électorale, en l’occurrence les municipales, un rapprochement serait officialisé. C’est ce qu’espérait Marion, qui avait proposé douze communes où des candidats d’Identité-Libertés seraient têtes de listes. Elle espérait un soutien du RN et s’engageait, en contre-partie, à soutenir les listes menées par le parti de Marine et Jordan. Et patatras, la tante a claqué la porte au visage de la nièce, provoquant des articles de bonne qualité commentant l’événement.

Lire aussi :

Boulevard Voltaire cliquez ici et Breizh info cliquez là

Le message est hélas fort clair. Le RN ne veut d’alliance qu’avec Éric Ciotti, qui a un groupe parlementaire et fonctionne main dans la main, à l’Assemblée nationale, avec Marine Le Pen. Il ne veut pas entendre parler de Marion et encore moins de Reconquête. C’est pathétique, mais c’est ainsi.

La tante, contrairement à son père qui savait pardonner, a la rancune tenace contre sa nièce. Espérons que ce côté revanchard, que certains qualifieront de sectaire, n’amènera pas le RN à se comporter comme à Tarascon en 2020. Rappelons que pour punir Valérie Laupies, coupable d’avoir critiqué vertement la présidente du RN au lendemain du débat raté de 2017, l’état-major du RN avait envoyé un parachuté qui n’avait qu’une mission : faire perdre Valérie Laupies en lui collant une triangulaire, et sauver la mairie tenue par un LR. Objectif par ailleurs atteint !

Devant un tel spectacle, la gauche, qui finira par s’allier entre les deux tours, doit bien se marrer…

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Un nouveau numéro du magazine Frontières

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En vente en kiosque ou sur cliquez ici

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vendredi, 04 juillet 2025

Parution du nouveau numéro (n°120) de la Lettre des Amitiés Franco-Espagnoles

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Sommaire :

  • Éditorial d’Hélène Grimaldi
  • En Espagne : « Mafia et démocratie » ; L’Espagne en panne ; À propos de la basilique ; 23 février 1981 : les Nationalistes se souviennent d’Antonio Tejero ; « L’Union des Patriotes pour l’Europe » signe « Make America Great Again » ; Sixte-Henri de Bourbon Parme : Prince fidèle ; José Manuel Albares : « Gaza appartient aux Palestiniens et aux habitants de Gaza » ; Le nouveau Pape Léon XIV et la guerre civile espagnole : un détail qui peut compter ; 1er avril 1939 : Fin de la guerre d’Espagne, victoire de la croisade antibolchevique ! ; Felipe VI prince des LGBTI
  • En France : Forum pour la paix – Paris -10 mai 2025 ; Fête officielle de Sainte Jeanne d’Arc ; Entretien d’une militante féminine du mouvement national-syndicaliste espagnol fondé par José Antonio avec Hilda Lefort, Caryatide ; Catholicisme traditionnel et nationalisme
  • À lire : Nouvelle lumière sur la répression franquiste : une étude révise la légende ; La légende noire espagnole et l’hégémonie anglo-saxonne
  • Brèves
  • Le CFH vous invite à soutenir

Pour la commander : cfh.grimaldi@free.fr

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mercredi, 02 juillet 2025

Ce n’est plus un fait divers

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Dans la soirée du 31 mai, 21 cambriolages ont été commis dans les environs du Parc des Princes. Dont un violent home-jacking. Une femme a été violemment agressé dans sa maison proche du parc des Princes, à la suite du match de foot qui a sacré le PSG contre l’Inter de Milan. Nous ne sommes plus dans le fait divers, mais dans le fait de société dans la mesure où cette délinquance d’une racaille qui ne respecte rien est devenu monnaie courante. Le Parisien rapporte les faits. On attend une réponse d’un Etat aux abonnés absents, quand bien même la police fait ce qu’elle peut malgré les embûches qu’elle rencontre.

Lire la suite ICI

Source : Le Parisien 2/7/2025. 

 

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mardi, 01 juillet 2025

Il y a la France du policier Florian et celle de la racaille Nahel Merzou

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L'éditorial de Cyrano sur Riposte laïque cliquez ici

À l’occasion du deuxième anniversaire de la mort de la racaille Nahel Merzouk, qui a occasionné 6 jours d’émeutes, des centaines de policiers blessés et des pillages et vandalisations dans de nombreuses villes, il s’est trouvé un maire, celui de Nanterre, un nommé Raphaël Adam, pour proposer d’apposer une plaque en l’honneur du délinquant multirécidiviste. Cela à l’occasion d’un hommage qui fut un véritable flop, malgré la médiatisation et la présence des Insoumis et des Traoré.

Dans le même temps, curieusement, on retrouve un écrit du policier Florian – incarcéré durant 5 longs mois – durant les quatre premiers jours de sa mise en garde à vue. Manifestement, il avait déjà tout compris, même s’il n’envisageait pas encore tout ce qui allait suivre.

« Je me dis que je vais finir en détention provisoire pour calmer ces pauvres jeunes en colère. Tous les fonctionnaires de police que je croise jusqu’au dépôt sont dépités, ils se sentent trahis, abandonnés, livrés en pâture aux émeutiers. La colère d’une minorité de la rue l’a emporté, et un message d’impunité est envoyé aux délinquants. Ma tête sera servie sur un plateau aux médias pour calmer les esprits. »

Il ne savait pas encore le temps qu’allait durer son scandaleux emprisonnement, et encore moins que les juges de Nanterre allaient s’acharner contre lui, le traînant devant les assises pour meurtre.

On a vu, à cette occasion, deux France face à face pour reprendre les propos de l’ancien ministre de l’Intérieur de Macron, Gérard Collomb, aujourd’hui décédé. On a vu le camp patriotique défendre le policier Florian. On a vu Jean Messiha mettre en place une cagnotte qui atteindra rapidement 1,6 million d’euros, montrant une révolte populaire énorme qui s’est exprimée par le soutien financier au policier. On a vu les médias alternatifs patriotes rétablir les faits et dénoncer la manipulation de ceux qui pleuraient la mort de la racaille.

Mais en face, on a vu et entendu l’anti-France, la Nouvelle France, la France créolisée, les islamo-gauchistes, mais aussi l’ensemble d’un appareil d’État au service de la destruction de notre pays.

D’abord Emmanuel Macron qui, dès le premier jour, avait décidé que le policier était coupable, avant même que l’instruction ne soit commencée. Voilà qui nous rappelait la rapidité avec laquelle il fut décidé que l’incendie de Notre-Dame ne pouvait qu’être accidentel.

Et puis il y eut l’ensemble de la gauche, derrière les Insoumis, pour souffler sur les braises, hurler que la police raciste tue, et légitimer les émeutes et les dégâts qu’elles occasionnèrent.

Bien sûr, la racaille, celle que Karl Marx appelait la lie de la société, qui se moquait totalement du sort de Merzouk, en profita six jours durant pour mettre la France à feu et à sang, quand les policiers avaient l’ordre de se faire discrets et surtout de ne pas tirer.

Les juges de Nanterre firent leur part du travail, instruisant avec une partialité confondante, montrant leur idéologie et leur haine de la police, en s’acharnant – et ce n’est pas fini – sur le malheureux policier.

La presque totalité des médias de propagande, appartenant à des milliardaires qui arrosent la gauche, victimisèrent également la racaille victime de ses exactions et qualifièrent le policier d’assassin.

Bien sûr, les sportifs, comme Mbappé, et les artistes, comme Omar Sy, nous firent le coup de l’ange parti trop tôt.

Pour avoir fait son travail, et sans doute sauvé la vie de piétons ou d’automobilistes, le policier Florian a vu sa carrière brisée, sa famille menacée, l’obligation de déménager, et sa hiérarchie et le régime de Macron l’abandonner. Dans d’autres pays, il serait un héros.

Ces deux camps, celle de la France profonde et celle des racailles soutenues par toute la gauche, sont inconciliables et totalement antagoniques. L’une devra mettre l’autre hors de combat, et la gauche s’y prépare, en multipliant les agressions contre des patriotes et en cherchant à faire interdire toute parole alternative à sa conception totalitaire du monde.

Si le camp patriote vient à gagner les élections, il devra briser les reins et mettre hors de combat tous ceux qui sont payés pour briser la France. Et il y aura beaucoup de travail, tant ils sont nombreux. Mais ce sera le seul moyen de sauver le pays.

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dimanche, 29 juin 2025

Livres de médiathèque brûlés à Lanester (56) : entre imbécillité incendiaire et censure feutrée

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Julien Dir Breizh Info cliquez ici

Il ne faut jamais brûler de livres. Jamais. Ce geste est à la fois imbécile, contre-productif, et symboliquement chargé d’un imaginaire morbide qui ne fait honneur à aucune cause. Même lorsque ces livres vous exaspèrent, même lorsqu’ils sont les totems idéologiques d’une bien-pensance en roue libre, on ne répond pas à la censure culturelle par la cendre.

Mais il faut bien regarder la scène en face. Ce que les incendiaires anonymes de Lanester – dont l’acte débile ne devrait toutefois pas susciter autant d’appels publics à la quasi mise en prison, il faut savoir raison garder – ont fait dans un moment de bêtise provocatrice, des milliers de fonctionnaires et d’élus le pratiquent chaque jour, dans le silence et l’entre-soi. Ce ne sont pas les livres qu’ils brûlent. Non. Ils les rangent dans des arrière-salles ou les excluent des catalogues. Ils ne détruisent pas les idées : ils les empêchent simplement d’exister dans l’espace public subventionné. Voilà la vraie censure, sourde, grise, tranquille.

Allez faire un tour dans n’importe quelle bibliothèque municipale ou médiathèque de Bretagne. Parcourez les étals jeunesse, les tables d’accueil, les « coups de cœur des bibliothécaires ». Vous y trouverez une overdose de littérature LGBT+, d’albums sur l’identité de genre, sur les familles « arc-en-ciel », sur l’abolition des frontières, sur l’urgence de la déconstruction raciale. Une bouillie militante, souvent traduite de l’anglais, rarement écrite pour les enfants mais toujours imposée aux enfants.

Et vous n’y verrez jamais, ô jamais, dans les rayons adultes, un livre d’Éric Zemmour, de Laurent Obertone, d’Alain de Benoist ou de Guillaume Faye. Vous ne trouverez pas de livres sur l’école à la maison. Sur le retour à la terre. De plaidoyers pour la défense du nucléaire ou de la famille traditionnelle. Vous ne trouverez pas de critique sérieuse de l’immigration, ni de réflexion identitaire, ni de vision alternative à la mondialisation heureuse. Ces livres existent pourtant. Ils sont en librairie. Ils se vendent. Mais ils n’existent pas pour la République des médiathèques.

Et c’est bien là le cœur du problème : ce ne sont pas les autodafés qui menacent la diversité intellectuelle. Ce sont les rayons calibrés selon les dogmes d’une gauche culturelle qui pense éduquer alors qu’elle endoctrine. Et cela alors même que cette gauche a fait avec brio quelque chose que la droite s’est toujours montrée incapable de faire : rendre la culture accessible à tous, grâce au financement des contribuables. 

Cette omniprésence de la propagande gauchiste dans les espaces publics, en particulier à destination des enfants, constitue une véritable prise d’otage culturelle. On prétend défendre la liberté de lire, tout en verrouillant soigneusement ce à quoi le citoyen – et plus encore l’enfant – peut accéder dans sa bibliothèque de quartier. On parle d’inclusion, mais on exclut sciemment tout ce qui dérange l’ordre idéologique dominant, et surtout, quelques employés de bibliothèques qui oublient qu’ils sont payés par TOUS les contribuables.

Alors oui, brûler un livre est un acte imbécile et condamnable. Tout comme interdire des livres d’ailleurs (tiens tiens…) Mais prendre en otage des enfants, culturellement et pernicieusement, tout comme imposer un corpus de lecture officiel, monocorde, unilatéral, est un acte bien plus grave encore. Car il n’est pas spectaculaire. Il est insidieux. Il ne choque pas, il formate.

Ce qu’il faut, ce n’est pas des vidéos provocatrices et des gestes de pyromanes frustrés, pseudo « nazis » en retard d’un siècle qui ne servent qu’à donner quelques frissons (et arguments pour toutes les censures) aux gauchistes… Ce qu’il faut, c’est une contre-offensive culturelle structurée, organisée, intelligente. Il faut exiger que les bibliothèques, financées par tous, reflètent la diversité réelle des idées en France. Il faut que les parents puissent y trouver autre chose que la sempiternelle littérature des minorités victimaires. Il faut que le pays réel puisse y lire ses penseurs, ses écrivains, ses visions du monde.

Car aujourd’hui, les défenseurs autoproclamés de la liberté de lire pleurent pour quelques livres brûlés… mais se taisent sur des rayons entiers interdits à tout ce qui dépasse le périmètre idéologique de France Culture. Ils sont les premiers à hurler contre l’incendie, mais les derniers à dénoncer l’étouffement. Non, les idées ne se défendent pas en les effaçant. Pas plus en les brûlant qu’en les censurant. Et si la gauche culturelle veut que ses ouvrages soient respectés, qu’elle commence par cesser de faire des bibliothèques publiques ses temples militants.

La République se veut plurielle ? Qu’elle le prouve. Qu’elle ouvre les rayons. Qu’elle laisse le peuple lire tout ce qu’il veut. Et pas seulement ce que ses prêtres en jean-baskets ont sélectionné pour lui.

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mercredi, 25 juin 2025

L’éolien et le solaire font grimper la facture de l’électricité

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Bernard Accoyer* et Xavier Moreno*

Les réactions au vote d’un amendement à la proposition de loi Gremillet suspendant temporairement les nouvelles autorisations de champs éoliens ou photovoltaïques, montrent à quel point la France est incapable de mener un débat démocratique rationnel sur un sujet certes technique mais qui touche directement le quotidien de chaque Français. Les invectives les plus violentes sont échangées, comme dans une guerre de religion, sans le début d’une réflexion sérieuse.

Or combien de nos concitoyens et de nos responsables politiques savent que le parc déjà installé d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques a atteint en France une puissance de 50 GW, et atteindra dans deux à trois ans une puissance de 95 GW avec la seule addition des projets déjà autorisés et en cours de déploiement ?

Combien savent que le parc nucléaire en activité a une puissance de 63 GW, et donc que l’éolien et le solaire vont dépasser le nucléaire, sans besoin d’autorisations nouvelles, jusqu’à atteindre 1,5 fois sa puissance ? Cela veut dire qu’aux heures où il y a du vent et du soleil on devra mettre à l’arrêt non seulement les barrages, mais aussi la quasi-totalité des centrales nucléaires, tout en continuant à payer pour ces dernières 90% de leur coût, puisque l’uranium en représente moins de 10%. Avec l’alternative d’exporter de l’électricité à un prix de plus en plus souvent négatif !

Combien savent que cette politique énergétique, calquée sur celle de l’Allemagne, leur fait payer le coût de deux systèmes électriques, nucléaire et renouvelables intermittentes non pilotables, a fait doubler leur facture depuis dix ans, et n’a pas eu d’effet positif sur le climat puisque, à la différence de l’Allemagne, on remplace en France une électricité nucléaire déjà décarbonée par une autre ?

Combien savent que les producteurs éoliens ou solaires sont payés à un prix garanti par le contribuable, même quand on n’a pas besoin de leur électricité, et sont indemnisés quand on leur demande d’arrêter de produire pour protéger l’équilibre du réseau, tandis qu’EDF n’a pas d’autre choix que de répercuter sur le prix de l’électricité nucléaire les pertes subies quand les réacteurs sont ralentis, ou doivent être arrêtés, pour les mêmes raisons d’équilibre du réseau ?

Combien savent que l’électricité est très peu stockable à grande échelle, et donc qu’un réseau alimenté en forte proportion d’électricité intermittente est très coûteux à stabiliser, et court plus de risques de black-out ?

À l’inverse, beaucoup de nos concitoyens savent qu’une électricité plus chère les dissuade d’abandonner leur chaudière à fioul ou à gaz. Beaucoup se doutent que couvrir la France et nos côtes d’éoliennes ou nos champs de panneaux solaires n’est pas une voie évidente pour protéger le climat et l’environnement. Beaucoup constatent que l’administration de l’énergie, si elle lance de grandes consultations publiques, se garde bien de donner des études comparatives d’impact, social, environnemental, et économique, des différentes politiques énergétiques possibles.

Beaucoup ont compris que derrière les slogans écologiques se cachent de puissants intérêts industriels et financiers, et qu’à la fin ce sont les Français qui paient, que ce soit à travers la fiscalité ou leurs factures d’énergie.

Beaucoup, enfin, par simple bon sens, se demandent si les grandes publicités pour ces énergies renouvelables, dépendant du soleil et de la météo, qui «vont fournir l’électricité nécessaire pour la consommation d’une ville de centaines de milliers d’habitants», suffiront à assurer leur éclairage et leur chauffage les soirs de grand froid sans vent !

En réponse à ces indignations devant un amendement parlementaire qui demande seulement de prendre le temps d’une étude sérieuse de la situation énergétique avant de poursuivre la fuite en avant aveugle qu’encouragent l’administration de l’énergie et son ministre, qui souhaitent voir publier sans délai le décret qui leur donnera les mains libres pour signer des dizaines de milliards d’euros de chèques tirés sur l’argent des Français, au seul bénéfice d’un lobby industriel privé, dans une totale impunité et irresponsabilité, est-il scandaleux de demander, comme l’Académie des sciences, une pause provisoire de douze à vingt-quatre mois ?

C’est au contraire un prérequis essentiel pour donner à nos concitoyens la matière nécessaire à tout débat démocratique : une étude indépendante, conduite par le haut-commissariat à la Stratégie et au Plan, sous le regard de l’Académie des sciences, comparant l’impact de plusieurs scénarios pour répondre aux besoins de la France en électricité, et incluant aussi les autres énergies renouvelables, décarbonées, non intermittentes et pilotables, si nécessaires pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Loin d’être un scandale, cette suspension temporaire est une nécessité démocratique.

(*)  Bernard Accoyer, ancien président de l’Assemblée nationale. Xavier Moreno est président du think, tank Cérémé.

Source : Le Figaro 24/6/2025

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mardi, 24 juin 2025

Intoxications de Saint-Quentin : un entretien avec le Dr Alain de Peretti sur Breizh Info

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Source Breizh info cliquez ici

Après la mort d’une fillette et l’intoxication de plusieurs enfants à Saint-Quentin, suite à la consommation de viande contaminée par Escherichia coli, le silence médiatique autour de l’origine halal des boucheries incriminées interroge. Le vétérinaire Alain de Peretti, président de l’association Vigilance Halal, tire la sonnette d’alarme depuis plus de dix ans sur les risques sanitaires liés à l’abattage sans étourdissement. Dans cet entretien sans détour, il dénonce les dérogations accordées au nom du religieux, le laxisme des autorités sanitaires, et appelle à une prise de conscience urgente sur la traçabilité de la viande que consomment les Français.

Breizh-info.com : M. de Peretti, deux boucheries halal ont été fermées à Saint-Quentin, suspectées d’être à l’origine d’intoxications alimentaires graves ayant touché plusieurs enfants, dont une fillette décédée. Que vous inspire ce drame ?

Vigilance Halal : Il y a même 4 boucheries. Il s’agit d’un épisode totalement prévisible: nous sommes quasiment les seuls à parler de l’aspect sanitaire de l’abattage halal depuis 14 ans et notamment du syndrome hémolytique et urémique causé par une souche d’Escherichia Coli provenant de l’estomac des ruminants.  La « technique » d’abattage rituel favorise grâce à une dérogation incompréhensible dans notre société hygiéniste. Nous avons toujours beaucoup de difficultés à faire passer cette information, le focus sur la souffrance animale ( bien réelle!) est porté par les associations de défense animale qui ont une audience médiatique massive.

Breizh-info.com : Ce type d’événement est rare mais dramatique. Pensez-vous que le mode d’abattage halal, notamment sans étourdissement, puisse contribuer à augmenter les risques sanitaires, comme l’avancent certains vétérinaires ?

Vigilance Halal : L’explication est simple et évidente : le problème est dû à la section de l’œsophage , interdite par les règlements sanitaires lors de l’abattage traditionnel, mais autorisée par dérogation religieuse, alors que l’abattage rituel sectionne la totalité des structures du cou dont l’œsophage sont systématiquement sectionnés, entraînant une contamination par régurgitation de l’estomac, d’autant plus facile qu’à ce stade l’animal est pendu la tête en bas et se débat puis qu’il est encore conscient ! C’est donc une certitude scientifique, l’abattage rituel présente un risque avéré de contamination grave, surtout en abattoir où les animaux sont abattus à la chaîne. L’hygiène de notre alimentation et donc sa sécurité, dans le cadre d’une production et de distribution de masse, est  assurée par chacun de ses maillons, et nous sommes là en présence du maillon faible:

Breizh-info.com : On parle ici de syndrome hémolytique et urémique (SHU), causé par une souche dangereuse d’E. coli. En quoi les pratiques de découpe ou d’hygiène dans certaines filières halal industrielles peuvent-elles favoriser ce type de contamination ?

Vigilance Halal : Il s’agit essentiellement de la souche O157 H7, présente dans l’estomac des ruminants, qui produit des toxines. Les symptômes principaux sont de la diarrhée souvent hémorragique, une destruction de globules rouges et un blocage des reins. Ce syndrome se termine souvent par le décès ou par des lésions irréversibles des reins. Comme signalé plus haut, note alimentation notamment carnée est le résultat de nombreuses opérations dans des « filières » industrialisées qui favorise une contamination de masse car une pièce contaminée va être mélangée à une grande quantité de diverses provenance dans les ateliers de découpe. Chaque maillon de la chaîne est important et c’est un des talons d’Achille de nos sociétés complexes.

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lundi, 23 juin 2025

Mals barrés les Scouts de France

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Robert Spieler

lu dans Rivarol de cette semaine

SAMEDI 14 juin, le conseil d’administration des Scouts de France a élu la nouvelle présidente du mouvement Scouts et Guides de France. Il s’agit de Marine Rosset. Marine Rosset est élue dans le cinquième arrondissement de Paris. Pas sous n’importe quelle étiquette. Elle est socialiste et a été investie par la NUPES et par le Nouveau Front populaire lors des élections législatives de 2022 et 2024.

Elle a déclaré être homosexuelle et avoir un enfant. « Cet enfant a deux mères », dit-elle. Elle explique que ses combats prioritaires sont « les droits des femmes, des homosexuels et le droit à avorter ». Bizarre pour un scoutisme qui se pré- tend catholique... L’abbé Clément Barré, aumônier des Scouts et Guides de France dans le diocèse de Bordeaux, est monté au créneau, déclarant : « La première association de jeunesse catholique de France met à sa tête quelqu’un qui tient des positions qui vont directement à l’encontre des enseignements de l’Église. »

Selon lui, « cela contribue à déstructurer une jeunesse déjà en crise en brouillant les repères familiaux de la transmission, de la filiation et du respect de la vie. Ça ajoute de la confusion et contribue à mettre les jeunes en danger. » Il fait également remarquer que « la partie chrétienne du mouvement est de plus en plus édulcorée ».

La nouvelle présidente des Scouts de France est lesbiennes et pro-avortement

Les Scouts de France insistent sur l’inclusivité, le wokisme, donnent des consignes de vote aux adhérents, et ont quitté X suite au rachat du réseau par Elon Musk. Bref, les Scouts de France et les Guides de France d’antan n’existent plus.

Boulevard Voltaire note qu’aujourd’hui, trois petites tentes laïques ornent les chemises au lieu des croix potencées et la prière est remplacée par une sorte de cours d’instruction civique. Terminés les quatre bosses et les uniformes impeccables, remplacés depuis déjà bien longtemps par des tenues débraillées. Nous avons tous croisé sur les routes de nos campagnes des groupes de ces jeunes aux chemises pendouillant sur des jeans et guidés par des chefs à queue de cheval et boucles d’oreilles. Baden Powell doit se retourner dans sa tombe. Mais Dieu merci, il reste encore en France quelques mouvements scouts fidèles à l’esprit et à la tradition des valeurs du scoutisme.

Le site de Rivarol cliquez ici

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Israël détruit et frappe sans perspective d’avenir

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Jean-Paul Chagnolleaud n’est en rien un fou furieux défenseur d’une cause quelconque. Il est tout simplement professeur et président de l’Institut de recherches et d’études Méditerranée-Moyen-Orient. Dans cet entretien au quotidien La Croix, il tente d’analyser avec réalisme les conséquences de la politique menée par Israël au Moyen-Orient. Pour déplorer qu’elle n’offre aucune perspective au chaos qui caractérise désormais cette région du monde auquel vient de s’ajouter l’intervention américaine. Partout où l’Amérique passe… les peuples trépassent.

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Source : La Croix 23/6/2025

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Le désastre américain*

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Julien Dir

« Si les Ricains n’étaient pas là, vous seriez tous en Germanie » chantait le brave et très naif Sardou avec la conviction molle de ceux qui ont appris l’Histoire sur les genoux de Hollywood. Mais la réalité, elle, ne se chante pas : elle hurle, elle saigne, elle fume sous les décombres. Et cette réalité est brutale : si les Ricains n’étaient pas là, peut-être, oui peut-être, que le monde irait mieux. Bien mieux.

Car derrière les oripeaux du libérateur au grand cœur, derrière le chewing-gum, les parachutes et le Coca-Cola, il y a le canon, le napalm, le drone et le dollar. Il y a l’empire. Depuis plus d’un siècle, les États-Unis ne libèrent pas les peuples : ils les écrasent, les asservissent, les décervellent, les consument, au nom d’une mission pseudo-divine et d’un messianisme grotesque : celui de la démocratie mondiale à la sauce McDonald’s.

De l’extermination à l’hégémonie

Tout commence, bien sûr, avec le premier génocide fondateur : celui des peuples amérindiens. Massacrés, affamés, déportés, ces peuples ont vu leur continent transformé en parc d’attractions pour spéculateurs et cow-boys dégénérés. Puis ce furent le Vietnam, Hiroshima, Dresde, Hambourg, l’Irak, la Libye, la Syrie, la Serbie, l’Afghanistan, et aujourd’hui, l’Iran – frappée ce week-end par une attaque illégale, sans mandat, dans l’indifférence générale des bien-pensants qui hurlent à la « souveraineté violée » dès que le Kremlin éternue.

Toujours le même schéma : le Yankee arrive, bombarde, détruit, pille, impose son ordre, puis se retire, laissant derrière lui ruines, charniers et chaos. Tout cela au nom des « droits de l’homme » – les siens, pas les nôtres.

L’Europe à genoux, les élites en laisse

Mais le plus insupportable dans cette farce tragique, ce n’est pas tant que l’Amérique agisse comme un empire : c’est que les Européens la laissent faire. Pire : ils lui lèchent les bottes, lui déroulent le tapis rouge, l’invitent à dîner et lui confient les clés de leur propre maison.

N’avons-nous donc tiré aucune leçon ? En 1917, ils ont débarqué pour nous « sauver » de la paix que l’on s’apprêtait à signer. En 1944, ils ont débarqué pour mieux asservir l’Europe à leur modèle. Les bombardements anglo-américains ont rasé plus de villes françaises, italiennes et allemandes que le IIIe Reich n’en a jamais été capable. On les a appelés « libérateurs », mais ils ont apporté avec eux leur idéologie, leur économie de l’obsolescence, leur vulgarité, leur laideur.

Depuis, ils tiennent l’Europe en laisse, via l’OTAN, le dollar, et les GAFAM.

Donald le faucon

On croyait Donald Trump différent. On s’est totalement laissé berner, il faut le reconnaitre. Il parlait d’Amérique d’abord, de paix, de retraits militaires, de réalisme. On l’a pris pour un rétif à l’interventionnisme wilsonien. Las ! Voilà que le président que l’on croyait le moins belliqueux de l’histoire moderne des États-Unis vient de dévoiler son vrai visage : celui d’un faucon comme les autres. Ou alors celui d’une marionnette, qu’on actionne dans l’ombre entre deux tweets pseudo-populistes et une poignée de main avec Netanyahu.

L’attaque contre l’Iran, sans mandat, sans justification sérieuse concernant la sécurité de USA, sans retenue, prouve que même Trump n’échappe pas au virus impérial américain. Et pendant ce temps-là, nos ministres européens se taisent. Nos généraux hochent la tête. Nos journalistes applaudissent.

On nous a vendu l’« American Dream », mais c’était un cauchemar pour les peuples. Depuis 1945, le monde vit sous le joug de l’hégémonie américaine, non pas pour la paix, mais pour la domination. À chaque fois qu’un pays tente d’échapper à l’emprise de Washington, il est brisé. À chaque fois qu’un peuple se dresse, il est bombardé. Et quand il n’y a pas de guerre, il y a la déstabilisation, la subversion culturelle, les révolutions colorées, les ONG téléguidées.

Si les Ricains n’étaient pas là, aurions-nous eu un siècle de paix ? Peut-être pas. Mais aurions-nous eu un siècle d’indépendance ? Assurément.

Il est temps que l’Europe se débarrasse de son tuteur américain. Qu’elle rompe avec l’OTAN, qu’elle reprenne le contrôle de sa défense, de sa monnaie, de ses infrastructures stratégiques. Qu’elle renoue avec sa culture, son génie, son autonomie. Qu’elle cesse d’être un protectorat post-colonial, un marché captif, un champ de bataille par procuration.

Assez de servilité. Assez d’alignement. Assez d’aveuglement. L’Amérique n’est pas notre amie. Elle ne l’a jamais été. C’est un empire décadent, qui entraîne ses vassaux dans sa propre chute. Et si nous ne nous réveillons pas, nous tomberons avec lui.

Alors oui, Michel Sardou : si les Ricains n’étaient pas là… peut-être que l’Europe serait restée européenne. Peut-être que l’Orient ne serait pas en flammes. Peut-être que les peuples vivraient encore sur leurs terres. Peut-être que l’homme blanc ne serait pas en train de disparaître sous les ruines du mondialisme. Peut-être, enfin, que nous aurions la paix.

(*) On a changé le titre de l’article

Source : Breizh.info

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dimanche, 22 juin 2025

Entretien avec Maria Zakharova

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L’idéologie dominante en Enrope a fait de la Russie sont bouc émissaire. C’est même pour Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, l’outil principal de la politique étrangère européenne. Dans cet entretien au Journal du dimanche, elle nous confie que la diplomatie russe est régie par le principe de réalité et que l’idéologie n’a que peu à voir dans ses décisions. L’histoire explique plus sûrement cette réalité que les Européens se refusent de voir. En attendant, cette politique des sanctions, comme elle le souligne et comme nous l’avons toujours affirmé, pénalise plus les Européens que les Russes. 

Lire la suite ICI

Source : Journal du dimanche 22/06/2025

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jeudi, 19 juin 2025

Israël, l'Iran et le retour du tragique : l'histoire en marche arrière

Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

À mesure que l’Orient s’embrase, les Français écoutent, perplexes et souvent désarmés, les bulletins d’information qui leur parlent d’escarmouches lointaines, d’alliances brisées et de missiles vengeurs. Et pourtant, ce tumulte n’est pas sans conséquence pour notre peuple. Car sous le vacarme des frappes et des postures diplomatiques, c’est bien l’ordre du monde qui vacille, comme au bord d’un précipice, et avec lui les intérêts français les plus élémentaires.

Hervé Juvin, en réponse à Édouard Chanot sur TVLibertés, a formulé ce que peu osent énoncer dans le concert verbeux de nos médias dominants : « Où est l’intérêt de la France ? » Cette interrogation, que la caste politique ne pose jamais sans détour, devrait guider toute analyse lucide. Car le conflit entre Israël et l’Iran ne relève pas seulement d’un théâtre oriental dont nous serions les spectateurs ; il affecte les routes maritimes, la stabilité énergétique, et l’architecture d’un monde que les puissances occidentales ne savent plus contenir.

On a vu Donald Trump, homme de deal comme d’autres furent hommes de foi, tenter une improbable synthèse entre médiation et escalade. Il encourage, soutient, retient, condamne, puis célèbre dans une valse d’ambiguïtés que l’on pourrait qualifier d’infantiles si elles ne risquaient de précipiter le globe dans le chaos. Car là où le tragique affleure, il faut la retenue, le silence, la prudence. Or Trump, comme bien d’autres, parle trop vite dans une époque qui ne sait plus se taire.

La question existentielle, c’est-à-dire le droit de persister dans l’être, revient avec fracas dans cette confrontation. Israël y voit sa survie, l’Iran y projette sa revanche géopolitique et spirituelle. Le tragique heideggérien, celui de l’être-pour-la-mort, s’incarne désormais dans les chancelleries. Qu’un ancien président américain ose parler de « deal » là où les peuples pressentent le gouffre, voilà bien le signe que les relations internationales sont devenues une farce brutale, où l’on joue avec des vies comme jadis avec des monnaies faibles.

Juvin évoque, avec une gravité salutaire, l’ensauvagement du monde. Comment ne pas voir, en effet, que la guerre a cessé d’être une affaire de soldats ? Ce ne sont plus des armées qui s’affrontent, mais des populations entières que l’on broie, à Gaza, à Haïfa, à Ispahan. Le civil est redevenu la cible. Netanyahou se rêverait-il en Bomber Harris de notre temps? La guerre moderne, cybernétique, asymétrique, n’a plus de champ de bataille, elle n’a plus que des ruines.

Ce basculement n’est pas sans précédent : Oswald Spengler, dans le Déclin de l’Occident, nous avait avertis que les civilisations meurent non sous les coups de l’ennemi, mais en renonçant à ce qui les fonde. L’usage sans limite de la force préventive, tuer avant d’être menacé, éliminer pour ne pas dialoguer, est le symptôme d’un monde qui a perdu son code d’honneur. Quand l’assassinat ciblé devient une politique d’État, que reste-t-il du droit, que reste-t-il même de l’État ?

Israël, forteresse cernée, pousse l’escalade dans l’espoir d’assurer son avenir. L’Iran, empire millénaire humilié, saisit l’occasion de redevenir l’axe d’un monde musulman recomposé. Ce qui se joue là, c’est une guerre de récits, une guerre de mémoires — pas seulement une guerre de missiles. Le sionisme, né de l’exil et la mémoire juive, affronte la résurgence chiite, ancrée dans la continuité perse. Deux récits historiques, deux douleurs, deux légitimités.

Il faut dire pourtant que Benjamin Netanyahou, plus que tout autre dirigeant israélien, devrait mesurer la portée historique de ce qu’il engage. Car il est le fils de Benzion Netanyahou, immense historien du judaïsme séfarade et spécialiste reconnu de l’Inquisition espagnole. Cet érudit, disciple de Jabotinsky et figure centrale du sionisme révisionniste, voyait dans l’histoire non pas une matière d’étude mais une tragédie dont le peuple juif ne cessait d’être le protagoniste. Il connaissait la mécanique implacable des haines antiques, la fatalité des persécutions, les illusions des compromis.

Grand connaisseur du passé, Benzion avait enseigné que les Juifs n’avaient jamais survécu que là où ils avaient été forts, organisés, armés, et qu’ils n’avaient péri que là où ils avaient cru à la clémence du monde. Son fils, qui gouverne aujourd’hui avec la raideur d’un homme assiégé, semble avoir hérité de cette vision tragique, mais en avoir oublié la prudence. L’histoire, pour les Netanyahou, n’est pas un fleuve tranquille : c’est un champ de cendres où la mémoire seule tient lieu de boussole. Dès lors, on peut se demander si Benjamin, au fond, gouverne un pays… ou un destin.

Et dans cette mêlée confuse, la France, qui fut l’artisan obstiné de l’accord nucléaire de 2015, assiste, spectatrice égarée, à l’effondrement de ce qu’elle avait bâti. Emmanuel Macron, qui parle encore de diplomatie, n’est plus entendu. Ni par Téhéran, ni par Tel-Aviv. Il est des heures où les petites nations doivent se souvenir qu’elles sont grandes quand elles se taisent avec hauteur plutôt que quand elles bavardent en vain.

Alors que les chancelleries arabes murmurent un double langage, condamnant Israël tout en lorgnant ses technologies, que les puissances se repositionnent au gré des intérêts pétroliers ou nucléaires, une idée audacieuse, presque sacrilège, fait son chemin dans les coulisses : et si, à terme, l’Europe redevenait le lieu d’un foyer national juif ? Que l’on se souvienne d’Odessa, de Lvov, de ces villes d’Europe orientale qui furent jadis de grandes cités juives. Cette hypothèse, que Juvin esquisse, résonne étrangement dans un monde en perte de repères, où l’exil pourrait redevenir la condition même de l’identité.

Les peuples enracinés n’aiment pas les migrations forcées. Ils savent, comme le disait Carl Schmitt, que « le nomos de la terre », l’ordre spatial du monde, repose sur la stabilité des frontières et des patries. Et pourtant, le déracinement redevient la norme. La guerre en Ukraine, l’ébranlement du Proche-Orient, la dissipation des souverainetés : tout annonce un âge de fer, où les peuples ne pourront se maintenir qu’au prix d’un sursaut.

Reste à savoir si Israël survivra à sa propre fuite en avant. Peut-on vivre durablement assis sur un volcan, protégé par l’épée ? Peut-on fonder une paix sur la crainte mutuelle et les drones armés ? Rien n’est moins sûr. Peut-être, en effet, Benjamin Netanyahou sera-t-il un jour célébré comme le restaurateur de la sécurité juive. Peut-être sera-t-il voué aux gémonies comme un artisan de la perte. L’Histoire, qui est la dernière à juger, tranchera. Encore faut-il qu’il reste des hommes pour la lire.

Article paru sur Breizh-Info. Cliquez ici.

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mercredi, 18 juin 2025

Le miracle tranquille de TVLibertés

Philippe Milliau, président de TVL

 

Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

Par une chaude soirée de juin, dans les entrailles de l’Arche de la Défense, vaste nef de béton perdue aux lisières de la ville-monde, j’ai assisté à un anniversaire que l’on ne saurait confondre avec les festivités clinquantes du monde médiatique ordinaire. Non point une mondanité de plus, mais la célébration fervente, grave et joyeuse tout ensemble, d’une œuvre née contre le temps et contre l’esprit du temps : les douze ans de TVLibertés.

Ce fut une réunion d’âmes, non d’apparats. La solennité y côtoyait l’amitié vraie. On reconnaissait, çà et là, les figures familières de la chaîne, présentateurs, producteurs, reporters, et surtout, les véritables piliers de l’édifice : des centaines de donateurs venus non pour paraître, mais pour témoigner de leur attachement à une aventure dont ils sont les artisans invisibles. C’est pour eux qu’existe TVL, et c’est par eux qu’elle subsiste. À travers leurs regards, on saisissait le sérieux d’un engagement, non de circonstance, mais de destin.

Pour ma part, je me trouvais à l’autre bout du monde, en Argentine, lors de la première émission de la chaîne, le 30 janvier 2014. L’été austral pesait sur Buenos Aires. Un ami me communiqua la nouvelle et je me connectais aussitôt pour voir apparaître, en un frémissement d’écran encore balbutiant, les visages d’Élise Blaise et d’Olivier Frèrejacques, ouvrant le tout premier journal. L’instant m’apparut inouï. Une télévision libre, née sans publicité, sans argent d’État, sans adossement industriel, simplement portée par la volonté de quelques hommes et l’obole de milliers de Français.

Ce fut, n’en doutons pas, un miracle, non de ceux qui foudroient, mais de ceux qui persistent. Car douze ans plus tard, cette maison de verre et d’acier intellectuel tient bon, et mieux encore, elle s’élève. Huit millions et demi de vues mensuelles, un million et demi d’abonnés sur les réseaux, une trentaine d’émissions originales, plus d’une centaine de programmes produits par mois dont un journal quotidien, une rédaction aguerrie. TVLibertés est aujourd’hui le pôle le plus solide de ce que l’on nomme, faute de mieux, la réinformation.

Et c’est justement cela qui inquiète les puissants. Car le Système ne combat pas toujours à découvert. Il use d’armes feutrées, de procédés visqueux. Depuis douze ans, pas une seule fake news diffusée sur ses antennes, pas un procès, pas une condamnation. Mais aussi : pas un article, pas une enquête, pas un mot, dans la presse stipendiée. C’est le silence comme étouffoir. Les Allemands ont un mot pour cela : Tod durch Schweigen, la mort par le silence. On fait disparaître en refusant de nommer. Le procédé est lâche, efficace… mais seulement un temps !

Cette stratégie du néant a pris, cette année, un tour plus brutal encore : l’excommunication bancaire. En mars, la banque de TVL, après douze ans de services, a fermé les comptes de la chaîne sans justification, sans grief, sans voie de recours. A la clef le risque de ne plus pouvoir payer les salaires, plus de paiements aux fournisseurs, plus d’encaissement de dons. L’intention ne fait guère de doute. Deux mois de combat acharné furent nécessaires pour rouvrir un compte ailleurs. Deux mois d’asphyxie froide.

Il ne faut pas se tromper : ce que Spengler appelait la « tyrannie de l’argent » (die Herrschaft des Geldes), agit ici comme substitut à la censure politique. On ne fait plus interdire les journaux, on étouffe les moyens de les imprimer. On n’enferme plus les pamphlétaires, on coupe les flux bancaires. C’est l’ère des mains propres et de l’esprit sale.

On s’étonne, ou l’on feint de s’étonner, du silence des intellectuels devant cette mise au ban. Où sont les rédacteurs de pétitions, les théoriciens du pluralisme, les idolâtres de la « liberté de la presse » ? Tous muets. À cette énigme, Carl Schmitt aurait répondu en une phrase : « est souverain celui qui décide de l’exception ». Et dans notre époque, ce sont les banquiers, les algorithmes, les petits juges sans visage qui décident de qui a droit de cité.

Et pourtant, car il y a toujours un pourtant dans les tragédies européennes, TVLibertés continue. La passation entre Martial Bild et Élise Blaise, tenue en pleine lumière, fut digne des meilleures successions de la Rome républicaine. Les équipes sont toujours à pied d’œuvre. Le public reste fidèle. Les dons reviennent. Aucun actionnaire, aucun oligarque, aucun ordre. Rien que la volonté d’un peuple. Cela seul suffit à faire trembler les forteresses du mensonge.

C’est cela, précisément, que TVLibertés incarne : une exception qui résiste. Une voix qui ne demande pas l’autorisation de parler. Une idée de la France qui ne passe ni par les antennes d’État ni par les rotatives des milliardaires. Une France qui dit non, non au renoncement, non à l’abdication, non à la servitude molle.

Il y a dans cette aventure médiatique une part d’héroïsme archaïque. Une fidélité à l’idée qu’il vaut mieux dire vrai dans la solitude que plaire dans l’oubli. Moeller van den Bruck parlait d’une « Allemagne secrète » ; peut-être existe-t-il aussi une France secrète, qui vit encore à travers TVL.

Longue vie à elle. Et qu’elle tienne bon — face à l’oubli, face au mépris, face au silence.

Article paru sur Breizh-Info, Cliquez ici.

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La guerre civile a déjà commencé

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L’hyperviolence quotidienne et banalisée, la décivilisation française face à la submersion migratoire, la lâcheté politique, la complicité judiciaire… Eric Zemmour, dans un entretien avec l’hebdomadaire Valeurs actuelles nous livre, une fois de plus, une radiographie implacable d’un pays au bord du gouffre. On se pose la question de savoir ce qui pourrait réveiller les Français pour enfin endiguer ce chaos politique, social, juridique et autres qui détruit à petit feu ce pays.

Lire la suite ICI

Source : Valeurs actuelles, 18/06/2025

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lundi, 16 juin 2025

Lettre ouverte de Jean-Yves Le Gallou à Bruno Retailleau

Jean-Yves Le Gallou – Comme un air de haine

Sur Boulevard Voltaire, en exclusivité (cliquez ici), Jean-Yves Le Gallou vient d'interpeller Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, au sujet d'une note de la préfecture de police de Paris, dirigée par Laurent Nuñez, plaidant l'interdiction, à l'époque de  Gérald Darmanin, d'un colloque de l'Institut Iliade dont il est l'un des cofondateurs.

Monsieur le Ministre d’État,

Votre dénonciation des « barbares », vos prises de position sur l’islamisme et le « frérisme », sur « l’immigration qui n’est pas une chance », sur les excès de l’État de droit, sur la « décivilisation » ou la « mauvaise conscience européenne » ne laissent pas indifférents. Mais vos adversaires de gauche et d’extrême gauche affutent leurs armes idéologiques et juridiques pour vous paralyser. Critiquer l’immigration, n’est-ce pas déjà participer d’un « discours de haine » contraire à « l ’ordre public immatériel » ? Une démarche incapacitante qui est bien rodée. Dans les médias comme dans les arcanes de l’État profond. Y compris à la préfecture de police pourtant placée sous votre autorité.

Vous ne le croyez pas ? Permettez-moi de vous raconter, à propos de l’Institut Iliade dont je suis l’un des cofondateurs, une anecdote qui fait froid dans le dos des défenseurs de la liberté. L’institut Iliade organise, depuis 2014, des colloques de belle tenue dans le grand amphithéâtre de la Maison de la chimie. Ces colloques n’ont jamais suscité ni le moindre trouble à l’ordre public, ni conduit à la moindre poursuite judiciaire. Mais le 21 mai 2023, une manifestation au Pavillon Wagram d’hommage à l’historien et essayiste Dominique Venner, grand prix de l’Académie française, a été interdite par le préfet de police dans le cadre d’une vague d’interdictions générales consécutives à une demande de M. Darmanin. Notifiée 24 heures avant les faits, il ne fut pas possible d’obtenir la suspension de cette décision liberticide en référé-liberté. L’Institut Iliade a donc engagé un recours en plein contentieux.

Je viens de lire le mémoire en défense préparé par les services de la préfecture de police. Ce document est - je pèse mes mots – LUNAIRE.

1) Il se réfère à la notion d'« ordre public immatériel », extension idéologique de la notion d’ordre public telle qu’on la trouvait dans le droit soviétique. Les « valeurs républicaines », pas toujours bien définies d’ailleurs, prenant ici la place de « l’intérêt social général » ou de « la construction du socialisme ». Le droit de la République populaire de Chine, issu à la fois de la révolution communiste et de la tradition confucéenne, reprend une notion comparable pour limiter les libertés de réunion : la protection de la « stabilité sociale » et de « l’harmonie sociale ».

2) C’est dans un sens comparable à la logique pékinoise que s’inscrivent les rédacteurs de la préfecture de police en reprochant à l’Institut Iliade sa démarche identitaire présentée comme un « discours de haine » susceptible de fracturer la société et de « nuire à la cohésion nationale ».

3) Ajoutons que le rédacteur du mémoire a une conception très extensive de ce qui pourrait nuire à la cohésion nationale, et notamment (page 18) le fait que « l’Institut Iliade ait été créé en réaction au Grand Remplacement et envisagé comme un moyen de défense de la civilisation européenne ». De longs développements cherchent ainsi à criminaliser la défense de la civilisation européenne et la transmission de son patrimoine et de sa culture. C’est proprement HALLUCINANT.

4) Un autre argument est avancé par les rédacteurs de la préfecture de police : si la réunion avait eu lieu, il aurait pu y être tenu des propos contraires à la loi. Nous sommes ici dans une dystopie, celle du livre et du film Minority Report où la police intervient… avant que le crime ne soit commis. En l’occurrence, le crime contre la pensée.

5) À l’appui de leur thèse, les services de M. Nuñez énumèrent les intervenants prévus le 21 mai 2023 et évaluent les risques qu’ils aient pu commettre un délit d’opinion. Ils relèvent notamment pour l’un d’entre eux une condamnation au titre de la loi de 1972 et remontant à 1990. Première question : peut-on interdire de parole quelqu’un à vie pour un écrit remontant à plus de 30 ans ? Dans cette logique, aurait-il fallu interdire de candidature Éric Zemmour à l’élection présidentielle de 2022 ?

6) Cet écrit, je suis bien placé pour en parler : je l’ai signé dans le journal Présent, en 1989. Il s’agissait d’un commentaire – fort innocent, au regard de ce qui se passe et de ce qui se dit aujourd’hui – à propos d’une émeute qui s’était déroulée dans un quartier de l’immigration (à Gennevilliers). Mon innocence a d’ailleurs été reconnue, puisque dans un arrêt du 5 janvier 1993, la chambre criminelle de la Cour de cassation a confirmé une décision de relaxe de la cour d’appel de Paris prise en 1991. En m’accusant d’une condamnation inexistante, le préfet de police s’est rendu coupable du délit de diffamation.

7) Je ne vous cacherai pas, Monsieur le Ministre d’État, que cette affaire m’attriste profondément. Sorti de l’ENA au ministère de l’Intérieur, j’ai terminé ma carrière administrative comme inspecteur général de l’administration. J’ai croisé de nombreux préfets et fonctionnaires de préfecture dont j’ai pu généralement apprécier le travail, la rigueur, le sérieux et la neutralité. Tel n’est pas le cas de l’auteur de la note de la préfecture de police : orwellienne d’esprit, intellectuellement affligeante, juridiquement fautive (évoquer une condamnation infirmée en appel !) et manquant totalement de neutralité.

8) Ce manque de neutralité s’explique d’ailleurs assez bien : le mémoire en défense du préfet n’est trop souvent qu’un copier-coller d’un article de Médiapart paru le 19 mai 2023. Comme ancien sénateur, comme ministre, comme président des Républicains, pouvez-vous faire confiance à cette officine d’extrême gauche qui ne cesse de vous dénoncer ? Et trouvez-vous normal que ce média dont vous avez critiqué « les pseudo-révélations » et « la complaisance envers le totalitarisme islamiste » inspire les services placés sous votre autorité ?

9) Dans un grand discours tenu à Munich, le vice-président américain J.D. Vance a mis en garde l’Europe contre les dangers d’une immigration de masse, rendue possible par les atteintes à la liberté d’expression et aux règles démocratiques. Il pensait alors plutôt à l’Allemagne et à la Grande Bretagne. Il pourrait bien y avoir bientôt la France à ajouter à la liste.

10) Vous-même, quand vous voulez traduire vos paroles en actes, vous devez affronter les médias d’extrême gauche et défendre la souveraineté des Français face à l’État profond. Les libertés sont l’héritage le plus précieux de la civilisation européenne et ont inspiré les plus belles heures de l’Histoire de France. Je fais appel à vous pour les défendre.

11) Aussi puis-je me permettre de vous poser la question suivante : approuvez-vous, M. le Ministre d’État, votre préfet de police de Paris quand il plaide, devant un tribunal, que défendre la civilisation européenne ou ne pas accepter le Grand Remplacement devrait être considéré comme hors la loi ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre d’État, l’expression de ma haute considération.

Enarque, ancien haut fonctionnaire, ancien député européen, Jean-Yves Le Gallou vient de publier Mémoires identitaires, chez Via Romana.

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jeudi, 12 juin 2025

Les juges-Calimero face aux critiques légitimes

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Michel Geoffroy, Polémia, cliquez ici

Depuis quelque temps, des juges entonnent la complainte de Calimero, le célèbre poussin noir malchanceux : « C’est vraiment pas zuste. » Car on les accuserait à tort de laxisme, de partialité, d’obscurité et de lenteur, de prendre la place des gouvernants ou des législateurs. Non, ce n’est vraiment pas zuste, disent en chœur les nouveaux Calimero en manteau d’hermine ; car, eux, ils ont conscience de remplir au contraire parfaitement leur fonction de gardien du Système. Cruel malentendu !

Non, les juges ne sont pas toujours laxistes

Non, ce n’est pas zuste d’accuser les juges de laxisme.
Ainsi ils ont parfaitement réussi à saboter, en liaison avec les médias, la candidature de François Fillon à la présidentielle de 2017, ouvrant la voie à l’élection du candidat du Système : Emmanuel Macron.

En 2025, ils ont de même interdit à Marine Le Pen de se présenter à l’élection de 2027 et l’ont démise de ses mandats, réduisant au silence onze millions d’électeurs. Tout comme leurs collègues roumains ont empêché la victoire du candidat populiste Călin Georgescu.

Preuve que notre justice n’est pas laxiste, contrairement à ce qu’affirment les méchants d’extrême drouatte.

Et d’ailleurs nos juges soutiennent toutes les mesures répressives ou privatives de liberté que prend le pouvoir.

Donc, si la droite extrême les accuse, c’est qu’ils ont bien mérité de l’extrême centre.

Non, les juges sont capables de sévérité

Les Gilets jaunes peuvent aussi en témoigner : les juges et les policiers ont frappé durement ceux qui ont fait si peur à Emmanuel Macron.

Là, pas question de bavures policières, de sursis, de stages de citoyenneté, de relaxe ou de petites admonestations comme pour n’importe quelle racaille de banlieue ; mais des vraies punitions : 10 000 gardes à vue, 3 200 condamnations dont 2 282 peines de prison ferme ou avec sursis, 403 mandats de dépôt . Comme l’écrivait alors Le Monde du 8 novembre 2019, il s’agissait d’une « réponse pénale sans précédent » qui a d’ailleurs parfaitement atteint son objectif : briser ce mouvement populaire.

De même, nos juges font preuve d’une belle fermeté vis-à-vis des crimes par la pensée, tout comme lorsque les juges britanniques envoient en prison des mères de famille qui ont l’audace de se plaindre de l’immigration sur Internet.

Et, grâce à l’extension de la jurisprudence Dieudonné du Conseil d’État du 9 janvier 2014, on peut même aujourd’hui interdire préventivement un rassemblement sous prétexte qu’il pourrait donner lieu à des propos punis par la loi.

Oui, les juges pourchassent les délinquants

Ce n’est pas zuste, non plus, d’affirmer que la justice serait trop bonne pour les délinquants.

Car les juges savent, eux, reconnaître les vrais délinquants de notre temps : les chefs d’entreprise, les phobes en tous genres, l’extrême droite, les identitaires et tous ceux qui s’obstinent bêtement à ne pas voir que l’immigration est une chance, que l’homme est responsable du changement climatique, qu’il est une femme comme un autre, ou que les vaccins ARN messager sont bons pour la santé : bref tous ceux qui véhiculent des discours de haine, notamment sur les réseaux sociaux qui, comme chacun le sait, sont un haut lieu de la délinquance dans notre pays.

Non, ce n’est pas zuste, car en la matière les juges ne font qu’appliquer le manifeste rédigé en 1974 par Oswald Baudot, membre du Syndicat de la magistrature, qu’on leur a appris.

« Soyez partiaux, écrivait-il. Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, qui ne pèsent pas d’un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d’un côté. […] Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l’enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l’ouvrier contre le patron, pour l’écrasé contre la compagnie d’assurances de l’écraseur, pour le malade contre la sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice. ». Un texte qu’il faut compléter de nos jours par la préférence à donner aux justiciables issus de l’immigration, des black blocks ou des groupuscules écolos…

Non, la justice n’est pas lente

Ce n’est pas zuste non plus de pointer la lenteur de la justice.

Car elle sait aller vite.

Certes pas pour trouver l’auteur du coup de couteau mortel de Romans-sur-Isère, pour poursuivre l’auteur du tir qui a éborgné Fiorina Lignier ou pour instruire la plainte déposée contre Emmanuel Macron à propos de l’affaire Alstom par Olivier Marleix et Anticor.
Non, mais quand c’est vraiment sérieux, les robins vont vite : l’affaire Fillon fut bouclée le temps d’une campagne électorale, et pour le menu fretin populiste c’est la plupart du temps, sur-le-champ, en comparution immédiate ou en référé-liberté.

Non, les juges ne gouvernent pas : ce sont les politiques qui abdiquent

Non, ce n’est pas zuste aussi d’accuser les juges de gouverner ou de prendre la place de nos élus.

Ce n’est pas leur faute si les politiques ont préféré commode de tout abdiquer au profit du « machin » bruxellois, notamment les migrations, la monnaie, le commerce international, les réformes et bientôt sans doute la défense. Le tout avec l’assentiment de la majorité des électeurs, lobotomisées par la propagande.

Et cela afin de pouvoir se préoccuper des questions vraiment importantes comme on le voit tous les jours : constitutionnaliser l’avortement, conférer le grade de général au capitaine Dreyfus ou enquêter sur les médias du groupe Bolloré.

Ce n’est donc pas zuste d’accuser les juges si nos politiciens n’ont plus le courage d’affronter le monde réel pour faire prévaloir l’intérêt national, y compris contre le légalisme obtus de certains juges « européens » ou français.

Grâce aux juges nous mourrons en bonne santé

Bref, ce n’est pas zuste de blâmer les juges à tout propos. Car ils jugent en notre nom, pour notre bien.

Grâce aux juges, on nous égorgera ou on nous violera au nom du vivre-ensemble.

Grâce aux juges, nous serons remplacés au nom de la lutte contre les discriminations et l’islamophobie.

Grâce aux juges, nous serons esclaves au nom des valeurs de l’Union européenne.

Grâce aux juges, nous mourrons donc en bonne santé… idéologique. On a théorisé cela chez nous sous le vocable d’ordre public immatériel : immatériel c’est-à-dire idéologique.

Alors, avec Calimero, disons merci à nos juges !

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mardi, 10 juin 2025

Jean-Philippe Tanguy, Le Caius Détritus du Rassemblement national

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Balbino Katz chroniqueur des vents et des marées

Breizh infos cliquez ici

Jean-Philippe Tanguy est un personnage singulier de la politique française, un de ces êtres d’ambition que la Troisième République aurait qualifié de furet de couloir, toujours prompt à flairer le vent pour grimper plus haut dans les replis de la machine parlementaire. Issu de ce que la sociologie tardive nommerait France moyenne, il ne semble porter aucune hérédité idéologique, aucun ferment d’enracinement, aucune fidélité autre que celle qu’on accorde aux circonstances. Et c’est précisément ce caractère liquide qui lui a permis de s’imposer dans l’organigramme rigide du Rassemblement national, parti qui, jadis, tenait son ciment de la doctrine, et non de l’opportunité.

Il est entré dans l’arène avec le ton cassant de ces jeunes gens pressés, qui citent Saint-Just sans l’avoir lu, et trahissent leur mentor à la première embardée. Celui-ci fut Nicolas Dupont-Aignan, chez qui Tanguy servit d’abord, comme directeur de cabinet, avant de jeter le masque et de rejoindre Marine Le Pen en 2020, flanqué de quelques affidés. Depuis lors, il n’a cessé de grimper, jusqu’à devenir président délégué du groupe RN à l’Assemblée, petit César de la députation nationale, distribuant les bons points, traquant l’hérétique identitaire, surveillant l’orthodoxie d’un parti qui, ironie du sort, n’a plus de dogme que dans sa volonté de n’en avoir aucun.

À le lire, à l’écouter, on sent poindre cette maladie de l’époque que Spengler aurait peut-être appelée la politique du ressentiment mou, mélange d’humanitarisme flasque et de virulence calculée. L’homme ne croit pas à l’homogénéité française, la trouve suspecte, rétrograde, trop enracinée. À ceux qui parlent de Français de souche, il répond par un peuple chimérique, hybride, qu’il faudrait accepter tel qu’il est devenu, c’est-à-dire tel qu’il a été fabriqué par les décennies de déracinement, d’immigration incontrôlée et de désidentification volontaire. On dirait une prose issue de Sciences Po trempée dans le bain tiède du progressisme camouflé, une reductio ad inclusionem, si l’on me permet cette boutade.

Jean-Philippe Tanguy incarne ainsi, non sans une certaine jubilation rhétorique, cette ligne hostile à tout sentiment identitaire, considérant que le simple fait de se revendiquer français de culture, d’histoire, ou de sol relève du fantasme ethnique. Il rêve d’une France multicolore, interchangeable, sans mémoire ni lignage, où les Français de papier pourraient, au nom d’une égalité mal comprise, se substituer sans vergogne à ceux que l’on pourrait appeler, faute de mieux, les Français de chair. Tanguy et les Français à son image ne font plus d’enfants, ne chantent plus leur patrie, ne se battent plus que pour conserver une parcelle de pouvoir médiatique — et il semble s’en accommoder. Il ne voit pas de tragédie dans cette substitution. Il y voit l’ordre naturel des choses modernes.

À l’intérieur même du parti, Tanguy semble avoir entrepris une épuration douce, mais systématique. Dès son arrivée au Palais-Bourbon, il s’est mis en tête d’extirper les assistants parlementaires suspects d’idéologie trop marquée à droite. Point de milices ici, point de chemises noires, mais une bureaucratie du soupçon, un fichage mental qui rappelle plus Orwell que Drumont. Tout ce qui, dans le Rassemblement national, portait encore les relents du vieux Front, les odeurs de caserne, les arrière-salles de bistrot, tout cela fut balayé par cet homme du monde moderne, qui préfère les colloques à la tribune, les postures à la conviction et la bénédiction des journalistes de Libération.

C’est là que Pierre Cheynet, ancien cadre du RN et désormais vigie acérée du naufrage idéologique, intervient avec une ironie vengeresse. Sur X, il tient chronique qui évoque celle qu’aurait pu tenir René Goscinny, la Caius Détritusisation du parti. Tel le personnage grotesque de la série Astérix, Jean-Philippe Tanguy instille son poison non par la force, mais par la rumeur, le sarcasme, la division, sapant de l’intérieur les piliers d’un édifice qu’il prétend moderniser. Et Marine Le Pen, telle Bonemine aveuglée, le laisse faire, croyant sans doute que ce petit homme aux lunettes cerclées d’ambition lui assure la respectabilité républicaine.

On se souvient encore, à cet égard, de l’un de ces moments télévisés qui disent tout d’un tempérament. Invité sur BFM face à la journaliste Apolline de Malherbe, Tanguy, emporté par une colère difficile à contenir, s’en est pris sans mesure ni décence à Sarah Knafo et à l’entourage d’Éric Zemmour, les accusant pêle-mêle de « fanatisme religieux », de « pratiques communautaires » et de complotisme larvé. L’homme, que l’on dit fin tacticien, perdit ses nerfs au point de tomber dans la caricature. L’échange tourna à l’hystérie contenue. On crut voir le masque tomber, ne laissant paraître qu’un ressentiment personnel, délié de toute ligne politique. De la politique comme règlement de compte, ce que les Grecs anciens eussent appelé stasis, non gouvernement mais guerre civile en miniature.

Le plus tragique n’est pas qu’un tel personnage ait pris tant d’importance. Après tout, la politique est une scène, et les hommes médiocres y font parfois carrière. Non, le plus affligeant est qu’il soit devenu le symptôme d’un vide. Le Rassemblement national n’est plus un parti, c’est un instrument d’élection, une coquille sans noyau, une formation qui, à force de fuir les mots interdits, a fini par fuir ses propres racines. Il suffit d’écouter Tanguy parler de Reconquête, d’Éric Zemmour, de Sarah Knafo. Le ton est méprisant, les arguments dignes d’un chroniqueur de France Culture, et la cible toujours la même : toute tentative de réhabilitation identitaire, tout retour du réel charnel de la nation, toute exigence de frontière ou de remigration.

Dans Éléments, il fut jadis écrit qu’un peuple sans mémoire est un peuple sans futur. Tanguy, lui, ne veut ni l’un ni l’autre. Il veut la gestion, l’image, l’acceptabilité. Il veut ce que le monde libéral aime : la surface. En cela, il n’est pas seul. Il incarne cette droite molle qui a trahi ses propres morts, qui nie ses saints laïcs, qui confond prudence et abdication.

La tragédie se joue donc en deux temps. D’abord, un parti abandonne ses fidélités pour gagner en respectabilité. Ensuite, il se fait avaler par ceux qu’il prétendait combattre. Tel le scorpion sur le dos de la grenouille, Tanguy, par son zèle normalisateur, finira par tuer le RN, non par perfidie mais par nature. Car l’homme ne croit en rien sinon à son propre rôle dans la comédie parlementaire.

Le village gaulois s’est vidé de ses druides. Il ne reste plus qu’un petit fonctionnaire du consensus woke, qui brandit la potion molle de la dédiabolisation comme si elle avait jamais pu guérir un peuple en détresse.

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Défaite de la pensée : le terrorisme idéologique

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Yves Thréard

Les noms des deux auteurs du récent rapport sur les Frères musulmans et l’islamisme politique en France sont restés confidentiels et pour cause ! Il est quasi interdit d’évoquer ces deux sujets sans être traité d’islamophobe ou de raciste. Parfois, l’attaque est assortie d’insultes, quand, plus grave, elle n’est pas physique. Le nombre d’affaires s’est multiplié ces dernières années. En France et ailleurs en Occident .

Qu’ils soient journalistes, enseignants, chercheurs ou diplomates, tous ceux qui se risquent à décrire la stricte réalité ne peuvent même pas compter sur le soutien de leurs pairs. Le terrorisme idéologique exercé par les islamistes ne trouve pas seulement ses soutiens les plus ardents parmi les élus islamo-gauchistes. Il a aussi de solides relais dans d’autres sphères, pourtant réputées sérieuses, au CNRS comme au Quai d’Orsay. Le poisson pourrit toujours par la tête, dit le proverbe chinois.

Récemment, c’est un professeur de géographie, spécialiste du Moyen-Orient, qui a été pris à partie en plein cours, à l’université de Lyon, par des militants propalestiniens. La présidente de Lyon 2 lui a reproché ensuite d’avoir tenu, sur Gaza, des « paroles affligeantes, complotistes et délétères pour l’université ». On n’en croit pas ses oreilles ! Islamologue de renom, Bernard Rougier a été attaqué en diffamation pour avoir publié, en 2020, Les Territoires conquis de l’islamisme. Sa collègue Florence Bergeaud-Blackler vit sous protection policière depuis la sortie de son livre Le Frérisme et ses réseaux, il y a deux ans. Mais tout cela est-il surprenant quand on se rappelle l’attitude de l’Éducation nationale après la décapitation de Samuel Paty ? Le « pas de vagues » restait de rigueur. L’indignation le dispute à la honte. Il a fallu du temps avant que les autorités daignent donner son nom au collège où il enseignait.

Il est inquiétant d’assister à une pareille défaite de la pensée dans un pays qui, depuis quinze ans, est durement touché par les attentats islamistes. Et il est regrettable que cette faillite commence à l’école et à l’université, là où doivent précisément se forger l’esprit critique et l’apprentissage de la liberté d’expression.

Source : le Figaro 10/06/2025

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lundi, 09 juin 2025

Les lectures de Madeleine Cruz : le wokisme n’est pas un phénomène récent, la preuve par Alexis Carre

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Madeleine Cruz, Le Nouveau Présent, cliquez ici

Jusqu’au début des années 1970 (sous la IVe République, mais aussi sous de Gaulle et sous Pompidou), le savant Alexis Carrel, prix Nobel de médecine en 1912, était honoré dans toute la France et jusqu’au Québec. Plusieurs pays dont la Suède avaient émis des timbres avec son portrait, notamment à l’occasion du soixantième anniversaire de l’attribution de son prix Nobel.

Son livre L’homme cet inconnu, publié en 1935, fut un best-seller pendant les quarante années qui suivirent, constamment réédité, y compris en Livre de Poche. Ce livre était d’ailleurs parfois donné en prix aux élèves de l’école publique,

En 1973 le centième anniversaire de la naissance de Carrel avait donné lieu à des cérémonies auxquelles les grands corps de l’Etat avaient été associés. C’est dire si L’homme cet inconnu n’était pas considéré comme un ouvrage sulfureux ni même « controversé » !

L’effacement de ce savant ne commença vraiment au milieu des années 1970.

Comment expliquer ce retournement qui a abouti à la débaptisation de rues, de places, de facultés de médecine, qui portaient son nom ? Avait-on trouvé de nouvelles charges contre lui, un quart de siècle après la fin de la guerre ? Non, bien entendu, mais des campagnes gauchistes, une lecture pointilleuse de L’homme cet inconnu avaient relevé par exemple l’expression « race française » sous sa plume, une expression très en vogue sous la IIIe République, que l’on retrouve d’ailleurs chez Jules Ferry et d’autres. Seul Carrel paya le prix de cette expression…

Tradition révolutionnaire

C’est une opération authentiquement wokiste qui s’ingénia à diaboliser le savant. Il ne fut pas le seul scientifique ainsi « effacé » : l’épuration rampante, parfois bien postérieure à la Libération, frappa aussi des génies comme le savant Georges Claude, inventeur du tube de néon et de la liquéfaction de l’air, et créateur de la société L’Air liquide (qui est toujours l’un des fleurons de l’industrie française : implanté dans 60 pays et employant près de 70.000 collaborateurs). Notons d’ailleurs que la famille de Georges Claude reste l’actionnaire de référence de ce groupe extrêmement puissant. Il est vrai que Georges Claude, royaliste d’Action française, avait parrainé la LVF. Cela lui fut reproché en 1945. Né en 1870, on se doute bien qu’il n’avait pas joué un rôle très actif sur le Front de l’Est !

Au fond les persécutions d’Alexis Carrel et de Georges Claude, celles de musiciens, de peintres, de dessinateurs, pour les mêmes raisons, se situent dans une tradition révolutionnaire, celle qui conduisit à la guillotine le poète André Chénier ou le chimiste Lavoisier. L’effacement soft ou l’effacement radical façon 1793 sont des marqueurs de gauche. « La République n’a pas besoin de savants », c’est bien connu. Nihil novi sub sole.

Une déferlante de biographies élogieuses

A la différence de Georges Claude, Alexis Carrel a donné lieu à de nombreuses biographies : celle du docteur Robert Soupault dès 1952 (rééditée récemment), celle de Jean-Jacques Antier, en 1974, celle de Carlo Facchin, en 1993 : Alexis Carrel, entre science et évangile, celle d’André Mure en 1996, courte mais très plaisante à lire , et donc celle, toute récente, de Régis Arnaud parue en tant que « Cahier d’histoire du nationalisme » N° 30. Il s’agit en fait d’un dossier plus que d’une biographie. Du même coup, ce dernier livre ne fait pas double (ou triple !) emploi avec les biographies antérieures.

Cette petite déferlante d’ouvrages tend à réhabiliter Carrel, qui a vraiment été victime d’une honteuse campagne de haine et de mauvaise foi. On a soutenu par exemple qu’il pouvait avoir encouragé le nazisme, en évoquant la peine de mort par le gaz plutôt que par la pendaison ou la guillotine. Mais Carrel était chrétien, peu accessible aux discours .

Mais c’est bien une majorité de députés français d’aujourd’hui qui vient d’entériner des évolutions sociétales que n’auraient certes pas renié les adeptes du national-socialisme.

Alexis Carrel, L’homme & son œuvre, par Régis Arnaud, collection : Les Cahiers d’histoire du nationalisme, n°30, édition Synthèse nationale, 166 p., 24,00 € (+ 6,00 € de port) cliquez ici

L'Homme, cet inconnu, Alexis Carrel, réédité dans la collection des "Grands classiques de Synthèse nationale", 340 pages, 28,00  € (+ 6,00 € de port) cliquez là

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jeudi, 05 juin 2025

Émeutes. Les barbares sont-ils entrés dans Paris ?

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Pierre Boisguilbert

Polémia cliquez ici

Les émeutes qui ont eu lieu partout en France après la victoire du PSG en Ligue des champions continue d’avoir des répercussions politiques et médiatiques. Notre chroniqueur Pierre Boisguilbert revient sur l’utilisation du terme « barbares » par Bruno Retailleau pour désigner les émeutiers, scandalisant les observateurs politiquement corrects.

Polémia

Les Grecs et les barbares

La victoire footballistique du Paris Saint-Germain a provoqué, comme c’était inévitable, affrontements et pillages. Et chaque fois on dénonce des « barbares ».

C’est vrai et faux à la fois car ce sont des barbares qui se comportent comme cela mais ce sont aussi sauvages. Il faudrait arrêter de tout confondre. Le barbare, c’est fondamentalement l’étranger qui ne parle pas la langue. Ainsi, pour les Grecs, dont tout procède, les Perses sont des barbares. Mais ce sont aussi les créateurs d’une civilisation magnifique. Les Grecs jugeaient cette civilisation inférieure sur le plan des structures politiques. Pour les Romains, les barbares étaient inférieurs dans d’autres aspects et même dans le civilisationnel. Les Gaulois, dont on découvre chaque jour de nouveaux joyaux, étaient pour les Romains des barbares. C’était pire encore pour les Germains avec, dans le temps, ces invasions barbares qui pour les Allemands sont une grande migration… Comme quoi, le vocabulaire et le choix des mots structurent l’histoire.

Barbares et sauvages

Les barbares parfois se comportent comme des sauvages. Ils ont pillé Rome, mais les Romains ont pillé Jérusalem. Leur but, et c’est l’essentiel, n’était pas de détruire l’Empire romain, mais de s’y intégrer pour le revivifier, car l’Empire était un exemple indépassable pour eux. Avec les migrations de notre époque que certains vivent comme des invasions, il y a une différence majeure. L’objectif n’est pas de revigorer une civilisation en déclin ou en danger, mais de la remplacer pour différentes raisons, c’est tout autre chose. Ce sont alors des barbares au sens antique car ils se revendiquent étrangers. Mais ce sont surtout des sauvages – car ces barbares peuvent se comporter comme des sauvages. Ils pratiquent une forme de vandalisme adapté à l’époque et proche des razzias d’autres espaces culturels et religieux. Les barbares ne sont pas toujours des sauvages, nos racailles le sont.

Barbares modernes ?

Chevènement a porté tort à la force de la distinction en parlant de « sauvageons », de petits sauvages somme toute assez sympathiques finalement. Depuis, on a changé de dimension d’intensité et d’époque. C’est frappant quand on compare le triomphe sur les Champs de la Coupe du monde de 1998 avec celle de la Coupe d’Europe de 2025. Les Champs-Élysées noirs de monde à l’époque, avec une récupération politique massive déjà qui aura duré l’espace d’une respiration. Un message qui pouvait passer et auxquels certains pouvaient encore croire sincèrement dans une ambiance largement festive sans trop de casse. Ceux qui n’y croyaient pas cependant avaient raison. Aujourd’hui, Macron tente laborieusement de reprendre le message. Les vainqueurs, magnifiques par ailleurs sur le plan sportif, défilent sur ce qui fut la plus belle avenue du monde, sur des Champs vidés de la moitié de leur espace par sécurité, alors que les rues voisines sont livrées aux exactions de sauvages. Ceux-ci sont d’abord des sauvages avant de devenir des barbares car de plus en plus étrangers à ce que nous sommes. Mais arrêtons de diffamer les barbares historiques qui méritent mieux que cet amalgame anachronique.

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lundi, 02 juin 2025

En Pologne, le nationaliste Karol Nawrocki élu président : un coup d’arrêt à l’influence de Bruxelles

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Source Breizh info cliquez là

Le conservateur soutenu par le PiS l’emporte face au libéral Trzaskowski dans une élection serrée, aux enjeux géopolitiques majeurs

C’est une victoire de justesse mais lourde de conséquences : Karol Nawrocki, historien de 42 ans, a été élu président de la République de Pologne avec 50,89 % des voix, battant d’un souffle le maire libéral de Varsovie, Rafal Trzaskowski. Cette élection marque un retour en force du camp national-conservateur, après la défaite du PiS aux législatives de 2023, et annonce une cohabitation orageuse avec le gouvernement centriste de Donald Tusk.

Un profil hors norme, forgé dans les marges du pouvoir

Méconnu du grand public avant sa candidature, Karol Nawrocki n’en est pas moins une figure clé de la droite polonaise. Ancien directeur du Musée de la Seconde Guerre mondiale de Gdańsk puis président de l’Institut de la Mémoire nationale, il s’est imposé comme l’un des artisans d’une mémoire polonaise intransigeante, notamment en œuvrant au retrait des monuments soviétiques, ce qui lui a valu d’être inscrit sur une liste noire par la Russie.

Boxeur amateur, père de famille, intellectuel engagé, Nawrocki incarne un nationalisme populaire teinté de catholicisme social, hostile à l’ingérence de Bruxelles et farouchement attaché à la souveraineté nationale. S’il a dû affronter une série de scandales durant la campagne – accusation d’acquisition douteuse d’un appartement, participation ancienne à une rixe entre hooligans, soupçons de fréquentation du grand banditisme – ces affaires n’ont manifestement pas entamé sa base électorale.

Une campagne musclée, un positionnement clivant

Nawrocki s’est présenté comme un candidat patriote et indépendant, soutenu par le PiS mais refusant toute affiliation formelle. Son discours, radical sur les questions identitaires et morales, a séduit une large part de l’électorat conservateur, mais aussi les électeurs de l’extrême droite, dont il a accepté les conditions en bloc pour obtenir leur soutien : opposition à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE et à l’OTAN, maintien de l’accès libre aux armes, fiscalité modérée et souverainisme intégral.

Favorable à Donald Trump et à une Europe des nations, Nawrocki a jeté à la déchiqueteuse en pleine campagne un exemplaire du livre Gender Queer, dénonçant la sexualisation de l’enfance par les milieux gauchistes. Il défend l’interdiction totale de l’avortement, s’oppose à toute forme d’union homosexuelle, veut préserver les croix dans l’espace public et renforcer les liens avec l’Église catholique.

La victoire du nouveau président a provoqué des réactions contrastées en Europe. Marine Le Pen y voit «un désaveu cinglant pour l’oligarchie bruxelloise », tandis que Giorgia Meloni salue « des valeurs communes ». Le président hongrois Viktor Orbán parle d’une « fantastique victoire », et même Ursula von der Leyen, malgré les tensions latentes, se dit « confiante dans la poursuite de la coopération avec Varsovie ».

Volodymyr Zelensky, pourtant ciblé par la critique froide de Nawrocki envers l’Ukraine, a salué l’élection et appelé à une collaboration constructive. Mais derrière les formules diplomatiques, les fractures se creusent : la Pologne pourrait devenir, avec la Hongrie et l’Italie, un pôle de résistance face au centralisme bruxellois.

Karol Nawrocki a annoncé la couleur : il ne compte pas être un arbitre neutre, mais un contre-pouvoir assumé au gouvernement Tusk, qu’il accuse de brader les intérêts nationaux. Sa mission, selon ses mots, est de « mettre un terme à la guerre civile froide entre les Polonais et de restaurer l’honneur national ».

En attendant son entrée en fonction officielle, le 6 août, une chose est certaine : la Pologne entre dans une ère de tension politique maximale, entre une majorité parlementaire pro-européenne et un chef de l’État souverainiste, ancré dans une droite assumée, parfois rugueuse, mais incontestablement connectée aux attentes d’une large partie du peuple polonais.

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Paris ne peut plus être une fête

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Vincent Trémolet de Villers

Les joueurs de Paris Saint-Germain n’en étaient qu’au début de leur magnifique récital que déjà déferlaient dans la ville les casseurs et les pillards. Sur le terrain, c’était magistral, et dans les bars, les familles, les jardins, la fête qui s’annonçait allait être enivrante. Las ! Sur le périphérique, que certains voyous voulaient envahir, aux Champs-Élysées, où se re- joignaient les bandes prêtes à en découdre avec la police, les forces de l’ordre, déployées par milliers, luttaient déjà pied à pied pour que force reste à la loi. Auraient-elles été trois fois plus nombreuses, c’était la même histoire. Cela fait longtemps que le football nous le révèle (victoire de l’Algérie, du Maroc ou de la France), la question n’est plus sécuritaire, elle est culturelle. Destructions gratuites, agressions violentes, slogans contre l’État, la police, Israël : le face-à-face entre deux France prophétisé par Gérard Collomb se montre les soirs de joie collective. Il faut se rendre à l’évidence : Paris ne peut plus être une fête.

Samedi soir, à ce titre, fut un moment de clari- fication. La France insoumise a pris explicitement le parti du désordre et ciblé Bruno Retailleau comme fauteur de troubles. La police, à les entendre, est coupable de perturber la liesse bon enfant de supporters pacifiques. « Retailleau est l’organisateur du chaos », a tweeté le mélanchoniste Antoine Léaumont, présent sur la place de l’Etoile. Il a donc pris son parti, celui de la force délinquante capable de transformer la capitale en rodéo urbain, de piller les magasins, de terroriser les jeunes filles, de tabasser courageusement à dix contre un.

Le ministre de l’Intérieur, qui connaît la sémantique, a dénoncé les « barbares ». Un barbare dit le dictionnaire, c’est celui qui n’est pas civilisé. Comment nommer autrement ces prédateurs qui privent les enfants et leurs parents de la communion spontanée et joyeuse qu’offrent les victoires sportives ? La France des honnêtes gens très vite est retournée chez elle, devant les spectacles de vandalisme et de razzias. Et Paris n’a pas le monopole de la peur, puisqu’une simple fête de village peut dégénérer quand déboulent les barbares. En France, un samedi soir de victoire, ce sont désormais des mortiers, des sirènes, des couteaux, des policiers blessés et peut-être même des morts, victimes de la bêtise, de la méchanceté et de l’impunité.

Source : Le Figaro 2/6/2025

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samedi, 31 mai 2025

Occupez-vous des rodéos et des dealers et arrêtez d’emmerder les fumeurs !

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L'éditorial de Cyrano 

publié sur Riposte laïque cliquez là

Dans un édito récent, je faisais remarquer qu’entre le moment où une loi est votée et ce qu’il se passe vingt ans après, il y a toujours de grosses différences, et des évolutions qui ne vont pas toujours dans le bon sens. J’avais évoqué la loi Veil et ce qu’elle est devenue, les suites judiciaires de l’abrogation de la peine de mort, le ¨PACS devenu le mariage homosexuel et la mise en place de la GPA-PMA, et j’alertais sur la loi fin de vie, telle que présentée, et comment elle allait inévitablement évoluer vers une dérive de type « Soleil Vert ».

À peine avais-je fini ces réflexions que nous apprenions que trente-quatre ans après le vote de la première loi Evin, en 1991, de nouvelles interdictions allaient frapper les fumeurs. La question n’est pas de relancer l’éternel débat entre les fumeurs et les non-fumeurs, il est de démontrer qu’une nouvelle atteinte aux libertés publiques va voir le jour, avec l’interdiction, même en plein air, de fumeur sur les plages, dans les parcs et dans les écoles. Cliquez ici.

Il était certes nécessaire de protéger les non-fumeurs, dans des lieux publics ou au travail, de l’insupportable tabagie des fumeurs. Il est fort bien qu’on puisse aller au restaurant sans respirer l’odeur d’une cigarette ou d’un cigare au moment de savourer un bon plat. Mais par ailleurs, pourquoi ne pas autoriser des restaurants pour les fumeurs, qui peuvent choisir en toute liberté d’aller s’y restaurer ? Et pourquoi ces slogans ridicules « Fumer tue » sur les paquets de cigarettes ? Et quand s’arrêteront ces insupportables augmentations des prix du paquet de cigarettes, qui, bien sûr, profitent aux marchands de cigarettes à la sauvette, souvent venus d’Afrique.

On se souvient que l’étape suivante avait été l’interdiction de fumer dans les cafés, et l’obligation de la faire en terrasse, dehors. Cela s’était d’ailleurs fait du jour au lendemain, sans le moindre heurt avec des Français respectueux des lois et des autres. Ils ont même réussi à interdire aux automobilistes de fumer dans leur voiture, s’il y a un enfant mineur. Et puis ils ont supprimé les cigarettes sur des affiches de films, comme celle d’Humphrey Bogart, gros fumeur. Chacun sait qu’aujourd’hui, dans le train ou le métro, les seuls délinquants de la cigarette sont les racailles, qui n’attendent qu’une chose : qu’un voyageur « souchien » leur fasse une remarque pour l’agresser à cinq contre un.

Un équilibre semblait avoir été trouvé. Certes, certains diront que les fumeurs se détruisent la santé, et que cela coûte cher à la Sécu. Eternel débat sur la liberté et la solidarité, de la part de pisse-froids prêts à détruire tous les moyens de plaisir, fussent-ils discutables, d’une société qui bascule vers le puritanisme anglo-saxon. Et voilà une nouvelle étape de franchie, pour persécuter encore davantage les fumeurs, et opérer de nouveaux prétextes pour verbaliser les Français, car on voit mal des policiers incapables de rentrer dans les cités, incapables de gérer les points de deal, aller verbaliser les « wesh-wesh » dans les zones islamisées.

L’argument trouvé est celui de la défense de la santé de nos enfants. En quoi nos jeunes seraient-ils mis en danger par un fumeur qui passe sur le trottoir, devant une école, qui arpente les chemins d’un jardin public ou qui fume sur une plage ? À quand les terrasses de café, où il peut aussi y avoir des enfants ? Et à quand l’étape supplémentaire, qui va consister à contrôler chez les particuliers, grâce à des détecteurs de fumée, le fait que des parents puissent fumer chez eux s’ils ont un enfant mineur ?

Le pire est que les mêmes qui prétendent protéger la santé de nos enfants sont ceux qui leur font côtoyer, trop souvent, des prédateurs venus pour la plupart de l’immigration africaine, et donc qui leur font prendre le risque de se retrouver minoritaires dans leur pays, ayant le choix entre la guerre, la conversion ou la dhimmitude. Ce sont également les mêmes qui poussent à la guerre avec Poutine, jouant dangereusement avec la sécurité des Français, dont nos enfants.

Alors, qu’ils règlent déjà les problèmes des rodéos, des points de deal, des coups de couteau, et qu’ils arrêtent d’emmerder les Français !

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vendredi, 30 mai 2025

La rédaction d’un journal breton s’écharpe autour d’un nom : Vincent Bolloré

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Yves-Marie Sévillia - Boulevard Voltaire cliquez ici

Au Télégramme, certains journalistes accusent leur direction de prendre la défense du milliardaire.

Tout part d’une énième manifestation contre l’homme d’affaire breton. Le collectif Lever les voiles contre l’empire Bolloré et les Soulèvements de la Terre voulaient cette fois envahir la mer. Montrer que même sur l’eau, les idées d’extrême-droite trouveraient devant elles un barrage anti-fasciste.

Alors samedi 24 mai, ce sont une cinquantaine de bateaux qui se sont rassemblés en mer bretonne, cap sur l’archipel des Glénan et notamment l’île du Loc’h qui appartient à la famille Bolloré depuis 1924 . « Le but est de dénoncer, visibiliser la puissance et l'omnipotence assez terrifiante » de l’homme d’affaires explique l’un des participants. La flotte antifasciste dénonce notamment  la présence sur l’île de 58 hectares d’un militant nationaliste ex-membre du GUD, salarié de la société qui assure la sécurité de la propriété privée. Privatisation de l’île justement qui est aussi dénoncée, les militants souhaitent qu’elle «redevienne un bien commun». C’est si beau le collectivisme. Un brin courroucé, le directeur de l’information du Télégramme, Hubert Coudurier, écrit le lendemain un éditorial qu’il intitule «Stop à l’agit-prop anti-Bolloré». Il y dénonce «l’instrumentalisation politique» du rassemblement et rappelle la réussite de l’industriel dont les salariés bretons peuvent « s’enorgueillir ». « Qu’on l’aime ou qu’on le déteste » explique le journaliste, Vincent Bolloré « contribue au pluralisme des idées dans un pays longtemps soumis à une certaine doxa médiatique ».

A-t-on le droit de remarquer la réussite de Vincent Bolloré ?

Il n’en fallait pas moins pour déclencher l’ire d’une partie des salariés du média breton qui s’est insurgée contre la« tonalité » et le « manque de nuance » de l’éditorial dans lequel « de nombreux journalistes de la rédaction ne se reconnaissent pas ». Dans son communiqué, la Société des journalistes du Télégramme, dénonce la « stratégie de conquête » de Bolloré dans le monde des médias et souligne « les intimidations et les menaces que fait peser le milliardaire sur la liberté de la presse ». Elle pointe aussi du doigt la participation de leur directeur sur divers plateaux de Cnews, preuve de son inféodation au milliardaire catholique, propriétaire de la chaîne. D’après nos informations, le syndicat représenterait un quart des journalistes du média.

Pour autant, la direction ne se laisse pas intimider. « Il ne s’agit pas de défendre M. Bolloré ni ses idées, mais de dénoncer la dérive totalitaire de certains mouvements d’extrême-gauche » a-t-elle indiqué. Dans un communiqué publié en réponse, c’est la famille Coudurier qui s’exprime : Edouard Coudurier, président du conseil d’administration est le frère d’Hubert. Elle accuse les mouvements d’extrême-gauche de « pratiques sectaires, littéralement anti-démocratiques » qui derrière leur aspect « festif », « peine à masquer une idéologie violente et dangereuse ».

Joint par BV, Hubert Coudurier insiste : « Je ne suis pas salarié de Cnews. Je vais dans les chaînes qui m’invitent tout simplement ». Il assume une certaine considération pour l’homme d’affaires dont « le parcours est remarquable » et qui a le mérite de « créer de l’emploi ». Le journaliste qui n’aime pas le « sectarisme » reconnaît les mérites de Vincent Bolloré mais le certifie, « nous sommes un journal indépendant, nous y tenons ». Il regrette ces explications par communiqués : « ils auraient pu demander à me rencontrer plutôt ». Mais l’intention de ces journalistes était-elle vraiment le dialogue ? La preuve, nous voici à raconter leurs agissements.

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